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Rachid SOULEIMANI

Email : r.souleimani@gmail.com
I

 Le Marché : définition et typologie


 Le circuit économique élargi
 Les agrégats de la comptabilité nationale

RESUME ECONOMIE GENERALE ET STATISTIQUE - PROF. RACHID SOULEIMANI 2


CHAPITRE 1 : LE MARCHE
NOTION DU MARCHE
Le marché est le lieu réel (Foires Expositions, Salons…) ou abstrait (fictif) (Internet…)
où s’effectuent les échanges, c’est–à–dire où se confrontent l’offre et la demande
qui s’ajustent à un certain prix. Cette confrontation détermine une quantité
échangée appelée quantité d’équilibre (de travail, de production, de monnaie, de
titres) et un prix de vente appelé prix d’équilibre (salaire, prix des biens, taux
d'intérêt, cours boursier).

COMPOSANTES DU MARCHE
 L’Offre d’un bien ou d’un service est la quantité que les vendeurs sont
disposés à céder à un prix déterminé.
 La demande d’un bien ou d’un service est la quantité que les
consommateurs ou les utilisateurs sont prêts à acquérir et à payer à un prix
déterminé en fonction de leurs revenus et de leurs préférences.
 Le prix est la quantité d’unités monétaires que l’on doit donner ou que l’on
peut recevoir en échange d’un bien ou d’un service.

LOI L’OFFRE ET DE LA DEMANDE


 Lorsque la demande dépasse l’offre, le prix augmente : avec
plus de demande, les offreurs poussent les prix à
l’augmentation pour gagner plus (Offre < Demande ➔
Augmentation des prix).

 Lorsque l’offre dépasse la demande, le prix diminue : une


offre abondante oblige les vendeurs à baisser le prix pour
liquider (vendre) leurs biens (Offre > Demande ➔ Diminution
des prix).

Les exceptions à la loi de l’offre et la demande :


 L’intervention de l’Etat pour fixer les prix : prix des produits de première nécessité.

 L’asymétrie de l’information : lorsque les prix baissent, la demande aussi baisse, car les acheteurs croient que la
baisse des prix peut être justifiée par la mauvaise qualité du produit ou l’existence d’un vice caché.
 L’effet Veblen : plus un bien est cher, plus il distingue celui qui l'achète des autres qui n'ont pas les moyens, et plus
il est demandé par tous ceux qui veulent se distinguer.
 L’effet Giffen : lorsque le prix d’un bien augmente, sa consommation augmente également

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DEFINITIONS ET COMPOSANTES DES DIFFERENTS TYPES
DE MARCHE SELON L’OBJET
LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES
Le marché des biens et services est un marché où s'échangent des biens (matériels) et des services
(immatériels) à un certain prix.
Objet de l'echa. Offreurs Demandeurs Prix
- Les ménages
Biens et services - Les entreprises - Les entreprises Prix de vente
- Les administrations

LE MARCHE DU TRAVAIL
C’est un marché qui met en relation les personnes qui offrent leurs forces de travail (Les jeunes à la
recherche d’emploi) et ceux qui demandent ce service (les entreprises, les administrations…)

Objet de l'echa. Offreurs Demandeurs Prix


- Les entreprises Salaire
Travail - Les ménages
- Les admin publiques Traitement

LE MARCHE DES CHANGES


Marché où s’achètent et se vendent les devises c.-à-d. les différentes monnaies convertibles. La
confrontation entre l’offre et la demande de la monnaie nationale et des monnaies étrangères permet la
détermination du prix d’une monnaie dans une autre. Ce prix s’appelle le cours de change ou parité.

Objet de l'echa. Offreurs Demandeurs Prix


Les devises - Banques - Banques Taux de change
- Banque centrale - Banque centrale

LE MARCHE DES CAPITAUX

C’est le lieu de rencontre entre les agents économiques déficitaires ayant un besoin de liquidités
(E/ses, banques et Etat) et les agents économiques excédentaires (principalement les ménages).

Objet de
Marché Offreurs Demandeurs Prix
l'échange
- Les banques à
capacité de
La liquidité Les banques à besoin de Taux
Interbancaire financement
(capitaux) financement d'intérêt
Marché monétaire

- La banque
centrale
Les agents à besoin de
Les agents à capacité financement :
Marché des titres de financement : - Etat (bons de trésor)
La liquidité Taux
de créances - Entreprises - Banques (certificats de
(capitaux) d'intérêt
négociables - Banques dépôts)
- Ménages - Entreprises (billets de
trésorerie)
Les valeurs Détenteurs de titres: Les investisseurs :
Marché financier mobilières ou Cours des
- Ménages - Ménages
(bourse des valeurs) titres financiers titres
- Entreprises - Entreprises

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CLASSIFICATION DES MARCHES SELON LE REGIME
Offreurs
Un seul Un petit nombre Un grand nombre
Acheteurs
Un seul Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone

Un petit nombre Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone

Un grand nombre Monopole Oligopole Concurrence pure et parfaite

LES RÉGIMES DU MARCHÉ

Régimes théoriques Régimes concrets

La concurrence La concurrence
Le monopole L'oligopole
pure et parfaite monopolistique

Le marché de CPP est caractérisé par l’existence d’un grand Le marché d’oligopole une situation de marché caractérisée
nombre de vendeurs et d’acheteurs. par la présence d’un grand nombre de demandeurs face à
quelques offreurs. Ex : marché d’automobile, marché
 Les conditions : d’électroménagers…etc.

 Les types :

Oligopole de paix Oligopole de combat


(de coordination) : (Sans coordination) : dans ce
 L’équilibre :
entre les opérateurs il y cas, il y a rivalité (concurrence
Dans le marché de C.P.P., le prix de marché s’impose à tous
a une entente c'est-à- acharnée) entre les entreprises
les offreurs. On dit que les entreprises sont des « preneuses
dire ils se mettent qui s’engagent dans le combat
de prix ». Une entreprise, dans un marché de C.P.P. maximise
d’accord sur les de marché en pratiquant une
son profit lorsque le prix de marché (recette moyenne) est
conditions du marché politique de prix agressive
égal au coût marginal, égal à son tour à la recette marginale.
(quantités, prix … etc.) pouvant conduire à une guerre
Coût marginal=Prix de marché=Recette marginale de prix.

Le monopole est une situation de marché caractérisé par la La concurrence monopolistique est une situation où il y a un
présence d’un seul offreur et d’un grand nombre de grand nombre de vendeurs, chacun se trouvant en situation
demandeurs de monopole pour son produit du fait de ses
caractéristiques, qui le différencient des produits
 Les types : concurrents. (Image de marque, emballage...)

