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1

INTRODUCTION
I. PROBLÉMATIQUE

Tout au long de son accession à l’indépendance, la République


Démocratique du Congo connaît une instabilité permanente tant sur le plan
économique que sur le plan politique.

Situé au cœur de l’Afrique, la République Démocratique du Congo a


connu après son accession à l’indépendance une crise économique dont la voie
de sortie n’a pas encore été trouvée, cette crise a été accentuée par certains
événements tels que: l’ordonnance-loi n°66-343 du 7 juin 1966 dite loi de
« Bakajika »1, la Zaïrianisation en 1973, les pillages de 1991 et de 1993, les
guerres de 1996 et de 1998 à l’Est du pays qui sévissent jusqu’à ces jours,
d’ajouter aussi la mauvaise gestion des institutions qui continue à caractériser
le pays.

Ces événements ont eu un impact considérable sur l’économie nationale


congolaise. D’où, la relance entreprise par le premier gouvernement de la
troisième République en initiant un projet ambitieux relatif à la réforme du
cadre juridique des entreprises publiques, dans sa série des lois promulguées
pour rompre avec un passé ou les entreprises publiques sous la configuration
fixée par la loi-cadre n°78-002 du 06 janvier 1978 avaient échoué aux objectifs
économiques et sociaux leur assigné. En effet, la réforme intervenue avec la loi
n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des entreprises publiques avait pour mission de créer un cadre
institutionnel susceptible entre autres: d’insuffler une dynamique nouvelle aux
entreprises du portefeuille de l’Etat en vue d’améliorer leur potentiel de
production et de rentabilité2. Cette loi dispose que les entreprises publiques qui
œuvrent dans le secteur marchand sont transformées en sociétés
commerciales et en services publics est regie par la loi precitée.

Le gouvernement central, soucieux de réorganiser et de stabiliser


l'économie nationale s'est vu dans l'obligation de transformer les entreprises
publiques en sociétés commerciales. C'est-à-dire réformer toutes les
entreprises publiques sous-tutelle administrative du ministère du portefeuille.

Mais pour le Gouvernement Congolais cette réforme ne consiste ni à


forcément privatiser, ni à procéder nécessairement à la déflation des effectifs
1
L’ordonnance-loi n°66-343 du 7 juin 1966 dite loi de « Bakajika».
2
Exposé des motifs de la loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques.
2

de l'entreprise et encore moins au changement des dirigeants. Le rapport 2005


du comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques (COPIREP)
écrit : « réforme une entreprise, c'est avant tout la traiter comme un acteur
économique normal qui doit subir, à de rare exception près, les lois du marché
».

Dans ce cadre, il a été pris l’option de transformer les entreprises


publiques, notamment en société commerciale. Ainsi donc la REGIDESO, la
SNEL, la SCTP et la SNCC etc., puis en services publics ainsi donc nous voyons la
CNSS, l’OGEDEP et la RENAPI etc.

La présente étude a pour finalité de mettre en lumière la problématique


sur la réforme des entreprises publiques intervenue en 2008. Pour y parvenir,
nous tenterons de répondre à la préoccupation suivante :

- Pouvons-nous affirmer à ce jour que le processus de la transformation


des entreprises publiques est-il une réussite ?

- Par quel mécanisme, l’Etat peut-il relancer ces entreprises publiques ?

II. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE

Quant au Dictionnaire Petit Robert, l'hypothèse « est une proposition


relative à l'explication des phénomènes naturels et qui doit être vérifiée par le
fait3.

Les préoccupations aux questions de la problématique nous ont amené à


proposer ce qui suit comme réponses provisoires en vue d'une recherche
approfondie sur cette étude.

Nous ne pouvons affirmer à ce jour la réussite totale de la transformation


des entreprises publiques puisque d’aucuns pensent que le processus de la
transformation n’a pas encore été concrétisé au vu des objectifs assignés aux
entreprises du portefeuille de l’Etat.

Nous estimons que privatiser les entreprises du portefeuille de l’Etat


peut être un bon élan pour repeindre la structure administrative et la gestion
quotidienne de celles-ci. Plusieurs faits prouvent à suffisance cette

3
Dictionnaire des langues françaises, Petit Robert, Paris, 1997, p. 538.
3

privatisation. C'est notamment la destruction du capital des entreprises


publiques, la gestion calamiteuse sur base du clientélisme.

Encore ici, nous nous sommes réservés sur la démarche à appliquer pour
une meilleure privatisation.

III. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire de préciser le motif du choix de celui-ci.
Par après nous allons présenter successivement les intérêts scientifique et sociétal qui nous ont
poussés à rédiger ce travail.

- Intérêt scientifique

Etant donné que notre travail est un fruit des recherches orientées dans
le domaine de la réforme de 2008, il constitue un domaine qui met en évidence
des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres
chercheurs. Et ce travail leur servira d'une base pour tous ceux-là qui traiteront
de ce domaine.

- Intérêt sociétal

Nous osons croire que la conclusion et les différentes analyses des


recettes douanières pourront éclairer les décideurs politiques en vue
d'améliorer les résultats futurs et cela pouvait avoir un impact significatif sur le
développement socio-économique de la RDC.

