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INTRODUCTION
LECON LIMINAIRE
Cette leçon est dite « liminaire » parce qu’elle traite des notions
qui une fois comprises, facilitent la compréhension des
développements ultérieurs c’est- à- dire donnent de la lumière, et il est
connu que la lumière chasse l’ombre2 ; va se consacrer à trois points
essentiels à savoir :
Donner et faire l’analyse des contours du droit OHADA des
sociétés et ses sources ; Procéder à la définition des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêts économiques et se
caractéristiques sans oublier l’objet du droit OHADA ; Faire débattre
des questions de droit soulevées par leur personnalité juridique.
2
LUKOMBE NGHENDA ; Droit OHADA des sociétés en application en République Démocratique du Congo,
Volume I, « Contours et sources du droit OHADA des sociétés, différentes sociétés commerciales,
personnification des sociétés commerciales », Publications des Facultés de Droit des Universités du Congo, Juin
2018, P1
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2. La société- institution
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L’article 446, al. 1er du code civil congolais livre III n’a pas
prévu cette caractéristique. Pour la doctrine, l’affectio societatis est le
désir de collaboration active, intéressée et égalitaire.
Pour la jurisprudence, l’affectio societatis est caractérisée par
une volonté d’union et l’acceptation d’aléas communs : l’union voulue
implique à la fois une organisation (que l’on ne trouve pas dans
l’indivision par exemple) et une convergence des intérêts qui n’existe
pas dans d’autres formes de collaboration.
L’affectio societatis renferme certains traits caractéristiques :
- Le caractère volontaire de la collaboration entre associés
(possibilité d’une société créée de fait entre concubins) ;
- La particularité à la gestion (possibilité de société créée de fait
entre banquier et entreprise client lorsque le prêt consenti
s’accompagne d’une immixtion dans la gestion) ;
La convergence des intérêts et l’absence des liens de
subordination (distinction entre société et contrat de travail). Il ne faut
pas cependant confondre deux notions apparemment identiques, celle
de l’affectio societatis de celle de consentement.
Ce dernier est la volonté de contracter au moment de la
constitution de la société. L’élément affectio societatis existe quant à
lui, aussi bien au moment de la constitution de la société que dans le
cours de sa vie. Les associés doivent avoir la volonté de contracter et
de vivre en société.
Dès lors, une rupture flagrante de l’égalité doit être sanctionnée.
C’est le cas par exemple lorsqu’une clause léonine figure dans le
contrat de société. L’affectio societatis est à la fois le révélateur de
l’existence d’une société, le régulateur de la vie sociale et le moyen de
distinguer la qualité d’associé des situations voisines.
C’est par l’application de l’affectio societatis que la
jurisprudence reconnait les sociétés créées de fait (au regard de la
collaboration des partenaires sans écrit), ou même des sociétés de
façade (car alors il n’y a pas d’affectio societatis).
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actes qui ont excédé les pouvoirs conférés par ces mandats, ou qui leur
sont étrangers, peuvent être repris par la société s’ils sont approuvés
par l’assemblée générale ordinaire, dans les conditions prévues par
l’A.U pour chaque forme de société, sauf clause contraire des statuts.
A. Le nom
B. Le domicile
C. La nationalité
3. Dissolutions de la société
C. Société de Fait
5
MESTRE J., In RTD civ. 1985, P 379 qui reconnait qu’il faut alors éliminer toutes les règles qui supposent
nécessairement deux parties.
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6
« Toute personne peut contracter, si elle n’en est pas déclarée incapable par la loi » ; l’article 24 enrichit, «
l’état et la capacité des personnes, ainsi que leurs rapports de famille, sont régis par les lois de la nation à
laquelle elles appartiennent ».
7
Décret du 02 août 1913 sur les commerçants et la preuve des engagements commerciaux, in Codes Larcier de
la RDC, op. cit.
