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La comptabilité nationale est étroitement liée à la recherche d’une plus grande maîtrise des
politiques économiques, elle se doit d’améliorer la connaissance des principales grandeurs
économiques. Elle fournit les informations suivantes, qui : investit, consomme, réalise des
opérations de crédits, reçoit les différents revenus (profit, rentes, salaires, intérêt…) ? Pour
remplir cette tâche, la comptabilité nationale définit des secteurs institutionnels et des fonc-
tions économiques.
Au sens de la comptabilité nationale, les agents économiques s’appellent des secteurs insti-
tutionnels.
IV-1-1/ Les sociétés non financières : elles ont pour activité principale la production de
biens ou de services marchands non financiers. Elles regroupent les entreprises publiques
(STEG, Tunisair, Tunisie Télécom…) et des sociétés privées.
IV-1-2/ Les institutions financières : on y trouve les institutions de crédit et les entreprises
d’assurances. Le rôle des institutions de crédit est de collecter l’épargne et de distribuer des
crédits. Leur fonction principale est l’intermédiation financière. Quant aux entreprises
d’assurances, elles sont chargées de couvrir les risques de leurs clients, en échange des cotisa-
tions volontaires qui leur sont versées.
IV-1-3/ Les ménages : est considéré ménage chaque individu vivant seul ou chaque groupe
d’individus habitant un même domicile. Ce secteur est constitué de toutes les unités institu-
tionnelles résidentes dont la fonction principale est la consommation, éventuellement la pro-
duction si celle-ci est organisée dans le cadre d’une entreprise individuelle.
IV-1-4/ Les administrations publiques : ce secteur comprend l’Etat et les collectivités lo-
cales. On y trouve :
Les administrations publiques produisent des services non marchands. Leurs ressources pro-
viennent de prélèvements obligatoires (cotisations sociales, impôts). Elles redistribuent leurs
ressources aux autres acteurs économiques (subventions aux entreprises, aides, dépenses de
santé, éducation).
IV-1-5/ Les administrations privées : elles fournissent des services non marchands (tels que
les syndicats, les associations) ou des services marchands à but non lucratif (par exemple les
comités d’entreprise). Ces institutions sont financées par des cotisations volontaires.
Les fonctions principales sont regroupées en trois types d’opérations économiques : les opéra-
tions sur biens et services, les opérations de répartition et les opérations financières.
IV-2-1/ Les opérations sur biens et services : elles décrivent l’origine des biens et services
et l’utilisation qui en est faite pour une période donnée. On y trouve : la production, la con-
sommation, l’investissement, les importations et les exportations.
A.SASSI TMAR Page 31
Introduction à l’économie générale contemporaine
au prix du marché à la frontière tunisienne sans tenir compte des coûts de transport
et assurances.
Au niveau de l’ensemble d’une économie, il ne peut y avoir répartition que dans la mesure où
il y a une production préalable.
Les opérations de répartition décrivent la manière dont les revenus sont répartis entre les dif-
férents secteurs institutionnels. L’opération de répartition est une ressource pour l’agent éco-
nomique qui la reçoit et un emploi pour celui qui la verse.
Les prestations sociales : transferts courants effectués au profit des ménages : verse-
ments aux veuves, allocations familiales, dépenses d’aides sociales.
IV-2-3/ Les opérations financières : ce sont des opérations relatives à la création, la collecte
et la mise en œuvre des moyens de financement nécessaires à l’économie. Toute opération
financière est la contrepartie d’une opération sur biens et services ou d’une opération de ré-
partition. Ces opérations constituent une modification du patrimoine financier des agents
économiques.
Les moyens de paiement nationaux comme : les billets, les pièces, les dépôts à vue
transférables par chèques ou virement ou carte de paiement ainsi que les moyens de
paiement internationaux telles que les devises.
Les instruments de financement : prêts à court terme, crédit à moyen et long terme.
Les instruments de placement : les instruments qui mettent en réserve les moyens
de paiement sous une autre forme. Il s’agit de compte d’épargne, d’actions et des
obligations.
une obligation est un titre qui représente un prêt à une entreprise et qui
donne droit à des intérêts.
L’activité économique d’un pays est mesurée à l’aide de certains instruments appelés agré-
gats. Ces agrégats sont des grandeurs synthétiques qui permettent de rendre compte de la fa-
çon selon laquelle une nation dispose de ressources et la manière dont ses ressources sont
employées au cours d’une période donnée, généralement une année. Les agrégats les plus uti-
lisés sont : le PIB, le PNB, le PNN et le PNNcf.
Le produit Intérieur Brut (PIB) : c’est une mesure de la production nationale intérieure qui
représente la valeur des biens et services produits au cours d’une période. De nombreux éco-
nomistes considèrent le PIB comme le meilleur indicateur de la richesse d’un pays. En Tuni-
sie, cette statistique est établie de manière annuelle. Son objet est de synthétiser en un seul
chiffre la valeur en dinars de l’activité économique. Le PIB se décompose en PIB marchand
(PIB Mchd) et PIB non marchand ( Le PIB NonMchd).