 Les conditions :
- Un grand nombre d’entreprises ;
- Une libre entrée sur le marché ;
- Une différenciation des produits.
 L’équilibre :
Dans un marché de monopole, l’entreprise est « faiseuse de
prix ». Le prix qui maximise le profit de l’entreprise, en
situation de monopole, doit vérifier la condition suivante :
Coût marginal = Recette marginale

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CHAPITRE 2 : LE CIRCUIT ECONOMIQUE
LES SECTEURS INSTITUTIONNELS
Secteurs institutionnels Agents économiques Fonctions principales Ressources principales Emplois principales
1- Ménages • Individu/s Consommation Salaire/Traitement Consommation
• E/ses indivi Travail Prestations sociales Epargne
2- ISBLM • Associations Production B/S non Services Non
Dons et cotisations
• Syndicats, … marchands marchands
3- Administrations • Etat central Traitement
publiques Production des services Impôts Consommation
• Collect. locales
NM Cotisation sociales Services NM
• Sécurité sociale,
4- Les sociétés non Salaire
financières • Entreprises privées Productions de biens et Consommation I
Production
• Entreprises publ services marchands Impôts …
5- Les sociétés • Banques et sociétés Crédit
financières Prestation de services Epargne des agents Consommation
de Fina
financiers et d’assurance économique Impôts …
• E. d’assurance
6- Reste du monde Toutes opérations qui lient
Regroupe les unités non
les résidents et non- Exportations Importations
résidentes
résidents

LES OPERATIONS ECONOMIQUES


Opérations sur biens et services • Ressources = Emplois
P + M = C + I + VS + X
Opérations de répartition • Salaire • Dividende
• Impôts • Loyer
• Intérêts • …
Opérations financières • Emprunt
• Prêt
• Placement

SOCIETES FINANCIERES

Dépôt Demande Offre Dépôt


+ Remboursements + Remboursements
Marché
des
capitaux
SOCIETES NON FINANCIERES
MENAGES
Marché
Du
travail

Demande
Demande Offre
ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
Demande

Marché
des
B et S
Exportations Importations

RESTE DU MONDE

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CHAPITRE 3 : AGREGATS DE LA C.N.
Agrégats Formule
Optique
PIB = VA aux prix de base + Impôts sur les produits nets de subventions
Produit intérieur

production
production
Agrégat de

brut (PIB)

Optique PIB = Dépenses de CF + FBCF + Variation des stocks + Exportations de biens et services –
demande Importations de biens et services
PIB = rémunérations des salariés + Excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut des
Optique
entrepreneurs individuels + impôts nets des subventions sur les produits, sur la production
revenu
et sur les importations
Revenu national brut Revenu National Brut (RNB) = PIB + Revenus de la propriété nets en provenance de
(RNB) l’extérieur
Agrégats de revenu

Revenu National Brut Disponible (RNBD) = RNB + Transferts courants nets en provenance
de l’extérieur
(Avec : TCNE = Transferts courants reçus de l’extérieur - Transferts courants versés à
Revenu national brut
l’extérieur)
disponible (RNBD)
RNBD = PIB + Revenus et transferts nets de l’extérieur (RTNE)
RNBD = Dépenses de CF + Epargne Nationale Brute
Dépenses de
consommation finale Dépenses de CF = CFM + CFAP + Consommation finale des ISBL
Agrégats de la dépense

(DCF)
Investissement
Investissement national (IN) = FBCF + Variation des stocks
national (IN)
Demande intérieure Demande intérieure (DI) = DCF + FBCF + Variation de stocks
Demande extérieure Demande extérieure nette (DEN) = Exportations de biens et services (X) – Importations de
nette (DEN) biens et services (M)
Demande Globale (DG) = Demande intérieure + Demande extérieure N = DCF + FBCF +
Demande globale (DG)
Variation de stocks + (X - M) = PIB
Épargne nationale
L’épargne nationale brute (ENB) = RNBD – Dépenses de CF
Agrégats de
l’ épargne

brute (ENB)
Capacité ou besoin de financement
Capacité ou besoin de
= ENB + transferts nets en capital – (FBCF + VS)
financement
= ENB + transferts nets en capital – IN
PIB par habitant PIB par habitant = PIB / Population totale marocaine
Ratios économiques

RNBD par habitant RNBD par habitant = RNBD / Population totale marocaine
Part des DCF dans le
Part des DCF dans le PIB en % = (DCF / PIB) x 100
PIB
Taux d’investissement Taux d’investissement en % = (IN / PIB) x 100
Taux d’épargne
Taux d’épargne nationale en % = (ENB / PIB) x 100
nationale
Mesure de l’évolution Formule Lecture

V1 −V0 La richesse créée par l’économie nationale a


Taux de variation en % de V
= ×100 augmenté de X % en 2021 (t1 ) par rapport à
en t1 par rapport à t0 V0
2020 (t0 ) , (année précédant)
V1
Ix/t0 = ×100
L’indice simple : c’est indice V0
qui permet de mesurer ▪ V1 = valeur de l’indicateur en année La richesse créée par l’économie nationale a
courante augmenté de 19,6 % (119,6 – 100) en 2021 par
l’évolution d’un indicateur
dans le temps. ▪ V0 = Valeur de l’indicateur en année de rapport à 2014 (année de base)
base ou l’année de référence

