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Ges$on

des risques financiers


MUS IFF
Semestre 2
Pr. El Mehdi FERROUHI

1
Quelques références bibliographiques
•  CHRISTOFFERSEN P.F., Elements of financial risk
management, 2012, Academic Press;
•  KEREBEL P., Management des risques, 2011,
Eyrolles;
•  MYERS B. et al., Principles of corporate finance,
2012, Tata McGraw-Hill EducaIon;
•  SAUNDERS A. et CORNETT M.M., Financial
insitu9ons management – A risk management
approach, 2003, McGraw-Hill/Irwin, 6ème édiIon.
Défini$on des risques financiers
•  VERNIMMEN et al. définissent plusieurs risques à
savoir : les risques industriels, les risques
commerciaux, les risques sociaux, le risque de
liquidité, le risque de solvabilité, le risque de
change, le risque de taux d’intérêt, le risque
poli$que, le risque réglementaire, le risque
d’infla$on, le risque d’escroquerie, les risques
naturels, le risque conjoncturel, etc. Il est à noter
que ceXe liste n’est pas exhausIve.

VERNIMMEN P. et al., Finance d'entreprise, DALLOZ-SIREY,


11ème Edi9on, 2012, 1207 pages, page 423
Défini$on des risques financiers
•  CROUHY et al. définissent six principaux
risques bancaires, à savoir :
–  Le risque de marché;
–  Le risque de crédit;
–  Le risque de liquidité;
–  Le risque opéra9onnel;
–  Le risque de facteur humain;
–  Le risque juridique.
Chapitre 1 : Le risque de crédit

5
1. Les composantes du risque de crédit
•  Le risque de contrepar$e : qui est pour une banque ou
une entreprise qu'une contreparIe (parIe d'une
transacIon sur le marché de gré à gré) n'honore pas
ses obligaIons envers elles.
•  Le risque de liquidité : qui apparaît lorsque le client se
trouve dans une situaIon d'illiquidité (temporaire ou
conjoncturelle). On parle alors de risque de non
paiement.
•  Le risque sectoriel : lié au secteur d'acIvité
•  Le risque financier : raXaché aux crises financières
macroéconomiques (dévaluaIon, révision du taux par
la banque centrale)
2. Ra$o des risques pondérés (selon Bâle 1)
Eléments cons$tu$fs des fonds propres

Fonds propres = Noyau de fonds propres


(cat 1) + Fonds propres complémentaires
(cat 2)
•  Catégorie 1 : Capital social (acIons ordinaires) +
Réserves publiées
•  Catégorie 2 : Réserves non publiées + Réserves de
réévaluaIon des acIfs + provisions générales
(réserves générales pour créances douteuses) +
Instruments hybrides (deXe/capital) + DeXe
subordonnée à terme.
Risques
•  0% :
–  encaisse ;
–  créances sur les administra$ons centrales et
banques centrales, libellées dans leur monnaie
na$onale et financées dans ce^e monnaie ;
–  autres créances sur les administra$ons centrales et
banques centrales de l’OCDE
–  créances contre nan$ssement d’espèces ou de $tres
des administra$ons centrales de l’CDE ou garan$es
par les administra$ons centrales de l’OCDE ;
•  0%, 10%, 20% ou 50% (à déterminer au
niveau na$onal) :
–  créances sur les en$tés du secteur public
na$onal, autres que l’administra$on centrale, et
prêts garan$s par ces en$tés ;
–  20% pour celles des pays au sein de l’OCDE ;
•  20%
–  créances sur les banques mulIlatérales de développement
(BIRD, BID, BAsD, BAD et BEI), créances garanIes par elles ou
par nanIssement de Itres émis par elles ;
–  créances sur les banques enregistrées dans l’OCDE et prêts
garanIs par des banques de ceXe zone ;
–  créances sur les banques enregistrés hors de l’OCDE, assorIes
d’une échéance résiduelle maximale d’un an, et prêts à
échéance résiduelle allant jusqu’à un an garanIs par des
banques ayant leur siège à l’extérieur de l’OCDE ;
–  créances sur les enItés du secteur public ESP des autres pays de
l’OCDE (autres que l’administraIon centrale) et prêts garanIs
par ces enItés ;
–  acIfs en cours de recouvrement ;
•  50%
–  prêts hypothécaires intégralement couverts par
un bien immobilier à usage de logement qui est
ou sera occupé par l’emprunteur ou qui est en
locaIon
•  100%
–  créances sur le secteur privé ;
–  créances sur les banques enregistrées hors de l’OCDE, dont l’échéance
résiduelle est supérieure à un an ;
–  créances sur les administraIons centrales des pays extérieures à
l’OCDE (sauf si elles sont libellées en monnaie naIonale et financées
dans ceXe monnaie) ;
–  créances sur les sociétés commerciales contrôlées par le secteur
public ;
–  immeubles, installaIons et autres immobilisaIons ;
–  acIfs immobiliers et autres invesIssements (y compris les
parIcipaIons non consolidées au capital d’autres sociétés) ;
–  instruments de capital émis par d’autres banques (sauf s’ils sont
déduits des fonds propres)
–  tous les autres acIfs.
Ra$o des risques pondérés (selon Bâle 2)

