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La gestion de risques c’est une méthodologie. Dont l’objet est entièrement défini par
l’expression elle-même. Il y a 4 temps :
Il s’agit d’identifier les risques et les évaluer. Deux critères importants : la fréquence et la
gravité. Cette donnée est très importante. Souvent petite fréquence = gravité importante.
L’objectif de ce recensement est de hiérarchiser ces différents dangers en tenant compte des
dispositifs existants de maitrise des risques. En tenant compte des moyens humains dont on
dispose, des moyens techniques et des moyens organisationnels.
L’objectif est de contribuer à la prévention et à la protection. On peut aboutir à une
quantification du risques : il faut rattacher une valeur pécuniaire au danger et au risque. Quel sera
l’impact économique, financier d’un sinistre s’il se produit ? Il faut évaluer le niveau de tolérance
au risque. Il s’agit de se demander ce que la collectivité peut supporter sans que sa mission, ses
objectifs ne soient remis en cause. Il y a plusieurs indicateurs qui peuvent être mobilisés : le coût
humain, le manque à gagner, l’indicateur temporel.
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Il s’agit ici de mettre en place des moyens de contrôle et de réduction des risques en
s’appuyant sur l’étape de l’analyse des risques. L’objectif de cette phase c’est d’aboutir à un
risque net, résiduel qui soit inférieur au risque tolérable. Il y a plusieurs leviers qui peuvent être
actionnées :
Prendre du recul et de profiter des retours d’expérience. De telle manière que l’on puisse
mieux gérer d’autres sinistres. Il faut prévoir une veille et un dispositif d’amélioration. Avec un
travail de partage avec d’autres collectivités.
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L’assurance présente un double visage : il faut distinguer l’opération d’assurance qui
relève de la technique et qui est une opération collective et le contrat d’assurance qui relève du
droit et qui a une dimension individuelle. Le fait que le contrat s’inscrive dans une dimension plus
collective d’une opération explique un certain nombre de règles tout à fait dérogatoires par
rapport au droit commun.
Parfois, des règles de droit paraissent surprotéger l’assureur. Néanmoins, derrière
l’assureur, il y a une mutualité à protéger. On protège indirectement l’ensemble des assurés.
C’est pour cela que les représailles en cas de fraude à l’assurance sont lourdes de
conséquences.
§ 1 - L’operation s’assurance
1 - La definition
C'est la mise en commun des risques, leur répartition et leur compensation selon les lois
mathématiques. Il s’agit de regrouper les porteurs de risques en une mutualité qui va être
gérée par un assureur, qui va indemniser ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la
masse des primes collectées. L’idée est de neutraliser le hasard.
La mutualisation par principe donne lieu à une gestion en répartition. Les primes
collectées en cours d’un exercice servent à payer les sinistres déclarées au cours d’un même
exercice. C’est un système de semi répartition : les primes doivent pouvoir faire face au
décaissement de la période. Ce sytème de répartition est adapté aux risques courts. La plupart
des assurances de dommages sont gérés selon ce mode en répartition. Malgré tout, les
assureurs ont des obligations de provisionnement.
Il y a aussi la gestion par capitalisation. Les primes sont versées sur un compte et les
sinistres qui surviennent vont être réglés au moyen des primes capitalisées selon la méthode des
intérêts composés (les intérêts deviennent du capital). Ce type de gestion est adapté aux risques
longs (assurance vie, risques collectifs).
La définition de la nature de mutualisation selon l’objet du contrat d’assurance est posée
par la loi.
2 - Elements en distinction
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tarif particulier. En réalité il y a une certaine complémentarité entre les deux types de mécanismes
:
• L’assurance est d’une certaine manière un mécanisme de solidarité entre les assurés. Il y a
une solidarité au sein de chaque catégorie de risques.
• La solidarité peut servir de relais à l’assurance : fonds d’indemnisations et fonds de garanties
qui pallient les insuffisances de l’assurance.
• L’introduction d’une dose de solidarité dans l’assurance privée peut rendre possible la prise en
charge par l’assurance de dommages techniquement inassurables ou difficilement assurables.
Pour l’assureur une catastrophe est difficile à couvrir.