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Lecture des agrégats de la comptabilité nationale :
Agrégat Lecture (Année = 2021 ; Pays = Maroc)
En 2021 au Maroc, les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations
DCF
publiques et des ISBL s’élèvent à …
FBCF En 2021 au Maroc, les dépenses en biens de production durables s’élèvent à …
Si : ∆S > 0 ➔ En 2021 au Maroc, le stockage des biens dans l’économie marocaine s’élève à
Variation des stocks …
(∆S) Si : ∆S < 0 ➔ En 2021 au Maroc, le déstockage des biens dans l’économie marocaine s’élève
à…
Investissement En 2021 au Maroc, les dépenses globales d’investissement (Biens de production durable et
national (IN) stocks) s’élèvent à …
Demande intérieure En 2021, les dépenses globales des agents économiques (en biens de consommation et en
(DI) biens de production durables) résidents s’élèvent à …
Exportations de biens En 2021, les ventes des agents économiques résidents de biens et services auprès des agents
et services non-résidents s’élèvent à …
Importations de biens En 2021, les achats des agents économiques résidents de biens et services auprès des agents
et services non-résidents s’élèvent à …
Si : DEN > 0 ➔ (Excédent commercial de biens et services)
En 2021, les exportations marocaines de biens et services sont supérieures aux
Demande extérieure
importations marocaines de biens et services de …
nette (DEN) (ou solde
Si : DEN < 0 ➔ (Déficit commercial de biens et services)
des biens et services)
En 2021, les exportations marocaines de biens et services sont inférieures aux
importations marocaines de biens et services de …
PIB En 2021, la richesse créée par l’économie marocaine s’élève à …
Au Maroc en 2021, la richesse créée par les agents économiques a augmenté de x % par
Taux de croissance
rapport à 2019.
Si : RPNE > 0
En 2021, les revenus de propriété reçus par l’économie marocaine du reste du monde
Revenus de propriété
sont supérieurs à ceux versés.
nets de l’extérieur
Si : RPNE < 0
(RPNE)
En 2021, les revenus de propriété reçus par l’économie marocaine du reste du monde
sont inférieurs à ceux versés.
RNB En 2021, le revenu primaire global au Maroc s’élève à …
Si : TCNE > 0
En 2021, les transferts courants reçus par l’économie marocaine du reste du monde
Transferts courants
sont supérieurs à ceux versés.
nets de l’extérieur
Si : TCNE < 0
(TCNE)
En 2021, les transferts courants reçus par l’économie marocaine du reste du monde
sont inférieurs à ceux versés.
RNBD En 2021, le revenu global au Maroc s’élève à …
Epargne national
En 2021, l’épargne globale des agents économiques résidents s’élève à …
brute (ENB)
Si : Capacité ou besoin de financement > 0 ➔ En 2021, la capacité de financement de
Capacité ou besoin de l’économie marocaine s’élève à …
financement Si : Capacité ou besoin de financement < 0 ➔ En 2021, le besoin de financement de
l’économie marocaine s’élève à …
Part des DCF dans le En 2021, les dépenses de consommation finale des agents économiques résidents représentent
PIB … % de la richesse créée par l’économie marocaine.
En 2021, les dépenses d’investissement des agents économiques résidents représentent … % de
Taux d’investissement
la richesse créée par l’économie marocaine.
Taux d’épargne En 2021, l’épargne nationale des agents économiques résidents représente … % de la richesse
nationale créée par l’économie marocaine.
PIB par habitant En 2021 au Maroc, la richesse créée moyenne par habitant s’élève à …
RNBD par habitant En 2021 au Maroc, le revenu moyen par habitant s’élève à …

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PARTIE 2

’ ’
 La régulation par le marché
 Dysfonctionnement sur le marché des biens et services (Cas de l’inflation)
 Dysfonctionnement sur le marché du travail (Cas du chômage)
 Introduction à la politique économique
 La politique monétaire
 La politique budgétaire

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CHAPITRE 4 : INTERVENTION DE L’ETAT
INSUFFISANCE DE LA REGULATION PAR LE MARCHE
Le marché est régulé par le simple jeu de la loi de l’offre et la demande
Si la D≻O Prix augmente et Si la D≺OPrix diminue
Jusqu’à la détermination d’un prix d’équilibre pour lequel D=O

Ce mécanisme s’explique selon les classiques par une main invisible qui régule le marché et le pousse toujours vers une situation
d’équilibre.

Or en réalité ce mécanisme de la main invisible ne fonctionne pas d’où l’apparition de deux grands déséquilibres

Déséquilibre sur le marché des Déséquilibre sur le marché du


biens et des services : travail :
L’inflation Le chômage

D’où la nécessité de l’intervention de l’Etat par des politiques économiques

Une politique économique est un ensemble de décisions (mesures)


prises par les autorités publiques afin de réaliser les objectifs
économiques suivants :
→ Accélération de la croissance économique ;
→ Réduction du chômage (assurer le plein emploi) ;
→ Maîtrise de l’inflation (assurer la stabilité des prix) ;
→ Amélioration de l’équilibre extérieur ;

Politiques conjoncturelles : Politiques structurelles :


Ensembles de mesures prises par les autorités Ensembles de mesures prises par les autorités
publiques, sur le court terme, afin de réaliser publiques, sur le long terme, afin de réaliser des
des objectifs économiques. Exemples de objectifs économiques. Exemples de politiques
politiques → Réforme du secteur industriel, agricole….
→ La politique monétaire → Réforme de l’enseignement….
→ La politique budgétaire

La politique de rigueur (Stop) La politique de relance (Go)


privilégie quant à elle la lutte contre l'inflation, D’inspiration keynésienne, privilégie les objectifs de
l'assainissement financier et la réduction du déficit extérieur. stimulation de la croissance et de lutte contre le chômage.

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DYSFONCTIONNEMENT SUR LE MARCHE DU TRAVAIL
CAS DU CHOMAGE
Le chômage est la situation d'une personne qui, souhaitant travailler et ayant la
capacité de le faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches

DEFINITION
Selon le BIT : les « chômeurs » comprennent toutes les personnes ayant dépassé un âge spécifié et
qui, au cours de la période de référence, étaient :- Sans emploi- Disponible pour travailler - A la
recherche d’un emploi

Selon le HCP : la population active en chômage est constituée des personnes âgées de 15 et plus, qui
n’ont pas une activité professionnelle et qui recherchent activement un emploi.

MESURE
La population active = la population active occupée + la population active inoccupée
La population active = la population totale - la population inactive

Population active âgée de 15 ans et plus


Taux d’activité = Population totale
x 100

La population active inoccupée = la population active – la population active occupée.

Population active en chômage


Taux de chômage = Population active âgée de 15 ans et plus x 100

CARACTEISTIQUES
→ Selon l’âge : la tranche d’âge 15-24 ans et la plus touchée par le chômage
→ Selon le sexe : les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes
→ Selon la région : les villes sont plus touchées par le chômage que les campagnes
→ Selon le diplôme : les diplômés sont les plus touchés par le chômage que les non diplômés.
→ Selon la durée : le chômage au Maroc est un chômage de longue durée.