•  Voir Rapport fichier PDF


•  Le risque de crédit peut être mesuré
selon deux approches:
– L’approche standard;
– L’approche fondée sur les notaIons
internes NI.
Exercice 1
•  Soit AjjariWafa Bank, ayant des fonds propres de
1.000.000.000 dhs. AjjariWafa Bank a :
–  des créances sur Bank Al-Maghrib d’une valeur de
50.000.000 dhs ; 0% è 0
–  des créances sur d’autres banques notés (A-) d’une valeur
de 60.000.000 dhs è 50%
–  accordé des prêts garanIs par immobilier résidenIel d’une
valeur de 60.000.000 dhs è 35%
–  et déIent un portefeuille de clientèle de détail d’une
valeur de 40.000.000 dhs è 75%
•  Calculer le ra$o des risques pondérés ;
•  Analyser la situa$on.
Exercice 2
•  Les créances de HSBC, dont les fonds propres sont de
1M de $, se présentent comme suit:
–  Des créances sur l’Etat Marocain de 60.000.000$;
–  Des créances sur des banques notées A+ d’une valeur de
60.000.000$;
–  Des créances sur des entreprises notées BBB+ esImées à
60.000.000 $;
–  Des créances à la clientèle de détail esImées à 30.000.000
$.
•  Présentez la composi$on des fonds propres;
•  Calculez le risque de crédit;
•  Calculez le RRP;
•  Analysez la situa$on de HSBC.
La mesure du risque de crédit
•  Le Z-score d’Altman ou Z-score est une technique
staIsIque d’analyse du risque de crédit, basée
sur l’uIlisaIon de cinq raIos comptables:
–  X1: Besoin en fonds de roulement/acIf total
–  X2: Réserves / acIf total
–  X3: Résultat d’exploitaIon/acIf total
–  X4: CapitalisaIon boursière/ Valeur comptable
–  X5: Ventes/acIf total
•  Le Z-score est calculé comme suit:
Z = 1,2 X1 + 1,4 X2 + 3,3 X3 + 0,6 X4 + 0,999 X5
•  InterprétaIon du Z-score:
–  3 < Z-score : entreprise a peu de chance de faire
défaut;
–  2,7 < Z-score < 3 : entreprise à surveiller;
–  1,8 < Z-score < 2,7 : probabilité de défaut
importante;
–  Z-score < 1,8: probabilité de défaut très élevée.
Exercice
•  La société ALPHA, cotée en bourse a une capitalisaIon
boursière de 43.000.000,00 dhs. CeXe société dont la
valeur comptable est de 67.000.000,00 dhs, a réalisé
un chiffre d’affaire de 1.000.000,00 dhs et un résultat
d’exploitaIon de 3.700.000,00 dhs.
•  En vous basant sur le bilan schémaIque ci-après,
calculez et interprétez le z-score d’Altman.
•  En supposant que la société BETA, concurrente de la
société ALPHA, a réalisé un chiffre d’affaires de
3.000.000,00 dhs et a subi une perte de 1.500.000,00
dhs, calculez la perte que pourrait subir la société
ALPHA.
Actif Montant Passif Montant

