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Cours de Macrodynamique

Par
Pr. Jean-Jacques Tony EKOMIE
Agrégé des Facultés de Sciences Economiques
Maître de Conférences
Plan du cours
Introduction
1. Définitions
11- la macroéconomie
12- le principe de l’agrégation
13- les agents
14- les marchés
2. Les liens entre la macroéconomie et la
microéconomie
21- Les fondements microéconomiques de la
macroéconomie
22- Le rôle des institutions
3- L’horizon temporel en macroéconomie
31-La courte période et la macroéconomie statique
32- La moyenne-longue période et la
macroéconomie dynamique
4- Le plan du cours
1ère partie: Comportements et
fonctions macroéconomiques
Chapitre 1: Consommation et épargne
Section 1: la fonction de consommation
keynésienne
11- La « loi psychologique fondamentale » et les
résultats des vérifications empiriques
12- Les reformulations post-keynésiennes
Section 2: Les hypothèses du revenu permanent
et du cycle de vie
21- L’hypothèse du revenu permanent
22- L’hypothèse du cycle de vie
Conclusion: Les autres déterminants de la
consommation et de l’épargne
Chapitre 2: L’investissement
Section 1: L’accélérateur
11- L’accélérateur simple
12- L’accélérateur flexible
Section 2: Coût du capital, incertitude et irréversibilité
21- Le coût du capital
22- Incertitude et irréversibilité
Conclusion: Les autres déterminants de
l’investissement

Chapitre 3: La production
Section 1: Généralité sur les fonctions de production
11- Définitions
111- Isoquante, intensité capitalistique et Taux
Marginal de Substitution
112- L’élasticité de substitution
113- Les rendements
12- La fonction de production à une variable
Section 2: Les différents types de fonction de
production
21- Fonction de production Cobb-Douglas
211- Forme des isoquantes
212- Expression des rendements d’échelle
213- Expression des productivités
214- Rémunération des facteurs à la productivité
marginale
215- Taux marginal de Substitution et élasticité
de substitution
216- Elasticités de la production par rapport aux
facteurs travail et capital
217- La production par travailleur
22- La fonction de production CES
221- L’expression de la fonction CES
222- L’élasticité de substitution
2ème partie: Croissance et cycle
Chapitre 4: Le modèle de Solow-Swan
Section 1: Structure de base et hypothèses du modèle
11- Structure de base du modèle
12- Hypothèse du modèle
Section 2: La dynamique du capital et de la production
21- Formalisation
22- Analyse graphique
Section 3: Les limites du modèle de Solow-Swan
31- Les limites théoriques
32- Les objections empiriques

Chapitre 5: Les modèles de croissance endogène


Section 1: La diversité des sources de la croissance
endogène
11- Le modèle AK
12- Le capital humain
13- Les innovations
Section 2: Croissance et politique économique
21- Croissance et développement du secteur
financier
22- Croissance et politique budgétaire
Chapitre 6: Le cycle économique
Section 1: Définitions
11- Cycle des affaires et cycle de croissance
12- Les différents types et phase du cycle
Section 2: Les théories du cycle
21- Les théories traditionnelles
22- La théorie des cycles réels
1ère partie: Comportements et
fonctions macroéconomiques
Chapitre 1: Consommation et épargne
Section 1: La fonction de consommation keynésienne
11- La « loi psychologique fondamentale » et les
résultats des vérifications empiriques
• « La loi psychologique fondamentale sur laquelle
nous pouvons nous appuyer en toute sécurité, à la
fois a priori en raison de notre connaissance de la
nature humaine et a posteriori en raison des
renseignements détaillés de l’expérience, c’est qu’en
moyenne et la plupart du temps, les hommes
tendent à accroître leur consommation à mesure que
le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande
que l’accroissement du revenu ».
• Une formulation ambiguë: la phrase précédente est
en effet compatible avec trois représentations, trois
hypothèses distinctes.
– a) fonction linéaire C
C = cY
avec 0 < c < 1
dC/dY = c = C/Y Y
– b) fonction affine C
C = cY + C0
avec 0 < c < 1 et C0 >0
C0
dC/dY = c < C/Y = c + C0/Y
d2C/dY2 < 0 Y

– c) fonction concave C
C = f(Y)
avec f’> 0 et C(0) = C0
C0
dC/dY = f’ < C/Y
d2C/dY2 < 0 Y
• Les travaux empiriques aboutissent à des résultats
contradictoires.
• La formulation keynésienne est vérifiée à court terme mais
infirmée à long terme;
• En outre, il faut distinguer suivant que l’analyse porte sur des
séries temporelles ou des séries en coupe instantanée.
• Trois types d’études:
– L’étude de séries temporelles à court terme: certaines observations
portant sur des valeurs annuelles ou trimestrielles de la
consommation des ménages semblent bien confirmer l’hypothèse
faite par Keynes portant le revenu disponible des ménages en
abscisses et la consommation réelle en ordonnées, on obtient une
série de points dont on constate qu’ils peuvent être
approximativement ajustés par une droite d’équation générale:
Ct = cYt + C0 .
Dans le cas de la France, les données des comptes de la
Nation sur la période 1965-74 ne sont pas en contradiction
avec les hypothèses keynésiennes.
• La fonction de consommation est stable;
• la propension marginale à consommer est inférieur à la
propension moyenne laquelle diminue quand le revenu
augmente;
• Enfin, la valeur de la propension marginale est
inférieure à l’unité (0,82).
Ces résultats ne sont satisfaisants qu’en apparence; les
prévisions après la Seconde Guerre mondiale sur la base
de cette hypothèse se sont révélées de très mauvaise
qualité, le niveau de la consommation étant bien supérieur
à ce que l’on avait prévu.
C
x x
x x x x x
x
x x x x x
x x

