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Fiche N°1 : Comptabilité Nationale

ELEMENTS DE CORRECTION DES TRAVAUX DIRIGES 1


DE MACRO-ECONOMIE SECO 1 (2020-2021)
FICHE N°1 : LA COMPTABILITE NATIONALE

PARTIE I : DEFINITIONS
Définir les termes et expressions suivantes :
1. Agrégat : C’est une grandeur synthétique qui mesure le résultat de l’ensemble de l’économie.
Pourquoi ne pas utiliser la production ? Parce que l’entreprise peut utiliser des produits
fabriqués dans d’autres entreprises qu’il convient donc de soustraire de la production de
l’entreprise en question pour calculer sa contribution propre.
2. FBCF : Ce sont les investissements bruts d’un pays qui correspondent à la somme des
investissements bruts de toutes les unités de production.
3. Produit Intérieur Brut : Notion de territorialité. C’est l’ensemble de richesses créées sur le
territoire national par les unités de production (camerounaises et étrangères).
4. Produit National Brut : Notion de nationalité. C’est l’ensemble de richesses créées par les
unités de production (camerounaise au Cameroun et à l’étranger).
5. Secteur institutionnel : ensemble des unités institutionnelles ayant une même fonction
économique principale.
6. Valeur ajoutée : Chaque entreprise crée ses propres richesses qu’on appelle la valeur ajoutée.
PARTIE II : COMPREHENSION
1. F ; 2. F ; 3. F ; 4. F ; 5. V
PARTIE III : Question de cours
1. Les secteurs institutionnels
a. SNF et SF
b. AP et ISBLSM
c. Transformer et répartir des disponibilités financières : SF,
produire des services non-marchands réservés à des groupes particuliers : ISBLSM,
produire des biens et des services marchands non-financiers : SNF,
consommer : M,
effectuer des opérations économiques avec les agents résidents : RM,
produire des services non-marchands destinés à la collectivité : AP.
d. un retraité M;
la bibliothèque municipale AP;
UBA SF ;
un artisan peintre à son compte M;
une famille M;
AXA SF ;
la sécurité sociale AP ;
un maraîcher M.
2. Les opérations économiques
a. Investissement g. Prestations sociales
b. Consommation finale h. Intérêt
c. investissement i. Consommation intermédiaire
d. Cotisations sociales j. Services financiers
e. Dividende k. Services non-marchands
f. Impôt l. Consommation finale

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Fiche N°1 : Comptabilité Nationale

PARTIE IV : EXERCICES
I. Calcul du PIB 2
Intitulés Valeurs
Valeur ajoutée 1531,3
Impôts sur les produits 196,9
PIB (approche par la production)
Subventions sur les produits -18,2
1710
Dépense de consommation finale 1381,6
Formation brute de capital 344,7
PIB (approche par la demande) Exportation des biens et services 446,3
Importations des biens et services -462,6
1710
Rémunération des salaires 891,1
EBE et revenu mixte brut 582,0
Impôts sur la production et les 270,6
PIB (approche par les revenus)
exportations
Subventions -33,7
1710

II. Séquence des comptes


E Compte de production R
CI : 1860 Chiffre d’affaires : 3840
solde : Valeur ajoutée brute : 1980
Compte d’exploitation
Rémunération des salariés : 1300 VAB : 1980
Impôts liés à la production : 180
solde : Excédent brut d’exploitation : 500
Compte revenu
Intérêts versés : 160 EBE : 500
Primes d’assurance Intérêts reçus : 60
Impôts sur le revenu : 80 Indemnités d’assurance
Dividendes versés : 80 Dividendes reçus : 40
solde : Revenu disponible brut (RDB) : 280
Compte d’utilisation du revenu
solde : Epargne brute (EB) : 280 RDB : 280
Compte capital
FBCF : 400 EB : 280
Variation de stock : 50 Transferts en capital (reçus)
Acquisition nette de terrain et actifs
incorporels : 20
Transferts en capital (versés)
Solde : Capacité de financement (CF) Solde : besoin de financement : 190
Solde : besoin de financement : -190
Compte financier
Besoin de financement : 190 CF(+) ou BF(-) : -190
Flux nets de crédits : 80 Flux nets de créances : 230
Actions ; Obligations : 40
80 80

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Fiche N°1 : Comptabilité Nationale

3. TES
1- Compléter le tableau 3
Branche A Branche B ∑ CI Demande finale ∑ emplois
Produit A 20 75 95 105 200
Produit B 60 45 105 195 300
∑CI 80 120 200 300 500
VAB 120 180 300
Production (X) 200 300 500
VAB = production – CI
CI = production - VAB
2- Calculer les différents coefficients techniques et les interpréter
Le TES décrit les interdépendances entre les branches. Si on suppose que la structure du système
productif est stable, on peut prévoir qu’elle sera la répercussion en chaine d’un impact (choc) en un
point quelconque de l’appareil productif qu’il s’agisse d’une variation en quantité ou d’une
variation en prix. Pour ce faire, on utilise les coefficients techniques de production mesurés par :
cij
aij  avec Cij la consommation intermédiaire des branches j en produit i et Xj la production de
Xj
la branche j.
A chaque fois que dans Cij on a : i = j on a à faire à une autoconsommation.
Par définition le coefficient technique aij indique, en unité monétaire la quantité de produit i
nécessaire pour obtenir une unité de produit j.
En appliquant la formule, on a les différents coefficients techniques :
a11 = 20/200 = 0,1
a12 = 75/300 = 0,25
a21 = 60/200 = 0,3
a22 = 45/300 = 0,15
Interprétation : pour fabriquer une unité monétaire de produit A, on a besoin de 0,1 unité
monétaire de produit A et 0,3 unité monétaire de produit B.
3- La demande finale de produits B augmente de 10%. Indiquer les premières répercussions
de cette variation sur l’ensemble de l’économie.
DFBn = 195(1+0,1) = 214,5
a11 X A  a12 X B  FA  X A

a21 X A  a22 X B  FB  X B
0,1X A  0,25 X B  105  X A

0,3 X A  0,15 X B  214,5  X B
XA = 207,07 XB = 325,43
4- Définissez le P.I.B, quelle est sa valeur ici ?
PIB = 300

