Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
II.2 ) Microprocesseur
Le microprocesseur effectue des opérations (par exemple des opérations arithmétiques comme
des additions ou des multiplications). Ces opérations sont câblées dans le microprocesseur, c’est-
à-dire qu’elles sont effectuées par des circuits électroniques. Avec le temps, de plus en plus
d’opérations complexes sont câblées au niveau du microprocesseur, ce qui augmente l’efficacité.
La vitesse d’un microprocesseur, c’est-à-dire en gros le nombre d’opérations par seconde,
appelée vitesse d’horloge, est mesurée en Hertz (Hz), kilohertz (1 kHz = 1000 Hz), megahertz
(1 MHz = 106 Hz) et gigahertz (1 GHz = 109 Hz).
II.4 ) Périphériques
Le programme reçoit des données des périphériques en entrée, et communique ses résultats en
sortie à des périphériques. Une liste de périphériques usuels :
- Le clavier qui permet à l’utilisateur de saisir du texte ;
- La souris qui permet à l’utilisateur de sélectionner, d’activer ou de créer à la main des objets
graphiques ;
2
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
- L’écran qui permet aux programmes d’afficher des données sous forme graphique ;
- L’imprimante qui permet de sortie des données sur un papier ;
- Le disque dur qui permet de stocker des données de manière permanente. Les données
stockées sur un tel disque sont préservées, y compris après terminaison du programme ou
lorsque l’ordinateur est éteint, contrairement aux données stockées en mémoire centrale
(RAM) qui disparaissent lorsque le programme se termine.
Les périphériques d’entrée (tels que le clavier et la souris) transmettent les données dans un seul
sens, du périphérique vers la mémoire centrale. Les périphériques de sortie (tels que l’écran ou
l’imprimante) reçoivent des données dans un seul sens, de la mémoire centrale vers le
périphérique. Les périphériques d’entrée-sortie (tels que le disque dur, le port USB) permettent
la communication dans les deux sens entre la mémoire centrale et le périphérique.
3
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
III.1 ) Description
Un microcontrôleur est un circuit intégré rassemblant un microprocesseur et d’autres
composants tels que de la mémoire et des périphériques. Il permet de réaliser des montages
sans nécessiter l’ajout de composants annexes.
Un microcontrôleur est composé au minimum des éléments suivants :
- un microprocesseur
- de la mémoire morte pour le programme (ROM, Read-Only Memory). Elle conserve les
informations lorsque le microcontrôleur n’est pas alimenté ;
- de la mémoire vive pour les données utilisées dans le programme (RAM, Random Access
Memory). Elle s’efface quand le microcontrôleur n’est pas alimenté ;
- des interfaces pour la connexion des entrées et des sorties afin de communiquer avec
l’extérieur.
Le type exact de mémoire pour le programme varie selon le microcontrôleur. Les principales
catégories sont :
- les PROM (Programmable Read-Only Memory) dont la programmation se fait par claquage
de jonctions ;
- les EPROM (Erasable Programmable Read-Only Memory) qui sont programmables
électriquement et effaçables par un rayonnement ultra-violet (et donc réutilisables) ;
- EEPROM (Erasable Programmable Read-Only Memory) qui sont programmables et
effacables électriquement.
- les mémoires flash qui sont programmables et effaçables électriquement, ce qui est
beaucoup plus rapide.
III.2 ) Exemple : le microcontrôleur ATmega328 de la carte Arduino
4
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Digital I/O (entrée-sortie) : 3 ports : PortB, PortC, PortD (soit 23 broches I/O en tout)
Timers/Counters : Timer0 et Timer2 (comptage 8 bits), Timer1 (comptage 16 bits). Chaque
timer peut être utilisé pour générer deux signaux PWM, (6 broches OCxA/OCxB).
Plusieurs broches multi-fonctions : Plusieurs broches ont des fonctions différentes, choisies par
programmation.
Par exemple, les broches PB1, PB2, PB3, PD3, PD5, PD6 peut servir de sortie PWM (Pulse Width
Modulation), c’est-à-dire des sorties qui joueront le rôle de sorties analogiques.
PWM : 6 broches OC0A (PD6), OC0B (PD5), OC1A (PB1), OC1B (PB2), OC2A (PB3), OC2B (PD3).