Aujourd’hui on a créé de force une mutualité élargie pour les catastrophes naturelles : dès
lors que quelque chose est couvert par une assurance la chose est protégée contre une
catastrophe naturelle : 6 pour-cents de la prime principale.
L’auto assurance est la constitution de réserves pour faire face aux sinistres : il n’y a pas
dimension collective : c’est une démarche strictement individuelle. Son domaine privilégié c’est
les risques fréquents et de faible gravité.
Est-ce que j’ai recours à l’auto assurance ou je souscris à une assurance ? Si jamais j’ai
recours à l’assurance, quelle est la part que je transfère à l’assureur? Bien s’assurer ce n’est
pas forcément tout assurer. Il y a des choix stratégiques à faire. Est-ce qu’on se concentre sur
les aléas couteux et très incertains ou est-ce qu’on a une politique plus large ?
1 - Assurabilité technique
• Les assurés doivent être suffisamment nombreux. C’est l’impératif de la dilution des
risques. Pour que les résultats de l’assureur soient conformes à sa prévision.
• L’assureur doit faire en sorte que ses assurés ne soient pas affectés dans le même sinistre
au même moment. C’est l’impératif de dispersion des risques. C’est ce qui explique que le
risque catastrophique soit inassurable. Cette difficulté d’assurance peut tout de même être
aménagée par la règle de droit.
• Les risques doivent être de fréquence est d’intensité proche. C’est l’impératif d’homogénéité
des risques. On regroupe les assurés dans des catégories pertinentes pour leur proposer la
bonne tarification. Il faut avoir le bon tarif en face du bon risque.
2 - Assurabilité juridique
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Le droit a le dernier mot sur la technique, même s’il tient compte des problématiques des
assureurs. Il y a des cas où la loi rend obligatoire la couverture des risques qui techniquement
sont inassurables. À l’inverse, il y a des hypothèses où la règle de droit interdit la couverture de
risques qui est techniquement assurable. Le contrat ne peut assurer l’illicite ou la sanction de
l’illicite :
La jurisprudence prohibe évidemment l’assurance des activités illicites. Arrêt qui avait jugé
nul un contrat qui couvrait la responsabilité d’un chiropracteur.
Il est possible qu’un assureur ne soit pas en mesure de couvrir un risque. Il faut alors mobilier
plusieurs assureurs :
• La coassurance : il s’agit d’une opération par laquelle un assuré fait couvrir un même risque
par plusieurs assureurs. Chacun des assureurs prend en charge un pourcentage déterminé.
Ces assureurs ne sont pas tenus solidairement entre eux. Elle est possible en matière de
marché public s’assurance. C’est une technique différente de l’assurance en ligne = plusieurs
contrats indépendants avec plusieurs marchés.
• La réassurance : c’est un système qui est different. La réassurance c’est un peu comme
l’assurance de l’assureur = mais juridiquement, c’est plutôt une protection financière de
l’assureur.
Ces techniques se distinguent de la sous traitance. Un assureur peut faire appel à un sous
traitant pour une partie du contrat sous réserve que l’acheteur accepte le sous traitant et agrée
ses conditions de rémunération. Si jamais il y a de la sous traitance, c’est l’assureur qui est
entièrement responsable vis à vis de l’assuré. L’acheteur public peut faire le choix d’interdire
tout recours à la sous traitance.
• Les SA d’assurance : ce sont les entreprises commerciales qui réunissent des actionnaires et
qui ont pour objet une activité d’assurance.
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• Les sociétés d’assurance mutuelle : elles n’ont pas de capital social et n’ont pas d’objet
commercial. Les assurés sont également sociétaires et participent aux décisions. Elles peuvent
être a cotisation fixe ou à cotisation variable.
À côté de ces deux modèles, il existe des institutions de prévoyance qui sont des
organismes d’assureurs paritaires et non lucratifs et qui interviennent dans la protection sociale
complémentaire. Obligation légale de payer une part pour les agents.
Il existe aussi les mutuelles 45 qui sont des groupements qui peuvent pratiquer des
assurances de personnes et qui sont spécialisés dans les garanties complémentaires santé.
