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NOTES DE COURS

INTRODUCTION AU DROIT PRIVÉ


Professeur MULUMBA
PLAN DU COURS
PARTIE 1 : ANALYSE DES CONCEPTS
TITRE 1 : ORIGINES DU DROIT ET ANALYSE DES CONCEPTS
TITRE 2 : DROIT ET AUTRES DISCIPLINES DE LA VIE
TITRE 3 : CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE DROIT
TITRE 4 : SOURCES DE DROIT
PARTIE 2 : DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT
TITRE 1 : DROIT PRIVÉ
TITRE 2 : DROIT PUBLIC
PARTIE 3 : APPLICATION DU DROIT
TITRE 1 : MODE DE PREUVE
TITRE 2 : PROCÈS
Notes Des Cours 0821638911 Il ne s'agit ici que résumé facilitant la compréhension. Veuillez consulter
l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
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Réalisé par L’étudiant Evariste Owandjoloko en L2 LMD
Evado Owandjoloko

TITRE 1 : ORIGINES DU DROIT ET DÉFINITION DES CONCEPTS


1. ORIGINE
Le droit prend naissance, vie et évolue dans la société. Il ne peut être envisagé en dehors
de la société. D'où l'expression “ubi societas, ibi ius”.
Donc, le Droit existe depuis la société. Depuis le jardin d'Éden.
Ex: - Dieu travaille six jours et se repose. (Droit du travail)
- Adam possède le jardin d'Éden (droit de propriété)
- La sanction d'Adam à cause de sa contravention (droit judiciaire)
- Le décalogue (droit pénal)
2. DÉFINITION
Le Droit est défini de deux manières : profane et scientifique.
SECTION 1 : DÉFINITION PROFANE
Le non-initié définit le Droit de trois manières.
● Droit synonyme d'autorité : Ici le Droit exprime l'idée d'une autorité. Ex: Un policier.
● Droit synonymes de justice : Pour le profane, le Droit c'est lorsqu'on rend justice. Ex :
Un procès
● Droit synonyme de chose due : Ici le Droit exprime l'idée d'une simple prérogative
juridique. Ex: Droit à la vie.
SECTION 2 : DÉFINITION SCIENTIFIQUE
● Droit objectif et positif.
Ensemble des préceptes, règles élaborées dans une société en vue d'atteindre un certain
ordre. Ces règles sont édictées par les autorités en vue d'aménager au moins les rapports
entre les membres de la communauté.
C'est aussi l'ensemble des règles imaginées par les hommes vivant en société et destinées
à faire régner un certain ordre. C'est un ensemble des règles obligatoires et sanctionnées
par l'autorité.
/// Le droit objectif et le droit positif sont les mêmes. Seulement, le droit objectif est
abstrait
et plus général et le droit positif a une durée et un espace déterminés.
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● Droit subjectif
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Prérogatives dont dispose chaque individu dans le cadre du Droit objectif. En d'autres
termes, le Droit subjectif est une prérogative, un pouvoir, une possibilité établie et
reconnue
au profit d'un individu, lequel est considéré comme sujet de Droit.
Les Droits subjectifs peuvent être subdivisés en droit patrimoniaux et droits
extra-patrimoniaux.
- Droits subjectifs patrimoniaux
Patrimoine : ensemble des rapports juridiques pour lesquels une personne s'est engagée
soit positivement (créances), soit négativement (dettes).
Les droits subjectifs patrimoniaux sont des droits évaluables en argent. Ils ont une valeur
pécuniaire. Ces droits sont destinés à satisfaire les besoins matériels de l'homme.
Ex: - Le droit personnel ou droit de créances. Entre deux personnes, un créancier et
un débiteur.
- Le droit réel. Entre une personne et une chose appartenant à la personne.
- Le droit intellectuel. Entre une personne et sa création. La personne jouir de
son oeuvre et de tous les privilèges en découlant.
Ces trois droits sont dits patrimoniaux parce que leurs valeurs peuvent être évaluées
en argent.
- Droits subjectifs extra-patrimoniaux
Sont ceux qui existent en dehors du patrimoine. Ils ne peuvent pas être évalués en argent.
Ils visent la protection des intérêts moraux de la personne.
Ex: - Droits de l'homme. Ce sont des prérogatives inhérentes à la personne humaine. Elles
sont inviolables. (droit à la vie, droit à la justice…)
- Droits de nature politique. (droit d'élire et de se faire élire).
- Droits de la famille (droits relatifs à l'autorité parentale).
- Droits à la personnalité (droits à l'image, au nom, à l'honneur…).
NB: Il faut éviter de confondre la valeur vénale d'un bien et les dommages-intérêts à payer
pour la réparation d'un préjudice causé à ce droit.
Ex: Un chauffeur qui paie une somme de cinquante millions de francs congolais de
dommages-intérêts à cause de la fracture d'une personne victime d'un accident.
● Droit naturel
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Contrairement au droit positif qui brandit la primauté des règles sociales sur les lois
naturelles individuelles en affirmant que le droit n'existe que lorsqu'il est édicté par la
société, le souverain, l'État ; le droit naturel soutient que la seule loi naturelle, éternelle,
reflet
de la loi divine prime et inspiré la loi humaine. Il est universel et immuable, source de
toutes
les lois positives.
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PLAN DU TITRE
Origine du droit et définition des concepts
- Origine
- Définition
- Définition profane
- Définition scientifique
- Droit objectif et positif
- Droit subjectif
- Droits subjectifs patrimoniaux
- Droits subjectifs extrapatrimoniaux
- Droit naturel
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TITRE 2 : DROIT ET AUTRES DISCIPLINES DE LA VIE
Il y a d'autres disciplines qui à l'instar du droit, visent l'harmonie sociale. Rapport sera fait
entre l'endroit et la morale, la religion, la politique, l'éthique, etc.
CHAPITRE 1 : DROIT ET RÈGLES DE CONVENANCE SOCIALE
Les convenances sociales sont des règles de cérémonie et de courtoisie, des règles
d'honneur, des règles de jeu et des règles d'usage. Ces règles de bienséance bident
l'établissement d'une harmonie dans la société et permettent d'assurer la stabilité des
rapports sociaux.
Ces règles sont sanctionnées différemment aux règles de droit. Parmi ses sanctions, nous
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pouvons citer l'avertissement, la réprobation, l'exclusion temporaire ou définitive.


La différence est que les règles de convenance sociales, contrairement aux règles
juridiques, leur violation n'est pas en général sanctionnée par une action en justice. Elles
n'ont pas de force obligatoire.
CHAPITRE 2 : DROIT ET LOGIQUE
Les juristes s'accordent à dire qu'il existe des interférences entre les règles de droit et les
règles de logique. Ici, il est non fe relever les syllogismes juridiques qui résultent d'un
raisonnement déductif dans la recherche de la solution.
Ex: Tout fait quelconque de l'homme qui porte préjudice à autrui oblige celui par le fait
duquel il est arrivé à le réparer. (art 258, code civil livre 3)
La mineure est le fait constaté.
La majeure est la règle à appliquer.
La conclusion est l'application de la règle au fait.
CHAPITRE 3 : DROIT ET ESTHÉTIQUE
L'esthétique est l'art du beau une science s'intéressant à la nature du beau dans l'art.
Le rapport entre les deux réside en ce que le Droit est une science, mais aussi un art, un
ensemble de méthodes conduisant à l'exécution de quelque chose, d'un ouvrage selon
certaines règles.
CHAPITRE 4 : DROIT ET MORALE
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Il faut d'abord souligner qu'il est difficile d'opérer une réelle distinction entre le Droit et la
morale, étant donné qu'il existe beaucoup de similitude entre les deux.
Le Droit et la morale visent tous les deux le même but : la réalisation de la justice et du
bien;
il condamnent simultanément et parallèlement la vue des hommes vivant en société.
Aussi, le Droit et la morale visent la réalisation de l'intérêt général.
Il faut cependant noter que le Droit vise la fin sociale, l'organisation de la société, et la
morale vise la perfection de la personne et l'épanouissement de sa conscience.
CHAPITRE 6 : DROIT ET POLITIQUE
La politique c'est L'expression et l'action du pouvoir. Ses relations avec le Droit ont
toujours
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été controversées. Deux tendances se dégagent à ce propos :