Réserves 5.000.000,00

Autres éléments du 45.000.000,00


Actif immobilisé 54.000.000,00
financement permanent
Financement permanent 50.000.000,00

Passif circulant 15.000.000,00


Actif circulant 8.000.000,00
Trésorerie Passif 2.000.000,00
Trésorerie Actif 5.000.000,00
Total Passif 67.000.000,00
Total Actif 67.000.000,00
Chapitre 2: Le risque opéra$onnel

23
1. Qu’est ce le risque opéra$onnel ?
•  Le Comité a défini le risque opéraIonnel
comme « risque de pertes dues à des
p e r s o n n e s , p r o c e s s u s o u s y s t è m e s
inadéquats ou défaillants, ou résultant
d’événements extérieurs. CeXe définiIon
comprend le risque juridique mais exclut le
risque stratégique et le risque de réputa$on.
•  Le comité de Bâle a définit trois méthodes de calcul
des exigences de fonds propres au Itre du risque
opéraIonnel, , par ordre croissant de complexité et de
sensibilité au risque :
–  approche indicateur de base ;
–  approche standard ;
–  approche de mesures avancées (AMA).
•  Les banques sont invitées à passer de l’approche la
plus simple à la plus complexe à mesure qu’elles
développent des systèmes et des praIques de mesure
plus élaborés du risque opéraIonnel.
a. Approche indicateur de base
•  Les banques appliquant l’approche indicateur de base doivent, au Itre du risque
opéraIonnel, détenir des fonds propres correspondant à la moyenne sur les trois
dernières années d’un pourcentage fixe (alpha) de leur produit annuel brut moyen
posiIf.


•  où
–  KIB = exigence de fonds propres selon l’approche indicateur de base
–  PB1…n = produit annuel brut, s’il est posiIf, sur les trois années écoulées. Le produit
brut correspond aux produits d’intérêts nets et autres produits d’exploitaIon
–  n = nombre d’années, sur les trois écoulées, pour lesquelles le produit annuel est posiIf
–  α = 15 %, coefficient fixé par le Comité, représentant la proporIon entre le niveau de
fonds propres de l’ensemble du secteur bancaire et l’indicateur correspondant.

• 
Exercice 1

•  La Banque BCP a réalisé un produit intérieur


brut de 1.000.000 dhs, 200.000 dhs et 700.000
dhs durant les trois dernières années. Calculez
l’exigence des fonds propres au Itre du risque
opéraIonnel.
Exercice 2

•  La Banque BMCI a réalisé un produit intérieur


brut de 800.000 dhs, -200.000 dhs et 700.000
dhs durant les trois dernières années. Calculez
l’exigence des fonds propres au Itre du risque
opéraIonnel.
b. Approche standard
•  L’exigence totale de fonds propres représente la
moyenne sur trois ans des sommes des exigences de
fonds propres de toutes les lignes de mé$er pour
chaque année. Quelle que soit l’année considérée,
les exigences de fonds propres « négaIves
» (résultant d’un produit brut négaIf) dans toute
ligne de méIer pourraient compenser sans limitaIon
les exigences de fonds propres posiIves dans
d’autres lignes.
•  où
–  KTSA = exigence de fonds propres selon l’approche
standard;
–  PB1…8 = produit annuel brut pour une année donnée, tel
que défini ci-dessus dans l’approche indicateur de base,
pour chacune des huit lignes;
–  β1-8 = pourcentage fixe, déterminé par le Comité,
représentant la relaIon entre le niveau de fonds propres
requis et le produit brut de chacune des huit lignes de
méIer. Les valeurs bêta sont détaillées ci-après.
Exercice

•  Soient les produits annuels bruts suivants.


