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MASTER 1 DROIT PRIVE

PROFESSIONNEL ET
RECHERCHE

ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020


Ce présent document n’est pas un document donné par le professeur : il n’est
donc pas officiel.

Relativement, aux conditions d’établissements de ce document, il faut savoir


que ce sont les notes prises par les étudiants en cette année académique 2019-
2020, ce qui suppose que ça été pris lorsque le professeur dictait le cours en
amphithéâtre.

Nous tenons à signaler que c’est l’intégralité du cours, mis à la disposition de


ceux qui en ont besoin.

Vous nous excuserez des éventuelles fautes de frappes que vous


constaterez.

BONNE REVISION !

Le BEMPro Droit Privé

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PLAN DU COURS

TITRE 1 : Les procédures préventives


CHAPITRE 1 : LES PROCEDURES DE CONCILIATION

CHAPITRE 2 : LA PROCEDURE DE REGLEMENT


PREVENTIF

TITRE 2 : Le redressement judiciaire


et la liquidation des biens

CHAPITRE 1 : L’OUVERTURE DU REDRESSEMENT


JUDICIAIRE ET LA LIQUIDATION DES BIENS

CHAPITRE 2 : LES ORGANES DE REDRESSEMENT


JUDICIAIRE ET LA LIQUIDATION DES BIENS

CHAPITRE 3 : LES EFFETS DE LA DECISION


D’OUVERTURE A L’EGARD DU DEBITEUR

CHAPITRE 4 : LES EFFETS DE LA DECISION


D’OUVERTURE A L’EGARD DES CREANCIERS

CHAPITRE 5 : LES SOLUTIONS DU REDRESSEMENT


JUDICIAIRE ET LA LIQUIDATION DES BIENS

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CHAPITRE 1 : LA RECONNAISSANCE ET LES EFFETS DES
PROCEDURES COLLECTIVES OUVERTES DANS LES ETATS
PARTIS

CHAPITRE 2 : LA RECONNAISSANCE ET LES EFFETS


OUVERT HORS DE L’OHADA

CHAPITRE 1 : LES SACNTIONS PATRIMONIALES

CHAPITRE 2 : LES SANCTIONS PROFEESSIONNELLES

CHAPITRE 3 : LES SANCTIONS PENALES

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INTRODUCTION
Le droit des procédures collectives est un droit très ancien, il a connu plusieurs appellations
il est passé de la faillite au droit de la sauvegarde en droit français. En droit ivoirien il est
passé de la faillite aux procédures collectives ou le droit des entreprises en difficultés.
La faillite était connue du droit romain. À cette époque elle avait un caractère pénal. Les
banques-routiers (infraction commise par un patron d’un effet de complaisance) voyaient
leurs bancs de marchandises solennellement rompus : « la bonca ronta ». Sous l’ancien
régime les ordonnances royales maintenaient ce caractère pénal. Les banques-routiers
jugées selon la doctrine extraordinaire et capitalement avec leurs biens vendus. Le code de
commerce de 1807 a consacré le livre III à la faillite. Mais les règles restent essentiellement
répressives. Le débiteur était emprisonné pendant la procédure. La défense des intérêts
des créanciers était collective et égalitaire Mais les lois en réaction furent plus diligentes
malheureusement elles se révélaient insuffisante. Les décrets de 1935 et 1955 essuyaient
de corriger vainement cette législation. C’est alors que la loi du 13 juillet 1967 établie en
pleine période de croissance fut en vigueur jusqu’au 1er janvier 1986. Cette loi organisait le
redressement judiciaire et la liquidation des biens de commerçants, des personnes morales
mais ne concernait pas les artisans ni les agriculteurs. Dans une conjoncture économique
moins favorable cette législation très critique nous convenait plus car la plupart des
procédures se terminaient par une liquidation des biens. Cette loi a été remplacée par celle
du 1er Mars 1984 et 25 janvier 1985. Mais si le code du commerce de 1807 était applicable
dans la plupart des états membres de l’OHADA jusqu’à la mise en place de cette structure, il
a été donné de constater que les dispositions n’était plus adapté à l’évolution et au
contexte économique et social des pays membres notamment la Côte d’Ivoire. Ainsi après
l’adoption du traité de l’OHADA en 1993 à Port Louis et plusieurs actes uniformes dont
portant organisation des PCAP en avril 1998. Ce dernier a connu une révision depuis le 1er
septembre 2015 à l’occasion de la 40e réunion de conseil de ministres de l’OHADA En Côte
d’Ivoire à Grand Bassam. Le texte révisé a tenu compte des résultats de l’étude du
diagnostic qui a été précédemment conduite. Il prend en compte les préceptes de l’analyse
économique du droit et des meilleures pratiques juridiques internationales. Les principales
innovations portent sur les définitions de concepts clés pour faciliter l’application et
l’interprétation de l’AUPC ainsi l’élargissement du champ d’application de l’Acte Uniforme.
Elles ont introduit une procédure de conciliation pour faciliter la sauvegarde de l’entreprise
ainsi que les procédures simplifiées ou règlement préventif au redressement judiciaire et à
la liquidation des biens adaptées aux pertes économiques. Par ailleurs l’institution de délai
dont l’inobservation est sanctionnée afin de suivre la durée de mise en œuvre des
procédures collectives et favoriser l’atteinte des objectifs poursuivis ainsi que la fixation
d’un cadre juridique pour l’activité des mandataires judiciaires que sont les experts au
règlement préventifs et les syndics afin de garantir la compétence et l’éthique.

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En outre l’institution d’un privilège de l’argent frais au new money. Pour ceux qui font de
nouveau crédit à l’entreprises en difficulté pour faciliter son assainissement ou son
redressement tout comme la clarification de l’ordre de priorité des créanciers ainsi que
l’établissement d’un régime d’insolvabilité transfrontalière ont vu le jour.
Au regard de ces innovations il convient de noter que le texte révisé marque un sceau
qualificatif d’envergure. En effet il tend la célébrité et l’efficacité des procédures collectives
afin de favoriser le sauvetage des entreprises viable et le paiement substantiel des
créanciers.
Le nouvel acte uniforme est dans doute de nature à soutenir le développement des
marchés du crédit et du secteur privé dans les pays membres de l’OHADA. Il constitue un
levier important d’accès à un meilleur financement pour les entreprises et de création
d’emploi mais surtout un mécanisme de promotion de croissance économique des Etats
membres de l’OHADA.
L’AUPC reprend les mêmes objets que l’ancien à savoir :

 L’organisation des procédures collectives afin de préserver les activités économiques et


le niveau d’emploi des entreprises débitrices à cet égard il entend redresser
rapidement les entreprises viables et liquider les entreprises non viables dans des
conditions de nature à maximiser la valeur des actifs afin d’augmenter le montant
recouvré par les créanciers.
 La définition de la réglementation judiciaire applicable au mandataire judiciaire.
 La détermination des sanctions patrimoniales professionnelles et pénales applicables
aux dirigeants et aux personnes intervenant dans la gestion de la procédure.

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L’AUPC prévoit deux séries de règles. Il envisage de procédures préventives destinées à
éviter la cessation des paiements de l’entreprise débitrice, il prévoit les procédures de
redressement judiciaire et la liquidation des biens. Le redressement judiciaire est applicable
lorsque Le débiteur est certes en cessation de paiement mais sa situation n’est pas
irrémédiablement compromise. En revanche, on aura recours à la procédure de liquidation
des biens lorsque ledit débiteur est non seulement en cessation de paiement mais aussi sa
situation est irrémédiablement compromise.

TITRE 1 : Les procédures préventives


A ce titre, l’acte uniforme prévoit la conciliation et le règlement préventif. La conciliation
est la procédure ouverte au débiteur qui connaît des difficultés avérés ou prévisibles mais
qui n’est pas encore en état de cessation des paiements. Quant au règlement préventif, il
s’agit d’une procédure ouverte au débiteur qui sans être en cessation de paiement justifie
les difficultés financières ou économiques sérieuses. En dépit du silence gardé par les
rédacteurs de l’AUPCAP, on pourrait avoir recours à certaines procédures préventives telles
que :
L’expertise de gestion ou d’alerte prévue par le droit des sociétés ou même la
possibilité pour les entreprises d’adhérer à certains organismes
CHAPITRE 1 : LA CONCILIATION
La conciliation est une procédure préventive consensuelle et confidentielle destinée à
éviter la cession de paiement de l’entreprise débitrice afin d’effectuer en tout ou partie sa
restructuration financière ou opérationnelle pour la sauvegarde. Cette structuration
s’effectue à travers des négociations privées et la conclusion d’un accord de conciliation
établi entre le débiteur et ses créanciers ou au moins ses principaux créanciers grâce l’appui
d’un tiers neutre et impartial et indépendant appelé conciliateur. Il s’ensuit que la
conciliation vise essentiellement à trouver un accord amiable avec les principaux créanciers
et cocontractants du débiteur afin de prévenir d’éventuelles difficultés mais il ne fait pas de
doute que le succès de cette procédure est subordonné à la réunion d’un certain nombre
de critères ou conditions.
Section 1 : L’ouverture de conciliation
Paragraphe 1 : Les conditions de fond
Ici deux éléments vont nous intéresser les conditions de fond sont relatives aux personnes
ou les justiciables de cette procédure. Elles sont également relatives à la situation
financière du débiteur.
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A- Les débiteurs justiciables de la procédure de conciliation
Les débiteurs susceptibles d’être assujettis à la procédure de conciliation peuvent être des
personnes morales et des personnes physiques

1- Les personnes physiques


Il peut s’agit d’un commerçant ou non commerçant :
 les commerçants : les commerçants peuvent être en activité, radié ou encore décédé.
Les commerçants en activité sont ceux qui accomplissent des actes de commerce et qui
en font leur profession (article 2 AUDCG).
La question va se poser en ce qui concerne les personnes qui exercent des actes de
commerce en violation d’une interdiction ou d’une incompatibilité. Ces personnes
peuvent être considérées comme des commerçants de fait mais restent assujettis aux
procédures collectives. Sont exclus en revanche : les salariés, le gérant salarié, les
administrateurs des personnes morales sauf en cas d’extension de procédure.
 On peut se demander si ces personnes assujetties doivent être nécessairement
inscrites au RCCM. Au regard de l’AUDCG, le défaut d’inscription est sanctionné
par le refus d’accorder des faveurs au commerçant de fait. Il s’ensuit une
indifférence d’insertion au RCCM c’est-à-dire que les personnes non-inscrites
restent soumises aux procédures collectives.
 Les commerçants radiés ou décédés : il faut relever une inapplication de la
procédure de conciliation dans la mesure où pour que cette procédure soit
ouverte, il est nécessaire que le président de la juridiction compétente soit saisi
par la requête du débiteur ou par une requête conjointe de ce dernier avec un
ou plusieurs de ses créanciers.
 Le non commerçant : Il arrive que le non commerçant personne physique soit soumis
au PC non seulement en raison de leur fait propre mais aussi par voie de conséquences
lorsqu’une PC est ouverte contre une personne morale il en est ainsi des artisans, les
agriculteurs et tous ceux qui exercent une activité professionnelle.
2- Les personnes morales représentées par leurs dirigeants
sociaux
La deuxième catégorie de personnes : les dirigeants sociaux des personnes morales
soumises à une PC qui ont commis des fautes ayant contribuées à l’insuffisance d’actifs. Les
membres ou les associés de personnes ; les dirigeants qui ont tiré un profit personnel de
l’exploitation d’une personne morale. Deux catégories de personnes morales :

 Les personnes morales de droit privé commerçant :


 la société commerciale (immatriculée et annulée), sont exclus les sociétés
fictives, les sociétés en participation, les sociétés encore en formation et non
encore immatriculés.

