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PLAN DU COURS
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CHAPITRE 1 : LA RECONNAISSANCE ET LES EFFETS DES
PROCEDURES COLLECTIVES OUVERTES DANS LES ETATS
PARTIS
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INTRODUCTION
Le droit des procédures collectives est un droit très ancien, il a connu plusieurs appellations
il est passé de la faillite au droit de la sauvegarde en droit français. En droit ivoirien il est
passé de la faillite aux procédures collectives ou le droit des entreprises en difficultés.
La faillite était connue du droit romain. À cette époque elle avait un caractère pénal. Les
banques-routiers (infraction commise par un patron d’un effet de complaisance) voyaient
leurs bancs de marchandises solennellement rompus : « la bonca ronta ». Sous l’ancien
régime les ordonnances royales maintenaient ce caractère pénal. Les banques-routiers
jugées selon la doctrine extraordinaire et capitalement avec leurs biens vendus. Le code de
commerce de 1807 a consacré le livre III à la faillite. Mais les règles restent essentiellement
répressives. Le débiteur était emprisonné pendant la procédure. La défense des intérêts
des créanciers était collective et égalitaire Mais les lois en réaction furent plus diligentes
malheureusement elles se révélaient insuffisante. Les décrets de 1935 et 1955 essuyaient
de corriger vainement cette législation. C’est alors que la loi du 13 juillet 1967 établie en
pleine période de croissance fut en vigueur jusqu’au 1er janvier 1986. Cette loi organisait le
redressement judiciaire et la liquidation des biens de commerçants, des personnes morales
mais ne concernait pas les artisans ni les agriculteurs. Dans une conjoncture économique
moins favorable cette législation très critique nous convenait plus car la plupart des
procédures se terminaient par une liquidation des biens. Cette loi a été remplacée par celle
du 1er Mars 1984 et 25 janvier 1985. Mais si le code du commerce de 1807 était applicable
dans la plupart des états membres de l’OHADA jusqu’à la mise en place de cette structure, il
a été donné de constater que les dispositions n’était plus adapté à l’évolution et au
contexte économique et social des pays membres notamment la Côte d’Ivoire. Ainsi après
l’adoption du traité de l’OHADA en 1993 à Port Louis et plusieurs actes uniformes dont
portant organisation des PCAP en avril 1998. Ce dernier a connu une révision depuis le 1er
septembre 2015 à l’occasion de la 40e réunion de conseil de ministres de l’OHADA En Côte
d’Ivoire à Grand Bassam. Le texte révisé a tenu compte des résultats de l’étude du
diagnostic qui a été précédemment conduite. Il prend en compte les préceptes de l’analyse
économique du droit et des meilleures pratiques juridiques internationales. Les principales
innovations portent sur les définitions de concepts clés pour faciliter l’application et
l’interprétation de l’AUPC ainsi l’élargissement du champ d’application de l’Acte Uniforme.
Elles ont introduit une procédure de conciliation pour faciliter la sauvegarde de l’entreprise
ainsi que les procédures simplifiées ou règlement préventif au redressement judiciaire et à
la liquidation des biens adaptées aux pertes économiques. Par ailleurs l’institution de délai
dont l’inobservation est sanctionnée afin de suivre la durée de mise en œuvre des
procédures collectives et favoriser l’atteinte des objectifs poursuivis ainsi que la fixation
d’un cadre juridique pour l’activité des mandataires judiciaires que sont les experts au
règlement préventifs et les syndics afin de garantir la compétence et l’éthique.
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En outre l’institution d’un privilège de l’argent frais au new money. Pour ceux qui font de
nouveau crédit à l’entreprises en difficulté pour faciliter son assainissement ou son
redressement tout comme la clarification de l’ordre de priorité des créanciers ainsi que
l’établissement d’un régime d’insolvabilité transfrontalière ont vu le jour.
Au regard de ces innovations il convient de noter que le texte révisé marque un sceau
qualificatif d’envergure. En effet il tend la célébrité et l’efficacité des procédures collectives
afin de favoriser le sauvetage des entreprises viable et le paiement substantiel des
créanciers.
Le nouvel acte uniforme est dans doute de nature à soutenir le développement des
marchés du crédit et du secteur privé dans les pays membres de l’OHADA. Il constitue un
levier important d’accès à un meilleur financement pour les entreprises et de création
d’emploi mais surtout un mécanisme de promotion de croissance économique des Etats
membres de l’OHADA.
L’AUPC reprend les mêmes objets que l’ancien à savoir :
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L’AUPC prévoit deux séries de règles. Il envisage de procédures préventives destinées à
éviter la cessation des paiements de l’entreprise débitrice, il prévoit les procédures de
redressement judiciaire et la liquidation des biens. Le redressement judiciaire est applicable
lorsque Le débiteur est certes en cessation de paiement mais sa situation n’est pas
irrémédiablement compromise. En revanche, on aura recours à la procédure de liquidation
des biens lorsque ledit débiteur est non seulement en cessation de paiement mais aussi sa
situation est irrémédiablement compromise.
