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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT

OHADA

RÉPUBLIQUE DU SENEGAL

Un peuple un but une foi

Ministère de l’enseignement supérieur, de la


Recherche et de l’innovation

Université Dakar Bourguiba

Telensup
Unité de formation et de recherche (UFR) de génie juridique
Option : droit de l’ingénierie financière et fiscale

Sujet

La gestion des garanties de financement par l’agent


de suretés en droit ohada

Année universitaire 2021-2022

1
LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

MEMBRES DU GROUPE N° 3 (DROIT DU FINANCEMENT)

N° PRENOMS ET NOMS N° DE CARTE FILIERE OBSERVATIONS

1 Mohamed Kadiatou CHERIF 11 DIFF

2 El hadji SECK 06 DIFF

4 Aliousseyni KANE 05 DIFF

4 Salamata BAL 07 DIFF

5 Elhadji Mor THIAM 03 GJA

2
LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

SIGLES ET ABREVIATIONS

Al : Alinéa.
AGE : Assemblée générale extraordinaire.
AGO : Assemblée générale ordinaire.
Art : Article
AU : Acte Uniforme.
AUA : Acte Uniforme relatif au droit de l’arbitrage.
AUDCG : Acte Uniforme portant sur le droit commercial général.
AUOHC : Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilité des
entreprises
AUPC : Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif
AUS : Acte Uniforme portant organisation des Sûretés
AUSCGIE : Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE
AUCTMR : Acte uniforme relatif au contrat de transport de marchandises par route
AUVE : Acte Uniforme relatif aux voies d’exécution.
C.CIV : Code civil.
C.C.J.A : Cour commune de justice et d’arbitrage.
ERSUMA : Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature.
GIE : Groupement d’intérêt économique.
JO : Journal officiel.
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
PCA : Président du Conseil d’administration.
RCCM : Registre du Commerce et du Crédit Mobilier...
SA : Société Anonyme
SARL : Société à Responsabilité Limitée.
SAU : Société Anonyme Unipersonnelle.
SCS : Société en Commandite Simple.
SEP : Société en Participation.
SNC : Société en Nom Collectif.
T.G.I : Tribunal de Grande Instance.
Trib.com : Tribunal de Commerce.
U.A : Union Africaine

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

SOMMAIRE

I- LA NATURE JURIDIQUE DE L’AGENT DES SURETES

A- LA QUALITE DE L’AGENT DES SURETES

B- LA DESIGNATION DE L’AGENT DES SURETES

II- L’ETENDU DES POUVOIRS DE L’AGENT DES SURETES

A- LES POUVOIRS CONFERES A L’AGENT DES SURETES

B- LES SANCTIONS APPLICABLES EN CAS DE DEFFAILLANCE DANS LA

GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT

INTRODUCTION

Dans le système économique moderne, le crédit est le moteur de l’économie. Il peut se


manifester dans plusieurs relations d’affaires et sous des formes différentes. Cependant, les
crédits les plus importants pour le développement économique sont les crédits accordés pour
l’investissement et dans ce domaine ce sont les banques qui accordent en général ce type de
crédit. Ces institutions financières n’étant pas des organismes de charité, elles veillent à se
prémunir au mieux contre le risque d’insolvabilité de leurs débiteurs. Pour ce faire, elles
demandent des garanties à leurs clients qui veulent obtenir un crédit.
Si le crédit facilite le développement des affaires, les suretés quant à elles facilitent l’obtention
du crédit. Le droit OHADA a donc pris conscience du rôle primordial des suretés en organisant

4
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OHADA

dans un acte uniforme, le régime de différentes suretés1 que peut offrir le débiteur au créancier
pour renforcer la confiance que ce dernier lui fait. Il a organisé différentes techniques
d’équilibrages des forces, de transparences, de sincérité et même de facilitation des sûretés 2. Au
rang des moyens de facilitation, se situe l’institution de l’agent de sûreté3.
Le mécanisme de l’agent des sûretés est généralement utilisé dans le cadre des financements
dits syndiqués ou consortiaux, consentis par des pools bancaires4, c’est-à-dire des groupements
d’établissements de crédit, en vue de soutenir un client commun pour une opération jugée plus
ou moins risquée. La gestion de ce risque conduit systématiquement ces dispensateurs de crédit
à exiger des sûretés et autres garanties à l’emprunteur. Cependant, le fait que chacun des
membres du pool bancaire5 ait un droit de créance propre sur l’emprunteur peut compliquer la
question des sûretés. D’où l’utilité de désigner un agent des sûretés comme interlocuteur unique
tant du débiteur commun, de la collectivité des créanciers que des tiers6.

