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Le Processus d’évaluation et le diagnostic d’entreprise

Master : Management des organisations financières et bancaires

Sommaire :

Introduction

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Elaboré par : Encadré par :
Année universitaire : 2019/2020
Derwich Oussama Mme Benamer
Liker Asmae

I- Contexte de l'évaluation d'entreprise

1. Qu’est-ce que l’évaluation d’entreprise :

2. Les objectifs d’évaluation d’entreprise :

II- Le processus d’évaluation d’entreprise :

1. La prise de connaissance

2. L’élaboration du diagnostic d’entreprise

3. Choisir une méthode d’évaluation

4. L’élaboration d’un business plan

5. Déterminer les hypothèses et les paramètres de l’évaluation

6. Construire une fourchette de valorisation et conclure sur la valeur 

Conclusion

INTRODUCTION :

Tout d’abord, l’évaluateur doit garder à son esprit que l’évaluation d’entreprise n’est pas une
finalité mais un moyen qui permet de réaliser un autre objectif. Dans cette perspective, il faut

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Toujours situer l’évaluation dans un cadre bien définit. Ainsi, en déterminant le cadre de
l’évaluation on peut préciser la méthode à suivre. Ensuite il faut noter que l’évaluation
d’entreprise vient toujours après une étape de diagnostic financier qui demeure cruciale et
commune quelle que soit la méthode utilisée.
L'évaluation des entreprises présente un grand intérêt pour l'activité économique et le
fonctionnement du marché financier, de ce fait la valeur de l'entreprise peut être dégager
selon différentes méthodes basées aussi bien sur le passé faisant essentiellement références
aux donnée comptables ainsi que sur des approches axée sur le devenir de l'entreprise
considérant que la valeur d'une action et avant tout liée a sa rentabilité futur, c'est-à-dire aux
dividendes.

Dans la poursuite de leurs objectifs de croissance et de compétitivité les entreprises font face
à d’importants besoins de financement, les établissements de crédit ne pouvant satisfaire
pleinement ces besoins. A ce titre le marché financier offre plusieurs solutions. En effet, de
nombreuses entreprises procèdent à des levées de fons, à travers l’augmentation de leur
capital social ou par des offres obligataires. La réussite de ce type d’opération est
conditionnée par la présentation d’une information fiable et pertinente aux investisseurs
potentiels.

Pour bien cerner le sujet, d’abord, on va commencer par la définition des concepts clés de
l’évaluation des entreprises, ainsi que les étapes préalables à l’évaluation.

I- Contexte de l’évaluation d’entreprise :

1. Qu’est-ce que l’évaluation d’entreprise ?


Évaluer une entreprise consiste à proposer une valeur ou une fourchette de valeurs aux actifs
d’une entreprise ou à ses titres, et en aucun cas proposer un prix.
L’évaluation des entreprises se présente comme étant une étape cruciale et primordiale

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 qui précède des évènements qui décident de la performance, la survie et la prospérité de
L’entreprise. Généralement, les entreprises ont tendance à adopter cette
pratique pour prendre des décisions concernant soit, le long terme comme les investissements 
et lefinancement. Soit le court terme touchant ainsi le cycle de l’exploitation.
Par conséquent on déduit que l’évaluation d’entreprises intervient pour faciliter la décision
concernant les trois cycles de la firme investissement, financement et exploitation.

2. Les objectifs d’évaluation d’entreprise :

Dans ce cadre on peut citer plusieurs objectifs :


 L’évaluation des entreprises se présente comme une étape décisive dans les décisions
D’augmentation de capital. En effet, la valorisation de l’entreprise permet le calcul dela parité
d’échange ainsi que le nombre de titres à émettre et de leur valeur d’émission.

