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et de la promotion du travail
Direction Régionale TTA
Année 2022/2023
Formateur :
OULACHIR ABDELHAK
ISTA TARGUIST
Formateur OULACHIR Abdelhak ISTA TARGUIST 1
A - LE CONCEPT DE DROIT DES AFFAIRES
I-DEFINIR LE CONCEPT DE DROIT DES AFFAIRES
-Donc on peut dire que : Le droit des affaires dépasse le domaine du droit commercial en
raison de sa pluridisciplinarité et du fait qu’il englobe les techniques de gestion, de
financement et instrumentales
-Si l’on assimile volontiers le droit commercial au droit des affaires, on dira que le droit
commercial s’est publicisé.
- A l’intérieur de la branche de droit privé, le droit des affaires est un droit d’exception. Le
droit commun est du droit civil (les contrats…), mais ce droit n’est pas toujours adapté aux
affaires.
Le droit des affaires peut être défini comme le code qui régit le commerce et les transactions commerciales. Il
couvre toute législation concernant les entreprises et les agents commerciaux. Le terme « droit commercial » est
souvent utilisé de manière interchangeable avec celui de « droit des affaires ».
Les deux termes sont effectivement très similaires, bien que le terme « droit commercial » puisse suggérer une
concentration plus forte sur le commerce et les transactions, tandis que celui de « droit des affaires » est plus
large car il englobe également d'autres régimes juridiques.
Important
o Deux raisons pratiques justifient l’existence du Droit Commercial, comme discipline juridique
distincte du Droit Civil, la rapidité et le crédit
o En Droit civil, on ne conclut pas tous les jours des ventes immobilières par exemple. Donc
lorsqu’on le fait, on se fait souvent assister par un Notaire, on procède à des vérifications
approfondies avant de rédiger et de conclure des actes adaptés à chaque cas.
o En Droit commercial, on opère différemment. La plupart du temps il s’agit d’actes
commerciaux quotidiens (vente, transport, assurance opération bancaire…) qui sont répétitifs
et se concluent vite.
A- La rapidité
Les opérations commerciales doivent se faire rapidement en raison de transactions commerciales. Il en
résulte une série de règles originales :
B- Le crédit
La plupart des opérations commerciales requièrent un délai quant à leur réalisation. Le recours au
crédit est par conséquent chose courante entre commerçants pour atténuer les risques que comporte la
vie des affaires. Les commerçants ont toujours eu recours au crédit. Les producteurs ou distributeurs
empruntent aujourd’hui pour financer leurs investissements, acheter des marchandises…
Le Droit commercial accorde aux créanciers des garanties particulières :
Les Entreprise de droit commercial sont soumises à une publicité au registre du commerce,
destinée à renseigner les tiers qui traitent avec elles.
Les biens de chaque entreprise sont réunis dans un ensemble, le fonds du commerce, qui peut
servir de gage aux créanciers.
Récent Le droit des affaires n’a été reconnu en tant que discipline à part entière et enseigné
dans les facultés de droit que dans les années 1970. Aussi le développement de
l’entreprise qui a imposé le remplacement du droit commercial par le droit des affaires
Complexe L’absence d’un code uniforme et on se trouve devant une multitude des textes ainsi que
la pluralité des acteurs qui s’activent dans le domaine des affaires
Technique Les différents procédé et techniques à caractère juridique, fiscal, comptable,
informatique que de gestion, qui nécessite la spécialisation et la maitrise technique
Mimétique Au lendemain de l’indépendance, les chantiers de réforme des textes juridiques ne
se sont pas écartés du modèle français voir même le claquage de certaines
dispositions du dispositif juridique et institutionnel français
Evolutif Il tend à accompagner les changements intervenus dans les différents domaines
(crédit-bail, la franchise...).
L’évolution de la technologie et la propagation de l’usage de l’informatique a
Imposé l’adoption de nouvelles lois régissant le commerce électronique, la
protection des données et autres.
Professionnel Il s’applique aux professionnels, qui s’activent dans le monde des affaires
Spécial Il impose des exigences de bonne foi, de rapidité, de simplicité et de sécurité des
actes et opérations effectuées.
D’ordre Il concerne les intérêts fondamentaux de l'Etat et de la collectivité,
public
( exemple: le testament)
Le contrat est un
acte juridique
Le contrat s’oppose à l’acte juridique collectif qui
susceptible de s’imposer à des personnes qui n’y
ont pas participé (exemple : le vote majoritaire
NB : différence entre le contrat et la convention des actionnaires au sein SA)
La notion de convention est plus large que la notion de contrat qui se limite à créer des obligations
alors que la convention peut produire d’autre effets (transmettre ou éteindre des obligations)
Donc
Tout contrat est une convention, Mais que toute convention n’est pas un contrat
Le DOC divise les actes ayant pour source la déclaration de volonté en des actes unilatéraux
et des actes sous forme de conventions ou contrats.
L’exemple de la déclaration unilatérale dans le code civil marocain est la promesse de
récompense ; « La simple promesse ne crée point d'obligation » art 14 DOC.
Art 17
En cas de contestation de la promesse, la preuve doit être rapportée dans les formes prévues
par la loi : Article 443 :(Modifié, D. 6 juillet 1954 - 5 kaada 1373, article 5 de la loi n° 53-05
promulguée par le dahir n° H1-07-129H du 30 novembre 2007 - 19 kaada 1428 ; B.O. n°
5584 du 6 décembre 2007) : « Les conventions et autres faits juridiques ayant pour
but de créer, de transférer, de modifier ou d'éteindre des obligations ou des droits et
excédant la somme ou la valeur de dix mille dirhams ne peuvent être prouvés par
Article 104 du code de travail : « La convention collective de travail est un contrat collectif
régissant les relations de travail conclu entre d'une part, les représentants d'une ou
plusieurs organisations syndicales des salariés les plus représentatives ou leurs unions et,
d'autre part, soit un ou plusieurs employeurs contractant à titre personnel, soit les
représentants d'une ou de plusieurs organisations professionnelles des employeurs ».
La collectivité collective de travail impose Les personnes représentées ou syndiquées même si
elles n’ont pas signé individuellement l’acte ; a contrario, les non affiliées ou non syndiquées
ne sont pas concernés par ses stipulations. La force obligatoire de l’acte collectif est justifiée
par l’existence d’un mandat général découlant de l’adhésion au syndicat des signataires.