B - Intermédiaires de l’assurance
Ils sont très nombreux et importants. Les contrats peuvent donc être distribués par des
intermédiaires.
Régime entièrement tourné vers la protection des clients. Il y a une obligation
d’immatriculation sur un registre dédié qui est tenu par l’ORIAS. Qui est l’organisme pour le
registre des intermédiaires de l’assurance. Il y a des obligations de formation professionnelle et
d’honorabilité (il est impossible de devenir intermédiaire en assurances si l’on a fait l’objet de
condamnation de détournement de fonds). Ces intermédiaires doivent bénéficier d’une garantie
financière.
Pendant l’exercice même de l’activité, on peut relever d’abord que l’intermédiaire doit une
information sur lui-même à son client. Il doit indiquer ces liens capitalistiques et contractuels avec
les entreprises d’assurance sans oublier son mode de rémunération. S’il y a des conflits d’interêt ,
le client doit en être averti.
Il a aussi l’obligation d’agir de manière honnête impartiale et professionnelle aux mieux
des intérêts du contractant. Enfin, il y a une obligation de proser un contrat adapté aux besoins
du client et qui est compris par lui. Les intermédiaires ne peuvent ni se voir déléguer le soin de
choisir l’assureur, ni soumissionner au marché lorsqu’ils ont participé à sa préparation et
qu’ils ont pu en obtenir un avantage concurrentiel. Il a été aussi établi que aucun cas le pouvoir
adjudicateur ne peut déléguer le choix de la compagnie qui aura le marché.
Il peut y avoir une candidature unique d’un intermédiaire et d’une société d’assurance
lorsque intermédiaire se verra confier la réalisation d’une partie de la prestation du marché.
Arrêt du CE de 2014 a jugé que le contrat qui a pour mission l’assistance et le conseil
pour le montage des dossiers et la passation des marchés d’assurance ne relève pas de
l’intermédiation au sens du Code de l’assurance.
1 - Principaux intermédiaires
a - Agent general
Le courtier c’est un commerçant indépendant dont le rôle consiste à faire conclure des
contrats auprès de l’entreprise d’assurance la plus adaptée au client. C’est en quelque sorte le
mandataire de l’assuré. C’est plutôt un contrat d’entremise. Si le courtier execute mal ses
obligations, c’est sa responsabilité contractuelle qui sera engagée.
Le courtier peut être mandataire de l’assureur pour certains actes : encaissement des
primes. Chaque fois qu’il est mandataire, il y a l'application de la responsabilité du commettant du
fait du préposé.
§ 3 - Le contrat d’assurance
C'est une convention par laquelle l’une des parties, l’assureur s’engage envers l’autre, le
souscripteur, en contrepartie d’une prime à couvrir un risque qui pèse sur la personne ou le
patrimoine de l’assuré, et à verser au bénéficiaire une prestation en cas de réalisation de ce
risque.
• L’assuré.
• Le bénéficiaire.
• Le souscripteur.
Ces qualités peuvent reposer sur des personnes distinctes. Selon la qualification que son
donne, le régime juridique n’est pas identique.
Une même personne peut réunir sur sa tête les trois qualités : l’exemple de la collectivité
qui assure ses bâtiments contre les incendies. On peut envisager que le souscripteur contracte
une assurance au profit d’un tiers qui aura la qualité d’assuré. Cette différenciation est importante
malgré les maladresses du Code des assurances.
C'est les assurances qui couvrent les risques susceptibles d’affecter le patrimoine des
assurés : le passif ou l’actif.
Elles vont garantir contre une augmentation du passif qui est liée à une obligation de
réparer le dommage dont l’assuré est responsable. Le responsable est rendu solvable grâce à
l’assurance.
Il existe d’autres assurances de dommages, ce sont les assurances de frais. Par exemple
l’assurance de protection juridique : il s’agit de prendre en charge les frais de procédure et de
fournir des services en cas de litiges opposant l’assuré à un tiers : aussi bien en défense qu’en
demande.