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11
KUMBU ki NGIMBI, op cit, p 24.
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14
Cf. J. REVEL, Droit des sociétés et régime matrimonial : préséance et discrétion, Dalloz 1993, Chr. IX. Pp. 33
et suivants.
15
France, Article. 1397 et s., Sénégal, Article. 395 Code de la famille, Gabon, Article 311 Code civil etc.., et en
droit Camerounais, par la doctrine, S. MELONE, « les effets du mariage dans l’ordre des rapports
patrimoniaux », Encyclopédie Juridique de l’Afrique, tome 6, p 236.
16
Les actions en réduction ou en retranchement prévues par la loi, et leur permettant de faire réduire les
donations ou avantages excessifs consentis par l’un des époux à l’autre à leur détriment.
17
TANGOUE- YI- TCHOUTEZO (E), « l’activité commerciale de la femme mariée dans l’Acte uniforme
OHADA », Mémoire de DEA, Université de Dschang, 1999, p 39 et suivant Et sur les incidences d’une telle
société sur le patrimoine des époux, Cf. NGUEBOU TOUKAM (J), « la participation d’un époux à l’activité
professionnelle de l’autre », op cit, p 204, n° « ‘’ et suivant relatifs au droit d’apport de l’époux et la contrepartie
de cet apport en terme de droits sociaux.
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entre lui et son défunt auteur que lorsque celle- ci a été faite sans
fraude et si la convention a été faite en la forme authentique18.
Pareillement, dans une certaine mesure, une société ne peut être
constituée entre tuteur et son ancien pupille devenu majeur. L’article
472 du code civil dispose en effet que tout traité qui pourra intervenir
entre eux sera nul s’il n’a été précédé de la reddition d’un compte
détaillé, et de la remise des pièces justificatives ; le tout constaté par
un récépissé de l’ayant compté, dix jours au moins avant le traité.
Les étrangers par contre peuvent être membres d’une société, à
condition d’être en règle avec les conditions de séjour et d’exercices
d’une activité sur le territoire de l’État partie19.
§3. L’OBJET DU CONTRAT
18
HEBRAUD, « Des contrats passés entre le futur du de cujus et son héritier présomptif », Mélanges Savatier,
1965, p 367.
19
En droit Camerounais cependant, si le capital est détenu à plus de 50% par les étrangers, ceux- ci doivent
obtenir au préalable un agrément de l’autorité administrative, sauf bien entendu s’ils sont ressortissants des pays
ayant conclu avec le Cameroun une convention d’assimilation (article 9 de la loi du 10 Août 1990 sur l’activité
commerciale au Cameroun).
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limite apportée aux pouvoirs des dirigeants ; cette règle est d’autant
plus rigoureuse pour les dirigeants qu’aucune clause statutaire ne
permet d’éviter que les dirigeants n’engagent la société en cas de
dépassement.
Cette limitation de l’objet, et donc de la capacité des sociétés, est
l’application du principe de la spécialité statutaire. Néanmoins, il faut
admettre que cette application est plus apparente que réelle ; les statuts
ne précisent généralement que les possibilités d’exploitation ; les
activités relevant de l’objet social s’accompagnent souvent de certains
actes qui s’y rattachent directement ou indirectement. L’objet de la
société peut donc être susceptible d’extension à des exploitations
annexes, sans toutefois que cela s’assimile à une modification des
statuts. C’est la raison pour laquelle, il faut bien distinguer l’objet
social (programme fixé) de l’activité sociale (celle- ci étant l’activité
effectivement exercée par la société).
§4. La cause du contrat de société
La question qui se pose est alors de savoir qu'elle est le sort des
actes accomplis pendant cette période ? Pour répondre à cette
question, il faut distinguer deux situations : situation correspondant à
celle ou les actes sont pris avant la constitution de la société et
situation correspondant à celle ou les engagements sont pris après la
constitution mais avant l'immatriculation.
