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Université Ibn Zohr - Agadir

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion - Dakhla

Semestre V – Parcours : Economie & Gestion


Module : Fiscalité Approfondie
Unité de Valeur : Fiscalité des entreprises II

FISCALITE APPROFONDIE
Par : Prof. Mohamed EL ABDELLAOUI
Mail : h.med.elabdellaoui@gmail.com

Année universitaire : 2023 - 2024


Sommaire
SEQUENCE 01: L’IMPOT SUR LES SOCIETES - IS
SEQUENCE 02: LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE - TVA
SEQUENCE 03: L’IMPOT SUR LE REVENU - IR
SEQUENCE 04: DROIT D’ENREGISTREMENT - DE
SEQUENCE 05: TAXE PROFESSIONNELLE - TP
SEQUENCE 06: FISCALITE DES VALEURS MOBILIERES
SEQUENCE 07: FISCALITE DES COLLECTIVITES LOCALES
SEQUENCE 08: OPTIMISATION FISCALE
SEQUENCE 09: CONTRÖLE FISCALE
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Introduction - Train de la Réforme Fiscale


1984 1986 1987 1990 2004 2005 2006 2007 2007

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1.
L’IMPOT SUR LES SOCIETES
 Champ d’application.
 Détermination du bénéfice imposable.
 Report déficitaire.
 Calcul de l’IS.
 Paiement de l’IS.
 Contributions additionnelles & Imposition forfaitaire annuelle.

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0. Notions de base – Droit Fiscal
0.1. Définition de l’impôt : « L’impôt est une prestation pécuniaire nécessaire requise
des particuliers par voie de l’autorité à titre définitif et sans contrepartie en vue de la
couverture des charges publiques ». Donc l’impôt est une prestation pécuniaire;
requis par voie de l’autorité; ne comporte pas de contrepartie; à un caractère
définitif et sert à la couverture des charges publiques.
0.2. Les aspects juridiques de l’impôt - droit fiscal : Le droit fiscal apparaît comme
l’ensemble des dispositions juridiques relatives à l’impôt.
0.3. Les sources de droit fiscal : Le droit fiscal relève des compétences de la législation
et de l’article 17 de la constitution « Tous les citoyens supportent en proportion de leur
faculté contributive, les charges publiques que seule la loi peut, dans les formes prévues
par la présente constitution, créer et répartir ». Le pouvoir exécutif élabore des circulaires
qui ne constituent pas des sources officielles du droit fiscal. Elles nous font indiquer
l’interprétation que l’administration donne aux textes légaux, réglementaire.
0.4. Les caractères du droit fiscal : Selon le droit fiscal l’impôt est autonomie des
autres disciplines; amoralisme ou imposition des opérations illicites ou immorales.
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0. Notions de base – Droit Fiscal
0.5. La reforme du système fiscal marocain :
A. La loi cadre : 20 décembre 1984: Cette loi définit les objectifs fondamentaux d’une
réforme fiscale et pose le principe d’un certain nombre d’impôt. Les objectifs consiste à
corriger les disparités du régime et instituer toute mesure de nature à prévenir
et à supprimer la fraude et l’évasion fiscale; promouvoir et consolider les
finances des collectivités locales et ne pas porter atteinte aux mesures tendant
à encourager l’investissement.
B. Le contenu de la réforme : L’impôt général sur le revenu actuellement IR; l’impôt sur
les société et la taxe sur la valeur ajoutée
 L’impôt général sur le revenu est devenu applicable le 01/06/90;
 L’impôt sur les société applicable depuis 27/01/87 à l’ensemble des bénéfices
réalisés par les sociétés et autres personnes morales quelque soit leur forme et leur
objet;
 La taxe sur la valeur ajoutée applicable depuis 01/04/86. Les taux de la TVA sont
adaptés aux produits et services en fonction de critères économiques et sociaux;
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1. Personnes imposables
Par mesure de simplification, on peut schématiquement dire que l’impôt sur les sociétés s’applique à
l’entreprise de forme sociétaire. Mais, l’impôt sur les sociétés ne s’applique pas d’office à toutes les
sociétés (s’applique sur l'ensemble des produits, bénéfices et revenus, des sociétés et autres
personnes morales visées).

Sont obligatoirement soumises à l’IS :


 Les sociétés de capitaux (société anonyme et société en commandite par action)
 La société à responsabilité limitée
 La société civile
 Les sociétés de personnes (SNC et SCS) dont les associés ne sont pas tous des personnes
physiques
 Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité morale et
dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas
expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif.
D’autre part, les sociétés de personnes ne comportant que des personnes physiques, qui de ce fait sont
soumises d’office à l’IR dans la catégorie des revenus professionnels, peuvent opter pour leur
assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
Enfin, sont intégrés dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés les établissements publics ou
toute autre personne morale de droit privé ou public, dès lors que leur activité peut être considérée
comme étant de nature industrielle ou de manière générale à caractère lucratif. 7
1. Personnes imposables
Les personnes imposables à l’impôt sur les sociétés, les plus fréquemment rencontrées dans la pratique,
sont indiquées dans le tableau ci-après, qui précise en outre si cet assujettissement est de plein droit ou
résulte d’une option de la société.

 Les sociétés anonymes, en commandite par actions et par actions simplifiées - De plein
droit - Quel que soit leur objet
 Les sociétés à responsabilité limitée - De plein droit - Quel que soit leur objet
 Les sociétés à responsabilité limitée à associé unique - De plein droit - Quel que soit
leur objet
 Les établissements publics, les sociétés coopératives et autres personnes morales - De
plein droit - Qui se livrent à une activité lucrative
 Les sociétés civiles - De plein droit - Quel que soit leur objet
 Les sociétés en non collectif, en commandite simple et les sociétés en participation - De
plein droit - Sur option si l’un des associés est une personne morale ou si tous les
associés sont des personnes physiques

Sous réserve d’exonérations prévues par la loi, les sociétés assujetties à l’impôt sur les sociétés y
soumettent l’ensemble de leurs revenus quelle que soit l’activité qui a généré ces revenus
(industrielle, commerciale, artisanale, immobilière, agricole, etc.).
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1. Personnes imposables
Sont obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés :

 Les sociétés quels que soient leur forme et leur objet à l’exclusion de celles visées à
l’article 3
 Les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à une
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif
 Les associations et les organismes légalement assimilés
 Les Fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou
privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif.
L’imposition est établie au nom de leur organisme gestionnaire. Ces organismes gestionnaires
doivent tenir une comptabilité séparée pour chacun des fonds qu’ils gèrent faisant ressortir ses
dépenses et ses recettes. Aucune compensation ne peut être faite entre le résultat de ces fonds et
celui de l’organisme gestionnaire
 Les établissements des sociétés non résidentes ou des groupements desdites sociétés.

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1. Personnes imposables
Sont passibles de l’impôt sur les sociétés, sur option irrévocable, les sociétés en nom collectif
et les sociétés en commandite simple, constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
physiques, ainsi que les sociétés en participation. Les sociétés visées à l’alinéa précédent doivent
mentionner l’option précitée :

 Pour les sociétés nouvellement créées, sur la déclaration prévue à l’article 148
 Pour les sociétés en cours d’exploitation, sur une demande établie sur ou d’après un
imprimé-modèle établi par l’administration, dans les quatre (4) mois qui suivent la
clôture de leur dernier exercice, remise contre récépissé ou adressée par lettre recommandée
avec accusé de réception au service des impôts du lieu de leur domicile fiscal ou de leur principal
établissement.

Les sociétés, les établissements publics, les associations et autres organismes assimilés, les
fonds, les établissements des sociétés non résidentes ou établissements des groupements desdites
sociétés et les autres personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés sont appelés "sociétés"
dans le présent code.

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2. Personnes exclues
Sont exclues du champ d’application de l’IS : les sociétés de personnes, les associations en
participation, les sociétés de fait, les sociétés immobilières transparentes ainsi que les
groupements d’intérêt économique.

 Sociétés de personnes et associations en participation: Les sociétés de personnes


comprenant uniquement des personnes physiques et les associations en participation sont exclues
du champ d’application de l’IS. Mais ces personnes morales ont la faculté d’opter de
manière irrévocable pour leur assujettissement à cet impôt.
 Sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques: Par société de fait, on
entend toute association entre deux ou plusieurs personnes qui mettent en commun leurs apports
en vue de partager les bénéfices ou les pertes éventuelles, sans qu’ils aient à établir un contrat
écrit. Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques sont exclues du
champ d’application de l’IS. De même, elles n’ont pas la possibilité de se placer par
option sous le régime de l’IS.
 Sociétés immobilières transparentes: Quelles que soit leur forme juridique, les sociétés qui
ont un objet immobilier sont exclues du champ d’application de l’IS lorsqu’elles sont
transparentes fiscalement. Comme pour les sociétés de fait, les sociétés immobilières
transparentes n’ont pas la possibilité de se placer par option sous le régime de l’IS. Est réputée
transparente fiscalement toute société immobilière qui répond aux conditions suivantes :
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2. Personnes exclues
Sont exclues du champ d’application de l’IS : les sociétés de personnes, les associations en participation,
les sociétés de fait, les sociétés immobilières transparentes ainsi que les groupements d’intérêt
économique.

 Sociétés immobilières transparentes: avoir un capital qui soit divisé en parts sociales ou
actions nominatives, avoir pour actif un logement qui soit occupé par tout ou partie des membres
de la société, ou avoir pour objet l’acquisition ou la construction d’un immeuble collectif en vue
d’accorder statutairement à chacun de leurs membres, nommément désigné, la libre disposition de
la fraction d’immeuble correspondant à ses droits sociaux). Les sociétés immobilières qui ne
remplissent pas l’une ou l’autre des conditions de la transparence fiscale, sont
obligatoirement soumises à l’IS abstraction faite du caractère civil de leur activité
(société civile immobilière par exemple).
 Groupements d’intérêt économique: Le groupement d’intérêt économique est une entité
constituée de deux ou plusieurs personnes morales pour une durée déterminée ou indéterminée, en
vue de mettre en oeuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique
de ses membres et à améliorer ou accroître le résultat de cette activité. Le groupement d’intérêt
économique jouit de la personnalité morale à dater de son immatriculation au registre
du commerce, quel que soit son objet.

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2. Personnes exclues
En résume sont exclus du champ d’application de l’impôt sur les sociétés :

 Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et
ne comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation, sous réserve de
l’option prévue à l’article 2- II.
 Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques
 Les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en parts
sociales ou actions nominatives
 Les groupements d’intérêt économique tels que définis par la loi n° 13-97 promulguée par le
dahir n° 1-99-12.

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3. Exonération
On distingue les exonérations et réductions permanentes d’une part et les exonérations et réductions
temporaires d’autre part.

Exonérations et réductions permanentes


A. Les exonérations permanentes
B. Les exonérations totales suivies de l’imposition permanente au taux réduit
C. Les exonérations permanentes en matière d’impôt retenu à la source
D. Les réductions permanentes
A. Exonérations permanentes
Sont exemptés de l’IS de manière non limitée dans le temps :
 Les promoteurs immobiliers pour leurs activités et revenus afférents à la réalisation de
logements sociaux (superficie couverte comprise entre 50 et 80 m² et prix de vente
n’excédant 250.000 DH hors TVA). L’exonération est accordée au vue d’un engagement, dans
le cadre d’une convention à conclure avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges, à réaliser un
programme de construction intégré de 500 logements réalisé dans un délai maximum
de 5 ans à partir de la date d’obtention de la première autorisation de construire.
 Les promoteurs immobiliers pour leurs activités et revenus afférents à la réalisation de
logements à faible valeur immobilière (superficie couverte comprise entre 50 et 60 m² et
valeur immobilière totale n’excédant pas 140.000 DH TVA comprise).
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3. Exonération
A. Exonérations permanentes
 Les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5 millions de
DH, au titre de leurs revenus agricoles. Lorsqu’une société devient imposable au titre d’un
exercice donné et que le chiffre d’affaires réalisé au cours de l’exercice suivant est inférieur à 5
millions de DH, l’exonération précitée n’est accordée que lorsque ledit chiffre d’affaires
est resté inférieur à ce montant pendant 3 exercices consécutifs.
 Les organismes de placement collectif immobilier (O.P.C.I), au titre de leurs activités et
opérations réalisées conformément aux dispositions de la loi n° 70-14 relative aux organismes de
placement collectif immobilier, promulguée par le dahir n° 1-16-130. Cette exonération est
accordée dans les conditions prévues à l’article 7. Sont exclus du bénéfice de
l’abattement de 100% sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
et de l’exonération des plus-values sur cession de valeurs mobilières.
 Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, pour les
seules opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts.
 La Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par le dahir
portant loi n° 1-77-334.
 La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir loi n° 1-77-335.
 Les associations d'usagers des eaux agricoles pour les activités nécessaires à leur
fonctionnement ou à la réalisation de leur objet régies par la loi n° 02-84 promulguée par le dahir
n° 1-87-12. 15
3. Exonération
A. Exonérations permanentes
 La Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n° 1-93-228, pour
l'ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents
 La Fondation Mohammed V pour la solidarité pour l'ensemble de ses activités ou opérations et
pour les revenus éventuels y afférents
 La Fondation Mohammed VI de promotion des oeuvres sociales de l'éducation
formation créée par la loi n° 73-00 promulguée par le dahir n° 1-01-197, pour l'ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents
 La Fondation Lalla Salma de prévention et traitement des cancers, pour l’ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents.
 L'Office national des oeuvres universitaires sociales et culturelles créé par la loi n° 81-00
promulguée par le dahir n° 1-01-205, pour l'ensemble de ses activités ou opérations et pour les
revenus éventuels y afférents
 Les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts, le fonctionnement et
les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation en vigueur régissant
la catégorie à laquelle elles appartiennent. Cette exonération est accordée dans les
conditions prévues à l’article 7-I.
 Les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de valeurs
mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l’exclusion de celles résultant de la cession
des titres des sociétés à prépondérance immobilière telles que définies à l’article 61-II 16
3. Exonération
A. Exonérations permanentes
 La Banque Islamique de Développement (B.I.D.), conformément à la convention publiée par le
dahir n° 1-77-4.
 La Banque Africaine de Développement (B.A.D.), conformément au dahir n° 1-63-316 portant
ratification de l’accord de création de la Banque Africaine de Développement ainsi que le Fonds créé
par cette banque intitulé « Fonds Afrique 50 »
 La Société Financière Internationale (S.F.I.), conformément au dahir n° 1-62-145 portant
ratification de l’adhésion du Maroc à la Société Financière Internationale
 L’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif conformément à l’accord de siège publié par le dahir n°1-
99-330
 L'Agence de Logements et d'Equipements Militaires (A.L.E.M.), créée par le décret-loi n° 2-
94-498.
 Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), régis par le dahir
portant loi n°1-93-213, pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal
 Les fonds de placements collectifs en titrisation (FPCT), régis par la loi n° 33-06 relative à la
titrisation des créances et modifiant et complétant la loi n° 35-94 relative à certains titres de
créances négociables et la loi n° 24-01 relative aux opérations de pension, promulguée par le dahir
n° 1-08-95, pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal.
 Les organismes de placement collectif en capital (O.P.C.C.), régis par la loi n° 41-05
promulguée par le dahir n°1-06-13, pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal. 17
3. Exonération
A. Exonérations permanentes
 La Société Nationale D’aménagement Collectif (S.O.N.A.D.A.C.), au titre des activités,
opérations et bénéfices résultant de la réalisation de logements sociaux afférents aux projets
«Annassim», situés dans les communes de Dar Bouazza et Lyssasfa et destinés au recasement des
habitants de l’ancienne médina de Casablanca
 La société "Sala Al-Jadida" pour l'ensemble de ses activités et opérations, ainsi que pour les
revenus éventuels y afférents
 L'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures
et provinces du Nord du Royaume, créée par la loi n° 6-95 promulguée par le dahir n° 1-95-
155, pour l'ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents
 L’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du
Sud du Royaume, créée par le décret-loi n° 2-02-645, pour l’ensemble de ses activités ou
opérations et pour les revenus éventuels y afférents
 L’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la préfecture
et des provinces de la région orientale du Royaume, créée par la loi n°12-05 promulguée par
le dahir n°1-06-53 pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y
afférents.
 La Fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaïd créée par la loi n° 12-07 promulguée par le dahir n° 1-
07-103, pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents
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3. Exonération
A. Exonérations permanentes
 L’Agence Spéciale Tanger-Méditerranée, créée par le décret-loi n° 2-02-644, pour les revenus
liés aux activités qu’elle exerce au nom et pour le compte de l’Etat.
 L’Université Al Akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n° 1-93-277, pour l’ensemble
de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents.

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3. Exonération – Retenu à la source
A. Exonérations permanentes
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source :
 Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés suivants : les dividendes et
autres produits de participation similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en
compte par des sociétés soumises ou exonérées de l’impôt sur les sociétés à des
sociétés ayant leur siège social au Maroc et soumises audit impôt, à condition qu’elles
fournissent à la société distributrice ou à l’établissement bancaire délégué une attestation de
propriété de titres comportant le numéro de leur identification à l’impôt sur les sociétés.
 Ces produits, sous réserve de l’application de la condition, ainsi que ceux de source
étrangère sont compris dans les produits financiers de la société bénéficiaire avec un
abattement de 100%. Cet abattement est ramené à 60%, lorsque lesdits produits
proviennent des bénéfices distribués par les organismes de placement collectif
immobilier (O.P.C.I). les sommes distribuées provenant des prélèvements sur les bénéfices pour
l’amortissement du capital des sociétés concessionnaires de service public. les sommes distribuées
provenant des prélèvements sur les bénéfices pour le rachat d’actions ou de parts sociales des
organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M), régis par le dahir portant loi
n° 1-93-213 précité et des organismes de placement collectif immobilier (OPCI). les dividendes
perçus par les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M).

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3. Exonération
 Les dividendes perçus par les organismes de placement collectif en capital (O.P.C.C.), régis par la
loi n° 41-05 précitée. les dividendes perçus par les (O.P.C.I). les dividendes et autres produits de
participations similaires versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des non-résidents,
provenant d'activités exercées par les sociétés installées dans les zones d’accélération industrielle,
régies par la loi n° 19-94.
 Les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la disposition ou inscrits
en compte par les sociétés ayant le statut "Casablanca Finance City" conformément aux textes
législatifs et réglementaires en vigueur, à l’exclusion des entreprises financières.

B. Les exonérations totales suivies de l’imposition permanente au taux réduit


Il s’agit d’exonérations limitées dans le temps et suivies d’une imposition selon le barème en vigueur ou
de l’application de taux réduits. Le barème de l’IS en vigueur à partir du premier janvier 2022 est un
barème proportionnel comportant trois taux:
 10% pour les bénéfices fiscaux de 0 à 300 000 dh.
 20% pour les bénéfices fiscaux de 301 000 à 1 000 000 dh.
 31% pour les bénéfices fiscaux supérieurs à 1 000 000 dh.
 D’autres dispositions relatives par exemple au taux marginal de 31% est remplacé par 26%
dans le cas des entreprises industrielles dont le bénéfice net est inférieur à 100 MAD.
Aussi le barème spécifique de 15% est appliqué aux entreprises installés dans certaines
zones d’activités. 21
3. Exonération – Taux 20%
 Les entreprises hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers « hôtels, motels;
résidences hôtelière; maisons d’hôtes; camping-caravanings; auberges et gîtes » pour
la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment
rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages :
l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) ans
consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’hébergement a été réalisée en devises et de l’imposition aux taux de 20% au-delà de cette
période.
 Les entreprises industrielles pendant les cinq premières années à partir de la date de leur
exploitation comprennent 24 branches industrielles « alimentaires; textile, habillement et
cuir; chimique; pharmaceutique; métallurgie et automobile ».
 Les concessions d’exploitation de gisements d’hydrocarbures et ce pendant une durant de 10 ans
consécutives courant à compter de la date de mise en production régulière de ladite concession.
 Les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés régis par la loi n° 57-90
promulguée par le dahir n° 1-91-228, sont exonérées de l'impôt sur les sociétés au titre de leurs
opérations, pendant une période de quatre (4) ans suivant la date de leur agrément.
 Les sociétés sportives constituées conformément aux dispositions de la loi n° 30-09 relative à
l’éducation physique et aux sports, bénéficient de l'exonération totale de l’impôt sur les
sociétés pendant une période de cinq (5) exercices consécutifs, à compter du premier
exercice d’exploitation et de l'imposition aux taux prévus au-delà de cette période. 22
3. Exonération – Taux 15%
B. Les exonérations totales suivies de l’imposition permanente au taux réduit
 Les sociétés de services « Financières & non financières » ayant le statut " Casablanca Finance
City ", conformément à la législation et la réglementation en vigueur, du décret-loi n° 2-20-665
portant réorganisation de « Casablanca Finance City », bénéficient : de l'exonération totale de
l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) exercices consécutifs, à compter
du premier exercice d’octroi du statut précité et de l'imposition au taux spécifique de 15%, au-delà
de cette période sur leurs bénéfices fiscaux local et à l’export. Elles bénéfices également de
l’exonération permanente de l’impôt retenu à la source sur les dividendes et autres
produits de participations similaires qu’elles versent à leurs actionnaires. Notons que les
entreprises financières de crédit, assurances et de réassurances sont exclues de ce régime fiscal.
 Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle
bénéficient : de l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs, à
compter de la date du début de leur exploitation et de l'imposition au taux de 15% à au-delà de
cette période. Toutefois, sont soumises à l’impôt sur les sociétés sur l’ensemble de leurs
chiffres d’affaires local qu’à l’export, les sociétés qui exercent leurs activités dans lesdites
zones dans le cadre d’un chantier de travaux de construction ou de montage.
 L’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation,
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de développement Tanger-
Méditerranée et qui s’installent dans les zones d’accélération industrielle, bénéficient des avantages
accordés aux entreprises installées dans lesdites zones. 23
4. Imposition permanente au taux réduit
Certaines entreprises sont imposables aux taux réduit de 20%, c’est-à-dire que le barème de l’impôt
appliqué à leur bénéfice fiscal est plafonné à 20%, et ce pendant les 5 premiers exercices
suivant la date de début de leur exploitation. L’application du taux réduit est suivie d’une
imposition selon le barème en vigueur.
 Les entreprises minières exportatrices bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A, à compter
de l'exercice au cours duquel la première opération d'exportation a été réalisée. Bénéficient
également des taux précités, les entreprises minières qui vendent leurs produits à des entreprises
qui les exportent après leur valorisation.
 Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises
exportatrices des métaux de récupération, qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à
l'exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre d'affaires de l’imposition aux taux prévus à
l’article 19-I-A. Cette imposition aux taux précités s’applique dans les conditions prévues à l’article
7- IV.
 L’imposition aux taux précités s’applique également dans les conditions prévues à l’article 7-X, au
chiffre d’affaires réalisé par les entreprises au titre de leurs ventes de produits aux
entreprises installées dans les zones d’accélération industrielle.
 Les exploitations agricoles imposables bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A.

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5. Réduction d’impôt en faveur des sociétés dont les titres
sont introduits en bourse
 Les sociétés qui introduisent leurs titres à la bourse, par ouverture ou augmentation du
capital, bénéficient d'une réduction au titre de l'impôt sur les sociétés pendant trois (3)
ans consécutifs à compter de l'exercice qui suit celui de leur inscription à la cote :
1. 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par ouverture de leur capital
au public et ce, par la cession d'actions existantes
2. 50% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse par augmentation de capital
d'au moins 20% avec abandon du droit préférentiel de souscription, destinée à être diffusée
dans le public concomitamment à l'introduction en bourse desdites sociétés. Toutefois, sont exclus du
bénéfice de la réduction « les établissements de crédit, d'assurance et de réassurances, les sociétés
concessionnaires de services publics, les sociétés dont le capital est détenu totalement ou partiellement
par l'Etat ou une collectivité publique ».
 Par dérogation aux dispositions de l'article 232, la radiation des actions des sociétés de la cote de la
bourse avant l'expiration d'un délai de dix (10) ans qui court à compter de la date de leur inscription
à la cote entraîne la déchéance de la réduction d'impôt prévue ci-dessus et le paiement
du complément d'impôt sans préjudice de l'application de la pénalité et des majorations
de retard prévues à l'article 208. Toutefois, au cas où la société produit une attestation délivrée
par la société gestionnaire justifiant que la radiation des actions de la société a eu lieu pour des
motifs non imputables à la société, la déchéance de la réduction prend effet à partir de
l'année de la radiation. 25
6. Réduction d’impôt en faveur des entreprises qui prennent
des participations dans le capital des Start-up
Sont considérées comme jeunes entreprises innovantes précitées, les sociétés dont la
création date de moins de cinq (5) ans à la date de la prise de participation et dont : Le
chiffre d’affaires au titre des quatre derniers exercices clos est inférieur à cinq millions
(5.000.000) de dirhams par an, hors taxe sur la valeur ajoutée et les charges de recherche
et développement, engagées dans le cadre de ses activités d’innovation, représentent au
moins 30% des charges admises en déduction de son résultat fiscal.

 Les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés bénéficient d’une réduction d’impôt égale au
montant de l’impôt correspondant au montant de leur prise de participation dans le capital des
jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies. Cette réduction est appliquée sur le
montant de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l'exercice au cours duquel a eu lieu ladite
participation, après imputation, le cas échéant, du montant de l’impôt retenu à la source sur les
produits de placements à revenu fixe et avant l’imputation des acomptes provisionnels versés au
cours de l’exercice.
 Le reliquat éventuel de la réduction d’impôt non imputé ne peut faire l’objet de report sur les
exercices suivants ou de restitution. La réduction d'impôt précitée s'applique dans les conditions
prévues à l'article 7-XII.
26
7. Principe de territorialité de l’impôt et la résidence fiscale
Principe de supériorité de la convention fiscale sur le droit interne
Principe de subsidiarité de la convention fiscale internationale (priorité du droit interne) et le principe
corolaire de non aggravation
Champs d’application d’une convention fiscale est limité par 4 éléments (le temps, l’espace, les impôts
visés et les personnes concernées)

 Rappel du droit interne: Les sociétés, qu'elles aient ou non un siège au Maroc, sont
imposables à l'impôt sur les sociétés à raison de l'ensemble :
Des bénéfices, revenus et des produits concernant les biens qu'elles possèdent, à l’activité qu'elles
exercent et aux opérations qu'elles réalisent sur le territoire, même à titre occasionnel. Et dont le droit
d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition
 Plus particulièrement, concernant les sociétés non résidentes, elles sont soumises à
une retenue à la source en vertu de l'article 15 du C.G.I
Sur les revenus qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services, qu'elles
rendent, (soit pour le compte de leurs propres succursales ou leurs établissements au
Maroc, soit pour le compte de personnes physiques ou morales indépendantes, domiciliés
ou exerçant une activité au Maroc).Toutefois, lorsque les travaux sont exécutés ou les services sont
rendus au Maroc par l'établissement ou la succursale au Maroc de la société non résidente sans
intervention du siège étranger, la retenue à la source n'est pas applicable.
27
7. Principe de territorialité de l’impôt et la résidence fiscale
 Les sociétés, qu'elles aient ou non un siège au Maroc, sont imposables à raison de
l'ensemble des produits, bénéfices et revenus :
Se rapportant aux biens qu'elles possèdent, à l’activité qu'elles exercent et aux opérations lucratives
qu'elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel et dont le droit d’imposition est attribué au Maroc
en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu.

 Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées « sociétés non résidentes » dans
le présent code sont en outre, imposables à raison des produits bruts énumérés à
l'article 15 qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de
services qu'elles rendent, soit pour le compte de leurs propres succursales ou leurs
établissements au Maroc, soit pour le compte de personnes physiques ou morales
indépendantes, domiciliés ou exerçant une activité au Maroc :
Toutefois, les dispositions de l'alinéa ne sont pas applicables lorsque les travaux sont exécutés ou les
services sont rendus au Maroc par une succursale ou un établissement au Maroc de la société non
résidente, sans intervention du siège étranger. Les rémunérations perçues à ce titre sont comprises
dans le résultat fiscal de la succursale ou de l'établissement qui est, dans ce cas, imposé comme une
société de droit marocain.

28
7. Principe de territorialité de l’impôt et la résidence fiscale
A. Imposition des sociétés ayant leur siège au Maroc
 Produits, bénéfices, revenus de source marocaine: imposition au Maroc
 Ventes de biens et services à l’étranger: imposition au Maroc sauf si ces opérations se rattachent à
un « établissement stable » situé à l’étranger. Sous réserve des conventions fiscales, les
rémunérations des services réalisés par le société marocaine à ses établissements
stables situés à l’étranger ainsi que la participation de ces derniers dans les frais de
siège engagés par la sociétés marocaine sont imposables au Maroc
 Opérations de commerce ou de prestation de services non rattachées à un
établissement stable à l’étranger et ne constituant pas un cycle commercial complet.
Elles sont imposables au Maroc. Exemple: sociétés qui réalisent à partir du Maroc des opérations de
commerce par l’achat de biens d’un pays A et leur vente dans un autre pays B sans que les dits
biens transitent par le Maroc, la livraison étant réalisée à l’étranger.
 Dividendes, intérêts, plus-values et autres revenus de source étrangère. Ils sont imposables au
Maroc dans les conditions de droit commun, sous réserve des dispositions des conventions de non
double imposition. L’administration admet que les revenus d’immeubles situés à l’étranger perçus
par les sociétés marocaines qui en sont propriétaires échappent à l’IS
 Travaux immobiliers et de montage. L’activité de travaux immobiliers et de montage exercée sur le
territoire national est imposable au Maroc. les travaux immobiliers et de montage effectués à
l'étranger ne sont pas imposables au Maroc, sauf application des dispositions des conventions
fiscales de non double imposition. 29
7. Principe de territorialité de l’impôt et la résidence fiscale
B. Imposition des sociétés non résidentes au Maroc
 Possession de biens au Maroc. Sous réserve des dispositions des conventions de non
double imposition, l'impôt est dû au Maroc en raison des revenus et plus-values tirés de
la gestion ou de la cession de biens mobiliers ou immobiliers (loyers, fermages, profits
immobiliers, titres de capital…). Les dividendes, intérêts et plus-values générés par les titres et
biens immobiliers marocains inscrits dans l’actif de la société non résidente sont imposables au
Maroc sous réserve des dispositions des conventions de non double imposition.
 Exercice d’une activité au Maroc. Il y a exercice d’une activité au Maroc lorsque la société non
résidente opère par le biais d'un établissement stable qu'elle a au Maroc. La société non résidente
réalise au Maroc des opérations dans le cadre d'un cycle commercial complet. Les bénéfices sont
imposables à l'I.S. et ce, même si leur réalisation s'effectue en l'absence de tout établissement et
sans recours à un représentant mandaté à cet effet par ladite société.
 Réalisation d’une activité lucrative au Maroc même occasionnelle. L'opération, même occasionnelle
est soumise à l'I.S., dès lors qu'en raison de sa nature, elle revêt un caractère lucratif. Exemple:
opération d’intermédiation
 Perception de produits bruts en contrepartie de services ou travaux. En vertu de l’art. 15 du CGI,
ces produits sont soumis à une retenue à la source au Maroc eu titre de l’IS. Aucune retenue n’est
appliquée si ces produits sont rattachés à l’activité d’un établissement stable situé au Maroc

30
7. Principe de territorialité de l’impôt et la résidence fiscale
C. Schéma d’analyse
 Si la société étrangère n’a pas ou n’est pas réputée avoir un établissement stable au
Maroc
 Application de la retenue à la source sur les bénéfices distribués
 Application de la retenue à la source sur les produits énumérés à l’art. 15 du CGI
 Taxation au taux de droit commun de l’IS des autres revenus de source marocaine sauf
exonération particulière (plus-values sur cession de sociétés cotées)
 En cas de convention fiscale, il faudrait tenir des dispositions de ces conventions pour
définir les règles d’imposition
 Si les revenus sont rattachés à un établissement stable au Maroc
L’établissement stable est imposé comme une société de droit commun. Absence d’application
de la retenue à la source sur les produits perçus par l’établissement stable. Cependant, application de la
retenue à la source sur les opérations entre l’établissement stable et le siège étranger. Application de la
retenue à la source sur les bénéfices réalisés au Maroc par l’établissement stable et mis à la disposition
du siège à l’étranger
 En cas de convention fiscale, il faudrait tenir des dispositions de ces conventions pour
définir les règles d’imposition
31
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des
produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, modifié, le
cas échéant, conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur.
Pour déterminer la base imposable, une démarche précise doit être adoptée. A partir du résultat
comptable, on doit procéder à des réajustements de nature fiscale. Ces réajustements portent
essentiellement sur les produits qui ne sont pas imposables, les charges qui ne sont pas déductibles et
l’imputation des déficits sur les exercices antérieurs. Autrement Déterminé à partir du résultat
comptable auquel on applique des corrections extra-comptables tenant compte des règles
fiscales différentes des règles comptables.

Corrections positives ou réintégrations Corrections négatives ou déductions


Résultat comptable Résultat comptable
+ -
Charges non déductibles Produits non imposables
Produits imposables non comptabilisés Déficits fiscaux reportables
Charges déductibles non comptabilisées
32
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
 Première phase - Calcul du résultat comptable : Le résultat comptable est la différence entre
les produits comptabilisés et les charges comptabilisées.
 Deuxième phase - Ajustement fiscales : On fixe les appréciations fiscales à apporter au
résultat comptable. Ces ajustement conviennent des réintégrations qui sont composées « des
charges et des pertes comptabilisées mais non déductibles sur le plan fiscal et des
produits dont l’imposition a été différée précédemment et qui deviennent imposables
au cours de l’exercice ». Ces éléments devront être rattachés au résultat comptable. Des
déductions qui regroupent les profits non imposables au cours de l’exercice « ces
profits seront imposés plus tard ou sont soumis à un autre régime fiscal, les produits
définitivement exonérés d’impôts ou non imposables et les charges réintégrées au
cours des exercices précédents et devenues déductibles lors de l’exercice ». Ces
éléments doivent être déduits du résultat comptable.
 Troisième phase - Calcul du résultat fiscal : Le résultat fiscal est égal au résultat comptable
augmenté des réintégrations des charges non déductibles et diminué éventuellement des produits
non imposables.
 Quatrième phase - Imputation de reports déficits : Il y a lieu également de tenir compte des
déficits sur exercices antérieurs dans la limite des déficits des quatre exercices précédant l’exercice
en cours. Cette condition n’est pas appliquée sur les dotations aux amortissements normales ou
différées non imputées sur la limite de 4 exercices.
33
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
8.1. Appréciation fiscale des produits imposables: Les produits imposables visés à l'article 8-I
s'entendent :
A. Produits d’exploitation constitués par : le chiffre d'affaires comprenant les recettes et les
créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers
réalisés; la variation des stocks de produits; les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-
même; les subventions d’exploitation; les autres produits d’exploitation; les reprises d’exploitation et
transferts de charges.
A.1. Chiffre d’affaires: Le chiffre d’affaires est constitué du montant des recettes et créances acquises
se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux ayant fait l’objet d’une réception
partielle ou totale. Lorsqu’une vente est faite à crédit, la créance qui en résulte est réputée acquise car
elle est présumée être définitivement fixée dans son montant (accord sur le prix). Elle doit, de ce fait,
être rattachée à l’exercice au cours duquel la vente est réalisée.
A.2. Immobilisations produites par l’entreprise pour elle même: Il s’agit des dépenses relatives
aux biens produits et immobilisés par l’entreprise, évalués à leur prix de revient et qui ont pour
conséquence l’accroissement ou la valorisation de l’actif immobilisé de l’entreprise.
A.3. Subventions d’exploitation: dont l’objectif de permettre à l’entreprise de compenser
l’insuffisance de certains produits ou de faire face à certaines charges. Les subventions d’exploitation,
primes et dons sont rapportés à l’exercice au cours duquel ils ont été perçus.
A.4. Autres produits d’exploitation: primes et dons sont rapportés à l’exercice au cours duquel ils
ont été perçus; les autres produits d’exploitation; les reprises d’exploitation et transferts de charges. 34
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
B. Produits financiers constitués par : les produits des titres de participation, des tantièmes
ordinaires; des bons de liquidation; les gains de change; les écarts de conversion-passif; les intérêts
courus et autres produits financiers; les reprises financières et les transferts de charges.
B.1. Ecart de conversion-passif: En ce qui concerne les écarts de conversion–passif relatifs aux
augmentations des créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères, ils sont
évalués à la clôture de chaque exercice selon le dernier cours de change. Les écarts constatés suite à
cette évaluation sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation; les intérêts courus et autres
produits financiers; les reprises financières et les transferts de charges.
Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés sont compris dans les
produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100% que ses
produits soient de source locale ou étrangère.
B.2. Indemnités de retard afférentes aux délais de paiement: Les indemnités de retard
afférentes aux délais de paiement régies par le code de commerce sont imposable. Ces indemnités sont
des produits imposables au titre de l’exercice de leur encaissement. La comptabilisation de ces
indemnités est constatée selon les règles comptables en vigueur et l’imposition se fait au niveau extra-
comptable. De même, ces indemnités de retard constituent des recettes accessoires passibles de la TVA
au même taux que celui appliqué au chiffre d’affaires réalisé.

