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P31 SJP
Questions – Réponses
DROIT DES BIENS
2021-2022
Quels sont les contours du patrimoine selon les analyses des penseurs Aubry et Rau ?
Il y a le fait que le patrimoine est une universalité juridique mais aussi le rejet des patrimoines
d’affectation.
Quels sont les deux types d’universalité qui existent ? Où se trouve la différence ?
Il y a les universalités de fait qui découlent de la volonté humaine de réunir des biens pour les soumettre
à un régime global et les universalités juridiques qui découlent de la loi qui les considère dans leur
globalité.
Quelles sont les conséquences que peuvent emporter la qualification d’un patrimoine ?
Elle permet au créancier de faire exécuter son obligation sur n’importe quel droit indépendamment de
la nature et de la date de naissance de la créance. Le créancier pourra recouvrer sa dette sur les éléments
d’actifs entrés dans le patrimoine postérieurement à la créance.
Quelles sont les deux conditions à réunir pour avoir un immeuble à destination ?
D’une part, le meuble affecté et l’immeuble auquel il est attaché doivent appartenir au même
propriétaire. D’autre part, ledit propriétaire doit avoir décidé de créer un rapport de destination entre
eux selon les procédés prévus par la loi.
Quels sont les intérêts de la distinction entre biens meubles et biens immeubles ?
Ils résident essentiellement dans le régime juridique applicable. Ainsi, il en est plus facile de procéder
à l’aliénation des meubles qu’à celle des immeubles pour lesquels il existe une publicité organisée
(inscription aux listes foncières tenue à la conservation foncière). De même la détermination de la
juridiction compétente en cas de différend portant sur un bien ne se fait pas de la même manière, selon
qu’on est en présence d’un conflit portant sur un meuble ou un immeuble pour lequel, par dérogation à
la règle de la compétence du tribunal du lieu de résidence du défendeur, c’est le lieu de situation de
l’immeuble qui est pris en compte. De même, les règles relatives à la possession diffèrent selon qu’elles
portent sur un meuble ou immeuble sans compter que la saisie est beaucoup plus aisée en matière
mobilière qu’en matière immobilière.
Quelles sont raisons de la distinction entre biens meubles et biens immeubles ?
Primo, l’homme est plus attaché aux immeubles. Secundo, la plus facile localisation de l’immeuble.
Tertio, la valeur plus importante sur le plan pécuniaire de l’immeuble même si aujourd’hui il y a des
meubles plus onéreux.
A la lumière de l’article 544 du Code Civil, le droit de propriété se définit comme « le droit de jouir et
disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les
lois ou par les règlements ».
L’acquisition originaire renvoie aux modes légaux et à la situation où l’acquéreur n’est l’ayant cause de
personne.
Il s’agit de l’addition d’un meuble à un autre meuble, ce mécanisme ne vaut que pour les meubles
corporels.
Ceci concerne aux cas où les deux meubles ont été unis pour former un tout mais où il est possible tout
de même de les séparer.
C’est la situation où une personne est propriétaire d’un immeuble auquel s’ajoute un meuble. Le
propriétaire de l’immeuble est celui du tout parce que le sol l’emporte sur ce qui est à sa surface en
raison de ses deux caractéristiques que sont sa fixité et sa perpétuité.
Il y a un acte matériel (le corpus) défini comme la détention ou la jouissance d’une chose ou
d’un droit ; la durée doit être continue et ininterrompue.
Il y a l’élément psychologique (l’animus) défini comme la volonté de se comporter à l’égard
de la chose comme si on avait sur elle le droit réel auquel correspond la possession.
Il est tout d’abord absolu, c’est-à-dire qu’il est loisible au propriétaire de faire sur le bien tous
les actes matériels non interdit.
Il est également perpétuel et ce caractère revêt deux facettes.
Il est exclusif, ce qui revient à dire que le propriétaire a un monopole sur le bien de sorte que
les autres ne peuvent ni en user ni en jouir sans son accord.
C’est d’abord l’usus ou droit d’user de la chose, de l’utiliser au sens matériel. L’usus est
également le droit de transformer la chose. L’usus renvoie aussi au droit de ne pas utiliser la
chose sans pour autant en perdre la propriété.
C’est également le fructus ou droit de jouir de la chose. C’est le droit de faire fructifier ou non
son bien. On parle de fruit civil dans l’hypothèse de perception d’un loyer et de fruit naturel
dans le cas de moisson ou récolte.
C’est enfin et surtout l’abusus ou droit de disposer librement de la chose dont on est
propriétaire. Il se manifeste dans le pouvoir matériel conféré au propriétaire de détruire ou de
modifier comme bon lui semble, son bien.
L’abus de droit qui est fondé, en règle générale, lorsque le voisin agit dans l'intention de nuire.
En outre, l'abus peut être caractérisé même dans le cas où le propriétaire agit avec l'intention de
nuire alors même que son acte est exercé dans l'exercice de ses droits.
Le trouble du voisinage qui se voit lorsqu’une personne, dans le cadre d’une activité utile et
licite, cause à autrui un dommage excédant les inconvénients normaux de voisinage.
La prescription acquisitive ou l’usucapion est le fait d’acquérir juridiquement d’un droit réel que l’on
exerce sans en posséder de titre, après l’écoulement d’un certain délai, dit de prescription, pendant lequel
toute personne peut le contester ou le revendiquer en justice.
Il conserve non seulement le droit de disposer de son bien mais en préservant l’usufruit. En sus, il
continue à tirer profit des produits à la différence des fruits. Il peut également demander la déchéance
de l’usufruitier en cas d’abus de jouissance. En cas de litige sur le droit de propriété, il peut agir au
pétitoire. En revanche, il assume principalement deux obligations. D’une part, il ne saurait troubler
l’usufruitier dans sa jouissance. D’autre part, il est tenu d’effectuer les grosses réparations.
Ce sont celles qui sont imposées par la loi dans un intérêt privé à l’image de la servitude de passage
ainsi que celles liées aux distances à respecter en cas de plantation ou de construction ou d’utilité
publique puisque tenant à des préoccupations d’intérêt général
Quelles sont les trois causes d’extinction de la servitude selon le Code Civil ?
Le fait de ne plus pouvoir en user, la réunion entre les mains d’une seule personne du fonds dominant
et du fonds servant et le non usage trentenaire.