Le choix de ce sujet se justifie par le fait que les entreprises publiques


sont parmi les Institutions Publiques mobilisatrices des recettes de l'Etat, qui
occupe une position de choix dans le budget de l'Etat, cela est dû de son rôle
traditionnel qui est celui de perception des recettes douanières.

IV. MÉTHODES ET TECHNIQUES UTILISÉES

A. MÉTHODES

La méthode est l'ensemble d'opérations intellectuelles par les quelles


une discipline scientifique cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit et la
démontre.4

4
Collin SHABANZA, cours des méthodes de recherche en sciences sociales, CUK, G2 ECO, 2009-2010 inédit.
4

Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes servis des méthodes
ci-après :

A.1. MÉTHODE HISTORIQUE

La méthode historique est axée sur l'histoire qui, sans être explicative par
elle-même, rend possible, l'explication dans la mesure où d'une part, en
remplaçant les institutions dans le milieu social où elles ont pris le tableau de
leurs conditions concomitantes, elles nous offrent le tableau de leurs
conditions d'existences et d'autres parts, elle permet la comparaison.5

Cette méthode nous a permis d'expliquer et de retracer le long du


chemin de la structure des entreprises publiques d’antan et celle d’aujourd’hui.
Par-là, on entend la création, son évolution ainsi que les différents
changements subis.

A.2. MEHTODE JURIDIQUE

Dans le cadre de notre travail, la méthode juridique nous a amené à


analyser les différents textes juridiques qui ont organisé les entreprises
publiques.

B. TECHNIQUES

La technique est l'ensemble des moyens ou outils mis à la disposition de


la méthode pour assurer son opérationnalité.6

Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé les techniques suivantes
:

B.1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE

Consiste à étudier et analyser les documents pour avoir des informations


sur les faits ou les phénomènes que l'on étudie.7

Elle nous a été très utile dans la définition des concepts opératoires de
notre sujet et dans l'analyse du cas d'étude. Tout travail scientifique demande
au moins un minimum de la connaissance sur le thème à traiter.

5
MULUBATI, manuel de sociologie général, éd. Africa, Lubumbashi, 2001, p. 18.
6
Collin SHABANZA, op.cit.
7
MULULBATI, op.cit, p.26
5

Cette technique nous a permis de recueillir des informations utiles dans


les ouvrages, mémoires antérieurs, cours de certains professeurs, et aussi dans
les rapports administratifs de la sonnette d’alarme émise par des observateurs
de la dépense publique8.

B.2. TECHNIQUE D’OBSERVATION DIRECTE

L'observation directe est cette forme d'observation qui porte


directement sur les faits sociaux étudiés, qu'il s'agisse des individus, des
groupes d'individus, des institutions, etc9.

Cette technique nous a facilité d'opérer sur terrain et même procéder à


des vérifications de certaines informations afin de déceler les réalités des faits.

V. DÉLIMITATION DU SUJET

Notre travail est délimité dans le temps et dans l’espace.

Sur le plan spatial, notre travail est axé sur la transformation des
entreprises publiques en RDC.

Concernant la délimitation dans le temps, notre travail couvre la période


de 2008, année de la réforme générale des entreprises publiques congolaises à
ce jour.

VI. CANEVAS DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion générale, le présent travail s'articule


autour de deux chapitres qui se complètent, à savoir :

- Chapitre premier : Cadre théorique des entreprises publiques ;


- Chapitre deuxième : Bilan critique sur la transformation et le redressement
des entreprises publiques : check-up et perspectives.

8
https://deskeco.com/2021/09/04/rdc-la-rehabilitation-et-la-relance-des-entreprises-publiques-de-letat-necessitent-8-
milliards-usd En ligne consulté, le 29 juin 2022 à 17h08.
9
Ibidem, p.25.
6

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DES ENTREPRISES PUBLIQUES

Dans ce chapitre nous allons développer deux points dont le premier


sera constitué de la généralité sur les entreprises publiques et la seconde
portera sur la théorie sur la réforme des entreprises publiques.

Dans le premier point, nous allons définir quelques concepts, dans le


second point nous donnerons une vue d’ensemble sur les entreprises publiques
en RD. Congo et dans le troisième point, nous donnerons les objectifs de la
réforme des entreprises publiques et enfin une notion sur la restructuration et
sur la privatisation des entreprises publiques.