35
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
C. Produits non courants constitués par : les produits de cession d’immobilisations; les subventions
d’équilibre; les reprises sur subventions d’investissement; les autres produits non courants y compris les
dégrèvements obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés à l'article 10-I-C; les
reprises non courantes et les transferts de charges.
C.1. Plus-values réalisés ou constatées par l’entreprise: Ce sont les plus values résultant des
produits de cession d’immobilisations.
C.2. Subventions d’équilibre et subventions d’investissement: Les subventions d’équilibre sont
des subventions dont bénéficie une entreprise pour compenser, en tout ou en partie, la perte globale
qu’elle aurait constatée si ces subventions ne lui avaient pas été accordées. Les subventions d’équilibre
sont des produits imposables. Les subventions d’investissement ont pour objectif d’encourager
l’entreprise à l’acquisition des immobilisations et à la création de l’emploi. Le montant des subventions
d’investissement est repris sur la durée et au rythme d’amortissement de l’immobilisation acquise ou
créée au moyen de la subvention. Toutefois, s’il s’agit de subventions d’investissement, la société peut
les répartir sur la durée d’amortissement des biens financés sur une durée de dix (10) lorsque les
subventions sont affectées à l’acquisition de terrains pour la réalisation des projets d’investissement. Les
reprises sur subventions d’investissement sont imposables.

36
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
C.3. Profits divers: Les profits divers sont des profits découlant ou non de l’activité courante, mais qui
se caractérisent par leur aspect accidentel ou inattendu. Exemple : indemnité d’assurance, indemnités
perçues pour le transfert de la clientèle ou la cessation de l’exercice d’activité, plus-value sur réalisation
d’éléments d’actif d’exploitation, indemnité pour rupture ou non, rentrées sur créances amorties, remise
d’une dette, dégrèvement d’impôts, etc. Concernant les dégrèvements d’impôts, si le contribuable
bénéficie d’un remboursement d’impôt, ce dégrèvement constitue un profit imposable si le
remboursement correspond à un impôt antérieurement déduit. Dans le cas contraire, le dégrèvement ne
fait pas l’objet d’imposition et doit être déduit sur le plan extra-comptable.
C.4. Produits accessoires: Appelés par la doctrine comptable produits non courants, les produits
accessoires sont des profits réalisés par l’entreprise à l’occasion de la mise en oeuvre de son activité
professionnelle courante, mais qui ne se rattachent pas directement à cette activité. Il peut s’agir des
redevances, des jetons de présence, des tantièmes spéciaux, etc.
C.5. Produits résultant d’opérations non commerciales: Ces produits sont normalement
comptabilisés. Il peut s’agir, par exemple, de revenus fonciers (loyers courus) ou de revenus non
commerciaux ou encore de revenus mobiliers. Les SA, SARL, SNC, SCS et SCA sont des sociétés
commerciales par nature et quel que soit leur objet. Les opérations qu’elles réalisent sont des actes de
commerce. Fiscalement, ces opérations sont toutes prises en considération pour la détermination du
bénéfice imposable à l’IS. Cela constitue une différence importante avec les règles auxquelles sont
soumises les personnes relevant de l’IR, dans lequel, en général, chaque type de revenu est soumis aux
règles d’imposition qui lui sont propres. 37
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
C.6. Base imposable de l’impôt retenu à la source: traitent « les revenus des valeurs mobilières;
les profits sur cessions de valeurs mobilières; les produits bruts perçus par des non résidentes et la base
imposable de l’impôt forfaitaire des sociétés non résidentes.
C.6.1. Revenus des valeurs mobilières: Ces revenus qui constituent pour la société des produits
financiers entrant dans la base d’imposition à l’IS sont générés par le portefeuille titres. Celui-ci peut
comprendre, à côté des placements générateurs de revenus fixes (obligations, bons de caisse, etc.), des
titres à revenu variable, tels que les actions émises par des sociétés de capitaux, les parts sociales
détenues dans les SARL ainsi que celles détenues dans des sociétés de personnes et des associations en
participation ayant opté pour l’impôt sur les sociétés.
C.6.2. Produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés: Les dividendes et autres
produits de participation provenant de la distribution de bénéfices par des sociétés relevant du champ
d’application de l’impôt sur les sociétés, même si ces dernières en sont expressément exonérées, sont
compris dans les produits d’exploitation de la société bénéficiaire des dividendes et autres produits de
participation avec un abattement de 100%.
C.6.3. Produits bruts perçus par des non résidents: Les produits bruts perçus par les personnes
physiques ou morales non résidentes sont soumis à la retenue à la source de 10%. Cette retenue est
opérée lorsque les produits sont versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des bénéficiaires. Il
s’agit des produits suivants

38
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Ne sont pas considérés comme produits imposables, les produits de cession résultant des
opérations suivantes :
 Les opérations de pension prévues par la loi n° 24-01 promulguée par le dahir n° 1-04-04
 Les opérations de prêt de titres réalisées conformément à la législation et à la réglementation
en vigueur, portant sur les titres suivants : les valeurs mobilières inscrites à la cote de la
Bourse des valeurs; les titres de créances négociables prévus par la loi n° 35-94
relative à certains titres de créances négociables; les titres émis par le Trésor.
 Les opérations de cession d’actifs réalisées entre l’établissement initiateur et les fonds de
placements collectifs en titrisation dans le cadre d’une opération de titrisation régie par la loi n° 33-
06
 Les opérations de cession et de rétrocession d’immeubles figurant à l’actif, réalisées entre
les entreprises dans le cadre d’un contrat de vente à réméré, sous réserve du respect des
conditions suivantes: le contrat de vente à réméré doit être établi sous forme d’un acte
authentique, conformément à la législation en vigueur; le rachat doit être effectué dans le terme
stipulé au contrat qui ne peut excéder trois ans, à compter de la date de la conclusion du contrat; la
réinscription des immeubles à l’actif de l’entreprise, après le retrait de réméré, doit être effectuée à
leur valeur d’origine. Ne sont pas également considérés comme produits imposables, les produits
des cessions des participations des établissements et entreprises publics et de leurs filiales, réalisés
dans le cadre des opérations de transfert prévues par l’article premier de la loi n° 39-89 autorisant
le transfert d’entreprises publiques au secteur privé, promulguée par le dahir n° 1-90-0 39
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
8.2. Appréciation fiscale des charges déductibles
Pour la détermination du résultat fiscal, les charges engagées ou supportées par l’entreprise au cours de
l’exercice sont déduites des produits imposables selon certaines conditions qui doivent être réunies pour
qu’une charges soit fiscalement déductibles. Les charges déductibles comprennent les achats de
matières premières et produits destinés à être revendus en l’état ou incorporés dans des opérations de
fabrication. Aux achats s’ajoutent les autres charges que l’entreprise doit engager pour l’exercice de son
activité.
Conditions de déductibilité des charges: la détermination des résultats imposables se pose en
termes de déductibilité ou non déductibilité fiscale. On dégage cinq conditions de déductibilité des
charges
1. Condition de la causalité: Etre engagé dans l’intérêt d’exploitation de l’entreprise ou la charge doit
être engagée exclusivement pour répondre aux besoins de l’activité, cela veut dire qu’ils sont exclues de
la déduction toutes les charges supportées pour répondre aux besoins personnel.
2. Condition de la comptabilisation: La charge doit être constatée en comptabilité, on parle de la
condition de la réalité de la charge. Celle-ci doit être réelle et appuyé par les pièces justificatives et ne
doit pas être déduite de manière extracomptable sans comptabilisation.
3. Condition de la réalité et de l’incidence: Selon cette condition, la charge doit se traduire par une
diminution du de l’actif net de l’entreprise ou avoir pour but de couvrir les risques entraînant cette
diminution. A ce titre ne sont pas des charges déductibles les dépenses qui se traduisent par la création,
l’acquisition d’immobilisations ou l’augmentation de la durée de vie ou de la valeur de celles-ci.
40
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
3. Condition de la réalité et de l’incidence: Il convient de noter que rien n’interdit à l’entreprise de
constater dans la comptabilité des charges dont la déduction est refusée par la loi fiscale. Dans ce cas,
le montant des charges non déductibles doit être rapporté extra-comptablement au résultat fiscal.
4. Condition du rattachement des charges à l’exercice: Les charges sont déductibles des produits
de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées. Les charges déductibles sont celles qui affectent
les résultats de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées c’est à dire qu’en ne peut rapporter à
un exercice que les charges qui sont nées d’événements ayant eu lieu au cours dudit exercice. Ainsi,
suivant les principes de l’indépendance des exercices et du rattachement des charges aux produits,
l’entreprise n’est pas en droit de déplacer des charges d’un exercice sur un autre. Cette règle est
tempérée par les charges dont la répartition est admise en fiscalité.
Le principe du rattachement des charges à l’exercice à l’exercice comptable souffre d’une
exception. Il s’agit des charges qui constituent des immobilisations en non-valeur, telles
que les frais de constitution et les frais d’acquisition des immobilisations. Ces charges
peuvent être rattachées à l’exercice au cours duquel elles ont été engagées. Comme elles
peuvent être étalées par le mécanisme de l’amortissement sur plusieurs exercices.

41
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
5. Synthèse des conditions de déductibilité des charges
5.1 Conditions de fond - Les charges doivent :
 Se rattacher à la gestion normale de l’exploitation;
 Etre engagées dans l’intérêt de l’entreprise et rattachée à l’exercice;
 Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise;
 Ne doivent pas être exclues du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi ou être admises
par le Code Général des Impôts.
5.2 Conditions de forme - Les charges doivent :
 Être comptabilisées au cours de l’exercice auquel elles se rapportent;
 S’appuyer sur des pièces justificatives probantes.
Appréciation des
Régime Situations correspondantes
charges de l’exercice N
Charges engagées et Les salaires du mois de mois 11 ont été comptabilisés le 27 du mois et
Déductibles
payées au cours de N payés le 5-12. Ces salaires sont déductibles au titre de N.
L’entreprise estime à 6000 dh sa consommation de télé du mois 12 de N qui
Charges engagées au cours
Déductibles sera facturée en mois 01 N+1. Cette charge est fiscalement déductible
de N mais restant à payer
l’année N.
Le loyer payé d’avance en mois 11 concerne N+1 pour un montant de
Charges payées mais Non
12000 dh. Cette charge n’est pas déductible au titre de N. Les charges de
concernant N+1 déductibles
l’exercice doivent être réduites de celles constatées d’avance.
42
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Les charges déductibles au sens de l'article 8 comprennent :
A. Charges d’exploitation constituées par : les achats de marchandises revendus en l’état et les
achats consommés de matières et fournitures; les autres charges externes engagées ou supportées
pour les besoins de l'exploitation; les impôts et taxes à la charge de la société, y compris les cotisations
supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de l'impôt sur les sociétés; les charges de
personnel et de main-d'œuvre et les charges sociales y afférentes; les autres charges d'exploitation; les
cadeaux publicitaires; les dons en argent ou en nature et les dotations d’exploitation aux provisions.
A.1. Les achats: Le poste des achats comprend tous les achats incorporés directement dans le prix
d’achat ou le prix de revient, y compris les emballages commerciaux non récupérables, la TVA non
déductible, les droits de douane, frais, assurance et transit en cas d’importation. A
l’inverse, ne font pas partie des achats les acquisitions de biens non destinés à la vente ou
non incorporés directement aux produits vendus. Comme pour les ventes, sont rattachés à
l’année ou à l’exercice envisagé les achats dès lors qu’ils donnent définitivement naissance à une dette
certaine à l’égard des tiers, abstraction faite de son paiement.
A.2. Les autres charges externes: Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre
des locaux professionnels, du matériel et des locaux affectés au logement du personnel de
l’entreprise sont des charges déductibles. Par contre, le prix d’acquisition d’un droit au bail est
exclu des charges déductibles et doit être porté à l’actif comme partie des éléments incorporels. Il en
est de même des avances des loyers à imputer sur les dernières périodes de location.
43
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
A.2. Les autres charges externes: Les entretiens et réparations, en ce qui concerne les dépenses
d’entretien et de réparation, celles-ci sont réputées constituer des frais généraux immédiatement
déductibles si elles n’ont pas pour effet d’augmenter la valeur ou la durée de vie des éléments d’actif
entretenus ou réparés. Dans le cas contraire, elles sont immobilisées et font l’objet d’amortissement.
A.3. Les primes d’assurance: En plus des primes d’assurance se rapportant à l’exploitation de
l’entreprise, il existe des cas plus discutables quant à la question de la déductibilité fiscale. Il s’agit
généralement des primes des contrats d’assurance souscrits pour garantir les risques sur les éléments
d’actif; du fait de la responsabilité de l’entreprise et liés à l’exploitation. Ces primes sont déductibles.
En contrepartie les indemnités reçues sont imposables.
Contrats d’assurance vie conclus au profit de la société sur la tête de ses dirigeants: Les
primes versées sur les contrats d’assurance conclus au profit de la société sur la tête de ses dirigeants
ou ses collaborateurs ont pour objet de compenser le manque à gagner qui résulterait pour la société du
décès de la personne visée au contrat d’assurance. Or, si ce risque se réalise finalement, il n’entraînera
pas une perte d’un élément d’actif. Il ressort que les primes versées sont assimilées à des placements
financiers et à ce titre n’ouvrent pas droit à déduction. En revanche, l’indemnité dont bénéficie
l’entreprise, en cas de réalisation du sinistre, doit être rapportée aux résultats imposables après
déduction des primes antérieurement versées.
Contrats d’assurance vie conclus au profit du personnel: Ces contrats souscrits au profit des
dirigeants ou des cadres de l’entreprise sont considérés comme des avantages en nature complétant le
salaire principal. Les primes sont alors déductibles. Pour le bénéficiaire, ces primes constituent un
complément de salaire imposable. 44
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Contrats d’assurance vie conclus au profit du personnel: Ces contrats souscrits au profit des
dirigeants ou des cadres de l’entreprise sont considérés comme des avantages en nature complétant le
salaire principal. Les primes sont alors déductibles. Pour le bénéficiaire, ces primes constituent un
complément de salaire imposable.
Autres charges d’exploitations : les travaux de sous-traitance qu’ils soient immobiliers ou de
services; les redevances pour concessions de brevets, licences, marques et procédés de fabrication; les
redevances payées au titre de crédit bail. Au terme du contrat de leasing, l’indemnité d’achat de
matériel objet du contrat constitue le prix d’acquisition qui va servir de base de calcul des
amortissements en fonction de la durée d’utilisation dudit matériel.
Transports et déplacements: Ils se répartissent généralement en transports et déplacements du
personnel, déplacements des administrateurs, gérants et associés et des frets et transports sur achats et
ventes. En ce qui concerne les frais de déplacement et de représentation, les dispositions régissant l’IR
prévoient la règle du non cumul des allocations forfaitaires et des remboursements de frais pour les
dirigeants et cadres lorsque les unes et les autres font double emploi.
Cadeaux publicitaires: Les dépenses en cadeaux à la clientèle qui constituent des frais divers de
l’entreprise sont déductibles si leur valeur unitaire maximale ne dépasse pas 100 DH; les cadeaux
portent soit le nom, le sigle de l’entreprise ou la marque de fabrique des produits qu’elle fabrique ou
dont elle fait le commerce.

45
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Les dons: Il s’agit des dons en argent ou en nature octroyés : aux habous publics et à l'entraide
nationale; aux associations reconnues d'utilité publique qui œuvrent dans un but charitable, scientifique,
culturel, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé; aux outres organismes prévus par
l’article 10 du CGI etc.
Les frais de personnel: En plus du cas général, on traite sous ce titre le cas de la rémunération de
l’exploitant individuel, celui de la rémunération des dirigeants des sociétés de personnes ainsi que la
question des charges sociales. Les rémunérations versées au personnel sont déductibles dès lors
qu’elles répondent aux conditions générales de déductibilité et qu’elles ne soient pas jugées
anormalement exagérées eu égard au travail fourni. Aux rémunérations de base peuvent s’ajouter les
primes allouées à tire d’encouragement, les indemnités et allocations, l’aide au logement, les indemnités
de représentation, les congés payés, les indemnités de licenciement, les avantages en nature
(logement, voiture, domesticité..), etc. La déductibilité des rémunérations des dirigeants de
sociétés obéit à une double règle selon laquelle ces rémunérations ne peuvent être
déduites des résultats de la société : lorsqu’elles sont attribuées à des associés non gérants
indéfiniment responsables; lorsqu’elles sont considérées comme une distribution des
bénéfices sociaux.
Il résulte de ces deux règles lorsqu’elles sont attribuées à des associés non gérants indéfiniment
responsables; lorsqu’elles sont considérées comme une distribution des bénéfices sociaux les cas
particuliers suivants :
46
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Rémunération des administrateurs des sociétés anonymes: Les jetons de présence, tantièmes
spéciaux et appointements accordés aux administrateurs à raison de fonctions spéciales, sont assimilés
à des salaires et sont donc déductibles. Les tantièmes ordinaires par contre ne le sont pas, car elles
correspondent à une participation aux bénéfices sociaux.
Rémunération des gérants des sociétés en commandite par action: Les rémunérations
attribuées aux gérants commandités et aux gérants non associés constituent une charge déductible.
Rémunération des gérants des sociétés à responsabilité limitée: La rémunération accordée au
gérant associé est déductible du bénéfice imposable de la société.
Charges sociales: Elles comprennent la part patronale de sécurité sociale; la part salariale, La part
incombant au salarié dans les charges sociales est exclue des frais généraux et ne peut donc être prise
en charge par l’entreprise.
Impôts et taxes: Pour être déductibles des résultats de l’entreprise, les impôts doivent satisfaire à
trois conditions : être mis à la charge de l’entreprise ou constituer pour celle-ci le moyen de se libérer
d’une charge déductible; être mis en recouvrement au cours de l’exercice ou tout au moins dus à raison
de faits survenus au cours de l’exercice; ne pas être exclus des charges déductibles par une disposition
expresse.

47
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Il y a lieu de noter que les pénalités, majorations et amendes pour infraction aux règles d’assiette des
impôts directs et indirects, de paiement tardif desdits impôts, ainsi qu’aux dispositions légales et
réglementaires ne sont pas déductibles. On peut citer comme impôt déductible : la taxe professionnelle,
la taxe de services communaux, la TVA non récupérable, les droits de douanes, les droits
d’enregistrement et de timbre ainsi que les taxes communales. Sont aussi déductibles les cotisations
supplémentaires émises au cours de l’exercice, à l’exception de l’impôt sur les sociétés. Comme impôt
non déductible on peut citer : l’IR sur salaire, l’impôt sur les sociétés, la TVA récupérable.
Les autres charges d’exploitation: Parmi les autres charges d’exploitation on peut citer aussi les
frais d’annonce et de publicité, les frais de représentation et de voyage lorsqu’ils sont justifiés par la
nature ou l’importance de l’exploitation.
Les dotations d’exploitation aux amortissements: L’amortissement est la constatation comptable
de la perte de valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps et l’usage. Elle a pour but de faire
figurer les immobilisations au bilan pour une valeur inférieure au coût historique. Les amortissements
sont déductibles dans la limite de ceux qui sont généralement admis d’après les usages de chaque
nature d’industrie, de commerce ou de profession (amortissements normaux) ou accordés à l’entreprise
dans le cadre d’incitations fiscales (amortissements dégressifs ou dérogatoires).

48
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Distinction charge & immobilisation
Les acquisitions d’immobilisations ne constituent pas les charges immédiatement déductibles du résultat
fiscal (il n’y pas de diminution de l’actif net).
L’administration fiscale considère comme immobilisation :
 Les entrées de nouveaux éléments dans l’actif immobilisé de l’entreprise à l’exception de
l’acquisition du petit matériel d’outillage ou du petit matériel de bureau déductible au titre des
charges et dont la valeur unitaire hors taxe n’excède pas 10000 dh;
 Les dépenses qui augmentent la valeur d’un élément de l’actif immobilisé;
 Les dépenses qui augmentent d’une manière significative la durée de vie d’un élément de l’actif
immobilisé.
Généralité : L’amortissement est la traduction comptable de la répartition de la valeur amortissable
d’un actif selon le rythme de consommation des avantages économiques attendus en fonction de son
utilisation probable.
 Les amortissements doivent être effectivement constatés en comptabilité.
 Les amortissements ne doivent pas être exclus des charges déductibles par une disposition fiscale.
A la clôture de chaque exercice, la somme des amortissements effectivement pratiqués depuis
l’acquisition d’un élément donné ne peut être inférieure au montant cumulé des amortissements calculés
selon le mode linéaire. La plan d’amortissement peut être modifié en cours d’utilisation si on assiste à
une modification significative de l’utilisation prévue ou/et une modification de la base amortissable.
49
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Base de calcul d’amortissement – Plusieurs situation se présente :

Cas d’arrivée d’une immobilisation à l’actif du bilan

Acquisition à titre Acquisition à titre Production Charges à répartir:


onéreux: gratuit: d’immobilisation : Droits de mutation,
 Coût d’acquisition:  Valeur vénale. Coût de production commissions, honoraires
 Prix d’acquisition  En contrepartie un excepté les intérêts de notaire,…peuvent être
 frais accessoires compte de subvention intercalaires. pour les immédiatement déduits ou
d’acquisition est inscrit au passif du construction à ne pas répartis sur 5 ans s’ils
 TVA non bilan et neutralise la inclure le prix du terrain. sont imputés en charges à
déductible dotation par une répartir.
reprise de subvention.
Les dotations aux amortissements doivent être constatées en écritures comptables et se rattacher à
l’exercice clôturé.

50
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Eléments amortissables: Ce sont les éléments corporels et incorporels figurant à l’actif de l’entreprise
et se dépréciant par l’usage ou le temps.
Immobilisations en non valeurs: Les immobilisations en non valeur doivent être amortis à taux
constant, sur cinq ans à partir du premier exercice de leur constatation en comptabilité et sans
possibilité d’imputation sur les premiers exercices bénéficiaires.
Immobilisations incorporelles: Certaines d’entre elles ne se déprécient pas avec le temps ou
l’usage. La réduction de leur valeur peut résulter surtout de circonstances exceptionnelles. Il en est ainsi
par exemple pour le fond commercial ou le droit au bail. Mais tel n’est pas le cas pour les brevets
d’invention dont l’exploitation risque d’être permise au public. Les brevets sont susceptibles
d’amortissements calculés sur les durées légales (généralement 20 ans) de leurs dépôts.
Immobilisations corporelles: Il s’agit des constructions, des aménagements et installations, des
matériels et outillages. On note néanmoins les particularités suivantes : Les terrains ne sont
généralement pas amortissables. Mais pour les terrains d’exploitation (carrières, sablières, tourbières)
l’amortissement est autorisé. Pour les constructions, l’amortissement ne concerne que le prix de revient
de la construction proprement dite, à l’exclusion de celui du sol. Mais ne sont pas amortissables les
bâtiments achetés en

51
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Conditions de fonds & de formes de déductibilité des amortissements :
Pour être déductibles, les amortissements doivent répondre aux conditions suivantes :
 Etre effectivement pratiqués, c’est-à-dire pris en compte pour la détermination du résultat
comptable. A défaut, l’annuité omise ne peut être déduite du résultat fiscal même après
l’expiration de la durée d’amortissement prévue à l’origine.
 Ne pas être exagérés eu égard aux usages ou aux circonstances de fait.
L’entreprise qui n’inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à
un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire l’annuité ainsi omise sur le
résultat dudit exercice et des exercices suivants. En cas où le prix d’acquisition des biens
amortissables a été compris par erreur dans les frais généraux d’un exercice non prescrit, la situation de
l’entreprise est régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à partir de l’exercice suivant la
date de la régularisation.
Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du mois d'acquisition des
biens. Mais lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement, la
société peut différer leur amortissement jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation
effective. Pour le cas des immobilisations qui, après service, deviennent inutilisées pour cause de
chômage ou autre motif, l’amortissement peut être poursuivi même en période
d’inutilisation pour cause de chômage ou autre motif.

52
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Condition de fond & forme de déductibilité des amortissements :
Un amortissement différé est un amortissement qui n’a pas été déduit du résultat fiscal malgré sa
constatation en comptabilité. Lorsque les amortissements sont différés en période déficitaire, l’entreprise
a la possibilité de les déduire des résultats des premiers exercices suivants qui laissent apparaître un
résultat bénéficiaire. Etant précisé que, dans l’ordre des déductions pratiquées sur les résultats
bénéficiaires futures, les amortissements différés viennent en 3ème position après les déficits fiscaux et
les amortissements normaux de l’exercice.
Les amortissements ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal que sous
quatre conditions :
Les amortissements ne doivent être pratiqués que sur des éléments de l’actif soumis à
dépréciation.
 Les biens dont l’entreprise n’est pas propriétaire (biens loués ou en crédit-bail par exemple),
 Les éléments de l’actif qui ne sont pas immobilisés (biens comptabilisés dans les stocks par
exemple),
 Les immobilisations qui ne se déprécient pas du fait du temps ou de l’usage ou du changement
technique (terrains, fonds de commerce, immobilisations financières).
Les amortissements doivent être effectivement constatés en comptabilité.
C’est une condition de forme : les amortissements doivent être comptabilisés en charges par le compte
de dotations d’exploitation et détaillés quant à leur calcul dans les annexes à la déclaration du résultat
fiscal. 53
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Condition de fond & forme de déductibilité des amortissements :
Les amortissements doivent correspondre (en principe) à la dépréciation effective subie.
 Les amortissements doivent correspondre à la dépréciation effective mais sont calculés en pratique
selon le mode linéaire ou le mode dégressif.
 Les amortissements exagérés ne sont pas déductibles.
 Le calcul s’effectue sur la valeur d’origine, le cumul des amortissements pratiqués ne peut excéder
celle-ci
Les amortissements ne doivent pas être exclus des charges déductibles par une disposition
fiscale.
Cela exclut les amortissements relatifs aux biens somptuaires, la fraction non déductible des
amortissements des véhicules de tourisme.

54
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Condition de fond & forme de déductibilité des provisions :
Diverses causes peuvent être à l’origine d’une constatation de dépréciation de certains éléments d’actif
ou de provision pour risques et charges. Le principe de prudence est à l’origine de ces constatations de
dotations. Il faut donc distinguer ces écritures comptables qui répondent au principe de prudence et les
provisions à caractère purement fiscal: Provisions réglementées: Amortissements dérogatoires,
Provisions en franchise d’impôt..etc.
Conditions de fond :
 La provision doit être destinée à faire face à une perte ou à une charge déductible.
 La perte ou la charge doit être nettement précisée quant à sa nature et susceptible d’être évaluée
avec une approximation suffisante quant à son montant.
 La perte ou la charge doit être probable et non seulement éventuelle. Mais l’appréciation du
caractère probable ou éventuel d’une perte ou d’une charge est le plus souvent une question de
fait.
 La probabilité de la perte ou de la charge doit résulter de faits survenus pendant l’exercice.
Conditions de forme :
 La provision doit avoir été effectivement constatée dans les écritures comptables de l’exercice.
 La provision doit avoir figuré sur le tableau des provisions qui est annexé à la déclaration des
résultats imposables.

55
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Les provisions ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal qu’aux cinq
conditions suivantes :
Pertes ou charges prévisibles qui font l’objet de la provision doivent être déductibles par
nature, cela exclut par exemple les provisions pour amendes, pénalités pour non recouvrement
d’impôts, pénalités d’assiette…, mais aussi les provisions ayant pour contrepartie une augmentation de
l’actif ou encore concernant des charges personnelles du dirigeant.
Etre nettement précisées, l’utilisation de méthodes statistiques de calcul des provisions est admise si
elles permettent une approximation suffisante. La pratique d’un pourcentage forfaitaire de perte n’est
pas autorisée.
Etre probables et pas seulement éventuelles, les provisions constituées pour des risques
simplement éventuels et sans engagement précis avant la clôture de l’exercice ne sont pas déductibles
(cas de la provision de propre assureur)
Résulter d’évènements en cours à la clôture de l’exercice, l’évènement qui motive la provision
doit avoir eu lieu avant la clôture de l’exercice.
Provisions doivent être effectivement comptabilisées, les provisions doivent être comptabilisées
en charge par le compte de dotations. De plus, les provisions doivent figurer sur les tableaux qui doivent
être joints à la déclaration fiscale annuelle.

56
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Malgré que la constatation des dépréciation d’éléments d’actif et des provisions pour risques et
charges ne correspond qu’à une charge probable, le fisc admet en général leur déduction. Il faut
cependant rappeler les conditions exigées pour leur admission en déduction fiscale:

Trois (3) conditions de fond


sont à vérifier.

La perte ou la charge doit être La perte ou la charge doit trouver son La perte ou la charge doit elle-même
nettement précisée: origine dans l’exercice: être déductible:
Le caractère probable doit être Rattachement à l’exercice. Une provision pour une charge non
démontré et non une simple Toute provision reposant sur des faits déductible est elle-même non
éventualité plus au moins postérieurs à la clôture de l’exercice déductible.
arbitraire. est non déductible.

57
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Principales provisions déductibles
Provisions pour dépréciation - Il s’agit des :
 Provisions pour dépréciation des immobilisations non amortissables telles que les terrains, les fonds
de commerce ;
 Provisions pour dépréciation des stocks ;
 Provisions pour dépréciations des créances. La déductibilité de la provision pour créances douteuses
est conditionnée par l’introduction d’un recours judiciaire dans un délai de douze mois suivant celui
de sa constitution ;
 Provisions pour dépréciation des titres.
Provisions pour risque et charge: Il est question par exemple des provisions pour procès ou litige
en cours.
Provisions réglementées
Il existe également des provisions réglementées qui correspondent à l’application de dispositions
fiscales. Ces provisions sont traitées parmi les charges non courantes. Il s’agit des provisions pour
logement, pour investissement et pour reconstitution de gisement.
Provisions non déductibles
 Provisions pour propre assureur : étant destinées à faire face à un risque purement éventuelle (non
 probable), ces provisions ne sont pas déductibles.
 Provisions pour garantie : il n’est pas permis à l’entreprise de constituer en franchise d’impôt des
 provisions destinées à couvrir le risque de la garantie donnée aux clients. 58
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Provision pour dépréciation des immobilisations non amortissables : Déductible, si
respect des conditions de déductibilité.
Provision pour dépréciation des immobilisations amortissables : Non déductible, la
dépréciation doit être constatée par le biais des amortissements.
Provision pour dépréciation des titres de participation : Déductible, sous réserve du
régime des moins-values.
Provision pour dépréciation des stocks et des en-cours : Déductible, si les règles
d’évaluation sont respectées.
Provision pour dépréciation des comptes clients : Déductible, si recours judiciaire dans les
12 mois de la constitution de la provision. Calcul sur la base HT et à condition que le risque de
non recouvrement soit individualisé.
Provision pour perte de change : Non déductible, la perte correspondante est déduite
normalement.
Provision pour litiges : Déductible, si respect des conditions de déductibilité.
Provision pour garantis données aux clients : Non déductible, car destinée à couvrir le
risque éventuel de la garantie donnée aux clients.
Provision pour amendes et pénalités : Non déductible, déduction interdite de façon expresse
par la loi.
59
8. Détermination de la base imposable et Résultat fiscal
Provision pour indemnités de départ à la retraite, non déductible Ne satisfaisant pas aux
conditions de déduction.
Provision pour congés payés : déductible, si respect des conditions de déductibilité.
Provision pour licenciement pour motifs économiques : non déductible ne satisfaisant pas
aux conditions de déduction.
Provision pour gratifications au personnel : Déductible, si l’entreprise s’engage par écrit
auprès du personnel (usage vaut engagement écrit).
Provision pour impôts : Déductible, si l’impôt est lui-même déductible et n’est pas encore mis
en recouvrement.
Provision pour charges à répartir : Déductible, si le montant constitue une charge excessive
pour un seul exercice.
Provision pour de propre assureur : Non déductible, risque éventuel et sans possibilité
d’individualisation.

60
9. Liquidation et paiement d’impôt
1. Report déficitaire : Le déficit réalisé par une entreprise à la clôture d’un exercice donné
constitue, en principe, une perte définitive que l’entreprise n’est pas en droit de déduire de ses
bénéfices futurs. On dit qu’elle a la possibilité de reporter ses déficits ou encore de pratiquer le
report déficitaire.
2. Conditions d’exercice du droit au report déficitaire : Le déficit doit être à la charge de
l’entreprise. Le déficit reportable ne peut bénéficier qu’au contribuable qui l’a supporté. Aussi, le
déficit ne doit pas être remis en cause par suite de redressements fiscaux ou de rejet de
comptabilité.
3. Délai de report : Le déficit réalisé au titre d’un exercice donné peut être déduit du bénéfice de
l’exercice suivant. Si ce bénéfice n’est pas suffisant, il est déduit de celui de l’exercice d’après, dans
la limite de 4 ans après l’année où est apparu le déficit. Au-delà, le déficit que l’entreprise n’a pas
déduit, faute de bénéfices suffisants, est définitivement perdu.
L’année 2020 a connu la réinstauration du barème normal et spécifique

Barème normal de l’IS Barème spécifique de l’IS


Résultat fiscal (en dh) Taux de l’impôt Résultat fiscal (en dh) Taux de l’impôt

Inférieur ou égal à 300 000 dh 10% Inférieur ou égal à 300 000 dh 10%
Entre 300 000 et 1 000 000 dh 20% Entre 300 000 et 1 000 000 dh 20%

Supérieur à 1 000 000 dh 31% Entre 1 000 001 et 99 999 999 26%

Supérieur 100 000 000 dh 31% 61


9. Liquidation et paiement d’impôt
1. Cotisation minimale
La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables soumis à l’impôt sur
les sociétés ou à l’impôt sur le revenu sont tenus de verser, même en l’absence de bénéfice. Le
montant de l'impôt dû par les sociétés, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, quel que soit
le résultat fiscal de la société concernée, à une cotisation minimale.
2. Base de la cotisation minimale
Cette cotisation est calculée, sur la base des produits d’exploitation hors taxe :
 Le chiffre d’affaires hors taxe constitué des recettes et des créances acquises.
 Les autres produits d’exploitation : des jetons de présence, des revenus des immeubles non
affectés à l’exploitation;
 Les produits financiers : des produits des titres de participation (sauf sont exonérés), des
gains de change, des intérêts courus et autres produits financiers.
 Les subventions d’exploitation ou d’équilibre et dons reçus répertoriés parmi les produits
d’exploitation ;
 les autres produits non courants : des pénalités et dédits reçus, des dégrèvements fiscaux au
titre des impôts déductibles, des rentrées sur créances soldées et des libéralités reçus.
N’entrent donc pas dans la base de la cotisation minimale, les reprises et transferts
de charges, les reprises sur subventions d’investissement, les produits de cession des
immobilisations et les écarts de conversion passif 62
9. Liquidation et paiement d’impôt
3. Taux de la cotisation minimale
Le taux de la cotisation minimale est fixé à 0,50%, et à 0,25% pour les sociétés dont les prix
sont réglementés et dont les marges sont faibles. Il s’agit des sociétés effectuant des opérations
commerciales portant sur les produits pétroliers, le gaz, le beurre, l’huile, le sucre, la farine, l’eau
et l’électricité. Toutefois, ce taux est ramené à 0,40% pour les entreprises dont le résultat
courant hors amortissement est déclaré positif et porté à 0,60%, lorsque le résultat courant hors
amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices consécutifs. Après
application du taux approprié aux produits d’exploitation, le montant de la cotisation minimale ne
peut être inférieur à 3.000 DH.

4. Exonération de la cotisation minimale


La cotisation minimale n’est pas due par les sociétés pendant les 36 premiers mois suivant la
date du début de leur exploitation. A défaut du début d’exploitation à la constitution de la
société, l’exonération cesse d’être appliquée à l’expiration d’une période de 60 mois qui suit la
date de constitution de la société concernée. Cette exonération n’est pas possible pour les
sociétés concessionnaires de service public.

