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L'étude du droit revient à étudier l'ensemble des règles gouvernant les relations des
personnes entre elles et avec les choses. En conséquence, le droit est partout, il rythme notre
vie privée et professionnelle. Le droit est en constante évolution, il change souvent. Connaitre
les règles est important, ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Le droit
change régulièrement pour s’adapter à l’évolution de la société.
On est souvent tenté de résumer le droit aux règles que l'on doit impérativement respecter,
sous peine de se faire arrêter par la police, et de passer devant un juge, qui vous enverra
purger votre peine en prison... Cette idée renvoie à une petite partie du droit, le droit pénal,
qui a pour objet de prévenir et de réprimer les atteintes portées à la paix publique et à l'intérêt
général. Mais on ne peut réduire le droit à la seule fonction de répression des comportements
délinquants. Le phénomène juridique est infiniment plus vaste que cela, et a vocation à
s'appliquer à l'ensemble des activités humaines, qu'elles soient ou non conflictuelles
Dans le langage courant, le droit et la loi sont des termes synonymes faisant référence aux
diverses règles organisant la vie en société et sanctionnées par la puissance publique. Il existe
en réalité des définitions plus précises de ces concepts.
Que signifie le terme de droit ?
D'un point de vue juridique, le droit recoupe deux réalités distinctes :
• le droit objectif : règles juridiques qui s’appliquent aux relations entre les personnes. Le non
respect est sanctionné par l’Etat, la justice française. Concrètement, l’existence du droit se
manifeste dans ses diverses sources formelles : lois, décrets, directives et règlements de
l’Union européenne, conventions, coutumes, jurisprudence, etc. ;
• le droit subjectif (les droits) désigne la prérogative, la faculté, l’activité permise à chaque
individu grâce à l’existence du droit objectif. Le droit subjectif se rapporte au sujet dans la
mesure où il constitue un intérêt individuel juridiquement protégé. Il peut concerner le
rapport d’un individu aux choses (par exemple, la propriété d’un bien) ou le rapport aux autres
individus (par exemple, l’obligation). On parle aussi de droits patrimoniaux (droits qui ont une
valeur pécuniaire et sont transmissibles) et de droits extrapatrimoniaux .Possibilités
reconnues aux individus par un droit objectif
I) La règle de droit
Droit ou droit objectif : ensemble de conduite qui gouvernent les rapports des hommes
dans la société et dont le respect est assuré par l’autorité publique.
Droit subjectif : prérogative accordée par le droit objectif et permettant à une personne
d’user d’une chose ou d’exiger d’une autre personne l’exécution d’une prestation.
B- Le droit objectif
La division verticale : Les règles sont classées ici selon leur autorité : c’est-à-dire à la
fois leur auteur et leur poids dans l’ordre juridique national
La division horizontale : C’est une division matérielle : le droit objectif distingué en
« branches » selon leur objet
Droit public : ensemble des règles régissant les rapports de droit dans lesquels
intervient l’État ou des entités internationales
o Droit international public = Ensemble des règles juridiques régissant les
relations entre les États, entre les entités internationales (ONU) et entre
ces deux catégories
o Droits national public = Ensemble des règles qui dans un État donné,
président à l’org. Même de cet État et de ses agents avec les particuliers
Droit privé : droit qui traite des rapports des particuliers entre eux
o Droit international privé : Ensemble des règles régissant les rapports entre
particuliers, dans lesquelles intervient un élément étranger appelé aussi
élément externalité
o Droit national privé : Ensemble des règles nationales d’un État donné
régissant les rapports entre personnes privées
Droit civil (droit commun) : Branche fondamentale du droit qui
régit les rapports entre personnes privées (les particuliers)
indépendamment de leur appartenance à un groupe social ou
professionnel.
Droit commercial : Ensemble des règles particulières applicables
aux commerçants, aux sociétés commerciales et aux actes de
commerce.
Droit du travail : Branche du droit traitant des règles applicables
aux relations de travail entre employeurs et salariés
Droits mixtes : Branches du droit composées de règles de droit qui combines des
éléments de droit public et des éléments de droit privé.
o Droit pénal : Branche du droit définissant les infractions et règlementant
les peines.
o Droit de l’Union européenne : Il est composé de règles instaurées par les
traités constitutifs (tel le traité de Rome) et des règles adoptées par les
institutions européennes en vue de réaliser les objectifs définis par les
traités.
Les juges doivent d’abord se référer à un texte de loi, dans notre système on se fie
d’abord aux sources directes
B- L’organisation juridictionnelle française
A- Clarifications terminologiques :
Le droit : ensemble des règles de conduite qui gouvernent les rapports entre les hommes
dans la société et dont le respect est assuré par l’autorité publique.
L’éthique : branche de la philosophie, dite aussi philosophie morale, « science qui traite des
principes régulateurs de l’action et de la conduite morale »
La morale ou l’éthique en l’occurrence, est personnelle, elle n’est pas sanctionnée par une
contrainte publique alors que le droit est général et impersonnel, issu d’une volonté collective
et sanctionnée par la force publique en cas de non-respect.
Entre éthique et morale, nuance de sens, mais les notions sont en pratique interchangeables.