En cas de reprise, les actes sont réputés ayant été accomplis dès
l'origine, à défaut de reprise, ils sont inopposables à la société et les
personnes qui les ont souscrits, sont tenues indéfiniment et
solidairement aux obligations qu'ils comportent (article 110 al 2
AUDS). Comment s'effectue la reprise ?
1. Historique
2. Fondement juridique
2. Siège du GUCE
3. Missions du GUCE
1. Personne morale
2.Personne physique
L’expertise de gestion n’a pas pour but si l’on en juge par la loi
de faire procéder à un contrôle ou à une critique de l’ensemble de la
gestion de la société. Le demandeur doit invoquer des faits précis sur
lesquels il demande que la lumière soit faite, parce qu’il est
insuffisamment informé par les canaux ordinaires prévus par la loi.
Puis, le gérant répond par le même procédé dans le mois qui suit
la réception de la demande d’explication. Dans sa réponse, il donne
une analyse de la situation et précise, le cas échéant, les mesures
envisagées. En cas d’inobservation des dispositions prévues ou si, en
dépit des décisions prises, le commissaire aux comptes constate que la
continuité de l’exploitation demeure compromise, il établit un rapport
spécial. Il peut demander, par lettre au porteur contre récépissé ou par
lettre recommandée avec demande d’avis de réception, que ce rapport
spécial soit adressé aux associés ou qu’il soit présenté à la prochaine
assemblée générale. Dans ce cas, le gérant procède à cette
communication dans les huit jours qui suivent la réception de la
demande.
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Une des figures de base d’un groupe de sociétés est celle qui
présente d’un côté une société dominante et de l’autre une société
dominée. Tel est le cas de la société mère et de sa filiale. Il est réglé
par les articles 179 et 180 de l’Acte uniforme. Tout d’abord la société
mère est définie comme étant celle qui possède plus de la moitié du
capital d’une autre société. C’est la société principale. Cette dernière
est alors la filiale de la première.
§2 Filiale et Succursale
1. Filiale
Une société est société mère d'une autre société quand elle
possède dans la seconde plus de la moitié du capital. La seconde
société à qui appartient à celle-ci est la filiale. Une société est une
filiale commune de plusieurs sociétés mères lorsque son capital est
possédé par lesdites sociétés mères, qui doivent :
1°) posséder dans la société filiale commune, séparément,
directement ou indirectement par l'intermédiaire de personnes
morales, une participation financière suffisante pour qu'aucune
décision extraordinaire ne puisse être prise sans leur accord ;
2°) participer à la gestion de la société filiale commune.
2. Succursale
La succursale est un établissement commercial ou industriel ou
de prestations de services, appartenant à une société ou à une
personne physique et dote d'une certaine autonomie de gestion. La
succursale n'a pas de personnalité juridique autonome, distincte de
celle de la société ou de la personne physique propriétaire. Les droits
et obligations qui naissent à l'occasion de son activité ou qui
résultent de son existence sont compris dans le patrimoine de la
société ou de la personne physique propriétaire. La succursale peut
être l'établissement d'une société ou d'une personne physique
étrangère. Elle est soumise au droit de l'État partie dans lequel elle
est située. La succursale est immatriculée au registre du commerce et
du crédit mobilier conformément aux dispositions organisant ce
registre. Quand elle appartient à une personne étrangère, la
succursale doit être apportée à une société de droit, préexistante ou à
créer, de l'un des États parties, deux (2) ans au plus tard après sa
création, à moins qu'elle soit dispensée de cette obligation par un
arrêté du ministre chargé du commerce de l'État partie dans lequel la
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La forme d’une société est son vêtement. Une société peut donc
en changer et adopter une autre forme, en considération des avantages
et des inconvénients liés à chaque type de société et de ses nouveaux
besoins. Assez souvent une société de personnes ou une S.A.R.L se
transforme en société anonyme, pour accroitre sa surface financière. À
l’inverse étant possible si une S.A trouvé sa structure trop lourde à
gérer par exemple. Le mécanisme de la transformation emporte un
certain nombre d’effets.
