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Correction de la série n° 1/2 de TD de Macroéconomie

Correction de l’exercice n° 1 : Le circuit économique

1) L’équilibre emplois-ressources : signifie que tout ce qui a été offert dans l’économie au cours de la période
(production nationale + importations) a été demandé à des fins de consommation, d’investissement et
d’exportations.

Ressources : Y+M = 1500+300=1800


Emplois : C + I + X = 1200 + 500 + 100 = 1800
 Y+M = C+I+X

2) Relation épargne – Investissement


Optique de demande : Y= C+I+X-M
Optique d’utilisation du revenu : Y=C+S
 S+M = I+X
S+M = 300 + 300 = 600 et I+X = 500+100=600  relation vérifiée
En notant M-X=+200 l’épargne du reste du monde SRdm, la relation précédente devient : S+SRdM = I soit
300+200=500.
 L’épargne des ménages résidents (300) et l’épargne du reste du monde (200) financent le besoin d’investissement
des entreprises résidentes (500).

3) Circuit économique :
W+ π =1500
Ménages Marché du
travail
S=300
C=1200

SRdM=200 Marché
RdM Financier
W=1200
π =300
300+200=500
M=300

X=100 Biens et I=500


Services Entreprises

Y=1500
Commentaires :

Marché du travail (services productifs) :


Les ménages vendent des services productifs aux entreprises. En contrepartie les entreprises leur versent un revenu composé de
salaires et de profits.
Marché des biens et services :
Les ménages demandent 1200 de biens de consommation, les entreprises 500 de biens d’investissement. Le RdM paye 100 en
contrepartie des biens qu’il achète et reçoit 300 pour les biens que les agents résidents lui achètent. Les entreprises résidentes
reçoivent 1500 comme résultat de leurs ventes aux ménages, à elles-mêmes (investissement), et au reste du monde.
Marché financier :
Les entreprises pour financer un investissement de 500 émettent un montant équivalent de titres qui, pour 300 sont achetés par les
ménages résidents, et pour 200 par les agents non résidents.
4a) L’équilibre emplois-ressources peut être réécrit sous la forme : Y-(C+I) = X-M
 un déficit commercial (X-M<0) est synonyme d’un excès de demande intérieure (C+I) par rapport à la production nationale
(Y).
C+I = 1700 et Y = 1500  X-M = -200
b) La relation entre l’épargne et l’investissement s’écrit S+M=I+X  (S – I) = (X – M)
 Si S < I alors M > X
 Une insuffisance d’épargne (S=300) par rapport à l’investissement (I=500) se reflète dans le solde commercial (M=300 et
X=100).
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Correction de l’exercice n° 2 : La fonction de consommation keynésienne

1. C représente la consommation finale des ménages. Y représente le revenu disponible.


2. Le nombre 120 correspond à la valeur de la consommation autonome ou incompressible. Le nombre 0,9
représente la valeur de la propension marginale à consommer.
3.
- Y=1400 => C = 120 + 0,9x1400 = 120 + 1260 = 1380
- Y = 1600 => C = 120 + 0,9x1600 = 120 + 1440 = 1560

4. Représentation graphique de la fonction de consommation :

- Y = 0 => C = 120, cette droite passe par le point A(0,120).


- Y = C  Y = 120 + 0,9Y  Y – 0,9Y = 120  Y = 120/0,1 = 1200
Cette droite passe aussi par le point E(1200,1200).

C = 0,9Yd + 120

1200

120

45° Y
0
1200
5. On a : C = 120+0,9Y => ∆C = 0,9 ∆Y
Avec ∆Y = +55 => ∆C = 0,9 x 55 = +49,5
Quand le revenu croit de 55, la consommation croit de 49,5.

6. La propension moyenne à consommer(PMC) s’obtient en divisant le niveau de consommation par le niveau de


revenu disponible. On a :

PMC = C/Y = (120+0,9Y)/Y = 120/Y + 0,9

7. Calculer la valeur de la PMC pour Y = 1400, puis pour Y = 1600.

- Y = 1400 => PMC = 120/1400 + 0,9 = 0,085 + 0,9 = 0,985


- Y = 1600 => PMC = 120/1600 + 0,9 = 0,075 + 0,9 = 0,975

La hausse du revenu de 1400 à 1600 s’accompagne d’une baisse de la propension moyenne à consommer de
0,985 à 0,975. Il y a donc une relation inverse entre Y et la propension moyenne à consommer que l’on
généralise en constatant le signe négatif de la dérivée de PMC par rapport à Y. (dPMC/dY = 120 x (-1/Y2) < 0)

8. Soit YdE le revenu de rupture. On a :

Y = C  YdE = 120 + 0,9 YdE  YdE – 0,9 YdE = 120  YdE = 120/0,1 = 1200

Ce revenu est utile car il détermine la partie de revenu que les ménages sont obligés de désépargner pour
compléter leur budget de consommation et celle sur laquelle ils peuvent épargner une partie de leur revenu.
Ainsi, pour tout niveau de revenu strictement inférieur à 1200, le revenu se révèle insuffisant pour financer la
consommation finale, la désépargne s’impose pour boucler le budget de consommation. En revanche, quand le
revenu est strictement supérieur à 1200, le revenu suffit pour financer la consommation finale et permet aussi
aux ménages d’épargner.

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9. La désépargne par les ménages est maximale lorsque leur revenu disponible est nul.
Y = 0 => C = 120 + 0,9 x 0 = 120 et S = Y – C = 0 – 120 = -120
Les ménages sont obligés de désépargner d’un montant de 120 pour le financement la consommation
incompressible.