Les signaux analogiques entrant par les broches du Port C peuvent être convertis en signaux
numériques par un Convertisseur Analogique-Numérique (CAN).
Gestion bus I2C : le bus est exploité via les broches SDA (PC5) et SCL (PC4).
Port série (USART) : émission et réception série via les broches TXD (PD1) et RX (PD0).
5
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
IV ) Les capteurs
IV.1 ) Définitions
La grandeur physique objet de la mesure : déplacement, température, pression, etc. est désignée
comme le mesurande et représentée par 𝑚 ; L’ensemble des opérations expérimentales qui
concourent à la connaissance de la valeur numérique du mesurande constitue son mesurage.
Lorsque le mesurage utilise des moyens électroniques de traitement du signal, il est nécessaire
de produire à partir du mesurande une grandeur électrique qui en soit une représentation aussi
exacte que possible ; ceci signifie que la grandeur électrique et ses variations apportent toute
l’information nécessaire à la connaissance du mesurande. Le capteur est le dispositif qui soumis
à l’action d’un mesurande non électrique présente une caractéristique de nature électrique
(charge, tension, courant ou impédance) désignée par 𝑠 et qui est fonction du mesurande :
𝑠 = 𝑓(𝑚)
𝑠 est la grandeur de sortie ou réponse du capteur, 𝑚 est la grandeur d’entrée ou excitation. La
mesure de s doit permettre de connaitre la valeur de m. La relation 𝑠 = 𝑓(𝑚) résulte dans sa
forme théorique des lois physiques qui régissent le fonctionnement du capteur, des matériaux
qui le constituent et éventuellement de son environnement et de son mode d’emploi
(température, alimentation).
6
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Pour tout capteur la relation 𝑠 = 𝑓(𝑚) sous sa forme numériquement exploitable est explicitée
par étalonnage : pour un ensemble de valeurs de m connues avec précision, on mesure les
valeurs correspondantes de 𝑠 ce qui permet de tracer la courbe d’étalonnage (figure a) ; cette
dernière, à toute valeur mesurée de 𝑠, permet d’associer la valeur de 𝑚 qui la détermine (figure
b).
7
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Le signal électrique est la partie variable du courant ou de la tension qui porte l’information liée
au mesurande : amplitude et fréquence du signal doivent être liées sans ambiguïté à l’amplitude
et à la fréquence du mesurande. Un capteur actif qui est une source, délivre immédiatement un
signal électrique ; il n’en est pas de même d’un capteur passif dont les variations d’impédances
ne sont mesurables que par les modifications du courant ou de la tension qu’elles entrainent
dans un circuit par ailleurs alimenté par une source extérieure. Le circuit électrique
nécessairement associé à un capteur passif constitue son conditionneur et c’est l’ensemble du
capteur et du conditionneur qui est la source du signal électrique.
La caractéristique des thermistances courantes est non linéaire et porte le nom d’équation de
Steinhart-Hart :
1
= 𝑎 + 𝑏 ln(𝑅) + 𝑐[ln(𝑅)]3
𝑇
Où 𝑇 est la température de mesure (exprimée en Kelvin), 𝑅 la résistance du composant
(exprimée en Ω) et a,b,c des constantes caractéristiques dont des valeurs typiques sont :
𝑎 = 1,13 × 10−3
𝑏 = 2,34 × 10−4
𝑐 = 8,77 × 10−8
8
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
9
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
10
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
11
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
V ) Les actionneurs
V.1 ) Définition
Un robot réalise parfois des fonctions mécaniques telles qu’un déplacement ou un
positionnement. Pour cela, il a besoin d’un actionneur qui va réaliser à la fois la transmission
d’information et une conversion d’énergie. Plusieurs technologies existent : on rencontre des
actionneurs électriques, pneumatiques et hydrauliques. Les premiers sont le plus souvent des
moteurs en rotation, un mécanisme permettant de modifier la nature du mouvement.
Afin d’alimenter les bobinages de l’induit (qui tourne), les collecteurs (lames de cuivre), installés
sur le rotor, frottent sur des balais (généralement en graphite) installés sur la partie fixe du
moteur.
