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Contrat de sous-traitance

Contrats d’a aires

Mr.Habachi Kamal

Présenté par:

Yacine Fikri

Yousra Nougoum

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Légende

Introduc on:

La mondialisa on impose de plus en plus la division de travail, et la « spécialisa on dans la


spécialisa on ». Les entreprises sont devenues contraintes de pra quer la sous-traitance, et
déléguer une part des travaux à une ou plusieurs entreprises. Mais en même temps, il est
fort regre able de voir parfois la sous-traitance u lisée à 100% réduisant ainsi l’entreprise
principale à un simple intermédiaire entre le maître d’ouvrage et la société sous-traitante.
De ce fait, le sous-traitant réalise les travaux du projet en èrement en place et lieu de
l’entreprise principale, dont le rôle se réduit à la collecte d’une commission. D’ailleurs, c’est
pour ce e raison que les marchés publics marocains ne perme ent la sous-traitance qu’à
hauteur de 50% du montant des travaux de l’entreprise principale ou même l’interdire pour
certains travaux au sens de l’ar cle 84 du décret N° 2-06-388 du 5 Février 2007, qui limite le
pourcentage de la sous traitance.

I/ L’iden ca on de la sous-traitance

Selon l’ar cle 84 du décret N° 2-06-388 du 5 Février 2007 dé nit la sous traitance comme
suit :
« La sous-traitance est un contrat écrit par lequel le tulaire con e l’exécu on d’une par e
de son marché à un ers. Le tulaire choisit librement ses sous-traitants sous réserve qu’il
no e au maître d’ouvrage la nature des presta ons qu’il envisage de sous-traiter, ainsi que
l’iden té, la raison ou la dénomina on sociale et l’adresse des sous-traitants et une copie
cer ée conforme du contrat précité…etc. »

Il s’agit avant tout d’un contrat innomé,


Hormis la loi rela ve aux marchés publiques, le législateur n’a pas érigé de cadre légal propre
à la sous traitance, sauf quelques ar cles du D.O.C

Il est intéressant de noter l’existence de plusieurs natures de contrats de sous-traitance

Il existe 3 types de contrats de sous-traitance:

stratégique: perme re à une entreprise de mieux comprendre le marché avant de se


lancer en s’appuyant sur l’exper se d’une société ayant fait ses preuves.

de spécialité: des née aux entreprise souhaitant se posi onner sur un chan er, mais
qui ne disposent pas de l’ensemble des compétences et savoir-faire requis.

De ce fait le maitre d’oeuvre a tout intérêt à préciser dans le contrat que le sous-traitant est
soumis à une obliga on de résultat lorsque le contrat porte sur une presta on de travaux.
Cela perme ra facilement au maitre d’oeuvre d’inciter le sous traitant à réintervenir sur le
chan er en cas de mal exécu on de ce dernier.

II/ Un amalgame légi me: contrat de sous traitance, presta on de service et contrat de
fourniture.





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Le contrat de sous traitance est un accord par lequel un entrepreneur (maitre d’oeuvre)
con e à une autre personne (le sous-traitant) tout ou par e de l’exécu on du contrat de
construc on ou du marché public conclu avec le maitre d’ouvrage. Tandis que le contrat de
sous-traitance sera limité dans le temps et fera l’objet d’une mission rela vement ponctuelle,
le contrat de presta on de service répond à un besoin d’externalisa on d’une ac vité non
maitrisée par l’entreprise donneuse d’ordre. L’exemple du contrat conclu avec une agence de
ne oyage illustre parfaitement ce cas de gure.
L’objet du contrat de sous traitance peut tout à fait correspondre à une des ac vités
principales de l’entreprise ou de la personne donneuse d’ordre, chose qui est rarement le cas
pour le contrat de presta on de service qui sollicite les compétences, le savoir-faire
technique d’une profession par culière.
En principe la sous-traitance vise la réalisa on d’une mission pour le compte du donneur
d’ordre mais dont le résultat sera nalement a ribué à une erce personne qui aura
préalablement mandaté ledit donneur d’ordre aux ns de réalisa on de la mission.
Le fournisseur est, au tre d’un contrat de vente, chargé seulement de la livraison, après
fabrica on éventuelle, de matériaux, produits ou composants de construc on ne
comportant pas de spéci ca ons excep onnelles fournies par l’acquéreur. Il ne par cipe
donc pas à la mise en exécu on des presta ons par culières.
En droit comparé, il existe des cas où, si le prestataire est appelé à appliquer à ses
fournitures des spéci cités techniques par culières, imposées par l’entrepreneur principal et
correspondant au cahier des charges de l’acheteur, alors le juge quali e le prestataire en
sous-traitant.