63
9. Liquidation et paiement d’impôt
5. Paiement de l’impôt
Au titre d’un exercice déficitaire l’impôt dû correspond à la cotisation minimale, alors qu’au titre
d’un exercice bénéficiaire, l’impôt est obtenu en comparant l’IS basé sur le résultat fiscal et la
cotisation minimale basée sur le chiffre d’affaires de l’exercice.
6. Acomptes provisionnels
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice en cours, au versement par la société de
quatre acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt dû au titre du
dernier exercice clos, appelé exercice de référence. Ces acomptes sont versés spontanément par
la société avant l’expiration des 3, 6, 9 et 12ème mois suivant la date d’ouverture de l’exercice
comptable en cours. Donc, le montant minimum de la cotisation minimale (soit 3.000 DH) doit
être effectué en un seul versement avant l’expiration du 3ème mois suivant la date d’ouverture
de l’exercice comptable en cours. Si l’exercice de référence est d’une durée inférieure à 12 mois,
le montant des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice rapporté à une
période de 12 mois.
7. Dispense de paiement & régularisation de l’impôt
Dans les 3 mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, la société doit
procéder à la régularisation et la liquidation de l’impôt dû au titre de l’exercice écoulé en tenant
compte des acomptes provisionnels versés pour le même exercice.
64
Synthèse & résumé de l’impôt sur les sociétés
1. Personnes imposables a l’impôt sur les sociétés
Sont passibles de l’impôt sur les sociétés :
• toutes les sociétés quelle que soient leur forme et leur objet
• tous les établissements publics et autres personnes qui se livrent à une exploitation
Sont exclues de l’impôt sur les sociétés
• les SNC (associés : personnes physiques) & les SCS (associés : personnes physiques)
• les sociétés de fait (associés : personnes physiques) & les associations en participation
• les sociétés immobilières transparentes à capital divisé en parts sociales ou actions nominatives & GIE (groupement d’intérêt économique)
2. Territorialité de l’impôt sur les sociétés - Il s’agit des bénéfices et revenus se rapportant à :
• biens possédés au Maroc; les activités exercées au Maroc et les opérations lucratives réalisées au Maroc
3. Exonérations
Sont exonérées de l’IS :
- les associations sans but lucratif; les coopératives et leur union; les sociétés se livrant à l’élevage de bétail et les sociétés agricoles
- les entreprises minières; les entreprises exportatrices; les entreprises minières partiellement et les entreprises implantées dans certaines
préfectures
- les entreprises artisanales partiellement; les établissements privés d’enseignement ou de formation; les entreprises hôtelières et les entreprises
installées dans les zones franches d’exportation
4. Détermination de la base imposable : Résultat fiscal
Le résultat fiscal est égal au résultat net comptable rectifié conformément aux dispositions légales régissant l’IS. Les rectifications portent à la fois
sur les charges et sur les produits.
• certains éléments de charges déjà comptabilisées, sont réintégrés dans le résultat net comptable parce qu’ils sont fiscalement non déductibles.
Exemples : Rémunération ne correspondant pas à un service effectif; frais généraux n’incombant pas à la société; excèdent non déductible sur les
cadeaux publicitaires; impôt sur les sociétés; dons non déductible; excèdent non déductible de dons; excèdent non déductibles des intérêts des
comptes courants d’associés et amendes, pénalités de toute nature..
5. Produits imposables - Il s’agit des produits d’exploitation et des profits et gains
• le chiffre d’affaires; les produits accessoires & les subventions, primes et dons reçus
• les produits financiers (sauf dividendes) & les travaux relatifs à des biens immobilisés effectués par la société pour elle même 65
Synthèse & résumé de l’impôt sur les sociétés
6. Charges déductibles - Sont déductibles : (sous certaines conditions)
• les achats (liés à l’entreprise); les frais de personnel (correspondant à un travail effectif) et les frais généraux (liés à l’entreprise
• les impôts et taxes (l’IS n’est pas déductible); les amortissements (dans les limites des taux admis fiscalement); les provisions (à condition
qu’elles soient individualisées et justifiées) & les dons octroyés (liste limitative par les autorités)
• les frais financiers (pour les comptes courants, 3 conditions : capital totalement libéré, avance ne dépassant pas le capital, taux limité au taux de
ministère de finance)
7. Charges non déductibles - Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, les amendes, pénalités et majorations de toute nature notamment pour
infraction en matière :
• d’assiette des impôts directs et indirects; de paiement tardif dédits impôts; de législation du travail & de réglementation de la circulation…
8. Liquidation de l’impôt sur les sociétés - L’IS est calculé pour chaque exercice comptable qui ne peut (sauf exception) être supérieur à 12
mois. Les entreprises sont imposées pour l’ensemble de leurs bénéfices, profits et gains au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc.
9. Cotisation minimale - Quel que soit le résultat fiscal de la société et à l’exception de la société étrangère ayant opté pour l’imposition
forfaitaire, une cotisation minimale est due chaque exercice
• base de calcul : CAHT + produits accessoires + produits financiers + subventions et primes & Taux : 0,50% (ou 0,25% cas particuliers)
- le montant de la cotisation minimale ne peut être inférieur à 3000 dh
- la cotisation minimale n’est pas due par les sociétés pendant les 36 premiers mois (à partir du début d’exploitation)
10. Paiement de l'IS - 4 acomptes provisionnels doivent être effectués spontanément par les sociétés assujetties à l’IS fin des mois suivants :
Mars, Juin, Septembre, Décembre.
11. Déclarations fiscales : déclaration d’existence; déclaration de transfert de siège social; déclaration du résultat fiscal et du CA; déclaration
de cessation, fusion, scission ou transformation de la société; déclaration des rémunérations à des tiers; déclaration des honoraires et autres
rémunérations perçus par les médecins patentables (et non patentables) et déclaration des produits des actions ou parts sociales et revenus
assimilés et des produits de placements à revenus fixe soumis à la retenue à la source
12. Obligations comptables - tenir une comptabilité; justification des dépenses & conservation des documents

66

TP & TD – L’IMPÖT SUR LES SOCIETES
Exercice - 01; 02; 03; 04 ET 05

67
Exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
Le service de la comptable de la société industrielle vous communique les états comptables qu'il a élaborés. Ladite société opérant exclusivement
pour le marché local est créé en 2012 avec un capital de 5.000.000 DH (75% détenue par l’associé Mounir et 25% par Mr. Rahimi). Elle a débuté
son activité en janvier 2013. Le résultat comptable avant impôt de l'exercice s'élève à 320.000 DH. L’IS dû de l’exercice 2021 est de 67 000 DH.
I. Parmi les produits comptabilisés figurent :
1. Ventes de marchandises : 21 548 765 dh & RRR obtenus : 68.950 dh. Transports facturées aux clients : 72.540 dh & Jetons de présence reçus :
28 500 dh
2. Produits financiers : 450.000 dh (Dont les dividendes et les autres produits de participations représentent 45% dudit montant et le reliquat
concerne des participations en valeur mobilières). Immobilisation produites par l’entreprises par elle-même : 950 000 dh.
3. Prix de cession d’un terrain acquis pour 170.000 dh et cédé en 2022 contre 385 000 dh, ce terrain a été détenu par l’entreprise pendant 10 ans.
Subvention d’investissement reçue relative à une immobilisation amortissable sur 10 ans : 300 000 dh.
4. Dividendes reçu suite à une participation d’un montant de : 75 000 dh. Revenus fixe reçu est comptabilisé en net d’un montant de : 35.000 dh.
5. Des gains de change enregistrés lors de règlement d’une dette en Euro, suite à une baisse de la parité de cette monnaie montant 2.786 dh.
6. Vente de marchandise livrée et facturée mais non encore encaissée au titre de l’exercice 2022 : 240.000 dh.
7. Arrhes reçus suite à une promesse d’acquisition d’une immobilisation par un client jusqu’au 31/12/2022 (l’arrhes n’est pas abandonnée) : 18
000 dh.
8. Revenu fixe relative à des profits réalisés sur obligations comptabilisées sous sa forme brute : 30.000 dh.
9. Gain de change réalisé sur une augmentation des créances clients libellé en dollars au 31/12/2022 s’élève à 13.500 dh.
II. Dans les comptes de charges vous relevez :
1. Achat de marchandises reçues le 31/12/2022 et facturées par le fournisseur le 03/01/2022 pour un montant : 340.000.
2. Indemnité de rachat d'une machine ayant fait l‘objet d'un contrat de crédit-bail date de rachat : le 31/12/2022 montant de l'indemnité : 16.000
3. Avances en espèces au fournisseur sur commandes non encore livrées pour 80.000. Une dotation aux amortissements d'un montant de 100.000
DH sur une voiture de tourisme acquise en début janvier pour une valeur de 500.000 TTC.
4. Une dotation aux provisions pour dépréciation de la créance d'une filiale de 37.000 DH que la société va l'abandonner gracieusement. Des frais
de séminaire à Oujda d'un montant de 230.000 DH, ayant réuni l‘état-major de la société afin de mettre au point la stratégie de développement de
l'entreprise.
5. Des jetons de présence de 18.000 DH distribués à part égale à 9 administrateurs dont 3 n'assurent aucune fonction dans l'entreprise et n‘ont
jamais été présents aux réunions du conseil d'administration.
68
Exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
6. Mr. Rahimi a mis à la disposition de la société une somme de 1 000 000 dh en compte courants créditeurs le 01-03-2022 au taux de
3.75%. Des pénalités et majorations fiscale d'assiette 30.450 DH. Des pénalités pour livraisons tardives de marchandises 16.600 DH.
7. Une cotisation de 32.000 DH octroyée à un club de Tennis. En contrepartie, le club s'est engagé à faire porter à ses joueurs une
combinaison revêtue du logo de la société. Un salaire annuel de 500.000 DH représentant la rémunération versée à l'épouse du PDG qui
assure les fonctions de la direction commerciale. Dans le secteur de l’entreprise et pour des tailles similaires à la sienne. Le salaire moyen des
directeurs commerciaux ne dépasse pas. Dans les meilleurs des cas 300 000 DH par an.
8. Des provisions pour congé à payer en 2022 s'élèvent à 194.000 DH. Une dotation aux amortissement de la voiture mise à la disposition du
dirigeant acquise pour 500.000 TTC et amortie au taux de 25%.
9. Une redevance de crédit-bail de 98.000 DH relative à une voiture de tourisme amortie sur une valeur d’origine de 400.000 DH/TTC au
taux de 25% par la société de leasing.
Travail à faire :
1. Calculer le résultat fiscale net de l’exercice 2022
2. Procéder à la liquidation de l‘impôt de 2022
3. Déterminer les montants des acomptes à payer en 2023

69
Correction de l’exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
Résultat comptable 320 000 -
I. Appréciation fiscale des produits imposables
1. Vente, réduction commercial et jetons de présence : élément imposable, donc produit imposable. - -
2.1. Dividendes bénéficient d’un abattement de 100% (cette exonération trouve son interprétation de l’origine du - 351 000
Dividende distribuer à partir du résultat fiscal passible à l’IS), donc un produit non imposable à déduire.
Dvd : 450 000 * 45% = 202 500 dh
2.2. Titre de participation en valeur mobilière, ces produits, sous réserve de l’application de la condition, ainsi que ceux de
source étrangère sont compris dans les produits financiers de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%. Cet
abattement est ramené à 60%, lorsque lesdits produits proviennent des bénéfices distribués par les organismes de
placement collectif immobilier.
TPVM : (450 000 * 55%)*60% = 148 500 dh
3.1. Produit de cession d’immobilisation ou plus-value imposable fiscale sauf interdiction d’ordre fiscale, donc il s’agit d’un - 270 000
produit imposable.
3.2. Reprise sur subvention d’investissement : Rattacher partiellement ou en totalité à l’exercice d’imposition, dans notre
cas la dotation (Subvention*1/10) représente une charge déductible et sa reprise représente un produit imposable. Donc
si le total de la subvention est rattachée à notre exercice, la reprise toléré n’est que (Subvention*1/10) c.-à-d. que les
9/10 de la subvention est considérée comme un produit non imposable à déduire
4.1. Pour l’intérêts nets l’imposition reste limité pour celui brut, alors le retenue à la source RAS (20%) n’est pas 8750 75 000
libératoire de l’impôt, les intérêts doivent être déclarés pour leur montant brut à défaut la RAS non comptabilisé est
considérée comme un produit non imposable à réintégrer. La RAS est considérée comme un crédit d’impôt que la société
récupérera sur l’impôt avant de le payer (Déduire de l’IS calculer).
Alors (IB) = (IN/(1-RAS))*RAS donc l’intérêt brut = (35 000/0,8)*0,2 = 8750 dh
4.2. Dividendes bénéficient d’un abattement de 100% (cette exonération trouve son interprétation de l’origine du
Dividende distribuer à partir du résultat fiscal passible à l’IS), donc un produit non imposable à déduire.
70
Correction de l’exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
I. Appréciation fiscale des produits imposables
5 & 9. Gains de change : produit imposable fiscale sauf interdiction d’ordre fiscale, donc il s’agit d’un produit imposable. - -
6. Vente : élément imposable, en cas du respect de la condition fiscale de livraison sur l’exercice de rattachement, donc - -
produit imposable, quelque soit la modalité de paiement.
7. Arrhes reçus : sont considérés comme des dépôts et garanties inscrites sur les comptes bilanciels et non pas des - 18 000
produits imposables à déduire
8. Revenu fixe : produit imposable en brut, produit sauf interdiction d’ordre fiscale, donc il s’agit d’un produit imposable. - -
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
1. Achat de M/se : la charge reste déductible en cas du respect des conditions de fonds et de formes. Ainsi lorsqu’elle est - -
rattaché et livré durant l’exercice d’imposition avec leur coût de revient associé.
2. Indemnité de rachat : Lorsqu'il s’agit d’un contrat de location crédit-bail avec option d’achat, la valeur résiduelle 16 000 -
(Indemnité d’achat) n’est pas considérée comme une charge mais la valeur de l’immobilisation amortissable selon le
rythme fiscal. Donc l’indemnité d’achat représente la valeur de notre immobilisation qui doit figurer dans les comptes du
bilan et non pas celui CPC. Donc charge non déductible à réintégrer
3.1. Avances en espèces : la charge reste déductible en cas du respect des conditions de fonds et de formes. Ainsi 80 000 -
lorsqu’elle est rattaché et livré durant l’exercice d’imposition avec leur coût de revient associé. Toutefois l’avance sur
commande en cas de non livraison durant l’exercice de rattachement est considérée comme une créance sur le frns à
comptabiliser dans un compte de bilan (Fournisseurs, avances et acomptes) donc une charge non déductible.
3.2. Voiture de service : Déductible s’il ne dépasse pas la valeur fiscale de 300 000 dh/TTC, à défaut toute dotation aux 40 000 -
amortissements calculé sur une valeur supérieure à celle fiscale est considérée comme une charge déductible.
On a la dotation comptabilisé : 500 000*0,2 = 100 000 dh, alors que la dotation déductible (selon la condition fiscale) :
300 000*0,2 = 60 000 dh. La charge déductible à réintégrer égale : 100 000 – 60 000 = 40 000 dh. 71
Correction de l’exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
4.1. Une dotation aux provisions : Les charges à caractères de libéralités ainsi que celles abandonnées gracieusement & - -
volontairement sont refusées en déduction fiscale à réintégrer
4.2. Frais de réception : Lorsque les conditions de déductibilités fiscale sont retenues ainsi l’absence du caractére - -
cumulatif en terme d’IR, les frais de représentation, mission et réception sont déductibles sur le plan fiscal
5. Jetons de présence distribués : Ce type de rémunération reste déductible en cas du respect des conditions de 6000 -
déductibilité et lorsqu'il accordé en contrepartie d’une participation aux réunions du conseil d'administration. A défaut le
prorata doit être maintenue alors la charge non déductible à réintégrer : (18 000 * 3/9) = 6000 dh
6. Intérêt du compte courant d’associé créditeur : La condition fiscale de la déductibilité des ICCAC repose sur la limite de 23 300 -
libération totale du capital et les deux conditions relatives à la limite des parts en capital et le taux d’intérêts autorisés. La
limitation du capital doit être appréciée par rapport à la part du capital social que détient l’associé. La somme mise à la
disposition de la société en compte courant doit être inférieur à l’apport en capital de l’associé et le taux accordé doit être
inférieur au taux d’intérêts autorisé par le ministère de finance (1,42%). Dans notre cas le capital est totalement libéré,
l’avance du Mr. Rahimi ne dépasse pas sa part social en K, mais le taux appliqué dépasse celui autorisé par le ministère de
finance. La charge non déductible égale 1 000 000 *(3,75%-1,89%) = 18 600 dh
7.1. Dons : Les dons restent soutenues en déduction fiscale lorsqu'ils respectent la condition en question. Alors lorsqu'il 32 000 -
s’agit des dons octroyés à établissement reconnu d’utilité publique (la totalité de la charge est déductible), tandis que ceux
versés à des œuvres sociaux relatives aux secteurs public ou privé la condition fiscale autorisé est de 2 pour mille du CA
HT (Au-delà du plafond autorisé est non déductible). Sauf ces deux types d’établissements tous les dons octroyés à des
associations non énumérées sont refusés en déduction fiscale.
7.2. Salaire de la femme DG : La charge est non déductible en cas du non respect des conditions de fonds & formes, le 200 000
salaire représente une charge déductible tant qu’il constitue la contrepartie d’une force de travail effective et réelle.
8.1. Provision pour congés payés : déductible, s’il respecte les conditions de déductibilité des provisions en termes fiscal - - 72
Correction de l’exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
8.2. Voiture de service : Déductible s’il ne dépasse pas la valeur fiscale de 300 000 dh/TTC, à défaut toute dotation aux 65 000 -
amortissements calculé sur une valeur supérieure à celle fiscale est considérée comme une charge déductible.
On a la dotation comptabilisé : 500 000*0,25 = 125 000 dh, alors que la dotation déductible (selon la condition fiscale)
: 300 000*0,2 = 60 000 dh. La charge déductible à réintégrer égale : 125 000 – 60 000 = 65 000 dh.
9. Location de voiture (Crédit-bail avec option d’achat) : Déductible s’il ne dépasse pas la valeur fiscale de 300 000 38 000 -
dh/TTC, à défaut toute dotation aux amortissements calculé sur une valeur supérieure à celle fiscale est considérée
comme une charge déductible. Toutefois on d’option d’achat la valeur résiduelle versée par l’entreprise à la fin du contrat
de location représente la valeur d’immobilisation à amortir selon le rythme toléré fiscalement. Donc la redevance en cas du
respect de la limite pour la voiture de service reste déductible tandis que la valeur d’achat ou résiduelle est non acceptée
en déduction fiscale. On a la dotation déductible (selon la condition fiscale) : 300 000*0,2 = 60 000 dh. La charge
déductible à réintégrer égale : 98 000 – 60 000 = 38 000 dh.
(1) Résultat fiscal 97 050
(2) L’impôt sur le résultat (IS-10%) = 97 050 * 10% 9750
(3) Cotisation minimale = (21548765 + 28500 + 215000 + 2786 + 240 000 + 13 500 + 52500 + 30000 + 89 739
303750) * 0,4%
(4) L’impôt dû (Supérieure entre IS & CM) = 89 739 – 8750 – 23 300 57 689
(5) Imputation des AP (Excédent des AP sur l’IS au 31-03-2023) = 67 000 – 57 689 (14 422 - 9311) =5 111
En même temps verser un 1ier acomptes provisionnels = 57 689/4

73
Correction de l’exercice 01 – Cas Sté.MACHKOVE
(1). Le résultat avant impôt en absence d’un report déficitaire (RAI hors amortissement + amortissement), sachant que le report déficitaire est
limité aux 4 exercices qui suivent sa réalisation, aucune limitation dans le temps n’est prévue pour la partie de ce déficit qui correspond à des
amortissements.
Résultat avant impôt : Résultat comptable + Total des réintégrations – Total des déductions = 97 050 dh.
(2). Notre entreprise opère dans le secteur industriel, alors le barème applicable à compter du 01-01-2022 est un barème proportionnel
comprenant trois taux 10% pour un résultat fiscal inférieur à 300 kdh; 20% un résultat entre 300 et 1000 kdh et 31% pour un résultat
supérieur à 1000 kdh. Toutefois le taux marginal du barème inférieur à 26% pour les sociétés exerçant une activité industrielle à condition que
leur bénéfice net soit inférieur à 100 million de dirhams. Le résultat de l’entreprise MACHKOVE est dans la tranche intermédiaire, alors le taux
adéquat reste le 10%.
Impôt sur la société : Résultat avant impôt * taux d’IS = 97 050 * 0,10 = 9705 dh.
(3). Cotisation minimale est calculée en appliquant au total des éléments qui constituent sa base de calcul le taux normal de 0,50% et celui de
0,25% pour les entreprises ayant une marge réglementaire. Cependant le taux de la cotisation minimale TCM est ramené à 0,40% pour les
entreprises dont le résultat hors amortissement est positif. En contrario, le taux est ramené à 0,60% pour les entreprises qui déclarent un
résultat hors amortissements déficitaires pendant deux exercices consécutifs.
Cotisation minimale : Base de CM * TCM = (21548765 + 28500 + 215000 + 2786 + 240 000 + 13 500 + 52500 + 30000 +
303750) * 0,4% = 89 739 dh.
(4&5). Alors le montant de la cotisation minimale est supérieur à l’IS, le montant de l’impôt dû au titre de l’exercice 2022 correspond à la CM.
Donc, il sera versé après imputation du crédit d’impôt (RAS) et des acomptes provisionnels.
Imputation de la RAS : 89 739 – 8750 – 23 300 = 57 689 dh.
Imputation des acomptes provisionnels : (Excédent des AP sur l’IS au 31-03-2023) = 67 000 – 57 689 = 9311 dh.
Imputation des acomptes provisionnels : (Premier acomptes provisionnels au 31-03-2023) = (57 689/4) – 9311 =5111 dh.

74
Exercice 02 – Cas Sté.MEDS
MedS est une entreprise industrielle SARL au capital de 600 000 dh partiellement libéré 75%, spécialisé dans le textile habillement. Elle a été
créée en 2020 dans la zone d’accélération économique de la région Casablanca-Settat. Elle écoule sa production sur le marché local.
L'entreprise dont l’exercice coïncide avec l'année civile a dégagé un résultat avant impôt hors amortissement au titre l’année 2022 de 73 000
dh (résultat avant impôt bénéficiaire de 135 000 dh).
I. Parmi les produits on constate en dh/HT:
1. Ventes : 35 500 000,00 dh
2. Produits accessoires : 489 000,00 dh
3. Produits financiers : 140 000,00 dh (Intérêts nets : 90 000,00 dh & Dividendes reçus : 50 000,00 dh).
4. Produits de cession d’immobilisations: 945 000,00 dh
II. Parmi les charges on trouve :
1. Salaire brut annuel du directeur général : 250 000,00 dh.
2. Achat d’un outillage amortissable sur 5 ans : 18 000,00 dh/HT.
3. Intérêts du compte courant d’associé créditeur durant 2022 d’un montant de 130 000,00 dh, rémunéré au taux de 5,5%.
4. Honoraires de l’avocat : 35 000,00 dh.
5. Amortissement d’une voiture de service utilisée par le responsable commercial, acquise 01/01/2022 pour 480 000,00 dh/TTC.
6. Dotation aux amortissements d’une machine industrielle faisant l’objet d’un contrat de location leasing (crédit-bail) : 35 000,00 dh.
7. Provision pour risque garanties données aux clients : 54 000,00 dh.
8. Provision pour propre assureur : 29 500,00 dh.
9. Majorations pour paiement tardif de l’IR de 1050 dh.
10. Frais engagés lors de la réception donnée le directeur général pour l’inauguration de on habitation secondaire : 12 000,00 dh.
11. Dons aux œuvres sociales relevant du secteur privé de 45 000,00 dh et un second à la fondation Hassan II de 80 000,00 dh
12. Achats de 125 cadeaux de 120 TTC, distribués aux partenaires de MEDS portant sa marque.
13. Une créance abandonnée sur un revendeur en liquidation judiciaire, totalement irrécouvrable de 32 000,00 dh/TTC
Travail à faire :
Déterminer le résultat fiscal de l’exercice 2022
Calculer le montant de l’impôt dû et procéder à sa liquidation sachant que le montant des acomptes provisionnels versés au
titre de l’exercice 2022 à l’ordre de 95 000,00 dh 75
Correction de l’exercice 02 – Cas Sté.MEDS
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
Résultat comptable 135 000 -
I. Appréciation fiscale des produits imposables
1. Vente : élément imposable, en cas du respect de la condition fiscale de livraison sur l’exercice de rattachement, donc - -
produit imposable.
2. Produit accessoires : élément imposable sauf une exclusion ou exception d’ordre fiscale, donc produit imposable. - -
3. Produits financiers : 22 500 50 000
3.1. Pour l’intérêts nets l’imposition reste limité pour celui brut, alors le retenue à la source RAS (20%) n’est pas
libératoire de l’impôt, les intérêts doivent être déclarés pour leur montant brut à défaut la RAS non comptabilisé est
considérée comme un produit non imposable à réintégrer. La RAS est considérée comme un crédit d’impôt que la société
récupérera sur l’impôt avant de le payer (Déduire de l’IS calculer).
Alors (IB) = (IN/(1-RAS))*RAS donc l’intérêt brut = (90 000/0,8)*0,2 = 22 500 dh
3.2. Dividendes bénéficient d’un abattement de 100% (cette exonération trouve son interprétation de l’origine du
Dividende distribuer à partir du résultat fiscal passible à l’IS), donc un produit non imposable à déduire.
4. Produit de cession d’immobilisation ou plus-value imposable fiscale sauf interdiction d’ordre fiscale, donc il s’agit d’un - -
produit imposable.
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
1. Salaire du DG : La charge est déductible en cas du respect des conditions de fonds & formes, le salaire représente une - -
charge déductible tant qu’il constitue la contrepartie d’une force de travail effective et réelle.
2. Achat de petit outillage : il s’agit d’un élément à inscrire dans un compte d’immobilisation. L’entreprise peut, déduire 18 000 3600
l’amortissement à condition d’apporter les rectifications comptable (transférer l’achat du compte de charge vers celui
d’immobilisation, donc annuler la charge et constater l’immobilisation), donc l’achat APT est une immobilisation et non pas
une charge déductible à réintégrer et d’autre part la dotation est une charge non comptabilisée à déduire.
76
Correction de l’exercice 02 – Cas Sté.MEDS
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
Résultat comptable 135 000 -
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
3. Intérêt du compte courant d’associé créditeur : La condition fiscale de la déductibilité des ICCAC repose sur la limite de 130 000 -
libération entière du capital et les deux conditions relatives à la limite du capital et le taux d’intérêts autorisés. La limitation
du capital doit être appréciée par rapport à la part du capital social que détient l’associé. La somme mise à la disposition
de la société en compte courant doit être inférieur à l’apport en capital de l’associé et le taux accordé doit être inférieur au
taux d’intérêts autorisé par le ministère de finance (1,42%). En cas ou le capital est partiellement libéré la totalité de la
charge ICCAC est non déductible.
4. Honoraires de l’avocat : Une fois les conditions de fonds et de formes sont maintenues, et s’il n y a pas une exception - -
d’ordre fiscale les honoraires sont considérés comme des charges déductives
5. Voiture de service : Déductible s’il ne dépasse pas la valeur fiscale de 300 000 dh/TTC, à défaut toute dotation aux 36 000 -
amortissements calculé sur une valeur supérieure à celle fiscale est considérée comme une charge déductible.
On a la dotation comptabilisé : 480 000*0,2 = 96 000 dh, alors que la dotation déductible (selon la condition fiscale) : 300
000*0,2 = 60 000 dh. La charge déductible à réintégrer égale : 96 000 – 60 000 = 36 000 dh.
6. Machine industrielle : L’amortissement de la machine acquise en crédit-bail, ne respecte pas une condition de forme de 35 000 -
la déductibilité des dotations aux amortissement et ou l’immobilisation doit être à la propriété de l’entreprise. A défaut
dans notre ca la machine n’appartient pas à l’entreprise la dotation est à réintégrer
7. Provisions pour garanties données aux clients :Sur le plan fiscale ce type de provision est formellement refusé en 54 000 -
déduction fiscale, donc une charge non déductible à réintégrer
8. Provisions pour propre assureur : Charge non déductible pour une simple raison que toutes avaries et vices sont 29 500 -
couverts obligatoirement par l’assurance, donc une charge non déductible à réintégrer
9. Majoration et pénalité : Les majorations, amendes et pénalités sont exclues de la déduction fiscale, donc une charge 1050 -
non déductible à réintégrer 77
Correction de l’exercice 02 – Cas Sté.MEDS
Eléments Intégration Déduction
(+) (-)
Résultat comptable 135 000 -
II. Appréciation fiscale des charges déductibles
10. Frais de réception : La condition de forme de causalité n’est pas retenue (charge est engagée en dehors de l’intérêt de 12 000 -
l’exploitation de l’entreprise), donc elle n’est pas déductible à réintégrer.
11. Dons : Les dons restent soutenues en déduction fiscale lorsqu'ils respectent la condition en question. Alors lorsqu'il 45 000 -
s’agit des dons octroyés à établissement reconnu d’utilité publique (la totalité de la charge est déductible), tandis que ceux 80 000
versés à des œuvres sociaux relatives aux secteurs public ou privé la condition fiscale autorisé est de 2 pour mille du CA
HT (Au-delà du plafond autorisé est non déductible). Sauf ces deux types d’établissements tous les dons octroyés à des
associations non énumérées sont refusés en déduction fiscale.
12. Cadeaux publicitaires : Ils représente une charge déductible lorsqu’il remplit les deux conditions 100 TTC comme prix 15 000 -
unitaires et porte le nom, sigle et la marque de l’E/se. Donc vue que la condition du prix n’est pas justifiée la charge n’est
pas déductible.
13. Les créances douteuses : Lorsqu'elle est abandonnée expressément par l’E/se, la charge n’est pas déductible 32 000 -
(1) Résultat fiscal 591 450
(2) L’impôt sur le résultat (IS-20%) = 591 450 * 20% 118 290
(3) Cotisation minimale = 35 500 000,00 + 489 000,00 + (90 000+22 500 dh) * 0,4% 144 406
(4) L’impôt dû (Supérieure entre IS & CM) = 144 406 – 22 500 121 906
(5) Imputation des AP (Complément d’impôt à verser au 31-03-2023) = 121 906– 95 000 26 906,00
En même temps verser un 1ier acomptes provisionnels = 121 906/4 30 476,50

78
Correction de l’exercice 02 – Cas Sté.MEDS
(1). Le résultat avant impôt en absence d’un report déficitaire (RAI hors amortissement + amortissement), sachant que le report déficitaire est
limité aux 4 exercices qui suivent sa réalisation, aucune limitation dans le temps n’est prévue pour la partie de ce déficit qui correspond à des
amortissements.
Résultat avant impôt : Résultat comptable + Total des réintégrations – Total des déductions = 591 450 dh.
(2). Notre entreprise opère dans le secteur industriel, alors le barème applicable à compter du 01-01-2022 est un barème proportionnel
comprenant trois taux 10% pour un résultat fiscal inférieur à 300 kdh; 20% un résultat entre 300 et 1000 kdh et 31% pour un résultat
supérieur à 1000 kdh. Toutefois le taux marginal du barème inférieur à 26% pour les sociétés exerçant une activité industrielle à condition que
leur bénéfice net soit inférieur à 100 million de dirhams. Le résultat de l’entreprise MEDS est dans la tranche intermédiaire, alors le taux
adéquat reste le 20%.
Impôt sur la société : Résultat avant impôt * taux d’IS = 591 450 * 0,20 = 118 290 dh.
(3). Cotisation minimale est calculée en appliquant au total des éléments qui constituent sa base de calcul le taux normal de 0,50% et celui de
0,25% pour les entreprises ayant une marge réglementaire. Cependant le taux de la cotisation minimale TCM est ramené à 0,40% pour les
entreprises dont le résultat hors amortissement est positif. En contrario, le taux est ramené à 0,60% pour les entreprises qui déclarent un
résultat hors amortissements déficitaires pendant deux exercices consécutifs.
Cotisation minimale : Base de CM * TCM = (35 500 000,00 + 489 000,00 dh + (90 000+22 500 dh)) * 0,4% = 144 406 dh.
(4&5). Alors le montant de la cotisation minimale est supérieur à l’IS, le montant de l’impôt dû au titre de l’exercice 2022 correspond à la CM.
Donc, il sera versé après imputation du crédit d’impôt (RAS) et des acomptes provisionnels.
Imputation de la RAS : 144 406 – 22 500 = 121 906 dh.
Imputation des acomptes provisionnels : (Complément d’impôt à verser au 31-03-2023) = 121 906 – 95 000 = 26 906,00 dh.
Imputation des acomptes provisionnels : (Premier acomptes provisionnels au 31-03-2023) = 121 906/4 = 30 476,50 dh.