§2. La fusion
FUSION-ABSORPTION
§3. Scission
A. L’élément matériel
B. L’élément moral
Elle est commune à tous les types de sociétés quelle que soit la
forme que celles-ci se seraient données et elle est d’application
générale, en ce sens qu’elle régit la liquidation quelle qu’ait été la
cause de la dissolution de la société.
La base de cette réglementation est le décret du 23/6/1960. Ces
dispositions ne sont d’ordre public qu’à travers les articles 115, 116 et
117 des textes coordonnés sur les sociétés commerciales et que les
règles qu’ils édictent ne trouvent application qu’à défaut des
conventions ou des dispositions contraires dans les statuts.
En matière de liquidation, le législateur pose le principe de la
liberté reconnue aux associés. Les dispositions légales n’ont qu’un
caractère supplétif, c’est à dire qu’elles sont d’ordre public. La liberté
laissée aux associés doit être explicitée c'est-à-dire les associés
déterminent librement les modes des opérations et la procédure de
liquidation.
C. Début et publicité de la liquidation
Le législateur Congolais n’observe pas une attitude aussi explicite
quant au début de la liquidation sur base de l’art. 114 des textes
coordonnés, « les pièces émanées (il fallut dire émanant) d’une société
dissoute, mentionnent qu’elle est en liquidation ».
On est contraint d’admettre que c’est à partir du jour de la
dissolution que la société est en liquidation et que l’ouverture d’une
liquidation n’est soumise à aucune formalité légale précise.
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- La renonciation ;
- La mort ;
- La déconfiture ou le mandat
L’art 122 des textes coordonnés précise que « les liquidateurs sont
responsables, tant envers les tiers qu’envers les associés de l’exécution
de leur mandant et des fautes commises dans leur gestion ».
En cas de nomination conventionnelle, la responsabilité civile de
celui-ci trouve son fondement dans les règles relatives au mandant,
telle que celles-ci sont prévues par ce code civil.
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b) Responsabilité Pénale
Le droit Congolais des sociétés n’a pas expressis verbis consacré
la responsabilité pénale du liquidateur, indépendamment du fait que le
législateur n’a pas nettement dit les sanctions pénales assorties à
l’inobservation par le liquidateur de certaines de ses obligations. Le
liquidateur demeure passible d’une peine d’emprisonnement ou d’une
amende chaque fois qu’il commettrait une infraction dans l’exercice
de ses fonctions.
Il y a ici application du droit commun en matière pénale, et plus
spécialement est autant applicable au liquidateur le prescrit de l’art 11
du décret du 27/2/1887 qui précise que « toute fausse énonciation,
indication ou omission frauduleuse dans les actes déposés, destinés à
tromper les tiers, sera punie des peines de l’escroquerie ».
§5. Clôture de la Liquidation
A) À quel moment se situe la clôture de la liquidation ? Qui
décide de la Clôture de la liquidation ?
L’art 124 du décret de 1960 dit que : « lorsque la liquidation sera
terminée » les liquidateurs feront un rapport à l’assemblée générale
sur l’emploi de valeurs sociales et soumettront les comptes et pièces à
l’appui.
L’assemblée statuera sur la question des liquidateurs et
prononcera la clôture de la liquidation.
Il résulte de ce texte que c’est l’assemblée générale qui
prononcera la clôture de la liquidation au même moment du reste
qu’elle statue sur la question du liquidateur.
La décision de la clôture de la liquidation fera l’objet du dépôt au
greffe et sera publié au journal officiel. Cette publication comprendra
en outre l’indication de l’endroit désigné par l’assemblée générale où
les livres des documents sociaux devront être déposés et conservés
pendant 5 ans au moins.
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