Chapitre 4 : La représentation de l’activité économique : comptabilité

nationale et circuit

Introduction :

La comptabilité nationale présente les relations macro-économique entre les agents de l’économie afin
de quantifier et synthétiser ces relations dans un cadre comptable. C’est une représentation globale
simplifiée et chiffrée de l’économie nationale dans un cadre comptable.
La comptabilité nationale est née après la seconde guerre mondiale car il fallait prendre des décisions
pour la restructuration des pays, faire un état des lieux pour prendre adopter des politiques
économiques.
Le système de comptabilité était original jusqu’à 1976. Après, on va prendre des normes fixées par l’ONU
qui vont donner naissance à la SECN : système élargi que de comptabilité nationale qui a donné
naissance à la SCN : système de comptabilité nationale. Et ensuite la SEC : système européen de compte.

Section 1 : Les opérations de l’activité économique

I- Les secteurs institutionnels

A) La notion d’agent économique

Un agent économique est un centre de décision indépendant. Le critère de classement des agents
économiques peut varier :
• Opérer d’un groupement selon une optique sociologique.
• Optique institutionnelle fait apparaître : ménage, entreprises de pénétration.
• Optique fonctionnelle : agents regroupés selon leur fonction principale : production,
consommation, accumulation.

B) Unité institutionnelle et secteur institutionnel

En comptabilité nationale : un agent économique est une unité institutionnelle, elle constitue un centre
de décision indépendant dans le cas de la fonction principale.
Unités institutionnelles regroupées en secteurs institutionnels : ensemble d’unités institutionnelles qui
ont un comportement économique semblable caractérisé par la fonction principale et la nature de
l’activité.

En comptabilité nationale on distingue 5 secteurs institutionnels résidents :

• Ménage
• Sociétés financières
• Sociétés non financières
• Administration publique
• Institutions sans but du créatif au service des ménages

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Un secteur institutionnel non résident : le reste du monde.

Ø Sociétés non financières : produire des biens et services marchands non financiers.
Ø Sociétés financières : financer c’est-à-dire transformer et répartir des disponibilités financières,
assurée c’est-à-dire garantir un paiement contre le risque (assurance).
Ø Administration publique : produire des services non marchands destinés à la collectivité et
effectuer des opérations de redistribution de revenus et des richesses nationales.
Ø Production non marchande : prix inférieur à 50% du prix de production.
Ø Production marchande : vendu à un prix supérieur au prix de production.
Ø Institutions sans but lucratif au service des ménages : association déclarée : sportive dont le but
n’est pas la recherche du profit.
Ø Le ménage : hors entreprise individuelle :
• Ménage hors entreprises individuelles : ils comprennent des ménages collectif et
individuels. Un ménage individuel : personne seule ou en couple marié ou non, avec ou
sans enfant.
• Entrepreneur individuel : petit exploitant, profession libérale. Les entreprises
individuelles ne disposent pas de personnalité juridique distincte de celle.
Ø Le reste du monde : regroupe les opérations entre unités résidantes et non résidantes.

II- Les opérations des agents économiques

A) Les opérations sur biens et services

Ils indiquent la provenance et la destination de bien servi dans les économies nationales utilisés pour la
consommation, les investissements et des exportations. Le solde de la production et des importations
non utilisé : il est stocké.
Si l’emploi est supérieur aux ressources : les agents économiques en plus et dans les stocks disponibles
et biens et de services.
Les opérations de biens et services concernent :
• La production de biens et services.
• La consommation de biens et services en distinguant la consommation intermédiaire,
(consommation de biens et services entre dans la fabrication d’autres biens et services) et la
consommation finale (biens et services utilisés pour satisfaire des besoins).
• Les importations.
• Les exportations.
• Les FBCF : investissements au sens de la comptabilité nationale (sens macroéconomique).

B) Les opérations de répartition

La répartition des revenus : rémunération du travail, loyer et intérêts.

Opérations de répartition : transfert de revenus d’un agent vers un autre qui n’affecte pas le revenus
national mais le revenu disponible.

Différentes d’opérations de répartition :

• Répartition primaire ou affectation des revenus primaires : il concerne la répartition des revenus
entre les agents en fonction de leurs contributions à la production.
• Répartition secondaire ou distribution secondaire de revenus : redistribution des revenus
indépendamment de la production.

Économie - Chapitre 4 2
 C) Les opérations financières

Ce sont les opérations relatives à la circulation de moyens de paiement, de placement et de financement

de l’économie.
Le but est de faire apparaître les agents à besoin de financement et les agents à capacité de
financement.

III- La représentation des opérations des agents économiques

A) Les 2 principales représentations

• Une vision statique de l’économie par les classiques et néoclassiques : pour les néoclassiques
l’activité économique résulte d’opérations d’échanges sur le marché auto régulateur. Leur
approcher est micro économique : il étudie les comportements du consommateur et du
producteur.

• Une vision dynamique de l’économie pour les keynésiens : Keynes présente le fonctionnement
de l’économie à partir des flux d’échanges entre les différents agents économiques présentés
pour plus de lisibilité dans un circuit qui permettra de faire apparaître les interdépendances
économiques.

B) Les comptes des secteurs institutionnels

La comptabilité présente les comptes des différentes opérations réalisées au cours d’une année
décomposée en sous compte qui s’enchaînent et sont liés entre eux par le solde du compte ou sous le
compte précédent.

