Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
****** ******
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
****** ******
Ministère de l’Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education
****** ******
Université de Yaoundé II-Soa The University of Yaoundé II-Soa
****** *******
Faculté des Sciences Juridiques et Faculty of Laws and Political Science
Politiques
Licence professionnelle II
**********
Parcours: Pratique des Relations Internationales
**********
A- L’Administration
Le mot administration a des sens multiples (1). En tant qu’instrument de mise en œuvre des
décisions politiques, l’Administration poursuit un but et dispose pour se faire des moyens
conséquents (2). Elle se distingue ainsi des autres activités publiques si l’on se refaire à la
théorie de la séparation des pouvoirs (3).
Dans la langue courante, le mot désigne tantôt une activité-le fait d’administré, c'est-à-dire de
gérer une affaire-tantôt l’organe ou les organes qui exercent cette activité. On dit : « La
bonne administration de tel entreprise » et ainsi « Il est entré dans l’administration des
finances ».
Dans ces deux sens dont le premier est dit matériel et le second organe, le mot s’emploi aussi
bien pour les affaires privées que pour les affaires publiques : l’un des organes directeur des
sociétés anonymes porte le nom de conseil d’administration.
Mais en un sens plus étroit et aussi plus courant, c’est à l’administration publique que ce mot
se rapporte. Quant on parle au Cameroun de l’Administration, on entend désigner un
ensemble d’organe par lesquels sont conduites et exécutés des taches publiques. Dans cette
perspective, l’Administration est conçue toute à la fois comme essentiellement différente de
l’activité des particuliers et comme distincte de certaine autre forme de l’activité publique : la
législation et l’exercice de la justice.
Etre social l’homme ne peut suffire à lui-même. Le libre jeu des initiatives privés lui permet
de pourvoir à certain de ses besoins grâce à la division du travail et aux échanges. Mais il en
est d’autres et des plus essentiels qui ne peuvent recevoir satisfaction par cette voie. C’est le
cas de besoin qui commet à tout les membres de la collectivité excède par leur ampleur les
possibilités de n’importe quel particulier. Ainsi en est-il du besoin des dépenses nationales.
Ces nécessités aux quels l’initiative privée ne peut répondre et qui sont vitales pour la
2
communauté toute entière et pour chacun de ses membres constitue le domaine propre de
l’Administration : c’est l’asphère de l’intérêt publique.
A la différence des buts correspond une différente des moyens. Les relations entre particulier
sont fondées sur le postula de l’égalité juridique. Nul volonté privé n’est par essence supérieur
à une autre de tel sorte qu’elle peut s’imposée à elle contre son gré. C4est pourquoi l’acte qui
caractérise les rapports privés est le contrat c'est-à-dire l’accord de volonté.
L’Administration, elle doit satisfaire l’intérêt général. Dans les rapports entre
l’Administration et les particuliers, il y a donc en présence l’intérêt général incarné par
l’Administration et des intérêts particuliers ceux des administrés. Dans ce cas, le principe ne
peut plus être de l’égalité car il faut prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Si
par exemple l’Administration a absolument besoin d’un terrain appartenant à un particulier
pour construire un organe qui servira à l’ensemble de la collectivité et que son propriétaire
refuse de lui céder à l’amiable, il faut donner à l’Administration les moyens de contraire le
particulier à le lui céder dans les conditions donnant toute les garantis nécessaires au
propriétaire. On dit alors que l’Administration est investie du privilège du préalable et du
privilège de l’exécution d’office ou forcée.
Le recours par Administration a des procédés autoritaire n’est pas toujours nécessaire. En
effet, l’Administration passe de plus en plus de contrat avec les particuliers. On dit alors
qu’elle préfère-fait faire au lieu de faire par elle-même.
Si l’on reprend la célèbre trilogie de John Lock et de Montesquieu, il y a dans l’Etat trois (03)
pouvoirs : le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif correspondant aux
trois missions qui lui incombe : légiférer, juger et gouverner. L’Administration doit donc être
distinguée de la législation, de la juridiction et du gouvernement.
