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INTRODUCTION GENERALE
1. Etat de la question
Une grande migration de population, encore peu étudiée, transforme notre pays.
Par grand nombre partent vers les villes ceux qui formaient le peuple de la terre. « Les
lumières de la ville » fascinent des millions de travailleurs, qui, de l'obscurité de leurs
bourgades, croient voir en elles l'éclat d'une vie meilleure. Ils partent, comme des millions
d'autres dans le monde entier, et cette migration silencieuse s'inscrit dans un formidable
mouvement d'ensemble (Pitié J., 1953).
Elle est sans aucun doute spécialement importante dans un pays comme la RDC où le
rôle de la paysannerie reste de premier plan. Plus de 71,2 % des actifs occupés sont en effet
employés dans le secteur agricole (INS, 2014).
L’exode rural constitue un objet de recherche qui a alimenté de très nombreux travaux
et une réflexion théorique riche et plurielle.
Gubry P. et al. (1991) ont établi une enquête sur la pression démographique et l’exode
rural dans le nord et l’ouest du Cameroun. Les auteurs mettent évidence les causes de l’exode
rural dans le nord et l’ouest du Cameroun. La différence de niveau de vie entre la campagne et
la ville est le facteur qui apparaît le plus souvent dans les diverses déclarations sur ce sujet. Le
niveau de vie est beaucoup plus faible en milieu rural qu’en milieu urbain. Le travail agricole
lui-même est une des causes de l’exode rural, tant par sa dureté (pénibilité, revenus aléatoires,
absence d’horaires de travail et de congés), que par sa monotonie, de sorte qu’on a pu parler
d’une « vie d’enfer ». Il en est de même du sous-emploi rural, surtout saisonnier, source de
désœuvrement et d’ennui, avec l’absence de distractions, qui augmente la fascination de la
ville.
Maisonneuve, D. (1985) a mené une étude sur la structure familiale et exode rural : le
cas de Saint-Damase, 1852-1861. Il semble à l’issue de l’étude que le comportement
migratoire des familles rurales s'explique davantage par leur situation socio-économique que
par leur comportement en matière de fécondité. Il conclue que le niveau élevé de la fécondité
ne constituait pas nécessairement un facteur d'appauvrissement pour les familles agricoles, et
que ce sont des facteurs extra-démographiques qui déterminent concrètement quelles sont les
familles vouées à l'exode rural. Dans le contexte de la petite production agricole, l'utilisation
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de la main-d’œuvre familiale représente une condition nécessaire, mais de toute évidence non
suffisante à la viabilité économique des exploitations.
Robert B. (1968), dans son travail sur les conséquences de l’exode rural sur la
composition par sexe des populations des campagnes Les migrations internes de population
exercent des effets durables et cumulatifs sur les structures démographiques régionales et, en
particulier, leur influence sur la répartition géographique des sexes est de nature à favoriser la
rupture de l'équilibre des sextes et, par conséquent, à entretenir la poursuite de l'érosion
migratoire. Très précisément, il est apparu qu'un facteur non négligeable de l'amenuisement
des réserves démographiques des régions de départ résidait dans le détachement des effectifs
féminins et que le déroulement du processus de déféminisation du milieu rural déclenchait
celui de la démasculinisation, la somme des deux phénomènes se traduisant par
l'affaiblissement démographique des régions de refoulement et, par conséquent, contribuant à
la détérioration de leur potentiel de développement.
Issaka H., (2018) a élaboré un travail intitulé exode rural, urbanisation et sécurité
privée à Niamey. L’auteur conclue que la migration vers Niamey, phénomène ancien, a
contribué à la fabrique urbaine en faisant évoluer rapidement ses effectifs, comme souhaité
par le colonisateur qui voulait en faire une ville importante dans l’armature urbaine nationale.
Si cette croissance a été rapide, elle a souvent été aussi mal encadrée, surtout avec la fin de
l’État providence. La ville n’arrive plus à satisfaire une grande partie de la population et
surtout les plus jeunes qui arrivent en masse des villages à la recherche d’une vie meilleure.
L’absence d’emploi et de perspectives conduit certains à adopter des comportements
inciviques voire criminels. Ainsi, Niamey qui, jusque dans les années 1980 était une ville sûre
a tendance à l’être moins depuis la libéralisation des différents secteurs de la vie économique,
sociale et politique du pays.
o 2. Problématique
Selon la FAO (2018), en 2015, le nombre de personnes ayant migré à travers des
frontières internationales a atteint 244 millions. En comparaison, et malgré une perception
publique différente, la plus grande partie des migrants 763 millions selon les dernières
estimations se sont déplacés à l’intérieur de leur propre pays, vers les villes ou d’autres
régions rurales. La circularité et la saisonnalité, facilitées par l’amélioration des réseaux de
communication et de transport, sont également des caractéristiques typiques des migrations
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Ces mouvements migratoires ont été motivés par un ensemble de facteurs complexes
et interdépendants. Les individus migrent pour améliorer leurs moyens d’existence et sont à la
recherche d’un meilleur avenir.
