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DROIT ÉCONOMIQUE
Professeur SAKATA
INTRODUCTION GÉNÉRALE
D'après la summa divisio du Droit, il n'y aurait que deux branches du Droit; le Droit privé et le
Droit public. Mais au fil de l'évolution industrielle, il est apparu d'autres activités qui ne
relèveraient ni du Droit privé, ni du Droit public. D'où la naissance du Droit économique.
PLAN DU COURS
Notes Des Cours 080 8854 101. Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
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1E PARTIE : NAISSANCE, SOURCES ET CARACTÉRISTIQUES DU DROIT
ÉCONOMIQUE
SECTION 1 : ORIGINES
A ses origines lointaines ont succédé des origines récentes. Les origines récentes
dépendent d'un système à un autre.
● Dans les pays capitalistes : Dans ces pays (Usa…), le Droit économique est né à
partir de l'entente ou des accords entre les pouvoirs publics et les pouvoirs privés. En
effet lorsque les difficultés sont intervenues sur le marché à la suite du comportement
des opérateurs privés, l'État s'est posé la question de savoir s'il fallait remplacer les
privés ou travailler avec eux. La réponse donnée à cette question était de travailler
avec eux. D'où la connaissance du Droit économique dans les pays capitalistes.
SECTION 2 : AUTONOMIE
La controverse autour du droit économique porte aussi bien sur sa définition que sur son
autonomie proprement dite.
Le droit économique n'a pas de définition précise. Il vacille entre deux tendances : l'une
étroite, et l'autre large.
Selon la tendance étroite, le droit économique se définit comme l'ensemble des règles
juridiques permettant à l'État d'agir directement sur l'économie.
Notes Des Cours 080 8854 101. Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
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Par contre, selon la tendance large, le droit économique se définit comme le droit de
l'organisation et du développement économique relevant soit de l'État, soit de l'initiative
privée ou du concert de l'un et de l'autre.
Certains auteurs estiment que le droit économique n'existe pas, dans la mesure où il ne
dispose pas de règles propres, de textes propres, de juridiction propres, de caractéristiques
propres, etc.
Finalement, ces auteurs concluent en alléguant que le droit économique n'a pas
d'autonomie parce qu'il ne fait qu'emprunter les règles des autres branches du droit.
Dès lors, l'on peut se demander s'il existe vraiment une branche un droit ayant une
autonomie absolue.
Par définir, le droit privé s'entend comme le droit qui régit les rapports entre les personnes
privées.
Mais de plus en plus, l'on se rend compte de l'intervention des règles du droit public dans la
sphère privée.
Ainsi, l'on arrive à penser que le droit privé emprunte aussi des règles du droit public, sans
pour autant que l'on ne dise que le droit privé n'existe pas.
Par exemple, en matière de mariage, nous remarquons l'intervention de l'OEC qui est une
autorité publique.
Le droit public régit les rapports entre les collectivités publiques ou entre celles-ci et les
particuliers.
Mais de plus en plus, il y a l'intrusion de la sphère privée en droit public.
Tel en matière de justice qui relève en principe du monopole de l'État, mais de plus en plus,
l'on fait recours à l'arbitrage.
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Après ce débat sur l'autonomie, que conclure ?
L'on peut affirmer en réponse, qu'aucune branche n'est totalement autonome. Chacune fait
toujours appel à l'autre pour son fonctionnement harmonieux.
● Flexibilité
Les règles de droit économique sont faites de manière non statique, càd, elles peuvent être
modifiée suivant l'évolution de la situation socioéconomique.
● Instrumentalité
Les règles de droit économique font évoluer l'économie dans un État.
● Négociation
Le droit économique est négocié. En droit économique, l'autorité des poursuites ne vise pas
l'imposition de ses règles, mais plutôt la négociation avec les opérateurs économiques.
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CHAPITRE 2 : SOURCES DU DROIT ÉCONOMIQUE
1. CONSTITUTION
2. LOI
Elle est définie comme l'ensemble des règles générales et impersonnelles écrites émanant
du pouvoir législatif, portant sur des matières précises.
Elle est l'oeuvre du législateur.
Le pouvoir législatif est exercé par le parlement.
Le parlement est composé de deux chambres :
- L’Assemblée nationale, composée de 500 dépités,
- Le sénat, composées de 108 sénateurs.
