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Module: Stratégie financière

Pr. Omar KHARBOUCH


Objectif: Comprendre les grandes décisions
financières de l’entreprise

Investissement Financement

Plan de financement

Pr. Omar KHARBOUCH


Objectif: Comprendre les grandes décisions
financières de l’entreprise

Au niveau de la stratégie financière de nombreuses


questions se posent:

1. Quels sont les investissements que l’entreprise doit


entreprendre
2. Comment assurer le financement des investissements
choisis
3. Comment assurer l’equilibre financier
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Stratégie Financière

La stratégie financière a pour objet la gestion prévisionnelle de


l’entreprise. Elle prolonge l’analyse financière en pronostiquant les
états financiers futurs : bilan prévisionnel et compte de résultat
prévisionnel. La gestion prévisionnelle s’effectue sur un horizon de
trois à cinq ans, car au-delà les prévisions sont trop aléatoires. La
stratégie financière consiste également à analyser les projets
d’investissement et à en calculer la rentabilité prévisionnelle. Enfin,
pour les projets rentables, une étude du coût des sources de
financement est indispensable.

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Stratégie Financière

La planification financière constitue un élément particulier du plan de l’entreprise.


Elle permet de traduire les conséquences monétaires de l’ensemble des choix,
notamment de nature stratégique, et conduit à raisonner dans le cadre rentabilité-
risque, qui sous-tend l’objectif de création de valeur. Deux points apparaissent
essentiels :
• Le choix du niveau de risque que l’entreprise est prête à assumer en fonction de
l’objectif de rentabilité. De ce choix vont dépendre les décisions d’investissement
et de financement qui déterminent la structure du portefeuille d’actifs et la
structure de financement. Le plan de financement permet d’analyser les
interactions entre les deux types de décisions, d’évaluer leurs conséquences et
d’assurer leur cohérence.
• La détermination du niveau de flexibilité financière qui permet à l’entreprise de
s’adapter aux évolutions de l’environnement, aussi bien en cas d’aléas
défavorables (flexibilité défensive) que favorables (flexibilité offensive) et de
gérer le risque.

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La notion d’investissement
Pour le financier, l’investissement est une immobilisation de capital
qui produit des revenus à long terme et à ce titre doit être financée
par des capitaux permanents (capitaux propres ou emprunt à long
terme).
Les investissements de maintien et de modernisation se prêtent
aisément à une étude financière car les dépenses d’investissement,
les gains de productivité ou les économies de coût peuvent être
chiffrés. En revanche, les investissements humains et sociaux ne
sont pas étudiés, car ils n’ont pas de finalité au niveau de la
rentabilité.
Les caractéristiques d’un projet d’investissement

Un projet d’investissement se caractérise par


une dépense initiale en capital, des rentrées
nettes de trésorerie ou cash flow et une
valeur résiduelles à la fin de sa durée de
vie.
FLUX NETS DE TRESORERIE
Notion de Cash-Flow

.
Choix d’investissement
Exemple:
Soit un projet d’investissement comportant des matériels d’une valeur
hors taxe de 160 000 DH , amortissables linéairement sur 5 ans.
La TVA est totalement récupérée
L’augmentation du BFR est estimée à 20 000 DH
Les prévisions d’exploitation relatives à ce projet sont données ci-
dessous en milliers de Dirhams

Années 1 2 3 4 5
Chiffre 210 240 267 216 189
d’affaires
Charges 100 120 130 110 94
variables

Les charges fixes, hors amortissements, ont été évaluées à 44 (MDH) et


sont supposées rester à ce niveau pendant les 5 ans.
Les critères de choix d’un
investissement en univers
certain
Choix d’investissement
Choix d’investissement

