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Objectifs d'apprentissage :
Un ratio est calculé en divisant un poste du bilan ou du compte de résultat par un autre. Le choix
de l'échelle détermine l'histoire qui peut être tirée du rapport. En effet, le ratio donne une mesure
plus précise qui permet de comparer d’une manière neutre des situations (historiques ou projetées),
des entreprises, des secteurs, des pays etc… Différents ratios peuvent être calculés en fonction
du type d'entreprise analysée ou le type d'analyse effectuée.
L'analyse financière par les ratios permet au responsable financier de suivre et d'apprécier
l'évolution de son entreprise et de situer son image par rapport à d'autres entreprises comparables
ou bien par rapport à une norme de classement acceptée (score d'une fonction discriminante par
exemple). Dans son analyse, le responsable financier doit s'efforcer de mettre en relief l'ensemble
des aspects qui intéressent les tiers : actionnaires, banquiers, clients, fournisseurs et personnel.
Ainsi l'objectif fondamental de cette méthode consiste à mieux connaître l'entreprise et évaluer
avec précision l'importance de ses qualités et ses défauts. Il revient ensuite à chacun des intéressés
de déterminer les ratios auxquels il donnera le plus d'importance.
Un bon analyste financier ne se contentera pas des seuls états financiers pour mener un diagnostic
financier approfondi. Il exploitera aussi les autres rapports produits par l’entreprise, tel que le
rapport annuel (annual report) et le rapport de gestion (Management and Discussion Analyses).
L’analyse financière peut être menée de différents points de vue : du point de vue des actionnaires,
du point de vue des créanciers ou du point de vue de la direction.
Le risque ultime d’une entreprise est le risque de faillite. Toutefois, la faillite n’est pas un fait isolé
qui surgit subitement, mais un processus qui dure dans le temps et passe plusieurs étapes.
Légalement l’entreprise est déclarée en faillite lorsqu’elle est incapable d’honorer ses
engagements. Or ne pas honorer ses engagements c’est être en impasse de liquidité durablement,
c.a.d. ne pas avoir des rentrées de trésorerie suffisante et ne pas obtenir des crédits pour payer ses
dettes. Ce risque est qualifié de risque de liquidité, qui généralement précédé par une baisse de
l’activité génératrice de trésorerie. Le risque lié à la baisse de l’activité est qualifié de risque
d’activité. Toutefois, l’entreprise peut connaitre de temps en temps une baisse de l’activité et la
surmonter tant qu’elle n’a pas de charges d’endettement (principal et intérêts) imminentes à régler.
En effet, tant que l’entreprise n’est pas en situation de cessation de paiement, elle peut toujours
survivre à des crises passagères. Or un endettement excessif et nécessitant des décaissements
périodique peut exposer l’entreprise à une situation d’insolvabilité pouvant entrainer la faillite. Ce
risque est de risque de solvabilité.
Pour résumer le processus de faillite passe par trois phases successives : une baisse de l’activité
entrainant un manque de liquidité et poussant l’entreprise à s’endetter. Les redevances de la dette
pèseront sur la demande de liquidité. Ainsi, les trois problèmes causant les trois risques
apparaitront dans l’ordre chronologique suivant : (1) problème d’activité, (2) problème de
solvabilité et (3) problème de liquidité.
L'analyse de rentabilité traite de la performance relative des bénéfices par rapport à une autre
mesure. Les investisseurs ne sont pas seulement intéressés par les bénéfices agrégés mais sont
également intéressés par les mesures de rentabilité. C'est très indispensable pour les investisseurs
qui utilisent ces mesures pour évaluer la performance des entreprises dans lesquelles ils peuvent
avoir une participation. Ceci est plus pertinent dans le cas de investisseurs institutionnels tels que
fonds communs de placement, banques, etc. En effet, les investisseurs institutionnels cherchent un
rendement optimal de leur investissement sans préoccuper de la taille, de la gamme de produits,
etc.
Rappelons que l'analyse des états financiers est un ensemble de techniques permettant d'analyser
la performance financière d'une entreprise, d'en évaluer les forces et les faiblesses et de la comparer
à d'autres entreprises du même secteur. Dans le contexte des marchés financiers et sous la pression
de ces derniers, les gestionnaires d’entreprise prennent des décisions qui sont censées rassurer les
investisseurs et maximiser la valeur de marché de leur entreprise.
Les décisions majeures prises par les dirigeants d'une entreprise sont les décisions
d'investissement, de financement et de dividende (voir figure 1).
Prix des
titres
Managers: Investisseurs:
Décisions d'investissement, Fournisseurs de capitaux
de financement et de distribution Décisions de Portefeuille
Marge Brute FDR (Ratios d'Activité) DELO (Levier DELF (Levier Solvabilité
Marge exploitation Liquidité (C.T) Opérationnel) Financier (L.T)
1
La mesure du ROA n’est pas unanime et beaucoup retiennent le ratio BN / Actifs totaux. Cette mesure n’est
pas à notre une mesure appropriée de la rentabilité économique ou de l’entreprise dans son ensemble, puisque
le numérateur sera sous-évalué.