Précisions qu'au niveau provincial, l'Assemblée provinciale vote, non pas des lois mais des
édits.
3. USAGES ET COUTUMES
En droit économique, l'on tient compte des pratiques courantes liées à la vie des
commerçants.
Pour qu'une pratique soit considérée comme une coutume, il est nécessaire de remplir deux
conditions à savoir :
- Un élément matériel et objectif appelé “repetitio”, qui est un usage ancien, continu et
généralisé.
- Un élément psychologique ou subjectif, appelé “opinio necessitatis”, qui renvoie à la
conviction du caractère obligatoire de l'usage.
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4. LES RÈGLEMENTS
Ce sont des mesures prises par les autorités exécutives en vue de mettre en œuvre les lois
et les édits.
- Le président de la république statue par voie d'ordonnance.
- Le premier ministre : décret.
- Le ministre du gouvernement central : arrêté ministériel
- Le gouverneur : arrêté du gouverneur
- Le ministre du gouvernement provincial : arrêté provincial
- Le bourgmestre ou administrateur du territoire : arrêté communal
- Le chef de secteur ou de chefferie : arrêté du secteur
5. JURISPRUDENCE
C'est l'ensemble des décisions rendues par les cours et tribunaux sur des litiges portant sur
des matières similaires.
6. DOCTRINE
Ce sont des principes de portée générale, créés par le juge dans le silence de la loi.
Ils existent en eux-mêmes et doivent être mis à jour par le juge.
Ex :
- Un dubio pro reo : Le doute profite à l'accusé
- Fraus omnia corrumpit : la fraude corrompt tout
- Electa una via : le choix d'une seule voie
- Non bis in idem : pas deux fois pour la même chose
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PLAN DE PARTIE
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2E PARTIE ; DROIT ÉCONOMIQUE AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE
Le traité de l’OHADA, appelé aussi traité de Port-Louis (en raison du lieu où la première
conférence a eu lieu, Île Maurice) a été signé le 17/10/1993, puis révisé le 17/10/2008 à
Québec.
Ce traité comprend 63 articles.
Son objectif est d'assurer l'unification du droit des affaires afin d'assurer la sécurité juridique
et judiciaire, de restaurer la confiance des investisseurs et de faciliter les échanges entre les
États.
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CHAPITRE 2 : SYSTÈME INSTITUTIONNEL DE L'OHADA
4 organes :
- La conférence des chefs d'États et de gouvernements
- Le conseil des ministres
- Le secrétariat permanent
- La CCJA (Cour Commune de Justice et d'Arbitrage)
Il est composé des ministres de la justice et des finances des pays membres, à raison de
deux ministres par pays.
Ils se réunissent au moins une fois par an.
Lors du vote, chaque pays ne dispose que d'une voix.
Le conseil des ministres est un organe important parce qu'il assume en même temps des
fonctions législatives, réglementaires et administratives.
● Fonctions législatives
Le conseil des ministres adopte les actes uniformes (qui sont les loi qui régissent les États
membres)
● Fonctions réglementaires
Le conseil des ministres prend des mesures d'application et de mise en œuvre du traité.
● Fonctions administratives
Le conseil des ministres désigne le secrétaire permanent, le directeur de l'Ecole Régionale
Supérieure de la Magistrature (ERSUMA), élit les membres de la CCJA, etc.
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SECTION 4 : CCJA
L'article 10 du traité contient une règle de supra-nationalité parce qu'il prévoit l'application
directe et obligatoire des actes uniformes sur les dispositions du droit interne.
La CCJA a confirmé ce point de vue dans son avis rendu le 30/4/2001 sur requête de la
Côte d'Ivoire.
Elle est une juridiction de cassation. De ce fait, elle remplace la cour de cassation nationale
sur les contentieux relatifs aux actes uniformes.
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Toutefois, la CCJA peut également être considérée comme une juridiction de troisième
degré lorsqu'elle a été amenée à analyser le fond d'un dossier en procédant par évocation.
SECTION 2 : ORGANISATION
PARAGRAPHE 1 : SIÈGE
PARAGRAPHE 2 : COMPOSITION
La CCJA est composée de neuf juges élus par le conseil des ministres pour un mandat de
dépôt ans non renouvelables.