1
A. BRUYNEEL, « L’évolution du droit des sûretés, constatations et questions », in Les sûretés (sûretés
traditionnelles, réelles et personnelles, en droit français et en droit belges ; sûretés issues de la pratique ; droit
international privé). Colloque de Bruxelles des 20 et 21 octobre 1983, éd. FEDUCI, 1984, p. 11.
2
Différents outils juridiques peuvent être utilisés pour régir cette fonction. Certains sont traditionnels comme la
technique du mandat, de la solidarité active, ou encore de la parallel debt récemment consacrée par un arrêt de la
cour d'appel de Dijon du 21 septembre 2010, destinée à transposer en droit français les effets du trust anglosaxon.
D'autres ont été introduits récemment dans le Code civil par la loi n° 2007-211 du 19 février 2007 qui poursuivait
les mêmes objectifs : le régime ad hoc de l'article 2328-1 du Code civil et la fiducie.
3
V. L. B.YONDO, « Enjeux économiques de la réforme de l’acte uniforme OHADA portant organisation des
sûretés : un atout pour faciliter l’accès au crédit », in Dr. et patr., n° 197 novembre 2010, p. 49 ; Il expose ici la
volonté du législateur communautaire de renforcer l’efficacité des sûretés réelles traditionnelles et de consacrer la
propriété sûreté comme sûreté réelle en droit OHADA. Originairement régi sous l’égide de l’OHADA par l’AUS
du 17 avril 1997, le droit des sûretés est actuellement organisé dans l’espace OHADA par une nouvel Acte
uniforme adopté le 15 décembre 2010 à Lomé au Togo. Le nouvel acte uniforme est entré en vigueur le 16 mai
2011 et a abrogé l’acte uniforme portant organisation des sûretés du 17 avril 1997.
4
Voir à ce propos G. Ansaloni et I. Dursun, L'agent des sûretés : une fiducie spéciale au service de la prise de
garantie pour le compte d'un pool bancaire : JCP E 2009, 1671.
5
Les analyses strictement juridiques des pools bancaires sont anciennes : le Restritive Trade Practices Act anglais
de 1977 définit les pools bancaires comme « des réunions temporaires de deux ou plusieurs banques concurrentes,
ayant pour objet de répartir la charge d’un crédit destiné à un emprunteur ». Mais, bien qu’ils réunissent des firmes
rivales, ils ne sont pas assimilés à des cartels ou à des ententes. Quoique leurs crédits soient qualifiés de syndiqués,
le terme de « pool » est généralement préféré à ceux de « syndicat » (plutôt réservé aux émetteurs d’actions ou
d’obligations), de « consortium » (applicables à des groupements stables d’entreprises industrielles ou
financières), de « tour de table » (évoquant une simple réunion d’apporteurs de capitaux) ou de « club bancaire »
(recouvrant diverses formes diffuses de coopération entre banques), selon Dufloux et Margulici (1981) et Zein
(1999).
6
V. dans ce sens, P. ANCEL, Droit des sûretés, coll., Objectif droit, LexisNexis, 2014, n° 26 qui pense D’ailleurs
qu’il est plus opportun, d’un point de vue pédagogique d’adopter une conception large de la notion de Sûreté ; L.
PAYETTE, Les sûretés réelles dans le code civil du Québec, 4 e éd., Yvons Blaise, 2010, n° 9, p. 5.
V. J. MESTRE, E. PUTMAN, M. BILLIAU, Traité de droit civil, droit commun des sûretés réelles, L.G.D.J.,
1996, n° 2. Ces auteurs estiment que le paradoxe du droit des sûretés réside dans le fait même de prendre une
Sûreté. Car en le faisant, c’est « fondamentalement ne pas faire confiance au débiteur, ou, du moins, ne lui
Accorder qu’une confiance vigilante ».