Section 2 : L’analyse de l’activité économique nationale

I- Les agrégats
Les agrégats : ce sont des grandeurs synthétiques qui mesure les résultats de l’activité économique en
terme de production et de revenus.
Le PIB est calculé à partir de la valeur ajoutée des entreprises.

A) Le produit intérieur brut (PIB)

PIB : principale mesure des richesses produite par la nation durant une année.
Pour le calculer, on additionne les productions de toutes les unités économiques résidentes françaises ou
étrangères.
Il y a un PIB marchand est un PIB non-marchand.

• La production marchande : la production écoulée ou destinée à être écoulée sur un marché, elle
concerne les produits vendus à un prix économiquement significatif c’est-à-dire un prix supérieur
à la moitié de leurs coûts de production.
• La production pour un emploi final propre : production réalisée par un agent pour son propre
compte et non destinée à être vendue.

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 • L’autre production non-marchande : non échangée sur le marché. Elle représente la production
qui est fourni à d’autres unités soit gratuitement soit à un prix économiquement non significatif,
c’est-à-dire inférieur à la moitié du coût de production.

La production marchande des entreprises est mesurée par leur valeur ajoutée et qui est égale à la
différence entre la valeur de biens et services produits et la valeur des biens services achetés à d’autres
entreprises.

Le PIB est calculé à partir de 3 calculs :

• À partir des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels résidents : approche par la production.
• À partir des composantes de la demande finale : approche par la demande ou les dépenses.
• À partir des revenus distribués aux agents à l’occasion de la production : approche par le revenu.

B) Revenu national brut (RNB)

Le PIB retient le critère du territoire et ne prend pas en compte la production des entreprises françaises
à l’étranger qui entrent dans le calcul d’autres pays : agrégat de production.

Le RNB repose sur le critère de nationalité et comptabilise la contribution des facteurs de production
nationaux : agrégat de revenus
RNB = PIB + revenus des facteurs de production en provenance du reste du monde - revenus des facteurs
de production versés au reste du monde.

C) Les autres agrégats principaux

1) Les agrégats de la consommation finale

Elle satisfait directement les besoins des ménages.

Le budget des ménages est répartis entre :
• Achat de biens de consommation et durable.
• Dépenses de santé.

2) La FBCF : investissement selon les comptables nationaux

C’est la valeur de l’ensemble des biens durables destinés à tous, utilisés dans un processus de production
de production pendant au moins un an (moderniser les entreprises, remplacer le matériel usé).
Depuis 99, on incorpore de nouveaux actifs dans les FBCF, incorporels ou immatériels comme les
logiciels.

D) Les imperfections des agrégats

Les agrégats fournissent qu’une dévaluation de la production du revenu.

Le PIB procède à une double comptabilisation : de la production marchande puisque les impôts sont
comptabilisés dans la valeur ajoutée des entreprises et des coûts des facteurs qu’ils ont servi à
rémunérer (production non marchande).

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 E) Les limitée du PIB

Les limites du PIB :

• Non comptabilisation de certaines activités économiques : l’économie souterraine : de travail au
noir, pourboires, trafic illégaux.

• La sous-évaluation de certaines productions : la production des APU est évaluée au coût de

production et non au prix du marché qui est plus élevé.

• L’absence de prise en compte de nuisance. Externalités négatives : pollution de l’air, du sol,

destruction des sites. En produisant, ont créé une valeur ajoutée positive et une externalité
négative. Une partie de la valeur ajoutée est non comptabilisée : celle qui vise à
détruire l’environnement.

• La non prise en compte de la qualité des produits de la nature des productions, du type
d’activité, de la distribution des revenus. Le calcul du PIB ignore comment la richesse est répartie
entre les agents.

• Au niveau international la comparaison du PIB est faussée du fait des variations du taux de
change et par les motifs de calcul propres à chaque pays.

F) Les mesures de la performance économique

Dans les années 50 : Timbergen a lancé l’idée du BNB : c’est le Bonheur National Brut en supprimant les
nuisances.
70 : Tobin et Nordhaus ont proposé de corriger le PIB en ajoutant les productions non marchandes et en
retranchant les coûts sociaux et environnementaux : naissance de la notion de PIB vert.
Pour mesurer le développement : PIB par tête.
L’IDH avec trois critères:
• La longévité mesurée par l’espérance de vie.
• Éducation.
• Le revenu réel.
Dans les années 2000 : calcul d’un indice de bien-être économique, il inclut les frais de richesse,
l’accumulation des ressources productives, les dégâts causés à l’environnement, l’insécurité.
La notion d’empreinte écologique c’est l’étude de la consommation d’un territoire par rapport aux
ressources disponibles.

II- Le TES (tableau entrée sortie)

A) Définition

Il décrit les opérations de biens et services pour chaque tranche de l’économie nationale. Il permet de
mesurer la contribution de chacune à la réalisation du PIB.
Branches et secteurs : une branche rassemble les unités de production qui fabriquent le même produit
alors qu’un secteur réunit les entreprises ayant une même activité principale.
Une filière est un regroupement d’activités complémentaires qui participe d’amont en aval à la création
et à la vente de certaines catégories de biens.

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 B) Les principes du TES

Il décrit le mécanisme de la production nationale en présentant l’équilibre emplois-ressources branche

par branche et pour l’ensemble des branches. Le TES peut se lire en colonne (volumes de produits
nécessaires à la production des branches) est en ligne (destination des produits). C’est un outil de
prévision économie, il permet de calculer le degrés de d’indépendance des branches, c’est un outil
d’informations et d’analyse économique.

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