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Examens de fiscalité avec corrigés

Préparation à l’examen national d’expertise


comptable

Recueil des examens


De fiscalité avec corrigés
De décembre 2015 à septembre 2021

Consolidé par : Ghazi MAROUANI

ً ‫ " َم ْن قَ َرأ َح ْرفا‬:-‫صلى هللا عليه وسلم‬- ‫ قال رسول هللا‬:‫ قال‬-‫رضي هللا عنه‬- ‫عن ابن مسعود‬
‫ والَ ٌم‬،‫ف‬ٌ ‫ف َح ْر‬ ٌ ‫ ألم َح‬:‫ ال أقول‬،‫سنَة ِب َع ْش ِر ْأمثَا ِلها‬
ٌ ‫ أ ِل‬:‫ ول ِك ْن‬،‫رف‬ َ ‫ِم ْن ِكتاب هللا فَلَهُ َح‬
َ ‫ وال َح‬،‫سنَة‬
].‫" [رواه الترمذي‬.‫ف‬ ٌ ‫ومي ٌم َح ْر‬
ِ ،‫ف‬ٌ ‫َح ْر‬
République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur & de la recherche scientifique

CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES


DE REVISION COMPTABLE
Session de septembre 2020

PROPOSITION NON OFFICIELLE DE


CORRECTION DE L’EPREUVE DE
FISCALITE
Le sujet se présente sous la forme de trois parties indépendantes :

Première partie : 15 points

Deuxième partie : 5 points

1
Partie 1
Question n° 1 (5 point)

Question Montant points


1-A Non réalisation des travaux d’inventaire 0.5

Risque de non déduction de la charge d’amortissement étant donné que les


immobilisations peuvent être introuvables ou dans une situation de mauvaise
affectation ou mauvaise état. Pour êtres déductibles les charges doivent
nécessaires à l’exploitation et justifiées.
1-B Non distinction entre les charges de maintenance et d’assistance technique 0.5
et ceux affectés aux projets ERP

Risque de non déduction des charges à immobiliser (les dépenses ayant une
contrepartie à l’actif ne sont pas déductibles) et risque d’application d’un taux non
adéquat au titre des retenues à la source.
1-C Ecart au niveau des soldes réciproques avec les fournisseurs 0.5

Risque de non rattachement des charges (ou amortissement) à leurs exercices ou


de minoration de charges. Pour êtres déductibles les charges doivent être
comptabilisées et déduites de l’exercice auquel elles se rattachent.
Par conséquent, la charge qui sera comptabilisée en 2019 au lieu de l’exercice
2018 ne sera pas déductible sauf application de la correction symétrique ou
établissement de déclaration rectificative.
1-D Ecart entre le stock théorique et le stock physique 0.5
Le résultat net est le résultat de toutes les opérations réalisées par l’entreprise au
cours de l’exercice. Etant donné que les quantités inventoriées des stocks sont
inférieurs au stocks théoriques exposent la société au risques suivants :

• Risque de paiement d’impôts et taxes au titre de la minoration des


revenus (IS, TVA, TCL, FODEC, Contribution sociale )
• Risque de paiement d’amende au taux de 8% sur les ventes minorés
qui peuvent etre considérés comme en espèce (TO)
• Risque pénal sur chiffre d’affaires non déclaré sup a 30%
• Risque de paiement d’avance de 1% au titre des ventes a des forfaitaires

La note complète est accordée pour les réponses qui mentionnent un risque
de paiement d’impôts et taxes au titre de la minoration des revenus avec un
bonus de 0.25 pour une réponse complète.

1-E 0.5
Prime accordée au PDG non prévue dans le PV du conseil d’administration

Risque de réintégration de la prime étant donnée que cette charge n’est pas
justifiée par un PV du conseil d’administration conformément au CSC.

2
2-A Octroi de caution à des crédits des filiales 0.5

Risque lié à la non constatation d’un produit suite a la requalification de l’opération


comme acte anormal de gestion. En effet, il s agit d’une caution devant être
rémunérée dans des conditions de pleine concurrence. Le résultat net est le
résultat de toutes les opérations réalisées par l’entreprise au cours de l’exercice y
compris celles n’ayant pas été facturées.

L'application du principe de pleine concurrence se fonde sur une comparaison


entre les conditions d'une transaction entre des entreprises liées et celles d'une
transaction entre des entreprises indépendantes.

. Cette situation expose la société aux paiements d’impôts et taxes (IS, TVA, TCL,
FODEC, Contribution sociale) .
.
2-b Octroi de caution à des opérations de crédits octroyés aux salariés 0.5

Risque lié à la non constations des charges sur salaires correspondant à un


avantage en nature (retenue à la source, TFP, FORPROLOS, contribution sociale)
(0.5 point). En effet, sont pris en compte pour la fixation du salaire brut soumis à
l’impôt sur le revenu, tous les éléments composant le salaire, y compris les
avantages en nature.

L’étudiant qui répond que la caution doit être rémunérée obtient la note
complète

3-a Application du taux de 5% nonobstant le régime fiscal des prestataires de 0.5


services

Le taux de la retenue à la source pour les honoraires réalisés par des personnes
soumis au régime du forfait d’assiette ou au titre de vacations est de 15%.
Les opérations internationales peuvent être soumises à des taux différents.

Application du taux de 1,5% au titre des montants supérieurs à 1000 dinars 0.5
3-b

Selon la doctrine administrative, la retenue à la source de 1,5% s’effectue à toute


somme payée dans le cadre d’une facture dont le montant est supérieur à
1.000 dinars TTC même si la somme payée est inférieure à 1.000 dinars. (0.25
point)

La retenue doit être opérée lors du paiement. Il est entendu par paiement, le
paiement en espèces ou la remise du bien ou toute autre opération en tenant lieu
ayant pour objet de mettre les montants ou les biens à la disposition du bénéficiaire
tels que le virement du montant à un compte bancaire, l’émission d’un chèque ou
d’une lettre de change auxquels cas la retenue à la source est exigible à la date
de l’émission, ou encore le paiement par compensation. Par conséquent, la source
est exigible lors de l’émission des effets nonobstant leur date d’échéance 0.25
point).

4-A Compensation entre la société industrie du nord et le solde client prix réduit 0.5

3
la compensation est considérée comme un paiement soumis à la retenue à la
source au taux de 1.5% . En effet, la retenue doit être opérée lors du paiement. Il
est entendu par paiement, le paiement en espèces ou la remise du bien ou toute
autre opération en tenant lieu ayant pour objet de mettre les montants ou les biens
à la disposition du bénéficiaire tels que le virement du montant à un compte
bancaire, l’émission d’un chèque ou d’une lettre de change auxquels cas la retenue
à la source est exigible à la date de l’émission, ou encore le paiement par
compensation.

Le paiement par compensation n’est pas considéré comme paiement en espèce.

4-B Compensation entre le solde du compte courant et le solde du compte 0.5


associés dividendes à payer

La compensation relative aux dividendes est considérée comme un paiement


soumis à la retenue à la source au taux de 10% (0.5 point). En effet, la retenue doit
être opérée lors du paiement. Il est entendu par paiement, le paiement le paiement
par compensation.

NB : le calcul des risques est obligatoire lorsque les données le permettent

Question n° 4 (5 point)

Détermination du salaire imposable et de l’IRPP (4 points)

Désignation Montant points

Traitements salaires: 185.000 0.5

• Revenu global brut : 18.000*9+25.000=187.000


Frais professionnels=2.000
Salaire imposable=185.000

• Les frais professionnels fixés forfaitairement à 10% du reliquat et sans que


la déduction dépasse 2.000 dinars par an.

• Sont pris en compte pour la fixation du salaire brut soumis à l’impôt sur le
revenu, tous les éléments composant le salaire, y compris toutes les primes
et rémunérations qu’elles soient fixes ou variables, régulières ou non
régulières, à l’exclusion des primes exonérées en vertu de l’article 38 du
code de l’IRPP et de l’IS ou accordées aux salariés par prélèvement sur le

4
fonds social de la société ou par prélèvement sur les bénéfices ayant déjà
supporté l’impôt sur les sociétés ou qui en sont exonérés, et des primes ne
revêtant pas le caractère de complément de salaire. Par conséquent,
l’indemnité de départ volontaire à la retraite, est imposable.

