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Mission d’un service juridique

6 thèmes :
1. Fonction juridique dans les CT
2. New : La cartographie des risques juridiques
3. Remanié : Règlement amiable des litiges (réforme de la médiation)
4. Le régime juridique des subventions
5. Les questions juridiques spécifique à l’intercommunalité

Présentation cours :

 Renaud Chambrin : Renaud.Chambrun@orleans-metropole.fr

 Examen écrit : 2 ou 3 questions de cours / 2 H / Min une question de cours sur une
connaissance parfaite du cours / apprendre cours dans le détail/ + question transversale –
Problématique principe exception / règle limite. Notation : De très haut à très bas.

Chapitre 1 : Fonction juridique dans les Collectivités Territoriales

I. Organisation et mission des services juridiques dans une CT

1. Introduction : 5 dimensions de l’activité administrative

- Politique
- Juridique
- Financière
- Humaine (RH)

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- Technique

Chaque dossier traité, ainsi que chaque tache matérielle réalisée par un agent public ont
potentiellement des incidences dans ces différentes dimensions. La dimension politique est
naturellement propre à la notion de politique publique et distingue l’activité administrative
de l’activité des autres acteurs économiques.
Notion de politique publique à ne pas confondre avec la notion de compétence des CT et la
notion de SP. Ces 3 notions sont imbriquées mais pas synonymes. Système de poupée Russe,
pour une politique publique donnée par exemple de protection de l’environnement elle va se
décliner en 1 ou plusieurs compétences de collectivité. (On va y retrouver la compétence de
protection contre les nuisances sonores / La gestion des déchets / assainissement) Chaque
compétence peut regrouper 1 ou plusieurs services publics. Exemple pour l’assainissement :
SP assainissement des eaux usées, SP gestion des eaux pluviales urbaines.
Le juriste territorial doit prendre en compte les 5 dimensions dans son analyse et les
solutions qu’il propose. En effet il doit veiller à éviter de se focaliser sur les seuls aspects de
théories juridique c’est à dire de travailler avec des œillères. Les analyses juridiques perdent
en pertinence si elles sont déconnectées de la réalité quotidienne de la collectivité.

Ces 5 dimensions sont touchées par des facteurs de complexification, qui demande une
adaptation des méthodes de travail des élus et fonctionnaire territoriaux. Quel sont les
facteurs ? (Liste non exhaustive)
→ Prise en compte des exigences du développement durable
→ Multiplication norme juridique et technique
→ Les contraintes de la démocratie locale
→ Développement des droits des administrés
Evolution de la mentalité de la société (vocabulaire, désignation de la population par
l’administration administré > usagers > 1921 bac d’Eloka : Client consommateur)
/Notion de Nimby : Le syndrome NIMBY désigne en particulier l'attitude des personnes
qui veulent tirer profit des avantages d'une technologie moderne, mais qui refusent de
subir dans leur environnement les nuisances liées aux infrastructures nécessaires à son
installation.
→ Raréfaction des ressources financière voir même humaine
→ Perte de représentation et d’influence des métiers du droit
Tant parmi les classes politiques que parmi les fonctionnaires décideurs, cela a pour csq
que la culture politique au sein des administrations tend à s’appauvrir. (De plus en plus
issu d’IEP ou science pol)

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2. Les modes d’organisations

Organisation Avantage Inconvénient

Concentré Manque d’organisation concentré est le manque


 Organisation d’un d’influence sur le travail des autres directions, le
service juridique Rationalisation, risque de décalage des chocs des cultures, la
exclusivement sécurisation culture juridique à moins de change d’irriguer
consacré à une l’ensemble des services. Système qui a tendance à
mission privatiser l’expertise.
particulière

Déconcentré
Présence d’un La responsabilisation La qualité de prestation est forcément hétérogène,
juriste ou pôle des services qui sont peu de chance d’avoir des juristes de même niveau
administratif moins clients que qualité au sein des services ou de la direction. (Si
juridique et partenaires même un problème la réponse ne sera pas
financier au sein de forcément la même, le juriste étant plus ou moins
chaque service ou doué)
direction
opérationnelle

Peut exister et consiste en une organisation déconcentré complété par la


Mode présence d’un juriste référent placé auprès de la direction générale pour
intermédiaire laquelle il fait le lien avec ses homologues dans les autres directions avec
un fonctionnement en réseau dépourvu de relation hiérarchique

Important : Quel que soit le mode d’organisation choisi il est souvent fait appel et il est
conseillé de faire appel à des cabinets d’avocats non seulement pour la représentation en
justice de la collectivité mais aussi pour le conseil. Le cas échéant il convient de passer un ou
plusieurs marchés d’assistance juridique. (Régime particulier : les prestations de
représentation de justice ne nécessitent pas d’être mis en concurrence contrairement à la
conclusion des marchés)

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3. Les principales missions d’un service juridique

→ Missions traditionnelles :

Conseil interne Note à la commande ou de la propre initiative du service.

Contrôle interne Contrôle d’un projet de contrat ponctuelle ou systématique

La gestion des Par extension ou internalisation à des degrés divers


contentieux

Organisation Tenu d’un tableau de bord dans tous les cas permettant d’avoir en
mixte permanence un état d’avancement des dossiers et des alertes liées à des
étapes de procédures

Y compris le pilotage des règlements amiables. Gros enjeux autour de ça de


La gestion des + en + les CT et administrations de l’état ont des moyens financiers qui
pré – diminuent et font des économies en matière de dépenses de frais de justice
contentieux et honoraires d’avocat et l’un des moyens est que les litiges ne finissent pas
devant les tribunaux : enjeux économiques de règlement des litiges à
l’amiable.

La rédaction Qui peuvent prendre la forme de délibération, contrat, arrêté, note de


d’acte service…. Mais aussi les courriers sensibles susceptibles de générer du
contentieux.

La Notion floue car cela peut englober la simple alerte sur un nouveau texte
documentation publié à l’analyse approfondi
et la veille
juridique

La gestion du Domaine d’expertise avec impact fort en terme financier. Importante


portefeuille source d’économie c’est l’optimisation des contrats d’assurances. Cela
d’assurance consiste en la gestion de dossier des sinistres et cela concerne également la
passation des contrats (passation, analyse)

La gestion des (Revoir une vrai définition). Consiste à prendre en charge des honoraires
demandes d’avocat, contre l’auteur des injures menaces ou coup dont le fonctionnaire
d’octroi de la a été victime, soit en défense selon l’affaire. (Exemple prise d’Otage à la
protection métropole d’Orléans il y a 10 ans – Peut se porter partie civile à la place du
fonctionnelle fonctionnaire et/ou prendre en charge toutes les conséquences financières)

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4. Les autres services où la présence de juriste apparait comme indispensable

→ Il ne faut pas partir du principe que l’on a vocation exclusivement à faire partie
d’un service juridique.

Exemples :
- Service de la direction des finances
- Service de vie institutionnelle : La gestion des séances des assemblées au sens large, les
commissions.
- Service de la commande ou marché public.
- Service de contrôle de gestion et audit interne.
- Service de direction générale (attaché, chargé de mission directement rattaché)
- Service des ressources humaines
- Service d’urbanisme, logement, et affaires foncières.

II. Initiation à quelques règles de rédaction administrative

1. Le fondement

Eléments de droit Eléments de fait 

Ordonnance Villers Coterait → Le travail administratif repose à 75


Déclare le Français obligatoire dans les actes de % sur de l’écrit.
justice
→ Importance de la communication
interne / externe y compris dans
Art 3 C° de 1958 les administrations.
« La langue de la république est le Français »
(PB des régionalistes)
→ Le langage administratif est
essentiellement de nature juridique.
Loi 4 aout 1994 relative à l’usage du Français

Ce texte impose le Français dans la rédaction des


→ Le juriste doit être exemplaire en
requêtes et mémoires devant les tribunaux.
matière de rédaction administrative.
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Extrait article 1 « Langue de la république en
vertu de la constitution, la langue Française est un
élément fondamental de la personnalité et du
patrimoine de la France. Elle est la langue de
l’enseignement, du travail des échanges et du
service public ». Elle est le lien privilégier des
états constituants la communauté de la
francophonie »
Extrait Al 1 article 5 « Quel qu’en soit l’objet et
les formes les contrats auxquels une personne
morale de droit public ou une personne privée
exécutant une mission de SP sont parties sont
rédigés en langue française. Ils ne peuvent
contenir ni expression, ni terme étranger lorsqu’il
existe une expression ou un terme Français de
même sens approuvé dans les conditions prévues
par les dispositions réglementaires relatives à
l’enrichissement de la langue Française.

2. Première règle : rédiger dans un Français correct

Recommandations

1. Utiliser un langage utilisé par le public auquel on s’adresse (adapter le langage)


Eviter le jargon technico administratif. (Administration sociale, urbanisme par exemple)

2. Utiliser correctement les mots et la grammaire.


Privilégier les mots juste et précis ainsi que les tournures simples. Bannir les lourdeurs, et
la longueur excessive des phrases, l’usage des expressions à la mode. (Exemple :
communication, management).

3. Maitriser l’usage des majuscules


On les utilise pour les initiales, pour les sigles (SNCF) et acronymes (La CAF) qui sont
admis uniquement s’ils sont d’usage courant et si l’expression a été développé dans le texte
en premier lieu. Utilisé pour les noms propres. Noms composés d’organisme, d’association,
de société, on met une majuscule au premier des mots du groupe.

4. Maitriser les abréviations & la ponctuation

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Monsieur : M / Madame (Me) / Mademoiselle (Mlle) / Maitre (Me). Abréviation admise que
dans le corps du texte. Usage correct de la ponctuation, guillemet pour retranscrire les
citations dont le texte est identique à l’original.
5. Utiliser un style et une forme approprié 

Le style administratif, qui obéis à 5 principes :

Le respect de la Respect de l’usage du sous couvert. Qui améliore la rédaction


hiérarchie contextuelle de la note

La prudence Le style administratif permet de ne pas faire engager la responsabilité

La neutralité et (important) on éviter les jugements de valeur, devoir de réserve on ne


l’objectivité donne pas son opinion

La courtoisie et la Eviter qualificatifs désagréables ou péjoratifs, mais cela n’empêche pas


politesse la fermeté. Etre dur n’empêche pas d’être neutre

Clarté, précision,
concision

3. Conclusion sur l’évolution actuelle du style administratif 

Quel que soit le domaine professionnel il existe des habitudes et exigences particulières. Ce
constat ne vaut pas que dans les services de l’administration. Le secteur privé connait aussi si
ce n’est d’avantage des particularités de langage.

S’agissant de la longueur des phrases on sait qu’une phrase lisible ne devrait pas dépasser
vingt mots car le lecteur moyen ne peut enregistrer dans sa mémoire immédiate qu’une
phrase de 15 à 20 mots maximum. Par ailleurs compte tenu de l’évolution de la société, et
des techniques qui remplace l’écrit (notamment internet) le lecteur exige un message court.

En définitive un écrit pour être compréhensible aujourd’hui doit comporter un vocabulaire


connu de ses lecteurs et des phrases relativement courtes. Mais certains messages
administratifs ne peuvent se traduire par une phrase courte notamment quand le contenu est
juridique.

4. Le cas particulier de la rédaction des délibérations d’une note juridique

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Dans les communes de 3500 habitants et +, ainsi que dans les EPCI département et région le
CGCT exige qu’une note explicative de synthèse sur toutes les affaires soumises à
délibération soit adressé avec la convocation aux membres du conseil.

Cette note explicative de synthèse couramment désigné « exposé des motifs de la


délibération » a pour objet de respecter le droit à l’information des élus expressément prévu
par le CGCT Art L2121-13 s’agissant des communes et EPCI. C’est-à-dire d’éclairer leurs
votes afin de leur permettre de mesurer les implications de leurs décisions.

La JP sanctionne par l’annulation de la délibération non seulement le défaut d’envoi de


la note explicative de synthèse mais aussi son caractère insuffisant celui-ci s’appréciant selon
que la carence en cause a été susceptible d’exercer ou non une influence sur le sens de la
décision prise ou qu’elle a privé les intéresser d’une garantie.

Par conséquent la nécessité de concision doit s’accorder avec la nécessité d’accorder une
information suffisante s’agissant de la note de synthèse des délibérations. Le juriste doit
veiller à cet équilibre dans sa mission de contrôle des actes.

5. Les notes juridiques

→ On devra presque toujours utiliser la même structure de plan apparent :

1. Reformulation de la question posée (cela sert à montrer qu’on a bien compris la


commande)
2. Rappel du contexte et des faits
3. Rappel règle de droit et ses sources (droit positif doctrine, JP)
4. L’application au cas d’espèce. (Le temps de l’analyse / Le plus long)
5. Présentation le cas échéant de plusieurs solutions alternatives 
(Des préconisations éventuellement classé en fonction du risque ou comparé sous la
forme d’un tableau de synthèse avantage/ inconvénient. Si le sujet porte sur une
procédure il peut être pertinent d’utiliser un schéma.)