Y
– L’étude sur séries temporelles longues: la nécessité d’une
reformulation des hypothèses de comportement a été renforcée par
les analyses de Kuznets sur des séries temporelles longues dans le cas
des Etats-Unis. On retient deux éléments importants dans l’évolution
de la consommation aux Etats-Unis:
• La propension marginale à consommer est approximativement constante et
inférieure à l’unité, ce qui confirme bien l’hypothèse faite par Keynes;
• Mais la propension moyenne à consommer est approximativement égale à la
propension marginale. L’ajustement met ainsi en évidence une fonction de
consommation de long terme de type linéaire C = cY (avec c = 0,86). Ceci infirme
donc l’hypothèse keynésienne selon laquelle la propension à consommer le revenu
aurait tendance à décroître au fur et à mesure que le revenu s’accroît.
C x
x
x
x
x
x x
x x x x

Y
– Etudes en coupe instantanée: ce type d’études consiste à observer, à
un instant donné les différents niveaux de consommation de ménages
classés par niveaux de revenus. L’ajustement opéré par la méthode
des moindres carrés ordinaires aboutit généralement à des droites
d’ajustement dont la pente est inférieure à l’unité et dont l’ordonnée à
l’origine est positive. Ainsi, ce type d’étude semble confirmer au moins
partiellement l’hypothèse faite par Keynes. La contradiction subsiste
néanmoins avec les résultats des études sur séries longues ce qui
explique qu’il ait semblé souhaitable d’envisager une reformulation du
problème.

x x
x x
x x
x x
1.2- Les reformulations post-keynésiennes
i)« Effet de démonstration » et théorie du revenu
relatif
– Réconciliation des analyses en coupe instantanée et des
analyses sur séries temporelles longues par Duesenberry.
• L’idée fondamentale est l’interdépendance des consommations
des agents, basée sur l’effet de démonstration. Les biens ne sont
pas consommés seulement pour eux-mêmes; ils sont largement
signe, symbole.
• Les agents du groupe (i) auront une propension à consommer plus
forte que celle des agents du groupe supérieur (j) parce qu’ils
chercheront à imiter la consommation de ceux ayant un niveau de
vie supérieur: c’est l’effet d’imitation ou de démonstration.
• On va alors expliquer pourquoi la croissance du revenu au cours du
temps n’entraîne pas de diminution de la propension
• Consommer tandis que l’étude en coupe instantanée fait bien
apparaître une diminution de la propension à consommer avec le
revenu.
– Une fonction de consommation différenciée par groupes
sociaux
• Prenons le cas simplifié de deux sociaux, les pauvres et les riches:
le premier groupe qui reçoit une fraction u1 du revenu national Y
a une propension moyenne à consommer c1 supérieure à celle c2
du deuxième groupe qui perçoit une fraction du u2 revenu
national. La consommation totale C est donc l’addition de la
consommation des deux groupes:

C = c1u1Y + c2u2Y = (c1u1 + c2u2) Y


On voit donc que si ci et ui sont constants dans le temps, la propension
moyenne à consommer de la collectivité est constante dans le temps
alors qu’une étude en coupe instantanée fait apparaître une baisse de
la propension à consommer avec l’accroissement du revenu.
• Cette idée met l’accent sur les différences de comportement des
grands groupes, les travailleurs et les capitalistes.
• La propension moyenne à épargner peut se modifier alors que
restent constantes les propensions de chacun des groupes
considérés.
• Elle est fonction croissante de la part des profits (P/Y) dans le
revenu national.
• En notant W la masse salariale et P l’ensemble des profits, s les
propensions à épargner sur les deux types de revenus (0 < swp <sp
< 1), l’épargne globale S est déterminée par:

S = swW + spP

• avec Y = W + P il vient :
S  s w (Y  P )  s p P  s w Y  ( s p  s w ) P
• La propension moyenne à épargner s = S/Y s’écrit alors:
s  sw  (s p  sw )P / Y