CAUSES
L’approche classique ou libérale L’approche keynésienne
- L’économie est en situation de plein-emploi - L’économie est en situation de sous-emploi
- Le chômage est volontaire - Le chômage est involontaire
- Rigidités institutionnelles qui empêchent le - Insuffisance de la demande des biens et services
fonctionnement normal du marché du travail. - La baisse des salaires nominaux ne réduit pas le
- Indemnisation du chômage. chômage et n’est pas souhaitable car elle va réduire la
demande.
 Etat de la conjoncture (situation économique) nationale et internationale : récession, crise, ...
 Substitution du capital au travail (automatisation, progrès techniques …) ;
 L'accroissement de la population active (pression démographique) ;
 L’inadéquation entre les formations proposées par les universités et les emplois sur le marché de travail ;

CONSEQUENCES
Sur le plan individuel Sur le plan socio-économique
- Perte de revenu ; - Perte de pouvoir d’achat, donc une baisse de la
- Pauvreté et exclusion sociale ; demande ;
- Endettement ; - Coût du chômage : aides et indemnisation ;
- Détérioration de la santé du chômeur … - Criminalité et délinquance …

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DYSFONCTIONNEMENT SUR LE MARCHE DES BIENS
ET DES SERVICES : CAS DE L’INFLATION
Le terme inflation désigne une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix des
biens et des services.
MESURE
INDICES SYNTHÉTIQUES:
Indice synthétique Formule Utilité
∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝟎 Cet indice permet de mesurer l’évolution des prix entre deux périodes
Prix 𝐋𝐏 = × 𝟏𝟎𝟎
Laspeyres

∑ 𝐏𝟎 × 𝐐𝟎 en les pondérant par les quantités de l’année de base.


∑ 𝐏𝟎 × 𝐐𝐭 Cet indice permet de mesurer l’évolution des quantités consommées
Quantités 𝐋𝐐 = × 𝟏𝟎𝟎
∑ 𝐏𝟎 × 𝐐𝟎 entre deux périodes en les pondérant par les prix de l’année de base.
∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐭 Cet indice permet de mesurer l’évolution des prix entre deux périodes
Prix 𝐏𝐏 = × 𝟏𝟎𝟎
Paasche

∑ 𝐏𝟎 × 𝐐𝐭 en les pondérant par les quantités de l’année actuelle.


∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝐭 Cet indice permet de mesurer l’évolution des quantités consommées
Quantités 𝐏𝐐 = × 𝟏𝟎𝟎
∑ 𝐏𝐭 × 𝐐𝟎 entre deux périodes en les pondérant par les prix de l’année actuelle.
Prix L'indice de Fisher représente la moyenne géométrique des indices de
Fisher
Quantités F= L P Laspeyres et de Paasche.

L’INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION (IPC)


L'indice des prix à la consommation (base 100 : 2006) mesure la variation relative des prix à la consommation d’un panier
fixe de produits consommés par les ménages marocains.
Caractéristiques
La population de référence La population urbaine
Année de base 2006
Champ géographique 17 villes**
Méthode de travail Indice de LA en chaîne avec pondérations par ville ***
Nombre de produits 478 articles *
Nombre de variétés 1067 variétés de produits

IPC =
Lecture : Au Maroc, les prix à la consommation ont augmenté de…% en N (année) par rapport à l’année de base 2006.
Taux d’inflation de l’année n en % =
Lecture : Au Maroc, le niveau général des prix à la consommation a augmenté de ….% en N (année) par rapport à N-1 (année
précédente)

FORMES
→ La désinflation : la désinflation désigne le ralentissement du taux d’inflation.
Ainsi, lorsque le taux d’inflation passe de 10 % à 5 %, on dit qu’il y a désinflation
(Baisse du taux d’inflation qui reste toujours positif).
→ La déflation : la déflation correspond à la baisse continue du niveau général des
prix (taux d’inflation négatif).
→ La stagflation : la stagflation correspond à la conjonction d’un ralentissement de
l’activité économique (Faible ou baisse de la croissance économique) et d’une
forte inflation (Stagnation du PIB + Inflation).
→ L’inflation sous-jacente : c’est une inflation calculée sans tenir compte des
produits à prix volatiles (fluctuants) et les produits dont les prix sont fixés par l’Etat. Elle concerne donc les produits à
évolution régulière.

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CAUSES
Les causes conjoncturelles Les causes structurelles
- Inflation monétaire : L’excès de la masse monétaire Inflation par les structures économiques :
par rapport au volume des biens et services offerts sur  L’existence des régimes de monopole ou
le marché ce qui engendre un accroissement de la oligopole d’entente.
demande sans que l’offre soit en mesure d’y répondre.  L’existence d’un système d’indexation des
Cet excès peut provenir de la création monétaire par la salaires sur les prix.
banque centrale ou par l’augmentation des crédits  La présence durable et continue des conflits
accordés par le système bancaire aux différents agents sociaux (répartition inéquitable de richesse).
économiques.
M×V=P×Y
Où M est la quantité de monnaie en circulation (Masse Causes sociologiques
Il s’agit de la psychologie des agents ayant été victimes
monétaire), V la vitesse de circulation de la monnaie
de certains phénomènes (Crises, instabilité des marchés
(nombre de transactions effectuées), P le niveau des de change…).
prix et Y le volume de production (autrement dit le
PIB). Ces derniers (phénomènes) sont à l’origine des
anticipations de ces agents d’une hausse des prix ce qui
(Augmentation de la MM > Augmentation du PIB) ➔
les pousse à acheter pour motif de précaution.
Augmentation des prix (Inflation) Or la demande augmente et entraîne l’accentuation de
- Inflation par la demande : La confrontation de l’offre l’inflation et la perte de confiance dans la monnaie.
et de la demande permet de fixer le prix sur le marché.
Si la demande excède l’offre, cela entraîne
l’augmentation des prix car les biens se font rares ce
qui leur donne plus de valeur. Donc, le risque
d’inflation apparaît lorsque l’offre ne suit pas
l’évolution de la demande.
- Inflation par les coûts : Les coûts de la production et
de la distribution constituent l’élément essentiel de la
détermination des prix de vente, en effet lorsqu’il y
l’augmentation des coûts, l’entreprise doit augmenter
les prix de vente en vue de maintenir sa marge
bénéficiaire.

CONSEQUENCES

Conséquences positives Conséquences négatives


- Baisse du pouvoir d’achat des titulaires de revenus fixes ;
- Allègement de la dette publique ; - Dépréciation de la valeur de l’épargne ;
- Allègement de la dette pour les débiteurs - Dépréciation de la valeur des créances ;
- Augmentation des recettes fiscales grâce à - Aggravation du déficit commercial ;
l’augmentation de l’assiette imposable… - Ralentissement de la croissance économique si le taux
d’inflation est important.

Conséquences économiques Conséquences sociales


• Dépréciation de la valeur de la monnaie ; • Baisse du pouvoir d’achat : l’inflation cause la
• Réduction des exportations car les produits nationaux diminution du pouvoir d’achat des titulaires de revenus
deviennent plus chers et moins compétitifs ; fixes (salaires, loyers) et favorise les titulaires des
• Découragement de l’épargne : Baisse du taux d’intérêt réel revenus variables (profits et dividendes) ;
(*) ;
• Encouragement des investissements (Rentabilité élevée) ; • Endettement des ménages (pour couvrir leurs
• Augmentation des impôts pour l’Etat. dépenses de consommation).
• Favorisation des débiteurs (et pénalisation des créanciers).