5
LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

Dans sa mission d’exécution de son contrat de sûreté, l’agent de sûreté est chargé en droit
communautaire OHADA, de la constitution des suretés, de leur gestion et en fin de leur
réalisation. Mais dans le cadre de cette étude, nous nous limiterons uniquement sur la gestion
de garantie de financement7. C’est tout le sens de notre sujet « la gestion des garanties de
financement par l’agent de sûreté en droit OHADA ».
En matière bancaire, une garantie est une couverture en risque qui couvre une partie de la perte
finale de la banque (ou d'un organisme de financement) en cas de défaillance de l'emprunteur,
moyennant une commission payée directement par la banque ou par l'emprunteur. Les garanties
de financement sont donc essentiellement des polices d'assurance qui garantissent qu'une
émission de dette particulière sera payée si l'émetteur de la dette connaît des difficultés
économiques. Et dans le cadre des financements groupés, ce rôle est assuré par agent de sûreté.
Le législateur ohadadien ne donne pas, dans l’acte uniforme portant organisation des sûretés
une définition de l’agent des sûretés. Pour bien appréhender cette notion, il s’agira d’essayer de
définir les sûretés. Ces dernières sont des techniques juridiques destinées à assurer le règlement
des créances pour le cas où le débiteur ne disposerait pas de liquidités ou de biens d'une valeur
suffisante pour désintéresser l'ensemble de ses créanciers8. A partir de cette définition des
sûretés ainsi que la lecture de l’article 5 de l’acte uniforme sur les sûretés on peut tenter de dire
que l’agent des suretés peut être vu comme toute personne morale agissant au nom et pour le
compte des créanciers, en qualité de mandataire desdits créanciers, pour constituer, inscrire,
gérer ou réaliser les garanties constituées à leur profit. Il s’agit donc d’un véritable « gardien »
des sûretés et des garanties dont bénéficient les parties financières en garantie de la bonne
exécution des obligations des emprunteurs au titre des documents de financement. En droit
français, toute personne physique ou morale professionnel de la finance, du crédit ou non peut
être agent des sûretés. Le droit de l’OHADA renvoie à l’ensemble des règles et institutions
unifiées applicables dans les 17 Etats membres et qui sont destinées à assurer la sécurité

7
Voir les premiers membres de phrase de l’article 5 de l’AUS : « Toute sûreté ou garantie de l’exécution d’une
obligation peut être constituée, inscrite, gérée et réalisée par (…)…
8
Article 1er AUS : « Une sûreté est l’affectation au bénéfice d’un créancier d'un bien, d’un ensemble de biens ou
d’un patrimoine afin de garantir l'exécution d’une obligation ou d’un ensemble d’obligations, quelle que soit la
nature juridique de celles-ci et notamment qu’elles soient présentes ou futures, déterminées ou déterminables,
conditionnelles ou inconditionnelles, et que leur montant soit fixe ou fluctuant. ». V. aussi dans le sens de cette
définition celle donné par P. CROCQ, Propriété et garantie, LGDJ, n° 282, p. 234, qui appréhende la sûreté
comme : « […] l’affectation à la satisfaction du créancier d’un bien, d’un ensemble de biens ou d’un patrimoine,
par l’adjonction aux droits résultant normalement pour lui du contrat de base, d’un droit d’agir, accessoire de son
droit de créance, qui améliore sa situation juridique en remédiant aux insuffisances de son droit de gage, sans être
pour autant une source de profit , et dont la mise en œuvre satisfait le créancier en éteignant la créance en tout ou
partie , directement ou indirectement ».