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Fiche N°2 : Macroanalyse de la consommation

FICHE N° 2 : MACROANALYSE DE LA CONSOMMATION


PARTIE I : DEFINITIONS 4
Définir les termes et expressions suivantes :
1. La consommation d’un bien est la quantité de ce bien qui permet de satisfaire directement
les besoins des agents économiques sans concourir à l’accroissement de la production.
2. Demande effective : c’est la demande anticipée par les entrepreneurs.
3. Epargne : c’est la fraction non consommée du revenu.
4. Propension marginale à consommer : rapport de la variation de la consommation globale à
la variation du revenu global.
5. Revenu disponible : c’est le revenu dont dispose effectivement un ménage afin de
consommer ou d’épargner.
Revenu disponible = Revenu primaire + Revenus des transferts - Prélèvements obligatoires.
PARTIE II : COMPREHENSION
1. V ; 2. F ; 3. F ; 4.V ; 5.F
PARTIE III : QUESTIONS DE COURS
1- Sous quelles formes se présente l’épargne ? Comment est-elle analysée chez les
classiques et chez les keynésiens ?
Les différentes affectations de l’épargne sont : la thésaurisation qui consiste à conserver des
valeurs tels que l’argent, l’or, de façon inactive ; le placement qui consiste à affecter son épargne à
un agent qui en retour va lui permettre d’obtenir une rémunération ; l’investissement qui désigne la
part de l’épargne consacrée à l’achat de biens de production et de biens immobiliers.
La constitution de l’épargne peut être motivée par :
 Constituer une épargne de précaution (couverture social trop faible, …) ;
 Le souhait d’avoir quelques provisions pour saisir une opportunité pour faire face à la non
prise en charge par les systèmes d’assurance social ou volontaire ;
 Le souhait d’accéder à la propriété ;
 Les fluctuations de certains revenus ;
 L’accumulation dans le but de réaliser un projet à terme ;
 Le choix de constituer un héritage.
Chez les classiques, les ménages et les individus n’épargnent que dans la volonté d’investir, c’est-
à-dire d’effectuer un placement rémunéré. Dans cette optique, le taux d’intérêt permet de faire
l’arbitrage entre la consommation et l’investissement (et par la même l’épargne). Il est à noter que
les individus ne sont pas victimes de l’illusion monétaire et que seul le taux d’intérêt réel est pris en
considération (taux d’intérêt nominal corrigé des fluctuations monétaires liées à l’inflation).
L’épargne est donc fonction croissante du taux d’intérêt.
Chez les keynésiens, l’épargne est considérée comme un résidu. Le rôle de l’épargne a été étudié à
partir des travaux de Keynes. L’épargne ne trouve pas de débouchés automatique dans
l’investissement, mais prend les formes multiples comme on l’a souligné précédemment.
L’arbitrage entre ces différentes formes pouvant être effectué grâce au taux d’intérêt. L’épargne est
donc la partie non consommée du revenu.
Revenu = valeur de la production = consommation + investissement.
Epargne = revenu – consommation
Donc épargne = investissement. Dans le contexte de la théorie générale, il y a obligatoirement
égalité entre S et I. en effet si l’on accepte le postulat d’identité entre le revenu et le produit (offre
globale et demande globale, ce qui ne va pas de soi, il y a automatiquement cette égalité ex-post.
Mais cette égalité ne signifie pas que l’économie est en équilibre. En effet, la condition d’équilibre I
= S n’est pas toujours vérifiée car elle ne porte pas sur les valeurs observées ex-post de l’épargne et
de l’investissement, mais sur les valeurs désirées de ces variables, indépendamment de ce que
seront les valeurs effectives.
La condition d’équilibre se situe donc au niveau prévisionnel ou ex-anté. Or il n’y a aucune raison
pour que les prévisions des épargnants correspondent à celle des investisseurs. Si un décalage se
produit entre prévision et réalisation, les agents économiques sont appelé à réagir.

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Fiche N°2 : Macroanalyse de la consommation

2- Enoncer et expliquer le paradoxe de l’épargne.