 La valorisation de l’entreprise joue un rôle important dans l’émission des emprunts


obligataires. Elle présente un moyen pour mesurer l’autonomie financière de
l’entreprise ainsi que sa capacité de remboursement. Il faut noter aussi que le taux
d’intérêt relatif au paiement des coupons est fortement corrélé à la valeur de
l’entreprise et son équilibre financier.
 Si les actionnaires ont l’intention de céder leur entreprise, Ils peuvent aussi avoir
recours à cette pratique pour mesurer la valeur de leur firme et d’avoir   une idée sur
sa
 Performance actuelle et prévisionnelle. Il s’agit d’un outil de repère qui permet de négocier
le prix de cession.

 La valorisation est aussi un outil de gestion important, qui permet de contrôler des
variables comme la rentabilité, l’environnement de l’entreprise, l’évolution prévisible
de l’activité, la compétitivité qui reflète la croissance de l’entreprise et sa santé
financière

 La réalisation des investissements :

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 A caractère industriel : un investisseur possède un investissement de longue durée
dans une entreprise où il détient la majorité ou un pourcentage du capital qui
lui permet d’intervenir dans la gestion de la société. Dans ce cadre, un
tel investissement nécessite des méthodes d’évaluation approfondies. Ce cas demeure
le plus classique d’acquisition.

 A caractère financier : ce type d’investissement se différencie par la part acquise qui


demeure restreinte par rapport au premier type d’investissement. L’investisseur vise dans
ce cas réaliser un rendement ou une plus-value sur la portion du capital acheté.
Ce type d’investissement nécessite des moyens d’évaluation moins développés que dans le
cas précédent

II- Le processus d’évaluation d’entreprise :


La valorisation finale d’une entreprise est la conclusion d’un processus d’évaluation qui
s’effectue en plusieurs étapes. Nous présenterons dans ce qui suit les principales étapes
constituant la démarche d’évaluation d’entreprise.

1. La prise de connaissance :

1.1. La Prise de connaissance interne :

La première source d’informations pour l’évaluateur est l’entreprise elle-même. Dans ce


cadre trois tâches sont à effectuer :
 Visiter les lieux. Souvent, cette visite permet à l’évaluateur de détecter des risques et
de comprendre la situation de l’entreprise.
 Voir les différentes fonctions de l’entreprise et pouvoir les apprécier.
 La fonction vente : le cadre des ventes, l’organisation des ventes, le tableau de bord
commercial, la performance commerciale, la pérennité des ventes…
 La fonction production : le cadre de production, l’organisation de la
production, le tableau de bord de la production, la performance de la production, la
pérennité technologique
 L’organisation : l’existence d’une stratégie avec des objectifs réalistes et des moyens
adaptés, l’organisation et la coordination des ressources, le contrôle et le suivi du
développement, la veille stratégique

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 La fonction administrative : le cadre administratif, l’organisation administrative et
comptable, la fiabilisation des informations comptables, le tableau de bord de gestion,
la pérennité financière

1.2 la Prise de connaissance externe :

Les informations qui permettent la prise de connaissance externes, sont souvent plus difficiles
à trouver et à analyser.
Il faut donc analyser le macro-environnement de l’entreprise, et ainsi procéder par une
analyse SWOT et une analyse PESTEL.
Comme il est crucial d’analyser l’environnement immédiat de l’entreprise, par conséquent il
faut procéder à une analyse de marché, ses évolutions et sa répartition, s’intéresser aux
concurrents, apprécier la part réelle du marché de l’entreprise, rechercher les éventuels
produits de substitution qui pourraient faire leur entrée, étudier l’environnement de proximité,
régional ou national et enfin international, et les risques liés non seulement à l’activité mais
aussi aux normes industrielles et réglementaires.
Les meilleurs moyens pour accéder aux informations sectorielles consistent à consulter des
études qui présentent l’évolution du marché concerné, prendre contact avec les syndicats
professionnels de la branche d’activité, et ne pas hésiter à appeler des compétences
spécifiques dans la mesure où l’expert-comptable ne les détient pas toujours.