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les sociétés civiles, les associations, les GIE, les sociétés coopératives, les
syndicats qu’il est une activité économique ou non.
Les personnes morales de droit public à la forme de droit privé :
Seront donc exclu les personnes morales de droit public au sens strict telles que
l’État, les collectivités publiques auxquelles il faut ajouter les établissements publics,
administratif.
Quant aux établissements publics à caractère industriel (EPIC). La question reste
posée tant en doctrine quand jurisprudence. La jurisprudence semble évoluer de
manière à considérer les EPIC notamment mixte comme ceux assujettis au droit
privé.
B- Le critère économique
L’ouverture de la procédure de conciliation suppose que le débiteur demandeur ne soit pas
en cession de paiement. La cession des paiements est l’état ou le débiteur se trouve dans
l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec l’actif disponible à l’exclusion des
situations où les réserves de crédit ou les délais de paiement dont le débiteur bénéficient
de la part des créanciers qui lui permet de faire face à son passif exigible. En plus de cette
situation, le débiteur doit connaitre des difficultés prévisibles ou avérées.
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Toute contestation sur la compétence de la juridiction saisie doit être tranchée par celle-ci
dans les 15 jours de sa saisine et en cas d’appel dans un délai de 30 jours par la juridiction
d’appel. Si la juridiction se déclare compétente, elle doit statuer aussi sur le fond de la
même décision et ne peut être attaqué que par voie d’appel tant sur le fond que sur la
forme.
B- La saisine de la juridiction compétente
Le président de la juridiction compétente peut être saisi par la requête du débiteur soit par
une demande conjointe de ces derniers soit par un ou plusieurs de ses créanciers. Dans sa
demande le débiteur présente les difficultés ainsi que les moyens pour faire face à ces
difficultés. Mais sa demande est nécessairement accompagnée d’un certain nombre de
documents datant de moins de 30 jours dont la liste est déterminée par l’article 5 alinéas 2
et ces documents sont relatifs à l’identité du demandeur ainsi que la situation financière.
Par exemple : une attestation d’immatriculation au RCCM, État financier de synthèse, liste
de travail. En tout état de cause, ces documents doivent être datés, signés, certifiés,
conformes et sincères pour le requérant. Si l’un des documents ne peut être fourni ou ne
peut l’être qu’incomplètement, la requête doit contenir des motifs de cet empêchement.
Lorsque l’ensemble des documents sont réunis le président statuant en huis clos et déclare
la procédure ouverte. Ce délai peut être excédé de 3 mois. Ce délai peut être provoqué par
décision motivée au moins 1 mois après avis écrite du conciliateur.
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CHAPITRE 2 : LE REGLEMENT PREVENTIF
Le règlement préventif est une procédure collective préventive destinés à éviter la
cessation des paiements de l’entreprise débitrice et à permettre l’apurement de son passif
au moyen d’une concordation préventif. A l’instar de la civilisation pour le règlement
préventif produise ses effets, les conditions d’ouverture doivent être respectées.
2- La forme et le contenu
La demande d’une procédure de règlement préventif doit obligatoirement être établie par
requête et non par assignation. Dans la demande le débiteur est tenu non seulement
d’exposer les difficultés économiques qu’il traverse mais également de proposer les
perspectives de redressement de l’entreprise et d’apurement de son passif. La demande est
accompagnée de 2 catégories de documents dont la 1ere est facultative et la 2e catégorie
est obligatoire c’est-à-dire son absence entraine le rejet de l’action (voir l’article 6-1
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AUPCAP). Ces documents doivent être signés certifiés conforme par le conquérant.
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créances contestées ni aux actions cambiaires dirigées contre les signataires d’effets de
commerce autre que le débiteur. Il convient d’ajouter que pendant toute la durée de la
procédure le délai imparti des créanciers à peine de déchéance et de résolution de leurs
droits sont aussi suspendus.
C- Les effets de la décision d’ouverture
Pendant la période d’observation les intérêts légaux ou conventionnels ainsi que les
intérêts moratoires ou majoration continuent à couvrir mais ne sont pas exigible sauf aux
remises par les créanciers. Un autre pendant la période il est formellement interdit aux
débiteurs après nullité de plein droit sauf autorisation du président de payer en tout ou
partie les clients né antérieurement à la disposition. Il lui est également interdit de
accomplit des actes de dispositions étranger à l’exploitation de l’entreprise ou bien de
consenti une sûreté. Il lui est interdit de désintéresser les co obligés et les personnes ayant
consenti une sûreté personnelle et ayant affecté un bien en garantie lorsqu’elles ont
acquitté les clients en garantie né avant la décision d’ouverture.