EXEMPLE 2 : Dans le cadre de la propriété des immeubles bâtis divisés par appartements ou
étages ou locaux et dont la propriété appartenant à plusieurs personnes est répartie par lots
comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes81, tous les
copropriétaires des immeubles se trouvent de plein droit groupés dans un syndicat doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière, à compter de la date de l’inscription de la
première cession concernant ces immeubles. Les décisions prises par ce syndicat sont
obligatoires, s’imposent à tous les copropriétaires et sont une manifestation de l’acte juridique
collectif.
Elles peuvent aménager les effets du contrat, y insérer les clauses qui leurs conviennent,
qu’elles soient prévues ou non par la loi.
Néanmoins, pour qu’un contrat soit valable, il faut certaines conditions, L’article 2 du DOC
retient quatre conditions pour la validité d’un contrat :
1° La capacité de s'obliger ;
2° Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments essentiels de l'obligation ;
3° Un objet certain pouvant former objet d'obligation ;
4° Une cause licite de s'obliger.
La capacité
La capacité de La capacité
jouissance d’exercice
a- La capacité de jouissance
La capacité de jouissance est définie par la loi comme étant la faculté qu’à la personne
d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs tels que fixés par la loi. Cette capacité est
attachée à la personne durant toute sa vie et ne peut lui être enlevée. Article 207 code de
la famille
Il y a incapacité de jouissance lorsque la personne est privée du droit d’accomplir tel ou
tel acte juridique.
EX : ESCLAVE Ex : Dégradation
civique
Incapacité
tenant la Incapacité tenant à Incapacité tenant
minorité l’altération des prodigalité
facultés mentales
a- Le mineur
-L’âge de la majorité légale est fixé à dix-huit années grégoriennes révolues ; avant cet
âge, l’enfant est considéré comme étant un mineur et par conséquent ne peut accomplir
des actes juridiques par lui-même. (Art209 code de la famille)
-Le mineur qui n’a pas encore atteint l’âge de douze années grégoriennes révolues ne jouit
pas de la capacité d’exercice (article 217 code de la famille)
-Les actes juridiques accomplis par le mineur doué de discernement (mineur ayant atteint
l’âge de 12années grégoriennes révolues) sont soumis aux règles suivantes :
1. Ils sont valables, s’ils lui sont pleinement profitables,
2. Ils sont nuls, s’ils lui sont préjudiciables,
3. S’ils ne revêtent pas un caractère profitable ou préjudiciable évident, leur validité est
subordonnée à l’approbation de son représentant légal, accordée compte tenu de l’intérêt
prépondérant de l’interdit et dans les limites des compétences conférées à chaque
représentant légal (art 225 du code de la famille)
-il peut prendre possession d’une partie de ses biens pour en assurer la gestion, à titre
d’essai. Selon les dispositions du même article » l’autorisation, à cet effet, est accordée
par le tuteur légal ou par décision du juge des tutelles, sur demande du tuteur
testamentaire ou datif ou du mineur intéressé (article 226 code de la famille)
-Aux termes de l’article 218 du code de la famille : Lorsque le mineur a atteint l'âge de
seize ans, il peut demander au tribunal de lui accorder l’émancipation. Le représentant
légal peut demander lui aussi au tribunal d'émanciper le mineur qui a atteint l'âge précité,
lorsqu'il constate qu'il est doué de bon sens.
➨ On constate donc que le mineur ou son représentant légal peut demander au tribunal
de déclarer sa majorité de manière anticipée (avant 18 ans), c’est-à-dire que le mineur
Le code de la famille définit le prodigue comme étant « celui qui dilapide ses biens par
des dépenses sans utilité ou considérées comme futiles par les personnes raisonnables,
d’une manière qui porte préjudice à lui-même ou à sa famille » article 215 code de la
famille
-Le juge peut prononcer l’état de prodigalité et interdire la personne concernée d’exercer
ses droits liés à l’accomplissement des actes juridiques. Cette action est diligentée par les
personnes ayant la qualité et l’intérêt pour le faire.
L’interdit pour prodigalité a le droit de demander au tribunal la levée de l’interdiction,
lorsqu’il s’estime être doué de bon sens. Ce droit est également ouvert à son représentant
légal (article 218 code de la famille)
2- le consentement
3-la cause
La cause du contrat correspond à la raison pour laquelle chacune des parties a accepté de
conclure le contrat
L’article 2 du DOC exige « une cause certaine de s’obliger », et l’article 6
2 du DOC précise que « l’obligation sans cause ou fondée sur une cause illicite est non
avenue »
4-l’objet
Dans l’objet chacune des parties peut s’engager à donner à faire ou non quelque chose.
L’objet doit répondre à certaines conditions :
- La chose qui accompagne l’objet doit exister ou être déterminable ou déterminée et la chose
doit être dans le commerce
- Elle doit également être licite et conforme aux bonnes mœurs
-L’objet doit être déterminé, car un débiteur ne saurait s’engager sans savoir à quoi Faute de
détermination de l’objet de l’obligation ; le créancier ne serait pas à même (capable) de savoir
ce qu’il peut exiger. La détermination de l’objet est une garantie de sécurité pour les parties et
Le représentant légale
La représentation légale de l’incapable est assurée par des règles contenues dans le code de la
famille qui détermine d’une part les compétences et responsabilités du représentant légal et
qui d’autre part, organise la surveillance générale dans le but d’assurer la protection des
intérêts des incapables et des personnes non pleinement capables.
Les règles générales gouvernant la représentation légale :
La représentation légale ) (النيابة الشرعيةest exercée au titre de trois voies :
la tutelle légale ;)(والية
la tutelle testamentaire ; ()وصاية
la tutelle dative.114 )(تقديم
Le code de la famille détermine le représentant légal comme étant :
1- Définition de l’obligation
-L’obligation est synonyme de devoir (religieux, moral, social et de conscience), dans toute
obligation, il y a un devoir, mais tout devoir n’est pas une obligation.
Remarque :
-l’obligation est un élément de patrimoine
-l’obligation se distingue des droits extra-patrimoniaux
L’obligation peut être définie comme le lien de droit en vertu duquel une ou différentes personnes
peuvent contraindre une ou différentes autres personnes à « donner », à « faire » ou à «ne pas faire
quelque chose ».
Droit réel -le droit réel désigne le pouvoir juridique reconnu à une personne sur une chose. Son
titulaire exerce son droit directement sur la chose sans passer par l’intermédiaire
d’une personne
-Le créancier gagiste peut exercer son droit sur la chose même si celle-ci se trouve
entre les mains d’autrui parce qu’il possède un droit de suite.
-Le droit réel confère à son titulaire un droit de préférence en ce sens qu’en cas de
conflit entre le titulaire d’un droit réel et le titulaire d’un droit de créance, c’est le
titulaire de droit réel qui sera préféré.