Le PIB NonMchd : c’est la VA de l’Etat. Elle se réfère aux salaires versés par l’Etat,
c’est-à-dire la somme des salaires de l’Administration Publique (SA).
Donc
Certaines activités ne peuvent être prises en compte dans le calcul du PIB, telles
que : le travail domestique, le jardinage, le travail au noir, le bricolage, etc…
Le produit National Brut (PNB) : c’est un concept économique qui s’intéresse à la création
de richesse des agents économiques d’un pays quelque soit le lieu de création de cette ri-
chesse. Dans le calcul, pour obtenir le PNB les transferts et échanges de fonds nets avec
l’étranger s’ajoutent au PIB.
PNB = le PIB + Mouvement net des revenus (travail et capital) avec l’étranger
Le produit National Net (PNN) : c’est le PNB diminué des amortissements (A)
PNN = PNB – A
L’amortissement c’est la dépréciation que subit le capital au cours d’une période par suite de
son usure ou de son obsolescence.
Le produit National Net au coût des facteurs (PNNcf) : si on déduit du PNN les impôts
indirects nets de subvention, on obtient le produit national net aux coûts des facteurs.
Le PNNcf est égal au revenu national (RN), c'est-à-dire les richesses nouvelles créées et trans-
férées au pays qui vont être réparties entre les agents économiques.
Par rapport à ces agrégats, les plus importants et les plus largement utilisés sont le PIB et le
PNB. Ce sont deux concepts économiques très proches et significatifs, ils servent d’étalon
pour mesurer la richesse économique d’un pays donné pour une année, ce qui permet une
comparaison crédible dans le temps et dans l’espace.
Si la définition des agrégats économiques est importante, c’est parce qu’elle permet aux éco-
nomistes d’observer les différents emplois de la production nationale, en d’autres termes de
voir comment les ressources du pays sont utilisées.
Il faut souligner que chaque agent économique est à l’origine de flux entrant et sortant d’un
montant équivalent. Par exemple, les ménages perçoivent des revenus qu’ils dépensent ou
épargnent en totalité. Le circuit économique dans son ensemble est donc caractérisé par
l’égalité suivante :
Ressources = Emplois
En terme de comptabilité nationale, le PIB (Y) est répartit en quatre groupes : la consomma-
tion (C), l’Investissement (I), les dépenses publiques (G) et le solde commercial (X-M), où X
représente les exportations et M désigne les importations ;
Y = C + I + G + (X-M)
R = E => Y + M = C+ I + G + X
Sachant que les ressources dans un pays proviennent, soit de la production nationale, soit de
l’importation et les utilisations de ces ressources, appelées emplois, correspondent aux dé-
penses.
IV-3-2/ Evaluation des agrégats : un agrégat est évalué au prix du marché. Cette évaluation
peut être exprimée à prix courants ou à prix constants :
Evaluation à prix courants : production en valeur nominale signifie que la production d’une
année est évaluée au prix de la même année.
Exemple : production 2011 en Dinars courants est égale à la quantité de biens et services
créés en 2011 multipliée par leur prix en 2011
C’est une méthode qui consiste à mesurer une grandeur d’une année au prix d’une année de
référence appelée année de base.
Fondements théoriques
Produire, c’est créer des richesses et c’est en même temps distribuer des revenus qui permet-
tent d’acquérir ces richesses. Celles-ci sont constituées de biens de consommation et de biens
d’équipement.
Quant au revenu disponible, il se définit comme la part du revenu qui reste à la disposition des
ménages, une fois perçues les prestations sociales et payés les impôts directs et cotisations
sociales. Ce revenu disponible peut être consommé ou épargné.
V-1-1/ La consommation
La consommation est donc motivée par les besoins qu’un individu cherche à satisfaire à
l’aide d’un bien ou d’un service prévu à cet effet.
D’une manière générale, l’économiste désigne par consommation l’usage d’un bien. Il consi-
dère la consommation comme la principale fonction des ménages. Elle se définit comme
l’utilisation d’un bien (on désigne les biens durables dont l’utilisation est prolongée et les
biens non durables qui sont détruits à la première utilisation) ou d’un service qui entraine à
plus ou moins long terme sa destruction.
V-1-1-2/ Les différentes formes de consommation : La consommation n’est pas une fonc-
tion homogène, elle peut être décomposée selon un certain nombre de caractéristiques. On en
distingue :
La consommation finale, qui est uniquement le fait des ménages, sert directement à
la satisfaction d’un besoin. Dans la consommation des ménages, on différencie "la dé-
pense de consommation finale" (ce que les ménages paient) de "la consommation fi-
nale effective" (ce que les ménages consomment).
Une partie de leurs besoins peut ne pas être satisfaite directement par le marché, qui
est incapable de leur fournir les biens économiques correspondant d’où le recours à un
autre type de consommation appelé consommation collective.