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Planification financière

INTRODUCTION :

Chapitre 1 : Planification financière à moyen et long terme


Section 1 : caractéristiques d’un investissement
Section 2 : Emplois et ressources durables
Section 3 : Élaboration du plan d’investissement et de
financement (PIF)
Études de cas

Chapitre 2 : Le financement à moyen et long terme


Section 1 : Le financement par capitaux propres
Section 2 : Le financement par quasi-fonds propres
` Section 3 : Le financement par endettement
Section 4 : Choix des modes de financement
Études de cas

Chapitre 3 : Business plan

Ferihane Zaraa Boubaker 1


INTRODUCTION

Une entreprise doit procéder au cours de son existence à plusieurs investissements.


Ces derniers présentent des rentabilités espérées différentes et encourent des risques
hétérogènes notamment lorsqu’il s’agit d’investissements de finalités différentes. En
effet, des investissements de renouvellement (productivité) sont engagés afin
d’améliorer le rapport qualité prix des produits fabriqués tandis que d’autres projets
dits d’expansion sont réalisés dans l’unique volonté de développer l’entreprise et
chercheront dés lors à étendre le marché ou à lancer de nouveaux produits. Enfin, une
dernière catégorie d’investissement qualifiée de non productifs peut être lancée en
dépit de leur faible rentabilité (recherche).

Le besoin d’investissement ressenti par l’entreprise suscite la résolution des deux


interrogations suivantes :
- Quel type d’investissement doit on réaliser ?
- Comment sera-il financé ?

Le principal objet de la planification financière serait de synchroniser entre les besoins


d’investissement de l’entreprise et les ressources qu’elle pourra mobiliser à cet effet.
Ceci étant, les entreprises ne sont pas intéressées par un financement spécifique pour
chaque investissement mais cherchent à combiner le maximum de ressources
accessibles afin de constituer une enveloppe budgétaire qui sera affectée aux différents
projets.
Cette programmation temporelle tenant compte aussi bien des investissements que des
financements permet l’élaboration d’un plan financier ayant comme objectifs les
éléments suivants :

- La capacité de l’entreprise à absorber le choc des investissements et des


désinvestissements à court et à moyen terme prévu par le plan ;
- La capacité du plan à joindre la finalité d’investissement à celle du
financement ;
- Le profil financier qu’aura l’entreprise dans les années à venir.

Afin d’atteindre les objectifs précédemment cités, le financier devra subdiviser son
plan financier en deux sous ensembles interdépendants correspondant chacun à un
horizon de prévision donné :
§ Le plan d’investissement et de financement (PIT) qui constitue un plan de
financement à moyen et long terme ;
§ Les budgets annuels qui représentent le plan financier à court terme et sont
représentés par le budget d’investissement et le budget de trésorerie.

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Chapitre 1
Planification financière à moyen et long terme

La gestion consiste à prendre des décisions qui engagent l’entreprise pour


demain(ses produits , son image, ses performances, sa survie)alors que la clairvoyance
suppose que toute décision soit précédée par une prévision. En effet, on doit imaginer
l’état probable de l’entreprise dans le futur suite aux décisions prises. Les prévisions
s’inscrivent dans le cadre d’une démarche stratégique.
Compte tenu de l’état du terrain, du temps, de son armée de sa propre volonté,
du moral de ses troupes, des informations sur l’adversaire, le stratège militaire arrête
sa position et sa façon d’aborder la bataille de telle sorte qu’il gagne. Les décisions
ultérieures d’engagement ou de retrait, des déplacements de ses troupes, les opérations
commando ou de diversion sont au service de la stratégie choisie au départ. De la
même façon, le dirigeant arrête périodiquement la stratégie de son entreprise en
plaçant ses produits sur le marché de sorte qu’ils répondent aux objectifs de ses
partenaires (actionnaires, banquiers, fournisseurs, consommateurs…).
Faire de la stratégie consiste à imaginer la place que pourra occuper
l’entreprise et ses produits dans son environnement et sur un horizon lointain.
Choisir une stratégie financière consiste à replacer l’entreprise sur le marché
des sources de financements et revoir son attitude vis à vis de ses actionnaires,
banquiers, concurrents ensuite elle optera pour la politiques financière adéquate
(opération d’augmentation de capital, versement de dividende…).
L’ensemble de ces choix apparaitra dans le, plan de financement.
Suivant le terme, on pourra classer les plans en plan stratégique (à plus de 5
années), plan opérationnel(de 2 à 5 ans) ou de budget( un an).
Plus le terme est proche plus le plan est détaillé. Nous aborderons dans ce
chapitre le plan opérationnel.
Section 1 : Gestion à long terme d’un investissement