La plupart des contrats sont des assurances multirisques = il est possible de couvrir
plusieurs risques dans un seul et même contrat. Contrat d’assurance de flotte automobile : il va
comporter à la fois la garantie obligatoire de la responsabilité liée à l’utilisation des véhicules et
aussi la garantie de dommage accidentels subis par les véhicule et la garantie de dommage
corporels subis par le conducteur.
Elles vont couvrir les risques qui sont susceptibles d’affecter la personne de l’assuré.
Il s’agit de se protéger soi même ou de protéger ses proches en cas de réalisation de risques.
Deux grandes catégories de garanties :
a - Assurances vie
Il s’agit de couvrir un risque dépendant de la durée de la vie de l’assuré. Cela peut être un
risque de décès mais cela peut être aussi un risque de survie.
Ce sont non pas la maladie et l’accident qui sont couverts mais plutôt leurs conséquences
: le décès, l’invalidité, l’incapacité. On fait face à un risque composite = le sinistre n’est pris en
charge que si la maladie ou l’accident emporte des conséquences prévus par le contrat.
On considère qu’il est judicieux de transférer aux assureurs les risques les plus lourds
financièrement, ceux que les collectivités ne peuvent pas supporter. C’est à l’acheteur public de
réfléchir à la question de transfert de risques. Dans les documents de consultation, le pouvoir
adjudicateur, la collectivité va déterminer et préciser les prestations attendues.
Une fois le marché conclu il est essentiel de mener un audit régulier des contrats pour
voir le niveau d’efficace de la protection. Certains contrats peuvent couvrir des risques qui
n’existent plus.
À l’inverse certains risques nouveaux peuvent être couverts. Il peut y avoir une
modification du patrimoine de la collectivité. Il peut y avoir une extension des compétences d’une
collectivité = augmentation éventuelle des responsabilités encourues par la collectivité. Il faut
veiller également aux évolutions du risque et aux hypothèses de la revalorisation des biens.
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B - L’inertie des assurances des collectivités
Les règles de solvabilité qui pèsent sur les assureurs conduisent les compagnies à une
grande prudence, si ce n’est à un désengagement en matière de risque de collectivités. Les
statistiques de sinistralité des collectivité sont mauvais. Les équipements des collectivités coûtent
cher et les garanties ne suivent pas toujours. Certains assureurs ont sous tarifé leurs garanties =
c’est pourquoi aujourd’hui les assureurs résilient les marchés ou alors ne répondent plus aux
mises en concurrence.
La soumission de l’assurance aux règles de la commande publique a conduit à limiter la
liberté contractuelle des assureurs.
Les contrats d’assurance des collectivités ont longtemps été exclus des règles de la
commande publique. Ces contrats étaient conclus intuitu personae sans aucune formalité. La
situation a évolué sous l’effet de deux séries de normes :
• La directive du 18 juin 1992. Cette directive soumet les produits d’assurance aux règles
régissant les marchés publics.
• La loi « Murcef » de 2001 qui a soumis les produits d’assurance conclus par les personnes
morales de droit public selon les procédures du Code des marchés publics à la compétence
du juge administratif.
Une même affaire peut être examinée par le juge administratif et le juge judiciaire à la fois.
Le cadre d’un marché public de construction entre la collectivité et l’entreprise. La victime d’un
dommage bénéficie d’un droit propre et d’une action directe contre l’assureur du responsable.
Pour des raisons de compétence, la collectivité si elle exerce une action directe contre l’assureur
elle va devoir le faire devant le juge judiciaire. Le juge va devoir sursoir à statuer, et attendre que
le juge administratif statue sur la responsabilité administrative. Depuis 2015, les parties ne sont
plus tenues de saisir le juge elles-mêmes. (D’abord analyse de resp administrative= puis
réparation du dommage).
Dans le cas où le contrat d’assurance est un contrat administratif, le juge a vocation à
analyser l’action directe de la victime.
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Chapitre II - Le régime général des contrats d’assurance des
collectivités
Section I - Formation
1 - Conditions préalables
Il faut que l’assureur démontre l’inexactitude ou l’omission. Il faut que cette inexactitude et
cette omission aient eu une incidence sur l’appréciation du risque. L’assureur doit démontrer que
si les réponses exactes avaient été données, il aurait pas couvert ou à d’autres conditions. Il
arrive fréquemment sur les risques importants que l’assureur procède à une visite de risque ou à
une expertise pré contractuelle. Dans ce type de circonstances, l’assureur ne pourra se prévaloir
d’une inexactitude. Il importe peu que le risque omis ou dénaturé ait été sans influence sur le
sinistre.
