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Chapitre 1 

: ELEMENTS DE
COMPTABILTE NATIONALE

La comptabilité nationale est une représentation


schématique et quantifiée de l'activité économique réalisée
pendant un 1 an sur le territoire économique national.
Elle mesure les grands agrégats économiques (PIB, PNB,
etc.) et classe les agents économiques dans différentes
catégories appelées unités institutionnelles.
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Ces unités peuvent posséder des actifs, souscrire des
engagements, engager des opérations économiques et
réaliser des opérations avec d'autres unités.
Une unité institutionnelle est un centre de décision
autonome.
Elle est résidente si elle effectue des opérations
économiques pour un an ou plus sur le territoire
économique et non-résidente dans le cas contraire.
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I – Présentation des agents économiques

Les unités institutionnelles sont regroupées dans 5 secteurs


institutionnels nationaux en fonction de leur activité
principale et leur source de revenu principal.

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Secteurs institutionnels Fonction principale
Sociétés Non Financières (SNF) Produire des biens et services marchands ; leurs ressources
ou entreprises  proviennent de la vente de leur production et des subventions
Sociétés Financières  Produire des services d’intermédiation financière et leurs ressources
sont des fonds provenant des engagements financiers. Ce sont les
banques centrales, les banques commerciales, les entreprises
d’assurance
Administrations Publiques Produire des services non marchands et redistribuer des revenus. Leurs
(APU)  ressources proviennent des contributions obligatoires (impôts). Ce sont
les APU centrales, les APU locales, les administrations de sécurité
sociale (Caisse de sécurité sociale)
Institutions sans but lucratif au Fournir des services non marchands aux ménages. Leurs ressources
service des ménages (ISBLM) sont constituées des cotisations volontaires. Ce sont les syndicales, les
ou les Administrations Privées  parties politiques, les associations, etc.
Ménages (MN)  Consommer des biens et services et leurs ressources proviennent de la
rémunération des facteurs de production. Pour le cas des entrepreneurs
individuels, leur fonction est de produire des biens et services
marchands et leurs ressources : vente de leur production.
Reste du monde ou l'extérieur Le RDM n'est pas un véritable secteur institutionnel. C'est l'ensemble
(RDM) des unités non résidentes. Dans ce secteur, seules les opérations entre
unités résidentes et unités non résidentes seront prise en considération 4
II – Les opérations économiques

Les opérations effectuées par les agents économiques sont


regroupées en fonction de leurs natures économiques en trois
grandes catégories d’opérations :
• Opérations sur les biens et services,
• Opérations de répartition,
• Opérations financières.
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A- Les opérations sur biens ou services ou
opérations sur produits

Elles décrivent :
• la création ou l'origine (ressources) et
• l'utilisation (emploi) des biens et services pendant une année.

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1) L'origine ou ressources

On retrouve la production et les importations.


La production (P) est définie comme "Une activité
socialement organisée des unités résidentes, consistant à
créer des biens et services habituellement échangés sur
le marché et/ou obtenue à partir de facteurs de
production s'échangeant sur le marché "
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On distingue la production marchande de celle non marchande.
La production marchande est une production s'échangeant sur un marché à un
prix qui couvre au moins les coûts de production ; ce sont les biens et certains
services.
Alors que la production non marchande est constituée exclusivement par les
services fournis par les APU et les ISBLM à titre gratuit ou quasi gratuit.
Les importations (M) représentent la valeur des biens et services fournis par des
unités non résidentes à des unités résidentes, à titre onéreux ou gratuit.