L’analyse financière à long terme s’intéresse aux décisions d’investissement à long


terme et des modalités de financement sur cet horizon. Les décisions seront prises en
fonction des critères de rentabilité et de risque.
La gestion des investissements diffère selon la nature de l’investissement. Un
investissement qui affecte la stratégie de l’entreprise n’est ni décidé ni géré de la
même façon qu’un simple investissement de remplacement. Ainsi, les procédures de
préparation des décisions et de contrôle varient en fonction de la catégorie
d’investissement.

1.1. Les catégories d’investissement :


Une première catégorie sépare les investissements en actifs financiers aux
investissements de nature industrielle et commerciale. L’acquisition d’actifs financiers

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correspond à l’obtention de prises de participation favorisant en conséquence la
réalisation de la stratégie industrielle et commerciale.
Une seconde classification concerne uniquement les investissements industriels
et commerciaux et distingue quatre catégories d’investissement :
- Les investissements de remplacement dont l’objectif est le maintien de la
capacité de production de l’entreprise
- Les investissements de modernisation ayant comme but l’amélioration de la
productivité
- Les investissements d’expansion qui visent l’accroissement de la capacité de
production et de commercialisation des produits actuels
- Les investissements stratégiques cherchant à accroitre les parts de marché.
La procédure d’étude et de sélection des projets varie en fonction du type
d’investissement. En effet, il serait absurde d’étudier de façon approfondie
le dossier relatif au remplacement d’un véhicule et celui d’un
investissement de diversification d’une centaine de millions pouvant mettre
en cause la pérennité de l’entreprise en cas d’échec.

1.2. Les étapes de mise en œuvre d’un programme d’investissement :


Le processus de mise en œuvre d’un programme d’investissement comporte
généralement trois étapes : élaboration et sélection, engagement des dépenses et
contrôle des réalisations.

a. Élaboration des programme et sélection des investissements : le but de


cette étape préparatoire consiste à présenter aux dirigeants de
l’entreprise un ensemble de projets regroupés en fonction des catégories
de décisions. Pour cela on doit effectuer les opérations suivantes :
§ Recensement des projets d’investissements
§ Tri préliminaire afin d’éliminer les projets irréalisables ou en
contradiction avec les objectifs, les critères de choix ou les
compétences de l’entreprise ;
§ Regroupement en grandes catégorie (modernisation,
remplacement …) et en fonction de la nature des actifs et
présentation aux dirigeants ;
§ Choix des projets des dirigeants en fonction de la stratégie.

b. Procédure d’engagement des dépenses : Cette procédure comprend


deux phases :
§ Faire l’analyse détaillée de la rentabilité et de l’opportunité et
budgétiser les projets. On doit recourir à ce niveau aux critères
financiers de rentabilité pour compléter la sélection précédente
§ Réalisation et engagement de la dépense. Notons que dans les
grandes entreprises, le niveau hiérarchique de l’ordonnateur
des dépenses dépend du montant de celle ci.

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c. Le contrôle de la réalisation des investissements et de leur rentabilité :
L’objectif d’un contrôle à postériori est de s’assurer de la conformité
des dépenses d’une part et des rentabilités d’autre part par rapport aux
prévisions.