- La première estime que la politique est subordonnée au Droit, car il appartient au
Droit de définir les compétences de l'État, de ses formes et de son action politique.
- La deuxième tendance soutient que le Droit est un instrument de la politique.
CHAPITRE 7 : DROIT ET AUTRES SCIENCES DE LA VIE
Parmi les sciences de la vie, on retient la médecine, la biologie et la génétique. Le Droit ne
peut pas rester indifférent ou ignorer les découvertes ou les progrès scientifiques. C'est le
cas notamment de l'expérimentation médicale, des procréations artificielles, des
manipulations génétiques, des expertises sanguines…
L'évolution de ces progrès scientifiques heurtent souvent les traditions, la morale et
l'éthique,
et appelle un débat.
Il en résulte une somme d'interrogations sur les relations entre les comportements
humains
et les normes juridiques, sur l'attitude du Droit face aux exploits de la science.
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PLAN DU TITRE
Droit et autres disciplines de la vie
- Droit et règles de convenance sociale
- Droit et logique
- Droit et esthétique
- Droit et morale
- Droit et politique
- Droit et autres sciences de la vie
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TITRE 3 : CARACTÈRES GÉNÉRAUX DU DROIT
1. UNIVERSALISME JURIDIQUE
Le Droit est un phénomène universel. Il est contenu et permanent à la société.
René Dekkers a, après une étude menée dans le monde entier, faut un constat que la
constance juridique, selon laquelle le Droit serait semblable, du moins au niveau des
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principes directeurs, dans toutes les sociétés du monde.


2. FORCE OBLIGATOIRE
Une règle juridique n'atteindra jamais son objectif si elle est dépourvue d'une force
obligatoire.
Cet élément de contrainte vise le respect de la régie par tous les membres de la
communauté.
Sans elle, nous tomberions dans l'anarchie.
Il y a des moyens utilisés par le Droit pour faire respecter cette contrainte qu'on appelle “
les
sanctions”.
Il y a par exemple des sanctions aux règles objectives qui ont trait à la contrainte physique,
tandis que les sanctions aux règles subjectives ont trait aux dommages-intérêts.
3. INTERVENTION DE LA PUISSANCE ÉTATIQUE
La règle de Droit universelle, rendu obligatoire par l'État sous peine de sanction, a
justement
besoin de l'intervention de la puissance étatique pour mettre en application cette
sanction-là.
Il n'y a point de Droit sans contrainte, et il n'y a point de contrainte sans puissance
étatique.
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PLAN DU TITRE
Caractères généraux du droit
- Universalisme juridique
- Force obligatoire
- Intervention de la puissance étatique
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TITRE 4 : SOURCES DU DROIT
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS
On entend par “source”, les différentes techniques, les différents procédés qui conduisent
à
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l'apparition de la règle de Droit.


Ce sont les conditions d'apparition de la règle de Droit.
On en distingue quatre :
- Sources réelles
- Sources matérielles
- Sources formelles
- Sources documentaires
1. SOURCES RÉELLES
Par sources réelles, on entend les raisons, les données, les courants d'idées politiques,
économiques, sociologiques, philosophiques, culturelles, scientifique ; les nécessités
sociologiques, les revendications, les protestations, les t'empêtres sociales, les grèves, les
émeutes, etc.
Ex : Les troubles du 4 janvier 1958 ont abouti à l'indépendance, puis à la première
constitution du pays.
2. SOURCES MATÉRIELLES
Ce sont les organes du corps social chargés de l'élaboration et de l'adoption de la règle
juridique.
3. SOURCES FORMELLES
Ce sont les procédés par lesquels le Droit s'exprime, se réalise ; des formes par lesquelles
le Droit obtient sa force obligatoire.
Ex : loi, coutumes, principes généraux de droit, doctrine…
L'on remarque que ce sont les sources matérielles qui donnent naissance aux sources
formelles.
4. SOURCES DOCUMENTAIRES
Se désignent comme étant les publications officielles contenant les sources formelles, les
textes authentiques des règles écrites.
Ex : le journal officiel.
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CHAPITRE 2 : SOURCES FORMELLES
Deux catégories comprises :
- Sources formelles du droit objectif
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- Sources formelles du droit subjectif


SECTION 1 : SOURCES FORMELLES DU DROIT OBJECTIF
PARAGRAPHE 1 : SOURCES PRIMAIRES
Elles sont dites “primaires” du fait qu'elles ont une existence autonome, et que leur force
obligatoire ne dépend d'aucune autre source.
Ex : loi, coutume, principes généraux de droit
POINT 1 : LA LOI
1. DÉFINITION
Au sens large, la loi apparaît comme une règle de Droit générale, abstraite et permanente
proclamée obligatoire par une autorité compétente sous forme écrite.
Au sens restreint, c'est une règle de droit établie par une une autorité reconnue par
l'ensemble des citoyens. Elle est l'oeuvre du pouvoir législatif, composé du chef de l'État et
du parlement.
2. ÉLÉMENTS MATÉRIELS ET FORMELS
A. ÉLÉMENT MATÉRIEL
Caractères de la loi :
● Générale : elle est générale dans l'espace, càd, elle n'est pas établie pour un cas
isolé, individuel, singulier, mais pour tous les cas de la même espèce rentrant dans
ses prévisions.
Dans sa généralité, la loi peut être obscure, incomplète ou muette.
● Abstraite : elle est impersonnelle, càd, elle est la même pour tous. Ce caractère
constitue une garantie contre l'arbitraire.
● Permanente : elle est permanente dans le temps, en ce qu'elle continue toujours à
s'appliquer tant qu'elle n'est pas encore neutralisée, détruite ou abrogée par une
nouvelle loi.
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B. ÉLÉMENTS FORMELS
Il s'agit ici des organes chargés de l'élaboration de la loi (autorité compétente pour
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les lois)
En RDC l'élaboration de la loi est exercée par le chef de l'État et le parlement.
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La loi au sens strict apparaît donc comme l'oeuvre commune de ces trois organes.
En effet, qu'il s'agisse d'un texte d'initiative gouvernementale (projet de loi) d'initiative
parlementaire (proposition de loi), la loi doit être discutée et votée selon l'article 35 alinéa
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de la constitution.
3. FORCE OBLIGATOIRE DE LA LOI
La loi tire sa force obligatoire, son caractère contraignant, à la fois de sa conformité au
principe de justice et de la volonté du législateur.
La loi peut être amenée à exécution de plusieurs manières :
- Par contrainte directe
- Par une menace de peine
- Par l'annulation de l'acte juridique
La loi élaborée et votée par l'Assemblée nationale ne devient obligatoire et opposable à
tous
que lorsqu'elle est sanctionnée par la signature du chef de l'État pour promulgation et
publication au Journal Officiel.
La promulgation marque l'acte de naissance de la loi (contrairement à l'abrogation qui
marque son acte de décès décès).
D'où le principe “nul n'est censé ignorer la loi”. Cette présomption de la loi est reconnue à
tous les citoyens pour une question de sécurité juridique, sans laquelle les citoyens
évoqueront l'ignorance de la loi pour justifier leurs actes illégaux.
4. CLASSIFICATION DES LOIS
A. HIÉRARCHIE DES LOIS
La portée des lois est fonction de la hiérarchie des pouvoirs qui la créent.
Dans cette hiérarchie, on accorde aujourd'hui la prééminence du droit externe sur le droit
interne.
Dans ses sources internationales, on peut relever les traités internationaux, qui sont
d'ailleurs pris directement en considération par la constitution en son article 215 édictant
que
les traités ont une autorité supérieure à celle des lois.
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De ses sources internes, la constitution est au sommet, au dessus des lois organiques et
des règlements.
Cette supériorité lui est accordée par l'effet de :
- Son élaboration : par une assemblée spéciale, appelée la “constituante”
- Son adoption : par référendum
Les lois ordinaires se trouvent à la deuxième place. Il s'agit des lois codifiées ou non
codifiées qui visent l'ensemble des matières législatives touchant particulièrement au
domaine de droit privé, droit pénal et des finances.
Enfin, les règlements s'occupent de l'organisation des services de l'État. On peut citer :
- L'ordonnance
- Le décret
- L'arrêté
- L'édit
Les lois ordinaires ne peuvent déroger aux lois constitutionnelles, de la même manière
dont
les règlements ne peuvent déroger ni aux lois ordinaires, ni aux lois constitutionnelles.
B. LOIS IMPÉRATIVES ET LOIS SUPPLÉTIVES
Les lois impératives ou prohibitives sont celles qui s'imposent de manière absolue au
respect de toutes les personnes auxquelles elle s'adresse.
Les lois supplétives elles, ne s'appliquent aux individus que dans la mesure où ils n'ont pas
manifesté une volonté différente.
Ce sont des lois dont les particuliers peuvent éluder l'application.
C. LOIS INTERNES ET LOIS INTERNATIONALES
Les lois internes régissent les rapports des citoyens entre eux ou avec leur État.
Les lois externes régissent les rapports entre citoyens de différents États, entre un citoyen
et
un Etat étranger, et entre différents États étrangers.
5. DOMAINE D'APPLICATION DES LOIS
Dans quelle limite la loi peut être appliquée dans le temps et dans l'espace.
A. DANS L'ESPACE
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Deux principes :
- Personnalité des lois : sur un même territoire, plusieurs peuples peuvent être régis
par différentes lois, propres à chacun.
Ce principe date de l'époque ancienne et n'est plus en vigueur.
- Territorialité : sur un même territoire, chaque peuple est soumis à un même Droit.
Ce principe s'oppose au principe précédent et est plus récent.
B. DANS LE TEMPS
La loi entre en vigueur à sa publication par le journal officiel, et vient abroger l'ancienne
loi.
Ce peut créer un conflit des lois dans le temps.
De là découle le principe de “non-rétroactivité” des lois, selon lequel la nouvelle loi
abrogeant l'ancienne, ne régit pas les situations précédentes à sa promulgation.
Il y a des exceptions à ce principe :
- Les lois interprétatives : prises pour interpréter une loi déjà prise. Elle devra donc
naturellement rétroagir.
- La loi pénale la plus douce : les affaires pénales en cours de jugement seront jugées
sur base d'une nouvelle loi plus douce. Cette dernière rétroagit alors.
Contrairement à la promulgation, l'abrogation est l'acte de décès de la loi.
Elle a deux formes :
- Abrogation expresse : lorsque la nouvelle loi signifie clairement qu'elle abroge
l'ancienne.
- Abrogation tacite : lorsqu'une loi devient inefficace et inapte à s'appliquer, elle tombe
d'elle-même en désuétude et devient obsolète.
POINT 2 : LA COUTUME
1. DÉFINITION
La coutume est un droit non écrit introduit par les usages et actes continuellement répétés
des membres d'un milieu social et dont on s'est servi publiquement sans contradiction de
la
majorité du peuple ou des consciences, le temps nécessaire pour la prescrire.
2. CARACTÈRES
- Droit non écrit
- Usages et accès continuellement répétés
- Usages et actes publics
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- Absence de contradiction de la majorité du groupe social