Une note juridique doit faire la démonstration que la question a bien été comprise elle
consiste en une démonstration méthodique complète et rigoureuse destinée à convaincre
et à faciliter la prise de décision finale.

Surtout si elle s’avère longue ou complexe. Une conclusion est recommandée qui peut
prendre la forme d’une réponse concise à la question posée. Elle peut même figurer en début
de note sous la forme ‘une réponse synthétique préalable au développement argumenté.

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On notera que les avocats ne cherchent pas systématiquement à adapter la longueur des
notes qu’ils produisent à la capacité de lecture du destinataire car d’une part il privilégie la
rigueur de la démonstration et d’autre part ils peuvent partir du principe que leurs notes
seront reformulées et résumer par un juriste de la collectivité (à chacun son travail).

A l’inverse une des contradictions auquel peut être confronté le juriste territorial est de
répondre à l’exigence de brièveté des notes de plus en plus exprimé par les élus ou la
direction générale, difficilement compatible avec la qualité de la démonstration juridique.
D’où l’importance de la conclusion évoquée si dessus.

De façon générale il est préférable de lutter contre la tentation de vouloir rédiger des notes à
la façon des universitaires ou avocats (important il insiste) avec des citations de JP à
profusion et des notes de bas de page pléthorique à partir du moment ou en interne, on ne
s’adresse pas à des juristes ou à des supérieurs qui auraient le temps d’aller vérifier les
références citées.

Une note juridique devra souvent exprimer des réserves, c’est vrai en particulier pour les
notes d’avocats qui sont susceptible d’engager la responsabilité professionnelle de leurs
auteurs. En tout état de cause il est nettement préférable d’exprimer des réserves sur une
solution dont on n’est pas certain, que d’éviter de la traiter. (Souvent le réflexe par facilité
c’est le refus pour esquiver l’analyse)

L’avantage du juriste en interne est sa connaissance du contexte particulier de la


collectivité et des attentes de la direction générale ou des élus qui ne sont pas forcément
exprimés à la commande. (Non-dit implicite) C’est aussi sa capacité d’adaptation. En effet si
son activité de conseil consiste à rédiger des notes fournies nécessitant des recherches
approfondies, dans un délai nécessairement long il vaut mieux externaliser la mission, ce
d’autant plus que les élus et cadres dirigeants apprécient les analyses extérieures. Le cas
échéant le juriste territorial servira d’intermédiaire indispensable, d’interprète.

Comme en médecine le juriste territorial doit se définir davantage comme un généraliste


voire un urgentiste plutôt que comme un chirurgien spécialiste opérant avec 6 mois
d’attente. Toute la difficulté de l’exercice professionnel du juriste territorial réside dans le
fait de trouver le juste équilibre entre la censure systématique des projets des autres services,
par excès de précaution ou par paresse individuelle et la complaisance qui incite à tout
valider afin que les autorités puissent agir en connaissance de cause et prendre leurs
responsabilités. (La finalité c’est l’aide à la décision).

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Chapitre N° 2 : La cartographie des risques juridiques

Introduction

La cartographie des risques juridique constitue un outil de gestion des risques initialement
mis en place dans les entreprises du secteur privé et qui commence à être utiliser dans le
secteur public. Dont le but et d’identifier, hiérarchiser et traiter les risques juridiques,
cette pratique constitue le cœur de la politique de compliance.

C’est-à-dire : de prise en compte du risque de non-conformité dans la gouvernance de la


collectivité dans les différents domaines que sont, le droit, l’éthique, les finances, la
comptabilité, l’image de la collectivité. La communication et les relations publics, etc. On
emploi cette expression plutôt que celle de conformité car cette dernière a en Français un
sens restrictif en ce qu’elle vise spécifiquement le respect du droit « dur » cad des normes de
droit positifs.

La cartographie des risques juridique se développe dans un contexte 

1e : D’optimisation de la gestion des collectivités confronté à la raréfaction de leurs


ressources.
2e : De développement des obligations de transparence
3e : De méfiance des élus à l’égard des nouveaux outils de gestion
Qu’ils considèrent souvent comme un frein à l’action public. Un instrument aux mains des
technocrates alors qu’il s’agit d’un outil d’aide à la décision et surtout pas d’un moyen
détourné de prendre la décision à la place de.
4e : D’évolution de la fonction juridique dans les collectivités
Qui n’est plus seulement une fonction de prestation, on répond à la commande. Mais une
mission stratégique sous l’influence d’un mouvement entamé dans les grandes entreprises
privées dans les années 80/90. Et repris dans les ministères dans les années 90/00’. En
particulier sous l’influence du rapport annuel du conseil d’état qui a pour la première fois
évoqué la question de sécurité juridique avec l’obligation de la gérer. (Historiquement le
service juridique était le service contentieux) (Expression : Cul de basse fosse). Elle est
rendue obligatoire dans le secteur privé par la loi Sapin II. L’agence Française anticorruption
(LAFA) pourrait demander au législateur qu’elle soit étendue aux collectivités dans les
prochaines années. Actuellement se sont souvent les contrôles des CRC et de LAFA qui
entraine la cartographie des risques.

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I. Les finalités de la cartographie des risques juridiques

A. La sécurisation des actes et projets territoriaux : L’identification des risques

La cartographie en permettant de mieux connaitre les risques réels que le décideur voit posé
sur lui sécurise l’exercice des responsabilités, et du pouvoir de décision dans les collectivités,
aussi bien des élus que les agents eux-mêmes. Les zones de risques de non-conformité
juridique sont variables et potentiellement nombreuses. On trouve les risques de fraudes avec
les risques pénaux notamment dans le domaine de la commande public, délit de favoritisme
dans le secteur des ressources humaine, les conflits d’intérêt, les conflit budgétaire et
financier. Les risques informatiques avec la question des données personnelles et réseau
sociaux, les risques générés par les entités satellites. (DSP/ Conception/ SEM/ SPL).

B. L’objectivisation des risques de non-conformité : la hiérarchisation des risques

La hiérarchisation des risques propre à la collectivité résulte de la subjectivité du risque


dont la perception varie d’une entité à une autre. Référence à la notion d’appétence au
risque : Le niveau de risque que la collectivité est prête à accepter. Elle varie d’une
collectivité à une autre en fonction de la personnalité des élus.

En effet la taille et le contexte particulier de la collectivité exige de différencier ses risques


qui sont plus ou moins important selon ses caractéristiques. Il s’agit de trouver le point
d’équilibre entre une extrême relativisation des risques et l’excès de prudence confinant au
revêt d’immobilisme entre sécurisation et opérationnalité.
Ceci et d’autant plus important alors que la tendance à l’activisme administratif se développe
chez une frange importante d’élu et de dirigeants sous couvert de volontarisme. (Volonté
d’intervenir sur tout et rien en fonction de l’actualité pour se faire mousser exemple ; arrêté
anti OGM)

C. La sécurisation des décisions de la collectivité : Le traitement des risques

Il s’agit pour le juriste par la cartographie des risques de dépasser la simple validation des
projets en fin de processus décisionnel en étant associé dès le début du cycle. Associé le
juriste par la cartographie des risques.

II. L’intérêt de la cartographie des risques juridiques

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A. Un outil de dialogue interne

La CDR permet un échange sur l’existence des risques leurs conséquences et les moyens d’y
remédier entre les 3 groupes humains que sont les élus, l’encadrement à la direction générale
et les agents.

→ Les élus sont les représentants de la collectivité concerné par des contraintes de toutes
natures en leurs qualités de décideurs.
→ La direction générale et l’encadrement sont les garants de la mise en œuvre effective de
l’outils.
→ Les agents sont ceux qui sont en prise avec les sources de risques. Sans toutefois avoir la
capacité de les tester ou les prendre en compte au quotidien, notamment en raison du
poids des habitudes de travail de la faiblesse de la formation sur ce sujet, de la
survalorisation des résultats visibles immédiats, de la particularité de la relation entre élus
et agents, du phénomène connu de séparation entre les « opérationnels » et
« fonctionnels » etc.

B. Un Outils de structuration de la politique de compliance

→ La cartographie permet par l’identification des risques réel et des solutions pour y
remédier de produire de l’information qui vient éclairer l’organisation de
l’administration.
→ Elle permet de prioriser les actions collectives. Aussi bien en termes de prévention que
de correction.
→ De tirer les enseignements en termes d’organisation de la fonction juridique afin
qu’elles correspondent parfaitement au besoin de la collectivité. Par exemple la CDR
va permettre de corriger les causes de risques qui ne tiennent pas forcément à la mauvaise
maitrise de règles juridiques mais à un processus décisionnel défectueux. Voir un besoin
prégnant de formation.

C. Un outil de management de la collectivité

La CDR permet de contribuer au management général de la collectivité par exemple en


préconisant un plan de formation des agents ou des élus. Sur certains actes particuliers ou
bien un projet de service pour tel direction, une refonte des fiches de postes des agents etc.
→ Cependant elle ne peut être efficace qu’à condition de l’adapter en permanence pour
qu’elle soit constamment à jour.

III. La méthodologie

A. Implication collective

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Que la collectivité externalise sa CDR ou quelle souhaite l’établir avec ses propres moyens il
est impératif que toute la structure soit mobilisée à des degrés divers (min l’information).
Classiquement on fait appel à l’organisation duale avec d’un côté comité de pilotage et de
l’autre côté comité technique. Le COPIL est composé de représentant des élus, de la DG,
des juristes, et des chefs de services ou responsable de direction impacté par la cartographie.
C’est l’instance de validation des étapes de la cartographie et d’orientation ou réorientation
de la démarche. La présence d’élu majeurs permet de donner une onction politique au projet
et donc de la légitimer. Notamment dans la perspective de changement organisationnel
important. Le COTEC assure la conduite opérationnelle du projet à ce titre il ne doit être
composé que de technicien, un juriste, un financier, le prestataire extérieur éventuelle ou le
chef de projet interne si c’est fait en interne et les agents désignés par le service pour y
participer. Se réunit plus souvent que le COPIL. La CDR constitue un bon exemple de travail
en mode projet. Le travail en mode projet est le contraire du travail dans sa direction
séparer des autres, mode de travail par équipe transversal d’horizon divers et sur un projet
précis avec la particularité d’être pluridisciplinaire et l’absence de hiérarchie. Il y a toujours
1 chef de projet mais en dessous de lui tout le monde est placé sur un pied d’égalité.

B. Séquençage des étapes

1e étape :
Présentation En veillant à dissiper les contraintes et fantasmes. Il faut expliquer que l’on n’est
du projet à la pas en train de faire un audit ou faire une commission d’enquête.
collectivité
Étape du diagnostic donc la plus importante. Quels sont les risques auxquels est
confronté la collectivité. Cette étape est sur la base d’éléments objectifs notamment
les dossiers contentieux, les statistiques (réclamation usages, sinistralités, etc.)
2 e
étape : confronté aux agents qui vivent le risque au quotidien. Que va-t-on trouver
identification classiquement dans le risque de non-conformité dans les collectivités ? : La
du risque de question des subventions aux SPIC normalement non subventionné, les actes et
non- décisions à caractère rétroactif. (2/10 contrats rétroactif). La problématique des
conformité avenants, la prévention des conflits d’intérêt, Le renouvellement des prestataires, la
pratique non encadrée du sourcing. (Procédé de travail qui intervient dans le cadre
de la définition du besoin phase la plus importante en droit de la commande
publique la collectivité doit en 1er lieu définir son besoin, parfois dans des
domaines innovants la C a du mal à définir son besoin car elle a du mal à le
déterminer, comme solution pratique elle peut consulter de façon officieuse les
entreprises du secteur, pratique autorisé mais dangereuse en termes de légalité). La
répartition des financements entre l’EPCI et ses communes. Les liens avec les
structures satellites, dans quel cas doit-on les mettre en concurrence ? Les élus
entrepreneurs pour le compte des activités : risque d’inégéptibilité. Le harcèlement
moral, sanction déguisée en matière de personnel, discrimination à l’embauche
3 e
étape :
L’évaluation Cette étape se décompose en 2 temps, d’abord une phase d’analyse de chaque
du risque de risque identifié en fonction de deux critères la gravité et l’occurrence. Suivit d’une
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non- phase de mise en perspective du degré de fréquence avec un degré de gravité, la
conformité fréquence de survenance du PB. Le résultat de cette opération détermine le niveau
d’acceptation des risques, ça hiérarchise les risques
4e étape :
Formalisatio Cette étape se présente traditionnellement sous la forme d’un diagramme de
n de la FARMER. En fonction des collectivités.
cartographie
IL s’agit de la phase curative de la gestion des risques, la hiérarchisation va
délimiter naturellement le plan d’action, lesquels vont logiquement porter sur les
5e étape : situations ayant les impacts les plus lourds avec le plus fort degré de réalisation.
Traitement Une fois hiérarchiser chaque risque doit faire l’objet d’une fiche action qui
du risque de comprend a minima sa description sommaire l’indentification de ses causes directs
non- et indirects, le rappel des conséquences potentiels en cas de survenances, les
conformité mesures prévues pour y remédier, un phasage précis et réaliste de la réalisation de
la fiche action. Les critères de suivis et de contrôle de la réalisation des mesures de
la fiche action et enfin les collaborateurs qui ont spécifiquement la charge de la
réalisation de la fiche action. Chaque étape associe les deux instances mais à des
fréquences différente le COPIL valide 1 étape en général. (Le COTEC se réunit
une fois par mois ou tous les 15 jours)

C. Suivis du plan d’action dans le temps


Il s’agit d’opérer un service continue du plan d’action. Et un bilan périodique de son
avancé. Dans le cadre du COPIL. Mais la seule logique descendante du COPIL définissant
un plan d’action destiné aux agents chargé de la mise en œuvre et du respect des règles ne
suffit pas. La formation permet d’éviter le phénomène d’usure, tout comme la veille
juridique.

