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INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
DU REGIME GENERAL DES BIENS
INTRODUCTION AU DROIT DES BIENS
1. Notion des Biens
Au sens large, un bien est toute chose ayant de la valeur, tout élément de
richesse, tout ce qui peut être dans le patrimoine, de même que tous les biens
patrimoniaux sont des biens au sens large .ces droits comprennent des droits dits
droits réels et des droits dits droits personnels. En pratique le droit des biens
concerne un domaine plus étroit.
Au sens étroit, il n’englobe que les choses et les droits portant sur ces choses.
Par conséquent, il n’englobe que les droits réels et exclut les droits personnels, qui
sont également appelés droits de créance et sont étudiés à part dans sous la discipline
dénommée Droit des obligations.
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Une créance est un droit personnel mais elle est aussi un « bien » dans le
patrimoine d’un créancier, une charge dans celui du débiteur.
Selon l’usage, la notion des biens inclut des choses et des droits, par exemple en
langage courant, on pourra entendre dire « je dispose d’un droit d’usufruit et j’ai une
maison. » En terminologie c’est illogique, car les termes exactes voudraient que l’on
dispose d’un droit d’usufruit, là rien n’a changé, et que l’on dispose d’un droit de
propriété sur une maison. Ce qui revient à dire que dans le langage courant, il y a
confusion souvent entre la chose elle-même avec le droit lié à cette chose.
Le Droit des Biens qui nous intéresse dans le cadre des présentes études est la
branche du Droit civil qui étudie les rapports juridiques existant entre les Personnes et
les Biens.
Avant de définir ce qu’est un Bien, il faut au préalable connaitre ce qu’est une
Chose, et ce qu’est une Personne en Droit ?
Les biens abandonnés : ce sont ceux qui ont été volontairement délaissés par leurs
Propriétaires, souvent on les assimile aux Res Nullius.
2. Importance
L’étude des Biens en Droit revêt son importance dans la mesure où, les Biens
ont constitué depuis la nuit du temps, une source de beaucoup des conflits tout en
étant générateurs non seulement des droits mais aussi des obligations qu’il faille
décortiquer dans leur contour comme dans leur contenu.
Dans notre pays cela est d’ailleurs bien visible par le nombre indéterminé des procès
devant nos Cours et Tribunaux, ayant pour cause les litiges portant sur les Biens tantôt en
réclamation ou en revendication d’un droit, tantôt en possession ou encore en succession.
Pour notre part, lever dans l’opinion ce masque d’ignorance qui livre si pas toujours mais
souvent la méconnaissance de ce Droit à toutes les audaces, motive la raison des
présentes études qui s’articuleront sur sept chapitres ci-après, du moins dans sa première
partie :
1. La classification des Biens ;
2. Le patrimoine et les Droits réels ;
3. La propriété ;
4. La copropriété ;
5. La mitoyenneté ;
6. La possession et la détention précaire ;
7. Le démembrement de la propriété.
La seconde partie, Du régime foncier et Immobilier quant à elle, comprend les trois
chapitres que dessus :
1. La Propriété foncière et les Concessions foncières ;
2. Les servitudes foncières ;
3. Le Certificat d’enregistrement.
Chapitre I : LA CLASSIFICATION DES BIENS
Selon la doctrine, il existe plusieurs classifications des biens basées soit sur leur
nature, soit sur leur importance soit dans leur rapport avec ceux qui les possèdent.
Ainsi on distingue :
Aux termes de l’article 5 de la loi foncière, les choses sont immeubles soit par
leur nature, soit par leur incorporation, soit par leur destination. Il ressort donc de
cette disposition qu’il existe trois sortes des biens immeubles :
A. Par nature
Aux termes de l’article 6, les sols et les mines sont immeubles par leur nature. Il
convient de noter que cette énumération est exhaustive. En outre, les immeubles par
nature sont à titre exclusif propriété de 1’Etat. Les Particuliers n’y ont donc qu’un droit
de jouissance et non de propriété. Ce droit de jouissance est appelé « Concession ».
B. Par incorporation
Aux termes de l’article 7, sont immeubles par incorporation :
1. Les bâtiments et leurs accessoires nécessaires, tels que les tuyaux servant à
la conduite d’eau, de la vapeur, du gaz et des fils conducteurs de
l’électricité ;
2. Toutes les constructions inhérentes au sol ;
3. Les arbres et plantes quelconques tant qu’ils ne sont pas détachés du sol ;
4. Les fruits et récoltes tant qu’ils n’ont pas d’existence séparée.
Cette énumération est exemplative et non limitative.
La loi ajoute à cette liste les accessoires nécessaires à un bâtiment c’est-à-dire des
accessoires à défaut desquels le bâtiment serait incomplet.
Au point 2 de cet article, il s’agit des constructions attachées au sol quelles
qu’en soient la forme et la nature. L’adhésion au sol est donc l’unique critère
d’appréciation.
Elle est une condition à la fois nécessaire et suffisante pour l’immobilisation par
incorporation.
Quant aux arbres et plantes, ils sont immeubles aussi longtemps qu’ils sont
attachés au sol. Se fondant sur la 3ème et la 4ème catégorie des immeubles par
incorporation, la doctrine a créé une fiction juridique qu’on appelle en Droit « les
biens meubles par anticipation ».
En effet les expressions « tant qu’ils ne sont pas détachés du sol » et « tant
qu’ils n’ont pas d’existence séparée », démontrent que tôt ou tard ces biens
immeubles par incorporation deviendront des biens meubles. Ainsi, en cas de vente
ou de saisie, les biens immeubles par incorporation peuvent être tenus pour des biens
meubles.