6
LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

juridique et judiciaire des investissements nationaux et internationaux réalisés dans les dites
Etats.
Dès lors, il convient de se demander comment est organisé, en droit Ohada, la gestion de
garantie de financement par l’agent de sûreté ? De façon plus explicite, il s’agira de s’interroger
sur la nature juridique de l’agent des sûretés et sur l’étendue des prérogatives qui lui sont
reconnue.
L’étude de sujet présente un intérêt capital au moins sur trois points. D’abord, il permet de
rappeler que l’institution d’un agent de sûreté est l’une des principales innovations du nouvel
AUS adopté le 15 décembre 2010 et en vigueur depuis le 15 mai 2011 dans la mesure où il
constitue assurément l’un des éléments susceptibles de rendre plus attractif le système juridique
de l’OHADA, en général, et son droit des sûretés, en particulier. Ensuite, L’unicité de l’agent
des sûretés au service d’un pool de dispensateurs de crédits consortiaux participe de l’efficacité
du dispositif et de la sécurisation des droits des créanciers. La souplesse et l'efficacité du régime
de l'agent des sûretés est un élément essentiel de la compétitivité9 d'une place juridique et
financière en matière de crédits syndiqués.
La pratique des financements consortiaux a imposé la fonction de l'agent des sûretés, c'est-à-
dire d'un établissement le plus souvent prêteur lui-même qui inscrit, administre et réalise les
sûretés garantissant le financement pour le compte de l'ensemble des créanciers présents et
futurs membres du syndicat. Cette fonction répond à une nécessité : même si chaque membre
du syndicat entretient avec l'emprunteur une relation de crédit propre, le syndicat implique une
certaine homogénéité dans la gestion du crédit, que reflètent en particulier les règles de majorité
dans son administration.
Celles-ci sont naturellement transposées dans la gestion des sûretés. L'agent des sûretés agit
dans l'intérêt des prêteurs, exécute leurs instructions et en cas d'urgence prend le cas échéant les
mesures conservatoires prescrites10. En fin, en instituant un agent des sûretés, le législateur
continental de l’espace OHADA espère encourager en les rassurant les établissements de crédit
ou financier sur la sécurisation de leurs investissements au sein de la zone couverte dans les
secteurs de développement à haute valeur ajoutée en infrastructures de base11 tels que marchés

9
Montesquieu dans l’esprit des lois, livre XXIX, chapitre XVI « chose à observer dans la composition des lois
cité par M-L. B.GAINCHE in gouvernance et efficacité des normes juridiques, l’efficacité de la norme juridique,
nouveau vecteur de légitimité ?, Bruylant, 2012, p. 89
10
Président de la Commissions Fiducie Sûretés de Paris Europlace. Les analyses qui suivent relatives à l'agent des
sûretés de l'article 2328-1 du Code civil ont été débattues au sein de ce groupe de travail et les propositions
résumées ci-après recommandées par celui-ci en 2010.
11
J. -F. PERRIN, Pour une théorie de la connaissance juridique, Librairie Droz, Genève-paris, 1979, p. 91.
20 V. sur les différentes sources possibles des buts, LUC HEUSCHLING, « Effectivité, efficacité, efficience et

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OHADA

publics, partenariat public-privé, délégations de service public, concessions d’aménagement…


A l’analyse, il apparait que la détermination de la qualité et du mode de désignation de l’agent
des sûretés est essentielle ; même si par ailleurs des pouvoirs lui sont reconnus, des sanctions
peuvent être prises à l’encontre de l’agent des sûretés notamment en cas de défaillance dans sa
mission de gestion de garantie de financement.
Ainsi, nous verrons la nature juridique de l’agent des sûretés (I) avant de voir l’étendue des

prérogatives de gestion qui lui sont conférées dans l’exécution de son contrat de sûreté (II).

I- LA NATURE JURIDIQUE DE L’AGENT DES SURETES

Selon l'article 5 de l'AUS, précise que « toute sureté ou garantit de l'exécution d'une obligation
peut être constituer, inscrite, gérer et réaliser par une institution financière ou un établissement
de crédit, national et étranger, agissant, en son nom et en qualité d'agent des suretés, au profit
des créanciers de là ou des obligations garanties l'ayant désigné à cette fin ».12 Les dispositions
dudit article laissent penser que la qualité d'agent des suretés est rattachée à une personne
morale(A) qui doit être expressément désignée (B).

qualité, l’efficacité de la norme juridique, nouveau vecteur de légitimité ? », Bruylant, 2012, p. 51. Selon lui
trois types de but sont à distingués desquels découlent trois concepts différents de l’efficacité. Voir également F.
RANGEON, « Réflexions sur l’effectivité du droit », in Les usages sociaux du droit, Paris, P.U.F., 1989,
p. 126 à 149
12
La nature juridique de l’agent des suretés - Analyse sectorielle - Lamarck1993 (ladissertation.com)