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Chapitre 3 : Règlement amiable des litiges

Introduction

Dans certaine situation il convient de recourir à un mode de règlement amiable pour mettre
un terme à un litige. Le règlement amiable est lié au contexte particulier d’une opération
d’un dossier. Il s’inscrit dans la mission de gestion de risque relevant aussi des
attributions des juristes territoriaux.

Le mode de règlement amiable historique est la transaction, elle se caractérise par la


« conclusion d’un contrat le protocole transactionnel destiné à régler définitivement un
litige en évitant qu’il ne le soit par le juge ».

La transaction est une solution face à une situation bloquée ou d’opposition franche des
intérêts avant la saisine inévitable du juge ou pendant l’instruction d’un recours
contentieux. La transaction s’inscrit donc dans un contexte contentieux ou pré contentieux.
C’est une technique d’évitement du judiciaire. La transaction simplement définit par l’art
2044 du Code Civil, n’est pas encadré par les textes mais d’avantage par la pratique et la
jurisprudence, sa procédure est donc libre. Les modes de transactions sont divers car la
transaction est un résultat et pas un moyen.

Historiquement elle est étrangère à la culture juridique Française elle s’est très peu
développer a fortiori dans les administrations en comparaison des pays de droit anglo-saxon.
Avec l’engorgement des tribunaux et la nécessité d’améliorer et fluidifier la relation avec le
monde économique il s’est avéré indispensable d’encourager le recours à cette pratique
empreinte de pragmatisme. Le législateur a commencé par timidement inscrire dans le code
de justice administrative des procédures de règlements amiables susceptible de faciliter des
transactions. Tel que la conciliation décidée à l’initiative par le président du TA & la
médiation dont le champ était limité.

Deux textes illustrent cette volonté de l’état à utiliser la transaction :

→ Circulaire 1er min 6 avril 2011


Relative au développement au recours à la transaction pour régler amiablement les conflits.
Publie au JO le 8 avril 2018, page 16
→ Circulaire min de l’éco industrie et de l’emploi 7 septembre 2009
Relative au recours à la transaction pour la prévention et le règlement des litiges portant sur
l’exécution des contrats de la commande publique.
Publie au JO septembre 2009, page

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Ces circulaires qui s’adressent aux services de l’état sont néanmoins transposables aux
collectivités. Les collectivités territoriales et établissement public locaux peuvent
transiger librement depuis la loi du 2 mars 1982. La transaction est donc liée au principe
de la libre administration de l’état. (Liberté contractuelle – liberté de transiger).

L’organe délibérant doit se prononcer sur ‘’Tous les éléments essentiels du contrat à
intervenir au nombre desquels figures notamment la contestation précise que la transaction
a pour objet de prévenir ou de terminer et les concession réciproque que les parties se
concentrent à cette fin.’’ CE 11 septembre 2006 Commune de Théoule sur mer.
Le nouveau code entre la republique
Plus récemment sous l’influence du droit de l’UE, lui-même influencé par le droit anglo-
saxon et le monde économique, les états membres ont été incités à encore davantage
accélérer le processus pour étendre la logique du règlement amiable, à des litiges de moindre
gravité ou sensibilité public n’ayant pas forcément le caractère contentieux ou pré
contentieux, justifiant un traitement transactionnel.

C’est ainsi qu’en France la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la


justice de la loi du 21ème siècle dite loi J21 à réformer en profondeur le régime des modes
alternatifs de résolution des litiges administratifs. Cette loi institue une procédure unique de
médiation désormais codifié aux art L213-1 et s du CJA.
→ L’objectif était de fixer un cadre procédural plus adapté aux litiges impliquant des
administrations.
→ Il s’agissait de régler également à l’amiable des contestations et accords de tout ordre
avec les citoyens, usagers, agents.
→ Cette loi étend au juge administratif la possibilité d’imposer l’intervention d’une
médiation préalable.
→ Cela existait déjà notamment en droit pénal pour les contraventions là ou jusqu’à présent
la médiation et la conciliation était toujours à l’initiative des parties.

La Loi J21 donne une définition légale de la médiation : « Tout processus structuré quel
qu’en soit la dénomination par lequel 2 ou plusieurs parties tente de parvenir à un accord en
vue de la résolution amiable de leurs différends avec l’aide d’un tiers, le médiateur, choisis
par elle ou désigner avec leurs accords par le juge saisi du litige ».

→ La médiation peut désormais être conventionnelle ou juridictionnelle.


→ Ainsi les parties peuvent en dehors de tout contentieux organiser une médiation et
désigner elle-même ou de demander au président de la juridiction compétente de désigner
la personne en charge de la médiation.

Au final les collectivités ont désormais le choix entre la transaction traditionnelle extra
judiciaire qui est contractuelle et exige des concessions réciproque mais pas nécessairement
l’intervention d’un tiers d’une part et d’autre part la médiation moderne.
16
Les deux pouvant néanmoins se succéder dans un même litige : Illustration : une médiation
peut déboucher sur une transaction dans les affaires à fort enjeux inversement des
pourparlers transactionnels qui échoue peuvent aboutir à une médiation par la saisine du
juge. Les points communs sont la protection de la confidentialité des échanges (notamment
en droit des affaires) et la rédaction d’un acte final devant être exécuté pour résoudre le
litige. Pour la transaction : protocole transactionnel & médiation : accord de médiation.

Il sera question ici d’étudier plus en détail la transaction traditionnelle dans la mesure où
elle n’est pas encadrée par le CJA. Présente davantage de complexité notamment au travers
de la rédaction du protocole et peut amener les juristes à conduire directement la négociation
sans la présence d’un médiateur. Il est encore trop tôt pour affirmer que la direction du CJA
va faire tomber en désuétude la transaction pour les administrations.

Quels sont les avantages du recours au règlement amiable ?


(Transaction & médiation)

→ Solution plus économique qu’un contentieux du fait de sa durée sensiblement inférieure qui
évite les frais de justice et intérêt moratoire.

→ C’est une solution équitable permettant d’éviter une décision de justice fondée en droit mais qui
s’avèrerait injuste dans les faits, on concilie droit & équité.

→ Solution pratique permettant d’éviter les conséquences juridiques difficile à gérer des
annulation et déclaration de nullité des contrats par le juge.

→ Cela donne une meilleure image de l’administration, refusant de jouer la montre. Une
administration qui ne veut pas balader les usagers ou les entreprises.

I. Les cas de recours à la transaction

La transaction est un moyen de régler un litige opposant l’administration a un tiers né d’un


acte juridique unilatéral ou contractuel ou d’un fait juridique. Une situation engageant la
responsabilité de l’un à l’égard de l’autre. (Litige liée à l’exécution d’un marché public /
Dommage travaux publics.)

17
Définie par l’art 244 du CC : « contrat écrit par lequel les parties décide de clore une
contestation née ou prévienne une contestation à naitre dans le sens d’un litige inévitable
même s’il n’est pas encore matérialisé par une réclamation officielle mais on désigne le
contrat en tant que tel sous l’appellation courante de protocole transactionnelle, le terme de
transaction désignant l’accord formalisé par le protocole ».

On étudiera ici en particulier l’hypothèse de la transaction dans le cadre des relations


contractuelles ou sensé l’être.
→ On laissera notamment de côté les cas des responsabilités délictuelle ainsi que le cas
très courant d’un litige résultant d’ancienne relation contractuelle notamment en
matière de construction lorsque s’applique des garanties. En effet bien souvent la
collectivité peut être victime d’un dommage à l’occasion d’un marché public de
travaux exécuté donc déchu puisque le plus souvent les désordres et mal façon
apparaisse postérieurement à la conception des travaux. Objet d’éteindre l’action en
responsabilité décennal dont dispose la collectivité contre l’entrepreneur pour
mauvaise exécution des travaux et dans cette hypothèse l’indemnisation ne prend pas
forcement la forme d’une indemnité pécuniaire. Ainsi une transaction peut prévoir
l’engagement de l’entreprise à la réfection de l’ouvrage mal construit dans sa globalité
et à ses frais. (Réponse ministérielle à la question n°11949 publié au JO du Sénat
du 2 avril 2015 p.760). Même si le plus souvent dans ce type d’affaire les travaux de
reprises sont effectués par une autre entreprise et financer avec l’indemnité versé par
l’auteur du dommage. CAD la 1e entreprise.

A. Indemnisation des parties en l’absence de contrat valide

Deux cas de figure 1- la transaction destinée à payer les transactions fournis par le titulaire
du contrat illégal ou inexistant. La situation à régler est la suivante, d’un côté le paiement est
interdit à la collectivité en cas de contrat illégal ou inexistant (cas les plus courants :
dépassement montant max dans les MP à bon de commande, dépassement durée du marché
ou carrément la prestation sans contrat) si les prestations ont été effectués il est interdit de
recourir au marché de régularisation des marchés complémentaires et aux avenants CE 27
mai 1998 Comme d’Agde, d’un autre coté le co-contractant sur le fondement de la
responsabilité quasi contractuelle ou de la responsabilité quasi délictuelle de
l’administration. CE 19 avril 1974 Soc entreprise Louis Segrette Donc en l’absence de
contrat le protocole transactionnel (contrat de transaction) constitue un titre juridique
permettant le paiement des prestations effectuées.

Deuxième cas de figure : la transaction destinée à réparer les dommages subis par les parties
en cas de nullité du contrat prononcé par le juge. La nullité de ce contrat fait obstacle à son
paiement et à la réparation des préjudices subis par l’administration du fait de la mauvaise
exécution du fait du co-contractant du fait de ses obligations, elle s’oppose notamment à la
mise en œuvre de la garantie décennale et de bon fonctionnement en matière de construction.

18
C’est pourquoi il est nécessaire dans ce cas de rechercher la responsabilité quasi
contractuelle ou délictuelle des co-contractants. En conclusion en cas de nullité du contrat
existant le protocole transactionnel peut être le support d’indemnisation.

B. Résolution des difficultés d’exécution des contrats

Il Dans cette hypothèse le contrat existe et il est valide, la transaction peut alors avoir pour
objet de mettre fin au contrat pour régler la situation juridique délicate née de l’annulation
des actes préparatoires au contrat sans que le contrat lui-même n’ai été annulé. CE 29
décembre 2000 Comparat. Elle peut également avoir pour objet de permettre la poursuite de
l’exécution du contrat lorsqu’une partie menace de le dénonce. Lorsqu’une transaction
intervient dans un litige pendant devant le juge le requérant devra adresser à la juridiction un
mémoire en désistement d’action pure et simple et le défendeur devra de son côté déposer un
mémoire en acceptation de ce désistement. Ensuite par une ordonnance (décision par un juge
unique) le président de chambre de la juridiction saisi devra donner acte aux parties de leurs
désistements ce qui mettra un terme à l’instruction de la requête. Les juridictions
administratives tiennent des statistiques relatives aux affaires donnant lieux à des
désistements à destination du CE. Qui encourage cette pratique pour lutter contre
l’engorgement des juridictions.

