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TP FINANCE INTERNATIONAL :
LA BALANCE DES PAIEMENTS DE LA RDC 2020
Par
KALALA KAPELA BENI
BASILUABO BATATAMANA BENEDICTE
NIUMBA KONDOLI PRISCILLIA
SENKER MUSIAMI GRACIA
ONFUM AFUNG PARVIE
KAZADI NYEMBUE ELISE
MUKENDI BALAYI JOEL
FUNGULA MPUTU SAMUEL
MUKEINA NKOY SARAH
KISIMBA LOKAMBA CHADRACK
KATOMBA KUSANGILA DAVID
KASEMBE KATAWANDJA ISAAC
MBOMBA MPUTSU JOHANNA
KISSY PAVITA OBED
Mars 2024
Balance des paiements de la RDC 2020 1
I. INTRODUCTION
L'économie mondiale est un réseau complexe d'interactions financières et commerciales entre
les pays, reflété à travers la balance des paiements, un instrument clé pour comprendre les
flux monétaires internationaux.
Dans ce contexte, la République Démocratique du Congo (RDC), en tant que nation africaine
aux multiples facettes, est confrontée à des défis économiques et financiers complexes qui se
reflètent dans sa balance des paiements.
Au cours de la dernière décennie, la RDC a connu une croissance économique notable, mais
cette trajectoire n'est pas exempte de défis. L'étude de la balance des paiements de la RDC
révèle des tendances et des schémas de transaction qui impactent directement sa stabilité
financière et sa capacité à maintenir un équilibre entre ses engagements internationaux et ses
ressources domestiques.
Un examen détaillé des composantes de la balance des paiements congolaise, y compris les
transactions courantes, les flux d'investissements directs, et la structure des importations,
révèle des éléments cruciaux pour évaluer la santé économique du pays. En particulier, les
importations massives de biens d'équipement soulignent les ambitions de la RDC en matière
de développement infrastructurel, mais posent simultanément des défis financiers
considérables, illustrés par un déficit notoire en 2020.
Ce faisant, nous chercherons à comprendre les implications concrètes de ces dynamiques pour
l'économie congolaise, tout en proposant des solutions possibles pour renforcer la résilience
financière du pays. La balance des paiements de la RDC, en tant que fenêtre sur son
économie, offre une opportunité d'explorer les défis et les opportunités qui guideront son
avenir économique.
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Les ACANFNP (Ajustements pour les changements de la valeur nette des actifs
financiers et passifs) nets sont en déficit mais diminuent d'une année à l'autre.
Capacité (+) / Besoin (-) de financement (1+2) : Déficit réduit de -1 214,70 millions à
-468,1 millions.
En 2020, le compte financier montre un déficit de -1 516,30 millions, par rapport au
déficit antérieur de -126,9 millions.
Les investissements directs nets sont en baisse, passant de -1 354,10 millions à -1
498,10 millions.
Autres Points Notables :
Les erreurs nettes et omissions augmentent de -301,6 millions à 341,3 millions,
indiquant des variations non expliquées dans les enregistrements des transactions.
Cette analyse suggère une amélioration relative dans la balance des paiements, avec une
réduction du déficit global, une augmentation de l'excédent des biens nets, mais aussi des
déficits persistants dans les services nets et les revenus primaires nets. La situation financière
montre une dépendance aux investissements directs étrangers.
B. Identification du déficit
Les composantes de la balance des paiements comprennent plusieurs catégories, telles que le
compte des transactions courantes, le compte de capital, le compte financier, et les erreurs et
omissions. Dans le cas de la RDC en 2020, le compte des transactions courantes, qui englobe
les échanges de biens, de services, de revenus et de transferts, affiche un solde négatif de 1
094,70 millions de dollars. Cela signifie que les paiements sortants étaient supérieurs aux
paiements entrants dans ces catégories, contribuant au déficit global.
Parmi les éléments clés, les services nets et les revenus primaires nets ont également contribué
négativement au solde de la balance des paiements. Les services nets, représentant les
échanges de services, ont affiché un solde négatif de 2 547,80 millions de dollars, indiquant
une dépense nette élevée dans ce domaine. De même, les revenus primaires nets ont enregistré
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un solde négatif de 1 274,30 millions de dollars, soulignant des sorties nettes de revenus
primaires du pays.
Premièrement, les Investissements directs nets ont atteint -1 354,10 millions USD. Cela
indique que la RDC a investi davantage à l'étranger qu'elle n'a attiré d'investissements directs
étrangers sur son territoire. Ces flux sortants peuvent résulter de divers facteurs tels que des
investissements dans des projets à l'étranger ou des sorties de capitaux.
Deuxièmement, les investissements de portefeuille nets ont été de 39,4 millions USD. Bien
que positifs, indiquant une certaine entrée de capitaux, ces investissements de portefeuille ne
suffisent pas à compenser le déficit global.
Enfin, les avoirs de réserves ont également joué un rôle, contribuant négativement au besoin
de financement avec -169,2 millions USD. Cela peut être interprété comme une sortie nette de
réserves internationales, ce qui pourrait résulter de pressions sur la balance des paiements.
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D. Raisons du déficit
La balance de paiements déficitaire de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2020
peut être attribuée à divers facteurs économiques et financiers qui ont impacté les comptes
courants et de capital. Plusieurs éléments ont contribué à ce déficit global.
La baisse de la production agricole : Tout d'abord, la baisse de la production
agricole en RDC, comme indiquée par reliefweb et OCHA (2018), a entraîné une
diminution des exportations de produits agricoles. Cette réduction de la production
céréalière, en particulier du maïs, du riz et du manioc, a affecté les recettes
d'exportation, contribuant ainsi au déficit commercial.