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

A- LA QUALITE DE L’AGENT DES SURETES

Prime abord, il est important de préciser que l’agent des sûretés est une institution véritablement
nouvelle et originale dans le paysage du droit des sûretés des pays de l’OHADA bien qu’il
s’inspire du droit français (article 2328-1 C.Civ.) et emprunte à la fois aux règles du contrat de
commission et de la fiducie. Sans donner une définition de l’agent des sûretés, l’acte uniforme en a
précisé le statut ainsi que les missions à travers les articles 5 à 11 de l’AUS.
Pour ce qui est de son statut, il ressort de l’article 5 de l’AUS que seuls peuvent avoir la qualité
d’agent de sûreté les institutions financières ou les établissements de crédit nationaux ou
étrangers. Cette fonction est donc réservée aux seules personnes morales et en particulier à
celles qui relèvent du domaine bancaire et qui exercent donc parallèlement une activité de crédit
ou une activité financière. L’agent de sûretés agit en son nom. Il agit au profit des créanciers
qui l’ont désigné à cette fin.13
En d’autres termes, Seules les personnes morales peuvent exercés la fonction d'agent des
sûretés. Toutefois, il ne s'agit pas de toutes les personnes morales mais uniquement de celle qui
relèvent du domaine bancaire et qui exercent donc une activité de crédit ou une activité
financière qu'elle soit nationale ou étrangère. En effet dans la pratique, le recours à l'agent des
sûretés était le favori des établissements bancaires ayant un débiteur commun. Par ailleurs,
l'agent des suretés agit en son nom et pour le compte des créanciers de l'obligation il est un
mandataire indépendant ce qui veut dire qu'il est personnellement obligé pour les actes qu'il
passe pour le compte du commettant. L'agent de suretés conclu donc un contrat nommé14.
En droit français, il résulte des dispositions de l'article 2328-1 du Code civil :
« Toute sûreté réelle peut être constituée, inscrite, gérée et réalisée pour le compte des créanciers
de l'obligation garantie par une personne qu'ils désignent à cette fin dans l'acte qui constate cette
obligation »
Ces textes présentent à la fois des points communs et des points des différences qui sont autant
d'innovations du système ainsi créé par l'AUS réformé.
• Point commun :
- L'agent des sûretés est à la fois :
• un contrat (conclu entre les membres du pool) ;
• une partie à des contrats à la fois avec les membres du pool et avec les tiers au profit de ceux-

13
Mme Yvette Rachel KALIEU ELONGO, Professeur à l'Université de Dschang (CAMEROUN), Cour de droit
des sûretés (OHADA), pages 5 et 6, 2016.
14
Les contrats nommés sont ceux qui connaissent un régime détermine par la loi. Ils sont régis par un certain
nombre de règles qui sont soit impérative soit supplétives.

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

ci
• Différences (au nombre de 4, au moins)
- Etendue des pouvoirs de l'agent des sûretés plus importante en
OHADA qu'en droit français ;
- Le support et le moment choisis dans les deux systèmes pour la désignation de l'agent des
sûretés sont différents ;
- Seules les institutions financières ou les établissements de crédit sont éligibles au poste d'agent
des sûretés dans le système OHADA ;
- Toute personne peut être désignée en qualité d'agent des sûretés en droit français, personne
physique ou non15

B- LA DESIGNATION DE L’AGENT DES SURETES

En droit Ohada, l’agent des sûretés est désigné par un acte. Cet acte de désignation, qui doit
être établi par écrit comme cela découle implicitement de l’article 616 doit, à peine de nullité,
comporter certaines mentions telles que la détermination des obligations garanties, l’identité
des créanciers et de l’agent ou encore la durée de la mission. L’agent agit dans la limite des
pouvoirs qui lui sont conférés dans l’acte de désignation. Il peut se faire substituer ou être
remplacé dans sa mission si ces possibilités sont prévues dans l’acte de désignation et suivant
les conditions contenues dans l’acte de désignation et les modalités prévues par l’article 10. Il
engage sa responsabilité dans les mêmes conditions qu’un mandataire salarié (article 11).
En d’autres termes, l’agent des sûretés OHADA est donc un contrat nommé. Ces conditions de
validité sont définies par l’AUS lui-même dans ses articles 5 à 10 ; et très précisément par
l’article 6. En effet, ces conditions tiennent à l’obligation garantie dont les parties doivent en
définir la nature, le régime et l’assiette ; à l’identité des créanciers membres du pool bancaire
ou de toute autre collectivité de créanciers ; à l’identité et au siège social de l’agent des sûretés ;

