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nationale
a. Unité institutionnelle :
En comptabilité nationale, les agents économiques sont appelés unités
institutionnelles. Une unité institutionnelle est un centre de décisions disposant une
autonomie dans le cadre de leur fonction principale. L’unité institutionnelle est donc
l’unité statistique fondamentale pour la comptabilité nationale. Elle est caractérisé par :
Son unicité de patrimoine (avoir une comptabilité complète) ;
Son autonomie de décision dans l’exercice de sa fonction principale.
Une unité institutionnelle est considérée comme résidente, si elle réalise des opérations
économiques sur le territoire nationale pendant un an ou plus quelque soit sa
nationalité.
Exemple :
L’entreprise d’un pays étranger Coca cola (SOBOA) installée au Sénégal
depuis trois ans est une unité institutionnelle résidente (UIR) ;
Le touriste français est une UINR ;
L’ambassade du Sénégal en Gambie est une UIR ;
L’ambassade du Japon au Sénégal est une UINR.
b. Secteur institutionnel :
Les milliers d’acteurs de la vie économique d’une nation sont regroupés en ensembles
homogènes appelés secteurs institutionnels. Ces secteurs sont définis par rapport à
leurs fonctions et à leurs ressources principales. Donc, on appelle secteur institutionnel
un ensemble d’unités institutionnelles ayant un comportement économique analogue.
La comptabilité nationale normalisée distingue six secteurs institutionnels résidents :
les sociétés et quasi-sociétés non financières (SQNF), les institutions de crédit, les
sociétés d’assurance, les administrations publiques, les administrations privée et les
ménages. Et un secteur non résident appelé le reste du monde (RDM).
2. Les différents secteurs institutionnels au Sénégal : leurs fonctions et leurs
ressources principales :
La production est dite marchande si les biens ou les services sont vendus à un prix qui
couvre au moins leur coût de production.
La production non marchande concerne les biens et les services qui sont délivrés
gratuitement ou en échange d’une contribution inférieure au coût de production. La
production non marchande est réalisée par les administrations.
b. Les importations :
Elles consistent pour les unités institutionnelles résidentes, à acheter des biens et
services fournis par un non résident.
Les biens et services importés par les résidents sont : le pétrole, les biens d’équipement
etc.
2. Les emplois en biens et services :
Les emplois sont des utilisations des biens et des services. Ils comprennent : la
consommation finale, la consommation intermédiaire, l’investissement total et les
exportations.
a. La consommation finale :
C’est une utilisation des biens et services par les ménages consommateurs en vue de
satisfaire leurs besoins.
La consommation finale comprend l’ensemble des dépenses quotidiennes effectuées
par les ménages pour satisfaire leurs besoins. Exemple : les achats de produits divers,
les frais de transport etc.
Remarque : la consommation finale n’est pas seulement le fait des ménages, mais elle
est aussi réalisée par les administrations.
b. La consommation intermédiaire :
Elle est constituée par les achats de matières premières et de fournitures libres
effectuées par les entreprises non financières en vue de réaliser un produit fini.
Exemple : l’arachide, le coton, le pétrole brut etc.
c. L’investissement :
Elle est aussi appelée formation intérieure de capital fixe (FIC). Il consiste à acquérir
des biens durables en vue de produire d’autres biens. Exemple : acquisition d’une
machine par une entreprise.
L’investissement total ou la formation intérieure de capital fixe comprend : la
formation brute de capital fixe (FBCF) et les variations de stocks.
Ménages Entreprises
b. Circuit économique à plusieurs agents :
Commentaire :
Les sociétés non financières produisent des biens de consommation finale et
des biens d’équipement destinés respectivement aux ménages et aux
administrations. Elles reçoivent en contre partie de leur production des recettes.
Les administrations publiques effectuent des prélèvements obligatoires sous
formes d’impôts et de taxes au prés des ménages et des sociétés et quasi société
non financières. Elles subventionnent les SQNF et versent des salaires aux
ménages.
Les ménages cotisent au prés des administrations publiques et reçoivent en
contrepartie des revenus sous formes de prestations sociales.
Section 5 : définir et connaître les catégories d’opérations économiques de la
comptabilité nationale :
1. Définition d’opérations économiques :
Les opérations économiques sont des activités socialement organisée, auxquelles se
livrent les agents économiques pour créer et transformer des biens économiques et les
faire circuler entre eux dans le but de satisfaire directement ou indirectement leurs
besoins. Ainsi, la comptabilité nationale distingue trois catégories d’opérations
économiques : les opérations sur biens et services, les opérations de répartition et les
opérations financières.