Pour comprendre l’utilité de comparer le ROE et le ROCE, il faudra comparer le rendement des
actions ordinaires dans le cas où le financement se fait uniquement par les actions ordinaires et le
cas où l’entreprise fait appel à d’autres financements externes (actions privilégiées ou dettes). La
principale différence entre le ROE et le ROCE est que dans le cas du ROE, le total des fonds
propres est pris en compte alors que dans le cas du ROCE, seules les actions ordinaires sont prises
en compte. Cela devient pertinent si nous avons des actions privilégiées ou de nombreuses
catégories de capitaux propres.
L’analyse du risque touche à trois risques majeurs qui sont intimement liés et dont l’ordre est le
suivant :
Le risque de liquidité est généralement approché par une comparaison des actifs courants
aux passifs courants.
Le risque de solvabilité approché par une analyse de l’adéquation de la structure
financière (mode de financement du capital économique, structure des ressources stables,
degré d’indépendance financière, capacité d’endettement disponible) et l’adéquation des
flux physiques et financiers (le tableau de financement permet de vérifier que les
investissements sont soutenables).
Le risque d’exploitation (ou d’activité) approché par une analyse de la rotation des stocks
et des actifs et une analyse de l’adéquation des délais accordés aux clients et ceux obtenus
des fournisseurs.
L’analyse du risque peut être complétée par une analyse de sensibilité du résultat d’exploitation
au chiffre d’affaires (levier opérationnel) et une analyse de la sensibilité du résultat net au résultat
d’exploitation (levier financier).
4. Ratios de liquidité « Liquidity Ratios»
Ces ratios sont conçus pour fournir un indicateur de la capacité d'une entreprise à rembourser ses
dettes au cours des douze prochains mois.
Ces ratios mesurent l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses engagements à court terme
(représentés par son passif courant) au moyen de liquidation progressive de son actif courant. En
d’autres termes, ils mesurent la capacité de l'entreprise à honorer ses obligations à court terme sans
mettre l'entreprise en difficulté financière.
On distingue généralement trois ratios de liquidité :
Actif Circulant
Ratio de liquidité générale = .
Dettes à CT
Ce ratio est parmi ceux les plus connus et les plus utilisés. Son utilité réside dans le fait qu'il
rapporte des actifs à des passifs à court terme qui seraient, en principe, convertis en argent dans
les 12 mois qui suivent. Il représente donc le meilleur indicateur de la liquidité à court terme de
l'entreprise.
Un ratio élevé est un indicateur de liquidité étoffée, mais il peut indiquer aussi une utilisation
inefficiente de l'argent. En effet, une liquidité étoffée apparente peut cacher un problème de sur
stockage (un transfert d'argent liquide au poste stock ne modifie pas ce ratio).
C'est pour cette raison qu'un diagnostic de liquidité nécessite le calcul d'autres ratios plus
spécifiques.
Cet ensemble de ratios, parfois appelés ratios de rotation des actifs, mesure l’efficacité avec
laquelle la direction d’une entreprise utilise les actifs pour générer des ventes. Bien que la direction
puisse utiliser ces ratios pour identifier les domaines d'inefficacité qui nécessitent une
amélioration, les créanciers peuvent utiliser certains de ces ratios pour déterminer la vitesse à
laquelle les stocks peuvent être convertis en créances, puis en espèces et aider l'entreprise à honorer
ses dettes.
Ces ratios permettent de mesurer avec qu'elle efficacité l'entreprise a-t-elle les capitaux à sa
disposition.
Chiffre d' Affaires HT
1 - Rotation de l' actif = .
Actif Total
Ce ratio mesure le degré d'efficacité de l'utilisation de l'actif. Ce ratio peut varier beaucoup
d'un secteur à un autre d'où la prudence recommandée lors de son interprétation.
Coût d' achat des mses vendues
2 - Rotation des stocks = .
stock moyen
Il mesure combien de fois que les stocks sont transformés pendant l’année. Plus ce ratio est élevé
meilleure est la posture de l’entreprise. Toutefois, une rotation trop élevée ou trop faible peut être
un signe d'alerte d’une inefficience en matière de gestion des stocks ou de la politique commerciale
de l’entreprise. En prenant l'inverse de ce ratio et en le multipliant par 360, on obtient le délai
moyen de renouvellement des stocks (ou le séjour en stocks). Plus court est le séjour en stocks,
plus dynamique est la politique commerciale de la firme.
Clientset comptesrattachés
3 - Délai de recouvrement
Chiffred' affairesTTC à crédit par jour
(Avancesaux fournisseurs + Clients + EAR + EENE)
= .
Chiffred' affairesTTC à crédit par jour
Ce ratio mesure en jours le temps nécessaire à l'entreprise pour convertir ses créances en espèces.
Ainsi, plus ce délai est court, plus l'entreprise est efficace.
La durée du crédit client est variable d'un secteur à un autre et d'une entreprise à une autre. Une
durée assez longue augmente les ventes, mais augmente les risques d'insolvabilité des clients et
réduit les liquidités de l'entreprise. Une durée optimale peut résulter d'un arbitrage entre la
minimisation du risque de non liquidité et la maximisation de la rentabilité résultant de la
maximisation des ventes.
La Fonction financière: son efficacité à utiliser les capitaux financiers (montage des
capitaux, effet de levier, gestion des risques).
Le modèle DuPont ré-exprime le rendement comptable des capitaux propres (RCCP) en tant que
produit de la marge nette, de la rotation des actifs et du levier financier. Comment dériver le modèle
DuPont formula à partir du ROE ?