- Temps nécessaire pour la prescrire
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- Coutume raisonnable
3. FONCTIONS
● Coutume praeter legem
Coutume complétant la loi.
La coutume vise à combler une lacune de la loi. Cela suppose l'absence de loi.
● Coutume secundum legem
Coutume seconde loi.
Ici, on se réfère à la coutume sur renvoie exprès de la loi. Certaines règles coutumières
s'appliquent en vertu d'une prescription formelle du législateur. Il y a ici coexistence entre
la
coutume et la loi.
● Coutume contra legem
Coutume prétend contredire la loi.
Ici, la loi existe, mais n'est pas acceptée. Elle n'arrive pas à s'appliquer. La coutume étant
plus forte que la loi, cela débouchera à la désuétude de cette dernière.
4. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA COUTUME
● Avantages
- La coutume est spontanée : elle se fait toute seule. Elle arrive après un laps
de temps.
- Elle est dynamique : elle évolue continuellement par rapport au milieu social.
Ainsi la différencie-t-on de la loi.
● Inconvénients
- La coutume est instable : en raison de son évolution constante, elle est en
perpétuel devenir.
- La coutume est incertaine, imprécise : ce qui peut créer une certaine
insécurité juridique.
5. FORCE OBLIGATOIRE
Sa force obligatoire procède de la tradition, càd, de la répétition des actes.
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POINT 3 : PRINCIPES GÉNÉRAUX DE DROIT


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1. DÉFINITION
Ce sont des règles non écrites qui dans une société déterminée sont admises par
l'unanimité des consciences au même titre que des régies écrites.
Ces principes étaient fortement utilisés en droit traditionnel.
2. GROUPES
● Les principes généraux d'ordre social et juridique
Ce sont des expressions, des conceptions philosophiques de la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789 et les notions juridiques qui y sont associées.
Ex :
- Les droits de la défense
- Intérêt est la mesure de l'action
- L'erreur commune fait le droit
● Principes généraux découlant de la structure et de la logique interne des institutions
Ex :
- Principe de la permanence de l'État et de la continuité des services publics.
- Nul n'est censé ignorer la loi
● Principes généraux associés aux impératifs de la morale
Ex :
- Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude
- La fraude annihile tout
3. FORCE OBLIGATOIRE
Les principes généraux de droit tirent leur force obligatoire de la conscience et de la
morale.
PARAGRAPHE 2 : SOURCES SECONDAIRES
Sont des sources qui, contrairement aux sources primaires, tirent leur force obligatoire
d'autres sources.
POINT 1 : JURISPRUDENCE
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La jurisprudence est l'ensemble des jugements rendus pendant une certaine période soit
dans une matière, soit dans une branche de droit, soit dans l'ensemble du droit par les
cours
et tribunaux.
2. FORCE OBLIGATOIRE
La mission du juge chargé de trancher au fond tous les procès qui lui sont soumis en
fonction des règles légales constitue la force obligatoire de la jurisprudence.
Sa force obligatoire est donc l'inattaquabilité de la décision du juge.
POINT 2 : DOCTRINE ET THÉORIE
1. DÉFINITION
Ce sont des opinions émises en droit par des personnes qui ont pour fonction de l'étudier.
En l'occurrence, les professeurs, les magistrats, les avocats, les notaires…
Cette doctrine est autant importante pour le législateur que pour le juge.
2. FORCE OBLIGATOIRE
Sa force obligatoire vient de l'autorité intellectuelle de l'auteur.
SECTION 2 : SOURCES FORMELLES DE DROIT SUBJECTIF
PARAGRAPHE 1 : ACTES JURIDIQUES
1. DÉFINITION
Par actes juridiques, il faut entendre un comportement par lequel deux ou plusieurs
personnes entendent donner à des rapports sociaux des effets de droit.
Il s'agit d'un acte volontaire et apte à produire ou à réaliser les effets de droit, càd, aptes à
créer, à modifier, à transmettre ou à éteindre un droit.
L'acte est donc accompli volontairement par une personne physique ou morale en vue de
réaliser certaines effets de Droit.
Dans les actes juridiques, les sujets de droit expriment une volonté en vue de produire des
effets juridiques déterminés. L'élément volonté est déterminant et évident parce que le
sujet
veut atteindre le but poursuivi.
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2. CLASSIFICATION
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A. ACTES UNILATÉRAUX ET ACTES BILATÉRAUX