Droit -Les droits intellectuels naissent de l’activité intellectuelle de l’homme et portent sur
intellectuel des créations intellectuelles (les œuvres de l’esprit comme un roman, une peinture ou
un film)
-Parmi les principaux droits intellectuels légalement protégé, on trouve:
La propriété littéraire et artistique ou droit d’auteur ( dahir du 07 octobre 1970, relatif
à la protection des œuvres littéraires et artistiques)
Propriété industrielle ( dahir du 23 juin 1916 relatif à la protection de la propriété
industrielle)
À RETENIR : Le mot "créance" désigne un droit que détient une personne dite le "créancier" à
l'encontre d'une autre personne dite le "débiteur" ou la "personne débitrice" qui lui doit la fourniture
d'une prestation. Le débiteur est l'obligé du créancier.
Selon la L’article premier dispose déjà que : « Les obligations dérivent des conventions et autres déclarations de
source volonté, des quasi-contrats, des délits et des quasi-délits ».
La volonté ou l’absence de volonté est l’élément majeur qui permet de distinguer ces différentes
obligations ; elle joue un rôle capital dans les contrats et les délits et elle est absente dans les
quasi contrats (quasi-contrat) et dans les quasi délits (quasi-délit)
Tous les faits et actes entraînant une modification des mentions inscrites sur le RC, doivent
faire l'objet d'une demande d'inscription modificative dans le délai d'un mois
L’inscription modificative peut se faire quand il s’agit de :
Nantissement de fonds de commerce et le renouvèlement et la radiation de l’inscription du
créancier gagiste
Le brevet d’invention exploités et les marques de fabrique ou de commerce ou de service déposé
par le commerçant.
a-c les radiations
-La radiation est le fait de rayer l’immatriculation du commerçant du R.C.
Exemple : un commerçant cesse d'exercer son commerce ou vient à décéder, ou quand une
société est dissoute, il y a bien de procéder à la radiation de l'immatriculation qui peut être
requise par le commerçant ou ses héritiers, ou par la liquidation pour ce qui concerne les sociétés
(Article 51 du code de commerce), c’est-à -dire opérées d'office par ordonnance du
président du tribunal.
1- Les exigences comptables : La loi 9-88 sur les obligations comptables des
commerçants
La loi 9-88 sur les obligations comptables des commerçants énonce un certain nombre de
principes et de règles de la tenue d’une comptabilité tel que :
● L’obligation d’établir en monnaie nationale les documents comptables - qui sont de
deux sortes : les livres comptables (le livre-journal, le grand livre et le livre d’inventaire)
et les états de synthèse.
● L’obligation de tenir chronologiquement le livre comptable sans blanc ni rature ;
● L’obligation de faire un inventaire des éléments actifs et passifs au moins tous les 12
● mois et d’en porter la transcription dans le livre;
Les livres de S’agissant des livres comptables, ils ne font pas partie du fonds mais en cas de cession, ils doivent
commerce et autres être mis à disposition de l’acquéreur pour une durée de 3 ans.
documents -Ils sont la propriété du vendeur qui doit les conserver pendant 10 ans
comptables
Les marchés et Il s'agit des contrats conclus avec les fournisseurs ou avec les clients. En principe, ils ne
contrats en cours sont pas cédés avec le fonds, sauf si une convention ou une clause a prévu le contraire.
L'acquéreur du fonds est néanmoins lié par les contrats de travail conclus par le cédant.
C'est également le cas pour les contrats d'assurance qui suivent la chose assurée
Les immeuble À l’origine le fond de commerce est un bien meuble
-le consentement
-l’objet
-la capacité commerciale
-la cause
b-Conditions de forme
1-Les exigences formelles
-Aux termes de l'article 81 du code de commerce, l'acte de vente doit être rédigé par écrit.
Cet écrit peut être authentique ou sous seing privé
- l’acte constatant la cession du fonds doit contenir un certain nombre de mentions
obligatoires : -le nom du vendeur – la date et la nature de son acte d’acquisition-Le prix de
l'acquisition en spécifiant distinctement les prix des éléments incorporels, des marchandises et
du matériel-L ‘état des inscriptions des privilèges et nantissement grevant les fonds-S ‘il y a
lieu, le bail, sa date, sa durée, le montant du loyer actuel, le nom et adresse du bailleur. -
L'origine de la propriété du fonds
Important -Lorsque l'une des mentions prescrites par la loi ne figure pas dans l'acte de vente,
l'acquéreur peut demander l'annulation du contrat si l'absence de cette mention lui a porté
préjudice.
- Lorsque les mentions figurant à l'acte sont inexactes, l'acheteur peut demander l'annulation
du contrat ou la réduction du prix si cette inexactitude lui a porté préjudice
-Dans les deux cas, l’action doit être intentée dans un délai maximum d’un an à compter de
la date de l’acte de vente
La publicité a pour but d’informer les créanciers du vendeur du fonds de commerce pour
qu’ils puissent agir en recouvrement de leurs créances sur le prix de vente
Le FC constitue généralement le seul bien du commerçant, et pour protéger les créanciers du
vendeur, la loi exige que la vente du fonds de commerce fasse l’objet d’une publicité devant
informer les créanciers du vendeur afin que ceux-ci puissent faire valoir leurs droits.
L’acte de vente doit être déposé dans les 15 jours de sa date au secrétariat du tribunal dans le
ressort duquel le fonds est situé. Un extrait de l’acte de vente doit être inscrit au registre
du commerce et publié au bulletin officiel et dans un journal d’annonces légales. Cette
double publication doit être renouvelée entre le 8e et le 15e jour après la première insertion.
La publicité est faite dans l’intérêt des créanciers du vendeur. on distingue à cet égard deux
catégories de créanciers :
Les créanciers nantis c’est-à-dire ceux qui bénéficient d’un nantissement inscrit sur le fonds
de commerce.
La publicité légale Cette opération doit faire l’objet d’une publicité dans un journal d’annonces
légales et au bulletin officiel. En effet dans les 15 jours de la dernière
publication, les créanciers de l’apporteur doivent faire au greffe du T.P.I une
déclaration indiquant leur qualité de créancier et la somme qui leur est due (art
104 du CC)
Procédure de En contrepartie de son apport en société, le propriétaire du fonds perçoit une
déclaration de part du capital, sous forme de parts sociales ou d’actions par exemple, qui ne
créances peut en principe faire l’objet ni d’une opposition de la part de ses créanciers
comme s’il s’agissait du prix payé en espèce, ni d’une procédure de surenchère
du sixième.