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 les sociétés civiles, les associations, les GIE, les sociétés coopératives, les
syndicats qu’il est une activité économique ou non.
 Les personnes morales de droit public à la forme de droit privé :
 Seront donc exclu les personnes morales de droit public au sens strict telles que
l’État, les collectivités publiques auxquelles il faut ajouter les établissements publics,
administratif.
 Quant aux établissements publics à caractère industriel (EPIC). La question reste
posée tant en doctrine quand jurisprudence. La jurisprudence semble évoluer de
manière à considérer les EPIC notamment mixte comme ceux assujettis au droit
privé.
B- Le critère économique
L’ouverture de la procédure de conciliation suppose que le débiteur demandeur ne soit pas
en cession de paiement. La cession des paiements est l’état ou le débiteur se trouve dans
l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec l’actif disponible à l’exclusion des
situations où les réserves de crédit ou les délais de paiement dont le débiteur bénéficient
de la part des créanciers qui lui permet de faire face à son passif exigible. En plus de cette
situation, le débiteur doit connaitre des difficultés prévisibles ou avérées.

Paragraphe 2 : Les conditions de formes

Elles sont relatives à la détermination de la juridiction compétente, la saisine de la


juridiction compétente, la désignation de la juridiction compétente.
A- La détermination de la juridiction compétente
Elle renvoie à l’idée d’identification de la juridiction compétente tant au niveau de la
compétence matérielle qu’au niveau de la compétence territoriale.
 La compétence matérielle : Elle est confiée au président de la juridiction compétente,
de quelle juridiction s’agit-il ? Il s’agit du président des juridictions chargées des
affaires commerciales.
En droit ivoirien, cette matière est régie par la loi numéro 2014–424 du 14 juillet
2014 portant création, l’organisation et le fonctionnement des juridictions de
commerce. Aux termes de l’article 7, les juridictions de commerce sont compétentes
pour connaitre des PCAP. Toutefois jusqu’à la mise en place effective, les juridictions
de droit commun conservent leurs compétences en matière commerciale.
 La compétence territoriale est celle dans le ressort dans duquel le débiteur personne
physique a son principal lieu d’établissement et s’il s’agit d’une personne morale, où
elle a son siège social. Si le principal lieu d’établissement ou le siège social est à
l’étranger, la procédure se déroule devant la juridiction dans le ressort de laquelle se
trouve le principal centre d’exploitation du débiteur ou personne morale situé sur le
territoire national.

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Toute contestation sur la compétence de la juridiction saisie doit être tranchée par celle-ci
dans les 15 jours de sa saisine et en cas d’appel dans un délai de 30 jours par la juridiction
d’appel. Si la juridiction se déclare compétente, elle doit statuer aussi sur le fond de la
même décision et ne peut être attaqué que par voie d’appel tant sur le fond que sur la
forme.
B- La saisine de la juridiction compétente
Le président de la juridiction compétente peut être saisi par la requête du débiteur soit par
une demande conjointe de ces derniers soit par un ou plusieurs de ses créanciers. Dans sa
demande le débiteur présente les difficultés ainsi que les moyens pour faire face à ces
difficultés. Mais sa demande est nécessairement accompagnée d’un certain nombre de
documents datant de moins de 30 jours dont la liste est déterminée par l’article 5 alinéas 2
et ces documents sont relatifs à l’identité du demandeur ainsi que la situation financière.
Par exemple : une attestation d’immatriculation au RCCM, État financier de synthèse, liste
de travail. En tout état de cause, ces documents doivent être datés, signés, certifiés,
conformes et sincères pour le requérant. Si l’un des documents ne peut être fourni ou ne
peut l’être qu’incomplètement, la requête doit contenir des motifs de cet empêchement.
Lorsque l’ensemble des documents sont réunis le président statuant en huis clos et déclare
la procédure ouverte. Ce délai peut être excédé de 3 mois. Ce délai peut être provoqué par
décision motivée au moins 1 mois après avis écrite du conciliateur.

C- Les décisions d’ouverture


Elle désigne un conciliateur qui doit avoir le plein exercice de ses droits civiques, justifier de
sa compétence professionnelle et demeurer indépendant et impartial à l’égard des partis.
N’est pas indépendant le conciliateur qui a perçu à quelque titre que ce soit directement ou
indirectement de la part du débiteur intéressé de tous les créanciers du débiteur ou d’une
personne qui en détient le contrôle ou pour des 24 mois précédant la décision d’ouverture.
Le juge ne doit désigner aucun parent ou allié du débiteur jusqu’au quatrième degré en
qualité de conciliateur ni désigné est magistrat en fonction ou ayant quitté ses fonctions
depuis moins de cinq ans. Le conciliateur doit attester qu’il remplit les conditions exigées
pour la mission à défaut il doit être remplacé. Les modalités de cette conciliation sont
précisées par le juge en accord avec le débiteur au jour de l’ouverture de la décision. Les
modalités de sa conciliation sont précisées par le juge en accord avec le débiteur au jour de
l’ouverture de la décision. Les critères de détermination de la rémunération sont précisés :
 le montant mari chiffré
 le montant des provisions
Ils sont consignés dans un dix par le conciliateur et le débiteur et annexé à la décision
d’ouverture. La rémunération du conciliateur qui est à la charge du débiteur peut être
revue à la hausse si ce conciliateur estime que le montant initialement prévu ou déterminé
insuffisant.
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Section 2 : Le déroulement et les issues de la procédure

Paragraphe 1 : Le déroulement de la procédure


Ici le rôle de deux acteurs nous intéresse
A- Le rôle du conciliateur
Il a pour mission essentielle de favoriser la conclusion d’un accord amiable destiné à mettre
fin aux difficultés de l’entreprise entre le débiteur et ses principaux créanciers. À cet effet, il
peut obtenir du débiteur tout renseignement susceptible de favoriser l’atteinte des
objectifs. Le conciliateur remonte régulièrement au président de la juridiction compétente
l’état d’avancement de sa mission, formule toutes les observations utiles.
B- Les pouvoirs du débiteur
Pendant la procédure de conciliation, le débiteur n’est pas dessaisi de la gestion de son
entreprise. Il s’en suit que c’est à lui qu’il appartient d’administrer et de gérer son
patrimoine. La loi ne prévoit aucune restriction de l’étendue de ses prérogatives. Toutefois
les éventuelles poursuites dont il peut faire l’objet de son créancier ne vont pas
automatiquement arrêtés si le débiteur est mis en demeure ou poursuivi par un créancier
appeler à la conciliation pendant la recherche de l’accord. Le président peut à la demande
du débiteur et après avis du conciliateur reporter le paiement des sommes dues et
ordonner la suspension des poursuites engagées par les créanciers. Ces mesures prennent
place de plein droit lorsque la conciliation est terminée.

Paragraphe 2 : L’issue de la procédure


L’issue peut être heureux ou malheureux et t’as dit y’a pas tu peux me trouver un accord ou
non.
A- Aucun accord n’est trouvé
En cas d’impossibilité de parvenir à un accord le conciliateur présente sans délai un accord
écrit aux juridictions compétentes. Celui-ci met fait à la mission est à la conciliation après
avoir entendu le débiteur. Les textes restent silencieux sur la suite du désaccord des
parties. On n’en déduit que les créanciers retrouvant la liberté totale peuvent introduire
individuellement la demande en paiement d’une part et d’autre part introduit la demande
en ouverture de redressement judiciaire ou liquidation des biens lorsque le débiteur est en
cessation de paiement. Dans tous les cas, en cas de désaccord la décision est notifiée au
débiteur, au conciliateur, et aux créanciers appelé à la conciliation. Aucune publicité, il en
va autrement lorsqu’un accord de conciliation a été trouvé.
B- Aucun de conciliation trouvé
Lorsque cette procédure aboutit à un accord 2 modalités sont offertes. Aux termes de
l’article 5, 10 de l’AUPCAP, l’accord signé peut être à la requête de la partie la plus
diligentes déposée au rang de minutes d’un notaire ou bien homologué par la juridiction
aux autorités compétentes statuant à huis clos.
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 L’article ci évoqué est muet en cas de respect dépôt au rang de minutes d’un notaire,
Il en est à noter que c’est le droit commun qui va s’appliquer.
 En revanche en cas d’homologation ou d’exequatur qui d’ailleurs est de droit et ne
peut être refusé que si l’accord est contraire à l’ordre public, le greffier après sa
signature formule exécutoire et les copies valant titre exécutoire peuvent être
délivrées au parti à l’accord. Cette décision qui ne fait l’objet d’aucune publicité est
insusceptible de voies de recours.
L’homologation emporte les effets suivants :
Pendant la durée de son exécution, l’accord interrompt ou interdit toute action en
justice et arrête toute poursuite individuelle temps sur les meubles et les immeubles
du débiteur dans le but d’obtenir le paiement des créanciers qui en font l’objet
L’accord interrompt pour la même durée le délai imparti aux créanciers parti à
l’accord à peine de déchéance ou de résolution des droits afférents aux créanciers
mentionnés par l’accord
Des personnes ayant consenti une sûreté personnelle ou ayant affecté ou céder un
bien garanti ainsi que les co-obligés peuvent s’en prévaloir des dispositions de
l’accord.
Toutefois en cas d’ouverture de liquidation des biens postérieurement à la conclusion de
l’accord de la conciliation homologuer les personnes qui avaient consenties un nouvel
apport en trésorerie du débiteur en vue d’assurer la pérennité de l’entreprise sont payés
prioritairement avant toute créance née avant l’ouverture de la conciliation. Il s’agit du
privilège de l’argent frais. Ce privilège ne s’applique pas aux apports consentis par les
actionnaires ou associés qui ont contribué à une augmentation du capital. En cas
d’inexécution des engagements résultant de l’accord, la juridiction compétente peut
prononcer la résolution à l’initiative de l’une des partis à l’accord.
C- La fin de la conciliation
La conciliation prononcée avec la décision d’homologation ou d’exequatur de l’accord. Elle
prend aussi fin à l’expiration du délai de 3 mois ou de 4 mois en cas de prorogation. Elle
peut prendre fin par la décision prononçant la souveraineté de la cessation de paiement ou
l’ouverture d’une procédure de règlement préventive, de redressement judiciaire ou de
liquidation des biens. Dans ce cas les créanciers recouvrent l’intégralité de la créance
déduction faite des sommes perçues.