III/ La nature des responsabilités des di érentes par es

Les rela ons commerciales traduites par des conven ons ou contrats, deviennent complexes
et génèrent parfois des con its et li ges pouvant arriver jusqu’aux tribunaux. La sous-
traitance n’échappe pas à ce e règle, surtout, lorsque la législa on n’encadre et ne cadre pas
son environnement et ses rela ons avec les donneurs d’ordre. En l’absence de lois au Maroc,
qui gèrent ces rela ons contractuelles des sous-traitants, les contrats établis entre par es
font foie de loi, laissent de ce fait la porte ouverte à l’interpréta on des juges des clauses qui
les composent.
De plus, la rela on liant le sous-traitant à l’entreprise principale, est une rela on
contractuelle, dans le cadre d’un contrat d’entreprise et donc elle ne peut être considérée
comme une rela on de subordina on telle qu’elle ressort entre employeur et salarié. En
e et, ce e posi on a été exprimée par la cour suprême marocaine par l’arrêt N° 496 du 17
Mai 1994 dossier N° 889637 « l’élément qui caractérise le contrat de travail réside dans la
dépendance , la supervision, l’orienta on et le contrôle de l’employeur envers le salarié.
Eléments qui ne se trouvent pas dans le contrat d’entreprise ».

La sous traitance implique que l’entrepreneur principal soit concomitamment lié à deux
cocontractants di érents, à savoir le sous traitant et le maitre de l’ouvrage.
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Vis-à-vis du sous-traitant, l’entrepreneur principal engagera sa responsabilité contractuelle
selon les termes du sous-traité ou de la loi, sans originalité notable par ex l’entrepreneur
engage sa responsabilité s’il refuse de faire agréer le sous-traitant par le maitre de l’ouvrage.
Mais c’est vis-à-vis du maitre de l’ouvrage que la responsabilité de l’entrepreneur principal
est la plus recherchée et la plus retenue. En e et, le contrat de sous-traitance préserve en
e et la force obligatoire du contrat principal et ce même si le maitre de l’ouvrage a accepté
et agréé le sous-traitant. Si ce risque parait majeur, il peut malgré tout être rela visé.

A La responsabilité civile et contractuelle de l’entrepreneur principal envers le


maitre de l’ouvrage:

Il est évident que l’entrepreneur principal engagera sa responsabilité contractuelle, si par son
fait, il provoque l’inexécu on ou l’exécu on défectueuse du contrat principal. Mais ce qui
accroit le risque encouru par l’entrepreneur principal c’est la jurisprudence selon laquelle « la
faute du sous-traitant engage la responsabilité contractuelle de l’entrepreneur principal vis-
à-vis du maitre de l’ouvrage ». La responsabilité contractuelle repose sur l’exécu on
défectueuse du contrat peut importe qu’elle soit le fait du contractant lui-même ou de son
subs tué ou préposé.
Alors, l’entrepreneur principal ayant promis une exécu on correcte du contrat principal, doit
répondre de son exécu on défectueuse quand bien même il l’aurait con é au sous-traitant.
Le fait générateur de la responsabilité contractuelle dépend de ce qui a été conclu. En tant
que contrat d’entreprise, le contrat principale peut donner lieu soit à une obliga on de
moyens, soit à une obliga on de résultat. Dans le 1er cas, la responsabilité de l’entrepreneur
principal découlera d’une exécu on non diligente de la presta on, laquelle devra être
caractérisée en la personne du sous-traitait à qui elle a été con ée. Dans le 2nd cas, la
responsabilité contractuelle découle du seul constat d’absence de résultat sans qu’il soit
nécessaire de rapporter la faute du sous-traitant.
L’entrepreneur principal peut être responsable du fait de son sous-traitant à l’égard du
maitre d’ouvrage sur un tout autre fondement, à savoir celui de la garan e légale des
constructeurs au sens de l’ar cle 769 du D.O.C

B La responsabilité du maitre d’ouvrage vis a vis du sous-traitant:

Le maitre de l’ouvrage n’a aucun moyen de mener une ac on contre le sous-traitant dans le
cadre de la responsabilité décennale. De ce fait il se voit contraint de s’en reme re au droit
commun. Ce qui n’est pas sans di culté pour le maitre de l’ouvrage, il se voit contraint de
mener une ac on contre le sous-traitant sur la base du principe de l’e et rela f des contrats.
En e et, en tant que ers dan le cadre de la responsabilité quasi-délictuelle, il devra apporter
la preuve de la faute commise par le sous traitant telle l’inexécu on des travaux qui lui sont
con és, déroga on aux règles d’urbanisme, non respect des normes ou règlements de la
construc on. On peut noter également la responsabilité du sous-traitant pour u lisa on de
produits défectueux. Il ne s’agira pas de prendre en considéra on une a einte à la
des na on du bien en cause mais le défaut de sécurité.
Puisque la loi ne re ent pas la responsabilité contractuelle du sous traitant envers le maitre
d’ouvrage, alors le maitre d’ouvrage ne pourra engager la responsabilité du sous traitant que
dans le cadre de la responsabilité quasi-délictuelle ou par le biais d’une clause contractuelle.


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En e et pour créer un lien de droit entre le sous traitant et le maitre d’ouvrage le contrat
liant l’entreprise principale et le sous traitant devrait s pulait que « la responsabilité du sous-
traitant reste en ère à l’égard du maitre d’ouvrage. Il reste garant vis-à-vis du maitre
d’ouvrage pour tous les travaux qu’il a contractés et réalisés pour le compte de l’entreprise
principale. Sa responsabilité est engagée notamment vis-à-vis du maitre d’ouvrage pour
toutes les garan es légales: garan e décennale (Ainsi, la garan e d cennale peut tre d nie
comme tant une modalit par laquelle tout constructeur garan t la r para on int grale,
pendant dix ans, des d sordres graves subis par un ouvrage qui n’ taient pas apparents lors
de sa r cep on), garan e de parfait achèvement, garan e de bon fonc onnement et toute
garan e de vices rédhibitoires édictée par la loi. »
Le sous-traitant ne peut se retourner contre le maitre d’ouvrage pour non paiement que
dans des condi ons précises. En e et, lorsque le sous-traitant n’est pas occulte, le maitre
d’ouvrage n’est tenu de payer le sous-traitant sur l’ac on directe exercée contre lui, que s’il
n’a pas encore payé l’entrepreneur principal lorsqu’il recroît la mise en demeure ou si l’ayant
reçu il a con nué à payer ce dernier.
En dé ni ve il appar ent au maitre d’ouvrage de jus er qu’il a e ec vement payé
l’entrepreneur principal des travaux exécutés et ce en produisant les preuves de la date et du
montant payé a n d’établir que l’ac on directe ne pourrait être accueillie.
Le fait de recourir à un contrat de sous traitance, n’a énue pas la responsabilité du DO dans
l’exécu on du CT envers le maitre d’ouvrage. En e et, il est responsable auprès de celui-ci
des éventuelles fautes commises par son sous traitant.
Ce qui implique que le DO/Md’O doit perme re au sous-traitant d’exécuter correctement ses
tâches, ne pas faire preuve de mauvaise foi, ni d’agir de façon à entraver la bonne exécu on
des tâches con ées.

Le sous-traitant sera responsable vis-à-vis du maître d’ouvrage sur le fondement.


En e et, en applica on de ce texte, un ers à un contrat peut invoquer, sur le fondement de
la responsabilité délictuelle, un manquement contractuel, dès lors que ce manquement lui a
causé un dommage.
D’après la jurisprudence, l’ac on directe du maître de l’ouvrage à l’encontre du sous-traitant
est nécessairement de nature délictuelle, impliquant la démonstra on d’une faute, voire
d’une simple négligence ou imprudence d’une part, et l’existence d’un lien de causalité entre
ce e faute, imprudence ou les dommages d’autre part.
Une fois condamné à réparer le préjudice subi par le maître d’ouvrage, le sous-traitant
disposera d’ac ons récursoires à l’égard du maître d’œuvre, de l’entrepreneur principal ou du
fournisseur qui auraient concouru au dommage.
Une autre conséquence de ce régime réside dans le fait que le sous-traitant ne peut opposer
au maître d’ouvrage un moyen de défense ré du contrat de construc on conclu entre
l’entrepreneur principal et le maître de l’ouvrage et notamment invoquer le délai de
prescrip on décennale.
Réciproquement, le maître de l’ouvrage ne peut invoquer l’obliga on de résultat d’exécuter
des travaux exempts de vices à laquelle est tenu le sous-traitant vis-à-vis de l’entrepreneur
principal.
En e et, l’obliga on de résultat ne vaut qu’à l’égard du donneur d’ordres.
La responsabilité de droit commun du sous-traitant vis-à-vis du maître d’ouvrage se prescrit
par dix ans à compter de la récep on des travaux.
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C La responsabilité du sous-traitant vis-à-vis de l’entrepreneur principal