II. Méthodologie de la négociation des transactions

A. Analyse préalable de la situation de droit ou de fait

Il est nécessaire de s’interroger sur les risques encourus en cas d’action contentieuse ou de
poursuite de l’instance (si déjà en cours) phase préalable d’analyse de risque. On conseille à
cet égard de recourir à la transaction dans les situations ou la responsabilité administrative
est clairement engagée. Et lorsque le dommage est facilement chiffrable. C’est notamment le
cas dans les domaines ou la JP abonde. A contrario il vaut mieux recourir au juge lorsque des
doutes subsistent et en particulier dans un domaine où l’administration aurait intérêt à faire
dire le droit pour l’avenir autrement dit la question juridique émergeante. En outre on doit
définir en amont les concessions susceptibles d’être accordé et les engagements attendus du
Co contractant. Ici deux cas de figure :
- Si le Co contractant a commis une faute on est en droit d’exiger des concessions
importantes de sa part
- Si l’administration a commis un vice de procédure dans ce cas-là peu ou pas de
concession de la part du Co contractant puisqu’l n’y est pour rien en général.

B. Implication des autorités de contrôle

19
Il est conseiller d’associer la direction des finances pour apprécier le risque financier, il peut
également être opportun d’associer le comptable public lequel à une fonction de conseil à
l’égard des collectivités.

C. Association éventuelle des assureurs

Art L124-2 du code des assurances : « les contrats d’assurances peuvent stipuler qu’aucune
transaction intervenue sans l’accord de l’assureur ne lui est opposable « a contrario cela
signifie que l’assureur peut donc être associé à la transaction voir être signataire du protocole
au côté de l’administration ou en lieu et place. L’absence d’accord de l’assureur ne fait pas
obstacle à la partie des transactions on peut rechercher son accord ou laisser l’assureur agir
directement.

D. Négociation et procédure contentieuse

CE 11 juillet 2008 Société Krupp Hazemag (Le + important sur ce sujet. En vertu de cet
arrêt un protocole transactionnel peut être conclu) à tout stade de la procédure contentieuse.
Que l’administration soit en demande ou défense (régime libéral).

E. Conduite d’une conciliation efficace 

Il peut être opportun mais jamais obligatoire de faire appel à un intermédiaire pour régler le
litige, dont le rôle sera de rechercher un accord entre les parties, un point de convergence ce
qui n’est pas le rôle d’un juge.
Il existait historiquement 3 possibilités (d’intermédiation) :

- Recourir d’un conseil extérieur (avocat, expert, magistrat à la retraite)


- Recourir au TA afin de faire appel à un conciliateur ou à une mission collégiale de
conciliation il s’agit d’une procédure prévue par le CJA. Permettant de faire désigner des
conciliateurs par le président du TA ou de solliciter la conciliation directe du président du
TA. Qui n’est cependant plus d’actualité désormais avec la réforme de la médiation.
- En matière spécifiquement de marché public on peut saisir le CCRALMP CAD le comité
consultatif de règlement amiable des litiges de marchés publics. Tel que prévue par l’art
127 de l’ancien code des Marchés publics : « les pouvoirs adjudicateurs et titulaires de
pouvoirs publics peuvent recourir à ce comité national ou inter régional selon la nature
des marchés, la saisine est simplifiée car elle ne fait plus par l’intermédiaire d’un
mémoire mais par une note détaillée exposant les motifs du différent et le cas échéant la
nature et le montant des réclamations formulées. La saisine du comité suspend les délais
de recours contentieux tout comme la médiation du CJA. Ce qui n’est pas le cas des
pourparlers amiables en direct ou par l’intermédiaire de conseil extérieur. Si la procédure
de transaction passant par l’intermédiaire de ce comité capote on a aucun risque d’être
forclos
20
En dehors de la médiation reformée et la mission des CCRA une personne publique peut
en particulière dans le cas d’importante zone d’emménagement créer directement en son
sein un ……. Amiable pour la durée de l’opération ayant pour mission de rendre des avis
consultatifs à l’organe délibérant chargé quant à lui d’approuver une série de protocole
transactionnel portant sur le même objet mais avec des Co contractants différents. C’est
ainsi que les collectivités chargées de la réalisation d’un tramway (grosse opération par
définition qui entraine des TP) ont pris l’habitude de créer de telle instances, composés
paritairement d’élue et de représentant des professionnels riverain victime de dommage
de travaux public ayant entrainé des pertes de marge commerciale.
Il peut arriver qu’un tiers s’estimant victime des agissements de l’administration saisisse le
juge d’un recours contentieux car il estime insuffisant que les conditions financière de la
transaction qui lui a été proposé il s’agit là d’une stratégie contentieuse risqué car le juge
administratif ne se considère pas liée par les propose transactionnel de l’administration , en
effet il est souvent rappelé qu’une offre financière ne constitue pas par elle-même une
reconnaissance de responsabilité est ne saurait éviter au bénéficiaire ??? d’établir ?? , on peut
donc tout perdre à saisir le juge plutôt que la perche de la transaction.

III. Rédaction des protocoles transactionnels

A. Les clauses obligatoires

1) La description du litige que la transaction vise à prévenir ou régler


2) La nature et l’étendu des concessions réciproques
3) Les modalités d’évaluation des dommages et les opérations de liquidation(calcul) des
sommes comprises dans l’accord.

B. Condition de légalité de la transaction

1) Le consentement effectif des parties : Le JA a une approche consensualiste influencé


par la JP des tribunaux judiciaires favorisant la conclusion des transactions puisqu’il
considère que la simple signature de la lettre d’envoi du protocole transactionnel lui-
même non signé valait conclusion du contrat dès l’acceptation de celui-ci par l’autre
partie. CE 10 février 2014 société Gécina.

2) Objet licite de la transaction

3) Absence de libéralité de la part de l’administration : L’administration ne doit pas


payer une somme qu’elle ne doit pas CE 19 mars 1971 Mergui.
Delit de concussion def :
4) Aucune règle d’ordre publique ne doit être méconnue.

5) Absence de déséquilibre manifeste dans les concessions réciproque. Les engagements


n’ont pas besoin d’être équivalent ni de même nature CE 11 juillet 2008 société Krupp
21
Hazemag, cela peut consister simplement dans le renoncement de l’une des parties à
saisir le juge ou l’abandon de l’instance en cours en contrepartie de l’engagement pris par
l’autre partie de réparer son préjudice. Elles ne sont donc pas forcément financières. Cf.
JP en nature de travaux dans les fiches données

C) les domaines interdits à la transaction

1) Les conditions dans lesquels l’administration doit exercer des prérogatives qui lui sont
dévolues. Notamment la police administrative, la gestion du domaine public et les
questions relatives à la légalité des actes.
2) Le montant des intérêts moratoires dû à l’exécution des marchés public (on ne peut en
faire cadeau).
3) La commande de nouvelles prestations au co-contractant en cas d’obligation de publicité
et mise en concurrence ie de profiter des transaction pour contourner contre le marché
public en faisant appel à une nouvelle en douce a1 travers des protocoles transactionnels.
4) L’application des garanties contractuelles ou post contractuelle afférente au marché
public valide. (La garantie décennal post contractuelle = la + importante)

Pour terminer sur les protocoles il convient de préciser que ceux qui sont conclus par
l’administration afin de prévenir ou d’éteindre un litige relevant de la compétence de la
juridiction administrative constitue des contrats administratifs et présentent le caractère de
documents administratifs communicables dans le cadre des dispositions du code des relations
entre le public et l’administration. Toutefois s’il porte sur un litige faisant l’objet d’un
recours pendant devant la juridiction administrative (s’il s’agit d’une transaction à vocation
extinctive) il relève alors de la catégorie des documents judicaire et juridictionnel (et non
plus administrative : le régime de communicabilité va changer) et leur communication ne
peut intervenir qu’après que l’instance en cause ait pris fin. Afin de ne pas porter atteinte au
déroulement de la procédure. CE 18 mars 2019 Min de l’économie et des finances.

IV. Exécution des transactions par les comptables publics

= même régime accord de droit commun que pour les accords de médiations

A) La transaction est un titre exécutoire

1ère incidence : en vertu de l’art 2052 du code civil les transactions ont entre les parties
l’autorité de la chose jugée en dernier ressort et sont exécutoires de plein droit

2e incidence : Le comptable public ne peut contrôler que l’existence des pièces justificatives
(contrôle limité à la forme, il n’intervient pas sur le contenu de la transaction). Il va contrôler

22
que le protocole signé comporte la signature du préfet, l’existence d’un avis du CCRA s’il
est obligatoire)

3e incidence : Les comptables publics ne peuvent refuser le paiement que pour des motifs
limitativement énumérés par le décret du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire des
comptables publics qui a abrogé le décret de 1962 portant règlement général de la
comptabilité public. CE n’est que dans ces cas qu’ils peuvent exiger l’homologation des
transactions par le juge administratif ou l’émission d’un ordre de réquisition. L’ordre de
réquisition est un ordre de l’ordonnaterur qui sert le comptable d’exécuter un paiement ou
une recette. (Les circulaires rappel les limites du pouvoir de nuisance des comptables public
aux administré)

C. La transaction n’efface pas les faits susceptibles d’être sanctionné par le juge
pénal

La transaction permet d’éviter un contentieux indemnitaire mais ne peut pas faire obstacle
aux poursuites pénal prévues notamment pour les violations des règles du droit de la
commande publique.

V. Homologation des transactions par le juge


L’homologation consiste à faire approuver elle peut paraitre quel que peu
paradoxale la différence tient dans l’homologation

→ C’est la validation d’une transaction par le tribunal administratif.

o L’intérêt de l’homologation judiciaire réside dans le fait que la décision du juge est
exécutoire et peut donner lieu à l’utilisation des voies d’exécution permettant après
commandement de forcer l’autre partie qui refuserait d’exécuter la transaction ou
omettrait de s’y conformer.

o Le recours à cette procédure se justifie donc dans les situations particulières ou la


fiabilité de la partie adverse est douteuse.

o Le jugement qui intervient dans ces conditions est appelé « jugement d’expédiant ». Il est
susceptible de recours conformément à l’avis du CE 4 avril 2005 société cabinet
JPR( Jean-Pierre Raoul) ingénierie.

o L’autre intérêt de l’homologation est d’éviter que le comptable public ne s’oppose à la


transaction puisqu’il va ainsi se retrouver couvert par une décision de justice. La
question s’est posée de savoir si la procédure d’homologation judiciaire pouvait en plus
des transactions traditionnelles être utilisée également pour la validation des accords de
23
médiation cad d’accord pouvant être dépourvue de concession réciproque, dans un
jugement du 27 mars 2019 le TA de Lyon a estimé que tout accord réglant à l’amiable un
différend peut être homologuer y compris dans le cadre d’une médiation sous certaines
conditions (car il y a déjà un juge dans la médiation).

A) Encadrement des demandes d’homologation

o Elles sont recevables en cours d’instance. En cas de transaction en cours d’instance


l’homologation entraine soit le désistement d’instance du requérant soit le non-lieu à
statuer par le juge, mais les parties peuvent aussi demander au juge d’homologuer la
transaction conclue postérieurement à sa saisine.

o Irrecevabilité des demandes d’horodations présentée en dehors de toute instance :


Avis CE 6 décembre 2002 Syndicat intercommunal des établissements du second cycle
du second degré du district de L’Hayles-les-Roses.

o Sauf exception en matière de commande publique la procédure est la suivante :


Signature du protocole d’homologation
Transmission au préfet
Saisine du juge pour homologation
Instruction contradictoire écrite ou orale du juge

B) Contrôle du juge et voies de recours

1. Le juge contrôle le consentement effectif de la transaction.

2. Dans le cas où le juge prononce l’homologation du contrat de transaction sa décision


est revêtue du caractère d’autorité relative de la chose jugée.

Chapitre 4 : Le régime juridique des subventions versées par les


collectivités

Introduction

24
 Le mouvement de décentralisation a engendré une collaboration de plus en plus étroite
entre collectivité et association qui a pris la forme d’un véritable partenariat cette
relation particulière s’explique par le rôle d’échelon intermédiaire joué entre
l’administration et les citoyens par les associations.

 Selon Tocqueville les associations et la commune avec les autres CT désormais,


constituent les piliers de notre démocratie ce processus a abouti à utiliser les
associations dont ce n’était pas le rôle à l’origine comme mode de gestion pratique de
certains SP. En effet la création des associations leurs fonctionnements et les subventions
font l’objet d’un régime juridique particulièrement libéral en France.

 L’abus du recours au associations subventionnées créer des risques financiers,


juridique ou fiscaux pour la collectivité qu’il est indispensable de prévenir, les réformes
concernant les compétences des collectivités et la crise des finances publiques locales
ajoute par ailleurs de la difficulté, car elles ont moins d’argent à distribuer aux
associations et à cause des lois de décentralisation et la suppression de la clause générale
de compétence des départements. Même si la problématique des subventions ne se
résume pas à la relation particulière entre les collectivités et les associations ces entités
juridiques constituent toujours le principal bénéficiaire de cette forme de dépense public.

 Les subventions entre collectivités ce sont multipliées jusqu’à poser un vrai problème de
lisibilité des politiques publiques.

