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Introduction au droit
-S1-
2021-2022
INTRODUCTION AU DROIT
Le droit énonce un certain nombre de règles qui régissent la vie des personnes dans
la société à un moment donné et en lieu déterminé.
Il n’existe pas un droit, mais autant de droits que d’États. En effet, l’une des
caractéristiques des règles de droit est leur relativité dans l’espace et dans le temps.
Définition du « droit » : Ensemble des règles qui régissent la vie des hommes en
société : une somme abstraite de norme et dont la coordination concourt à assurer
l’ordre juridique.
Cet ensemble de règles, nommé droit objectif, détermine le droit subjectif, c’est-à-
dire les prérogatives accordées à un individu d’accomplir un acte donné. En d’autre
terme les droits dont disposent les citoyens pour bénéficier d’avantages ou de
prérogatives.
Le droit est une construction qui détermine le licite et l’illicite, légal et illégal, permis
et prohibé
Le droit est donc l’ensemble des règles de conduite extérieure, définies par les
hommes pour régir les rapports sociaux et sanctionnées par la contrainte de droit.
La sanction attachée à la règle de droit est ce qui distingue cette dernière des autres
règles, telles que les règles morales et de politesse.
Quelques définitions :
Le droit positif :
Le droit positif est constitué par l’ensemble des règles juridiques en vigueur dans un
État ou dans la Communauté internationale, à un moment donné, quelles que soient
leur source. C’est le droit « posé », le droit tel qu’il existe réellement.
La Loi :
Sens étroit : Au sens formel, la loi est une disposition prise par le Parlement par
opposition au « règlement » qui est émis par une des autorités exécutives.
Sens large : Au sens large, une « loi » est une disposition normative et abstraite
posant une règle juridique d’application obligatoire.
On distingue d’une part, les lois constitutionnelles qui définissent les droits
fondamentaux, fixent l’organisation des pouvoirs publics et les rapports entre eux ;
les lois organiques qui sont relatives à l'organisation et au fonctionnement des
pouvoirs publics. et d’autre part, les lois ordinaires.
Droit privé :
Le droit privé est l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre les
personnes privées, physiques ou morales.
Le droit privé se subdivise aussi en disciplines, dont les principales sont les droits
civils tels que le droit commercial, pénal, social, du travail, fiscal, de la famille, les
procédures civile et pénale…
Le droit public est constitué par l’ensemble des règles régissant les rapports de droit
dans lesquels interviennent l’État et ses agents.
Le droit public règle les structures et le fonctionnement des personnes publiques
(État, collectivités locales, établissements publics).
Ses branches sont : le droit constitutionnel, qui est relatif à l’organisation politique de
l’Etat ; le droit public général, qui concerne la théorie de l’État et les libertés
individuelles ; le droit international public, qui traite des rapports dans la communauté
internationale ; la législation financière…
La plus importante est le droit administratif, qui étudie les règles d’organisation des
pouvoirs publics, leurs moyens d’action et leurs rapports avec les particuliers. Ce
droit se cristallise autour de la notion de service public. Il comprend : le contentieux,
responsabilité, contrats publics, travaux publics, etc.
Le droit objectif est alimenté par des sources. Les trois principales (dans l’ordre
juridique) sont : la législation, les règlements auxquelles on ajoute des sources
accessoires, telles que la coutume, la jurisprudence et la doctrine.
A – La loi ou législation
Les codes, les lois et les décrets sont divisés en articles, et les articles sont divisés
en alinéas.
B – La jurisprudence
C’est l'ensemble des arrêts et des jugements rendu par les Cours et les Tribunaux
concernant un litige donné.
Etant donné que la loi est générale, elle a souvent besoin d’être interprétée.
C – La coutume
La coutume est l'une des sources du droit, issue d'un usage général et répété, et
dont l'autorité est reconnue par tous, à condition de ne pas aller à l'encontre d'une
loi.
La coutume a un caractère obligatoire.
D – La doctrine
On appelle donc doctrine l’ensemble des écrits et des publications des juristes, qu’ils
soient universitaires ou praticiens. La doctrine des auteurs avait une grande
influence dans l’Ancien Droit. Aujourd’hui, on dit que la doctrine n’est pas une source
directe, mais qu’elle influence indirectement la création du droit.