La fonction législative a pour objet de poser en exprimant la volonté du souverain les normes
à portés générales qui régissent l’ensemble des activités publiques ou privés. Mais elle n’a pas
à participer à leur mise en application concret.
3
La fonction judiciaire ou juridictionnelle a pour mission de dire le droit lorsqu’elle tranche
avec la force des choses jugées, les litiges dont elle est saisie. Mais elle n’agit d’elle-même et
son rôle se termine un fois sa décision prise.
La fonction exécutive enfin est chargée de l’exécution des lois par le législateur. Elle
bénéficie d’un pouvoir important puis qu’elle a le droit de poser des normes générales
toujours situé cependant à un niveau inférieur à celui des lois. Il s’agit dans cette hypothèse
des règlements et plus particulièrement des règlements autonomes.
B- La droit administratif
L’Administration est soumise au droit. Cette liaison de l’Administration de la règle par le
droit relève de ce que l’on appelle le principe de l’égalité.
L’existence de droit pose trois problèmes : celui de son autonomie (1), celui de l’identification
du critère de cette discipline (2) et celui de ses caractères (3).
L’Administration peut-elle être soumise aux mêmes règles de droit que les particuliers ou doit
être à des règles spécifiques ? Deux solutions sont envisageables.
4
b) L’Administration soumise à des règles dérogatoires au droit commun
En l’espèce, la petite A Blanco âgée de 5ans avait été renversé par un véhicule pour ce part
des ouvriers de la manufacture de Batalan. Le père de la jeune A Blanco saisit alors la
juridiction judiciaire afin d’obtenir réparation. Le préfet de la Gironde qui s’oppose à ce
recours a relevé le conflit excipant l’incompétence du juge judiciaire. Le tribunal de conflit
saisit de l’affaire devait se prononcer sur la juridiction normalement compétente. Se fut
l’occasion pour la haute juridiction d’affirmé que la responsabilité que l’Administration peut
encourir, du fat des personnes l’emploi dans le service public ne peut être régi par les
principes établies dans le code civil pour les rapports de particulier en particulier. Que cette
responsabilité a ses règles spéciales. Mais l’autonomie du droit administratif ne suffi
nullement que le juge administratif ne puis faire recours au droit privé. Usant de son pouvoir
d’aprenation, il est libre d’appliqué le droit privé lorsque celui-ci permet de satisfaire à
l’exigence de l’action administrative. Mais lorsque la règle de droit privé ne permet pas de
satisfaire aux exigences de l’action administrative, elle est tout simplement écartée et on lui
substitue une règle originale, spécifique. L’autonomie du droit administratif n’est donc une
autonomie relative.
De tout ce qui précède, il apparait que le droit administratif peut être appréhendé l’acto sensu
(au sens large), strict sensu (au sens strict).
Au sens large, le droit administratif est l’ensemble des règles juridiques applicables à
l’activité administrative que celles-ci soient des règles de droit privé ou qu’elles soient
différentes de celles-ci.
Au sens restreint, on réserve l’expression de droit administratif ou désigné les seuls règles
originales c'est-à-dire distincte de celles du droit privé. Ce texte donne second conception qui
sera entretenu dans le cadre de cet enseignement.
Il peut être défini comme l’élément à partir duquel on peut reconnaitre l’application du droit
administratif. En effet, lorsqu’on est en présence de ce critère, il y a compétence du juge
administratif et l’application de ce droit spécial que le droit administratif. Dès lors existe-il un
critère du droit administratif ? Plusieurs thèses se sont affrontées sur les questions.
Il est l’œuvre des auteurs tel que le Doyen Léon Du Guit et de Gaston Jéze. Ce critère a donné
naissance à l’école du service public en appelant école de Bordeaux. Pour les tenants de cette
école, ce qui importe c’est le but poursuivi par l’Administration. Les moyens pour y parvenir
5
comptent peu. Dès lors, qu’il y a service public, il doit y avoir application des règles de droit
administratif et compétence de la juridiction administrative.