79
Exercice 03 – Cas Sté.VIBKO
La société Vibko Sarl créée en 2006 au capital de 1.000.000 DH a réalisé à compter de 2007 une partie de son chiffre d'affaires à l'exportation. Sa
comptabilité provisoire, au titre de l‘exercice 2022, a dégagé : Un résultat déficitaire net de : 35.000 DH, Une cotisation minimale de : 31.830 DH
et total d’amortissement de 12.500 DH.
I. Dans les comptes produits vous relevez notamment :
1. Vente de marchandises livrées le 25/12/2022: 86.230 dh, la facture est établie le 02/01/2023
2. Avances de l'ordre de 280.700 dh reçues sur Différentes commandes à livrer en 2023.
3. Transports divers facturés aux clients 58.115 dh & Dividendes reçus pour un montant de 275.110 dh. Bonis de liquidation reçus suite à la
liquidation d’une Ste dont Machkove détenait une participation de 35% montant 123.000 dh & intérêts nets de 30.000 dh
4. Intérêts de placement d’une valeur mobilière pour leur montant de 65.000 dh & Jetons de présence et tantièmes spéciaux respectivement de
25.000 dh et 37.000 dh.
5. Service après-vente facturé par l‘entreprise en date du 01/09/2022 couvrant la période du 01/09/2022 au 31/08/2023. Montant de 12.000 HT
payée en espèces.
6. Escomptes reçues de 6.540 dh & Indemnité d’assurance reçue suite à un incendie dans les entrepôts de stockage 220.000 dh. Avance reçue
d’un client en 03-11-22 pour un lot de M/se à livrer en mi-janvier 2023.
7. Loyer trimestriel d’un immeuble d’un immeuble inscrit au bilan de l’E/se 36.000 dh. Ce loyer concerne la période allant du 01/11/2022 à
31/01/2023. Arrhes reçues suite à une promesse de vente faite par la société montant de 25.000 dh.
8. Un lot de produit d’une valeur de 15 000 dh/HT a été livré au client en 01-11-22, mais le montant n’a pas été comptabilisé, la facture n’ayant
pas été établie.
9. Dégrèvement d’impôt relatif à la TP & IS avec respectivement 32.000 dh & 39.000 dh.
II. L'analyse des opérations de cette société vous fait remarquer ce qui suit :
1. Achat de pièces de rechange pour un montant de 120.000 DH HT réalisé le 30/06/2022. La valeur d'origine de la machine entretenue est de
150.000 DH TTC.
2. Redevances crédit-bail relatives á des voitures de tourismes amorties au taux de 25% par la société de leasing
ELTS Prix d’acquisition Prix TTC Durée d’usage Location HT
V01 150.000 180.000 8 mois 25.000
V02 400.000 480.000 4 mois 33.333,33
3. Une prime d'assurance vie souscrite sur la tête du dirigeant au profit de la société pour un montant de 30 000 DH réglé le 30-01-2022. Ce
dirigeant est décès le 10-06-2022, la compagnie d'assurance a pris l'engagement de payer une indemnité de 700 000 DH non comptabilisé, étant
rappelé que le total de primes payées jusqu'au fin 2021 s'élève à 300 000 DH.
80
Exercice 03 – Cas Sté.VIBKO
4. Des commissions payées à diverses prestations par caisse d'un montant total de 150.000 DH (Sachant que les 3-4 des montants facturés
dépasses individuellement 10.000 DH.
5. Cadeaux à la clientèle : certains correspondent à des articles standards divers dont la valeur unitaire ne dépasse pas 100 DH montants
10.939,34 DH. D'autre articles publicitaires portant le sigle de la société et dont la valeur unitaire est de 250 DH montants 125.000 DH.
6. Les impôts et taxes : Des timbres postaux pour 5.000 DH. Taxe professionnelle pour un montant de 23.500 DH. Cette imposition n'est pas
encore payée et fait l'objet en 2022 d'une procédure contentieuse pour valeur locative exagérée.
7. Cotisation et Dons: cotisation à un club pour le bénéfice de cinq cadres de la société: 24.000 DH. Cotisation à une association reconnue d’utilité
publique d'un montant de 70.000 DH. Dons aux œuvres sociales d'une entreprise publique d'un montant de 50.000 DH.
8. Provisions : Dotations pour dépréciation des stocks d'un montant de 45.000 DH, la société les ayant évalués forfaitairement et sans aucune
référence justifiable au marché. Des dotations pour dépréciation de divers clients étrangers calculés sur une base estimée à 30% soit 140.000 DH.
9. Pénalités et amendes : Pénalités sur marché relatives à des livraisons faites en 2021 et imputées sur les encaissements réalisés en 2015 pour
130.000 DH. Majorations de retard pour 23.640 DH relative au règlement de l'IR retenu à la source.
10. Produits financiers: Des produits de participation dans le capital d'une société à hauteur de 10% : 132.500 DH.
11. Des produits de placement à revenu fixe comptabilisé à leurs nets ont été perçus par la société après avoir subi la retenue à la source au tire
de l'IS au taux de 20% D'un montant de 14.000 DH.
III. Liquidation de l'impôt : Pour des besoins de liquidation, on vous communique les informations suivantes:
 Le crédit de la cotisation minimales au 31/12/2021 : 24.000 DH & IS de 72.000 DH.
 Les chiffres d'affaires au titre de 2022 sont (5.400.000 HT/ 6.480.000 TTC).
 Les autres produits d'exploitation s'élèvent à 160.000 DH & Les produits financiers s'élèvent à 240.000
 Les états de déficits cumulés par la société au 31/12/2021 et le suivant:
• 2019: Déficits sur amortissements (98.000 DH), Déficits hors amortissements (62.350 DH)
• 2020: Déficits sur amortissements (76000 DH), Déficits hors amortissements (21.551 DH)
Les acomptes versés par la société se présentent de la façon suivante :
Acompte n°01: 24.000 25% = 6000 payé le 31/03/2022
Acompte n°02: 24.000 25% = 6000 payé le 30/06/2012
Les acomptes 3 et 4 ont servi à l'imputation de la RAS sur les produits de placements à revenu fixe.
Travail à faire : Calculer le résultat fiscal net de l'exercice de 2022 et procéder à sa liquidation et calcul des acomptes
provisionnels de l’exercice 2023. 81
Exercice 04 – Cas Sté.DELTA
La société Delta est une société anonyme, son capital est de 10 millions DH est libéré a hauteur de 75%. Elle est spécialisée dans la
fabrication des articles de sport pour les clubs sportifs et les revendeurs. L'entreprise dont l’exercice coïncide avec l'année civile. Vous
consulte pour la détermination de son résultat fiscal de l'exercice 2022. Pour cela elle vous communique les renseignements suivants : Le
résultat comptable provisoire avant impôt s‘élève à : - 943.000 DH
I. Parmi les produits vous avez constaté :
1. Des redevances de 36.000 DH provenant d'une licence concédée pour 15 ans à une autre société qui assure la sous-traitance aux profits
de l'entreprise.
2. Des dividendes d'un montant net de 208.000 DH versé par une société sénégalaise du même secteur dont l’entreprise détient 49% des
actions.
3. Produit de vente: d'un terrain inscrit en immobilisation depuis 2010 pour 1.800.000 DH et vendu pour 3.120.000 DH. Des actions cotées
en bourse pour 590.000 DH. Coût total de souscription: 506.000 DH, dont le produit de cession a subi la retenue à la source par la banque
chargée de l'opération. Et des actions non cotées pour 351.320 DH.
II. Parmi les charges vous avez relevé :
1. Des frais de séminaire à Oujda d'un montant de 230.000 DH, ayant réuni l‘état-major de la société afin de mettre au point la stratégie de
développement de l'entreprise.
2. Des jetons de présence de 180.000 DH distribués à part égale à 9 administrateurs dont 3 n'assurent aucune fonction dans l'entreprise et
n‘ont jamais été présents aux réunions du conseil d'administration.
3. Des intérêts de 76.000 DH accordés à deux actionnaires sur leurs comptes coutants créditeurs au taux de 3.75% soit le taux prévu par le
ministère de finance à cet effet.
4. Des pénalités et majorations fiscale d'assiette 30.450 DH & Des pénalités pour livraisons tardives de marchandises 16.600 DH.
5. Des majorations pour renouvellement d'une traite non honorée : 42.00 DH.
6. Une subvention de 25.000 DH versée à un organisme qui gère une crèche pour les enfants du personnel de 5 entreprises voisines dont
l'entreprise Delta Maroc.
7. Une cotisation de 32.000 DH octroyée à un club de Tennis. En contrepartie, le club s'est engagé à faire porter à ses joueurs une
combinaison revêtue du logo de la société.
8. Un salaire annuel de 444.000 DH représentant la rémunération versée à l'épouse du PDG qui assure les fonctions de la direction
commerciale. Dans le secteur de l’entreprise et pour des tailles similaires à la sienne. Le salaire moyen des directeurs commerciaux ne
dépasse pas. Dans les meilleurs des cas 300 000 DH par an.
82
Exercice 04 – Cas Sté.DELTA
II. Parmi les charges vous avez relevé :
9. Des honoraires de 18.000 DH versés à un consultant en informatique non inscrit à la taxe professionnelle. Au lieu de présenter ne facture,
il a délivré une note d'honoraire d'un montant de 18.000 DH (qui ne comporte ni TVA, ni retenue à la source).
10. Une provision pour licenciement de 96 000 DH correspondant à l'indemnité qui devra verser aux employés si cette dernière décide de
fermer un magasin peu rentable.
11. Une provision de 152.000 au titre de la taxe professionnelle de 2022 dont l’avis d’imposition n‘a pas été reçu par l‘entreprise.
12. Une provision pour dépréciation des titres de participations détenus dans le capital d'une entreprise ivoirienne, montants de la provision
120.700 DH Déterminer en fonction des entreprises en bourse.
13. Le comptable de la société a aussi passé en charge des dépenses de chasses, pour 22.150 HT engagées au cours d'un week-end
d‘octobre 2022 avec quelques amis du PDG.
14. Des provisions pour congé à payer en 2016 s'élèvent à 194.000 DH & Des taxes sur véhicules appartenant à la société de leasing suivant
contrat de crédit-bail pour 4.000 DH.
15. Une dotation aux amortissement de la voiture mise à la disposition du dirigeant acquise pour 500.000 TTC et amortie au taux de 25%.
16. Une redevance de crédit-bail de 98.000 DH relative à une voiture de tourisme amortie sur une valeur d’origine de 400.000 DH au taux de
25% par la société de leasing.
III. Pour la liquidation de l'impôt. On vous communique les informations suivantes :
 La situation des crédits d‘impôt et des déficits sur exercices antérieurs se présente au 31/12/2022 comme suit :
 Le chiffre d'affaires (exclusivement local) au titre de 2022 s'élève à 14.042.600 DH HT.
 Les autres produits d'exploitations sont de l‘ordre de 162.400
 Les produits financiers s'élèvent à 403.000 DH.
 Le total des acomptes provisionnels versés en 2022 est de 69.050
Travail à faire :
1. Calculer le résultat fiscale net de 2022
2. Procéder à la liquidation de l'impôt de 2022
3. Déterminer les montants des acomptes à payer en 2023
Calculer l'impôt dû au titre de 2021 en retenant un résultat fiscal de 860.700 et une base de la cotisation minimale de
16.000.000 DH.
83
Exercice 05 : Cas Sté.SADAIG
Les sociétés SADAIG SARL au capital de 500 000 dh libérée à hauteur de 75% avec un résultat avant impôt RCAI de 945 900 dh. Pour l’exercice
de 2022, on vous communique les renseignements suivants.
I. Parmi les produits comptabilisés figurent :
1. Ventes de marchandises : 21 548 765 dh. RRR obtenus : 68 950 dh. Transports facturées aux clients : 72 540 dh
2. Jetons de présence reçus : 28 500 dh. Immobilisation produites par l’entreprises par elle-même : 950 000 dh.
3. Produits financiers : 450 000 dh (Dont les dividendes et les autres produits de participations représentent 45% dudit montant).
4. Prix de cession d’un terrain acquis pour 170 000 dh et cédé en 2022 contre 385 000 dh, ce terrain a été détenu par l’entreprise pendant 10
ans.
5. Dividende reçu suite à une participation d’un montant de : 75 000dh. Revenus fixe reçu est comptabilisé en net d’un montant de : 35 000dh.
II. Parmi les charges comptabilisées figurent :
1. Droit de douane relatifs à l’importation de (Machine industrielle : 35 000 dh / Marchandises : 9 000 dh)
2. Redevances leasing relatives à une voiture de tourisme (Skoda KODIAQ) acquise à 450 000 dh/ttc pour un montant de 98 000 dh (dont 23
000 dh d’intérêt déductible).
3. Prime d’assurance accidents de travail couvrent la période du 01/05/2022 au 31/12/2022 d’un montant de 35 000 dh.
4. Prime d’assurance vie contractée au profit de la femme du directeur générale à 36 000 dh, cette prime a été soumise à l’IR.
5. Intérêts des comptes courants d’associées ont été versés pour rémunérer les avances de 500 000 dh (du 01/01/2022 au 31/07/2022) puis
350 000 dh (du 01/05/2022 au 31/12/2022) dont le montant des intérêts s’élève à 95 000 dh (TR = 6,25% et Td = 1,42%).
6. Amortissement d’un véhicule de tourisme acquise au 01/10/2021 dont sa valeur d’origine = 650 000 dh/ttc amortissable sur 5 ans : 20 055
dh.
III. Informations complémentaires :
a. Un déficit fiscal relatif à l’exercice 2020 de 150 000 dh (Dont 90 000 dh parvient d’amortissement).
b. Un crédit d’impôt relatif à l’exercice 2021 de 54 000 dh.
c. Les acomptes prévisionnels versées au titre de l’exercice 2022 s’élèvent à 80 000 dh.
Travail à faire
1. Déterminer le Résultat Fiscal de l’exercice 2022.
2. Procéder à la liquidation de l’impôt en 2022.
3. Procéder au versement des acomptes provisionnels de l’exercice 2023. 84
Exercice 06 : Cas Sté.M6E
La société M6E au capital de 6 000 000 dh libérée à concurrence de trois quarts de son montant a réalisé au cours de l’exercice 2022, avec un
bénéfice avant impôt 342 860 dh ainsi qu’un chiffre d’affaire de 21 700 000 dh. Afin de déterminer l’IS exigible au titre de cet exercice, nous
mettons à votre disposition les informations suivantes :
I. Parmi les comptes comptabilisés on relève :
1. Achat de marchandise, le premier lot est réceptionné le 01/07/18 sans facture, tandis que le deuxième facturé sans réception effectif au
31/12/22 (Dont les montants respectifs sont lots I : 120 000 dh/ttc; lots II : 75 000 dh/ttc).
2. Achat de petit outillage pour l’exercice 2022, montant 12 000 dh.
3. Frais de documentation et de publicité relative à la période des soldes de 25 000 dh et d’un spot publicitaire d’un montant de 850 000 dh.
4. Cadeaux pour fidéliser les clients chaque article coûte 83 HT et porte le nom, la marque et le sigle du groupe.
5. Cotisation et dons allouée à une association « Œuvres Sociétales » non reconnue d’utilité publique de 35 000 dh. Ainsi des Œuvres Sociales
relevant du secteur privé montant versé s’élèvent à 230 000 dh.
6. Frais et charge personnel : salaire accordé au fils de PDG, pour son poste de responsable financier de 216 000 dh/an, cette rémunération est
appliquée dans d’autre entreprise de taille similaire.
7. Charges sociales : charges patronales s’élèvent à 420 000 dh et celles salariales de 192 000 dh.
8. Impôt et Taxe : Taxe professionnelle de 18 000 dh; TVA Récupérable : 19 000 dh; l’impôt de Société : 30 000 dh.
9. Dotation aux amortissements d’une machine industrielle dont on a oublié de la comptabilisée 95 000 dh.
II. Parmi les produits comptabilisés figurent :
10. Des intérêts sur prêt accordés aux personnels de l’entreprise : 28 900 dh.
11. Des gains de change enregistrés lors de règlement d’une dette en Euro, suite à une baisse de la parité de cette monnaie montant 2 786 dh.
12. Reprises sur des provisions pour créances douteuses constituées forfaitairement lors des exercices précédents pour 12 000 dh.
13. Reprises amortissement pour dépréciation d’une immobilisation (voiture de service dont sa valeur d’origine est de 500 000 dh) : 45 000 dh.
14. Reprises sur provision pour congé payés de l’exercice 2022 à 35 000 dh.
15. Reprise sur provision de pénalité, majoration et amendes pour infraction légale et juridique montant de 75 000 dh.
III. Informations complémentaires :
a. L’exercice 2021 s’est achevé par un bénéfice net fiscal de 82 620 dh, et d’une base de cotisation minimale de 18 000 000 dh avec un TCM de
0,5%.
Travail à Faire :
Déterminer le RF de l’exercice 2022. Procéder à la liquidation de l’impôt en 2022. Procéder au versement des acomptes
provisionnels de l’exercice 2023 85
Exercice 07 : Cas Sté.EMA EVA
La société EMA EVA est créée en 2015, avec un capital de 750 000 dh entièrement libéré. Au titre de l’exercice 2022 nous vous sollicitons
d’analyser les opérations suivantes afin de déterminer l’impôt exigible IS. Avec un RCAI : 240 000 dh.
I. Parmi les produits comptabilisés figurent :
1. Vente de marchandise livrée et facturée mais non encore encaissée au titre de l’exercice 2018 : 240 000 dh.
2. Arrhes reçus suite à une promesse d’acquisition d’une immobilisation par un client jusqu’au 31/12/2022 (l’arrhes n’est pas abandonnée) : 18
000 dh.
3. Reprise sur provision pour dépréciation de stocks (Dont le montant de provision a été évalué de manière forfaitaire) : 28 000 dh.
4. Subvention d’investissement reçue relative à une immobilisation amortissable sur 10 ans : 900 000 dh.
5. Revenu fixe relative à des profits réalisés sur obligations comptabilisées sous sa forme brute : 30 000 dh.
6. Gain de change réalisé sur une augmentation des créances clients libellé en dollars au 31/12/2022 s’élève à 13 500 dh.
7. Intérêt net créditeurs perçu suite à nos dépôts en Banque Populaire au titre de l’exercice 2022 : 83 000 dh.
8. Reprise sur garantie donnée au client ainsi pour perte de change de 35 000 dh / 45 000 dh.
II. Parmi les charges comptabilisées figurent :
9. Prime d’assurance pour le personnel reste non imputée sur le salaire et non soumise à l’IR : 73 000 dh.
10. Charges sociales de personnels s’élèvent à 93 000 dh, comptabilisées au titre de l’exercice sur les comptes de produits et de charges.
11. Provision pour licenciement de motifs Economiques au 31/12/2022 : 178 000 dh.
III. Informations complémentaires :
 Chiffre d’affaire (HT) : 13 500 500 dh.
 IS en 2021 : 180 000 dh et CM en 2021 : 240 000 dh.
Travail à Faire :
Déterminer le RF de l’exercice 2022.
Procéder à la liquidation de l’impôt en 2022.
Procéder au versement des acomptes provisionnels de l’exercice 2023.

86
Exercice 08 : Cas Sté.EVRA
La société EVRA est spécialisée en plastique, crée en 2014 au capital de 1 000 000 dh qui est libéré à hauteur de 75%, avec un résultat
comptable avant impôt de (Cas I : 952 920 dh / Cas II : -590 450 dh et un CA : 3 000 000 dh/HT).
I. Certains produits déjà comptabilisées sont soumis à votre appréciation fiscale :
1. Ventes Marchandises livrées le 20/10/2022 sans facture et sans encaissement : 39 000 dh.
2. Ventes de produits livrés 30/12/2022 pour un montant de 255 500 dh. Mais au 31/12/2018 la facture n’a pas été encore établie.
3. Vente de PF contre chèque bancaire pour 160 000 TTC au 31/12/2022, seule la moitié des produits ont été livrés au client.
4. Avances reçues des clients sur des commandes non encore livrées au 31/12/2022 pour un montant de 170 000 dh.
5. Location d’immeuble non affecté à l’exploitation relative à la période allant de 01/12/2022 au 30/07/2022 : 150 000 dh.
6. Travaux réalisés au profits de nos clients, couvrant la période de 03/02/2022 à 30/06/2022 : 790 000 dh.
7. Transport et commissions facturés sur un client relatif à une commande livrée à moitié au 31/12/2022 : 39 000 dh.
8. Jetons de présence perçu suite à une participation au 30/06/2022 de 27 000 dh.
9. Subvention d’exploitation et d’équilibre reçus au titre de l’exercice 2022 d’un montant de 294 500 dh.
10. Subvention d’investissement reçue pour l’acquisition d’une immobilisation non amortissable : 300 000 dh.
11. Subvention d’investissement reçue pour l’acquisition d’une immobilisation amortissable sur 5 ans : 350 000 dh.
12. Dividende reçu de 107 000 dh. Revenu fixe net reçu de 47 000 dh.
13. Produits de cession d’une machine industrielle 400 000 dh dont sa valeur nette d’amortissement 300 000 dh.
14. Une indemnité de 460 000 dh versée par une compagnie d’assurance dont le total des cotisations s’élève à 104 000 dh.
II. Veuillez procéder à l’appréciation des charges comptabilisées suivantes :
15. Marchandise reçue le 30/06/2022 à crédit au mois décembre 2022n’a pas encore fait l’objet de facturation de la part du fournisseur : 104
500 dh. Marchandise payés le 24/12/2022 pour 96 000 dh, mais non encore reçu au 31/12/2022 : 75 000 dh.
16. Achat d’une pièce de change au 01/09/2022 pour 96 000 dh, cette pièce est de nature à augmenter la valeur et la durée de vie de la
machine.
17. Avances versés à un fournisseur sur une commande de marchandises qui ne sera réceptionner qu’au début de l’exercice 2022 : 70 000 dh.
18. Achat de fourniture et de petit outillage : 9 800 dh. Salaire de la femme du PDG qui ne travaille pas au sein de la société 120 000 dh.
19. Assurance sinistre pour vol et incendie d’une valeur de 312 000 dh. Assurance vie dirigeant d’une valeur de 220 000 dh.
20. Charges patronales versés aux organismes compétentes d’une valeur 420 000 dh. Charges personnelles comptabilisées par la société d’une
valeur 310 000 dh.
87
Exercice 08 : Cas Sté.EVRA
La société EVRA est spécialisée en plastique, crée en 2014 au capital de 1 000 000 dh qui est libéré à hauteur de 75%, avec un résultat
comptable avant impôt de (Cas I : 952 920 dh / Cas II : -590 450 dh et un CA : 3 000 000 dh/HT).
II. Veuillez procéder à l’appréciation des charges comptabilisées suivantes :
21. Cotisation et dons octroyés aux associations et organismes reconnu d’utilités publiques pour un montant de 120 000 dh; aux œuvres
sociales relevant du secteur privé de 50 000 dh ainsi aux associations dans des quartiers ruraux (30 000 dh).
22. Redevance crédit-bail d’une voiture de service dont sa valeur d’origine Vo : 500 000 dh/ttc d’une valeur de 32 150 dh.
23. Redevance d’une machine industrielle versée de 120 000 dh.
24. Dotation au amortissement d’une voiture de service (Vo : 700 000 dh) : 150 000 dh.
25. Dotation au amortissement d’une immobilisation que le comptable à oublier de la comptabilisée : 110 000 dh.
26. Provision pour dépréciation de créance client abandonné individuellement et volontairement par l’entreprise : 20 000 dh.
27. Provision pour congés payés : 15 000 dh.
28. Indemnité de retard de délais de paiement versés montant : 17 000 dh.
29. Majoration et pénalité versés de : 30 000 dh.
III. Information complémentaires :
a. Total des charges d’exploitation s’élève à 312 000 dh;
b. Des produits financiers de 132 000 dh
c. Des produits non courants (Dégrèvement d’impôt et créances soldés : 70 000 dh).
d. L’impôt de société au titre de l’exercice précèdent : 120 000 dh.
Travail à Faire :
1. Calculer le RF pour l’exercice 2022.
2. Procéder à la liquidation d’impôt 2022.

88
MERCI POUR VOTRE COLLABORATION
2.
LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
 Champs d’application de la taxe de la valeur ajoutée
 Personnes assujetties à la taxe de la valeur ajoutée
 Opérations imposables obligatoires & par options
 Opérations exonérées avec & sans droit de déduction
 Déclaration et paiement de la taxe de la valeur ajoutée
 Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée

90
0. Champs d’application de la taxe su la valeur ajoutée
1. Définition de la TVA : La taxe sur la valeur ajoutée qui est une taxe sur le chiffre d'affaires (la
consommation qui frappe en principe tous les biens et services consommés ou utilisés au Maroc, qu'ils
soient d'origine nationale ou étrangère).
2. Champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée : Concerne les opérations de nature
industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l’exercice d’une profession libérale, accomplies au
Maroc, aux opérations d’importation. Toutefois, certaines opérations économiques n’entrent pas dans le
champ d’application de la TVA. De plus des opérations entrant dans le champ d’application de la TVA
sont exonérées par des dispositions législatives.
 Aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou relevant de l'exercice
d'une profession libérale, accomplies au Maroc; aux opérations d'importation ;
 Aux opérations visées à l’article 89, effectuées par les personnes autres que l'Etat non-
entrepreneur, agissant, à titre habituel ou occasionnel quels que soient leur statut
juridique, la forme ou la nature de leur intervention.
NB. Donc elle concerne la valeur ajoutée dégager à chaque stade de la production ou de la
commercialisation d’un produit de telle sorte qu’à la fin de chaque cycle, la charge fiscale
totale grevant finalement ce produit correspond à la taxe calculée sur le prix de vente au
consommateur (TVA supportée par le dernier consommateur).

91
0. Champs d’application de la taxe su la valeur ajoutée

MECANISME DE T.V.A

FOURNISSEURS
CLIENTS

TVA Facturée
TVA Récupérable
ENTREPRISE

Différence Différence

ETAT
92
1. Notions – Opérations imposables
1.1. Notion d’opération imposable
La TVA concerne les opérations de nature commerciale, industrielle, ou relevant de profession
libérale. Est ainsi située hors du champ d’application toute opération exécutée dans des
conditions ne lui conférant pas un caractère commercial. Il en est ainsi des activités agricoles
et des activités civiles. En pratique, la distinction entre un acte commercial et un acte non
commercial est souvent difficile à établir. En outre, l’activité d’un contribuable peut comprendre des
opérations commerciales et des opérations civiles par nature.
NB : On se référant à la théorie des actes de commerce par accessoire, qui consiste à
soumettre à la TVA des opérations civiles par nature, dès lors qu’elles sont réalisées dans le
cadre d’une entreprise commerciale ? Exclure du champ d’application de la TVA des
opérations commerciales par nature, lorsqu’elles sont effectuées de manière accessoire
avec une activité non commerciale?
De même, certaines situations sont expressément réglementées par la loi. Par exemple, les
transformations apportées à leurs produits par les agriculteurs ne constituent pas des
opérations taxables, s’il est établi dans le respect du prolongement normal de l’activité
agricole, opération non commerciale par nature. A l’inverse, les mêmes transformations
exécutées pour des produits agricoles achetés ou appartenant à l’agriculteur au moyen de
procédés industriels poussés, tombent dans le champ d’application de la TVA.

93
2. Notions – Personnes assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée
1.2. Notion de personne assujettie
La taxe sur la valeur ajoutée concerne toutes les personnes qui se livrent aux activités imposables :
 Qu’elles soient personnes physiques ou personnes morales privées ou publiques, ayant
une activité à but lucratif ou non.
 Qu’elles le fassent de manière permanente ou occasionnelle le caractère professionnel
n’est pas requis.
 Quel que soit la forme ou la nature de l’intervention de la personne assujettie vente
bien neuf ou d’occasion, échange, livraison à soi-même.
 Que les opérations soient bénéficiaires ou déficitaires.
1.3. Limitation du champ d’application
La définition générale de la taxe sur la valeur ajoutée implique que la taxe soit exigée, pour l’ensemble
d’un circuit économique, depuis la production jusqu’à la distribution, dès lors que les activités relevant
de ce circuit tombent dans le champ d’application de l’impôt.
2. Les opérations imposables
Nous traitons à ce niveau les opérations entrant obligatoirement ou par option dans le champ
d’application de la taxe sur la valeur ajoutée.
2.1. Opérations obligatoirement imposables
Sous réserve des restrictions prévues par la loi, les opérations imposables comprennent :

94
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
I.- Sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée :
1. les ventes et les livraisons par les fabricants et les entrepreneurs de manufacture de
produits extraits, fabriqués ou conditionnés par eux, directement ou à travers un travail à façon.
2. les opérations de vente et de livraison réalisées par : a) les commerçants grossistes; b)
les commerçants dont le chiffre d'affaires taxable réalisé au cours de l'année précédente
est égal ou supérieur à deux millions (2 000 000) de dirhams; c) Les contribuables ne peuvent
remettre en cause leur assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée que lorsqu’ils réalisent un chiffre
d’affaires inférieur audit montant pendant trois (3) années consécutives ;
3. les ventes et les livraisons en l'état de produits importés réalisées par les commerçants
importateurs ;
4. les travaux immobiliers, les opérations de lotissement et de promotion immobilière ;
5. les opérations d'installation ou de pose, de réparation ou de façon;
6. les livraisons faites à eux-mêmes par les assujettis, à l'exclusion de celles portant sur les
matières et produits consommables utilisés dans une opération passible de la taxe ou exonérée en vertu
des dispositions de l'article 92 ;
7. les livraisons à soi-même d'opérations à l’exclusion des opérations portant sur les livraisons à
soi-même de construction d’habitation personnelle effectuées par les personnes physiques ou morales
8. les opérations d’échange ainsi que les cessions de marchandises et des biens mobiliers d’occasion
corrélatives à une vente de fonds de commerce effectuées par les assujettis ;
9. les opérations d'hébergement et/ou de vente de denrées ou de boissons à consommer
sur place ; 95
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
I.- Sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée :
10. a) les locations portant sur les locaux meublés ou garnis et les locaux qui sont équipés pour un
usage professionnel ainsi que les locaux se trouvant dans les complexes commerciaux (Mall) y compris
les éléments incorporels du fonds de commerce ; b) les opérations de transport, de magasinage,
de courtage, les louages de choses ou de services, les cessions et les concessions
d’exploitation de brevets, de droits ou de marques et d’une manière générale toute
prestation de service ;
11. les opérations de banque et de crédit et les commissions de change ;
12. les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par les personnes physiques
ou morales, quel que soit le chiffre d’affaires réalisé, au titre des professions libérales de :
a) avocat, interprète, notaire, adel, huissier de justice; b) architecte, métreur-vérificateur, géomètre,
topographe, arpenteur, ingénieur, conseil, expert en toute matière et comptable agréé; c) vétérinaire.
A. Par entrepreneurs de manufacture et fabricants : a) les personnes qui, habituellement ou
occasionnellement, à titre principal ou à titre accessoire, fabriquent les produits, les extraient, les
transforment, en modifient l'état ou procèdent à des manipulations, tels qu'assemblage, assortiment,
coupage, montage, morcellement ou présentation commerciale, que ces opérations comportent ou non
l'emploi d'autres matières et que les produits obtenus soient ou non vendus à leur marque ou à leur
nom; b) les personnes qui font effectuer par des tiers les mêmes opérations: - soit en fournissant à un
fabricant ou à un façonnier tout ou partie du matériel ou des matières premières nécessaires à
l'élaboration de produits ;
96
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
A. Entrepreneurs de manufacture et fabricants :
2- par commerçants revendeurs en l’état : - les grossistes inscrits à la taxe professionnelle en tant que
marchands en gros ; - les détaillants revendeurs.
3- par entrepreneurs de travaux immobiliers, les personnes qui édifient des ouvrages immobiliers au
profit de tiers ;
4- par lotisseurs, les personnes qui procèdent à des travaux d'aménagement ou de viabilisation de
terrains à bâtir ;
5- par promoteurs immobiliers, les personnes, qui procèdent ou font procéder à l’édification d’un ou
plusieurs immeubles destinés à la vente ou à la location, y compris les constructions inachevées.
B. Livraison de biens : Par livraison de biens, il convient d’entendre toute opération comportant
transfert de propriété, dont la plus courante est la vente. Il peut s’agir de : Biens meubles corporels
neufs ou d’occasion; Biens meubles incorporels (cession de droits, brevets, marques de
fabrique...) & biens immeubles.
La notion de livraison de biens meubles corporels permet d’atteindre la valeur ajoutée conférée au
produit tant au niveau du stade de production qu’à celui de la distribution. De façon à toucher toutes les
situations susceptibles de s’analyser comme un acte de livraison, le CGI fait appel à la notion
d’entrepreneur de manufacture. Celle-ci recouvre toutes les opérations pouvant influer sur la valeur d’un
produit, telles que extraction, fabrication, transformation, modification de la consistance ou de l’aspect
extérieur.

97
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
Est réputé commerçant grossiste au sens de la loi, le commerçant qui répond à l’une des deux
conditions suivantes :
 être inscrit à la taxe professionnelle en tant que marchand en gros. Dans ce cas, il est assujetti pour
la totalité de son chiffre d’affaires, y compris celui réalisé au détail ;
 faire du négoce avec d’autres commerçants revendeurs, sans avoir la qualité fiscale de commerçant
en gros, et avoir réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 1.000.000 DH au titre de l’année
précédente.
De même, on entend fiscalement par commerçant toute personne qui achète pour vendre en l'état des
biens et marchandises et ce, quels que soient :
 sa qualité ou son statut juridique et le caractère occasionnel ou habituel de l'opération ;
 le résultat de l'opération de vente (bénéfice ou perte) et le mode d'écoulement de sa marchandise
(en gros ou en détail).
Le seuil de 2.000.000 DH à prendre en considération est le chiffre d’affaires global à la facturation
comprenant :
 les produits taxables et les produits exonérés sans droit à déduction en vertu de l’article 91 du CGI ;
 les produits exonérés avec droit à déduction en vertu de l’article 92 du CGI ;
 les produits vendus en suspension de taxe, prévus à l’article 94 du CGI ;
 les produits situés hors champ d’application de la TVA.
Par extension, est considéré comme une livraison taxable :
 l’échange d’un bien contre un autre, qui s’analyse comme une double vente ;
 l’apport en société, sous réserve des dispositions propres au droit d’enregistrement. 98
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
Les commerçants en question ne peuvent remettre en cause leur assujettissement à la TVA que
lorsqu’ils réalisent un chiffre d’affaires inférieur audit montant pendant 3 années consécutives. Le seuil
de 2.000.000 DH concerne aussi les négociants en biens d’occasion qui, dans le cadre de leurs activités
économiques, acquièrent des biens d'occasion en vue de les revendre.
C. Prestation de services : Par prestations de services, il convient d’entendre, d’une façon générale,
toute opération autre que la livraison de biens, meubles ou immeubles, corporels ou incorporels. Il s’agit
en particulier :
 des opérations d’hébergement (hôtels, pensions, logements, meublés) ;
 des ventes de denrées ou de boissons à consommer sur place, quel que soit le lieu de
consommation, et même si elles portent sur des produits exonérés ou situés en dehors du champ
d’application de la TVA ;
 des opérations d’installation ou de pose, de réparation ou de façon ;
 des locations portant sur des locaux meublés ou garnis ;
 des opérations de louage de choses ou d’industrie (location de matériel, machines, véhicules,
perception de rémunérations diverses) ;
 des opérations de banque, de crédit et de change ;
 des opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par toute personne physique ou morale
au titre des professions des : avocats, interprètes, notaires, adels, huissiers de justice; architectes,
métreurs-vérificateurs, géomètres, topographes, arpenteurs, ingénieurs, conseils et experts en
toute matière; vétérinaires.
99
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
Cas particuliers : On traite ici les cas des livraisons à soi-même, des opérations sur biens immeubles,
des ventes par les importateurs, des échanges et des biens d’occasion.
D. Livraisons à soi-même : La livraison à soi-même est l’opération par laquelle une personne obtient
avec ou sans le concours de tiers, un bien à partir d’autres biens ou de moyens lui appartenant. Les
livraisons à soi-même de biens ou services peuvent être effectuées pour des besoins autres que ceux de
l’entreprise. L’opération étant analysée alors comme une consommation finale par opposition à une
consommation intermédiaire (prélèvements effectués sur les stocks par un commerçant pour ses
besoins privés). Les livraisons à soi-même peuvent également être effectuées pour les besoins d’une
activité non imposable ou porter sur des biens et services pour lesquels le droit à déduction peut faire
l’objet d’une exclusion, d’une limitation ou d’une régularisation. L’imposition des livraisons à soi-même
est dictée par le souci de rétablir la neutralité fiscale, en garantissant, au niveau de la consommation
finale, l’égalité devant la taxe. Toutefois, des règles de droit ou des circonstances de fait permettent,
dans certains cas, de soustraire les opérations de livraison à soi-même à l’obligation de payer la taxe.
A. Opérations sur biens immeubles
Les opérations sur biens immeubles recouvrent diverses situations qui relèvent toutes de la TVA
immobilière :
A.1. Travaux immobiliers : Les travaux immobiliers s’entendent de l’ensemble des opérations de
construction, entretien, réparation et transformation d’immeubles. C’est l’acte matériel de production qui
est visé et partant tous les corps de métier qui concourent à cet acte.

100
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
A.2. Les opérations de lotissement : Il s’agit des travaux d’aménagement et de viabilisation des
terrains à bâtir. Ces opérations sont imposables, qu’elles soient réalisées directement par le propriétaire
ou sous-traitées à des entrepreneurs, que le terrain soit destiné à la vente, ou utilisé par le lotisseur
pour des opérations de construction.
A.3. Les opérations de promotion immobilière : La promotion immobilière recouvre les opérations
d’édification d’immeubles. Le promoteur immobilier peut agir en qualité d’entrepreneur immobilier, en
procédant lui-même aux travaux de construction, ou se comporter en maître de l’ouvrage, en confiant
ces travaux à des entrepreneurs indépendants.
A.4. Opérations effectuées par les importateurs : Les ventes par les importateurs des produits
qu’ils ont importés sont imposables à la TVA sans qu’il y ait lieu de distinguer si l’importateur est un
grossiste ou un détaillant. Dans ce cas, la marge du détaillant importateur se trouve soumise à la taxe
quel que soit son chiffre d’affaires.
B. Echanges : L’échange est considéré comme une double vente dont le prix est payé en nature.
L’assiette d’imposition est constituée par la valeur des biens reçus en paiement, éventuellement majorée
du montant d’une soulte.
C. Vente de biens d’occasion par les assujettis utilisateurs : La taxation concerne les opérations
de vente de biens immobilisés d’occasion faites par les personnes qui les ont utilisés pour les besoins de
leurs exploitations. Elle doit être appliquée aux cessions de tous biens immobilisés qui ont ouvert droit à
une déduction, totale ou partielle, de la taxe ayant grevé leur achat. Mais ne sont pas taxables, les
cessions de biens immobilisés n’ayant pas ouvert droit à déduction, en raison de leur exclusion du droit
à déduction. La taxation en question est basée sur le prix de vente du bien d’occasion cédé.
101
3. Notions – Opérations obligatoirement imposables
2.2. Opérations imposables par option
Les personnes exerçant certaines activités qui sont soit exonérées par une disposition expresse de la loi,
soit situées en dehors du champ d’application de la TVA, peuvent opter pour leur assujettissement à la
taxe. Peuvent sur leur demande, prendre la qualité d'assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée :
1. Les commerçants et les prestataires de services qui exportent directement les produits, objets,
marchandises ou services pour leur chiffre d'affaires à l'exportation ;
2. Les fabricants et prestataires de services visés à l’article 91-II-3°
3. Les revendeurs en l'état de produits autres que ceux énumérés à l’article 91 (I-A-1°, 2°, 3° et 4°) ;
4. Les personnes qui affectent des locaux à usage professionnel destinés à la location, autres que ceux
mentionnés à l’article 89-I-10°-a). La demande d’option visée au 1er alinéa du présent article doit être
adressée sur ou d’après un modèle établi à cet effet par l’administration au service local des impôts dont
dépend le redevable et prend effet à l’expiration d’un délai de trente (30) jours à compter de la date de
son dépôt. Elle peut porter sur tout ou partie des ventes ou des prestations. Elle est maintenue pour
une période d’au moins trois (3) années consécutives pour les personnes visées aux 1°, 2° et 3° ci-
dessus et de manière irrévocable pour les personnes visées.
A. Le droit à l’option : La demande d’option doit être adressée sous pli recommandé au service local
des impôts dont le redevable dépend et prend effet à l'expiration d'un délai de 30 jours suivant la date
de son envoi. Elle peut porter sur tout ou partie des ventes ou des prestations. Elle est maintenue pour
une période d’au moins 3 années consécutives. Cette option n’est possible que dans des cas
limitativement fixés par la loi. Il s’agit :
 Des commerçants exportateurs ; 102
4. Notions – Opérations imposables par option
B. Le droit à l’option : Il s’agit :
 des petits producteurs et des petits prestataires bénéficiant d’une exonération lorsque leur chiffre
d’affaires annuel est inférieur à 500.000 DH ;
 des revendeurs détaillants de produits autres que ceux de consommation courante (pain, lait,
beurre, sucre raffiné, produits pharmaceutiques, dattes conditionnées, bougies et paraffines autres
que celles de décoration) lorsque leur chiffre d’affaires est inférieur à 2.000.000 DH.
Les revendeurs détaillants nouvellement assujettis à la TVA doivent déposer avant le 1er mars de
l’année d’assujettissement à l’administration fiscale, l’inventaire des stocks des produits, matières
premières et emballages au 31 décembre de l’année écoulée. La taxe ayant grevé les dits stocks est
déductible de la taxe exigible.
3. Opérations exonérées sans et avec droit de déduction : Certaines opérations, normalement
situées dans le champ d’application de la taxe, sont exonérées par disposition expresse de la loi soit en
tant que telles, soit lorsqu’elles sont effectuées par certaines personnes.
3.1. Opérations exonérées sans droit à déduction
En vertu de l’article 91 du CGI, sont exonérées de la TVA, sans droit à déduction :
 les produits de première nécessité autrement qu’à consommer sur place ;
 les journaux, publications et films; les petits prestataires; les opérations financières de l’Etat ;
 les actes médicaux; les opérations réalisées par certains organismes et autres produits.

