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ZIADI Latifa
ISCAE 2020-2021
Chapitre I. Les fondamentaux de la
gestion bancaire
L’objet de ce chapitre est de présenter les
caractéristiques de l’industrie et de
l’environnement bancaires avant de souligner
les sources de l’information financière sur
l’activité des établissements de crédit
Plan
Section I. Les particularités de l’activité bancaire
I. l’industrie bancaire
II. L’environnement bancaire
III. Les objectifs de la gestion bancaire
Section II. L’information financière au sujet des banques
I. Les rubriques de l’actif
II. Les rubriques du passif
III. Les rubriques du hors bilan.
Section III. Les risques bancaires
I. Définition
II. Le risque de liquidité et le risque de solvabilité
III. Le risque de crédit
IV. Le risque de marché
V. Le risque opérationnel
Section I. Particularités l’activité bancaire
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Le risque d’insolvabilité:
Une banque est insolvable quand la valeur des actifs est inférieure
à celle des passifs. La dépréciation de l’actif du bilan s’explique
principalement par la baisse de la valeur des actifs illiquides au
cas où ceux-ci sont évalués au prix de marché et/ou par la
détérioration du portefeuille de crédit. Dans ce contexte, le
capital n’est pas suffisant pour couvrir les pertes et la banque
n’est plus capable de satisfaire ses obligations envers les
déposants et les autres créanciers. La situation d’insolvabilité
réclame l’application du droit de la faillite qui répartit les actifs
entre les créanciers (déposants, autres banques, actionnaires) à
moins, que la banque ne soit recapitalisée par absorption, ou
sauvée par les autorités publiques.
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Le risque d’illiquidité
En admettant qu’à un moment donné une banque est solvable, mais
incapable de transformer suffisamment d’actifs en cash pour honorer
les retraits, elle est alors illiquide. Il s'agit du risque le plus important
pour un établissement bancaire qui se matérialise en général par une
course au guichet des épargnants pour retirer leur épargne suite à une
rumeur de non solvabilité par exemple. Ainsi, l’insolvabilité est
susceptible d’aggraver la situation d’illiquidité au cas où la banque est
confrontée aux ruées de ses déposants. Cette conjoncture a pour effet
l’amplification du risque d’illiquidité, et de plus, il est fort probable
que les déposants ne soient pas tous remboursés. En second lieu, au
niveau du système bancaire, le phénomène de contagion amplifie le
risque d’illiquidité de tout le système bancaire de par les
interdépendances qui existent entre les banques via le marché
interbancaire et au sein du système de paiement.
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III. Le risque de crédit
Il résume l’incertitude qui porte sur l’insolvabilité des sociétés
(particuliers) ayant bénéficié d’un prêt octroyé par la banque.
Ce qui rend un portefeuille bancaire particulièrement risqué est que le
portage des prêts sur le bilan de la banque est associe à une grande
incertitude sur les remboursements futurs. Cette incertitude vient avant
tout du risque intrinsèque de chaque client et de chaque prêt qui ont
une maturité généralement très longue. Mais cette incertitude peut
résulter des changements dans les composantes de l’environnement de la
société. Par ailleurs, La valeur d'un prêt est limitée à la hausse
contrairement à celle des actions. En effet, si la situation d'une société
s'améliore, la banque n'en profite pas car la société peut se refinancer à
un taux plus attractif. A l'inverse, si la situation de l'entreprise se
dégrade, la banque en subit pleinement les conséquences car la marge
que lui rémunère le prêt octroyé ne change pas.
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IV. Le risque de marché
Le risque de marché, défini comme le risque de pertes sur les positions du
bilan et du hors- bilan à la suite de variations des prix de marché, recouvre :
– Les risques de taux relatifs aux instruments liés aux taux d’intérêt et titres
de propriété du portefeuille de négociation;
– Le risque de change et le risque sur produits de base encourus pour
l’ensemble de l’activité de bilan et hors-bilan.
D’une manière générale, les grandes catégories de facteurs affectant le risque
de marché concernent les taux d’intérêt, les cours de change, les prix des
titres de propriété et de produits de base et la volatilité des options
correspondantes.
Particulièrement, la modélisation de la courbe des taux doit faire intervenir
plusieurs bandes de maturité, afin d’appréhender la variation de la
volatilité des taux tout au long de l’échéancier; à chaque bande correspond
au moins un facteur de risque.
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V. Le risque opérationnel
Les risques opérationnels se définissent comme les risques de pertes directes ou
indirectes résultant de l’inadaptation ou de la défaillance de procédures ou de
personnes ou de systèmes ou résultant d’événements extérieurs .
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Les firmes bancaires sont des structures très exposées au
risques! Le risque constitue même une parmi de
nombreuses autres justifications théoriques à leur
existence économique: la banque intériorise des
risques indésirables par d’autres agents économiques
en vue de garantir le bon acheminement des ressources
financières vers les activités économiques.
Cependant, de par leur importance au sein des systèmes
financiers, les banques peuvent induire tout le système
dans une situation de crise; D’où la nécessité de
réglementer et de contrôler leurs activités en vue de se
prémunir contre les situations les perturbatrices.
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