• La catégorie « autres revenus » comprend essentiellement les revenus de


source étrangère. L’indemnité d’expatriation est versé par l’employeur
tunisien. Par conséquent, elle fait partie de la catégorie salaire. Ce revenu
n’a pas subit l’impôt à l’étranger et il a été réalisé dans un pays n’ayant pas
conclu de convention de non double imposition avec la Tunisie. L'indemnité
d'expatriation, reçu par les salariés au titre de leur activité à l'étranger est
exonéré à condition que l'employeur soit domicilié ou établi en Tunisie et
que l'activité se rapporte aux
- Etudes techniques ou économiques ou sociales ou environnementales ou à
l'assistance technique;
- Travaux de construction, de montages, opérations de maintenance ou
activités de surveillance s'y rattachant.

La société « Tunisia Studies » exerce l’activité de conception et


d’industrialisation relative aux nouveaux produits. Cette activité est classée
dans les études techniques. Par conséquent, l’indemnité d’expatriation est
exonéré.

• L’étudiant qui prend par hypothèse que le salaire obtenu est


un le salaire de neuf moi qui est égal à 18.000 dinars au lieu
de 162.000 obtient la note complète. Le salaire imposable
sera alors de 41.000 dinars.
• L’étudiant qui prend par hypothèse que l’activité
d’industrialisation et et de conception n’est pas
nécessairement une étude technique obtient la note à
condition de présenter les conditions et d’argumenter la
réponse.

.
Revenu agriculture 8500 0.25

Le revenu d’apiculture est classé dans la catégorie de revenu agricole et de pêche.

Le bénéfice net des exploitations agricoles ou de pêche peut être constitué par
l’excédent des recettes totales réalisées au cours de l’année civile sur les dépenses
nécessitées par l’exploitation pendant la même année compte tenu du jeu des stocks.

M. Kais ne peut pas bénéficier des avantages fiscaux, étant donné qu’il ne dispose
pas d’agrément. Par conséquent, le revenu d’apiculture est imposable..

Revenu imposable=8.500 dinars

Revenu de capitaux mobiliers : 6000 0.25

5
Le revenu net catégoriel est constitué par le montant brut des intérêts encaissés.
Revenu brut=4800/0.8=6000

Revenus des valeurs mobilières : 0 0.25


Les dividendes reçus et provenant de l’exercice 2018 sont soumis à une retenue à la
source libératoire au taux de 10% et ne sont pas par conséquent soumis à l'IRPP. Ces
revenus doivent déclarés dans l’exercice au cours duquel de la décision de l AGO a
été prise.

Revenu imposable=0

Autres revenus 0 0.25

En vertu de la LF2016, font également partie de la catégorie autres revenues, les


revenus réalisés des jeux de pari, de hasard et de loterie.

Revenu brut=6000

L'article 56 de la loi n° 2017-66 du 18 décembre 2017 portant loi de finances pour


l’année 2018 a exonéré les sommes provenant des jeux de pari mutuel sur les courses
de chevaux et des concours de pronostics sportifs, organisés par les établissements
publics conformément à la législation les régissant, de la retenue à la source.

Revenu imposable=0

Plus-values réalisées sur les parts sociales

Les plus-values réalisées sur les actions et parts sociales, non affectées au bilan
d’une activité soumise selon le régime réel, sont passibles d’un prélèvement fiscal
spécifique libératoire de l’impôt sur le revenu après déduction de 10.000 dinars.

Le revenu de cession de la voiture personnelle 0 0.25

Le revenu de cession de la voiture personnelle est en dehors du champ d’application


de l’impôt (l’opération n’est pas classée dans la catégorie BIC étant donné qu’elle
n’est pas répétitive).

Revenu imposable=0
Revenus total net 199.500
Déductions communes 8.600 0.75
5000+1000+300+2000+300

• Sont déductibles du revenu global les intérêts perçus par le contribuable au


cours de l'année au titre des intérêts au titre des emprunts obligataires. En

6
vertu de la LF2017, la déduction s’effectue dans la limite d'un montant
annuel de cinq mille dinars (5 000D).

• L’article 54 de la loi de finances pour l’année 2018 a relevé la déduction au


titre du chef de famille, à 300 dinars,

• La déduction pour enfants à charge est de 1 000 dinars par enfant


poursuivant des études supérieures sans bénéfice de bourse et âgé de
moins de 25 ans au 1er janvier de l'année d'imposition (dans la limite des
quatre premiers enfants à charge).

• Les articles 54 et 55 de la loi de finances pour l’année 2018 ont prévu le


relèvement des abattements au titre des charges de famille et des enfants
infirmes dont bénéficie le chef de famille, et ce, comme suit :
- 100 dinars au titre de chaque enfant, et ce, dans la limite des quatre
premiers enfants à charge.
- 2.000 dinars pour chaque enfant infirme quels que soient son âge et son
rang.

• Les versements au titre des primes payées par le souscripteur dans le cadre
des contrats assurance-vie et des contrats de capitalisation sont déductibles
dans la limite de 10.000 dinars par an, et ce, lorsque ces contrats comportent
l’une des garanties exigées. Ainsi, la déduction ne concerne pas les primes
d’assurance non vie.

Revenus imposable avant déduction des CEI 190.900


IRPP due avant déduction des CEI 62.415
15.000*0,26+10.000*0,28+20.000*0,32+140.900*0,35
Déduction CEI 10.000 0.25

Sous réserve des dispositions de l’article 12 bis de la loi n°89-114 du 30


décembre 1989 portant promulgation du code de l’impôt sur le revenu des personnes
physiques et de l’impôt sur les sociétés, les montants déposés par les personnes
physiques dans des comptes-épargne pour l’investissement ouverts auprès de la
Caisse d’Epargne Nationale de Tunisie ou auprès d’un établissement de crédit ayant
la qualité de banque, sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu au titre de
l’année de dépôt dans la limite de 50.000 dinars par an.
Les montants déposés dans les comptes prévus au paragraphe ci-dessus ainsi que
les intérêts y afférents doivent être bloqués et ne peuvent être retirés que pour la
réalisation de nouveaux projets individuels, par le titulaire du compte ou par ses
enfants, éligibles aux avantages fiscaux prévus par la législation en vigueur ou pour
la souscription au capital initial d’entreprises ouvrant droit à déduction des revenus ou
bénéfices réinvestis conformément à la législation en vigueur relative à l’incitation à
l’investissement.

7
Etant que M. Kais a déposé un montant de 10.000 dinars dans un compte épargne
pour l’investissement ouvert auprès d’un établissement de crédit, il bénéficie d’une
déduction de 10.000 dinars sous réserve de respecter les conditions exigées.

Revenus imposable après déduction des CEI 180.900 0.25


IRPP due après déduction des CEI 58.915 0.5
15.000*0,26+10.000*0,28+20.000*0,32+130.900*0,35=58.915
Dès lors que l’impôt minimum d’IR avant réinvestissement (28.086,75) est inférieur à
l’impôt calculé sur la base du revenu imposable compte tenu de la déduction au titre
de l’avantage fiscal, il y a lieu de retenir IR après réinvestissement comme impôt dû.

Contribution sociale 1.809 0.5

La loi n° 2017-66 du 18 décembre 2017, portant loi de finances pour l’année 2018 a
institué une contribution sociale de solidarité au profit des caisses sociales pour les
personnes physiques dont les revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu selon le
barème de l’impôt sur le revenu prévu à l’article 44 du code de l’impôt sur le revenu
des personnes physiques.

Sur la base de ce qui précède, ne sont pas concernées par ladite contribution sociale
les personnes physiques qui réalisent des revenus non soumis à l’impôt sur le revenu
selon le barème de l’impôt sur le revenu (la plus-value mobilière ; les dividendes ; les
revenus des jeux de pari, de hasard et de loterie, Le revenu de cession de la voiture
personnelle).

Le montant de la contribution sociale de solidarité est fixé comme suit pour les
personnes physiques à la différence entre l’impôt sur le revenu déterminé sur la base
du barème de l’impôt sur le revenu prévu à l’article 44 du code de l’impôt sur le revenu
des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, en majorant par un point les
taux d’imposition applicables aux tranches de revenu prévues par ledit barème et
l’impôt sur le revenu déterminé sur la base du barème d’impôt sans la majoration d’un
point des taux d’imposition.

Le montant de la contribution est égal à 1809 dinars.