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CHAPITRE 5 : INSTRUMENTS D’INTERVENTION DE L’ETAT
POLITIQUE MONETAIRE

LA MONNAIE
La monnaie est représentée par l'ensemble des moyens de paiement utilisé sur un territoire donné.

FONCTIONS DE LA MONNAIE
Unité de compte Réserve de valeur Intermédiaire des échanges
La monnaie permet l’épargne, c’est à La monnaie rend possible des échanges
La monnaie permet de se rendre compte dire l’accumulation de capital. Un agent qui seraient beaucoup trop complexes,
de la valeur relative des biens, et de faire économique peut décider de reporter sa et donc impossibles, avec le simple troc.
des choix en conséquence. décision d’achat à une période
ultérieure.

FORMES ACTUELLES DE LA MONNAIE


Monnaie divisionnaire Billet de banque Monnaie scripturale Monnaie électronique
Est un Moyen de paiement Est la monnaie qui est inscrite Est une valeur monétaire qui
Est l’ensemble des pièces généralement en papier dans les comptes bancaires. est stockée sous une forme
métalliques en circulation. imprimé, émis le plus souvent Elle n'est pas matérialisée par électronique, y compris
par la banque centrale ou un billet ou par une pièce. Elle magnétique..." C'est en
l'Institut d'émission d'un pays. circule entre les comptes quelque sorte un équivalent
bancaires grâce à des moyens numérique de l'argent
de paiement. liquide.

Monnaie fiduciaire Monnaie scripturale

La monnaie scripturale circule dans l'économie grâce à des instruments qui ne constituent
pas par eux même une monnaie : cartes guichet, chèque bancaire, ordre de virement.

AGREGATS MONETAIRES

Billets et monnaies mis en circulation


Circulation fiduciaire par BAM

M1 Dépôt à vue créditeurs auprès de :


• Bank Al Maghreb
Monnaie Scripturale • Banques
M2
• Service CCP
• ..

M3 Comptes d'épargne auprès des


Placement à vue banques

Placement à terme Autres actifs Monétaires

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CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRES

Trois groupes d'agents peuvent avoir Trois sources de création monétaire donc 3
des besoins de financement contreparties de la masse monétaire

Les entreprises et les ménages Créances sur l'économie

Créances nettes des institutions de dépôts sur


L'Etat
l'administration centrale

L'extérieur Réserves internationales nettes

LE SYSTEME FINANCIER
Financement de l'activité économique

Financement direct Financement indirect

Financement par les marchés de capitaux ou finance Financement par les intermédiaires financiers (le système
désintermédiée ! les épargnants fournissent des bancaire) : des établissements financiers, en particulier les
ressources directement aux agents qui en ont besoin en banques, jouent le rôle d’intermédiaires entre les agents
achetant des titres (actions, obligations) émis par ces qui ont de l’argent à placer et ceux qui veulent en obtenir.
agents.

Agents à capacité de Marché de Agents à besoin de


financement (ACF) capitaux financement (ABF)
(Excédent de financement (échange de (Déficit de financement)
liquidité)

Rôle du marché financier :


L'ENTREPRISE L'ECONOMIE
→ Accéder à de nouvelles sources de financement pour → Mobiliser l'épargne et la drainer vers le marché financier
dynamiser la croissance de l'entreprise ; (lutter contre la thésaurisation) ;
→ Renforcer la notoriété de l'entreprise et → Faciliter le processus de privatisation ;
institutionnaliser son image ; → Relancer l'activité économique en proposant une
→ Engager l'entreprise dans une dynamique de rigueur de nouvelle source de financement ;
performance et de transparence ; → Attirer les capitaux étrangers et accentuer l'entrée des
→ Valoriser le patrimoine des actionnaires. devises ;
→ Être à la hauteur des marchés financiers internationaux.

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OBJECTIFS ET INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
POLITIQUE MONETAIRE

La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, en général la banque centrale, agit sur l'offre de
monnaie dans le but de remplir son objectif de stabilité des prix.

Expansive (adoptée en sous-liquidité) Restrictive (adoptée en cas d’inflation)

Politique GO : DE RELANCE Politique STOP : DE RIGEUR

▪ Favoriser le crédit par la baisse du taux d’intérêt et donc ▪ Freiner le crédit par la hausse du taux d’intérêt et donc
l’activité qu’il finance. l’activité qu’il finance.
▪ Accélérer la croissance monétaire pour rendre l’argent ▪ Freiner la croissance de la masse monétaire : rendre
plus abondant ; la demande est donc soutenue. l’argent plus rare donc la demande se ralentit.

Intruments de Actions de politique Objectifs


Objectifs finals
politique monétaire monétaire intermédiaires

OBJECTIFS DE LA PM

Equilibre internes Equilibre externes

Objectifs finals Objectifs intermédiaires Objectifs finals Objectifs intermédiaires

▪ Maitrise de la MM dont
▪ Stabilité des prix croissance doit être
équivalente à celle du PIB ▪ Équilibre de la balance ▪ Taux de change adéquat
▪ Croissance durable des transactions
▪ Un taux d’intérêt
▪ Plein emploi courantes
adéquat

INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE A OBJECTIFS INTERNES :


Politique monétaire de relance Politique monétaire de rigueur
(expansive ou politique GO) (restrictive, de stabilisation ou politique)
Réserves monétaires ; Taux directeur ; Avances (à 7 jours et à 24 heures) ; Reprises (à 7 jours) ; Facilités de
Instruments
dépôts (à 24 heures) ; Opérations d’Open-Market ; Swaps de change ; Pensions livrées

- Baisser les taux d’intérêts


Objectifs - Augmenter les taux d’intérêts
- Favoriser la création monétaire (Augmenter
intermédiaires - Baisser la masse monétaire
la masse monétaire)

- Relancer la croissance économique


Objectifs finals - Maîtriser l’inflation
- Réduire le chômage

- Pénaliser la croissance économique


Risques éventuels - Risque d’inflation
- Risque du chômage

INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE A OBJECTIFS EXTERNES :


Instruments Objectif intermédiaire Objectif final
Améliorer le solde de la balance extérieure
Dévaluation / Dépréciation Baisse du taux de change
(↑X et ↓M)
Réévaluation / Appréciation Augmentation du taux de change Baisse de l’inflation importée