La dépendance vis-à-vis des importations alimentaires : la dépendance vis-à-vis
des importations alimentaires s'est accentuée en raison de la baisse de la production
locale. Avec environ 27,3 millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire en
2021, le recours accru aux importations pour combler le déficit alimentaire a entraîné
une pression sur la balance des paiements. Les importations de denrées alimentaires
ont probablement augmenté, contribuant au déséquilibre commercial.
Les échanges internationaux de produits alimentaires : ont également été
influencés par les fluctuations des prix mondiaux des matières premières, affectant les
termes de l'échange. Si les prix des produits importés ont augmenté par rapport aux
exportations, cela aurait pu contribuer à un solde commercial moins favorable.
La pandémie de COVID-19 : Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a eu des
répercussions économiques mondiales en 2020. Les restrictions commerciales, les
perturbations de la chaîne d'approvisionnement et les chocs externes ont contribué à la
contraction des échanges internationaux, affectant potentiellement les performances
commerciales de la RDC.
Les mouvements de capitaux : Enfin, les mouvements de capitaux internationaux,
notamment les sorties d'investissements directs et autres investissements, ont joué un
rôle majeur dans le besoin de financement. Les investissements sortants peuvent être
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E. Proposition
Face au déficit de la balance des paiements de la République Démocratique du Congo (RDC)
en 2020, plusieurs propositions peuvent être envisagées pour rééquilibrer les comptes
extérieurs et promouvoir une stabilité économique durable.
Stimuler la production locale : Tout d'abord, il est essentiel de stimuler la production
locale afin de réduire la dépendance aux importations, en particulier dans le secteur
agricole. Des politiques visant à accroître l'efficacité et la productivité agricoles, ainsi
que des investissements dans les infrastructures rurales, peuvent renforcer la sécurité
alimentaire nationale, réduisant ainsi les importations de denrées alimentaires.
Diversification des exportations : Dans le cadre de la diversification des
exportations, le gouvernement congolais pourrait encourager le développement de
secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l'industrie manufacturière et l'exploitation
minière responsable. Promouvoir des partenariats public-privé pour attirer des
investissements étrangers dans ces secteurs peut contribuer à augmenter les recettes
d'exportation.
Une politique monétaire et fiscale prudente : Une politique monétaire et fiscale
prudente est nécessaire pour maintenir la stabilité macroéconomique. Des réformes
fiscales visant à accroître les recettes publiques tout en garantissant une utilisation
efficace des fonds peuvent contribuer à réduire les pressions sur la balance des
paiements. L'amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption sont
également cruciales pour assurer une gestion transparente des ressources.
Commerce intra-régional : La promotion du commerce intra-régional peut constituer
une stratégie efficace pour diversifier les partenaires commerciaux de la RDC et
réduire la vulnérabilité aux chocs externes. La participation active dans les
organisations économiques régionales peut favoriser les échanges avec les pays
voisins et stimuler la croissance économique régionale.
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2019
STRUCTURE DES IMPORTATIONS VALEUR EN MILLIONS USD %
Biens de consommation 2 898,90 22,4
Energie 1 121,40 8,7
Matières premières et semi-produits 2 644,20 20,4
Biens d'équipement 5 200,90 40,2
TOTAL 11 865,30 91,7
Source : BCC, 2021
La structure des importations de la République Démocratique du Congo en 2019 reflète une
diversité dans les catégories de biens importés, chacune contribuant de manière significative à
l'économie du pays. Voici une analyse détaillée de la répartition des importations par
catégorie en termes de valeur en millions de dollars et en pourcentage :
i. Biens de consommation :
Valeur : 2 898,90 millions USD
Pourcentage : 22,4%
Les biens de consommation représentent une part substantielle des importations, englobant
divers produits destinés à la consommation directe des ménages. Cette catégorie peut inclure
des biens tels que les produits alimentaires, les vêtements, les produits électroniques grand
public, etc.
ii. Énergie :
Valeur : 1 121,40 millions USD
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Pourcentage : 8,7%
Les importations liées à l'énergie dénotent la nécessité d'importer des ressources énergétiques
pour répondre aux besoins du pays. Cela peut inclure des produits pétroliers, du charbon, ou
d'autres sources d'énergie.
CONCLUSION
Les données de la balance des paiements de la République Démocratique du Congo (RDC)
soulignent plusieurs aspects clés de son économie. En 2020, la balance des paiements a été
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déficitaire, et ce déficit peut être attribué à plusieurs composantes. Les transactions courantes,
notamment les services nets et les revenus primaires nets, ont contribué négativement au
solde. De plus, les investissements directs nets ont également affiché un déficit substantiel.
Les importations, en particulier dans la catégorie "Biens d'équipement", ont représenté une
part significative des flux financiers, indiquant une forte dépendance envers des biens
nécessaires au développement et à l'industrialisation du pays.
La diversification des importations avec une prédominance des biens d'équipement témoigne
des efforts du pays pour moderniser ses infrastructures et stimuler la croissance économique.
Cependant, cela a contribué au déséquilibre financier, nécessitant des financements
importants, y compris des investissements directs étrangers et des capitaux privés. La
structure des importations suggère également que l'économie congolaise est orientée vers des
besoins d'équipement et de développement, nécessitant des ressources extérieures.
Afin de remédier à ce déficit, des stratégies de gestion prudente des ressources, une promotion
d'investissements étrangers durables, et une diversification économique pour réduire la
dépendance envers les importations pourraient être envisagées. La RDC pourrait également
explorer des initiatives visant à accroître ses exportations ou améliorer la productivité de ses
secteurs économiques. En somme, une analyse approfondie et des politiques économiques
judicieuses seront essentielles pour rétablir l'équilibre de la balance des paiements et favoriser
une croissance économique durable.