Partons du ROE (rendement des Fonds propres) ROE = BN/CP = Bénéfice Nets / Capitaux propres
BN TA
En multipliant par 1 (TA/TA), on obtient : ROE =
CP TA
BN TA Ventes BN Ventes TA
ROE =
CP TA Ventes Ventes TA CP
Ainsi la rentabilité financière (mesure équivalente au BPA, puisque cette rentabilité est obtenue
par le rapport du BPA sur la valeur mathématique de l'action) est le produit de trois grandeurs:
Bénéfice Net Bénéfice Net Ventes Dettes
(1 )
Capitaux Propres Ventes
TA
Capitaux Propres
Taux de marge nette Taux de rotation des actifs Levier financier
o Effet de levier
Le modèle DuPont étendu fournit une décomposition supplémentaire du ratio de marge nette
(bénéfice net / chiffre d'affaires) en deux composantes de charge, impôt et intérêts, multipliée par
la marge bénéficiaire d'exploitation.
Formellement, l’expression DuPont étendue s’exprime ainsi:
Notez que le produit des quatre premiers termes est maintenant le rendement net des actifs. Ceci
est motivé par l’exploitation, le financement et la gestion des impôts.
Une belle propriété de la formule DuPont étendue est que l'on peut examiner la répartition du
résultat d’exploitation du point de vue des grandes décisions de l'entreprise : investissement,
financement et décisions fiscales.
Section 3 : L’analyse financière sous l’angle création de valeur ou l’approche en quatre
étapes.
L’approche en 4 étapes consiste à partir de l’activité et analyser l’évolution des ventes et des
marges, puis analyser les investissements en distinguant l’évolution des actifs fixes
(immobilisations) et le Besoin d’investissement en actifs d’exploitation, puis en troisième lieu
l’analyse de l’activité de financement et les questions relatives à la survie de l’entreprise (y a-t-il
suffisamment de cash pour payer les dettes ?, y a-t-il un risque de liquidité ?) et enfin l’analyse de
la rentabilité (notamment l’effet de levier financier et l’utilisation des variables de marché).
Sous-Section 1 –Étape 1: Analyse d la création de valeur
Objectif: isoler les tendances de l'EBE (ou EBITDA)
On Commence ici par une analyse économique générale de l’environnement et de l’entreprise.
Plus concrètement, les principales questions qu’on se pose à ce niveau sont :
S'agit-il d'un secteur mature ou en croissance?
Est-ce une industrie cyclique ou stable?
Y a-t-il des pressions pour consolider?
Y a-t-il un risque réglementaire?
Comment gère-t-elle la concurrence?
À qui appartient l'entreprise? Une famille, le public, un fonds?
Certains outils sont recommandés ici pour analyser l’activité et nous aider pour répondre à ces
questions : L'effet ciseaux, le seuil de rentabilité et le levier opérationnel.
I. Effet ciseau : Cet outil permet de détecter si l’entreprise crée de la valeur ou non. La
perspicacité de cet outil est de regarder les tendances des ventes et des coûts séparément.
L’effet ciseau peut être positif ou négatif.
• l’Effet ciseaux est négatif lorsque lorsque les coûts croissent plus vite que les ventes.
Dans ce cas l’entreprise est en mauvaise posture puisque :
- son EBE diminue
- et son ratio EBE/Chiffre d'affaires («marge EBE») diminue
• l’Effet ciseaux est positif dans le cas contraire, c.à.d. lorsque les couts croissent moins
vite que les ventes. Dans ce cas l’entreprise est en bonne posture puisque :
- son EBE augmente
- et son ratio EBE/Chiffre d'affaires («marge EBE») augmente
Le taux de marge industrielle (EBE/VA) : ce ratio représente un indicateur important et une
autre manière d’apprécier l’effet ciseau dans les entreprises industrielles, car il est sensible aux
performances de l’entreprise. En effet, la marge industrielle évolue généralement dans le même
sens que la croissance réelle de la valeur ajoutée. Ce ratio permet d’apprécier l’effort de
productivité de l’entreprise. Une analyse spéciale permet de voir si l’entreprise fait mieux que ses
pairs en créant plus richesse. Une analyse temporelle permet d’apprécier si l’entreprise réalise des
gains de productivité et améliore sa position concurrentielle 2.
II. Seuil de rentabilité : Cet outil permet à l’entreprise de voir à quel moment et à quel niveau
d’activité elle rentre dans ses couts fixes. Plus exactement, il permet à l’entreprise d’identifier
le niveau d’activité lui permet de réaliser un profit nul et de voir à quelle distance elle se trouve
par rapport à ce niveau.
Pour ce faire, il faut un modèle qui exprime la façon dont les coûts dépendent des ventes. Deux
étapes sont requises :
Déterminer d’abord les couts fixes de production (CFP), couts fixes de distribution (CFD)
et couts fixes totaux (CFT) ;
Identifier ensuite le cout variable unitaire : v
On pose ensuite l’équation suivante qui nous donne le point mort: v Q – CFT = 0 ; avec Q =
quantité produite ou vendue.