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CHAPITRE 5 : INSTRUMENTS D’INTERVENTION DE L’ETAT
POLITIQUE BUDGETAIRE
ÉVOLUTION DE LA CONCEPTION DU BUDGET
Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de l’Etat
Théorie libérale Théorie keynésienne
Le budget doit être équilibré A contrario, la théorie keynésienne considère qu’une augmentation des dépenses publiques est
pour ne pas entraver le bon un moyen de soutien à l’activité économique. Pour John Maynard Keynes, le déficit budgétaire
fonctionnement des marchés (*) peut stimuler la croissance et l’emploi dans une économie
(Ressources = Dépenses) ; l’Etat Effet multiplicateur Effet accélérateur
ne doit pas influencer Une dépense d’investissement Une augmentation de la demande provoque une
l’économie et les marchés. supplémentaire de l’État provoque une augmentation de l’investissement
hausse du revenu national supérieure à la (L’investissement est une composante de la
dépense initiale. demande interne)

COMPOSITIONS DE LA LOI DES FINANCES


La loi des finances comprend trois composantes : le budget général de l’Etat, les services de l’Etat gérés de manière
autonome et les comptes spéciaux de trésor.
LA STRUCTURE DU BUDGET
STRUCTURE DES RECETTES STRUCTURE DES DEPENSES
• Les recettes ordinaires • Les dépenses ordinaires
o Les recettes fiscales : o Les dépenses de fonctionnement :
Ce sont les recettes que l’Etat collecte à travers les différentes Ce sont des dépenses permettant d’assurer le fonctionnement
formules d’imposition des agents économiques, il s’agit des administrations publiques :
principalement de l’IR, l’IS, la TVA, les droits de douanes et les Les dépenses de personnel : Ce sont les traitements des
différents droits et timbres collectés. fonctionnaires ;
o Les recettes non fiscales ; o Les dépenses de matériel :
Il s’agit principalement de : Ce sont les dépenses consacrées à l’achat de matériel pour
- Les recettes du domaine : Ce sont les recettes que l’Etat équiper les administrations ;
tire de ses propriétés comme les plages, les forêts,
o Les charges communes :
immeubles …
Destinés essentiellement à couvrir les charges de
- Les recettes de monopole : Ce sont les recettes que l’Etat
compensation et à financer la contribution patronale de l’Etat
tire de ses monopoles et ses participations dans les
à la caisse Marocaine des Retraites.
entreprises (BAM, OCP, CDG, MT..)
- Les produits de cession des participations de l’Etat : Ce o Les dépenses de la dette :
sont les recettes de privatisation. Les crédits inscrits comprennent le remboursement du capital
ansni que le règlement des intérêts e commissions.

• Les recettes exceptionnelles ou d’emprunt • Les dépenses d’investissement :


Il s’agir des prévisions de recettes au titre des emprunts Elles permettent de financer les projets de l’Etat en vue
intérieurs et extérieurs. d’accroître le patrimoine économique du pays (barrages,
autoroutes, ports…)

CALCUL DES DIFFERENTS SOLDES BUDGETAIRES


 SOBG = Recettes budgétaires ordinaires - Dépenses budgétaires ordinaires
 SBGHEA = SOBG - dépenses d’investissement du budget général
 SBEHEA = SBGHEA + Solde des SEGMA + Solde des CST
 BBF du BE = SBEHEA - Amortissement de la dette publique à moyen et long termes
 BRF du BE = BBF du BE + Recettes d’emprunts à moyen et long termes

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CARACTERISTIUES DES FINANCES PUBLIQUES AU MAROC
 Déficit budgétaire structurel
 Prédominance des recettes fiscales
 Prédominance des dépenses de fonctionnement
 Faiblesse des dépenses d’investissement
 Poids lourd de la dette et des intérêts de la dette

REGULATION PAR LE BUDGET


Politique de relance Politique de rigueur
Contexte Une situation de récession économique marqué par Une situation de surchauffe marqué par une inflation et
économique une croissance faible et un taux de chômage élevé un déficit extérieur important.
 Relance de l’économie : à travers une  Réduction du déficit budgétaire : L’Etat peut mener
dynamisation de la demande afin de faire repartir une politique d’austérité
la machine économique  Stabilité des prix : L’Etat mène une politique de
Objectifs  Lutte contre le chômage : L’Etat crée plus de poste stabilisation ou de déflation qui vise à limiter les
de travail et prend des mesures encourageant le hausses des prix voire même leur diminution.
secteur privé à créer plus d’emplois.  Rétablir l’équilibre extérieur
Baisse de la pression fiscale Augmentation de la pression fiscale
- Effet sur les ménages. : la baisse du - Effet sur les ménages. : la hausse du prélèvement
prélèvement fiscal entraine une amélioration fiscal réduit le pouvoir d’achat et dnc permet de
du pouvoir d’achat, donc une stimulation de la diminuer la demande
Actions par les demande : Relance économique - Effet sur les entreprises : l’augmentation de
recettes - Effet sur les entreprises : la diminution de l’imposition oblige les entreprises à réduire les
l’imposition des entreprises leur permet investissements et donc permet de diminuer la
d’améliorer l’autofinancement, dnc stimule demande
l’investissement et partant, le production et
l’emploi
Augmentation des dépenses Baisse des dépenses
- Augmenter les investissements, au prix même La stabilisation des dépenses, voire des baisses en vue de
d’un déficit, pour relancer la production et réduire la demande effective.
Actions par les
l’emploi
dépenses
- Augmenter les traitements des fonctionnaires
en vue de stimuler la demande et, partant, la
relance économique.
 Augmentation des dépenses et baisse des recettes  Les dépenses diminuent les recettes augmentent et
donc apparition d’un déficit budgétaire ; apparition d’un excédent budgétaire ;
Conséquences  Hausse de la demande globale et dynamisation de  Baise de la demande globale et retour à l’équilibre ;
l’économie (effets multiplicateur et accélérateur) ;  Maitrise de l’inflation.
 Création d’emploi et baisse du chômage.
 Risque d’inflation  Ralentissement de la croissance économique suite à la
 Effet d’éviction : phénomène économique qui baisse des dépenses publiques ;
conduit l’activité économique de l’Etat à  Aggravation du chômage suite au ralentissement de la
supplanter celle du secteur privé surtout au niveau croissance économique ;
des emprunts intérieurs.  Pression fiscale plus élevée suite à l’augmentation des
 Effet boule de neige : la pratique d’un déficit impôts.
budgétaire comme moyen de relance de
Limites
l’économie, entraine un surendettement qui se Cet indicateur mesure la part des recettes fiscales
traduit par un paiement d’intérêts de plus en plus prélevées par l’État de la richesse créée par l’économie
lourds, qui nécessiteront de nouvelles dettes. nationale pendant la même année.
 La contrainte extérieure : l’effort réalisé par l’Etat,
pour relancer la demande, peut profiter à celle
étrangère surtout avec l’ouverture et la
libéralisation du commerce mondial.