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désigner un syndic et/ou des contrôleurs chargés de surveiller l’exécution de concordat
préventif. L’expert au règlement pouvant être désigné comme syndic. En plus de ces
organes, la juridiction désigne obligatoirement un juge commissaire afin de contrôler les
activités du syndic ou des contrôleurs.
3- Les effets à l’égard du débiteur
Le débiteur exécute de bonne foi, le contenu du concordat homologué. Lorsque la décision
d’homologation est passée en force de chose jugée, le débiteur recouvre la liberté
d’administration et de disposition de ces biens.
La remise en cause peut être occasionnée par une action en annulation ou en résolution.
Mais il n’est pas exclu que le concordat soi modifié en raison des circonstances qui rend son
exécution par le débiteur.
Paragraphe 1 : L’annulation du concordat
L’annulation est la déclaration judiciaire de la nullité. Il s’agit d’un acte juridictionnelle par
lequel un tribunal constate une cause de nullité et décidé en conséquence que l’acte vicié
soit rétroactivement tenu pour non avenu en raison de la violation ou du non-respect des
conditions de formation de l’acte. Dans le cas de règlement préventif, l’annulation suscite 3
questions : quelle est la cause de l’annulation de concordat préventif ? Quelles sont les
conditions d’exercice de l’action en nullité ? Quelles sont les effets de l’annulation ?
A- La cause
Seul le dol est la cause pouvant provoquer l’action en nullité du concordat. Le dol est un
comportement envers l’autre sous forme de manœuvre, de mensonge, de réticence
destinés à surprendre le consentement de l’autre partie. En Droit civil, il désigne une
tromperie en l’absence de laquelle le contrat aurait quand même été conclu mais à
conditions différentes. En droit pénal, le dol est l’élément psychologique des infractions
intentionnelles. En droit des entreprises en difficultés, le dol résulté de la dissimulation
d’actif ou de l’exagération du passif. Toutefois il doit être découvert après l’homologation
du concordat préventif.
A- L’exercice de l’action
L’action en nullité est une action attitrée, elle n’appartient qu’au ministère public et aux
contrôleurs qui apprécient l’opportunité de son exercice. L’exercice de l’action est enfermé
dans un délai d’un an selon la découverte du dol. Quant à la juridiction, elle apprécie
souverainement l’opportunité de l’annulation en fonction de l’intérêt collectif des
créanciers et des travailleurs.
B- L’exercice de l’action
L’annulation libère de plein droit du concordat, les personnes ayant consenties un
cautionnement ou ayant affectées un bien garantie sauf si elle avait connaissance du dol
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lors de leur engagement. En cas d’annulation du concordat, si la juridiction constate la
cessation de paiement, elle prononce le redressement judiciaire ou la liquidation des biens.
Si le débiteur n’a payé aucun dividende, les remises concordataires sont anéanties et les
créanciers recouvrent l’intégralité de leur droit. En revanche, si le débiteur a payé une
partie du dividende, ces créanciers ne peuvent réclamer que la part de leur créance
primitive correspondant à la portion du dividende promis non payé. En cas d’ouverture
d’une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens, les titulaires de
créances contre la première masse conservent leur droit de préférence par rapport aux
créanciers de la 2e masse. Toutefois les actes accomplis par le débiteur en l’homologation
du concordat et son annulation ne peuvent être déclaré inopposable qu’en cas de fraude au
droit des créanciers et conformément aux dispositions relatives à l’action paulienne.
Le règlement préventif simplifié est soumis aux règles quel le règlement préventif ordinaire.
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Mais il est à noter que le demandeur du règlement préventif simplifié doit répondre à la
définition de la petite entreprise. Est dite petite entreprise, toute entreprise, société ou
autre personne de droit privé dont le nombre de travailleurs est inférieur ou égal à 20 et
dont le chiffre d’affaire n’excède pas 50 millions CFA au cours des 12 mois précédant la
saisine de la juridiction compétente. Une autre définition réside dans le fait que le
demandeur de règlement préventif simplifié n’est pas tenu de déposer le projet de
concordat préventif au moment de l’ouverture. Toutefois le projet de concordat n’a pas été
déposé au moment de la demande d’ouverture, il est établi par le débiteur avec le concours
de l’expert de règlement. La décision de la juridiction compétente de faire application du
règlement préventif simplifié n’est susceptible d’aucun recours.
Remarquons successivement que les délais de 3 mois et 1 mois de prorogation sont réduits
d’un mois et 15 jours.
Section 4: Les voies de recours
Elles varient suivant qu’il s’agisse de la décision du président ou celle de la juridiction elle-
même.