SECTION 1 : DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS


Paragraphe 1 : L’entreprise publique

Avant de donner la définition de l’entreprise publique, nous allons


préciser d’abord ce qu’on entend par entreprise.
1. Entreprise

Selon Cohen (1994), est considérée comme entreprise « toute


organisation relativement autonome dotée des ressources humaines,
matérielles et financières en vue d’exercer une activité économique de façon
stable et structurée.10

Nous pouvons aussi adopter la définition de l’entreprise de certains


experts. A cet égard, l’ordre des experts comptables français définit l’entreprise
comme : « un groupement humain hiérarchisé qui met en œuvre des moyens
intellectuels, conformément à des objectifs définis par une direction en faisant
intervenir à des degrés divers les motivations de profit et d’utilité sociale ».11

De ces deux définitions, nous pouvons retenir cinq aspects pour


définir l’entreprise :

- L’entreprise est un groupement humain, donc une organisation


- L’entreprise dispose des ressources humaines, matérielles et financières
- L’entreprise exerce une activité
- L’entreprise doit atteindre les objectifs économiques et sociaux

10
A. BETTONE, A. CAZORLA, et al., Dictionnaire des sciences économiques, éd. Armand Colin, Paris, 2001, p.169
11
Christophe KASIGWA, Cours de question spéciales des entreprises publiques, L2 ECOpub, UOB, 2013-2014
7

- L’entreprise est une entité organisée donc disposant d’une structure


2. Entreprise publique

Le Centre Européen de l’entreprise publique en date du 24 Juin 1980 a


précisé qu’est entreprise publique « toute entreprise sur laquelle les pouvoirs
publics peuvent exercer une influence dominante du fait de la participation
financière ou des règles qui la régissent ».12

Une autre définition plus récente et plus exceptionnelle donnée par le


même centre (en 1987) qui considère qu’une « entreprise publique à
participation publique est toute entreprise dans laquelle l’Etat, les collectivités
ou les établissements publics sont propriétaires, séparément ou ensemble
directement ou indirectement d’une part de capital dont l’importance :

-Soit excéder la moitié du capital de l’entreprise


-Soit tout en restant minoritaire dans le capital de l’entreprise permette
du seul fait de son existence ou en se conjuguant avec des droits
spécifiques à la puissance publique de disposer d’un pouvoir effectif dans
l’entreprise »13
L’entreprise publique se distingue ainsi de l’entreprise privée de par le
contrôle de droit qu’exerce l’Etat dans la définition de la stratégie. Ensemble
des entreprises se trouve ainsi élargi aux entreprises faisant place à d’autres
actionnaires que l’Etat, à condition que ce dernier, même actionnaire
minoritaire, conserve un pouvoir déterminant sur la composition du capital et
la nomination des dirigeants.14

Paragraphe 2 : La reforme

Selon le Petit Larousse, la réforme est tout changement important,


radical apporté à quelque chose. En particulier à une institution en vue
d’améliorer.15
De notre côté, la réforme d’une entreprise publique peut être définie
comme étant tout changement apporté à cette dernière pour améliorer son
fonctionnement en vue de la rendre plus performante.

12
A. BIZAGUET, Le secteur public et les privatisations, 1ère éd. PUF, Paris, 1988, p.7
13
idem
14
G. CHARREAUX, L’entreprise publique est-elle nécessairement moins efficace, PUF, Paris, p.2
15
Petit Larousse illustré, Larousse/VUEF, Paris, 2001, p.869
8

SECTION 2 : GENERALITES SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES

Le présent point offre un aperçu général de l’évolution des entreprises


publiques de la RDC en essayant de comprendre la manière dont elles ont été
créées, gérées au cours de deux dernières décennies. En outre, il aborde la
gestion de ces dernières en essayant de le classifier selon leur d’activité, leur
nature, etc.

Paragraphe 1 : Historique des entreprises publiques en RDC

La plupart des entreprises publiques en RDC le sont depuis le départ des


colons Belges. Les entreprises publiques sont un héritage pur et simple de la
colonisation. Nulle part l’histoire de l’entrepreneuriat au Congo ne fait état
d’un gouvernement créateur des entreprises au sens propre du terme. Ceci dit,
les entreprises publiques du Congo peuvent être classées en trois grandes
catégories.16
Le secteur minier qui regorge la grande majorité d’entre elles, l’énergie
étant donné la position stratégique de potentiels hydroélectriques et quelque
peu l’agriculture. Le constat est tel que les recettes publiques proviennent
essentiellement de secteur minier, offrant ainsi une identité d’une économie
congolaise fondée sur le secteur primaire.
Depuis son accession à l’indépendance, le Zaïre a résolument opté pour la
voie du libéralisme économique ce choix de politique économique s’est
concrétisé paradoxalement par le rôle important qu’assure l’Etat dans la
marche de l’économie nationale. Ainsi les fonds publics s’investissent
largement dans un certain nombre des sociétés d’Etats et les revenus issus des
exploitations minières sont utilisés pour l’entretien de la bureaucratie
nationale.
Le libéralisme économique est resté au niveau de discours. On a souvent
tort de croire que le progrès économique d’un pays est assujetti seulement à
l’abondance de ses ressources naturelles. Nous pensons qu’il est aussi le
résultat de la croissance économique équilibrée basée sur une structure
politico-économique dynamique.

16
I. EKWA, « L’avenir des entreprises du porte feuille en RDC », CADICEC, éd. Limete, Kinshasa, 2011, p.30
9

Or un tel développement est quasi inexistant au Zaïre. Son économie


accuse un déséquilibre chronique dû en grande partie à l’absence de politique
de redressement de la structure économique.17
Après le départ du colon, nous avons constaté une rupture économique.
Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer ce phénomène qui va
entraîner la catastrophe économique dont la cause principale est d’ordre
politique :
- La Zaïrianisation : selon le président MOBUTU elle avait pour but
d’accorder au Zaïre l’indépendance économique en mettant fin à
l’exploitation dont il avait étant long temps victime18
- La radicalisation : qui consistait à la prise par l’Etat des Zaïrianisées et
cédées aux acquéreurs.