C. Par destination
Conf. l’Article 8 :
a. Notion
Sont immeubles par destination, les objets mobiliers placés par leur propriétaire
dans un immeuble qui lui appartient ou sur lequel il exerce un droit réel immobilier
qui est de nature à lui permettre d’user ou de jouir de l’immeuble soit pour les
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nécessités d’exploitation dudit immeuble, soit à perpétuelle demeure pour son utilité
ou son agrément. Plusieurs conditions résultent de cette disposition légale pour parler
de l’immobilisation. Il s’agit de :
Il faut d’abord que le bien à immobiliser soit un meuble ;
Ce bien meuble doit appartenir au propriétaire de l’immeuble ou au détenteur
d’un droit réel immobilier ;
Le bien meuble doit être affecté à l’immeuble, c’est-à-dire il doit servir à
l’immeuble et non au propriétaire.
La loi distingue deux sortes des biens immeubles par destination.
détruite, et par contre elle peut être aussi conventionnelle lorsque l’aptitude à la
consomption découle de la volonté, notamment en cas des valeurs mobilières qui ne
sont pas consomptibles objectivement mais le deviendraient subjectivement par la
volonté des parties.
Ainsi, en matière de prêt, les biens consomptibles peuvent faire l’objet du prêt
de consommation alors que les biens non consomptibles relèvent du prêt à usage.
Ainsi, l’usufruit ne porte en principe que sur des biens non consomptibles car,
l’usufruitier a l’obligation de restituer la chose donnée en usufruit.
Exceptionnellement l’usufruit peut porter sur des biens consomptibles, on l’appelle
alors « quasi-usufruit ».
Par application de la théorie de la « consomptibilité subjective », les parties peuvent
dans un contrat rendre consomptible un bien qui ne l’est pas objectivement et
inversement.
Tout comme pour les biens en général, il existe trois sortes des biens
susceptibles de constituer le domaine public de l’Etat.
- Les Biens fonciers pour le domaine public foncier,
- Les Biens immeubles et immobiliers pour le domaine public immobilier,
- Les biens meubles et mobiliers pour le domaine public mobilier.
Il est à noter que tous les biens meubles ou immeubles qui peuvent s’unir ou
s’incorporer à ces biens, feront également partie du domaine public tel que cela est
bien repris par l’article 21 de la loi dite foncière.
- Les aérogares ; les hangars pour aéronefs ; les habitations réservées au personnel
et situées sur le terrain d’aviation.
- Les maisons communales, hôtels de ville, palais des chambres législatives, palais
de justice, musées, hôpitaux et autres édifices affectés à l’utilité générale.
- Les monuments etc.
les épaves, les biens reçus des donations des particuliers, achetés ou par suite des
condamnations pénales (confiscations).
S’agissant du régime juridique des biens du domaine privé de l’Etat, il faut
retenir que les pouvoirs publics ont sur ces biens un véritable droit de propriété, et ces
biens sont soumis au droit commun.
Ainsi a-t-on défini finalement le droit réel comme étant «le pouvoir juridique
qu’a une personne de retirer directement d’un bien déterminé tout ou une partie des
avantages qu’il peut procurer ». Ce qui le distingue du droit de créance qui est le
pouvoir juridique qu’a une personne de donner, de faire ou de ne pas faire quelque
chose.Au surcroît, le droit de créance est un droit personnel càd il lie deux personnes
ou plusieurs entre eux.
Cette définition est incomplète dans le sens qu’elle omet d’autres caractères du
droit de propriété et qu’elle ne fait pas ressortir tous les attributs du droit de propriété.
Elle se limite à parler de droit de disposer et omet l’usage et la jouissance.
Pour le Professeur KALAMBAY LUMPUNGU (in Droit civil, volume I,
régime général des biens, PUZ, Kinshasa, 1984) la propriété est « le droit d’user, de
jouir et de disposer d’une chose, d’une manière exclusive, perpétuelle et absolue sauf
les restrictions qui résultent de la loi et des droits réels appartenant à autrui ou aux
autres.
Sous ce chapitre, nous examinerons uniquement la propriété mobilière et
immobilière par incorporation. Car, la propriété foncière fera l’objet de la seconde
partie de ce cours.
§1. Un droit
C’est-à-dire un pouvoir légal reconnu à un individu sur une chose.
1) L’état de nécessité
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2) La copropriété
L‘exclusivité du droit de propriété ne s’oppose pas à ce que plusieurs personnes
soient propriétaires d’une même chose.
3) Le démembrement de la propriété
L’exclusivité n’exclut pas le démembrement c’est-à-dire une chose
matériellement une, est juridiquement divisée entre deux ou plusieurs personnes. Le
propriétaire d’un bien peut céder le droit d’user et jouïr pour rester nu-propriétaire.
Également, ce dernier peut céder son abusus pour rester usufruitier au regard dudit
bien.
C’est le droit de jouir. Le propriétaire a le droit de tirer tous les fruits possibles
de sa chose. Il faut entendre tout ce que l’homme peut retirer d’une chose sans en
détruire la substance, à des intervalles périodiques. Ces fruits peuvent être civils ou
naturels. Les fruits civils tels que les loyers, les fruits naturels représentent les récoltes.
b) S’il est de bonne foi, c’est-à-dire, il ignorait que le terrain ne fut pas sa
propriété, l’article 23 dispose que le propriétaire du terrain ne peut exiger la
suppression des constructions. Il doit rembourser au constructeur soit la valeur
des matériaux et le prix de la main-d’œuvre soit la plus-value qui en est résulté
pour le fonds.