 La problématique des subventions a deux sous branches :


- Les subventions entre les collectivité et association
- Les subventions entre les collectivités entre elles.

I. La définition de la subvention et la distinction avec les contrats de la commande


publique
(Sujet important)

Définition historique : la subvention caractérise la situation dans laquelle la collectivité


apporte un concours financier à une action initiée par une personne publique ou privé
poursuivant des objectifs propre auxquels l’administration car elle y trouve un intérêt apporte
son soutien et son aide.

Définition moderne : Art 59 de la loi 2014-856 ? Du 31 juillet 2014 relative à l’économie


sociale et solidaire a inséré un article 9-1 dans la loi n°2000-321 du 12 avril 200 relative aux
droits des citoyens dans leurs relations avec l’administration, cet art 9-1 définit les
subventions comme :

25
« Constitue des subventions au sens de la présente loi, les contributions facultatives de
toutes natures valoriser dans l’acte d’attribution décidé par les autorités administratives et
les organismes chargé de la gestion d’un SPIC, justifié par un IG et destiné à la réalisation
d’une action ou d’un projet d’investissement à la contribution au développement d’activités
ou au financement globale de l’activité de l’organisme de droit privé du bénéficiaire. Ces
actions projets ou activités sont initiés définit et mis en œuvre par les organismes de droit
privé bénéficiaire. » « Ces contributions ne peuvent constituer la rémunération de
prestation individualisé répondant aux besoins des autorités ou organisme qui les
accordes. »

La circulaire du 1er ministre n°5811/SG, du 29 septembre 2015 fait la synthèse la plus


récente du régime juridique des subventions. Les critères de la distinction entre la subvention
et les principaux contrats publics sont donc :
- L’initiative 
- La réponse à un besoin individualisé
- L’existence d’une contrepartie directe.
A. La dépense publique engagée à l’initiative d’une personne morale de droit public

1) La dépense publique engagé à l’initiative d’une personne morale de droit public


est conditionnée par une contrepartie directe : le marché public

L’art 7 de l’Ordonnance n°2015-8199 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics rappel
expressément que les subventions ne sont pas des marchés publics car elle se distingues d’un
prix versé à un opérateur en contre partie de la satisfaction des besoins d’un acheteur public.

En effet les MP sont des contrats conclus à titre onéreux par un ou plusieurs acheteurs, avec
un ou plusieurs opérateurs éco pour répondre à leurs besoins en matière de travaux de
fourniture ou de service. Art 4 de l’ordonnance. Noter l’importance de la phase de
détermination du besoin dans le processus d’achat public. La nature contractuelle exclut
toute décision unilatérale. Dans la majorité des cas le MP donnera lieu à un règlement
financier autrement dit le versement d’un prix néanmoins en l’abs d’un tel versement le
caractère onéreux peut aussi bien résulter d’un abandon par l’acheteur d’une possibilité de
recette liée à l’exécution du marché (clause d’abandon de recette).

Exemple n°2 : Le MP de mobilier urbain avec le droit d’exploiter commercialement les


panneaux publicitaires sur le domaine public en ce rémunérant sur les recettes afférentes. Ici
la collectivité ne paie aucun prix aux prestataires mais uniquement car celui-ci bénéficie de
droit d’exploitation commercial des panneaux. CE 4 novembre 2005 société jean Claude
descaux. Cette JP est obsolète puisque les contrats de mobilier urbains sont désormais
qualifiés de concession de service selon la JP récente.

26
Exemple n°2 : (mécanique d’abandon de recette) Le droit de vendre le Sable et le gravier tiré
d’un cours d’eau ou port dans le cadre d’un MP de travaux de …..

Exemple : MPP pour l’organisation d’un festival musical avec abandon des recettes de
billetterie à l’organisateur. CE 23 mai 2011 Commune de six-fours-les-plages. Ainsi c’est
dans le cadre de la commande public que les collectivités doivent acheter des place …… et
en outre la JP tend à restreindre les possibilités de conclure des marchés publics dans ce
domaines d’achat de place culturel et sportive sans mise en concurrence. CAA 15 décembre
2011 asso des contribuables actifs du Lyonnais.

La distinction entre marché public et subvention ne repose pas sur l’objet du contrat mais sur
l’existence d’un besoin préalablement définit par l’administration pour la satisfaction
duquel elle recourt aux services d’un prestataire rémunéré. Mesure d’urgence à
caractreManques une phrase qui se finit par applicable.

2) …dans le cadre d’un contrat confiant à un tiers la gestion d’un SP dont elle a la
responsabilité (DSP)

L’art 3 de la loi Murcef (mesure d’urgence à caractère économique et de finance) du 11


décembre 2001, codifié à l’art L1411-1 du CGCT donne une définition de la DSP tiré de
l’objet du contrat et des conditions de rémunération du co-contractant par l’admi, elle
reprend pour l’essentielle la loi du 29 janvier 1993 SAPIN 1, et les critères établis par la JP  :
une dsp est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie un service dont
elle a la responsabilité à un délégataire public (CE 8 novembre 2000 soc jean louis Bernard
consultant) ou privé dont la rémunération est substantiellement liée au résultat d’exploitation
du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou acquérir des biens
nécessaires au service. » (30 juin 1999 Smithon ??? centre ouest seine et marnée (revoir
orthographe). Cet arrêt du CE avait indiqué que 30 % de … était substantiel (non
négligeable). Le critère qui différencie le MP du DSP est le fait que la rémunération soit
substantiellement liée … celui de l’aléa financier. Cela résulte du principe de gestion au
risque et péril du délégataire. Si la rémunération du co contractant est effectué par la
collectivité et surtout sur la base d’un prix sans lien avec les résultats d’exploitation doit être
regardé comme une DSP

A. Le concours financier versé sans contrepartie équivalente pour la collectivité


versante

1) Les concours financiers


On distingue deux types de subventions

27
a) Les subventions de fonctionnement
Et la suite il y a le cour sur la facebook sur le groupe messenger de lq promotion

Elles sont destinées à être utiliser dans le cadre de la gestion de l’organisme bénéficiaire
(gestion courante), on distingue d’un côté les subventions d’exploitations qui couvrent les
charges habituelles ou courantes de gestion et de l’autre côté les subventions exceptionnelles
qui comble les déficit d’exploitation (subvention d’équilibre). On peut distinguer dans les
subventions de fonctionnement d’un côté els subvention sans affectation accordé sans
condition particulière d’utilisation dans la limite de l’objet social de la structure des
subventions affecté attribué pour la réalisation d’un projet particulier (aide à projet).

b) Les subventions d’investissement

Ce sont les aides qui permettent aux associations d’améliorer sur les plans quantitatifs et
qualitatif leurs patrimoines, en faisant des acquisition ou … sur l’existent afin d’être plus
efficace dans la réalisation de leur objet statutaire (club de foot pour refaire sa toiture). Les
subventions d’investissement sont en principe affecté.

2) Les subventions en nature

Les concours ou avantage en nature (main d’œuvre, matériaux, matière première) peuvent
être direct ou indirect et réalisé sous la forme de mise à disposition de moyen ( les locaux,
des biens divers, mobiliers véhicules, prêt à taux gratuit ou garantis d’emprunt) La
distinction entre subvention financière et nature est faite par le CGCT et revêt une
importance car les prestations en nature ne semble pas devoir être prise en compte
notamment pour l’obligation de conventionné applicable aux personnes morales de droit
public concernant les …….

En revanche comptablement les bénéficiaires doivent retracer dans leurs docs comptable les
avantages en nature évalués (valorisé).

II. L’attribution des subventions

MANQUE LE A)

La subvention n’est pas un dû les collectivités disposes d’un pouvoir d’attribution totalement
discrétionnaire bien qu’encadrer ainsi les juridictions administratives refuse d’apprécier

28
l’opportunité des décisions d’acquisition ou de refus. De la même manière il existe de droit
au renouvellement de la subvention, sauf en cas de reconvention pluriannuelle le juge

De la même manière il n’existe pas de droit au renouvellement de la subvention sauf cas


subvention pluri annuelle mais dans cette hypothèse le principe d’annualité budgétaire
autorise la collectivité à ne pas s’engager à l’avance sur un montant. En revanche une
subvention voté est dû, une collectivité qui retire sa subvention après vote engage sa
responsabilité CE 5 juillet 2010 Ch.com et indus de l’Indre sauf si le bénéficiaire n’a pas
respecté les conditions d’octroi prévue par la législation convention ou délibération ou les
conditions découlant implicitement mais nécessairement de l’objet même de la subvention.

B La décision d’attribution des subventions

L’attribution des subventions dans les collectivités peut prendre 3 formes :

- Une délibération spécifique

- Une individualisation par bénéficiaire au sein du budget : simple ligne budget avec
montant et bénéficiaire dans le budget.

- Une liste de bénéficiaire annexé au budget dans un état récapitulatif consacré au


subvention versé par des tiers.
Mais si la subvention est sup à 23 000 euros une convention devient obligatoire ce qui
suppose une délibération de l’assemblée. (Attention ce seuil est cumulé, les subventions
s’ajoute sur l’année) Toutefois une convention peut être signé quel que soit le montant à
titre facultatif lorsqu’elle apparait comme le mode le plus adapté de formalisation de la
décision d’attribution de subvention. (Conditions de contrôle de bonne utilisation par
exemple)

III. Les risques juridiques encouru l’engagement d’une dépense publique


(En raison de la problématique de qualification de la subvention / quel est l’enjeux en
terme de risque juridique de la frontière entre la subvention et la commande public)

A. Les cas les plus courants de requalification en marché public des contrats divers

1) Le contrat de prestation de service innomé (contrat de partenariat)


Contrat de partenariat requalifiable en marché public.

29
2) La convention de DSP ne laissant à la charge du prestataire aucun risque
financier, du fait de sa rémunération totale par un prix.
Requalifiable en marché public.

Important : Le juge n’est pas lié par les qualifications que les collectivités ont donné à
un contrat. Liberté totale de requalification

3) La convention d’occupation du domaine pub


Requalifiable en MPCE Soc Jean Claude descaux

4) La « convention de partenariat » avec un organisme de formation professionnel


Qui va être requalifié en marché public CE 22 mars 2008 Région de la réunion
La csq en MP et pas subvention : L’impossibilité pour la CO d’invoquer le CGCT
pour invoquer les documents comptables de contrôle de l’utilisation des fonds car ce
n’est pas prévu par la réglementation des MP mais relève davantage de la logique des
subventions.

B. Le risque de requalification en MP des subventions désignées comme telle

1) PB des convention d’objectifs prévue par la loi du 12 avril 200 relative aux droits des
citoyens dans leurs relations avec l’administration qui fixe des contreparties tellement
détaillé au versement de la subvention quelle constitue en réalité des prestations de
service.
2) Le problème de la procédure d’appel à projet en vue de l’attribution d’une subvention
3) La fraude au fisc et cotisation sociale du fait du régime fiscal plus favorable que les
subventions
4) Le délit de favoritisme commis à l’occasion de l’attribution sans mise en concurrence
d’une fausse subvention.

C. Le risque de requalification en DSP des marché public et subvention (cas plus rare)

1) Risque liée à l’absence de définition de la notion de rémunération


substantiellement liée au résultat de l’exploitation. (Dépend de l’appréciation du
juge au cas par cas)

2) Le problème des subventions prévue à la subvention de DSP calculé en fin


d’exercice. Et assurant une marge bénéficiaire à l’exploitant, on est face à un MP car
cette subvention d’équilibre annule le risque d’exploitation inhérent à la DSP. Mais si
cette subvention est calculée en début d’exercice sur une base théorique ou si elle est
plafonnée il s’agira bien d’une DSP et pas un MP on retrouve une part de risque.

30
3) Le problème des associations parapubliques à qui on confie la gestion d’un
véritable SP mais par le billet d’une convention de subvention généralement
pluriannuelle. Cette situation engendrant plus particulièrement un risque spécifique
de gestion de fait. (Notion juridique relative au fait d’une structure de droit privé
souvent des associations, de s’immiscer dans la gestion financière d’une collectivité
sans en respecter les contraintes légales et réglementaire : csq importante avec une
dimension d’infraction pénale) (séparation ordonnateur est comptable par exemple non
respecté par l’association)

IV. Les conditions d’octroi des subventions

A. La nécessité de l’intérêt local

L’Intérêt local est la limite de la clause de compétence général, il s’agit d’un IG à travers un
territoire. En l’abs de définition légale c’est le juge qui définit au cas par cas le respect de
l’intérêt local CE 28 juillet 1995 Commune de ville neuve d’ASCQ.