• Avec swp <sp ,on vérifie la liaison croissante entre la


propension à épargner et la part des profit dans le revenu
national.
ii) Effet de cliquet ou effet de crémaillère
• Duesenberry a en outre fait l’hypothèse d’une irréversibilité
dans le temps des décisions de consommation.
• On parle aussi d’effet de cliquet ou effer de crémaillère: la
consommation dépend du revenu de la période et aussi du
revenu le plus élevé qui ait été atteint dans le passé Ym , soit Ct
= C (Yt ,Ym).
iii) La formation des habitudes
• Les ajustements de T. Brown le conduisent à conclure
que la meilleure fonction de consommation est de la
forme: C t  cY t   C t 1  
• Dans cette formulation, le passé intervient de façon
continue par la consommation de la période
antérieure.
• La simplicité de cette formulation de l’effet de
mémoire et de la formation des habitudes a fait
qu’elle a été adoptée dans bien des modèles
économétriques et aussi dans d’autres domaines
d’analyse.
Section 2: les hypothèses de revenu permanent
et du cycle de vie
2.1. L’hypothèse du revenu permanent
• Pour M. Friedman, le déterminant de la
consommation n’est pas le revenu au sens habituelle
statistique du terme mais le « revenu permanent »
• Le revenu permanent est défini comme « la somme
qu’un consommateur peut consommer en
maintenant constante la valeur de son capital ».
• Dans le cas du modèle simplifié, le revenu
permanent de la première période Yp est défini par
Yp  iW où i est le taux de l’intérêt et W la
richesse de l’agent.
• Friedman introduit également une distinction à
propos de la consommation: la consommation
permanente est définie comme « la valeur des
services que l’on prévoit de consommer durant une
périodes donnée ».
• La consommation permanente n’inclut que la valeur
des services rendus par des biens de consommation
durables au cours de la période considérée.
• La fonction de consommation s’écrit: Cp  f (Yp ) .
• Friedman fait trois hypothèses importantes:
i. Absence de corrélation entre le revenu
permanent et le revenu transitoire;
ii. Absence de corrélation entre la
consommation permanente et la
consommation transitoire;
iii. Absence de corrélation entre le revenu
transitoire et la consommation transitoire.
2.2. L’hypothèse de cycle de vie (HCV)
• Les travaux entrepris par Modigliani et Ando et
Brumberg à partir de 1954 reposent sur une idée
simple.
• On raisonne sur la durée de vie de l’individu et en
supposant qu’il ne se préoccupe pas de ses héritiers,
les propensions moyenne et marginale à consommer
les revenus sur la durée de vie sont égales entre elles
et égales à l’unité pour tous les ménages.
• L’épargne permet à l’individu de reporter une partie
de sa consommation vers la période de retraite où
les revenus escomptés sont plus faibles le revenu
Moyen sur la durée de vie normale.
• L’endettement permet à l’inverse d’anticiper
l’accroissement escompté de revenu;
• L’observation suggère que les agents économiques
préfèrent une structure de consommation
relativement stable au cours de la vie. L’accumulation
du patrimoine initiale a ainsi pour fonction de
réaliser l’ajustement entre des revenus fluctuant et
des dépenses que l’on cherche à étaler assez
également tout au long de sa vie.
A(t)

Epargne y Désépargne

Retraite Décès Temps

• Dans la version la plus simple de la théorie HCV, on


suppose que l’individu considéré connaît avec
certitude la date de sa retraite et de son décès.
• On suppose aussi que l’individu gagne un revenu
Constant y sur chacune des périodes d’activité et que
ce revenu devient nul au départ à la retraite.
• Si on suppose que l’individu cherche à maintenir
constant son niveau de consommation sur
l’ensemble de sa vie, le patrimoine A(t) passe par un
maximum à la date de la retraite. Il diminue ensuite
pour s’annuler au moment du décès.
• Les courbes de patrimoines sont caractéristiques de
l’hypothèse de cycle de vie.
• La consommation des ménages (C) est en
conséquence fonction du revenu d’activité Y(t) et du
patrimoine accumulé A. La forme générale de la
fonction de consommation est:

C  YL  A avec  et  f 0
Chapitre 2: L’investissement
Section 1: L’accélérateur
11- L’accélérateur simple
• En raisonnant pour simplifier sur une fonction de
production à facteurs complémentaires et avec les
notations habituelles, on a: Y  min ( K / v, L / u )
• Si on suppose en outre l’absence de capacités de
production inutilisées et l’existence de chômage, il en
résulte que l’accroissement de la production est
limité par les seules capacités de production.
• En conséquence l’accroissement des capacités de
production n’est possible que s’il y a accroissement
des capacités de production: Y  K / v  I / v
• Si la production (Y) suit la demande (Z), on a Y  Z
et la relation doit donc être écrite: I  vY
• L’investissement est fonction des variations de la
demande et compte tenu des hypothèses faites,
l’investissement est fonction linéaire v des variations
de la demande I  vY
dY dI d 2Y
• En raisonnant en continu, on a: I  v dt et donc dt  v dY 2
• Il est alors facile de tracer à partir d’une évolution
donnée de la demande finale l’évolution qui en
résulte pour l’investissement.
• Représentation graphique
Investissement

Demande finale
C
B D
C’ E
A Désinvestissement
t
Désinvestissement par non
théorique remplacement