L'acte est unilatéral lorsqu'il exige pour sa validité la manifestation de la volonté dans le
chef
d'une seule partie. Il n'engendre les obligations et prestations que pour une seule des
parties engagées au moment de sa formation.
Il est bilatéral ou synallagmatique quand il exige pour sa formation la manifestation de la
volonté dans le chef des deux parties. Il engendre des obligations dans le chef de deux ou
plusieurs parties engagées.
B. ACTES À TITRE GRATUIT ET ACTES À TITRE ONÉREUX
L'acte à titre gratuit est celui qui procure un avantage à l'une des parties sans que l'autre
soir
obligée à fournir l'équivalent.
L'acte à titre onéreux est celui qui impose un sacrifice équivalent à l'avantage qu'il
procure.
C. ACTES ENTRE VIFS ET DES À CAUSE DE MORT
L'acte entre vifs produit ses effets indépendamment du fait de savoir si après l'avoir
accompli, les parties sont toujours en vie.
L'acte à cause de mort ou de dernière volonté ne produit ses effets qu'après le décès de
celui qui a stipulé ou envers lequel on s'est engagé.
D. ACTES SOLENNELS OU ACTES CONSENSUELS
L'acte solennel est celui dont la validité requiert l'accomplissement de certaines formalités.
Les formalités impliquent l'intervention d'un représentant de l'État.
L'acte consensuel n'est soumis à aucune formalité pour sa validité. Il se réalise par la seule
volonté des parties.
E. ACTES DE DISPOSITION ET ACTES ADMINISTRATIFS
L'acte de disposition ou d'aliénation est accompli sur les capitaux.
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En revanche, l'acte administratif concerne les revenus et a pour but de faire fructifier les
biens, les entretenir.
F. ACTES COMMUTATIFS ET ACTES ALÉATOIRES
Dans le cas de l'acte commutatif, chacune des parties s'engage à donner ou à faire
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l'équivalent de ce qu'on fait pour elle.


L'acte aléatoire est lorsque pour l'une des parties l'équivalent dépend d'un événement
incertain.
Ex : Les assurances, les loteries.
G. ACTES INSTANTANÉS ET ACTES SUCCESSIFS
L'acte instantané est celui dont l'exécution est immédiate.
L'acte successif est celui dont l'exécution est échelonnée dans le temps.
H. ACTES PRINCIPAUX ET ACTES ACCESSOIRES
L'acte principal est celui qui est la cause et la raison d'être de l'acte juridique.
L'acte accessoire est celui dont l'existence est liée à celle de l'acte principal.
I. ACTES VALABLES ET NON VALABLES
L'acte valable est celui qui remplit les conditions requises par le droit objectif.
L'acte non valable est celui qui transgresse les règles de droit objectif.
3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE L'ACTE JURIDIQUE
● Capacité : aptitude à accomplir un acte juridique (capacité d'exercice).
● Volonté : consentement livre
● Objet : opération juridique que les parties cherchent à réaliser. C'est la prestation, la
promesse.
● Cause : raison qui conduit à contracter.
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4. FORCE OBLIGATOIRE
Les actes juridiques tirent leur force obligatoire de la volonté des parties.
PARAGRAPHE 2 : FAITS JURIDIQUES
POINT 1 : DÉFINITION
Les faits juridiques sont des comportements individuels, intentionnels ou non
intentionnels,
qui produisent des effets de droit auxquels l'auteur n'a pas expressément consenti.
POINT 2 : CLASSIFICATION
A. FAITS JURIDIQUES INVOLONTAIRES
Événements naturels ou accidentels qui se produisent indépendamment de la volonté de
ceux qui sont concernés par ces faits, et qui engendre des conséquences juridiques.
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Ex : la naissance.
B. FAITS VOLONTAIRES
Ce sont des faits voulus par l'homme sans qu'il n'ait désiré la conséquence juridique que la
loi y attache, à savoir la naissance de l'obligation de réparer.
3. FORCE OBLIGATOIRE
Sa force obligatoire vient de l'autorité de la loi.
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PLAN DU TITRE
Sources du droit
- Généralités
- Sources réelles
- Sources matérielles
- Sources formelles
- Sources documentaires
- Sources formelles
- Sources formelles de droit objectif
- Sources primaires
- Loi
- Définition
- Éléments matériels et formels
- Éléments matériels
- Caractères de la loi
- Éléments formels
- Force obligatoire de la loi
- Classification des lois
- Hiérarchie des lois
- Lois impératives et lois supplétives
- Lois internes et lois internationales
- Domaine d'application des lois
- Dans l'espace
- Principe de personnalité
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- Principe de territorialité
- Dans le temps
- Principe de non-rétroactivité
- Exception
- Lois impérative
- Loi pénale la plus douce
- Abrogation
- Abrogation expresse
- Abrogation tacite
- Coutume
- Définition
- Caractères
- Fonctions
- Coutume praeter legem
- Coutume secundum legem
- Coutume contra legem
- Avantages et inconvénients
- Force obligatoire
- Principes généraux de droit
- Définition
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- Groupes
- Principes généraux d'idée social et juridique
- Principes généraux découlant de la structure et
de la logique interne des institutions
- Principes généraux associés aux impératifs de
la morale
- Force obligatoire
- Sources secondaires
- Jurisprudence
- Définition
Evado Owandjoloko

- Force obligatoire
- Doctrine et théorie
- Définition
- Force obligatoire
- Sources formelles de droit subjectif
- Actes juridiques
- Définition
- Classification
- Actes unilatéraux et actes bilatéraux
- Actes à titre gratuit et actes à titre onéreux
- Actes entre vifs et actes à cause de mort
- Actes solennels et actes consensuels
- Actes de disposition et actes d'administration
- Actes commutatifs et actes aléatoires
- Actes instantanés et actes successifs
- Actes principaux et actes accessoires
- Actes valables et actes non valables
- Éléments constitutifs de l'acte juridique
- Capacité
- Volonté
- Objet
- Cause
- Force obligatoire
- Effets juridiques
- Définition
- Classification
- Faits juridiques involontaires
- Faits juridiques volontaires
- Force obligatoire
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2E PARTIE : DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT
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Le système romano-germanique ou romaniste auquel nous appartenons se soucie de


diviser le droit en deux grandes branches : droit privé et droit public.
Le droit privé est la partie du droit qui régit les rapports entre les particuliers, qu'il s'agisse
des personnes physiques ou des personnes morales de droit privé.
Parmi les principales branches du droit privé : le droit civil, le droit des affaires, le droit
économique, le droit international privé.
De l'autre côté, le droit public est la partie qui régit l'existence et l'action de la puissance
publique.
Le droit public comprend : le droit constitutionnel, le droit administratif.
TITRE 1 : DROIT PRIVÉ
Le droit privé congolais titre des origines de la création de l'EIC (1885).
Néanmoins, ce droit n'est pas authentiquement congolais, il est fortement influencé par le
droit franco-belge.
CHAPITRE 1 : DROIT CIVIL
C'est la branche la plus importante de droit privé, compte tenu de son ancienneté.
C'est le droit qui s'impose à tous les citoyens et détermine au point de vue privé la
situation
juridique de la personne et régit du même point de vue le rapport entre les personnes et
les
biens.
SECTION 1 : DROIT DES PERSONNES, DE LA FAMILLE ET DES INCAPACITÉS
PARAGRAPHE 1 : DES PERSONNES
1. PERSONNALITÉ
A. NOTION
Dans le langage juridique, une personne est tout être auquel la loi reconnaît des droits
pour
lui permettre de jouir pleinement de son rôle dans sa vie sociale.
Au point de vue juridique, on distingue les personnes physiques et les personnes morales.
Les personnes physiques sont tous les êtres humains pris individuellement.
Par fiction juridique, la loi étant la personnalité juridique à certains groupement ou
organismes sociales.
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Evado Owandjoloko