1.3. Caractéristiques d’un projet d’investissement :


a. Le capital investi : c’est la dépense que doit supporter l’entreprise pour
réaliser un projet. Il comprend :
- Le prix d’achat hors taxe (coût de fabrication)
- Les frais accessoires (frais de transport, d’installation…)
- L’augmentation du besoin en fonds de roulement (en général, tout projet
d’investissement accroit l’activité de l’entreprise ce qui a pour conséquence
d’augmenter la différence stock + clients d’exploitation – dettes d’exploitation)
La somme engagée au titre de l’augmentation du BFR ne donne pas lieu à un
amortissement et est récupérée au terme de la durée de vie du projet.

Exemple

Une entreprise a décidé d’acheter une machine dont le prix hors taxe s’élève à 80000 dinars.
Les frais de transport et d’installation sont évalués à 5000 dinars HT. Augmentation du besoin
en fonds de roulement estimée à 7000 dinars.
Le montant du capital investi se calcule ainsi :
• Prix d’achat HT de la machine : 80 000
• Transport et installation : 5 000
• Augmentation du BFR : 7 000
Capital investi 92 000

b. La durée de vie: Afin d’évaluer les gains attendus, il est nécessaire de connaître la durée
d’exploitation du projet. En principe c’est la durée de vie économique mais si celle ci est
difficile à prévoir, on lui substitue la durée d’amortissement.

c. La valeur résiduelle : A la fin de la période d’utilisation, le bien, objet de l’investissement,


peut être cédé. Etant donné qu’il est totalement amorti, le produit de cession constitue une
plus value. Le produit de cession, net d’impôt doit être ajouté au dernier cash flow.

d. Flux de trésorerie généré par le projet : Un projet d’investissement est réalisé dans un
double objectif :
- Assurer une rentrée nette d’argent (recettes – dépenses)
- Réaliser des économies au niveau de certains coûts d’exploitation
Ces rentrées d’argent ou ces économies de coûts sont traditionnellement désignés par le
terme Cash-flow ou flux net de trésorerie.

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Cash flow= Recettes imputables au projet- Dépenses
imputables au projet
Cash-flow = Économies réalisées imputables au projet

Différence entre la CAF et CFN

Contrairement aux CFN, la CAF ne constitue qu’une trésorerie potentielle et non


réelle. Elle ne tient pas compte des décalages de paiement avec les clients et
fournisseurs.

La CAF est au final la trésorerie que l’on trouverait à la clôture de l’exercice :

• si au début de l’année comptable, le montant de la trésorerie était égal à 0


• et si l’ensemble des recettes auraient été encaissées immédiatement et les dépenses
payées immédiatement
• et si au cours de l’année on ne constate ni investissement, ni cession
d’immobilisation, ni mouvement d’emprunt.

Mathématiquement, ces décalages issus du cycle d’exploitation correspondent à


la variation du BFR (besoin en fonds de roulement)

La notion de cash flow correspond justement au flux de trésorerie réellement


dégagé au cours d’une période. C’est un indicateur qui intéresse directement les
investisseurs car la valeur d’une société dépend justement des flux de trésorerie
prévisionnels qu’elle est en mesure de réaliser.

Dans la mesure où l’on admet qu’il y a similitude entre recette et chiffre d’affaires
d’une part et entre dépenses et charges décaissables d’autre part, on peut écrire :

Cash- flow = Chiffre d’affaires – charges décaissables

Or on a Résultat net = Chiffre d’affaire- charges décaissables – dotations

Résultat net = CFN – dotations

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On en déduit alors :
CFN= Résultat net + dotations

Toutefois, lorsque l’entreprise accorde des crédits à ses clients et obtient des crédits de
ses fournisseurs, des décalages interviennent entre les rentrées et les sorties de fonds.
En conséquence, il n’y a pas d’identité entre CA et recettes, pas plus entre charges
décaissables et dépenses. Ainsi, les deux expressions des CFN ne seraient plus
équivalentes. CFN= R – D rend mieux compte de la réalité.
Ainsi, on peut obtenir les CFN comme suit :

Eléments
Recettes d’exploitation générées par l’investissement
- Dépenses d’exploitation
- Dotations

= Résultat avant impôt


- Impôt/ Bénéfice
= Résultat net
+ Dotations
= Flux net de trésorerie

1.4. Critères d’évaluation des projets d’investissement :


Évaluer un projet conduit à comparer le capital investi I à l’ensemble des cash-flows.
Cette comparaison implique l’évaluation du capital et des cash-flows à une même date.
En général, on choisit la date 0. Il existe quatre critères d’évaluation : La valeur
actuelle nette, l’indice de profitabilité, le taux de rendement interne et le délai de
récupération du capital investi.