Plus-value sur cession des parts sociales (0.5 Points )

Par ailleurs, Monsieur Kais a réalisé un revenu provenant de la plus-value sur cession des parts sociales, au sens de l’article
31 bis du code de l’IRPP et de l’IS. Ce revenu est soumis à un impôt libératoire d’IR au taux de 10%, conformément aux
dispositions de l’article 44 du code. Cet impôt serait de :

- La plus-value est égale à = 15.000 dinars


- La plus-value imposable : 15.000– 10.000= 5.000 dinars
- L’IR sur la plus-value : 5.000x 10% = 500 dinars

8
Obligations déclaratives au titre des revenus de M. Kais (0.5 Points )

• En vue de l'établissement de l'impôt sur le revenu, M. Kais est tenu de souscrire selon le modèle établi par
l'administration une déclaration annuelle de ses revenus et une déclaration distincte de plus value et de les déposer
à la recette des finances du lieu d'imposition. La déclaration comprend obligatoirement tous les revenus et bénéfices
quelque soit leur régime fiscal.

• M. Kais doit joindre à ses déclarations annuelles de l’impôt sur le revenu une déclaration des éléments de leur train
de vie y compris ceux concernant les personnes à leurs charges et qui ne déclarent pas leur propre revenu, et ce,
selon un modèle établi par l’administration.

• Le dépôt de la déclaration annuelle de l'impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les sociétés,
même en cas d'exonération totale dans le cadre des avantages fiscaux, doit s'effectuer dans les délais suivants :
o Jusqu’au 25 février pour les revenus de capitaux mobiliers ou des revenus de valeurs mobilières. Ce délai
s’applique pour la plus-value mobilière.
o Jusqu'au 25 mai pour les personnes qui exercent plusieurs activités ou qui réalisent plus d'une seule
catégorie de revenu.
o jusqu'au 25 août pour les personnes qui réalisent des bénéfices d'exploitation agricole ou de pêche.
o Jusqu'au 5 décembre pour les salariés et ce, pour les salaires, de source tunisienne et étrangère.

Ainsi, M. Kais doit déposer sa déclaration annuelle de revenus avant le 25 Mai 2020 et la déclaration de la plus-
value mobilière avant le 25 Février 2020.

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République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur & de la recherche scientifique

CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES


DE REVISION COMPTABLE
Session de Décembre 2019
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PROPOSITION DE CORRECTION DE
L’EPREUVE DE FISCALITE
Le sujet se présente sous la forme de trois parties indépendantes :

Première partie : 14 points

Deuxième partie : 6 points

1
Partie 1

 Fiscalité Approfondie

Question 1 : (6.25 points)

Déterminez le résultat imposable de la société « AFS » au titre de l’exercice 2018 , son impôt sur les
sociétés et la contribution sociale de solidarité dus au titre du même exercice.

I- Détermination du résultat imposable :

Bénéfice comptable avant impôt : 600 000 D Réintégration Déduction Note


1-En vertu de l’article 12 du CIRPPIS, les provisions comptabilisées 0.25
au titre des créances douteuses sont déductibles lorsqu’une action
en justice a été intentée contre le client défaillant et les provisions
sont portées dans un état à joindre à la déclaration annuelle de
l’impôt 75 000 D

Si les conditions sont remplies la déduction est limitée à 50% des


bénéfices imposables.
En déterminant le résultat fiscal, l’entreprise doit, dans une
première étape, réintégrer toutes les provisions constituées et
enregistrées dans sa comptabilité. Puis, elle doit calculer un
résultat fiscal avant déduction des provisions conformément à la
note commune 26 /2016 et déduire les provisions déductibles
dans la limite de 50% du résultat fiscal déterminé si les conditions
sont remplies.
Etant donné que la condition de l’engagement de l’action en
justice sera remplie postérieurement à la fin de l’exercice, la
provision doit être réintégrée définitivement conformément à la
prise de position (101) du 20 janvier 2000.

NB : Par mesure de souplesse, l’administration fiscale peut


accepter la déduction de la provision dont l’action en justice a été
intentée avant la date de la déclaration annuelle, par conséquent
l’étudiant qui répond que la provision est déductible aura la note
complète à condition de justifier la réponse et de préciser les
conditions de déduction dont notamment celle relative à l’action
en justice avant la date limite de dépôt de la déclaration

0.25

2
2- La législation fiscale permet la déduction des provisions pour
dépréciations des stocks destinés à la vente dans la limite de 50% 110.000 D
du prix de revient et de 50% des bénéfices imposables si les
conditions sont remplies.
Les stocks pouvant faire l'objet de provisions déductibles sont ceux
constitués des produits finis destinés à la vente. En conséquence,
sont exclus de la déduction les provisions constituées au titre des
matières premières.

Dans notre cas, il s’agit de stocks d’intrants, les provisions y


relatives ne sont pas déductibles.

La dotation doit être réintégrée définitivement

0.5
3-Est admise en déduction, pour la détermination du bénéfice
imposable, la perte exceptionnelle résultant des éléments d’actifs
amortissables inscrits au bilan mais qui ne sont plus utilisables par 35.000 D
l’entreprise, dans la limite de la différence entre leur valeur
comptable nette et la valeur de réalisation nette et ce, sur la base
des pièces justificatives. (article 12 du code de l’IRPP et de l’IS et
prise de position (200) du 22 janvier 2016).

Les conditions de déduction de la perte sont remplies étant donné


que la société dispose de toutes les pièces justifiant l’opération de
mise hors exploitation de l’équipement.

La différence, entre la valeur comptable nette et la valeur de


réalisation nette des équipements mis hors service avant qu’il ne
soit totalement amortis, constitue pour sa totalité une perte
exceptionnelle déductible pour la détermination du résultat
imposable.

La charge déductible étant égale dans notre cas à 15 000 D (50 000
D- 35 000 D) il y’a lieu de réintégrer la partie exagérée de la perte.

0.5
4- Sont admis en déduction, conformément à la législation fiscale
en vigueur, les amortissements constitués au titre des actifs
immobilisés exploités dans le cadre des contrats de leasing. 40 000D

3
L’annuité d’amortissement déductible est déterminée sur la base
de la durée prévue par le contrat de leasing sans que cette durée
soit inférieure pour les immeubles à 7 ans.

L’amortissement est calculé sur la base du prix de revient


d’acquisition. Toutefois, la valeur du terrain ne doit pas être
comprise dans la base de calcul de la base amortissable :

Détermination de la valeur amortissable


1 200 000 D x70% = 840 000 D
Annuité d’amortissement admise en déduction fiscalement :
840 000 D/7 =120 000D
Amortissement constaté en comptabilité= 80 000D

L’amortissement fiscal étant supérieur à l’amortissement


enregistré en comptabilité, la société a le droit de bénéficier de la
déduction du différentiel à condition d’inscrire dans le livre
d’inventaire et dans le tableau d’amortissement, le montant des
amortissements enregistrés en comptabilité et le montant des
amortissements déduits (paragraphe III de l’article 12 bis du
CIRPPIS)

Les conditions étant remplies, comme indiqués aux points 2 et 3


(renseignements divers) et étant donné que la société a profité des
mesures d’optimisation fiscale durant les années antérieures, elle
peut déduire le différentiel d’amortissement.

Quote part supplémentaire de l’amortissement à déduire :


120 000D-80 000D= 40 000D

12 000 D 0. 5
5- Sont admis en déduction, conformément à la législation fiscale
en vigueur, les amortissements constitués au titre des actifs
immobilisés exploités dans le cadre des contrats de leasing.

L’annuité d’amortissement déductible est déterminée sur la base


de la durée prévue par le contrat de leasing sans que cette durée
soit inférieure, pour le matériel de transport, à 3 ans.

Détermination de la valeur d’acquisition 12 000 D x 5 = 60 000 D

4
Annuité d’amortissement admise en déduction fiscalement :
60 000 D/3 =20 000 D
Ce montant étant supérieur à l’amortissement enregistré en
comptabilité, la société a le droit de bénéficier de la déduction du
différentiel à condition d’inscrire dans le livre d’inventaire et dans
le tableau d’amortissement, le montant des amortissements
enregistrés en comptabilité et le montant des amortissements
déduits (paragraphe III de l’article 12 bis du CIRPPIS).