En prenant en considération cette situation, le législateur a institué une
procédure spéciale en vue d’assurer la protection des intérêts des créanciers de
l’apporteur appelée « procédure de déclaration de créances ».
L’option des associés La déclaration des créanciers de l’apporteur met la société en demeure, soit de
prendre à sa charge ce passif, soit renoncer à l’apport envisagé. Les associés ou
l’un deux disposent d’un délai de 30 jours pour demander l’annulation de la
société ou de l’apport. S’ils ne disent rien, la société est tenue solidairement
avec l’apporteur du FC des dettes qui ont été déclarées.
Si l'acte qui le constitue ne désigne pas expressément les éléments compris dans le
nantissement, celui-ci comprendra alors le nom commercial, l’enseigne, le droit au bail, la
clientèle et l'achalandage
a- Conditions de formation du contrat de nantissement
Le nantissement va porter sur les biens incorporels du fonds. Les marchandises sont
exclues. Article 107) Exceptionnellement et sur autorisation le nantissement peut porter sur
d’autres éléments comme le matériel. . Il doit être constaté par acte notarié ou par acte
sous seing privé enregistré. Il doit être publié dans les 15 jours par le tribunal de
commerce.
b- Effets du nantissement :
Le nantissement est une sureté réelle qui confère à son titulaire un droit de préférence et un
droit de suite :
Un droit de préférence : Il s'agit d'un droit au profit du créancier nanti inscrit sur le RC et
qui lui permet de se faire payer sur le prix du fonds avant les créanciers bénéficiaires d’un
nantissement postérieur
Un droit de suite : C'est un droit qui permet au créancier nanti de suivre le fonds en quelques
mains qu’il se trouve, peu importe qu'il soit entre.1es mains du débiteur, du propriétaire de
l'immeuble, d'un acquéreur ou d’un sous-acquéreur du débiteur, et peu importe que l'actuel
propriétaire l'ait reçu par achat, par donation ou par héritage
Le nantissement est sans dépossession et reste protégé contre certains actes comme le
déplacement du fonds notamment. Le créancier nanti doit être averti et doit donner son avis.
En cas de vente d’un élément du fonds, cette vente est interdite car le fonds va perdre de sa
valeur
Remarque : Si les créanciers nantis ne sont pas satisfaits par l’offre du prix, i1s sont en
mesure d’intervenir pour protéger leurs créances.
Le créancier qui se déclare surenchérisseur doit donc offrir un prix au moins égal à celui déjà
proposé par un précédent acquéreur majoré de 10% sur la valeur des éléments incorporels.
-le bailleur
Il a pour obligation de mettre tous les éléments du fonds à la disposition du gérant et ne
doit pas en troubler la jouissance, notamment par la concurrence
Les participants au contrat de société conviennent de mettre des biens en commun, c'est-à-dire
apporter quelque chose comme contribution dans la réunion des synergies nécessaires à
l’exploitation sociale. Ainsi tous les protagonistes au contrat de société doivent faire des apports
à la société qu’ils ont l’intention de constituer. L’apport peut consister en numéraire, en biens
mobiliers corporels ou incorporels ou en biens immobiliers. Dans certains types de sociétés
l’apport peut être en industrie.
b-la participation aux pertes et bénéfices
Les participants au contrat de société s’engagent, d’une part à exploiter le patrimoine commun dans
le but de réaliser des bénéfices, d’autre part, à se partager les résultats qui en découleront.
- Réalisation de bénéfices
Elle est établie par la jurisprudence et la doctrine. Elle traduit la volonté des associés de collaborer
activement, positivement et de manière égalitaire à l’entreprise commune pour atteindre un but
lucratif.
Les conditions spécifiques au contrat de société sont prévues par l’article 982 du D.O.C. et la
jurisprudence. Selon le D.O.C. l’existence d’une société requiert une pluralité d’associés, des apports
faits par ceux-ci à la société et la contribution de tous les associés aux résultats de l’exploitation
sociale. Cependant, en plus de ces trois conditions, la jurisprudence a rajouté une autre condition à
savoir l’affectio societatis ou volonté de s’associer
a- Les associés
La capacité
La capacité de s’obliger, à savoir l’aptitude à contracter société.
Selon le principe posé par l'article 982 D.O.C : une société peut être constituée au moins
par deux associés.
Quant aux sociétés commerciales, le nombre minimal d’associés varie selon le type
de société : 5 pour la SA, 3 commanditaires au moins et un ou plusieurs
commandités pour la société en commandite par actions, deux pour la SARL et un
seul pour la SARL à associé unique et ce, contrairement au principe de la pluralité
d’associés posé par l’article 982 D.O.C.
b- Les apports
-La société est constituée dans le but : faire des bénéfices ou de profiter d’une économie.
Chaque associé recevra une part des bénéfices au prorata de ses apports. Ces règles
s’appliquent également à la contribution des associés aux pertes.
- D’après l’article 1033 du D.O.C. la part de chaque associé dans les bénéfices et dans les
pertes est en proportion de son apport. Donc, tous les associés doivent participer aux
bénéfices et contribuer aux pertes. Cependant, la règle de la proportionnalité, peut être écartée
par une clause contraire du contrat de société à condition qu’il ne s’agisse pas d’une clause
léonine, excluant totalement l’un des associés des bénéfices ou des pertes.
d- L’affectio societatis
C’est un élément psychologique élaboré par la jurisprudence. Il consiste dans la volonté des
associés de collaborer de façon :
• active (information, vote, etc.),
• volontaire
• et égalitaire, puisqu’il n’existe pas de lien de subordination entre les associés.
Cet élément permet par exemple aux juges de distinguer le contrat de société des autres
contrats ; ainsi, dans un contrat de travail dans lequel il est stipulé que l’employé sera
rémunéré par participation aux bénéfices, l’employé ne peut être considéré comme un associé
qui fait un apport en industrie car l’employé reste subordonné à son employeur, alors que
l’affectio societatis ne connaît pas de subordination. En outre, cet élément reste très utile
pour déterminer l’existence des sociétés de fait.
Définition Selon la loi 17-95 Titre premier : Dispositions générales Article premier : La société anonyme est
une société commerciale à raison de sa forme et quel que soit son objet. Son capital est divisé en
actions négociables représentatives d’apports en numéraire ou en nature à l'exclusion de tout
apport en industrie
Actionnaires -5 associés
- Les actionnaires ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports
Le capital Divisé en actions négociables représentatives d'apports en numéraire ou en nature à l’exclusion de
tout apport en industrie. Le capital minimum est fixé à 300.000 DH sans appel public à l'épargne
et à 3.000.000 DH avec appel public à l'épargne
- la valeur minimale de l'action est de 100 DH
Gestion de - La société anonyme peut être gérée de deux façons : Gestion classique avec Conseil
la SA d’administration et nouvelle gestion avec Directoire et Conseil de surveillance.