A- Les voies de recours contre les décisions du président de la juridiction
La décision du président rejetant la demande d’ouverture est susceptible d’appel devant la
cour d’appel par le débiteur dans un délai de 15 jours à compter de son prononcé. Quant à
la décision d’ouverture, elle est susceptible d’appel soit par le créancier, soit par le MP, s’il
estime que l’entreprise est en cessation de paiement. La juridiction d’appel statue dans un
délai de 30 jours à compter de sa saisine. Si elle constate la cessation de paiement, elle fixe
prou*** et prononce le redressement judiciaire et la liquidation des biens.
Toutefois elle renvoie impérativement la procédure devant la juridiction compétente pour
être statué sur la désignation du juge commissaire dans les 3 jours de la décision. Le greffier
de la cour d’appel adresse un extrait aux greffiers de la juridiction de 1 er degré qui procède
à la publicité.
En outre les décisions du président relatif aux actes interdits au débiteur ne peuvent faire
l’objet que d’une opposition dans le délai de 8 jours à compter de leur prononcé.
L’opposition est faite par déclaration au greffe et le greffier convoque l’opposant à la plus
prochaine audience pour qu’il soit entendu en chambre des conseils.
En cas d’opposition la juridiction dispose d’un délai de 8 jours pour statuer. Mais les
décisions rendues sous opposition ne sont susceptible que de pouvoir en cassation devant
la CCJA.
B- Les recours contre les décisions de la juridiction compétente
Les décisions de la juridiction compétente sont exécutoires par provision mais celle ayant
rejeté l’homologation sont susceptibles d’appel dans un délai de 15 jours à compter de leur
prononcé. La juridiction d’appel statue dans les mêmes conditions que ceux précédemment
analysées.
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TITRE 2 : Le redressement judiciaire
et la liquidation des biens
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dettes non échues et les dettes pour lesquelles le débiteur bénéficie des délais de
paiements. Par actif disponible il faut entendre, l’état de la trésorerie du débiteur, toutes
les sommes dont le débiteur peut disposer immédiatement en raison de leur liquidité ou de
leur conversion en liquidité à tout moment. Il s’agit aussi des réserves de crédit ou des
chèques ou des lettres de change qu’on peut encaisser immédiatement ou dans un délai
imminent. Au regard de ces deux éléments, le débiteur est en cessation de paiement
lorsqu’il est dans l’inopposabilité après le rapprochement de l’actif disponible et du passif
exigible de régler ces dettes.
B- La preuve de la cessation de paiement
L’ouverture de redressement judiciaire et de la liquidation des biens exige que le débiteur
soit en cessation de de paiements, mais encore faut-il apporter la preuve de cette cessation
de paiement. Etant entendu que la charge de la preuve incombe au demandeur, elle est
plus facile lorsque c’est le débiteur qui fait la demande eu égard des documents exigés. En
revanche lorsque la demande est formulée par les personnes autre que la débiteur, la
preuve parait plus difficile, toutefois elles peuvent s’appuyer sur des protêts faute de
paiement des voies d’exécutions vainement engagées, les moyens ruinés des effets de
complaisance des ventes à perte qui ont retardé la cession des paiements etc..
Section 2: Les conditions de formes
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3- La juridiction compétente
Elle peut se saisir d’office sur la base des informations du ministère public, le commissaire
aux comptes, les institutions de représentation du personnel. Cette saisine a pour intérêt
de pallier les carences du débiteur, des créanciers ou même de corriger une procédure mal
initiée.
4- Le ministère public
La juridiction compétente peut être saisie par le ministère public. Dans ce cas la juridiction
fait convoquer le débiteur par les soins du greffier ou pour tout moyen laissant trace écrite.
La convocation doit contenir la production intégrale de l’article 29 à peine de nullité. Si le
débiteur comparait, le président l’informe des faits de nature à motiver et recueille ces avis,
si le débiteur reconnait être en cessation de paiement ou si le président acquiert l’intime
conviction qu’il est dans un tel état, il fixe un délai qui ne peut excéder 30 jours pour
produire les documents exigés par l’article 26. Si le débiteur ne comparait pas la juridiction
statue à la première audience publique utile par une décision contradiction à son égard.
5- La saisine en cas de décès du débiteur
Lorsque le débiteur est décédé en état de cessation de paiement, la juridiction compétente
est saisie au fin d’obtenir une procédure de redressement judiciaire et de liquidation des
biens dans le délai d’un an à compter de la date du décès, soit sur déclaration d’un héritier
soit par assignation d’un créancier ou à la requête du ministère public. La juridiction
compétente peut se saisir d’office dans le même délai, les héritiers connus du débiteur sont
entendus dument appeler.