Les conditions étant remplies comme indiqué aux points 2 et 3


(renseignements divers) et étant donné que la société a profité des
mesures d’optimisation fiscale durant les années antérieures et a
donc bénéficié de la déduction de toutes les annuités
d’amortissements constatées fiscalement
l’annuité d’amortissement enregistré en comptabilité au titre de
l’exercice 2018 doit être réintégrée

NB : l’ étudiant qui répond que la société a utilisé un taux


d’amortissement de 20% étant donné que l’utilisation de
l’amortissement fiscal n’est pas obligatoire et ne correspond pas
nécessairement à une mesure d’optimisation fiscale,
l’amortissement comptable est déductible et il n’y a par
conséquent aucune réintégration ni déduction, aura la note
complète à condition de justifier la réponse d’une manière
adéquate.

0.25
6- Les intérêts alloués par la société aux actionnaires en
contrepartie des sommes qu’ils mettent à sa disposition sont
déductibles dans la limite de 8% par an à condition que :
 Le capital soit au préalable totalement libéré. 10.834 D
 Les sommes génératrices des intérêts pour l’ensemble des
associés ne dépassent pas 50% du capital.
Tout intérêt versé en dépassement des deux plafonds susvisés
n’est pas déductible.
Ainsi, les intérêts au titre du compte courant associés sont
déductibles dans la limite d’un taux de 8% calculé sur la base d’un
montant représentant 50% du capital.

Le montant déductible au titre de l’exercice 2018 est donc de :

5
400 000 D x 8%x 10/12=26 666 D
Le différentiel doit donc être réintégré soit 37500 D– 26 666 D =
10 834 D

0.5
7- L’article 36 de la loi de finances pour l’année 2010 a permis à
aux sociétés de déduire les créances en principal et en intérêts
abandonnées au profit des entreprises en difficultés économiques
dans le cadre du règlement amiable ou du règlement judiciaire, 66 000 D
conformément à la législation relative au redressement des
entreprises en difficultés économiques (loi 95-34 remplacée par la
loi 2016 -36 du 29 Avril 2016 relative aux procédures collectives
ayant amendé le code de commerce)

Le bénéfice de la déduction est subordonné à la satisfaction des


conditions suivantes :
a)L’entreprise bénéficiaire de l’abandon et celle qui a
abandonné doivent être légalement soumises à l’audit d’un
commissaire aux comptes,
b)Les comptes de l’entreprise qui a abandonné ainsi que ceux
de l’entreprise bénéficiaire de l’abandon au titre des exercices
précédant l’exercice de l’abandon et non prescrits doivent
avoir été certifiés sans que la certification comporte des
réserves ayant une incidence sur l’assiette de l’impôt. Selon la
note commune 15/2010 Il s’agit de toutes les réserves à
caractère fiscal
c)L’entreprise qui a abandonné les créances doit joindre à la
déclaration de l’impôt sur les sociétés un état détaillé des
créances abandonnées indiquant le principal de la créance, les
intérêts, l’identité du bénéficiaire et les références des
jugements ou des arrêts en vertu desquels a eu lieu l’abandon.

La deuxième condition n’étant pas satisfaite, étant donné que le


rapport du commissaire aux comptes de la société comporte une
réserve relative à la déduction de TVA, la perte n’est pas
déductible

6
0.25
8 Pour être admises en déduction, les charges doivent Être
comptabilisées et déduites de l’exercice auquel elles se rattachent. 20 000 D

Par conséquent, seule la quote part de la charge imputable à


l’exercice 2018 pour un montant de 10.000 dinars est admise en
déduction.

La partie excédentaire de la charge doit être réintégrée soit :


20 000 D

0.25
9 et 10 En vertu de l’article 11 du code de l’IRPPIS, le résultat net
est déterminé compte tenu de toutes les opérations effectuées
par l’entreprise dont notamment les résultats de la cession des
éléments d’actif.
En conséquence, font partie du résultat imposable la plus-value de
72 000 D de la cession de l’équipement et de 254 000 D de la
cession de l’immeuble. Aucun retraitement ne sera effectué à ce
titre

11- Le gain exceptionnel résultant de l’abandon des créances fait 0.25


partie des produits imposables de l’exercice au cours duquel a eu
lieu l’abandon.

En conséquence, ce gain de 120 000 D fait partie du résultat


imposable. Aucun retraitement ne sera effectué.

12 –Les primes accordées aux entreprises et destinées à financer 0.25


les investissements immatériels sont réintégrées aux résultats
nets de chaque année durant dix ans à compter de l’année de leur
encaissement. (Art.36 LF 2007-70 du 27/12/2007) 27.000 D

 Produit comptabilisé : 30.000 D


 Produit imposable : 30.000 * 10% = 3000 D
 La quote part de la prime à déduire 27000D

NB : L’étudiant qui réintègre un montant de 26.666 dinars en


utilisant le prorata aura la note complète.

7
Total 316.834,000 75.000,000

Résultat fiscal avant déduction des provisions 841.834,00


0
Déduction des provisions 0 0.25

Résultat fiscal après déduction des provisions 841.834,00 0.25


0

Régime fiscal de la cession des actions(0.5)

La société AFS a réalisé une plus-value de la cession d’actions cotées en bourse pour un montant de
150.000 D sachant que la société AFS a racheté les mêmes actions durant la même journée en décembre
2018 pour le même prix.

La plus-value provenant de la cession des actions cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis
cédées après l’expiration de l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription est déductible
du bénéfice imposable

Résultat fiscal après déduction de la plus-value= 841.834 DT-150.000 DT=691.834 DT

Etant donné l’absence d’une prise de position confirmant la non déduction de la plus-value suite à une
requalification de l’acte de vente des actions cotées en bourse, le présent corrigé prendra comme
hypothèse que l’administration fiscale ne conteste pas la qualification juridique donnée par les parties à
la vente des actions cotées en bourse. En revanche un bonus serait accordé à tout étudiant qui conclut à
la non déduction de la plus-value sur la base d’une requalification juridique de l’opération de vente en
prenant en considération la réalité économique de l’opération et en justifiant la réponse.

NB : Le tableau de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable doit être en harmonie
avec l’ordre de réintégrations et de déductions prévu par la note commune 2016-26. Par conséquent, la
déduction de la plus-value d’actions cotés en bourse doit obligatoirement s’effectuer en dernier lieu
postérieurement aux réintégrations prévues dans les points 1,2,3,6,7 et 8 et aux déductions prévues par
les points 4,5 et 12.

Régime des bénéfices provenant de l’exportation

- Détermination des bénéfices servant de base pour le calcul des bénéfices provenant de
l’exportatrice : (0.25)

8
L’article 11.1 BIS du code de l’IRPP et de l’IS a énuméré une liste exhaustive des revenus et des bénéfices
exceptionnels déductibles du bénéfice imposable : « Les revenus et les bénéfices exceptionnels liés à
l'activité principale des entreprises sont déductibles dans les mêmes limites et conditions prévues par la
législation en vigueur pour les revenus et les bénéfices provenant de l'exploitation. Il s'agit :

 des primes d'investissement accordées dans le cadre de la législation relative à l'incitation à


l'investissement, des primes de mise à niveau accordées dans le cadre d'un programme de mise
à niveau approuvé et des primes accordées dans le cadre de l'encouragement à l'exportation,
 de la plus-value provenant des opérations de cession des éléments de l'actif immobilisé affectés
à l'activité principale des entreprises à l'exception des immeubles bâtis, des immeubles non bâtis
et des fonds de commerce,
 des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les entreprises dans le
cadre de l'exercice de l'activité principale,
 l’abandon de créances »

Ainsi, seuls peuvent bénéficier de la déduction au titre de l’exportation les revenus exceptionnels visés
par l’article 11 paragraphe I bis, à cet effet :

a) la société « AFS » bénéficie de la déduction d’une quote-part du montant de la plus-value de


l’équipement pour la détermination du bénéfice imposable dans les mêmes conditions que le
bénéfice provenant de l’exportation, étant donné que la condition que la cession soit faite au
profit d’une entreprise totalement exportatrice ou à l’étranger ait été supprimée par la loi de
finances pour l’année 2019.