CONDITIONS D'ÉLIGIBILITÉ
- Être magistrat dans un Etat partie avec une expérience professionnelle de quinze
ans au moins.
- Être avocat inscrit au barreau de l'un des Etats parties, avec une expérience
professionnelle de quinze ans au moins.
- Être professeur dans un Etat partie, avec une expérience professionnelle de quinze
ans au moins.
Six sièges doivent être occupés par les magistrats, trois sièges par les avocats et
professeurs.
La cour ne peut comprendre plus d'un ressortissant d'un même Etat.
Elle élit en son sein pour une durée de trois ans non renouvelables, son président et ses
deux vice-présidents.
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PARAGRAPHE 4 : GREFFE
Quand et comment la CCJA peut-elle émettre des avis ? Qui peut la saisir ?
Dans le processus d'adoption des actes uniformes, le traité donne à la CCJA le pouvoir
d'émettre ses avis sur les projets d'actes uniformes avant leur soumission au conseil des
ministres.
Les institutions et organes compétents pour saisir la CCJA dans ce cas sont :
- Le conseil des ministres
- Un Etat membre
- Une juridiction nationale
A. COMPÉTENCE DE LA CCJA
Le contentieux relatif à l'application des actes uniformes est réglé en premier ressort et en
appel par les juridictions des Etats parties.
La compétence de la CCJA ne s'exerce qu'en dernier ressort, càd, des recours contre les
arrêts des cours d'appel des Etats membres ou décisions non susceptibles d'appel issues
des juridictions inférieures.
B. PROCÉDURE
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Qui peut saisir la CCJA en matière contentieuse? Quand et comment ?
- Toute partie au procès qui estime avoir été lésée par une décision rendue en dernier
ressort dans une juridiction de son État est autorisée à saisir la CCJA dans un délai
de deux mois à compter de la signification de la décision attaquée.
- Toute partie au procès qui a soutenu l'incompétence de la cour suprême nationale à
juger telle affaire qui devrait relever de la compétence de la CCJA est autorisée à
saisir cette dernière dans un délai de deux mois à dater de la notification de la
décision contestée.
Si la CCJA estime que la cour suprême nationale est déclarée compétente à tort, la décision
rendue par cette dernière est réputée nulle et non avenue.
- La cour suprême nationale statuant en cassation peut saisir la CCJA lorsque l'affaire
pendante devant elle soulève des questions relatives à l'application d'un acte
uniforme.
Le cas échéant, la cour suprême nationale ordonne la surséance e n attendant la décision de
la CCJA.
Si celle-ci se déclare incompétente, la procédure reprend au niveau de la cour suprême.
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PLAN DE LA PARTIE
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3E PARTIE : MISE EN OEUVRE DU DROIT ÉCONOMIQUE AU NIVEAU NATIONAL
L'interventionnisme est une doctrine qui prône l'irruption de l'État dans les affaires relevant
traditionnellement du secteur privé.
Ainsi s'oppose-t-il au libéralisme et à la liberté de marché.
Dans l'histoire, l'État ne s'occupait que de la police et de l'ordre public, et laissait de côté les
affaires économiques entre les mains des privés.
Mais avec des guerres, crises, pénuries, etc. et pour éviter que les privés n'empiètent sur les
intérêts des citoyens, l'État a été obligé d'abandonner sa neutralité pour intervenir
directement en vue de rétablir l'équilibre du marché et sauvegarder l'intérêt général.
De ce fait, il est arrivé que l'État lui-même se comporte en entrepreneur et crée des emplois.
D'où le qualificatif d'État providence ou État messianique.
En résumé, l'État limitait ses interventions dans les domaines de ses pouvoirs régaliens et
spécialement en matière de sécurité et de l'ordre public. On l'a alors appelé État gendarme.
De ce fait, l'activité économique était l'apanage des privés qui la régulaient selon les règles
de l'offre et de la demande.
Mais, laisser aux privés ce secteur vital de la nation devenait risqué. Le principal risque
résulte du fait que l'action des privés est motivée par le but de lucre (profit).
Toutefois, l'intervention de l'État ne doit pas toujours prendre les allures d'un État
providence, càd, qui pourvoit à tout au profit de tous, décourageant ainsi toute initiative
privée.