Généralement, on distingue deux seuils : le point mort qui est le niveau d’activité qui amortit les
couts fixes de production et le seuil de rentabilité qui est le niveau d’activité qui amortit les couts
fixes totaux3. Le point mort de production est obtenu lorsqu’on atteint la quantité Q* qui amortit
les couts fixes de production. Ainsi on a :
CFP
vQ * CFP 0 Q*
(1 v)
Le seuil de rentabilité est obtenu lorsqu’on atteint la quantité Q* qui amortit les couts totaux (CFP
et CFD). Ainsi on a :
2 Aujourd’hui et d’une manière générale, les efforts de productivité sont tels que la marge industrielle connait une
croissance beaucoup plus forte que l’activité. C’est peut-être la raison principale du problème du chômage que connait
le secteur industriel de façon aussi accrue.
3
On peut ajouter un troisième seuil qui amortit en plus les couts fixes de financement.
CFT 4
vQ * CFT 0 Q*
(1 v)
ΔEBE
Degré d’effet de levier opérationnel (DELO) = DELO EBE
ΔVentes
Ventes
Beaucoup d’auteurs définissent le DELO comme la variation en % du BAII sur la variation en %
ΔBAII
des ventes, c.à.d. BAII
DELO
ΔVentes
Ventes
En fait, le BAII est obtenu en déduisant de l’EBE les couts fixes d’exploitation (qui se compose
essentiellement des dotations aux amortissements). En partant d’une comptabilité intégrée, le BAII
est obtenu ainsi = Ventes – Couts variables d’exploitation - cous fixes d’exploitation. En posant :
P = prix de vente unitaire ; fixe quel que soit la quantité
v = cout variable unitaire ; fixe quel que soit la quantité
Q = quantité vendue
F = couts fixes d’exploitation ; évolue en palier
On peut formuler ainsi le DELO :
4
En pratique, on calcule la fonction de coût à partir de l’état de résultat. Le Coût des marchandises vendues est majoritairement
variable et les frais R&D et les salaires de la direction sont principalement fixes. Les frais du marketing et ventes sont variables
et fixes.
L'horizon compte aussi, puisqu’à long terme tous les coûts sont variables. En effet les couts fixes évoluent en palier.
p v Q1 F1 p v Q 0 F0
DELO
p v Q 0 F0
p(Q 1 Q 0 )
pQ 0
En supposant que les couts fixes restent inchangés (F1 F0 ), on peut ecrire :
ΔQ(p v)
DELO
Q(p v) F
ΔQ(p v) Q
Q(p v)
ΔQ Q(p v) F ΔQ Q(p v) F
Q(p v)
DELO Q(p v) F
Cette mesure importante reflète le fait qu'une variation des ventes peut entraîner une variation plus
(ou moins) que proportionnelle des bénéfices d'exploitation. En particulier, plus le degré d’effet
de levier d'exploitation est élevé, plus le changement prévu est élevé. Cependant, la taille relative
du degré de levier d'exploitation est affectée par la proximité de l'entreprise par rapport à son seuil
de rentabilité. Plus le DELO est proche du seuil de rentabilité, plus le DELO est élevé.
Questions : 1) Laquelle des compagnies a les couts fixes les plus élevés?
2) Expliquez
Situation 1
Compagnie en Croissance des Croissance de
2013 ventes l’EBE
A + 18 % + 22 %
B + 11 % + 24 %
C +9% + 215 %
Situation 2
Compagnie en Croissance des Croissance de
2003 ventes l’EBE
Volkswagen -5% -10%
0,22
A + 18 % + 22 % = 1,22
0,18
0,24
B + 11 % + 24 % = 2,18
0,11
2,15
C +9% + 215 % = 23,88
0,09
Situation 2
- 0,10
Volkswagen -5% -10% =2
- 0,05
- 0,50
BMW -5% -50% = 10
- 0,05
Sous-Section 2 – Étape 2: analyse des investissements
Les investissements d’une entreprise se composent essentiellement de deux éléments :
Ainsi analyser les investissements touchera à ces deux composantes. Ainsi, on regardera dans un
premier temps l’évolution des immobilisations (trend et saillies) et des flux de trésorerie liés aux
investissements (acquisitions-amortissements et goodwill). On regardera dans un deuxième temps
le BFR.
Le BFR est obtenu en déduisant des actifs courants non liquides les passifs courants non bancaires,
c.à.d.
BFR = Stocks + créances commerciales – Dettes commerciales – Avances faites par les clients
Le BFR (ou besoin de financement du cycle d’exploitation) doit être financé de préférence par le
FDR, qui se compose des capitaux longs (FP et dettes à long terme) en excès des besoins de
financement des immobilisations. Ceci présente l’inconvénient de financer des emplois non
productifs par des fonds qui coutent chers. Toutefois, financer le BFR par le FDR présente des
avantages indéniables, tels qu’éviter les goulots d’étranglement de la production et disposer d’un
matelas de sécurité pour financer le cycle d’exploitation en attendant que les créances
commerciales se transforment en cash.
La comparaison FDR - BFR est un outil classique d’analyse pour détecter les points forts et les
points faibles sur la qualité de gestion. Un faible BFR est considéré comme un bon point pour
l’entreprise parcequ’elle maitrise l’adéquation emplois-ressources en finançant ses actifs
d’exploitation par ses dettes d’exploitation.
