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DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE
NOTES DE COURS
A L’USAGE DES ETUDIANTS DE DEUXIEME LICENCE FASE
MFIRI KENSHUNE Jonathan
Docteur en Sciences de Gestion
Professeur des Universités
Janvier 2023
II
PLAN DU COURS
Introduction générale
- Définitions de la déontologie
- Objectifs du cours
INTRODUCTION GENERALE
1. Définitions de la déontologie
Exemple : le bon et le mauvis ne sont pas universels. Ce qui est bon pour
moi, peut être mauvais pour toi. Le cas du mariage monogamique pour les
chrétiens ou du mariage polygamique pour les musulmans ;
- la déontologie représente un ensemble d’exigences et des règles propres
à un domaine particulier ou une profession, règles implicites qui organisent
la vie professionnelle des employés ou des membres d’une profession.
Le propre d'un code de déontologie est donc de couvrir les domaines d'action
d'une profession pour lesquels la norme juridique est absente, ou encore laisse
à la responsabilité de l'archiviste une marge d'interprétation ou d'intervention.
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4. Objectifs du cours
Les objectifs poursuivis dans le cadre de ce cours sont de permettre à l’étudiant
de :
- intérioriser et comprendre la nécessité des règles déontologiques au sein
d’une structure ou d’une profession ;
- s’approprier les valeurs essentielles (sociales, communautaires,
professionnelles et individuelles) nécessaires dans l’exercice professionnel
ainsi que les mécanismes de leur promotion et protection ;
- promouvoir la présence de la conscience professionnelle dans le chef d’un
professionnel ainsi que son apport pour ce dernier et pour la structure.
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Il en résulte pour cela un coût de gestion des conflits. Ce coût est consécutif à
la mise en œuvre des outils de gestion et de prévention des conflits du genre
manuel de procédure, audit interne, comptabilité, contrôle de gestion, etc. Il
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2. Ethique de l’action
Cette éthique promeut la correction de l’erreur par anticipation et une pensée
dans la systémique.
3. Ethique du désir
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III.1.1. Définitions
La qualification personnelle peut être définie comme la qualification acquise.
Des articulations de savoirs, de savoir-faire et de savoir être, disponibles chez
les travailleurs, y compris sous forme de virtualités non réellement utilisées
dans le processus de production.
A. Facteurs individuels
Il s’agit des facteurs liés à l’employé. Ils sont divers, mais en ce qui nous
concerne, nous allons retenir quatre facteurs suivants : la motivation au travail,
la satisfaction au travail, l’implication organisationnel et l’engagement au travail
:
1. Motivation au travail : la motivation est la force interne ou externe qui pousse
l’individu à s’engager dans l’atteinte des objectifs assignés et de façon
continuelle.
2. Satisfaction au travail : la satisfaction au travail est un état émotionnel
agréable résultant de l’évaluation de son travail et de ses expériences de travail
par le salarié.
3. Implication organisationnelle : l’implication organisationnelle est
l’attachement de l’individu à son organisation. Elle est aussi un état d’esprit,
une relation du salarié à l’organisation qui recouvre une orientation à la fois
proactive et positive.
4. Engagement au travail : l’engagement au travail met en exergue la relation
entre un individu et un emploi. En fait, il est un état émotionnel positif et
épanouissant, caractérisé par la vigueur (résistance mentale importante au
travail), le dévouement (conscience du sens du travail : enthousiasme, inspirée,
fière) et l’absorption (concentration totale et absorption profonde : difficulté de
se détacher de son travail, ne voit pas le temps passé).
B. Facteurs organisationnels
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Il s’agit des facteurs liés au milieu du travail. Ils comprennent les facteurs
suivants : l’effort de formation, la relation supérieur-subordonné, le climat de
travail, la justice organisationnelle et les rémunérations.
1. Effort de formation : l’effort de formation par les organisations doit être
constant, car la formation permet une adaptation aux nouvelles exigences afin
de faire face aux changements intervenus dans l’environnement.
2. Relation supérieur-subordonné : c’est la relation entre le manager et son
collaborateur. Si elle bonne, elle suscite la performance de l’employé au travail,
sa satisfaction, les comportements innovants, etc.
3. Climat de travail : c’est l’atmosphère prédominante dans le milieu de travail.
Si le climat de travail est positif, cela entraine ou maintient la motivation et la
bonne performance.