Le paradoxe de l’épargne stipule que : si une société tente d’épargné plus, sa dépense globale 5
diminuera entrainant l’équilibre et la production réelle à diminuer également. Ceci signifie que
lorsque la production et les revenus sont réduits, les individus mettent plus d’argent de côté du fait
de l’incertitude. Mais leur hésitation à dépenser entraine une diminution des revenus et de la
production réelle.
3- Quels sont les principaux déterminants de la consommation ?
Les agents économiques font acte de consommation afin de satisfaire les besoins. Leurs choix sont
déterminés par un certain nombre de facteurs tant économique qu’extra économique.
 Les déterminants économiques de la consommation : le prix, le revenu, le patrimoine
(richesse)
 Les déterminants extra économique ou subjectifs de la consommation : la classe sociale, la
CSP, l’âge, comportement ostentatoire, mode de vie, effet d’imitation, publicité, réligion.
4- Quelles sont, selon Keynes, les composantes de la Demande Effective ?
Les composantes sont :
 La consommation finale
 L’investissement
 Propension marginale à consommer
La demande effective est la demande anticipée par les entrepreneurs
5- Présenter le paradoxe de Kuznets.
La propension à consommer est stable à long terme. L’individu ne varie pas sa consommation en
fonction de la variation du revenu. La consommation est fixée en fonction du revenu maximale et
des consommations antérieures
PARTIE IV : EXERCICES
I. Soit la fonction C  40  0,90Yd ,
1. La consommation est composée d’une partie fixe de 40 et d’une partie variable selon le revenu
disponible.
2. La consommation comporte deux parties :
 Une partie fixe et indépendante du revenu disponible de 40 et correspondant à la
consommation autonome (Co).
 Et une partie proportionnelle au revenu et elle lui est liée positivement : 0,90Yd signifie que
la consommation totale varie de 0,90 FCA chaque fois que Rd varie de 1FCFA  l’épargne
varie de 1−0,90=0,10 FCFA.
3. -La pmc représente la proportion du revenu supplémentaire qu’on consacre à la consommation
supplémentaire : on répartit le supplément de revenu entre C et S c’est-à-dire on ne dépense pas
la totalité. Il est à noter que la pmc est élevée chez les titulaires de bas revenus (effet
d’acquisition et de non-saturation) et elle est faible lorsque les revenus sont élevés (effet de
saturation).
C
- c  pmc  f ' C’est la dérivée de la fonction de consommation, elle représente donc la
Yd
consommation marginale. Sachant qu’il s’agit de l’équation d’une droite, elle constitue un
coefficient d’attitude ou de comportement à l’égard de Yd ou bien elle mesure la pente de la droite
représentative de la fonction de consommation.
- c = pmc = 0,90 signifie que la consommation totale varie de 0,90 FCFA chaque fois que Rd varie
de 1 FCFA  l’épargne varie de 1−0,90=0,10 FCFA. On peut voir les choses autrement, en
multipliant par 100. c = 0,90 : l’individu consacre 90% de son revenu supplémentaire à la
consommation supplémentaire, il lui reste donc 10% qu’il affecte à l’épargne supplémentaire.
4. Elle a 2 caractéristiques :
 Comme étant la pente d’une droite, elle est donc constante tout au long de la droite. En effet,
elle est constante à court terme  elle dépend des habitudes qui ne risquent pas de changer
à court terme (pour Keynes, le comportement de consommation est lié "à des

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Fiche N°2 : Macroanalyse de la consommation

caractéristiques psychologiques de la nature humaine et à ces pratiques et institutions


sociales qui, bien qu’ils ne soient pas inaltérables, ne subissent pas de changements 6
matériels pendant une courte période de temps, sauf dans des circonstances anormales ou
révolutionnaires").
 Elle est positive et 0 ≤ c ≤ 1.
II. Propensions moyennes
1) S  40  0,10Yd
2) Compléter le tableau ci-après et commenter la colonne de la PMC:
Yd C S PMC = C/Yd PMS = S/Yd PMC + PMS
400 400 0 1 0 1
500 490 10 0,98 0,02 1
600 580 20 0,97 0,03 1
700 670 30 0,96 0,04 1
800 760 40 0,95 0,05 1
Commentaires :
 Au revenu d’équilibre PMC = 1. C’est logique étant donné que Yd = C ⇔ C/Yd = 1. Il s’en suit
que PMC > 1 avant le revenu d’équilibre (dépenser plus que le revenu en désépargnant) et
PMC < 1 après le revenu d’équilibre (le revenu devient plus élevé que la consommation).
 Plus le revenu disponible augmente, plus la consommation augmente mais moins vite ⇔ PMC
diminue. Cela signifie que la PMC n’est pas proportionnelle au revenu disponible.
Taux de variation de Yd Taux de variation de C
500  400 490  400
*100  25% *100  22,5%
400 400
20% 18,4%
16,7% 15,5%
14,3% 13,4%
3) En règle générale et en moyenne, lorsque leur revenu s’élève, les hommes sont disposés à
augmenter leur consommation, mais dans une moindre mesure". Cela signifie que la PMC
diminue lorsque le revenu disponible augmente
4) Tout à fait, plus le revenu disponible augmente (colonne 1), plus la PMC diminue (colonne 2).
Ceci s’explique par la saturation : au-delà d’un certain revenu, la consommation augmente
légèrement dans le but d’améliorer la qualité des produits, le reste du revenu sera consacré à
l’épargne.
5) C’est logique, si on dispose d’un FCFA, ce qu’on en dépense plus ce qu’on en épargne doivent
être de 1 FCFA.

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Fiche N°3 : Macroanalyse de l’investissement