103
5. Notions – Opérations exonérées
3.1. Opérations exonérées sans droit à déduction
En vertu de l’article 91 du CGI, sont exonérées de la TVA, sans droit à déduction :
 Les ventes et prestations de services, effectuées par les fabricants et les prestataires, personnes
physiques, dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à cinq cent mille (500.000) dirhams,
à l’exception des personnes visées à l’article 89-I-12. Toutefois, lorsque ces derniers deviennent
assujettis, ils ne peuvent remettre en cause leur assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée que
lorsqu’ils réalisent un chiffre d’affaires inférieur ou égal audit montant pendant trois (3) années
consécutives
 Les opérations réalisées par les coopératives et leurs unions légalement constituées dont les statuts,
le fonctionnement et les opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation
en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent. Cette exonération est accordée
dans les conditions prévues à l’article 93-II ;
 Les prestations fournies par les associations à but non lucratif reconnues d'utilité publique, les
sociétés mutualistes ainsi que les institutions sociales des salariés constituées et fonctionnant
conformément portant statut de la mutualité, tel qu'il a été modifié ou complété. Toutefois,
l’exonération ne s’applique pas aux opérations à caractère commercial, industriel ou de prestations
de services réalisées par les organismes précités
 L’ensemble des activités et opérations réalisées par les fédérations sportives reconnues d'utilité
publique, ainsi que les sociétés sportives constituées conformément aux dispositions de la loi n° 30-
09 relative à l’éducation physique et aux sports précitée
104
5. Notions – Opérations exonérées
3.1. Opérations exonérées sans droit à déduction
 les prestations de services afférentes à la restauration, au transport et aux loisirs scolaires fournies
par les établissements de l'enseignement privé au profit des élèves et des étudiants qui sont inscrits
dans lesdits établissements et y poursuivent leurs études ;
 les produits provenant des opérations de titrisation pour l’émission des certificats de sukuk par les
Fonds de Placement Collectif en Titrisation, conformément aux dispositions de la loi n° 33-06
relative à la titrisation des actifs, lorsque l’Etat est initiateur, ainsi que les différentes commissions
qui sont liées à l’émission précitée, en vertu des dispositions de la loi précitée.
 les prestations fournies par les médecins, médecins-dentistes, masseurs kinésithérapeutes,
orthoptistes, orthophonistes, infirmiers, herboristes, sages-femmes, exploitants de cliniques,
maisons de santé ou de traitement et exploitants de laboratoires d’analyses médicales
 Les opérations réalisées par les centres de gestion de comptabilité agréés créés par la loi n° 57-90
relative auxdits centres, pendant un délai de quatre ans courant à compter de la date d’agrément
 les petits fabricants et les petits prestataires qui réalisent un chiffre d’affaires annuel égal ou
inférieur à 500.000 dirhams. Sont considérés comme « petit fabricant » ou « petit prestataire »
toute personne dont la profession consiste dans l’exercice d’une industrie principalement manuelle,
qui travaille des matières premières, et qui tire son gain de son travail manuel, lequel doit demeurer
prédominant par rapport à celui des machines éventuellement utilisées. Une fois assujettis, ces
petits fabricants et les petits prestataires ne peuvent remettre en cause leur assujettissement à la
TVA que lorsqu’ils réalisent un chiffre d’affaires inférieur au seuil de 500.000 pendant 3 années
consécutives.
105
5. Notions – Opérations exonérées
3.1. Opérations exonérées sans droit à déduction
 les façonniers qui opèrent pour le compte de tiers sur des matières premières fournies par ce
dernier ;
 les exploitants de taxis ;
 toute personne qui, dans un local sommairement agencé vend des produits ou denrées de faible
valeur ou exécute de menues prestations de services ;
 les exploitants de « hammam », de douches publiques et de fours traditionnels. Les exploitants
d’établissements de bains dotés d’équipements et matériels modernes et qui fournissent des
prestations (sauna, massages, thalassothérapie…) sont imposables à la TVA au taux normal.
3.2. Opérations exonérées avec droit à déduction
Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction :
 les opérations d’exportation de biens et services et opérations assimilées ;
 les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane; les biens
d’équipement ;
 les opérations de constructions de logements sociaux; les dons ;
 les opérations effectuées par les banques et des sociétés holding offshore et autres
biens exonérés avec droit à déduction.
I.- Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à l'article 101
les produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation par les assujettis. L'exonération
s'applique à la dernière vente effectuée et à la dernière prestation de service rendue sur le territoire du
Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l'exportation elle-même. 106
5. Notions – Opérations exonérées
3.2. Opérations exonérées avec droit à déduction
I.- Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à l'article 101
 les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane. L'exonération couvre
également les travaux à façon.
 les biens d'investissement à inscrire dans un compte d'immobilisation et ouvrant droit à la déduction
prévue à l'article 101 ci-dessous, acquis par les entreprises assujetties à la taxe sur la valeur
ajoutée pendant une durée de trente six (36) mois à compter du début d’activité, à l’exclusion des
véhicules acquis par les agences de location de voitures. Cette exonération s'applique également
auxdits biens d'investissement acquis par les entreprises assujetties, dans le cadre de l’opération «
Mourabaha ».
 les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents à inscrire dans un compte
d’immobilisation, acquis par les entreprises de transport international routier.
 les biens d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation professionnelle, à inscrire
dans un compte d'immobilisation, acquis par les établissements privés d'enseignement ou de
formation professionnelle, à l'exclusion des véhicules automobiles autres que ceux réservés au
transport scolaire collectif et aménagés spécialement à cet effet.
 les biens d’équipement, outillages et matériels acquis par les diplômés de la formation
professionnelle.
 les biens, matériels, marchandises et services acquis ainsi que les services effectués par la
Fondation Mohamed VI de promotion des oeuvres sociales de l’éducation formation conformément
aux missions qui lui sont dévolues par la loi n° 73.00 ;
107
5. Notions – Opérations exonérées
3.2. Opérations exonérées avec droit à déduction
I.- Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à l'article 101
 les acquisitions de biens, matériels et marchandises nécessaires à l’accomplissement de sa mission,
effectuées par la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer ;
 les acquisitions de biens, matériels et marchandises effectuées par la Ligue Nationale de Lutte
contre les Maladies Cardio-vasculaires ;
 les biens, marchandises, travaux et prestations de services financés ou livrés à titre de don par tout
donateur national ou étranger, à l’Etat, aux collectivités territoriales, aux établissements publics et
aux associations reconnues d’utilité publique s’occupant des conditions sociales et sanitaires des
personnes handicapées ou en situation précaire ;
 les opérations de cession de logements sociaux à usage d'habitation principale dont la superficie
couverte est comprise entre cinquante (50) et quatre vingt (80) m2 et le prix de vente n’excède pas
deux cent cinquante mille (250.000) dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée.
 les opérations de vente, de réparation et de transformation portant sur les bâtiments de mer. Par
bâtiments de mer, on doit entendre les navires, bâtiments, bateaux et embarcations capables, par
leurs propres moyens, de tenir la mer comme moyen de transport et effectuant une navigation
principalement maritime ;
 les opérations de transport international, les prestations de services qui leur sont liées ainsi que les
opérations de réparation, d’entretien, de maintenance, de transformation, d’affrètement et de
location portant sur les différents moyens dudit transport ainsi que les opérations de
démantèlement des avions;
108
5. Notions – Opérations exonérées
3.2. Opérations exonérées avec droit à déduction
 les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones d’accélération industrielle ainsi
que les opérations effectuées à l’intérieur ou entre lesdites zones ;
 les biens et marchandises acquis à l’intérieur par les personnes physiques non résidentes au
moment de quitter le territoire marocain et ce pour tout achat égal ou supérieur à deux mille
(2.000) dirhams taxe sur la valeur ajoutée comprise.
 les opérations d’acquisition des biens et services nécessaires à l’activité des titulaires d’autorisations
de reconnaissances, de permis de recherches ou de concessionnaires d’exploitation, ainsi que leurs
contractants et sous-contractants, conformément aux dispositions de la loi n° 21-90 précitée
relative à la recherche et à l’exploitation des gisements d’hydrocarbures ;
A. Les opérations d’exportation de biens et services
Les produits livrés et les prestations de services rendues à l’exportation par les assujettis sont exonérés
de la TVA. L’exonération s’applique à la dernière vente effectuée et à la dernière prestation de service
rendue sur le territoire du Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation elle-
même.
Par prestations de services à l'exportation, il est entendu :
 les prestations de services destinées à être exploitées ou utilisées en dehors du territoire marocain ;
 les prestations de services portant sur des marchandises exportées effectuées pour le compte
d'entreprises établies à l'étranger.

109
5. Notions – Opérations exonérées
B. Les opérations assimilées aux exportations
Sont assimilés aux exportations :
 les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones franches d’exportation et
provenant du territoire assujetti. Les opérations effectuées à l’intérieur et entre les zones franches
d’exportation sont considérées hors champ d’application de la TVA.
 les biens et marchandises acquis à l’intérieur par les personnes physiques non résidentes au
moment de quitter le territoire marocain et ce pour tout achat égal ou supérieur à 2.000 DH TTC
 les biens et services acquis ou loués par les entreprises étrangères de productions audiovisuelles,
cinématographiques et télévisuelles, à l'occasion de tournage de films au Maroc lorsque le montant
de la dépense égale ou dépasse 5.000 DH et payée sur un compte bancaire en devises convertibles
ouvert au nom desdites entreprises.
C. Les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane
Les marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane sont exonérées
de la TVA.
Mais, en cas de mise à la consommation par les bénéficiaires de ces régimes, les ventes et livraisons
des produits fabriqués ou transformés ainsi que des déchets, sont passibles de la taxe. L’exonération
couvre également les travaux à façon.

110
5. Notions – Opérations exonérées
D. Les biens d’équipement
Les biens exonérés - Sont exonérés de la TVA :
 les biens d’équipement à inscrire dans un compte d’immobilisation et ouvrant droit à la déduction
acquis par les entreprises assujetties à la TVA pendant une durée de 36 mois à compter du début
d’activité ;
 les biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation des projets
d’investissement portant sur un montant supérieur à 100 millions de dirhams, dans le cadre d’une
convention conclue avec l’Etat acquis par les entreprises assujetties pendant une durée de 36 mois
à compter du début d’activité ;
 les produits et équipements agricoles lorsqu’ils sont destinés à usage exclusivement agricole ;
 les opérations de vente, de réparation et de transformation portant sur les bâtiments de mer. Par
bâtiments de mer, il faut comprendre les navires, bâtiments, bateaux et embarcations capables par
leurs propres moyens de tenir la mer comme moyen de transport et effectuant une navigation
principalement maritime ;
 les ventes aux compagnies de navigation, aux pêcheurs professionnels et aux armateurs de la
pêche de produits destinés à être incorporés dans les bâtiments de mer ;
 les biens d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation professionnelle, à inscrire
dans un compte d'immobilisation, acquis par les établissements privés à l'exclusion des véhicules
automobiles autres que ceux réservés au transport scolaire collectif. Cette exonération s’applique
aux biens acquis pendant une durée de 36 mois à compter du début d’activité.
111
5. Notions – Opérations exonérées
 les biens d’équipement, outillages et matériels acquis par les diplômés de la formation
professionnelle pendant une durée de 36 mois à compter du début d’activité.
 les véhicules neufs acquis par les personnes physiques et destinés exclusivement à être exploités en
tant que voiture de location (taxi) ;
 les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents à inscrire dans un compte
d’immobilisation, acquis par les entreprises de transport international routier. Cette exonération
s’applique aux biens acquis pendant une durée de 36 mois à compter du début d’activité.
 les biens d’équipement, matériels et outillages acquis par « le Croissant Rouge Marocain », destinés
à être utilisés par lui dans le cadre de son objet statutaire ;
 les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés en franchise des droits et taxes
applicables à l’importation conformément aux accords de l’UNESCO.
La notion du début d’activité - Pour élucider la notion de début d’activité, la circulaire n° 717 prévoit
deux cas :
 Cas des redevables ne procédant pas à la construction de leur unité d’exploitation ;
 Cas des redevables procédant à la construction de leur unité d’exploitation.
E. Cas des redevables ne procédant pas à la construction de leur unité d’exploitation
Par début d’activité, il faut entendre la date du premier acte commercial qui coïncide avec la première
opération d’acquisition de biens et services à l’exclusion :

112
5. Notions – Opérations exonérées
 des frais de constitution des entreprises ;
 et des premiers frais nécessaires à l’installation des entreprises dans la limite de 3 mois
commençant à courir à partir du premier acte commercial lié à l’installation de l’entreprise.
L’entreprise peut bénéficier de l’achat en exonération de TVA des biens d’investissement liés à
l’installation de l’entreprise durant ces 3 premiers mois.
E. Cas des redevables procédant à la construction de leur unité d’exploitation
Pour les entreprises qui procèdent aux constructions de leurs unités d’exploitation, le délai de 36 mois
commence à courir à partir de la date de délivrance de l’autorisation de construire. Les biens
d’investissement sont exonérés durant toute la durée d’acquisition ou de construction à condition que
les demandes d’achat en exonération soient déposées, auprès du service local des impôts dont dépend
le contribuable, dans le délai de 36 mois. Les actes liés à l’installation de l’entreprise intervenant avant
l’obtention de l’autorisation de construire, comme l’achat du terrain par exemple, ne constitue plus un
acte déclenchant le début d’activité.
F. Les opérations de constructions de logements sociaux
Sont exonérées à ce titre les opérations de construction de locaux à usage exclusif d’habitation
principale dont la superficie couverte est comprise entre 50 et 80 m² et le prix de vente n’excède
250.000 DH hors TVA. L’exonération est accordée au vue d’un engagement, dans le cadre d’une
convention à conclure avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges, à réaliser un programme de
construction intégré de 500 logements, réalisé dans un délai maximum de 5 ans à partir de la date
d’obtention de la première autorisation de construire.
113
5. Notions – Opérations exonérées
G. Les dons - Sont exonérées comme dons :
 les biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de don par
les personnes physiques ou morales marocaines ou étrangères à l’Etat, aux collectivités locales, aux
établissements publics et aux associations reconnues d’utilité publique s’occupant des conditions
sociales et sanitaires des personnes handicapées ou en situation précaire sont exonérés de la TVA
aussi bien à l’intérieur qu’à l’importation ;
 les biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de don dans
le cadre de la coopération internationale à l’Etat, aux collectivités locales, aux établissements
publics et aux associations reconnues d’utilité publique, par les gouvernements étrangers ou par les
organisations internationales ;
 les biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de don aux
gouvernements étrangers, par le gouvernement du Royaume du Maroc ;
 les biens, marchandises, travaux et prestations de services financés par des dons de l’Union
Européenne.
H. Les opérations effectuées par les banques et des sociétés holding offshore - Sont exonérés
à ce titre :
 les intérêts et commissions sur les opérations de prêt et de toutes autres prestations de service
effectuées par les banques offshore ;
 les intérêts servis par les dépôts et autres placements effectués en monnaies étrangères
convertibles auprès des banques offshore ;
114
5. Notions – Opérations exonérées
 les biens d’équipement à l’état neuf et les fournitures de bureau nécessaires à l’exploitation acquis
localement par les banques offshore ;
 les opérations faites par les sociétés holding offshore et effectuées au profit des banques offshore
ou de personnes physiques ou morales non résidentes et payées en monnaies étrangères
convertibles ;
 les opérations effectuées par les sociétés holding offshore bénéficient du droit à déduction au
prorata du chiffre d’affaires exonéré.
I. Autres biens exonérés avec droit à déduction - Les autres biens exonérés avec droit à
déduction sont :
 les engrais, c’est à dire les matières d’origine minérale, chimique, végétale ou animale, simples ou
mélangées entre elles, utilisées pour fertiliser le sol ;
 les prestations de restauration fournies directement par l'entreprise à son personnel salarié ;
 les opérations de restauration des monuments historiques classés et des équipements de base
d'utilité
 publique effectuées par des personnes physiques ou morales ;
 les produits et équipements pour hémodialyse ;
 les ventes des médicaments anticancéreux et des médicaments antiviraux des hépatites B et C les
médicaments destinés au traitement du diabète, de l’asthme, des maladies cardio-vasculaires et de
la maladie du syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA) ;
 les opérations de transport international, les prestations de services qui leur sont liées ainsi que les
opérations de réparation, d’entretien, de maintenance, de transformation, d’affrètement et de
location portant sur les différents moyens dudit transport ; 115
5. Notions – Opérations exonérées
J. Opérations bénéficiant du régime suspensif
Les entreprises exportatrices de produits et de services peuvent, sur la base de commandes confirmées
par leurs clients étrangers et dûment justifiées et sans limite à aucun plafond, être autorisées à recevoir
en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à l’intérieur, les marchandises, les matières premières, les
emballages irrécupérables et les services nécessaires à leurs opérations.
Ce régime suspensif est donc réservé exclusivement aux entreprises exportatrices de produits et de
services. Ces entreprises doivent, pour bénéficier de ce régime, présenter les garanties nécessaires en
matière de transparence et catégorisées conformément aux critères prévus par le décret d’application
de la TVA.
3. La territorialité de la TVA
La détermination des opérations imposables fait appel à la notion de territoire en tant que cadre spatial
servant de référence à l’appréhension des opérations réputées taxables.
A. Limites du territoire fiscal
Elles sont fixées par les frontières terrestres et les eaux territoriales. Toute opération remplissant les
critères de taxation définis par ailleurs sera taxable dès lors qu’elle est exécutée à l’intérieur de ces
limites géographiques. Il convient de distinguer toutefois les opérations de livraison de biens des
opérations de prestation de services.
B. Livraison de biens
Un bien est réputé taxable, au regard de la règle de la territorialité, dès lors qu’il est livré, c’est-à-dire
remis effectivement à l’acheteur, dans les limites géographiques définies plus haut.
116
5. Notions – Opérations exonérées
C. Prestations de services et opérations assimilées
Le principe fondamental qui détermine l’imposition des opérations autres que la livraison de biens est
constitué par le lieu d’utilisation ou d’exploitation : prestations fournies, services rendus, droits cédés,
objets loués. Le lieu d’utilisation ou d’exploitation ne se confond pas obligatoirement avec le lieu où le
service est rendu. Celui-ci n’est pas déterminant à lui seul. La taxation n’est concevable qu’à la condition
que le service y soit effectivement utilisé ou exploité.
D. Dérogations au principe de territorialité
Ces dérogations sont constituées par les dispositions du régime du commerce extérieur en matière de
TVA qui aboutissent à l’imposition des importations et à l’exonération des exportations. En effet,
s’agissant des importations, les biens importés sont assujettis à la TVA, bien qu’ils soient réputés être
livrés aux nationaux, hors du territoire fiscal. A l’inverse, s’agissant des exportations, les biens exportés
sont exempts de la TVA bien qu’ils puissent être considérés comme ayant fait l’objet d’une livraison à
l’intérieur du territoire fiscal.

117
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Le calcul de la TVA met en oeuvre des règles qui se résument dans les paramètres suivants :
 le fait générateur de la TVA; les taux de la TVA et les règles d’assiette de la TVA.
A. Fait générateur de la TVA : Le fait générateur de l’imposition est l’événement qui donne naissance
à la dette fiscale envers le receveur de l’administration fiscale et rend l’impôt immédiatement exigible.
L’exigibilité est définie comme le droit que le receveur de l’administration fiscale peut faire valoir, à
partir d’un moment donné, auprès du redevable pour obtenir le paiement de la taxe. Alors on
distingue le régime de droit commun et le régime optionnel.
B. Régime de droit commun : En matière de TVA, le fait générateur est constitué par l’encaissement
du prix, sans considération de la date d’établissement de la facture ou la date de livraison de biens et de
prestation de services.
 Donnent lieu au paiement de TVA, en vertu de ce régime : les encaissements partiels sur
factures; les avances, acomptes et arrhes reçus à raison d’opérations taxables; les retenues de
garantie et le règlement pour solde.
 Le fait générateur se situe à la date : du versement pour les règlements en espèces; de
l’encaissement effectif du chèque pour ce mode de règlement et d’échéance de l’effet de commerce
en cas d’émission de traite (Chèque par l’encaissement effectif du chèque; virement
bancaire par l’inscription au compte du fournisseur; effet de commerce par l’échéance
de l’effet et non la date de remise à l’escompte; société d’affacturage Au paiement
effectif du client entre les mains de la société d’affacturage).
118
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
C. Option pour le régime des débits : Les redevables de la TVA sont autorisés à acquitter la taxe
d’après les débits ou la facturation. La taxe est exigible en cas d’option, lorsque le compte du client est
débité de la somme due à raison de la livraison de la marchandise ou de l’exécution de la prestation,
sans considération du moment auquel intervient l’encaissement de ladite somme. Toutefois, si
l’encaissement ou la facturation interviennent, au titre d’une affaire, avant l’inscription de la créance y
afférente au débit du compte client, la TVA devient exigible à la date desdits encaissement ou
facturation. Lorsqu’une affaire reste impayée par le client et que l’exigibilité de la TVA est antérieure à
son encaissement (cas d’entreprise ayant opté pour les débits), la TVA déclarée et payée au Trésor peut
être récupérée par l’entreprise.
Pour que cette déduction puisse être possible, il faut : que la créance soit irrécouvrable; que l’entreprise
ait effectué toutes les diligences normales pour récupérer cette créance : protestation d’un effet de
commerce, envoi de lettre recommandée ou assignation par exemple.
Cas des importations : Le fait générateur du paiement de la TVA pour les importations est constitué
par l’opération matérielle de dédouanement en vue de la mise à la consommation des marchandises
importées. Toutefois, les importations peuvent être faites en franchise de TVA lorsqu’elles sont faites
dans le cadre des régimes économiques en douane :
 Régime de transit : les marchandises importées sont destinées à être réexportées ;
 Régime de l’admission temporaire : les marchandises sont destinées à être incorporées dans
des produits devant être exportés.
119
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
C. Cas particuliers : On se limite aux échanges et règlements par compensation, aux opérations en
compte courant, à la livraison à soi-même et aux ventes de biens d’occasion selon le régime de la
marge.
C.1. Echanges et règlements par compensation : Faute de règlement financier par les parties, le
fait générateur est constitué par la livraison des biens ou l’exécution des services.
C.2. Opérations en compte courant : L’inscription de la créance par le vendeur au débit du compte
client vaut encaissement, entraînant, en conséquence, exigibilité de la taxe.
C.3. Livraison à soi-même : Le fait générateur se situe à la date de la livraison pour les biens
meubles. Pour les biens immeubles, la taxe est exigible lorsque les conditions d’utilisation sont réunies
(mise en service pour les équipements industriels, et achèvement de travaux pour les immeubles à
usage d’habitation ou à usage professionnel).
C.4. Vente de biens d’occasion selon le régime de la marge : Selon le régime de la marge, la
détermination de la base d’imposition est constituée par la différence entre le prix d’achat et le prix de
vente. Il en découle que, le fait générateur est nécessairement constitué par le débit. Si le commerçant
revendeur de biens d’occasion est au régime normal, le fait générateur de droit commun est constitué
par l’encaissement.

120
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
1. Taux de la TVA : Le régime de TVA constitue un progrès par rapport au régime précédent de la
taxe sur les produits et services, en ce qu’il a réduit l’éventail des taux. Les taux actuellement en vigueur
sont 20%, 14%, 10% et 7%.
2. Domaine d’application des taux : Les taux réduits, comme les exonérations, sont appliquées à
des opérations ou services limités par la loi. Ce qui n’est pas le cas pour le taux normal de 20%.
A. Taux normal de 20 % : Ce taux est appliqué à tous les biens et services non expressément soumis
aux autres taux. Dans la mesure où les taux, autres que le taux normal, s’appliquent à des biens ou
services faisant l’objet d’une liste limitative, le taux de 20% s’applique, par voie de conséquence, à la
généralité des biens et services imposables à la TVA.
B. Taux réduit de 14% : On distingue le taux de 14% avec droit à déduction et celui sans droit à
déduction.
B.1. Taux réduit de 14% avec droit à déduction : ce taux s’applique aux biens et services suivants
(le beurre à l’exclusion du beurre de fabrication artisanale; les opérations de transports de voyageurs et
de marchandises à l’exclusion des opérations de transport ferroviaire et l’énergie électrique).
B.2. Taux réduit de 14% sans droit à déduction : Il est appliqué aux services rendus par les
agents démarcheurs ou courtiers à raison des contrats apportés aux entreprises d’assurances.
C. Taux réduit de 10% : est appliqué, avec droit à déduction, aux opérations de vente de denrées ou
de boissons à consommer sur place et les opérations de fourniture de logements réalisées par les hôtels
à voyageurs, les restaurants exploités dans les hôtels à voyageurs et les ensembles immobiliers à
destination touristique;
121
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
D. Taux réduit de 10% : opérations de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place,
réalisées dans les restaurants; opérations de restauration fournies par les prestataires de services au
personnel salarié des entreprises; opérations de restauration fournies directement par l’entreprise à son
personnel salarié; opérations de location d’immeubles à usage d’hôtels, de motels, de villages de
vacances ou d’ensembles immobiliers à destination touristique, équipés totalement ou partiellement, y
compris les locaux qui font partie intégrante de l’ensemble touristique; huiles fluides alimentaires; sel de
cuisine; riz usiné; pâtes alimentaires; le gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux; les huiles de
pétrole ou de schistes, brutes ou raffinées; transactions relatives aux valeurs mobilières effectuées par
les sociétés de bourse; opérations de crédit foncier, de crédit à la construction et de crédit à l’hôtellerie
effectuées par le crédit immobilier et hôtelier; transactions portant sur les actions et parts sociales
émises par les organismes de placement collectif en valeurs mobilières; opérations de crédit agricole
effectuées par la Caisse Nationale de Crédit Agricole; opérations effectuées, dans le cadre de leur
profession, par toute personne physique ou morale au titre des professions d’avocat, interprète, notaire,
adel, huissier de justice et de vétérinaire; les bois en grumes, écorcés ou simplement équarris, le liège à
l’état naturel, les bois de feu en fagots ou sciés à petite longueur et le charbon de bois; les aliments
destinés à l’alimentation du bétail et des animaux de basse-cour autres que les aliments simples tels que
céréales, issues, pulpes, drêches et pailles; les chauffe-eau solaires; les oeuvres et objets d’art; les
engins et filets de pêche; les équipements agricoles suivants lorsqu’ils sont destinés à usage
exclusivement agricole.