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CHAPITRE 2 : LE REGLEMENT PREVENTIF
Le règlement préventif est une procédure collective préventive destinés à éviter la
cessation des paiements de l’entreprise débitrice et à permettre l’apurement de son passif
au moyen d’une concordation préventif. A l’instar de la civilisation pour le règlement
préventif produise ses effets, les conditions d’ouverture doivent être respectées.

Section 1: L’ouverture de la procédure de règlement préventif

Le règlement préventif s’établit en deux phrases lorsque la demande est introduite le


président de la juridiction compétence rend une première décision par la suite, la
juridiction statue sur le concordat proposé. Dans tous les cas, l’ouverture du règlement
préventif est assujettie à des conditions.
Paragraphe 1 : Les conditions d’ouverture
A- Les conditions de fond
Elles sont relatives aux personnes et à la situation financière du débiteur.
1- Les personnes (voir conciliation)
2- La situation financière du débiteur
Aux termes de l’article 6 de l’AUPCAP, le débiteur qui veut bénéficier du règlement
préventif ne doit être en cessation de paiement. Il doit justifier seulement l’existence de
difficulté financière. En l’absence de définition de difficulté financière, il convient de retenir
que ces difficultés ne devraient pas être éventuelles ou incertaines, mais l’entreprise ne
doit pas être en cessation de paiement. Ce débiteur ne peut prévenir sa demande si un
concordat préventif de redressement judiciaire est en cours d’exécution. Avant l’expiration
d’un délai de 3ans à compter de l’homologation précédant concordat préventif. Enfin,
avant l’expiration d’un délai de 18 mois à compter de la fin d’un règlement préventif
n’ayant pas abouti à un concordat préventif.
B- Les conditions de forme
1- La saisine de la juridiction
La saisine de la juridiction compétente peut être l’œuvre du débiteur ou de l’un ou
plusieurs de ses créanciers. La requête qu’elle soit introduite par le débiteur seul au
conjointement doit être déposé au greffe contre récépissé.

2- La forme et le contenu
La demande d’une procédure de règlement préventif doit obligatoirement être établie par
requête et non par assignation. Dans la demande le débiteur est tenu non seulement
d’exposer les difficultés économiques qu’il traverse mais également de proposer les
perspectives de redressement de l’entreprise et d’apurement de son passif. La demande est
accompagnée de 2 catégories de documents dont la 1ere est facultative et la 2e catégorie
est obligatoire c’est-à-dire son absence entraine le rejet de l’action (voir l’article 6-1

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AUPCAP). Ces documents doivent être signés certifiés conforme par le conquérant.

Paragraphe 2 : La compétence juridictionnelle (voir conciliation)


Paragraphe 3 : La décision du président des juridictions compétente
La décision est subordonnée à la présentation d’un projet de concordat. Cette décision a un
contenu non moins négligeable. Elle induit des effets remarquables à raison de la période
d’observation.
A- L’exigence d’un projet de concordat
Aux termes de l’article 8 d’AUPCAP pour que le président de la juridiction compétente
prononce la décision d’ouverture le débiteur est tenu de lui remettre le projet de concordat
sérieux. En l’absence de concordat sérieux, on estime que le projet présenté doit contenir
des mesures utiles et nécessaires au redressement de l’entreprise. Il en est ainsi de
continuation de l’entreprise tel que les demandes de remise de dette, de cession partielle,
d’actifs, la location gérance d’une tranche d’activité. Toutes ces mesures ne doivent pas
être limitative et exclusive les unes des autres. À ces mesures on peut ajouter les modalités
de métier et de financement de l’entreprise de règlement du passif ainsi que les garanties
fournies pour assurer l’exécution.
Exemple : la souscription d’une augmentation de capital par les anciens ou nouveaux
associés, une conversion de créance, l’ouverture de crédit par un établissement bancaire.

B- Le contenu de la décision d’ouverture


La décision du président de la juridiction compétente à deux volets : la désignation d’un
expert et la suspension des poursuites
1- La désignation d’un expert
Le président de la juridiction désigne un expert au règlement préventif qui doit satisfait aux
conditions exigées au mandataire judiciaire. En l’occurrence il doit présenter toutes les
garanties d’indépendance et de neutralité et d’impartialité. Il rencontre également de l’état
d’avancement de sa mission et formule si nécessaire des observations. Si la connaissance
de la survenance de la cessation de paiement il en informe le président qui met fin à la
procédure est à la mission après avoir entendu le débiteur.
2- La suspension des poursuites
La décision d’ouverture prononcée par le président suspend toutes les poursuites
individuelles tendant à obtenir le paiement des créances nées antérieurement à la décision
pour une durée de trois mois qui peut être prorogé à un mois. La suspension des poursuites
ça Plique t’as une voix d’exécution coup mesures conservatoires y compris toutes les
mesures d’exécution extra judiciaire. La suspension s’applique également à tous les
créanciers chirographaires ou garanti par un privilège (gage ou hypothèque). Toutefois la
suspension ou l’interdiction de s’applique pas aux créanciers de salaire ou d’aliments. Elle
ne s’applique pas non plus aux actions tendant à la reconnaissance des droits ou des

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créances contestées ni aux actions cambiaires dirigées contre les signataires d’effets de
commerce autre que le débiteur. Il convient d’ajouter que pendant toute la durée de la
procédure le délai imparti des créanciers à peine de déchéance et de résolution de leurs
droits sont aussi suspendus.
C- Les effets de la décision d’ouverture
Pendant la période d’observation les intérêts légaux ou conventionnels ainsi que les
intérêts moratoires ou majoration continuent à couvrir mais ne sont pas exigible sauf aux
remises par les créanciers. Un autre pendant la période il est formellement interdit aux
débiteurs après nullité de plein droit sauf autorisation du président de payer en tout ou
partie les clients né antérieurement à la disposition. Il lui est également interdit de
accomplit des actes de dispositions étranger à l’exploitation de l’entreprise ou bien de
consenti une sûreté. Il lui est interdit de désintéresser les co obligés et les personnes ayant
consenti une sûreté personnelle et ayant affecté un bien en garantie lorsqu’elles ont
acquitté les clients en garantie né avant la décision d’ouverture.

Paragraphe 4 : La juridiction compétente


A- L’homologation de concordat
La juridiction compétente peut confirmer ou non la décision d’ouverture de règlement
préventif. Elle peut homologuer l’offre de concordat préventif ou rejeter la procédure. A cet
effet, elle est saisie par le Président.
La décision d’homologation ou de rejet intervient immédiatement à partie de la saisine ou
plu tard dans un délai de 30 jours.
Si elle n’intervient pas dans ce délai, le règlement préventif prend fin de plein droit.
Conséquemment, les créanciers recouvrent l’exercice de leur droit et le débiteur la pleine
administration de ses biens.
Rappelons tout de même que pendant la période de 30 jours, le règlement préventif
continue de produire ses effets notamment les suspensions des poursuites individuelles.
De tous les cas si la juridiction statue d’ailleurs en audience non publique, elle peut prendre
3 décisions.
 Si elle constate que la cessation des paiements elle statut d’office sur le
redressement judiciaire de la liquidation des biens
 Si elle estime que la situation du débiteur ne relève d’aucune procédure collective ou
si elle rejette le concordat proposé le règlement préventif prend fin sans délai : dans
cette hypothèse la décision remet les parties où elles se trouvaient avant la décision
d’ouverture.
 Lorsque la situation du débiteur le justifie la juridiction approuve le concordat
préventif en constatant les délais et remises consentis par le créancier et en donnant
acte au débiteur des mesures proposées pour le redressement des entreprises.
Toutefois les délais et remises consentis par les créanciers peuvent être différents mais
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l’homologation du concordat suppose :
 Les conditions de validité du concordat préventif sont réunies
 Aucune notification de l’intérêt collectif ou de l’ordre public ne parait de nature à
empêcher le concordat
 Les délais consentis n’excèdent pas 3ans pour l’ensemble des créanciers et un 1 an
pour les créanciers de salaire.
En tout état de cause, la juridiction doit vérifier que les privilèges accordés aux personnes
qui ont favorisé le redressement de l’entreprise ne portent pas atteinte aux intérêts des
créanciers. Au cas où les créanciers auraient refusé de consentir des délais ou remises au
débiteur, le président offre ces bons d’office au créancier et au débiteur. Il entend les
créanciers sur le motif de leur refus et provoque une négociation entre les parties afin de
leur permettre d’aboutir à un accord.
Si malgré les offices du président aucun accord n’est trouvé et dans le cas où le concordat
préventif comporte seulement un délai n’excédant pas 2 ans, la juridiction peut rendre
opposable aux créanciers ayant refusés tout délai ou remise sauf si ce délai met en péril
leur entreprises.
Quant aux créanciers de salaire et aliments, ils ne peuvent consentir aucune remise ni se
voir imposer un délai qu’ils n’ont pas consentis eux-mêmes.
B- Les effets de l’homologation du concordat préventif
1- Les effets à l’égard des créanciers
L’homologation du concordat rend celui-ci obligatoire à l’égard de tous les créanciers
antérieures à la décision d’ouverture peu importe la qualité des créanciers. Elle rend
également l’accord obligatoire pour les co-obligés ou personnes ayant consenties une
sureté personnelle mais les créanciers munis d’un privilège général, mobilier spécial de
gage ou de nantissement ne perdent pas leur garantie. Toutefois ils ne peuvent les réaliser
qu’en cas d’annulation de résolution du concordat préventif auquel ils ont consentis ou qui
leur a été proposé imposé. La prescription demeure suspendu à l’égard de tous les
créanciers qui ne peuvent exercer leur droit ou actions. A l’exception des personnes
physique, les co-obligés ou les personnes ayant consentis une sureté personnelle ou affecté
un bien en garantie ne peuvent se prévaloir des délais et remises du concordat préventif.
Le concordat suspend enfin les délais impartis aux créanciers partis à l’accord sous peine de
déchéance ou de résolution des droits afférents.
2- Les effets à l’égard de l’expert
Lorsque le concordat est homologué, il remet à l’expert de suivre son exécution. A ce titre il
rend compte pour écrit de sa mission au président de la juridiction compétente dans le
délai d’un mois à compter de la décision d’homologation. Le président vise le compte rendu
mais à défaut de retrait par le débiteur des papiers et les effets remis par l’expert, celui-ci
en reste dépositaire pendant 2 ans à partie de son compte rendu. En principe la décision
d’homologation met fin à la mission de l’expert à la procédure. Toutefois la juridiction peut

16
désigner un syndic et/ou des contrôleurs chargés de surveiller l’exécution de concordat
préventif. L’expert au règlement pouvant être désigné comme syndic. En plus de ces
organes, la juridiction désigne obligatoirement un juge commissaire afin de contrôler les
activités du syndic ou des contrôleurs.
3- Les effets à l’égard du débiteur
Le débiteur exécute de bonne foi, le contenu du concordat homologué. Lorsque la décision
d’homologation est passée en force de chose jugée, le débiteur recouvre la liberté
d’administration et de disposition de ces biens.