Calculez l’exigence en fonds propres au Itre du
risque opéraIonnel selon l’approche standard et
l’approche indicateur de base.
c. Approche de mesures avancées
•  Pour calculer les pertes esImées pour une
banque par rapport à une autre banque, on
uIlise la formule suivante :

•  Supposons que, d’après des données externes,


une banque ayant des receXes annuelles de 1
milliard d’euros a subi une perte de 100 millions
d’euros. Votre banque a des receXes annuelles
de 3 milliards d’euros. Quelles sont les pertes que
votre banque pourrait subir ?
•  La société ALPHA, cotée en bourse a une capitalisaIon
boursière de 43.000.000,00 dhs. CeXe société dont la
valeur comptable est de 67.000.000,00 dhs, a réalisé
un chiffre d’affaire de 1.000.000,00 dhs et un résultat
d’exploitaIon de 3.700.000,00 dhs.
•  En vous basant sur le bilan schémaIque ci-après,
calculez et interprétez le z-score d’Altman.
•  En supposant que la société BETA, concurrente de la
société ALPHA, a réalisé un chiffre d’affaires de
3.000.000,00 dhs et a subi une perte de 1.500.000,00
dhs, calculez la perte que pourrait subir la société
ALPHA.
Actif Montant Passif Montant

Réserves 5.000.000,00

Autres éléments du 45.000.000,00


Actif immobilisé 54.000.000,00
financement permanent
Financement permanent 50.000.000,00

Passif circulant 15.000.000,00


Actif circulant 8.000.000,00
Trésorerie Passif 2.000.000,00
Trésorerie Actif 5.000.000,00
Total Passif 67.000.000,00
Total Actif 67.000.000,00
Chapitre 3 : Le risque de taux
d’intérêt

36
1. Qu’est ce que le risque du taux d’intérêt ?

•  Le risque de taux d'intérêt est le risque que les


taux d'intérêt (par exemple LIBOR, EURIBOR,
etc.) ou leur volaIlité implicite vont changer.
2. Mesure et ges$on du risque du taux
d’intérêt
a. La dura$on
La dura$on est la mesure la plus courante de
l’exposi$on d’un portefeuille aux varia$ons du taux
d’intérêt.
Il s’agit de la durée moyenne pendant laquelle un
invesIsseur doit paIenter avant de recevoir les
paiements de l’acIf financier détenu.
Une obligaIon zéro-coupon de maturité n années a, de
ce fait, une duraIon de n années. Cependant, une
obligaIon classique de maturité n a une duraIon plus
faible que n années, car son détenteur reçoit des
paiements intermédiaires avant la maturité du Itre.


— Exemple de la dura$on:
Considérons une obligaIon américaine de
maturité 3 ans payant un taux de coupon
semestriel de 5% (5 dollars pour un nominal de
100 dollars) et caractérisée par un taux actuariel
de 12%.
a. La dura$on avec un taux actuariel con$nu

Maturité Flux (dollars) Valeur poids Date * poids


(années) (a) présente b/B
(b)= a* e –y$
0,5 5 4,709 0,05 0,025
1,0 5 4,435 0,047 0,047
1,5 5 4,176 0,044 0,066
2,0 5 3,933 0,042 0,083
2,5 5 3,704 0,019 0,098
3,0 105 73,256 0,778 2,333
TOTAL 130 B= 94,213 1 2,653 ans
Exercice
•  Soit une obligaIon de maturité 5 ans payant
un taux de coupon semestriel de 4% (4
dirhams pour un nominal de 100,00 dirham)
et caractérisée par un taux actuariel de 10%.
Calculez la duraIon de ceXe obligaIon (avec
établissement du tableau de calcul).
3. Mesure des pertes dues au RO
•  Pour calculer les pertes esImées pour une
banque par rapport à une autre banque, on
uIlise la formule suivante :