La procédure recommandée pour évaluer un investissement est de


déterminer les coûts et les avantages qu’il génère. Les flux de
trésorerie potentiels qu’il peut dégager dans l’avenir sont ensuite
appréciés sur des critères de rentabilité ou de sécurité. On compte
trois critères usuels à déterminer pour chaque investissement :
-Valeur actuelle nette (VAN),
-Indice de profitabilité (IP),
-Délai de récupération (DR ou pay-back)
-et taux interne de rentabilité (TIR).
Choix d’investissement
La valeur actuelle Nette (VAN)
Choix d’investissement
La valeur actuelle Nette (VAN)
Choix d’investissement
La valeur actuelle Nette (VAN)
Exemple 1
Choix d’investissement
La valeur actuelle Nette (VAN)
Exemple: Avec l’exemple précédent, si le taux d’actualisation est de
10 %, on obtient :
2

La nouvelle somme vaut maintenant 15,35. On dit que la VAN à 10 % = 15,35.


Un projet dont la VAN est négative doit impérativement être rejeté.
Entre deux projets, on doit choisir celui qui génère la VAN la plus élevée
Choix d’investissement
La valeur actuelle Nette (VAN)
Choix d’investissement
Le taux de rentabilité interne (TRI)
Le taux de rentabilité interne est défini comme le taux qui annule
la valeur actuelle nette de l’investissement. Sur un graphique, le
TIR est le point d’intersection de la VAN avec l’axe des abscisses :

Lorsque la VAN est nulle, le taux identifié est le TIR. Lorsque le taux
d’actualisation est supérieur au TIR, la VAN est négative.
Choix d’investissement
Le taux de rentabilité interne (TRI)
Choix d’investissement
Le taux interne de rentabilité (TRI)
Choix d’investissement
Le taux de rentabilité interne (TRI)
Exemple 1
Choix d’investissement
L’indice de profitabilité (IP)
Choix d’investissement

Le délai de récupération actualisé (DRA)


Exercice
Pour développer son activité, l’entreprise SDT achète un nouvel équipement dont les
caractéristiques sont les suivantes

Travail à faire :
Déterminez le montant du capital investi.
Sachant que le taux d’actualisation est de 10%, étudier la rentabilité de cet
investissement sur la base : du délai de récupération actualisé ; de la Valeur Actuelle
Nette (VAN) ; de l’Indice de Profitabilité (IP) et du Taux Interne de Rendement (TIR) ;
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Coût du capital

Pour sélectionner un projet, sa valeur actuelle nette (VAN) doit être


positive ; or celle-ci est conditionnée par un taux d’actualisation. Le
choix du taux d’actualisation détermine donc le rejet d’un projet ou
son acceptation. Le taux d’actualisation est indexé sur le coût moyen
pondéré du capital. Le coût des emprunts est calculé net d’impôt,
tandis que le coût des capitaux propres est estimé selon des modèles
de théorie financière. Le modèle d’équilibre des actifs financiers
(MEDAF) est particulièrement adapté aux applications sur des
investissements.
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Coût du capital
Le coût du capital est la moyenne arithmétique pondérée des coûts des
différents financements auxquels l’entreprise fait appel.
Soit :
• K le montant des capitaux propres dont le coût est t,
• D le montant des dettes dont le coût est i (après IS),
le coût du capital tc est donné par la relation :

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Coût du capital

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES

Le coût des capitaux propres est le taux de rentabilité exigé


par les actionnaires.
Trois principaux modèles sont utilisés pour l’évaluer. Le
premier modèle est le plus traditionnel ; il repose sur
l’actualisation des dividendes et ne prend pas en compte le
risque de façon explicite.
Le second modèle, en proposant une évaluation du risque,
permet de l’intégrer. Le troisième modèle permet de
disposer d’une évaluation du risque à caractère
multidimensionnel.

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES

Modèles actuariels
Il s’agit des modèles d’évaluation des actions à partir des dividendes
espérés (supposés certains) et du cours futur.
La théorie financière admet que la valeur d’une action est égale à la
valeur actuelle, calculée au taux de rentabilité exigé par les
actionnaires, de l’ensemble des dividendes espérés et du cours futur.