Capitaux oisifs
12- L’accélérateur flexible
• Dans sa forme la plus simple, le modèle
d’accélérateur flexible de l’investissement découle de
l’hypothèse que la technologie de production dans
une économie est caractérisée par une relation fixe
entre le stock de capital désiré et le niveau de la
production.
• Formellement, supposons que le stock désiré de
capital, K~ , est proportionnelle à la production
attendue, y a :
~
K  y a ,  f 0 (1)
• Supposons que le stock courant de capital s’ajuste à
la différence entre le stock désiré à la période
courante et le stock courant à la période précédente
~
 K   ( K  K 1 ) , 0 p  p 1 (2)
• Par définition, l’investissement privé brut, I p , est
donné par
I p  K  K 1 , 0    1 (3)
où  est le taux de dépréciation du capital.
• En utilisant l’opérateur de retard L, cette équation
peut-être réécrite comme suit:
I p  1  (1   ) L K (4)
• Ce qui implique aussi que K 1  I tp1 /1  (1   )L
• En combinant ce résultat avec les équation (1) et (4),
il vient que:
I p   1  (1   ) Ly a  (1   ) I p1 (5)
• Dans le cas particulier où   0,  1 , et la production
attendue est approximée par la production courante,
la fonction d’investissement devient:
I p   y (6)
• L’équation (6) a une forme particulièrement simple:
elle lie l’investissement linéairement aux variables de
la production courante.
• Les variables telles que la profitabilité, l’incertitude
et le coût du capital ne jouent aucun rôle.
• Cependant, en dépit de sa simplicité, l’équation (6)
continue d’être utilisée dans les applications
pratiques.
Section 2: Coût du capital, incertitude et irréversibilité
21- Le coût du capital
• Une approche alternative est de voir l’investissement
comme dépendant inversement du coût d’usage du
capital, c , ou de façon équivalente du flux de prix
des services de capital, qui consiste en trois
composantes:
– Un coût d’opportunité;
– Le coût résultant d’une dépréciation du bien de
capital;
– La perte de capital (ou gain)
• Le coût du capital est donné par:
 P 
c  P i   
K
P
K
 (7)
 K 
• Le coût du capital est souvent combiné avec
l’accélérateur flexible. On écrit le stock de capital
désiré non pas comme l’équation (1), mais comme
une fonction inverse de ck de la forme:
~
K   y  / c (8)
• L’utilisation de cette spécification conduit
simplement à remplacer y  par y  / c dans
l’équation (5), impliquant donc que l’investissement
est maintenant inversement relié au coût des
services du capital.
• Cependant, ce modèle élargi continue de souffrir
d’une limite majeure: il ne prend pas en compte
l’impact de l’incertitude sur la décision d’investir.
22- Incertitude et irréversibilité
• Un point important de la littérature récente sur
l’investissement est situation d’incertitude, les
décisions d’investissement privé peuvent être
affectées significativement par des effets
d’irréversibilité.
• De tels effets proviennent essentiellement du fait
que l’investissement spécifique d’une firme implique
des coûts irréversibles qui ne peuvent être récupérés
que partiellement à cause du rabais auquel les firmes
doivent faire face en valorisant un équipement de
seconde main.
• Pour examiner de façon plus formelle les effets
d’incertitude et d’irréversibilité sur l’investissement,
considérons l’exemple suivant.
• Supposons que la firme à risque neutre doit décider
si elle investit dans un projet dont le coût initial est
complètement irréversible au coût d’acquisition PK au
début de la période t0  0 . Cela entraîne un
rendement connu de R 0 à la fin de cette période.
• La demande est incertaine, et donc le taux de
rendement à la période t = 1 et au-delà, R est aussi
incertain.
• La valeur attendue du rendement futur est E0 R .
• La valeur actuelle nette du flux de rendement
anticipé des cash-flows associée au projet, est V0
donc:
2  (9)
R  1 
V0  PK  0  
1  i 1  i 
 (1   )
h 0
h
E0 R

où i est le taux d’escompte, pris comme étant égal au


taux de rendement d’un investissement alternatif,
telles que les obligation d’Etat sans risque. Le
troisième terme de l’expression peut s’écrire:
E0 R  E0 R  1 1 
2 
h
(1  i)  2 
1   ...
(1  i) h0 (1  i)  1  i (1  i) 2

E0R  1  E0R
 
 1  1 /(1  i )  i (1  i )
(1  i ) 2  
• En utilisant ce résultat, l’équation (9) peut être réécrite
comme suit:
R0  E0R /i (10)
V 0   PK 
1 i

• L’investissement est rentable et donc devrait être


réalisé tant que V0 0 .
• En utilisant l’équation (10) et en réarrangeant les
termes, on obtient:
E0 R  iPK (11)
R0  iPK  0
i
où le terme iP K peut être interprété comme le coût
d’usage du capital dans le cas où le taux de
dépréciation est égal à zéro. Avec une irréversibilité
totale de l’investissement, l’avenir n’importerait pas:
la règle de décision optimale serait donc d’investir
aujourd’hui tant que
R0  iPK  0 (12)
• Pour déterminer comment l’incertitude affecte la
règle de décision (11), considérons d’abord le cas où
la firme sait de façon certaine que l’incertitude
disparaîtra complètement à la période t = 1 et que
les rendements du projet pour t = 2, ….  resteront
constant au niveau réalisé à la période 1.
  PK  1  2  
V1  Pr ( R  iPk )   
 1  i 1  i  h 0
h
(1  i ) E0 ( R R  iPK )