NB : l’étudiant qui conclut à la non déduction de la plus-value au motif que l’équipement a été cédé
à une entreprise partiellement exportatrice , et ce en application de l’article 41 de la loi de finances
pour l’année 2019 qui stipule que les avantages de l’exportation continuent selon les mêmes
conditions exigibles par la législation en vigueur au 31-12-2018 , aura sa note

b) La plus- value de cession des immeubles et des fonds de commerce est toujours exclue de l’avantage
de l’exportation quel que soit la qualité de l’acquéreur.

c) La plus-value de cession des titres est exclue de l’avantage de l’exportation étant donné qu’il s’agit
d’actif non affecté à l’activité principale. Toutefois, aucun retraitement n’est effectué pour la plus –value
de cession des actions cotées en bourse, ladite plus-value ayant été déjà déduite fiscalement.

d) Le produit exceptionnel de 120.000 D bénéficie de l’avantage de l’exportation étant donné qu’il s’agit
d’un profit provenant de l’abandon de créances.

e) La subvention d’investissement bénéficie de l’avantage de l’exportation.

Détermination de la quote-part du bénéfice à prendre en considération pour déterminer le bénéfice


provenant de l’exportation : Bénéfice avant export (691.834) – (plus-value de l’immeuble) (254 000 D) =
437834 D

Détermination des bénéfices de l’export (0.25) et calcul du résultat fiscal (0.5), de l’IS (0.25) et de la
contribution sociale(0.25)

9
La société a réalisé sa première opération d'exportation en Avril 2014 postérieurement à l’entrée en
vigueur des dispositions de la LF2013, et ne peut plus déduire les revenus provenant de l’exportation,
Donc, les bénéfices provenant de l’export sont imposables au taux de 10%.

Résultat export : 437834* 0.3= 131350,2dinars

Résultat local= 691834--131350,2= 560483.8D

I.S : = 560483.8*0,25+131350,2*0,1= 153255,97D

 Chiffre d’affaires local servant de base pour le calcul du minimum =5.000.000D x 70% X 1,19 =
4 165 000 D
 Chiffre d’affaires export servant de base pour le calcul du minimum =5.000.000x 30% = 1.500.000
D
 Minimum de 0,2% sur le marché local : 4.165.000 *0,2%= 8.330D
 Minimum de 0,1% sur l’export : 1.500.000*0,1%= 1.500 D
 Minimum global=8.330+1.500=9.830 D
L’impôt sur les sociétés étant supérieur au minimum d’impôt, il reste exigible soit : 153255,97D

Contribution sociale de solidarité= 691834*0.01=6918,34D

NB : l’étudiant qui répond que les revenus provenant de l’exportation sont déductibles totalement
obtient la note complète à condition de justifier la réponse.

Question 2 : (1point)

Sort de la TVA relative aux éléments de l’actif cédés.

Selon l’article 9 de la TVA, la TVA déduite ou suspendue au titre d’un élément qui a été cédé ou dont la
vocation a été changée doit faire l’objet de régularisation. A ce titre la TVA doit être reversée après
déduction de :

- 1/5 par année d’utilisation pour les biens meubles et (0.25)


- 1/10 par année d’utilisation pour les constructions (0.25)

Pour le cas d’espèce la société AFS a cédé :

- un équipement au titre duquel elle a bénéficié de la suspension d’une TVA pour un montant de
54 000 D
- un dépôt au titre duquel elle a bénéficié de la déduction d’une TVA pour un montant de
126 000 D ; La régularisation au titre de ces deux opérations doit avoir lieu comme suit :

 pour l’équipement : aucune régularisation ne doit être faite car les 5 ans ont expiré (0.25)
 Pour le dépôt le montant de la TVA devant faire l’objet de régularisation est déterminé comme suit :
- 126 000 D /10 x 6 (l’utilisation est limitée à 4 ans) soit : 75 600 D (0.25)

10
Question3 : (0.75 point)

Montant des acomptes provisionnels exigibles en 2019.

Les acomptes provisionnels sont payables en trois échéances égale chacune à 30% de l'impôt sur les
sociétés dû au titre de l'année précédente. Toutefois, ne sont pas prises en considération pour la
détermination de l’assiette des acomptes provisionnels la plus-value ou la moins-value résultant de la
cession des actifs immobilisés matériels et immatériels et de la cession du portefeuille titres sans que
l’assiette des acomptes provisionnels soit inférieure au minimum d’impôt. Dans notre cas , il s’agit de plus-
value provenant de la cession de l’ équipement, (72.000 D), et de la plus-value provenant de la cession
du dépôt (254.000 D).

La plus-value provenant de la cession des actions cotées en bourse, ayant été déduites du résultat fiscal
ne seront pas retraitées pour le calcul des acomptes provisionnels. (0.25)

Calcul des acomptes provisionnels (0.5)

Hypothèse 1 : La société est entrée en activité avant l’exercice 2014

Dans ce cas, le résultat fiscal ajusté est égal à =691.834D- 72.000D-254.000 D= 365 834 D

Détermination de la quote-part du bénéfice à prendre en considération pour déterminer le bénéfice


provenant de l’exportation : - : Bénéfice avant export) = 365834 D

Résultat export : 365 834 D* 0.3= 109 750.2 D

Résultat local= 365 834 D* 0.7 = 256 083,8 D

I.S Théorique : = 256 083,8 D *0,25+109 750.2 D *0,1= 74 995,97 D

Acomptes provisionnels = 74 995,97 D*0.9= 67496,373 D

NB : L’étudiant qui détermine le montant des acomptes provisionnels compte tenu de la non-imposition
des bénéfices provenant de l’exportation aura sa note

 Fiscalité international
La succursale allemande de la société sud-africaine n’est pas considérée comme un résident de
l’Allemagne, car elle ne répond à la notion du terme résident telle que définie par l’article 4 de la
convention de non double imposition conclue entre la Tunisie et l’Allemagne ; son siège de direction
effective se trouvant en Afrique du Sud
Sur cette base les rémunérations de source tunisienne réalisées par la succursale allemande de la
société sud-africaine seront considérées réalisées par un résident de l’Afrique du Sud et leur traitement
fiscal sera déterminé compte tenu de la convention tuniso-sud-africaine de non double imposition et ce,
comme suit

1-En ce qui concerne l’étude technique :

11
La retenue à la source sur le montant facturé par la succursale allemande doit être effectuée au taux
de 12% fixé par l’article 12A de la convention tuniso-sud-africaine de non double imposition s’agissant
d’une rémunération comprise dans la définition du terme « rémunérations techniques » telle que
prévue par le paragraphe 3 de l’article 12A sus –visé

Par ailleurs et s’agissant d’une rémunération payée à un non résident non établi, la TVA correspondante
doit être également retenue totalement soit :

*Retenue à la source au titre de l’impôt sur les sociétés : 125 000 D x 12% = 15 000 D
*Retenue à la source au titre de la TVA : 125 000 D /113 X13 = 14 380 D

Les résultats obtenus en considérant la rémunération hors taxes sont acceptés.

2-En ce qui concerne la concession de l’usage de la marque de fabrique :

Il s’agit d’une rémunération comprise dans la définition du terme redevances prévue par le paragraphe
3 de l’article 12 de la convention tuniso-sud- africaine de non double imposition donc imposable par
voie de retenue à la source libératoire au taux de 10% tel que fixé par le paragraphe 2 de l’article 12
susvisé
La TVA est également retenue à 100 % ,soit :

• Retenue à la source au titre de l’IS ; (le montant étant facturé en hors taxe il y’a lieu de rajouter la TVA
pour les besoins de la retenue à la source) 220 000 D x 1,19 = 261 800 D x10% = 26 180 D

• Retenue à la source au titre de la TVA : 220 000 D x 19% = 41 800 D

3- En ce qui concerne les rémunérations payées en contepartie du droit de l’usage de l’équipement


industriel
Lesdites rémunérations ne sont pas soumises à la retenue à la source au titre des redevances car elles
ne sont pas comprises dans la définition du termes redevances prévue par l’article 12 de la convention
tuniso- sud-africaine de non double imposition .Seule la TVA reste exigible par voie de retenue à la
source de 100% soit :
80 000 D x 19% = 15 200 D

4 –En ce qui concerne les opérations d’assistance techniques :


la durée des services en Tunisie étant supérieure à 6 mois, la société sud-africaine est considérée
établie en Tunisie, selon la doctrine administrative (NC 2/2015)

A ce, titre elle sera redevable de toutes les obligations comptables et fiscales du droit commun y
compris le paiement de l’impôt sur les sociétés par voie de déclaration au taux de 25% des bénéfices
nets avec un minimum de 0,2% du chiffre d’affaires.

