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MASTER CONTENTIEUX DES AFFAIRES

LES BIENS FONGIBLES ET LES


BIENS NON FONGIBLES
 
Présenté par : FALL AMY LEYE
TRAORE OUMOU
CAMARA MARIAME
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PLAN
 
INTRODUCTION
 
I. La distinction entre Bien fongible et Bien non fongible
 
a. Bien fongible
b.Bien non fongible
 
II. L’intérêt de la distinction entre Bien fongible et non fong ible
 
a. Transfert de propriété
b.Charge des risques 2
  CONCLUSION
INTRODUCTION
 
L’étude d’une distinction entre les biens fongibles et les biens
non fongibles présuppose que l’on s’accorde sur la notion de
bien :
Le mot « bien » a plusieurs significations
 Au sens philosophique, le Bien est ce qui est l’opposé du
Mal.
 Au sens courant, un bien est une chose matérielle, c’est-à-
dire une chose que l’on peut toucher comme une
automobile, un bateau ou encore un tableau…La définition
Au sens juridique les biens sont les richesses ou source de
richesses qui servent à l’usage des hommes. Une chose peut être
qualifiée de bien uniquement si elle est susceptible
d’appropriation (si elle peut devenir la propriété́ de
quelqu’un).Ce qui exclut notamment de cette qualification les
choses qui n’appartiennent à personnes et dont l’usage est
commun à tous RES COMMUNIS  :l’air la lumière la mer.Ainsi
que les choses Sans Maître qui peuvent être classées en deux
catégories : celles qui n’ont jamais fait l’objet d’une
appropriation que l’on nomme res nullius telles que le gibier ,le
poisson, et celles qui ont été abandonnées par un propriétaire
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Ces objets peuvent être appropriés et rentrer ainsi dans la
catégorie des choses dont l’utilité économique en fait des biens.
Il existe toutefois des biens dont la valeur vénale est négative
(comme les déchets ou les terrains pollués). Il ressort de cette
conception que les biens ne sont pas les choses en elle-même. Il
s’agit plutôt des droits sur les choses qui doivent être évaluables,
mesurables en valeur. Ces droits sur les choses peuvent d’une
part porter sur des choses abstraites comme les droits incorporels,
ou aussi les droits de créances qui peuvent être qualifiées de
biens car ils ont une valeur patrimoniale et d’autre part porter sur
les choses corporelles ce sont des droits réels. Ils peuvent se
présenter sous plusieurs formes. 5
La forme la plus simple et entendue est le droit de propriété́ , qui s’oppose
au droit personnel. Alors que le droit personnel est un pouvoir juridique
octroyé à une personne(le créancier) d’exiger d’une autre(le
débiteur)qu’elle fasse ou donne ou non quelques chose, le droit réel lui
porte sur des choses, il n’admet pas d’intermédiaire entre la personne et
la chose.
Il importe de classer ces choses en diverses catégories, non pour l’amour
des catégories mais parce que le fait qu’une chose appartienne à telle
catégorie peut entrainer la mise en œuvre de règles déterminées. On peut
dire en effet qu’à chaque catégorie correspond l’application d’un groupe
de règles de droit.
Dans les lignes qui vont suivre nous nous intéresserons particulièrement
aux choses FONGIBLES et NON FONGIBLES. 6
I.LE PRINCIPE DE LA DISTINCTION ENTRE BIEN
FONGIBLE ET NON FONGIBLE

Certaines catégories de choses peuvent, exister en quantité́ ou en


nombre, en étant identiques et interchangeables. Ces choses sont
dites fongibles ou choses de genre. Certaines sont au contraire
identifiées et déterminées, par leur localisation, leur caractère ou
leur individualisation au moyen d’une dénomination ou d’une
numérotation. Elles sont alors non fongibles, c’est-à-dire non
interchangeables :On les appelle également corps certains.
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a. BIEN FONGIBLE
Une chose fongible est une chose qui n’a pas d’individualité́ , qui est
interchangeable. On parle de « chose de genres » parce qu’elle se définit
par son genre, l’espèce à laquelle elle appartient et aussi par sa quantité́ .
Certaines se pèsent (ex. Céréales), se mesurent (ex. Tissus), se comptent
(ex. Monnaie). Certaines choses fabriquées en série (voitures, appareils
électro-ménagers) relèvent également de la catégorie des biens fongibles.
Enfin c’est aussi le cas de l’argent, quand bien même les instruments
monétaires utilisés dans une opération pourraient être identifiés et
individualisés par des numéros :la fongibilité tient à leur égal capacité de
payer des dettes de somme d’argent.
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b. BIEN NON FONGIBLE
 
Les choses non fongibles sont uniques et surtout individualisées.
On les appelle aussi des corps certains. Elles ne peuvent être
remplacées les unes par les autres : un appartement à toujours
une identité telle l’emplacement le voisinage etc… (ex. APPT 6
Rue Idriss AL AKBAR A KENITRA) c’est aussi le cas des
tableaux de maîtres, les meubles signés.
Notons également que La distinction entre chose fongible et non
est l’une des plus relative parmi toutes les distinctions pour deux
raisons :
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 il arrive qu’un bien, fongible lorsqu’il a été fabriqué, devienne au fil du
temps non fongible en raison de sa rareté(dernier exemplaire d’une
voiture de série ) donc une chose de genre au moment de la
passation de l’objet, peut devenir un corps certain au moment de son
individualisation :une automobile sortie de chaîne à l’usine devient
corps certain après immatriculation.