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2) Les utilisations ou emplois

On retrouve les consommations intermédiaires, la consommation, les


investissements et les exportations.
• Les consommations intermédaires (CI) : Elles représentent les biens et
services marchands, autres que le capital fixe, transformés ou entièrement
consommés pour produire d’autres biens au cours de la période dans le
processus courant de production.
• La consommation finale (CF) : elle représente les biens et services utilisés
pour la satisfaction directe des besoins humains individuels ou collectifs, elle
est le fait des MN.
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• La formation brute du capital ou l'investissement (I) peut
prendre deux formes :
• La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) représente les
biens durables acquis par les producteurs résidents pour être
utilisés au moins un an dans le processus de production.
• La variation des stocks concerne tous les biens d’une durée
de vie inférieure à 1 an détenus par les unités de production à
un moment donné.
FBC = FBCF + ΔS
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• Les exportations représentent la valeur des biens et
services fournis par des unités résidentes à des unités non
résidentes, à titre onéreux ou gratuit
• Par conséquent pour chaque agent économique, on aura
l'égalité ressources – emplois :
P + M = CI + CF + FBC (= I ) + X

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B - Les opérations de redistribution

Les opérations de répartition sont définies comme étant des


opérations de distribution et de redistribution du revenu issu
de la production ainsi que les flux de revenu avec le reste
du monde. On peut citer essentiellement :

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• La Rémunération des Salariés comprend les salaires et traitements
bruts c’est-a-dire avant déduction des cotisations sociales
(employeurs et employés).
• Les impôts : ils comprennent la TVA, les Droits de Douane (DD)
et les autres impôts (taxes sur les salaires, vignettes d’auto)
• Les Subventions d'Exploitation (SE) sont des aides versées par les
APU et le RDM aux unités productrices afin de leur permettre de
vendre à un prix inférieur aux coûts de production.

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• Les Revenus de la Propriété et de l'Entreprise (RPE) sont constitués par les
intérêts, les revenus de la terre, les revenus des actifs incorporels (droits
d'auteur, Licences d'exploitation de brevets d'invention), les dividendes
(partie du bénéfice distribuée aux actionnaires d’une société).
• Les transferts Courants non Dénommés Ailleurs (TCNA) : Ce sont l'impôt
sur le revenu (impôt sur les sociétés et impôt sur le revenu des personnes
physiques), les cotisations sociales, les prestations sociales, etc…
• Les Transferts en Capital (TC) comprennent l'aide à la formation du capital
(subventions d’équipement) et les prélèvements sur le capital (impôts sur le
capital) etc.
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C - Les opérations financières

Ces opérations sont relatives à la création, la collecte et la


mise en œuvre des moyens de financement nécessaires à
l'économie. Elles constituent la contrepartie de la plupart
des opérations sur biens et services et des opérations de
répartition. On les classe en trois rubriques.

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• Les instruments de paiement sont des moyens de paiement
pouvant servir aux règlements immédiats des transactions sans
transformation préalable (pièces, billets et dépôt à vue).
• Les instruments de placement concernent les bons négociables à
moyens et long terme (bons de trésor), les obligations, les actions
etc.
• Les instruments de financement concernent essentiellement les
crédits à court terme et les crédits à moyen et long terme.

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III – La mesure de l’activité économique : les
agrégats et les ratios

Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui mesurent le résultat de l’activité
économique nationale. Le rapport entre deux agrégats donne un ratio. Cette
section analyse les principaux agrégats macroéconomiques à travers :
• Les indicateurs de mesure de la croissance économique
• Les indicateurs de mesure de l’inflation
• Les indicateurs de mesure du chômage
• Les indicateurs de mesure de l’ouverture
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A – La croissance économique

La croissance économique est l’un des quatre objectifs de la politique


économique dont les autres sont la lutte contre le chômage, la lutte contre
l’inflation et l’ équilibre extérieur.
Selon François Perroux, la croissance économique correspond à «
l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un
indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels.
»

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La définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu’il y a croissance
lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population. En
somme, elle se définit comme étant l’augmentation pendant une période
donnée, une année par exemple, de la quantité des biens et services produits.
Pour mesurer la croissance économique, on utilise le taux de croissance annuel
et le taux de croissance annuel moyen du PIB. Cependant, Le PIB présente
beaucoup de limites. Présentons d’abord le PIB avant d’étudier la mesure de la
croissance.