Section 2: La remise en cause du concordat

La remise en cause peut être occasionnée par une action en annulation ou en résolution.
Mais il n’est pas exclu que le concordat soi modifié en raison des circonstances qui rend son
exécution par le débiteur.
Paragraphe 1 : L’annulation du concordat
L’annulation est la déclaration judiciaire de la nullité. Il s’agit d’un acte juridictionnelle par
lequel un tribunal constate une cause de nullité et décidé en conséquence que l’acte vicié
soit rétroactivement tenu pour non avenu en raison de la violation ou du non-respect des
conditions de formation de l’acte. Dans le cas de règlement préventif, l’annulation suscite 3
questions : quelle est la cause de l’annulation de concordat préventif ? Quelles sont les
conditions d’exercice de l’action en nullité ? Quelles sont les effets de l’annulation ?
A- La cause
Seul le dol est la cause pouvant provoquer l’action en nullité du concordat. Le dol est un
comportement envers l’autre sous forme de manœuvre, de mensonge, de réticence
destinés à surprendre le consentement de l’autre partie. En Droit civil, il désigne une
tromperie en l’absence de laquelle le contrat aurait quand même été conclu mais à
conditions différentes. En droit pénal, le dol est l’élément psychologique des infractions
intentionnelles. En droit des entreprises en difficultés, le dol résulté de la dissimulation
d’actif ou de l’exagération du passif. Toutefois il doit être découvert après l’homologation
du concordat préventif.
A- L’exercice de l’action
L’action en nullité est une action attitrée, elle n’appartient qu’au ministère public et aux
contrôleurs qui apprécient l’opportunité de son exercice. L’exercice de l’action est enfermé
dans un délai d’un an selon la découverte du dol. Quant à la juridiction, elle apprécie
souverainement l’opportunité de l’annulation en fonction de l’intérêt collectif des
créanciers et des travailleurs.
B- L’exercice de l’action
L’annulation libère de plein droit du concordat, les personnes ayant consenties un
cautionnement ou ayant affectées un bien garantie sauf si elle avait connaissance du dol

17
lors de leur engagement. En cas d’annulation du concordat, si la juridiction constate la
cessation de paiement, elle prononce le redressement judiciaire ou la liquidation des biens.
Si le débiteur n’a payé aucun dividende, les remises concordataires sont anéanties et les
créanciers recouvrent l’intégralité de leur droit. En revanche, si le débiteur a payé une
partie du dividende, ces créanciers ne peuvent réclamer que la part de leur créance
primitive correspondant à la portion du dividende promis non payé. En cas d’ouverture
d’une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens, les titulaires de
créances contre la première masse conservent leur droit de préférence par rapport aux
créanciers de la 2e masse. Toutefois les actes accomplis par le débiteur en l’homologation
du concordat et son annulation ne peuvent être déclaré inopposable qu’en cas de fraude au
droit des créanciers et conformément aux dispositions relatives à l’action paulienne.

Paragraphe 2 : La résolution du concordat


La résolution est l’anéantissement rétroactif d’un contrat synallagmatique qui fondé sur
l’interdépendance des obligations consiste à libérer une partie de son obligation lorsque
l’obligation de l’autre ne peut être exécutée soit du fait d’une faute de celle-ci soit d’une
faute étrangère.
A- Les conditions
La résolution peut être prononcée dans les cas suivants :
 En cas d’inexécution par el débiteur des engagements concordataire, mais la
juridiction apprécié après avis du ministère public et du contrôleur si manquements
sont de nature à compromettre définitivement l’exécution du concordat et dans le
cas contraire, elle accord des délais de paiements qui ne peuvent excéder plus de 6
mois ceux déjà consentis par le créancier
 Lorsque le débiteur frappé d’une interdiction d’exercer s’invite sans autorisation
dans l’exercice de l’activité professionnelle
 Lorsque le dirigeant frappé d’une faillite personnelle assume à nouveau la direction
de l’entreprise.
Dans le cas, la juridiction peut accorder un délai inférieur ou égal à 3 mois ou
remplacer les dits dirigeants. A cet effet la juridiction peut se saisir d’office ou elle
peut être saisie à la requête d’un créancier ou d’un contrôleur
B- Les effets de la résolution
La résolution produit les mêmes effets que l’annulation excepté les cautions qui ne sont pas
libérées en cas d’annulation. Les décisions d’annulation ou de résolution du concordat sont
susceptibles d’appel soit par le débiteur soit à l’initiative du contrôleur ou du ministère
public dans un délai de 15 jours à compter de leur prononcé.

Section 3: Le règlement préventif simplifié

Le règlement préventif simplifié est soumis aux règles quel le règlement préventif ordinaire.
18
Mais il est à noter que le demandeur du règlement préventif simplifié doit répondre à la
définition de la petite entreprise. Est dite petite entreprise, toute entreprise, société ou
autre personne de droit privé dont le nombre de travailleurs est inférieur ou égal à 20 et
dont le chiffre d’affaire n’excède pas 50 millions CFA au cours des 12 mois précédant la
saisine de la juridiction compétente. Une autre définition réside dans le fait que le
demandeur de règlement préventif simplifié n’est pas tenu de déposer le projet de
concordat préventif au moment de l’ouverture. Toutefois le projet de concordat n’a pas été
déposé au moment de la demande d’ouverture, il est établi par le débiteur avec le concours
de l’expert de règlement. La décision de la juridiction compétente de faire application du
règlement préventif simplifié n’est susceptible d’aucun recours.
Remarquons successivement que les délais de 3 mois et 1 mois de prorogation sont réduits
d’un mois et 15 jours.
Section 4: Les voies de recours

Elles varient suivant qu’il s’agisse de la décision du président ou celle de la juridiction elle-
même.
A- Les voies de recours contre les décisions du président de la juridiction
La décision du président rejetant la demande d’ouverture est susceptible d’appel devant la
cour d’appel par le débiteur dans un délai de 15 jours à compter de son prononcé. Quant à
la décision d’ouverture, elle est susceptible d’appel soit par le créancier, soit par le MP, s’il
estime que l’entreprise est en cessation de paiement. La juridiction d’appel statue dans un
délai de 30 jours à compter de sa saisine. Si elle constate la cessation de paiement, elle fixe
prou*** et prononce le redressement judiciaire et la liquidation des biens.
Toutefois elle renvoie impérativement la procédure devant la juridiction compétente pour
être statué sur la désignation du juge commissaire dans les 3 jours de la décision. Le greffier
de la cour d’appel adresse un extrait aux greffiers de la juridiction de 1 er degré qui procède
à la publicité.
En outre les décisions du président relatif aux actes interdits au débiteur ne peuvent faire
l’objet que d’une opposition dans le délai de 8 jours à compter de leur prononcé.
L’opposition est faite par déclaration au greffe et le greffier convoque l’opposant à la plus
prochaine audience pour qu’il soit entendu en chambre des conseils.
En cas d’opposition la juridiction dispose d’un délai de 8 jours pour statuer. Mais les
décisions rendues sous opposition ne sont susceptible que de pouvoir en cassation devant
la CCJA.
B- Les recours contre les décisions de la juridiction compétente
Les décisions de la juridiction compétente sont exécutoires par provision mais celle ayant
rejeté l’homologation sont susceptibles d’appel dans un délai de 15 jours à compter de leur
prononcé. La juridiction d’appel statue dans les mêmes conditions que ceux précédemment
analysées.

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TITRE 2 : Le redressement judiciaire
et la liquidation des biens

CHAPITRE 1 : L’OUVERTURE DE REDRESSEMENT


JUDICIAIRE ET LA LIQUIDATION DES BIENS
Le redressement judiciaire est une procédure collective destinée à sauvegarder l’entreprise
en cessation des paiements mais dont la situation n’est pas irrémédiablement compromise
et à apurer le passif au moyen de concordat de redressement. Quant à la liquidation des
biens elle est une procédure collective destinée à la réalisation de l’actif de l’entreprise
débitrice en cessation de paiements et dont la situation est totalement compromise pour
apurer son passif. Il est à noter que dans ces deux hypothèses le débiteur est en cessation
des paiements. C’est certainement ce qu’il justifie qu’il existe des règles communes
applicables aux 2 procédures. A cet égard, la cessation de paiement semble être une
condition nécessaire mais non suffisante pour l’ouverture des dites procédures. Il s’ensuit
que l’ouverture du redressement judiciaire et la liquidation des biens obéit aussi bien à des
conditions de fond et de forme.
Section 1: Les conditions de fond

Au regard de l’article 25 al 1 AUPCAP, le débiteur ne peut solliciter le redressement


judiciaire et la liquidation des biens que s’il est en cessation de paiement. Cette affirmation
de principe suscite deux interrogations dont l’une est relative au débiteur et l’autre à sa
situation financière.
Paragraphe 1 : La détermination des débiteurs(voir la conciliation)
Paragraphe 2 : La situation financière du débiteur
Si le débiteur qui sollicite le redressement judiciaire ou la liquidation des biens doit être en
cessation des paiements, il devra en rapporter la preuve.
A- La cessation des paiements
Aux termes de l’article 25 al 2 AUPCAP, la cessation de paiement est l’état où le débiteur se
trouve dans l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec l’actif disponible à
l’exclusion des situations ou des réserves de crédits ou les délais de paiements dont le
débiteur bénéficie de la part de ces créanciers lui permettant de faire face à son passif
exigible.
Mais devant le silence du rédacteur de l’AU, on entend par passif exigible, l’ensemble des
dettes arrivées à l’échéance et qui doivent être payées. Il en résulte qu’en sont exclus les

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dettes non échues et les dettes pour lesquelles le débiteur bénéficie des délais de
paiements. Par actif disponible il faut entendre, l’état de la trésorerie du débiteur, toutes
les sommes dont le débiteur peut disposer immédiatement en raison de leur liquidité ou de
leur conversion en liquidité à tout moment. Il s’agit aussi des réserves de crédit ou des
chèques ou des lettres de change qu’on peut encaisser immédiatement ou dans un délai
imminent. Au regard de ces deux éléments, le débiteur est en cessation de paiement
lorsqu’il est dans l’inopposabilité après le rapprochement de l’actif disponible et du passif
exigible de régler ces dettes.
B- La preuve de la cessation de paiement
L’ouverture de redressement judiciaire et de la liquidation des biens exige que le débiteur
soit en cessation de de paiements, mais encore faut-il apporter la preuve de cette cessation
de paiement. Etant entendu que la charge de la preuve incombe au demandeur, elle est
plus facile lorsque c’est le débiteur qui fait la demande eu égard des documents exigés. En
revanche lorsque la demande est formulée par les personnes autre que la débiteur, la
preuve parait plus difficile, toutefois elles peuvent s’appuyer sur des protêts faute de
paiement des voies d’exécutions vainement engagées, les moyens ruinés des effets de
complaisance des ventes à perte qui ont retardé la cession des paiements etc..
Section 2: Les conditions de formes

Elles sont relatives à la détermination de la juridiction compétente, des auteurs de la saisine


et de la décision de la juridiction.
Paragraphe 1 : La détermination de la juridiction compétente
(voir la conciliation)
Paragraphe 2 : La saisine de la juridiction compétente
A- Les personnes habilitées à saisir la juridiction
De la combinaison des articles 25 à 31, il ressort que plusieurs personnes ou organes sont
habilités à saisir la juridiction compétente.
1- Le débiteur
La saisine de la juridiction par le débiteur résulte de l’article 27, aux termes duquel la
procédure de redressement judiciaire et de liquidation des biens est ouverte à tout
débiteur en cessation de paiement. Le débiteur doit faire une déclaration au fin d’obtenir
l’ouverture de la procédure.
2- Les créanciers
Ils sont habilités par l’article 28 à demander l’ouverture du redressement judiciaire ou la
liquidation des biens contre leurs débiteurs quel que soit la nature de leur créance.
Toutefois cette créance doit être certaine liquide et exigible. En tout état de cause la
demande du créancier doit préciser la nature et le montant de sa créance et vise la tiré que
lequel elle se fonde.