En matière de subvention on considère que l’action du bénéficiaire doit avoir des retombées
sur le plan local ; Le plus important à retenir CE 5 décembre 1941 Rousteau, L’Utilité locale
de l’opération doit être apprécier in concreto.) CE 27 octobre 1957 Commune de Bondy
(variabilité de la notion selon la nature des faits la décision changera

1) La question du soutien aux actions se déroulant hors du territoire

Il doit exister un lien particulier entre la collectivité et l’action extra territoriale financé CE
11 juin 1997 Département de l’Oise. Ainsi sont illégales les subventions pour les causes
humanitaire extra territoriale, et pour les manifestations nationales sans lien avec la
population ou son histoire.
Fait de l’arrêt : Le PSD du conseil général du département de l’Oise Jean François mancelle,
un élu RPR gaulliste, il voulait faire voter par son conseiller générale une subvention pour
participer à la rénovation de la croix de Lorraine. Décision purement politique annulé.

Dernièrement on a été confronté à cette problématique, notre dame, absence de subvention


ayant des retombés pour la collectivité. Le gouvernement a prévu en ce sens une loi qui
dérogerait expressément à cette règle pour contourner cette difficulté juridique pour notre
dame.
Il faut un lien avec la population, son histoire ou territoire, mais on peut passer outre le
territoire si les besoins de la population le justifient. CE 6 mars 1981 Association de défense
des habitants du quartier de chèvre morte

2) A question du respect de la compétence des CO


31
Toute subvention est octroyée dans le cadre de la compétence d’une collectivité. Depuis la
loi du 16 décembre 2010 loi Sarkozy qui a supprimé la compétence générale des
département et région cette contrainte se trouve renforcé pour ces deux catégories des
collectivités, mais elle pèse aussi dans la relation entre commune et EPCI à cause du principe
d’exclusivité qui n’est pas toujours respecté.

3) La question de l’implantation géographique du bénéficiaire

Ce n’est pas l’action financé qui se déroule hors du territoire mais du bénéficiaire qui siège
hors du territoire. Il est possible d’accorder une subvention à un organisme ayant son
siège hors du territoire dès lors que l’action à des retombés sur le territoire. (Appréciation
in concreto)

4) La question de la coopération décentralisée

La coopération entre collectivités étrangères. (Exemple ville d’Orléans jumelé avec une ville
au burina Faso action là-bas qui ne bénéficie ni à la pop ni au territoire orléanais)

Au titre d’une exception légale le CGCT prévoit expressément que les collectivités peuvent
conclure des conventions avec d’autres étrangères et notamment des conventions
d’attribution de subvention pour des projets locaux.

 Néanmoins dans la limite de leurs compétences. (Il faut que ça reste dans le domaine
d’intervention d’Orléans métropole ex. gestion déchet ménagé ou encore d’éducation
souvent sujette à la coopération décentralisée.)

 Et dans le respect des engagements internationaux de la France (pays non reconnus,


pays en conflit, sans relation diplomatique).

5) A question des actions de promotion de la collectivité

La promotion de la collectivité par l’apposition d’un logo ne constitue pas une contrepartie
justifiant une subvention en l’abs d’intérêt local. EX : un logo sur une voiture qui fait paris
Dakar. Dans un tel cas le risque est grand d’une requalification de la subvention en marché
public de communication institutionnelle.

6) La question des actions déjà réalisée

Le fait qu’elle soit attribué après le déroulement de la manifestation ne constitue pas un


motif d’illégalité dès lors que l’association à la capacité de pré financer. En revanche une

32
association ne peut réclamer le versement d’une subvention attribuer par une collectivité au-
delà de 4 ans CE 27 février 1981 Commune de Chanville Malaumont

B. Les autres conditions de fond pour l’octroi des subventions

1) Obligation de respecter le principe de neutralité

a. L’illégalité des subventions à un culte sauf pour la réparation des lieux de culte
Ne favorise pas la religion en tant que telle mais légalité des subventions
confessionnel. (Par exemple club de basket chrétien confessionnel)

b. L’illégalité des subventions à caractère politique


Organisme politique ou directement aux parties ou à l’occasion d’une manifestation de
nature politique. (Exemple : les communistes et la fête de l’humanité). Le caractère
politique peut résulter du fait que l’activité subventionné porte sur des questions
sociétale, polémique ou controversé.

c. L’illégalité des subventions intervenant dans un conflit du travail


Il est question de subvention à un syndicat ou une section syndicale d’une usine se
mettant en grève.
2) Interdiction des subventions factice ou destinée à des actions illégales

Il s’agit de subvention destinée à détourner les règles de la compatibilité ou gestion publique.


Ou destinée à des actions illégales notamment car sans rapport avec les statuts de
l’association contraire aux libertés publiques u à la libre concurrence.

C. Les conditions de forme pour l’octroi des subventions

1. La nécessité d’accuser réception pour toute demande de subvention


Loi 12 avril 200 relatif aux droits des citoyens dans leur relation avec l’administration
décret d’appli 6 juin 2001.

2. La nécessité de respecter la compétence des organes d’une collectivité


Elle se répartissent les compétences décisionnelles. L’exécutif ne peut pas prendre des
décisions à la place de l’exécutif et inversement. Il faut respecter la répartition des
compétences des organes d’une C.

3. Interdiction de déléguer de manière globale le pourvoir de subventionnement à


un organisme privé ou public.

4. L’obligation de conventionnement pour les montants supérieurs à 23 000 euros. Il


s’agit de la somme totale des différentes subventions alloués à un même bénéficiaire
sur l’année.
33
V. L’exécution des subventions

A. Les règles régissant les contrats de subvention

1. Le contrat est souvent un contrat administratif du fait de clause exorbitante de


droit commun CAD qui serait illégale (illégale dans un contrat privé ou inhabituelle

2. Le contrat vaut engagement financier pour la collectivité au sens du droit des


finances publiques.

3. La conclusion d’une convention pluri annuelle n’est pas contraire au principe


d’annualité budgétaire : mais le montant de la subvention annuelle est déterminé
chaque année par avenant. Cependant elle créer un droit au profit de l’association (elle
a un droit à recevoir la subvention car la collectivité s’est engagée pour 3 ans mais on
ignore le montant qui dépend de l’avenant à la convention pluri annuel, il y a en vertu
de ce principe qu’un engagement de principe et pas sur un montant)

4. La durée comme l’objet identifiée et licite constitue une validité du contrat : La


durée de la convention doit être plus longue que la durée de l’action subventionné.
Afin de permettre le respect d’obligation postérieur à la fin de l’action, notamment la
transmission des pièces justificatives.

5. Il est toujours possible de modifier un contrat par voie d’avenant s’agissant d’un
contrat administratif. L’administration bénéficie par ailleurs d’un pouvoir de
modification unilatérale contre indemnisation en cas de préjudice causé au Co
contractant.

6. Les conventions de subventions doivent expressément stipuler que la subvention


ne sera pas versée ou devra être remboursé si le bénéficiaire ne remplit pas ses
obligations. Cela vaut même en l’absence de stipulation en vertu du principe de
l’exception d’inexécution des contrats. Toutefois le bénéficiaire doit être mise à même
de présenter des observations écrites ou orales. Le remboursement s’opère par un titre
de recette (opération unilatérale)
B. Les règles régissant le versement de la subvention

1) Les principes

a. La décision d’attribution est un acte créateur de droit, donc le versement de la


subvention devient obligatoire pour la collectivité dès lors que les crédits sont inscrits
au budget et qu’elle a fait l’objet d’une décision explicitée. Ainsi la collectivité engage
sa responsabilité à l’égard d’une association qi elle a dû lui rembourser une subvention
annulée par le juge du fait d’un vice de procédure au niveau de la délibération
d’octroi. L’indemnité correspond alors au montant de la subvention reversée auquel

34
s’ajoute les intérêts bancaires au titre de l’emprunt souscrit en csq CE 20 juin 2012
Commune de Dijon.

b. Le comptable exécute la dépense au vu des éléments justificatifs prévue par la


convention.

2) Le calcul du montant de la subvention

a. Les subventions forfaire : Le versement correspond au montant

b. Les subventions proportionnelles : La décision attributive fixe un maximum et


détermine un pourcentage subventionnable qui sera pris en charge par la
collectivité.

3) Les subventions conditionnelles

Lorsque la décision d’attribution fixe des conditions au versement la subvention ne constitue


plus un droit et en cas de non-réalisation des conditions l’administration est tenu de refuser la
liquidation de celle-ci. (Demander à un club d’escrime de rechercher d’autre sponsor et
diversifier ses recettes).

4) Les acomptes
Si la convention le prévoit des acomptes peuvent être verser mais les avances de trésoreries
non prévues contractuellement sont interdites

5) Le délai de paiement
Les textes n’imposent aucun délai de paiement en matière de subvention contrairement à la
réglementation des marchés public mais, les convention précise presque systématiquement
ces délais qui peuvent engager la responsabilité de la collectivité en cas de dépassement si un
lien direct et certain avec le préjudice est établi. (Lien de causalité)

6) Le défaut de versement
Il engage la responsabilité de la collectivité, les difficultés financières de la Collectivité ne
peuvent être invoquée.

VI. Le cas particulier de la procédure d’appel à projet

A. Définition et critère

Cette procédure est issue de la pratique et s’est développé dans les interstices laissé vacant
par le droit dans la zone grise entre subvention et marché public. (PB De la requalification) Il
s’agit d’une procédure de consultation ad hoc volontairement mise en place par une personne
morale de droit public en dehors de tout cadre légale et réglementaire afin d’évaluer et de

35
préparer de future relation contractuelle. Le cadre de la JP est fixé par la JP CE 24 juin 1991
Bans et autres. La circulaire du 18 janvier 010 relative aux relations entre pouvoir pub et
association rappelle que les collectivités publiques ne sont pas tenues de procéder à une
annonce publique pour verser une subvention.

Dans le cadre des appels à projet contrairement aux subventions classiques l’initiative vient
de la personne morale de droit public (critère initiative prépondérant) qui demande à des
intervenants extérieurs de soumettre leur projet concernant une problématique préalablement
identifié.

 Les critères déterminants sont :


- La réponse a un besoin déterminer
- L’existence d’une contrepartie directe aux sommes versées dans un contexte juridique ou
le critère de l’initiative a perdu de sa force ces dernières années.

L’appel à projet ne doit pas être confondu avec la procédure d’appel à manifestation d’intérêt
(AMI) qui est quant à elle encadré par les textes : Ordonnances 23 juillet 2015 + Décret 25
mars 2016. L’AMI est un mode de pré sélection des candidats qui seront invités à
soumissionner lors de future passation de marché public (appel d’offre restreint ou procédure
concurrentielle avec négociation / AMI est pour les MP). En lançant un AMI l’acheteur
invite les candidats à manifester leurs intérêts pour le marché identifié dans un avis de pré
information valant avis de publicité. Une fois l’acheteur prêt à engager la procédure de
sélection il demande au candidat ayant manifesté leurs intérêts de confirmer par la remise
d’une candidature étant entendu que seuls les candidats ayant manifesté leurs intérêts dans
les conditions requises par l’avis de pré information. Peuvent participer à la procédure de
passation du marché considéré. L’AMI ne correspond pas toujours à l’usage qui en est fait
par les acteurs.

B. Avantages de l’appel à projet

L’appel à projet permet à une personne de droit public de stimuler l’activité privé dans un
domaine qu’elle souhaite voir évoluer mais sans vouloir assumer directement la
responsabilité de cette évolution. La pers morale de droit public n’a pas ici de besoin précis à
satisfaire (contrairement au MP° mais seulement une idée ou une volonté générale dans un
programme fonctionnel.

L’avantage de cette procédure est de justifier l’équité de l’attribution de subvention, par un


sseme de mise en concurrence des demandeurs et de transparence de la procédure d’octroi.
Cela permet en outre de définir à l’avance une politique de subvention qui permet une
efficacité accrue de la dépense publique par la sélection du meilleur projet en lisse.

C. Les limites de l’appel à projet

36
Certaine collectivité sont tentées d’en faire un outil supplémentaire d’achat alors que tel n’est
pas son rôle. Si l’appel à projet ne pose pas de difficulté dans le secteur non marchand, telle
n’est pas le cas dans le secteur marchand car il encours le risque d’une requalification en
procédure de marché public ou de DSP.

Selon l’arrêt CE 28 mars 2008 région de la réunion, un appel à projet dans le domaine de la
formation professionnel a été requalifié en prestation pour le compte de la région dans le
code des marchés publics.