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B. DURÉE DE LA PERSONNALITÉ
I. ÊTRE HUMAIN
Deux conditions doivent être réunies pour avoir la personnalité juridique : la naissance et
la
viabilité.
● Naissance : pour avoir la personnalité juridique, l'être humain doit naître.
● Viabilité : il doit en outre être viable, en ce sens qu'il doit avoir tous les organes
susceptibles de lui permettre de pouvoir continuer à vivre.
C. ATTRIBUTS DE LA PERSONNALITÉ
Il existe un certain nombre de prérogatives à la personnalité civile. Ces prérogatives visent
à
fournir à l'homme la possibilité de vivre, de s'affirmer, d'épanouir sa personnalité.
D. EXERCICES DES DROITS DE LA PERSONNALITÉ
La loi protège l'exercice des droits de la personnalité, laquelle protection est assurée tant
en
matière pénale qu'en matière civile.
2. ÉTAT DES PERSONNES PHYSIQUES
A. NOTION
Par état des personnes, on entend l'ensemble des qualités d'une personne que la loi prend
en considération pour y attacher des conséquences juridiques.
Actuellement, les mots statut ou état a évolué et revêt plusieurs sens. Il s'apprécie à un
triple
point de vue à savoir : personnel ou individuel, politique et familial.
● Au point de vue Individuel : nous avons les mineurs, les majeurs, les fous, les
interdits…
● Au point de vue politique : belge, congolais, électeur, éligible…
● Au point de vue familial : marié, célibataire, descendants, allié…
B. CARACTÈRES DE L'ÉTAT
L'état d'une personne est hors commerce. Il est indisponible en ce que personne ne peut
aliéner son état, soit à titre gratuit, soit à titre onéreux. Il en résulte que l'état est
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imprescriptible, en ce sens que l'état ne peut disparaître, ni être modifié par le temps aussi
longtemps soit-il.
3. IDENTIFICATION DES PERSONNES PHYSIQUES
A. NOM
I. NOTION
Appellation servant à désigner, à identifier une personne dans la société et au sein de sa
famille. Il permet à l'État d'identifier les citoyens pour pouvoir les soumettre aux
obligations
sociales.
Deux groupes d'éléments : éléments essentiels et éléments accessoires.
● Éléments essentiels ou obligatoires
- Nombre la famille ou patronymique
- Prénom
● Éléments accessoires, subsidiaires ou dérivés
- Surnom
- Pseudonyme
- Titre de noblesse
Il. MODE D'ACQUISITION
● Attribution du nom par filiation : il faut distinguer entre filiation légitime, filiation
naturelle et filiation adoptive.
● Attribution par mariage : la femme mariée conserve son nom de jeune fille. Elle est
cependant autorisée à user du nom de son mari dans la vie courante.
● Attribution par voie administrative ou judiciaire : (cas d'un nouveau-né trouvé, dont le
nom sera attribué par l'OEC).
/// NATURE JURIDIQUE DU NOM
Quatre thèses s'affrontent sur le sujet :
● Nom propriété
Considère le nom comme propriété de la personne à laquelle il appartient.
● Nom institution de police civile
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Evado Owandjoloko

Considère le nom comme une institution de police civile, un simple numéro matricule que
l'État colle à ses citoyens pour pouvoir les identifier et les soumettre aux obligations
sociales.
● Nom droit de la personnalité
Cette opinion soutient que le nom est un véritable attribut de la personnalité, tout comme
l'image. Elle semble avoir recueilli l'unanimité des auteurs à l'heure actuelle.
● Nom à la fois droit de la personnalité et institution de police civile
Il est un avis qui constitue un compromis en considérant le nom à la fois comme attribut
de
la personnalité et institution de police civile.
4. CARACTÈRES DU NOM
● Immutabilité
Le nom est immuable, en ce sens que personne ne peut changer de nom sans motif
sérieux
et dans autorisation de l'autorité compétente.
● Indisponibilité
En tant qu'attribut de la personnalité, le nom est hors commerce, il ne peut être aliéné, ou
faire l'objet de conventions.
● Imprescriptibilité
Le nom est imprescriptible, en ce sens qu'il ne peut jamais se perdre par le non usage,
prolongé soit-il.
5. PROTECTION DU NOM
Le nom est protégé du point de vu pénal et civil.
Pénal : il est protégé en matière d’emploi d'un faux nom et de diffamation.
Civil : on rencontre ici deux actions :
- Action en réclamation : c'est le rétablissement du nom exact en cas d'omission ou de
déformation du nom.
- Action en contestation ou en usurpation : elle vise à interdire aux tiers l'usage de son
nom.
B. DOMICILE
1. DÉFINITION
Le domicile est le siège juridique d'une personne.
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C'est le lieu où une personne a le centre de ses activités, affaires, intérêts.
C'est le lieu où on peut la situer, où elle revient à l'issue de ses déplacements.
2. DOMICILE, RÉSIDENCE ET HABITATION
Le domicile est : stable et unique.
La résidence est le siège de fait d'un individu. C'est l'endroit où il réside habituellement.
Il y a possibilité d'avoir plusieurs résidences.
L'habitation est synonyme de résidence, mais ce n'est pas une notion juridique.
Elle est un lieu où une personne séjourne momentanément, même un jour.
Ex : une chambre d'hôtel.
3. FORMES DE DOMICILE
● DOMICILE POLITIQUE
Lieu où une personne exerce ses droits politiques, droits lui permettant de participer à la
vie
politique.
● DOMICILE CIVIL
En principe, toute personne possède un domicile. Ce domicile doit être volontaire.
Toutefois, il peut arriver qu'il doit forcé (légal), càd, assigné par la loi.
Tel le mineur obligé d'habiter chez ses parents, et la femme mariée chez son mari.
● DOMICILE SPÉCIAL OU D'ÉLECTION
C'est un domicile fictif , choisi par deux parties au contrat pour l'exécution de certaines
obligations particulières.
Tel deux parties à un contrat de vente peuvent choisir le domicile du notaire pour
l'exécution
(signature) de leur contrat.
4. UTILITÉ DU DOMICILE
Le domicile constitue un point d'attache, de repère dans l'identification de l'individu, et de
ce
fait, revêt une importance capitale dans la vie juridique et économique.
● DANS L'INTÉRÊT D'UNE PERSONNE ELLE-MÊME
- Le domicile détermine le lieu où certains actes doivent être accomplis.
- Le demandeur doit suivre le lieu du domicile du défendeur.
- Le créancier cherchera son dû au domicile du débiteur. (la dette est errable et
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non portable)
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● POUR LES TIERS
- C'est au domicile de l'intéressé que doivent être portés les actes de
procédure faits par une partie (cas d'une assignation, d'une sommation).
5. CHANGEMENT DE DOMICILE
Le changement de domicile opéré par une déclaration à la commune est permis par la loi
sous une double condition :
- Avoir un élément matériel : il doit y avoir réellement une habitation qui existe déjà et
dans un autre lieu.
- Élément intentionnel : il doit y avoir véritablement une volonté de fixer domicile, d'en
faire le centre de ses intérêts, affaires, activités.
C. ACTES DE L'ÉTAT CIVIL
1. DÉFINITION
L'acte de l'état civil est un acte authentique destiné à fournir une preuve certaine de l'état
de
la personne.
Cet écrit est rédigé sur un registre public tenu dans chaque commune par l'officier de
l'état
civil.
2. OFFICIER DE L'ÉTAT CIVIL
C'est une personne chargée par la loi de rédiger des actes de l'état civil.
Exceptionnellement, cette fonction peut être assurée par les diplomates, les capitaines des
navires, les commandants de bord.
3. REGISTRES DE L'ÉTAT CIVIL
Le registre de l'état civil est un livre public où sont inscrits divers accessoires.
C'est un ensemble de feuilles reliées à l'avance.
Le registre de l'état civil est public, en ce que toute personne peut obtenir à sa demande,
une reproduction des mentions portées sur un registre.
D. NATIONALITÉ
C'est le lien politique et juridique entre une personne et un État.
Evado Owandjoloko

Elle peut être acquise par :