2. L’élaboration du diagnostic d’entreprise


Le diagnostic consiste, d’une part, à l’analyse de l’entreprise, fonction par fonction, qui
mettra en évidence les forces et les faiblesses de chacune entre elles, et d’autre part
à l’analyse de l’entreprise dans son environnement, ce qui permettra de faire ressortir les
menaces ou opportunités provenant de la situation économique, du secteur d’activité et de ses
contraintes liées au métier mais également réglementaires, du positionnement de l’entreprise
et/ou de sa dépendance et, enfin, de l’état de celle-ci par rapport à tous ces facteurs.

Ces différents éléments seront susceptibles de majorer ou de minorer la valeur brute de


l’entreprise par le biais de retraitements chiffrés tels que notamment :

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 Etat du matériel et état des locaux : comparaison de leur dépréciation réelle avec les
amortissements pratiqués
 Matériel mis gracieusement à la disposition de l’entreprise,
 Stocks concernant une activité qui ne serait pas poursuivie par le repreneur, et
qui sont de ce fait à exclure pour non-valeur.

2.1 Le diagnostic commercial :

La finalité est de pouvoir déterminer la position de l’entreprise sur son secteur d’activité par
rapport à la concurrence, son segment, sa cible sa niche...C’est ainsi qu’une appréciation
différente sera portée à un marché segmenté ou non, concentré ou atomisé.

Par ailleurs, on doit étudier la clientèle de l’entreprise, c’est-à-dire le nombre absolu de ses
clients, l’importance de la récurrence du chiffre d’affaires, la possibilité de le développer…si
l’entreprise dispose d’un nombre restreint de gros clients, elle en est fortement dépendante.
Elle présente donc un risque élevé. Ceci doit être noté et intégré dans l’évaluation finale de
l’entreprise en appliquant si besoin une décote forfaitaire. En outre, il convient d’étudier les
DAS de l’entreprise, ses produits leurs
positionnements, leurs niveaux de technicité, ainsi que l’existence ou pas d’un avantage
concurrentiel. Ensuite de situer chaque produit dans sa courbe de vie. Si les produits sont
en phase de maturité, voire de déclin, il faut non seulement en tirer des conclusions sur les
résultats futurs, mais aussi s’assurer que l’entreprise a prévu des stratégies de renouvellement
de ces produits. Sinon, le risque élevé de non pérennité imposera d’opérer une forte décote.

2.2 Diagnostic ressource humaine :

Pour avoir une vision globale de l’entreprise, il est judicieux d’entamer un diagnostic des
ressources humaines. Ce diagnostic permettra de détecter les risques sociaux possibles.
La première étape consiste à se renseigner sur les éventuels conflits passés et présents, et à en
expliquer les causes. L’évaluateur pourra également se procurer la pyramide des âges de
l’entreprise pour apprécier les risques de passif social latent (départ à la retraite…). Ce
chiffrage peut entraîner une décote de la valeur.
Enfin, il faut comparer la situation de l’entreprise à celles de ses concurrents de même taille
afin de collecter des informations sur les points suivants : politique de rémunération, niveau

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de qualification, taux d’absentéisme… C’est ainsi qu’une décote pourrait être effectuée si des
réajustements de rémunération devaient être effectués (temps de travail, qualification).
Au terme de son audit des ressources humaines, l’évaluateur dev ra être capable de mesurer
le climat social de l’entreprise, l’atmosphère de travail, son incidence sur la pérennité
possible, sur le rendement des salaries, ses capacités d’adaptation aux mutations à venir et les
risques pour l’entreprise.