Le critère du service rencontre cependant certaines limites. Il tendrait à faire croire que les
services publics sont toujours gérés par des personnes publiques. Or l’Etat peut confier à des
organismes privés soumis au droit privé la gestion des services publics. Cas d’une concession
qui attribue à un prestataire privé la gestion du service public de transport urbain. Par ailleurs,
l’Administration ne cherche pas toujours l’intérêt général. Elle peut se comporter comme un
simple particulier et réaliser des profits. C’est notamment le cas des administrations qui louent
des espaces à certains particuliers pour l’exercice de leurs activités.
Il est l’œuvre de Doyen Maurice Hauriou. Ce critère a donné naissance à l’école de Toulouse.
Pour celle-ci ce sont les moyens employés qui compte. C’est seulement si les services publics
est assuré par les procédés de la gestion publique qu’il y a application des règles de droit
administratif et compétence de la juridiction administrative.
A la vérité, il n’existe pas un critère du droit administratif. Cette discipline ne peut mieux être
appréhendée que s’ils sont en considération et de manière concourante les critères de la
puissance publique et du service public.
Quant aux critères fondamentalement jurisprudentiel du droit administratif, ils tiennent au fait
que les règles qui régissent les matières ont pour la plupart était posé par le juge. Mais cela ne
signifie pas que le droit administratif soit exclusivement jurisprudentiel par ce qu’il existe un
grand nombre des lois et des règlements.
6
Ce sont celles qui sont secrétés par les autorités camerounaises. Elles s’articulent autour des
sources internes (1) et externes (2) à l’Administration.
Le règlement est un acte administratif pris par autorité relevant du pouvoir exécutif et qui a
une portée générale et impersonnelle. L’on distingue deux types de règlement : les règlements
d’application de la loi et les règlements autonomes.
Les règlements d’application de la loi sont ceux qui sont édictés dans l’optique de préciser les
dispositions d’une loi. Ces textes d’application de la loi sont dépendants de la loi car ils ne
peuvent être pris qu’à la condition qu’il existe au préalable une loi.
Les règlements autonomes comme leurs noms l’indique ne dépendent pas de la loi. Ils ont un
domaine propre qui est distinct de celui de la loi.
Les autorités administratives au même titre que les autorités législatives et judiciaires doivent
respectés la constitution. Aucun obstacle ne s’oppose à ce qu’un acte administratif soit
censuré pour non-conformité à une disposition de la constitution ou à un principe consacré par
le conseil constitutionnel. Il convient cependant de relever que juge administratif de même
que le juge judiciaire ne peut pas contrôler la conformité d’une loi à la constitution. Il est juge
non pas des lois mais des actes administratifs. Mais il peut censurer un acte administratif pris
en méconnaissance d’une règle constitutionnelle. Il peut toutefois arriver qu’un acte
administratif contraire à la constitution soit insusceptible de censure de la part du juge
administratif. C’est le cas notamment lorsque cet acte a été pris conformément à une loi dont
il tient le vice d’inconstitutionnalité qu’il attache. La loi tout inconstitutionnelle qu’elle soit
alors écran entre le juge administratif et la règle constitutionnelle. Censurer l’acte
administratif serait en effet implicitement mais certainement censure la loi dont il procède ou
tout au moins d’énoncer l’inconstitutionnalité de cette loi. C’est la consécration de la théorie
de l’écran législative ou théorie de la loi écran.
Les articles relatifs au droit administratif se rapportent à la répartition des compétences entre
le PR et le premier ministre (Art. 5-10 s’agissant du PR, 11-13 s’agissant du gouvernement) ;
à la répartition des compétences entre le gouvernement et le parlement en fonction de la
7
nature des matières (Art. 26 pour le domaine de la loi, Art. 27 pour le pouvoir réglementaire).
La constitution peut intervenir en matière législatif (Art. 28).