- La naissance
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- La déclaration unilatérale de volonté
- Voie de conséquence (mariage, adoption)
4. ABSENCE ET DISPARITION
A. ABSENCE
1. DÉFINITION
Juridiquement, l'absence est l'état d'une personne disparue de son domicile ou de sa
résidence sans donner de ses nouvelles pendant un temps relativement long.
Ici, il plane une incertitude absolue quant à la vie et quant à la mort de l'intéressé.
2. ÉTAPES DE DÉCLARATION
● PRÉSOMPTION D'ABSENCE
Période pendant laquelle on attend des nouvelles de l'absent.
Elle commence après les dernières nouvelles :
- Six mois : lorsque l'intéressé n'a pas laissé un mandataire général.
- Douze mois : lorsqu'il en a laissé un.
● PÉRIODE DE DÉCLARATION D'ABSENCE ET ENVOI EN POSSESSION
PROVISOIRE
C'est pendant cette période que le tribunal déclare l'intéressé absent.
Elle débute six mois après la première période.
Les héritiers peuvent maintenant avoir un regard sur les biens de l'absent. Ils peuvent
poser
des actions d'administration sur ses biens.
Les actes d'administration portent sur la fructification des biens de l'absent.
Ex : la mise en location sa maison.
● DÉCLARATION DE DÉCÈS ET ENVOI EN POSSESSION DÉFINITIVE
S'il se passe cinq ans depuis la présomption d'absence sans que l'intéressé ne donne de
ses nouvelles, le tribunal déclare le décès de l'absent.
Les héritiers deviendront maintenant propriétaires et pourront poser des accès de
disposition sur les biens de l'absent.
Evado Owandjoloko

Ex : la vente de sa maison.
3. EFFETS DE L'ABSENCE
Le décès déclaré par le tribunal produit des effets semblables au décès normal :
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- Ouverture de la succession
- Autorisation de remariage de la veuve
- Assurance de l'autorité parentale par la veuve
En cas de réapparition de l'intéressé, ce dernier récupère ses biens à l'état où il les trouve
et
peut attaquer le mariage de sa femme.
B. DISPARITION
La disparition est l'état d'une personne disparue de son domicile ou de sa résidence sans
donner de ses nouvelles, dont on est certain de la mort mais on a pas retrouvé le corps.
PARAGRAPHE 2 : LA FAMILLE
1. MARIAGE
A. NOTIONS
Le mariage est l’acte civil, public et solennel par lequel un homme et une femme, qui ne
sont
engagés ni l’un ni l’autre dans les liens d’un précédent mariage enregistré, établissent
entre
eux une union légale et durable dont les conditions de formation, les effets et la
dissolution
sont déterminés par la présente loi. (Art 330, Code de la famille)
B. FIANÇAILLES
Les fiançailles sont une simple promesse de mariage, laquelle ne contraint pas le fiancé à
contracter le mariage, d'autant que le mariage peut être contracté sans la célébration
préalable des fiançailles.
C. FORMATION DU MARIAGE
I. CONDITIONS DE FOND
- Capacité à contracter le mariage (18 ans révolus)
- Différence des sexes
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- Absence des liens de parenté


- Absence d'un mariage précédent non dissous
- Consentement des époux
- Dot
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l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
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II. CONDITIONS DE FORME
Certaines formalités sont exigées pour la célébration du mariage. Des formalités légales et
coutumières. Le mariage se déroule en famille ou devant l'offrir de l'état civil.
D. EFFETS DU MARIAGE
1. MÉNAGE
Le mariage crée le ménage.
Les époux se doivent protection mutuelle. Ils concourent dans l'intérêt du ménage à
assurer
la direction normale de la gestion financière et matérielle du ménage.
2. EFFETS EXTRA-PATRIMONIAUX DU MARIAGE
Les époux s'obligent mutuellement à la communauté de vie. Ils sont tenus de vivre
ensemble et de consommer le mariage.
Ils se doivent mutuellement fidélité, respect, affection, considération, sous peine de
sanction.
3. EFFETS PATRIMONIAUX
La loi règle les effets pécuniaires dérivant du mariage, entre les époux et vis-à-vis des tiers.
Ils se choisissent le régime matrimonial qui leur convient, parmi :
● LA SÉPARATION DES BIENS
Le régime de la séparation des biens consacre l'existence de deux patrimoines propres
formés par tous les biens acquis à titre onéreux ou à titre gratuit par chacun des époux
ainsi
que par leurs dettes.
● LA COMMUNAUTÉ RÉDUITE AUX ACQUÊTS
Le régime de la communauté réduite aux acquêts est composé d'une part des biens
propres
de chacun des époux et d'autre part des biens communs.
Evado Owandjoloko

Sont propres, les biens que chacun des époux possède au moment de la célébration ou de
l'enregistrement du mariage ou qu'il acquiert postérieurement au mariage par donations,
successions ou testaments.
Sont communs et comme tels qualifiés acquêts, les biens que les époux acquièrent
pendant
le mariage par leur activité commune ou séparée ainsi que les biens conjointement acquis
par les deux époux par donations, successions ou testaments.
Notes Des Cours 080 8854 101. Il ne s'agit ici que résumé facilitant la compréhension. Veuillez consulter
l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
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● LA COMMUNAUTÉ UNIVERSELLE
Le régime de la communauté universelle consacre entre les époux la communauté de tous
les biens, tant meubles qu'immeubles ainsi que de leurs dettes présentes et à venir.
Resteront cependant propres aux époux, les biens mobiliers et immobiliers qu'ils
recueilleront à titre gratuit avec exclusion de communauté et les biens qui leur sont
strictement personnels ainsi que le capital d'assurance-vie, les indemnités compensatoires
d'un préjudice physique ou moral, les rentes alimentaires, pension de retraite et
d'invalidité.
E. DISSOLUTION
Le mariage se dissout:
- Par la mort de l'un des époux;
- Par le divorce;
- Par le nouveau mariage du conjoint de l'absent, contracté après le jugement
déclarant le décès de l'absent.
Notons qu'il n'y a pas de remboursement de dot en cas de dissolution par décès. La veuve
ou le voeuf ne peut être soumis à des traitements coutumiers dégradant.
Notons également que le divorce résulte d'une décision judiciaire prononçant la
dissolution
du mariage à la demande de l’un des époux.
Chacun des époux peut agir en divorce en fondant son action sur la destruction
irrémédiable
de l'union conjugale.
2. FILIATION
Evado Owandjoloko

La filiation est le lien juridique qui rattache un enfant à ses père et mère.
Le Droit congolais reconnaît deux sortes de filiation :
- Filiation légitime : concerne les enfants nés des parents mariés légalement.
- Filiation hors-mariage : concerne les enfants nés des parents non mariés entre eux.
3. ADOPTION
L'adoption est la création par un jugement d'un lien juridique de filiation entre deux
personnes qui, sans le rapport du sang, sont généralement étrangères l'une de l'autre.
L'adoption ne peut avoir lieu que s'il y a de justes motifs, et si elle présente des avantages
pour l'adopté.
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PARAGRAPHE 3 : LES INCAPACITÉS
PREMIÈRE CATÉGORIE D'INCAPABLES : LES PERSONNES MINEURES
A. AUTORITÉ PARENTALE
L'autorité parentale est l'ensemble des droits et devoirs que la loi reconnaît aux père et
mère
sur les biens et la personne de leurs enfants mineurs.
Les personnes habilitées à l'exercer sont :
- Les parents légitimes
- Les parents naturels
- Les parents adoptifs
- Les ascendants lorsque les parents sont décédés
L'autorité parentale est attribuée à l'égard de la personne de l'enfant, et à l'égard de ses
biens :
- A l'égard de sa personne :
- Droit de garde
- Droit de correction
- A l'égard de ses biens :
- Jouissance légale
- Administration légale
L'autorité parentale cesse de diverses manières :
- Mort de l'enfant
Evado Owandjoloko

- Mort des père et mère


- Majorité ou émancipation de l'enfant
- Déchéance
B. TUTELLE
Régime de protection établi par la loi en faveur des enfants mineurs à la suite du décès
des
père et mère, ou en faveur des interdits judiciaires.
On en distingue plusieurs sortes :
- Tutelle légale ou légitime : s'ouvre au décès de l'un des époux.
- Tutelle testamentaire : s'ouvre lorsque l'époux survivant choisit un tuteur pour son
enfant mineur.
- Tutelle d'ascendant : appartient à l'ascendant le plus proche lorsqu'il n'a pas été
choisi un tuteur par le dernier mourant des père et mère.
- Tutelle dative : déférée d'office par le conseil de famille.
Les organes de tutelle sont :
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- Le tuteur
- Le conseil de famille
- Le tribunal
La tutelle prend fin par :
- La majorité ou l'émancipation du mineur
- Le décès du mineur
- L'incapacité du tuteur
- La destitution du tuteur
C. ÉMANCIPATION
C'est un acte juridique qui a pour but de donner à un mineur le gouvernement de sa
personne, la jouissance et l'administration de ses biens.
C'est une capacité limitée, car pour certains actes il doit être assisté par le conseil de
famille.
Deux sortes :
- Émancipation légale : résulte du mariage du mineur
Evado Owandjoloko