4. Justice organisationnelle : elle permet de promouvoir un sentiment de
confiance au sein de l’organisation. Elle peut être distributive (théorie de l’équité
d’Adams) et/ou procédurale (justice de processus par lesquels les décisions
sont prises et les ressources sont allouées).
5. Rémunérations : c’est la contrepartie attendue par l’employé de suite du
travail fourni. Elle est la valeur d’une prestation de service.
C. Facteurs environnementaux
Il s’agit des facteurs liés à l’environnement du travail. Ils comprennent les
facteurs suivants : droit du travail et syndicat.
1. Droit du travail (environnements légal et réglementaire) : qui constitue la
règle du jeu des relations de travail. Il fixe les droits et les obligations de
différents acteurs.
2. Syndicat : c’est l’union de travailleurs qui poursuit l’objectif d’améliorer les
conditions de travail de travailleurs, de défendre leurs intérêts socio-
économiques face aux employeurs et au système politique.
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L'éthique peut être abordée par les valeurs ou par les vertus. L'approche par
les vertus permet de comprendre la dimension éthique des décisions de façon
cohérente et structurée.
L'approche par les vertus présente des avantages en termes de méthode. Les
vertus étant des dispositions à agir, elles permettent une déclinaison de
l'éthique en comportements de référence, dans un métier donné. Il est ainsi
possible de construire un référentiel de la dimension éthique du métier.
En ce qui nous concerne, sans pour autant verser dans des considérations
philosophiques, nous allons nous appesantir sur l’approche par les valeurs qui
se base essentiellement sur ce qui est vrai, beau et bien, selon un jugement
plus ou moins en accord avec celui de la société dans laquelle on vit. En effet,
les membres d’une structure ou d’une profession sont appelés à assumer leur
part de responsabilité dans le devenir du projet de société. Ils font en sorte que
leurs activités s’exercent dans une telle perspective.
La structure ainsi que la profession doivent promouvoir les principales valeurs
qui sont à la base de toute société humaine, à savoir sociales, communautaires,
professionnelles et individuelles.
- entraide : l’entraide consiste à accorder son aide à l’un ou l’autre des membres
de sa communauté aux fins d’une meilleure atteinte des objectifs
communautaires.
- transparence : Celui qui est investi d’un pouvoir rend compte de ses actes
d’une manière transparente, c’est-à-dire en laissant paraître la réalité toute
entière sans qu’elle soit altérée ou biaisée. Est présumé transparent celui
qui agissant en personne raisonnable et prudente, s’est assuré de
présenter tous les éléments jugés pertinents et portés à sa connaissance
dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
- efficience : Elle est une valeur qui fait en sorte que l’on obtient un rendement
optimal tout en maintenant une utilisation minimale des ressources.
- diligence : Elle fait en sorte que l’on est empressé dans l’exécution de son
travail. Toutefois, l’empressement est tel que le travail se fait avec soin
attentif, minutie et application.
- désintéressement : Il est une valeur qui fait en sorte que, dans l’exercice de
ses fonctions, l’on se détache de tout intérêt personnel. Il fait en sorte que
l’on subordonne ses intérêts à ceux de la structure.
- égalité : Dans leurs rapports, les individus traitent d’égal à égal, ils sont de
même rang et ils ont les mêmes droits.
- équité : C’est la qualité consistant à attribuer à chacun ce qui lui est dû par
référence aux principes de la justice naturelle. L’équité implique un
traitement juste et égal pour toute personne sans distinction, exclusion ou
préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation
sexuelle, l’état civil, l’âge, la religion, les convictions politiques, la langue,
l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou
l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap.
Secteurs :
- Bancaire : RAWBANK, EQUITY BCDC, ACCESS, ADVANS BANK,
SOFIBANQUE (Economie Monétaire)
- Pétrolier : SONAHYDROC, COBIL, TOTAL, ENGEN (Economie
Internationale)
- Minier : GECAMINES, MIBA (Economie Mathématique)
- Transport : RVA, CVM, LMC, SCTP, OGEFREM, SNCC, CONGO
AIRWAYS, TRANSCO, CAA (FBA)
- Télécommunications : SCPT, VODACOM, AIRTEL, ORANGE, AFRICELL
(Gestion des entreprises)
- Postes : SCPT, DHL (ECODEV et Economie Rurale)
- Energie : SNEL, REGIDESO (Economie Publique et Economie
Industrielle)
- Assurance : SONAS, RAWSUR, SFA (Microfinance et Marketing)
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RÉFÉRENCES
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Fortin, P, La morale, L'éthique, L'éthicologie, Presses de l'Université du
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