1. Classification des entreprises

Au-delà de leurs diversités apparentes, MATORY. B souligne que toutes


les entreprises ont pour finalité de contribuer à la lutte contre la rareté en
produisant des biens et des services, et en le mettant à la disposition des
agents économiques qui en ont besoin. Dans les paragraphes suivants, nous
classifions les entreprises selon BOLLOCH. P.19

 Classification économique des entreprises

Selon la nature de leur activité, nous avons :

 Les entreprises artisanales, où le chef d’entreprises prend


personnellement part à l’exécution d’un travail manuel ;
 Les entreprises commerciales : celles qui achètent les
marchandises pour le revendre sans les avoir transformé ;
 Les entreprises industrielles : celles qui fabriquent les produits ou
articles pour le vendre ;
 Les entreprises agricoles ;
 Les entreprises des services : qui vendent des biens matériels
(services). Selon leur taille : on classifie les entreprises d’après le
nombre de leur salarié, les chiffres d’affaires, on en les réparties
aussi en petites, moyennes et grandes entreprises.
17
FEC : Etat de lieux de l’économie congolaise, p.52
18
Discours du Président Mobutu, Novembre 1978
19
MATORY B, Economie d’entreprise, Tom I, édition Nathan, Paris 1992, p.6
10

 Classification juridique des entreprises.

Selon l’approche juridique, l’entreprise est fondamentalement définie


par les bases et les limites de l’exercice du pouvoir et la responsabilité des
risques dans l’activité économique.20 Ainsi il existe les entreprises privées et les
entreprises publiques.

a. Les Entreprises Privées

Ce sont celles qui appartiennent à un ou plusieurs particuliers. Elles ont


souvent la forme juridique de l’entreprise individuelle ou d’entreprises
sociétaire (SARL ou Société) dans cette catégorie on retrouve l’entreprise
individuelle qui appartient en totalité à une personne physique ou
l’entrepreneur. Souvent il est seul à assurer la direction et la gestion, il en est
seul maître.

Elle associé la personne physique, son patrimoine et une activité pour


une finalité économique. Il engagé ses propres fonds et ceux qu’il a pu
emprunter (si nécessaires). Les dettes, pertes, bénéfices, personnel, sont sous
sa responsabilité. On compte aussi la Société à responsabilité limitée (SARL) :
chaque associé souscrit une ou plusieurs parts du capital. La gestion dans ces
entreprises, confiée à un gérant qui est le plus souvent propriétaire de la plus
grande part, etc.

b. Les entreprises Publiques

Sont celles dont l’Etat possède la majorité, c’est-à-dire plus de 50% du


capital. Il s’agit des entreprises cédées à l’Etat, ou des entreprises nationalisées
c’est-à-dire d’entreprises privées dont la propriété a été transférée à l’Etat.

Plusieurs auteurs ont consacré du temps à élaborer des théories


renfermant des conceptions, propres à chacun d’eux, de ce qu’ils entendent
par « entreprises publique ».

Une confusion manifeste et permanente plane systématiquement


autour des concepts services public et entreprises publique. La démarcation
entre les deux se trouve clairement justifiée par le fait que l’existence d’un
service public est appréciée par le critère formel de régime de gestion alors que
l’entreprise publique n’est pas un régime mais bien un organisme de gestion.
20
MATORY B, idem
11

Dire d’emblée qu’une entreprise publique est un service public est absurde car
certaines d’entre elles gèrent parfois un service public.

En outre, l’Entreprise Publique jouit de l’autonomie de gestion, sous la


tutelle des autorités supérieures. Elle dispose d’un patrimoine propre
spécialement affecté à son objet social. En fin, suivant son objet, l’Entreprise
Publique sera à caractère soit administratif, soit financier, soit social ou
culturel, soit scientifique et technique, soit industriel ou commercial.

2. Types d’entreprises publiques

On distingue trois types des entreprises publiques. Il s’agit des


entreprises publiques administratives, entreprises publiques industrielles ou
commerciales et entreprises publiques sociales.21

a. Les entreprises publiques administratives

Ce sont des entreprises publiques traditionnelles ou proprement dites.


Elles sont soumises au régime de Droit public c’est-à-dire que les autorités
administratives ont la possibilité d’employer des procédés de Droit publics. Les
agents attachés aux entreprises administratives sont des agents publics et les
deniers de ces entreprises sont des deniers publics.

Les entreprises publiques administratives peuvent s’entendre comme


étant celles qui gèrent les affaires de l’Etat au quotidien dans l’intérêt de toute
la population entière, gérée par le Droit public. C’est le cas des entreprises de
santé, voirie, état civil, l’enseignement, l’hygiène public etc.

b. Les entreprises publiques industrielles ou commerciales

Ce sont des entreprises auxquelles s’applique en principe le droit


commun, les entreprises publiques à gestion privée en ce qui concerne le
personnel, le bien, le rapport avec les particulier ou les clients, les contrats
civils, les fournisseurs, etc.

