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17 septembre 2013
On ne pose pas des questions, on s’attarde sur des problèmes qu’on n’a pas tout le temps les
moyens de résoudre.
Qu’est-ce qu’une erreur de logique ? Ne pas confondre avec d’autres types d’erreur
desquels on a tendance à les rapprocher, tels que les erreurs d’appréciation : une mauvaise
estimation du nombre de personnes dans un amphi, par exemple. Un mauvais lien de
conséquence, un mauvais lien de causalité…
Loi de non-contradiction : se contredire (il pleut, 5 sec après il ne pleut pas) fait partie des
erreurs logiques.
Kant -> deux usages de l’entendement : sens de l’usage général et sens de l’usage particulier
- usage général : règles élémentaires et nécessaires de la pensée, indispensables de manière
universelle. -> renvoie en quelques sorte à Wittgenstein : on ne peut pas penser si on pense
illogiquement. En effet, si on ne respecte pas ces règles d’usage général, on ne peut pas
penser
- usage particulier : concerne un domaine/des objets donné(s), telle ou telle science. Les
règles d’usage général s’appliquent évidemment aussi à ces objets, car elles sont
universelles, mais les règles d’usage particulier sont spécifiques à ces objets.
Notion de loi :
Descriptive : décrivent l’état des choses, le monde est tel que… aucun objet ne peut
dépasser la vitesse de la lumière, par ex. On ne peut pas physiquement enfreindre ces
lois.
Normative : sens juridique du terme -> norme que l’on pose. C’est interdit de faire telle
ou telle chose mais je peux quand même physique le faire.
Selon le raisonnement kantien, les lois de la pensée se rapprocheraient de lois
descriptives (logique générale et logique appliquée). Il en est de même pour la vision de
Wittgenstein. Les lois de la pensée, on ne peut pas ne pas les respecter en tant que l’on
pense. Si on ne les respecte pas, alors on ne pense pas [au sens fort du mot]
Exemples de lois :
Non-contradiction selon Aristote :
« il est impossible qu’un attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps sous
le même rapport »
principe du tiers exclu (tertium non datur) selon Aristote : « il n’est pas possible qu’il y
ait aucun intermédiaire entre des énoncés contradictoires. Il faut nécessairement ou
affirmer ou nier un prédicat, quel qu’il soit, d’un même sujet. »
-> pas de troisième possibilité.
Loi de la bivalence : tout énoncé est soit vrai, soit faux.
Un raisonnement est logiquement correct s’il procède selon des règles logiques
(=logiquement correctes)
Exemples de règles :
Modus ponens : p -> q, si p alors q
Modus ponens : p -> q, si p alors q
Syllogisme disjonctif : p ou q, non p -> q
Elimination de la conjonction : si p et q, alors p
ou si p et q, alors q
-> on écarte l’un, mais l’autre reste vrai
conclusion certaine
Introduction de « ou » : si p, alors p ou p et q
si q, alors p ou q et p
conclusion plus « faible »
Ex falso (contradictione) [sequitur] quodlibet : A partir d’une
contradiction, il suit n’importe quoi. –> dès l’énoncé, attention à ne pas se
contredire.
8 octobre 2013
LA VERITE.
Le contradictoire et le paradoxal
Le paradoxe : un énoncé qui apparemment est tout à fait acceptable et qui cependant
conduit à une contradiction, si on applique des règles de logique.
Paradoxes de la vérité :
Il y a le paradoxe du menteur, qui nous fait tourner en rond.
Exemple de la feuille (recto/verso) :
Diogène a dit que le premier à avoir énoncé, présenté le paradoxe du menteur était
Eubulide de Milet (4e siècle av. JC).
Autres exemples :
a/ l’énoncé a n’est pas vrai
-> autoréférence, l’énoncé se réfère à lui-même. (ce qui n’est pas problématique).
Toujours poser les deux hypothèses: cette phrase est-elle vrai, cette phrase est-elle
fausse. Parfois, on n’aboutit pas tout à fait à une contradiction.
Dans l’exemple de l’énoncé a, avec les deux hypothèses on a une contradiction. Donc cet
énoncé pose une contradiction. Ne pas regardé l’énoncé isolé, en lui-même.
Epitre à Tite : « les crétois mentent toujours » (dit par un crétois), n’est pas
contradictoire car il ne l’est pas dans une des hypothèses.
Hyp. 1 : L’énoncé est vrai -> alors il est faux = paradoxe
Hyp. 2 : L’énoncé est faux -> alors il est vrai = paradoxe
Des p’tits malins ont essayé d’apporter une troisième hypothèse pour sortir du
paradoxe : Hyp. 3 : l’hypothèse qu’il soit ni vrai ni faux.