FICHE N° 3 : MACROANALYSE DE L’INVESTISSEMENT


PARTIE I : DEFINITIONS 7
Définir les termes et expressions suivants :
1. Accélérateur : instrument de politique économique. Effet d’entraînement réciproque entre la
croissance de la demande et de celle de l’investissement productif.
2. Investissement en capital fixe : c’est l’achat des biens ne disparaissant que partiellement
dans le processus de production.
3. Efficacité marginale du capital : c’est le taux de rendement d’un bien en capital dont un
utilisateur peut espérer retirer durant l’utilisation ou la vente de sa production. C’est donc un
rendement escompté sur un investissement.
4. Valeur actuelle nette : mesure de la rentabilité d'un investissement calculée comme la
somme des flux de trésorerie engendrés par cette opération, chacun étant actualisé de façon
à réduire son importance dans cette somme à mesure de son éloignement dans le temps.
5. Investissement de remplacement : Investissement destiné à remplacer le capital usé ou
obsolète par l’achat de nouveaux biens d’équipement.
PARTIE II : COMPREHENSION :
1.V 2.V 3.V 4.V 5.F
PARTIE III : QUESTION DE COURS :
1. Un investissement de capacité s’oppose-t-il à un investissement de productivité ?
Non, parce qu’une nouvelle machine destinée à produire plus (investissement de capacité) peut
également augmenter la productivité de l’entreprise (elle inclura par exemple les dernières
innovations technologiques).
2. Un investissement matériel s’oppose-t-il à un investissement immatériel ?
Non, ce sont des investissements de plus en plus complémentaires. Par exemple, l’achat des
machines plus performantes (investissement matériel) peut nécessiter des dépenses de formation du
personnel (investissement immatériel).
3. Quels sont les déterminants de l’investissement selon Keynes ?
• la demande anticipée, appelée demande effective par Keynes. Lorsque l’entreprise anticipe une
augmentation durable de la consommation de ses produits et que ses propres capacités de
production sont saturées, elle sera conduite à investir ;
• la rentabilité. L’entreprise, avant d’investir, va calculer les profits futurs que va lui procurer le
capital investi. Pour cela, si elle finance son investissement par l’emprunt, elle va comparer le taux
d’intérêt de l’emprunt et le taux de rendement de l’investissement. D’où l’importance du niveau du
taux d’intérêt. Lorsque celui-ci est faible, cela entraîne ce que l’on appelle un effet de levier.
L’entreprise a en effet avantage à emprunter lorsque les taux sont faibles, plutôt que d’utiliser ses
propres capitaux, car la rentabilité de l’investissement sera supérieure au remboursement de
l’emprunt et de ses intérêts ;
• la situation financière de l’entreprise. Si l’entreprise est déjà fortement endettée, elle ne
recherchera pas à augmenter son passif pour financer de nouveaux investissements. Au contraire,
elle utilisera l’augmentation de ses profits pour alléger ses dettes. A l’inverse, une entreprise
disposant de fonds propres ou cash flow importants, sera incitée à réaliser de nouveaux
investissements ;
• le coût des facteurs de production. Si le coût du travail augmente, l’entreprise sera incitée à
recourir à l’investissement pour augmenter sa production. Inversement, si le coût du capital
emprunté est élevé, l’entreprise préférera embaucher du personnel pour faire face à l’augmentation
de la demande ;
• le taux d’utilisation des capacités productives. Une sous-utilisation des machines ne favorisera
pas l’investissement de l’entreprise. En revanche, si les machines fonctionnent à plein régime,
l’entreprise sera incitée à investir pour répondre à toute augmentation de la demande.
4. Un fort taux d’autofinancement est-il le signe qu’une entreprise va bien ?
Le taux d’autofinancement est le rapport de l’épargne brute (EB) à la formation brute du capital fixe
(FBCF). Un fort taux peut signifier un niveau d’épargne élevé ou un faible niveau d’investissement.

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Fiche N°3 : Macroanalyse de l’investissement

On peut donc avoir soit une entreprise qui va bien, qui génère des marges bénéficiaires importantes
lui permettant de dégager une capacité de financement, soit une entreprise en faible croissance, qui 8
investit peu et ne s’endette pas.
5. Quels facteurs peuvent expliquer qu’une hausse de la demande anticipée ne se traduise
pas par une hausse immédiate de l’investissement ?
Il faut tout d’abord que cet investissement soit perçu comme rentable par l’entreprise. Cette
rentabilité est liée au flux de recettes qu’il va générer (eux-mêmes liés au fait que la demande se
maintienne) et au coût des ressources immobilisées par l’investissement.
Il existe ensuite des contraintes plus techniques qui font qu’un investissement peut ne pas être
immédiatement entrepris, même s’il apparaît rentable. On y trouve des contraintes financières : une
entreprise peut par exemple avoir épuisé sa capacité d’emprunt. L’entreprise peut également faire
face à des coûts d’ajustement (travaux, désorganisation de la production, formation du personnel)
qui font que l’investissement peut être reporté ou réalisé seulement en partie. C’est ce qu’essaie de
prendre en compte le modèle de l’accélérateur flexible.

PARTIE IV : EXERCICES
I. .
a. On suppose que les revenus perçus à la fin de la première période sont réinvestis au taux en
vigueur. Il y a donc capitalisation des intérêts. En ce qui concerne le placement, on obtient au bout
de deux ans : S2  S0 1  i   1000 1, 05  1102,5 .
2 2

Le gain net de ce placement est de 102,5 FCFA (1102,5 – 1000).


Le projet d’investissement rapporte deux fois 550FCFA. Son revenu total n’est pas cependant pas
de 1100FCFA car l’agent peut replacer pour un an les 550FCFA reçus la première année.
F2  F0  F0 1  i   550  550 1, 05   1127,5 .
Le gain net du projet d’investissement est de 127,5. Au bout des deux ans, ce projet aura donc
rapporté 127,5FCFA, soit 25FCFA de plus que le projet de placement.
25
La valeur actuelle de ce gain relatif est de :  22, 67 .
(1, 05)²
550 550
b. La VAN du projet d’investissement est : 1000    22, 67
1, 05 (1, 05)²
On trouve le même résultat que précédemment. Cela signifie que le critère de la VAN est bien basé
sur l’hypothèse de réinvestissement, au taux d’actualisation des sommes reçues au cours de la
période.