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèles actuariels

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèles actuariels

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèles actuariels

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèles actuariels

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
L’évaluation du coût des capitaux propres par le modèle d’équilibre
des actifs financiers
Conformément à la logique financière, on observe sur les marchés
financiers une corrélation positive entre la rentabilité obtenue et le
risque encouru. Ainsi, sur le marché américain, les résultats suivants
ont été obtenus sur la période 1926-2010.

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
L’évaluation du coût des capitaux propres par le modèle d’équilibre
des actifs financiers (MEDAF)
Le MEDAF se traduit par une relation qui permet de quantifier cette
liaison entre risque et rentabilité et d’évaluer la prime de risque requise
par un investisseur.

Établie pour un marché financier en équilibre, cette relation permet


d’évaluer le taux requis rc pour une action donnée. Ce taux comprend
deux composantes :
• rF le taux de rentabilité de l’actif sans risque ou taux sans risque, taux
requis pour un placement sans risque sur le marché financier, par
exemple, le taux des obligations d’État ;
• une prime de risque ßc [rM - rF] fonction du coefficient de sensibilité
ßc, mesurant le risque, et de la prime de risque de marché [rM - rF] ;
le taux rM étant le taux de rentabilité attendu pour l’ensemble du
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marché, représenté, par exemple, par l’indice de marché.
Coût du capital

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
L’évaluation du coût des capitaux propres par le modèle d’équilibre
des actifs financiers (MEDAF)

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
L’évaluation du coût des capitaux propres par le modèle d’équilibre
des actifs financiers (MEDAF)
Formulation pour la société endettée
Le coût des fonds propres par le MEDAF est égal au coût d’un actif sans risques
augmenté d’une prime de risque économique correspondant à la classe de risque de
l’investissement envisagé. Lorsque la société est endettée, un risque supplémentaire
lié à l’effet de levier financier apparaît. Ce risque entraîne une prime de risque
financier liée au niveau d’endettement et la formulation devient alors :

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèle à deux facteurs
Le modèle à deux facteurs permet également d’évaluer le taux de rentabilité exigé
par les actionnaires. Dans le cadre de ce modèle, le taux de rentabilité espéré d’une
action E(R) est donné par l’équation ci-dessous :
E(R) = RF + b1[E(R1) – RF] + b2[E(R2) – RF]
avec RF, le taux sans risque
bi, le bêta de l’action X par rapport au facteur i
E(Ri), la rentabilité espérée d’un portefeuille qui aurait un bêta de 1 par
rapport au facteur i et un bêta de 0 par rapport au deuxième facteur.

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Coût du capital
LA DÉTERMINATION DU COÛT DES CAPITAUX PROPRES
Modèle à deux facteurs

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Le coût des capitaux empruntés

Le coût d’un emprunt est le taux de revient calculé en


prenant en considération les économies d’impôt réalisées
sur les intérêts et, le cas échéant, sur les amortissements
des primes de remboursement et des frais d’émission.

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Le coût des capitaux empruntés

Posons RBt et FFt, respectivement les remboursements en


capital et les frais financiers payés en année t (par convention, à
la fin de l’année), M le montant emprunté, T le taux d’imposition
et n la durée de vie de l’emprunt.
Le taux actuariel après impôt est le taux d’actualisation qui
permet d’égaliser le montant emprunté et la valeur actualisée
des remboursements et des frais financiers après impôt, compte
tenu de leur déductibilité

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Le coût des capitaux empruntés

Emprunt classique (ou indivis)


Si les intérêts constituent la seule rémunération du prêteur, le
taux de l’emprunt avant impôt est égal au taux nominal et il ne
nécessite aucun calcul.
Les intérêts étant fiscalement déductibles, le taux réellement
supporté correspond au taux après impôt. Si le taux d’IS est de
30%, le taux de revient de l’emprunt après impôt s’obtient
comme suit :

Taux après IS = taux avant IS x (1 – 30%)