De nombreuses réformes législatives et réglementaires ont été préparées avec le
concours des professeurs de droit. En outre, beaucoup de règles jurisprudentielles, à
l’origine ont été influencés par les travaux des auteurs.
Il faut préciser la Summa-divisio qui existe entre le droit public et le droit privé, avant
de présenter quelques distinctions fondamentales en droit privé.
Le droit privé s’intéresse aux relations entre les particuliers alors que le droit public
régit l’organisation de l’Etat et les relations de l’Etat et des administrations publiques
avec les particuliers.
-Les juridictions de l’ordre judiciaire ont compétence pour les litiges de droit privé et
en matière pénale.
Les juridictions administratives statuent sur les recours pour excès de pouvoir
(demande d’annulation de décisions ou règlements pour illégalité) et sur le
contentieux ordinaire lorsque le défendeur est une administration publique.
A côté, on trouve le droit commercial qui s’occupe des relations entre commerçants
et des actes de commerce, le droit du travail qui régit les relations entre employeurs
et salariés.
Les droits individuels sont appelés droits subjectifs, car le droit les rattache à la
personne, qui est sujet de droit. Les droits subjectifs se divisent en deux grandes
catégories :
• les droits patrimoniaux sont ceux que l’on peut évaluer en argent : ils ont une valeur
économique ou pécuniaire ;
• les droits extrapatrimoniaux qui ne sont pas susceptibles d’être évalués en argent :
ils peuvent avoir une nature politique (droit de vote), familiale (autorité parentale et
droit de garde sur les enfants), ou être liés à la personnalité. Dans ce dernier cas, on
les appelle droits de la personnalité (droit à l’honneur, droit au nom, droit au respect
de la vie privée).
On ne peut pas disposer des droits extrapatrimoniaux ni les perdre. On dit qu’ils sont
indisponibles et imprescriptibles.
• les droits réels, qui donnent à la personne un pouvoir juridique qui s’exerce
directement sur une chose et qui peuvent être défendus contre tout le monde ;
l’exemple le plus caractéristique est le droit de propriété;
• les droits personnels ou de créance, qui sont des liens d’obligation par lesquels un
créancier peut exiger quelque chose d’un débiteur, mais de personne d’autre ; il
existe des obligations de donner, de faire et de ne pas faire;
• les droits intellectuels, comme celui qu’un auteur peut avoir sur son œuvre littéraire
ou artistique ou un inventeur sur son invention.
Les droits sont regroupés dans l’actif du patrimoine, et le passif est constitué par les
dettes que la personne peut avoir vis-à-vis des autres sujets de droit.
A- le droit public
Il s’intéresse aux relations d’ordre public, c’est le droit qui régie les collectivités
publiques, l’Etat et les démembrements de l’Etat.
– le droit Constitutionnel
– le droit Administratif
1- le droit Constitutionnel
2- le Droit Administratif
L’intégralité des règles relatives aux finances de l’Etat ou des collectivités locales ;
règles qui déterminent comment l’Etat ou Commune vont trouver l’argent et comment
il va être utilisé.
B- le droit privé
Ensemble des règles qui gouvernent les rapports des particuliers entre eux et des
personnes morales privées entre elles.
Plusieurs branches :
-Le droit civil : désigne les droits des particuliers. Il englobe notamment le droit des
statuts personnels, le droit des obligations et des contrats…
- Le droit de travail et le droit social qui régissent les rapports entre les employés et
les employeurs…
Le point commun entre ces disciplines est toujours des relations entre particuliers.
Le droit ne consiste pas simplement pour un Etat de régir les rapports entre les
individus ou à assurer l’ordre sur son propre territoire.
Le Droit consiste également à réglementer ses rapports avec les autres Etats.
Parfois un Etat défend ses propres intérêts face aux autres Etats : on parle alors de
(droit international).
I- Le droit international
Dans certains cas, ces règles s’intéressent aux ressortissants à l’étranger ou des
étrangers sur le territoire d’un autre Etat.
Deux objectifs :
- Il régit les rapports entre les particuliers chaque fois que ce rapport comporte un
élément étranger « d’extranéité », ex : un mariage entre un français et une italienne
en Tunisie, ou un accident de la route en Allemagne entre un véhicule immatriculé en
France et conduit par un tunisien et un véhicule italien conduit par un anglais
-Il régit les conditions des étrangers sur un territoire donné ou les conditions de la
nationalité.
