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N’GORAN
DROIT CIVIL
NOTIONS GENERALES
NIVEAUX :
Par exemple : Les règles de politesse, les règles de jeux, les règles
religieuses, les règles de courtoisie, les règles de bienséance, les
règles morales,…. ne sont pas des règles de droit.
A- LE DROIT PUBLIC
1- LE DROIT CONSTITUTIONNEL
2- LE DROIT ADMINISTRATIF
3- LE DROIT PENAL
Encore appelé droit des gens : il contient les règles applicables dans
les rapports des Etats entre eux, d’une part et d’autre part, avec les
Organisations Internationales.
B- LE DROIT PRIVE
Le droit privé est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les
rapports des particuliers entre eux.
Par exemple :
1- LE DROIT CIVIL
En Côte d’Ivoire, les règles de droit civil portant sur les personnes
et la famille ainsi que celles se rapportant à la publication, aux
effets et à l’application des règles de droit en général, sont
consignées dans le Code civil I. Il convient de préciser que la
nationalité des personnes physiques fait l’objet d’un code distinct :
le Code de la nationalité.
2- LE DROIT COMMERCIAL
3- LE DROIT DU TRAVAIL
-Les lois.
3- LA LOI
a) NOTION DE LOI
-Au sens large, le mot ‘‘loi’’ recouvre toute règle de droit formulée
par écrit, et établie par un organe étatique compétent eu égard à la
constitution.
Il est convenable de préciser que toutes les lois n’ont pas la même
autorité. On distingue de ce point de vue, les lois impératives des
lois supplétives.
*Les lois de police sont celles dont l’application immédiate dans les
situations internationales s’avère nécessaire en raison de l’objectif
poursuivi par le législateur.
Par exemple : L’article 15 du Code civil qui stipule qu’« Un Ivoirien
pourra être traduit devant un tribunal de Côte d’Ivoire, pour des
obligations par lui contractées en pays étranger, même avec un
étranger. »
J. & I. N’GORAN, COURS DE DROIT CIVIL, HEC-AD, LICENCE 1, 2014 / 2015 20
- La loi supplétive ou loi interprétative:
C’est la loi qui ne s’impose aux individus que s’ils n’ont pas manifesté
de volonté contraire. Elle supplée le silence des contractants.
Par exemple : La règle qui déclare le régime de la communauté de
biens pour les époux qui n’ont fait aucun choix de régime matrimonial
lors de leur mariage.
C’est aussi la loi qui se borne à préciser le sens obscur, ambigu, ou
contesté, d’une loi antérieure, sans créer de droits nouveaux. Cette
loi est naturellement rétroactive, puisqu’elle s’incorpore à la loi qu’elle
interprète.
b) L’ELABORATION DE LA LOI
• L’INITIATIVE DE LA LOI
• LA DISCUSSION DE LA LOI
C’est le vote en séance plénière du texte final de loi par les Députés.
Le principe ci-dessus mentionné veut dire qu’une loi ne doit pas être
appliquée à des actes ou à des faits qui se sont passés avant son
entrée en vigueur. On dit pour cela que la loi n’a pas d’effet
rétroactif.
-Les lois pénales plus douces, les lois pénales qui suppriment ou
atténuent une peine, conformément à l’article 20 al.1 du Code
Pénal, s’appliquent aux infractions commises antérieurement à leur
entrée en vigueur : C’est la rétroactivité in mitius.
Toutefois, ces lois pénales moins sévères ne s’appliquent qu’aux faits
en cours de jugement, c’est-à-dire, qui ne font pas encore l’objet
d’une décision définitive du juge : Les faits non encore
définitivement tranchés par le juge.
1- LES ORDONNANCES
2- LES DECRETS
Le décret est un acte juridique exécutoire à portée générale ou
individuelle signée soit par le Président de la République, soit par le
Premier Ministre.
3- LES ARRETES
Les arrêtés sont pris conformément aux décrets. Et, ils sont
hiérarchisés en fonction du rang de l’autorité qui les édicte.
A- LA JURISPRUDENCE
Par ailleurs, les tribunaux ne sont pas liés par les solutions qu’ils ont
précédemment adoptées. C’est-à-dire, ils peuvent juger autrement
une question de droit qu’ils ont déjà tranchée. On parle dans ce cas
de revirement de jurisprudence. Aussi, leurs décisions ne
s’appliquent qu’aux parties au procès : on dit qu’elles sont
inopposables aux tiers.