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L’assuré de mauvaise foi : si l’assuré a eu l’intention de tromper l’assureur en raisons de
l’article L.313-8 la déclaration entraine la nullité du contrat. Le JA considère que cette cause de
nullité s’applique aux marchés publics d’assurance = arrêt du 6 décembre 2017. Le juge admet
d’appliquer l’article L.313-8. Si la nullité est prononcée elle est particulière dans ses effets.
L’assureur peut demander les prestations qui ont versées mais qui a la fois peut garder les
primes versées.
• On s’en rend compte avant le sinistre, l’assureur a une option. Il peut résilier le contrat. Ou
alors le maintien du contrat moyennant une augmentation de la prime. Cette règle pose
difficulté en présence d’un marché public d’assurance parce que la résiliation et l’augmentation
du prix lorsqu’elle sont à l’initiative de l’assureur heurtent les règles de la commande publique.
• Si l’inexactitude est découverte après le sinistres l’indemnité va être réduite en application de la
règle proportionnelle de prime.
En principe c’est qu’à la date de la réception de la copie par le titulaire que le marché
public d’assurance va prendre effet. Afin de tenir compte des possibilités de recours des
candidats évincés, il est fréquent que le point de départ de l’exécution du marché soit retardé.
Les parties peuvent anticiper la prise d’effet du contrat.
En cas d’illégalité grave le contrat peut être annulé selon l’arrêt « Béziers ».
A - Paiement de la prime
• En absence de paiement de tout ou partie de la prime, l’assureur peut adresser une mise en
demeure au contactant au moins 10 jours après l’échéance de prime.
• La mise en demeure fait courir un délai de 30 jours pendant lequel la garantie reste due.
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• À l’expiration du délai, la garantie est automatiquement suspendue.
3 possibilités à l’issue :
Le CCP connait un régime propre en cas de non paiement : article L.291-5 qui interdit tout
paiement différé. En cas de non paiement, il y aura des interêts moratoires. La résiliation parait
de prise abord contraire au droit de la commande publique. Toutefois, un arrêt de la CAA de
Marseille a admis cette résiliation pour non paiement dans un arrêt de 2012.
L’assuré doit déclarer dans les 15 jours qui suivent sa connaissance de l’aggravation les
circonstances nouvelles qui rendent inexactes ou caduques les réponses qu’il avait apporté lors
de la déclaration initiale. Si cette déclaration est faite dans les délais et correctement l’assureur
peut soit résilier le contrat, soit proposer un montant nouveau ou maintenir la prime. Une
augmentation de la prime s’analyse comme une modification du contrat de sorte que seule une
hausse modique parait devoir être admise.
La rupture unilatérale est exclue aussi. Si la déclaration est faite mais avec un retard
l’assuré s’expose à une déchéance de garantie, si une clause rédigée en caractères très
apparents prévoit cela.
C - Déclaration du sinistre
L’acheteur public doit en raison de l’article L.113-2 du Code des assurances déclarer à
l’assureur tout sinistre susceptible d’entrainer la garantie de cet assureur. Il doit le faire dès qu’il
en a eu la connaissance dans le délai fixé par le contrat. Ce délai n’est pas entièrement libre, il
doit être du minimum 5 jours ouvrés. Il y pas de contraintes de forme particulières. S’agissant
des sanctions, si l’assuré tarde, il encoure une déchéance de garantie pour le sinistre en cause. Il
faut que l’assureur établisse que le retard lui a causé un préjudice. Et la clause relative au délais
doit apparaitre en caractères très visibles. Il faut déclarer le sinistre de manière exacte. En cas de
surévaluation des dommages, l’assuré encourt une déchéance ou l’engagement de sa
responsabilité.
§ 2 - Obligations de l’assureur
A - L’obligation de couverture
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Ces contours sont définis en principe par le contrat, mais il existe un certain nombre de
dispositions légales impératives.