II. .
Le taux de rendement interne d’un projet d’investissement est le taux d’intérêt qui annule sa valeur
actuelle nette. Les entreprises comparent le rendement attendu de l’investissement (TRI mesuré
comme un taux d’intérêt) avec un taux d’intérêt externe (i), par exemple le taux qu’elles
obtiendraient si elles plaçaient leurs fonds, ou le taux d’intérêt de l’emprunt nécessaire à leur
financement. si TRI > i, l’investissement est réalisé, il ne le sera pas si TRI < i (ou même si TRI =
i).
a. Si i = 10%, on réalise les projets dont le TRI > 10%, soit le projet 1.
b. Si i = 8%, soit un taux plus faible, on réalise un nombre supérieur de projets, soit les
projets 1 et 5.

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Fiche N°4 : Monnaie et financement de l’économie

FICHE N° 4 : MONNAIE ET FINANCEMENT DE L’ECONOMIE


PARTIE I : DEFINITIONS 9
Définir les termes et expressions suivants :
1. Agrégat monétaire : ensemble des moyens de paiement dans une nation (M1, M2, M3,
M4).
2. Base monétaire : volume total de la monnaie en circulation et des dépôts non rémunérés en
compte auprès de la banque centrale par les institutions financières (réserves obligatoires).
3. Monnaie électronique : c’est la valeur monétaire qui est stockée sous une forme
électronique, y compris magnétique…, c’est en quelque sorte un équivalent numérique de
l’argent liquide.
Ou encore ensemble des techniques informatiques magnétiques, électroniques et
télématiques permettant l’échange de fonds sans support de papier.
4. Monnaie fiduciaire : monnaie tangible qui comprend des pièces métalliques et des billets
de banque.
5. Monnaie scripturale : représente les dépôts à vue des agents économiques non financiers
(entreprises, ménages) dans les banques.
PARTIE II : QUESTION DE COURS
1. Keynes explique que l’on peut demander de la monnaie pour des motifs de
transaction, de précaution et de spéculation. Pourquoi la monnaie est-elle supérieure
aux titres financiers pour répondre à ces motifs ?
Il y a deux grandes raisons d’avoir une préférence pour la liquidité.
La première est que la monnaie a une valeur nominale constante, à la différence des titres dont le
cours peut varier, occasionnant des pertes en capital lors de la revente.
La seconde est que la monnaie est immédiatement et gratuitement disponible pour effectuer des
paiements, alors que les titres doivent être transformés en monnaie pour effectuer des paiements, ce
qui prend du temps et occasionne des frais bancaires.
2. En quoi la monnaie est-elle supérieure au troc en tant qu’intermédiaire des
échanges ?
Une économie de troc est confrontée au problème de « double coïncidence des besoins », selon
lequel je peux obtenir ce que je demande si mon coéchangiste souhaite aussi ce que j’ai à offrir ;
sauf à recourir à un réseau complexe d’intermédiaire.
Une économie monétaire ne connaît pas ce problème puisque la monnaie est acceptée par tous dans
les échanges, quels que soient les besoins des personnes avec lesquels je procède aux échanges
économiques.
3. Quelle est l’institution chargée de limiter la création monétaire ? Comment procède-
t-elle pour atteindre cet objectif ?
La banque centrale
 Politique d’encadrement du crédit : elle désigne la sélectivité sur le crédit
 Politique d’intervention sur le marché monétaire : la banque centrale intervient sur le
marché monétaire pour prêter de la monnaie banque centrale aux banques, moyennant
paiement d’un intérêt et presque toujours en contrepartie d’une créance détenue par les
banques (bons du trésor, effets de commerce).
 Politique des réserves obligatoires : la banque centrale a également le pouvoir d’imposer
aux banques commerciales la détention des réserves obligatoires dans une proportion fixée
par rapport aux dépôts des agents du secteur non bancaire.
4. Définir les fonctions de demande de monnaie classique et keynésienne.
 La demande monnaie classique

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Fiche N°4 : Monnaie et financement de l’économie

A ce niveau, on peut observer 2 principales variantes à savoir la demande de monnaie de


Fisher et la demande de monnaie de Pigou. 10
La demande de monnaie de Fisher
Selon ce dernier, la demande de monnaie dépend du volume de transaction et de la vitesse
de circulation de la monnaie. On peut alors écrire :
n

p q i i
P.Q
Md  i 1

v v
Md = demande de monnaie ; i = bien quelconque
Qi = quantité physique du bien i ; pi = prix du bien i
P = prix globale des biens Q = la quantité générale des biens
v = vitesse de circulation de la monnaie qui est un paramètre technique qui dépend des aptitudes de
paiement, de l’importance du système bancaire, du développement des infrastructures et de
télécommunications, de la répartition de la population entre villes et campagnes. V est une donnée
constante à court et moyen terme.
La demande de monnaie de Pigou
Elle est identique à la demande de monnaie de Fisher à une différence prête. La vitesse de
circulation de monnaie est remplacée par la propension à détenir le revenu sous forme d’encaisses
monétaire, on a donc :
1
M d  k.P.Q avec k  k n’est plus un paramètre technique, mais un paramètre psychologique,
v
qui dépend du comportement des agents.
 La demande de monnaie keynésienne
La demande de transaction dépend du revenu : MT  kY k est un paramètre 0 < k < 1
Par contre la demande de monnaie à des fins de spéculation dépend inversement du taux d’intérêt.
Quand le taux d’intérêt augmente, on achète plus de titres et ou se débarrasse de la monnaie parce
que la perspective de rendement augmente, et encaissement on peut donc écrire :
Ms  lr ; 0 avec M s  demande spéculative de monnaie
Md = MT + Ms = kY + lr
5. Différencier les notions d’économie d’endettement et d’économie de marchés
financiers.
Hicks J. (prix Nobel 1972) a introduit une distinction entre les systèmes que l’on peut qualifier
d’économie de marché financier et ceux que l’on peut qualifier d’économie d’endettement. Dans
une économie de marché financier, l’épargne est suffisante pour assurer le financement de
l’investissement ; les intermédiaires financiers et les marchés financiers assurent l’adéquation des
capacités et des besoins de financement. Dans une économie d’endettement au contraire,
l’insuffisance de l’épargne conduit à un rôle décisif de la création monétaire dans le financement de
l’économie. Cette distinction et le vocabulaire sur lequel elle repose ne doivent pas conduire à une
erreur d’interprétation.