Ses interventions devraient concerner les secteurs vitaux pour les citoyens où les privés
n'auraient pas l'intérêt d'investir.
L’État devrait également intervenir pour réguler les secteurs laissés aux privés.
Il résulte que c'est l'intérêt général qui est au cœur de l'interventionnisme étatique.
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SECTION 2 : ÉTAT ENTREPRENEUR
L’État entrepreneur est celui qui revêt le rôle de patron, client, fournisseur, concurrent.
Malgré ses pouvoirs régaliens, il se soumet aux règles de marché au même titre que les
autres entrepreneurs.
A partir de 1890, Léopold II créa trois sociétés à charte d otées des prérogatives de
puissance publique dont notamment le pouvoir d'accorder à d'autres des concessions de
terre.
Société à charte : s ociété dont l'existence est prévue par la charte coloniale.
Ces sociétés sont :
- Comité spécial du Katanga
- Chemin de fer du Congo supérieur aux grands lacs africains
- Comité national du Kivu
Il va de soi que la plupart des sociétés optèrent pour la nationalité belge et leurs
établissements situés sur le territoire congolais furent érigés en succursales.
La Belgique s'obstina à céder à la RDC les actions de l'État dans les sociétés industrielles et
commerciales qui constituaient le patrimoine de l'ancienne colonie.
Elle soumettait la restitution du portefeuille à la reconnaissance par les autorités
congolaises de la dette publique contractée par la Belgique.
En sus, elle exigeait que la RDC indemnise toutes les sociétés belges qui étaient victimes
de troubles qui ont suivi l'indépendance.
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Ce sont là quelques éléments qui constituaient les contentieux belgo-congolais.
Certains des ces contentieux trouvèrent solution lors des négociations entamées par les
premiers ministres Adoula et Spaak.
Il s'agit notamment de l'acceptation de l'État congolais de la dette coloniale intérieure
exprimée en francs congolais et de l'acceptation de la Belgique la dette coloniale exprimée
en devises et garantie par elles.
Il se révèle hélas plus tard que la Belgique n'a pas transféré les titres de plusieurs sociétés
importantes.
Ce qui expliquait la décision de nationalisation prise par le président Mobutu lors de son
accession au pouvoir.
Ainsi donc, la législation a choisi d'abroger la loi de 1978 par une série de quatre lois datant
du 7/7/2008 et ayant trait avec les entreprises du portefeuille de l'État :
- Loi n° 08/007 du 7/7/2008 portant dispositions générales relatives à la transformation
des entreprises publiques.
- Loi n° 08/008 du 7/7/2008 portant dispositions générales relatives au
désengagement de l'État des entreprises du portefeuille.
- Loi n° 08/009 du 7/7/2008 portant dispositions générales applicables aux entreprises
publiques.
- Loi n° 08/010 du 7/7/2008 fixant les règles relatives à l'organisation et à la gestion du
portefeuille de l'État.
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Ces lois visent la stimulation des entreprises de l'État et l'accroissement de leur capacité de
production.
A. NATIONALISATION
Plusieurs lois ont été prises pour transférer à l'État la propriété des entreprises agricoles,
entreprises agro-industrielles, carrières, grandes unités commerciales appartenant aux
étrangers
Dans ces derniers cas, les propriétaires ont été indemnisés.
Cas de :
- L’Union minière du Haut-Katanga.
- Les sociétés Kilo-Moto et Forminière
B. MESURE DE ZAÏRIANISATION
C. MESURE DE RADICALISATION
Prises en 75, elle a consisté pour l'État à récupérer les entreprises zaïrianisées et les gérer
sous forme de régies et d'offices.
Encore une fois, il y a eu échec.
L’État se résolut à prendre une dernière mesure.
D. RÉTROCESSION
La rétrocession a été prise par la loi n° 77/027 du 17/11/1977 avec effet rétroactif au
17/11/1976.
Cette mesure permettait aux étrangers ayant longtemps travaillé au Congo et âgés de plus
de 60 ans de récupérer la totalité des intérêts leur appartenant au sein des sociétés
zaïrianisées et radicalisées.
Dans les autres cas, elle a consisté en une formation d'association entre les anciens
propriétaires étrangers et les congolais. Les premiers devraient avoir 60% des parts, et les
congolais 40.