• Pr ( R  iPk ) est la probabilité que le rendement du


projet excède le coût du capital;
• E0 (R R  iPK ) est la valeur attendue de R,
conditionnelle au fait que le rendement du
projet excède le coût du capital.
• La firme se porte mieux en investissant
aujourd’hui si: V1  V 0  0
• Cette condition peut être réécrite comme suit:
R  iP  P ( R  iP
0 K r K
0 E ( iP  R R  iP )
K K (13)
i

• La condition (13) compare:


– Le coût de l’attente, donné par le rendement net
attendu à la période 0 en n’investissant pas, R0  iPk ;
– La valeur de l’attente, donnée par l’erreur irréversible qui
serait révélée demain si les rendements futurs baissaient
en dessous du coût du capital (R  iPK ). La valeur attendue
d’une telle erreur est mesurée par la partie droite de
l’équation (13):
• L’erreur est commise avec une probabilité Pr (R  iPK ) ;
• Sa valeur attendue par période, étant l’information disponible
aujourd’hui est E 0 ( iP K  R R  iP K )
• Il est profitable d’investir immédiatement si seulement le
rendement de la première période est supérieur au coût du
capital d’une marge suffisamment grande pour compenser la
possibilité d’une erreur irréversible, c’est-à-dire si le coût de
l’attente l’emporte sur la valeur d’attente.
• Une implication importante de l’équation (13) est
que la possibilité que dans le futur R peut être
supérieur à iP n’a pas d’effet sur le seuil de
k

l’investissement et donc pas d’effet sur la décision


d’investir aujourd’hui.
• La valeur de l’option d’attente, , est donnée par
  max(V1  V0 0)
• L’importance de l’analyse précédente est donc que,
au plan strictement théorique, l’effet de l’incertitude
sur l’investissement privé est en général ambigu.
• Les autres déterminants de l’investissement
• L’investissement dans les pays en développement dépend
d’une variété d’autres facteurs, en plus des variables
considérées plus haut.
• Les plus remarquables de ces facteurs:
– Le rationnement du crédit;
– L’investissement public;
– L’instabilité macroéconomique;
– L’existence d’une large dette extérieure.
2ème partie: Croissance et cycle
Chapitre 4: Le modèle de Solow-Swan
• Le modèle de Solow-Swan continue d’être au centre
du débat entre les « anciennes » et les « nouvelles »
théories de la croissance économique.
• Il est donc important de comprendre ses propriétés
et ses prédictions, concernant notamment les effets
de l’allocation de la production entre consommation
et investissement sur l’accumulation du capital et le
rôle critique que joue le progrès technique.
Section 1: Structure de base et hypothèses
11- Structure de base du modèle
• La version de base du modèle Solow-Swan considère
une économie fermée qui produit un seul bien et
utilise travail et le capital. Elle considère le progrès
technique comme une donnée et le taux d’épargne
comme étant exogène.
• Il n’y a pas d’Etat, il y a un nombre fixe de firmes
dans l’économie, chacune ayant la même technologie
de production. En normalisant, le nombre de firmes
à un pour des raisons de simplicité, la production
globale peut donc être caractérisée par une fonction
de production agrégée. Le prix de la production est
constant et les prix des facteurs s’ajustent pour
assurer la pleine utilisation de tous les inputs
disponibles.
Formellement, le modèle se focalise sur quatre
variables:
– Le flux de la production, Y;
– Le stock de capital, K;
– Le nombre de travailleurs, L;
– Le savoir (connaissance) ou l’efficacité du travail, A.
12- Hypothèses du modèle
• L’économie combine le capital, le travail et le savoir
pour produire. La fonction de production agrégée est
donnée par:
Y  F ( K , AL ), (1)
où le capital et le travail effectif sont supposés être
globalement complémentaires ( F f 0 ) . KL

Trois caractéristiques de la fonction de production (1)