Un nombre croissant de personnes déplacées de force quittent leur foyer pour fuir les
conflits, la violence, les persécutions et les violations des droits de l’Homme. Le changement
climatique peut accentuer ces processus, car la combinaison des événements climatiques et
des facteurs socio-économiques entraîne de plus en plus de personnes à quitter l’agriculture et
les zones rurales. Mais les populations rurales se déplacent également pour d’autres raisons
liées à l’accès à l’éducation, ainsi qu’à d’autres services, et souvent aussi en fonction de choix
familiaux. Les jeunes sont particulièrement enclins à migrer, à la recherche de meilleures
opportunités et de la satisfaction de leurs objectifs et aspirations personnelles. Les jeunes
africains font face à un sous-emploi et à un taux de chômage élevés et beaucoup quittent les
zones rurales en raison du manque d’attrait d’une agriculture à faible productivité. Avec
environ 380 millions de personnes entrant sur le marché du travail d’ici 2030 (dont environ
220 millions en milieu rural), le défi pour l’Afrique subsaharienne dans les prochaines
décennies est de générer assez d’emplois pour absorber sa force de travail en plein essor. Par
conséquent, tout programme d’action visant à relever les défis associés à la migration doit
prendre en compte la place spécifique de l‘agricole et du rural. L’agriculture et le
développement rural doivent être des parties intégrantes toute réponse aux grands
mouvements migratoires afin de mieux valoriser le potentiel de la migration pour le
développement (FAO, 2018).
L'exode rural reste le flux migratoire le plus important en Afrique (Teye J.et
Awumbila M., 2019)
Le phénomène d’exode rural ne se manifeste pas de la même manière dans tous les
pays.
Quelles sont les principales causes de l’exode rural et les conséquences qui en
découlent ?
Comment faire face aux causes et conséquences de l’exode rural dans la ville de
Kinshasa en général et dans la commune de Kisenso en particulier ?
Ces interrogations constituent le cœur même de la présente étude qui essaye d'apporter
des réponses à celle-ci.
3. Hypothèses de recherche
En tant qu’étudiant en économie rurale, le choix de notre sujet n’est pas hasardeux,
Nous avons choisis le présent sujet parce qu’il a une importance capitale dans l’actuel
environnement socio-économique. Au vue d’une population rurale sans cesse décroissante,
nous estimons qu’il est important que des analyses soient menées pour en connaître les causes
du phénomène.
Il est aujourd’hui admit que le développement des pays en voie de développement
sera rural, sans quoi il n’aboutira pas, au vu du nombre de personnes qui vivent en milieu
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rural et en dépendent, ainsi que de l’importance du secteur agricole pour favoriser l’essor
national, ce constat nous semble évident. Mais dès lors que la main d’œuvre, considérée à
côté de la terre, comme un des facteurs de production principal, baisse aux files des années
baisse ce constat fait ci-haut semble vouait à l’échec, ainsi l’analyse l’exode rural à Kinshasa,
permettrait d’identifier les causes et de prévenir ainsi les conséquences qui pourrait en
découlait au travers la proposition des certains remèdes.
5. Méthodologie et techniques
Dans une recherche scientifique, tout chercheur fait recours, à certaines méthodes et
techniques. Ces éléments précités sont importants pour l'élaboration d'un travail scientifique
avec ordre.
5.1. Méthodes
5.2. Techniques
6. Délimitation du sujet
Pour être précis et concis dans la présente rédaction, dans cette étude nous nous
intéressons aux ménages de la commune de Kisenso au courant de l’année 2021.
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7. Objectifs et canevas
7.1. Objectifs
7.2. Canevas
Pour répondre à ses objectifs, cette étude s’organise en trois chapitres encadrés
par une introduction et une conclusion :
Il est question dans ce chapitre, de fixer les vues sur un ensemble de considérations
théoriques sur l’Exode rural et nous présentons également les travaux empiriques abordant le
même thème que le nôtre.
1.1.1. Définition
Plusieurs définitions sont données à ce concept « exode rural »que nous ne saurions
présenter, raison pour laquelle nous nous limitons à celles-ci :
L’exode rural a été défini comme une migration intense de population de la campagne
vers la ville, qui affecte sensiblement le potentiel démographique du milieu rural considéré
(Gubry et al., 1991).
Selon Thomsin L. (2000), la notion d'exode rural peut être conçue de manière
restreinte ou large. Dans une définition large, l'exode rural fait référence à un dépeuplement
des campagnes. Dans une définition restreinte', l'exode rural correspond à un dépeuplement
des campagnes au profit des villes
L’exode rural est un terme qui désigne le phénomène global de transfert en ville de
populations rurales à une époque d'industrialisation rapide, de sorte que ce transfert est en
même temps un passage d'une civilisation paysanne traditionnelle à une civilisation
industrielle, technicienne et urbanisée. Le terme « exode », qui selon le Littré désigne
l'émigration de tout un peuple, rend bien compte du caractère massif qu'a connu ce
mouvement depuis un siècle, entraînant la population villageoise, notables et artisans
compris.1
En effet, le terme d’exode rural souvent employé dans le passé est plus une
expression destinée à émouvoir qu’une réalité, exode au sens strict, signifie un départ en
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https://www.universalis.fr/encyclopedie/sociologie-des-ruraux/ consulté le 20 juin 2021.
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masse. Sous cette appellation, on désigne le plus souvent la migration des ruraux vers les
villes, des lors que celle-ci est relativement importante et continue (Jules 0., 2006).
L’exode rural, tout en présentant des aspects positifs, liés surtout aux économies
d’échelle, à la mobilisation d’une importante main-d’œuvre et au renforcement du sentiment
national, grâce aux contacts en ville, soulève schématiquement trois types de problèmes
(Gubry et al., 1991) :
Les chercheurs en sciences sociales tentent depuis plus d’un siècle de clarifier cette
question qui concerne aussi bien la géographie que la psychologie, l’économie, la sociologie,
l’anthropologie ou encore la démographie. Nous procédons dans les lignes qui suivent à une
synthèse de ces réflexions théoriques.
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https://www.toupie.org/Dictionnaire/Exode_rural.html consulté le 20 juin 2021
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Ce premier courant est le plus ancien, il se fonde sur l’hypothèse centrale de rationalité
et d’homoeconomicus à laquelle sont apportées progressivement des complexifications.