PARTIE III : EXERCICES


I.
Soit une économie fermée caractérisée par les fonctions macroéconomiques suivantes :
C= 0,80Y+100 ; C = cY + Co (Consommation)
I = -600i+ 150 ; I = -di + Io (Investissement privé)
Mt = 0,20Y (demande de monnaie aux fins de transaction) ;
Ms = -400i + 50 (demande de monnaie pour motif de spéculation)
Md = 0,2Y -400i + 50 Md = kY +li + Mdo (Demande de monnaie)

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Fiche N°4 : Monnaie et financement de l’économie

Ms = 200 = M (Offre de monnaie).


Supposons G = Go (Dépenses gouvernementales) 11

1- Calcul des grandeurs macroéconomiques d’équilibre de l’économie.


 Sur le marché des biens et services
Y C  I G Y (1  c)  Co  Io  Go
C  cY  Co i
d
I  di  Io Co  Io  Go  Y (1  c)
G  Go i
d
 Y  cY  Co  di  Io  Go
Posons A  Co  Io  Go
 di  Y (1  c)  Co  Io  Go
A  Y(1  c)
i (IS)
d
 Sur le marché de la monnaie
M  Md
s
Posons B  M  Mdo
M  kY  li  Mdo B  kY
i (LM)
M  kY  Mdo l
i
l
A l’équilibre, on doit avoir : iIS  iLM
A  Y (1  c) B  kY Bd  Al
  Y 
d l kd  l (1  c)
 Al  Yl (1  c)  Bd  kdY (150)(600)  400(250)
AN : Y e 
 kdY  Yl (1  c)  Bd  Al (600)(0,2)  400(1  0,8)
 Y kd  l (1  c)  Bd  Al  Y  950
e

i  0,1 avec iIS (Y )  iLM (Y ) obtenu en remplaçant Y par Ye dans iIS ou dans iLM.
e e e

2. L’Etat intervient avec une politique de relance par les dépenses publiques d’un montant
égal à 10
Soit ΔG = 10
On considère deux (02) cas de figure :
Cas n°1 : ΔG est financé par un prélèvement fiscal.
Soit T ce prélèvement fiscal. On a alors : ΔG = T = 10
Cas N°2 : ΔG est financé par création monétaire.
Soit ΔM la quantité additionnelle de monnaie crée. On a alors ΔG = ΔM = 10
De manière analytique, on essaiera de considérer simultanément ces deux cas de figure.
Les applications numériques permettent ensuite de les dissocier.
 Traitement analytique
 Sur le marché des biens et services
Y C  I G  Y (1  c)  Co  Io  Go  cT  di
C  c(Y  T )  Co  cY  cT  Co (Ici, les On pose A1  Co  Io  Go
taxes viennent diminuer le revenu) A  di  cT
I  di  Io Alors Y  1 (IS)
(1  c)
G  Go
 Y  cY  cT  Co  di  Io  Go
 Sur le marché de monnaie
En présageant une augmentation ΔM de l’offre de monnaie, on a à l’équilibre :
M   M  kY  li  Mdo B  li
Y 1 (LM)
kY  M   M  Mdo  li k
On pose B  M   M  Mdo A l’équilibre, on doit avoir YIS = YLM
1

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Fiche N°4 : Monnaie et financement de l’économie

A1  di  cT B1  li kdi  sli  kA1  kcT  sB1



(1  c) k kA  kcT  sB1 12
ie  1
En posant 1- c = s (propension marginale à kd  sl
épargner)
On a : kA1  kdi  kcT  sB1  sli

 Application numérique
Dans le cas de figure 1 :
ΔG = T = 10 et ΔM = 0
Ce qui suppose qu’on a : (0,2)(260)  (0,2)(0,8)(10)  (0,2)(150)
ie 
Go = T = 10 (0,2)(600)  (0,2)(400)
Ainsi : A1 = 100 + 150 + 10 = 260
B1 = 200 + 0 - 50 = 150 i  0,102
e

Y e  YIS (i e )  YLM (i e )  954 Obtenu en remplaçant i par ie dans YIS et YLM


Les nouvelles grandeurs d’équilibre sont donc :
i e  0,102 et Ye = 954
On constate notamment que Ye = 954 > 950 trouvé à la question 1
Ceci montre que dans cette économie, l’augmentation des dépenses publiques entièrement financée
par des prélèvements fiscaux entraine un accroissement du revenu national d’équilibre, ce qui
renvoi au théorème d’Haavelmo.
On notera cependant qu’ici, en raison de la prise en compte du marché de la monnaie,
l’augmentation du revenu n’est pas exactement égale à l’augmentation de G et T.
Dans le cas de figure 2 :
ΔG = 10 ; T = 0 et ΔM = 10 Y e  YIS (i e )  YLM (i e )
Ce qui suppose 160  (400)(0,1)
Go = 10 YLM (i e ) 
M + ΔM = 200 + 10 = 210 0,2
Ainsi A1 = 100 +150 +10 = 260 260  (600)(0,1)  0,8(0)
YIS (i e ) 
B1 = 200 + 10 – 50 = 160 (1  0,8)
( 0, 2)(260 )  0  0 , 2(160) Y  1000
e
ie 
(0,2)(600)  (0,2)(400)
i e  0,1
Les nouvelles grandeurs macroéconomiques sont donc : i e  0,1 et Y e  1000
On constate que dans ce deuxième cas de figure, le taux d’intérêt d’équilibre est plus faible alors
que le revenu national d’équilibre est plus élevé.
Ces résultats indiquent que la structure de l’économie étudiée est telle que la politique monétaire y
est plus efficace que la politique budgétaire.