La responsabilité contractuelle du sous-traitant vis-à-vis de l’entrepreneur principal peut être


retenue dans le cas de défaut de conseil (cas d’un sous-traitant reconnu comme spécialise
dans son domaine d’interven on présentant une par cularité demandant des compétences
de haut niveau) ou pour manque ou absence de s’être renseigné et informé auprès de
l’entreprise principale pour l’accomplissement d’une tâche ou par e de sa mission.

Le sous-traitant pourra s’exonérer de toute responsabilité en invoquant :


La force majeure,
Le fait d’un ers,
Ou la faute du maître d’ouvrage,
Outre le défaut de causalité entre le désordre et sa mission.
La force majeure.
A ce tre, le sous-traitant ne pourra pas s’exonérer de sa responsabilité envers un
constructeur sur le fondement de l’existence d’une force majeure, en présence d’un désordre
causé pour une chute de matériaux à la suite d’une tempête depuis le toit d’un immeuble en
construc on.
En e et, dès lors qu’il est démontré que la tempête était prévue par les services de la
météorologie, le sous-traitait avait la possibilité de prendre des mesures plus e caces telle
que la dépose des matériaux au sol a n d’éviter tous risques de chutes avant le début de
ladite tempête.
Le fait d’un ers.
Le fait du ers se rencontre davantage en ma ère de marché public.
Il peut être la mauvaise u lisa on des appareils de chau age par un locataire par exemple.
La faute du maître d’ouvrage.
La faute du maître d’ouvrage doit avoir joué un rôle causal dans la réalisa on du désordre.
Ce e faute peut être soit contemporaine des travaux de construc on, soit postérieure à
celle-ci.
Dans ce dernier cas, il peut se prévaloir d’un défaut d’entre en, ou d’un défaut d’usage du
maître d’ouvrage qui a a ecté les locaux à une des na on autre que celle pour laquelle les
locaux ont été conçus, ou qui a modi é les ouvrages d’origine.
Le respect des règles de l’art et normes.
Le respect de ces réglementa ons et normes existantes, à la date de l’exécu on des travaux
sous-traités, ne perme ra pas au sous-traitant de s’exonérer de toute responsabilité dans la
survenance du sinistre.
L’émission de réserves.
En revanche, si le sous-traitant a émis des réserves sur les travaux qu’il a réalisés, il n’encourt
aucune responsabilité.
L’erreur induite par le donneur d’ordres.
De même, si le donneur d’ordres n’a pas mis son sous-traitant en mesure d’iden er les
contraintes par culières du chan er quant à l’état de la charpente intérieure à l’occasion de
la seule reconnaissance du chan er par l’extérieur.
c) La faute du sous-traitant, une faute présumée « partagée ».