L’unité de référence reste l’individu, éventuellement la famille, sans que le contexte social
soit très présent dans l’analyse.
Les économistes Harris J. et Todaro M. (1970) ont formalisé et approfondi ces idées
de choix rationnel dans l’étude de l’exode rural. Selon leur modèle, ce n’est pas uniquement la
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différence de salaire entre deux espaces qui amène les personnes à migrer, mais le salaire
espéré par le migrant potentiel, compte tenu de son profil et des coûts liés au déplacement. Ils
introduisent dès lors dans le modèle une dimension probabiliste (les chances de trouver un
emploi dépendent, entre autres, du taux de chômage) et des caractéristiques individuelles (les
acteurs se distinguent par leur propension à accepter un certain risque, par l’utilité et le coût
qu’ils associent à la migration et par des niveaux d’information inégaux). Il en découle
l’importante notion de sélectivité de la migration : des conditions structurelles identiques
peuvent avoir un impact différent selon les individus ou les groupes (Massey et al., 1993 ;
Chiswick, 2007).
La théorie du choix rationnel (TCR) a été développée dans le cadre de l’économie puis
reprise par des sociologues, dont un pionnier fut George Homans (1961). En tant que théorie
de l’action, cette conception sous-tend une large part des théories migratoires et en particulier
la vision néo-classique : les individus sont vus comme des acteurs qui choisissent au mieux de
leurs intérêts entre des alternatives, même si des contraintes et des structures restreignent les
choix possibles (Haug, 2008). La recherche a néanmoins ultérieurement complexifié l’image
d’une personne migrante rationnelle qui chercherait uniquement à maximiser son utilité.
Julian Wolpert (1965) décrit ainsi un acteur qui chercherait à « satisfaire » un besoin et non
pas à le « maximiser ». La recherche d’une destination migratoire prendrait ainsi fin une fois
une destination acceptable trouvée, sans nécessairement que l’ensemble des destinations
possibles soient examinées.
Bien qu’elle se base sur les mêmes postulats que l’approche néo-classique, la prise en
compte des cycles de vie introduit une dimension supplémentaire dans l’analyse en postulant
que, suivant l’étape de son existence dans laquelle l’acteur se trouve, il aura plus ou moins de
propension à migrer (Rossi, 1955 ; et Richardson, 1961). Ainsi, des personnes en début de
carrière professionnelle et sans charge familiale seront plus mobiles. De même, une famille
aura une plus forte propension à migrer avant la scolarisation des enfants, etc.
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Une faiblesse aujourd’hui reconnue des approches décrites jusqu’ici réside dans la
non-prise en compte du haut degré d’incertitude auquel doit faire face le migrant (Allen et
Eaton, 2005). Il ignore en effet souvent la valeur et la transférabilité de ses compétences et
plus généralement la qualité de vie qui l’attend ailleurs. Ce problème, déjà signalé dans la
littérature économique des années 1960 (Sjaastad, 1962), a été particulièrement approfondi
par les géographes comportementalistes (Wolpert, 1965). Ces derniers ont cherché à
déterminer les causes spatiales de la « connaissance imparfaite de l’information », au premier
rang desquelles a été placé le « frein de la distance ». L’histoire migratoire individuelle prend
de l’importance dans ce contexte puisque le fait pour un migrant de choisir un endroit où il se
serait déjà rendu l’aide à bénéficier d’une information de qualité. Des recherches récentes
identifient d’ailleurs l’expérience migratoire comme une composante du capital humain au
même titre que la formation professionnelle sous le label de compétences circulatoires, de «
savoir circuler » (Tarrius, 1989 ; Ma Mung et al., 1998 ; Berthomière et Hily, 2006).
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Les années 1990 ont été marquées par un renouveau de la littérature théorique sur les
migrations qui a conduit à un élargissement significatif du cadre conceptuel issu de l’école
néo-classique. On a en effet assisté, sous le label général de Nouvelle économie des
Migrations à un changement de l’acteur de référence (de l’individu au ménage), de l’objectif
associé à la migration (de la maximisation du profit à la minimisation du risque) et des
critères d’évaluation des conséquences de la migration par les migrants potentiels (Piguet E.,
2013).
Alors que les écoles précédentes envisageaient la prise de décision à une échelle
individuelle, la NEM propose de replacer l’acteur dans le contexte décisionnel plus large du
foyer, ou même de la communauté de référence. Les coûts et bénéfices, ainsi que les
probabilités de succès ou d’échec, doivent dès lors être calculés pour l’ensemble du ménage.
La prise en compte de la structure familiale devient très importante : la taille de la famille,
l’âge, le sexe et l’étape dans le cycle de vie des membres mais aussi les modèles de parenté
(famille nucléaire ou élargie, etc.) influencent la disposition, les motifs et les attentes face à la
migration (Harbinson, 1981). La probabilité de migration peut ainsi différer en fonction du
rang dans la fratrie, l’aîné pouvant par exemple être appelé à rester au pays pour se marier et
assumer le rôle de chef de famille tandis que son cadet entreprendra une migration.
Les théorisations présentées jusqu’ici s’avèrent largement centrées sur les individus.
Plusieurs développements relativement récents cherchent à mieux prendre en compte les
interrelations entre le migrant et son environnement social, que ce soit en termes de réseaux
ou de représentations collectives.
Selon les positions dominantes des années 1950 et 1960 en matière de théorie du
développement, les migrants de retour étaient d’importants acteurs du changement et de
l’innovation. Il était escompté des migrants qu’ils rapportent non seulement de l’argent mais
aussi de nouvelles idées, connaissances et attitudes entrepreneuriales. Ainsi, les migrants
étaient censés jouer un rôle positif en matière de développement et contribuer à l’accélération
de la diffusion des techniques modernes dans les pays en développement. Les transferts de
fonds étaient aux aussi considérés comme des outils importants pour stimuler la croissance
économique (De Haas H., 2010).