La constitution détermine à coté des règles suscités des principes tels que : le principe de
l’égalité qui constitue l’une de pierre angulaire du service public, le principe de supériorité
des traités internationaux régulièrement approuvés ou ratifiés et publiés sur les lois internes
sous réserve de réciprocité (Art. 45), le principe de la libre administration des collectivités
locales (Art. 55-52).
La jurisprudence constitutionnelle dès lors qu’elle porte sur le droit administratif peut en
constituer une source. Constitution et jurisprudence constitutionnelle forment le bloc de
constitutionnalité.
La loi source du droit administratif doit être considérée l’acto sensu. Il s’agit de la loi
parlementaire, référendaire, les textes assimilés à la loi et les actes pris par le PR en
application de l’Art. 9 de la constitution.
Pour exister, les traités et accords internationaux doivent avoir été ratifiés ou approuvés et
publiés. C’est le PR qui négocie et ratifie les traités et accords. Cependant, lorsque le traité et
l’accord international concerne le domaine de la loi tel que prévu à l’Art. 26 de la
constitution, ils sont soumises avant ratification à l’approbation en forme législatif du
parlement.
L’entré en vigueur des traités dans l’ordre interne suppose qu’il soit publié par décret au
journal officiel.
La première concerne son champ d’application. Elle est principe applicable à tout les traités
mais certains d’entre eux y échappe. Il en est ainsi notamment de ce qui relatif à la protection
8
de la personne humaine crée des obligations pour chaque Etat parti indépendamment de
l’attitude des autres partis.
De prime à bord, il faut préciser que l’interprétation n’est nécessaire que lorsqu’une
disposition est floue, ambigüe ou obscure. Pendant long temps, le juge administratif considéra
qu’en cas de difficulté sérieuse d’interprétation de traité, le ministre des affaires étrangères
responsable de la conduite des RI, pouvait seul indiquer le sens à donner au texte. Dans
certains procès où tout dépendait de l’interprétation donné au texte, l’Administration était tout
à la fois juge et partie ce qui paraissait en contradiction avec le droit au procès équitable.
Désormais, le juge se reconnait le droit d’interprété les traités et accords internationaux depuis
l’arrêt GISTI rendu par le Conseil d’Etat français le 29 juin 1990.
9
Paragraphe 1- Les attributions administratives du Président de la
République et Premier Ministre
A- Le Président de la République
Selon la constitution, le PR exerce le pouvoir réglementaire (c'est-à-dire il peut prendre des
actes ayant un porté général et impersonnel). A ce titre, il nomme aux emplois civils et
militaires, crée et organise les services publics de l’Etat, confère les décorations et les
distinctions honorifiques. Par ailleurs, en cas de circonstance de crise, le PR dispose de
pouvoir très étendu. Il peut ainsi intervenir dans le domaine du pouvoir législatif pour prendre
toute mesure lui permettant de mettre fin à la crise.
Le SG est nommé par décret présidentiel. Il coordonne l’action des administrations rattachées
à la présidence. Il soumet à la signature du PR les projets de toute nature que émane soit des
services du PM, soit des services rattachés à la présidence de la République. Il est ailleurs
chargé de liaison avec d’autres institutions tels que le Conseil constitutionnel, la Cour
Suprême, le Conseil Economique et social et le Contrôle supérieur de l’Etat.
Quant au Cabinet Civil, il est placé sous l’autorité d’un directeur ayant rang de ministre. La
Cabinet Civil est chargé des affaires réservées, du protocole, des voyages officiels et des
audiences du PR.
B- Le Premier Ministre
La constitution camerounaise autorise le chef de l’Etat à déléguer certains de ses pouvoirs au
PM, aux autres membres du gouvernement et à certains hauts responsables de
l’Administration d’Etat dans le cadre de leurs attributions respectives.
10
prérogatives reconnues au PR dans ce domaine. Il dirige tout les services nécessaires à
l’accomplissement de sa mission. Il peut à son tour déléguer ses prérogatives à d’autres
membres du gouvernement et à des hauts responsables.