21
3- La juridiction compétente
Elle peut se saisir d’office sur la base des informations du ministère public, le commissaire
aux comptes, les institutions de représentation du personnel. Cette saisine a pour intérêt
de pallier les carences du débiteur, des créanciers ou même de corriger une procédure mal
initiée.
4- Le ministère public
La juridiction compétente peut être saisie par le ministère public. Dans ce cas la juridiction
fait convoquer le débiteur par les soins du greffier ou pour tout moyen laissant trace écrite.
La convocation doit contenir la production intégrale de l’article 29 à peine de nullité. Si le
débiteur comparait, le président l’informe des faits de nature à motiver et recueille ces avis,
si le débiteur reconnait être en cessation de paiement ou si le président acquiert l’intime
conviction qu’il est dans un tel état, il fixe un délai qui ne peut excéder 30 jours pour
produire les documents exigés par l’article 26. Si le débiteur ne comparait pas la juridiction
statue à la première audience publique utile par une décision contradiction à son égard.
5- La saisine en cas de décès du débiteur
Lorsque le débiteur est décédé en état de cessation de paiement, la juridiction compétente
est saisie au fin d’obtenir une procédure de redressement judiciaire et de liquidation des
biens dans le délai d’un an à compter de la date du décès, soit sur déclaration d’un héritier
soit par assignation d’un créancier ou à la requête du ministère public. La juridiction
compétente peut se saisir d’office dans le même délai, les héritiers connus du débiteur sont
entendus dument appeler.
6- La saisine en cas de radiation du débiteur au RCCM
L’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens peut
être demandé dans le délai d’un an à compter de la radiation au RCCM ou de la cessation
d’activité. Il est à noter que la cessation de paiement est antérieure à la radiation ou du
moins résulte, en tout ou partie de l’activité antérieurement exercé. La même mesure est
envisageable aux associés des personnes morales de Droit privé indéfiniment et
solidairement responsable du passif de celle-ci dans le même délai à compter de la mention
de leur retrait au RCCM.
Paragraphe 3 : Les organes judiciaires prévus
Il s’agit du ministère public et du juge commissaire.
A- Le ministère public
Il est informé déroulement de la procédure du redressement judiciaire et de la liquidation
des biens par le juge commissaire. A toute époque, il peut requérir communication de tous
les actes, livres ou documents relatifs à la procédure. Le défaut de communication des dits
documents ne peut être invoqué que par lui. Le ministère public communique au juge
commissaire sur sa demande au d’office tout renseignement utile à l’administration de la
procédure y compris toute informations provenant d’une procédure pénale concernant le
débiteur secret nonobstant le crédit de l’information.
22
B- Le juge commissaire
Magistrat de siège, il est nommé par la juridiction compétente qui peut le remplacer. En
principe un seul juge commissaire est nommé mais il arrive qu’un suppléant soit désigné.
1- Les attributions du juge commissaire
Il a pour rôle de veiller au bon déroulement rapide et régulier de la procédure. Il veille
également au respect des intérêts en présence et à l’atteinte des objectifs poursuivis. A ce
titre il contrôle les activités du syndic et celle des autres organes. Il statue sur les demandes
et contestations relevant de sa compétence. Enfin, il fait un rapport à la juridiction
compétente de toute contestation ou différend nés de la procédure. La fonction de juge
commissaire est exclusive de toute les autres attributions juridictionnelles relative à la
procédure collective, raison pour laquelle il a été désigné en cette qualité.
2- Les conditions d’exercice de la mission du juge commissaire
Dans le souci d’atteindre les objectifs à lui assigné, il est reconnu au juge commissaire le
pouvoir de recueillir tous les éléments d’information utiles à sa mission. A cet effet, il
entend le débiteur, les dirigeants sociaux, les préposés, les créanciers ou toutes autres
personnes y compris le conjoint ou les héritiers du débiteur prédécédé. Le secret
professionnel ne lui est opposable, aussi peut-il obtenir communication par les
commissaires au compte, les comptables, les banquiers, les organismes de prévoyance et
de sécurité sociale, tout renseignements de nature à lui donner tout renseignements exact
sur la situation économique, financière et sociale.
Lorsqu’il est saisi d’une demande en contestation ou revendication, il statue dans un délai
de 8 jours à compter de sa saisie. A défaut, il est réputé avoir rendu une décision de rejet.
Lesdites décisions sont déposées au greffe sans délai communiqué au président de la
juridiction compétente et notifie à toute personne à qui elles sont susceptible de faire grief.
Les décisions sont frappée d’opposition formées par déclaration au greffer dans les 8 jours
de leur dépôt ou de leur notification. Pendant ce délai, la juridiction peut se saisir d’office
pour reformer ou annuler la décision du juge commissaire. Aux termes de l’article 216, les
décisions par lesquelles la juridiction statue sur les recours formées contre les décisions
rendues par le juge commissaire ne sont susceptible ni d’opposition ni d’appel sauf :
 les décisions statuant sur les revendications
 celle ordonnant la cession en affectant une quote-part du prix de cession à chacun
des biens cédés pour la répartition et l'exercice des droits de préférences. (voir
article 162)
 celle relative à la répartition des derniers entre les créanciers (voir article 164)
Section 3 : Les organes non judiciaire
Paragraphe 1 : Le syndic
A- Les attributions
En tant que mandataire judiciaire le syndic travaille sous l'autorité du juge-commissaire. Il
représente la masse de créancier ou le débiteur en cas de liquidation des biens. En cas de
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redressement judiciaire il assiste obligatoirement le débiteur. Il a en charge
l'accomplissement de tous les actes nécessaires au bon déroulement de la procédure. Mais
en réalité il est un organe de la procédure à ce titre il a l'obligation d'établir un rapport
écrit, de sa mission et du déroulement de la procédure qui le met au juge-commissaire au
moins une fois tous les deux mois et dans tous les cas chaque fois que le juge-commissaire
le lui demande. Dans son rapport il indique le montant des derniers déposé au compte de la
procédure ouverte par lui cf article (4-22)
B- Les actions du syndic
Le syndic agit dans le respect de ses attributions à défaut il peut être convoqué par le juge-
commissaire sur action du débiteur ou des créanciers. En cas de pluralité de syndic ils
agissent collectivement mais le juge peut donner à un ou plusieurs d'entre eux le pouvoir
d'agir individuellement. Dans ce cas seul et syndic ayant reçu le pouvoir sont responsables
de leurs fautes. Lorsque le syndic cesse ses fonctions il rend compte à son successeur au
juge-commissaire en présence du débiteur et par les contrôleurs convoqués par le greffier.
Le syndic est redevable à titre personnel d'un intérêt au taux légal majoré de 8 points sur
les sommes non versées aux comptes sans préjudice des sanctions disciplinaires. Lorsque
les fond due au débiteur ont été versées à un compte distingue par des tiers il en est fait
transfert au compte ouvert par le syndic au nom de la procédure à charge pour lui d'obtenir
mains levé des oppositions éventuelles. Lesquels ne sont pas recevables sur les derniers
versets au compte de la procédure. Les fonds qui ont été versés ne peuvent être retirés ton
vertu d'une décision du juge commissaire. Étant entendu que le syndic doit respecter les
exigences comptable cependant il reste responsable des livres, documents et effet remis
par le débiteur, les créanciers, tout déposant pendant 5 ans à partir du jour de la reddition
des comptes.
Paragraphe 2 : Les contrôleurs
A- La désignation des contrôleurs
À toute époque de la procédure le juge commissaire peut désigner 1 à 5 contrôleurs parmi
les créanciers non-salariés. Dans ce délai d'un mois à compter de la décision d'ouverture et
à la demande des créanciers représentant un tiers du total des créanciers même non
vérifié, la nomination de créancier contrôleur est obligatoire. À l'expiration de ce délai, tu
créanciers peux demander à être désigné contrôleur sans que le nombre de 5. En cas de
pluralité de demandes, le juge-commissaire veille à ce qu'un créancier contrôleur soit choisi
par parmi les créanciers menu de suretés et un autre parmi les créanciers chirographaires.
En outre lorsque le nombre des salariés est supérieur à 10 au cours des 6 mois précédent la
saisie de la juridiction, le syndic invite le comité d'entreprise ou à défaut du personnel à
désigner un salarié en qualité de contrôleur dans le délai de 20 jours à compter de la
décision d'ouverture. En absence de comité d'entreprise ou de délégués du personnel, le
syndic invite les salariés à élire un salarié point c'était lui est désigné comme contrôleur
représentant du personnel. Si une entreprise n'atteint pas le seuil de 10 salariés le juge-
24
commissaire désigne d'office un salarié en qualité de contrôleur. Il est à noter qu'aucun cas
parents ou alliés du débiteur ou des dirigeants sociaux jusqu'à 4e degré où aucune personne
de tenant tout ou partie du capital social ou des droits de vente ne peut être nommé contre
le représentant. En cas de manquement à leur obligation c'est contrôleur peuvent être
révoqué par la juridiction compétente. Lorsque le débiteur exerce une profession libérale
soumise à un statut réglementaire réglementé en plus des 5 créanciers contrôleurs et d'un
contrôleur représentant du personnel l'ordre professionnel propose trois contrôleurs.
B- Les attributions des contrôleurs
Le contrôleur assiste le ou les indique dans la fonction est le juge-commissaire dans sa
mission de surveillance du déroulement de la procédure. Mais il veille surtout aux intérêts
des créanciers. À ce titre ils peuvent demander des comptes au syndic, vérifier la
comptabilité, l'état des comptes de la situation présentée par le débiteur, les recettes faites
et les versements effectués. Ils sont consultés pour la continuation de l'activité de
l'entreprise au cours de la vérification des créances à l'occasion de la réalisation des biens
du débiteur. En cas de carence du syndic ils sont habilités à agir dans l'intérêt collectif, se
faisant ils saisissent le juge-commissaire de toute contestation. Mets la fonction de
contrôleur sont gratuites et exercice personnellement. Ainsi ne répondent-t-ils de leur
faute lourde ?