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Le coût des capitaux empruntés

EXEMPLE
Soit un emprunt de 500 000 contracté au taux de 4,5 %, sans
autre frais.
QUESTION: Calculer le taux de revient après IS.
SOLUTION
L’entreprise n’a supporté aucun frais. Par conséquent, on sait
que le taux réellement supporté est allégé des économies
d’impôt liées à la déductibilité fiscale des intérêts.
Taux après IS : 4,5 % (1 – 30 %) = 4,5 % X 0,7 = 3,15 %

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Principe général du calcul de la rentabilité économique

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EFFETS DU MOYEN DE FINANCEMENT SUR LA
RENTABILITE.
Rentabilité et emprunt.
Un emprunt permet d'accroître la rentabilité financière d'un
investissement lorsque le coût de l'emprunt exprimé par le taux
actuariel (après impôt) est inférieur au taux interne de rentabilité (TIR)
du projet.

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Effet de levier financier.
Une entreprise qui autofinance ses investissements à un taux de
rentabilité financière (rf) égal au taux de rentabilité économique (re).
Si elle finance ses investissements par emprunt à un taux inférieur au
taux de rentabilité économique, la rentabilité financière sera supérieure
à la rentabilité économique : c'est l'effet de levier.
A contrario, lorsque le taux interne de rentabilité est inférieur au taux
actuariel du projet, il s'agit de l'effet de massue.

Définition de l'effet de levier financier :


L'effet de levier financier est la différence entre la rentabilité des
capitaux propres ou rentabilité financière (rf) et la rentabilité
économique (re) en raison de l'endettement.
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Conséquences :
Si taux de rentabilité économique (re) > au taux de l'emprunt : effet de

levier positif

Si taux de rentabilité économique (re) = au taux de l'emprunt : effet de

levier nul

Si taux de rentabilité économique (re) < au taux de l'emprunt : effet de

levier négatif

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Formulation de l'effet de levier financier.
L'effet de levier financier intègre deux éléments :
· la différence entre rentabilité financière (rf) et rentabilité économique
(re)
· le ratio d'endettement (le levier financier ou bras du levier) soit
Dettes (D) / Capitaux Propres (CP)
rf : taux de rentabilité financière
re : taux de rentabilité économique
i : taux d'intérêt des dettes financières (emprunts) net d'impôt
D : Dettes financières
CP : Capitaux Propres
Effet de levier : rf – re = (re – i ) D / CP
=> rf = re + (re – i) D / CP

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Expression de l'effet de levier après impôt sur les sociétés.

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LA DECISION DE FINANCEMENT

Une fois le choix du projet d’investissement est effectue, il reste bien


souvent pour l’entreprise à déterminer le meilleur mode de
financement.
Les entreprises ont des possibilités nombreuses et variées pour se
financer mais la connaissance, des caractéristiques des différentes
possibilités de financement, est essentielle pour optimiser le couple
rentabilité/risque.
Le choix définitif va ainsi porter sur le financement le moins couteux
en le tenant compte dans nos calculs de l’impact de la fiscalité.

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LA DECISION DE FINANCEMENT

Pour financer son activité, l’entreprise peut faire appel à différentes


sources de financement.
Un des aspects déterminants de la stratégie financière est le choix des
financements les mieux appropriés. Mais pour effectuer correctement
ce choix, il est indispensable de connaître, au préalable, l’ensemble
des sources possibles.
D’une façon générale, on distingue : le financement par fonds propres,
le financement par quasi-fonds propres et le financement par
endettement.