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Les étrangers se choisirent librement leurs partenaires congolais.
Toutefois, l'État congolais se réserve le droit de participation dans certains domaines
d'intérêt national : mines, énergie, bois…
Aux termes de la loi n° 08/009 du 7/7/2008, l'établissement public est toute personne morale
de droit public créé par l'État pour remplir une mission de service public.
Les établissements publics couvrent une variété d'objets dont le caractère commun est le
fait de ne pas poursuivre un but de lucre.
Il peut s'agir du domaine administratif, social, culturel, scientifique, et technique.
L'établissement public est une propriété de l'État, lequel lui confère une personnalité
juridique et un patrimoine distincts.
Le pouvoir de créer et de fixer les statuts d'un établissement public relève du premier
ministre qui agit par voie de décret.
L'établissement public est également dissous par décret du premier ministre.
C'est l'application du principe de parallélisme de forme et de compétence.
Il ne faudrait pas confondre le pouvoir de fixer les principes fondamentaux relatifs aux
établissements publics qui sont révolus au législateur de celui de création qui est dévolu au
pouvoir exécutif.
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A. CONSEIL D'ADMINISTRATION
1. RÔLE
2. COMPOSITION
La direction du conseil d'administration est assurée par un président nommé par le président
de la république.
Cette fonction n'est pas cumulable avec celle de DG, de DGA, ou de directeur au sein de
l'administration.
Ce qui permet d'éviter la situation qui a prévalu sous la loi de 1978 où le Président du comité
d'administration (PCA) était en même temps DG de sorte qu'on l'appelait PDG.
Ce qui suscitait moult critiques dans le sens que le même individu était en même temps juge
et partie et jouait le rôle de contrôleur et de contrôlé.
3. DURÉE
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5. TENUE DES RÉUNIONS
Les réunions ont lieu une fois tous les trois mois sur convocation du président.
Il est possible que se tiennent des réunions extraordinaires sur demande du ministre de
tutelle.
Ce pour éviter les situations passées où les président du conseil ou une majorité des
membres du conseil convoquaient intempestivement des réunions.
6. INCOMPATIBILITÉS
B. DIRECTION GÉNÉRALE
Le DG et le DGA ne peuvent pas cumuler cette fonction avec celles politique, de député ou
de ministre.
Le DG et le DGA perçoivent une rémunération dont le montant est fixé par le premier
ministre.
Le collège des commissaires aux comptes est chargé de contrôler la régularité et la sincérité
des états financiers.
Il est composé de deux personnes nommées par décret du premier ministre pour une durée
de cinq ans non renouvelables.
Les décisions du collège des commissaires aux comptes sont prises collégialement.
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Le commissaire aux comptes ne peut exercer une activité concurrente à celle de
l'établissement dans lequel il est mandataire.
Il reçoit une allocation dont le montant est fixé par le premier ministre.
PARAGRAPHE 4 : TUTELLE
La tutelle est définie comme le pouvoir reconnu à un ministre d'exercer son contrôle sur les
activités du conseil d'administration et de la direction générale dans le but de sauvegarder
l'intérêt général contre les excès d'autorité.
Avant de poser certains actes, des responsables de l'établissement doivent d'abord avoir la
permission du ministre de tutelle.
Certains actes posés par les responsables de l'établissement ne peuvent être mis en
exécution que s'ils ont été approuvés par le ministre de tutelle.
ACTES SOUMIS
- Budget de l'établissement
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- Règlement intérieur du conseil d'administration
- Statut du personnel
C. OPPOSITION
Le ministre de tutelle peut s'opposer dans le demain de dix jours à dater de la transmission
de la décision à tous actes posés par les responsables de l'établissement public.
Les entreprises du portefeuille sont la propriété de l'État qui en est l'unique actionnaire.
A. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
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● Assemblée générale ordinaire
Elle a pour rôle de statuer sur les comptes de la société, la nomination et la révocation des
dirigeants de la société.
B. CONSEIL D'ADMINISTRATION
Il est composé des administrateurs dont le nombre varie entre trois et douze.
Il existe des mandataires actifs et passifs.
Est actif, le mandataire qui a une responsabilité de gestion (DG, DGA).
