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Les sociétés de bourse, créées en vertu de la réforme de 1993 par le dahir relatif à la Bourse
des valeurs, ont le monopole de l'intermédiation boursière. En effet, elles sont seules
habilitées à exécuter les transactions sur les valeurs mobilières inscrites à la Bourse des
valeurs. Elles sont les seuls actionnaires de la Bourse de Casablanca dont elles détiennent à
parts égales l’intégralité du capital.
Toute société de bourse dûment agréée est tenue d'adhérer à l'Association Professionnelle des
Sociétés de Bourse.
Les sociétés de bourse sont, actuellement, en nombre de 17 et la plupart sont affiliées à des
banques. Elles sont actuellement régies par le Dahir 1-16-151 du 21 kaada 1437 (25 Août
2016) portant promulgation de la loi 19-14 relative à la Bourse des valeurs, aux sociétés de
bourse et aux conseillers en investissement financier.
Outre l’exécution des transactions sur les valeurs mobilières, les sociétés de bourse peuvent
également participer au placement des titres émis par des personnes morales faisant appel
public à l’épargne ; assurer la garde des titres ; gérer des portefeuilles de valeurs mobilières en
vertu d’un mandat. Elles sont aussi habilitées à négocier les ordres d’achat et de vente sur la
bourse et conseiller, à démarcher la clientèle pour l’acquisition ou l’aliénation de valeurs
mobilières et enfin à animer les titres et assister les personnes morales.
On constate alors que durant l’exécution de leurs activités, les sociétés de bourse entrent en
contact, soit directement ou indirectement, avec leurs clients, d’où la nécessité et l’importance
d’un cadre juridique qui les protège et garantit leurs droits.
Pour répondre à cette problématique on a choisi d’adopter le plan suivant : dans une première
partie on va voir le fonctionnement des sociétés de bourse selon la loi 19-14, puis dans une
deuxième partie, on va traiter l’intervention de l’AMMC comme un garant de transparence et
d’équité dans un but de protéger le client.
Seules peuvent être agréées, en tant que société de bourse, les sociétés qui sont constituées
sous la forme de société anonyme ayant son siège social au Maroc et ayant pour activité
principale l’exécution des transactions sur instruments financiers ou l’exercice des activités
connexes.
Pour préserver l’ordre public financier et installer une certaine confiance dans le marché
boursier marocain. L’AMMC joue le rôle du gendarme qui veille à faire respecter aux sociétés
de bouses les textes législatifs en vigueur et de préserver les intérêts des épargnants et cela par
une éducation financière et un contrôle rigoureux
(préventif) (1) et par la mise en place des interdictions ainsi que des sanctions administratives
et pénales (2) (répressif).
A- L’éducation financière :
B- Le contrôle :
Le législateur a mis au point une multitude d’interdictions que les sociétés de bourses
sont tenus d’éviter sous peine de sanctions afin de garantir le bon fonctionnement du
marché boursier en assurant l’équité et la transparence.
B- Les sanctions :
Pour cela l’AMMC dans le cadre des nouvelles dispositions apportées par la loi 43-12
a mis au point un collège de sanctions qui se caractérise par son autonomie dont la
principale mission est d’instruire les dossiers pouvant faire l’objet d’une sanction
administrative ou pénale. Ce collège des sanctions est composé d’un magistrat et de
deux membres nommés par le conseil d'administration de l’AMMC sur la base de leur
compétence. Et des membres du collège dont le mandat est de quatre années
renouvelables une seule fois.