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LA DECISION DE FINANCEMENT

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

L’autofinancement
L’entreprise ne conserve pas pour elle la totalité des liquidités
générées par l’activité.
Elle en reverse une partie à ses actionnaires sous forme de
dividendes. La partie de la capacité d’autofinancement (CAF) non
distribuée et restant à la disposition de l’entreprise est qualifiée
d’autofinancement :
Autofinancement (N) = CAF (N) – Dividendes distribués en N

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

L’autofinancement
Le CAF est la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables.
CAF = résultat net + dotation de l’exercice (autres que celles
relatives au actif et passif circulant de trésorerie) – reprise sur
amortissement et sur provision (autres que celles relatives au
actif et passif et à la trésorerie) + valeurs nettes d’amortissement
des immobilisations cédées – produits de cession
d’immobilisation.
La CAF est un indicateur potentiel de la capacité de l’entreprise à
générer des flux par sa propre activité, elle ne prend pas en compte
les décalages financiers et les variations de stocks. La CAF est un
flux de fonds et non un flux de trésorerie.

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

Conséquences de l’autofinancement
- Il conforte l’indépendance financière de l’entreprise.
- Il augmente la capacité d’endettement de l’entreprise. En effet,
l’autofinancement se traduit par l’augmentation des capitaux
propres et on sait que :
Capacité d’endettement = Capitaux propres – Dettes financières
-Il constitue une ressource disponible (ou facilement mobilisable si
les fonds conservés au cours des exercices successifs ont été placés
sur des supports facilement négociables).

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

Les cessions
-Les cessions d’éléments de l’actif immobilisé peuvent résulter :
– du renouvellement normal des immobilisations qui s’accompagne,
chaque fois que cela est possible, de la vente des biens renouvelés ;
– de la nécessité d’utiliser ce procédé pour obtenir des capitaux.
L’entreprise est alors amenée à céder, sous la contrainte, certaines
immobilisations (terrains, immeubles...) qui ne sont pas nécessaires
à son activité ;

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital
Il existe plusieurs modalités d’augmentation du capital (par
apports en numéraire, par incorporation de réserves, par
conversion de dettes, par conversion d’obligations en
actions...).
Seule l’augmentation de capital par apports en numéraire
apporte de nouvelles ressources financières.
Elle est décidée par l’AGE des actionnaires.

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire

Modalités pratiques
Les nouvelles actions émises ont le même nominal que les anciennes.
Mais, la valeur de l’action ayant augmenté (parfois de façon très
importante) depuis la création de l’entreprise,
il faut fixer le prix de souscription (ou prix d’émission) des nouvelles
actions en fonction de leur valeur au moment de l’émission.
Autrement dit, les actionnaires doivent logiquement payer l’action
nouvelle à son prix.
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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire

Modalités pratiques
Les nouvelles actions émises ont le même nominal que les anciennes.
Mais, la valeur de l’action ayant augmenté (parfois de façon très
importante) depuis la création de l’entreprise,
il faut fixer le prix de souscription (ou prix d’émission) des nouvelles
actions en fonction de leur valeur au moment de l’émission.
Autrement dit, les actionnaires doivent logiquement payer l’action
nouvelle à son prix.
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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire

Modalités pratiques
La prime d’émission
Elle découle automatiquement du prix d’émission et est connue dès
que ce dernier est fixé :
Prime d’émission = Prix d’émission – Valeur nominale
La prime d’émission doit être libérée intégralement à la souscription.
La période de souscription
Un délai est donné par l’émetteur aux anciens actionnaires pour
découvrir les modalités de l’augmentation et faire connaître leur
décision de souscrire ou non.
Les actionnaires des sociétés cotées sont contactés par l’intermédiaire
financier qui tient leur compte titres.