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 Fondements théoriques, mesure et analyse des échanges extérieurs
 L’ouverture de l’économie

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CHAPITRE 6 : FONDEMENTS THEORIQUES, MESURE ET ANALYSE DES
ECHANGES EXTERIEURS
LES FONDEMENTS THEORIQUES
Concept Le protectionnisme Le libre-échange
Doctrine et politique économique qui repose sur la Doctrine économique préconisant la liberté de circulation de tous
Notion protection des activités nationales et la pénalisation de la les biens économiques (biens, services, capitaux, monnaie) entre
concurrence étrangère. les pays.
La théorie des avantages La théorie des avantages
Le protectionnisme éducateur de F- List : la mise en place absolus d’Adam Smith : relatifs de David Ricardo :
de mesures protectionnistes par un pays permet la Un pays a intérêt à se
construction d’avantages comparatifs dans certaines spécialiser dans la production Un pays ne disposant pas
industries « naissantes » qui n’ont pas encore les moyens des biens pour lesquels ses d’avantages absolus, doit se
Apports théoriques d’affronter la concurrence des autres pays industrialisés. coûts de fabrication sont les spécialiser là où son
L’Etat doit donc protéger ces industries le temps qu’elles plus faibles qu’à l’étranger et désavantage est le plus petit par
soient en mesure d’affronter la concurrence importer ceux pour lesquels rapport aux autres pays.
internationale. ses coûts sont les plus élevés.

Le protectionnisme tarifaire :
 Des droits de douane
 Subventions des exportations et de la production
Le protectionnisme non tarifaire
Formes • Prohibitions
• Contingentements : restrictions quantitatives : fixer
les quotas des M
• Mesures de normes …
Le protectionnisme monétaire : manipuler le taux de
change par la dévaluation
• Limiter les importations • Crée les conditions favorables à la croissance de la
• Améliorer le solde commercial production et des échanges
• Améliorer les recettes fiscales • Accroît la concurrence et baisse des prix
• Protéger le consommateur si les produits nationaux • Augmente et rationalise les investissements par les
Avantages suffisent pour sa satisfaction. délocalisations
• Protection des industries naissantes de la • Hausse de la demande et amélioration du niveau de vie
concurrence étrangère • Technique de lutte contre l’inflation(baisse des prix des
• Indépendance économique par l’amélioration de biens et services ;plus de choix)
l’équilibre du solde commercial • Élargissement des marchés
• Vulnérabilité de l’économie aux crises extérieures
L’isolement économique du pays, augmentation du prix; • Déclin de certains secteurs d’activité à la suite de la
Limites
retard technologique concurrence des produits étrangers
• Dépendance économique et domination commerciale.

MESURE ET ANALYSES DES ECHANGES EXTERIEURS


LA BALANCE DES PAIEMENTS
La balance des paiements est un état statistique où sont résumées les transactions entre résidents et non-résidents durant une
Définition
période donnée. Elle comprend le compte des biens et services, le compte des revenus primaires, le compte des revenus
secondaires, le compte de capital et le compte financier et erreurs et omissions nettes.

X des biens Balance commerciale


M des biens Balance des
Services transactions courantes
Revenus Balance des invisibles Balance de paiement
Transferts courants
Compte capital
Compte financier

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Les indicateurs du commerce extérieur
Indicateurs Formule Lecture
Indicateurs descriptifs de biens
X biens – M biens • SC > 0 Les exportations dépassent les importations : excédent commercial
Solde commercial
• SC < 0 Les importations dépassent les exportations : déficit commercial
(Biens) En 2020, le Maroc a réalisé avec l’extérieur • SC= 0 Les exportations égalent aux importations : balance équilibré
un déficit commercial de X DH
Exportation (Biens)
TC= ×100 • TC > 100 % les exportations couvrent la totalité des importations (Balance
Importation (Biens) excédentaire) ;
Taux de
• TC < 100 % les exportations que couvrent qu’une partie des importations
couverture (Biens) Au Maroc, en 2020, les exportations de (Balance déficitaire).
biens ne couvrent que X % des • TC = 100% les exportations couvrent les importations (balance équilibrée).
importations.
Indicateurs descriptifs de biens et services
(XBS +MBS )⁄
Taux d’ouverture TO= 2 ×100 Les échanges extérieurs du Maroc représentent X % du PIB en 2020
PIB
Effort à XBS
EX= ×100 En 2020, Les exportations marocaine constituent X % du PIB.
l’exportation PIB
En 2020, x % du marché intérieur marocain est servi par les produits
Taux de MBS
TP= ×100 importés.
pénétration Marché intérieur Marché intérieur = PIB + M de BS – X de BS
Indicateurs analytiques (les termes de l’échange)
• TER >100 : On vend à l’étranger plus cher qu’on lui achète, les prix des
Prix moyen de la tonne exportée produits exportés dépassent les prix des produits importés : échange
Prix moyen de la tonne importée favorable
Termes de
• -TER < 100 : On vend moins cher à l’étranger qu’on lui achète, les prix des
l’échange réels
importations dépassent celui des exportations : échange défavorable
×100
• TER = 100 : On vend à l’étranger au même prix auquel on lui achète, les prix
des importations sont égaux à ceux des exportations : échange équitable

• TEN > 100 : Le prix de la tonne exportée augmente plus vite que celui de la
Indice des prix des exportations tonne importée : Amélioration des termes de l’échange
Termes de Indice des prix des importations • TEN < 100 : Le prix de la tonne exportée augment moins vite que celui de
l’échange net la tonne importée : Dégradation des termes de l’échange ;
×100 • TEN = 100 : Le prix de la tonne exportée augmente au même rythme que
celui de la tonne importée : Stabilisation des termes de l’échange ;

AJUSTEMENT LINEAIRE PAR LA METHODE DE MOINDRES CARRES


y=ax+b

Les coefficients a et b de cette droite sont donnés par (𝑛 étant le nombre d’observations) :
∑ 𝑥𝑖 𝑦𝑖 − 𝑛𝑥̅ 𝑦̅ ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )(𝑦𝑖 − 𝑦̅)
𝑎= (formule développée) 𝑜𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑎 = (formule des écarts)
{ ∑ 𝑥𝑖 2 − 𝑛𝑥̅ 2 ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )2
𝑏 = 𝑦̅ − 𝑎𝑥̅
Remarque : Le signe de « a » indique le type de liaison entre les deux variables « X » et « Y » :
Les variables « X » et « Y » varient dans le même sens. Une augmentation de « X » entraîne une augmentation de « Y ». Exemple :
a>0
consommation et revenu.
Les variables « X » et « Y » varient dans des sens contraires. Une augmentation de « X » entraîne une diminution de « Y ». Exemple :
a<0
consommation et prix.
a=0 Il n’existe aucune liaison entre les variables « X » et « Y ».

n : Le nombre des observations


x : La moyenne arithmétique de la variable X : 𝑥 =
∑ 𝑥𝑖
y : La moyenne arithmétique de la variable Y : 𝑦 = ∑𝑛𝑦𝑖
𝑛
Remarque : dans le cas d’une série chronologique (évolution d’une variable dans le temps), la variable 𝑥𝑖 (années, mois, jours,
…etc.) doit être remplacée par le rang de chaque période (1 ; 2 ; 3 ; …).

