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Objet : Accueil possible de la Coupe du monde masculine 2030 au Sahara occidental occupé
Le Maroc construit un grand stade à Dakhla, une ville du Sahara occidental, un territoire non
autonome en attente de décolonisation selon les Nations unies, illégalement occupé par le Maroc
depuis 1975. Des territoires où des violations des droits sont systématiquement commises,
comme l'ont attesté diverses organisations sociales et comme l'ont déclaré dans une
communication conjointe le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs des droits de
l'homme, le rapporteur spécial sur la liberté d'expression, le rapporteur spécial sur la torture et le
groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.
L'organisation d'événements internationaux, tels que des matchs de football, dans des territoires
occupés pourrait être contraire au droit international, car elle violerait l'obligation de la puissance
occupante de ne pas exploiter les ressources et la population du territoire occupé à son propre
profit, comme le prévoient la quatrième convention de Genève de 1949 et d'autres règles du droit
international humanitaire.
En outre, au-delà du non-respect du droit international, l'inclusion d'un territoire occupé parmi les
sites de la Coupe du monde contribuerait à normaliser davantage l'accession illégale d'un
territoire par une puissance occupante. La Coupe du monde ne peut contribuer à légitimer une
occupation illégale. Dans le cas contraire, la FIFA deviendrait complice de cette situation. Nous
croyons fermement que l'esprit du sport devrait être incompatible avec toute violation du droit
international et des droits de l'homme.
Comme les résolutions répétées de l'ONU sur ce processus de décolonisation inachevé l'ont
constamment affirmé, le peuple sahraoui et ses représentants légaux sont les seuls à pouvoir
décider de l'utilisation de leurs terres.
pouvoir décider de l'utilisation de leur territoire légitime et des ressources qui s'y trouvent. Dans
un arrêt de 2021, la Cour générale de justice de l'UE a annulé les accords commerciaux et de
pêche de l'UE avec le Maroc pour avoir inclus des territoires sahraouis occupés et n'avoir pas
consulté leurs représentants légitimes.
Compte tenu de ce qui précède, les députés soussignés demandent à la FIFA, lors de l'évaluation
de la candidature tripartite de l'Espagne, du Portugal et du Maroc pour accueillir la Coupe du
monde masculine de 2030, de ne pas inclure parmi les sites proposés ceux situés dans les
territoires occupés du Sahara occidental.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos salutations distinguées,