15
Guy-Auguste Likillimba, maître de conférences en Droit à l’université de Rennes 1’avocat au barreau de paris,
Séminaire Banque Mondiale-ERSUMA Sur les actes uniformes révisés portant sur le droit commercial général et
organisations des sûretés, l’agent de sûretés en OHADA, page 8, 2011.
16
Art.6.- L’acte désignant l’agent des sûretés mentionne, à peine de nullité :
• 1° la ou les obligations garanties ou, si elles sont futures, les éléments de nature à permettre leur
individualisation, tels que l’indication de leur débiteur, de leur lieu de paiement, de leur montant ou l’évaluation
de ce dernier, et de leur échéance ;
• 2° l’identité, au jour de la désignation de l’agent des sûretés, des créanciers de la ou des obligations garanties ;
• 3° l’identité et le siège social de l’agent des sûretés ;
• 4° la durée de sa mission et l’étendue de ses pouvoirs d’administration et de disposition ;
• 5° les conditions dans lesquelles l’agent des sûretés rend compte de sa mission aux créanciers de la ou des
obligations garanties.

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

à la durée et à la mission de l’agent des sûretés, ainsi qu’aux modalités de son obligation de
reddition de comptes aux créanciers au profit desquels il agit.
Plus généralement, l’agent des sûretés OHADA est désigné par contrat incluant des mentions
obligatoires dont le défaut est sanctionné par la nullité du contrat. Cependant, la désignation
d’un agent des sûretés peut intervenir même postérieurement à la constitution des sûretés par le
débiteur ou par un tiers pour le compte de celui-ci17.
En droit français, Il n’est plus nécessaire, contrairement à ce qu’exige l’actuel article 2328-1 du
Code civil, que l’agent des sûretés soit désigné dans l’acte qui constate l’obligation garantie.
Cette désignation pourra ainsi intervenir dans un autre acte pouvant être conclu à un autre
moment. En revanche, comme le précise très clairement l’article 2488-7, l’acte de désignation
de l’agent des sûretés est un contrat solennel. En effet, « à peine de nullité, la convention par
laquelle les créanciers désignent l’agent des sûretés doit être constatée par un écrit qui
mentionne sa qualité, l’objet et la durée de sa mission ainsi que l’étendue de ses pouvoirs ».
L’exigence s’explique par l’importance des sommes en jeu dans les opérations financières. Il
est nécessaire de sécuriser ces opérations en étant le plus explicite possible. Il n’est pas anodin
de relever que les textes ne fournissent aucune indication quant à la qualité que doit revêtir
l’agent des sûretés, contrairement par exemple à ce qui existe en droit OHADA qui évoque des
institutions financières ou des établissements de crédit. Il peut donc être une personne physique
ou morale. Compte tenu, une fois encore, des sommes en jeu, il y a fort à parier que les acteurs
économiques seront très prudents quant au choix de cet agent. Mais les auteurs de l’ordonnance
ont souhaité laisser le plus de marge possible à la liberté contractuelle18.
L’étude de l’agent des sûretés renvoie non seulement à sa nature juridique mais également à
l’étendue de ses prérogatives.
II- L’ETENDUE DES POUVOIRS DE L’AGENT DES SURETES

Certes l’agent des sûretés représente une institution juridique innovante en droit ohada, mais
qui repose en principe sur une relation contractuelle de représentation entre l’agent désigné
et les créanciers mandataires. A cet effet, plusieurs obligations contractuelles s’imposent à

17
Guy-Auguste LIKILLIMBA, « L’agent des sûretés OHADA », Revue de l’ERSUMA : Droit des affaires -
Pratique Professionnelle, N° Spécial - Nov-Déc 2011, Pratique Professionnelle.

18
Olivier GOUT, l’agent des sûretés se voit doter d’un nouveau régime juridique issu de l’ordonnance n° 2017-
748 du 4 mai 2017

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

l’agent qui est tenu d’accomplir un certain nombre d’actes juridiques et judiciaires afin de
préserver les droits des créanciers (A). En cas de manquement à ses obligations
contractuelles, il est légitime de s’interroger sur les sanctions qui peuvent être prononcées
contre lui et éventuellement sur le régime de sa responsabilité (B).

