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INTRODUCTION
La comptabilité nationale est une technique de synthèse des données statistiques dont le but est
de fournir une représentation quantifiée de l'économie d'un pays. Description globale, elle vise à
présenter l'ensemble des phénomènes économiques dans un cadre comptable. Support de la
mémoire collective en élaborant des séries longues, elle est indispensable pour comprendre le
passé de la nation. Nécessaire à une réflexion sur le futur, elle va permettre des prévisions à court
terme et à moyen terme :
A court terme, elle permet la prévision des budgets économiques : chaque année, la
Direction de la Prévision présente des " budgets économiques ", comptes prévisionnels
pour l'année en cours et l'année suivante. Destinés au ministère des finances et à la
Commission des comptes de la nation, ces budgets économiques sont indispensables à
l'élaboration des politiques économiques et plus particulièrement à la politique budgétaire.
A moyen terme, elle est un éclairage à la planification : la planification française est une
prévision normative, fondée sur la détermination d'objectifs économiques et de moyens
nécessaires pour les atteindre. Les plans quinquennaux sont élaborés en France par le
Commissariat général au plan à partir de modèles développés par la comptabilité nationale.
Néanmoins tous ces précurseurs ne sont en aucune manière animés par l'idée de développer un
système statistique complet, représentatif de l'économie nationale. C'est à Keynes que l'on doit
dans les années 1920-1930 une mesure globale de l'activité par des agrégats et l'interprétations
des phénomènes d'ensemble.
Support indispensable des politiques économiques actives d'influence keynésiennes après 1930,
outils précieux des politiques économiques de reconstruction et de développement par la
planification après 1945, la comptabilité nationale s'impose aujourd'hui à tous, y compris aux
tenants du libéralisme.
Le terme emploi recouvre l'utilisation qui est faite d'une ressource disponible
L'investissement se nomme formation brute de capital fixe (FBCF). Il s'agit d'un flux brute
(on ne compte pas les machines mises au rebut), qui grossit un stock de capital fixe. Pour
les ménages, seul l'achat d'un logement est compté comme FBCF, l'épargne financière
étant un placement et non un investissement.
L' amortissement macroéconomique correspond à l'usure du capital fixe estimé à travers
les " déclassements " des entreprises.
Un même bien peut avoir un emploi différent selon son utilisateur : ainsi l'achat d'une
automobile est une consommation finale pour un ménage et une consommation
intermédiaire pour une entreprise
Depuis 1999, la C.N a connu un nombre sensible de modifications afin d'harmoniser ses
paramètres avec les partenaires européens.
Ainsi, le secteur des sociétés et quasi-sociétés s'appelle désormais le secteur des entreprises non
financières. Il est divisé en 4 sous-secteurs :
Sociétés publiques.
Sociétés privés à capitaux essentiellement nationaux.
Sociétés privées à capitaux essentiellement européens.
Sociétés privées à capitaux venant du reste du monde.
Le secteur des administrations privées s'intitule désormais " secteur des institutions sans but
lucratif". Le secteur des assurances disparait et est intégré aux institutions financières. Ces
secteurs institutionnels effectuent des opérations qui traduisent :
Une branche est au sens de la comptabilité nationale, un ensemble d'unités de production qui
produit un seul type de biens ou de services. La notion de branche doit être distinguée de celle de
secteur économique, qui regroupe les entreprises ayant la même activité principale. Par exemple,
l'entreprise Renault n'entre pas toute entière dans la branche automobile, parce qu'elle ne produit
pas que des automobiles ; en revanche, elle entre dans le secteur automobile parce que
l'automobile est sa principale production.
PIB = sommes des V.A (au prix de base) + impôts sur les produits - subventions sur les produits .
On calcule au prix de base et non plus au prix du marché depuis 1999.
3 modes de calculs :
Le TES se présente sous la forme de cinq tableaux articulés entre eux : les ressources, les entrées
intermédiaires, les emplois finals, le compte de production et le PIB. Il doit toujours y avoir
équilibre entre les ressources et les emplois, une nation ne pouvant utiliser que ce dont elle
dispose, celles produites (P) ou celles importées (M) : ressources = P + M Tout ce dont la nation
dispose fait l'objet d'une utilisation sous la forme de consommation (C), d'investissement (FBCF),
d'exportations (X) ou d'augmentation de stocks (S) :
emplois = C + FBCF + X + S
ok
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