•  Supposons que, d’après des données externes,


une banque ayant des receXes annuelles de 1
milliard d’euros a subi une perte de 100 millions
d’euros. Votre banque a des receXes annuelles
de 3 milliards d’euros. Quelles sont les pertes que
votre banque pourrait subir ?
Chapitre 4 : Le risque de liquidité

43
1. Les mesures du risque de liquidité

•  Dans les accords Bâle 3, les comité de Bâle a


définit deux mesures du risque de liquidité:
–  RaIo de liquidité à court terme / Liquidity
Coverge RaIo LCR ;
–  RaIo Structurel de liquidité à Long Terme / NSFR.
Ratio de liquidité à court terme / Liquidity Coverge
Ratio LCR

•  CeXe norme a pour but d’assurer que la


banque dispose d’un niveau adéquat d’acIfs
liquides de haute qualité non grevés pouvant
être converIs en liquidité pour couvrir ses
besoins sur une période de 30 jours
calendaires en cas de graves difficultés de
financement.

LCR = Encours d’ac$fs liquides de haute
qualité / Total des sor$es ne^es de trésorerie
sur les 30 jours calendaires suivants ≥ 100 %
•  CeXe norme vise à faire en sorte qu’une banque dispose
d’un encours suffisant d’ac$fs liquides de haute qualité
(HQLA, high quality liquid assets) non grevés, pouvant être
converIs en liquidités sur des marchés privés sans perdre –
ou en perdant très peu – de leur valeur pour couvrir ses
besoins de liquidité, dans l’hypothèse d’une crise de
liquidité qui durerait 30 jours calendaires.
•  L’encours de HQLA non grevés devrait au moins permeXre
à la banque de survivre jusqu’au 30e jour du scénario de
tensions, date à laquelle la direcIon de l’établissement et
les responsables prudenIels auront dû décider des acIons
correcIves appropriées ou le problème de la banque aura
pu faire l’objet d’une résoluIon ordonnée.
Défini$on des ac$fs liquides de haute qualité
(HQLA)
i.  AcIfs de niveau 1
a.  des pièces et des billets de banque ;
b.  des réserves détenues par les banques auprès
de la banque centrale (y compris les réserves
obligatoires), dans la mesure où la poliIque de
la banque centrale autorise des retraits sur ces
réserves en période de tensions ;
c. des Itres négociables représentaIfs de créances sur – ou
garanIes par – des émeXeurs souverains, des banques centrales,
des organismes publics, la Banque des Règlements
InternaIonaux, le Fonds monétaire internaIonal, la Banque
centrale européenne et des insItuIons européennes ou des
banques mulIlatérales de développement, et remplissant toutes
les condiIons suivantes:
–  être affectés d’une pondéraIon de 0 % dans l’approche standard de
Bâle II pour le risque de crédit ;
–  être négociés sur des marchés au comptant ou de pensions
importants, profonds et acIfs, caractérisés par un faible niveau de
concentraIon ;
–  avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur
les marchés (vente ferme ou pension), même en période de tensions ;
–  ne pas être émis par un établissement financier ni par une enIté
affiliée d’un établissement financier ;
ii. AcIfs de niveau 2
•  Les acIfs de niveau 2 (comprenant des acIfs de niveau
2A et les acIfs de niveau 2B autorisés par l’autorité de
contrôle) peuvent faire parIe de l’encours de HQLA,
sous réserve qu’ils ne consItuent pas plus de 40 % de
l’encours total, après applicaIon des décotes. La
méthode de calcul du plafond des acIfs de niveau 2 et
du plafond des acIfs de niveau 2B est énoncée au
paragraphe 48 et à l’annexe 1.
–  Une décote de 15 % s’applique à la valeur de marché
courante de chaque acIf de niveau 2A figurant dans
l’encours de HQLA.
•  Les ac$fs de niveau 2A peuvent être uniquement :
a)  des Itres négociables représentaIfs de créances sur – ou
garanIs par – des émeXeurs souverains, des banques
centrales, des organismes publics ou des banques