6- La saisine en cas de radiation du débiteur au RCCM
L’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens peut
être demandé dans le délai d’un an à compter de la radiation au RCCM ou de la cessation
d’activité. Il est à noter que la cessation de paiement est antérieure à la radiation ou du
moins résulte, en tout ou partie de l’activité antérieurement exercé. La même mesure est
envisageable aux associés des personnes morales de Droit privé indéfiniment et
solidairement responsable du passif de celle-ci dans le même délai à compter de la mention
de leur retrait au RCCM.
Paragraphe 3 : Les organes judiciaires prévus
Il s’agit du ministère public et du juge commissaire.
A- Le ministère public
Il est informé déroulement de la procédure du redressement judiciaire et de la liquidation
des biens par le juge commissaire. A toute époque, il peut requérir communication de tous
les actes, livres ou documents relatifs à la procédure. Le défaut de communication des dits
documents ne peut être invoqué que par lui. Le ministère public communique au juge
commissaire sur sa demande au d’office tout renseignement utile à l’administration de la
procédure y compris toute informations provenant d’une procédure pénale concernant le
débiteur secret nonobstant le crédit de l’information.
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B- Le juge commissaire
Magistrat de siège, il est nommé par la juridiction compétente qui peut le remplacer. En
principe un seul juge commissaire est nommé mais il arrive qu’un suppléant soit désigné.
1- Les attributions du juge commissaire
Il a pour rôle de veiller au bon déroulement rapide et régulier de la procédure. Il veille
également au respect des intérêts en présence et à l’atteinte des objectifs poursuivis. A ce
titre il contrôle les activités du syndic et celle des autres organes. Il statue sur les demandes
et contestations relevant de sa compétence. Enfin, il fait un rapport à la juridiction
compétente de toute contestation ou différend nés de la procédure. La fonction de juge
commissaire est exclusive de toute les autres attributions juridictionnelles relative à la
procédure collective, raison pour laquelle il a été désigné en cette qualité.
2- Les conditions d’exercice de la mission du juge commissaire
Dans le souci d’atteindre les objectifs à lui assigné, il est reconnu au juge commissaire le
pouvoir de recueillir tous les éléments d’information utiles à sa mission. A cet effet, il
entend le débiteur, les dirigeants sociaux, les préposés, les créanciers ou toutes autres
personnes y compris le conjoint ou les héritiers du débiteur prédécédé. Le secret
professionnel ne lui est opposable, aussi peut-il obtenir communication par les
commissaires au compte, les comptables, les banquiers, les organismes de prévoyance et
de sécurité sociale, tout renseignements de nature à lui donner tout renseignements exact
sur la situation économique, financière et sociale.
Lorsqu’il est saisi d’une demande en contestation ou revendication, il statue dans un délai
de 8 jours à compter de sa saisie. A défaut, il est réputé avoir rendu une décision de rejet.
Lesdites décisions sont déposées au greffe sans délai communiqué au président de la
juridiction compétente et notifie à toute personne à qui elles sont susceptible de faire grief.
Les décisions sont frappée d’opposition formées par déclaration au greffer dans les 8 jours
de leur dépôt ou de leur notification. Pendant ce délai, la juridiction peut se saisir d’office
pour reformer ou annuler la décision du juge commissaire. Aux termes de l’article 216, les
décisions par lesquelles la juridiction statue sur les recours formées contre les décisions
rendues par le juge commissaire ne sont susceptible ni d’opposition ni d’appel sauf :
les décisions statuant sur les revendications
celle ordonnant la cession en affectant une quote-part du prix de cession à chacun
des biens cédés pour la répartition et l'exercice des droits de préférences. (voir
article 162)
celle relative à la répartition des derniers entre les créanciers (voir article 164)
Section 3 : Les organes non judiciaire
Paragraphe 1 : Le syndic
A- Les attributions
En tant que mandataire judiciaire le syndic travaille sous l'autorité du juge-commissaire. Il
représente la masse de créancier ou le débiteur en cas de liquidation des biens. En cas de
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redressement judiciaire il assiste obligatoirement le débiteur. Il a en charge
l'accomplissement de tous les actes nécessaires au bon déroulement de la procédure. Mais
en réalité il est un organe de la procédure à ce titre il a l'obligation d'établir un rapport
écrit, de sa mission et du déroulement de la procédure qui le met au juge-commissaire au
moins une fois tous les deux mois et dans tous les cas chaque fois que le juge-commissaire
le lui demande. Dans son rapport il indique le montant des derniers déposé au compte de la
procédure ouverte par lui cf article (4-22)
B- Les actions du syndic
Le syndic agit dans le respect de ses attributions à défaut il peut être convoqué par le juge-
commissaire sur action du débiteur ou des créanciers. En cas de pluralité de syndic ils
agissent collectivement mais le juge peut donner à un ou plusieurs d'entre eux le pouvoir
d'agir individuellement. Dans ce cas seul et syndic ayant reçu le pouvoir sont responsables
de leurs fautes. Lorsque le syndic cesse ses fonctions il rend compte à son successeur au
juge-commissaire en présence du débiteur et par les contrôleurs convoqués par le greffier.