122
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
E. Taux réduit de 7% : Ce taux est applicable, avec droit à déduction, aux ventes et livraisons portant
sur : l’eau livrée aux réseaux de distribution publique ainsi que les prestations d’assainissement fournies
aux abonnés; la location de compteurs d'eau et d'électricité; les produits pharmaceutiques, les matières
premières, les emballages non récupérables et les produits entrant intégralement ou pour une partie de
leurs éléments dans la composition des produits pharmaceutiques; les fournitures scolaires, les produits
et matières entrant dans leur composition; le sucre; les conserves de sardines; le lait en poudre destiné
à l’alimentation animale ou humaine; le savon de ménage en morceaux ou en pain; la voiture
automobile de tourisme dite « voiture économique » ainsi que tous les produits et matières entrant dans
sa fabrication ainsi que les prestations de montage de ladite voiture économique; les tourteaux servant
à la fabrication des aliments destinés à l'alimentation du bétail et des animaux de basse-cour.
3. Les règles d’assiette de la TVA : En plus des règles générales d’assiette, des cas particuliers
divers sont prévus par le CGI.
3.1. Règles générales de la base imposable : Les règles d’assiette de la TVA définissent la base
imposable comme étant constituée du prix total, tous frais compris, du produit ou du service taxable, à
l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même. La base imposable comprend en particulier : les
frais relatifs aux ventes qui incombent normalement au vendeur, lorsqu’ils sont facturés à l’acheteur. Il
s’agit : des frais de transport, lorsque la vente est conclue « franco » ou lorsque, s’agissant de vente
départ, le transport est stipulé être à la charge de l’acheteur; des frais d’emballage, pour les cas
d’emballage perdu. les intérêts pour règlement à terme, lorsque le vendeur consent à l’acheteur des
délais de règlement, moyennant rémunération; les révisions des prix qui s’analysent comme un
complément de prix; les droits et taxes autres que la TVA : droits de douane, taxe spéciale, taxes
intérieures de consommation, taxes spécifiques à certaines activités. 123
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
En revanche, ne font pas partie de la base imposable les débours, qui sont des frais avancés par le
fournisseur pour le compte du client. De même, les rabais, remises, escomptes, ristournes et autres
réductions viennent en diminution du chiffre d’affaires imposable.
A. Cas des frais accessoires : On se limite à deux cas souvent rencontrés dans la pratique
commerciale : celui des frais de transport et celui des emballages.
B. Cas des frais de transport : Les frais de transport facturés par le fournisseur à son client
constituent, en principe, un élément du prix de vente imposable. Il est néanmoins possible d’exclure de
la base imposable le prix du transport et de l’imposer selon son propre régime. Le régime applicable
dépend des conditions commerciales et des clauses contractuelles de la vente.
B.1. La vente est franco de port : Une vente est franco de port lorsque le destinataire n’a pas à
payer les frais de transport. Il s’agit d’une vente « arrivée ». Les frais de transport sont intégrés au prix
de vente et sont soumis à la TVA au taux applicable pour la marchandise. Que le transport soit réalisé
par le fournisseur ou par un tiers ne change rien au traitement fiscal. Lorsqu’il s’agit de vente franco de
marchandises exonérées, l’exonération de la TVA concerne la totalité du prix de vente y compris la part
de ce prix constituée par le montant des frais de transport à la charge du vendeur.
B.2. La vente n’est pas franco de port : Une vente n’est pas franco de port lorsque le destinataire
est tenu de payer les frais de transport. Deux cas sont alors envisageables : Le transport est réalisé aux
conditions « arrivée » : Il est aux risques du vendeur et constitue un élément du prix de vente, taxable
à la TVA au même taux que les marchandises ou produits transportés. Le transport est réalisé aux
conditions « départ » : Le prix des marchandises est fixé « marchandises prises dans le magasin du
vendeur ». Ici, le transfert de propriété est effectué à l’enlèvement des marchandises, qui sont
transportées aux risques et périls de l’acheteur. 124
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Le transport ayant eu lieu après le transfert de propriété, il constitue une opération distincte de la vente.
Mais pour que les frais de transport ne soient pas inclus dans la base imposable de la vente et puissent
donc faire l’objet d’une facturation et d’une taxation séparée, il faut que le transport soit distinct de la
vente.
C. Cas des emballages : Les emballages commerciaux sont livrés aux clients avec les marchandises.
On peut envisager plusieurs cas.
C.1. Facturation d’emballages aux clients : on distingue trois situations, les emballages sont
vendus perdus avec la marchandise : dans ce cas, leur valeur est incluse dans le prix de vente soumis à
la TVA. Si l’emballage et le contenu sont soumis à des taux différents, c’est le taux correspondant à la
marchandise qui s’applique à l’ensemble. Les emballages sont prêtés. Dans ce cas, il n’y a pas de
transfert de propriété. Le prêt d’emballage n’est pas soumis à la TVA. Les emballages sont consignés. La
consignation d’emballages ne constitue pas, à priori, une vente. Cette opération n’est donc pas soumise
à la TVA.
C.2. Retour et déconsignation d’emballage : Si la déconsignation est effectuée à un prix égal à la
consignation, l’opération n’a aucune incidence sur la TVA. Mais dans le cas où la déconsignation
interviendrait à un prix inférieur à la consignation, la différence s’interprète comme une location soumise
à la TVA. Une facture doit alors être établie dans ce sens.
C.3. Non restitution des emballages consignés : Si les emballages consignés ne sont pas restitués
dans les délais en usage, on envisage deux hypothèses : l’emballage consigné est une immobilisation
(cas des emballages récupérables identifiables) : La non-restitution constitue une cession. Cette cession
est intégralement soumise à la TVA quelle que soit la date de cession.
125
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
C.4. Non restitution des emballages consignés : Cette cession est intégralement soumise à la TVA
quelle que soit la date de cession. L’emballage consigné est récupérable et non identifiable : Il s’agit
alors d’une vente. Cette dernière est imposable sur le prix de la consignation et doit être facturée si la
TVA n’a pas été facturée lors de la livraison. Si la TVA a été facturée lors de la livraison, il n’y a alors
aucune opération à effectuer. Un autre cas particulier se pose lors de la vente avec emballage. C’est
celui de la caution et le dépôt de garantie. Certains contrats prévoient, en effet, le versement d’une
somme en dépôt de garantie. Bien que cette somme soit entre les mains du créancier pendant la durée
du contrat, elle est réputée rester la propriété du débiteur. La TVA n’est pas exigible lors du dépôt. Mais
si en fin de contrat, le créancier garde la totalité ou une partie de ce dépôt de garantie, la TVA devient
exigible.
D. Cas particuliers de chiffre d’affaires imposable : Outre le chiffre d’affaires issu de la vente des
biens ou services, constituant l’activité normale de l’entreprise, celle-ci sera soumise à la TVA au titre :
des recettes accessoires provenant, par exemple, de la vente de déchets neufs ou d’emballages non
restituables au fournisseur; des subventions ayant pour but d’équilibrer les opérations d’exploitation;
des produits financiers tels que les intérêts sur dépôt en compte courant ou compte bloqué.
Les déductions de la TVA : Après la détermination de la base imposable et le choix du taux
approprié, le calcul de la TVA due nécessite d’opérer les déductions autorisées sur la taxe ainsi calculée.
On traitera du principe des déductions et de leur étendue. La question de l’exercice du droit à déduction
nous amènera aux limitations et aux régularisations éventuelles des déductions.
Le principe du droit à déduction : La taxe sur la valeur ajoutée est, par définition, une taxe qui
frappe la seule valeur ajoutée au bien par un agent économique.
126
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Le principe du droit à déduction : Cette taxe peut-être déterminée de deux manières : soit en
déterminant la valeur ajoutée et en lui appliquant ensuite le taux d’imposition; soit encore en faisant la
différence entre la taxe afférente à la production (ventes) et celle afférente aux consommations
intermédiaires (achats). C’est la deuxième méthode qui est retenue en tant que règle de détermination
de la taxe. Cette règle implique, par voie de conséquence, que la TVA qui a grevé les éléments du prix
d’une opération imposable, soit déductible de la TVA applicable à cette opération.
Les éléments du prix concernés : Le droit à déduction est généralisé à l’ensemble des dépenses
engagées par les personnes citées au paragraphe précédant, dès lors que ces dépenses soient faites
pour les besoins de l’entreprise. Il s’agit, en général, des dépenses engagées en : immobilisations;
valeurs d’exploitation; frais généraux d’exploitation. Les dépenses doivent répondre aux critères suivants
: elles doivent être affectées exclusivement à l’activité imposable; les opérations réalisées grâce à ces
dépenses doivent être imposables en totalité.
L’exercice du droit à déduction : L’exercice du droit à déduction est subordonné à des conditions de
forme et de délai. En outre, la déduction est opérée selon des modalités précises.
Conditions de forme : Le droit à déduction de la TVA prend naissance dans le mois du paiement total
ou partiel des achats locaux ou des importations des biens d’équipement, marchandises ou services.
Pour les opérations d’importation, le droit à déduction prend naissance dans le mois de l’établissement
des quittances de la douane. Ainsi, pour être déductible, la TVA doit être : payée; mentionnée sur un
document justificatif qui peut être soit une facture (cas des achats à l’intérieur ou des livraisons à soi-
même) ou un document douanier.
Cas particuliers : Il sera question ici des déductions en cas de marché clefs en main et déductions en
cas de fusion ou transformation de la forme juridique. 127
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Déductions en cas de marché clefs en main : Lorsque deux entreprises sont liées par un contrat
pour la réalisation d'un marché "clé en mains" et que le maître d’oeuvre importe en son nom tout ou
partie des fournitures prévues dans le contrat, la taxe sur la valeur ajoutée réglée en douane ouvre droit
à déduction chez l'entreprise qui a réalisé l'ouvrage.
Déductions en cas de fusion ou transformation de la forme juridique : taxe sur la valeur
ajoutée réglée au titre des valeurs d'exploitation est transférée sur le nouvel établissement assujetti ou
sur l'entreprise absorbante à condition que lesdites valeurs soient inscrites dans l'acte de cession pour
leurs montants initiaux.
Les limitations du droit à déduction : On distingue les exclusions d’ordre général et les exclusions
expresses du droit à déduction.
Exclusions générales : En vertu de la règle de déductibilité qui veut que seule soit déductible la taxe
grevant les biens et services jugés nécessaires à l’exploitation et concourant à la réalisation d’opérations
taxables ou assimilées, sont exclues du droit à déduction les dépenses suivantes : dépenses engagées
pour les besoins propres des tiers, des dirigeants et du personnel de l’entreprise; dépenses engagées
pour la réalisation d’opérations exclues du champ d’application de la taxe; dépenses engagées pour la
réalisation d’opérations exonérées, sans bénéfice de droit à déduction; dépenses engagées pour la
réalisation d’opérations n’ayant pas été soumises à la taxe (cas de disparition des produits imposables,
non justifiée par une décision volontaire de destruction).
Exclusions expresses : Ce paragraphe traite des exclusions tenant à la nature de bien et services;
des exclusions tenant à la non justification du règlement; du gasoil utilisé comme carburant par les
transporteurs publics.
128
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Exclusions tenant à la nature de bien et services : En raison de leur nature, n’ouvre pas droit à
déduction les biens, produits matières et services non utilisés pour les besoins de l’exploitation; les
produits pétroliers non utilisés comme combustibles, matières premières ou agents de fabrication à
l’exclusion du gasoil utilisé pour les besoins d’exploitation des véhicules de transport collectif routier ou
ferroviaire des personnes et des marchandises ainsi que le gasoil utilisé pour les besoins du transport
routier des marchandises par les assujettis pour leur compte et par leurs propres moyens; le gasoil et le
kérosène utilisés pour les besoins du transport aérien; les véhicules de transport de personnes à
l’exclusion des véhicules de transport du personnel et les véhicules du transport public; les achats et
prestations revêtant un caractère de libéralité; les frais de mission de réception et représentation; les
prestations de services rendues par tout agent démarcheur ou courtier d’assurances à raison de contrats
apportés par lui à une entreprise d’assurances; les opérations de vente et de livraison portant sur les
vins, les boissons alcoolisées, l'or, le platine et l’argent.
Exclusions tenant à la non justification du règlement : A ce titre, n’est déductible la taxe ayant
grevé les achats, travaux ou services dont le montant dépasse 5.000 DH par jour et par fournisseur
dans la limite de 50.000 DH par mois et par fournisseur et dont le règlement n’est pas justifié par
chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique, virement bancaire, procédé
électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne. La compensation
doit être effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et
portant acceptation du principe de la compensation.
Les entreprises partiellement assujetties à la TVA : Il s’agit des entreprises qui sont imposables
pour une partie seulement de leur chiffre d’affaires, soit en raison de la nature des produits vendus
(produits imposables et produits non imposables 129
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Les entreprises partiellement assujetties à la TVA : soit encore en raison du statut de l’entreprise
(revendeurs ayant la possibilité d’opter pour leur assujettissement à raison d’une partie de leurs
opérations). Selon le principe de l’affectation, la TVA n’est déductible que si le bien ou le service est
affecté à des opérations soumises à la TVA ou exonérées avec droit à déduction. Dans le cas contraire,
la TVA ayant grevé ces biens ou services n’est pas déductible. Il en découle que, le redevable réalisant
des opérations imposables et des opérations exonérées ou hors champ peut, chaque fois qu'il leur est
possible, appliquer la règle de l'affectation directe permettant :
soit la déduction totale lorsque les biens ou services concourent exclusivement à la réalisation
d'opérations ouvrant droit à déduction ou exonérées avec droit à déduction ;
soit la déduction nulle (exclusion du droit à déduction) lorsque les biens ou services concourent
exclusivement à la réalisation d'opérations exonérées sans droit à déduction ou hors champ.
Mais lorsque le redevable utilise concurremment des biens et services à la réalisation d'opérations
imposables et d'opérations exonérées sans droit à déduction ou hors champ, il est dans l'obligation
d'appliquer la règle du prorata. Dans des cas particuliers, on applique la règle des secteurs distincts.
La règle du prorata de déduction : La règle dite du prorata a pour objet de permettre aux assujettis
partiels de bénéficier de la déduction proportionnellement au montant de leurs opérations passibles de
la TVA. Elle permet de limiter la TVA déductible à un montant calculé dans le rapport des opérations
imposables et assimilées (ouvrant droit à déduction), à l’ensemble des opérations (imposables, non
imposables et hors champ). Ce prorata est calculé sur la base des données de l’année précédente pour
être appliqué aux opérations de l’année en cours. Pour les entreprises nouvelles, un prorata de
déduction provisoire est déterminé d’après les prévisions d’exploitation de l’entreprise.
130
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
La règle du prorata de déduction : Ce prorata est définitivement retenu pour la période écoulée si à
la date d’expiration, le prorata dégagé pour la dite période ne marque pas une variation de plus d’un
dixième par rapport au prorata provisoire. Dans l'hypothèse inverse, et en ce qui concerne les biens
immobilisables, la situation est régularisée sur la base du prorata réel. Pour le calcul du prorata, sont
assimilées à des opérations taxables :
 les opérations exonérées avec droit à déduction en vertu de l’article 92 du CGI, pour lesquelles
l’entreprise bénéfice expressément du droit de déduction, bien qu’aucune TVA ne soit due en aval
sur les produits vendus ;
 les opérations effectuées sous le régime suspensif de TVA en vertu de l’article 94 du CGI. De
manière simplifiée, on peut donc dire que le prorata est le rapport entre les recettes qui ouvrent
droit à déduction et le montant du chiffre d’affaires total.
Il faut préciser en fin que, selon la note circulaire 717, ne doivent pas être pris en compte ni au
numérateur ni au dénominateur du prorata les sommes afférentes aux débours; cessions d'éléments
d'actif; recettes encaissées pour le compte de tiers et les indemnités d'assurances ;
Régularisations pour variation du prorata annuel de déduction Cette régularisation concerne
exclusivement les biens immobilisés. Elle a lieu lorsque le prorata de déduction varie de plus de 5
centièmes au cours des 5 années suivant la date d’acquisition. La déduction initiale doit être régularisée
en plus ou en moins. Le montant de la régularisation est égal au cinquième de la différence constatée
entre la déduction initiale et la déduction correspondant au nouveau prorata. Ainsi lorsque la variation
du prorata définitif se révèle supérieure de plus de cinq centièmes au prorata provisoire, le redevable
peut opérer une déduction complémentaire égale au cinquième de la différence entre la déduction
calculée sur la base du prorata dégagé à la fin de l’année 131
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Régularisations pour variation du prorata annuel de déduction : considérée et le montant de la
déduction opérée, c’est à dire la déduction initiale. Dans le cas où la variation du prorata définitif se
révélerait inférieure de plus de cinq centièmes au prorata provisoire, le redevable doit opérer un
reversement égal au cinquième de la différence entre la déduction opérée et la déduction sur la base du
prorata définitif. L’année d’acquisition et l’année de cession étant comptées chacune pour une année
entière.
La règle des secteurs distincts en matière de TVA : Le régime des secteurs distincts se réfère à la
notion d'activité, laquelle peut comprendre plusieurs catégories d'opérations. Lorsqu'un assujetti à des
secteurs d'activité qui ne sont pas soumis à des dispositions identiques au regard de la TVA, ces
secteurs peuvent faire l'objet, pour l'application du droit à déduction, de traitement fiscaux différents.
La création de secteurs distincts en matière de TVA suppose : une pluralité d'activités économiques
entreprises par un même assujetti ; que chaque activité n'est pas soumise à des dispositions identiques
au regard de la TVA.
Si toutes les activités de l'assujetti comprennent exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction, le régime des secteurs distincts n'est pas opportun. Si, au contraire, une ou plusieurs
activités comprennent des opérations n'ouvrant pas droit à déduction, l'application du régime des
secteurs distincts répond à un souci d'équité et de neutralité fiscale. Dans ce dernier cas, chaque
secteur est considéré comme une entreprise distincte. « Lorsque les secteurs sont organisés de manière
indépendante sur les plans technique et comptable au point que toute utilisation mixte de biens ou de
services est exclue, le fractionnement par secteurs ne pose aucun problème ». Il en résulte que dans le
secteur d’activité ouvrant droit à déduction, cette dernière est opérée à 100%.
132
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
La règle des secteurs distincts en matière de TVA : Par contre, la TVA ayant grevé le secteur
n’ouvrant pas droit à déduction sera supportée par l’activité appartenant à ce secteur et constituera un
élément du coût de revient de cette activité.
Remboursement de la TVA : Lorsqu’un produit est exonéré au dernier stade d’assujettissement, son
prix est allégé à raison de la taxe non payée à ce stade. Il n’en reste pas moins, cependant, que le prix
de ce produit demeure grevé de la taxe payée aux stades antérieurs. Par ailleurs, au niveau de
l’entreprise, si ces produits à la vente sont exempts de la taxe, et que ses achats ouvrent droit à
déduction, à raison de la taxe acquittée en amont, il lui sera impossible de récupérer celle-ci, faute de
pouvoir la déduire de la taxe qu’elle aurait pu percevoir sur ses ventes. Dès lors, la seule possibilité qui
lui reste ouverte est de demander et d’obtenir le remboursement de la taxe non déduite.
Le remboursement répond à un double souci : accorder la détaxation complète à un circuit, dans un but
d’encouragement; ne pas mettre en difficulté les entreprises dont l’exonération des ventes les mettrait
dans une situation structurelle de butoir (impossibilité de déduire la taxe acquittée en amont).
Bénéficiaires du droit au remboursement - La liste des cas pour lesquels cette possibilité est
admise est limitée aux opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations; opérations réalisées sous
le régime suspensif; opérations du crédit bail et en cas de cessation d'activité taxable.
Les opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations - Il s’agit des opérations suivantes :
les produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation par les assujettis. Mais sont
exclues du droit de remboursement les entreprises exportatrices des métaux de récupération; les
marchandises ou objets placés sous les régimes suspensifs en douane; les engrais; les équipements
destinés à usage exclusivement agricole;
133
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Les opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations - les biens d'investissement à inscrire
dans un compte d'immobilisation et ouvrant droit à la déduction, acquis par les assujettis pendant une
durée de 36 mois à compter du début d’activité. les opérations de vente, de réparation et de
transformation portant sur les bâtiments de mer; les ventes aux compagnies de navigation, aux
pêcheurs professionnels et aux armateurs de la pêche de produits destinés à être incorporés dans les
bâtiments de mer; les opérations de restauration des monuments historiques classés et des
équipements de base d'utilité publique; les opérations de construction de logements sociaux; les biens
d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation professionnelle; les véhicules neufs
destinés exclusivement à être exploités en tant que Taxi …;
La règle des secteurs distincts en matière de TVA : Par contre, la TVA ayant grevé le secteur
n’ouvrant pas droit à déduction sera supportée par l’activité appartenant à ce secteur et constituera un
élément du coût de revient de cette activité.
Remboursement de la TVA : Lorsqu’un produit est exonéré au dernier stade d’assujettissement, son
prix est allégé à raison de la taxe non payée à ce stade. Il n’en reste pas moins, cependant, que le prix
de ce produit demeure grevé de la taxe payée aux stades antérieurs. Par ailleurs, au niveau de
l’entreprise, si ces produits à la vente sont exempts de la taxe, et que ses achats ouvrent droit à
déduction, à raison de la taxe acquittée en amont, il lui sera impossible de récupérer celle-ci, faute de
pouvoir la déduire de la taxe qu’elle aurait pu percevoir sur ses ventes. Dès lors, la seule possibilité qui
lui reste ouverte est de demander et d’obtenir le remboursement de la taxe non déduite.
Le remboursement répond à un double souci : accorder la détaxation complète à un circuit, dans un but
d’encouragement; ne pas mettre en difficulté les entreprises dont l’exonération des ventes les mettrait
dans une situation structurelle de butoir (impossibilité de déduire la taxe acquittée en amont). 134
6. Règles d’assiette de la taxe de la valeur ajoutée
Bénéficiaires du droit au remboursement - La liste des cas pour lesquels cette possibilité est
admise est limitée aux opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations; opérations réalisées sous
le régime suspensif; opérations du crédit bail et en cas de cessation d'activité taxable.
Les opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations : acquis par les assujettis pendant
une durée de 36 mois à compter du début d’activité. les opérations de vente, de réparation et de
transformation portant sur les bâtiments de mer; les ventes aux compagnies de navigation, aux
pêcheurs professionnels et aux armateurs de la pêche de produits destinés à être incorporés dans les
bâtiments de mer; les opérations de restauration des monuments historiques classés et des
équipements de base d'utilité publique ; les opérations de construction de logements sociaux; les biens
d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation professionnelle; les véhicules neufs
destinés exclusivement à être exploités en tant que Taxi …;
Les opérations réalisées sous le régime suspensif : Il s’agit des opérations portant sur des
marchandises, les matières premières, les emballages irrécupérables et les services autorisés à être
reçues en suspension de la taxe sur la valeur ajoutée à l'intérieur et qui sont nécessaires aux opérations
d’exportation de produits ou de services.
Les opérations de crédit bail : A partir du 1er janvier 2012, les entreprises de crédit bail bénéficient
du remboursement du crédit de TVA non imputable, né à partir de ladite date.
Le cas de cessation d'activité taxable : En plus des opérations réalisées sous le bénéfice des
exonérations et des opérations réalisées sous le régime suspensif, le droit de remboursement est aussi
accordé en cas de cessation d'activité taxable. En pareil cas, le crédit de taxe non imputé à la date de la
cessation ouvre droit au remboursement.
135
7. Déclaration et paiement de la taxe de la valeur ajoutée
Délai de dépôt de la demande de remboursement : Deux délais sont prévus à cet égard le dépôt
de la demande de remboursement doit être effectué à la fin de chaque trimestre de l’année civile au
titre des opérations réalisées au cours du ou des trimestres écoulés. Mais le délai de dépôt ne doit pas
dépasser l’année suivant le trimestre pour lequel le remboursement est demandé. Ainsi la demande de
remboursement de la TVA au titre du premier trimestre 2012 doit être déposée au plus tard le 31 mars
2013.
Délai de liquidation de la demande de remboursement : Le délai de liquidation de la demande de
remboursement est de 3 mois à partir de la date de dépôt de la demande.
Déclaration et paiement de la TVA : L’entreprise paie la TVA lorsque la taxe qu’elle a collectée est
supérieure à la taxe qu’elle est en droit de déduire. Dans le cas contraire, on assiste à un crédit de taxe
dit butoir. Après avoir déterminé la TVA collectée et la TVA déductible de la période, les entreprises
doivent calculer la TVA à payer. Cette opération est effectuée à l’occasion de l’établissement de la
déclaration périodique de la TVA. Le règlement est ensuite effectué au receveur de l’administration
fiscale. Deux régimes d’imposition sont prévus pour la TVA : le régime de la déclaration mensuelle et le
régime de la déclaration trimestrielle.
Régime de la déclaration mensuelle : Sous ce régime, la TVA est exigible au titre des opérations
taxables réalisées au cours d’un mois.
Personnes soumises au régime de la déclaration mensuelle - Le régime de la déclaration
mensuelle est obligatoire pour les entreprises qui ont réalisé, au cours de l’année précédente, un chiffre
d’affaires taxable (hors TVA) supérieur ou égal à 1.000.000 DH; les entreprises n’ayant pas
d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations imposables.
136
7. Déclaration et paiement de la taxe de la valeur ajoutée
Personnes soumises au régime de la déclaration mensuelle - Il faut préciser que les affaires
exonérées ou situées hors champ d’application de la taxe ne sont pas à prendre en considération pour
l’appréciation du seuil de 1.000.000 DH.
Délai de déclaration et de paiement sous le régime mensuel : Les contribuables imposés sous le
régime de la déclaration mensuelle doivent déposer avant le 20 de chaque mois auprès du receveur de
l’administration fiscale, une déclaration du chiffre d'affaires réalisé au cours du mois précédent et
verser, en même temps, la taxe correspondante. Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur
déclaration par procédé électronique, celle-ci doit être souscrite avant l’expiration de chaque mois.
Régime de la déclaration trimestrielle : Sous ce régime, la TVA est exigible au titre des opérations
taxables réalisées au cours d’un trimestre.
Personnes soumises au régime de la déclaration trimestrielle - Ce régime est obligatoire pour :
- les entreprises dont le chiffre d’affaires taxable, réalisé l’année précédente, est inférieur à 1.000.000
DH; les entreprises nouvellement assujetties; les entreprises dont l’activité est saisonnière, périodique
ou occasionnelle. Les entreprises qui déclarent sous le régime de la déclaration trimestrielle sont
autorisées à être imposés sous le régime de la déclaration mensuelle si elles en font la demande avant
le 31 janvier.
Délai de déclaration et de paiement sous le régime de la déclaration trimestrielle : Les
contribuables imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle doivent déposer avant le 20 du
premier mois de chaque trimestre auprès du receveur de l’administration fiscale, une déclaration du
chiffre d'affaires réalisé au cours du trimestre précédent et verser, en même temps, la taxe
correspondante.
137
8. Synthèse et résumé de la taxe sur la valeur ajoutée
1. Définition de la TVA s’applique : aux opérations industrielles, commerciales, artisanales ou relevant de l’exercice d’une profession libérale
accomplies au Maroc et aux opérations d’importations
2. Territorialité: Une opération est réputée faite au Maroc : lorsque les ventes sont réalisées aux conditions de livraison de la marchandise au
Maroc, ou lorsque la prestation fournie, le service rendu, le droit cédé ou l’objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc
3. Operations imposables
Assujettissement obligatoire :
1- ventes et livraisons par les entreprises industrielles; ventes et livraisons effectuées par les importateurs et ventes et livraisons effectuées par
les commerçants grossistes
2- constructions; lotissements et promotions immobilières; livraison à soi même & les prestations de service
Assujettissement sur option - Il est ouvert aux :
1- Exportateurs à concurrence du chiffre d’affaires réalisé à l’export
2- Petits prestataires et petits producteurs
4. Exonérations
1- les exportations sont exonérées de la TVA, elles ouvrent toutefois droit à déduction
2- opérations réalisées au Maroc et qui bénéficient de l’exonération de la TVA
NB : les exportateurs bénéficient du régime dit suspensif ; Ils sont autorisés à recevoir en franchise de la TVA les marchandises destinées à
l’export et les matières entrant dans la fabrication des produits exportés
5. Fait générateur et base imposable de la TVA
1- fait générateur : le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix des marchandises des travaux ou des services.
Cependant à leur demande (avant le premier janvier, les redevables peuvent être autorisés à acquitter la taxe d’après le débit.
2- base imposable : la base imposable à la TVA comprend le prix payé par l’acheteur auquel il convient de rattacher l’ensemble de frais
supportés par l’entreprise et facturés au client, les compléments de prix, sont à exclure les réductions accordées par le vendeur.
NB : en cas de livraison à soit même, la base imposable s’entend du prix de revient des biens utilisés & en cas d’échange la base d’imposition est
constituée par la valeur des biens reçus en contrepartie de ceux livrés.
6. Taux de la tva - On distingue les taux proportionnels et les taux spécifiques.
Taux proportionnels : 20% (taux normal) ; 14%, 10%, 7% (taux réduit)
Taux spécifique : Vins et boissons alcoolisés : 100 DH pour chaque hectolitre; Or et platine : 4 DH/gramme & Argent : 0.05 DH/ gramme 138
8. Synthèse et résumé de la taxe sur la valeur ajoutée
7. Régime d’imposition :
- Régime de la déclaration mensuelle : redevable dont CA> 1000000DH, personne n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des
opérations imposables
- Régime de la déclaration trimestrielle : redevable dont CA< 1000000DH, redevable exploitant des établissements saisonniers & nouveaux
redevables
8. Déduction de la tva : L’exercice du droit à déduction est subordonné à un certain nombre de conditions :
- Opérer la déduction de la TVA en amont suppose que les biens et les services ayant supporté cette TVA
- Participent à une opération imposable; Soient exclusivement affectés à l’exploitation
- Ne soient pas expressément exclus par la loi et le paiement de la taxe
9. Prorata de déduction
La TVA ayant grevé les immobilisations et les charges de l’entreprise ne peut être déduite que si les éléments concernés concourent directement
à une opération imposable, aussi est-il que les entreprises partiellement assujetties à la TVA ne peuvent opérer qu’une déduction partielle.
Prorata = [(CA imposable CA exonéré + TVA fictive] / [Numérateur +CA hors champ ou exonéré sans droit à déduction]
NB N’ouvre pas droit à déduction, la taxe ayant grevé : biens produits, matières et services non utilisés pour les besoins de l’exploitation;
immeubles et locaux non liés à l’exploitation; les véhicules de transport de personnes à l’exclusion de ceux utilisés pour les besoins du transport
collectif du personnel de l’entreprise; les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité; frais de mission, de réception ou de
représentation & les opérations effectuées dans le cadre de leur profession par les avocats, interprètes, notaires, adels, huissiers de justice,
vétérinaires.
10. Obligations des redevables : Déclaration d’existence; déclaration de cessation; tenue d’une comptabilité et conservation des documents

139

TP & TD – LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
Exercice - 01; 02; 03; 04 ET 05

140
Exercice 01 & 02 : Cas Sté. Manov & Vilar
I. La société Manovar a réalisé au cours du mois de juin 2022 les opérations suivantes :
1. Chiffre d’affaires taxables à 14% : 245.300 TTC, encaissement fin du mois.
2. Chiffre d’affaires taxables à 20% : 364.400 TTC, encaissement fin du mois.
3. Elle a encaissé le même mois des prestations de services facturées antérieurement pour un montant de 60.000 Dh TTC.
4. Elle a facturé le même mois une berline et une camionnette aux prix respectifs de 120.000 et 126.000 Dh TTC. Le paiement est contre traites
respectives de 60 et 90 jours.
5. Les achats de matières du mois de juin 2022 comprenaient 29.400 Dh TTC (le fournisseur est réglé en fin du mois).
6. Un montant de la TVA de 3.000 Dh figurant sur la facture de réparation d’un ancien véhicule de tourisme.
7. Un montant de TVA de 1.000 Dh figurant sur une facture de fournitures et de prestations de services payés à la fin du mois de juin. On peut
noter que parmi ces 1.000 Dh, 600 Dh figuraient sur une facture d’avocat, 300 Dh sur la note de téléphone et 100 Dh sur la quittance
d’électricité.
8. Une facture d’ordinateur : 12.300 Dh TTC payée par chèque en juin pour : 6.000 Dh le reste sera payé en espèces en juillet.
9. Une facture de matière payée en espèces au cours du mois de juin : 12.000 Dh TTC, la facture avait fait l’objet d’un chèque retourné impayé.
II. La société Vilar a réalisé au cours du mois de mai 2022 les opérations suivantes :
1. Opération taxables à 20% payable le même mois : 960.000 DH/HT
2. Elle a encaissé le même mois des prestations de services facturées antérieurement pour un montant de 75.000 DH.
3. Elle a vendu le même mois un camion pour 175.000 DH. Elle l’avait acquis en mars 2013 pour 300.000DH.
4. Les achats du mois de mai 2022 comprenaient 67.620 DH de taxes récupérables sur bien et services.
5. Les achats du mois mai comprenaient aussi 36.600 DH de taxes récupérables sur acquisition d’emballage identifiable et récupérable
6. Les frais généraux du mois de mai concernent (Le règlement des fournisseurs se fait en fin du mois):
7. Facture de réparation d’une voiture de tourisme comportant 4.000 DH de TVA payée par un chèque au porteur.
8. Facture de notaire d’un montant de 11.000 DH/TTC payée par chèque.
9. Note d’honoraire de l’avocat pour un montant de 5.500 DH/TTC.
10. Note de téléphone comportant 550 DH de TVA.
11. Quittance d’électricité d’un montant de 1.140 DH/TTC.
12. Facture d’hôtel pour un montant HT de 3.400 DH.
Travail à faire : Calculer la TVA due au titre de mai & juin 2022 d’après le régime d’encaissement. Calculer la TVA due au titre
de mai & juin 2022 d’après le régime de débits. 141
Correction de l’exercice 01 : Cas Sté.Manov
I. La TVA facturée ou collectée : (30 125+60 733+10 000+0) = 100 858 dh.
Régime d’encaissement : Dans le régime d’encaissement ou de droit commun le fait générateur en matière de la TVA est constitué par
l’encaissement total ou partiels du prix de marchandise, travaux et de prestation de service.
1. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation ou de livraison ne revêt aucune importance ((245.300 ÷ 1,14) × 0.14)
= 30 124,56 = 30 125 dh.
2. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation et de livraison ne revêt aucune importance ((364.400 ÷ 1,2) × 0.2) =
60 733,33 = 60 733 dh.
3. Selon le régime d’encaissement le fait générateur qui rend l’impôt exigible est l’encaissement et non plus la date de facturation ou de livraison
((60 000 ÷ 1,2) × 0.2) = 10 000 dh.
4. La date d’échéance des deux traites (60 et 90 jours) reste postérieure à notre période de déclaration (mois juin 2022) c.à.d. que la date
d’échéance est extérieure au mois de déclaration (On ne calcul pas la TVA facturée).
II. La TVA facturée ou collectée : (30 125+60 733+0+41 000) = 131 858 dh.
Régime de débit : Dans le régime de débit, le fait générateur est constitué par l’inscription du montant au débit d’un compte. Cette inscription
coïncide généralement avec la facturation (débit du compte client). Mais les encaissements (débit d’un compte de trésorerie) intervenant avant
cette inscription sont taxables. Toutefois la livraison des produits représente un fait générateur de la TVA en cas d’option du régime de débits et
ce en l’absence de facturation et d’encaissement.
1. Le fait générateur est la facturation ou la livraison toutefois l’encaissement intervient avant la facturation, donc la tva reste exigible ((245.300
÷ 1,14) × 0.14) = 30 124,56 = 30 125 dh.
2. Le fait générateur est la facturation ou la livraison toutefois l’encaissement intervient avant la facturation, donc la tva reste exigible ((364.400
÷ 1,20) × 0,20) = 60 733,33 = 60 733 dh.
3. Le fait générateur est la facturation ou la livraison, la TVA reste exigible selon le régime du débit sur le mois de facturation. Dans notre cas la
date de facturation est antérieure (ex : mois d’avril), c.à.d. que la TVA a été déclaré sur le mois d’avril (mois de l’inscription ou facturation) (On
ne calcul pas la TVA facturée).
4. Le fait générateur a observé est la facturation ou la livraison, sur cette opération même si l’échéance des deux traites est postérieure à notre
période de déclaration, la TVA reste exigible, car la date de facturation ou d’inscription est faite sur la période de déclaration. (((120 000 ÷ 1,20)
× 0,20) + (126 000 ÷ 1,20) × 0,20)) = 41 000 dh.
Le droit de déduction : L’exercice du droit à déduction est subordonné à des conditions et des limites
Conditions de forme : pour pouvoir récupérer la TVA sur une opération d’achat, il faut que cette dernière soit payée et justifiée par une pièce
probante (achat local : facture; importation : quittance de douane). 142
Correction de l’exercice 01 : Cas Sté.Manov
Les limites d’ordre générale et expresse : Sont exclues du droit de déduction les dépenses engagées dans l’intérêt autre que celui de
l’exploitation de l’entreprise; des dépenses engagées aux profits des associés, dirigeants et des salariés; des dépenses engagées dans le cadre
des opérations exonérées sans droit de déduction ou des opérations exclues du champs d’application de la TVA (limites d’ordre générale). On a
aussi pour les limites d’ordre expresse les voitures de personnes à l’exception des voitures de personnels, de transports publics ou collectifs; les
frais de mission, réception et de représentation; les produits pétroliers non utilisées comme matières premières, combustibles ou agents de
fabrications à l’exception du gasoil et kérosène utilisées par les transports collectifs et publics ainsi par le transport aérien; les dépenses ayant un
caractère de libéralité (exemple : les cadeaux aux clientèles); les paiements en espèces dépassant 5000 dh/J/F n’excédant pas 50 000 dh/M/F.
5. Cette dépense bénéficie du droit de déduction car elle vérifie les conditions de formes c.à.d. que l’achat est payé sur le mois de déclaration
(juin 2022) et justifié par une pièce justificative ((29 400 ÷ 1,20) × 0,20) = 4 900 dh.
6. Cette dépense est non déductible car la facture de réparation est relative à un élément (voiture de tourisme) qui figure parmi les éléments du
limites d’ordre expresse, ici la dépense (réparation) est engagée sur une opération n’ouvre par le droit à la déduction. (On ne calcul pas la TVA
récupérable).
7. On a le droit de récupérer la TVA ayant grevé les achats puisque cette opération respecte les conditions de forme et les limites du droit de
déduction (1 000 dh).
8. On a le droit de récupérer la TVA sur la fraction payée sur le mois de déclaration ((6 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 1 000 dh).
9. Pour analyser cette opération on va faire appel à l’article 106 du code général des impôts relatifs aux opérations exclues du droit de déduction
et de la note circulaire 704 relative aux dispositions de la loi de finance 1997-1998, la dépense réglée en espèce dépasse 10 000 dh/J/F ((10 000
÷ 1,20) × 0,20) = 1 667 dh).
L’article 106 relatifs aux opérations exclues du droit à déduction titre II page 176 : Il ’est pas déductible la taxe ayant grevé les
achats, travaux ou prestations de services dont le montant dépasse dix mille (10.000) dirhams par jour et par fournisseur, dans la limite de cent
mille (100.000) dirhams par mois et par fournisseur et dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce,
moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même
personne, à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et
portant acceptation du principe de la compensation.
Question I : TVA due = TVA facturée – TVA récupération – crédit de TVA = 100 858 dh - 8 567 dh = 92 291 dh.
Question II : TVA due = TVA facturée – TVA récupération – crédit de TVA = 131 858 dh - 8 567 dh = 123 291 dh.

143
Correction de l’exercice 02 : Cas Sté.VILAR
I. La TVA facturée ou collectée (Régime d’encaissement) : (192 000+15 000+35 000) = 242 000 dh.
1. Opération imposable (960 000 × 0,2) = 192 000 dh.
2. Le fait générateur est l’encaissement dont la facturation et la livraison ne revêt aucune importance, sur notre opération même s’il s’agit d’un
facturation antérieure le fait d’imposition pour attacher cette TVA facturée au mois de déclaration est sa date d’encaissement, donc la TVA est
exigible. Maintenant selon le régime de débits cette opération a déjà fait l’objet d’une déclaration antérieure (la période sur laquelle la
facturation a été établie) (75 000 × 0,2) = 15 000 dh.
3. La vente d’un bien d’occasion doit vérifier la condition que sa date d’acquisition ne soit pas antérieure au 2013, donc la TVA reste exigible
(175 000 × 0,2) = 35 000 dh.
II. La TVA récupérable ou déductible (Droit de déduction) : (67 620+36 000+1 000+500+140) = 105 260 dh.
4. TVA déductible : 67 620 dh.
5. TVA déductible : 36 000 dh.
6. Frais de mission, réception et représentation sont exclus du droit de déduction (TVA non récupérable)
7. Cette dépense de réparation puisqu’elle porte sur une voiture de tourisme, par défaut exclu du droit de déduction. Donc on peut dire que
l’accessoire suit le principal dont la TVA gravant cette dépense n’est plus récupérable.
8. TVA déductible : ((11 000 ÷ 1,1) × 0,1) = 1 000 dh.
9. TVA déductible : ((5 500 ÷ 1,1) × 0,1) = 500 dh.
10. TVA déductible : 550 dh.
11. TVA déductible : ((1 140 ÷ 1,14) × 0,14) = 140 dh.
12. Frais de mission, réception et représentation sont exclus du droit de déduction (TVA non récupérable)
TVA due (Régime d’encaissement) = TVA facturée – TVA récupérable – Crédit TVA = 242 000 – 105 260 = 136 740 dh.

144
Exercice 03 : Cas Sté.ZenDesign
Spécialisé à la fabrication de meubles, réalise les affaires suivantes au cours du mois de décembre 2022 :
03/12 : Livraison de meubles à un grossiste, facture TTC : 180.000 payée le même jour par chèque.
04/12 : Livraison de meubles à un grossiste, pour 116.000 Dh, le client verse le même jour 66.000 Dh à la réception et pour le solde deux
traites sont acceptées de 25.000 à 30 et 60 jours.
06/12 : Revente d’une machine d’occasion à une entreprise similaire au prix de 48.000 Dh. La machine a été achetée pour 100.000 Dh en
2013.
10/12 : Expédition de 250.000 Dh de marchandises à un client espagnol.
14/12 : Livraison de meubles à un grossiste. Facture du même jour 14.000 TTC. Le client avait déjà versé 2.000 Dh à la commande en
novembre 2022, le reste doivent être réglé à la livraison.
18/12 : Encaissement d’un chèque de 4.500 Dh pour solde d’une facture de meuble du 20 novembre 2022 sur laquelle 30.000Dh avaient été
encaissés à la livraison.
20/12 : Livraison des différents meubles pour le compte Ministère de l’éducation Nationale pour un montant de 450.000 Dh, payée par
virement bancaire le 12/01/2023.
25/12 : Vente de 150.000 Dh HT de meuble à un exportateur ayant bénéficié du régime suspensif
Au cours du mois de décembre, la société a payé :
1. Une facture de traiteur pour réception organisée à l’occasion de la signature d’un contrat important montant TTC : 36.000 Dh.
2. Une voiture Fiat utilisée pour des besoins d’exploitation : prix 80.000 Dh/HT.
3. Une BMW pour le PDG prix : HT 600.000 Dh.
4. Un ordinateur utilisé par le service comptable : 20.000 Dh/HT.
5. Des matières premières au prix HT : 120.000 Dh.
6. Une facture de topographe pour un montant de 12.000 TTC.
7. Des frais de déplacement du directeur technique : 8.000 DH/HT
Travail à Faire :
1. Merci d’établir la déclaration de décembre 2022 suivant les deux régimes.

145
Correction de l’exercice 03 : Cas Sté.ZenDesign
I. La TVA facturée ou collectée (Régime d’encaissement) : (30 000+11 000+8 000+2 000+750) = 51 750 dh.
1. L’opération est imposable puisque le fait générateur du régime d’encaissement est validé (chèque encaissé le 3/12) sur la période de
déclaration (décembre 2022) ((180 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 30 000 dh.
2. Le fait générateur est l’encaissement, donc la date de facturation et de livraison ne revêt aucune importance, le règlement de notre vente et
scinder en deux parties 66 000 dh réglée par virement bancaire le même jour (04/12) de l’opération tandis que le reliquat contre deux traites
dont leurs échéances et postérieure à la période de déclaration ((66 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 11 000 dh.
3. Cette opération reste imposable à condition que la date d’acquisition du bien mobilier ne doit pas être antérieur au 2013 et que la valeur du
bien d’occasion reflète la valeur du marché ((48 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 8 000 dh.
4. Exportation exonérée (expédition à un client espagnol) (On n’a pas le droit de calculer la TVA facturée).
5. Opération imposable, car l’encaissement coïncide avec la période de déclaration ((12 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 2 000 dh.
6. Opération imposable, donc la TVA reste exigible pour la période de déclaration ((4 500 ÷ 1,2) × 0,2) = 750 dh.
7. Le fait générateur est l’encaissement, sur cette opération le virement n’apparaitra qu’au 12/01/2018 sur le compte bancaire de l’entreprise,
donc il s’agit d’un encaissement postérieur à la période de déclaration (On n’a pas le droit de calculer la TVA facturée).
8. Exportation bénéficiant du régime suspensif donc l’opération est exonérée (On n’a pas le droit de calculer la TVA facturée).
II. La TVA récupérable ou déductible (Droit de déduction) : (3 333+20 000+2 000) = 25 333 dh.
1. Les frais de mission, reception et de représentation sont exclues du droit de déduction, donc la TVA grevant cette opération d’achat reste non
récupérable (On n’a pas le droit de calculer la TVA récupérable).
2. Les voiture de tourismes sont exclues du droit de déduction (limite expresse relative à la nature du bien) à défaut la TVA grevant cette
opération d’acquisition n’est plus récupérable (On n’a pas le droit de calculer la TVA récupérable).
3. Idem pour cette opération, donc la TVA est non récupérable.
4. Cette dépense reste liée à l’exploitation de l’entreprise et porte sur un bien justifiant les conditions de forme et sans limite du droit de
déduction ((20 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 3 333 dh.
5. Cette dépense reste liée à l’exploitation respectant ainsi les conditions de forme du droit de déduction ((120 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 20 000 dh.
6. Opération déductible ((12 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 2 000 dh.
7. Les frais de mission, réception et de représentation sont exclues du droit de déduction.
TVA due = TVA facturée - TVA récupérable - Crédit de TVA = 51 750 – 25 333 = 26 417 dh.

146
Exercice 04 : Cas Sté.EMAH
L’entreprise EMHA réalise en juillet 2022 les opérations suivantes : On vous demande d’établir la déclaration de TVA du mois de juillet 2022
Opérat° Date Encaiss Objet Modalités de paiement
1 02/07 40.000 Facture N° 1201 Chèque du même jour
2 08/07 55.000 Facture N° 1202 Traite au 15 septembre
3 10/07 42.000 Avance sur commande à livrer en septembre Virement ayant fait l’objet d’un avis de crédit le 26/07
4 11/07 80.000 Facture N° 1203 50% chèque du même jour. 50% traite de 30 jours.
5 15/07 25.400 Avoir sur facture d’achat réglée en mai Chèque du même jour
6 16/07 34.000 Facture N° 1204 Virement 10 jours plus tard
7 18/07 82.000 Encaissement de redevances de brevet d’une société ivoirienne. Virement en devises rétrocède à 82.000
8 25/07 35.000 Facture N° 1205 Espèces
9 30/07 150.000 Facture N° 1206 Chèque remis à la banque le MJ. Encaissement prévu le 03/08.
10 30/07 130.000 Versement en compte bancaire Versement effectué par un associé et inscrit dans son compte CC
11 30/07 25.000 Loyer de juin d’un appartement à usage d’habitation Virement portant date de valeur le 30/07.
12 30/07 64.108 Escompte bancaire Escompte de la traite à échéance du 15/09.
13 01/07 150.000 Marchandises Chèque du 15/07
14 03/07 6.000 Honoraires Avocat Chèque du 25/07
15 06/07 9.800 Fournitures de bureau Espèce le même jour
16 10/07 7.500 Frais de mission Chèque le même jour
17 15/07 1.675 Facture d’eau Espèce le même jour
18 15/07 9.000 Facture d’électricité Chèque le même jour
19 20/07 67.000 Redevance leasing machine Prélèvement bancaire du 20/07
20 20/07 33.000 Redevance leasing voiture de tourisme Prélèvement bancaire du 21/07
21 22/07 750 Intérêt bancaires Prélèvement bancaire du 22/07
22 23/07 47.230 Avance sur commande non facturée Chèque du 27/07
23 23/07 130.700 TVA due du mois de mai Chèque du 23/07
24 25/07 100.000 Emballage récupérable identifiable Chèque de 60.000 du même jour le reliquat sous forme d’une traite au 25/08
147
Correction de l’exercice 04 : Cas Sté.EMAH
I. La TVA facturée ou collectée : (6 667+7 000+6 667+4 233+5 667+5 833) = 36 067 dh.
Régime d’encaissement : Dans le régime d’encaissement ou de droit commun le fait générateur en matière de la TVA est constitué par
l’encaissement total ou partiels du prix de marchandise, travaux et de prestation de service.
1. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation ou de livraison ne revêt aucune importance. Le chèque est encaissé sur
la période de déclaration donc la TVA est exigible ((40 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 30 124,56 = 6 667 dh.
2. Le fait générateur pour le cas de l’effet du commerce est sa date d’échéance, dans notre cas la traite prend échéance qu’au 15 septembre ce
qui représente une date postérieure au mois de juillet (mois de déclaration) (On ne calcul pas la TVA facturée).
3. Selon le régime d’encaissement le fait générateur qui rend l’impôt exigible est l’encaissement et non plus la date de facturation ou de
livraison. Toutefois les avances, les acomptes et les arrhes sont considérées comme des encaissements, il nous reste de voir les modalités de
paiement, dans notre cas le paiement est fait par virement bancaire ayant fait l’objet d’un avis de crédit le 26/07 c.à.d. le mois de déclaration
((42 000 ÷ 1,2) × 0,2) = 7 000 dh.
4. Selon le régime d’encaissement le fait générateur qui rend l’impôt exigible est l’encaissement et non plus la date de facturation ou de livraison
(((80 000 × 0,50) ÷ 1,20) × 0,2) = 6 667 dh.
5. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation ou de livraison ne revêt aucune importance. Sur cette opération la
facture d’avoir ne parvient pas sur la même période de déclaration de la facture de doit, de ce fait une régularisation demeure nécessaire pour
déterminer le montant du TVA qu’il faut déclarer. Donc la TVA devient exigible ((25 400 ÷ 1,20) × 0,2) = 4 233 dh.
La régularisation sur les facture d’avoir :
- Lorsque la facture de doit et celle d’avoir parviennent simultanément sur la même période de déclaration, la TVA récupérable à déclarer n’est
que TVA nette = TVA sur facture de doit – TVA sur facture d’avoir (TVA récupérable).
- En revanche lorsque la facture de doit et la facture d’avoir ne parviennent pas sur la même période de déclaration, on vertu du principe de
déduction la TVA récupérable sur facture de doit est déjà déclarée sur le mois de son apparition qui coïncide avec la date de facturation ou de
règlement. Le problème est constaté par la suite sur la période ou la facture d’avoir est constaté dont sa date est forcément postérieure à celle
de la facture de doit, ici des travaux de régularisations sont nécessaires pour corriger le montant du TVA récupérable qu’on a déduit initialement
en retranchant le montant de la TVA relative à la facture d’avoir du total de TVA récupérable du mois ou la facture d’avoir est parvenue, c.à.d.
que le montant de TVA récupérable sur facture d’avoir prend un peu près la forme de TVA collectée :
TVA due (mois ou la facture d’Avoir est constatée) = TVA facturée – (TVA récupérable – Régularisation (TVA/facture d’Avoir).
TVA due (mois ou la facture d’Avoir est constatée) = + TVA facturée – TVA récupérable + Régularisation (TVA/facture d’Avoir
similaire à une TVA facturée). 148
Correction de l’exercice 04 : Cas Sté.EMAH
I. La TVA facturée ou collectée : (6 667+7 000+6 667+4 233+5 667+5 833) = 36 067 dh.
6. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation ou de livraison ne revêt aucune importance, sur notre opération le
virement va apparaitre le 26/07 de la période de déclaration donc la TVA est exigible pour le mois de juillet 2022 ((34 000 ÷ 1,20) × 0,2) = 5
667 dh.
7. Le fait générateur est l’encaissement, de ce fait la date de facturation ou de livraison ne revêt aucune importance, toutefois cette opération
s’agit d’une prestation de service livrais à l’export et dont la TVA facturée sera déclarée sur le lieu de consommation qui est ici la côte d’ivoire
(On ne calcul pas la TVA facturée).
8. Selon le régime d’encaissement le fait générateur qui rend l’impôt exigible est l’encaissement et non plus la date de facturation ou de
livraison. Toutefois lorsque le paiement effectué par le client est en espèce, dont le montant de la transaction égale ou supérieur à 20 000 dh le
redevable est sanctionné d’une amende de 6% du montant de la pénalité. Alors cette pénalité n’a aucune incidence sur le montant déclaré de la
TVA facturée. ((35 000 ÷ 1,20) × 0,2) = 5 833 dh. (Pour plus d’information veuillez consulter l’article 193 du CGI et la note de service de DGI
datée du 6 avril 2017)
L’article 193 au sanction pour infraction aux dispositions relatives au règlement des transactions page 310 : Indépendamment
des autres sanctions fiscales, tout règlement d’une transaction dont le montant est égal ou supérieur à vingt mille (20.000) dirhams, effectuée
autrement que par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique
ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne, à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de
documents dûment datés et signés par les parties concernées et portant acceptation du principe de la compensation, donne lieu à l’application à
l’encontre de l’entreprise venderesse ou prestataire de services, vérifiée, d’une amende de 6% du montant de la transaction effectuée :
- Soit entre une société soumise à l’impôt sur les sociétés et des personnes assujetties à l’impôt sur le revenu, à l’impôt sur les sociétés ou à la
taxe sur la valeur ajoutée et agissant pour les besoins de leur activité professionnelle.
- Soit avec des particuliers n’agissant pas pour les besoins d’une activité professionnelle.
Toutefois, les dispositions de l’alinéa ci-dessus ne sont pas applicables aux transactions concernant les animaux vivants et les produits agricoles
non transformés à l’exception des transactions effectuées entre commerçants. L’administration fiscale a également arrêté sa position par rapport
à des situations spécifiques comme le retour du chèque ou de l’effet impayé. Dans ce cas de figure, le paiement en espèces est admis à
condition de conserver tout document, attestation ou avis bancaire justifiant le retour impayé du chèque ou de l’effet. Pour les personnes
interdites de chéquier, le règlement peut s’effectuer par virement bancaire au profit du fournisseur.