CHAPITRE 7 : L’OUVERTURE DE L’ECONOMIE


CARACTERISTIQUES DES ECHANGES INTERNATIONAUX
RESUME ECONOMIE GENERALE ET STATISTIQUE - PROF. RACHID SOULEIMANI 21
LA NATURE DES ECHANGES INTERNATIONAUX :
Les échanges extérieurs portent sur des biens, des services et des capitaux. Ces mouvements lient tous les pays du monde afin de liquider
l’excédent de leur production ou de combler le déficit ainsi que pour se procurer les fonds de l’extérieur ou placer l’excédent de leurs fonds.

EVOLUTION DES ECHANGES INTERNATIONAUX :


Durant les 30 dernières années, la croissance du volume du commerce extérieur a dépassé celle de la production, cela reflète l’ouverture
croissante des frontières aux produits étrangers. Les économies nationales sont de plus en plus liées entre elles et un effort important a été
réalisé pour lever les barrières qui entravent le commerce international.

Le commerce international de marchandises a connu depuis la fin de 2ème guerre mondiale a connu une expansion très rapide. Il a été multiplié
par 266 entre 1948 et 2008. Ce phénomène, qui correspond à une intégration économique accrue des différentes économies mondiales.

POLES ET ZONES D’INTEGRATION REGIONALE


L'intégration régionale plus ou moins poussée peut prendre différentes formes :
LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE :
Les pays membres d'une zone éliminent à l'intérieur de la zone les obstacles aux échanges de marchandises. Chaque membre conserve cependant
ses propres règles de protection vis-à-vis de pays tiers. (Exemple : les accords de libre-échange nord-américain = Alena).
L'UNION DOUANIERE :
Il s'agit de zones de libre-échange dont les pays membres ont également élaboré un tarif extérieur commun.
LE MARCHE COMMUN
Le marché commun se traduit par la libre circulation de l'ensemble des facteurs de production (marchandises, travail, capital) entre les pays
membres. Il s'agit donc d'une Union douanière élargie au facteur capital et au facteur travail.
L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE :
C’est la dernière phase de l'intégration avec la création d'une monnaie commune (exemple : union économique et monétaire européenne ou la
zone « euro » de l'Union européenne). Les unions régionales, comme l'Union européenne, construisent à la fois le libre-échange à l'intérieur de
la zone et du protectionnisme envers les pays hors zone.

L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE


L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale qui s'occupe des règles
régissant le commerce entre les pays. Le but est d'aider les producteurs de marchandises et de services, les
exportateurs et les importateurs à mener leurs activités, par la réduction d’obstacles, au libre-échange, et
arbitrer les conflits.

Un commerce sans Traitement national


Principes Libéralisation du commerce
discrimination
Objectif : • Un avantage accordé à • Egalité de traitement • Réduire les obstacles au commerce, par
• Encourager, par la réduction un pays doit être entre les produits exemple les droits de douane (ou tarifs)
d’obstacles, au libre-échange ; généralisé à l’ensemble étrangers et le produits et les mesures telles que les
• Régler les différends entre des pays membre de nationaux : pas de interdictions à l’importation ou les
partenaires, l’OMC subvention ni contingents qui consistent
• Sanctionner les pays qui ne défiscalisation
respectent les clauses de l’OMC

Les principaux organes de l’OMC

Conférence ministérielle

Conseil général

Conseil du commerce des Conseil des aspects des droits de


Conseil du commerce des services
marchandises propriété intellectuelles

CARACTERISTIQUES DES ECHANGES EXTERIEURS DU MAROC


Handicape du commerce extérieur du Maroc
Caractéristiques
Les importations Les exportation Les marchés
• Déficit commercial chronique • Les M° sont de forte VA • Les X° sont de faible VA • Faible diversification des
et structurel • Le prix des M° en évolution • Elles sont peu diversifiées marchés
• Faible taux de couverture croissante • Elles sont peu compétitives • Dépendance à l’égard du
• Faible taux d’ouverture • Les M° sont incompressibles • Le prix des X° diminuent marché de l’UE
• Détérioration des termes de constamment • Marché compétitifs
l’échange.

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Mesure à prendre Stratégies mises en œuvre
• Diversifier l’offre exportable
• Valoriser l’offre exportable en contenu technologique • Le plan Maroc Vert
• Améliore la compétitivité coût-qualité des exportations • Le plan émergence industrielle
• Se positionner sur les anciens marchés et ouverture des nouveaux • Le plan des énergies renouvelables
marchés
• Limiter les importations par des stratégies de substitution

LES ACCORDS DE LIBRE-ECHANGE RATIFIES PAR LE MAROC


Accord suivant lequel deux ou plusieurs pays décident de supprimer les instruments tarifaires et non tarifaires afin de faciliter la
libre circulation des biens et services dans leur espace géographique.

Groupements Economiques • Accord d’association UE


• Accord de libre-échange Maroc - Etats de l'Association Européenne de Libre Echange

Accords de Libre Echange • Ligue arabe


multilatéraux • Accord de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens (déclaration d’Agadir)

Accords de Libre Echange • Emirats Arabes Unis ; Egypte ; Jordanie.


bilatéraux • Tunisie ; Turquie ; Etats-Unis …

• Stimuler la croissance
• Baisser les prix
Avantages des ALE pour le • Dynamiser la concurrence
Maroc • Encourager les IDE
• Encourager l’émergence des secteurs compétitifs employant de la main d’oeuvre qualifiés

• Fragilité des équilibres macroéconomiques


• Endettement externe
• Ralentissement de l’intégration de l’économie marocaine à l’économie mondiale (concurrence des pays
Limites des ALE pour le
de l’est, chine)
Maroc
• Sous-capitalisation des entreprises (entreprises familiales)
• La faiblesse du niveau de développement technologique
• Déficit de la balance de paiement suite à l’augmentation des importations

RESUME ECONOMIE GENERALE ET STATISTIQUE - PROF. RACHID SOULEIMANI 23

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