2 - Garanties obligatoires
La loi oblige les assureurs à couvrir certains risques. Lorsque l’on souscrit un contrat,
selon la nature du risque couvert, automatiquement certaines garanties sont incluses dans le
contrat. Ainsi, d’une part tout assureur qui couvre la responsabilité personnelle de l’assuré est
tenu de couvrir sa responsabilité du fait d’autrui. L’assurance de responsabilité de collectivité va
couvrir la responsabilité du fait des élus, des agents, des présupposés. Cela ne veut pas dire que
l’assureur couvre la responsabilité du fait personnel de la personne dont l’assuré répond.
Dès lors que l’on couvre un bien automatiquement, il y couverture de risque de
catastrophe naturelle, d’actes de terrorisme.
Les clauses du contrat peuvent imposer des mesures de prévention tenir compte des
circonstances du sinistre et également du comportement de l’assuré.
a - Notion
b - Régime
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Conditions : le régime des conditions de garantie est très souple. Elles doivent être claires
et précises. Aucune condition de forme est requise. La preuve de la réalisation de la condition
pèse sur l’assuré.
Le régime des excluions est beaucoup plus stricte : elles doivent figurer en caractères très
apparents sous peine de nullité. Les clauses de l’exclusions doivent être formelles et limités. La
clause est claire et non ambiguë. Raison pour laquelle le juge judiciaire considère qu’une clause
d’exclusion qui nécessite une interprétation pour être appliquée, n’est pas formelle et doit être
écartée. Si l’assureur invoque une exception, c’est logiquement à l’assureur de démontrer que le
sinistre relève d’une circonstance exclue par le contrat. Le juge n’est jamais tenu par la
qualification que les parties ont donné aux clauses du contrat.
B - L’obligation de règlement
1 - Principes généraux
En assurance de choses le bien peut être couvert pour une valeur qui est librement définie
par les parties. Cette valeur peut être déterminée selon 2 grandes modalités :
• Soit la valeur est fixée unilatéralement par l’assuré au moment de la conclusion du contrat = le
montant déclaré ne peut valoir preuve de la valeur de la chose.
• La valeur peut être arrêtée contradictoirement par les parties après une expertise ou une visite
de risque.
La valeur de l’assurance peut être établie par référence à une ou plusieurs données. Il peut
s’agir de la valeur vénale (le coût de la chose sur le marché). On peut utiliser la valeur d’usage : la
valeur de remplacement ou de reconstruction à l’identique. C’est une valeur qui intègre la vétusté.
Le paiement s’effectue en plusieurs fois. Il verse d’abord une somme qui correspond à la
valeur d’usage. Puis sur justification de la remise en état, on verse le complément. Le choix des
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valeurs est souvent commandé par le risque qui est couvert. On retient la valeur vénale lorsque
les bien sont destinés à la vente. On retient la valeur d’usage pour un bien que l’on conserve.
b - Les franchises
Une franchise désigne la part d’un sinistre qui est laissée à la charge du bénéficiaire d’une
garantie. On distingue :
La franchise peut être facultative et obligatoire. Si elle est facultative il peut faire couvrir la
part du risque correspondant auprès d’un autre assureur. Quand la franchise est obligatoire, on
ne peut pas faire un « rachat de franchise ».
4 - La sous-assurance
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§ 1 - La lutte contre l’excès d’assurance
L'idée est d’éviter que l’assuré profite des sinistres qu’il pourrait subir et qu’il
fausse l’opération d’assurance.
A - La surassurance
1 - Hypothèses
L’assuré est couvert au delà de son risque, il est trop assuré. Une telle situation peut
résulter de l’intention frauduleuse de l’assuré qui vient à survaloriser le bien dans l’objectif
d’obtenir une plus grande indemnité si jamais un sinistre se produit. Cette surassurance peut
aussi être involontaire et être liée à la dépréciation du risque au cours du contrat.
Il y a selon l’article L.121-4 assurance multiple lorsque une même personne est assurée
auprès de plusieurs assureurs par plusieurs polices pour un même intérêt et contre un même
risque. Le cumul doit être l’oeuvre d’un même souscripteur selon la jurisprudence.