149
Correction de l’exercice 04 : Cas Sté.EMAH
La note de service de la direction générale des impôts datée du jeudi 6 avril 2017 : Le fisc autorise les entreprises à recevoir des
versements liquides au-delà du seuil de 20.000 dirhams sans s’exposer à une pénalité dans des cas bien précis. Une position qui permet de coller
à l’environnement et à la réalité du tissu économique. Surtout que les transactions ne sont pas toutes conclues avec des entreprises, mais aussi
avec des particuliers qui ne sont pas soumis à l’obligation de détenir un compte bancaire. De même, le paiement en espèces d’une prestation
après la clôture du compte professionnel échappera dorénavant à l’amende de 6% en cas de contrôle fiscal. Pour ces deux cas de figure,
l’administration fiscale invite tous ses agents à adopter la même doctrine. Ce n’est pas gagné. Les versements du prix de la vente ou de la
prestation de service au compte bancaire du fournisseur peuvent s’effectuer, mais sur la base d’un avis de versement comportant quatre
éléments: l’identité de la personne physique versante, le numéro de la CIN, l’identité du fournisseur ainsi que le numéro de la facture, du bon de
livraison ou de tout document tenant lieu et se rapportant à l’opération objet du versement. Néanmoins, pour assurer la traçabilité et la
transparence, deux conditions sont requises. D’abord, la conservation par le fournisseur de tout document, attestation, avis bancaire ou pièce
justifiant le versement en espèces dans son compte bancaire. Ensuite, la facture doit être l’exact reflet de la tractation commerciale et en
parfaite cohérence avec les mentions portées sur l’avis bancaire constatant le versement en espèces.
9. La date d’encaissement du chèque (le 03/08) est postérieure à la période de déclaration (mois de juillet), donc la TVA n’est pas exigible en
vertu du régime d’encaissement (On ne calcul pas la TVA facturée).
10. L’opération représente un acte civil, donc la TVA n’est pas exigible (On ne calcul pas la TVA facturée).
11. Les locations portant sur des locaux meublés ou garnis ainsi que les locaux qui sont équipés pour un usages professionnel ainsi que les
locaux se trouvant dans les complexes commerciaux sont considérés comme des opérations imposables dont leurs TVA est exigible. Tandis que
les locaux exploités par des personnes physiques ou morales à usage d’habitation personnelles sont considérées comme des opérations à
caractères civils (On ne calcul pas la TVA facturée).
12. L’opération de l’escompte ne représente pas un encaissement fictif mais plutôt un crédit bancaire (On ne calcul pas la TVA facturée).
II. La TVA facturée ou collectée : (6 667+9 167+7 000+13 333+4 233+5 667+5 833+25 000) = 76 000 dh.
Régime de débit : Dans le régime de débit, le fait générateur est constitué par l’inscription du montant au débit d’un compte. Cette inscription
coïncide généralement avec la facturation (débit du compte client). Mais les encaissements (débit d’un compte de trésorerie) intervenant avant
cette inscription sont taxables. Toutefois la livraison des produits constitue un fait générateur de la TVA en cas d’option du régime de débits et
ce en l’absence de facturation et d’encaissement.
1. Le fait générateur selon le régime de débits est la facturation ou la livraison toutefois l’encaissement intervient avant la date de facturation,
de ce fait la TVA reste exigible ((40 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 6 667 dh.
150
Correction de l’exercice 04 : Cas Sté.EMAH
2. Le fait générateur selon le régime de débits est la facturation ou la livraison malgré que la date d’échéance est postérieure à la période de
déclaration (mois juillet) la tva reste exigible à défaut de sa facturation ((55 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 9 167 dh.
3. Le fait générateur selon le régime de débits est la facturation ou la livraison toutefois l’encaissement (avance) intervient avant la date de
facturation, de ce fait la TVA reste exigible ((42 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 7 000 dh.
4. Cette opération est facturée à la date du 11/07 qui coïncide avec notre période de déclaration, donc la TVA reste exigible sur le montant total
de la facture ((80 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 13 333 dh.
5. Même raisonnement adopter sur le régime d’encaissement ((25 400 ÷ 1,20) × 0,2) = 4 233 dh.
6. Cette opération est facturée à la date du 16/07 qui coïncide avec notre période de déclaration, abstraction faite de l’encaissement donc la
TVA reste exigible ((34 000 ÷ 1,20) × 0,20) = 5 667 dh.
NB : Selon le régime de débits si l’encaissement intervient sur la période de déclaration mais avant la facturation ou la livraison, la TVA reste
exigible. Maintenant si la facturation (inscription au compte de créance « client ») intervient avant l’encaissement et la livraison l’opération est
imposable. Dernier cas lorsque la livraison intervient sur la période de déclaration mais avant la facturation et l’encaissement la TVA est encore
une fois exigible.
7. Cette opération s’agit d’une prestation de service livrais à l’export et dont la TVA facturée sera exigible sur le lieu de consommation qui est ici
la côte d’ivoire, donc l’opération est exonérée (On ne calcul pas la TVA facturée).
8. Lorsque le paiement effectué par le client est en espèce, dont le montant de la transaction égale ou supérieur à 20 000 dh le redevable est
sanctionné d’une amende de 6% du montant de la pénalité. Alors cette pénalité n’a aucune incidence sur le montant déclaré de la TVA facturée
même si la facturation est faite, le problème du règlement en espèce reste bien posé ((35 000 ÷ 1,20) × 0,2) = 5 833 dh. (Pour plus
d’information veuillez consulter l’article 193 du CGI et la note de service de DGI datée du 6 avril 2017.
9. A défaut de la date de facturation qui coïncide avec la période de déclaration, la TVA relative à cette opération de vente reste exigible ((150
000 ÷ 1,20) × 0,2) = 25 000 dh.
10. L’opération représente un acte civil, donc la TVA n’est pas exigible (On ne calcul pas la TVA facturée).
11. Les locations portant sur des locaux meublés ou garnis ainsi que les locaux qui sont équipés pour un usages professionnel ainsi que les
locaux se trouvant dans les complexes commerciaux sont considérés comme des opérations imposables dont leurs TVA est exigible. Tandis que
les locaux exploités par des personnes physiques ou morales à usage d’habitation personnelles sont considérées comme des opérations à
caractères civils (On ne calcul pas la TVA facturée).
12. L’opération de l’escompte ne représente pas un encaissement fictif mais plutôt un crédit bancaire (On ne calcul pas la TVA facturée).
III. La TVA récupérable ou déductible : (25 000+545+1 633+110+1 105+68+16 667) = 45 168 dh.
Le droit de déduction : L’exercice du droit à déduction est subordonné à des conditions et des limites 151
Correction de l’ exercice 04 : Cas Sté.EMAH
Conditions de forme : pour pouvoir récupérer la TVA sur une opération d’achat, il faut que cette dernière soit payée et justifiée par une pièce
probante (achat local : facture; importation : quittance de douane).
Les limites d’ordre générale et expresse : Sont exclues du droit de déduction les dépenses engagées dans l’intérêt autre que celui de
l’exploitation de l’entreprise; des dépenses engagées aux profits des associés, dirigeants et des salariés; des dépenses engagées dans le cadre
des opérations exonérées sans droit de déduction ou des opérations exclues du champs d’application de la TVA (limites d’ordre générale). On a
aussi pour les limites d’ordre expresse les voitures de personnes à l’exception des voitures de personnels, de transports publics ou collectifs; les
frais de mission, réception et de représentation; les produits pétroliers non utilisées comme matières premières, combustibles ou agents de
fabrications à l’exception du gasoil et kérosène utilisées par les transports collectifs et publics ainsi par le transport aérien; les dépenses ayant un
caractère de libéralité (exemple : les cadeaux aux clientèles); les paiements en espèces dépassant 5000 dh/J/F n’excédant pas 50 000 dh/M/F.
13. Cette dépense bénéficie du droit de déduction car elle vérifie les conditions de formes c.à.d. que l’achat est payé sur le mois de déclaration
(juillet 2022) et justifié par une pièce justificative ((150 000 ÷ 1,20) × 0,2) = 25 000 dh.
14. Cette dépense bénéficie du droit de déduction car elle vérifie les conditions de formes, sans limites et justifier par une pièce probante donc
l’opération peut bénéficier du droit de déduction ((6 000 ÷ 1,10) × 0,1) = 545 dh.
15. Le droit de déduction est justifié ici, ainsi la dépense est engagée pour une opération ouvrant le droit de déduction ainsi le règlement en
espèce reste en-dessous du seuil de 10 000 dh/J/F. Donc la TVA grevant cette achat reste récupérable ((9 800 ÷ 1,20) × 0,2) = 1633 dh.
16. Cette opération perte le droit de déduction à défaut de la limite portée au frais de mission, réception et représentation, donc la TVA est non
récupérable (On ne calcul pas la TVA récupérable).
17. TVA récupérable au taux de 7% ((1 675 ÷ 1,07) × 0,07) = 110 dh.
18. TVA récupérable au taux de 14% ((9 000 ÷ 1,14) × 0,14) = 1 105 dh.
19. Cette opération bénéficie du droit de déduction car la dépense ici est engagée pour les besoins d’exploitation de l’entreprise en vérifiant
aussi les conditions de forme.
20. Cette opération ne bénéficie pas du droit de déduction car la redevance leasing porte sur la voiture de tourisme qui est exclue du droit de
déduction. Donc l’accessoire suit le principal à défaut de la voiture de tourisme, la redevance leasing relative à cette dernière est non déductible.
21. Les intérêts bancaires sont déductibles au taux de 10% ((750 ÷ 1,10) × 0,1) = 68 dh.
22. Pour le cas de l’avance même s’il s’agit d’une dépense liée à l’exploitation, la TVA reste non récupérable à cause du justif (condition de
forme : facture) (On ne calcul pas la TVA récupérable).
23. La TVA comme impôt indirecte est exclue du champs d’application de la taxe sur la valeur ajoutée.

152
Correction de l’exercice 04 : Cas Sté.EMAH
24. Cette dépense (liée à l’exploitation) justifie les conditions de forme, sans limites du droit de déduction, donc la TVA est récupérable ((100
000 ÷ 1,20) × 0,2) = 16 667 dh.
TVA due (Régime d’encaissement) = TVA facturée – TVA récupérable = 36 067 - 45 168 = -9 101 (Crédit de TVA).
TVA due (Régime de débit) = TVA facturée – TVA récupérable = 76 000 - 45 168 = +30 832 (Impôt due).

153
Exercice 05 : Cas Sté.Top Alpha
L’entreprise Top Alpha est soumise à la TVA. En 2021, elle a déposé ses déclarations de TVA d’après le régime trimestriel. Au titre du même
exercice, elle a réalisé un chiffre d’affaires taxable de l’ordre de 1.243.500 DH.
Au cours de janvier 2022, elle a effectué les opérations suivantes :
1. Encaissements se rapportant aux ventes de janvier : 23.100 DH.
2. Encaissements se rapportant aux ventes de novembre et décembre 2017 : 24.800 DH.
3. Avance encaissé sur commande à livrer en mars 2022 : 53.500 DH.
4. Facturation sur livraisons encaissées en décembre 2022 : 60.000 DH.
5. Facturation sur livraisons payables en février 2022 : 85.000 DH
6. Encaissements d’un crédit bancaire d’un montant de 150.000 DH.
7. Vente d’un matériel de production : 58.000 DH. Ce matériel a été acquis en 2010 à 100.000 HT.
8. Encaissement d’un versement en compte courant d’associé : 50.000 DH.
9. Vente d’une voiture de tourisme : 42.000 DH. Cette voiture a été acquise en 2022 à 120.000 DH.
Par ailleurs, l’entreprise a payé en janvier 2022 ce qui suit :
1. Fourniture de bureau : 5.400 DH.
2. Facture d’eau : 1.070 DH.
3. Redevance de leasing d’un matériel de production : 6.600 DH.
4. Facture de l’électricité : 2.280 DH
5. Loyer d’un dépôt de marchandises : 8.000 DH.
6. Facture de carburant : 3.250 DH.
7. Acquisition d’une voiture de tourisme : 140.400 DH TTC.
8. Facture de l’expert-comptable : 18.800 DH TTC se rapportant au 4éme trimestre 2022.
Travail à Faire :
1. Quel le régime approprié de déclaration de TVA en 2022 ? Justifier votre réponse ?
2. Etablir la déclaration de la TVA au titre de la première déclaration de 2022.

154
Exercice 06 : Cas Sté.CAPCO
En juillet 2022, La société Capco vous demande de l'assister pour préparer sa déclaration de TVA du mois en question.
Les encaissements de juillet s'élèvent à :
1. Produit de cession de déchets de pâtes alimentaires : 25.000
2. Redevances pour concession de brevet versées par une filiale étrangère : 120.000
3. Avance de 150.000 sur commande d'huiles fluides alimentaires à livrer en septembre 2022
4. Ventes de produits taxables au comptant à l'occasion d'une foire des produits alimentaires : 480.000 DH. Les 2/3 de ces ventes sont
constitués par des huiles fluides alimentaires, le 1/3 est constitué par des graisses alimentaires.
5. Loyer du mois mai d'un fonds de commerce appartenant à l'entreprise : 80.000
6. Loyer du mois de juin d'un appartement nu à usage d'habitation : 25.000
Les paiements par chèque de juillet s’élèvent à :
7. Honoraires de l'avocat : 8.660. Prime d'assurance : 28.640 dont 1.140 de commission de l'agent d'assurance taxable à 14%
8. Paiement d'un entrepreneur chargé de la réfection d'un magasin : montant total TTC : 78.000 dont : Fournitures de matériaux : 18.000 ;
Main d'œuvre : 60.000. Achat d'un mini-car pour le transport collectif du personnel de l'entreprise : 280.000
9. Pour remplacer une machine volée, l'entreprise a acheté une machine d'occasion pour 252.000 DH. Le fournisseur de la machine a taxé cette
opération selon le régime du droit commun
10. Achat d'une machine dont la facture datée du 15/07/2022 porte ce qui suit : Élément du prix : - Prix catalogue : 600.000 - Forfait transport
: 30. 000 - Prix total TTC : 630.000 Modalités de paiement : - Reprise d’une machine d’occasion en mai 100.000 - Avance versées à la
commande en mai 230.000 - Reliquat payé par chèque en juillet La machine objet de reprise a été achetée de même fournisseur en 2009 pour
500.000 HT.
11. Une machine a fait l'objet d'un vol. L'entreprise a déposé plainte. La valeur d'acquisition de cette machine est de 34.000 TTC.
12. La société a procédé à des destructions volontaires d'un stock de produits devenus impropres à la consommation. La valeur du stock est de
41.500 HT. Cette destruction est valablement constatée par un procès-verbal des autorités compétentes.
13. Disparition d'une quantité de café suite à un incendie. Les sapeurs-pompiers, n'ayant pas pu constater l'incendie ou les traces de l'incendie,
ont refusé de donner une attestation de constations. Prix d'origine HT de la marchandise incendiée :180.000.
14. Suite à une insolvabilité d'un client justifiée par une décision judiciaire, l'entreprise a soldé la créance de ce client inscrite en compte depuis
5 ans pour un montant de 76.000.
15. Abandon d'une facture d'avoir accompagnée d'un chèque d'un montant de 96.000 suite à un retour de pâtes alimentaires défectueuses. La
facture initiale a été intégralement réglée en mai.
Travail à faire : Etablir la déclaration de TVA relative à juillet 2022
155
3.
L’IMPÖT SUR LE REVEUNU
 Base imposable du revenu global
 Détermination des revenus nets catégoriels
 Base d’imposition des revenus professionnels
 Base d’imposition des revenus agricoles
 Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
 Liquidation de l’impôt sur le revenu
 Réductions de l’impôt sur le revenu

156
1. L’impôt sur le Revenu – Définition & cadrage
1.1. Définition :
L’impôt sur le revenu s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes
morales visées ci-dessus et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés (Art.21).
Alors ils sont soumises à l’IR (Revenus et profits imposables Les catégories de revenus et profits
concernés sont) :
1- les revenus professionnels ;
2- les revenus provenant des exploitations agricoles ;
3- les revenus salariaux et revenus assimilés ;
4- les revenus et profits fonciers ;
5- les revenus et profits de capitaux mobiliers.
1.2. Territorialité :
Alors ils sont assujetties à l'impôt sur le revenu (Art.22) :
1- les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de
leurs revenus et profits, de source marocaine et étrangère ;
2- les personnes physiques qui n'ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de
l’ensemble de leurs revenus et profits de source marocaine ;
3- les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou
perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des
conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le revenu.
157
1. L’impôt sur le Revenu – Définition & cadrage
1.2. Territorialité :
Au sens du présent code, une personne physique a son domicile fiscal au Maroc lorsqu'elle a au Maroc
son foyer d'habitation permanent, le centre de ses intérêts économiques ou lorsque la durée continue
ou discontinue de ses séjours au Maroc dépasse 183 jours pour toute période de 365 jours. Sont
considérés comme ayant leur domicile fiscal au Maroc les agents de l'Etat qui exercent leurs fonctions
ou sont chargés de mission à l'étranger lorsqu'ils sont exonérés de l'impôt personnel sur le revenu dans
le pays étranger où ils résident.
1.3. Exonérations :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu :
1- les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de
nationalité étrangère, pour leurs revenus de source étrangère, dans la mesure où les pays
qu'ils représentent concèdent le même avantage aux ambassadeurs et agents
diplomatiques, consuls et agents consulaires marocains ;
2- les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en contrepartie de
l'usage ou du droit à usage de droits d'auteur sur les oeuvres littéraires, artistiques ou
scientifiques.

158
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
1.4. Détermination du revenu global imposable :
Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets d'une ou plusieurs des catégories
prévues à l'article 22 ci-dessus, à l’exclusion des revenus et profits soumis à l’impôt selon un taux
libératoire. Le revenu net de chacune des catégories précitées est déterminé distinctement suivant les
règles propres à chacune d'elles telles que prévues par les dispositions du présent code (Art.25).
Sous réserve des conventions fiscales et des dispositions de l'article 77 ci-dessous, les revenus et profits
de source étrangère sont compris dans le revenu global imposable pour leur montant brut, à l’exclusion
des revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère soumis aux taux spécifiques libératoires
prévus à l’article 73 (II-C-2° et F-5°) ci-dessous, dans les conditions prévues aux articles 173 et 174.
1.5. Détermination du revenu global imposable des personnes physiques membres de
groupements :
I. Sous réserve de l’option prévue à l’article 2-II ci-dessus, le résultat bénéficiaire réalisé par les sociétés
en nom collectif, en commandite simple et de fait, ne comprenant que des personnes physiques est
considéré comme un revenu professionnel et/ou un revenu agricole du principal associé et imposé en
son nom. Lorsque le résultat déclaré par les sociétés précitées est un déficit, celui-ci est imputable sur
les autres revenus professionnels de l'associé principal, qu'ils soient déterminés d'après le régime du
résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

159
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
1.5. Détermination du revenu global imposable des personnes physiques membres de
groupements :
II. Lorsqu’une personne physique est membre d’une indivision ou d’une société en participation, sa part
dans le résultat de l’indivision ou de la société en participation entre dans la détermination de son
revenu net professionnel et/ou agricole. Toutefois, si l'indivision ou la société en participation n'exerce
qu'une seule activité à caractère agricole ou ne possède que des immeubles destinés à la location, la
part de chacun des associés dans le bénéfice agricole ou le revenu foncier entre dans la détermination
de son ou ses revenus catégoriels. Les contribuables concernés doivent produire un acte authentique ou
un contrat légalisé faisant ressortir la part des droits de chacun dans l'indivision ou dans la société en
participation. A défaut, l’imposition est émise au nom de l’indivision ou de la société en participation.
1.6. Détermination du revenu global imposable des personnes qui s’établissent au Maroc ou
qui cessent d’y avoir leur domicile fiscal
I- Lorsqu'un contribuable acquiert un domicile fiscal au Maroc, son revenu global imposable de l'année
de son installation comprend :
 les revenus de source marocaine acquis entre le 1er janvier et le 31 décembre de ladite année ;
 les revenus de source étrangère acquis entre le jour de son installation au Maroc et le 31 Décembre
de la même année.
II- Lorsqu'un contribuable cesse d'avoir au Maroc son domicile fiscal, son revenu global imposable de
l'année de la cessation comprend les revenus de source marocaine afférents à la même année ainsi que
les revenus de source étrangère acquis à la date de la cessation. 160
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
1.7. Déductions sur le revenu global imposable Sont déductibles du revenu global
imposable, tel qu'il est défini à l'article 25 ci-dessus :
I- Le montant des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes visés à l’article 10-I-B-2° ci-
dessus ;
II- Dans la limite de 10% du revenu global imposable, en vue de l'acquisition ou de la construction de
logements à usage d'habitation principale :
 le montant des intérêts afférents aux prêts accordés aux contribuables par les institutions
spécialisées ou les établissements de crédit et organismes assimilés, dûment autorisés à effectuer
ces opérations, par les oeuvres sociales du secteur public, semi-public ou privé ainsi que par les
entreprises ;
 le montant de la rémunération convenue d’avance entre les contribuables et les établissements de
crédit et les organismes assimilés dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » ou le montant de « la
marge locative » défini dans le cadre du contrat « Ijara Mountahia Bitamlik », payé par les
contribuables aux établissements de crédit et aux organismes assimilés. Lorsque le contribuable
n’affecte pas le logement, acquis dans le cadre du contrat « Ijara Mountahia Bitamlik », à son
habitation principale durant la période de location, sa situation fiscale est régularisée conformément
aux dispositions des articles 208 et 232 (VIII-8°).

161
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
A. Cette déduction est subordonnée :
 en ce qui concerne les titulaires de revenus salariaux et assimilés, imposés par voie de retenue à la
source, à ce que les montants des remboursements en principal et intérêts des prêts, ou du coût
d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance versée au titre du contrat « Mourabaha » ou
du coût d’acquisition et de la marge locative payée dans le cadre du contrat « Ijara Mountahia
Bitamlik » soient retenus et versés mensuellement par l'employeur ou le débirentier aux organismes
prêteurs ;
 en ce qui concerne les autres contribuables, à la production de la copie certifiée conforme du
contrat de prêt ou de « Mourabaha » ou « d’Ijara Mountahia Bitamlik » et des quittances de
versement ou des avis de débit établis par les établissements de crédit et organismes assimilés. Ces
documents doivent être joints à la déclaration annuelle prévue à l'article 82. En cas de construction,
la déduction des intérêts prévue ci-dessus est accordée au contribuable dans la limite de sept (7)
ans à compter de la date de délivrance de l’autorisation de construire. Au-delà de ce délai, lorsque
le contribuable n’achève pas la construction dudit logement ou ne l’affecte pas à son habitation
principale, sa situation fiscale est régularisée conformément aux dispositions des articles 208 et 232
(VIII-8°). Toutefois, le contribuable ne perd pas le droit au bénéfice de la déduction susvisée, pour
la période restant à courir de la date d’achèvement de la construction au terme de son contrat de
prêt, sous réserve de la présentation des pièces justifiant de l’occupation du logement à titre
d’habitation principale.
162
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
A. Cette déduction est subordonnée :
 La déduction des intérêts et du montant de la rémunération convenue d’avance dans le cadre du
contrat « Mourabaha » ou de la marge locative payée par les contribuables dans le cadre du contrat
« Ijara Mountahia Bitamlik », prévue ci-dessus ne peut pas se cumuler avec celles prévues
respectivement aux articles 59-V et 65-II.
III- Dans la limite de 10% du revenu global imposable, les primes ou cotisations se rapportant aux
contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite d'une durée égale au moins à huit (8) ans souscrits
auprès des sociétés d'assurances établies au Maroc et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires
à partir de l'âge de cinquante ans révolus. Lorsqu’un contribuable dispose uniquement de revenus
salariaux, il ne peut déduire le montant des cotisations correspondant à son ou à ses contrats
d’assurance retraite que dans la limite de 50% de son salaire net imposable perçu régulièrement au
cours de son activité conformément aux dispositions de l’article 59-II-A. Pour le contribuable qui a des
revenus salariaux et des revenus relevant d’autres catégories, il a la possibilité de déduire, le montant
des cotisations correspondant à son ou à ses contrats d’assurance retraite, soit dans la limite de 50% de
son salaire net imposable perçu régulièrement au cours de son activité, soit dans la limite de 10%, de
son revenu global imposable. Toutefois, la déduction dans la limite de 10 % visée ci-dessus n’est pas
cumulable avec celle prévue à l’article 59-II-A pour les régimes de retraite prévus par les statuts des
organismes marocains de retraite constitués et fonctionnant conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur en la matière.
163
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
1.8. Evaluation des dépenses des contribuables lors de l’examen de l’ensemble de la
situation fiscale
Les dépenses visées à l’article 216 ci-dessous et dont le montant est supérieur à deux cent quarante
mille (240 000) dirhams par an, s'entendent :
1- des frais afférents à la résidence principale dont la superficie couverte est supérieure à 150 mètres
carrés ainsi qu'à chaque résidence secondaire déterminés par application à la surface des constructions
des tarifs au mètre carré fixés comme suit :
Surface couverte Tarif au mètre carré
Résidence principale Résidence secondaire
Tranche de la superficie couverte allant jusqu’à 150 mètres carré Néant 100 DH
Tranche de la superficie couverte allant de 151 à 300 mètres carré 150DH 150 DH
Tranche de la superficie couverte supérieur à 300 mètres carré 200 DH 200 DH

2- des frais de fonctionnement et d'entretien des véhicules de transport des personnes fixés à :
 12 000 dirhams par an en ce qui concerne les véhicules dont la puissance fiscale ne dépasse pas 10
C.V ;
 24 000 dirhams par an en ce qui concerne les véhicules d'une puissance supérieure ;
3- des frais de fonctionnement et d'entretien des véhicules aériens et maritimes fixés à 10% du prix
d'acquisition ;
164
2. L’impôt sur le Revenu – Base imposable du revenu global
1.8. Evaluation des dépenses des contribuables lors de l’examen de l’ensemble de la
situation fiscale
4- des loyers réels acquittés par le contribuable pour ses besoins privés ;
5- du montant annuel des remboursements en principal et intérêts des emprunts contractés par le
contribuable pour ses besoins autres que professionnels ;
6- du montant des sommes versées par le contribuable pour l'acquisition de véhicules ou d'immeubles
non destinés à usage professionnel y compris les dépenses de livraison à soi-même des mêmes biens
immeubles ;
7- des acquisitions de valeurs mobilières et de titres de participation et autres titres de capital et de
créance ;
8- des avances en comptes courants d'associés et en compte de l’exploitant et des prêts accordés aux
tiers ;
9- tous les frais à caractère personnel, autres que ceux visés ci-dessus, supportés par le contribuable
pour son propre compte ou celui des personnes à sa charge, telles que énumérées à l’article 74-II.
2. Détermination des revenus nets catégoriels
I- Revenus professionnels imposables (Art.30) : Sont considérés comme revenus professionnels pour
l'application de l'impôt sur le revenu :
1- les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice : a) des professions
commerciales, industrielles et artisanales ; b) des professions de promoteur immobilier, de lotisseur de
terrains, ou de marchand de biens. 165
3. L’impôt sur le Revenu – Détermination des revenus nets catégoriels
2. Détermination des revenus nets catégoriels
I- Revenus professionnels imposables (Art.30) : Sont considérés comme revenus professionnels pour
l'application de l'impôt sur le revenu :
2- les revenus ayant un caractère répétitif et ne se rattachant pas à l’une des catégories de revenus
visées à l'article 22 (du 2° à 5°) ci-dessus ;
3- les produits bruts énumérés à l'article 15 que les personnes physiques ou les personnes morales ne
relevant pas de l'impôt sur les sociétés et n'ayant pas leur domicile fiscal ou siège au Maroc perçoivent,
en contrepartie de travaux exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou
morales domiciliées ou exerçant une activité au Maroc, lorsque ces travaux et services ne se rattachent
pas à l'activité d'un établissement au Maroc de la personne physique ou morale non résidente. Les
dispositions du 3° du présent article s'appliquent dans le cas de travaux et services exécutés à l'étranger
par une personne physique, une société ou une association ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés,
pour le compte d'un établissement qu'elle a au Maroc.
3. Exonération et imposition au taux réduit permanentes
3.1. Exonérations suivies d’une imposition permanente au taux réduit
1- Les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique prévus à l’article 6 (I-B-3°) ci-
dessus, bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur le revenu pendant une période de cinq (5) ans
et de l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II- F- 7°) ci-dessous au-delà de cette période. Cette
exonération et imposition au taux réduit sont accordées dans les conditions prévues à l’article 7-VI ci-
dessus.
166
3. L’impôt sur le Revenu – Détermination des revenus nets catégoriels
3.1. Exonérations suivies d’une imposition permanente au taux réduit
2- Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle bénéficient :
 de l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la date du
début de leur exploitation ;
 Et de l'imposition au taux prévu à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessous, au-delà de cette période.
Toutefois, sont soumises à l’impôt sur le revenu dans les conditions de droit commun, les
entreprises qui exercent leurs activités dans lesdites zones dans le cadre d’un chantier de travaux
de construction ou de montage.
3.2. Imposition permanente au taux réduit
1- Les entreprises minières exportatrices prévues à l’article 6 (I- D- 1°) ci-dessus bénéficient de
l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessous226.
2-228 Les entreprises prévues à l’article 6 (I-D-3°) ci-dessus bénéficient de l’imposition au taux prévu à
l’article 73 (II-F-7°) ci-dessous. Cette imposition au taux réduit s’applique dans les conditions prévues à
l’article 7-IV ci-dessus. L’imposition au taux réduit précité s’applique également dans les conditions
prévues à l’article 7-X ci-dessus, au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises au titre de leurs ventes
de produits aux entreprises installées dans les zones d’accélération industrielle.
4. Imposition temporaire au taux réduit
1- Impositions temporaires au taux réduit 1°- Bénéficient de l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II-
F-7°) ci-dessous, pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur
exploitation : 167
3. L’impôt sur le Revenu – Détermination des revenus nets catégoriels
4. Imposition temporaire au taux réduit
1- Impositions temporaires au taux réduit 1°- Bénéficient de l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II-
F-7°) ci-dessous, pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur
exploitation : les entreprises artisanales visées à l’article 6 (II- C- 1°- b)) ci-dessus; les établissements
privés d'enseignement ou de formation professionnelle prévues à l’article 6 (II- C- 1°- c)) ci-dessus.
2- Bénéficient pour une période de cinq (5) ans à compter de la date d’obtention du permis d’habiter de
l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessous, au titre des revenus provenant de la
location de cités, résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination, les
promoteurs immobiliers visés à l’article 6 (II- C- 2°) ci-dessus. Cette imposition au taux réduit est
accordée dans les conditions prévues à l’article 7-II ci-dessus.
5. Réduction d’impôt
Les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du résultat net réel
ou celui du résultat net simplifié, bénéficient d’une réduction d’impôt égale au montant de l’impôt
correspondant au montant de leur prise de participation dans le capital des entreprises innovantes en
nouvelles technologies, telles que prévues par l’article 6-IV ci-dessus, à condition que les titres reçus en
contrepartie de cette participation soient inscrits dans un compte de l’actif immobilisé. Cette réduction
est appliquée sur le montant de l’impôt sur le revenu dû au titre de l'exercice au cours duquel a eu lieu
ladite prise de participation dans les conditions prévues à l’article 7-XII ci-dessus. Les dispositions de
l’article 165 ci-dessous s’appliquent aux contribuables soumis à l’impôt sur le revenu.