Il faut toutefois garder à l'esprit qu’il n’y a pas un niveau optimal de BFR pour toutes les firmes,
mais que cela dépend de l'industrie, du cycle économique, de la saisonnalité de l’activité etc…
BFR
Rotation du BFR 365
Ventes annuelles HT
Rotationdes créancesclients 365 Clientset comptesrattachés
ventesannuellesà crédit TTC
Fournisseurs et comptesrattachés
NB Rotation des dettes fournisseurs 365
Achatsannuelsà crédit TTC
Stocks
Rotation des stocks 365
AchatsannuelsTTC
Les flux de trésorerie sont-ils suffisamment importants pour payer les intérêts sur la dette?
Existe-t-il un risque de liquidité?
Pour répondre à ces deux questions, on procède à une analyse de l’état des flux de trésorerie (en
comparant les flux de trésorerie d'exploitation et les charges financières) et des actifs et passifs
(en comparant les BFR et la dette à court terme nettes d'encaissements).
Tout d'abord, il faut examiner toutes les composantes de la «diminution de la dette nette » et leur
évolution. La diminution de la dette nette est obtenue ainsi à partir de l’état des flux de trésorerie
(voir tableau 1 du chapitre 1):
L’analyse du financement peut être appréhendée à travers les ratios de levier et de couverture des
charges de financement. Le levier est très informatif parcequ’il indique le poids de la dette dans le
financement total et donc le degré de dépendance de l’entreprise de ses débiteurs et son exposition
à des difficultés financières et probablement à la faillite.
Dettes financiere s
1) Levier 365
Total actif
Ce ratio n’est pas très informatif et les analystes de crédit préfèrent les mesures «basées sur les
flux de trésorerie», qui indiquent la vraie exposition aux difficultés de paiement.
Dette nette
2. Couverture du service de la dette
EBE
EBE
3. Couverture des interets
Interets
Exemple : Pour montrer pourquoi le levier n'est pas si fiable, on prend l'historique de deux
entreprises (voir tableau)
Parfois, le risque d'inadéquation des liquidités se pose, ce qui peut provoquer un risque de
retournement (rollover risk). Par exemple les actifs peuvent arriver à maturité sur le long terme
(investissement) alors que les dettes ont une maturité à court terme.
Le risque de retournement ne pose pas un problème en théorie, mais dans la pratique on peut
assister à une situation de pression des créanciers (qui ne font pas confiance à l’entreprise et veulent
être remboursés rapidement et quitter), et un asséchement des crédits à court terme bon marché.
Dans ce cas la crise est inévitable et peut avoir des conséquences lourdes sur l’entreprise.
Rollover Risk refers to the risk arising out of rollover of a financial debt obligation or a derivative position
taken for hedging purposes which is due for maturity. Rollover Risk is frequently managed by banks and
financial institutions while doing a rollover of their liabilities and is an integral part of asset-liability
management. It is also common risk usually come across derivative rollover undertaken by hedge funds,
portfolio investors, etc.
Rollover Risk can result in a liquidity crunch for the business and have a ripple effect on the market as a
whole. It is well known that many businesses primarily banks and financial institutions create their assets
by way of advancing loans and advances by borrowing through short term sources and rollover such short
term debts whenever such securities are due for redemption with fresh new securities and this way
business goes on. In fact, the various government in different countries also fund their borrowing this way
and roll over maturing debts with new debts.
However, when a business is unable to roll over its existing debts with new debts or have to pay the higher
interest rate for rollover of such debts, this can result in refinancing risk, which is a subtype of rollover
risk.
In extreme cases rollover risk can lead to complete freezing of business (usually in such cases where there
is a severe liquidity crunch and business is unable to roll over its maturing liabilities or cases
where derivatives instruments used for hedging are in heavy losses and cash settlement on maturity is
not possible by the business due to severe liquidity crunch).
Example #1
Mega Bank manages its asset-liability by mapping its highly liquid assets (assets which can be converted
into cash in the shortest possible time) with its expected withdrawal rate in stress scenarios. The Bank
usually rolls over its liabilities to generate such highly liquid assets to maintain an adequate
liquidity coverage ratio of 100%.
The following information is collected for Mega Bank for December 2019 and March 2019 (in USD Mio):
The Bank is expected to keep its liquidity coverage ratio above 100% at all times and failure to do so
attracts a regulatory penalty. In March 2019, Banks Liquidity Coverage Ratio fell below 100% and due to
severe liquidity crunch in the market bank was not able to roll over its short term liabilities resulting in
regulatory LCR falling below the threshold level leading to a penalty for the bank.
Through the above example, we try to highlight how rollover risk can lead to regulatory penalties.
Example #2
Commercial Bank of Atlanta main source of funding is deposited from its customers which accounts for
60% of its total financing needs and the balance financing is met by the bank through short term financing
in the form of commercial papers. The Bank usually keeps its funding cost in the range of 2-3 percent and
lend advances in the range of 4-5 percent to ensure a steady net interest margin. Due to the short term
financing dependence, the commercial bank is exposed to rollover risk.
Commercial bank of Atlanta suffered heavily during the Lehman bankruptcy as commercial borrowing
declined heavily and the bank was not able to roll over its short term financing due to the complete
liquidity crunch and fragility in the bank leading to its ultimate failure on account of inability to serve its
customers.
Thus rollover risk can lead to regulatory penalties and even untimely closure of the business if not
managed properly or due to adverse market conditions leading to the risk going out of control.
Hedge positions in derivative instruments are required to be rollover on maturity which led to rollover
risk but are necessary to hedge position taken in cash segment in capital markets.