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C’est le mécanisme par lequel celui qui a payé au créancier la dette d’un tiers se substitue
à ce créancier dans ses droits et obligations contre ce tiers.
Il peut arriver que le recours subrogatoire ne soit pas possible en raison de la loi ou de la
convention. Article L.121-12 alinéa 3:
• L’assureur ne peut exercer son recours contre les enfants, les descendants, les alliés en ligne
directe, les préposés et généralement toute personne vivant habituellement au foyer de
l’assuré. L’idée c’est d’empêcher que le recours que l’assuré n’aurait pas enclenché, le soit par
l’assurance. L’immunité est écartée en cas de malveillance de son bénéficiaire : c’est la faute
intentionnelle dirigée contre l’assuré.
• Il se peut que l’assuré ait renoncé à son action par une clause élusive ou limitative de
responsabilité.
L’assureur agit sur le même fondement que son assuré. C’est une substitution de
personnes. Les exceptions que le responsable peut opposer à la victime sont opposables à
l’assuré. Le recours de l’assureur est limité. D’une part, par la dette de responsabilité du tiers
poursuivi. On ne peut pas profiter par le recours subrogatoire aux prérogatives exclusivement
rattachées aux subrogeant.
Dans la même logique l’exception que les responsables pouvaient opposer a la victime
sont opposables à l’assuré = esprit de substitution.
Il faut ajouter à cela que le recours à l’assureur est limité d’une part par la dette de
responsabilité du tiers poursuivi.
Lorsque l’assuré n’a été indemnisé qu’en parti par l’assureur en application d’une clause
de plafonnement ou de franchise, il conserve logiquement un recours contre le tiers
responsable.
Les textes donnent priorité a l’assuré en raison d’un adage qu’impossible de se subroger
à soi-même. On ne peut pas profiter pas le recours subrogatoire de prérogative exclusivement
attachée a la personne du subrogant. Si l’assuré a des prérogatives de puissance publique
(ppp) l’assureur ne peut pas utilise ses PPP.
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Section 2 - Les règles propres à l’assurance de responsabilité
Les parties peuvent définir l’étendue de l’obligation de couverture de l’assuré. Les calques
peuvent porter sur les responsabilités. Le contrat détermine quels sont les dommages pris en
charge par l’assureur. S’agissant des victimes l’assurance de responsabilité ne couvre que des
titres = les personnes n’auront pas la qualité s’assuré. La garantie ne joue que si l’assuré est
responsable du dommage subi par un tiers au sens de la police.
Il est possible que les assurés soient considérés comme des tiers les uns à vis des autres,
il faut que ce soit indiqué par le contrat.
Depuis une loi du 1er août 2003 les contrats d’assurance de responsabilités souscrits par
une personne morale fonctionnent sur le schéma dit « base réclamation ». Cela veut dire que
l’obligation de règlement de l’assureur est subordonné à ce que la réclamation de la victime
intervienne pendant la durée du contrat prolongé d’un délai subséquent de minimum 5 ans (10
ans pour certains risques).
Pour que l’assureur soit tenu il faut que la réclamation de la victime intervienne pendant
la durée du contrat ou pendant une durée subséquente d’une durée de 5 ans. Le fait
dommageable doit être intervenu avant le terme du contrat, il peut être également intervenu dans
une période antérieure à la reprise du contrat.
Remarque : pour que la victime puisse s’adresser a l’assureur, il faut que l’indemnité de
l’assuré soit établie, préalablement (transition ou procédure judiciaire). Si l’assuré responsable
s’adresse a la victime il repose a une déchéance de garantie. Selon la JP la décision judiciaire
vaut sinistre pour l’assureur.
On estime que le droit propre de la victime nait au jour de l’accident. Rien ne peut venir
l’affecter ensuite. Conséquences = les exceptions que l’assureur aurait pu opposer à son
assuré et qui trouve leur origine après l’accident sont inopposables à la victime. Si l’assuré
n’a pas respecté les délais cela n’empêche pas l’indemnisation de la victime MAIS l’assureur
pourra se retourner légitimement contre son propre assuré.
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