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1) Le produit Intérieur Brut (PIB)

Le PIB est une mesure de la production nationale c’est-à-dire de l’ensemble des


biens et services produits au cours d’une période donnée : l’année.
Il est donc une mesure de la richesses créée à l’intérieur pendant une période
déterminée (généralement une année ou un trimestre) par tous les agents
résidants.
Le PIB inclut tous les biens et services qui sont produits pendant la période
courante.

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Le PIB inclut tous les biens et services qui sont produits pendant la période courante.
Le PIB n’inclut pas :
• les biens et services produits dans le passé et échangés aujourd’hui
• (exemple une voiture d’occasion) ;
• les biens et services autoconsommés, sans passer par le marché ;
• -les biens et services produits et vendus d’une manière illicite (exemple :
• drogue,….)
Le PIB peut être mesuré à partir de la production (agrégats de produits) , des dépenses
ou de la demande ( agrégats de dépenses) et des revenus (agrégats de produits).
Il peut être calculé aux prix du marché ou aux coûts des facteurs.

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• Dans une optique du produit ou de la production
PIBpm = VAB au prix de base + TVA + DD- PISB
La valeur ajoutée est la différence entre la valeur de tout ce qui est produit
par le secteur institutionnel et la valeur de la consommation intermédiaire
(CI). Elle est la richesse créée par un secteur institutionnel ou une nation.
VAB = P – CI
PISB : Production Imputée des Services Bancaires

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La production est, en effet, mesurée aux prix de base, c'est-à-dire à un prix qui
exclut les impôts sur les produits (TVA) et inclut les subventions sur les
produits (SE). 
Or, le PIB doit être évalué aux prix du marché, c'est-à-dire au prix effectivement
payé par l'acheteur, puisque la comptabilité nationale considère que le prix du
marché constitue la meilleure mesure objectivement disponible de la valeur d'un
produit.
Mais, contrairement au prix de base, le prix du marché comprend les impôts sur
les produits et exclut les subventions sur les produits. Il convient donc de faire
une correction pour passer des valeurs ajoutées au produit intérieur brut. 

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• Dans l’optique de la demande ou de la dépense.
PIBpm = CF + FBCF + ΔS + X - M
La somme des variations de stocks (ΔS) et de la FBCF donne la
formation brute du capital (FBC) qui représente l’investissement au
sens large
FBC = FBCF +ΔS = I (investissement)
PIBpm = CF + FBC (=I ) + X – M

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Le PIB aux coûts des facteurs PIBcf peut être calculé de deux façons :

PIBcf = PIBpm – Impôts Indirects + Subvention d’exploitation

ou

PIBcf = RSVar + EBE

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• Dans l’optique du revenu
PIBpm = Somme des Rémunérations de Salariés Versés (RSV) par les agents
résidents + Somme des Excedents Bruts d’Exploitation (EBE) + Impôts
Indirects (II) – Subvention d’Exploitation (SE).
PIBpm = ∑ RSV + ∑ EBE + I.I – SE
II = TVA + Droits de douane + Autres Impôts Indirects (AII)
L’EBE est le résultat d’exploitation du secteur institutionnel après avoir payé la
rémunération des salariés aux ménages et les impôts liés à la production et à
l’importation à l’Etat.

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Le produit intérieur est dit brut, car il ne tient pas compte de la consommation
de capital fixe. La prise en compte de cette consommation permet de calculer le
produit intérieur net : 
PINpm = PIBpm – Consommation de capital fixe (CCF) ou Amortissement 
Le produit intérieur net est l’ensemble des biens et services disponible pour les
emplois finals compte tenu de l’usure et de l’obsolescence du capital. 
Le produit intérieur net est celui des unités résidentes sans que l’on tienne
compte du critère de la nationalité d’origine du secteur qui crée la valeur
ajoutée. Dans une économie ouverte, une partie des revenus issus du produit
intérieur peut être transférée à des agents non-résidents et inversement, une
partie du revenu intérieur peut provenir d’un produit étranger. 