-Gestion classique :
Article 31 : La société en commandite par actions, dont le capital est divisé en actions, est
constituée entre un ou plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçant et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des commanditaires, qui
ont la qualité d'actionnaires et ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs
apports. Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois. La société
en commandite par actions est désignée par une dénomination où le nom d'un ou de plusieurs
associés commandités peut être incorporé et doit être précédée ou suivie immédiatement de la
mention société en commandite par actions.
Les dispositions de la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes, à l'exception de celles qui
concernent leur administration et leur direction, sont applicables aux sociétés en
commandite par actions
Article 33 : L'assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme, dans les conditions
fixées par les statuts, un conseil de surveillance, composé de trois actionnaires au moins. A
peine de nullité de sa nomination, un associé commandité ne peut être membre du conseil
de surveillance. Les actionnaires ayant la qualité de commandités ne peuvent participer à
Elle peut être civile ou commerciale en fonction de son activité. La société en participation peut être
occulte (elle n’est connue que par les associés qu’on appelle « participants ») ou ostensible (son
existence est révélée à certains tiers par les participants) selon que son existence n’a pas ou, à l’inverse,
a été révélée à des tiers.
La société en participation est caractérisée par la simplicité et la souplesse de son fonctionnement. Ces
particularités la rendent prisée pour mener à bien des opérations ponctuelles.
3- La SARL
La société à responsabilité limitée est constituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent
les pertes qu'à concurrence de leurs apports.
Avant le protectorat : - l’économie du pays se Sous le protectorat : incidence directe de l’a présence de la France sur la
basait essentiellement sur l’agriculture, le commerce naissance et le développement d’un système juridique moderne
et - les premières lois en droit de travail seront contenues dans le dahir formant code
l’artisanat. La population ouvrière n’était pas encore des obligations et des contrats du 12 Août 1913 et ce avant la réglementation
formée exceptée celle qui travaillait dans des de1926.
corporations, le louage d’ouvrage était soumis à deux
types de règles : le droit musulman et la tradition
corporative
Tradition corporative : désigne l’organisation d’un
métier en un seul corps formant une unité organique
indépendante et ayant ses propres règles.
Après l’indépendance :
La mise en place d’un code de travail a été Avec l’indépendance du Maroc le droit du travail
effectué en 2004, ce code est né à travers les connaît trois incidences majeures :
-unification de la législation en matière sociale
grands dialogues sociales des années 1996, -extension de certains droits au profit des nationaux
2000, 2003 - modernisation de la législation du travail.
Le contrat de travail : C’est un accord ou convention souvent synallagmatique liant entre au moins
deux parties, un salarié et un employeur et créant des obligation réciproque. le contrat de travail est
basé sur la prestation, la rémunération et un lien de subordination qui peut se résumer en un
lien hiérarchique
Le contenu
La prestation Le salarié doit exécuter le travail personnellement. L’employeur conclut le contrat de travail
prenant en considération les qualités du salarié
La La contrepartie du travail fourni par le salarié. Il ne peut être inférieur au minimum légal
rémunération
Le lien de le salarié exerce le travail ou le service sous l’autorité et les pouvoirs de l’employeur
subordination Nb : en cas d’absence de lien de subordination le contrat n’est qu’un contrat commercial
II- les spécificités régissant la validité du contrat de travail quant au fond et à la forme
La forme Le contrat peut être établi selon les formes que les parties contractantes décident d’adopter en commun
accord. La forme importe donc peu, mais dans les faits, il est préférable qu’il soit écrit pour des
raisons de preuve
Remarque 1 : La preuve du contrat du travail verbal peut présenter quelques difficultés. En effet, la
preuve peut être faite par tous moyen tel qu’un bulletin de paie ou un certificat de travail
On peut dire donc que le contrat de travail est un contrat consensuel qui n’exige aucune forme
Remarque 2 : -le contrat de travail doit en principe être conclu par écrit et comporter un certain
nombre de mentions obligatoires (nature de l’emploi, lieu de l’emploi, horaire de l’emploi, salaire ...)
les contrats
contrat d'essai
contrat à durée
déterminé CDD
contrat à durée
indéterminé
,
1-1 Contrat d’essai (Période d’essai)
L’article 13 du code de travail marocain définit la période d’essai comme « la période
pendant laquelle chacune des parties peut rompre volontairement le contrat de travail sans
préavis ni indemnité ». Donc, Dans le contrat de travail, une période d’essai peut être prévue, avant
l’engagement définitif.
L’intérêt de la période d’essai
Le remplacement d’un salarie par un autre dans le cas de suspension du contrat de travail de ce
dernier
L’accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise
Si le travail a un caractère saisonnier
L’ouverture d’une nouvelle entreprise (article17)
Lancement d’un nouveau produit (article 17)
Remarque
- Pendant la durée de l’incapacité temporaire du salarié résultant d’un accident de travail ou d’une
maladie professionnelle ;
-Etc….
Remarque : Le CDD prend fin à sa date d'échéance nonobstant les cas ci-dessus.
La maladie provoque du moins lorsqu’elle est de courte durée une simple suspension du
contrat. Le salarié malade doit immédiatement prévenir l’employeur de la maladie et ce
par l’envoi d’un certificat médical dans les délais prescrits par le règlement intérieur où la
convention collective (48 h) article 271.
De son côté l’article 272 énonce que l’employeur peut considérer le travailleur comme étant
démissionnaire lorsque son absence pour une maladie non professionnelle est supérieure à
180 jours continus durant une période de 365 jours ou bien lorsque le travailleur devient
inapte à exercer ses fonctions.
2-3 La maternité
La femme a le droit de suspendre son contrat pendant 14 semaines. Article 152.
La suspension prend effet
7 semaines avant la date probable de l’accouchement 7 semaines après la date probable de l’accouchement
Au cas où sur la base d’un certificat médical la maternité présente des complications
pathologiques, cette période de suspension peut être prolongée tant que durée cette situation
et ce dans la limite de 8 semaines avant l’accouchement et 14 semaines après
l’accouchement
1 -Cessation du contrat
3-Le licenciement
Le licenciement étant la résiliation du contrat de travail à l'initiative de l'employeur, il est
donc interdit de licencier un salarié sans motif valable sauf si ce licenciement est lié à son
aptitude ou à sa conduite.