La coutume au sens juridique, est définie comme la règle qui nait d’un
long usage que la pratique habituelle a rendu obligatoire dans un
milieu social déterminé. La coutume est donc un droit non écrit qui
implique un usage général, c’est-à-dire, suffisamment répandu et
prolongé dans le temps.
C- LA DOCTRINE
Ce sont les principales règles sur lesquelles l’Etat ivoirien s’est basé
d’une part pour mettre en place l’appareil judiciaire, et d’autre part,
pour baliser puis guider la fonction-même de juger. Ces principes
directeurs sont nombreux. Toutefois, on peut les regrouper en deux
catégories selon que soit, ils se rapportent à la structure de l’appareil
judiciaire et à l’accès à la justice, soit ils s’intéressent à la fonction
de juger.
- La Chambre constitutionnelle ;
- La Chambre judiciaire ;
- La Chambre administrative ;
- La Chambre des Comptes.
Cet ordre est composé de l’ensemble des tribunaux qui tranchent les
litiges relevant du droit privé et qui mettent aux prises des
personnes privées exclusivement. Parfois, ils connaissent des
affaires dans lesquelles une personne publique (Etat, Commune,
Département, etc) est partie.
C’est le cas par exemple d’un accident causé par un véhicule de l’Etat,
il en est de même des activités commerciales exercées par une
personne publique.
Les justiciables doivent être jugés suivant les mêmes lois sans
distinction et sans considération de leur situation personnelle.
L’égalité porte à la fois sur les procédures et les sanctions
applicables. Ce principe connaît des dérogations.
4- LA GRATUITE DE LA JUSTICE
La gratuité est perçue ici, dans les rapports entre les usagers de la
justice et les magistrats. Les usagers des services de la justice ne
doivent pas payer les juges avant de rendre la justice.
2- LA COLLEGIALITE ET DE LA TERRITORIALITE
2- LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
3- LA COUR D’ASSISES
Elle est instituée pour juger les personnes âgées de 18 ans révolus
et auxquelles est imputé un crime.
Elle est instituée pour juger les mineurs âgés de 16 ans au moins,
accusés de crime.
5- LE TRIBUNAL MILITAIRE
Il existe trois (3) Cours d’appel en Côte d’Ivoire. Elles sont situées
à Abidjan, à Bouaké et à Daloa.
3- LA COUR SUPRÊME
- La Chambre judiciaire,
Elle juge toutes les décisions des juridictions inférieures qui ne sont
pas dévolues à une autre chambre et, contre lesquelles, pourvoi a été
formé. Elle correspond à la future Cour de cassation.
- La Chambre administrative,
Elle est saisie pour les recours formés contre les décisions rendues à
l’égard d’une personne morale de droit public. Elle est aussi saisie en
premier et dernier ressort, du recours pour excès de pouvoir (REP),
ouvert aux citoyens contre les décisions contestées de certaines
autorités administratives. Elle correspond au futur Conseil d’Etat
selon les dispositions de la Constitution de 2000.
1- LA JURIDICTION COMPETENTE
Par exemple : Seuls les époux ont la qualité pour agir au tribunal en
divorce ou en séparation de corps.
1- LA SAISINE DU TRIBUNAL
L’assignation est l’acte par lequel la partie qui veut faire reconnaître
son droit, invite son adversaire à comparaître devant le tribunal.
L’assignation est établie par un huissier de justice. On dit que
l’assignation est un acte d’huissier.
Les délais pour interjeter appel sont de vingt (20) jours en matière
pénale et d’un (1) mois en matière civile, à compter de la date de
signification de la décision attaquée.
1- LES MAGISTRATS
Ils ont un statut dépendant dès lors qu’ils sont des agents du
pouvoir exécutif, hiérarchiquement placés sous l’autorité du
Ministre de la Justice. Celui-ci peut donner des ordres aux
Procureurs généraux (Magistrats placés à la tête du Ministère Public
d’une Cour d’appel), lesquels ont autorité sur les Procureurs de la
République (Magistrats placés à la tête du Ministère Public près le
TPI ou la Section détachée).
NB : Quand les magistrats sont saisis d’un litige, ils ont l’obligation
de rendre une décision sous peine de déni de justice. En plus, ils ne
peuvent pas connaître des litiges dans lesquels leur conjoint, parents
2- LES GREFFIERS
c) L’EXPERT et LE SEQUESTRE
b) LE COMMISSAIRE PRISEUR
A- LE COMMENCEMENT DE LA PERSONNALITE
JURIDIQUE DES PERSONNES PHYSIQUES
1- LE PRINCIPE : LA NAISSANCE
1- LE PRINCIPE : LE DECES
a) L’ABSENCE
L’absence est régie par les articles 112 et suivants du Code civil.
b) LA DISPARITION
De ce qui précède, il faut retenir que pour qu’il y ait disparition, les
deux (2) conditions suivantes doivent être réunies :
1- LE NOM ET LE PRENOM
a) LE NOM
Par exemple : Mlle Parfaite a pour mère ALOMA Hélène. Puisqu’elle n’a
pas été reconnue par son père, elle porte le patronyme de sa mère.