Une subvention peut être qualifié en MP, et risque plus important si la subvention est dans
une procédure d’appel à projet. CE 10 juin 2009 port autonome de Marseille il s’agit d’un
appel à projet dans le domaine des activités d’exploitation portuaire requalifier en DSP la
rémunération du cocontractant étant qualifié par sa seule activité. Cet arrêt est considéré
comme condamnant l’appel à projet dans le secteur concurrentiel pour lequel il existe soit la
procédure de DSP, Soit la procédure du dialogue compétitif en matière de MP. Celle-ci ayant
toutefois un champ très limité. Pour éviter la requalification il convient que l’appel à projet
se borne à ne définir que les orientations générales d’une politique publique en laissant au
candidat une liberté suffisante pour exprimer leur créativité et faire des propositions en
harmonie avec ses orientations. Une précaution utile consiste également à fixer en amont le
montant de la subvention alloué

37
Chapitre 5 : Les questions spécifique à l’intercommunalité

I. La problématique de la définition de l’intérêt communautaire ou métropolitain

A. Enjeux :

Il existe deux familles d’EP à coopération intercommunale :


- Les syndicats (source de financement : contribution versée par les communes membres)
- Les EPCI à fiscalité propre (peuvent lever l’impôt)

La dépendance et l’indépendance financière n’est pas la même : Cette catégorie des


EPCI à fiscalité propre regroupe familles (question de seuil d’habitant) :
- Communauté de commune
- Communauté d’agglomération
- Communauté urbaine
- Métropole

Point commun entre syndicat et EPCI ils exerce tous des compétences transférer par leurs
communs membres, il y a 3 Catégorie de compétences :
- Les compétences obligatoires : Elles sont imposées par la loi en fonction de la catégorie
d’appartenance
- Les compétences optionnelles : Elles sont choisies dans une liste
- Les compétences facultatives : (supplémentaire) que les communes peuvent librement
transférer à l’EPCI.

→ Les syndicats n’exercent que des compétences facultatives car les textes n’imposent
pas de compétences.
→ Pour les EPCI à fiscalité propre il y a des compétences obligatoires, optionnelles,
seulement pour les deux première (de commune et d’agglomération) et possibilité de
compétence facultatives.

Ces 3 catégorie de compétence connaissent deux régimes d’exercice certaines sont des
compétences exclusive (les communes sont intégralement dessaisies au profit de l’EPCI. Et
certaine sont de compétences partagés (les communes et l’EPCI exerce chacune et de façon

38
séparé une partie de la compétence sachant qu’une compétence partagée n’est pas synonyme
de compétence conjointe (chacun séparer pas ensemble)

Les syndicats aux compétences que facultative ne sont pas touché par la compétence
partagée. Ainsi contrairement aux syndicats qui n’exerce que des compétences facultatives,
les EPCI ont plusieurs types de compétence obligatoire exclusives, compétence optionnels
partagé. (5 régime possibles) :

- L’exercice des compétences partagées est subordonné à la définition préalable de l’intérêt


communautaire ou métropolitain dans lesdites compétences (lorsqu’au préalable ont a
définis l’IC ou l’IM) La compétence est transférée en deux temps : prévu par les statuts
dans un premier temps ceux imposé par la loi et deuxième étape (qui dépendent de
l’organe délibérant) il faut définir l’IC ou l’IM.

Cette notion est apparue dans la loi ATR du févier 1992 concernant les communautés de
ville et de commune la loi Chevènement du 12 juillet 1999 a étendu cette notion aux
communautés d’agglomération qui ont remplacé les communautés de ville et aux
communautés urbaines en fixant la procédure juridique de définition qui est la suivante : l’IC
ou l’IM donne lieu à une délibération qui est adopté à la majorité qualifiée des 2/3 du
conseil. Pourquoi cette règle de majorité renforcé, cette définition équivaut à un transfert de
compétence ce qui permet de transférer des compétences obligatoire ou partagé c’est donc
normal que la majorité soit plus contraignante. Il en fut de même lors de la création des
métropoles.

Nos 4 catégories d’EPCI à fiscalité propre connaisses les compétences exclusives ou partagé.
L’IM et l’IC permet de retracer dans un souci de lisibilité et sécurité juridique les axes
d’intervention clair de la communauté ou métropole au sein d’une compétence partagée avec
ces communes.

Les compétences facultatives ne sont donc pas concernées par cette procédure particulière
La définition de l’IC ou l’M s’inscrit dans le respect du principe d’exclusivité des EPCI. Par
conséquent sont absence ou sa mauvaise définition peut créer un risque d’incompétence. Le
principe d’exclusivité vaut pour les compétences exclusives et partagé.

B. Critère de définition

Contrairement à la procédure, la loi n’énonce aucunes conditions ni méthode ni objectif pour


définir l’intérêt communautaire (IC) ou métropolitain (IM). La méthode préconisée par la
direction générale des Collectivité locales du ministre de l’intérieur est celle de l’utilisation
de critère objectif. Elle permet de fixer une ligne de partage stable entre les domaines qui
demeure au niveau communal et les domaines transférés à lEPCI.

En matière de voirie (compétence partagé communauté de commune et d’agglomération) on


peut utiliser les voies de liaisons, le nombre de voies, la largeur, pour définir l’IC mais aussi
des critères de fréquentation par exemple.
Critère les plus répandus : surface, fréquentation … liste non exhaustive
39
La méthode qui doit rester exceptionnel est la liste d’équipement et opération, elle a
l’inconvénient de nécessité des délibérations de mise à jour de l’IC au coup par coup et à
mesure de l’apparition des projets elle procède d’une logique de négociation avec les
communes et peut parfois favoriser un clientélisme (gros pb de l’interco) et ainsi s’éloigner
de la recherche de l’IC.
Sont d’IM : ..

Quel que soit la méthode choisis il est interdit de scinder l’investissement du fonctionnement
lorsqu’on reconnait des équipements d’IC. La reconnaissance d’IC vaut pour l’ensemble des
….

II. Les conséquences du transfert de compétence

A. Le sort des biens et des équipements

Au début de leurs existences, les biens meubles et immeubles des EPCI sont majoritairement
les bien transférés par les communs membres du fait des transferts de compétence à
l’occasion de la création de l’EPCI ou au fil du temps la loi Chevènement de 1999 à préciser
le régime de droit commun de la mise à disposition des biens pour permettre à l’EPCI
d’exercer les compétences qui lui ont été transféré. La mise à disposition s’opère dans
différent cas de figure :
- Création ex nihilo de nouvelle EPCI
- Cas d’extension des compétences des EPCI
- Cas d’extension de périmètre : adhésion d’une nouvelle commune

Le principe est que le transfert de compétence entraine le transfert à l’EPCI des biens
équipement et SP, nécessaire à leur exercice ainsi que l’ensemble des droits et obligations
qui lui sont attachés, notamment tout els contrats qui les concernes (entretien, construction)
cette règle est posée par l’art L1321-1 du CGCT, la mise à disposition constitue le droit
commun obligatoire dans le transfert des équipements dans le cadre de l’interco. Ce transfert
n’est pas un transfert …….

A reprendre

B. Le sort du personnel

Le transfert de compétence d’une commune au profit d’un EPCI implique nécessairement un


transfert de moyen non seulement matériel et financier mais également humain. Jusqu’à
l’adoption de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité il n’existait pas
de dispositif de transfert obligatoire et automatique des personnels lors de la création d’un
EPCI ou d’un transfert de compétence, la loi Chevènement était muette à cet égard. Les
40
agents étaient simplement invités à changer d’employeur et pouvait donc individuellement
refuser, ils avaient ainsi le choix en cas d’acceptation entre la mutation de droit commun, le
détachement, la mise disposition individuelle ou le maintien en sur nombre dans leur
collectivité si leur emploie était supprimé dans la limite d’un an avant prise en charge par le
CNFPT ou le centre de gestion de la fonction territoriale. La loi de 2002 règle le problème en
prévoyant que le transfert d’une compétence exclusive entraine le transfert automatique du
service ou de la partie de service chargée de sa mise en œuvre (de la compétence) les agents
conservant toutefois leur condition d’emploi et leur régime indemnitaire.

Des lois postérieures sont venues préciser d’avantage la situation des agents selon les
situations particulières susceptible de se présenter, désormais le cadrage général est fixé de
façon complète par l’article L 5211-4-1 du CGCT. Et prévoit l’ensemble des cas de figures
selon que les agents relèvent ou pas d’un service affecté à une compétence, qu’elle soit
exclusive ou partagées.

III. Les dispositifs de mutualisation entre les communes et leurs EPCI

A. Les dispositifs institutionnels

Ce sont les dispositifs qui prennent la forme de la création d’une personne morale distincte
des membres qui la composent.

Exemples :

- Le centre intercommunal d’action social : (centre communal d’action social au niveau


de l’EPCI) Dispositif de mutualisation car on mutualise l’ex de la politique sociale.
- L’office de tourisme intercommunal (même logique)
- Le syndicat mixte : commune membre d’un EPCI et l’EPCI lui-même peuvent décider
de mettre en place un syndicat mixte. (Collectivité de catégorie différence Commune,
EPCI, région, département)
- Le GIP : (groupement d’intérêt public), exemple locale dans la métropole le GIP Loiret
Orléans éco, GIP qui regroupe la métropole d’Orléans, la région centre et d’autres entité
comme la chambre de commerce qui possèdent une compétence en matière économique.
Dispositif institutionnel car création d’une entité juridique.
- L’association de la loi 1901 : l’association parapublique, qui va être créée par au moins
deux collectivités

B. Les dispositifs conventionnels

Exemples :

41
- La délégation de compétence entre collectivités (un département peut décider par voie
conventionnel de déléguer sa compétence en matière de route départementale à un EPCI)
Art L5210- du CGCT.

Le propre d’une délégation de compétence par rapport à un transfert de compétence,


une délégation de compétence est par définition temporaire et le déléguant peut
revenir dessus alors que le transfert est définitif. Qui dit transfert de compétence entre
collectivité dit transfert de moyens financier et ressource obligatoire, alors que dans la
délégation ce transfert n’est pas obligatoire mais soumis à négociation.

- Le groupement de commande : Dispositif conventionnel de mutualisation des achats.


- Les conventions de désignation de maitrise d’ouvrage unique : convention qui
constitue des dispositifs de mutualisation car il s’agit de regrouper des PPU pour assurer
leurs maitrises d’ouvrage lorsqu’elles ont affaire à une opération conjointe (exemple type
la transformation d’un carrefour à feu entre une voie communal et départementale en
rondpoint giratoire.)
- La convention d’utilisation d’équipement collectif : Art L1311-15 du CGCT ; le
département construit un collège avec un gymnase adossé au collège, le département
propriétaire du collège peut conclure avec la commune une convention d’utilisation
d’équipement collectif afin de donner accès à la commune au gymnase. L’utilisateur du
bien rembourse au prorata les frais de fonctionnement du bien auquel il a accès.
- L’entente intercommunale : Art L5221-1 et L5221-2 du CGCT ce qui permet
principalement à deux collectivités de construire et gérer ensemble un bien commun. Cas
de figure les plus courants : création d’une zone d’activité économique sur deux
communes, le but éviter de créer un syndicat avec beaucoup de contraintes on peut se
contenter de signer une convention d’entente. Dispositif plus léger. On le retrouve aussi
pour la gestion de station de sport d’Hiver à cheval sur plusieurs communes.
- Les conventions de gestion d’équipement et de service : qui permet de confier la
création ou la gestion de certains équipement ou service relevant de ses attributions à une
ou plusieurs communs membres, à leurs groupements ou tout autre collectivité
territoriales ou établissement public Illustration : Une communauté d’agglo qui construit
un palais des sports, c’est la première fois pour l’une des communes, qu’elle se lance dans
la création d’un équipement sportif, plutôt que de vouloir créer un service des sports et
recruter du personnel elle peut décider de laisser la commune ou est implanter
l’équipement par l’autre commune qui dispose déjà d’un service des sports.

Le cas particulier du dispositif des biens partagés : Art L5211-3-4 du CGCT il n’est ni
institutionnel, ni conventionnel mais règlementaire : « Afin de permettre une mise en
commun de moyen, un EPCI à fiscalité propre peut se doter de bien qu’il partage avec ses
communs membres selon les modalités prévues par un règlement de mise à disposition, y
compris pour l’exercice par les communes de compétences qui n’ont pas été transféré
antérieurement à l’EPCI. »

La notion de bien partagé n’a pas de rapport avec la notion de compétence partagés, le

42
dispositif n’est pas réservé à ce type de compétence il s’agit d’une possibilité générale.
Exemple Concret : la métropole d’Orléans qui va acheter des véhicules administratifs pour
ses propres services et peut en faire bénéficier les communs membres pour leurs propres
services. Le conseil métropolitain devra approuver un règlement de mise à disposition des
biens partagés qui va réglementer les prêts à ces communes, on rentabilise un parc de
véhicule.