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b) Le Produit National Brut au prix du
marché (PNBpm)
Il représente la richesse créée par les résidents. Il peut être calculé aux prix du
marché ou aux coûts des facteurs.
PNBpm = PIBpm + Solde des Revenus de Facteurs (SRF)
SRF = (Rémunérations des salariés versées par le RDM – Rémunérations des
salariés versées au RDM) + (Revenus de la Propriété et de l’Entreprise (RPE)
versés par le RDM – Revenus de la Propriété et de l’Entreprise (RPE) versés au
RDM).
Les RPE sont principalement les intérêts et les dividendes.
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Le PNBcf peut se calculer de deux manières :
PNBcf = PIBcf + Solde des Revenus de Facteurs
ou
PNBcf = PNBpm – II + SE

Remarque : Tous les agrégats de produits en terme brut peuvent être exprimés
en termes net, il suffit uniquement d’enlever les amortissements ou la
Consommation de Capital Fixe (CCF)
Ex. PIBcf – Amortissement = PINcf
PNBpm – Amortissement = PNNpm

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Parmi les agrégats de revenu, on peut distinguer le Revenu Intérieur Net aux
coûts des facteurs et le Revenu National Net aux coûts des facteurs.
Le Revenu Intérieur Net aux coûts des facteurs (RINcf) représente les
revenus distribués aux travailleurs et aux entrepreneurs à l’intérieur du
territoire. Il y a plusieurs méthodes de calcul du RINcf.
RINcf = RSVar + EBE – Amortissement ou CCF
ou
RINCcf = PIBcf – Amortissement ou CCF.

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Le Revenu National Net aux coûts des facteurs (RNNcf) représente les
revenus distribués aux résidents à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire.
Il se calcule de la manière suivante.
RNNcf = RSVar + EBE + SRF – CCF (amortissement)
ou
RNNcf = PNBcf – CCF
ou
RNNcf = RINcf + SRF

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Remarque :
• Tous les agrégats de revenus « Nets » peuvent être exprimés en termes brut, il
suffit d’y ajouter les amortissements.
Ex. RINcf + CCF ou Amortissement = RIBcf
RINpm + CCF = RIBpm
• Le terme « Revenu » et le terme « Produit » sont des synonymes (RNNcf =
PNNcf).

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Parmi les agrégats de dépense ou de demande, il y a principalement la dépense
intérieure brute (DIB) et la dépense nationale brute (DNB).
La dépense intérieure brute (DIB) représente les dépenses en biens de
consommation finale et en biens d’investissement à l’intérieur du territoire.
DIB = CF + FBCF + Variations de stocks
ou
DIB = PIBpm + M – X

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La dépense nationale brute (DNB) représente les dépenses en biens de
consommation et en biens d’investissement des résidents.

DNB = DIB + SRF


ou
DNB = PNBpm + M – X
 

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Le PIB peut être utilisé pour calculer les ratios qui sont des relations entre les
agrégats. Les servent d’indicateurs économiques et peuvent permettre
d’apprécier globalement l’état de l’économie nationale.
• Le taux d’investissement est la proportion du PIB affectée à
l’investissement

Il est donc la part de l’investissement par rapport à la richesse produite. Il


permet de connaître le pourcentage de la richesse consacré à l’investissement
chaque année. 

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• Le taux d’épargne est la proportion du PIB affectée à l’épargne.

• Le taux d’autofinancement (TAF) est le rapport entre l’épargne et


l’investissement. Il indique dans quelle mesure l’investissement est financé
par l’épargne.

• Le taux de pression fiscale (TPF) : c’est la part des impôts dans le PIB
• Impôts = Impôts liés à la production + Impôts sur le revenu + Impôts en
capital

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• Le PIB nominal est la valeur en prix courants de la production 

• Le PIB réel est la valeur en prix constants de la production 


Le PIB réel ou PIB en volume ou encore PIB aux prix constants est la valeur du
PIB en ne tenant pas compte de l’inflation (variation des prix). Le PIB réel est
constitué par la valeur des biens i produits au cours de la période t mesurés à
prix constants (année de base notée to). 