- Various floating rate liabilities are converted by financial institutions into fixed liabilities by entering
into interest rate swaps which need to be rollover on maturity resulting in rollover risk. However business
needs to take such risk to ensure that it can convert its liabilities fixed and manage its interest rate risk in
a better way.
- Business can roll over its short term borrowings at favorable rates in a falling interest rate scenario,
in such cases taking rollover risk is beneficial to the business.
- They lead to liquidity risk for the business and can lead to massive funding problems for the business
- The inability of the business to roll over its matured liabilities can lead to default and can result in
the bankruptcy of the business. In short rolling risk has the potential of threatening the very existence of
the business itself.
- Rolling Risk increases the cost of conducting business as the cost of borrowing keeps changing based
on market behavior and investment climate and business will have to roll over its liabilities at the rate
prevalent at the time of maturity of its short term liabilities irrespective of the rates which can hurt
business margins.
Conclusion
Business needs to understand that rollover risk needs to be closely monitored and managed effectively
especially in severe situations like liquidity crunch etc which can make rollover difficult and at times
impossible for the business. If it managed effectively, it can be an effective tool for business to enhance
its returns and magnify its earnings.
Produire, vendre, faire des bénéfices, créer de la valeur est la raison d’être d’une entreprise. On
sait aussi que pour survivre l’entreprise doit croitre et pour croitre elle doit faire du profit et donc
être rentable. Ainsi, analyser la rentabilité est l’objet majeur de l’analyse financière. Parmi les
questions importantes que se pose l’analyste financier :
Pour répondre à toutes ces questions, on raisonnera dans un premier temps en valeur comptable et
dans un second temps en valeur de marché.
I. Analyse de la rentabilité des fonds propres: ROE et ROCE
On rappelle que le calcul du taux de rendement des capitaux propres est obtenu ainsi:
Le ROE est obtenu en divisant le résultat net par les capitaux propres (ou fonds propres) :
Le ROCE est en fait le rendement obtenu dans le cas d’un financement intégral par actions
ordinaires. Dans ce cas précis, le ROE et le ROCE sont identiques en l’absence de fiscalité sur les
bénéfices. Toutefois, en présence de fiscalité, il est rare que le résultat imposable soit égal au
résultat comptable avant impôt. En supposant qu’il n’y pas de réintégrations de charges et produits
pour le calcul du résultat fiscal, le ROCE est obtenu à partir du résultat économique (ou
d’exploitation) et en supposant que l’entreprise est totalement financée par actions ordinaires
ainsi :
où :
Ainsi le bénéfice d’exploitation net d’impôt est net (1-τ) x EBIT. Dans la réalité il est rare que
l’impôt théorique soit à l’impôt effectif et le ROCE surestime les impôts à payer.
Intuition: pour s’en rendre compte, on va normaliser le résultat net par les apporteurs qui le
reçoivent (actionnaires uniquement). En faisant ainsi, on introduit la notion d’effet de levier
financier.
Questionnement : quel serait l’effet de substituer la dette aux actions sur le ROE?
En réalité, deux forces opposées s’exercent lorsqu’on substitue des dettes aux actions :
Dans la pratique, la force (1) domine et le ROE augmente. C'est «l'effet de levier». Prenons
quelques exemples pour répondre au questionnement.
Exemple 1 : Un projet, de rentabilité opérationnelle (RO) = 10%, qui coûte 100 et paie 1.
S’il n’y a pas de dette dans la structure du capital, alors le ROE sera égal à :
Le ROE et le RO sont les mêmes et il n’y a aucune effet de levier dans ce cas.
Exemple 2 : Supposons maintenant que le projet est financé à moitié par dette au taux d’intérêt de
2% et l’autre moitié par actions.
Exemple 3 : Supposons maintenant que le projet ne génère aucun profit (RO =0) et qu’il n’y a pas
de dettes.
Puisque le financement se fait entièrement par action, il ne peut pas y avoir d’effet de levier
dans ce cas.
Exemple 4 : Supposons maintenant que le projet ne génère aucun profit et qu’il est financé à moitié
par dette.
Le ROE sera négatif et égal à : ROE = [(100 – 50 – 50* 2%) – 50]/50 = -1/50 = - 2%.
Le levier est dans ce cas défavorable aux actionnaires puisqu’il leur fait perdre 1 et le
rendement de leur investissement devient négatif.
Exemple 5 : Supposons maintenant que le projet génère un rendement opérationnel négatif (RO =
- 10%) et qu’il est financé à moitié par dette.
Le ROE sera encore plus négatif et égal à : ROE = [(90 – 50 – 50* 2%) – 50]/50 = -11/50 = - 22%.
Le levier est encore plus défavorable aux actionnaires puisqu’il leur fait perdre 11 et le
rendement de leur investissement devient très négatif au niveau de – 22%.
Il ressort de ces exemples que l'effet de levier rend le ROE beaucoup plus volatile. Lorsque la
conjoncture est favorable, les actionnaires obtiennent de gros bénéfices pour un petit
investissement. En cas de mauvaise conjoncture, les actionnaires absorbent toute la perte.
Il est facile de dériver une relation mathématique entre le ROE et le ROCE qui montre l’effet de
levier pour toute hypothèse. Sachant :
ROCE = taux de rendement des capitaux pour l’entreprise qui est totalement financée par des fonds
propres5.