10. Dans la théorie keynésienne, l’épargne est un solde : elle est égale à la différence entre le revenu et la
consommation. On a :
S = Y – C  S = Y – (120 +0,9Y) = Y – 120 – 0,9Y = 0,1Y – 120

11. Représentation graphique de la fonction d’épargne :


On a : S = 0,1Y - 120
• Y = 0 => S = 0,1 x 0 – 120 = -120
• Y = 1200 => S = 0,1 x 1200 – 120 = 120 – 120 = 0

YdE
0
1200 Y
-120

On observe que le seuil de rupture se détermine graphiquement dans le plan (O,Y,S) : il est représenté par
l’abscisse du point d’intersection entre la droite d’épargne et l’axe des abscisses.

12. Avec un revenu de 1000, les ménages sont obligés de désépargner puisque leur revenu est inférieur au seuil de
1200. Le niveau de désépargne est :

Y = 1000 => S = 0,1 x 1000 – 120 = 100 – 120 = -20

13. Pour Y = 1000 => C = 120 + 0,9 x 1000 = 120 + 900 = 1020

D’où le niveau de l’épargne : S = 1000 – 1020 = -20

14. La PmS est la dérivée de la fonction d’épargne par rapport au revenu. On a : PmC = dS/dY = 0,1
D’une autre façon on sait que : c + s = 1  s = 1 –c  s = 1 – 0,9  s = 0,1

En raisonnant en terme de variation absolue, on écrit : PmS = ∆S/∆Y = 0,1  ∆S = 0,1∆Y


Ainsi, chaque fois que le revenu augmente de 100, l’épargne augmente de 10 (∆S= 100 x 0,1 = +10).

15. On a : PMS = S/Y = (0,1Y – 120) / Y = 0,1 – 120/Y

Lorsque le revenu augmente, la valeur de l’expression 120/Y diminue, donc la PMS augmente. Le fait que La
alors la PMS varie dans le même sens que Y.
Ce qui se traduit par le signe positif de la dérivée de PMS par rapport à Y.
dPMS/dY = -120 (-1/Y2) = 120/Y2 > 0

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Correction de l’exercice n° 3 : Le modèle Classique

1) Demande de travail des entreprises :

Max  = P. Y − W. L − PkK
Ld telle que :  Ld


S.C : Y = f (L) = 300 L
2
Y W 150 W  
 P − W = 0  PmL = soit =  L =  150 
d
L P L0.5 P W 
 P

Emploi, salaire réel et production d’équilibre :

A l’équilibre du marché de travail on a :


2
  W
2
W  W 
*
1500  150 
- L = L  200 −
S d
=  150 2 + 1500 − 200   = 0 =>   = 15
W  W  P P P
P  P
W
- Dans l’équation de Ld par 15, on obtient L* = 100
on remplace
P
- Dans la fonction de production Y = 300 L , on remplaçant L par 100 on obtient Y * = 3000

2) Taux d’intérêt réel d’équilibre i* :

i * est tel que : Offre de capitaux = demande de capitaux.

▪ Demande de capitaux : I + G − T = 650 − 1000 i + 650 − 500 = 800 − 1000 i


▪ Offre de capitaux :
S = Yd − C avec Yd = Y − T = 3000 − 500 = 2500 et C = 0,8Yd(1 − i) = 2000 − 2000 i
 S = 500 + 2000 i

Equilibre : I + G − T = S  800 − 1000 i = 500 + 2000 i  i* = 10%

3) Niveau général des prix P*:

P* est tel que : Offre de monnaie = demande de monnaie <=> M = Md

Md 1 5.M d 5.M 5 x1200


Or on a : M = 1200 et = Y => P = = = =2 P* = 2
P 5 Y Y 3000

4) Politique budgétaire restrictive pour obtenir un budget équilibré : G = −150 ; T = 0

a. Effets de cette politique sur les agrégats

La réduction des dépenses publiques (∆G = - 150) provoque la disparition du déficit budgétaire (G-T=0)

∆G = - 150  La demande de capitaux devient : I = 800 − 150 − 1000 i = 650 − 1000 i


L’offre de capitaux est inchangée : S = 500 + 2000 i
A l’équilibre : S = I  650 – 1000i = 500 + 2000i => i * = 5%
Donc le taux d’intérêt d’équilibre a baissé de 10% à 5%.

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b. Commentaire :

La politique budgétaire restrictive n’a aucun effet sur la production, l’emploi et le niveau général des prix.
La baisse du taux d'intérêt  une hausse de l’investissement et de la consommation (∆I + ∆C = + 150)
 L’augmentation de la demande privée (C+I) compense intégralement la diminution de la demande publique :
∆I +∆C = -∆G
 Selon cette logique il faut réduire les déficits publics puisque cela n’a aucun effet sur les niveaux de la production
et de l’emploi (la  des taux d'intérêt réels  une substitution de la demande privée à la demande publique).

5) Effets d’une politique monétaire restrictive M = −120

- Le marché du travail n’est pas affecté (les niveaux de salaire réel, d’emploi et de production sont inchangés).
- Les comportements d’offre et de demande de capitaux sont inchangés ( i* = 10%)
- Seul le marché de la monnaie est affecté :
La masse monétaire a diminuée de 10% (120/1200)  pour un niveau de production inchangé, le niveau général des
prix doit aussi diminuer de 10% (P*’=1.8) pour rétablir l’équilibre sur le marché de la monnaie.

La politique monétaire n’a aucun effet réel. Seules les variables nominales sont affectées : les prix  et les salaires
nominaux, parfaitement indexés sur l’inflation dans ce modèle,  aussi de 10%, ce qui garantit la stabilité du salaire
réel  les niveaux d’emploi et de production d’équilibre restent constants.

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