Le syndic est redevable à titre personnel d'un intérêt au taux légal majoré de 8 points sur
les sommes non versées aux comptes sans préjudice des sanctions disciplinaires. Lorsque
les fond due au débiteur ont été versées à un compte distingue par des tiers il en est fait
transfert au compte ouvert par le syndic au nom de la procédure à charge pour lui d'obtenir
mains levé des oppositions éventuelles. Lesquels ne sont pas recevables sur les derniers
versets au compte de la procédure. Les fonds qui ont été versés ne peuvent être retirés ton
vertu d'une décision du juge commissaire. Étant entendu que le syndic doit respecter les
exigences comptable cependant il reste responsable des livres, documents et effet remis
par le débiteur, les créanciers, tout déposant pendant 5 ans à partir du jour de la reddition
des comptes.
Paragraphe 2 : Les contrôleurs
A- La désignation des contrôleurs
À toute époque de la procédure le juge commissaire peut désigner 1 à 5 contrôleurs parmi
les créanciers non-salariés. Dans ce délai d'un mois à compter de la décision d'ouverture et
à la demande des créanciers représentant un tiers du total des créanciers même non
vérifié, la nomination de créancier contrôleur est obligatoire. À l'expiration de ce délai, tu
créanciers peux demander à être désigné contrôleur sans que le nombre de 5. En cas de
pluralité de demandes, le juge-commissaire veille à ce qu'un créancier contrôleur soit choisi
par parmi les créanciers menu de suretés et un autre parmi les créanciers chirographaires.
En outre lorsque le nombre des salariés est supérieur à 10 au cours des 6 mois précédent la
saisie de la juridiction, le syndic invite le comité d'entreprise ou à défaut du personnel à
désigner un salarié en qualité de contrôleur dans le délai de 20 jours à compter de la
décision d'ouverture. En absence de comité d'entreprise ou de délégués du personnel, le
syndic invite les salariés à élire un salarié point c'était lui est désigné comme contrôleur
représentant du personnel. Si une entreprise n'atteint pas le seuil de 10 salariés le juge-
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commissaire désigne d'office un salarié en qualité de contrôleur. Il est à noter qu'aucun cas
parents ou alliés du débiteur ou des dirigeants sociaux jusqu'à 4e degré où aucune personne
de tenant tout ou partie du capital social ou des droits de vente ne peut être nommé contre
le représentant. En cas de manquement à leur obligation c'est contrôleur peuvent être
révoqué par la juridiction compétente. Lorsque le débiteur exerce une profession libérale
soumise à un statut réglementaire réglementé en plus des 5 créanciers contrôleurs et d'un
contrôleur représentant du personnel l'ordre professionnel propose trois contrôleurs.
B- Les attributions des contrôleurs
Le contrôleur assiste le ou les indique dans la fonction est le juge-commissaire dans sa
mission de surveillance du déroulement de la procédure. Mais il veille surtout aux intérêts
des créanciers. À ce titre ils peuvent demander des comptes au syndic, vérifier la
comptabilité, l'état des comptes de la situation présentée par le débiteur, les recettes faites
et les versements effectués. Ils sont consultés pour la continuation de l'activité de
l'entreprise au cours de la vérification des créances à l'occasion de la réalisation des biens
du débiteur. En cas de carence du syndic ils sont habilités à agir dans l'intérêt collectif, se
faisant ils saisissent le juge-commissaire de toute contestation. Mets la fonction de
contrôleur sont gratuites et exercice personnellement. Ainsi ne répondent-t-ils de leur
faute lourde ?
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CHAPITRE 2 : LES EFFETS DE LA DECISION
D’OUVERTURE A L’EGARD DU DEBITEUR
Lorsque la décision d'ouverture a été prononcé elle entraîne la diminution la restriction de
pouvoir du débiteur car il est obligatoirement assistée en cas de redressement judiciaire est
représenté en cas de liquidation des biens par le syndic. Pendant le déroulement de la
procédure il peut être donné de constater que certaines accomplis par le débiteur l'on était
malheureusement au détriment de la masse des créanciers. Dans ce cas ces actes accomplis
peuvent être remise en cause. Mais lorsque la continuation des activités du débiteur a été
décidée, il se pose la question du mode de gestion.