ROE = taux de rendement des fonds propres de l’entreprise ayant un financement mixte (dettes et
action)
Le ROE ou taux de rendement des fonds propres est égal au bénéfice net divisé par les fonds
propres : ROE = BN/CP.
5
On va supposer pour la simplicité qu’il existe uniquement deux modes de financement: la dette et l’action ordinaire.
On sait par ailleurs que le bénéfice est égal au BAII duquel on déduit les intérêts et l’impôt :
En remplaçant par BN par son expression en fonction du BAII, on obtient : ROE = [(BAII – rD) x
(1- /FP. Cette expression peut être décomposée ainsi :
(BAII rD) (1 τ) BAII (1 τ) D
ROE = r 1 τ .
CP CP CP
Définissons les actifs comme la somme des dettes et des fonds propres : Actif = Dette + FP, on
peut apporter quelques transformations à l’équation du ROE pour arriver à l’équation de l’effet de
levier :
BAII (1 τ) BAII (1 τ)
Actif D Actif D
ROE r 1 τ r 1 τ
CP Actif Actif CP CP CP
BAII (1 τ)
CP D
r 1 τ
BAII (1 τ)
D
1
D r 1 τ D .
Actif CP CP Actif CP CP
En fait la première quantité de l’équation n’est autre que le ROCE 6. En la remplaçant par ROOE,
on obtient :
ROE ROCE 1
D r 1 τ D
ROCE ROCE i 1 τ
D
.
CP CP CP
ROE = ROCE + (Dette financière nette / FP) x (ROCE – (1-τ) x taux d’intérêt)
Selon le modèle de dividende, le prix de l'action devrait être égal à la valeur actuelle des dividendes
qu’elle est censée générer dans le futur :
6
Lorsque l’entreprise exclusivement par capitaux ordinaires, le BAII est égal au BN et les actifs sont égaux aux
capitaux ordinaires ou fonds propres.
D
t
Prix de l' action ; avec : D Dividende attendu l' anneé t
t 1 (1 r ) t
e
et re taux de rendement requis par les actionnaires ou cout du capital action
Deux versions peuvent être extraites de ce modèle selon l’hypothèse d’évolution des dividendes
retenue. On envisage ici deux scenarios, soit que les dividendes sont constants, soit qu’il augmente
à un taux de croissance constant (modèle de Gordon at Shapiro).
D
Prix de l' action ; avec D Dividende constant
r
e
En supposant maintenant que les croissent à un taux constant g, la qualité ci-dessus converge vers :
D
1
Prix de l' action ; avec D Dividende attendu a la fin de l' anne 1
(r g ) 1
e
Trois familles de ratios sont utilisées pour apprécier la rentabilité d’une entreprise du point de vue
du marché financier : le PER, le PBR et le Dividend yield.
1. Le PER : Price Earning Ratio : noté P/E ratio, c’est le nombre d'années pour récupérer
le prix payé pour l’achat de l'action avec une croissance nulle des bénéfices. Ce ratio est obtenu en
divisant le cours actuel de l’action par le bénéfice par action (BPA). Ce multiple peut être utilisé
pour identifier la valeur relative d'actions similaires. Il existe trois types de PER ratios couramment
utilisés dans la pratique.
a) Le PER = Cours de l'action / Bénéfice annuel par action (BPA) ;
b) Le PER final = Cours de l'action / BPA calculé à partir de la somme des quatre derniers
trimestres ;
c) Le PER à terme = Cours de l'action / bénéfice prévisionnel par action.
Le ratio le plus célèbre, (P/E) mesure le montant que les investisseurs sur le marché (ou simplement
le «marché») sont prêts à payer par dinar de bénéfice par action. Si vous comparez le ratio P/E de
deux entreprises, vous pouvez en déduire que les investisseurs qui achètent les actions estiment
que l'action avec le ratio P/E élevé a de meilleures perspectives de croissance. On dit qu'une action
avec un ratio P/ E plus élevé est plus chère qu'une action avec un ratio P/E plus faible parce que
vous devez payer plus par dinar de bénéfice pour cette action. Parfois, le rapport est exprimé en
termes de multiple; si le ratio P/E d'une action est de 15, alors nous disons que l'action se négocie
à un multiple de 15, ou que le prix est de 15 fois le bénéfice annuel par action. Une action à 20 fois
les bénéfices est alors plus «chère» qu'une action à 15 fois les bénéfices. Les raisons habituelles
de ces différences sont la croissance attendue des bénéfices et/ou le risque. Quel est donc le rôle
de la croissance dans l’analyse de la rentabilité ?
L'analyse des différences de croissance des bénéfices conduit à une autre mesure populaire qui est
le PEG, ou ratio [(P/E)/Croissance]. Autrement dit, le ratio P/E est divisé par la croissance attendue
des bénéfices.
Les cours des actions reflètent les attentes du marché. Ainsi, le ratio P/E à terme est un raffinement
du ratio P/E, car il intègre les attentes du marché concernant les bénéfices futurs dans l'analyse.
Une faiblesse potentielle du PER est que seule l'année prochaine est prise en compte, tandis qu'un
cours de l'action reflétera également les attentes de bénéfices pour les années à venir. Un
raffinement du ratio PER pour intégrer cette idée est le ratio PEG (ratio de croissance du P/E).