Est passif, le mandataire n'exerce pas de fonction exécutive au sein de la société.
Dans les sociétés du portefeuille, les mandataires sont nommés et révoqués par le président
de la république.
Les réunions du conseil d'administration sont convoquées par le PCA (président du conseil
d'administration).
Les administrateurs perçoivent une indemnité des fonctions dont le montant est fixé par
l'Assemblée générale ordinaire.
C. DIRECTION GÉNÉRALE
La direction générale est assurée par le DG qui peut être administrateur ou non, actionnaire
ou non.
Le DG doit être une personne physique.
Il est assisté d'un ou plusieurs directeurs généraux adjoints.
D. ORGANE DE CONTRÔLE
Le contrôle de la société du portefeuille est assurée par le commissaire aux comptes, lequel
est chargé de surveiller et de contrôler toutes les opérations de la société.
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Les commissaires aux comptes sont désignés par l'Assemblée générale pour une durée de
six exercices sociaux (six ans).
L'on retient à cette étude de l'État entrepreneur, que l'État est acteur de l'activité
économique.
L’État est régulateur lorsqu'il intervient pour donner des directives aux opérateurs
économiques.
En tant que tel, il se comporte en gendarme en assurant le rôle de police de commerce.
Ainsi, l'État trace le cadre et définit la politique dans laquelle doivent s'insérer les opérateurs
privés et publics.
L'on retient qu'avec l'État régulateur, l'État est un acteur passif de l'activité économique.
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CHAPITRE 2 : LÉGISLATION SUR LE PRIX
Depuis le 9/7/2018, par sa loi n° 18/020, le législateur a adopté une nouvelle politique
relative au prix et à la concurrence.
Cette loi organique abroge le décret-loi du 20/3/1961 sur le prix ainsi que l'ordonnance-loi du
12/9/1988 sur la libéralisation des prix.
Le législateur n'a pas défini le conception prix. L'on devra donc se référer au sens usuel du
concept.
De manière générale, le prix est la somme d'argent que l'acheteur s'oblige à donner en
échange de la chose.
Bien souvent le prix est utilisé pour des biens. Alors que le tarif est utilisé comme
contrepartie des services.
● Prix de monopole
C'est le prix d'un produit imposé par le monopole qui contrôle sa vente.
Ex : prix de l'eau.
● Prix prédateur
Prix qui consiste à offrir des prix abusivement bas par rapport au coût de production et de
commercialisation.
Ex : dumping.
● Prix simulé
Prix dont le montant est simulé par l'effet d'une contre-lettre modifiant clandestinement ce
prix entre les parties.
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SECTION 2 : QUI SONT LES PERSONNES HABILITÉES À FIXER LE PRIX
Les opérateurs économiques f ixent eux-mêmes les prix de manière libre en tenant compte
de la politique de l'offre et de la demande, e t sous réserve du respect de la marge
bénéficiaire.
Après avoir fixé les prix, l'opérateur économique doit envoyer tous les dossiers ayant servi à
fixer les prix auprès du ministre de l'économie nationale pour contrôle a posteriori.
Dans certains secteurs vitaux, le législateur n'a pas voulu laisser aux opérateurs
économiques le soin de fixer eux-mêmes les prix.
Selon l'article 8 de la loi du 9/7, c'est le ministre de l'économie nationale qui fixe le prix des
hydrocarbures.
Cette fixation est autoritaire de jure, mais de facto, elle se fait en négociation avec toutes les
parties au secteur.
Selon le même article, c'est le ministre de l'économie nationale qui fixe le prix des transports
publics.
Celui-ci peut déléguer cette compétence aux gouverneurs de province, lorsque ledit
transport est limité sur le territoire d'une province.
C. SECTEUR DE L'EAU
C'est le ministre de l'économie nationale conjointement avec celui de l'énergie qui par arrêté
interministériel fixe le prix de l'eau. (loi du 31/12/2015 relative à l'eau).
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D. SECTEUR DE L'ÉLECTRICITÉ
C'est le ministre de l'économie nationale conjointement avec celui de l'énergie qui par arrêté
interministériel fixe le prix de l'électricité (loi du 17/6/2014 relative à l'électricité).