Section 1 : La diminution des pouvoirs du débiteur
Lorsque la procédure de redressement judiciaire ou de liquidation des biens est ouverte les
pouvoirs du débiteur sont nécessairement réduits. En effet en cas de redressement
judiciaire son assistance par le syndic est obligatoire. En cas de liquidation des biens il est
dessaisi de toute prérogative lorsqu'il s'agit d'une personne morale. Elle est dissoute. Il
s'ensuit une augmentation des prérogatives du syndic.
Paragraphe 1 : L’ouverture de redressement judiciaire
Même si l'ouverture du versement judiciaire entraîne une restriction des pouvoirs du
débiteur à travers une assistance, cette restriction est parfois limitée.
A- L’assistance obligatoire du débiteur
Au terme de l'article 52 AUPCAP, la décision qui prononce le redressement judiciaire
emporte de plein droit à partir de sa date et jusqu'à l'homologation du concordat de
redressement obligatoire du débiteur pour tous les actes concernant l'administration et la
disposition de ses biens. Lorsque le débiteur n'a pas observé cette règle les actes accomplis
peuvent être déclaré inopposable à la masse des créanciers. Si le débiteur ou la division
refuse de faire un acte nécessaire à la sauvegarde du patrimoine le syndic qui procède sans
délai. Mais il peut prendre des mesures conservatoires. Il peut également procéder au
recouvrement des effets des créances exigibles. Il peut aussi vendre les objets dispendieux
a conservé dans la conservation va coûter cher ou soumis à dépréciation ou à dépréciation
imminente après avoir obtenu autorisation du juge-commissaire. Laquelle l'autorisation lui
est exigé pour mettre en œuvre tant en défense qu'en demande tout action mobilière ou
immobilière.
B- La limite de la réduction des pouvoirs
Il le fait pas de doute que le débiteur et assister en cas de redressement pour tous les actes
concernant l'administration et la disposition de ses biens. Mais il arrive que le débiteur
accomplisse seuls les actes conservatoires et ceux de gestion courante en train dans
l'activité habituelle de l'entreprise selon les usages de la profession à charge pour lui de
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rendre compte au syndic. Le syndic qui refuse son assistance au débiteur ou au dirigeant
peut-il être contraint par décision du juge commissaire ?
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Paragraphe 1 : Les cas d’inopposabilité
Par opposition à la nullité l'opposabilité se dit un acte en lui-même maintenu mais dans les
effets peuvent être neutralisé à l'égard d'une personne que ce soit.
Contrairement au législateur français qui sanctionne les actes accomplis par la nullité, le
rédacteur de l'Acte uniforme a choisi l'inopposabilité à juste parce que les conséquences de
la nullité peuvent être incalculables. On aurait pu penser à l'action paulienne mais celle-ci
conduirai à l'anéantissement de l'acte frauduleux. Aussi convient-il d'approuver l'action en
inopposabilité prévu par l'Acte uniforme. Toutefois il ressort de la combinaison des articles
de 68 et 69 deux types d'inopposabilités
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le tireur ou le donneur d'ordre a eu connaissance de la cessation des paiements
du tiret soit au moment du tirage soit au moment du paiement de la lettre de
change
le bénéficiaire du billet à ordre a eu connaissance de la cessation de paiement
du souscripteur au moment de l'endossement ou au moment du paiement par
le souscripteur
le tireur d'un chèque a eu connaissance de la cessation de paiement du tiret au
moment de l'émission du chèque
le bénéficiaire d'un chèque a eu connaissance de la cessation de paiement du
tireur au moment de l'émission d'un chèque
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Aussi lorsqu’un paiement a été déclaré inopposable il doit être rapporté par le
créancier qui doit produire au passif du débiteur
Si un contrat commutatif déséquilibré est déclaré inopposable n’a pas été exécuté, il
exécute le créancier produit du passif du débiteur pour la juste valeur des prestations
qu’il a fourni
Lorsque les actes à titre onéreux sont déclarés inopposables, ils sont privés d’effets
s’ils n’ont pas été exécutés
En cas d’exécution, l’acquéreur rapporte et produit au passif du débiteur
En cas de sous aliénation à titre onéreux, le sous acquéreur rapporte le bien et
produit sa créance au passif du débiteur
S’il n’a pas été de mauvaise foi dans tous les cas, si le débiteur a reçu tout ou
partie de la prestation du cocontractant qui ne peut être résilié en nature, le
créancier produit sa créance pour la valeur de la prestation fournie
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procédure. Les droits peuvent se compenser avec les créances résultant de l’inexécution
du contrat antérieur à la décision d’ouverture. Pour la poursuite de la créance des droits
et intérêts, le cocontractant dispose d’un délai de 30 jours à compter de la résiliation.