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• LeDéflateur (indice implicite des prix du PIB) est la
mesure du niveau général des prix de toute la production 

Le PIB permet de calculer le taux de croissance


économique d’un pays 

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b) Mesure de la croissance économique

La croissance économique peut être mesurée par le taux de


croissance et le taux de croissance annuel moyen.
• Taux de croissance entre deux années successives (g) 
g x100

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• Taux de croissance annuel moyen (tcam) 
Deux possibilités : 
• Moyenne géométrique des taux de croissance (G) 
1/n
-1
Exemple : le PIB d’un pays a augmenté de 2% en 2010, puis a diminué de 1% en
2011 et est resté stable en 2012. Calculer le tcam pour la période 2010 – 2012 
1/3
– 1 = 0,003
• Le tcam composé (G) 
*100
Va : valeur d’arrivée ; vd : valeur de départ 
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c) Les limites du PIB 

Que ce soit par son évolution ou par son ratio par habitant, le Produit
intérieur brut n'est qu'une mesure globale, une moyenne. Il ne
permet d'appréhender ni les inégalités sociales ni leur évolution.
On peut très bien avoir un PIB moyen qui augmente alors que les
revenus (qu'il est censé mesurer) diminuent pour une majorité de la
population et augmentent fortement pour une minorité, ce qui
renforce les inégalités. 

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Le calcul du PIB s'appuie sur la comptabilité nationale, donc sur ce
qui est déclaré à l'État. De ce fait, il ne prend pas en compte
beaucoup d’activités : 
• le travail non rémunéré ; 
• celui que l'on fait pour soi-même (le travail domestique par
exemple) ; 
• le bénévolat ; 
• l’autoconsommation ; 
• la production encaissée en liquide et non déclarée ; 
• le travail "au noir" ; 
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• les activités illégales ;
• les dégâts causés à l'environnement, 
• les richesses naturelles ou leur épuisement 
• l'impact d'une catastrophe naturelle, d'une guerre... 
• le PIB ignore aussi ce qui est qualitatif, comme le bien-être, les
loisirs, la sécurité, le niveau d'éducation, la liberté... 

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• le PIB comptabilise de la même manière ce qui est bénéfique à
la société (ex : les médicaments) et ce qui lui porte préjudice
(ex: industries polluantes, armement...). 
Étant avant tout une mesure comptable, le Produit intérieur brut ne
peut prétendre mesurer le bien-être et encore moins le bonheur.
C'est la raison pour laquelle on utilise d’autres indicateurs comme
l'IDH (indice de développement humain) pour mesurer le progrès
économique. 

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B) L’Inflation 

Pour éviter toute erreur, il convient de distinguer avant tout les


termes : inflation, désinflation, déflation et stagflation. 
L’inflation : l’augmentation générale et autoentretenue des prix des
biens et servies. 
La désinflation : la réduction du taux de l’inflation mais l’inflation
demeure positive. 

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• La déflation : il s’agit de la contraction des grandeurs
économiques nominales : baisse des prix, des salaires, réduction de
la masse monétaire qui peut s’accompagner d’une contraction des
grandeurs réelles : baisse de la demande et de la production,
l’emploi etc. 
• La stagflation : c’est la combinaison de trois phénomènes :
l’inflation, le chômage et une faible croissance 

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Dans cette partie du cours, l’accent est mis surtout sur
l’inflation qui est la hausse du niveau générale des prix des
biens et des services.
Cette hausse ne peut pas concerner que quelques produits.
Elle ne peut être davantage accidentelle ; cela revient à dire
qu’il s’agit d’une hausse générale des prix. 

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Ainsi, le principal indicateur de l’inflation est l’indice des prix à la
consommation (IPC). Il permet d’estimer, entre deux périodes données, la
variation moyenne des prix. 