2.3 Le diagnostic comptable et financier :


Le diagnostic comptable a pour vocation de s’assurer que les informations dont l’évaluateur
dispose, sont dignes de confiance. En d’autres termes, il convient d’effectuer un examen
critique des comptes annuels de l’entreprise à évaluer, des budgets, d’une Situation
comptable récente, du ou des prévisionnels.
L’analyse financière permet d’éclaircir la situation financière ainsi s’assurer de la santé
financière de l’entreprise. Cela passe par le biais d’analyse du bilan, compte de Résultat et le
tableau de financement
2.3.1 L’analyse de la structure financière
Cela stipule une analyse détaillée du fond de roulement, le besoin au fonds du
roulement et la trésorerie et lier cette analyse à la nature de l’activité de l’entreprise. Puis
passer à une analyse par ratio permettant une décortication plus fine, pour qu’in fine établir
une analyse solide de la structure financière.
Les ratios de liquidité :
Les ratios de liquidité permettent de vérifier s’il y a suffisamment d’actifs à court terme pour
assurer le paiement des dettes à court terme.

Les ratios de politique comptable :

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2.3.2 Analyse de compte de résultat :
Les ratios de marge

Les ratios de marge permettent de rapporter un résultat à un élément de compte du résultat.


Aussi, neutraliser l’effet des dépenses non décaissables et des produits non encaissables.
Les ratios de rentabilité

Ces ratios permettent de calculer le rapport entre un investissement initial et le résultat


réellement dégagé par cet investissement. L’analyse de cette grandeur, permet d’évaluer la
capacité de l’entreprise à dégager des résultats bénéfiques,
Il faut noter aussi qu’une analyse financière stipule aussi une analyse du chiffre d’affaire par
année et par région.

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3. Choisir une méthode d’évaluation

3.1 L’approche patrimoniale dans l’évaluation des entreprises

L’approche patrimoniale regroupe l’ensemble des méthodes ayant un caractère historique, ces
méthodes sont les plus anciennement utilisées pour la valorisation des entreprises.
Les méthodes patrimoniales se basent sur la valorisation des éléments constituant l’actif et le
passif de l’entreprise, elles visent à dégager une valeur de marché pour le patrimoine de
l’entreprise à partir de ses comptes annuels. Selon ces méthodes la valeur de l’entreprise est
limitée à ce qu’elle possède.
On distingue deux types de la méthode :
 La méthode de l’actif net comptable (ANC)
 La méthode de l’actif net comptable corrigé (ANCC)
1- La méthode de l’actif net comptable (ANC) :
a- Présentation :
L’expression la plus simple de la valeur patrimoniale est celle de l’actif net comptable.
Selon cette méthode la valeur de l’entreprise est égale à son actif net comptable. Ce dernier se
définie comme étant la différence entre le total des actifs et le total des dettes. Il est calculé
sur la base du dernier bilan disponible, dans ce calcul les actifs et les dettes sont retenus pour
leurs valeurs comptables.
𝐕=𝐀𝐜𝐭𝐢𝐟𝐧𝐞𝐭𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞
𝐕=𝐓𝐨𝐭𝐚𝐥𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬−𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬
V: valeur de l’entreprise

b- Intérêt et limites:
L’actif net comptable est une donnée facile et rapide à déterminer. Cependant elle ne reflète
pas la valeur réelle de l’entreprise car elle se base uniquement sur les valeurs du bilan.
Ces derniers enregistrés à leur coût historique, donnent une vision comptable de l’entreprise
parfois éloignée de la réalité économique.

2- La méthode de l’actif net comptable corrigé :


a- Présentation :
La méthode de l’actif net comptable corrigé (ANCC) ou méthode de l’actif net réévalué
reprend le même raisonnement que la méthode précédente. Cependant, elle corrige les valeurs

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comptables des éléments du bilan afin de les porter à leurs valeurs de marché faisant ainsi
apparaitre les plus ou moins values qui sont à l’origine de l’écart entre la valeur comptable et
la valeur réelle de l’entreprise.
Ces évaluations sont nécessaires dans la mesure où elles permettent de passer d’une lecture
comptable à une lecture économique du bilan d’une entreprise.
C’est par l’examen attentif des comptes annuels de l’entreprise (bilan, compte de résultat,
annexe) que l’évaluation est menée.

b- La valeur de l’entreprise :

La valeur patrimoniale de l'entreprise est égale à son actif net comptable corrigé ANCC
V= ANCC
V : valeur d’entreprise.