Article 35 : Est interdit le licenciement d'un salarié sans motif valable sauf si celui-ci est lié à
son aptitude ou à sa conduite dans le cadre des dispositions prévues au dernier alinéa de
l'article 37 et à l'article 39 ci-dessous ou fondé sur les nécessités de fonctionnement de
l'entreprise dans le cadre des dispositions des articles 66 et 67 ci-dessous
Motif personnel :
Le licenciement Lorsque l’employeur a puisé dans les sanctions disciplinaires prévues par
disciplinaire l’article 37 du code de travail, notamment les avertissements, les blâmes, la
mise à pied et la mutation. Le licenciement disciplinaire reste comme le dernier
refuge à l’employeur de retrouver son autorité dans son travail.
-Le licenciement Lié à l’existence d’une faute grave. On parle alors de licenciement pour faute
pour cause réelle grave. Mais si la faute n’est pas grave, le licenciement devient abusif
et sérieuse
Le licenciement Le licenciement est dit abusif lorsqu’ Il existe une faute grave (de la part de
abusif l’employeur)
Article 37 : L'employeur peut prendre l'une des Article 39 : Sont considérées comme fautes graves pouvant
sanctions disciplinaires suivantes à l'encontre du provoquer le licenciement du salarié :1. le délit portant
salarié pour faute non grave : atteinte à l'honneur, à la confiance ou aux bonnes mœurs
ayant donné lieu à un jugement définitif privatif de liberté;
1l'avertissement ; 2. le blâme ; 3. un deuxième 2. la divulgation d'un secret professionnel ayant causé un
blâme ou la mise à pied pour une durée n'excédant préjudice à l'entreprise; 3. Le fait de commettre les actes
pas huit jours; 4. un troisième blâme ou le transfert suivants à l'intérieur de l'établissement ou pendant le
à un autre service ou, le cas échéant, à un autre travail: 4. le vol; 5. l'abus de confiance; 6. l'ivresse publique;
établissement, le lieu de résidence du salarié étant 7. la consommation de stupéfiants; 8. l'agression corporelle;
pris en considération. Les dispositions de l'article 9. l'insulte grave; 10.le refus délibéré et injustifié du salarié
62 ci-dessous sont applicables aux sanctions d'exécuter un travail de sa compétence; 11.l'absence non
prévues aux 3° et 4° du présent article justifiée du salarié pour plus de quatre jours ou de huit
Article 38 : L'employeur applique les sanctions demi-journées pendant une période de douze mois; 12.la
disciplinaires graduellement. Lorsque les sanctions détérioration grave des équipements, des machines ou des
disciplinaires sont épuisées dans l'année, matières premières causée délibérément par le salarié ou à
l'employeur peut procéder au licenciement du la suite d'une négligence grave de sa part; 13.la faute du
salarié. Dans ce cas, le licenciement est considéré salarié occasionnant un dommage matériel considérable à
comme justifié l'employeur; 14.l'inobservation par le salarié des
instructions à suivre pour garantir la sécurité du travail ou
de l'établissement ayant causé un dommage considérable;
15.l'incitation à la débauche; 16.toute forme de violence ou
d'agression dirigée contre un salarié, l'employeur ou son
représentant portant atteinte au fonctionnement de
l'entreprise. Dans ce cas, l'inspecteur du travail constate
l'atteinte au fonctionnement de l'établissement et en dresse
un procès-verbal.
Formateur OULACHIR Abdelhak ISTA TARGUIST 55
3-3Les règles de procédure
Pour licencier un salarié, il faut appliquer les dispositions de l’article 62 du code de travail, c’est-à-dire
qu’il faut réaliser une réunion d’écoute ou audition
Etape1
Convocation du salarié dans un délai qui ne doit pas dépasser 8 jours à compter de la date
convocation de la constatation de la faute grave. Cette convocation doit être notifiée soit par un huissier
de justice, soit par lettre recommandée avec accusé de réception.
Etape2
le déroulement de l’entretien se réalise entre l’employeur (ou son représentant) et le salarié
L’entretien avec la présence de son représentant (délégué des salariés ou représentant syndical dans
l’entreprise qu’il choisit lui-même
Etape3
La notification au salarié de la décision de licenciement une copie doit être aussi adressée
La notification à l’inspecteur de travail.
Effet de Observer le préavis Payer les indemnités de Délirer le certificat de Liquider le solde pour
la licenciement travail tout compte
rupture
Le salarié a droit à un Le salarié licencié a droit à une Quel que soit le motif de L’employeur doit verser
préavis que l’employeur indemnité légale de licenciement la cessation de la au salarié, à son départ
doit observer sauf en cas mais sous certaines conditions : relation de travail, ce tous ses droits à titre de
de force majeur. Ce délai -le contrat de travail doit être à document doit être salaire, congés payés,
court à partir du durée indéterminée ; délivré au salarié dans indemnités… Le salarie
lendemain de la -la rupture du contrat de travail doit un délai maximum de 8 a l’obligation de lui
notification de la décision être imputable à l’employeur jours. Il doit délivrer un « reçu pour
de licenciement. -le licenciement ne doit pas être lié obligatoirement indiquer solde de tout compte »
L’employeur qui à une faute grave. la date de l’entrée du signé, par lequel il
n’observe pas le préavis -Le salarié doit avoir une salarié dans l’entreprise, reconnaît avoir reçu les
doit payer l’indemnité ancienneté d’au moins 6 mois de celle de sa sortie et les sommes qui lui sont
compensatrice de préavis. travail effectif dans la même postes de travail qu’il a dues.
entreprise occupés.
3-4Le préavis ou le délai congé
Le préavis : Une partie (l’employeur ou le salarié) va avertir l’autre partie d’un départ ou d’un
changement de situation. Le préavis correspond à un délai, un avertissement préalable par
lequel une partie avise l’autre d’un changement de situation.
Dans le cas du licenciement, l’employeur va avertir le salarié qu’il va mettre fin au contrat de
travail qui les lie. Le CDI peut cesser sous réserve des dispositions relatives au délai de
préavis. Soit par la volonté de l’entreprise, soit par la volonté du salarié. Le préavis n’est du
Pour les cadres et assimilés, selon leur ancienneté : Pour les employés et les ouvriers,
selon leur ancienneté :
-moins d’un an : un mois
-moins d’un an : 8 jours ;
-un an à 5 ans : deux mois ;
-un an à 5 ans : un mois ;
-plus de 5 ans : trois mois
-plus de 5 ans : deux mois
Article 49 du code de travail stipule : en vue de la recherche d’un autre emploi, le salarié
bénéficie pendant le délai de préavis, de permissions d’absence rémunérées comme temps de
travail effectif, soit 2 heures par jour sans excéder 8heures dans une même semaine ou 30
heures dans une même période de 30 jours consécutifs.