= coût du panier moyen de la période en cours 


= coût du panier moyen de la période de référence ou de base 
= L’indice des prix à la consommation de la période en cours 

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Exemple de Calcul de l’IPC 
• Choisir un panier de biens et services représentatif 
• Trouver les prix 
• Calculer le coût du panier 
• Choisir une année de base et calculer l’indice de prix 

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Exemple de calcul d’un IPC
Année Prix A Prix B Cout du IPC Taux
panier (4 d’inflation
unités A et 2
unités B)

2013 (annee 1 FCFA 2 FCFA 8 FCFA 100


de base)

2014 2 FCFA 3 FCFA 14 FCFA 175 75%

2014 3 FCFA 4 FCFA 20 FCFA 250 43%


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Pour calculer l’IPC, il faut premièrement calculer le coût du panier à
l’année courante que l’on divise par le coût du panier à l’année de
base (x100 parce que c’est un indice) 
Cout du panier2013 = 1 FCFA*4 + 2 FCFA*2 = 8 FCFA
Cout du panier2014 = 2 FCFA*4 + 3 FCFA*2 = 14 FCFA
Cout du panier2015 = 3 FCFA*4 + 4 FCFA*2 = 20 FCFA

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52
Pour calculer le taux d’inflation à partir de l’IPC, il faut simplement
calculer le taux de croissance annuel de l’IPC entre deux périodes
séparées par 12 mois.

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Le taux d’inflation peut aussi être calculé à partir du déflateur  
On distingue l’inflation par les coûts de l’inflation par la demande ou de
l’inflation purement monétaire. 
• L’inflation par les coûts est due essentiellement à un accroissement des prix
des matières premières et de la main d’œuvre. 
• L’inflation par la demande est due à un niveau excessif de la demande
dépassant les capacités productives du pays (exemple : un accroissement des
dépenses publiques. 
• L’inflation purement monétaire est due à une forte injection de la monnaie
sans contrepartie réelle 

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La maîtrise de l’inflation a été toujours un des objectifs primordiaux
des autorités publiques. Pour maîtriser l’inflation, il serait nécessaire
d’agir sur les causes de l’inflation (baisser la demande intérieure,
comprimer les coûts, réduire la masse monétaire). 
En période d’inflation, la monnaie perd de sa valeur puisque la
valeur de la monnaie est la quantité de biens et services qu’on peut
acheter avec une quantité donnée de monnaie. 

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Par conséquent, l’inflation fait baisser la valeur de la monnaie dans
une économie. Par exemple, avec 5000 FCFA de bourse on ne peut
subsister comme c’était le cas dans les années 90.
La valeur de la monnaie baisse proportionnellement au taux
d’inflation.
Avec la mondialisation et l’ouverture internationale des frontières, le
pays qui connaît l’inflation la plus élevée par rapport à ses pays
partenaires connaîtra la dépréciation la plus importante de sa
monnaie 

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C) Le chômage
Selon le Bureau International du Travail (BIT), une personne est considérée comme
chômeur si elle remplit simultanément les critères suivants : 
• Avoir 15 ans ou plus ;  
• Être sans emploi au cours d’une semaine précise, dite « semaine de référence » ; 
• Avoir effectué, au cours des quatre dernières semaines, une démarche active de
recherche d’emploi (réponse à une petite annonce, inscription dans une agence
d’intérim, etc.) ou avoir trouvé un emploi qui commence dans moins de trois
mois ; 
• Être disponible pour travailler dans les deux semaines à venir. 
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On distingue 4 formes de chômage différentes : 
• Le chômage conjoncturel : c’est un chômage temporaire lié à une baisse
ponctuelle de l’activité économique (exemple : fermeture d’une unité de
production due à la perte d’un client important) ; 
• Le chômage frictionnel : c’est le temps que va mettre une personne pour
retrouver un nouvel emploi (période intermédiaire entre deux emplois) ; 
• Le chômage technologique : c’est le chômage généré par une plus grande
utilisation du capital technique dans le processus productif (robotisation dans
l’industrie automobile) ;

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• Le chômage structurel : c’est l’absence durable d’emplois
sur le marché du travail. Ce type de chômage est la
conséquence des mutations de l’économie. En effet, l’offre
d’emplois se modifie en raison principalement des
changements technologiques. Face à ces modifications, un
grand nombre de travailleurs se trouve en inadéquation
avec les offres du marché de l’emploi et les qualifications
demandées.