Critère formule
VAN
Indice de profitabilité
TRI
Délai de récupération

Le seul critère cohérent avec l’objectif de maximisation de valeur de l’entreprise est le


critère de la VAN. Une étude américaine révèle que 79% des entreprises étudiées font
appel au critère de la VAN et du TRI,11% au délai de récupération et 9% au taux de
rendement comptable.

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Section 2 : Élaboration du plan d’investissement et de financement (PIF)
L’ensemble des décisions de financement et d’investissement ont des conséquences en
termes de flux. Le regroupement de ces flux dans un document de synthèse permet de
construire le plan de financement.

2.1. Définition et objectifs :

a. Définition :
Le plan de financement est un document prévisionnel pluriannuel, établi
pour une durée de 3 à 5 ans et regroupant :
- Les ressources durables dont disposera l’entreprise pour chacune des
années considérées
- Les emplois durables auxquels elle devra faire face pendant ces
mêmes années.

b. Objectifs :
L’objectif du plan de financement est d’établir un recensement exhaustif
des besoins et des ressources durables sur plusieurs périodes (5ans en
général) qui sera très utile pour les raisons suivantes :
C’est un outil de la politique financière qui permet aux
dirigeants de prévoir le volume et la durée de financement.
à mettre en place. Ainsi, la sécurité des
approvisionnements en liquidité est assurée.
C’est un moyen permettant de vérifier la cohérence des
choix stratégiques. En effet, les dirigeants peuvent
s’assurer qu’ils ont les moyens financiers nécessaire à leurs
projets
C’est un document essentiel pour solliciter les
financements à moyen et long terme auprès des banques.
Permet d’éviter les difficultés financières puisque la
réalisation et le suivi du plan permettent d’identifier les
insuffisances éventuelles de trésorerie.

2.2. Représentation du PIF :


Le PIF se compose de deux parties distinctes :
- La première intitulée « Besoins de financement » ou « emplois » qui
regroupe toutes les sorties de fonds que doit subir l’entreprise,
échelonnées dans le temps ;
- La seconde intitulée « ressources de financement » regroupe toutes les
entrées de fonds dont bénéficiera l’entreprise sur la durée du plan.
Sur chaque année, l’écart entre les ressources et les emplois constitue la
trésorerie (positive ou négative) de l’entreprise et son solde de départ de l’année
suivante. Il est préférable de ne pas atteindre l’équilibre dans le sens d’une

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trésorerie nulle par prudence. En effet, l’entreprise à intérêt à avoir des
ressources supérieures aux emplois pour faire face aux imprévus.
La présentation suivante est proposée à titre indicatif :

Années 1 2 3 4 5
Emplois
• Acquisition d’immobilisations :
- Incorporelles
- Corporelles
- Financières (prêts
accordés)
• Augmentation du besoin en
fonds de roulement
• Charges à répartir
• Remboursement des dettes
financières
• Distributions des dividendes

Total des emplois (1)


Ressources :
• Capacité d’autofinancement
• Augmentation de capital
• Désinvestissement (cession
d’actifs immobilisé)
• Désinvestissement en BFR
• Subvention d’investissement
• Nouvelles dettes financières
• Remboursement de prêts

Total des ressources (2)


Écart annuel (3)= (2) - (1)
Trésorerie initiale (4)
Trésorerie finale (5)= (3) + (4)