II.
1. Quelle est l’offre réelle de monnaie qui équilibre le marché de la monnaie si i = 5% et
Y = 200 ?
Md = Ms  100  0,2Y  500i  M s
En remplaçant i et Y par leurs valeurs, on trouve : Ms = 115
2. Que devient le taux d’intérêt, si :
a) L’offre de monnaie augmente de 10% et Y reste constant ?
Si M augmente de 10%, alors Ms passe à 126,5
s

Le taux d’intérêt baisse et devient égal à :


i = -(126,5 – 0,2*200 -100)/500 = 2,7%. i = 2,7%

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Fiche N°4 : Monnaie et financement de l’économie

Concrètement que se passe-t-il ? Les agents ont plus de liquidités dans les mains, mais leurs besoins
de transaction et de précaution restent les mêmes. Ils achètent donc des obligations ce qui fait 13
augmenter leur prix et baisser le taux d’intérêt.
On peut aussi expliquer cela en disant que, les agents disposant de plus de liquidités pour assurer
leurs transactions sont moins exigeants sur la rémunération de l’épargne pour renoncer a une partie
de cette liquidité.
b) Y augmente de 10% et l’offre de monnaie reste inchangée ?
Si Y augmente de 10%, alors Y passe à 220
Dans ce cas le taux d’intérêt augmente et devient égal à :
i = -(115 – 0,2*220 – 100)/500 = 5,8%. i = 5,8%
Cette fois l’augmentation de Y entraine un accroissement du besoin de liquidités pour motif de
transaction. Mais comme l’offre de monnaie n’augmente pas, les agents doivent vendre leurs
obligations pour se procurer les liquidités nécessaires. Cela a pour effet d’augmenter le taux
d’intérêt. On peut aussi expliquer que le besoin de liquidité augmentant, les agents exigent une
rémunération plus forte de leur épargne pour accepter d’y renoncer.
3. En fait le niveau de la production Y est une fonction décroissante de i selon la relation
Y = 205 – 100i. Compte-tenu de cette relation quel est au total l’effet d’une hausse de 10% de
l’offre de monnaie sur le taux d’intérêt ? Et sur la production ?
On prend ici en compte le fait que lorsque i diminue, ceci a pour effet, dans un terme plus long,
d’accroitre la production, ce qui a en retour un effet positif sur le taux d’intérêt. Dans le cas présent
il est facile de calculer l’effet total en remplaçant Y par son expression en fonction de i.
L’équilibre sur le marché de la monnaie s’écrit alors : Ms = 141 – 520i. Si M/P = 115, on a bien i =
5%. Pour Ms = 126,5 on trouve i = 2,79% (>2,7%). La production est alors égale à Y = 202,21
(<202,3, valeur obtenue si le taux d’intérêt reste à 2,7%).

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FICHE N° 5 : EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
14
EXERCICE N°1
L’intégration de l’Etat dans le modèle macroéconomique simplifié à deux agents : entreprises et
ménages, se fait en supposant que les échanges avec l’extérieur sont inexistants (ou équilibrés).
Soient les variables exogènes suivantes caractérisant l’action de l’Etat : G  G0 le montant de
dépenses publiques (exogènes) qui s’ajoute à la consommation supposée endogène et à
l’investissement (supposé exogène I  I 0 ) pour définir la demande globale ; T  T0 , le montant des
impôts prélevés par l’Etat sur le revenu des agents économiques ; R  R0 , le montant des transferts
versés par l’Etat. Dans ce cas de figure, la consommation des ménages ne dépend plus directement
du revenu distribué Y mais de leur revenu disponible : Yd  Y  T0  R0
La condition d’équilibre de l’offre et de la demande globales sur le marché des produits s’écrit :
Y  cYd  C0  I0  G0 en remplaçant Yd par son expression, on aboutit au revenu d’équilibre :
c 1
Y T0  R0   C0  I 0  G0  .
1 c 1 c

EXERCICE N°2
1. Dans le modèle keynésien, ce sont les conditions de la demande effective qui déterminent le
niveau du revenu national. Dans notre exemple, la demande globale ( Y d ) se compose de la
demande de biens de consommation (C), de la demande des biens d’investissement (I) et des
dépenses publiques (G).
D’où : Y d  C  I  G ; soit en remplaçant par les données de l’exercice :
Y d  c  Y  T0  R0   C0  I0  G0 . Cette équation est celle de la droite représentant les conditions de
la demande effective.
L’offre globale Y s  est quant à elle parfaitement élastique c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’obstacles
techniques à la mise en œuvre et à la réalisation de la production (notamment, il n’existe pas de
stocks). Les entreprises répondent à la demande anticipée (demande effective) ; elles déterminent
ainsi le niveau de production et d’emploi.
D’où l’équation de l’offre globale : Y s  Y .
Il y a équilibre entre le produit national demandé et offert lorsque Y d  Y s ,
soit c Y  T0  R0   C0  I 0  G0  Y et par conséquent le revenu d’équilibre s’exprime ainsi :
1
Y C0  I 0  G0  c  R0  T0   .
1 c 
2. Pour déterminer la valeur des multiplicateurs, on applique au revenu d’équilibre une variation
 1 
d’un montant Y : Y     C0  I 0  G0  c  R0  T0   .
 1 c 
Le multiplicateur d’investissement : il définit la relation existant entre une variation du revenu
d’équilibre (consécutive à) et une variation du niveau de l’investissement, les variations des autres
variables étant nulles.
 1  Y 1
On a : Y    I 0 d’où l’expression   kI
 1 c  I 1  c
La propension marginale à consommer (c) étant comprise entre 0 et 1, la valeur du multiplicateur kI
est supérieure à 1. Une variation positive de l’investissement entraine une variation supérieure du
revenu d’équilibre Y.
Le multiplicateur des dépenses publiques : il définit la relation existant entre une variation du
revenu d’équilibre (consécutive à) et une variation des dépenses publiques, les variations des autres
variables étant nulles.