Par ailleurs, et dès lors que l’équipement industriel dont l’entreprise tunisienne dispose du droit d’usage
est nécessaire à l’activité de l’établissement stable en Tunisie, la rémunération correspondante sera
rattachée aux produits de l‘établissement stable,

12
En effet , le bien générateur de la rémunération étant rattaché effectivement à l’ établissement stable
dont dispose le bénéficiaire en Tunisie tel que mentionné au paragraphe 4 de l’article 12 de la
convention tuniso- sud-africaine de non double imposition ,la rémunération de 80 000 D plus la
majoration de 50% soit les 120 000 D feront partie des résultats de l’établissement stable.

Aussi la TVA correspondant à cette rémunération ne doit pas faire l’objet de la retenue à la source car
elle est facturée par une entreprise établie en Tunisie.

Les rémunérations de l’assistance technique feront l’objet de la retenue à la source au taux de 5% au


titre des honoraires et les rémunérations au titre de l’utilisation de l’équipement industriel feront l’objet
de la retenue à la source au taux de 1,5 % soit :
• 320 000 D x 1,19 x 5 % = 380 800 D x 5% = 19 040 D
• 120 000 D x 1,19 x 1,5% = 142 800 D x 1.5% = 2 142 D

Lesdites retenues à la source subies par l’établissement stable tunisien de la société sud-africaine sont
déductibles de son impôt sur les sociétés dû sur ses résultats imposables. En cas de crédit il est
restituable sur demande conformément à la législation fiscale en vigueur

Etant précisé que dans le cas où l’établissement stable tunisien de la société sud-africaine ne dépose pas
la déclaration d’existence tous les montants qui lui seront payés feront l’objet de la retenue à la source
au taux de 15%
La TVA lui sera retenue à 100 % également.

En cas de régularisation de sa situation fiscale, l’excédent de la retenue à la source effectuée au taux de


15% et le crédit de la TVA provenant de la retenue à la source de 100%, lui seront restitués
conformément à la législation fiscale en vigueur

5- En ce qui concerne les opérations de maintenance


Du fait qu’elles sont effectuées à distance, elles ne peuvent pas être rattachées à
l’établissement stable. Toutefois elles feront l’objet d’une retenue à la source libératoire au taux de
12% tel que fixé par l’article 12A de la convention tuniso-sud-africaine qui permet l’imposition toutes
les rémunérations au titre des services techniques réalisées dans l’Etat de la source en absence d’un
établissement stable. La TVA doit également être retenue à 100% s’agissant d’une TVA facturée par un
non résident non établi soit :

-Retenue à la source au titre de l’IS : 45 000 D x 1,19 = 53 550 D x 12% = 6 426 D


- Retenue à la source au titre de la TVA : 45 000 D x 19% = 8 550 D.

Partie 2

1-En vertu des dispositions de l’article 28 du CDPF, la demande en restitution du crédit doit intervenir
dans un délai ne dépassant pas 3 années à compter de la date à laquelle l’impôt devient restituable.

Pour le crédit de TVA, les conditions de la restitution diffèrent selon l’origine du crédit :

13
-Le crédit provenant de l’exportation est restituable à partir de la première déclaration mensuelle faisant
apparaitre un crédit et il est restituable en totalité sans nécessité d’une vérification fiscale préalable,
toutefois, la demande en restitution doit être appuyée d’une copie des déclarations relatives à
l’exportation des produits ou de ce qui justifie la réalisation du service à l’étranger.

-Le crédit d’exploitation n’est restituable que s’il est dégagé des déclarations mensuelles au titre de 6 mois
consécutifs. Par conséquent les 20MD de crédit supplémentaire ajoutés en octobre 2018 ne peuvent être
restitués, la demande étant déposée avant l’écoulement de 6 mois de la naissance de cette partie du
crédit

De l’application de ces règles, on peut dégager que le montant pouvant bénéficier de la restitution est
de :

-Crédit provenant de l’exploitation restituable

420MD-(170MD+20MD) = 230MD-55MD (exportation) dont 50% (87,5MD) immédiatement


restituable et 50% (87,5MD) restituable après l’engagement d’une vérification fiscale.

-Crédit provenant de l’exportation restituable : 55MD

Crédit total restituable :87,5MD+87,5MD+55MD soit 205MD.

Toutefois, le receveur des finances procédera avant la restitution de la déduction du montant de la dette
soit 47,270MD.

2- Le montant dégagé par la déclaration du mois de décembre 2018 ne peut pas bénéficier de la restitution
totale sans vérification préalable, en effet :

- les 170MD ne peuvent pas être restitués, le délai de 3 ans, délai maximum au-delà duquel la restitution
ne peut être accordé se trouve déjà dépassé. Ce crédit ne peut faire l’objet que d’une imputation.

- les 55MD relatifs à l’exportation sont immédiatement restituables avant toute vérification, à condition
de produire les documents prouvant l’exportation de biens ou de services.

- les 20MD de crédit supplémentaire ajoutés en octobre 2018 ne peuvent bénéficier de la restitution, la
demande étant déposée avant l’écoulement de 6 mois de la naissance de cette partie du crédit

- la société est soumise légalement à l’audit d’un commissaire aux comptes et ses comptes ont été audités
sans réserve à caractère fiscal au titre du dernier exercice clôturé soit l’exercice 2017, l’absence de
l’inventaire physique du mobilier de bureau n’est pas à caractère fiscal. Par conséquent, seul le montant
de 50% du crédit d’exploitation peut être restitué sous forme d’avance avant toute vérification fiscale
mais après la production des déclarations justifiant le crédit.

D’où un crédit immédiatement restituable de 87,5MD au titre d’une avance du crédit d’exploitation et 55
au titre de l’exportation soit le montant total de 142,5MD.

Toutefois et du fait que la société a à sa charge une dette, le receveur des finances procédera à la
déduction du montant de cette dette même si elle est litigieuse soit la déduction du montant de 47,270

14
MD tel que fixé par le tribunal de première instance, ce qui rend les droits réellement restituables de
95,230MD

3-La société, si elle estime que le rejet de la demande en restitution est abusif, peut saisir le tribunal de
première instance auquel se trouve rattaché l’administration fiscale chargée du dossier soit dans le cas de
l’espèce, le tribunal de première instance de Tunis. Conformément aux dispositions de l’article 55 du
CDPF, l’action en justice doit être introduite dans le délai de 60 jours de l’expiration du délai de réponse
de l’administration fiscale de 6 mois soit avant le 3-9-2019 La requête introductive d’instance doit être
rédigée par un avocat, le montant objet de la demande en restitution dépasse 25 MD. Elle doit comporter
les mentions obligatoires prévues par le code de procédures civiles et commerciales. Une copie de cette
requetés appuyée des pièces justificatives est signifiée au centre de contrôle compétent.

4- L’article 84 sexies prévoit l’application d’une amende fiscale administrative pour tout assujetti à la TVA
qui vend en suspension de TVA sans disposer des originaux des bons de commande qui doivent être
présentées par le bénéficiaire du régime suspensif. Cette amende fait l’objet de poursuite au moyen d’une
taxation d’office sans nécessité d’être précédé d’un avis préalable de vérification fiscale approfondie, ni
d’un avis des résultats de la vérification, mais elle est subordonnée à une mise en demeure et à l’expiration
du délai de 30 jours sans que le contribuable régularise sa situation.

15
RÉPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

----------------------------------------------------------------------------------

CERTIFICAT D’ÉTUDES SUPERIEURES DE REVISION COMPTABLE

----------------------------------------------------------------------------------
SESSION DE MARS 2019
----------------------------------------------------------------------------------

EPREUVE DE FISCALITÉ

Durée : 4 heures

Le sujet se présente sous la forme de deux parties indépendantes :


Première partie : 12 Points P2
Deuxième partie : 8 points P7

Notes :
1. Aucun document n’est autorisé.
2. Matériel autorisé : une calculatrice de poche à fonctionnement autonome, sans
imprimante et sans aucun moyen de transmission, à l’exclusion de tout autre élément
matériel.
3. Le sujet comporte 10 pages (y compris la page de garde), et en annexe figure le texte
de la convention de non double imposition Tuniso-belge.
4. Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.