Principe de fonctionnement :
Les pôles Nord et Sud des aimants permanents du stator créent un champ magnétique dans le
moteur.
Les spires du rotor sont alimentées et plongées dans un champ magnétique. Elles sont alors
soumises à une force F. Le moteur se met donc à tourner.
13
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
14
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
15
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
VI ) La carte Arduino
VI.1 ) Description
Il existe différents types de cartes Arduino, la plus utilisée est la carte Arduino UNO. C’est cette
carte que nous utiliserons pour la réalisation des différents projets.
La prise USB joue plusieurs rôles : elle peut servir à l’alimentation de la carte, à sa programmation
à partir d’un ordinateur et comme liaison de communication.
16
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Le petit bouton rouge qui se trouve à côté de la prise USB est le bouton de réinitialisation.
Lorsqu’on appuie dessus, la carte Arduino redémarre et exécute le programme qui y est installé.
Le long des bords supérieurs et inférieurs de la carte Arduino se trouvent des broches auxquelles
il est possible de connecter des composants électroniques. Les broches d’entrée-sortie
numériques sont désignées par des chiffres compris entre 0 et 13. Chaque broche peut être
configurée dans les programmes pour servir d’entrée ou de sortie.
Au-dessus des broches d’entrée-sortie numériques, une LED d’alimentation indique si la carte est
sous tension. Le connecteur ICSP (In-Circuit Serial Programming) sert uniquement à la
programmation avancée de la carte Arduino.
La carte Arduino peut être programmée à partir de son IDE (Interface Development
Environment). Un environnement de développement avec un éditeur, les opérations de
compilation et de chargement dans la mémoire du microcontrôleur étant ramenées à des clicks
sur des boutons de l’IDE.
17
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
18
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
19
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
La première étape consiste à configurer la broche 5 en entrée (INPUT) avec pinMode au sein de
la fonction setup. La deuxième étape permet de lire le niveau logique (LOW ou HIGH) de la
broche par l’instruction digitalRead. Dans cet exemple, il est affecté à la variable valeur.
La première étape consiste à configurer la broche 5 en sortie (OUTPUT) avec pinMode au sein
de la fonction setup. La deuxième étape permet de définir le niveau logique (HIGH ou LOW) de
la broche avec l’instruction digitalWrite.
20
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
L’instruction analogRead permet de lire la valeur d’un signal présent sur une entrée analogique.
La figure montre la lecture de la broche analogique portant le numéro 0.
21
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Un signal MLI est un signal de fréquence et d’amplitude constantes. La seule caractéristique qui
varie est le rapport cyclique.
Les figures ci-dessous montrent trois oscillogrammes pour des rapports cycliques de 25%, 50%
et 75%.
Si une diode électroluminescente était connectée à la sortie MLI, elle recevrait seulement un
quart de l’énergie pour éclairer. Autrement dit, elle n’éclairerait que très faiblement.
22
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Dans le cas d’un rapport cyclique de 50%, le temps de marche est égal au temps d’arrêt au cours
d’une période. La diode électroluminescente éclaire bien mieux qu’à 25% parce qu’elle reçoit
plus d’énergie par unité de temps.
23
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
Dans le cas d’un rapport cyclique de 75%, le rapport entre temps de marche et temps d’arrêt
bascule en faveur du temps de marche, autrement dit, la diode électroluminescente éclaire
encore mieux qu’à 25% et 50%.
Pour une sortie analogique au moyen d’un signal MLI, on utilise l’instruction analogWrite, qui
nécessite de spécifier le numéro de la broche et la valeur à convertir en signal MLI. Cette valeur
peut varier entre 0 et 255.
Dans l’exemple de la figure ci-dessous, la broche numéro 5 est utilisée et la valeur à convertir est
64. Cette valeur permet d’obtenir un signal de rapport cyclique de 25%. La formule suivante
permet de calculer la valeur d’entrée nécessaire pour obtenir le rapport cyclique souhaité.
𝑅𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑢ℎ𝑎𝑖𝑡é
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑀𝐿𝐼 = × 255
100%
24
Introduction à la Robotique et
aux Systèmes Intelligents
René B. Bado
bado.rene@outlook.com
VII ) Projets de conception de Systèmes Intelligents utilisant la carte Arduino (voir travaux
pratiques)
25