168
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
6. Régimes de détermination du revenu net professionnel
I- Les revenus professionnels sont déterminés d'après le régime du résultat net réel prévu aux articles
33 à 37 et à l’article 161 ci-dessous. Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel
ou dans le cadre d’une société de fait, peuvent opter, dans les conditions fixées respectivement aux
articles 43 et 44 ci-dessous pour l’un des trois régimes du résultat net simplifié, de la contribution
professionnelle unique ou de l’auto-entrepreneur visés respectivement aux articles 38, 40 et 42 bis ci-
dessous.
II- Le bénéfice des sociétés non passibles de l'impôt sur les sociétés est déterminé :
1- obligatoirement selon le régime du résultat net réel prévu à l'article 33 ci-après, en ce qui concerne
les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et les sociétés en participation ;
2- sur option, et sous les conditions définies aux articles 39 et 41 ci-dessous pour le régime du résultat
net simplifié ou celui de la contribution professionnelle unique238 en ce qui concerne les indivisions et
les sociétés de fait.
7. Régime du resultat net réel
7.1. Détermination du résultat net réel
I- L'exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d'après le régime
du résultat net réel doit être clôturé au 31 décembre de chaque année.
II- Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des produits sur
les charges de l’exercice dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 8-I ci-dessus.
169
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
7.1. Détermination du résultat net réel
A. Produits imposables
Les produits imposables visés à l’article 33-II ci-dessus s’entendent :
I- des produits, plus-values et gains visés à l'article 9-I ci-dessus ;
II- des plus-values, résultant d’une cessation d’activité suite au décès de l’exploitant, si celle-ci n’est pas
poursuivie par les héritiers ;
III- du montant des revenus visés à l’article 30-2° ci-dessus.
B. Charges déductibles
Les charges déductibles au sens de l’article 33-II ci-dessus, sont celles visées à l’article 10 ci-dessus, à
l’exclusion de l’impôt sur le revenu. Ne sont pas déductibles comme frais de personnel, les prélèvements
effectués par l'exploitant d'une entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de fait,
des sociétés en participation, des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple. Les
rémunérations des associés non dirigeants des sociétés visées ci-dessus ne peuvent être comprises dans
les charges déductibles que lorsqu’elles sont la contrepartie de services effectivement rendus à la
société, en leur qualité de salariés.
C. Charges non déductibles en totalité ou en partie
Ne sont pas déductibles du résultat net réel, les charges visées à l’article 11 ci-dessus.
D. Déficit reportable
Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice ou des exercices suivants dans les
conditions visées à l’article 12 ci-dessus. 170
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
8. Régime du resultat net simplifie
8.1. Détermination du résultat net simplifié
I- L’exercice comptable des contribuables, dont les revenus professionnels sont déterminés d'après le
régime du résultat net simplifié, est clôturé au 31 décembre de chaque année.
II- Le résultat net simplifié de chaque exercice est déterminé d'après l'excédent des produits sur les
charges de l'exercice engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en application de
la législation et de la réglementation comptable en vigueur, rectifié sur l’état de passage du résultat
comptable au résultat net fiscal, sous réserve des dispositions de l'article 11-II ci-dessus et à l'exclusion
des provisions et du déficit reportable. Les stocks et les travaux en cours sont évalués comme prévu à
l'article 8-I ci-dessus.
III- Les contribuables, qui adhèrent aux centres de gestion de comptabilité agréés régis par la loi n° 57-
90 précitée, bénéficient d’un abattement de la base imposable de 15 %.
 Conditions d’application du régime
Le régime du résultat net simplifié est applicable sur option formulée dans les conditions de forme et de
délai prévues aux articles 43 et 44 ci-dessous. En sont toutefois exclus les contribuables dont le chiffre
d'affaires, hors taxe sur la valeur ajoutée, annuel ou porté à l'année dépasse :
1- 2.000.000 240 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes : - professions commerciales ; - activités
industrielles ou artisanales ; - armateur pour la pêche ;
2- 500.000 dirhams, s'il s'agit des prestataires de service, des professions ou sources de revenus visées
à l'article 30. L'option pour le régime du résultat net simplifié reste valable tant que le chiffre d'affaires
171
réalisé n'a pas dépassé pendant deux exercices consécutifs les limites prévues ci-dessus par profession.
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
9. Régime de la contribution professionnelle unique
9.1. Détermination de la base imposable
I- Les personnes physiques dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime de la
contribution professionnelle unique sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le taux visé à l’article 73-
II-B-6° ci-dessous, sur la base du chiffre d’affaires réalisé auquel s’applique un coefficient fixé pour
chaque catégorie de professions conformément au tableau ci-après :

172
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
9. Régime de la contribution professionnelle unique
9.1. Détermination de la base imposable
Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités relevant de coefficients différents, le
revenu professionnel global est égal au total des revenus déterminés séparément pour chaque
profession ou activité
II- Les personnes physiques précitées sont soumises à l’impôt sur le revenu selon le taux spécifique
prévu à l’article 73-II-F-11° ci-dessous, au titre des plus-values et indemnités suivantes :
 la plus-value nette globale réalisée à l'occasion de la cession en cours ou en fin d'exploitation des
biens corporels et incorporels affectés à l'exercice de la profession, à l'exclusion des terrains et
constructions ;
 la plus-value nette globale évaluée par l'administration lorsque les biens corporels et incorporels,
autres que les terrains et constructions, ne sont plus affectés à l'exploitation ;
 les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l'exercice de la profession ou du transfert
de la clientèle.
En ce qui concerne les biens amortissables autres que les terrains et les constructions, la plus-value est
égale à l'excédent du prix de cession ou de la valeur vénale sur le prix de revient, ce dernier étant
diminué :
a. des amortissements qui auraient été pratiqués sous le régime du résultat net réel ou celui du résultat
net simplifié ;

173
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
9. Régime de la contribution professionnelle unique
9.1. Détermination de la base imposable
b. des amortissements considérés avoir été pratiqués en période d'imposition sous le régime du
bénéfice forfaitaire et / ou sous celui de la contribution professionnelle unique, aux taux annuels
suivants : 10 % pour le matériel, l'outillage et le mobilier; 20 % pour les véhicules. Les plus-values sont
évaluées par l’administration dans les conditions prévues aux articles 220 et 221 ci-dessous.
 Conditions d’application
I- Les personnes physiques visées à l’article 40 peuvent opter pour le régime de la contribution
professionnelle unique, dans les conditions de forme et de délai prévues aux articles 43 et 44.
II- L’option pour le régime de la contribution professionnelle unique est subordonnée au respect des
deux conditions suivantes :
a. le montant du chiffre d’affaires annuel réalisé ne doit pas dépasser les limites (deux millions
(2.000.000) de dirhams, pour les activités commerciales, industrielles et artisanales; cinq cent mille
(500.000) dirhams, pour les prestataires de services).
b. l’adhésion au régime de l’assurance maladie obligatoire de base, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
L'option précitée reste valable tant que le chiffre d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux années
consécutives les limites prévues ci-dessus. Dans le cas contraire, le régime du résultat net réel est
applicable en ce qui concerne les revenus professionnels réalisés à compter du 1er janvier de l'année
suivant celles au cours desquelles lesdites limites ont été dépassées. 174
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
 Conditions d’application
III- Sont exclus du régime de la contribution professionnelle unique, les contribuables exerçant des
professions, activités ou prestations de services fixées par voie réglementaire.
10. Régime de l’auto-entrepreneur
10.1. Détermination de la base imposable
Les personnes physiques exerçant une activité professionnelle, à titre individuel en tant qu’auto-
entrepreneurs conformément à la législation et la réglementation en vigueur, sont soumises à l’impôt
sur le revenu en appliquant au chiffre d’affaires annuel encaissé l’un des taux visés à l’article 73-III ci-
dessous. Toutefois, les plus-values nettes résultant de la cession ou du retrait des biens corporels et
incorporels affectés à l’exercice de l’activité sont imposables selon les conditions prévues à l’article 40-II
ci-dessus et selon les taux du barème prévu à l’article 73-I.
 Conditions d’application
I- Le régime de l’auto-entrepreneur est applicable sur option dans les conditions de forme et de délai
prévues aux articles 43-4° et 44-II.
II- L’option pour le régime de l’auto entrepreneur est subordonnée aux conditions suivantes (le montant
du chiffre d’affaires annuel encaissé ne doit pas dépasser les limites suivantes : - 500 000 DH, pour les
activités commerciales, industrielles et artisanales; - 200 000 DH pour les prestataires de services; le
contribuable est tenu d’adhérer au régime de sécurité sociale prévu par la législation en vigueur.
III- Sont exclus de ce régime, les contribuables exerçant des professions, activités ou prestations de
services fixées par voie réglementaire. 175
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
10.2. Règles régissant les options
 Limites du chiffre d’affaires
1- Les options pour le régime du résultat net simplifié ou pour celui de la contribution professionnelle
unique, formulées par les contribuables visés respectivement aux articles 39 et 41 ci-dessus, dont les
professions ou sources de revenus relèvent à la fois de deux ou trois limites prévues pour le régime
objet de leur option, ne sont valables que:
 lorsque le chiffre d'affaires réalisé dans chacune des catégories de professions ou d'activités ne
dépasse pas la limite prévue pour chacune d'elles ;
 ou lorsque le chiffre d'affaires total réalisé dans les professions ou activités précitées ne dépasse
pas la limite correspondant à la profession ou à l’activité exercée à titre principal.
2- Les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du résultat net
simplifié ne peuvent opter pour le régime de la contribution professionnelle unique que lorsque leur
chiffre d'affaires est resté, pendant trois exercices consécutifs, inférieur à la limite prévue à l'article 39
ci-dessus correspondant à leur profession.
3- Les contribuables dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime du résultat net réel ne
peuvent opter pour le régime du résultat net simplifié ou celui de la contribution professionnelle unique
que lorsque leur chiffre d'affaires est resté, pendant trois exercices consécutifs, inférieur à l'une des
limites prévues aux articles 39 et 41 ci-dessus correspondant à leur profession.
4°- L’option pour le régime de l’auto-entrepreneur reste valable tant que le chiffre d'affaires encaissé n'a
pas dépassé pendant deux années consécutives les limites prévues à l’article 42 ter ci-dessus.
176
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
10.2. Règles régissant les options
 Limites du chiffre d’affaires
4- L’option pour le régime de l’auto-entrepreneur reste valable tant que le chiffre d'affaires encaissé n'a
pas dépassé pendant deux années consécutives les limites prévues à l’article 42 ter ci-dessus.
Dans le cas contraire, et sauf option pour le régime du résultat net simplifié ou celui de la contribution
professionnelle unique formulée conformément aux conditions de forme et de délai prévues par le
présent article et l’article 44 ci-dessous, le régime du résultat net réel est applicable en ce qui concerne
les revenus professionnels réalisés à compter du 1er janvier de l’année suivant les deux années au cours
desquelles lesdites limites ont été dépassées. Dans ce cas, le contribuable ne peut plus bénéficier du
régime de l’auto entrepreneur.
5- L’option pour le régime de l’auto entrepreneur, formulée par les contribuables visés à l’article 42 bis
ci-dessus, dont les professions ou activités relèvent à la fois de deux limites de chiffres d’affaires
prévues pour le régime objet de leur option, n’est valable que :
 lorsque le chiffre d’affaires encaissé dans chacune des catégories de professions ou d’activités ne
dépasse pas la limite prévue pour chacune d’elles ;
 ou lorsque le chiffre d’affaires total encaissé dans les professions ou activités précitées ne dépasse
pas la limite correspondant à la profession ou à l’activité exercée à titre principal.

177
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus professionnels
11. Base de l’impôt retenu à la source
11.1. Produits bruts perçus par les personnes non résidentes
Les produits bruts, visés à l'article 30-3° ci-dessus tels qu’énumérés à l’article 15 ci-dessus, sont ceux
perçus par les personnes physiques et les personnes morales ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés
et n'ayant pas leur domicile fiscal ou leur siège au Maroc, à l’exclusion des intérêts de prêts et autres
placements à revenu fixe, perçus par des personnes physiques ou morales ne relevant pas de l’impôt
sur les sociétés et n’ayant pas leur domicile fiscal ou leur siège au Maroc et afférents aux :
a & b. prêts consentis à l’Etat ou garantis par lui ; dépôts en devises ou en dirhams convertibles ;
c. dépôts en dirhams provenant :
 de virements en devises opérés directement de l’étranger vers le Maroc ;
 de virements dûment justifiés de comptes en devises ou en dirhams convertibles ouverts au Maroc ;
 de virements intervenant entre établissements de crédit agréés, appuyés par une attestation
certifiant leur origine en devises délivrée par l’établissement émetteur ;
 de cessions de billets de banques en devises effectuées localement auprès des établissements de
crédit agréés, dûment justifiées par un bordereau de change établi par lesdits établissements et
intervenant dans un délai maximum de trente (30) jours à compter de la date d’entrée de la
personne physique concernée au Maroc.
Sont également exclus les intérêts capitalisés des dépôts visés au b) et c) ci-dessus. Toutefois, ne
bénéficient pas de cette exclusion les intérêts des sommes reversées suite à des retraits opérés sur les
dépôts en dirhams précités ;
d. prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix (10) ans. 178
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus agricoles
12. Revenus imposables
Définition des revenus agricoles Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par un
agriculteur et/ou éleveur et provenant de toute activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de
production végétale et/ou animale dont les produits sont destinés à l'alimentation humaine et/ou
animale, ainsi que des activités de traitement desdits produits à l’exception des activités de
transformation réalisées par des moyens industriels.
Au sens du présent code, est considérée comme production animale celle relative à l’élevage de
volailles, des bovins, ovins, caprins, camélidés et équins. Sont également considérés comme revenus
agricoles, les revenus tels que visés ci-dessus, réalisés par un agrégateur, lui-même agriculteur et/ou
éleveur, dans le cadre de projets d’agrégation tels que prévus par la loi n° 04-12 promulguée par le
dahir n°1-12-15 relative à l’agrégation agricole.
12.1. Exonération permanente, imposition permanente au taux réduit et réduction d’impôt
A. Exonération permanente
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu de manière permanente les contribuables disposant des revenus
agricoles tels que définis à l’article 46 ci-dessus et réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq
millions (5 000 000) de dirhams au titre desdits revenus. Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé
au cours d’un exercice donné est inférieur à cinq millions (5 000 000) de dirhams, l’exonération précitée
n’est accordée que lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant trois (3)
exercices consécutifs.
179
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus agricoles
12.1. Exonération permanente, imposition permanente au taux réduit et réduction d’impôt.
B. Imposition permanente au taux réduit
Les exploitants agricoles imposables bénéficient de l’imposition au taux prévu à l’article 73 (II-F-7°) ci-
dessous.
C. Réduction d’impôt Les exploitants agricoles imposables bénéficient d’une réduction d’impôt égale
au montant de l’impôt correspondant au montant de leur prise de participation dans le capital des
entreprises innovantes en nouvelles technologies, telles que prévues par l’article 6-IV ci-dessus, à
condition que les titres reçus en contrepartie de cette participation soient inscrits dans un compte de
l’actif immobilisé. Cette réduction est appliquée sur le montant de l’impôt sur le revenu dû au titre de
l'exercice au cours duquel a eu lieu ladite prise de participation dans les conditions prévues à l’article 7-
XII ci-dessus.
12.2. Détermination de la base imposable des revenus agricoles
A. Régimes d’imposition
I- Le revenu imposable provenant des exploitations agricoles est déterminé d'après un bénéfice
forfaitaire tel que défini à l’article 49 ci-dessous et en tenant compte des dispositions prévues à l’article
51 ci-dessous. Sous réserve des dispositions du II le contribuable peut opter, dans les conditions
prévues à l'article 52 (I-2ème alinéa) pour la détermination du revenu net imposable d'après le résultat
net réel pour l'ensemble de ses exploitations.
II- Sont soumis obligatoirement au régime du résultat net réel :
a. les exploitants individuels et les copropriétaires dans l'indivision, dont le chiffre d'affaires annuel
180
afférent à l'activité agricole définie au premier alinéa de l'article 46, est supérieur à 2 MAD.
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus agricoles
12.2. Détermination de la base imposable des revenus agricoles
A. Régimes d’imposition
b. les sociétés ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés telles que définies à l'article 32-II-1° ci-dessus.
B. Régime du forfait - Détermination du bénéfice forfaitaire
I- Le bénéfice forfaitaire annuel de chaque exploitation comprend le bénéfice afférent aux terres de
culture et aux plantations régulières et le bénéfice afférent aux arbres fruitiers et forestiers en plantation
irrégulière. Le bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières est égal au produit du
bénéfice forfaitaire à l'hectare par la superficie des terres de culture et des plantations précitées. Le
bénéfice afférent aux arbres fruitiers et forestiers en plantation irrégulière est égal au produit du
bénéfice forfaitaire fixé par essence et par pied, par le nombre de pieds de l'essence considérée. Pour
l'application des dispositions visées ci-dessus, les plantations d'arbres fruitiers ou forestiers ne sont pas
retenues lorsque lesdits arbres n'ont pas atteint l'âge de production ou d'exploitation fixé par voie
réglementaire.
II- Le bénéfice forfaitaire par hectare ou par essence et par pied est fixé annuellement dans chaque
préfecture ou province sur proposition de l'administration fiscale, par une commission dite commission
locale communale. Ce bénéfice est fixé distinctement par commune et, éventuellement, dans chaque
commune par catégorie de terre :
a. Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l'hectare, il est fait distinction entre les catégories de
terres suivantes :
1- Les terres de culture non irriguées et non complantées. Ces terres sont considérées comme affectées
181
aux cultures annuelles en usage dans la commune, la préfecture ou la province.
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus agricoles
B. Régime du forfait - Détermination du bénéfice forfaitaire
a. Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l'hectare, il est fait distinction entre les catégories de
terres suivantes :
1- Les terres de culture non irriguées et non complantées. Ces terres sont considérées comme affectées
aux cultures annuelles en usage dans la commune, la préfecture ou la province. Il est tenu compte,
dans la limite du taux maximum de 40 % de la jachère si elle est pratiquée dans la commune
concernée.
2- Les terres de culture irriguées, non complantées et non affectées à la riziculture, aux cultures
maraîchères, aux cultures sous serre, aux cultures florales et des plantes à essence ou à parfum, aux
pépinières arboricoles et viticoles et aux cultures de tabac.
Le bénéfice forfaitaire est déterminé compte tenu de la situation des terres concernées. Il est fait
distinction entre :
 les terres situées à l'intérieur d'un périmètre de mise en valeur et irriguées par des barrages de
retenue ;
 les terres irriguées par prise d'eau dans la nappe phréatique ou les rivières ;
 les autres terres irriguées.
3- Les terres de cultures irriguées affectées aux cultures autres que la riziculture ;
4- Les rizières ;
5- Les plantations régulières irriguées ;
6- Les plantations régulières non irriguées.
182
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
C. Détermination du résultat net réel
I- L'exercice comptable des exploitations dont le bénéfice est déterminé d'après le régime du résultat
net réel est clôturé au 31 décembre de chaque année.
II- Le résultat net réel de chaque exercice est déterminé d’après l’excédent des produits sur les charges
de l’exercice dans les mêmes conditions que celles prévues au I de l’article 8 ci-dessus.
III- Les dispositions des articles 9, 10, 11 et 12 ci-dessus sont applicables pour la détermination de la
base imposable des revenus agricoles soumis au régime du résultat net réel.
13. Revenus salariaux et assimilés
13.1. Revenus imposables
Définition des revenus salariaux et assimilés Sont considérés comme revenus salariaux pour l'application
de l'impôt sur le revenu : les traitements; les indemnités et émoluments; les salaires; les allocations
spéciales, remboursements forfaitaires de frais et .autres rémunérations allouées aux dirigeants des
sociétés; les pensions; les rentes viagères; les avantages en argent ou en nature accordés en sus des
revenus.
13.2. Exonérations Sont exonérés de l'impôt :
1- les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans l'exercice de la fonction ou de l'emploi,
dans la mesure où elles sont justifiées, qu'elles soient remboursées sur états ou attribuées
forfaitairement. Toutefois, cette exonération n'est pas applicable en ce qui concerne les titulaires de
revenus salariaux bénéficiant de la déduction des frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, aux taux
prévus à l'article 59 (I-B et C) ; 183
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
2- les allocations familiales et d'assistance à la famille ;
3- les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille;
4- les pensions d'invalidité servies aux personnes concernées et à leurs ayants cause ;
5- les rentes viagères et allocations temporaires accordées aux victimes d'accidents du travail ;
6- les indemnités journalières de maladie, d'accident et de maternité et les allocations décès servies en
application de la législation et de la réglementation relative à la sécurité sociale ;
7- dans la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur en matière de licenciement
(l’indemnité de licenciement; l’indemnité de départ volontaire et toutes indemnités pour dommages et
intérêts accordées en cas de licenciement). Les indemnités visées au ci-dessus sont exonérées dans la
limite de ce qui est prévu à l’article 41 (6ème alinéa) de la loi n° 65-99 relative au code du travail
promulguée;
8- les pensions alimentaires ;
9- les retraites complémentaires souscrites parallèlement aux régimes visés à l'article 59-II-A ci-dessus
et dont les cotisations n’ont pas été déduites pour la détermination du revenu net imposable ;
10- les prestations servies au terme d’un contrat d’assurance sur la vie, d’un contrat de capitalisation ou
d’un contrat d’investissement Takaful, dont la durée est au moins égale à huit (8) ans ;
11- la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité sociale;
12- la part patronale des primes d'assurances- groupe couvrant les risques de maladie, maternité,
invalidité et décès ;
13- le montant des bons représentatifs des frais de nourriture, délivrés par les employeurs à leurs
salariés afin de leur permettre de régler tout ou partie des prix des repas ou des produits 184
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
alimentaires et ce, dans la limite de trente (30) dirhams par salarié et par jour de travail. Toutefois, le
montant de ces frais ne peut en aucun cas être supérieur à 20% du salaire brut imposable du salarié.
Cette exonération ne peut être cumulée avec les indemnités alimentaires accordées aux salariés
travaillant dans des chantiers éloignés de leur lieu de résidence ;
14- l’abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de l'attribution d'options de
souscription ou d'achat d'actions par ladite société à ses salariés décidée par l'assemblée générale
extraordinaire. Par "abondement" il faut entendre la part du prix de l’action supportée par la société et
résultant de la différence entre la valeur de l'action à la date de l'attribution de l'option et le prix de
l'action payé par le salarié.
a. L’abondement ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la date de l'attribution de l'option.
A défaut, la fraction excédant le taux d'abondement tel que fixé ci-dessus est considérée comme un
complément de salaire imposé au taux du barème fixé au I de l'article 73 ci-dessous et ce, au titre de
l'année de la levée de l'option.
b. les actions acquises doivent revêtir la forme nominative et leur cession ne doit pas intervenir avant
une période d’indisponibilité de 3 ans à compter de la date de la levée de l’option. Dans ce cas, la
différence entre la valeur de l’action à la date de la levée de l’option et sa valeur à la date d’attribution
de l’option sera considérée comme une plus-value d’acquisition imposable au titre des profits de
capitaux mobiliers au moment de la cession des actions. En cas de cession d'actions avant l'expiration
de la période d'indisponibilité précitée, l'abondement exonéré et la plus-value d’acquisition précités
seront considérés comme complément de salaire soumis à l'impôt comme il est indiqué au a) du présent
article sans préjudice de l'application de la pénalité et de la majoration de retard prévues à l'article 208. 185
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
Toutefois, en cas de décès ou d’invalidité du salarié, il n’est pas tenu compte du délai précité ;
15- les salaires versés par la Banque Islamique de Développement à son personnel ;
16- l’indemnité de stage mensuelle brute plafonnée à six mille (6.000) dirhams versée au stagiaire,
lauréat de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle ou titulaire d’un baccalauréat284,
recruté par les entreprises du secteur privé, pour une période de vingt-quatre (24) mois. Lorsque le
montant de l’indemnité versée est supérieur au plafond visé ci-dessus, l’entreprise et le stagiaire
perdent le bénéfice de l’exonération. L’exonération précitée est accordée dans les conditions suivantes :
a. les stagiaires doivent être inscrits à l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences
(ANAPEC) régie par la loi n° 51-99 ;
b. le même stagiaire ne peut bénéficier deux fois de cette exonération ;
c. l’employeur doit s’engager à procéder au recrutement définitif d’au moins 60% desdits stagiaires.
17- les bourses d'études ;
18- les prix littéraires et artistiques dont le montant ne dépasse pas annuellement cent mille (100 000)
dirhams ;
19- le montant de l’abondement versé dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise par l’employeur à
son salarié, dans la limite de 10% du montant annuel du revenu salarial imposable. Toutefois, cette
exonération est subordonnée au respect des conditions prévues à l’article 68-VIII ci-dessous.
20- le salaire mensuel brut plafonné à dix mille (10.000) dirhams, pour une durée de vingt quatre (24)
mois à compter de la date de recrutement du salarié, versé par une entreprise, association ou
coopérative créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022 dans la limite de
dix (10) salariés. 186
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
20- le salaire mensuel brut plafonné à dix mille (10.000) dirhams, pour une durée de vingt quatre (24)
mois à compter de la date de recrutement du salarié, versé par une entreprise, association ou
coopérative créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022 dans la limite de
dix (10) salariés. L’exonération visée ci-dessus est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début
d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la coopérative ;
21- les rémunérations et indemnités brutes, occasionnelles ou non, versées par une entreprise à des
étudiants inscrits dans le cycle de doctorat et dont le montant mensuel ne dépasse pas six mille (6 000)
dirhams, pour une période de trente-six (36) mois à compter de la date de conclusion du contrat de
recherches. L’exonération visée ci-dessus est accordée dans les conditions suivantes :
 les étudiants susvisés doivent être inscrits dans un établissement qui assure la préparation et la
délivrance du diplôme de doctorat ;
 les rémunérations et indemnités susvisées doivent être accordées dans le cadre d’un contrat de
recherches ;
 les étudiants susvisés ne peuvent bénéficier qu’une seule fois de cette exonération ;
22- le capital décès versé aux ayants droit des fonctionnaires civils et militaires et agents de l’Etat, des
collectivités territoriales et des établissements publics, en vertu des lois et règlements en vigueur ;
23- la solde et les indemnités versées aux appelés au service militaire conformément à la législation et
la réglementation en vigueur ;
187
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
20- le salaire mensuel brut plafonné à dix mille (10.000) dirhams, pour une durée de vingt quatre (24)
mois à compter de la date de recrutement du salarié, versé par une entreprise, association ou
coopérative créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022 dans la limite de
dix (10) salariés. L’exonération visée ci-dessus est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début
d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la coopérative ;
21- les rémunérations et indemnités brutes, occasionnelles ou non, versées par une entreprise à des
étudiants inscrits dans le cycle de doctorat et dont le montant mensuel ne dépasse pas six mille (6 000)
dirhams, pour une période de trente-six (36) mois à compter de la date de conclusion du contrat de
recherches. L’exonération visée ci-dessus est accordée dans les conditions suivantes :
 les étudiants susvisés doivent être inscrits dans un établissement qui assure la préparation et la
délivrance du diplôme de doctorat ;
 les rémunérations et indemnités susvisées doivent être accordées dans le cadre d’un contrat de
recherches ;
 les étudiants susvisés ne peuvent bénéficier qu’une seule fois de cette exonération ;
22- le capital décès versé aux ayants droit des fonctionnaires civils et militaires et agents de l’Etat, des
collectivités territoriales et des établissements publics, en vertu des lois et règlements en vigueur ;
23- la solde et les indemnités versées aux appelés au service militaire conformément à la législation et
la réglementation en vigueur ;
188
3. L’impôt sur le Revenu – Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
24- les avantages et primes accordés aux salariés sous forme de chèques tourisme. Les conditions
d’application de cette exonération sont fixées par voie réglementaire.
13.3. Base d’imposition des revenus salariaux et assimilés - détermination du revenu
imposable
A. Cas général : Le montant du revenu net imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes
payées au titre des revenus et avantages énumérés à l'article 56 :
 les éléments exonérés en vertu de l’article 57 ;
 les éléments visés à l’article 59.
L'évaluation des avantages en nature est faite d'après leur valeur réelle. Lorsque l'avantage est accordé
moyennant une retenue pratiquée sur le traitement ou le salaire du bénéficiaire, le montant de cette
retenue vient en déduction de la valeur réelle précitée.
B. Cas particuliers : Les pourboires Les pourboires sont soumis à la retenue à la source dans les
conditions suivantes :
1- lorsqu'ils sont remis par les clients entre les mains de l'employeur ou centralisés par celui-ci, la
retenue est opérée par l'employeur sur le montant cumulé des pourboires et du salaire auquel ils
s'ajoutent le cas échéant ;
2- lorsque les pourboires sont remis aux bénéficiaires directement et sans aucune intervention de
l'employeur, leur montant imposable est forfaitairement évalué à un taux généralement admis suivant
les usages du lieu ;
189
3. L’impôt sur le Revenu – Liquidation de l’impôt sur le revenu
B. Cas particuliers : Les pourboires Les pourboires sont soumis à la retenue à la source dans les
conditions suivantes :
3- si les pourboires s'ajoutent à un salaire fixe, l'employeur opère la retenue comme prévu ci-dessus, s'il
n'est pas en mesure de la faire parce qu'il ne paie pas de salaire fixe à son employé, ce dernier est tenu
de lui remettre le montant de la retenue afférent aux pourboires reçus. L'employeur doit verser ce
montant au Trésor en même temps que les retenues afférentes aux paiements qu'il a lui-même
effectués ;
4- dans le cas où le bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant de la retenue à
l'employeur, celui-ci reste personnellement responsable du versement, sauf son recours contre
l'intéressé en vue de se faire rembourser le montant des sommes qu'il a dû verser.
1.Liquidation de l’impôt
1.1. Période d’imposition
L'impôt sur le revenu est établi chaque année en raison du revenu global acquis par le contribuable au
cours de l'année précédente. Toutefois, pour les revenus salariaux et assimilés visés à l'article 22-3° ci-
dessus, l'impôt est établi au cours de l'année d'acquisition desdits revenus, sous réserve de
régularisation, le cas échéant, d'après le revenu global.
1.2. Lieu d’imposition
L'impôt est établi au lieu du domicile fiscal du contribuable ou de son principal établissement. Le
contribuable qui n'a pas au Maroc son domicile fiscal est tenu d'en élire un au Maroc.
190
3. L’impôt sur le Revenu – Liquidation de l’impôt sur le revenu
1.2. Lieu d’imposition
Tout changement du domicile fiscal ou du lieu du principal établissement doit être signalé à
l'administration fiscale par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé ou
par souscription d'une déclaration sur ou d'après un imprimé-modèle établi par l'administration dans les
trente (30) jours qui suivent la date du changement. A défaut, le contribuable est notifié et imposé à la
dernière adresse connue.
1.3. Taux de l’impôt
I- Barème de calcul Le barème de calcul de l'impôt sur le revenu est fixé comme suit :
la tranche du revenu allant jusqu'à 30 000 dirhams est exonérée; - 10% pour la tranche du revenu
allant de 30.001 à 50.000 dirhams; - 20% pour la tranche du revenu allant de 50.001 à 60.000 dirhams;
- 30% pour la tranche du revenu allant de 60.001 à 80.000 dirhams; - 34% pour la tranche du revenu
allant de 80.001 à 180.000 dirhams; - 38% pour le surplus.
II-Taux spécifiques Le taux de l'impôt est fixé comme suit :
1- pour le montant hors taxe sur la valeur ajoutée des produits bruts énoncés à l'article 15 ci-dessus ;
2- pour le montant brut des revenus fonciers imposables, prévus à l’article 61-I ci-dessus, inférieur à
cent vingt mille (120.000) dirhams.
3- pour le montant du revenu professionnel déterminé selon le régime de la contribution professionnelle
unique visé à l’article 40-I ci-dessus.
Ce montant de l’impôt est augmenté d’un droit complémentaire déterminé selon le tableau ci-après :
191
3. L’impôt sur le Revenu – Liquidation de l’impôt sur le revenu
Ce montant de l’impôt est augmenté d’un droit complémentaire déterminé selon le tableau ci-après :

Au 15 & 17% pour :


1- pour les profits nets résultant (des cessions d’actions cotées en bourse; des cessions d’actions ou
parts d’O.P.C.V.M dont l’actif est investi en permanence à hauteur d’au moins 60% d’actions; du rachat
ou du retrait des titres ou de liquidités d’un plan d’épargne en actions ou d’un plan d’épargne entreprise
avant la durée prévue à l’article 68 (VII ou VIII)).
2- pour les revenus bruts de capitaux mobiliers de source étrangère;
3- pour les produits énumérés à l’article 66-I-A ci-dessus;
4- pour le montant brut des revenus fonciers imposables prévus à l’article 61-I ci-dessus, égal ou
supérieur à cent vingt mille (120.000) dirhams.
5- pour les rémunérations et indemnités occasionnelles ou non visées à l’article 58 ci-dessus si elles
sont versées par les établissements publics ou privés d'enseignement ou de formation professionnelle à
des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent.
192
3. L’impôt sur le Revenu – Liquidation de l’impôt sur le revenu
A 20% pour :
1- pour les produits et revenus visés369 à l’article 66-I-B ci-dessus, en ce qui concerne les bénéficiaires
personnes morales relevant de l’impôt sur le revenu ainsi que les personnes physiques autres que celles
soumises au taux visé au 3° du G ci-dessous. Lesdits bénéficiaires doivent décliner lors de
l’encaissement des intérêts.
2- pour les profits nets résultant des cessions (d’obligations et autres titres de créance; d’actions non
cotées et autres titres de capital; d’actions ou parts d’O.P.C.V.M) ;
3- pour les profits nets résultant des cessions des valeurs mobilières émises par les fonds de placement
collectif en titrisation (F.P.C.T) ;
4- pour les profits nets résultant des cessions de titres d’O.P.C.C visé à l’article 6-I-A-18° ;
5- pour les profits bruts de capitaux mobiliers de source étrangère ;
6- pour les profits nets fonciers réalisés ou constatés prévus à l’article 61-II ci-dessus autres que ceux
visés au G-7°374 ci-dessous, sous réserve des dispositions prévues à l’article 144- II -1° ;
7- pour les revenus nets imposables réalisés par les entreprises visées à l’article 31 (I -B et C et II- B)
ci-dessus et par les exploitants agricoles visés à l’article 47-II ci-dessus ;
8- pour les traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés qui travaillent pour le compte
des sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City », conformément à la législation et la
réglementation en vigueur, pour une période maximale de dix (10) ans, à compter de la date de prise
de leurs fonctions. Toutefois, les salariés susvisés peuvent demander, sur option irrévocable, à leur
employeur à être imposés d’après les taux du barème prévu au I ci-dessus.
193
3. L’impôt sur le Revenu – Liquidation de l’impôt sur le revenu
A 20% pour :
9- pour les profits nets résultant des cessions des valeurs mobilières non cotées émises par les
organismes de placement collectif immobilier (OPCI)381 ;
10- pour les plus-values et indemnités visées à l’article 40-II ci-dessus.
A 30% pour :
1- pour les rémunérations, les indemnités occasionnelles ou non prévues à l’article 58-II-C ci-dessus, si
elles sont versées à des personnes ne faisant pas partie du personnel permanent de l’employeur autre
que celui visé au D ci-dessus ;
2- pour les honoraires et rémunérations versés aux médecins non soumis à la taxe professionnelle qui
effectuent des actes chirurgicaux dans les cliniques et établissements assimilés, prévus à l’article 157 ci-
dessous ;
3- pour les produits des placements à revenu fixe et les revenus des certificats de Sukuk visés à l’article
66-I-B ci-dessus, en ce qui concerne les bénéficiaires personnes physiques, à l’exclusion de celles qui
sont assujetties audit impôt selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié ;
4- pour le montant brut des cachets, prévus à l'article 60-II ci-dessus, octroyés aux artistes exerçant à
titre individuel ou constitués en troupes ;
5- pour les remises et appointements alloués aux voyageurs, représentants et placiers de commerce ou
d’industrie prévus à l’article 58-II-B ci-dessus qui ne font aucune opération pour leur compte.

194
3. L’impôt sur le Revenu – Réductions de l’impôt sur le revenu
A 30% pour :
6- pour les profits nets réalisés ou constatés à l’occasion de la première cession à titre onéreux
d’immeubles non bâtis inclus dans le périmètre urbain, à compter du 1er janvier 2013, ou de la cession
à titre onéreux de droits réels immobiliers portant sur de tels immeubles, sous réserve des dispositions
prévues à l’article 144-II.
III- Les personnes physiques exerçant leurs activités à titre individuel dans le cadre de l’auto
entrepreneur prévu à l’article 42 bis sont soumises à l’impôt sur le revenu, selon l’un des taux suivants :
 0,5% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas cinq cent mille (500 000)
dirhams pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ;
 1% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas deux cent mille (200 000)
dirhams pour les prestataires de services. Ce montant de l’impôt est augmenté d’un droit
complémentaire déterminé selon le tableau visé au paragraphe II-B-6° ci-dessus et ce, selon les
modalités fixées par voie réglementaire .
Les prélèvements aux taux fixés aux (2°, 3°, 4°, 5°, 6°, 9°, 10° et 11) du paragraphe II et au
paragraphe III sont libératoires de l’impôt sur le revenu.
1. Réduction pour charge de famille
I- Il est déduit du montant annuel de l'impôt en raison des charges de famille du contribuable, une
somme de trois cent soixante (360) dirhams par personne à charge au sens du II du présent article.
Toutefois, le montant total des réductions pour charge de famille ne peut pas dépasser deux mille cent
soixante (2.160) dirhams. 195
3. L’impôt sur le Revenu – Réductions de l’impôt sur le revenu
1. Réduction pour charge de famille
II- Sont à la charge du contribuable 5son épouse; ses propres enfants ainsi que les enfants légalement
recueillis par lui à son propre foyer) à condition :
 qu'ils ne disposent pas, par enfant, d'un revenu global annuel supérieur à la tranche exonérée du
barème de calcul de l'impôt sur le revenu prévu à l'article 73-I ci-dessus ;
 que leur âge n'excède pas 27 ans. Cette condition d'âge n'est, toutefois, pas applicable aux enfants
atteints d'une infirmité les mettant dans l'impossibilité de subvenir à leurs besoins. La femme
contribuable bénéficie des réductions pour charge de famille au titre de son époux et de ses enfants
lorsqu'ils sont légalement à sa charge et dans les conditions prévues ci-dessus. Les changements
intervenus, au cours d'un mois donné dans la situation de famille du contribuable sont pris en
considération à compter du premier mois suivant celui du changement.
2. Conditions d’application des réductions d’impôt pour charge de famille
Les réductions d’impôt pour charge de famille sont appliquées d'après les indications figurant sur les
déclarations du revenu global prévues aux articles 82 et 85 ci-dessous. Lorsque le contribuable est un
salarié ou un pensionné soumis au prélèvement à la source en application des dispositions de l'article
156 ci-dessous les réductions pour charges de famille sont imputées sur l'impôt ainsi prélevé.
3. Réduction au titre des retraites de source étrangère Les contribuables ayant au Maroc
leur domicile fiscal au sens de l'article 23 ci-dessus et titulaires de pensions de retraite ou d'ayants
cause de source étrangère, bénéficient dans les conditions prévues à l’article 82-III ci-dessous, d'une
réduction égale à 80% du montant de l'impôt dû au titre de leur pension et correspondant aux sommes
transférées à titre définitif en dirhams non convertibles. 196

TP & TD – L’IMPÖT SUR LE REVEUNU
Exercice - 01; 02; 03; 04 ET 05

197
MERCI POUR VOTRE COLLABORATION

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