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Le chômage est un concept de stock mesuré en un point du temps.
C’est comme un réservoir d’eau, son niveau monte lorsque les
entrées (les nouveaux chômeurs) dépassent les sorties (les gens qui
trouvent un emploi ou qui quittent la population active).
Le taux de chômage est le pourcentage de la population active sans
emploi mais qui est enregistrée comme désireuse et capable de
travailler. 

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La population active comprend toutes les personnes qui ont un
emploi ou sont en chômage. Ce sont les personnes âgées de 15 à 59
ans ou de 18 à 65 ans selon les pays. 

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D- Indicateurs de mesure de l’ouverture

• Le taux de couverture du commerce extérieur ou le taux de couverture des


importations par les recettes des exportations mesure la capacité d’une
économie à financer ses importations par ses ressources propres
d’exportation.
Il permet de savoir si un pays bénéficie ou non des échanges avec l’extérieur 

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Il peut être interprété comme un indicateur de la compétitivité de
l’économie nationale
• Si ce taux est > 100%, on dira que la Balance Commerciale est
excédentaire 
• Sice taux < 100%, on dira que la Balance Commerciale est
déficitaire 
• Si ce taux =100% la Balance Commerciale est équilibrée 
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• Le degré d’ouverture ou taux d’ouverture 
Il est le rapport entre la moyenne des importations et des
exportations d’un pays sur son PIB.
Il révèle le degré de dépendance d’un pays vis-à-vis de l’extérieur.
De même, il permet de mesurer le degré d’ouverture d’un pays. Plus
ce taux augmente, plus le pays entretient de relation avec l’extérieur. 

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• Le taux de pénétration 
Il exprime la pénétration des produits étrangers sur le marché
intérieur. 

Exemple : tp = 45% cela veut dire que sur les 100 produits
demandés les 45 viennent de l’extérieur. 

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• Rappels 
PIB+M = CF+ FBCF + VS + X 
PIB= CF+ FBCF + VS + X –M or DIB = CF+ FBCF + VS et BC =
X-M 
PIB= DIB+BC d’où DIB= PIB- BC 
EIB (épargne intérieure brute) = PIB-CF 

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• Le taux d’importation ou l’effort a l’importation est la part du PIB
affectée aux importations

• Le taux d’exportation ou l’effort a l’exportation est la part du PIB affectée


aux exportations

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• L’élasticité des exportations par rapport à la production (PIB) : 
Elle exprime la sensibilité des exportations par rapport à une variation
unitaire du PIB. 
C’est un indicateur qui permet de déterminer de combien varieront les
exportations lorsque les PIB varie d’une unité 

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• L’élasticité des importations par rapport à la production (PIB) 
Elle exprime la sensibilité des importations par rapport à une variation
unitaire du PIB. 
C’est un indicateur qui permet de déterminer de combien varieront les
importations lorsque les PIB varie d’une unité 

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• L’indice des termes de l’échange 
Les termes de l’échange désignent le pouvoir d’achat de biens et
services importés qu’un pays détienne grâce à ses exportations.
L’indice des termes de l’échange le plus courant mesure le rapport
entre les prix des exportations et les prix des importations. 

70
Une augmentation de cet indice correspond à une amélioration des
termes de l’échange : par exemple, un pays vend plus cher ses
exportations pour un prix à l’importation constant.
Inversement, une diminution de l’indice correspond à une
dégradation des termes de l’échange. 
L’évolution des termes de l’échange ne détermine pas seule
l’évolution de la balance commerciale, qui reflète à la fois des prix et
des volumes. 

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Par exemple, si un pays exporte à un prix de 100 euros un produit en
échange de 50 euros pour un produit importé, les termes de
l'échange pour ce pays sont 100/50 = 2. Les termes de l'autre pays
sont 50/100=1/2. 
Si, l’année suivante, et à volumes identiques, il exporte à un prix de
110 euros en échange de 51 euros, les nouveaux termes sont
110/51=2,16 ; les termes de l’échange ont ainsi augmenté de 16 %. 

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