2.3. Analyse des éléments constitutifs du PIF :

2.3.1. Les ressources prévisionnelles : Il s’agit de toutes les ressources


durables (internes et externe) dont peut bénéficier l’entreprise.
On retrouve donc les mêmes éléments que ceux figurant à la première partie du
tableau de financement de l’entreprise.
a) La CAF : elle représente la part du chiffre d’affaires de
l’entreprise qui reste disponible pour financer les

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investissements et rémunérer les actionnaires. Elle provient
aussi bien de l’utilisation du capital existant de l’entreprise que
de l’exploitation de nouveaux moyens de production au cours
de la période de réalisation du plan. Elle se calcule par deux
méthodes :
Soustractive : CAF = EBE- Charges décaissables+
produits encaissables

Additive : CAF= RN + dotations aux amortissement et aux provisions


+ charges nettes sur cession d’immobilisations – Reprises- Produits
nets sur cessions – Quote part de la subvention

b) Les cessions d’actifs immobilisés : Les cessions


d’immobilisations doivent être considérées à leurs montants
probables de réalisation hors TVA. En effet, ces cessions sont
génératrices de plus ou moins-values avec les implications
fiscales correspondantes (perte d’impôt ou économie d’impôt).
Etant donné que nous avons intégré ces cessions et leurs
implications fiscales au niveau du calcul de la CAF, on doit
porter les produits de cession pour leur montant hors taxe.
La réduction d’actifs immobilisés peut également correspondre
à:
- Un remboursement de prêt
- Restitution de cautions ou dépôt de garantie
-
c) L’augmentation de capital : On distingue quatre catégories
d’augmentation de capital (apport en numéraire, apport en
nature, incorporation de réserves et conversion de dettes).
Seules l’augmentation du capital par apport en numéraires et à
concurrence des seules sommes libérées, constitue une source
réelle susceptible de financer les emplois.
Il est possible de ne retenir que les montants de l’augmentation net
des frais supportés. Toutefois ces montants doivent figurer dans le
compte autre actifs non courant « Frais préliminaires », il est
préférable de prendre la somme totale en ressource et de faire
apparaître les frais dans les emplois.

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d) Les subventions : la subvention constitue une ressource pour
son montant total l’année où elle est perçue par l’entreprise.

e) L’augmentation des dettes financières : sont à considérées


pour le montant des fonds réellement collectés c’est à dire
pour le prix d’émission. Si des frais sont supportés, ils peuvent
soit être déduits du montant emprunté (Ressources) soit être
portés en emplois dans une rubrique « charge à répartir ».

f) Remboursement de prêt : Il s’agit de tenir compte du principal


récupéré. En effet, les intérêts reçus ont été inclus dans la CAF
lors du calcul du résultat net.

2.3.2. Les emplois prévisionnels : Ce sont les emplois de caractère durable qui
vont affecter la trésorerie de l’entreprise (flux négatifs)

a) Acquisitions d’immobilisations : Les investissements intègrent les


investissements corporels, incorporels et financiers et doivent
dans tous les cas être inscrits hors TVA. Des prêts accordés à
moyen et long terme doivent être inscrits dans la rubrique
immobilisation financière.

b) Les distributions de dividendes : les dividendes sont prévus en


fonction de la politique de distribution de l’entreprise. Il convient
néanmoins de tenir compte des dividendes supplémentaires
générées par l’augmentation de capital suggéré ultérieurement par
le plan.

c) Les remboursements d’emprunts : Il s’agit du remboursement du


principal des emprunts. En effet, les charges financières viennent
diminuer le bénéfice et la CAF sera réduite en conséquence. Les
remboursements concerneront dans une première étape les
échéanciers des anciens emprunts. Il convient, dans une seconde
étape de corriger ces montants par les dettes nouvellement
contractées. Notons que le remboursement des emprunts
obligataires doit se faire en fonction du prix de remboursement.

d) La variation du BFR : Les soldes annuels du plan de financement


sont des soldes de trésorerie. Toutefois, la CAF, portée en
ressources, n’est pas un flux de trésorerie à 100%. Le flux de
trésorerie correspondant est donné par la relation CAF- ∆ BFR.
C’est pourquoi les variations positives du BFR doivent être
portées en emplois et les variations négatives en ressources.