L'actif net corrigé peut être calculé de deux façons:


- Soit en déduisant les dettes du total de l'actif corrigé

ANCC=actif corrigé - endettement corrigé

Avec :

Actif corrigé= actif comptable d'exploitation + plus-values éventuelles

Endettement corrigé = dettes à court, moyen et long terme

- Soit en appliquant aux capitaux propres une correction à la hausse ou à la baisse


correspondant aux retraitements effectués précédemment.
ACTIF NET CORRIGE = CAPITAUX PROPRES APRES CORRECTION.
c- Les limites:

Malgré que cette méthode est très utilisé et se caractérise par la simplicité elle présente
plusieurs limites. L'ANCC n'entre pas en jeu, dans la détermination de la valeur de
l'entreprise, la capacité bénéficière actuelle et futures en oubliant un grand article de l'élément
incorporel.

De plus, tous les éléments non quantifiables comme le savoir faire, la performance des
personnels, l'environnement social...ne sont pas pris en considération dans la valeur de
l'entreprise.

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D'autre part, l'ANCC ne prend pas en considérations le potentiel de croissance de société et
donc de réaliser une valorisation réaliste

3.2 la méthode des comparables (ou multiples) :

L’approche d’évaluation par les comparables a été élaboré plutôt par les praticiens de la
finance dans l’objectif de simplifier d’avantage le processus d’évaluation des entreprises en
général. La méthode est également connue sous le nom de la méthode des multiples ou la
méthode relative. L’idée de départ de cette méthode repose sur le fait que la valeur de la
firme pourrait être déterminée sur la base des transactions récentes portants sur des firmes
similaires. La méthode consiste à comparer certains critères de résultat ou d’activité de la
société à évaluer à ceux des sociétés similaires, cotées ou ayant fait l’objet de transactions
récentes.et d’en déduire des valeurs applicables à la première. Une telle démarche fournit des
indications de la valeur qu’atteindrait la société analysée si elle était cotée ou effectivement
cédée.
Cette pratique sera essentiellement utilisée pour l’évaluation de sociétés cotées en
bourse. Elle pourra également être adaptée par la pratique de décotes à des sociétés non
cotées. Selon Simon PARIENTE, Analyse financière et Evaluation d’entreprise (2013),
« Cette référence à des comparables boursiers n’est pas pertinente en situation de forte
volatilité, de faible liquidité, de maigre flottant ou encore quand la valeur en question n’est
Pas suivie par des analystes financiers ».
Cette méthode va principalement s’appuyer sur une analyse et une comparaison de
ratios financiers, pour des entreprises d’un secteur comparable. Lorsque l’on prend le
Résultat Net ou bénéfice résiduel comme base, l’application d’un coefficient donnera un prix
direct, qui sera basé sur le retour réel sur l’investissement de l’acquéreur au regard des
bénéfices. Cependant, appliquer un coefficient au chiffre d’affaire implique que la valeur
d’entreprise obtenue par cette méthode sera ensuite à répartir entre les propriétaires et les
créanciers.
On calculera en général plusieurs multiples afin d’obtenir plusieurs valeurs et
d’identifier une valeur « moyenne » des capitaux propres de l’entreprises.
Multiple du résultat net : Communément désigné par l’abréviation PER, il rapporte la
capitalisation boursière à la date de l’évaluation au résultat net de l’entreprise. « Il valorise
indirectement la structure financière de l’entreprise ce qui crée des distorsions si les niveaux

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d’endettements ont différents »35. Il exprime le nombre d’année de bénéfice qu’un
investisseur est prêt à payer pour acquérir cette entreprise, si le PER d’une société X et de 10
par exemple, cela signifie que les investisseurs sont disposés à payer cette société 10 fois son
résultat net. Cependant ce multiple s’avère inapplicable pour les entreprises qui présentent
des résultats déficitaires. Le calcul de ce multiple s’effectue comme suit :

Capitalisation bouriser
 PER= Resultat net
Avec :
 Capitalisation boursière = cours de l’action × le nombre d’action

Présentation de la Méthode des Multiples  :

3.3 La méthode du Goodwill :


La méthode du Goodwill est une méthode de valorisation dite mixte qui vise à corriger la
valeur patrimoniale obtenue par l’actif net corrigé pour tenir compte de la rentabilité procurée
par les actifs.