Les ministres d’Etat portant un titre leur donnant une préséance purement protocolaire sur
leurs collègues.
Les ministres de droit commun sont dotés d’un portefeuille c'est-à-dire d’un département
ministériel.
Les différents ministres sont dépourvu de la personnalité juridique dont celle est dotée l’Etat.
C’est au nom de l’Etat que les ministres exercent leurs attributions. Ils signent au nom de
l’Etat décision et contrat.
Le Secrétariat Général constitue la pierre angulaire des services du ministre. Ayant à sa tête
un (01) secrétaire général fonctionnaire permanent nommé par décret du PR, il est
spécialement chargé d’assurer la coordination du ministre.
11
part les structures de l’Administration territoriale générale regroupés autour des différents
chefs des circonscriptions administratives et d’autre part les services extérieurs.
-Exécution de toutes missions qui leur sont confiés par l’autorité centrale.
Etant l’intermédiaire obligé entre la circonscription et l’échelon supérieur, tout passe par lui.
-La Chefferie de Premier Degré qui couvre en principe les limites d’un département.
-La Chefferie de Second Degré dont les limites n’excédent pas celle d’un arrondissement.
-La Chefferie de Troisième degré qui recouvre les limites d’un village en milieu rural et d’un
quartier en milieu urbain.
Les chefs traditionnels sont en principe choisis au sein des familles appelés à exercer
coutumièrement le commandement traditionnel. Il n’est exigé au postula que de remplir de
12
simple condition d’aptitude physique et morale et de savoir lire et écrire. Ce choix opéré après
consultation des notables ne devient effectif qu’après approbation de l’autorité administrative
qui se trouve en dernière analyse investi du pouvoir de désignation. C’est ainsi que les chefs
de premier degré sont désignés par le PM, ceux de second degré par le ministre de
l’Administration territoriale et enfin ceux de troisième degré par le Préfet.
Auxiliaire de l’Administration, les chefs traditionnels assument des fonctions qui sont pour
l’essentiel purement administratif :
Paragraphe 1- La Commune
Elle est introduite au Cameroun sous la double « colonisation » Franco-britannique. Dans ;e
Cameroun sous l’Administration anglaise, il faut remonter en 1920 tandis que dans celui sous
l’Administration française, il faut remonter en 1941.
A- La Commune d’Arrondissement
13
Encore appelée Commune de droit commun, elle est considérée comme la collectivité
territoriale de base. Elle est créée par décret présidentiel qui fixe son ressort territorial, sa
dénomination et son chef lieu mmnnnqqqqnnnt le Conseil municipal (1) et l’exécutif
municipal (2).
1- Le Conseil Municipal
C’est l’assemblée élu de la Commune. Cette assemblée est constituée des conseillers
municipaux éluent au suffrage universel direct et secret. Le conseil siège en session ordinaire
une (01) fois par trimestre pendant une durée maximale de sept (07) jours. Il peut également
se réuni en session extraordinaire sur convocation du Maire. Chaque fois qu’il le juge utile ou
lorsqu’une demande lui est adressée par les deux tiers (2/3) des membres dudit conseil ou
lorsque le représentant de l’Etat en fait la demande. Les délibérations du conseil sont prises à
la majorité de votants. Le nombre des Conseillers Municipaux varie en fonction de la densité
de la population. Moins de 50.000habitants 25 Conseillers ; de 50.000 à 100.000habitants 31
Conseillers ; de 100.000 à 200.000habitants 35 Conseillers ; de 200.000 à 300.000habitants 41
Conseillers ; plus de 300.000 habitants 61 Conseillers.
2- L’Exécutif Municipal
Il est composé du Maire et ses adjoints. Ils sont élus par le conseil municipal lors de sa
première session. Le Maire est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux (02) tours. Quant
à ses adjoints, ils sont élus au scrutin de liste. L’exécutif est élu pour la même durée que les
conseillers municipaux. Le Maire en application de la théorie du dédoublement fonctionnelle
agit dans la Commune à un double titre.