Il comporte l’ensemble des règles applicables sur le territoire d’un Etat. Ces règles
appartiennent au droit public et au droit privé, donc elles sont subdivisées.
B) Les subdivisions
1) le droit civil
- les droits dont disposent les particuliers et les obligations qui pèsent sur eux.
- les titulaires des droits et les débiteurs des obligations, les modes d’acquisition des
droits, les modes transmission des droits et les sanctions.
2) le droit social
– le droit du travail
3) le droit commercial
4) le doit pénal
2- Les délits sont des infractions plus graves punies d’une peine de prison dont la
durée ne peut excéder 5 ans.
3- Les crimes sont des infractions graves. C’est un comportement inadmissible et
inacceptable sévèrement punis. Les sanction allant de plus de 5ans
d’emprisonnement jusqu’à la détention à perpétuité ou encore la peine de mort avec
la possibilité d’additionner à ces sanctions les amendes.
5) le droit administratif
1- L’Ordre judiciaire
Les juridictions de l'ordre judiciaire, créées par la loi no 67-29 du 14 juillet 1967
relative à l'organisation judiciaire, sont la Cour de cassation, les cours d'appel, les
Tribunaux de première instance, les justices cantonales et le Tribunal immobilier.
- Cour de cassation
- Cour d'appel
La Cour d'appel est compétente pour prendre connaissance des appels formés
contre les jugements rendus en premier ressort par les tribunaux de première
instance en matière civile et en matière pénale.
- Justice cantonale
- Tribunal immobilier
2- Ordre administratif
- Tribunal administratif
Elle est compétente pour examiner les comptes et la gestion de l'État, des
collectivités locales, des établissements publics.
Chapitre 2 : La règle de droit caractères et contenu du droit objectif.
Dans le présent sous chapitre, nous commencerons par une brève définition
sur la notion de droit (section n°1). Après, nous étudierons ses caractéristiques
(section n°2) et enfin, son contenu (section n°3).
Le droit est l’ensemble des règles qui s’appliquent aux individus depuis le jour
de leur naissance jusqu’au jour de leur décès.
Il concerne tous les domaines de l’activité humaine qu’il s’agisse du milieu familial,
social ou professionnel.
Le droit peut être considéré sous deux aspects : le droit objectif et les droits
subjectifs.
- Le droit au sens objectif est l’ensemble des règles juridiques à caractère général et
impersonnel qui organisent les relations des hommes entre eux en fixant les limites
de leurs activités au sein de la société et qui sont sanctionnées par l’autorité
publique.
Ces règles découlent d’un droit qui se définit par son objet, c’est pourquoi il est
appelé droit objectif.
- Les droits subjectifs : signifient l’ensemble des prérogatives que possèdent les
individus. Il s’agit des droits de chacun, exemple : droit de propriété, droit à la
pension alimentaire,…
De même, l’évolution des droits subjectifs est conditionnée par celle du droit objectif.
Une « règle de droit » est une règle de conduite sociale dont le respect est assuré
par l’autorité publique.
La règle de droit a, donc, l’aspect d’un certain commandement; c’est pour cela qu’elle
est obligatoire, générale, permanente et coercitive.
La règle de droit est obligatoire pour toutes les personnes à qui elle s’applique.
Exemples :
- Le médecin n’a pas l’obligation de guérir son client (malade) mais seulement de lui
prodiguer des soins de manière attentive et éclairée, et ce conformément aux
dernières connaissances scientifiques dans le domaine.
Cependant, il faut noter qu’il existe des degrés (des niveaux) dans cette obligation
des règles juridiques: Certaines se regroupent dans la catégorie des règles dites
impératives ou d’ordre public qui s’imposent de manière absolue : c'est-à-dire ni les
particuliers et ni les tribunaux ne peuvent écarter leur application (exemples: règles
de droit pénal, règles de droit public,…).
Le caractère impératif de ces règles se justifie, surtout, par le fait qu’elles s’attachent
aux principes fondamentaux de la société.