MAIS si il est ni vrai ni faux, ça veut dire qu’il est [notamment] pas vrai. Or c’est pas vrai
qu’il est pas vrai, c’est qu’il vrai. Donc ça ne marche pas, à nouveau paradoxe.
Exemple de paradoxe à plusieurs énoncés mais pas circulaire (pas comme avec la
feuille). (Paradoxe de Yablo) :
15 octobre 2013
Si tous les Sk sont faux, alors S1 est faux, donc un des suivants au moins est vrai, ce qui
contredit que tous sont faux -> contradiction.
Au moins un des Sk est vrai : si S2 est vrai, alors les S3 est faux, ce qui veut dire que S4 est
vrai. Hors si S4 est vrai, alors S2 est faux -> contradiction.
On reprend le barbier : dans un village, il y a barbier qui rase tous les hommes qui ne se
rasent pas eux-mêmes.
-> se rase-t-il lui-même ? Paradoxe
Mais ici on peut supposer que le village existe pas, dans l’histoire des anniversaires de
Frédéric (qui a 21 ans, a fêté 5 anniversaire. On peut supprimer l’idée d’anniversaire
tous les ans, puisqu’il peut être né un 29 février).
Mais dans l’énoncé a/ l’énoncé a est faux, on peut rien supprimer, ya rien à réfuter !
C’est terrible.
Déjà ne pas confondre Aristote et « Aristote » : ne pas confondre l’homme et son nom :
Aristote est un philosophe, « Aristote » ne l’est pas.
« Aristote » a huit lettres. Aristote non.
-> Ne pas confondre un nom propre et ce à quoi il fait référence.
2. Selon Frege, un nom propre est l’expression d’une signification qui nous donne accès à
la chose désignée. Un nom propre a un sens1 et une référence.
Ces familles de théories posent toutes deux des problèmes, nous confrontent à des
difficultés.
22 octobre 2013
John Stuart Mill (pensée référence sur le sujet) : les noms propres sont purement
dénotatif, n’ont pas de connotation. Un énoncé a la forme d’un rapport entre un sujet et
un attribut.
Il distingue termes connotatifs et non/connotatifs (ne font que dénoter)
Non/connotatif : soit un sujet seulement, soit un attribut seulement.
Exemples de sujets : Jean, Londres, Angleterre.
d’attributs : blancheur, longueur, vertu.
Connotatifs :
Exemples : blanc, long, vertueux.
Blanc : dénote le papier, la neige…
connote la blancheur
1
Allemand : sinn
Homme : dénote Jean, Arthur…
connote la corporalité, la rationalité…
Edgar sait que Stendhal a voyagé en Italie. Stendhal est Henri Beyle. Mais Edgar ne sait
pas forcément que Stendhal est Henri Beyle, donc ne sait pas forcément qu’Henri Beyle a
voyagé en Italie.
Il y a donc une signification que Edgar donne à Stendhal, mais qu’il ne donne pas
nécessairement à Henri Beyle.
Frege :
Etoile du matin = Phosphorus
Etoile du soir = Hesperus
On s’est rendu compte au bout d’un moment que ces corps célestes étaient le même. (Et
sont en réalité Venus).
Hesperus = Phosphorus.
On ne veut pas dire par là que c’est le même nom (ça se voit), mais que c’est la même
chose.
Pour Frege, il faut distinguer trois choses : les noms, les choses et la signification (étoile
du matin/du soir). Pour Frege, la signification d’un nom propre est notre mode d’accès à
l’objet. -> Bien que les significations soient différentes, on a le même objet. Il faut donc
rajouter entre le nom et l’objet désigné la signification. Quand on dit Hesperus =
Phosporus, on ne parle pas des noms, mais de l’objet. -> Pour clarifier ça il faut passer
par une signification : la planète Venus observée le matin ou le soir.
Théorie contre celle de Mill.
Kripke :
Son objection est qu’un nom (ici Aristote) peut avoir plusieurs contenus d’attributs
selon les individus : Arthur dira le disciple de Platon, Amélie le précepteur d’Alexandre
le Grand, un troisième qu’il est né à Stagire, un quatrième qu’il a écrit l’Ethique à
Nicomaque, mais chacun ne connaîtra pas forcément les attributs connus par les autres.
--> Les significations varient, fluctuent. Il faudrait donc pour certaines sciences établir
une signification universelle, consensuelle.
critique de Frege.