 Une même chose peut-être qualifiée ou non de chose fongible suivant


que les parties au contrat ont davantage insisté sur tel ou tel aspect. Un
contrat de livraison de lait par exemple : chose fongible. Mais si
l’acheteur a prévu qu’il était biologique en provenance d’une
exploitation donnée, la chose n’est plus fongible.
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II. L’intérêt de la distinction entre Bien fongible et
non fongible
 
Le principal intérêt de la distinction tient au transfert de la
propriété́ et des risques. Alors que ce transfert résulte en
principe instantanément du seul échange des consentements
pour les corps certains, choses non fongibles, ce transfert ne
peut avoir lieu, lorsqu’il s’agit d’une chose fongible – ou de
genre – que lorsque cette chose est individualisée, par
séparation des choses semblables ou par identification au
moyen, par exemple, d’une marque ou d’un numéro. 11
a.Transfert de propriété
 
Quel est le moment de transfert de propriété dans un contrat translatif de
propriété ?
Le processus de transfert de propriété pour les corps certains diffère de
celui des choses du genre.
S’agissant des choses non fongible *uniques et irremplaçables* donc
forcément individualisées dès le départ, le transfert a directement lieu à
la conclusion du contrat : on dit que le transfert s’opère solo contractu ce
qui n’est pas le cas pour les choses du genre, c’est parce qu’on ne connait
pas la consistance de la chose au moment du contrat le transfert de
propriété interviendra qu’au moment de l’individualisation de la
chose(souvent à la livraison) 12
a. Charge des risques
 
Lorsque la chose vendue est détruite à la suite d’un évènement de force majeur, se
pose la question de savoir qui DU VENDEUR ou de L’ACHETEUR supportera la
charge économique de cette perte.
 pour les corps certains : le transfert des risques sont pour l’acheteur dès
l’échange des consentements, il sera donc immédiat et automatique.
 pour les biens fongibles vendus au poids, au compte ou la mesure comme précité
ne lui sera imputable que si les choses sont comptées, pesées ou mesurées. Le
droit commun de la vente ne permet de faire peser les risques sur l’acheteur que
si les biens sont individualisés (C.civ., art.1196 et 1583). e transfert de propriété́
étant repoussé à l’individualisation, le transfert des risques se fait a priori au
moment de l’individualisation.
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A titre d’exemple si la tonne de blé qui a été vendu n’est pas
individualisée il importe peu qu’elle soit détruite, car elle n’est pas
indentifiable donc par conséquent est facilement remplaçable par le
vendeur qui, doit livrer une tonne de blé pas *celle-là*que l’on serait
d’ailleurs bien en peine de designer. On voit alors l’importance de la
notion de mesure pour les choses fongibles, car c’est le seul moyen de les
identifier suffisamment.
Cette distinction présente aussi d’autres intérêts, tout d’abord, les
obligations peuvent s’éteindre par la compensation qui est définie par
l’article 1347 du code civil comme étant « l’extinction simultanée
d’obligations réciproques entre deux personnes »dans son alinéa 1. Ceci
ne peut se produire que si les objets de l’obligation sont fongibles.
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S’il y a lieu après l’expiration du contrat, à restitution de la chose, l’objet
de cette restitution ne sera pas le même suivant qu’il s’agit d’une chose
fongible ou non. Si l’opération porte sur des choses fongibles, le débiteur
devra restituer une chose équivalente (espèce, quantité́ ). En revanche, si
l’opération portait sur un corps certain, le débiteur devra restituer la
chose elle-même.
Dans de nombreux cas, la consomptibilité́ et la fongibilité́ sont liées :
souvent, une chose consomptible est en même temps fongible. Mais il y a
des cas où ils ne sont pas liés : fongibles mais pas consomptible.
On admet que la revendication (c’est-à-dire l’action exercée par une
personne qui se prétend le véritable propriétaire d’un bien) d’un meuble,
qui à première vue ne peut s’exercer que sur une chose non fongible,
peut s’exercer sur chose fongible à partir du moment où la chose est
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individualisée.
De même la fongibilité de la chose remise en gage a
son importance et à cet effet l’art 2341 du code civil
français prévoit que « Lorsque le gage a pour objet
les choses fongibles, le créancier doit les tenir
séparées des choses de même nature qui lui
appartiennent » à défaut de quoi, le débiteur serait en
droit de réclamer la restitution du gage en vertu de
l’article 2344 du même code.
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CONCLUSION

Savoir distinguer les Biens Fongibles des Corps certains


est d’une utilité capitale pour tous et spécifiquement pour
les parties du contrat puisqu’elle permet une maîtrise de la
nature du Bien, de sa structure ainsi que les conséquences
prévues par la loi.
 

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