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire


Modalités pratiques
Le droit préférentiel de souscription (DPS)
Les anciens actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de
souscription attaché à chacune de leurs anciennes actions. Les
actionnaires qui ne souhaitent pas participer à l’augmentation de
capital peuvent céder leurs droits de souscription.
Les droits de souscription sont cotés en bourse lorsque la société qui
émet les actions est cotée. Si elle ne l’est pas, les droits sont négociés
de gré à gré.
La valeur théorique du droit de souscription d est donnée par la
relation :

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire


Modalités pratiques

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LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes

l’augmentation de capital par apport en numéraire


Conséquences de l’augmentation de capital
Augmentation des ressources financières
Les capitaux propres augmentent et, s’il n’y a pas eu de nouvel
endettement, la capacité d’endettement est renforcée. Les fonds
obtenus grâce à l’augmentation permettront de financer le
développement de l’entreprise ou de rembourser des dettes
(désendettement), ce qui est assez fréquent.
Dilution du pouvoir de contrôle
Les anciens actionnaires qui n’ont pas participé à l’augmentation de
capital (ou qui ont participé dans une proportion inférieure à leur
droit) voient leur part dans le capital diminuer.
Dilution des bénéfices
Après une augmentation de capital, le bénéfice est réparti sur un
nombre plus élevé d’actions. Il en résulte, qu’en général, le bénéfice
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par action diminue à court terme.
LA DECISION DE FINANCEMENT: les fonds propres internes
Les subventions
De nombreuses aides et subventions provenant de divers organismes peuvent
aider à financer des investissements d’entreprises sous certaines conditions. Ces
aides sont soumises à la réglementation européenne (dépenses éligibles,
plafonds...).
Origine de ces aides
Les collectivités locales (communes, départements et régions).
L’État et certains organismes publics.
L’Europe (exemple : Fonds européen de développement ou FEDER).
Conditions
La grande majorité des subventions est attribuée pour l’une des raisons suivantes :
– favoriser l’emploi ;
– développer l’investissement dans certaines régions et dans certaines activités ;
– soutenir une entreprise locale qui a accepté de fixer des prix modérés.
EXEMPLE :
Aides à l’emploi (prime d’aménagement du territoire ; prime régionale à la création
d’entreprise...),
Aides à l’investissement productif (subventions à l’investissement...).
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financement par endettement et
par crédit-bail

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
endettement et par crédit-bail

Afin de compléter leurs fonds propres, les entreprises


recourent fréquemment à l’emprunt ou au crédit-bail. Les
emprunts peuvent être contractés indivis (emprunt
bancaire le plus souvent) ou divis (emprunt obligataire).

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
endettement et par crédit-bail
le financement par emprunt indivis

Un emprunt indivis est un emprunt non fractionnable pouvant être


obtenu auprès d’une banque, auprès d’une autre société (maison mère
par exemple) ou auprès de personnes physiques (associés, famille,
amis...).
Ces emprunts sont qualifiés d’indivis car le prêteur est unique.

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
endettement et par crédit-bail
le financement par emprunt indivis

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
endettement et par crédit-bail
le financement par emprunt indivis

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le financement par emprunt
obligataire

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
emprunt obligataire

Un emprunt obligataire est un emprunt divisé en fractions


égales appelées obligations souscrites par un grand nombre
de prêteurs appelés obligataires.
Les obligations sont des titres négociables, cotés ou non, et
confèrent à leurs propriétaires un simple droit de créance,
sans participation aux résultats de l’exploitation et sans
immixtion dans l’administration de la société.

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
emprunt obligataire

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
emprunt obligataire

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par
emprunt obligataire

En général, un emprunt obligataire donnera lieu à deux montants


différents :
– le montant versé par les obligataires (Nombre d’obligations émises
x Prix d’émission = NE) ;
– le montant à rembourser aux obligataires et figurant au passif du
bilan (Nombre d’obligations émises x Prix de remboursement = NR).
Par ailleurs, on désigne par « produit brut » le montant versé par les
obligataires et par « produit net » le montant restant à l’entreprise
après déduction des frais d’émission de l’emprunt.
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le financement par crédit-bail
(ou location-financement ou leasing)

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par crédit-
bail

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LA DECISION DE FINANCEMENT: Le financement par crédit-
bail

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Le choix de financements

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Le choix de financements

Une fois le programme d’investissements arrêté,


l’entreprise doit définir une politique financière et trouver
les financements durables les mieux appropriés à sa
situation, compte tenu de diverses contraintes à respecter.
Pour effectuer un choix définitif entre plusieurs possibilités
concurrentes, elle utilise surtout des critères de type
financier, mais d’autres considérations peuvent également
être prises en compte.
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Le choix de financements