En tant qu’agent de l’Etat, le Maire exerce des attributions d’ordre administratif comme la
publication et exécution des lois, des règlements et mesures de sureté générale. C’est encore
en qualité d’agent de l’Etat qu’il célèbre les mariages et dirige le service public de l’Etat civil
(rédaction, conservation et communication des actes de naissance, de mariage et de decès).
Comme le conseil municipal, le Maire et son adjoint ont une indemnité de session.
B- La Commune Urbaine
Elle est constituée d’au moins deux Communes d’Arrondissement. Elle est créée par décret du
PR qui en fixe siège ainsi que le ressort territorial. La communauté urbaine est composée de
deux organes :
-L’exécutif de la communauté.
14
Le conseil de la communauté est composé des maires des communes d’arrondissements et de
leurs représentants (Cinq (05) représentants par Commune) désigné par le conseil municipal
en son sein. Son mandat expire avec celui des conseillers municipaux. En cas de vacance d’un
membre du conseil, la Commune concernée est appelée à leur remplacer dans un délai de
deux (02) mois.
L’exécutif de la communauté est composé du déléguer du gouvernement qui est nommé par
décret du PR et de ses adjoints nommés par arrêter du PR.
Paragraphe 2- La Région
La région en tant que collectivité territoriale décentralisée est consacrée par la constitution et
organise par voie législative. Mais il convient de souligner que celle-ci n’existe pas encore
concrètement. La région peut être appréhendée sous deux angles : sur le plan de son
organisation (A) et sur celui de sa protection (B).
A- L’organisation de la Région
Deus organes constituent le squelette de la région ; le conseil régional qui est l’organe
délibérant et le président du conseil régional qui est l’organe exécutif.
D’après les textes en vigueurs, le conseil régional doit refléter les différentes composantes
sociologiques de la région. C’est ce que prévoient l’Art.57 (2) de la constitution, l’Art.26 (2)
de la loi 2004/019 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux régions et la loi
N°2006/004 du 14 juillet 2006 fixant le mode d’élection des conseillers régionaux en son
Art.5.
Le conseil régional est composé des délégués de département éluent au suffrage universel
indirect et des représentants du commandement traditionnel choisi par leurs paires. Pour être
éligible, il faut entre autre résider de manière effective dans le ressort de la région concernée
ou justifier d’un domicile réel sur le territoire de la région choisis, remplir des conditions
d’éligibilités telles qu’être camerounais, être inscrit sur une liste électorale, être âgé de 23ans
à la date de scrutin, savoir lire et écrire l’une des deux langues officielles et ne pas etre sous
dépendance ou en intelligence avec une puissance étrangère.
Son incompatible avec les fonctions de conseil régional, les fonctions des représentants dans
la région (gouverneur, préfet, sous-préfet, fonctionnaire de police, de gendarmerie, de
l’Administration pénitentiaire, magistrat…) Les conseils régionaux sont élus pour un mandat
de cinq (05) ans renouvelable une fois. Leur effectif est professionnel à la population de
chaque région, de chaque département selon les cas.
15
Comme tout organe délibérant, le conseil régional exerce ses fonctions dans le cadre des
sessions ordinaires et extraordinaires.
La session ordinaire se tient une fois par trimestre sur convocation du président du conseil
régional pour une durée de huit (08) jours et de quinze (15) jours pour ce qui est de la session
budgétaire.
Le président du conseil régional doit être d’après la constitution une personnalité autochtone
élu au scrutin secret à la majorité absolue des membres du conseil régional. Il est
l’interlocuteur du représentant de l’Etat dans la région. Il est chargé de représenter la région
dans les actes de la vie civile et en justice, de préparer et d’exécuter les délibérations du
conseil régional.