Il faut noter que le propriétaire du fonds peut être soit l’Etat soit un
concessionnaire privé.
Aussi les solutions sus indiquées ne sont pas d’ordre public. Les parties peuvent
les écarter et en disposer autrement.
Ces solutions ne s’appliquent pas aux locataires autorisés à ériger des
constructions sur le fonds loué par le bailleur ainsi que dans les cas où les
constructions ont été faites au vu et au su du propriétaire du fonds sans sa
protestation.
3. Outre cette situation des constructions, il y a lieu d’ajouter les empiétements
marginaux. C’est le cas chaque fois que le voisin par ses constructions écorne la
parcelle voisine.
Dans ce cas la solution est à trouver non à l’article 23 mais plutôt 24 aux termes
duquel « lorsque l’Etat ou le concessionnaire d’un fonds en y faisant une construction
ou autre ouvrage, a empiété de bonne foi sur le fonds du voisin, celui-ci peut exiger la
suppression de l’empiétement s’il est établi que le dommage qu’il éprouve est
notablement inférieur à celui que le constructeur subirait par suite de la démolition. En
ce cas, le juge attribue l’empiètement au constructeur à titre de droit réel moyennant
une indemnité à payer au voisin.
L’article 25 énumère tous les empiètements marginaux qui sont légalement de
mauvaise foi sans en donner la solution. Sera toujours présumé de mauvaise foi celui
qui aura empiété notamment : sur un terrain loti, sur une terre rurale dont les limites
sont matérialisées par des signaux, poteaux, clôtures ou autres moyens nettement
ostensibles.
Empiéter en dépassant ses limites, alors que son terrain était loti, cadastré ou
délimité par des signes visibles ; celui qui a obtenu sa concession par quelque
fraude à la loi ou au droit acquis des tiers, la victime de cet empiètement peut
exiger la démolition ainsi que les dommages intérêts sur base de l’article 258 du
code civil livre III sur les obligations.
notable ou au prix des frais excessifs. En Droit, et sur base de l’article 28, l’objet ainsi
formé devient une copropriété de l’ensemble de propriétaires chacun en proportion de
la valeur qu’avaient ses parties au moment de la connexion ou du mélange. Cependant
si en dépit du mélange de deux choses, l’une peut être considérée comme l’accessoire
de l’autre, l’ensemble est acquis au propriétaire de la chose principale. Ex ;pendant la
construction d’une parcelle,l’autre donne son fond et l'un vient avec les matériaux de
construction.
§2. La transformation
C’est la formation d’une chose naturelle par le travail d’une personne sur les
choses mobilières appartenant à autrui.
Si l’ouvrier, c’est-à-dire celui qui a transformé est de bonne foi, la chose
nouvelle lui est, aux termes de l’article 29, acquise si la valeur du travail est plus
précieuse que la matière. Sinon la chose nouvelle revient au propriétaire de la matière
qui doit alors payer la main-d’œuvre.
Si par contre, il est de mauvaise foi, le juge peut attribuer la chose nouvelle au
propriétaire de la matière.
Ces limites ou restrictions au droit de propriété sont donc prévues par la loi et
par les droits réels des autres. La doctrine reconnaît aussi au propriétaire le droit de
limiter lui- même son droit de propriété. Il y a donc trois limites.
Chapitre IV : LA COPROPRIETE
La copropriété est un droit réel. Elle est une forme de la propriété. C’est une
propriété de plusieurs personnes sur une chose ou encore c’est la propriété d’une
même chose divise entre plusieurs personnes. Elle est autrement appelée «
L’INDIVISION » ou « CO-INDIVISION » certains auteurs la qualifient de «propriété
commune ». C’est aussi la propriété des plusieurs personnes sur un même bien.
que la doctrine enseigne à travers l’adage «Nul ne peut être contraint à demeurer dans
l’indivision ».
Il résulte donc que la copropriété ordinaire est :
1. Provisoire : C’est-à-dire que les copropriétaires peuvent convenir de demeurer
dans l’indivision sans dépasser cinq ans. Si la convention est faite pour un
terme excédant cinq ans, elle est réduite à cinq ans. Chacun des
copropriétaires a donc le droit de demander la licitation de la chose commune
mais pas avant le terme de cinq ans.
La copropriété forcée à titre accessoire qui a pour objet les choses qui sont affectées
à usage commun de deux ou plusieurs immeubles appartenant à des propriétaires
différents.
L’adage « Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision » ne
s’applique pas ici non plus parce que le partage ou l’aliénation isolée de ces biens
rendrait inutilisable tant la partie indivise que l’accessoire qui est la partie privative.
Aux termes de l’article 36, l’aliénation de ces biens indivis et accessoires ne peut se
réaliser qu’avec l’héritage dont ils sont l’accessoire.
L‘article 37 énumère quelques-uns de ces biens à savoirs : les escaliers, la
fondation, les ascenseurs, les toits, les corridors, les gros murs... La copropriété forcée
à titre accessoire est perpétuelle.
Contrairement à la copropriété ordinaire, ici, chacun des copropriétaires peut
modifier à ses frais la chose commune mais sans en changer la destination et sans
nuire aux droits des autres consorts.
Les charges sont reparties en proportion de la valeur des héritages principaux de
chacun.