Page 1/10
Première partie

I- «MABKHOUT Industrie» est une entreprise industrielle, partiellement exportatrice, exerçant


l’activité de fabrication d’articles électroménager, ayant été créée en 2010 sous forme d’une société
anonyme, avec un capital de 2.000.000 dinars divisé en 200.000 actions de 10 dinars chacune. Son
siège social est sis à la zone industrielle de Rades, Tunis.

La société « MABKHOUT Industrie» détient des participations directes et indirectes dans


quelques sociétés, dont notamment une participation dans la société « GMF distribution », société
créee en 2012 et exerçant une activité de commerce de gros et une participation dans la société
« ELECTRO RADES », société créee en 2014 et exerçant l’activité du commerce de détail.

Dans le cadre de l’optique stratégique des dirigeants de la société «MABKHOUT Industrie» en vue
de la consolidation de sa part de marché, l’AGE a décidé de réaliser une opération de fusion
absorption. Ainsi, la société «MABKHOUT Industrie» absorbe, une autre société anonyme «
ELECTRO moderne» exerçant la même activité et l’opération ait pris effet le 1 Janvier 2018.

La société « ELECTRO moderne» est implantée à Mdjez ELBEB et bénéficie des avantages
fiscaux au titre du développement régional depuis son entré en activité en Janvier 2013.

L’opération de fusion a eu lieu conformément aux dispositions du code des sociétés commerciales.

Les rubriques de la situation financière de la société « ELECTRO moderne» et les valeurs


d’apports retenues pour la réalisation de l’opération de fusion au 31-12-2017 se présentent comme
suit (valeurs en dinars) :

Page 2/10
Actif Capitaux propres et passifs

Libellés Valeur Libellés Valeur


Valeur
comptable
d'apport
nette
Logiciels Capital social 1.000.000
20.000 25.000
Immeuble Réserves et résultats 500.000
1.000.000 1.300.000 reportés
Equipements Résultat de l’exercice 700.000
850.000 1.010 .000
Immobilisations financières (actions cotées Passifs non courants 400.000
en bourse et parts sociales) 410.00 425.000
Stocks Passifs courants 800.000
300.000 420 000
Clients et comptes rattachés et autres
créances 750 .000 750 000
Liquidités et équivalents de liquidités
70. 000 70 000

Total 3.400 .000 4.000.000 Total 3.400 .000

Remarques :

1. L’exercice 2017 a été certifié sans aucune réserve par les deux commissaires aux comptes des
deux sociétés fusionnées.
2. Les deux sociétés fusionnées sont assujetties totales à la TVA.
3. Une plus value de 15.000 dinars a été constatée sur des actions cotées à la Bourse des Valeurs
Mobilières de Tunis acquises le 31 Janvier 2015 pour un montant de 210.000 dinars et dont la
valeur d’apport est de 225.000 dinars.
4. La société « ELECTRO moderne», a constitué et déduit du résultat fiscal en 2016 des
provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente au titre des téléviseurs pour un
montant de 75.000 dinars, sachant que les prix de revient des stocks étant de 150.000 dinars.
Lesdits stocks ont été repris par la société «MABKHOUT Industrie» pour une valeur de
100.000 dinars.
5. La déclaration fiscale de la société « ELECTRO moderne» à la date de la fusion dégage un
report de TVA pour un montant de 13.500 dinars.

Page 3/10
II- 1 Au titre de l’exercice 2018, la société « MABKHOUT Industrie» a réalisé un chiffre
d’affaires total hors TVA de 7.500.000 dinars (TVA au taux de 19%), dont 1% provenant d’
opérations de vente de vidéoprojecteurs à des entreprises totalement exportatrice en suspension de
TVA et un bénéfice comptable (avant impôt et contribution sociale de solidarité) de 520.000
dinars.

La société « MABKHOUT Industrie» a construit durant les années antérieures quatre dépôts de
stockage (dont trois dépôts sont identiques). Le premier est utilisé par la société, le second a été mis
à la disposition de la société « GMF distribution» et le troisième dépôt a été loué à la société
« ELECTRO RADES ».

La société « MABKHOUT industrie» a conclu le 1 Janvier 2017 avec la société « ELECTRO


RADES » un contrat de loyer pour un montant annuel de 50.000 dinars Hors TVA. Il y a lieu de
noter que le quatrième dépôt de stockage a été construit selon un cahier de charge spécifique imposé
par le locataire et a été doté d’équipements de sécurité et de communication très performants. Un
contrat de loyer a été signé le 1 Janvier 2017 pour un montant annuel de 60.000 dinars Hors TVA.
Les deux contrats de location ont été appliqués à partir du 1 Janvier 2017 et ont comporté une
clause d’augmentation de 5% à partir de la deuxième année.

Le bénéfice de société « Mabkhout Industrie» a été déterminé compte tenu des opérations et
informations décrites ci-après :

Au niveau des charges


 Charges se rapportant aux pénalités de la dette relative à des cotisations au régime légal de
sécurité sociale résultant d’un contrôle de la CNSS et relatives à des années non prescrites
pour un montant de 9.000 dinars.
 Abandon de créance sur un client déclaré en faillite et motivé par un PV de carence établi
par un huissier notaire pour un montant de 10.000 dinars.
 Perte au titre de l’écart d’inventaire sur deux équipements introuvables pour un montant
global de 9.000 dinars. Les amortissements correspondants comptabilisés en 2018, s’élèvent
à 1.350 Dinars.
 Dons en nature accordés à une entreprise publique pour un montant de 5.500 dinars

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Au niveau des produits
 Comptabilisation parmi les produits, des dividendes reçus d’une société implantée au Maroc
pour un montant net de 45.000 dinars (retenue à la source au taux de 10%).
 Reprise sur provisions pour couverture du risque social de 15.000 dinars.
 Comptabilisation d’une Subvention d’investissement pour un montant de 7.500 dinars au
titre d’un logiciel acquis en Juillet 2018 pour un montant de 50.000 dinars et subventionné
au taux de 15%.
 Comptabilisation des revenus de location des dépôts de stockage pour un montant global de
110.000 dinars (hors TVA).

Renseignements divers
 Dans un objectif d’optimisation fiscale, la société « Mabkhout industrie» a participé au
mois d’octobre 2018 à une augmentation du capital d’une société Industrielle établie dans
une zone de développement régional dénommé « Industrie de Zaghouan ».
L’investissement correspond à un aménagement pour la construction d’un nouveau siège
social.
 Les décomptes fiscaux au titre des exercices antérieurs ont été établis conformément à la
législation en vigueur.
 Tous les chiffres présentés sont exprimés en hors TVA.

II- 2 La société « MABKHOUT industrie» a effectué en 2018 les opérations suivantes:


A. Paiement des frais de la certification des produits de la société pour un montant de 40.000
dinars, à une société résidente en Belgique « EDWARD » .

B. Paiement des frais de l’hébergement de son site internet pour un montant de 5.000 dinars à
une entreprise résidente en Belgique « BEST SERVICE ».

C. Paiement des prestations d’assistance pour un montant de 75.000 dinars calculé au taux de
1% de son chiffre d’affaires à une entreprise résidente en Belgique, « CHRISTIAN
SERVICE », en vertu d’un contrat signé en 2012 pour une durée initiale de trois ans et
renouvelable par tacite reconduction. Selon le contrat susvisé, l’assistance technique couvre
les principaux thèmes suivants:

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 La gestion de trésorerie
 Assistance informatique avec support technique pour permettre la correcte mise à jour de
software et le partage de licences
 Assistance pour la gestion et l'administration du personnel.
 Assistance dans les achats et les dépenses générales
 Assistance dans les laboratoires
 Assistance générale en cas de besoin dans toute autre activité pour des projets spécifiques
non stipulés auparavant

II- 3 Le conseil d’administration de la société « MABKHOUT industrie » proposera à


l’assemblée générale ordinaire qui sera tenue en Mars 2019 pour statuer sur les états financiers de
l’exercice 2018, de distribuer des dividendes pour un montant de 500.000 dinars, aux actionnaires
personnes physiques résidents en Tunisie ou en Belgique.

Les Résultats Reportes proviennent des exercices 2013, 2014, 2015, 2016 et 2017.