À partir de la fin des années 1960, les perspectives optimistes sont de plus en plus
remises en question sous l’influence conjuguée (i) d’une évolution paradigmatique de la
théorie sociale et du développement vers une vision historique-structuraliste (Frank, 1966,
Frank, 1969) et (ii) d’études empiriques et d’expériences politiques qui corroborent assez peu
les visions optimistes (Penninx, 1982, De Mas, 1978). En fait, ces nouvelles perspectives
renversent totalement les arguments des approches néo-classiques et développementalistes : la
migration est dorénavant perçue comme un facteur d’accroissement des disparités spatiales
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Il est question dans cette section d’exploiter les travaux empiriques existant, tout en
mettant en lumière les résultats de ces études
De ce fait, nous avons lu entre autre les travaux des auteurs tels que :
Gubry P. et al. (1991) : Enquête sur la pression démographique et l’exode rural
dans le nord et l’ouest du Cameroun.
Dans cette étude, les auteurs mettent évidence les causes de l’exode rural dans le nord
et l’ouest du Cameroun.
Parmi les causes de l’exode rural, ils distinguent des facteurs de répulsion du milieu
rural et des facteurs d’attraction du milieu urbain dans la mesure où un facteur donné
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constitue à la fois des forces répulsives et des forces attractives selon le milieu dans lequel on
se place.
La différence de niveau de vie entre la campagne et la ville est le facteur qui apparaît
le plus souvent dans les diverses déclarations sur ce sujet. Le niveau de vie est beaucoup plus
faible en milieu rural qu’en milieu urbain : revenus de la population plus faibles,
investissements publics proportionnellement moins élevés, services sanitaires et sociaux plus
rares et moins performants... La migration vers la ville est donc souvent une quête de
meilleures conditions d’existence par la jeunesse, une tentative pour fuir la pauvreté. Ce sont
également ces raisons qui font généralement demeurer en ville ceux qui y ont migré à
l’origine pour d’autres motifs.
Le travail agricole lui-même est une des causes de l’exode rural, tant par sa dureté
(pénibilité, revenus aléatoires, absence d’horaires de travail et de congés), que par sa
monotonie, de sorte qu’on a pu parler d’une “vie d’enfer”. Il en est de même du sous-emploi
rural, surtout saisonnier, source de désœuvrement et d’ennui, avec l’absence de distractions,
qui augmente la “fascination de la ville”. L’attirance de la ville ne pourrait exister sans un
développement des communications et l’irruption du mode de production marchand en milieu
rural. La scolarisation est un des facteurs essentiels de l’exode rural avec de multiples
facettes.
Un certain nombre de facteurs d’exode sont internes à la vie sociale des villages,
même si ces facteurs ont eux-mêmes des causes extérieures. Il en est ainsi de la désagrégation
de la cellule familiale, de l’affaiblissement de l’autorité traditionnelle et des conflits de
générations. On observe des difficultés croissantes d’accès à la terre pour les jeunes, par suite
des règles d’héritage, ainsi que de la raréfaction des terres fertiles et donc de l’augmentation
de leur prix. Les jalousies, les haines, la sorcellerie et les superstitions en milieu rural
constituent au total un “univers oppressant” dont les jeunes cherchent à s’éloigner. Enfin le
mariage provoque souvent le déplacement vers la ville, pour les hommes qui cherchent à
rassembler le pécule correspondant à la dot, ou pour les femmes qui rejoignent leur mari déjà
installé.
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Les résultats des auteurs démontrent que l’exode rural résulte de la mise en place de
facteurs de rejet et des facteurs d’attraction. La ville offre de nombreux emplois rémunérés, et
des salariés plus élevés. La ville répond mieux aux aspirations sociales et culturelles,
notamment aux yeux des jeunes générations : environnement social plus ouvert, plus libre,
moins contraignant que le cadre rural traditionnel, accès plus facile à l’éducation et, partant, à
l’ascension sociale. Avec ce phénomène, le Secteur des Tooli est dépourvu de la population
active, présentant une production assez faible. L’exode rural alimente de façon significative :
- Une phase d’industrialisation avec la disponibilité d’une main d’œuvre importante
embauchée dans les ateliers et les usines ;
- Le mouvement d’urbanisation avec le développement des faubourgs des villes.
La plupart de ces isolés volontaires ont été déçus de leur arrivée dans la ville de
Kisangani, Voilà pourquoi, ne trouvant pas d’emplois imaginés au départ, ils se sont encore
une fois retiré de la ville de Kisangani(exode urbain) pour habiter à l’hinterland de la ville de
Kisangani précisément à Kubagu, Ngenengene, Lokele Lokele,Alibuku,Maweda, Lula,…
La majorité des citoyens est de petits paysans pauvres et en situation précaire. Ils
révoltent à plusieurs reprises.
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Ce travail s’est basé essentiellement sur des entretiens auprès de jeunes et de moins
jeunes pour essayer de mieux comprendre la décision de partir de sa campagne natale pour se
rendre en ville.
Les entretiens avec les répondants démontrent que ces derniers tiennent à leur
environnement, à leur Nature et à leur tranquillité. Mais l'absence de communication pèse aux
jeunes. Leur manière de travailler la terre est également une de leur fierté mais elle manque
cruellement de soutien. Ils ne peuvent en vivre que difficilement et doivent donc aller
chercher une autre source de revenus. Mais, face aux manque d'opportunités à Jipijapa, que ce
soit pour travailler ou pour étudier, ceux-ci sont poussés à partir à la ville, cette ville vue
comme polluée et bruyante. Mais cette analyse ne peut être vraie pour tout le monde. En effet,
certains ne désirent plus travailler la terre et souhaite un meilleur futur que leurs parents. Mais
tous veulent aller de l'avant. Personne n'a cependant renié son héritage de paysan et ils
semblent fiers de leur campagne. Ce qui réunit tout le monde également, c'est l'importance des
études. Mais y accéder n'est pas toujours facile avec les distances, les transports inexistants,
les routes en mauvais état ou l'argent disponible.