Ces entreprises sont susceptibles d’être exercées par des personnes


privées. Elles fonctionnent alors comme une entreprise privée cependant, le
régime public des entreprises publiques industrielles ou commerciales
comporte aussi une certaine dose du droit public qui s’applique de façon

21
Christophe KASIGWA, op.cit
12

générale aux organes de l’administration. C’est le cas de la nomination de


l’ADG.

Pour notre part, les entreprises publiques industrielles ou


commerciales sont des grandes unités économiques spécialisées dans la
production et la commercialisation des biens et services dans le but d’épauler
l’Etat dans la recherche des solutions aux besoins de la population.

Dans le même ordre d’idée, des entreprises publiques ses présentent


comme étant celles qui jouissent dans leur fonctionnement d’une autonomie
mais c’est le droit commun qui réglemente leurs affaires. Exemple : la SNEL, la
REGIDESO, etc.
c. Les entreprises publiques sociales

Ce sont des entreprises publiques qui produisent des biens et services


dont bénéficie une catégorie des personnes bien déterminées au sein de la
société globale. C’est le cas de l’INSS, de la SONAS et de l’INPP, de la RTNC etc.
les entreprises publiques sociales sont celles qui permettent à la population en
général de pouvoir faire face à ses multiples problèmes d’ordre social.

Ainsi en RDC, on observe que, quelle que soit leur option idéologique,
l’évolution des économies de ces entreprises s’est accompagnée d’une forte
intervention de l’Etat, ce qui justifie l’existence prépondérante des entreprises
publiques au sein de l’économie congolaise.

Abattues peu à peu par les crises socio-économiques et la mauvaise


gestion, els entreprises publiques ont laissé entrevoir de multiples
turbulences : elles ont dans leur grande majorité cessée d’être rentables mieux
elles ne réalisent plus que d’énormes pertes financières. Ces entreprises se
sont ainsi transformées en une charge insoutenable pour le budget et le
système bancaire du pays, devenant ainsi de véritables fardeaux pour l’Etat-
actionnaire.

CHAPITRE II : BILAN CRITIQUE SUR LA TRANSFORMATION ET


LE REDRESSEMENT DES ENTREPRISES PUBLIQUES : CHECK-UP
ET PERSPECTIVES

Dans l'exposé des motifs de la loi sous examen, le législateur renseigne


que « les entreprises publiques organisées par la loi-cadre n°002 du 06 Janvier
13

1978 n'ont pas atteint les objectifs économiques et sociaux leurs assignés. Pour
cette raison, leur réforme s'impose.

En substance, la présente loi stipule que les entreprises actuelles seront :

 Soit transformées sociétés commerciales dans lesquelles l'Etat est


actionnaire unique par dérogation aux dispositions légales en
vigueur ;
 Soit transformées en établissements publics ou services publics
dans le but de régler la problématique du statut juridique des
établissements qualifiés d'entreprises publiques mais dont les
activités sont en réalité le prolongement de celles de
l'administration publique bénéficiant d'une parafiscalité et/ ou
qui n'ont pas de vocation lucrative ;
 Soit tout simplement dissoutes et liquidées dans la mesure ou
elles sont cessation de paiement ou leur activités économique ne
justifie plus.

1. Transformation des entreprises publiques

a. De la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales

Les entreprises publiques du secteur marchand sont transformées en


sociétés commerciales soumises au régime de droit commun et aux
dispositions dérogatoires de la présente loi (art.4) la société visée ici aucune
autorisation n'est requise pour sa constitution (art.5).22

b. De la transformation des entreprises publiques en établissements publics

Aux termes de l'article 9, « les entreprises publiques dont les activités


sont ; lucratives et non concurrentielles, soit le prolongement de celles de
l'administration publique, soit bénéficiant d'une parafiscalité et qui poursuivent
une mission d'Intérêt général, sont transformées, selon le cas, en
établissement publics ou en services publics.23

2. Dissolution et liquidation de l'entreprise publique

L'entreprise publique es état de cessation de paiement et/ou dont


l'activité économique ne se justifie plus, et dissoute par Décret du Premier
22
Art. 4 et 5 de la loi n°08/007 du 07 juillet 2008
23
Art.9 de la loi n°08/007 du 07 juillet 2008
14

Ministre délibéré en conseil des ministres. Le Décret du Premier Ministre


prononçant la dissolution fixe les règles relatives à la liquidation.24

SECTION 1 : SITUATION DE LA TRANSFPRMATION DES ENTREPRISES


PUBLIQUES NON DIVERSIFIEE

(La transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales


ou la réforme de 2008 sous la houlette du COPIREP).

La frénésie qui avait saisi les sociétés d’État depuis 2008 est bien
retombée. Les entreprises publiques sont en faillite ou en situation de
cessation de paiement, selon les experts l’Etat doit avoir le courage de déclarer
leur faillite.