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Le choix de financements
Les contraintes de financement

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Le choix de financements
Les contraintes de financement

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Le choix de financements
Comme pour le choix de l’investissement et pour l’évaluation de la
rentabilité économique, les méthodes de calculs utilisées reposent sur
la technique de l’actualisation de flux de trésorerie.
Deux méthodes sont utilisables :
·Méthode de la valeur actuelle nette des flux de trésorerie générés
par l’investissement et son financement (charges, remboursement
loyers, …) ou valeur actualisée nette de financement,
·Méthode de la valeur actuelle nette des décaissements annuels liés
au financement ou coût net de financement actualisé (charges dues
au financement, économie d’impôt).
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Le choix de financements
Les critères de choix des modes de financement
Comme pour le choix de l’investissement et pour l’évaluation de la rentabilité
économique, les méthodes de calculs utilisées reposent sur la technique de
l’actualisation de flux de trésorerie. Deux méthodes sont utilisables :

-Méthode de la valeur actuelle nette des flux de trésorerie générés par


l’investissement et son financement (charges, remboursement loyers, …) ou valeur
actualisée nette de financement,
-Méthode de la valeur actuelle nette des décaissements annuels liés au
financement ou coût net de financement actualisé (charges dues au financement,
économie d’impôt).
- Le critère du bénéfice net par action
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Le choix de financements
Les critères de choix des modes de financement
Le critère de la VAN ajustée
L’étude de la rentabilité des projets d’investissement se fait
généralement abstraction faite de l’incidence du mode de financement
sur cette rentabilité. Plus précisément, elle faite dans l’hypothèse d’un
financement à 100% par fonds propres.
Le critère de la VAN ajustée consiste à tenir compte de l’effet qu’aurait
le mode de financement sur les flux de liquidité (VAN) générés par le
projet. Ce critère est utilisé pour choisir entre diverses combinaisons
dettes/fonds propres. Pour chaque type de financement, il est possible
d’établir un tableau des encaissements et des décaissements
échelonnés dans le temps et de calculer pour chacun la VAN.
L’entreprise choisira le financement pour lequel la VAN est la plus
élevée.
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Le choix de financements
Les critères de choix des modes de financement
Le critère des décaissements réels actualisés
Il s’agit de calculer pour chaque source de financement, les sommes des
décaissements nets actualisées qui correspond au total des
remboursements qui seront de encaissés par l’entrepreneur. Ces
remboursements doivent être nets d’économies fiscales et actualisés à
la période initiale du fait que leur décaissement intervient de manière
étalée dans le temps. Ce critère de décaissement réel permet de
comparer des formules mixtes de financement.
La détermination des décaissements nets actualisés effectués à partir
d’un tableau d’amortissement induit par les sources de financement. Le
décideur choisira la source de financement qui se matérialisera par la
somme des décaissements réels la plus faible. La source avantageuse
est celle qui entraîne les décaissements réels les plus faibles.
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Le choix de financements
Les critères de choix des modes de financement

Le critère du bénéfice net par action


Dans ce cas, on compare les bénéfices nets offerts par
chacune des sources de financement envisagées. Le mode de
financement le plus avantageux est celui qui offre le
bénéfice par action le plus élevé

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Le choix de financements
le coût de revient des financements

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Le choix de financements
le coût de revient des financements

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Le choix de financements
le coût de revient des financements

Coût de revient d’un emprunt obligataire


Dans le cas d’un emprunt obligataire, les intérêts constituent
une charge déductible.
Les primes d’émission et de remboursement sont amorties
sur la durée de l’emprunt obligataire. Il faut donc tenir
compte des économies d’impôt sur l’amortissement de ces
primes.

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Le choix de financements
le coût de revient des financements

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