2. Les catégories d’opérations économiques de la comptabilité nationale :
Le système comptable ouest africain (Syscoa) retient quatre types d’opérations.
a. Les opérations sur biens et services :
Elles indiquent la provenance et la destination des biens et services. Dans une
économie nationale, les biens et services rencontrés proviennent de la production
nationale et des importations. Ces biens et services sont utilisés pour partie à la
consommation, pour partie à l’investissement et pour partie à l’exportation. Les agents
se répartissent entre offre et demande selon qu’ils souhaitent acquérir ou proposer un
bien ou un service.
Les opérations sur biens et services concernent :
La production de biens et de services ;
La consommation de biens et de services, en distinguant la consommation
intermédiaire (consommation de biens et de services entrant dans la fabrication
d’autres biens et de services) et la consommation finale (biens et services
utilisés pour la satisfaction des besoins humains, individuels et collectifs) ;
La formation brute de capital fixe, c'est-à-dire l’investissement au sens de la
comptabilité nationale ;
Les importations ;
Les exportations ;
Les variations de stocks.
b. Les opérations de répartition :
Elles sont ainsi qualifiées, car elles concernent la répartition des revenus créés entre les
différents agents. Cette répartition des revenus prend différentes formes, de la
rémunération du travail aux dividendes en passant par les loyers et les intérêts. Les
opérations de répartition sont donc des transferts de revenus d’un agent vers un autre.
Parmi les différentes opérations de répartition, on distingue une répartition primaire
(répartition des revenus entre les agents en fonction de leur contribution à la
production) et une répartition secondaire (redistribution des revenus indépendamment
de la production).
Les Opérations de répartition primaire concernent :
La rémunération des salariés (salaires, les primes, les avantages en nature), y
compris les cotisations sociales patronales ;
Les impôts liés à la production et à l’importation (TVA, droits de douanes,
taxes sur les salaires etc.) ;
Les subventions d’exploitation et à l’importation (aides versées par les
administrations publiques ou institutions communautaires) ;
Les revenus de la propriété et de l’entreprise, qui sont des revenus provenant de
la possession d’un actif (terrain, immeuble, brevet, licence, droits d’auteurs,
actions, les obligations etc.) : intérêts, loyers, dividendes, participation des
salariés aux résultats de l’entreprise etc.
Les opérations de répartition secondaire ou du patrimoine reposent sur :
Les opérations d’assurance-dommages : primes d’assurance et indemnités
d’assurance ;
Les transferts courants sans contre partie (impôts et cotisations sociales,
prestations sociales) ;
Les transferts en capital (aides à l’investissement, impôts en capital.
La valeur ajoutée peut être calculée au prix du marché ou bien aux coûts des facteurs.
L’approche par les revenus : les richesses créées à l’intérieur du pays (PIB)
correspond également à la somme des revenus reçus par les différents agents
économiques.
Remarque : EBE est le surplus restant après prélèvement sur la valeur ajoutée des
charges de personnels, ainsi que des impôts et taxes.
L’approche par la demande : la production est mise à la disposition de la
collectivité. Les biens et services issus de la production peuvent être utilisés de
différentes manières : consommation, FBCF, Variation de stocks et exportation.
En outre, pour satisfaire la demande intérieure, le pays peut procéder à des
importations. On a :
PIBPM + M = CF + FBCF + ∆S + X
D’où
PIBPM = CF + FBCF + ∆S + (X – M)
Le PIB au coût des facteurs (PIB CF) : c’est le PIB estimé par rapport au coût des
facteurs de production.
SR = PIB – DIB
Avec
DIB = CF + FBCF + ∆s
SR = EIB - FIC
Avec
EIB = PIB - CF
FIC = FBCF + ∆s
X
TC = ∗100
M
SR = BC
SR = X - M
Application :
Dans une économie donnée, on a les informations suivantes en millions d’unités
monétaires du pays.
Consommation finale-------------------------30486
FBCF---------------------------------------------8238
X--------------------------------------------------8802
M--------------------------------------------------8814
Variation de stocks-------------------------------192
Travail à faire :
1) Calculer le PIB, la DIB, EIB et la FIC.
2) Calculer le solde des ressources de trois manières différentes et interpréter les
résultats.