Les fonctions du président du conseil régional sont incompatibles avec celle de membre du
gouvernement ou assimiler, député ou sénateur, ambassadeur ou responsable dans une
mission diplomatique, président des Cours et tribunaux…
B- La protection de la Région
C’est l’Art.47 de la constitution qui détermine les modalités de protection de la région. Ainsi
les présidents des exécutifs régionaux peuvent saisir le conseil constitutionnel lorsque les
intérêts de leurs régions sont en cause. De même les lois, traités et accords internationaux
peuvent s’il menace les intérêts de région être déférée au conseil constitutionnel par les
présidents des exécutifs régionaux.
-L’établissement publique est une personne morale de droit public. La personnalité des
établissements publics est toujours une personnalité de droit public. Ceci conduit à distinguer
16
l’établissement public des institutions de caractère privé. Aussi en cas de litige c’est le juge
administratif qui sera compétent.
-L’établissement publique est une personne morale de droit public assura une mission des
services publics. L’établissement public doit être distingué des établissements d’utilité
publique.
Les établissements d’utilité sont des groupements privés qui exerce une mission des services
publics. Ils se distinguent donc des établissements publics qui sont des personnes publiques.
L’établissement public est soumis au droit public alors que l’établissement d’utilité publique
est soumis au droit privé.
17
la demande du président du conseil d’administration ou deux tiers de ses membres sur un
ordre du jour précis.
La direction générale d’un établissement public est placée sous l’autorité d’un (01) directeur
général éventuellement assisté d’un (01) directeur général adjoint. Le DG et DGA d’un
établissement public créé par l’Etat sont nommés par décret du PR. Le DG et DGA d’un
établissement public créé conjointement par l’Etat et une ou plusieurs personnes morales de
droit public sont désignés suivant les modalités définies dans l’acte de création. Le DG et le
DGA d’un établissement public créé par une ou plusieurs personnes morales de droit public
autre que l’Etat sont désignés suivant les modalités définies dans l’acte de création.
Le DG et DGA sont nommés pour un mandat de trois (03) ans éventuellement renouvelable
deux (02) fois. Les mandats cumulés du DG ou de son adjoint ne peuvent excéder 9ans.
Les collectivités territoriales décentralisées ainsi que les établissements publics sont certes
autonome. Mais l’autonomie n’est pas synonyme d’indépendance. L’Etat garde toujours un
droit de regard sur les entités décentralisées. Le contrôle de l’Etat se justifie à plusieurs titres.
Il s’agit par ce biais d’assurer l’unité de l’Etat et le respect de la loi. Ce contrôle ne doit
cependant pas porter atteinte à l’idée même de décentralisation.
Le contrôle exercé par l’administration d’Etat est prévu par la constitution est la loi
N°2004/017 du 12 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation. L’Art.66 de cette loi
dispose en effet que : « L’Etat assure la tutelle sur les collectivités territoriales décentralisées
(…) les pouvoirs de tutelle (…) sont exercés sous l’autorité du PR par le ministre chargé des
collectivités territoriales décentralisées et par le représentant de l’Etat dans la collectivité
territoriale ». La tutelle sur les réions est assurée par le gouverneur qui est le déléguer de
l’Etat dans la région. Quant à la tutelle sur la Commune, elle est exercée par le préfet.
En dehors des autorités déconcentrées qui exercent la tutelle sur les collectivités territoriales
décentralisées, celle-ci est également le fait de plus hautes autorités de l’Etat. A ce titre, le
conseil régional peut être suspendu par le PR lorsque le dit organe accompli des actes
contraires à la constitution, porte atteinte à la sécurité de l’Etat ou à l’ordre public, met en
péril l’intégrité du territoire. En outre, le conseil régional peut être dissous par le PR après
avis du conseil constitutionnel. On peut cependant se demander s’il s’agit d’un avis faculté ou
d’un avis obligatoire. En cas de suspension ou de dissolution du conseil régional, l’Etat se
substitue de plein droit à l’organe défaillant.
Le président et le bureau du conseil régional peuvent être suspendus par le PR lorsque les dix
(10) organes accomplissent des actes contraires à la constitution porte atteinte du territoire. Le
président et le bureau du conseil régional peuvent être destitués par le PR après avis du
conseil régional dans les cas prévus ci-dessus. L’Etat se substitue d’office aux autorités
défaillantes.