Le cas de la SCTP est révélateur d’un état d’esprit qui caractérise


actuellement les entreprises du portefeuille de l’État : vétusté d’infrastructures
et d’équipements, pléthore et vieillissement du personnel, accumulation des
créances sur l’État, baisse des recettes d’exploitation, gabegie, corruption,
impunité, salaires impayés, absence d’appuis budgétaires...

Déjà la Minière de Bakwanga (MIBA), la REGIDESO, la Société nationale


d’électricité (SNEL), la Société nationale des chemins de fer (SNCC), la Générale
des carrières et des mines (GECAMINES), qui constituent la locomotive du
portefeuille de l’État sont dans la tourmente. La réforme de 2008 a suscité les
espoirs les plus fous mais aussi les pires dérives du processus de transformation
en sociétés commerciales.25

Le problème ne se résume pas à la photo du mouvement de grève que


l’on observe, il va bien au-delà. Il touche à l’ambiguïté du statut juridique
accordé de manière, mais aussi aux pratiques de gestion qui demeurent peu
orthodoxes.

En 2008, la justification de la réforme était que les entreprises


publiques étaient devenues une charge très lourde pour l’État-propriétaire. Il a
fallu donc les redresser. La tâche de conduire le processus a été confiée au
COPIREP, en tant qu’agence de la Banque mondiale puis du gouvernement.

24
Art. 11 et 12 de la loi n°08/007 du 07 juillet 2008
25
Privatiser ou redresser, c’est là où les romains s’empoignent, Edition n°132 de business et finances.
15

Le COPIREP s’est mué en un établissement public chargé de la conduite


du désengagement de l’État dans les entreprises publiques.

Dans le cadre de cette réforme, il avait reçu mandat de poser le


diagnostic général sur le plan organisationnel, technique, opérationnel et
financier. Sur la base des résultats de ce diagnostic, il devait définir et mettre
en œuvre la stratégie de restructuration ; élaborer et mettre en œuvre un plan
social d’accompagnement de la restructuration.

Le diagnostic a révélé que l’État ne payait pas ses dettes vis-à-vis des
entreprises publiques, notamment les factures de la REGIDESO et de la SNEL.
Les sociétés d’État fonctionnaient à perte, et de ce fait, elles ne contribuaient
que faiblement au budget de l’État.26

Par ailleurs, les services à la population et à l’économie étaient


largement défaillants, notamment dans les secteurs de l’eau, l’électricité et des
transports.

Paragraphe 1. Défaillance communicationnelle

Le processus de la transformation exige une bonne politique de


communication pour un accompagnement soutenu. A cet effet, on peut
l’envisager sur deux aspects : d’abord sur le plan social où l’on devrait mener
une communication dite stratégique en intensifiant des campagnes de
sensibilisation sur les avantages de la transformation auprès de l’opinion
publique et de salariés en vue de permettre leur implication dans le
management de la réforme.27

Ensuite sur le plan financier, en mettant à la disposition des


investisseurs tant nationaux qu’étrangers tous les états financiers
indispensables à une analyse financière sérieuse.

Paragraphe 2. Cadre managérial non défini

Aujourd’hui tout porte à croire que la problématique posée dans le


diagnostic curatif des entreprises publiques transformées n’avait pas pris en
compte explicitement l’aspect management au regard de la manière dont elles

26
Idem
27
Transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales : un tonneau des danaïdes ? (Réflexion
de François Onoya), consulté le 13 juillet 2021
16

continuent à être gérées. Depuis de décennies, ces entreprises sont


caractérisées par une megestion criante, et c’est de la pure folie de croire
qu’une simple transformation juridique pourrait résoudre le problème.28

Un bon diagnostic devrait tenir compte aussi de compétences et de


valeurs cardinales que défendent les gestionnaires de ces entreprises. La
megestion est un grand frein pour la capitalisation. Elle est à la base de la
banqueroute de la plupart de ces entreprises et empêche leur viabilité
financière.

Il est regrettable de constater que malgré la transformation, ces


entreprises continuent à être managées par de personnes qui en sont arrivées
là, pas pour de raisons de leur technocratie, moins encore de leur méritocratie,
mais pour de raisons de népotisme, de clientélisme, de tribalisme et surtout
pour de raison de récompenses politiciennes.

SECTION 2 : LES SOLUTIONS ALTERNATIVES POUR LE REDRESSEMENT DES


ENTREPRISES PUBLIQUES

Paragraphe 1 : Notion sur la restructuration des entreprises publiques

CAMAROU (1994) définit la restructuration comme étant un ensemble


d’activités d’entreprises par le management d’une organisation destinées à
améliorer l’efficacité organisationnelle, la productivité ou la compétitivité.29

Cette définition souligne l’aspect décisionnel du phénomène de


restructuration.

MOULIN (2001) quant à lui définit la restructuration comme étant une


stratégie intentionnelle d’une entreprise qui considère les réductions de la
main-d’œuvre comme moyen d’augmenter l’efficacité organisationnelle. Elle
vise la réduction des couts salariaux, la réorganisation du travail en éliminant
certaines positions ainsi que le changement systématique.30

Cette définition se focalise sur les effets de ces décisions sur l’entreprise
et avant tout sur sa main-d’œuvre. L’objectif de la restructuration est de

28
Idem
29
www.google.fr ; consulté le 13 juillet 2022
30
Idem
17

modifier plus profondément l’entreprise en vue de la rendre au moins


potentiellement viable.