doivent être notées dès départ.
– Parce que K et L sont des variables de stocks, de façon
stricte ce les taux des flux de services de facteurs qui
devraient être inclus dans la fonction de production. Par
simplicité, les taux d’utilisation des deux facteurs sont fixés
à un.
Sous l’hypothèse des rendements d’échelle constants, la
fonction de production peut être écrite en termes du ratio des
facteurs de production. En fixant m = 1/AL dans l’équation (1), il
en résulte que:
K 1
F( , 1)  F ( K , AL ) (2)
AL AL
où K / AL est le montant du capital physique par unité de
travail effectif F(K, AL) / AL est Y / AL , la production par unité de
travail effectif.
supposons que k  K / AL, y Y / AL et f (k,1)  F(k,1). L’équation (2)
peut être réécrite comme suit:
y f (k), f (0) 0 (3)
L’équation (3) lie la production par unité de travail effectif au
capital par unité de travail effectif. Le terme f (k) est défini
comme la fonction de production sous sa forme intensive. La
production positive est supposée requérir un niveau de
capital positif.
étant donné les hypothèses précédentes concernant les
signes de FK et FKK , la fonction de production de forme
intensive doit satisfaire les conditions suivantes:
f ' (k ) f 0 ; f ' ' (k ) p 0
Par conséquent, les hypothèses ci-dessous impliquent que:
– Le produit marginal du capital est positif;
– Le produit marginal du capital décroît quand le capital augmente.
• En outre, la fonction de production de forme intensive est
supposée satisfaire les conditions de Inada:
lim f ' ( k )   , lim f ' ( k )  0
k 0 k 
• Ces conditions stipulent que le produit marginal du
capital est très important quand le stock de capital
est suffisamment petit et qu’il devient très petit
quand le stock de capital devient très important.
• Leur rôle est d’assurer que le sentier de l’économie
ne diverge pas.
• Pour compléter la description du modèle, on spécifie
l’allocation des ressources entre la consommation,
l’épargne et l’investissement et l’évolution dans le
temps des stocks de capital, de travail et de savoir.
• Le travail et le savoir sont supposés croître à des taux
exogènes constants:
• L& / L  n, A& / A   (4)
où  peut être interprété comme le taux auquel le savoir
autre que la connaissance technologique contenue dans
l’équipement améliore les gains d’efficience dans les
structures organisationnelles et les procédures de gestion.
• En désignant par L0 et A0 , les valeurs initiales de L et A, les
expressions contenues dans (4) impliquent que:
L  L0e nt , A  A0et (5)
• La production est divisée entre la consommation, C et
l’investissement, I.
Y=C+I (6)
• L’épargne, S, définie comme Y – C, est supposée être une
fraction constante, s, de la production:
S  Y  C  sY, 0  s 1 (7)
• Toute l’épargne est supposée absorbée par les firmes pour
l’accumulation du capital. en combinant les équations (6) et
(7), l’égalité épargne-investissement s’écrit:
S  I  sY (8)
• Une égalité qui montre que le taux d’épargne est aussi la
fraction de la production allouée à l’investissement.
• Enfin, en faisant l’hypothèse qu’une unité de production
allouée à l’investissement rapporte une unité de capital
nouveau, que le stock de capital existant se déprécie au taux
constant   0 et en utilisant l’équation (8), les variation du
stock de capital peuvent être écrites comme suit:
K&  sY  K (9)
• Notons que c = C/AL et i = I/AL, respectivement la
consommation et l’investissement par unité de travail effectif.
Section 2: La dynamique du capital et de la production
21- Formalisation
• Pour déterminer le comportement de l’économie au
cours du temps, il convient d’examiner uniquement
le comportement du capital. on se focalise sur le
stock de capital par unités effectives de travail, k.
• Par différenciation de l’expression k = K/AL par
rapport au temps, il vient que:
& 1 & K L& K A&
k  ( )K  ( )  ( )
AL A L2 L A2
ou de façon équivalent
K& K L& K A& K& L& A&
&
k ( ) ( ) 
AL AL L AL A AL L
( 
A
)k (10)
• Des équations (5), (9) et (10), il vient:
sY   K
k&   (n   )k
AL
ou encore sY
k&   k  (n   )k
AL
• Et enfin, en utilisant le fait que Y / AL  k : 

k&  sk  (n     )k, (11)


n    0
• L’équation (11) est une équation non-linéaire de
différence de premier-ordre. Elle représente
l’équation centrale du modèle de Solow-Swan.
• Elle stipule que le taux de variation du stock de
capital par unités effectives de travail est la
différence entre deux termes:
– sk  qui mesure l’investissement courant par unité de
travail effectif;
– (n   )k qui mesure l’investissement requis, c’est-à-dire,
le montant d’investissement qui doit être entrepris pour
conserver k à son niveau.
• L’équation (11) indique donc que le ratio
capital/travail effectif augmente à un taux
proportionnel à la différence entre
l’investissement courant et l’investissement
requis.
22- Analyse graphique
• La figure 4.1- représente les deux termes de
l’expression pour k& fonction de k . L’investissement
requis, ( n     ) k , est proportionnel à k et est
représenté par une ligne droite ayant une pente
positive. L’investissement courant est une courbe
concave car c’est une fraction de la production par
unités de travail effectif.
Fig. 41 y y  k
( n     )k
A

c
sf (k )  (n     )k
E i  sk

0
k k
Section 3: Les limites du modèle de Solow-Swan
31- Les limites théoriques
• Le taux de croissance à long terme dépend
uniquement de quantités: le taux de croissance de la
population, le taux de progrès technique et le taux
de dépréciation. Le modèle de Solow-Swan
n’explique pas vraiment la croissance.
32- Les objections empiriques
• La convergence: Le modèle prédit la convergence
« conditionnelle »: les économies convergent vers
leur propre steady state, qui est déterminé par leur
taux d’épargne et le taux de croissance de leur
population.
Si le modèle néoclassique est vrai, les économies
pauvres devraient croître plus vite que les économies
riches. Les études empiriques sur données en coupe
transversale n’apportent pas de confirmation sur ce
point.
• Le modèle prédit une convergence plus rapide que celle que
l’on observe. Si  1/ 3 , n  2%, g  2%, et   3%, alors   4.7% .
La plupart des études empiriques aboutissent à un taux de
convergence de l’ordre de 2 % par an, ce qui implique que
l’ajustement arrive à mi-chemin à peu près au bout de 35 ans.
• Le taux de rendement: Les pays pauvres sont
faiblement dotés en capital. Par conséquent, la
productivité marginale du capital est relativement
forte. On devrait par conséquent observer des taux
de rendement plus forts dans les pays pauvres. Si les
capitaux circulent librement, l’épargne devrait se
déplacer massivement des pays riches vers les pays
pauvres.
en supposant que  1/ 3 , alors une augmentation de
1% de la productivité entraîne une baisse de 2% du
rendement marginal du capital. si les pays pauvres
ont 1/10ème de la productivité des pays riches, ils
devraient avoir un rendement marginal du capital
100 fois supérieur.
• La figure 42 représente le processus d’ajustement du
ratio capital/travail