Chapitre V : LA MITOYENNETE
Elle est la copropriété des clôtures séparant deux fonds (parcelles) contigus
appartenant à deux propriétaires voisins. Cette définition fait ressortir les éléments de la
mitoyenneté suivants :
Deux fonds contigus ou voisins ;
Deux fonds appartenant à deux propriétaires ou concessionnaires différents ;
Il peut s’agir d’un mur ou d’autres clôtures.
Il s’agit donc d’une copropriété forcée à titre accessoire.
Section 1: LA POSSESSION
L’article 622 du C.C.LIII définit la possession comme étant «la détention ou la
jouissance d’une chose ou d’un droit que nous tenons ou que nous exerçons par nous-
mêmes ou par un autre qui la tient ou qui l’exerce à notre nom ». Cette définition
n’est pas correcte car elle fait de la possession une détention, par ce fait, elle affirme
qu’il y a concordance entre la possession et la jouissance d’un droit.
Plusieurs auteurs ont défini la possession. Pour RENARD C. et HANSENNE J.
(in Les biens, répertoire notarial, Tome 2, Larcier, Bruxelles, 1988) il s’agit du fait
«d’accomplir sur une chose les actes correspondants à l’exercice d’un droit réel ».
Pour PLANIOL M. et RIPERT G.( in Traité pratique de droit civil français, Les
Biens, Tome III, LGDJ, Paris, 1926) il s’agit de l’exercice sur une chose d’un pouvoir
qui correspond dans sa manifestation extérieure à l’exercice d’un droit.
Pour le Professeur HANOTIAU M.,(cours Ière licence Droit ULB,4ème édition,
Bruxelles, 1993-1994 , Droits réels ) elle est un état de fait consistant à avoir une
chose à son pouvoir et à accomplir sur elle tous les actes matériels d’usage, de
jouissance et de transformation que l’on accomplit lorsqu’on est titulaire du droit réel
que l’on prétend avoir.
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2. Dessaisissement involontaire
Il y a dessaisissement involontaire en cas de vol ou de perte. Le détournement,
l’escroquerie ne sont pas compris. L’action en revendication du propriétaire
peut être intentée contre toute personne qui possède ou détient le bien.
Le propriétaire a 3 ans pour revendiquer le bien volé ou perdu à partir du jour
de la perte ou du vol contre celui qui possède ledit bien. Le délai de 3 ans est
un délai préfixe. Si le possesseur de la chose volée ou perdue l’a achetée dans
une foire, dans un marché ou dans une vente publique ou d’un marchand vendant
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3) Le titre de la détention est temporaire. Le détenteur sait qu’il doit tôt ou tard
restituer le bien qu’il détient.
Section 1 : L’USUFRUIT
§1. Généralités
Le législateur n’a pas défini l’usufruit. En recourant au code Napoléon de 1804
ce dernier ns renseigne que l’usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre à la
propriété comme le propriétaire lui-même mais à la charge d’en conserver la substance.
Cette définition ne fait pas ressortir les caractères de l’usufruit.
L’usufruit est un droit réel limité dans le temps. Il est un droit réel au maximum
viager conférant à son titulaire l’usage et la jouissance d’une chose qui appartient à
autrui ou d’un droit dont une autre personne est titulaire.
De ces définitions, on peut tirer les caractères de l’usufruit suivants :
1. La loi
Elle établit l’usufruit. Ainsi, la loi reconnaît aux père et mère des enfants mineurs
l’usufruit sur les biens de ceux-ci jusqu’à leur majorité ainsi que celui du conjoint
survivant sur un certain nombre des biens revenant à son défunt conjoint.
2. La Volonté de l‘homme
L’usufruit peut être établi soit par une convention entre le propriétaire de la chose
et une autre personne. soit par un acte unilatéral tel qu’un testament.
- L’usufruit conventionnel peut être par voie d’aliénation ou directe et l’usufruit
par voie de rétention (il cède la nue-propriété et garde l’usufruit).
- L’usufruit testamentaire résulte de la volonté du de cujus de constituer des
usufruits soit à titre universel soit à titre particulier.
3. Par la prescription
C’est la prescription acquisitive de 10 à 20 ans.
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2. Pendant la jouissance
a) Droits et Devoirs de l’usufruit
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Il a pour droit l’usus et fructus. Il peut donc, céder son droit d’usufruit et
demeurer garant vis-à-vis du nu-propriétaire. L’Usufruitier a le droit d’user de la chose
comme le propriétaire, par lui-même ou par autrui. C’est ainsi qu’il peut habiter lui-
même la maison reçue en usufruit comme il peut la donner en bail, cela en respectant la
destination de la chose.
Il a les devoirs de jouir en bon père de famille, ne pas modifier la destination de
la chose. Il doit supporter les charges inhérentes à l’usufruit en payant les impôts,
effectuer toutes les réparations d’entretien car les grosses réparations sont à charge du
nu-propriétaire.
DEUXIEME PARTIE
DU REGIME FONCIER ET IMMOBILIER
En Droit Congolais, le Droit Foncier porte généralement sur les immeubles par
nature qui sont :
- La propriété foncière;
- Les concessions ordinaires ;
- La concession perpétuelle ;
- Les servitudes.
Tandis que les droits immobiliers sont des droits qui portent sur des immeubles
par incorporation.
Le régime foncier immobilier congolais a connu une longue et tumultueuse
évolution, de l’Etat Indépendant du Congo, à la République du Zaïre en passant par
plusieurs textes jusqu’à l’ordonnance loi n° 73 du 20juillet 1973 portant régime général
des biens, régime foncier et immobilier et modifiée par celle du 18juillet 1980.