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CHAPITRE 2 : LES EFFETS DE LA DECISION
D’OUVERTURE A L’EGARD DU DEBITEUR
Lorsque la décision d'ouverture a été prononcé elle entraîne la diminution la restriction de
pouvoir du débiteur car il est obligatoirement assistée en cas de redressement judiciaire est
représenté en cas de liquidation des biens par le syndic. Pendant le déroulement de la
procédure il peut être donné de constater que certaines accomplis par le débiteur l'on était
malheureusement au détriment de la masse des créanciers. Dans ce cas ces actes accomplis
peuvent être remise en cause. Mais lorsque la continuation des activités du débiteur a été
décidée, il se pose la question du mode de gestion.
Section 1 : La diminution des pouvoirs du débiteur
Lorsque la procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens est ouverte les
pouvoirs du débiteur sont nécessairement réduits. En effet en cas de redressement
judiciaire son assistance par le syndic est obligatoire. En cas de liquidation des biens il est
dessaisi de toute prérogative lorsqu'il s'agit d'une personne morale. Elle est dissoute. Il
s'ensuit une augmentation des prérogatives du syndic.
Paragraphe 1 : L’ouverture de redressement judiciaire
Même si l'ouverture du versement judiciaire entraîne une restriction des pouvoirs du
débiteur à travers une assistance, cette restriction est parfois limitée.
A- L’assistance obligatoire du débiteur
Au terme de l'article 52 AUPCAP, la décision qui prononce le redressement judiciaire
emporte de plein droit à partir de sa date et jusqu'à l'homologation du concordat de
redressement obligatoire du débiteur pour tous les actes concernant l'administration et la
disposition de ses biens. Lorsque le débiteur n'a pas observé cette règle les actes accomplis
peuvent être déclaré inopposable à la masse des créanciers. Si le débiteur ou la division
refuse de faire un acte nécessaire à la sauvegarde du patrimoine le syndic qui procède sans
délai. Mais il peut prendre des mesures conservatoires. Il peut également procéder au
recouvrement des effets des créances exigibles. Il peut aussi vendre les objets dispendieux
a conservé dans la conservation va coûter cher ou soumis à dépréciation ou à dépréciation
imminente après avoir obtenu autorisation du juge-commissaire. Laquelle l'autorisation lui
est exigé pour mettre en œuvre tant en défense qu'en demande tout action mobilière ou
immobilière.
B- La limite de la réduction des pouvoirs
Il le fait pas de doute que le débiteur et assister en cas de redressement pour tous les actes
concernant l'administration et la disposition de ses biens. Mais il arrive que le débiteur
accomplisse seuls les actes conservatoires et ceux de gestion courante en train dans
l'activité habituelle de l'entreprise selon les usages de la profession à charge pour lui de

26
rendre compte au syndic. Le syndic qui refuse son assistance au débiteur ou au dirigeant
peut-il être contraint par décision du juge commissaire ?

Paragraphe 2 : L’ouverture de la liquidation des biens


A- Le dessaisissement du débiteur
Au terme de l'article 53 alinéa 2 AUPCAP, la décision qui prononce à la liquidation des biens
emporte de plein droit à partir de sa date jusqu'à la clôture de la procédure de
dessaisissement pour le débiteur de l'administration et de la disposition de s'est bien
présenté et ce qu'il peut acquérir à quelque titre que ce soit. Les différents actes ou action
du débiteur sont accomplies ou exercée par le syndic qui agit seul en représentation du
débiteur. Les actes accomplis en violation de cette règle seront déclarées inopposable à
l'ensemble des créanciers en état d'union. Ici également le début top accompli des actes
conservatoires de même en cas de refus d'accomplir un acte ou d'exercer une action
concernant le patrimoine du débiteur par le syndic il peut être contraint par une décision
du juge commissaire à la demande du débiteur, des dirigeants ou des contrôleurs.

B- Les effets spécifiques de la liquidation des biens à l’égard du débiteur


personne morale
Lorsque le débiteur est une personne morale, la décision qui prononce la liquidation des
biens de ce débiteur emporte de plein droit la dissolution. Ladite décision entraine la
neutralisation de la liberté de céder les parts sociales pour les titres de capital social des
dirigeants sociaux. La session de la part ou titre de capital est assujetti à l'autorisation du
juge-commissaire.
Paragraphe 3 : Les prérogatives reconnues au syndic
Désormais à partir de la décision du redressement judiciaire ou de liquidation des biens le
syndic dispose d'un pouvoir étendu quant à la gestion du patrimoine du débiteur jusqu'à la
continuation de l'entreprise.
A- Les pouvoirs du syndic quant à la gestion du patrimoine du débiteur
Lorsque le syndic est nommé il accomplit tous les actes nécessaires à la conservation des
droits du débiteur contre le créancier de celui-ci. À ce titre il retient au nom de la masse
toutes les inscriptions de sécurité mobilière et immobilière soumise à la publicité qui n'ont
pas été requises par le débiteur. Le débiteur présente au syndic dans les 3 jours de la
décision d'ouverture, les livres comptables en vue de leur examen et leur clôture même s'ils
sont détenus par des tiers. De même si le bilan n'a pas été remis au syndic à l'aide des
différents livres comptables, il établit la situation. Mais le juge-commissaire peut ordonner
à tous les créanciers de s'adresser au débiteur, soit remis au syndic. Néanmoins le débiteur
peut assister à la remise du courrier s'il en fait la demande. Et si un courrier a un caractère
personnel il lui est remis ou restitué. Tous les titres ne constatant pas les droits sociaux sont
déposés entre les mains du syndic. En retour il dresse un état des droits sociaux et des
27
livres. Le syndic assure la garde des titres qui lui sont remis et ne peut les restituer qu'après
homologation du concordat de redressement ou après clôture de la liquidation. Pour éviter
la diminution du patrimoine, la juridiction peut adonner l’opposition des scellés sur un
certain nombre de billets appartenant au débiteur tel que les caisses les coffres fort les
meubles. En cas de la position des scellés, seul le syndic peut demander au juge
commissaire de disposer de certains biens des scellés ou de les faire extraire: c'est
l'exemple des effets indispensables à la famille du débiteur.
B- Les pouvoirs quant à la continuation de l’entreprise
Pour la continuation de l'entreprise le syndic est tenu de faire l'inventaire des biens du
débiteur. À ce titre il peut récupérer la levée des scellés en vue de l'opération des
inventaires. Si le débiteur est un professionnel libéral soumis à un statut réglementé,
l'inventaire est dressé en présence d'un représentant de l'ordre professionnel ou de
l'autorité dont il relève. Lorsque le débiteur est prêt décédé, l'inventaire est blessé en
présence des héritiers connus ou durement appelé, le ministère public ayant la faculté d'y
assister. L'inventaire est établi en double exemplaire dans une copie déposé au greffe.
Toutefois si la liquidation a été prononcée et que l'inventaire a été prononcée tout le
patrimoine du débiteur et remis au syndic, néanmoins il peut obtenir des secours fixé par le
juge-commissaire sur son actif pour lui et sa famille. Dans ce cas le syndic est
obligatoirement entendu. Le syndic remet aux différentes administrations (douanier fiscal
sociale) les éléments d'information fourni par le débiteur et ce qu'il a à sa disposition. Si le
débiteur n'a pas différé dans les 20 jours de sa réquisition, le syndic constate sa défaillance
et avise le juge-commissaire. Il en est et former les administrations concernées dans un
délai de 10 jours en leur fournissant les informations dont tu il dispose sur les chiffres
d'affaires réalisé et les salaires payés par le débiteur. Dans un délai de 30 jours et à compter
de son entrée en fonction le syndic remets un rapport sommaire sur le débiteur au juge-
commissaire qui le transmets au ministère public avec ces observations.

Section 2: La remise en cause des actes accomplis par le débiteur


Le débiteur qui est en difficulté est le plus souvent tenté d'accomplir des actes qui peuvent
s'avérer par la suite contraire à l'intérêt de ses créanciers. Cette attitude qualifié parfois de
malhonnête peut-être volontaire ou involontaire soit parce qu'il veut éviter la cessation des
paiements soit parce qu'il veut soustraire les biens de son patrimoine qui constitue le gage
général de ses créanciers. Face à cette attitude la réaction du législateur est remarquable.
En effet au terme de l'article 67 lors ce que ses actes ont été accomplis pendant la période
suspecte c'est-à-dire la période qui commence à compter de la date de la cessation de
paiement jusqu'à la date d'ouverture du redressement judiciaire ou la liquidation des biens
peuvent être déclaré inopposable à la masse des créanciers. L'inopposabilité prévue par
l'Acte uniforme est soumise à un régime spécifique.

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Paragraphe 1 : Les cas d’inopposabilité
Par opposition à la nullité l'opposabilité se dit un acte en lui-même maintenu mais dans les
effets peuvent être neutralisé à l'égard d'une personne que ce soit.
Contrairement au législateur français qui sanctionne les actes accomplis par la nullité, le
rédacteur de l'Acte uniforme a choisi l'inopposabilité à juste parce que les conséquences de
la nullité peuvent être incalculables. On aurait pu penser à l'action paulienne mais celle-ci
conduirai à l'anéantissement de l'acte frauduleux. Aussi convient-il d'approuver l'action en
inopposabilité prévu par l'Acte uniforme. Toutefois il ressort de la combinaison des articles
de 68 et 69 deux types d'inopposabilités

A- Les inopposabilités de plein droit


Sont déclarés inopposable de plein droit à l'égard des créanciers les actes suivants prévus
par l'article 68 :
 les actes à titre gratuit translatifs de propriété mobilière ou immobilière
 le contrat commutatif dans laquelle les obligations du débiteur excellent
notablement celle de l'autre partie
 tous les paiements quelle qu'en soit le mot des dettes non échues sauf s'il s'agit des
effets de commerce
 tout paiement des dettes et lui faire autrement qu'en espèces effet de commerce
virement prélèvement carte bancaire carte de paiement compensation légale
judiciaire ou conventionnel des dettes ayant un lien de complexité entre elle ou tout
autre mode normal de paiement
 toute suretés et réelle, conventionnelle constituée à titre de garantie d'une dette
enterrement contracter a moins qu'elle ne remplace une suite et d'une nature ou
d'une étendue au moins équivalente qu'elle soit consenti en exécution d'une
convention antérieur à la cessation de paiement
 toute inscription provisoire d'hypothèque judiciaire conservatoire ou de
nantissement judiciaire consenti
B- Les inopposabilités facultatives
Elles sont prévues par l'article 69 AUPCAP, et doivent être posées pendant la période
suspecte et avoir causé un préjudice à la masse des créanciers. Ce sont :
les actes gratuit ou à titre gratuit translatif de propriété mobilière ou immobilière fait
dans les 6 mois
les actes à titre onéreux si ceux qui ont traité avec les débiteurs ont une connaissance
de la cessation des paiements du débiteur au moment de la conclusion de l'acte
le paiement volontaire des dettes et plus sur ceux qui les ont échus en connaissance
de la cessation de paiement au nom des paiements. Cette règle n'est pas applicable
au paiement d'un porteur dirigeant d'une lettre de change d'un billet à ordre et d'un
chèque. Toutefois une action un rapport est possible dans les hypothèses suivantes :