k&

k&  0
0
k&  0 k k
Chapitre 5: Les modèles de croissance endogène
Section 1: La diversité des sources de la croissance endogène
• Le modèle de Solow-Swan présente des insuffisances
majeures suivantes:
– Il n’explique pas la croissance mais simplement l’ajustement à une
trajectoire de croissance équilibrée (steady state) essentiellement
exogène.
– Ses prédictions ne sont pas en accord avec l’observation.
• Dans les modèles suivants, on remet en cause l’hypothèse  p1
11- Le modèle AK
• Considérons les hypothèses suivantes:
– La population est constante ( N  1).
– Il n’y a pas de progrès technique (h est constant).
dans ces conditions, le modèle de Solow aboutit à
une croissance nulle.
• On considère le cas  1. La fonction de production
devient:
Y  AK (1)
Pour avoir une intuition du modèle ci-dessus, il faut
interpréter le capital dans un sens large: tous les facteurs
utilisés dans la production sont accumulables.
• On suppose que le taux d’épargne est fixe (exogène) de sorte
que:
K&  sY   K (2)
• Le taux de croissance à long terme de l’économie est alors
Y& K&
  sA   (3)
Y K
Où l’on voit que l’économie croît indéfiniment dès que
sA f  (4)
• Deux propriétés intéressantes:
– A long terme, le taux de croissance de l’économie dépend
positivement du taux d’épargne.
– Les différences entre les taux de croissance dépendent
aussi de la productivité marginale du capital (ici égale à la
productivité moyenne du capital).
• Il y a donc des explications possibles (et plausibles)
de la non convergence des économies.
• C’est le rendement constant du facteur accumulable
qui est à l’origine de la croissance endogène.
12- Le capital humain
L’idée clé est que l’éducation est un investissement
en capital humain
• On considère que la qualité du travail (le capital
humain) h dépend de l’investissement qui est fait
dans la formation. Le travailleur consacre une partie
de son temps u à produire des biens. La quantité de
service du travail offert par les N travailleurs est donc
L  uhN . Comme on fait l’hypothèse que la
population est constante:
L  uh (5)
• L’autre partie de son temps (1  u ) est consacrée à se
former (accumuler du capital humain), améliorant
ainsi la qualité de son travail. Le processus
d’accumulation de capital humain est décrit par
l’équation (6):
h&   (1  u ) h (6)
• Le modèle est complété par la fonction Cobb-
Douglas:
Y  K  L1  (7)
et l’équation d’évolution du capital
K&  sY   K (8)
• A l’état stationnaire:
a) Le taux de croissance à long terme ne dépend que de u. A
l’état stationnaire, toutes les variables croissent au même
rythme et par conséquent:
Y& K& h& (9)
      (1  u )
Y K h

b) Ce modèle est formellement identique à un modèle AK.


En effet, en remarquant que d  h/ K est constant:
Y  K  ( udK ) 1    ( ud ) 1   K (10)
Le taux de croissance à long terme est donc aussi égal à:
  s (ud ) 1    (11)
c) Le rapport d  h / K et donc la productivité du capital Y/K
ne dépendent pas seulement de u mais aussi de s.
En égalisant (8) et (11), il vient:
1
  (1  u )    1
d  u 
 s  (12)
• Ce modèle présente les caractéristiques suivantes:
– la source de la croissance est la production de capital
humain. Le taux de croissance ne dépend que du temps
consacré à la formation de capital humain (1-u). Il est
positif dès lors que cette quantité est positive.
– La production (égale à la production par tête) dépend de
deux variables: u et s. Il est possible d’augmenter la
production en augmentant le taux d’épargne mais on
réduit alors la consommation.
– Lucas (1988) traite les deux variables de décision de
manière endogène (croissance optimale). Cela détermine
la trajectoire complète de l’économie. Le taux de croissance à
l’état stationnaire dépend alors du taux d’intérêt.
– L’origine de la croissance est la présence de rendements
constants par rapport à la combinaison des facteurs
accumulables K et h.
– Cette dernière propriété provient du fait que la
« production de capital humain » présente des
rendements constants ((12) est linéaire). Cette hypothèse
est discutable. Si les rendements de (12) sont décroissants,
le taux de croissance tend vers zéro à l’état stationnaire.
13- Les innovations
L’idée clé est que la recherche est un investissement.
• Dans le modèle précédent, les connaissances sont
considérées sous leur aspect individuel (éducation,
formation). On cherche à intégrer d’autres
dimensions plus objectives du savoir. Les
connaissances sont le résultats d’une activité
collective, la recherche. elles prennent la forme de
technologies.
• Trois éléments:
a) Une partie importante de la recherche se fait dans les
entreprises. Dans ce cas, elle est motivée par le profit.
b) La recherche est profitable car elle donne aux firmes un
monopole temporaire.
c) Les entreprises innovent à partir des acquis des
innovations passées.
• Deux directions possibles:
a) L’innovation augmente la variété (Romer, 1990);
b) L’innovation améliore la qualité (Aghion et Howitt, 1992).
a) Croissance et variétés des procédés de fabrications
(Romer, 1990)
• La recherche permet de mettre au point des
procédés nouveaux qui se rajoutent aux procédés
existants. Chaque procédé correspond à une
machine spécifique qui se rajoute aux autres dans
un stock de capital essentiellement hétérogène.
Une fonction de production permettant de décrire
ce cas pourrait être:
 j 
 ( X
1 
Yi  L i ij ) 
 j 1  (13)
• Le progrès technologique se traduit par
l’augmentation de j, le nombre de machines (de
procédés). Supposons que toutes les machines sont
employées en quantité identiques.
Yi  L1i JX i  J 1  L1i X i  J
 