Il nous revient qu’à la pénétration européenne, l’existence du régime foncier sur
les terres congolaises fut méconnue, l’histoire a établi que bien avant la tenue de la
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1. Exclusive
Aucune personne physique ou morale ne peut être propriétaire du sol.. Ce droit
ne peut pas être démembré. En conséquence, toute appropriation individuelle du sol
est proscrite.
2. Inaliénable
Le sol est hors commerce. L’Etat ne peut céder son sol ni à titre gratuit ni à titre
onéreux sauf les dispositions relatives constitutionnellement à la fusion des Etats. En
faisant de cette propriété inaliénable, le législateur a amputé l’abusus de cette
propriété.
Si l’Etat ne peut pas aliéner le sol, il peut néanmoins consentir pour les
particuliers des droits de jouissance sur le fonds ou même de servitude. Ces droits
sont dits alors « concessions ». Les concessions ne constituent pas un démembrement
du droit de propriété foncière mais des droits réels fonciers du type nouveau.
3. Imprescriptible
Personne ne peut acquérir une partie du sol par usucapion. Tout comme l’Etat
congolais ne peut perdre une partie de son fonds par la prescription extinctive.
Outre ces trois caractéristiques de l’article 53, on ajoute :
4. Absolue
C’est-à-dire, l’Etat est le seul titulaire de ce droit et peut l’opposer à tous.
5. Perpétuelle
Elle dure tant que durera l’objet de la propriété.
6. Universelle
Le droit de propriété de l’Etat s’étend sur toutes les terres comprises dans les
limites des frontières nationales. Cela a pour conséquence qu’au Congo il n’existe pas
des terres sans maître ou abandonnées.
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Le sol qui était occupé par des collectivités traditionnelles suivant les
dispositions de l’article 385 de la loi foncière, ces terres sont devenues celles du
domaine de l’Etat. L’article 387 avait promis qu’une ordonnance présidentielle
réglera le sort de la jouissance de ces collectivités traditionnelles sur ces terres. Mais
jusqu’à ce jour, il n’en est rien.
A. La Concession contrat
Aux termes de l’article 61, « la concession est le contrat par lequel l’Etat
reconnaît à une collectivité ou à une personne physique ou morale de droit privé ou
public, un droit de jouissance sur un fonds aux conditions et modalités prévues par la
loi ». Il résulte de cette définition que le contrat de concession :
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- est un contrat bilatéral où l’une des parties est toujours l’Etat congolais qui est
propriétaire du sol. Il s’ensuit que toute cession faite par un concessionnaire place
le cédé dans des rapports avec l’Etat ;
- est que l’Etat peut consentir des concessions à titre gratuit ou à titre onéreux. C’est
l’Etat seul qui détermine le taux à payer lorsque la concession est à titre onéreux en
tenant compte de la situation du terrain, de sa destination ainsi que de sa superficie.
En tant que contrat, la concession génère des droits et obligations entre les deux
parties.
4. Le Droits de l’Etat
Il a le droit de percevoir le loyer, de faire résilier le contrat en cas de non mise
en valeur ou de mise en valeur insuffisante.
B. La Concession Droit
On distingue :
- La Concession perpétuelle ;
- La Concession ordinaire.
1. La Concession perpétuelle
a) Notion
Il s’agit aux termes de l’article 80 du «droit que l’Etat reconnaît à une personne
physique de nationalité congolaise de jouir indéfinitivement de son fonds aussi
longtemps que sont remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi ».
De cette définition, quelques caractéristiques de la concession perpétuelle
peuvent être dégagées :
- Elle est réservée uniquement et exclusivement aux congolais, personnes
physiques ;
- Elle n’est pas limitée dans le temps mais il faut respecter les conditions comme
celle relatives à la mise en valeur et au maintien de cette mise en valeur ;
- Elle est transmissible pour cause de mort ;
- Elle est garantie par des textes de façon particulière.
b) Sources
Il y a deux sources principales :
- La conversion des droits acquis par les congolais avant l’entrée en vigueur de
la présente loi comme l’indique l’article 367 ;
- Le contrat.
Ainsi aux termes de l’article 82 alinéa 1er , « lorsque la concession perpétuelle
doit porter sur un fonds entièrement inculte, elle ne peut être consentie que
moyennant un contrat de location avec option de concession perpétuelle ».
Ce contrat de location est différent du contrat de location bail du droit civil des
obligations. Aux termes de l’article 144, la location dont question sous ce chapitre est
le contrat par lequel l’Etat s’oblige à faire jouir une personne d’un terrain moyennant
un certain prix que celle-ci s’engage à lui payer.
La location est donc préparatoire à la concession.
De cette définition de la location, il se dégage que celle-ci fait établir un droit de
jouissance portant sur le fonds. C’est pendant la location que le concessionnaire
locataire doit occuper le fonds et le mettre en valeur.
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2. La concession ordinaire
Aux termes de l’article 109, les concessions ordinaires sont l’emphytéose, la
superficie, l’usufruit, l’usage et la location.
Cette énumération suscite quelques polémiques. En effet, l’article l de la loi
foncière citant les droits réels, énumère l’habitation comme un droit réel mais ne cite
pas la location.