mulIlatérales de développement, et remplissant toutes les
condiIons suivantes :
•  être affectés d’une pondéraIon de 20 % dans l’approche standard de
Bâle II pour le risque de crédit ;
•  être négociés sur des marchés au comptant ou de pensions
importants, profonds et acIfs, caractérisés par un faible niveau de
concentraIon ;
•  avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur
les marchés (vente ferme ou pension), même en période de tensions;
•  ne pas être émis par un établissement financier ni par une enIté
affiliée d’un établissement financier.
b) Les Itres de deXe d’entreprise et les obligaIons sécurisées qui saIsfont à l’ensemble
des condiIons suivantes :
•  s’agissant des Itres de deXe d’entreprise : ne pas être émis par un établissement
financier ni par une enIté affiliée d’un établissement financier ;
•  pour les obligaIons sécurisées : ne pas être émises par la banque elle-même ni par
l’une de ses enItés affiliées ;
•  soit i) afficher une note de crédit à long terme d’au moins AA– aXribuée par un
organisme externe d’évaluaIon du crédit (OEEC) reconnu ou, en l’absence d’une
note de crédit à long terme, une note à court terme équivalente en termes de
qualité ;
•  soit ii) en l’absence de note de crédit d’un OEEC reconnu, afficher une notaIon
interne dont la probabilité de défaut (PD) est au moins équivalente à AA– ;
•  être négociés sur des marchés au comptant ou de pensions importants, profonds et
acIfs, caractérisés par un faible niveau de concentraIon ;
•  avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur les marchés
(vente ferme ou pension), même en période de tensions : c’est-à-dire que la baisse
de prix ou l’augmentaIon de la décote au cours d’une période de 30 jours
comportant d’importantes tensions sur la liquidité ne dépasse pas 10 %.
•  Ac$fs de niveau 2B: Certains acIfs
supplémentaires (acIfs de niveau 2B) peuvent
être inclus dans le niveau 2, si les autorités
na$onales en décident ainsi. Elles devraient
en outre s’assurer que les banques disposent
de systèmes et mesures adaptés pour
surveiller et contrôler les risques (risques de
crédit et de marché) qu’elles encourent du fait
de ces acIfs.
•  Une décote plus élevée s’applique à la valeur de marché courante
de chaque acIf de niveau 2B de l’encours de HQLA. Les acIfs de
niveau 2B peuvent être uniquement :
a) moyennant une décote de 25 %, les Itres adossés à des créances
immobilières qui remplissent toutes les condiIons suivantes :
•  ne pas avoir été émis par la banque elle-même ou l’une de ses enItés
affiliées ; ceXe condiIon s’applique aussi aux acIfs sous-jacents ;
•  afficher une note de crédit à long terme égale ou supérieure à AA aXribuée par un
OEEC reconnu ou, en l’absence d’une note de crédit à long terme, une note à court
terme équivalente en termes de qualité ;
•  être négociés sur des marchés au comptant ou de pensions importants, profonds et
acIfs, caractérisés par un faible niveau de concentraIon ;
•  • avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur les
marchés (vente ferme ou pension), même en période de tensions (c’est-à-dire que
la baisse de prix ne dépasse pas 20% ou l’augmentaIon de la décote ne dépasse
pas 20 points de pourcentage au cours d’une période de 30 jours comportant
d’importantes tensions sur la liquidité) ;
b) moyennant une décote de 50 %, les Itres de deXe qui remplissent toutes les
condiIons suivantes :
–  ne pas avoir été émis par la banque elle-même ou l’une de ses enItés
affiliées ;
–  soit i) afficher une note de crédit à long terme comprise entre A+ et BBB–
aXribuée par un OEEC reconnu ou, en l’absence d’une note de crédit à long
terme, une note à court terme équivalente en termes de qualité ; soit ii) en