Droit Ethique
Principe de référence Le légal et l’illégal et juste et Le bien et le mal
injuste
Sources Constitution, traités, lois … Règles origine philosophique ou
religieuses ou propres à un groupe
social
Autorité pertinente Le législateur et le juge La conscience individuelle
Sanction Par la force publique Pas de sanction
Finalité Réguler rapports sociaux, rendre Vivre selon les normes du bien et
conséquences des en harmonie avec le groupe de
comportements prévisibles, référence
assurer paix civile et si possible
justice
L’éthique, à supposer qu’elle obéisse aux mêmes principes que le droit semble plus exigeant
que le droit.
Le droit renvoie quelquefois à la morale ou à l’éthique, sinon explicitement du moins au
travers du jugement au cas par cas, évalué en équité.
L’éthique ou la morale est parfois mise en avant pour requérir le législateur d’agir en
conformant le droit positif à ses exigences.
La justice distributive :
Part de x = mérite de x
Part de y mérite de y
La justice commutative :
Champs d’application :
- Justice commutative : champ d’application par excellence dans les contrats car les
parties se sont donné leur loi en désignant comme équivalents leurs obligations et
réciproques.
- Justice distributive : le règlement des concours, y compris ceux de la fonction
publique qui relèvent de la loi (au sens large)
A- Les sources
Les précédents, la Common Law : ce qui a été jugé dans les cours de
Common Law.
Les pays de Common Law n’ignorent le droit lé giféré, qui est aussi une
source du droit, c’est le statute Law.
L’Equity : source du droit conçu pour remédier aux rigidités de la Common
Law, constitue un corps de règle, et s’appuie sur une procédure différente de
celle de la Common Law. C’est aussi de la jurisprudence, une création
prétorienne.
B- Le raisonnement
Règle du binding precedent.
Rattacher (to bind) le cas d’espèce à un cas déjà jugé.
Dite aussi Stare decisis : (s’en tenir aux précédents, aux cas déjà jugés)
Droit moins préoccupé de justice distributive que de sécurité́ juridique,
propre à permettre les anticipations rationnelles des sujets de droit.
Approche casuistique : du particulier vers le général et avec une méfiance
pour les généralisations doctrinales, les catégories.
A- Procédure
Droit fondé sur la procédure, sur les actions permises par la Common
Law ou l’Equity aux parties : « No remedy, no right » : pas d’action, pas de
droit (adage de Common Law). Des actions pour corriger des abus.
Procédure caractérisée par la recherche de mesures correctives à des abus
constatés (justice commutative).
Procédure accusatoire : procédure largement contrôlée par les parties
(rôle moindre du juge par rapport aux systèmes de droit civil où ils dirigent
l’instance).
B- Organisation judiciaire
Pas de dualité́ juridictionnelle (distinction d’un ordre administratif et
d’un ordre judiciaire) : les mêmes tribunaux connaissent des litiges entre
particuliers et des litiges entre les particuliers et la puissance publique.
Constitution parfois non-écrite (cas du Royaume-Uni), plus souvent non
codifiée (Canada, Nouvelle-Zélande).
SÉANCE 5 : INTRODUCTION AU DROIT DES CONTRATS
Source
(responsabilité Responsabilité délictuelle : acte
civile)
volontaire
Responsabilité quasi – délit : acte
Contrat Délit et quasi délit involontaire
Responsabiltés
Responsabilté
delictuelle et quasi
contractuelle
delectuelle
A- La notion d’obligation
Définition de l’obligation
L’obligation :
n’est pas un devoir « moral » mais une exigence dont le non-respect peut être
sanctionné par le juge
est le « lien de droit qui unit le créancier » (en droit d’exiger) à « un débiteur »
(obligé de donner, de réaliser ou s’abstenir d’une prestation)
figure aux patrimoines du créancier (à l’actif) et du débiteur ( au passif)
Caractères de l’obligation
Personnel : l’obligation existe entre des personnes désignées ( le débiteur peut cependant
changer dans certaines circonstances)
Droit
international
Code Droit de la
consommatio
privé et public
civil n
Droit de la
concurrence
I- La définition du contrat
Article 1101 du Code Civil « Le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs
personnes destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations »
Avant -
contrat
En cas de mauvaise foi : dommages et intérêts mais pas de possibilité pour le juge
de porter atteinte à la substance du contrat
Exemples : exécution de réparations inutiles ; transport par un taxi empruntant des détours
Dans
En profitant de la faiblesse
d'une partie
les
contrats
cadres ; en cas de fixation abusive du prix par l’une des parties, possibilité de
demander au juge des dommages et intérêts ou la résolution du contrat
Dans les contrats de prestation de service, lorsque le prix aura été fixé
unilatéralement abusivement par le créancier, le juge pourra être saisi d’une
demande en dommage et intérêts et éventuellement décider de la résolution du
contrat
Lucidité du consentement
La réflexion
Dans plusieurs cas et en particulier dans les rapports entre professionnels et non
professionnels, il existe un avant signature du contrat, délai de réflexion obligatoire
(l’acceptation ne peut être formulée avant l’écoulement de ce délai).
Exemples :
✓ 7 jours après réception d’un contrat d’enseignement à distance.
✓ 10 jours à compter de la formulation d’une offre de prêt
preuve en matière
commerciale