Le dispositif va très loin, la métropole par exemple qui n’exercerait pas de compétence en
matière d’ordure ménagère peu acheter des camions poubelles pour en faire bénéficier ses
communes qui elles ont conservé leurs compétences en la matière. Même quand elle n’a pas
de besoin propre elle peut mettre en œuvre ce dispositif. Le CGCT a prévu un dispositif
dérogatoire qui fait des EPCI à fiscalité propre l’équivalent de coopérative agricole qui sont
basés sur la mutualisation du matérielle.

Concerne à la fois les biens meubles (nt. Véhicule) et immeubles. La métropole Orléans le
pratique énormément pour les logiciels informatiques pour les communs membres pour
faciliter l’échange uniforme de donnée financière et RH. Et pour gérer des centres
techniques qui accueil à la fois des services technique métropolitain et communaux

IV. Fonds de concours et intercommunalité

Le synonyme de fonds de concours est la subvention. Ca soulève dans les relations propre à
l’intercommunalité entre commune membre et EPCI à fiscalité propre des PB.

A. Les fonds de concours un instrument apprécié de régulateur financier

1. L’interdiction de financement croisé

La relation entre EPCI et commune membres sont longtemps resté régie par le principe
d’exclusivité et de … , il résulte du principe d’exclusivité qu’une communauté ne peut en
principe intervenir ni en tant que maitre d’ouvrage de travaux, ni en tant que financeur
intégrale ou partiel des travaux entrepris par un tiers dans le champs des compétences
conservés par les communes et réciproquement. Les budgets respectifs sont donc étanches et
les opérations sont distincte.

2. La dérogation des fonds de concours (dispositif dérogatoire)

Initialement introduite dans le droit de l’interco par la loi ATR de 1992, la possibilité de
financement par la technique des fonds de concours pour les EPCI n’étaient ouvertes à
l’origine que pour les communautés urbaines et pour des équipements d’intérêt
communautaire. Depuis le dispositif au fil des réformes s’est libéralisé.
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On entend par fond de concours une forme particulière de subvention, les différentes lois qui
se sont succéder en matière de droit des collectivités ont élargis les possibilités de recours au
fond de concours afin de mieux prendre en compte les besoins de cofinancement de certaines
opérations, notamment en milieu rural.

Trois conditions sont désormais posées (peu contraignantes) :


- Des délibérations concordantes du conseil de communauté métropolitain et du/des
conseils municipaux concernés.
- Le fond de concours doit porter sur le financement d’un équipement stricto sensu
(notion large) pour des dépenses d’investissement ou de fonctionnement. (Exemple ou un
fond de concours est inenvisageable pour financer un service ou un évènement style
festival)
- Le bénéficiaire doit assurer hors subventions une part du financement au moins égale
au montant des fonds de concours alloués. (Une collectivité maitre d’ouvrage d’un
équipement en reste toujours le financeur majoritaire.)
Un fond de concours ne peut donc financer des actions d’animations en faveur des jeunes
dans le cadre d’un équipement communal sous prétexte qu’elles se déroulerons en son
sein.

3. Un instrument utile de péréquation financière

Péréquation : idée de redistribution, les FDC représentent une part importante du poste
comptable « subventions » des EPCI à fiscalité propre. S’agissant des fonds de concours reçu
autrement dit en recette, le constat est inverse. Même si la loi prévoit que la réciprocité dans
les FDC.

Leurs succès s’expliquent par plusieurs facteurs (4) :


- Ce dispositif permet d’éviter une négociation politique globale sur des critères de
répartition des sommes entre les communes. Contrairement à ce qu’il se passe pour la
dotation de solidarité communautaire (DSC) en effet ils sont versés projet par projet.
- Il suffit d’un vote à majorité simple pour les verser. (Pas majorité qualifié)
- Les communes sont responsabilisées par la règle du financement propre au moins égal au
financement extérieur.
- Il peut être verser de façon pluri annuelle avec la technique des APCP. (Autorisation de
programme de crédit de paiement : technique comptable qui permet de déroger au
principe contraignant de l’annualité budgétaire)

B. Les fonds de concours une illustration de l’imbrication financière excessive entre


commune et EPCI à fiscalité propre

1. Les risques liés au financement croisé

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Ils favorisent le développement des communautés « magasins » du phénomène
d’intercommunalité de « guichet » qui encourage la dépense publique et n’est pas conforme
à l’esprit des textes en matière de coopération intercommunale.

Le CGCT, autrement dit la loi prévoit expressément qu’ils aient un rôle de soutien des
communes. Une grande part de l’activité des conseils départementaux est de verser des
subventions et fonds de concours au communes, part importante du budget pour des projets
communaux. Champs de compétence strictement séparés et donc normalement il ne doit pas
y avoir de flux financier entre eux, l’EPCI n’est pas là pour faciliter la vie des communes
mais porter des projets importants que les communes ne peuvent pas porter elle-même, alors
que la région est là pour faciliter les projets des communes. Mais la loi prévoit qu’il doit
mettre en place des politiques de soutiens aux communes.

Les FDC déroges à cette règle de principes et sont sensé rester exceptionnels mais dans la
pratique ils servent de dispositifs réguliers de péréquation financier, on constate que ça
devient une habitude que les EPCI à fiscalité propre mettent en place des dispositifs de fonds
de concours qui vont bénéficier à leurs communes les moins riches d’où la notion de
péréquation. Les FDC rendent plus difficile les contrôles budgétaires par la chambre
nationale des comptes

2. Les précautions d’emploi des fonds de concours


Il est conseiller de créer des règlements d’habilitation de fonds de concours fixant les critères
de leurs octrois. L’élaboration entre les communs membres et les EPIC à fiscalité propre
d’impact …. Est une démarche utile pour notamment construire une prospective financière
conjointe tenant compte des projets de l’EPCI et des communes.
La démarche d’agrégation des comptes (dite de consolidation) peut atténuer la critique de
l’opacité des financements croisé entre EPCI et commune.

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Chapitre 6 : L’élaboration des décisions dans les collectivités

I. Le circuit des décisions au sein des collectivités

A. Cas pratique : La construction d’une piscine municipale


- Il s’agit de mettre dans l’ordre chronologique les 12 propositions suivantes qui
correspondent aux phases du processus décisionnel ayant abouti à la création de la
piscine :

(1) L’association sportive des nageurs écrit au maire pour demander la construction d’une
nouvelle piscine conforme aux normes de compétition les plus récentes
(2) En bureau municipal le maire et les ajointe accepte la demande et décide de mettre en
œuvre le projet
(3) Le directeur général des services demande à ses services d’étudier techniquement le
dossier et de faire une proposition de montage ainsi qu’un échéancier

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(4) La commission des sports débat de l’opportunité de la construction d’une nouvelle
piscine : Finalement elle rend un avis favorable sur le projet de délibération décidant de
lancer un appel d’offre en vue de la passation de MP de construction de la piscine
(5) Le maire inscrit le projet de délibération à l’ordre du jour de la prochaine réunion du
conseil municipale
(6) Le Conseil municipal délibère, 25 pour, 4contre et 2 s’abstiennent.
(7) La délibération est publiée
(8) La délibération du conseil est envoyée à la préfecture
(9) Sous l’autorité du maire et selon ses directives le directeur général des services demande
à ses services d’exécuter concrètement la décision (pas besoin d’attendre le résultat du
contrôle de légalité)
(10) Le préfet contrôle la délibération elle lui parait légale et ne saisira pas le TA
(11) La piscine est construite avant d’ouvrir il convient cependant de saisir pour avis la
commission de sécurité dans les ERP.
(12) Le maire prend l’arrêté autorisant l’ouverture de la piscine en tant qu’établissement
recevant du public ERP ?

B. Les processus décisionnels et la mise en œuvre de la décision

1. La demande de décision
Elle émane de différente source :
- De la population, par des courrier ou instance de démocratie participative, de pétition
mais aussi à l’occasion de permanence que tient des élus.
- Et émane également d’une partie restreinte de la population les usagers du SP (on y
retrouve les association)
- Les entreprises cocontractantes qui peuvent demander des avenants à leurs marchés ou
des ordres de services
- Les services eux même en interne notamment quand le sp est exploité en régit par
exemple une demande de création de poste.
- Les autres administrations de l’état ou autres collectivités (avec le même territoire et la
même pop en générale)
- Des élus eux-mêmes au travers de leur programme électoral ou leur travail en
commission ou de groupe de travail divers et variés.

2. Contrôle de faisabilité

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Porte sur les 5 dimensions de l’activité administrative, concernant :

La faisabilité Par rapport aux électeurs, ou à leurs propres majorités.


politique L’opportunité politique peut s’être en rapport avec la propre
partie des maires.
La faisabilité Le respect des procédures
juridique
La faisabilité on vérifie si on a les ressources suffisantes par rapport au PPI et
financière au budget de l’année en cours
La faisabilité Si on a les effectifs suffisants ou non pour mettre en œuvre la
humaine décision, personnel qualifié et compétent ou non ?
La faisabilité Lancer des études préalables dans le respect du calendrier
technique imparti.

3e phase : Le contrôle de faisabilité implique la planification et la programmation. Ensuite


vient la phase de concertation qui peut être réglementer (instance commission nationale du
débat public ou une instance inter à la collectivité la commission consultative des … locaux)
Ou non réglementer, concertation avec les usagers « enquête de satisfaction », avec les autres
admis, l’état et aussi les autres collectivités dont on attend un Co- financement.
4e phase : La phase de décision, les organes délibérant des collectivités prennent 3 types de
délibérations :
- Les vœux, par exemple le conseil métropolitain d’Orléans qui va adopter le vœu du 3 e
aéroport de paris dans l’agglomération de paris on prend un vœu pour que l’état prenne
une décision dans laquelle on n’a pas de compétence.
- Les avis consultatifs : La décision c’est un tiers qui la prend encore, on est incompétent
mais on nous demande notre avis et on participe au processus décisionnel d’un autre.
- Les décisions dite « délibération » : Importance particulière des règles de compétence et
de procédure notamment de vote. Elles sont encadrées à la fois par le CGCT et par le
règlement intérieur de l’organe délibérant.
Au niveau de la phase de décision, on va commencer par la validation politique du projet de
décision. Qui a déjà eu en amont un contrôle de faisabilité que le projet à passe avec succès
et en interne il y a validation du projet et l’exécutif va chercher s’il a toujours le soutiens de
sa majorité en vue de faire valider le projet par son conseil.
Ensuite vient une phase de consultations interne qui a lieu dans les commissions thématiques
(RH, travaux, environnement) Ces commissions rendent des avis comme les organes de
consultations externes qui peuvent être défavorables (rare) ou favorable. S’il est défavorable
le projet va s’arrêter là ou refaire le cycle sous réserve de quelques modifications. S’il est
favorable la décision sera prise soit par le conseil soit sur délégation du conseil. (Région et
département : La commission permanente, dans les EPCI cela s’appelle le bureau, pas
d’équivalent dans les communes)
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5e phase : La phase d’application de la décision, l’exécution correspond à une délibération
préalable qui doit être exécutoire, 2 formalités, la publication et la transmission au préfet. En
générale pour la mise en œuvre d’une exécution d’une décision il est nécessaire de prendre
des décisions subséquentes, souvent dans les domaines suivants : commande publique, en
matière de fiscalité locale, la politique tarifaire peut varier après la mise à exécution du
projet. Mais aussi le recrutement, des décisions en matière de réorganisation interne. Et les
décisions à prendre en matière de communication. Le travail du juriste s’inscrit dans ce
processus

II. La rédaction des actes les plus courant


Documents envoyés par mail : Note explicative de synthèse. Le document se termine par le
visa et le dispositif qui est la partie essentielle de la délibération. Avis PRQA -> projet de
plan régional pour la qualité de l’air. La région doit consulter plusieurs institutions pour
prendre ce plan. Aussi des articles du CGCT. Également, une décision.

« Pas de délégation sans contrôle » -> toute délégation implique en elle-même que le
délégant doit toujours contrôler son délégataire, et inversement ce dernier doit rendre compte
au délégant.

Deux grandes familles d’actes parmi les plus courantes :

 Les délibérations (par l’organe délibérant) -> décisions, avis et vœux

 Les actes pris par l’exécutif :


- Un arrêté (par exemple en matière d’urbanisme, autorisation droit des sols, de
même en matière de police administrative générale ou spéciale, ou encore l’état du
personnel carrière etc.).
- Des décisions dans le cadre des délégations de compétence de l’organe délibérant
qui ont deux caractéristiques pour les actes le plus courants ou pour les actes qui
nécessite une grande réactivité. Le conseil ne se réunis que 2 fois par mois et
certaines décisions nécessite des interventions au jour le jour.
- Les titres de recettes et les mandats de paiement (en matière financière que l’on
appel titre exécutoire, il est utile de voir dedans la mention des voies de recours qui
a des incidences en termes de procédure)

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