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 le tireur ou le donneur d'ordre a eu connaissance de la cessation des paiements
du tiret soit au moment du tirage soit au moment du paiement de la lettre de
change
 le bénéficiaire du billet à ordre a eu connaissance de la cessation de paiement
du souscripteur au moment de l'endossement ou au moment du paiement par
le souscripteur
 le tireur d'un chèque a eu connaissance de la cessation de paiement du tiret au
moment de l'émission du chèque
 le bénéficiaire d'un chèque a eu connaissance de la cessation de paiement du
tireur au moment de l'émission d'un chèque

Paragraphe 2 : Le régime juridique de l’action en inopposabilité


A- L’exercice de l’action
L'action en inopposabilité est introduite devant la juridiction qui a ouvert le redressement
judiciaire ou la liquidation des biens. Il s'agit d'une action à titre exercices pas le syndic en
qualité de représentant de la masse des créanciers. Mais en cas de carence pour syndic
tous les créanciers contrôleurs peuvent agir dans l'intérêt du syndic restée infructueuse
pendant une période de 21 jours. À peine d'irrecevabilité l'action ne peut être exercée
après l’homologation du concordat de redressement ni après la clôture de la liquidation des
biens.
B- L’issue de l’action d’inopposabilité
Lorsque l'action en inopposabilité est rejeté les actes deviennent valable et les effets
escomptés. Mais en cas de succès de l'action la nature des avantages obtenus varient
suivant les actes accomplis. En tout état de cause ses avantages profitent à la masse des
créanciers.
 Ainsi lorsqu’une sureté a été déclaré inopposable la masse est colloquée à la place du
créancier dont la sureté a été déclarée.
 Ensuite lorsqu’un acte à titre gratuit a été déclaré inopposable, la mase est colloquée, il
est privé d’effets s’il n’a pas été exécuté. Dans le cas contraire, le bénéficiaire de la
libéralité doit rapporter le bien dont la propriété a été transférée gratuitement.
En cas de sous aliénation à titre gratuit, le sous acquéreur, même de bonne foi est
soumis à l’inopposabilité et au rapport du bien soumis au paiement de sa valeur à
moins que le bien ait disparu de son patrimoine à la suite d’un cas de force
majeure.
En cas de sous aliénation à titre onéreux, le sous acquéreur n’est soumis au
rapport et aux paiements de sa valeur que si au moment de l’acquisition du bien,
il avait connaissance de la cessation de paiement du débiteur. En tout état de
cause, le bénéficiaire principal de l’acte à titre gratuit reste tenu au paiement de la
valeur du bien si le sous acquéreur ne peut ou ne doit pas rapporter le bien.

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 Aussi lorsqu’un paiement a été déclaré inopposable il doit être rapporté par le
créancier qui doit produire au passif du débiteur
 Si un contrat commutatif déséquilibré est déclaré inopposable n’a pas été exécuté, il
exécute le créancier produit du passif du débiteur pour la juste valeur des prestations
qu’il a fourni
 Lorsque les actes à titre onéreux sont déclarés inopposables, ils sont privés d’effets
s’ils n’ont pas été exécutés
En cas d’exécution, l’acquéreur rapporte et produit au passif du débiteur
En cas de sous aliénation à titre onéreux, le sous acquéreur rapporte le bien et
produit sa créance au passif du débiteur
S’il n’a pas été de mauvaise foi dans tous les cas, si le débiteur a reçu tout ou
partie de la prestation du cocontractant qui ne peut être résilié en nature, le
créancier produit sa créance pour la valeur de la prestation fournie

Section 3: La continuation de l’activité du débiteur


Paragraphe 1 : La gestion de l’entreprise
A- La gestion directe
La gestion de l’entreprise par le débiteur est fonction de la décision de la juridiction
compétente
1- En cas de redressement judiciaire
Dans ce cas l’activité continue avec l’assistance de syndic, de l’ouverture de la procédure de
l’homologation du concordat. Le syndic qui accompagne le débiteur établit un rapport
présentant le résultat de l’exploitation qu’il communique au juge commissaire et au
ministère public. Le débiteur ou les dirigeants sociaux participent à la continuation de
l’exploitation sauf décision contraire de la juridiction compétente
2- En cas de liquidation des biens
En principe la procédure de liquidation des biens met fin à l’activité de l’entreprise
débitrice. Mais à titre d’exceptionnel la juridiction peut autoriser une poursuite provisoire
de l’activité pour une durée maximale de 60 jours si l’intérêt public ou celui des créanciers
l’exige. Ce délai peut être renouvelé une fois à la demande du syndic et avis du ministère
public. En cas de poursuite provisoire, le syndic établit un rapport concernant les résultats
de l’exploitation qu’il communique au juge commissaire et au ministère public. Dans la
poursuite, le débiteur ou les dirigeants ne peuvent être employés pour faciliter la gestion
qu’avec l’autorisation de la juridiction compétente
B- La gestion indirecte
La gestion indirecte est faite à travers la location gérance qui est un contrat par lequel le
propriétaire d’un fonds de commerce en concède l’exploitation à un locataire gérant
moyennant redevance. Dans le cas du redressement judiciaire, la formation et l’exécution
de ce contrat à des conditions strictes.
31
1- Le contrat de location gérance
En cas de redressement judiciaire lorsque la disparition même provisoire d’une entreprise
est de nature à compromettre la stabilité de l’emploi de causer un trouble grave à
l’économique nationale, régionale ou locale dans la production et la distribution de biens
et service. La juridiction compétente peut autoriser la conclusion d’un contrat gérance à la
demande du ministère public, ou du syndic ou du contrôleur. La conclusion d’un tel contrat
est possible même s’il existe une clause contraire dans le bail de l’immeuble. La juridiction
peut refuser son autorisation si elle estime insuffisante les garanties offertes par le bancaire
gérant ou si celui-ci ne présente pas une indépendance suffisante à l’égard du débiteur.
La durée du contrat est de 2 ans renouvelable une fois. Le contrat conclu doit être publié au
journal d’annonce légale. Le défaut de publication produit un certains nombres d’effets.
Jusqu’à la publication du contrat, le propriétaire du fond est solidairement
responsable des dettes nées de l’exploitation de la location-gérance
En l’absence de publication, les tiers peuvent agir contre le loueur (CA Abidjan 25
Février 2005)
Enfin dans le délai de 3 mois à compter de la date de la publication du contrat, les
dettes du loueur peuvent être déclarée immédiatement exigibles par la juridiction si
elle estime que la location gérance met en péril le recouvrement des créances.
2- L’exécution du contrat de location-gérance
Le locataire gérant exécute le contrat conformément à l’autorisation donnée par la
juridiction compétente. Afin de veiller au respect des engagements, le syndic est tenu de
surveiller l’activité du locataire gérant.
A ce titre il peut se faire communiquer tous les docs et infos utiles à sa mission par le
locataire gérant. Néanmoins, il rend régulièrement compte au juge commissaire des
montants reçus et versés des éléments d’actif pris en location gérance et les mesures de
nature à résoudre les difficultés d’exécution. Le contrat de de location gérance peut être
résigné à tout époque, soit d’office, soit à la demande du syndic, ministère public, des
contrôleurs et su rapport du juge commissaire lorsque par son fait le locataire gérant
diminue es garanties qu’il avait donnée et compromet la valeur du fond ou ne respecte pas
ses engagements
3- Le sort des dettes nées de la continuation de l’activité
Le sort des dettes varie selon leur origine. Lorsqu’elles naissent de l’activité régulière du
débiteur ou du syndic. Elle constitue des créances de la masse. Mais si elles naissent de
l’exploitation du locataire gérant, elles restant exclusivement à sa charge sans solidarité
avec le propriétaire du fond. Cette position est conforme au principe qui gouverne le
contrat de location-gérance car dans ce cas, il y a transfert de risques au propriétaire au
locataire
Paragraphe 2 : Les contrats en cours et les licenciements
A- Les contrats en cours
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Un contrat est en cours lorsqu’il a été conclu et l’exécution n’est pas entièrement terminée.
En règle générale il s’agit des contrats à exécution successive. Il se dégage de l’article 107,
un principe celui du maintien du contrat en cours. Selon ce texte, aucune violation ou
résolution d’un contrat en cours ne peut résulter du seul fait de l’ouverture de la procédure
de redressement judiciaire ou de liquidation des biens en dépit des dispositions légale et
des clauses contractuelles contraires. Les contrats continuent à être exécutés malgré
l’ouverture de la procédure du redressement judiciaire et de la liquidation des biens.
Cependant tous ces contrats ne sont pas avantageux pour le débiteur. C’est la raison pour
laquelle la loi accorde au syndic la faculté d’opérer un choix c’est-à-dire qu’il peut exiger la
continuation ou demander la résiliation
1- L’exigence de la continuation
Il est clair que le syndic peut exiger la continuation d’un contrat en cours. Dans ce cas, il
doit fournir la prestation promise du cocontractant qui remplisse ces obligations malgré le
défaut d’exécution par le débiteur des engagements antérieurs à la décision d’ouverture.
Lorsque le contrat est continué, il est exécuté conformément aux conditions en vigueur au
jour de l’ouverture nonobstant toute clause contraire. Mais le syndic peut ne pas réagir
dans ce cas il peut être mis en demeure par tout moyen laissant trace écrite de prendre
parti sur la poursuite des contrats en cours. Cette mise en demeure fait courir un délai de
30 jours à compter de la réception par le syndic
2- La résiliation des contrats en cours
Les contrats en cours peuvent être résiliés de plein droit ou de façon facultative. Le contrat
est résilié de plein droit dans 2 h
- Le syndic ne répond pas à la mise en demeure dans le délai imparti étant entendu que
la fourniture de la prestation commise au cocontractant avant expiration de ce délai
vaut décisions de poursuivre le contrat
- Si le syndic après avoir exigé la poursuite du contrat ne fournit pas la prestation
commise au cocontractant ou en cas de défaut de paiement d’une échéance lorsque ce
paiement est échelonné dans le temps. La résiliation est facultative et à la demande du
syndic dans 2 h
- Le syndic prend la décision de ne pas poursuivre le contrat en l’absence de toute mise
en demeure ou lorsqu’après avoir exigé l’exécution du contrat, il lui parait que ce
contrat est plus utile à la poursuite de l’activité ou à la sauvegarde de l’entreprise.
Toutefois la résiliation ne doit pas porter atteinte de façon excessive à l’intérêt du
cocontractant
- Le syndic après avoir exigé l’exécution du contrat dans lequel la prestation du débiteur
porte sur le paiement d’une somme d’argent ne se sent plus en mesure de fournir la
prestation commise ou si lui parait qu’il ne disposera pas de fond nécessaire pour
remplir les obligations du terme suivant. Il faut noter tout de même que la résiliation
peut donner lieu au droit et intérêts dont le montant est produit au passif de la