1. Les catégories de restructuration

BOWMAN et SINGH (1993) distinguent trois grandes catégories

1. La restructuration financière : engage une modification de la


structure du capital de l’entreprise ;

2. La restructuration du portefeuille : engage une modification de la


structure des actifs ou des activités de l’entreprise ;

3. La restructuration organisationnelle : engage une modification de


l’organisation interne de l’entreprise.31

Au total, de nombreuses formes de restructuration ont des effets


positifs, bien que généralement modeste sur la performance évaluée de
résultats que de valeur pour l’actionnaire.32

Il nous apparait en définitive que la restructuration est une mesure qui


permet de réorganiser selon de nouveaux principes un ensemble que l’on juge
inadapté.

2. Les limites de la restructuration

BOWMAN et SINGH soulignent quelques limites à ces restructurations.33

1. Les externalités négatives ne sont pas prises en compte dans les


évaluations

2. Les restructurations s’inscrivent aussi dans une dynamique de


changement qui conduit à une élimination des entreprises qui ne s’adaptent
pas assez profondément ou assez rapidement

3. Les évaluations étudiées portent sur les comparaisons des


performances avant et après la structuration. Mais elles ne permettent pas de
répondre à la question que serait-il passé si la restructuration n’avait pas été
réalisée ?

31
www.google.fr ; op.cit
32
Idem
33
Ibidem
18

4. Les mesures de la performance utilisée ne sont pas nécessairement


pertinentes. Les entreprises ne doivent pas seulement se restructurer pour
surmonter leurs difficultés passées, elles doivent aussi se réintégrer pour
atteindre un potentiel de croissance nouvelle. Mais ce n’est pas cette facilité
qui est mesurée.

Paragraphe 2 : Les notions de privatisation des entreprises publiques

Le dictionnaire Petit Larousse définit la privatisation comme action de


transférer au domaine de l’entreprise privée ce qui était du ressort de l’Etat.34

ARMAND B. lui considère la privatisation comme le transfert au secteur


privé de la priorité des entreprises dont les pouvoirs publics possèdent la
totalité ou une partie du capital.35

A travers la privatisation, nous comprenons que l’Etat se désengage


dans la gestion des entreprises publiques en le mettant sous la direction du
secteur privé.

1. Les objectifs de privatisations

Les objectifs ci-dessous conviennent particulièrement aux pays en voie de


développement.36

 Réduire le coût du gouvernement, son endettement, ses interférences


avec l’économie et sa présence dans celle-ci et son rôle dans la société ;
 Obtenir de grands équipements ou autres installations qui seraient sans
cela hors de portée de gouvernement, des compétences spécialisées
nécessaires à des activités de haut niveau de technologie et un soutien
populaire
 Accélérer le développement économique du pays ;
 Décentraliser l’économie et élargir la propriété des actifs productifs ;
 Soutenir le développement des marchés de capitaux ;
 Attirer des nouveaux investissements étrangers et nationaux et inciter au
rapatriement des capitaux.

2. Les formes de privatisation

34
Petit Larousse illustré, op. Cit, p.825
35
E. SAVAS, Privation et partenariat public-privé, nouveaux horizon-ARS, Paris, 2002, p.
36
Idem, p.135
19

Trois méthodes peuvent être utilisées pour privatiser les entreprises


publiques :37

a. La délégation

Elle est souvent appelée privatisation partielle, la délégation requiert un


engagement continu et actif de la part du gouvernement qui demeure
entièrement responsable de la fonction et ne délégué au secteur privé que
l’activité de production effective.

b. Le désinvestissement

Il consiste à se défaire d’une entreprise d’une fonction ou d’un bien

 Le désinvestissement par vente : il peut être réalisé :


 Par vente à une entreprise conjointe ;
 Par vente de l’entreprise ou du bien à un acquéreur privé ;
 Par vente de l’entreprise à ses dirigeants ou plus largement à ses
salariés ;
 Par vente d’actions au public etc.

c. La substitution

Elle est un processus d’avantage passif ou indirect par lequel le


gouvernement cède la place plus ou moins graduellement aux acteurs privés,
en s’efforçant au fur et à mesure que les marchés se développent pour
satisfaire les besoins de la population.

Le caractère public d’une entreprise découle de la responsabilité de


gestion et de contrôle. Les entreprises publiques reçoivent des subventions de
la part du gouvernement et sont soumises au contrôle de différents ministères
qui assurent les tutelles.

3. Solutions idoines

L’Etat de délabrement dans lequel se trouvent les entreprises du


portefeuille de l’Etat nécessite la mobilisation des ressources financières en
capitaux permanents réinstaurer ces appareils économiques. Elle peut se
réaliser sous deux formes : la restructuration et la privatisation.