A- LES POUVOIRS CONFERES A L’AGENT DES SURETES

L’agent des sûretés est tenu de prendre, inscrire, gérer et réaliser les sûretés pour le compte de
l’ensemble des prêteurs créanciers qui l’ont désigné. Sur le plan de la gestion des sûretés, la
mission principale de l’agent des sûretés consiste à gérer les sûretés et garanties prises dans le
cadre d’une opération de financement par plusieurs prêteurs d’un projet déterminé.
L’agent des sûretés est responsable en matière de gestion, du sort des garanties et sûretés durant
toute la vie du financement consenti par les créanciers. Il doit ainsi être vigilant pour le
renouvellement d’inscriptions, en l’occurrence en ce qui concerne les sûretés ou garanties
soumises à des mesures de publicité périodique ou en cas de subrogation réelle 19. Ainsi à titre
d’illustration en cas de nantissement de compte de titres financiers, la sûreté portant sur
l’universalité du compte, l’agent des sûretés doit veiller à ce que les titres financiers substituant
ceux inscrits à l’origine et leurs fruits et produits puissent être intégrés dans l’assiette dudit
nantissement20.
A cet effet, le législateur de l’Ohada a essayé à travers plusieurs dispositions légales de donner
des exemples sur la manière dont peut intervenir l’agent des sûretés pour faciliter sa mission de
les gérer. Ainsi L’article 72, alinéa 6 de l’acte uniforme relatif au droit commercial général
dispose que « c’est à l’agent des sûretés de saisir la justice, en cas de non-transcription d’une
sûreté dans le registre chronologique des dépôts et dans le répertoire alphabétique des données
figurant dans le dossier transmis par le registre de commerce et de crédit mobilier dans un
délai de 48 heures à compter de la réception dudit dossier, pour solliciter cette transcription ».
Il lui a même donné un délai pour agir, ce qui permet de mieux rationaliser et sécuriser son
intervention, afin de protéger les droits des créanciers.
Le législateur de l’Ohada a essayé même de mettre à la charge de l’agent des sûretés certaines
obligations dans le cadre de sa gestion des sûretés. Ainsi Selon l’article 73, alinéa 1, de l’acte
uniforme relatif au droit commercial général, les déclarations d’hypothèques sont faites à la

19
P. Crocq, le nouvel acte uniforme portant organisation des sûretés. La réforme du droit des sûretés de l’Ohada,
op. cit. p. 55, n° 43.
20
http://www.actualitesdroitohada.com/droit-des-sretes/presentation-des-suretes/presentation-generale-des-
s%C3%BBretes/l-agent-des-suretes

12
LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

diligence de l’agent des sûretés auprès du « Fichier national » de l’Etat où se situe l’immeuble
grevé. L’agent des sûretés est tenu d’une obligation d’information au profit de la caution tous
les semestres…
L’agent des suretés est comme un contrat de commission puisqu’il agit au profit des créanciers
qui l’ont nommé mais en son nom propre si bien que l’identité des créanciers pourra rester
inconnue des tiers. En second lieu, on le rapproche du contrat de fiducie puisque l’agent des
sûretés pourra être amené à devenir propriétaire des biens remis en garantie qu’il devra alors
détenir dans un patrimoine distinct de son patrimoine propre. L’agent des sûretés doit être
titulaire des sûretés qui lui sont confiés21.
En tout état de cause, l’agent des sûretés doit accomplir ces actes et missions en conformité,
avec l’acte qui le lie aux créanciers, avec le contrat de crédit qui lie ces derniers à leur débiteur,
et également avec la loi et les dispositions légales en vigueur. A défaut il peut engager sa
responsabilité. Par ailleurs, sa mission peut se terminer soit par la réalisation de toutes les
opérations convenues, comme il peut être remplacé en cas de défaillance.