A l’opposé, l’article 109 exclut l’habitation des concessions ordinaires et la remplace
par la location. Or, nous savons que la location est plutôt préparatoire à la concession
en général. C’est du reste ce que le législateur lui-même affirme indirectement à
l’article 151 lorsqu’il dispose que « la location réglée par le présent paragraphe ne
donne pas lieu à l’établissement d’un certificat d’enregistrement ».
Le législateur affirme donc que la location n’est pas un droit réel foncier car un
droit réel foncier ne peut pas exister sans l’établissement d’un certificat
d’enregistrement.
En conséquence, les concessions ordinaires sont : l’emphytéose, la superficie,
l’usufruit, l’usage et l’habitation.
Les droits et obligations des concessionnaires dans les concessions ordinaires ne
sont pas les mêmes. Mais ces droits réels ont des caractéristiques communes et
chaque concession à ses particularités.
A. L‘EMPHYTEOSE
1. Notion
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4. La fin de l’emphytéose
La durée maximum est de 25 ans renouvelable. Avant la présente loi, la durée
fut de 99 ans. Les causes de la fin de l’emphytéose sont :
L’arrivée du terme convenu ;
L’expropriation pour cause d’utilité publique ;
La reprise par l’Etat à des conditions contractuelles ;
La résiliation.
A l’expiration de son droit pour quelles que causes que ce soient, l’emphytéote
ne peut enlever les plantations et autres améliorations qu’il a faites ni réclamer
aucune indemnité. Pour les constructions y érigées, l’Etat lui doit une
indemnité fixée au 3/4 de la valeur actuelle du fonds.
B. LA SUPERFICIE
1. Notion
Aux termes de l’article 123, la superficie est le droit de jouir d’un fonds
appartenant à l’Etat et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui
y soit incorporés.
Il se dégage de cette définition que la superficie est un droit de jouissance et que
le superficiaire est propriétaire des immeubles par incorporation. Il s’agit cependant
d’une propriété exceptionnelle car limitée dans le temps.
Comme toutes les concessions, la superficie devra résulter d’un contrat à titre
gratuit ou onéreux.
Il ne peut disposer des immeubles que dans l’un des cas suivants :
S’il en paie la valeur à l’Etat, outre la redevance pour la jouissance
temporaire du fonds ;
S’il s’engage à remplacer les immeubles par d’autres de valeur au moins
égale et de semblable utilité.
Il peut céder son droit à un tiers, mais restera garant de l’exécution des
obligations contractuelles par le nouveau concessionnaire envers l’Etat sauf
stipulation contraire. Il peut accorder à des tiers l’usage, l’habitation ou l’usufruit des
immeubles incorporés au sol. A côté de ses droits, il a des obligations essentiellement
contractuelles en plus de celle de dénoncer toute usurpation.
3. La fin de la superficie
La superficie peut prendre fin par :
La reprise par l’Etat ;
L’expropriation pour cause d’utilité publique ;
L’arrivée de 25 ans renouvelable.
C. L’USUFRUIT
1. Notion
Aux termes de l’article 132, l’usufruit concédé par l’Etat à une personne sur un
fonds est le droit pour elle d’user et de jouir de ce fonds comme l’Etat lui-même, mais
à la charge de le conserver dans son état.
L’usufruit foncier peut être concédé pour un terme de 25 ans renouvelable. Il
peut cependant s’éteindre par la mort de l’usufruitier avant l’arrivée du terme.
L’usufruit est un droit de jouissance qui peut être à titre gratuit ou à titre
onéreux.
L’usufruitier a le droit de jouir des fruits naturels, civils et industriels que
produit le fonds. Il ne peut céder son droit mais peut le donner en garantie.
Il a l’obligation de jouir en bon père de famille en respectant la destination du
fonds et de payer la redevance convenue si l’usufruit est à titre onéreux. Il a en outre
l’obligation de conserver le fonds dans l’état où il l’avait trouvé.
A la fin de l’usufruit, l’usufruitier ou ses ayant droits peuvent enlever ce que
l’usufruitier a incorporé au sol. A défaut, ces biens sont délaissés et sont acquis à
l’Etat sans indemnité.
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2. La fin de l’usufruitier
L’arrivée du terme ;
La mort de l’usufruitier ;
La déchéance pour abus de jouissance ou inexécution de ses obligations.
D. L’USAGE
L’usage d’un fonds est aux termes de l’article 141 le droit que l’Etat reconnaît à
une personne d’en jouir soi-même avec sa famille soit en y habitant, soit en y créant
des entrepôts pour soi-même.
Il peut être gratuit ou à titre onéreux. Il ne peut être concédé pour un terme
excédant quinze ans renouvelable.
L’usager peut mettre une partie de ses équipements et installations à la
disposition de tiers, contre ou sans rémunération, mais uniquement dans la mesure
requise pour couvrir ses frais et ceux de sa famille.
L’usage est un instrument de politique d’aide principalement aux nécessiteux. Il
suppose que le fonds est déjà mis en valeur. Les règles de l’usage sont applicables à
l’habitation.
Les droits et devoirs des parties dans l’usage et l’habitation sont déterminés
dans le contrat.
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La servitude grève le fonds servant tout entier au profit du fonds dominant tout
entier.
Ainsi, les fonds dérivant de la division du fonds dominant continueront à
profiter de la servitude pourvu que les conditions du fonds servant ne s’aggravent.
Toutefois, l’indivisibilité n’empêche pas que par convention, l’exercice de la
servitude soit limité quant aux lieu, temps et mode.
Section 2 : SORTES
Il existe plusieurs classifications de servitudes :
b) Par la prescription
Seules les servitudes continues et apparentes peuvent s’acquérir par une
possession de 30 ans.