37
E. SAVAS, op.cit, p. 139
20

L'Etat congolais, continue à canaliser les capitaux vers ses intérêts


égoïstes au détriment de ceux dit généraux. Ainsi, on pouvait espérer dans ce
changement ou au cas où il s'orienterait vers la privatisation des entreprises
commerciales ou leurs restaurations en société mixte. C'est à ce niveau que sa
gestion pourrait être efficace et rationnelle avec la concurrence des
particuliers.

Une entreprise à gestion privée, vise la maximisation des gains tout en


se forçant à normaliser le fonctionnement. Pour produire davantage les
entreprises commerciales devraient consacrer ses bénéfices au paiement de
ses agents et à l'équipement. Chose que l'Etat congolais n'assure plus
aisément.

Cette concurrence devrait en principe permettre à l'Etat de renforcer


ses capacités afin de faire face au particulier.

Il s'ajoute aussi la qualification intégrale du personnel de ces


entreprises commerciales. Les capitaux seuls ne suffisent pas, mais il faut les
agents qui les gèrent selon la finalité de la société. Donc un personnel doit
nécessairement être éduqué afin qu'il remplisse la mission de l'intérêt général
assigné pour tout service public.

Cette éducation lui permet de concentrer les bénéfices en faveur du


bon fonctionnement des entreprises commerciales. C'est à ce titre que le
détournement et le vol des deniers publics peuvent prendre fin.

Voici la liste des entreprises publiques transformées en Sociétés


commerciales.

N° DENOMINATION SIGLE

1 Secteur Mines

Générales des Carrière et des Mines GECAMINES

Société DE développement Industriel et au SODIMCO


Congo
OKOMO
Office des Mines d'Or de Kilo-Moto
21

Entreprise Minière de Kisenge Manganèse EMK-Mn

2 Secteurs Energie REGIDESO

Régie de distribution d'Eau SNEL

Société Nationale d'Electricité

Congolais des Hydrocarbures COHYDRO

3 Secteur Industrie

Société Sidérurgique de Maluku SOSIDER

Société Africaine d'Explosifs AFRIDEX

4 Secteur transport

Société nationale de chemins de fer du Congo SNCC

Office National des transports ONATRA

Régie des voies Aériennes RVA

Régie des voies Marines RVM

Lignes Aériennes Congolaises LAC

Compagnie Maritime du Congo CDMC

Chemins de fer des Uélés CFU

5 Secteur des Télécommunications Office


Congolaises des postes et Télécommunications
OCPT
6 Secteur Financier

Caisse d'Epargne du Congo


CADECO
Société Nationale d'Assurance
SONAS
7 Secteur service

Hôtel KARAVIA
KARAVIA
22

CONCLUSION

Considération faite à tout ce qui a été développé notre étude, nous


disons que ce travail devrait être un appel général à la conscience des autorités
publiques et économique de la RDC, dont l'indifférence et la négligence quant à
la gestion des entreprises publiques de poussent tout entendement.

Les entreprises publiques congolais ont dans un état de dégradation ;


leur production et chiffres d'affaires évoluent à dents de scie.

Suite à ces circonstances, nous estimons humblement que sa


transformation en société commerciale serait d'une importance capitale, et
affirmons que seule la formule de redressement des entreprises publiques,
peut être un remède efficace pour le redressement des entreprises publiques
en situation de crise depuis une décennie.
23

Lorsque nous regardons la situation calamiteuse et l'état défectueux


des entreprisses publiques, cela nous mène aujourd'hui à préconiser une
réforme des entreprises publiques en général en particulier à une privatisation.

Il faut admettre en effet, que si un Etat procède à une privatisation c'est


d'abord dans le but d'éponger des revenus et enfin d'accroitre l'efficacité
économique. C'est souvent en fonction de ces objectifs qui est mesurée la
réussite de la privatisation.

Cependant, l'expérience vécue en RDC en matière de privatisation nous


révèle la contrainte et sème aujourd'hui le doute même dans l'opinion
publique, qui considère la privatisation comme un abandon du patrimoine
national. Ce qui n'est pas vrai.

La pratique de la privatisation est tellement subtile qu'il nous faut


arriver à déceler l'esprit qui caractérise sa conception pour parvenir à souligner
haut et fort qu'elle est vraiment la meilleure mesure d'organisation
économique, à la différence de nationalisation et expropriation, de
redressement des entreprises publiques.

Le recours aux privés tant nationaux qu'étrangers, à leur savoir-faire est


désormais le souhait des pays heurtés aux difficultés de leurs entreprises
publiques.

Pour ces pays, le temps est venu de penser à la privatisation de


reformer le secteur public car il est réputé incapable et faible producteur.

Pour ce qui est des entreprises publiques, la solution la plus appropriée


serait, comme nous l'avons souligné, de conclure un contrat de gestion avec les
privées.

Nous disons que pour le gouvernement congolais, cette réforme ne


consiste à forcement privatiser, m'à procéder nécessairement à la déflation des
effectifs de l'entreprise et encore moins au changement des dirigeants mais
avant tout à traiter une entreprise comme un acteur économique normal qui
doit subir, à de rares exceptions près les lois du marché. Et nous estimons que
cela va redresser les entreprises publiques congolaises.

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