Et il existe, aussi, d’autres règles dites: règles d’application qui sont plus souples,
dans la mesure où les parties concernées peuvent soit en modifier le contenu soit les
écarter (il s’agit des lois dites supplétives ou interprétatives).
Cela signifie qu’elle s’applique d’une même façon à tous les individus sans
exception, dans une société donnée.
La règle de droit est rédigée en termes abstraits; cela veut dire qu’elle ne s’applique
pas à telle, ou telle personne nommément désignée.
Elle s’applique à toutes les personnes sans distinction, ou bien à une catégorie de
personnes déterminées.
Ce caractère général de la règle de droit est théoriquement une garantie contre toute
discrimination personnelle, en vertu du principe d’égalité que reconnaissent –
normalement- les différentes constitutions des Etats.
Mais l’égalité n’est pas nécessairement l’uniformité; car il est légitime de traiter
différemment, en droit ce qui est différent en fait (exemple: le droit de vote est
accordé aux uns et refusé aux autres pour des motifs différents (âge, peines
privatives,…).
Par ailleurs, il faut signaler l’existence d’un certain droit de classe, qui s’est crée et
développé au fil du temps, dans la mesure où certaines règles de droit ne seront
applicables qu’à telle ou telle classe sociale : les commerçants, les locataires,…
Comme les individus, les règles de droit ne sont pas éternelles. Elles ont un
commencement et une fin.
En plus des caractères, obligatoire, général, et permanent, la règle de droit est enfin
coercitive.
On distingue diverses infractions en fonction de leur nature et leur gravité par rapport
à la règle de droit.
* Sanctions civiles, lorsque celles-ci ne concernent que les rapports des individus
entre eux (condamnation du responsable d’un accident au versement d’une somme
d’argent, pour indemniser la victime qui a subi des préjudices matériels,…);
* Sanctions administratives, lorsque l’infraction met en jeu les rapports des individus
avec l’administration (une plainte portée par un individu contre un fonctionnaire,…) ;
* Sanctions pénales, lorsque l’infraction met en jeu les rapports des individus avec la
société (condamnation d’un délinquant qui a commis une infraction lourde – vol,
agression corporelle,…- à une peine d’emprisonnement).
Parfois, on se trouve devant des situations où deux ou trois sortes de sanctions qui
peuvent être encourues en même temps.
Il faut, toutefois signaler qu’une règle religieuse ou morale pourrait, dans certains
cas, soit inspirer une règle de droit, soit accéder intégralement au rang des règles
juridiques (exemple: il est interdit de rompre le jeûne en public, pendant le mois de
ramadan).
Sous-chapitre 2 : La validité de la règle de droit :
-La loi n’est pas applicable du seul fait qu’elle a été votée par le Parlement.
Elle ne le devient qu’à partir du moment où elle entre en vigueur, ce qui marque sa
naissance (1) et jusqu’à son abrogation, qui constitue son acte de décés (2).
Ce n’est qu’à partir du moment où elles sont remplies que la loi acquiert force
obligatoire.
-La promulgation : Les lois doivent être votées par le Parlement .Toutefois, il faut,
qu’elles soient exécutoires, par une décision du pouvoir exécutif. Cette décision
appartient au Président de la République qui a seul pouvoir, en vertu de de la
Constitution, de promulguer les lois.
La promulgation des lois est un acte ordonnant l’exécution de la loi. Il donne cet
ordre par décret, dit décret de promulgation.
-La publication : Les lois et les règlements doivent être publiés. La nécessité de
cette publication est évidente étant donné que la règle de droit doit être connue par
les citoyens par le moyen de la publication.
A partir de cette publication, « Nul n’est censé ignorer la loi ». C’est cette fin que
poursuit directement l’exigence d’une publication des lois et règlements. Cette
publication est faite au Journal Officiel de la république française. L’exigence est
absolue pour les lois et décrets et pour les traités dûment ratifiés. Elle est tempérée
pour les arrêtés par l’admission d’autres voies de publicité jugées équivalentes.
La loi n’entrera en vigueur, en principe, qu’après un délai d’un jour franc (entier) à
compter de sa parution au J.O.R.T.