Elle s’appelle ALOMA Parfaite. Si par la suite, M. ZAZOU, son géniteur
la reconnaît, alors, elle s’appellera ALOMA ZAZOU Parfaite.
b) LE PRENOM
Le prénom n’est protégé que lorsqu’il est usurpé en même temps que
le patronyme.
Par exemple : Oi, (N’GOUAN Oi), Bi, (Tra Bi), Lou (Bognon Lou), Kan,
(Koffi Kan), Mah, (Traoré Mah), etc.
Par exemple : Ouédraogo alias Alcapone, Séry dit le gros, Koffi, dit
Envahisseur.
C’est aussi le cas pour les enfants mineurs non émancipés. Leur
domicile est celui de leurs parents. En ce qui concerne la femme
mariée, la loi précise que son domicile est celui de son mari. Les
serviteurs et les servantes de maison ont pour domicile, celui de
leur employeur, quand ils vivent avec ce dernier.
3- LA NATIONALITE
Il peut arriver qu’un Etat applique ces deux systèmes à la fois. C’est
le cas de la France.
LA NATURALISATION
NB : Dans certains cas, le stage de cinq ans est réduit à deux ans.
Notamment, c’est le cas pour l’étranger né en Côte d’Ivoire ou marié
à une ivoirienne ainsi que de celui qui a rendu des services importants
à la Côte d’Ivoire…etc selon les termes de l’article 27 du Code de la
nationalité.
LA REINTEGRATION
Ce sont celles qui sont régies par les règles du droit public. Sont
considérés comme personnes morales de droit public :
L’Etat
Les Collectivités locales ou publiques : Ce sont les
démembrements de l’Etat. Il s’agit des Régions, des
Départements, des Communes.
Les Etablissements Publics : Encore, appelés Services Publics,
ce sont des entités juridiques créées spécialement par les
pouvoirs publics, pour gérer des activités d’intérêt général. on
en distingue deux (2) types :
Les personnes morales de droit privé sont celles qui relèvent du droit
privé, notamment, du droit civil, commercial et d’autres lois
particulières. Certains ont un but lucratif, d’autres non. Ce sont :
Les personnes morales à but non lucratif : Leur but est autre
que le lucre, l’argent. On les regroupe en deux (2) catégories :
En effet, les SEM sont des sociétés dont le patrimoine (le capital
social) associe dans des proportions très variables des apports
d’origine publique (l’Etat ou ses organes) et d’origine privée (les
particuliers).
Les personnes morales n’ont pas du tout cette aptitude. On dit pour
cela, qu’elles sont frappées d’une incapacité générale d’exercice.
A- DEFINITION DU PATRIMOINE
Au sens juridique, le bien est toute chose ou tout droit qui peut
faire l’objet d’un droit patrimonial.
À l’Actif Au Passif
« Sont meubles par leur nature, toutes les choses qui peuvent se
transporter d’un lieu à un autre, par elles-mêmes, (…) ou par l’action
d’une force étrangère ». (Article 528 Code civil).
L’usufruit et la servitude
sont des droits réels
considérés comme des
immeubles parce qu’ils se
rapportent à un
immeuble.
A- LA CAPACITE DE JOUISSANCE
A- LA CAPACITE D’EXERCICE
J. & I. N’GORAN, COURS DE DROIT CIVIL, HEC-AD, LICENCE 1, 2014 / 2015 100
En principe, toute personne qui a au moins 21 ans, est pleinement
capable d’exercer tous les droits dont elle est titulaire. Il en résulte
que l’incapacité des majeurs est une situation exceptionnelle.
A- L’INTERDICTION JUDICIAIRE
C’est le cas par exemple d’un majeur qui poursuit des passants avec
une machette en main.
TROISIEME PARTIE :
LES OBLIGATIONS ET LA
RESPONSABILITE CONSECUTIVE
A LEUR EXECUTION
J. & I. N’GORAN, COURS DE DROIT CIVIL, HEC-AD, LICENCE 1, 2014 / 2015 101