Le Goodwill comptable représente un écart de valeur identifié dans le système comptable.

La valeur de l’entreprise par la méthode basée sur le Goodwill s’obtient en additionnant la


valeur de ce dernier à l’actif net comptable corrigé.

V=ANCC + GW

V : Valeur de l’entreprise.

ANCC : Actif net comptable corrigé.

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GW : Goodwill.

L’actif net comptable corrigé doit être pris hors éléments incorporels afin d’éviter qu’ils ne
soient comptabilisé deux fois, puisque, ce sont ces derniers que l’on calcule à traversle
Goodwill.

Le calcul du Goodwill :

Le Goodwill correspond à la somme actualisée des superprofits (superbénéfice ou rente de

Goodwill) dégagée par l’entreprise.

La formule générale qui permet de le calculer se présente comme suit :

KGW : taux d’actualisation du Goodwill.

i : année.

Donc L’évaluateur doit sélectionner parmi les différentes méthodes d’évaluation celles à
retenir pour valoriser l’entreprise et justifier également les méthodes d’évaluation à écarter.
Le choix des méthodes est fonction de certains éléments tels que :

– L’information disponible

– L’objectif de la valorisation

– La taille de l’entreprise

– La possibilité de faire des prévisions sur l’activité

4.L’élaboration d’un business plan


Avant de procéder à l’évaluation d’une entreprise, il faut s’intéresser aux perspectives de
croissance et de rentabilité. L’établissement de prévisions financières est indispensable pour
l’évaluation.

De nombreuses méthodes prennent en compte les perspectives futures de l’entreprise. Ces


prévisions concernent tous les éléments financiers de l’entreprise : ses résultats, ses besoins
financiers, et ses ressources financières.

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L’ensemble des prévisions financières d’une entreprise est souvent dénommé business plan.
Le travail de l’évaluateur consiste à prendre en compte ces informations pour construire des
états financiers prévisionnelles de la société à valoriser.

Le Business Plan est normalement l’œuvre de la direction de l’entreprise à évaluer, mais


l’évaluateur se doit d’apporter les ajustements et les corrections qu’il juge nécessaires, pour
fonder sa valorisation.

5. Déterminer les hypothèses et les paramètres de l’évaluation

En fonction des méthodes d’évaluation retenues, un certain nombre d’hypothèses et de


retraitement doivent être effectués pour obtenir la valorisation finale de l’entreprise. Le
tableau suivant récapitule les principales hypothèses relatives à l’estimation des paramètres
dans chacune des approches de l’évaluation

Tableau 21 : Hypothèses et paramètres relatives aux méthodes d’évaluation.

Méthodes de valorisation Hypothèses Paramètres


Actif net réévalué  La valeur de la firme  Réévaluation des
est égale à la valeur actifs.
de son patrimoine.
 Les flux versés par
l’exploitation des
actifs sont limités au
regard de la valeur
du patrimoine.
Méthode du Goodwill  La valeur des actifs  Evaluation de la
immatériels est forte rente de Goodwill.
au regard des autres  Taux d’actualisation
actifs (corporels, du Goodwill.
exploitation).  Durée d’estimation.
Méthode des comparables  La valeur d’une  Choix de
firme est déterminée l’échantillon de
à partir de la valeur sociétés ou des
1
Source: Adapté de PALARD, J-E., IMBERT, F.Op.cit., p. 122.
15
des entreprises transactions
évoluant dans le comparables…
même secteur  Choix des multiples
d’activité. et des agrégats
opportuns.