5 novembre 2013
Rappels :
Mill : les noms propres sont dénotatifs mais pas connotatifs. Les noms communs
dénotent mais ont aussi nombre de connotations, alors qu’un nom propre n’en a pas.
Dartmouth est un nom qui a une référence, mais qui n’a pas de sens.
Frege : un nom propre a non-seulement une référence (Bedeutung) mais aussi un sens
(Sinn). Hesperus signifie étoile du matin, Phosphorus étoile du soir. C’est ce sens qui
nous permet de savoir ce à quoi on fait référence, c’est le mode d’accès à la référence.
Kripke : Quel est le sens du nom ? nous n’arriverons pas à nous accorder sur la question.
Il y a plusieurs sens. « Le précepteur d’Alexandre » ne peut être le seul sens lié à Aristote.
Ca dépend du sens qu’on décide de lui donner. Un autre l’appellera le philosophe de
Stagire, par ex. Et puis c’est deux situations contingentes : Aristote aurait pu ne pas être
ce précepteur, il aurait pu ne pas écrire l’Ethique à Nicomaque, il aurait pu avoir une
toute autre vocation.
Toutes ces solutions sont en quelque sorte problématiques, nous mènent à une aporie.
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On est d’accord sur le fait que Pégase est une créature légendaire, mythologique.
Seulement quand on en parle, on fait bien référence à quelque chose, on sait que c’est un
cheval ailé.
D’accord qu’il n’existe pas, mais pourtant on en parle. C’est un nom propre qui n’a pas de
référence, une référence « vide ». Quand on parle de Pégase, on fait un discours sans
objet.
2
paragraphe écrit le 19/11
Quand je dis « Pégase n’existe pas », je dis quelque chose de Pégase, ce qui suppose qu’il
est. Mais d’un autre cô té, j’affirme qu’il n’est pas. problématique.
Fausse solution :
On peut dire que Pégase n’est pas une chose, mais une idée, une représentation. Car
quand je dis que Pégase a des ailes, je ne dis pas que cette idée, cette représentation a
des ailes, je parle de Pégase. On sort donc du cadre de la représentation.
Russell a proposé plusieurs solutions à cette difficulté. D’abord il veut bien distinguer
être et existence.
- « L’être est ce qui appartient à tout terme concevable, à tout objet possible de la
pensée. » Donc « Pégase n’est pas » est faux. Mentionner quoi que ce soit, c’est
montrer que cela est.
- Exister, c’est avoir une relation spécifique à l’existence (que cette dernière elle-
même n’a pas, d’ailleurs).
Parenthèse : lorsque je dis que « Pégase » n’existe pas, je fais référence à un concept (le
cheval ailé né de Méduse…) sous lequel ne tombe aucun objet existant ou ayant existé.
Attention : faire la part des choses entre le concept et la représentation.
Critique :
Cette solution est peu convaincante justement par rapport à la force de ce
concept « être ». Ca n’a pas beaucoup de sens. Tout peut être ! dès que l’on parle
de quelque chose, alors il est ? Dans ce cas le cercle carré est, tout et n’importe
quoi est.
« Le philosophe Aristote est né à Stagire », donc il existe un philosophe qui est né
à Stagire. Mais il faudrait ajouter qu’Aristote existe, sinon ça ne marcherait pas.
12 novembre 2013
La seconde idée de Russell est que la grammaire est en quelque sorte trompeuse. L’idée
est que quand on prend Pégase pour un nom propre, c’est problématique. Il faut prendre
Pégase comme un concept, qui n’est pas instensié : il ne correspond à aucun objet (aucun
objet ne tombe sous ce concept). Le concept reste respectable. Il n’y a rien de tel qu’une
chose qui correspondrait à ce concept -> on se débarrasse de cette difficulté qui consiste
de dire qu’une chose est, mais n’existe pas.
19 novembre 2013
• L’idée d’Anselme est que : quelque chose dont rien de plus grand ne peut être pensé.