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Si le résultat vendu au client n’est pas a eint, le défaut de résultat - qui se manifeste par un
désordre d’exécu on - fait présumer une défaillance de l’entrepreneur dans son obliga on
de surveillance, et de contrôle des travaux sous-traités.
La charge de la preuve pèse donc sur l’entreprise principale présumée responsable lorsque le
résultat promis n’a pas été a eint.
L’entreprise principale reste personnellement responsable vis-à-vis du maître d’ouvrage de la
bonne exécu on des presta ons sous-traitées. Il est garant des actes du sous-traitant.
Toutefois, les juges re ennent que la faute du sous-traitant n’établit pas, à elle seule, la faute
de l’entreprise générale.
Dans le même temps, il est de jurisprudence constante que la faute du sous-traitant n’est pas
un fait exonératoire pour l’entreprise principale.
En e et, le sous-traitant n’est pas considéré comme étant un ers au dommage subi par le
maître d’ouvrage.
La responsabilité de ce dernier sera régulièrement retenue sous l’angle d’un manquement à
sa mission de surveillance ou de contrôle.
En e et, l’entreprise principale est considérée comme un technicien expérimenté et il peut
lui être reproché, par exemple, de ne pas avoir véri é l’installa on mise en œuvre par son
sous-traitant.
Etant précisé qu’il s’agira d’une présomp on de responsabilité béné ciant au seul maître de
l’ouvrage ou, après lui, à l’acquéreur de l’ouvrage.
Quant au locateur d’ouvrage ayant indemnisé le maître d’ouvrage ou l’acquéreur de
l’ouvrage, il lui appar endra de rapporter la faute de son sous-traitant pour rechercher sa
responsabilité.
L’entreprise principale ne sera cependant pas seule à assumer les actes de son sous-traitant
puisque le maître d’œuvre d’exécu on qui se voit con er une mission de suivi d’exécu on
des lots techniques par exemple, doit également véri er l’exécu on de ces travaux, y
compris les travaux sous-traités.
Le sous-traitant n’est donc pas soumis à la seule direc on et surveillance de l’entreprise
principale.
Ainsi il a été jugé que l’architecte commet un défaut de surveillance en ne s’assurant pas de
l’exécu on des travaux, y compris ceux qui ont été sous-traités, avec la prudence
indispensable : « l’architecte ne perd pas la surveillance du chan er parce que les travaux ont
été sous-traités » .
En outre, s’il se voit inves certes d’une mission de surveillance générale de l’exécu on des
travaux, celle-ci n’implique pas pour autant un pouvoir de direc on sur l’entreprise
réalisatrice .
Une telle interpréta on du devoir de surveillance n’est cependant pas systéma quement
retenue et il ne se dégage à ce jour aucune posi on unique de la jurisprudence.
Certaines décisions vont davantage retenir la responsabilité de l’entreprise principale par
rapport à celle du maître d’œuvre, laissant sous-entendre une « faute présumée » pesant sur
le seul donneur d’ordres.
Les juges re ennent régulièrement la responsabilité de l’architecte au tre de désordres
résultant de défauts d’exécu on, lorsque ce dernier s’est vu con er une mission de maîtrise
d’œuvre complète, à moins qu’ils ne soient ponctuels et imputables à un sous-traitant.
Encore faut-il que le maître d’œuvre d’exécu on puisse percevoir le désordre li gieux au tre
de son obliga on de moyens concernant la surveillance du chan er. Si la nature du désordre
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relève d’un défaut de ni on non immédiatement percep ble, sa responsabilité ne peut être
engagée.
Le maître d’œuvre n’a pas davantage à véri er le détail de chaque élément des ouvrages.
Les juges véri ent si le maître d’œuvre a accompli sa mission de surveillance « avec une
diligence normale ».
Ce point sera par culièrement déba u au cours des exper ses judiciaire au stade de la
xa on dé ni ve des taux de responsabilité respec ve dans la survenance du sinistre.
A cet égard, les experts judiciaires tendent à considérer que l’implica on de l’entreprise
principale dans la survenance du sinistre provenant de défauts d’exécu on du sous-traitant
est prépondérante par rapport à celle du maître d’œuvre ayant reçu une mission complète.
Le maître d’œuvre peut donc voir sa responsabilité engagée aux côtés de l’entreprise
principale du fait du rôle prépondérant qu’il a pu jouer dans la réalisa on du dommage.

Avantages et inconvénients:

La sous-traitance permet au donneur d’ordre de se posi onner sur des marchés auxquels il
ne pourrait pas avoir accès seul.
L’entreteneur principal risque de se retrouver avec un prof externe qui n’est pas compétent
en livrant des travaux non conformes. Le prof risque de ne pas être en règle avec
l’administra on ou qu’il recours au travail dissimulé.
Il y a un risque que le CT de sous-traitance sois re-quali é en CT de travail si je juge es me
qu’un lien de subordina on est avéré suite à une dépendance économique du sous-traitant,
ou par des indices révélant une intégra on dans un service organisé par autrui
ou des indices révélant l’exercice d’une autorité par l’employeur.
La sous-traitance fait perdre le contrôle des projets: le maitre d’oeuvre n’a pas la main sur la
qualité et les délais.
Le maitre d’oeuvre dépend du sous-traitant, et il s’expose à une augmenta on de tarifs.

Conclusion:
La conclusion de contrats de sous-traitance au Maroc, est vraiment prise à la légère par les
entreprises et maîtres d’ouvrage, au vu des li ges présentés devant les tribunaux marocains.
Par ailleurs, la législa on marocaine est pauvre au point de con rmer sans hésita on qu’elle
est inexistante. Ce e situa on est évidemment néfaste pour le secteur du BTP et il est peut-
être temps aujourd’hui pour le législateur de me re en place un système législa f pouvant
garan r les droits du sous-traité ainsi que ceux du sous-traitant.
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