51
« Nemini res sua servit », c’est-à-dire il n’est pas concevable qu’une personne
puisse être tenue d’une servitude envers elle-même, sur son propre fonds et au profit de
celui-ci ».
Pour que cette servitude soit établie, il faut que :
Les deux fonds appartiennent ou aient appartenu au même propriétaire ;
L’aménagement soit l’œuvre du propriétaire ou du concessionnaire unique
et non celui d’un fermier, d’un locataire ou d’un usufruitier ;
La destination d’un fonds au service d’un autre fonds doit présenter lors de
la séparation juridique de deux fonds les caractères d’une servitude
continue et apparente.
Section 1 : GENERALITES
En matière foncière et immobilière, le Droit congolais est différent du droit
Franco-belge, système australien ou le système TORRENS. Ce système consiste à
obtenir une immatriculation pour le droit réel foncier et immobilier.
Ainsi, la jouissance d’un fonds n’est légalement établie que par un certificat
d’enregistrement. De même, la propriété privée des immeubles par incorporation qui est
toujours envisagée séparément avec le sol n’est légalement établie que par l’inscription au
certificat d’enregistrement.
Cependant, les arbres, les plantes, les récoltes et les fruits ne font pas l’objet
d’une inscription au certificat d’enregistrement parce qu’ils sont appelés tôt ou tard ou
par la force de la nature ou par intervention de l’homme à devenir des meubles par
anticipation.
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Les immeubles par destination ne font pas non plus l’objet d’une inscription
dans un certificat d’enregistrement à cause de leur vraie nature mobilière.
Par l’enregistrement, l’Etat reconnaît au concessionnaire ou propriétaire un droit
exclusif de jouissance d’un fonds ou un droit de propriété.
En résumé, il n’y a pas en Droit congolais de droit réel foncier sans certificat
d’enregistrement et il n y a pas de droit réel immobilier sans l’inscription au certificat
d’enregistrement.
Les locations de plus de neuf ans et les charges réelles autres que les
servitudes légales.
Chaque lois qu’il y a un changement de propriétaire ou de concessionnaire, le
conservateur doit dresser un nouveau certificat d’enregistrement. Il fera de même
lorsqu’il y a une modification de la superficie ou croquis de l’immeuble.
1. Dans son arrêt du 30 Novembre 1983, la cour suprême de justice avait décidé
que : « Viole l’article de la loi du 20 juillet 1973, l’arrêt d’une cour d’Appel qui
a déclaré que le certificat d’enregistrement délivré au demandeur en cassation a
été irrégulièrement dressé ; qu’il est de ce fait attaquable » CSJ, RC 511 du 30
Novembre 1983, extrait de DIBUNDA KABUINJI, répertoire général de
jurisprudence de la CSJ 1969-1985, page 30, n°11.
2. Dans son arrêt rendu en date du 17 décembre 1999 par la cour d’appel de
Lubumbashi, on peut lire : « Le recours de Mr K . vise à obtenir l’annulation de
tous les titres ayant été obtenus par suite d’une fraude, en vertu du
principe « fraus omnia corrumpit » y compris celui de S. et le retour dans son
patrimoine de l’immeuble litigieux.
Bien que l’appelant conteste devant le juge la légalité, l’authenticité, la légitimité
des droits qui y sont constatés, le certificat est devenu inattaquable conformément
à l’article 227 de la loi dite foncière.
Il sied donc de constater que cette cour ait fait bonne application de l’article 227
précité, car si les droits fonciers et immobiliers sont inattaquables après
écoulement du délai de deux ans prévu par cette disposition, le certificat
d’enregistrement en tant que tel peut être attaqué même après ledit délai dès lors
qu’il a été obtenu dans des conditions illicites.
Nous pouvons en déduire simplement que :
- Le certificat d’enregistrement ne peut être considéré comme un voile pudique
couvrant toutes les indélicatesses commises en vue d’obtenir son établissement,
- Le législateur n’entend pas miner le principe de base selon lequel la fraude
corrompt tout,
- Il ne protège qu’un certificat obtenu licitement.
Par conséquent l’attaquabilité d’un certificat obtenu irrégulièrement,
illicitement est admise même après l’expiration du délai de deux ans à dater
de son établissement.
3. C’est la position adoptée par la cour d’appel de Matadi qui a jugé que « : si les
droits constatés dans un certificat sont inattaquables, le certificat lui-même est
annulable s’il n’a pas été respecter une des conditions légales devant être
observées lors de son établissement, notamment en cas de l’inobservation du
prescrit de l’article 234 de la loi du 20 juillet 1973 qui décide que sauf le cas où
la mutation ne peut être opérée par ordre de la justice et ceux prévus par des lois
particulières, nulle mutation ne peut être opérée qu’après remise au conservateur
du certificat remplacé ».
Sous RCA 3319 du 5 septembre 2002, la Cour d’Appel de Bukavu a annulé un
certificat d’enregistrement ayant plus de deux ans mais établi sur un bien du
domaine public de l’Etat qui en vertu des articles 53 et 55 de la loi foncière
constitue l’ensemble des biens de l’Etat qui sont inaliénables et imprescriptibles.