18
Le conseil municipal peut être suspendu par arrêter motiver du ministre en charge des
collectivités décentralisées en cas d’accomplissement d’acte contraire à la constitution,
d’atteinte à la sécurité de l’Etat ou à l’ordre public de mise en péril de l’intégrité du territoire
national. Cette suspension ne peut excéder deux (02) mois. Seul le PR peut dissoudre un
conseil municipal dans les cas ci-dessus et énumérés.
Les collectivités territoriales décentralisées sont certes sous le contrôle de l’Etat mais il existe
des organes créés par ce dernier pour suivre ou appuyer leur action.
De manière schématique, ces organes aussi s’articulent autour des organes des suivis et des
organes d’accompagnement.
Le CIMSL est créé par la loi N°2004/017 du 22 juillet 2004. Son organisation et son
fonctionnement sont fixées par le décret le N°2008/014 du 14 janvier 2008. Le comité est un
organe de concertation inter ministériel placé sous l’autorité du ministre de la décentralisation.
Il a pour mission d’assuré la préparation et le suivi du transfert des compétences et des
ressources aux collectivités territoriales décentralisées arrêté par les autorités compétentes. Il
élabore programme de transfert et propose les modalités de financement des dit transfert par
l’Etat, conduit des études et des analyses prospectives dans le domaine annuel sur l’Etat de la
décentralisation et le fonctionnement des services locaux, soumet toute proposition ou
question relative à la décentralisation au conseil national de décentralisation.
Le conseil national d’administration est également prévu par la loi portant orientation de la
décentralisation. Son organisation et son fonctionnement sont régis par le décret N°2008/013
du 14 janvier 2008. Placé sous l’autorité du PM, le conseil national de décentralisation est
chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation. A ce titre, il
soumet au PR le rapport annuel sur l’état de décentralisation et le fonctionnement des services
locaux, émet un avis et formule des recommandations sur le programme de transfert de
compétence et des ressources aux collectivités territoriales décentralisées ainsi que sur les
modalités des dits transfert.
Le conseil se réuni en session ordinaire deux fois par an et en session extraordinaire sur
convocation de son président.
19
Le FECOM est un organisme autonome doté de la personnalité juridique et de l’autonomie
financière. Il s’agit d’un établissement public administratif. Il est destiné à l’entraide entre les
Communes au financement des travaux d’investissement communaux ou d’intercommunaux,
à la couverture des frais relatif à la formation du personnel communal. Pour parvenir à ses
fins, le FECOM est alimenté par les subventions de l’Etat, une fraction du produit des
contributions des patentes et des licences.
L’association CVUC est créée en en 2003. Elle est présente sur l’ensemble du territoire
national à travers ses démembrements régionaux et départementaux et comprend en son sein
des regroupements des Communes par son centre d’intérêt. On peut aussi relever l’association
des Communes forestière, des montagnes, du littorales.
L’association CVUC a pour ambition d’émerger comme une organisation qui contribue à
l’approfondissement du processus de décentralisation et de devenir un organe consultatif du
dispositif institutionnel de la décentralisation et du développement local au Cameroun.
Le PNDP est l’un des cadres opérationnels de la stratégie de réduction de la pauvreté mis en
place par le gouvernement camerounais. Le document de stratégie pour la croissance et
l’emploi (DSCE) réaffirme le rôle central du PNDP dans le processus de la décentralisation en
cours ainsi que dans le cadre du programme d’amélioration des conditions de vie en milieu
rural. Le PNDP a pour objectif de responsabilisé les communautés rurales et les collectivités
territoriales décentralisées pour la réalisation d’investissement socio-économique. Il vit à
promouvoir un développement accès sur l’organisation des bénéficiaires, le renforcement de
leur capacité, leur implication dans l’identification de leur besoin prioritaire.
20