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Des sacrifices sont alors parfois décidés, personnellement ou pas, pour le bien des
frères et sœurs. La migration n'est également pas toujours un abandon de son milieu natal et
de sa famille. Des envois d'argent et des visites régulières sont organisés, à la hauteur des
possibilités, ou de l'envie de chacun. Mais cet exode des habitants de leur milieu rural visible
par tous, ne les réjouit pas. Ils en comprennent les raisons et peu blâme ceux qui sont partis.
Mais ils sont inquiets pour le futur de leur communauté, de la fuite de la main d’œuvre et de
l'avenir de tous ces jeunes qui partent à Guayaquil. Les conséquences les touchent de plein
fouet : fermetures des écoles et diminution du budget par communauté. Un cercle vicieux se
forme alors où la migration engendre la migration.
Maisonneuve, D. (1985) : Structure familiale et exode rural : le cas de Saint-
Damase, 1852-1861.
Cette étude dégage des éléments pouvant expliquer la prolifération des bidonvilles
dans la ville de Bukavu.
Les auteurs démontrent que, pendant que l'exode rural vide les milieux ruraux suite
aux conflits armés récurrents, les villes gagnent en ampleur, en densité démographique et en
étalement urbain. Non planifiée, ni contrôlée, l'expansion urbaine génère plusieurs fléaux :
prolifération des taudis, chômage, irrégularité dans la fourniture des services de base (eau
potable et électricité, système éducationnel, sanitaire, d’assainissement et de gestion des
déchets), pollutions diverses (de l’eau/air/sol et sonore), dégradation ou absence des
équipements et infrastructures de communication. L’exode des paysans (politico-sécuritaire
avant d’être socio-économique) vers la ville de Bukavu est l’une des principales causes de sa
bidonvilisation (en pleine centre-ville et non à la périphérie). Sans encadrement, ni moyens
conséquents, les habitants y sont groupés, par dépendance professionnelle ou d’origine,
conciliant ainsi la liberté individuelle et les contraintes sociales.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre premier, nous avons examinés les notions théoriques en rapport
avec le thème du travail en mettant l’accent sur les concepts clés du sujet enfin de se faire une
image généralisée sur le sujet examiné dans le cadre de ce travail. Le chapitre a concerné deux
sections. La première étant l’analyse théorique, il a s’agit d’expliquer en des termes clairs des
notions de base en rapport avec notre thème. La seconde concerne l’étude empirique. Celle-ci
a eu trait à la présentation des différentes études empiriques ayant portés sur des sujets
proches au nôtre, c’est ainsi que 6 études ont été mis en évidence.
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Nous avons également mis en évidence des travaux ayant porté sur le même
thème que le nôtre. La fin de ce chapitre nous permet de passer à l’analyse factuelle.
Dans ce sous point, nous allons aborder ce point à travers la brève historique ainsi que
sa situation géographique de la maison communale de Kisenso.
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Avant 1960, la commune de Kisenso n'était qu'une vaste étendue verte où la faune et
la flore vivaient côte à côte. Ce fut une vaste savane où les citadins en particulier les
cheminots, effectuaient des cultures vivrières. Cette savane était aussi un endroit propice à la
chasse et à la cueillette. Jusque-là, Kisenso était inhabitée, exception faite du côté de Livulu
où quelques personnes avaient élu leur domicile le long de la rivière Matete.
Ancienne zone annexe de la ville de Kinshasa, au même titre que les communes de
Makala, Mont-Ngafula et Kimbanseke, la commune de Kisenso est géographiquement limitée
: au Nord, par la commune de Matete ; à l'Est, par la vallée de la rivière N'djili et la commune
de Kimbanseke ; à l'Ouest, par la commune de Lemba et au Sud, par la commune de Mont
Ngafula. La commune compte dix-sept quartiers. La carte II.1 montre les limites de la
commune.
1.3.1. Morphotype
Kisenso est une commune collinaire à forte pente variant entre 4 et 18% en moyenne.
C'est un plateau d'environ 1 Km de long qui s'étend au sommet de la colline et divise le site en
quatre versants : Matete, Riflaert, Salongo et Cimetière (maison communale de Kisenso).
1er Versant
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Le versant de Riflaert, à l'Est est accessible par taxi-bus et train. Il est dynamique :
activités socio-économiques, espace maraîcher, marché de Kisenso-gare, parking routier, gare
ferroviaire, etc. Il abrite les quartiers Kabila, Bikanga, Kisenso-gare, érodés par les ravins qui
ensablent le rail et la rivière N'djili et les quartiers Nsola et Dingi-dingi, inondables et
marécageux.
2ème Versant
Le versant de Matete, au Nord, a des érosions qui ont causé beaucoup de dégâts à
Matete, en lui desservant d'importantes quantités de sable qui ensablent régulièrement le
tronçon du chemin de fer. Il abrite les quartiers Kitomesa, de la Paix, Révolution, etc.
4ème Versant
Le versant de Lemba, à l'Ouest, a des ravins qui ensablent aussi la rivière Matete,
provoquent des éboulements, glissements et détruisent la végétation. Il abrite les quartiers
Mujinga et Ngomba.