STENMANS A. donne un point de vue qui souligne que toute personne
intéressée peut contester devant le juge, même après deux ans, soit la légalité,
soit l’authenticité, du certificat d’enregistrement. On ne peut donc pas lui opposer
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sont publics, c’est-à-dire ils peuvent être consultés par toute personne sous la
surveillance du conservateur moyennant paiement de la taxe d’usage. Cette
consultation peut être ordinaire ou écrite. Ce registre constitue la représentation et la
description de l’état juridique du sol. Et ce système offre divers avantages car, le livre
d’enregistrement est public et toute personne ayant un intérêt légitime peut le
consulter sans prendre en considération la simple curiosité.
contrat d’aliénation peut être passé devant le conservateur qui en dresse l’acte avant
l’enregistrement cela après s’être assuré des identités et capacités des contractants. En
cette matière le conservateur fait office de Notaire, et avant d’opérer la mutation en
vertu d’un contrat d’aliénation il doit récupérer le certificat d’enregistrement, le
confronter avec celui resté à la conservation des titres fonciers avant d’établir un autre.
Lorsque le contrat d’aliénation a été passé devant un autre officier ou à
l’étranger, l’acte de ce contrat est remis au conservateur en minute ou en copie certifiée
conforme .S’il y échet il exige la légalisation.
AVANT-PROPOS …………………………………………………..V
PROPOS INTRODUCTIFS...................................................................1
Premiere Partie : DU REGIME GENERAL DES BIENS................... 1
INTRODUCTION AU DROIT DES BIENS................................................. 1
1. Notion des Biens........................................................................... 1
a. Distinction entre Chose et Personne :.................................2
b. Distinction entre Bien et chose :.........................................2
2. Importance..................................................................................... 3
Chapitre I : LA CLASSIFICATION DES BIENS..........................................3
Section 1: LA CLASSIFICATION PRINCIPALE............................... 3
§1. LES BIENS IMMEUBLES ET LES BIENS MEUBLES.................... 3
Section 2 : LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS DES BIENS. 6
§1. LES BIENS CONSOMPTIBLES ET NON CONSOMPTIBLES..... 6
§2. LES BIENS FONGIBLES ET NON FONGIBLES............................7
§3. LES FRUITS ET LES PRODUITS.................................................7
§4. DISTINCTION DES BIENS EN RAPPORT.................................
AVEC LEURS TITULAIRES............................................................ 8
Chapitre II : LE PATRIMOINE ET LES DROITS REELS........................... 11
Section 1 : LE PATRIMOINE...........................................................11
§1. NOTION................................................................................ 11
§2. LES CARACTERES JURIDIQUES DU PATRIMOINE..................11
§3. LES CARACTERES DES ELEMENTS DU PATRIMOINE.............12
Section 2 : LES DROITS REELS......................................................12
§1. NOTION................................................................................ 12
§2. LES CARACTERES DU DROIT REEL........................................ 13
§3. LES DROITS REELS EN DROIT CONGOLAIS............................13
§4. LES CATEGORIES DE DROIT REEL......................................... 13
Chapitre III : LA PROPRIETE................................................................13
Section 1: LES CARACTERES DU DROIT DE PROPRIETE...........14
§1. Un droit................................................................................14
§2. Un droit absolu.................................................................... 14
§3. Un droit exclusif...................................................................14
§4. Un droit perpétuel............................................................... 15
Section 2 : LES ATTRIBUTS DU DROIT DE PROPRIETE..............15
§1. L’abusus ou le jus abutendi................................................. 15
§2. Le Fructus ou le jus fruendi..................................................15
§3. L’usus ou le jus utendi......................................................... 16
Section 3 : L’ETENDUE DU DROIT DE PROPRIETE.....................16
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CONCESSIONS FONCIERES................................................................. 37
Section 1 : LA PROPRIETE FONCIERE.......................................... 38
§1. Caractéristiques de la propriété foncière de l’Etat............. 38
§2. Conséquence de l’appropriation du sol par l’Etat............... 39
§3. Les règles de gestion mises sur pied par le domaine.............. 39
foncier de l’Etat...........................................................................39
§4. La Gestion du Domaine Privé de l’Etat................................... 39
Chapitre II : LES SERVITUDES FONCIERES.......................................... 48
Section I : NOTION......................................................................... 48
Section 2 : SORTES......................................................................... 48
Section 3 : MODES D’ETABLISSEMENT DES...............................50
SERVITUDES.................................................................................50
Section 4 : Les droits et devoirs des parties dans les servitudes............. 51
Section 5 : LES CAUSES D’EXTINCTION DE LA..........................51
SERVITUDE...................................................................................51
Chapitre III : LE CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT............................. 52
Section 1 : GENERALITES..............................................................52
Section 2 : L’ETABLISSEMENT DU CERTIFICAT............................
D‘ENREGISTREMENT.................................................................. 53
Section 3 : LE CONTENU DU CERTIFICAT.......................................
D’ENREGISTREMENT.................................................................. 53
Section 4 : LES PRINCIPES QUI GOUVERNENT..............................
LE CERTIFICAT D‘ENREGISTREMENT...................................... 54
§1. Le principe de la « force probante »....................................54
§2. Le principe de la publicité....................................................56
Section 5 : CAS DES ERREURS...................................................... 57
Section 6 : LES MUTATIONS......................................................... 57
§1. Les mutations entre vifs...................................................... 57
§2. Les mutations à la suite d’un jugement...............................58
§3. Les mutations pour cause de décès.....................................58
§4. Les autres formes de mutation............................................58
Section 7 : OPPOSITION AU DROIT DU............................................
CONCESSIONNAIRE OU PROPRIETAIRE...................................59
TABLE DES MATIERES.................................................................... 60
63
AVANT PROPOS
L’Auteur
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