L’insensé, donc celui qui ne reconnaît pas l’existence de Dieu, peut former ce concept
dans son intelligence. Il faut faire la différence entre un concept qu’on saisit dans
l’intellectum et ce concept dans la réalité, dans les choses (in re). Quand un peintre a une
image qu’il veut représenter dans son intellect, il l’a bien dans son intelligence avant de
l’avoir peinte. Une fois peinte, elle existe non seulement dans son intellect, mais aussi in
re.
même l’insensé (insipiens) a ce concept (quelque chose dont rien de plus grand ne peut
être pensé) dans son intelligence. Et cela dont rien de plus ne peut être pensé ne peut pas
être seulement dans l’intelligence, puisqu’on peut penser qu’il soit aussi réel. Mais s’il est
pensé dans la réalité, alors il est plus grand -> quelque chose dont rien de plus grand ne
peut être pensé est forcément aussi dans la réalité. Puisque s’il était seulement dans
l’intelligence, alors sa forme dans la réalité serait plus grande. Or on peut penser cette
forme. ça serait contradictoire. Donc quelque chose dont rien de plus grand ne peut
être pensé doit aussi exister dans la réalité. Sinon on aurait à faire à une contradiction.
preuve de l’existence de Dieu.
Même si l’argumentation est assez différente de celle d’Anselme, les deux ont en
commun qu’en raisonnant sur le concept de Dieu, on en tire l’idée qu’il ne peut pas ne
pas exister
• Pour Kant, dans ces différentes versions de preuves ontologiques, on fait comme si
exister était un prédicat comme les autres. On fait comme si l’existence avait le même
statut d’attribut que la justice, la bonté ou l’omnipotence. On ne peut mettre ces
prédicats sur le même plan.
Il est une erreur logique que de considérer l’existence comme d’autres prédicats.
Il est contradictoire d’imaginer un triangle et de supprimer ses trois angles. Mais il n’est
pas contradictoire de supprimer les deux en même temps.
Si on en fait de même avec l’être nécessaire, qu’on pense Dieu et qu’on en supprime
l’existence, c’est contradictoire, mais pareillement il n’y a pas de contradiction si on
supprime tout. Si on supprime tous les prédicats avec le sujet.
Ê tre n’est pas un prédicat réel, c’est à dire un concept de quelque chose qui puisse
s’ajouter au concept d’une chose. Etre c’est la position de la chose, ce n’est que la copule
du jugement : dans Dieu est tout puissant, « est » n’est pas un prédicat, c’est un lien entre
le sujet et un prédicat. Ce n’est pas un prédicat de plus, c’est seulement ce qui pose le
prédicat en relation avec le sujet -> Quand je dis Dieu est, je n’ajoute rien au sujet, au
concept de Dieu, je pose simplement son existence.
voilà pourquoi ce n’est pas un prédicat comme les autres.
• Pour Frege, le prédicat d’existence s’implique à un concept, et non pas un objet, c’est
dire qu’il existe que quelque chose tombe sous ce concept. Il ne fait pas partie du
concept d’une chose, c’est quelque chose qui s’attribue au concept.
26 novembre 2013
Il ne s’agit pas de nier l’existence de Dieu, ni d’y croire ou pas. Il s’agit d’argumenter en
faveur ou à l’encontre de telle ou telle preuve. En l’occurrence ce n’est pas que Kant nie
l’existence de Dieu, c’est qu’il fait une critique de la preuve anthologique anselmo-
cartésienne.
Dans le cas de l’art, il n’y a rien à justifier. Une œuvre est créée, et elle est telle qu’elle est,
ya pas besoin d’explications. Soulève une remarque : faire attention à ne pas
s’enfermer constamment dans les lois et règles de la logique, elle n’est pas forcément
omniprésente. La logique est en un sens une contrainte de la pensée, mais ne doit pas
contraindre notre pouvoir créateur. (petite envolée lyrique du prof).
Enoncé passé :
Marie-Antoinette a été mariée à 14 ans. c’est nécessaire parce que c’est fait, alea jacta
est.
Mais ça veut pas dire que c’est pas contingent elle aurait pu ne pas être mariée à 14
ans. C’est donc un énoncé contingent
Enoncé futur :
il y aura demain une bataille navale. Il peut il y en avoir une, comme il peut ne pas y en
avoir -> c’est clairement contingent.
p = il y aura bataille navale. « p ou non p » est vrai et nécessaire. Il faut forcément qu’il y
ait l’un des deux : C’est un énoncé contingent. L’énoncé réfère au futur, mais il est vrai
dès aujourd’hui.
« p » et « non p » isolés ne peuvent être nécessaires si « p ou non p » est contingent.
Mais « p ou non p » est nécessaire.
Les universels pris universellement : « tous les hommes ». (hommes est un universel, il
peut concerner tous les hommes).
« certains hommes » prend des universels mais pas universellement.