Soit par la volonté même du législateur, car il s’agit, par exemple d’un texte complexe
qui exige une étude approfondie de la part des principaux intéressés et, en
particulier, des praticiens qui auront la charge de l’appliquer (ex. loi en matière
bancaire). Le texte de loi précise alors lui-même la date de son entrée en vigueur ;
Soit que l’entrée en vigueur de la loi est subordonnée à la publication d’un décret
d’application. Brute la loi n’est pas susceptible d’applications pratiques.
Il est aussi prévu une procédure d’urgence pour accélérer l’entrée en vigueur de la
loi. On procède ainsi pour certains décrets, en temps de guerre, pour éviter que l’on
profite du délai de publication de la loi pour se soustraire aux dispositions impératives
ou bien en matière fiscale pour éviter que certains ne profitent du délai de publication
pour échapper aux nouvelles dispositions.
2) L’abrogation de la loi
Sans prétendre à l’éternité, la loi, comme le règlement est normalement faite pour
durer.
-Dans tous les autres cas, où aucun terme n’a été assigné à la loi, celle-ci ne cessera
de s’appliquer que lorsqu’elle aura été abrogée, c’est-à-dire lorsque ses dispositions
auront été supprimées.
Logiquement, cette abrogation ne peut être décidée que par l’autorité qui a été
compétente pour la créer : c’est le principe du parallélisme des formes.
Il est nécessaire qu’il y ait soit contradiction entre les deux textes soit impossibilité de
les appliquer simultanément.
La loi acquiert après sa publication la force obligatoire : elle s’impose à tous et nul
n’est censé ignorer la loi.
Cependant l’autorité de la loi n’est pas uniforme : elle est susceptible de degré.
Certaines lois sont plus « obligatoires » que d’autres ou du moins, elles ne sont pas
obligatoires de la même manière. Il faut, en effet distinguer les lois impératives des
lois supplétives de volonté.
*Les lois impératives sont celles qui ordonnent, défendent : l’individu est tenu de s’y
soumettre. Il ne peut y échapper, il ne peut les écarter.
Ex : Toute personne qui se marie doit remplir les conditions posées par la loi.
*Les lois supplétives, au contraire, ne s’imposent aux individus que s’ils n’ont pas
écarté l’application.
Les lois supplétives sont sans doute les plus nombreuses en matière contractuelle
dans le Code des obligations et des contrats.
En d’autre terme, l'obligatorièté implique que la loi s'impose à tous. Une loi
impérative s'applique indépendamment de la volonté des citoyens, exemple : droit
pénal.
Alors qu’une loi supplétive s'applique sauf en cas de volontés contraires des deux
parties contractantes. Tout le droit des contrats est un droit supplétif, le code des
droits et des obligations précises que les conventions légalement formées tiennent
lieu de lois à ceux qui les ont faites.
La loi ne dispose que pour l'avenir, elle n'a pas d'effet rétroactif.
La loi nouvelle loi ne peut pas s'appliquer qu’à des situations de faits ou de droits
antérieures à sa publication.
b/L’exception du principe :
- les lois interprétatives, ces lois viennent préciser le sens ou la portée d'une loi
récemment promulguée.
On distingue :
- le droit réel est un droit qui donne un pouvoir direct et immédiat sur la chose.
Chacun a le droit au respect de sa vie privée. La vie privée est une sphère où
l'homme ne veut pas que des anonymes y pénètrent tel que sa vie la vie familiale ,
amicale, amoureuse… Toutefois, elle se définit par rapport à sa vie professionnelle.
C’est le principe de dignité humaine qui est consacré dans la Déclaration Universelle
des Droits de l'Homme qui a érigé la dignité humaine en principe constitutionnel .
En conséquence, le corps humain ne doit pas être considéré comme une chose et
ne doit donc pas faire l'objet de transactions.
Ainsi on parle de 3 principes :
1° Le nom
Il s'agit-là d'un droit extrapatrimonial dont la défense peut donner lieu à une action en
justice.
En effet d'une part la personne dont le nom est usurpé peut agir en contestation de
nom, cette action vise d'abord à faire cesser l'usurpation. D'autre part, il peut y avoir
une action en responsabilité civile, qui vise essentiellement à réparer le préjudice lié
à cette usurpation.
- la capacité d'exercice, c'est l'aptitude pour une personne d'exercer seule les
prérogatives nées du droit qu'elle possède.