1.3.2. Climatope
Selon CRABBE (1980), Kinshasa se trouve dans une zone de climat tropical humide à
2 saisons distinctes, dont l'une est pluvieuse et va de septembre à mai. Le climat est de type
AW4, selon les critères de classification de Koppen. Les précipitations, principal facteur
climatique limitant les formations végétales aux basses latitudes, font de Kinshasa une région
dont les précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre de 1500 mm.
Ces précipitations sont très disproportionnées dans leur répartition annuelle, avec une
saison pluvieuse concentrant 93 à 97% et une saison sèche, ne recevant que moins de 10% du
volume total annuel de pluies. La saison sèche qui va de mai à septembre ou octobre est
généralement absolue, fortement nuageuse et faiblement ensoleillée. Les températures
moyennes mensuelles, de juin à septembre sont inférieures à 22°C.
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La rivière Ndjili longe le flanc Est de la commune de Kisenso. Elle prend sa source
dans la province du Kongo-central, elle draine un débit très important et son affluent la rivière
Matete, coule dans une vallée fortement encaissée. Les rivières Mandona et Muelanzo
traversent cette commune de même que la rivière Matete et Kivula qui se jettent dans la
rivière N'djili.
La commune de Kisenso présente un type de sable fin jaunâtre ou rougeâtre, avec une
fraction lumineuse et argileuse généralement faible. Ce type de sol incohérent et perméable
offre une faible résistance à l'arrachement sous l'action des eaux de ruissellement.
La population sous étude ici est les ménages de la commune de Kisenso dans la
ville province de Kinshasa. Nous trouvant dans l’impossibilité d’étudier tous les cas existants,
nous avons pris un échantillon de cette population. Ne disposant pas également d’un budget
consistant et compte tenu du temps qui nous est imparti, nous avons axé notre enquête au
quartier REGIDESO de la commune de Kisenso.
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2.2. Echantillonnage
Dans le cadre de notre présent travail, nous avons retenu 200 sujets tirés à partir de la
technique d’échantillonnage non probabiliste à participation volontaire. Les impératifs du
temps, les exigences matérielles et financières nous ont contraints à restreindre notre
échantillon.
Nous avons collectés les données grâce à deux méthodes dont : la technique
documentaire (source secondaire) et les enquêtes par sondage (source primaire).
Etant donné la nature du problème que nous nous sommes posés et considérant les
variables à manipuler, l’instrument d’investigation qui nous a paru le plus approprié pour
cette enquête est le questionnaire parce qu’il est plus rapide et plus pratique.
Dans la réalisation du questionnaire nous avons utilisé des questions fermées limitant
ainsi les réponses et les questions ouvertes.
Ce point sera consacré à l’analyse des données recueillis dans notre enquête, nous
avons effectué différentes d’analyses grâce à l’application STATA. Il s’agit de :
P a g e | 27
Dans cette analyse, nous effectuons une analyse de chaque variable une à une de
manière individuelle, pour avoir une description bien détaillé de notre base de données.
Il s’agit d’effectuer une analyse multilatéral entre une variable retenue comme
dépendante et plusieurs autres variables prises en tant qu’indépendante pouvant expliquer la
variable dépendante.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous avons dressé une brève présentation du cadre de notre étude
qui est la commune de Kisenso de ville de Kinshasa. Les méthodes de traitement et
techniques de récoltes des données ont été également mises en évidence dans ce chapitre,
mais aussi la source des données primaires (empiriques) et secondaires.
P a g e | 28
Dans ce chapitre qui est le dernier de notre étude, nous proposons de présenter les
résultats, de discuter des résultats des données présentées, de mettre en évidence les
implications et limites observés.
Non 21 10,5
- 179 soit 89,5% des répondants proviennent de l’intérieur, 21 soit 10,5% sont des natifs
de Kinshasa.
Tableau 2. Genre
Fréquence Pourcentage
Femme 90 45
Homme 110 55
Total 200 100,0
Source : Nos calculs sur Stata
- 110 soit 55% des répondants sont des hommes, 90 soit 45% sont des femmes.
Tableau 3. Etat-civil
Fréquence Pourcentage
Célibataire 172 86,0
Marié 28 14,0
Total 200 100,0
Source : Nos calculs sur Stata
- La majorité de nos enquêtés sont célibataires soit 86% ; 28 soit 14% enquêtés sont
mariés
P a g e | 29
- Le niveau secondaire est plus dominé parmi les répondants enquêtés (75,5%), suivi
niveau supérieur/universitaire (14%) et du niveau primaire (7%) ;
Tableau 5. Une famille présente à Kinshasa
Fréquence Pourcentage
Non 10 5,0
Valid Oui 190 95,0
Total 200 100,0
Source : Nos calculs sur Stata
- 10 soit 5% n’avaient pas de famille à Kinshasa à leur arrivée ; 190 soit 95% avaient de
la famille à leur arrivée.
- 34 soit 17 des enquêtés sont dans le commerce, 30 soit 15% sont des fonctionnaires,
29 soit 14,5% effectuent un travail formel rémunéré, 39 soit 19,5% ont comme activité
l’agriculture, 23 soit 11,5% font un travail technique, 28 soit 14% sont dans un travail
informel.
P a g e | 30
Mariage 8 4
- 14% (soit 28 enquêtés) attestent le chômage urbain ; 13,5% (soit 27 enquêtés) ont
confirmé la délinquance urbaine ; la diminution de la production agricole et revenus
ainsi que le parasitisme familial ont été identifié comme conséquences par 12,5% de la
population enquêté chacune respectivement ; 11% (soit 22 enquêtés) identifient le
dépeuplement du milieu rural; 10% (soit 20 enquêtés) confirment la prostitution; 8,5%
(soit 17 enquêtés) identifient la fuite de cerveau (leader) ; 7,5% (soit 15 enquêtés)
pensent au vieillissement ou féminisation de la population rurale ; 7% (soit 14
enquêtés) mettent en évidence les problèmes d'urbanisation et d'urbanisme , et enfin
3,5% (soit 7 enquêtés) parlent de déracinement.