4 Le licenciement abusif
Le salarié n’est pas seul susceptible de commettre des fautes graves, l’employeur, selon
l’article 40, peut aussi en commettre. Et selon le code, un salarié qui quitte l’entreprise suite à
une faute de l’article 40 qui serait licencié par conséquent verra son licenciement qualifié
d’abusif.
Article 40 :« Sont considérées comme fautes graves commises par l’employeur, le chef de l’entreprise ou de
l’établissement à l’encontre du salarié : - L’insulte grave ; - La pratique de toute forme de violence ou d’agression
contre le salarié ; - Le harcèlement sexuel ; - L’incitation à la débauche. Est assimilé à un licenciement abusif, le fait
pour le salarié de quitter son travail (prise d’acte) en raison de l’une des fautes énumérées au présent article,
lorsqu’est établi que l’employeur a commis l’une de ces fautes ».
Article 53 :« Le montant de l'indemnité de licenciement pour chaque année ou fraction d'année de travail
effectif est égal à :
-96 heures de salaire pour les cinq premières années d'ancienneté ;
-144 heures de salaire pour la période d'ancienneté allant de À 10 ans ;
-192 heures de salaire pour la période d'ancienneté allant de 11 à 15 ans ;
-240 heures de salaire pour la période d'ancienneté dépassant 15 ans.
Remarque : L’indemnité de licenciement décrite au-dessus ne concerne que le CDI, elle est
conditionnée par le fait que le licenciement ne soit pas à cause d’une faute grave que le salarié
aurait commise, et après une période de travail dépassant 6 mois.
Solution
1- :
Ce qui fait un total d’heures de salaire de 192 heures, qu’on multiplie par le taux horaire
3- Si le salarié a travaillé 5 ans et 3 jours, le nombre d’heures de salaire est de : (96 x 5) + 144 = 624
Exemple 2 :
Cinq salariés ont été limogés sans faute grave.
1- Un responsable d’équipe avec un salaire mensuel de 6000 DH ayant travaillé 6 ans.
2- Un technicien en CDD de 12 mois avec un salaire mensuel de 3000 DH et ayant
travaillé 4 mois.
3- Un responsable syndical et un délégué des salariés avec un salaire mensuel de 5000 DH
ayant effectué 6 ans et 2 jours de travail.
4- Un employé en CDI avec un salaire mensuel de 3500 DH et ayant effectué 5 mois de
travail dans une entreprise
Solution
1- Le responsable d’équipe :
A- Les indemnités de licenciement
((96 x 5) + 144) x TH TH = Taux Horaire TH = SM/191 = 6000/191 = 31,41
((96 x 5) + 144) = 624 624 x 31,41 = 19 600 DH
B- Les dommages-intérêts
4- L’employé en CDI
Il n’a pas d’indemnité de licenciement selon les dispositions de l’article 52 du code de travail.
Mais selon l’article premier du décret n° 2.04.469, la durée du préavis pour l’employé est de 8
jours donc il a droit à des indemnités de préavis de 8 jours.
2-Organigramme
-La Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS), établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé
de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité dispose de directions régionales et d’agences qui gèrent le
régime et versent l’ensemble des prestations. Elle a par ailleurs mis en place un réseau d’établissements sanitaires
sous forme de polycliniques.
-L’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM), est un établissement public doté de la personnalité morale
et de l’autonomie financière. Elle veille au bon fonctionnement du dispositif de la couverture médicale de base
(CMB) de l’AMO.
-La Caisse Nationale des Organismes de prévoyance sociale (CNOPS) est une union de 8 sociétés mutualistes du
secteur public du Maroc.
a-Prestations en nature :
L’assurance maladie obligatoire (AMO) Depuis son entrée en vigueur le 1er Mars 2006, la CNSS
gère l’assurance maladie obligatoire (AMO) :
Des salariés du secteur privé assujettis au régime marocain de sécurité sociale qui ne disposaient
pas d’une couverture d’assurance maladie facultative au moment de l’instauration de l’AMO.
L’affiliation à l’AMO est obligatoire, mais les entreprises qui disposaient d’une couverture
médicale de groupe avant l’instauration de l’AMO, sont exonérés partiellement du paiement de la
cotisation. Elles ne paient que le taux correspondant à la solidarité.
Toutefois, une entreprise ne peut pas couvrir une partie de son personnel dans le cadre de
l’assurance facultative et une autre partie dans le cadre de l’AMO. L’ensemble du personnel doit
être couvert par le même dispositif. Couverture : Le panier de soins de l’AMO du secteur privé
contient :
Les prestations médicales requises et le suivi des affections longues et coûteuses(ALC) et des
affections de longue durée(ALD)
Résident au Maroc
Ont un revenu annuel inférieur ou égal à 5 650dh par personne composant le ménage en milieu
urbain. Des variables liées aux conditions de vie, aux revenus déclarés et aux éléments du
patrimoine précisent l’éligibilité des ménages en milieu rural.
N.B : les soins de santé relevant du RAMED sont identiques au panier de soins de l’AMO mais ne
peuvent être dispensés que dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et services
sanitaires relevant de l’Etat.
b- prestations en espèces :
Pour prétendre aux indemnités journalières lors d’un premier arrêt de travail, l’assuré salarié doit
justifier de 54 jours de cotisations au cours des 6 mois civils précédant l’incapacité de travail. Les
indemnités journalières correspondent aux 2/3 du salaire journalier moyen sur lequel les
cotisations ont été versées durant les 6mois qui précédent le début de l’incapacité de travail. Elles
ne peuvent être inférieures au salaire minimum légal
Maternité :
A-Prestations en nature :
Le panier de l’AMO (ou RAMED) prévoit que la femme enceinte ouvre droit pendant toute sa
période de grossesse à l’ensemble des prestations en nature requises par son état (visites
médicales, radio, analyses…) avant et après l’accouchement.
B-Prestations en espèces :
Les indemnités journalières sont égales à 100% du salaire brut moyen plafonné à 6 000dh par
Mois. Elles ne peuvent être inférieures au SMIG.
Remboursement des congés de naissance : Lorsqu’une naissance survient dans un foyer, le
père a droit à un congé de naissance de 3 jours, remboursé directement par la CNSS à l’employeur
(692,30dh) maximum.
*Les jours de travail effectif sont les jours autres que les jours de repos hebdomadaire,
les jours de fêtes payés et les jours fériés chômés dans l'établissement.