Si il est vrai qu’une chose est blanche, alors il était vrai dans le passé d’affirmer qu’elle
serait blanche, et en retour il est évident que la chose ne pouvait pas ne pas se produire
s’il était vrai dans le passé qu’elle serait blanche. S’il était vrai dans le passé que la chose
serait blanche, on ne peut pas faire qu’elle ne soit pas blanche.
tous les événements dont il était vrai dans le passé qu’ils se produiraient se
produisent, et tous les événements futurs dont il est vrai aujourd’hui qu’ils se produiront
se produiront déterminisme.
Et réciproque : si il est vrai de dire que la chose est blanche, alors la chose et blanche. Et
si il est vrai qu’elle sera blanche demain, alors il faudra qu’elle soit blanche demain.
Le temps, la mesure du temps n’a rien à faire. S’il était vrai de dire hier que telle chose se
produirait aujourd’hui, c’était aussi vrai il y a 10 000 ans. Ca n’importe pas. renforce
l’idée de déterminisme.
Vocabulaire aristotélicien :
« en puissance » : la graine est en puissance un arbre -> ce que ça peut devenir (ou ne
pas) -> contingence.
« en acte » : l’arbre est en acte une graine.
Kant et Frege s’accordent bien sur le fait que l’être n’est pas un prédicat comme un
autre. Pour une fleur, on ne peut pas comparer être odorante et être existante.
Lorsque l’on dit qu’elle est odorante, c’est une propriété de l’objet, qui s’applique à lui.
Mais lorsque l’on parle d’un nombre ou de l’être, on a bien un prédicat mais qui ne
s’applique pas à l’objet mais au concept. On est donc à un niveau au dessus. Il y a une
sorte de hiérarchie des prédicats chez Frege. On repense à Pégase : quand on dit qu’il
n’existe pas, c’est qu’il n’y a aucun objet qui tombe sous le concept -> bien faire la part
des choses.
Or dans la preuve ontologique on attribue l’être comme si on avait affaire à un objet
d’où l’erreur logique.
Il en est pareil pour le nombre ça ne s’attribue pas à un objet en particulier, c’est un
prédicat qui concerne le concept.
Différentes catégories qu’il ne faut pas confondre.
Peut-on commettre des fautes logiques lorsque l’on donne une définition ?
Dans une définition de nom, on établie un lien entre un son / une suite de lettres et une
signification.
Dans une définition de chose, on considère qu’un mot a un sens. On garde son contenu
ordinaire et on prétend qu’y sont contenues d’autres idées. On saisit le mot avec son
sens usuel.
Dans une définition lexicale, on ne donne pas l’essence du mot, mais le sens que les
locuteurs d’une langue lui donne. Sens en usage dans une communauté linguistique.
C’est ce qu’on trouve dans les dictionnaires : les définitions du dictionnaire ne donnent
pas des stipulations mais des sortes d’hypothèses empiriques sur le sens que les gens
donnent aux mots
Dans une définition stipulative, soit on introduit un mot nouveau dans une langue, soit
on retient un des sens d’une définition lexicale. La définition stipulative peut donc aussi
critiquer certains usages d’un mot. Certains mots n’ont pas d’usage très précis, sont très
polyvalents, ont 34 définition. La définition stipulative se veut donc de préciser, de
donner des contours beaucoup plus nets au concept.
C’est la différence entre explanation et explication en anglais. Ca revient un peu au
lexical/stipulatif.
Les philosophes ont dénoncé l’erreur qui consiste à donner une définition stipulative et
de faire comme si c’était une définition de chose : il s’agit bien de saisir le sens précis
d’un mot, d’en souligner une certaine face, d’en éclairer un certain usage, ce n’est pas en
donner l’essence.
Erreurs, maladresses :
- définition circulaire : Un oncle est individu du sexe masculin qui a un neveu ou
une nièce. Un neveu est un individu du sexe masculin qui a un oncle ou une tante.
Pascal dit qu’il y a des notions qu’il vaut mieux prendre comme tel et ne pas
chercher à définir, parce qu’en définition tout on finit par tourner en rond.
Utiliser ces mots simples qui n’ont pas besoin d’être définis pour définir ceux qui
sont plus compliqués et qui ont donc besoin d’être définis.
Une première exigence qu’on peut porter sur la définition d’un mot est d’ailleurs
l’éliminabilité : Dominique est l’oncle de Sophie. Et bien on peut éliminer le mot
oncle en utilisant la définition du mot oncle. On doit pouvoir remplacer le mot par
sa définition pour dire la même chose.
Ceci est une exigence logique.
Est-ce qu’on peut demander à ce que cette éliminabilité soit toujours respectée ?
J’introduis un mot sur base de mots déjà définis et connus. Il faut