B- LES SANCTIONS APPLICABLES EN CAS DE DEFFAILLANCE DANS LA GESTION DES

GARANTIES DE FINANCEMENT

En droit ohada, L'agent des sûretés est responsable, dans le cadre de sa mission, à l'égard des
créanciers au profit desquels il agit et à l'égard des tiers. A l’égard des créanciers, l'article 11 de
l'AUS énonce que « à défaut de disposition contraire dans l'acte le désignant, la responsabilité
de l'agent des sûretés à l'égard des créanciers de la ou des obligations garanties s'apprécie
comme celle d'un mandataire salarié ». A l’égard des tiers, l’agent des sûretés engage seul sa
responsabilité, sous réserve de son recours contre les créanciers si les conditions sont réunies.
Outre les conditions de droit commun, le contrat d'agent des sûretés peut prendre fin
spécifiquement soit par substitution, soit par remplacement (article 10 de l'AUS).
En effet, le contrat d'agent des sûretés peut définir les conditions de
Substitution de l'agent de sûretés par un tiers ;
L'agent des sûretés peut être remplacé à la demande des créanciers membres du pool bancaire
dans trois cas :
- en cas de manquement de l'agent des sûretés à ses devoirs ;
- en cas de mise en péril des intérêts qui lui sont confiés ;

21
Koffi M. AGBENOTO, « L’agent des sûretés en droit Ohada », 2019 https://barreaucameroun.org/site/wp-
content/uploads/2019/10/LAGENT-DES-S%C3%9BRETES-OHADA_2019.pdf

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

- en cas d'ouverture d'une procédure collective d'apurement du passif de l'agent des sûretés.
Si le contrat d'agent des sûretés ne mentionne pas les conditions de son remplacement, les
créanciers représentés peuvent demander au juge des référés ou son équivalent :
- Soit la nomination d'un agent provisoire ;
- Soit le remplacement de l'agent des sûretés.
Dans les deux cas, c'est-à-dire qu'il s'agisse d'un remplacement de source contractuelle ou
judiciaire, le nouvel agent des sûretés se voit transférer de plein droit l'intégralité des droits et
actions alors détenus par l'ancien agent des sûretés
• Ce transfert se fait sans autre formalité que la décision de justice ou des créanciers
représentés22

CONCLUSION

A la lumière de ce qui précède, on peut retenir que l’introduction d’une institution


comme l’agent des sûretés en droit ohada est très révélatrice et contribue également à
encourager l’investissement et à faciliter l’accès au crédit et au financement pour les entreprises.
Cela contribue également à donner plus d’attractivité au droits nationaux des Etats membres de
L’Ohada, et c’était notamment l’ambition du législateur français qui a essayé à travers la
réforme de 2017 de donner plus de compétitivité au régime français, au lieu de s’adresser à des
régimes étrangers comme la « Security trustee ». Ainsi l’objectif est de valoriser son ordre
juridique interne sur le marché des lois ou le « shoping Law ».
Toutefois, on ne peut qu’affirmer que l’existence déjà d’une telle institution juridique en droit
Ohada sera un bon mécanisme pour contribuer dans l’évolution et le développement du marché

22
Guy-Auguste Likillimba, maître de conférences en Droit à l’université de Rennes 1’avocat au barreau de paris,
Séminaire Banque Mondiale-ERSUMA Sur les actes uniformes révisés portant sur le droit commercial général et
organisations des sûretés, l’agent de sûretés en OHADA, page 29 et 30, 2011.

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LA GESTION DES GARANTIES DE FINANCEMENT PAR L’AGENT DES SURETES EN DROIT
OHADA

du prêt syndiqué. Et par voie de conséquence, l’amélioration du climat des affaires, à travers
l’instauration des dispositions et institutions qui répondent aux besoins des investissements, et
qui s’adaptent avec les exigences de rapidité, sécurité et efficacité en droit des affaires.
Cependant, la légitimité de ces règles réside dans leur effectivité, laquelle se mesure à l’aune
du développement économique et la réduction de la pauvreté qu’elle permet de réaliser.
La création d’un agent des sûretés, acteur majeur de garantie de financement est une initiative
salutaire et l’extension de son champ d’application s’impose à d’autres acteurs, notamment les
praticiens (avocats et notaires) réunis en société civile professionnelle ; son régime mérite d’être
amélioré, mieux clarifié, distingué des autres acteurs économiques, afin de le rendre plus
attractif.

Bibliographie

Ouvrages

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stand-by.

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