En effet, le principe est que toute personne jouira de ses droits civils.
Or certaines personnes ne peuvent pas le faire : les mineurs, les débiles, les
malades… Il faut donc protéger ces personnes incapables.
1° La majorité et la minorité
a. L'incapacité de jouissance
Le mineur peut acquérir tous les droits et faire tous les actes de la vie juridique à
condition d'être représenté.
En droit, la jouissance est le fait de posséder une chose, d'être titulaire d'un droit et
de pouvoir en user, s'en servir, en tirer des profits, des avantages, etc.
Exemples : capacité de jouir d'un bien immobilier que l'on possède, ou d'un
appartement que l'on loue, etc.
Sauf exception, les personnes physiques ont une capacité de jouissance générale,
celle-ci ne pouvant être limitée que par des interdictions ou des incapacités fixées
par la loi.
b. L'incapacité d'exercice
La capacité d'exercice est l'aptitude à exercer un droit dont on est titulaire sans avoir
besoin de l'assistance ou de la représentation d'un tiers.
Les mineurs non émancipés sont des sujets de droit ayant la personnalité juridique,
mais qui ne disposent pas de la capacité d'exercice des droits qu'ils détiennent.
La capacité juridique d'une personne physique est son aptitude à être titulaire de
droits (capacité de jouissance) et à exercer elle-même ces droits (capacité
d'exercice).
Toutefois, dans certains cas, on peut émanciper le mineur au-dessous de l’âge de
maturité : C'est le juge des tutelles qui prononce l'émancipation à la demande des
parents ou de l'un d'entre eux :
Toute incapacité, même si c'est une atteinte à la liberté, doit être comprise comme
une mesure de protection. L'incapable est celui qui ne peut se défendre tout seul.
Il n'y a pas que les handicapés mentaux qui sont visés, mais toute personne dont
l'altération de ses facultés personnelles le met dans l'impossibilité de pourvoir seul à
ses propres intérêts.
La loi a prévu des sanctions pour les actes accomplis par les majeurs incapables
agissant seuls : nullité des actes juridiques( contrats, mariage…)
a. La tutelle
C'est le régime de protection le plus complet de notre droit, il concerne les plus
gravement handicapés, ceux qui ont besoin d'être représenté de manière continue
dans les actes de la vie civile.
Cette faculté appartient aux personnes physiques mais elle est aussi reconnue à
des entités et groupements de personnes que l'on désigne sous le vocable de "
personne morale ".
Cependant, le terme de " personne " peut être source de confusion car il désigne à
la fois toute personne physique mais aussi tout sujet de droit qui peut être non pas
un individu mais une personne morale comme les sociétés.
Elle suppose que la société ait été immatriculée au registre du commerce en vertu de
l’article 5 du Code des sociétés commerciales qui prévoit que les sociétés
commerciales jouissent de la personnalité morale à dater de leur immatriculation au
registre du commerce.
Dans cette perspective, elle est beaucoup plus qu'une simple mesure de publicité
car elle ne fait pas que reconnaître l'existence d'un être juridique nouveau, elle lui
donne vie.
B/ Les effets
Elles peuvent changer de nom. Cela suppose une décision prise par les personnes
physiques qui la composent à une forte majorité. Il faut ensuite publier cette
modification afin d'informer les tiers.
En principe, elles n'ont qu'un seul domicile. Cependant, les sociétés commerciales
peuvent également changer de domicile par décision des personnes physiques qui la
composent à une forte majorité qualifiée par la loi ou par les statuts. Cette
modification doit être publiée afin d'informer les tiers.
c/ Elles ont la capacité : D’une part, la capacité de jouissance est limitée à l'objet
social c'est-à-dire au but qu'elles se sont fixées en se constituant, à la raison pour
laquelle ses participants se sont regroupés.
D’autre part, la capacité d'exercice est grande dès lors que les sociétés se trouvent
représentées pour l'accomplissement de ces actes par une personne physique.
Elles peuvent donc passer des contrats, ester en justice (ce qui signifie intenter,
soutenir une action en justice), obtenir des dommages intérêts, être responsables
civilement et pénalement.
Parmi les principales personnes morales de droit privé, on peut citer les sociétés,
civiles et commerciales, les associations, les syndicats, les fondations…