Congés spéciaux
Congé pour événement familial : mariage du salarié (4 jours), mariage d’un
enfant (2 jours), décès du conjoint, d’un enfant, du père ou de la mère (3 jours), décès d’un
frère, d’une sœur du salarié ou du conjoint (2 jours)
Congé de maladie : Tout salarié doit justifier et en aviser l'employeur dans les
quarante-huit heures suivantes s'il ne peut pas se rendre à son travail pour cause de
maladie ou d'accident, sauf cas de force majeure.
Selon les dispositions de l’article 723 du DOC, le salaire est défini comme la
contrepartie du travail effectué pour le compte d’un employeur par un
employé.
Le salaire aux Le salaire est exactement proportionnel aux rendements. Peut-être en fonction
de la production et/ou de la quantité de travail effectué par un salarié ou par
pièces ou au une équipe pour une durée donnée (salaire aux pièces ou de la tâche).
rendement
Salaire au Pratiqué surtout dans les professions commerciales. Les employés touchent un
salaire fixe, mensuel plus un pourcentage sur les affaires qu’ils traitent
pourcentage
Le salaire au Il est particulier à certaines professions : garçons de café, placeuses de cinéma,
hôtels... Les pourboires ne sont pas versés par l’employeur mais par les clients
pourboire de celui-ci. Ils s’ajoutent en tant que complément de salaire de bas
Les majorations Au salaire proprement dit s’ajoutent parfois certaines majorations : Heurs
supplémentaires, travail de nuit, travail du dimanche, primes diverses
(ancienneté, assiduité, travaux salissants, pénibilité etc.…).
Appelé livre des salaires, est un document obligatoire sur lequel sont récapitulés en fin de
mois tous les éléments de la paie des salariés .il est établi horizontalement à partir des
bulletins de paie
-Il doit être coté et paraphé par l’inspecteur du travail avant tout usage.
-Il doit être conservé par l’entreprise pendant 2 ans au moins après sa date de clôture (article
373 du code du travail).
-Il doit être tenus à la disposition des agents chargés de l’inspection du travail et des
inspecteurs de la CNSS qui peuvent à tout moment en exiger la communication (article 374
du code du travail).
Ex : Bulletin de paie
De : …….
Retenues
Noms Prénoms
Opposition
Salaire net
Matricule
Avance
SBG
CCNSS
Autres
AMO
Total
IR
Total
a- Mission de consultation : L’entreprise est un organisme vivant qui évolue avec le temps ; il
y a des changements stratégiques et l’entreprise doit suivre l’innovation (selon la notion
de grappe d’innovation de SHUMPTER). Exemple : une société qui commercialise des
téléphones fixes, va devoir changer de stratégie et orienter son activité vers les téléphones
portables puisque le fixe n’est plus d’actualité.
b- Mission sociale : Au sein de l’entreprise, il peut y avoir de la monotonie de travail, alors
pour la dissiper, le comité d’entreprise organise des voyages organisés, des clubs, des
centres d’estivation, … afin d’éviter la militance que peut engendrer le sentiment
d’esclavage. Le comité d’entreprise essaie au mieux de développer les conditions de
travail.
On peut résumer la mission du comité de personnel comme suit :
Sa mission est d’être informé et donner son avis sur :
3- La convention collective
C’est le résultat d’un accord de volonté, où les employeurs d’une part, les représentants de la
collectivité des travailleurs d’autre part, arrêtent d’un commun accord les règles générales qui
régiront les relations de travail dans le cadre professionnel et territorial auquel s’étend la
convention.
- Plusieurs employeurs ;
- Une organisation professionnelle.
Et d’autre part : - Le représentant du syndicat le plus représentatif ;
Article 104 « La convention collective de travail » est un contrat collectif régissant les relations de travail conclu
entre d'une part, les représentants d'une ou plusieurs organisations syndicales des salariés les plus représentatives
ou leurs unions* et, d'autre part, soit un ou plusieurs employeurs contractant à titre personnel, soit les
représentants d'une ou de plusieurs organisations professionnelles des employeurs. Sous peine de nullité, la
convention collective de travail doit être établie par écrit.
Les membres du bureau syndical sont les délégués syndicaux. Quand on a un nombre
important de délégués des salariés, on dit qu’on a un collège de délégués. Si parmi ce collège
de délégués, 35% sont adhérés au même syndicat (ils ont une double casquette), et qu’il
dispose d’un bureau syndical, on dit que c’est un syndicat représentatif. Ce syndicat pourra
donc désigner, selon les dispositions de l’article 470 de la loi 65-99, un représentant syndical.
* : Exemple d’union syndicale :
Dans une entreprise, la représentation syndicale est assurée par trois syndicats différents selon
les pourcentages suivants : UMT = 17% ; UGTM = 15% et CDT = 25%. Aucun de ces
syndicats n’est représentatif, car aucun n’a atteint 35% de représentativité, mais leur union est
représentative : UMT U UGTM U CDT représente 57%. L’union CDT, UGTM, UMT est
représentative.
Remarque1 : La convention collective concerne tous les salariés, qu’ils soient syndicalisés
ou non, même s’ils ne l’ont pas tous signée, contrairement au contrat de travail conclu de
façon individuelle entre le salarié et l’employeur et qui n’est pas transposable à d’autres
salariés.
Remarque 2 : Il existe plusieurs syndicats mais les quatre centrales syndicales les plus
représentatives au Maroc sont :
Article 470 « Le syndicat le plus représentatif ayant obtenu le plus grand nombre de voix aux dernières
élections professionnelles au sein de l'entreprise ou de l'établissement ont le droit de désigner, parmi les
membres du bureau syndical dans l'entreprise ou dans l'établissement, un ou des représentants syndicaux
selon le tableau ci-après :
De 100 à 250 salariés 1 représentant syndical ;
De 251 à 500 salariés 2 représentants syndicaux ;
De 501 à 2000 salariés 3 représentants syndicaux ;
De 2001 à 3500 salariés 4 représentants syndicaux ;
De 3501 à 6000 salariés 5 représentants syndicaux ;
Plus de 6000 salariés 6 représentants syndicaux »
2 -Accord collectif
L’employeur a le droit de signer un contrat collectif avec les salariés, mais il ne s’agit pas d’une
convention collective, c’est un protocole d’accord ; dont le contenu ressemble à celui de la
convention collective, mais dont la force n’atteint pas celle de la convention collective. Il y a un
principe selon lequel la convention collective, (ou son contenu,) est toujours plus avantageuse que
les dispositions de la loi 65-99.