Notons que la loi accorde au ministre de l'économie l'obligation de réglementer le prix en cas
de situation de crise, pour une durée déterminée.
MARGE BÉNÉFICIAIRE
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Ainsi, le prix de vente licite sera compris entre 120 001 et 150 000 F.
Prix de vente licite : prix au-delà ou en deçà duquel on ne peut vendre.
Il est compris entre 0,001% et 25% de la marge bénéficiaire.
L'objectif dans l'interdiction de vendre en dessous du prix de vente licite est d'éviter de porter
préjudice aux autres producteurs.
L'objectif dans l'interdiction de vendre au dessus du prix de vente licite est d'éviter de porter
préjudice aux consommateurs.
Par l'affichage des prix et tarifs, le législateur vise à promouvoir le droit à l'information, à la
transparence, au renseignement, au libre choix, à la suite de la comparaison effectuée par
l'acheteur.
La loi impose aux vendeurs de remettre la facture à l'acheteur. La facture sert de moyen de
preuve et peut aussi être importante en cas de remise ou d'échange du bien.
Les factures doivent être établies de manière non interrompue par ordre de date sans rature
ni surcharge.
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Attention : À cette sanction classique s'ajoute partis des sanctions sui generis telles que :
- La fermeture de l'établissement
- La condamnation à payer les bénéfices indus
- La publication du jugement de condamnation dans les journaux aux frais du
condamné
B. COMMERCE TRIANGULAIRE
C'est le fait pour un opérateur économique de de créer artificiellement une place sur le
circuit de distribution en vue de réaliser des bénéfices indus.
C'est le fait pour un producteur ou un commerçant de différer la mise en œuvre des produits
ou des matières premières, ou encore de conserver un stock de produits destinés à la vente
supérieure au stock normal.
C'est le fait pour un opérateur économique de conserver des stocks pour une utilisation
future dans le cadre de ses activités.
Il est à noter qu'ici, l'élément moral est la volonté de créer une pénurie.
E. DÉFAUT DE FACTURATION
Le fait ne pas pas transmettre la structure des prix constitue une infraction.
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SANCTION : Pas de sanction.
H. REVENTE A PERTE
C'est le fait pour un commerçant d'empêcher un agent des affaires économiques de faire
son contrôle.
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PLAN DE LA PARTIE
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- Assemblée générale extraordinaire
- Assemblée générale spéciale
- Conseil d'administration
- Direction générale
- Organe de contrôle
- Représentation en justice
- État régulateur
- Régulation par voie de réglementation
- Régulation par voie de planification
- Législation sur les prix
- Définition et types des prix
- Définition
- Type
- Prix discriminé
- Prix de monopole
- Prix prédateur
- Prix simulé
- Qui sont les personnes habilitées à fixer le prix
- Exception à la liberté des prix
- Secteur des hydrocarbures
- Transport
- Transport provincial
- Eau
- Électricité
- Structure des prix et marge bénéficiaire
- Structure des prix
- Marge bénéficiaire
- Obligation de publicité
- Obligation d'affichage des prix
- Obligation d'établir et de remettre la facture
- Règlement des contentieux des prix
- Infractions en matière des prix
- Pratique illicite des prix
- Commerce triangulaire
- Rétention des stocks
- Détention des stocks
- Défaut de facturation
- Non transmissibles des structures des prix
- Non publication des prix
- Revente à perte
- Entrave à l'exercice des agents des affaires
économiques
- Organes compétents en matière d'infraction
- Qui peut faire mouvoir l'action publique ?
- Toute personne lésée
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- Le ministère public
- Les agents des affaires économiques
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NOTES DES COURS
(1). Art. 97. — La contrefaçon est punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de
5.000 à 10.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.
Art. 98. — Sont assimilées à la contrefaçon et punies des peines prévues à l’article 97, la vente,
l’exposition, la location, la détention, l’importation et l’exportation des ouvrages ou objets contrefaits
lorsque ces actes auront été posés en connaissance de cause et dans un but commercial.
(2) Art. 27. — Les leçons données dans le cadre de l’enseignement peuvent être reproduites ou
résumées par ceux à qui elles s’adressent. Cependant, elles ne peuvent pas être publiées, en tout ou
en partie, sans l’autorisation écrite des auteurs ou de leurs ayants droit.
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