6. Construire une fourchette de valorisation et conclure sur la valeur :

 L’objectif de toute évaluation d’entreprise n’est pas de donner une valeur unique à une
entreprise, car celle-ci n’existe pas. L’évaluateur ou l’analyste doit au contraire chercher à
construire une fourchette de valeurs en identifiant les valeurs minimales et maximales.
Les méthodes d’évaluation ne doivent être considérées que comme des outils d’aide à la
décision à destination des dirigeants et des investisseurs. À ce stade, des audits
d’acquisition peuvent être diligentés par les deux parties (acheteurs et vendeurs) afin de
vérifier la valeur de certains éléments de l’actif et du passif.

Conclusion :

L’évaluation des entreprises est devenue un domaine important et nécessaire à maitriser. Tout
d’abord, le travail d’évaluation requiert de la part de l’évaluateur, une démarche précise et
une information exhaustive sur le contexte dans lequel il doit opérer ; D’autre part, il n'existe
pas de méthode d'évaluation d'entreprise « optimale », il convient de choisir selon le cas posé
celles qui correspondent le mieux aux caractéristiques de l'entreprise à évaluer, aux
informations disponibles ainsi qu’aux objectifs de l’évaluation (transmission, partenariat,
prise de participation, etc.). Aussi, faut’ il citer que le recours aux approches prospectives
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nécessite l’existence d’une vision permettant la projection dans le futur. Ainsi, la contribution
offerte par le business plan constitue un apport indéniable à l'appréciation de la valeur de
l’entreprise dans le cadre de telles approches. Par ailleurs, l'utilisation des approches
patrimoniales (actifs net, Goodwill, etc.) requiert la disponibilité d’une information
comptable fiable, pertinente et précise (des comptes certifiés), afin de protéger les intérêts des
parties concernées en approchant la juste valeur de l’entité.

Bibliographie :

Ouvrage :

 Romain MURCIA « Analyse financière et évaluation d’entreprise : recherche d’éléments


créateurs de valeur non pris en compte par les méthodes d’évaluation
traditionnelles »,2014.
Mémoire :

17
 Chabab amal « Evaluation des entreprises La méthode des options réelles »
ESCAE rabat

Webliograohie :

https://www.memoireonline.com/05/10/3514/m_Evaluation-des-entreprises-et-introduction-
en-bourse5

Table des matières

SOMMAIRE :.................................................................................................................................2

INTRODUCTION :........................................................................................................................3
I- CONTEXTE DE L’ÉVALUATION D’ENTREPRISE :.........................................................................4

1. QU’EST-CE QUE L’ÉVALUATION D’ENTREPRISE ?......................................................4

2. LES OBJECTIFS D’ÉVALUATION D’ENTREPRISE :.......................................................4


II- LE PROCESSUS D’ÉVALUATION D’ENTREPRISE :.....................................................................5

18
1. LA PRISE DE CONNAISSANCE :.........................................................................................5

2. L’ÉLABORATION DU DIAGNOSTIC D’ENTREPRISE.....................................................6

3. CHOISIR UNE MÉTHODE D’ÉVALUATION.....................................................................10

3.1 L’APPROCHE PATRIMONIALE DANS L’ÉVALUATION DES ENTREPRISES.........10

3.2 LA MÉTHODE DES COMPARABLES (OU MULTIPLES) :..............................................12

3.3 LA MÉTHODE DU GOODWILL :.....................................................................................13

4.L’ÉLABORATION D’UN BUSINESS PLAN...........................................................................15

5. DÉTERMINER LES HYPOTHÈSES ET LES PARAMÈTRES DE L’ÉVALUATION........15

6. CONSTRUIRE UNE FOURCHETTE DE VALORISATION ET CONCLURE SUR LA


VALEUR :.....................................................................................................................................16

CONCLUSION :...........................................................................................................................17

BIBLIOGRAPHIE :......................................................................................................................18

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