- Émancipation volontaire : résulte essentiellement d'une décision judiciaire


Elle prend fin :
- Lorsque le mineur à fait preuve d'incapacité dans le gouvernement de sa personne et
de son patrimoine.
- Par la majorité du mineur.
Notons que les mineurs d'âge sont incapables suite à leur inexpérience de la vie. Le mineur
doit être entouré, raison pour laquelle il est sous différents régimes de protection.
DEUXIÈME CATÉGORIE D'INCAPABLES : LES MAJEURS ALIÉNÉS INTERDITS
On range parmi les interdits :
● L'imbécile
Arriéré, dégénéré. Il est caractérisé par un arrêt de développement de l'intelligence.
● Le dément
Personne qui a totalement perdu la raison. Il y a déchéance des activités mentales.
● Le fou
Personne dont la démence est portée à son plus haut degré, le poussant à des
mouvements
dangereux pour lui-même et pour son entourage.
Ces personnes sont incapables parce qu'elles ne sont pas responsables de leurs actes et
n'ont pas connaissance des conséquences que portent ces derniers.
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TROISIÈME CATÉGORIE D'INCAPABLES : LES MAJEURS FAIBLES D'ESPRIT, LES
PRODIGUES ET AFFAIBLIS PAR L'ÂGE
1. PRODIGUES
Personne qui fait des dépenses inutiles et excessives.
Elle dilapide son patrimoine facilement à tel point qu'elle met en danger le patrimoine
familial, ce qui aura pour conséquence pour elle de ne plus être en mesure d'assumer ses
responsabilités familiales financières.
Elle connaît une faiblesse de volonté. Ce n'est pas une maladie, mais un comportement
anormal.
FAIBLESSE D'ESPRIT
Est l'état d'une personne qui n'a pas la force nécessaire pour gérer son patrimoine et
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défendre ses intérêts.


SECTION 2 : BIENS ET DROITS RÉELS
PARAGRAPHE 1 : BIENS
1. NOTION
Le terme bien signifie toute chose utile et susceptible d'appropriation oar une personne
ou
un groupe de personnes.
2. CLASSIFICATION
A. BIENS CORPORELS ET INCORPORELS
Les biens corporels ou matériels sont ceux qui sont susceptibles d'être palpables ,
contrairement aux biens incorporels.
B. BIENS CONSOMPTIBLES ET INCONSOMPTIBLES
Les biens consomptibles sont ceux qui se détruisent après leur premier usage,
contrairement aux biens inconsomptibles qui peuvent faire l'objet d'usages répétés.
C. BIENS FONGIBLES ET NON FONGIBLES
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Les biens fongibles ou chose de genre sont ceux qui sont interchangeables , car
identiques.
On peut les remplacer les uns les autres dans les paiements ou restitutions, contrairement
aux biens non fongibles.
D. BIENS MEUBLES ET IMMEUBLES
Les biens meubles sont les corps mobiles eux-mêmes ou susceptibles d'être déplacés.
On distingue :
- Les biens meubles par nature
- Biens meubles par l’objet ou par détermination
Sont des biens meubles incorporels tel que les droits intellectuels.
- Biens meubles par anticipation
Sont des biens meubles par nature, mais envisagés dans un acte juridique comme
détachés
du sol.
Les biens immeubles sont tous les corps qui ne peuvent se déplacer ou je sont pas
Evado Owandjoloko

susceptibles de l'être.
On distingue :
- Les immeubles par nature
Sont ceux qui sont immobilisés à leur état normal.
- Immeubles par incorporation
Sont toutes les constructions inhérentes au s'il.
- Immeubles par destination
Sont des biens meubles par nature affectés par leur propriétaire au service d'un immeuble
en vue d'exploitation industrielle ou agricole.
E. BIENS PARTICULIERS ET NATIONAUX
Les biens particuliers sont ceux qui se trouvent dans le commerce et qui peuvent faire
l'objet
de négociations entre les particuliers.
Les biens nationaux sont ceux qui appartiennent à l'État.
PARAGRAPHE 2 : DROITS RÉELS
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1. NOTION
Un droit réel est un rapport direct entre une personne et une chose.
C'est un droit subjectif qui crée des rapports juridiques simples entre une personne et une
chose sans intervention d'une autre personne.
2. DROIT DE PROPRIÉTÉ
A. NOTION
Droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue pourvu qu'on n'en
fasse pas un usage prohibé par la loi.
C'est un droit exclusif, absolu et perpétuel.
Exclusif parce qu'il n'appartient qu'à une seule personne.
Perpétuel parce qu'on ne le perds pas par son non usage.
Et absolu parce qu'on le possède dans son entièreté.
B. ATTRIBUTS
- Droit d'usage, ou usus : droit de jouir de l'utilité de la chose.
- Droit de jouissance ou fructus : droit de tirer profit de ce bien, de ses fruits.
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- Droit de disposer ou abusus.


Notions qu'ici, le fruit représente l'avantage juridique de la chose, à condition de ne pas en
épuiser la substance.
C. MODES D'ACQUISITION
Deux modes :
● Modes originaires
- Occupation
Consiste à prendre possession d'une chose qui n'appartient à personne.
- Invention
Découverte d'un trésor ou d'une épave.
- Prescription acquisitive ou usucapion
Gain d'un avantage après l'écoulement d'un certain temps, en ce sens qu'elle s'oppose à la
prescription extinctive, qui désigne la perte.
- Possession de bonne foi
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Prescription instantanée en vertu du principe de en fait de meuble possession de bonne
foi
vaut titre.
● Modes dérivés
- Convention
Contrat dont l'effet principal est le transfert de propriété.
- Succession
- Testament
SECTION 3 : DROIT DES OBLIGATIONS
PARAGRAPHE 1 : NOTION
L'obligation est un lien par lequel une personne dite débiteur est astreinte envers une
autre
dite créancier à donner, faire ou ne pas faire.
L'obligation de donner implique une obligation de transfert de propriété, càd, la
transmission
immédiate d'une chose d'une personne à une autre.
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L'obligation de faire implique la prestation d'un service, l'accomplissement d'un fait.