Le ménage le plus petit est composé d’un seul individu, le plus nombreux est constitué
de 10 personnes. La moyenne de la taille des ménages enquêtés est de 5 personnes ;
Tableau 2. Population rurale en RDC
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
59,98 59,45 58,91 58,37 57,82 57,26 56,69 56,12 55,54 54,95 54,36
7 6 8 3 3 4 2
Source : Groupe de la Banque Mondiale, 2021
Le tableau ci-haut sur de la population rurale en RDC démontre une évolution sans
cesse décroissante aux files des années. La population rurale était estimée à 59,9% en 2010,
10 ans après, elle est évaluée à 54,3% ce qui dénote d’une perte ou dépeuplement de la
population rurale au cours de ces dernières années.
Nous estimons que pour faire face à l’exode rural et prévenir ainsi les conséquences
négatives, Les conditions de vie principalement doivent s'améliorer comme la communication
ou l'infrastructure routière. Mais, plus que tout, des opportunités à l'intérieur même des
campagnes doivent être produites. Des emplois, dont le salaire est suffisant pour arrêter de
seulement survivre, doivent être créés, dans le domaine agricole ou ailleurs. Si des appuis sont
portés sur la commercialisation et que les pouvoirs publics soutiennent efficacement celle-ci,
l'agriculture peut être une solution pour l'exode rural.
H1 : Modèle significatif
P a g e | 34
P˃│z│ cette probabilité permet de savoir quelles sont les variables indépendantes qui
sont statistiquement et significativement associées à la variable dépendante. Nous allons
également les comparer au seuil de 1%, 5% et 10%. Ces résultats sont tirés dans le modèle
Logit repris au tableau ci-haut précisément dans la colonne 5.
En partant du tableau ci-dessus, les résultats indiqués à la colonne 4 montrent que :
Age : La variable âge est statistiquement associé à la variable dépendante provenance
de l’intérieur au seuil de 10% et influence positivement exode rural ;
Etat civil : La variable état civil est statistiquement associé à la variable dépendante
provenance de l’intérieur au seuil de 1% et influence négativement exode rural ;
Catégorie socioprofessionnelle : La variable catégorie socioprofessionnelle est
statistiquement associée à la variable dépendante provenance de l’intérieur au seuil de
5% et influence négativement l’exode rural ;
La famille favorable au déplacement : La variable La famille favorable au
déplacement est statistiquement associée à la variable dépendante au seuil de 10% et
influence positivement l’exode rural ;
- Les variables âge et la famille favorable au déplacement évoluent dans le même sens
que la variable dépendante provenance de l’intérieur. D’où nous disons qu’elles ont un
impact positif sur la variable dépendante ;
- Les variables état civil et catégorie socioprofessionnelle évoluent dans le sens
contraire que la variable dépendante provenance de l’intérieur, d’où nous disons
qu’elles ont un impact négatif sur la variable dépendante.
Les résultats sur la prédiction du modèle Logit repris aux annexes montre que pour les
enquêtés qui proviennent de l’intérieur 176 cas sur 191 ont été bien prédit (probabilité ˃ 0,5)
et pour les enquêtés ne provenant pas de l’intérieur 3 cas sur 9 ont été bien prédit (probabilité
< à 0,5). Par ailleurs, le taux de prédiction du modèle est de 91 %.
2. DISCUSSIONS
Les conséquences de l’exode rural se font sentir dans le milieu rural et dans le milieu
urbain. Elles sont presque toujours perçues comme « négatives » : la diminution de la
production agricole et revenus, la délinquance urbaine, le parasitisme familial et le chômage
urbain.
Le chômage urbain apparaît comme un des problèmes les plus importants, y compris
celui des diplômés. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’un nombre sans cesse
croissant des diplômés se retrouvent sur le marché du travail sans emploi et que le secteur
privé et la fonction publique se trouvent dans la difficulté de résorber ce chômage. Ainsi la
P a g e | 37
délinquance urbaine naît à la suite de manque d’emplois chez les jeunes. Nous assistons
également au parasitisme familial qui met les migrants sans occupation à la charge d'un
membre de leur famille établi en ville.
Du fait du dépeuplement de la campagne et de l’abandon de l’agriculture,
généralement par la population jeune, forte et résistante, cela conduit à vieillissement de la
population et perte de la main d’œuvre entraînant une stagnation de la production agricole et
des pertes de revenus.
2.3. Analyse des facteurs influençant l’exode rural
Les résultats de modèle logit renseignent sur l’influence des variables suivantes :
- Age
- Etat civil
- Catégorie socioprofessionnelle
- La famille favorable au déplacement
Les variables ci-haut sont donc dans le cas d’espèce, les déterminants de l’exode rural.
Age : La variable âge influence positivement exode rural. Cela pourrait s’expliquer
par le fait que le déplacement exige de la maturité. Une personne plus âgé aura moins
de mal à s’adapter à son nouvel environnement.
Etat civil : La variable état civil influence négativement exode rural. Ce résultat
s’explique par le fait que l’individu ayant plus de responsabilité aura moins tendance à
quitter ses responsabilités pour la ville.