l’absence de note de crédit d’un OEEC reconnu, afficher une notaIon interne
dont la probabilité de défaut (PD) est équivalente à une note comprise entre A
+ et BBB– ;
–  être négociés sur des marchés au comptant ou de pensions importants,
profonds et acIfs, caractérisés par un faible niveau de concentraIon ;
–  avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur les
marchés (vente ferme ou pension), même en période de tensions (c’est-à-dire
que la baisse de prix ne dépasse pas 20 % ou que l’augmentaIon de la décote
ne dépasse pas 20 points de pourcentage au cours d’une période de 30 jours
comportant d’importantes tensions sur la liquidité).
c) moyennant une décote de 50 %, les acIons ordinaires qui remplissent toutes les condiIons
suivantes :
–  ne pas avoir été émises par la banque elle-même ou l’une de ses enItés affiliées ;
–  être négociées sur un marché organisé et soumises à compensaIon auprès d’une
contreparIe centrale ;
–  être une composante du principal indice boursier de la juridicIon d’origine ou du lieu où
le risque de liquidité est pris, tel que décidé par l’autorité de contrôle de la juridicIon où
l’indice est situé ;
–  être libellées dans la monnaie locale de la juridicIon d’origine de la banque ou dans la
monnaie de la juridicIon où est le risque de liquidité est pris ;
–  être négociées sur des marchés au comptant ou de pensions importants, profonds et
acIfs, caractérisés par un faible niveau de concentraIon ;
–  avoir fait la preuve qu’ils consItuent une source fiable de liquidité sur les marchés
(vente ferme ou pension), même en période de tensions (c’est-à-dire que la baisse du
cours des acIons ne dépasse pas 40 % ou que l’augmentaIon de la décote ne dépasse
pas 40 points de pourcentage au cours d’une période de 30 jours comportant
d’importantes tensions sur la liquidité).
•  Total des sor$es ne^es de trésorerie
•  Le « total des sorIes neXes de trésorerie » désigne les
sorIes totales aXendues, moins les entrées totales
aXendues durant les 30 jours calendaires suivants, selon le
scénario de tensions défini par l’autorité de contrôle. Le
total des sorIes aXendues est calculé en mulIpliant les
soldes de différents types ou catégories de passifs et
d’engagements hors bilan par leurs taux aXendus de retrait
ou de décaissement. Le total des entrées aXendues est
calculé en mulIpliant les soldes de différentes catégories
de créances contractuelles par leurs taux aXendus
d’encaissement dans le scénario considéré, jusqu’à un
plafond global de 75 % des sorIes de trésorerie aXendues.
Exercice
•  La banque BCP déIent une trésorerie
composée de billet et pièce de monnaie d’une
valeur de 10.000.000 dhs, des réserves
détenues auprès de la banque centrale d’une
valeur de 10.000.000 dhs, des Bon de Trésor
d’une valeur de 5.000.000 dhs, des Itres de
capital émis par une société notée AA+ de
4.000.000. Le total des sorIes neXes de
trésorerie prévues est de 30.000.000 dhs.
–  Calculer le LCR.
Ratio Structurel de liquidité à Long Terme / NSFR

Montant du financement stable disponible / Montant du


financement stable exigé >= 100%

•  Le NSFR correspond au montant du financement stable


disponible rapporté à celui du financement stable exigé. Ce
raIo devrait, en permanence, être au moins égal à 100 %.
Le « financement stable disponible » désigne la part des
fonds propres et des passifs censée être fiable à l’horizon
temporel pris en compte aux fins du NSFR, à savoir jusqu’à
1 an. Le montant du « financement stable exigé » d’un
établissement est foncIon des caractérisIques de liquidité
et de la durée résiduelle des acIfs qu’il déIent et de celles
de ses posiIons de hors-bilan.

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