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Les archives des juridictions permettent enfin de connaître les procédures utilisées et le

fonctionnement des tribunaux. Outre de multiples thèses sur les juridictions, la recherche
universitaire se penche sur l'étude des cours souveraines, notamment des parlements. Ainsi les
chercheurs de l'Institut d'Histoire du Droit s’attellent à dépouiller les archives du parlement de
Paris, ceux du Centre d'Histoire Judiciaire du parlement de Flandres1. On peut ainsi étudier les
modalités de financement des institutions judiciaires ou la part respective de l'écrit et de l'oral
dans les procédures. Le statut, la nature et les moyens de la preuve sont un thème central dans
l'histoire tant du droit civil que du droit pénal. Les documents relatant les procès (minutes des
procès conservés au greffe, mémoires, etc.) constituent une source centrale pour leur étude.

Les acteurs, les justiciables, les auxiliaires de la


justice[modifier | modifier le code]
Les archives des juridictions permettent d'approcher l'histoire du droit avec les outils de l'histoire
sociale. Les études peuvent porter sur la formation ou l'origine sociale des juges et des
auxiliaires de justice (avocats, notaires, huissiers de justice, arbitres, etc.) comme sur celles des
justiciables. De nombreux historiens (Arlette Farge, Frédéric Chauvaud, Benoît Garnot),
notamment en France, ont choisi les sources judiciaires pour mieux connaître des groupes
sociaux dont elles sont les seules traces écrites. L'histoire de l'Inquisition fait aussi beaucoup
appel à ces sources (Carlo Ginzburg, etc.).

Au sens strict, l'histoire du droit pourrait ne recouvrir que les deux premières approches
mentionnées (Carbasse). Aujourd'hui encore, les décisions judiciaires nourrissent le droit par le
biais de la jurisprudence.

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