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Le plus souvent, les prévisions sont limitées aux éléments
d’exploitations, les éléments hors exploitations sont négligés.
Ainsi, les variations du BFR dans le plan de financement sont
approximés par les variations du BFR d’exploitation. Le calcul de
cette dernière fait appel à la relation entre le CAHT et le BFRE et
aboutit par la méthode normative à exprimer le BFRE en nombre
de jours de CA (ou en %).

Section 3 : Construction du plan d’investissement et de financement


3.1. Principe :
Le plan de financement prend en compte :
- L’ensemble des opérations courantes par le biais de la CAF
- Les cessions, les opérations d’investissement et de financement, les
distributions de dividendes par le biais des autres postes.
Ainsi, tous les flux susceptibles d’affecter la trésorerie de l’entreprise ont été pris en
considération.
Le montant de la trésorerie globale à la fin de chacune des années considérées est
obtenu en reprenant la trésorerie globale initiale comme suit :

Trésorerie de fin de période= trésorerie de début de période + écart de la période


(Ressources –Emplois)

Si avant l’établissement du plan, on a FDR<BFR, la trésorerie initiale, déjà négative,


traduit l’insuffisance de financement existant au départ du plan. Il faut prévoir alors un
renforcement du fonds de roulement.
3.2. Étapes : La construction du plan de financement nécessite deux étapes :

L’établissement d’un plan sans les financements externes.


Il permet à partir des soldes obtenus en fin de période, de
déterminer les financements externes nécessaires aux
besoins à couvrir. Ce plan est déséquilibré.

Établissement d’un plan de financement prenant en compte


les financements externes et permettant d’équilibrer le
premier plan de financement.

La prise en compte des nouveaux financements a plusieurs effets.


Elle crée de nouvelles ressources mais a une incidence sur les
emplois (accroissement des remboursements et des dividendes)

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Section 4 : Le bilan prévisionnel simplifié

4.1. Définition :

Le bilan prévisionnel est une composante de la partie financière du business plan. Il est
fréquemment établi simultanément au plan de financement.
La finalité de ce document comptable sera de représenter la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné, un instant « t » appelé date de clôture de l’exercice
comptable. Il permet de vérifier l’équilibre financier de votre projet et d’observer
l’évolution de vos chiffres au fil des années. Généralement, une entreprise va financer
ses biens les moins liquides avec des dettes à long terme, et ses biens les plus liquides
avec les dettes les plus courtes. Une machine amortissable sur plusieurs années sera
financée par des apports en capitaux, tandis que les stocks, ou les créances clients
seront financés grâce aux dettes fournisseurs.

4.2. Présentation :
Étant donné qu’il s’agit d’un bilan prévisionnel, donc approximatif, une présentation
condensée peut être tolérée. Ainsi, il sera plus synthétique que les autres types de bilan
(bilan comptable ou financier). Il permettra alors une lecture rapide et facile des
chiffres clés de l’entreprise.

Exemple
Bilan prévisionnel condensé :

Actifs Capitaux propres et passifs


Immobilisations nettes : Capital et réserves
Incorporelles Résultat
Corporelles Dettes financières
Financières
BFRE (2)
Disponibilité (1)

(1) Les disponibilités apparaissent à l’actif lorsque la trésorerie globale est positive ; dans le cas contraire,
des concours bancaires courants apparaissent au passif.
(2) Seul, le BFRE est considéré. En effet, il est difficile de prévoir les éléments hors exploitation, il
convient alors de les ignorer. Le BFRE est calculé à l’aide de la méthode normative.

Remarque :
Outre les informations nécessaires à l’établissement du plan de financement,
l’élaboration du bilan prévisionnel exige la présence :
- Le bilan au début de la période considérée (présenté sous forme simplifiée)
- Des renseignements relatifs aux dotations (pour le calcul des immobilisations
nettes).

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