Tel un entrepreneur qui s'engage à construire une maison.
L'obligation de ne pas faire implique une abstention contractuelle prononcée.
Ici, le débiteur s'engage à ne pas passer un acte déterminé.
Tel le cas d'une affaire où X achète le fond de commerce de Y et ce dernier dans le contrat
l'oblige à ne pas engager une même activité dans un rayon quelconque.
PARAGRAPHE 2 : SOURCES DES OBLIGATIONS
● La loi est la source des obligations la plus importante. Elle joue un double rôle :
immédiat et médiat.
Immédiat : dans les engagements où elle est elle-même source principale.
Tel lorsque la loi impose à une personne de jouer le rôle de tuteur.
Médiat : dans le sens où elle réglemente les contrats et fait respecter les engagements pris
par les deux parties.
● Contrat
Acte juridique.
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● Quasi-contrat
Fait juridique qui fait naître des obligations même si elles n'ont pas été accomplies en vue
de
faire naître ces obligations-là.
Tel dans le cas d'un gérant d'affaires et d'un géré ; dans un cas d'enrichissement sans
cause.
● Délits et quasi-délits
Il s'agit ici de la théorie de la responsabilité civile qui imprègne deux volets : contractuel et
délictuels.
Pour qu'une obligation délictuelle naisse à l'encontre d'une personne, il faut la réunion de
trois conditions :
- Le préjudice
Il s'agit d'un dommage matériel, moral ou pécuniaire.
- Fait générateur du préjudice
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Le préjudice peut être occasionné par la faute délictuelle, la faute contractuelle oublié
risque.
- Causalité génératrice
Il s'agit de prouver le lien entre la faute et le préjudice.
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PLAN DE LA PARTIE
Différentes branches du droit
Droit privé
Droit civil
- Droite des personnes, de la famille et des incapacités
- Des personnes
- Personnalité
- Notion
- Durée de la personnalité
- Être humain
- Naissance
- Viabilité
- Attributs de la personnalité
- Exercice des droits de la personnalité
- État des personnes physiques
- Notion
- Au point de vue individuel
- Au point de vue politique
- Au point de vue familial
- Caractères de l'état
- Identification de la personne physique
- Nom
- Notion
- Éléments constitutifs
- Éléments essentiels
- Éléments accessoires
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- Mode d'acquisition
- Attribution par filiation
- Attribution par mariage
- Attribution par voie administrative ou
judiciaire
- Nature juridique du nom
- Nom propriété
- Nom institution de police civile
- Nom droit de la personnalité
- Nom droit de la personnalité et institution
de police civile
- Caractères du nom
- Immutabilité
- Indisponibilité
- Imprescriptibilité
- Protection du nom
- Du point de vue pénal
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- Du point de vue civil
- Action en réclamation
- Action en contestation
- Domicile
- Définition
- Domicile, résidence et habitation
- Caractéristiques du domicile
- Résidence
- Définition
- Caractéristiques
- Habitation
- Formes de domicile
- Domicile politique
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- Domicile civil
- Domicile spécial
- Utilité du domicile
- Dans l'intérêt de la personne elle-même
- Dans l'intérêt des tiers
- Changement de domicile
- Conditions
- Élément matériel
- Élément intentionnel
- Actes de l'état civil
- Définition
- Officiers de l'état civil
- Registres de l'état civil
- Nationalité
- Définition
- Modes d'acquisition
- Absence et disparition
- Absence
- Définition
- Étapes de déclaration
- Période des présomption d'absence
- Période de déclaration d'absence et
envoi en possession provisoire
- Période de déclaration de décès et envoi
en possession définitive
- Effets de l'absence
- Disparition
- Famille
- Mariage
- Notions
- Fiançailles
- Formation
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- Conditions de fond
- Capacité à contracter
- Différence de décès
- Absence de liens de parenté
- Absence d'un mariage précédent non dissous
- Consentement des époux
- Dot
- Conditions de forme
- Effets du mariage
- Ménage
- Effets extra-patrimoniaux
- Effets patrimoniaux
- Régimes matrimoniaux
- Séparation des biens
- Communauté des biens réduite aux
acquêts
- Communauté universelle
- Dissolution
- Modes
- Filiation
- Définition
- Filiation légitime
- Filiation hors-mariage
- Adoption
- Définition
- Conditions
- Incapacités
- Première catégorie d'incapables
- Autorité parentale
- Définition
- Personnes exerçant
- Personne bénéficiant
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- Fin
- Tutelle
- Définition
- Autorités
- Sortes
- Organes
- Fin
- Émancipation
- Définition
- Sortes
- Fin
- Deuxième catégorie
- Imbécile
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- Dément
- Fou
- Troisièmee catégorie
- Prodigue
- Faible d'esprit
- Biens et droits réels
- Biens
- Notion
- Classification
- Biens corporels et incorporels
- Biens consomptibles et inconsomptibles
- Biens fongibles et non fongibles
- Biens meubles et immeubles
- Meubles
- Meubles par nature
- Meubles par l'objet
- Meubles par anticipation
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- Immeubles
- Immeubles par nature
- Immeubles par incorporation
- Immeubles par destination
- Biens particuliers et nationaux
- Droits réels
- Notion
- Droit de propriété
- Notion
- Attributs
- Modes d'acquisition
- Modes ordinaires
- Occupation
- Invention
- Prescription acquisitive
- Possession de bonne foi
- Modes dérivés
- Convention
- Succession
- Testament
- Droit des obligations
- Notons
- Succès des obligations
- Loi
- Contrat
- Quasi-contrat
- Droits et quasi-délits
- Conditions de naissance d'un délit
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3E PARTIE : APPLICATION DU DROIT
L'existence des droits subjectifs donne lieu à des litiges qui doivent être tranchés parbjj
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arbitre : le juge.
TITRE 1 : MODES DE PREUVE
CHAPITRE 1 : NOTIONS
A qui incombe la charge de la preuve ?
L'article 197 du code civil livre 3 précise :
“Celui qui de réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver, réciproquement, celui
qui
se prétend libéré doit justifier du paiement ou du fait qui a produit l'extinction de son
obligation.”
CHAPITRE 2 : CLASSIFICATION DES MODES DE PREUVE
SECTION 1 : PEUVENT LITTÉRALE
Autrement appelée preuve écrite.
Trois catégories :
PARAGRAPHE 1 : ACTES AUTHENTIQUES
Écrit rédigé dans les formes légales par un officier compétent (greffier, notaire, huissier,
OEC, OPJ…)
PARAGRAPHE 2 : ACTES SOUS SEING PRIVÉ
L'acte sous seing privé est tout écrit revêtu de la signature des parties.
La signature est la condition essentielle de validité.
PARAGRAPHE 3 : AUTRES ÉCRITS
Il existe d'autres écrits non signés qui exceptionnellement et dans certains cas peuvent
être
considérés comme preuve valable.
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SECTION 2 : PREUVE TESTIMONIALE
Preuve de second plan qu'on évite autant que possible en raison des multiples dangers
qu'elle comporte.
Un témoin est souvent limité, car il ne peut témoigner sur sur les faits ou choses qu'il
connaît.
SECTION 3 : PREUVE PAR PRÉSOMPTION
Preuve de second plan également, à cause de sa relative fragilité.
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Elle se définit comme toutes les conséquences que la loi ou le magistrat tire d'un faut
connu
à un fait inconnu.
SECTION 4 : AVEU
Reconnaissance de l'une des parties de l'exactitude d'un fait allégué contre l'autre.
Deux sortes
- Aveu Judiciaire : se fait devant le juge.
- Aveu extrajudiciaire : en dehors du tribunal.
SECTION 5 : SERMENT
Déclaration faite par une personne pour confirmer ou infirmer l'authenticité d'un fait ou
d'un
acte juridique, sous l'invocation du châtiment divin dans le cas où cette déclaration serait
fausse.
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PLAN DE LA PARTIE
Application du Droit
- Modes des preuves
- Notions
- Classifications
- Preuve littérale
- Actes authentiques
- Actes sous seing privé
- Autres écrits
- Preuve testimoniale
- Preuve par présomption
- Aveu
- Serment
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NOTES DES COURS
Fin des notes du cours de Droit Privé.
Notes Des Cours pourra toujours faire des adjonctions si celles-ci s'avèrent
nécessaires.
Toute personne a l'autorisation d'imprimer ces notes sous réserve toutefois
de les vendre, au risque de tomber sous le coup de l'infraction de
contrefaçon, punie par l'article 97 de la loi portant protection des droits
d'auteur et droits voisins.(1)
Les notes ci-dessus ne sont que des résumés de l'enseignement du
professeur. L'étudiant est tenu de se procurer l'ouvrage du cours pour un
approfondissement de la matière.
Les notes ne constituent aucunement une atteinte aux droits d'auteur des
professeurs, en vertu de l'article 27 de la loi portant protection des droits
d'auteur et droits voisins.(2)
(1). Art. 97. — La contrefaçon est punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une
amende de 5.000 à 10.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.
Art. 98. — Sont assimilées à la contrefaçon et punies des peines prévues à l’article 97, la
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vente, l’exposition, la location, la détention, l’importation et l’exportation des ouvrages ou


objets contrefaits lorsque ces actes auront été posés en connaissance de cause et dans un
but commercial.
(2) Art. 27. — Les leçons données dans le cadre de l’enseignement peuvent être
reproduites
ou résumées par ceux à qui elles s’adressent. Cependant, elles ne peuvent pas être
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publiées, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite des auteurs ou de leurs ayants
droit.
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