Ici, la croissance est généralement définie comme la croissance attendue au cours des 5 prochaines
années pour surmonter ce problème. Le ratio PEG est obtenu en divisant le PER par un taux de
croissance des bénéfices :
P
E
PEG ratio , avec g =taux de croissance attendue des bénéfices.
g
En général, nous prévoyons que les entreprises ayant un ratio P/E élevé connaîtront une croissance
plus rapide, et donc simplement les comparer sur la base du ratio P/E nous ferait penser que les
actions à forte croissance sont chères. Le ratio PEG normalise le ratio P/E par le taux de croissance,
et rend donc les entreprises avec des taux de croissance différents plus comparables, ce qui permet
ensuite à un analyste d'explorer des questions telles que la qualité des bénéfices, le degré de levier
opérationnel et d'autres sources de risque qui peuvent influencer gains. Encore une fois, ce ratio
est interprété par rapport à une action similaire ou à un ensemble d'actions dans une industrie.
Toutes choses étant égales par ailleurs, l'action avec un ratio PEG inférieur est classée plus haut
qu'une action similaire avec un ratio PEG plus élevé.
2. Le PBR : Price to Book Ratio : noté P/B ratio, c’est le nombre d'années pour récupérer
le prix de l'action avec une croissance nulle de la valeur comptable par action. La valeur comptable
par action est une mesure du capital investi dans l'entreprise (capital social plus les bénéfices
réinvestis). Ce ratio est obtenu en divisant les fonds propres par le nombre d’actions. Le rendement
des capitaux propres ROE est un facteur important du ratio P/B. On peut écrire : P/B = (P/E) x
(E/B) ; or on sait que : E/B = ROE.
Un ratio P/B élevé implique que les investisseurs s'attendent à ce que la direction crée plus de
valeur à partir de l'ensemble des ressources sous leur contrôle. En outre, un ratio P/B élevé peut
également refléter des problèmes de mesure comptable. En effet, la comptabilité ne prend en
compte les actifs immatériels et le capital intellectuel, qui sont pris en compte par le marché et
intégrés dans le prix de l’action.
3. Le Dividend Yield : ce ratio est obtenu en divisant le dividende par le prix (Dividende par
action/ Prix de l’action). Le dividend yield est une estimation du rendement en dividende
uniquement d'un investissement en action. En supposant que le dividende n'est pas augmenté ou
abaissé, le rendement augmentera lorsque le prix de l'action baisse. Et inversement, il baissera
lorsque le prix de l'action augmente. Étant donné que les rendements des dividendes changent par
rapport au cours de l’action, ils peuvent souvent paraître anormalement élevés pour les actions
dont la valeur diminue rapidement.
Bien que les actions avec un dividend yield élevé soient attrayantes, il est possible qu'ils le soient
au détriment de la croissance potentielle de l'entreprise. En effet, la part du bénéfice qui n’est
distribuée est réinvestie, ce qui contribue à la croissance de l’entreprise. Ce ratio n’est donc pas
approprié pour les entreprises qui croissent en réinvestissant leurs bénéfices. Il n'est pas
recommandé aux investisseurs d'évaluer une action en fonction de son seul rendement en
dividendes. La dernière remarque nous amène à discuter du dernier, à savoir la croissance
fondamentale.
4. La croissance fondamentale
Les actionnaires d'une société sont des créanciers résiduels. La valeur de ce qu'ils possèdent est
obtenue par la différence entre l'actif et le passif. Les capitaux propres proviennent des actions
vendues par la société et des bénéfices non distribués. Ainsi, la croissance des capitaux propres,
qui est en fin de compte créatrice de valeur pour les actionnaires, est fondamentalement liée à la
croissance des bénéfices.
Le rendement des capitaux propres mesure le rendement de cet investissement et, par conséquent,
le rendement des capitaux propres est intimement lié à la croissance.
Supposons que les capitaux propres à l’instant t sont CP t, et qu’ils croissent au taux g. Ainsi:
Si la firme fait un bénéfice Bt, alors: CP t+1 = CPt + Bt, ce qui donne:
g = Bt/CPt = ROE.
RR, appelé ratio de rétention, est le pourcentage des bénéfices retenus par la firme.
II- LIMITES:
1°/ Normes choisies : lorsque le nombre d'entreprises est limité par secteur, la norme peut
être influencée par une seule entreprise. En effet, étant donné que les normes ne sont pas
établies de façon scientifique, elles ne peuvent pas correspondre à une bonne performance.
En plus, lorsque l'entreprise touche à plusieurs domaines d'activité, la norme sectorielle
devient inappropriée comme base de comparaison.
2°/ Données historiques : souvent les ratios sont établis sur la base de données historiques,
alors que le but du diagnostic est en grande partie de prédire le futur (potentialités de
l'entreprise).
3°/ Procédures comptables : les méthodes comptables d'évaluation des sorties des stocks
peuvent différer d'une entreprise à une autre (FIFO - LIFO - CMUP etc...). Ceci rend la
comparaison interentreprises tachée d'un biais de mesure.
4°/ Absence de fondement théorique : en effet, l'analyse par ratios n'a aucune théorie sous-
jacente pour l'analyste financier à identifier les quantités à utiliser, ni pour le guider dans
l'établissement des normes de référence. Cette méthode a été plutôt initiée par les
praticiens, particulièrement les banquiers.