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 1  Y 1
On a : Y    G0 d’où l’expression   kG 15
 1 c  G 1  c
On remarque que la valeur du multiplicateur de dépenses publiques est équivalente à celle du
multiplicateur d’investissement.
Le multiplicateur des impôts : il définit la relation existant entre une variation du revenu
d’équilibre (consécutive à) et une variation d’impôts, les variations des autres variables étant
nulles.
 c  Y c
On a : Y    T0 d’où l’expression   kT .
 1 c  T 1  c
c 1
La valeur du multiplicateur est réduite puisque : avec (c) compris entre 0 et 1. Une
1 c 1 c
augmentation des impôts aura une influence restrictive sur le revenu national (signe négatif) en
diminuant le revenu disponible des agents économiques. La réduction de revenu disponible
diminue la partie de la demande globale qui est induite par le revenu et exerce par là même un effet
de contraction. Inversement, une diminution des impôts aura un effet expansionniste.
Le multiplicateur de transferts : il définit la relation existant entre une variation du revenu
d’équilibre (consécutive à) et une variation des transferts, les variations des autres variables étant
nulles.
 c  Y c
On a : Y    R0 d’où l’expression   kR .
 1 c  R 1  c
Une augmentation des transferts entrainera une hausse du revenu d’équilibre identique à celle que
l’on obtient par la réduction d’impôts. On note que l’action par les transferts provoque une
impulsion moindre que celle qui est provoquée par l’investissement ou la dépense publique.
Tandis qu’une augmentation de l’investissement ou des dépenses publiques agit directement sur la
demande globale, une augmentation des dépenses de transfert (ou une diminution des impôts)
entraine une hausse moindre de la consommation, une partie du supplément de revenu disponible
étant épargnée par les ménages.
3. La valeur du revenu national d’équilibre est obtenue en remplaçant les variables exogènes par
leurs valeurs respectives. Y  710
Soit SB, le solde budgétaire, avec SB  T0  G0  R0  60  75  50  65
Dans l’optique de la production, on sait que : Y  C  I 0  G0
Dans l’optique des revenus : Y  C  S  T0  R0 , d’où S  I 0   G0  R0  T0  . L’épargne finance
l’investissement et le déficit budgétaire.

EXERCICE N°3
La cité de ZUMA est représentée à l’aide des équations suivantes :
C = 0,8Yd + 100
I = 300
G = 200
T = 0,15Y + 50
1. Quel est le revenu d’équilibre de l’économie de cette cité ?
L’équilibre sur le marché des biens et services est définit comme étant : Y = Q avec Y l’offre
globale et Q la demande globale (Q = C + I + G)
Y=C+I+G
Y = c(Y-tY-to) +Co + Io +G
 ct 0  C0  I 0  G  0,8(50)  100  300  200
Ye  AN : Ye  Ye = 1750 UM
1  c  ct 1  0,8  0,8(0,15)
Le revenu d’équilibre de cette cité est de Ye = 1750UM

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2. Calculez dY/dCo, Co étant la consommation incompressible.
16
Y
est le multiplicateur de consommation
C 0
Y 1
  3,125
C0 1  c  ct
3. Le revenu de plein emploi est estimé à Ype = 2000, déterminer le montant de Co
pour atteindre le plein emploi.
Y
Nous savons que :  3,125 et que ∂Y = 2000 – 1750 = 250UM. La variation du revenu est de
C0
250 UM.
Y 250
Dans ces conditions : C0    80UM
3,125 3,125
L’augmentation de la consommation incompressible des ménages de 80UM induira un
accroissement du revenu national de 250UM qui atteindra le niveau de plein emploi Ype = 2000UM
4. La propension marginale à consommer des ménages tombe à Pmc = 0,6, quel est le
nouveau revenu d’équilibre ? Montrez que l’effet multiplicateur est d’autant plus élevé
que Pmc est grande.
 ct 0  C0  I 0  G
Ye 
1  c  ct
Propension marginale à consommer passé de 0,6 à la place de 0,8
570
Ye   1163,265
0,49
En fait, le revenu d’équilibre avec une propension marginale à consommer de 0,6 est de Ye =
1163,265UM
Il suffit de constater que la valeur du revenu d’équilibre décroit de 1750UM à 1163,265UM lorsque
la propension marginale à consommer baisse de 0,8 à 0,6.
5. Quel impact va engendrer, si la propension marginale à consommer est de 0,6, une
politique budgétaire développée par le gouvernement (augmentation des dépenses de
150) ? et si le taux d’imposition passe à 0,2 ?
Y 1
  2,04
G 1  c  ct
Y  2,04 G  306UM L’impact d’une augmentation de 150 UM des dépenses publiques est
l’augmentation du revenu de 306 UM.
Y 1
  1,92
G 1  c  ct
Y  1,92 G  288UM L’impact d’une augmentation de 0,05 du taux d’imposition est
l’augmentation du revenu de 288 UM.

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