B- Le contrat de travail
Lorsque le débiteur est assujetti à une procédure de redressement judiciaire et de
liquidation des biens, ces employés à l’instar de ces créanciers éprouvent aussi des
difficultés de recouvrement de leurs créances. Ayant pris conscience de cette situation et
du caractère alimentaire du salaire, les rédacteurs de l’acte uniforme ont accordé des
privilèges aux salariés. Mais l’hypothèse d’un congédiement des salariés n’est pas écartée.
1- Les super privilèges des salariés
En cas du redressement judiciaire ou la liquidation des biens les créances résultant du
contrat de travail ou du contrat d’apprentissage bénéficie d’un super privilège. Ainsi aux
termes de l’article 96 AUPCAP au plus tard dans les 10 jours qui suivent la décision
d’ouverture et sous simple décision du juge commissaire. Le syndic paye le salaire des
fonctionnaires travailleurs sous déduction des acomptes déjà perçues. En cas d’insuffisance
des fondements, ces salaires sont payés sur les premières entrées de fond avant toute
autre créances, lorsqu’il n’existe pas de fond, les syndics peuvent se charger de payer les
salaires ou avoir recours à une autre personne ou un organisme si un tel organisme existe
dans l'état parti. Toutes les personnes qui ont fait des avances pour payer les clients super
privilégié des salariés sont subroger dans les droits de ceci ils sont remboursés de la rentrée
des femmes sans qu'aucune autre créance ne puisse faire obstacle. Même si une place de
choix est accordée aux salariés il arrive qu'il soit licencié donc que leur contrat soit rompu.
2- Le licenciement d’un salarié ou la rupture du contrat
Lorsqu'il est devenu indispensable aux urgences de la masse salariale des salariés peuvent
être licencié pour motif économique. Dans le processus de licenciement le syndic est la
pièce maîtresse ce n’est pas lui qui leur viens d'établir l'ordre des licenciements
conformément au droit du travail applicable après l'obtention de l'autorisation du juge-
commissaire. Sont proposés en premier lieu :
Le licenciement des travailleurs présentant les moindres aptitudes professionnelles
pour les emplois maintenu et en cas d'égalité d'aptitude professionnel les travailleurs
les moins anciens étant calculés selon le droit du travail.
Pour y parvenir le syndic recueille les avis et suggestion des délégués du personnel ainsi que
les contrôleurs. Ceci dispose d'un délai de 8 jours pour répondre par écrit. Le syndic
communique à l'inspection du travail les lettres de consultation ainsi que les réponses.
Lorsque la procédure a été rejetée le juge-commissaire autorise les différents licenciements
dans une décision aux travailleurs concernés. Ladite décision est susceptible d'appel dans le
délai de 15 jours de son prononcé et la juridiction d'appel statue dans un délai de 15 jours à
compter de sa saisie.
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CHAPITRE 4 : LES EFFETS DE LA DECISION
D’OUVERTURE A L’EGARD DES CREANCIERS
À la lecture de l'Acte uniforme de grands effets peuvent être retenus à l'égard des
créanciers. En effet dès l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire et de la
liquidation des biens les créanciers se constitue en une masse et sans tenue de produits et
de vérifier leur créance. À cela s'ajoute la réglementation spécifique à l'égard de certains
créanciers.
Section 1: La constitution de la masse des créanciers
Paragraphe 1 : La composition de la masse des créanciers
A- La détermination des créanciers composant la masse
La masse est composée de tous les créanciers dans la créance est antérieure à la décision
d'ouverture même si l'exigibilité de cette créance est fixée à une date postérieure à
condition que cette créance ne soit inopposable en vertu des articles 68 et 69. Il n'existe
aucune distinction entre les créanciers ainsi peut-être membre de la masse les créanciers
chirographaires. Les créanciers dont la créance est garantie par une sûreté. Il n'existe pas
non plus de distinction au niveau de la nature de la dette ou à l'origine.
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s'agit des actions ayant pour objet la condamnation du débiteur au paiement d'une somme
d'argent ou la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent. Un
autre la décision d'ouverture interdit toutes les procédures d'exécution de la part du
créancier sur les meubles que sur les immeubles ainsi que toutes les procédures de
distribution n'ayant pas produit des effets distributifs avant la décision d'ouverture. La
décision d'ouverture entraîne également la suspension des délais de prescription ou de
résolution accordée aux créanciers. Par ailleurs les instances en cours sont interrompus
jusqu'à ce que le créancier poursuivant est produit sa créance celles qui sont reprise de
plein droit sont celles tendant à la contestation des clients et à la fixation de leur montant.
Si une action en justice ou une procédure d'exécution doit être exécuté ou poursuivi il faut
nécessairement que le débiteur soit assisté par le syndic. Cependant les créanciers
bénéficiant des garanties peuvent prendre des mesures conservatoires.
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