Catégorie socioprofessionnelle : La variable catégorie socioprofessionnelle influence
négativement l’exode rural. Moins les offres de travail ont trait aux activités pratiquées
en milieu rural, plus l’individu est attiré à rejoindre la ville ;
La famille favorable au déplacement : La variable famille favorable au déplacement
influence positivement l’exode rural. Appui de la famille est élément important
influençant le déplacement. Il pourrait s’expliquait par le fait que la famille
généralement contribue financièrement à ce déplacement. Plus l’individu est soutenu,
plus l’individu a des chances d’effectuer le déplacement.
3. IMPLICATIONS
La question de l’exode rural dans les campagnes congolaises devrait préoccuper les
dirigeants, appelés à redynamiser les milieux ruraux en y assurant des conditions de vie
acceptables (désenclavement, prix minimums des produits agricoles, fourniture des services
P a g e | 38
de base) afin de les rendre davantage attractifs. Pour cela, il est nécessaire d’encourager la
diversification de l’économie rurale, à travers la mise en place de conditions favorables à
l’éclosion d’une économie rurale florissante et dynamique, avec un potentiel de croissance
durable. Cette économie peut être stimulée par des investissements massifs et efficients dans
le secteur rural et des changements importants dans les techniques de production et dans le
domaine social.
4. LIMITATIONS
Aucune œuvre humaine ne peut être réalisée sans difficulté, au cours de notre
recherche, nous avons rencontré les difficultés liées premièrement au temps, le thème de notre
recherche est un thème qui demande beaucoup de temps pour entrer en profondeur, celui-ci
n’a pas été suffisant pour nous permettre à bien mener notre recherche, et deuxièmement,
pour réaliser une recherche scientifique, il faut avoir des moyens financiers nécessaires, ainsi,
les moyens à notre disposition étaient limités.
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
Pour y arriver, nous avons pu éclater notre travail en 3 chapitres dont le premier Le
premier a été consacré à la revue de la littérature, Le deuxième chapitre a porté sur l’analyse
factuelle et Le troisième chapitre quant à lui a eu trait sur la présentations, discussions et
implications et limitations des résultats.
Nous estimons que pour faire face à l’exode rural les conditions de vie principalement
doivent s'améliorer. Mais, plus que tout, des opportunités à l'intérieur même des campagnes
doivent être produites de manière à retenir les jeunes au sein du monde rural.
P a g e | 41
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P a g e | 44
ANNEXE
Analyse univariée
Provenance
Int Freq. Percent Cum.
0 21 10.50 10.50
1 179 89.50 100.00
0 90 45.00 45.00
1 110 55.00 100.00
1 7 3.50 3.50
2 14 7.00 10.50
3 151 75.50 86.00
4 28 14.00 100.00
Aviez-vous
de la
famille à
kin en
venant ? Freq. Percent Cum.
0 10 5.00 5.00
1 190 95.00 100.00
Dans quel
domaine
evoluez-vou
s ? Freq. Percent Cum.
1 34 17.00 17.00
2 30 15.00 32.00
3 29 14.50 46.50
4 39 19.50 66.00
5 23 11.50 77.50
6 28 14.00 91.50
7 17 8.50 100.00
Votre
famille
est-elle
favorable
à votre
déplacemen
t? Freq. Percent Cum.
0 22 11.00 11.00
1 178 89.00 100.00
Mobile du
déplacemet Freq. Percent Cum.
1 52 26.00 26.00
2 18 9.00 35.00
3 75 37.50 72.50
4 55 27.50 100.00
Causes de
l’exode
rural Freq. Percent Cum.
1 29 14.50 14.50
2 16 8.00 22.50
3 29 14.50 37.00
4 15 7.50 44.50
5 11 5.50 50.00
6 14 7.00 57.00
7 21 10.50 67.50
8 13 6.50 74.00
9 8 4.00 78.00
10 11 5.50 83.50
11 21 10.50 94.00
12 12 6.00 100.00
Conséquenc
es de
l’exode
rural Freq. Percent Cum.
1 22 11.00 11.00
2 25 12.50 23.50
3 27 13.50 37.00
4 17 8.50 45.50
5 14 7.00 52.50
6 25 12.50 65.00
7 28 14.00 79.00
8 20 10.00 89.00
9 15 7.50 96.50
10 7 3.50 100.00
Analyse Multivariée
Robust
provenanceint Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
Effets marginaux
. mfx compute
Test de normalité
. predict tpsresidut,xb
. sktest tpsresidut
Prediction du modèle
P a g e | 48
. lstat
True
Classified D ~D Total
+ 176 15 191
- 3 6 9
2.2. Echantillonnage..........................................................................................................26
2.3. Techniques de récollette des données.........................................................................26
2.3.1. Technique documentaire..........................................................................................26
2.3.2. Collecte de données primaires.................................................................................26
2.4. Traitement des données..............................................................................................26
2.4. Traitement des données..............................................................................................26
2.4.1. Méthode d’analyse...................................................................................................26
2.4.1.1. Analyse univariée.................................................................................................27
2.4.1.2. Analyse multivariée..............................................................................................27
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATAS, DISCUSSIONS, IMPLICATIONS
ET LIMITATIONS...................................................................................................................28
1. PRESENTATIONS DES RESULTATS...........................................................................28
1.1. Analyse Univariée......................................................................................................28
1.2. Analyse Multivariée...................................................................................................33
1.2.1. Modèle Logit...........................................................................................................33
1.2.2 Test de significativité globale du modèle.................................................................33
1.2.3 Test de significativité de variables...........................................................................34
1.2.4. Prédiction du modèle...............................................................................................35
2. DISCUSSIONS.................................................................................................................36
2.1. Analyse des principales causes de l’exode rurale.......................................................36
2.2. Analyse des principales conséquences de l’exode rurale...........................................36
3. IMPLICATIONS...............................................................................................................37
4. LIMITATIONS.................................................................................................................38
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................39
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................41
ANNEXE..................................................................................................................................44