(14)
où l’on voit que la technologie présente des
rendements constants par rapport au modèle AK, J
étant ici le facteur accumulable. Il génère pour cette
raison une croissance endogène.
• Pour boucler le modèle, on suppose que les
entreprises doivent répartir la main d’œuvre entre la
production et la recherche, c’est-à-dire la production
de procédés. Celle-ci obéit à un processus du type:
J&   (1  u ) J (15)
où u est la part de la main d’œuvre dédiée à la
production. On suppose implicitement que
l’accumulation d’innovation dépend des acquis
technologiques.
• Jusque là, l’analogie avec le modèle de Lucas est
évidente. Le résultat est similaire.
– Le taux de croissance à long terme est déterminé par le
taux de croissance des innovations et donc uniquement
par u.
– Le niveau de la productivité et de la production est
déterminé par le niveau du capital et donc aussi par le
d’épargne s.
a) Qualité des produits (Aghion et Howitt, 1992)
• Le progrès technologique améliore la qualité des
produits.
• L’amélioration des produits tend à rendre les
anciens produits obsolètes.
• Ce qui entraîne le choix de la part de la main
d’œuvre dédiée à la production et de la part dédiée
à l’amélioration de la qualité.
Section 2: Croissance et politique économique
21- Croissance et développement financier
• Les restrictions publiques imposées sur les institutions
financières restreignent le processus d’intermédiation
financière et par conséquent, constituent un obstacle à la
croissance.
• Des développements récents dans la littérature sur la
croissance économique ont souligné le fait que les institutions
financières jouent un rôle central en évaluant les
entrepreneurs prévoyants et en finançant ceux qui ont la
meilleure perspective d’innovation, avec comme résultat une
augmentation de la productivité conduisant à une croissance
plus élevée.
• Plusieurs contributions dans la littérature récente sur
la croissance endogène ont examiné les liens
potentiels entre la croissance économique et les
marchés financiers.
• Une caractéristique clef de ces contributions est
l’idée que les institutions financières émergent pour
atténuer des problèmes tels que les économies
d’échelle dans la collecte de l’information et
l’allocation du risque en présence d’asymétrie
d’information.
• les banques évitent l’incertitude qui entraîne les
individus à une mauvaise allocation de leurs
ressources.
• En s’engageant dans l’intermédiation des maturités,
les institutions financières offrent des liquidités aux
épargnants et dans le même temps des
financements de long terme aux entrepreneurs. Elles
stimulent de la sorte l’investissement productif en
entraînant les épargnants à abandonner les
investissements improductifs dans les actifs tangibles
au bénéfice des investissements productifs dans les
entreprises.
• En assurant que le capital ne soit pas gaspillé,
l’intermédiation financière entraîne des ratios
capital/travail plus élevés et des taux de croissance
économique à l’état stationnaire plus élevés.
22- Croissance et politique budgétaire
• Des modèles récents de croissance endogène ont
montré qu’il y a une variété de canaux par lesquels la
politique budgétaire peut avoir des effets de long
terme sur la croissance.
• En particulier, différents types de dépenses publiques
et différents types de taxes peuvent avoir des effets
très différents sur la croissance.
• Dépenses publiques
• Considérons la fonction de production:
Y  K  G 1 (16)
• Supposons que le gouvernement ait un budget
équilibré:
G  Y (17)
• Comme à l’état stationnaire, toutes les variables
croissent au taux unique  , la fonction de production
a des rendements constants par rapport à K et on a
affaire à un modèle AK.
• Si le taux de croissance est déterminé par le principe
de la croissance optimale, alors le taux de croissance
est égal à
 
    (1   )( ) (1 ) /    (18)
• La politique budgétaire est le produit de deux effets:
– Un effet négatif (1  ) représentant l’effet de la taxation
sur le rendement marginal du capital;
(1 ) / 
– Un effet positif ( ) résultant de l’effet des
infrastructure sur la productivité marginale du capital.
• Le taux de croissance croît, puis décroît quand le
taux de prélèvement croît.
Croissance

 max

 max 

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