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procédure. Les droits peuvent se compenser avec les créances résultant de l’inexécution
du contrat antérieur à la décision d’ouverture. Pour la poursuite de la créance des droits
et intérêts, le cocontractant dispose d’un délai de 30 jours à compter de la résiliation.
B- Le contrat de travail
Lorsque le débiteur est assujetti à une procédure de redressement judiciaire et de
liquidation des biens, ces employés à l’instar de ces créanciers éprouvent aussi des
difficultés de recouvrement de leurs créances. Ayant pris conscience de cette situation et
du caractère alimentaire du salaire, les rédacteurs de l’acte uniforme ont accordé des
privilèges aux salariés. Mais l’hypothèse d’un congédiement des salariés n’est pas écartée.
1- Les super privilèges des salariés
En cas du redressement judiciaire ou la liquidation des biens les créances résultant du
contrat de travail ou du contrat d’apprentissage bénéficie d’un super privilège. Ainsi aux
termes de l’article 96 AUPCAP au plus tard dans les 10 jours qui suivent la décision
d’ouverture et sous simple décision du juge commissaire. Le syndic paye le salaire des
fonctionnaires travailleurs sous déduction des acomptes déjà perçues. En cas d’insuffisance
des fondements, ces salaires sont payés sur les premières entrées de fond avant toute
autre créances, lorsqu’il n’existe pas de fond, les syndics peuvent se charger de payer les
salaires ou avoir recours à une autre personne ou un organisme si un tel organisme existe
dans l'état parti. Toutes les personnes qui ont fait des avances pour payer les clients super
privilégié des salariés sont subroger dans les droits de ceci ils sont remboursés de la rentrée
des femmes sans qu'aucune autre créance ne puisse faire obstacle. Même si une place de
choix est accordée aux salariés il arrive qu'il soit licencié donc que leur contrat soit rompu.
2- Le licenciement d’un salarié ou la rupture du contrat
Lorsqu'il est devenu indispensable aux urgences de la masse salariale des salariés peuvent
être licencié pour motif économique. Dans le processus de licenciement le syndic est la
pièce maîtresse ce n’est pas lui qui leur viens d'établir l'ordre des licenciements
conformément au droit du travail applicable après l'obtention de l'autorisation du juge-
commissaire. Sont proposés en premier lieu :
 Le licenciement des travailleurs présentant les moindres aptitudes professionnelles
pour les emplois maintenu et en cas d'égalité d'aptitude professionnel les travailleurs
les moins anciens étant calculés selon le droit du travail.
Pour y parvenir le syndic recueille les avis et suggestion des délégués du personnel ainsi que
les contrôleurs. Ceci dispose d'un délai de 8 jours pour répondre par écrit. Le syndic
communique à l'inspection du travail les lettres de consultation ainsi que les réponses.
Lorsque la procédure a été rejetée le juge-commissaire autorise les différents licenciements
dans une décision aux travailleurs concernés. Ladite décision est susceptible d'appel dans le
délai de 15 jours de son prononcé et la juridiction d'appel statue dans un délai de 15 jours à
compter de sa saisie.

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CHAPITRE 4 : LES EFFETS DE LA DECISION
D’OUVERTURE A L’EGARD DES CREANCIERS
À la lecture de l'Acte uniforme de grands effets peuvent être retenus à l'égard des
créanciers. En effet dès l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire et de la
liquidation des biens les créanciers se constitue en une masse et sans tenue de produits et
de vérifier leur créance. À cela s'ajoute la réglementation spécifique à l'égard de certains
créanciers.
Section 1: La constitution de la masse des créanciers
Paragraphe 1 : La composition de la masse des créanciers
A- La détermination des créanciers composant la masse
La masse est composée de tous les créanciers dans la créance est antérieure à la décision
d'ouverture même si l'exigibilité de cette créance est fixée à une date postérieure à
condition que cette créance ne soit inopposable en vertu des articles 68 et 69. Il n'existe
aucune distinction entre les créanciers ainsi peut-être membre de la masse les créanciers
chirographaires. Les créanciers dont la créance est garantie par une sûreté. Il n'existe pas
non plus de distinction au niveau de la nature de la dette ou à l'origine.

B- La personnalité morale de la masse


La masse a une personnalité morale pour deux raisons elle dispose d'un patrimoine et elle
est représenté par le syndic

Paragraphe 2 : Les effets de la constitution de la masse


A- Les effets sur le contenu des droits des créanciers
Il est donné de constater que la décision d'ouverture de redressement judiciaire et de
liquidation des biens arrête le cours des inscriptions de toutes les sociétés immobilières ou
immobilière. Elle agit également sur l'exigibilité des dettes en effet la décision d'ouverture
le rend exigible les règlements des filles en cas de liquidation des biens et à l'égard des
tiers. Lorsque les dettes sont exprimées en monnaie étrangère, elles sont converties en
monnaie du lieu où la décision a été prononcée selon le cours du change à la date de cette
décision. La décision arrête dans l'intérêt de la masse le coût des intérêts légaux et
conventionnels ainsi que les majorations de retard de toutes les clients ce que soit garantie
ou non. S'agissant d’intérieurs résultats du contrat de prêt conclu pour une durée
supérieure ou égale à 1 an ou d'un contrat à sortir d'un paiement différer d'un an et plus le
coût des intérêts se poursuit durant la période de redressement judiciaire. Cette règle
bénéficie aux personnes physiques coobligé et à la caution.
B- Les effets sur l’exercice des droits
Ils sont déterminés par les articles 75 75-1 AUPCAP. En effet la décision d'ouverture
interrompre les actions en justice de la part de tous les créanciers composant la masse. Il

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s'agit des actions ayant pour objet la condamnation du débiteur au paiement d'une somme
d'argent ou la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent. Un
autre la décision d'ouverture interdit toutes les procédures d'exécution de la part du
créancier sur les meubles que sur les immeubles ainsi que toutes les procédures de
distribution n'ayant pas produit des effets distributifs avant la décision d'ouverture. La
décision d'ouverture entraîne également la suspension des délais de prescription ou de
résolution accordée aux créanciers. Par ailleurs les instances en cours sont interrompus
jusqu'à ce que le créancier poursuivant est produit sa créance celles qui sont reprise de
plein droit sont celles tendant à la contestation des clients et à la fixation de leur montant.
Si une action en justice ou une procédure d'exécution doit être exécuté ou poursuivi il faut
nécessairement que le débiteur soit assisté par le syndic. Cependant les créanciers
bénéficiant des garanties peuvent prendre des mesures conservatoires.

Section 2: La production et la vérification des créances


Paragraphe 1 : La production des créances
A- Les créanciers soumis à l’obligation des productions
Ce sont les créanciers composant la masse peu importe la situation de leur créance. La
même obligation pèse sur les créanciers ayant introduit avant la décision d'ouverture une
procédure en condamnation ou en reconnaissance des droits. En sont exclu les créanciers
d'aliments.
B- Les modalités d’exécution de la production
Au terme de l'article 78 AUPCAP à partir de la décision d'ouverture et jusqu'à l'expiration
d'un délai de 60 jours suivant la deuxième insertion dans un journal d'annonces légales tous
les créanciers composant la masse sont tenus de produits leur créance s'ils sont domiciliés
hors du territoire national ou la procédure est ouverte il bénéficie d'un délai de 90 jours.
Quant au créancier bénéficiant d'une sur est et ayant fait l'objet d'une publicité le délai de
production commence à courir à compter de la notification de l'avertissement qui lui avait
été adressée par le syndic. Les créanciers connus doivent être averti sans délai par le syndic
s'ils n'ont pas de produit leur créance dans les 15 jours suivant la première et ses actions de
la décision dans un journal d'annonce légale. L'avertissement prend la forme d'une lettre au
porteur contre le récépissé les créanciers assujettis à l'obligation de produire remets au
syndic une déclaration indiquant le montant de leur créance dû au jour de la décision, les
sommes à échoir et les dates de leur échéance. En tant que besoin la déclaration précise la
nature de la sécurité dans la créance est éventuellement à sortir. Le créancier produit ainsi
les éléments prouvant l'existence de la créance et de son montant. Si la créance n'est pas
liquide il fait l'évaluation si elle est litigieuse il désigne la juridiction saisie. La production
peut être faite par le créancier lui-même ou son mandataire. Les pièces fournit de lui sont
restituées qu'après l'Assemblée Concorde à toi en cas de redressement ou qu'après clôture
des opérations en cas de liquidation des biens. Quant au titre cambiaire, leur restitution
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peut-être fait de la fin de la vérification si le créancier entend exercer c'est en cours
combien contre les autres signataires autres que le débiteur. Concernant les clients du
Trésor de l'administration des douanes, les organismes de prévoyance et de sécurité
sociale, les productions sont faites sous réserve des clients non encore établi et d'un
redressement ou rappel individuel. Si les créanciers résultent d'une taxation d'office elles
sont admises par production.
C- La sanction de l’inexécution des productions
Lorsque les créanciers composants la masse n'ont pas produit leur créance dans le délai ils
sont frappés par la forclusion. Dans ce cas ils ne sont pas admis dans les répartitions des
dividendes. L'heure du ancien sont inopposable à la masse et au débiteur pendant la
période de redressement judiciaire et de liquidation des biens j'ai compris pendant la
période d'exécution du Concordat de redressement. Ces créanciers défaillants peuvent être
relevé de forclusion par décision motivée du juge-commissaire tant que l'état des créances
n'a pas été arrêté et déposer mais à condition qu'il démontre que la défaillance n'est pas de
leur fait. La demande en relevé de forclusion est fermée par voie de requête est adressée
au juge-commissaire. Les créanciers relevés de leurs forclusions sont portés sur l'état des
créances par le greffier. Les frais de cette instance sont entièrement supportés par les
créanciers défaillants qui ne peuvent concourir que pour les répartitions et les dividendes
postérieurs à la décision de relevé de forclusion.

Paragraphe 2 : La vérification des créances


Elle est organisée par les articles 84 à 90. C'est une charge qui incombe au syndic. Mais le
processus de vérification le greffier joue un rôle prépondérant.

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