Le projet de résolution relatif à l’affectation des résultats est le suivant :

L’assemblée décide d’affecter les résultats de l’exercice 2018 comme suit :

Bénéfice de l’exercice 2018 384.800 dinars


Résultats reportés 1.050.000 dinars
Bénéfice distribuable 1.434.800 dinars
Dividendes à distribuer 500.000 dinars
Report à nouveau au 31-12-2018 934.800 dinars

Les fonds propres figurant au bilan de la société « MABKHOUT industrie » au 31 décembre


2013 ont été mentionnés dans les notes aux états financiers déposées au titre de l’année 2013 et
ont comporté des résultats reportés pour un montant de 500.000 dinars.

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Deuxième partie

I- La société « GMF Distribution», exerçant l’activité de commerce de gros, vend les produits
achetés essentiellement de la société « Mabkhout industrie » à des commerçants détaillants dont
certains sont soumis au régime forfaitaire. Le montant facturé en 2018 correspond au montant HT et
au montant de la TVA au taux de 19%, en sus d’un droit de timbre pour un montant de 500
millimes par facture.

La société « GMF distribution» s’est mis d’accord avec sa filiale « ELECTRO


RADES » travaillant exclusivement avec cette dernière que les prix de vente appliqués sont
calculés de manière à couvrir approximativement les charges fixes et variables de la société
« ELECTRO RADES ». Toutefois, deux factures de vente de la société « GMF
distribution» datant de l’exercice 2016 ne sont pas encore payées au 31-12-2018 pour un montant
global de 35.000 dinars.

La société « ELECTRO RADES » procède chaque mois à un virement ou un versement en


compte bancaire de la société « GMF Distribution», pour le règlement des factures d’achat, sauf si
la société « ELECTRO RADES » ne dispose pas de trésorerie suffisante.

La société « GMF distribution» dont le capital s’élève à 900.000 dinars a réalisé au titre de
l’exercice 2018 un résultat bénéficiaire de 350.000 dinars, alors que le résultat réalisé par la société
« ELECTRO RADES » est déficitaire pour un montant de 30.000 dinars.

II- M. Mohamed est le directeur commercial de la société « GMF distribution». Il a réalisé au titre
l’exercice 2018 des revenus provenant des activités et des opérations ci-après :

1. Un salaire brut mensuel net de cotisations sociales de 2.500 dinars.

2. Encaissement d’un loyer pour un montant de 17.000 dinars au titre d’un immeuble loué à
une société de service établie en Tunisie. Les charges justifiées, ayant été payées en 2018 au
titre des frais de réparation et de la prime d’assurance de l’immeuble, sont respectivement

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de 600 dinars et 400 dinars. Il y a lieu de noter que M. Mohamed a opté pour la
détermination de ce revenu selon le régime de forfait d’assiette.

3. Monsieur Mohamed a cédé le 3 Mars 2018 un local à usage professionnel pour un montant
de 450.000 dinars. Ce local a fait l’objet d’un contrat de donation de la part de sa mère le 3
Juin 2014 pour une valeur de 300.000 dinars. L’origine de propriété provient d’un contrat
d’acquisition effectué par sa mère en date du 3 Septembre 2006 pour un coût global de
150.000 dinars.

4. Monsieur Mohamed a cédé des valeurs mobilières en Décembre 2018 et a dégagé les
résultats suivants :
 Une plus value de 10.000 dinars au titre d’actions cotées en bourse acquises en Mars
2016.
 Une plus value de 40.000 dinars au titre de d’actions cotées en bourse acquises en
Janvier 2017.
 Une moins value de 16.000 dinars au titre de parts sociales acquises en Décembre
2010.
5. Monsieur Mohamed possède 5% du capital de la société « GMF distribution». ayant décidé
et distribué des dividendes en 2018 (au titre des résultats de l’exercice 2017) pour un
montant brut de 300.000 dinars.

Par ailleurs, M. Mohamed est marié avec trois enfants à charge, dont le plus âgé est un étudiant non
boursier âgé de 19 ans et poursuivant ses études en Russie.

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Travail à faire
Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie. Toute
information fournie et/ou calculée devrait être justifiée.

Première partie 12 points


Question 1 : (1,5 point)
I. Exposer le régime fiscal résultant de l’opération de fusion par absorption pour la société «
ELECTRO moderne» en matière d’IS et de TVA et déterminer les conséquences fiscales
chiffrées lorsque les données le permettent.

Question 2 : (1,5 point)


I. Exposer le régime fiscal résultant de l’opération de fusion par absorption pour la société
« MABKHOUT Industrie » en matière d’IS, de TVA et de droit d’enregistrement et
déterminer les conséquences fiscales chiffrées lorsque les données le permettent.

Question3 : (0,75 point)

II. Indiquer les avantages fiscaux liés à la participation de la société « MABKHOUT


Industrie » à l’augmentation de capital de la société « Industrie de Zaghouan ».

Question 4 : (0,5 point)

II. Indiquer éventuellement les risques fiscaux en matière d’IS inhérents aux contrats de
location conclus par la société « MABKHOUT Industrie » .

Question 5 : (4,25 points)


II. Elaborer le projet du tableau de détermination du résultat fiscal au titre de l’exercice 2018 de
la société « MABKHOUT industrie» et déterminer l’assiette imposable en justifiant vos
réponses.

Question 6 : (2,5 points)


II. Exposer le régime fiscal pour les différents intervenants des prestations d’assistance
technique, de certification des produits et de l’hébergement du site internet, en matière de
retenue à la source et en matière de TVA.

Question 7 : (1 point)

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II. Indiquer le régime fiscal en matière de retenue à la source au titre de la distribution de
dividendes proposée à l’assemblée générale ordinaire de la société
« MABKHOUT industrie»

Deuxième partie 8 points


Question 1 : (3,25 point)
I. Identifier les risques fiscaux dont s’exposent les sociétés « GMF distribution» et
« ELECTRO RADES » en justifiant vos réponses et déterminer les conséquences
fiscales chiffrées lorsque les données le permettent.

Question 2 : (3,25 point)


II. Déterminer le revenu imposable et les impôts dûs par M. Mohamed au titre de l’exercice
2018 et indiquer les obligations déclaratives au titre de ces revenus.

Question 3 : (1,5 point)


II. M. Mohamed n’a pas déposé la déclaration relative à la vente de l’immeuble en date du
3 Mars 2018. Quelle est la procédure régulière que doit suivre l’administration fiscale
pour régulariser la situation fiscale de M. Mohamed ?

Bonne chance

Page 10/10
République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur & de la recherche scientifique

CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES


DE REVISION COMPTABLE
Session de mars 2019

PROPOSITION DE CORRECTION DE
L’EPREUVE DE FISCALITE
Le sujet se présente sous la forme de trois parties indépendantes :

Première partie : 12points

Deuxième partie : 8points

1
Partie 1
Question 1 : (1,5 point)

I. Exposer le régime fiscal résultant de l’opération de fusion par absorption pour la société « Electro moderne» en
matière d’IS et de TVA et déterminer les conséquences fiscales chiffrées lorsque les données le permettent.

Les Conditions, pour le bénéfice du régime fiscal de faveur sont vérifiées pour toutes les sociétés concernées par la
fusion (0.25 points) :

- L’opération de fusion a eu lieu conformément aux dispositions du code des sociétés commerciales et
l’objectif de la fusion s’insère dans le cadre de l’optique stratégique des dirigeants de la société
«MABKHOUT Industrie» en vue de la consolidation de sa part de marché.
- Les sociétés concernées sont légalement soumises à l'audit d’un commissaire aux comptes et leurs
comptes au titre du dernier exercice clôturé (2017) à la date de la fusion ont été certifiés.

Ainsi, l’opération de fusion entraîne des conséquences fiscales particulières pour la société « ELECTRO moderne».

II. En matière d’impôt sur les sociétés (article 49 decies du code de l’IRPP et de l’IS)

Au niveau de la détermination de l’assiette imposable

1. Déduction de la plus-value de fusion réalisée sur les éléments d’actif. y compris les biens et les valeurs
faisant l’objet de l’exploitation (stocks) étant donné que la société absorbée bénéficie d’un avantage fiscal au
titre des bénéfices provenant de l’exploitation (société établie dans une zone de développement régional)
(0.25 points)
2. Déduction des provisions n’ayant pas perdu leur objet à la date de la fusion et ce, à condition de leur
inscription au bilan de la société ayant reçu les éléments d’actif (0.25 points).

∑ La plus-value réalisée : 4.000.000- 3.400.000= 600.000 D


∑ La plus-value déductible : 4.000.000- 3.400.000= 600.000 D

Le bénéfice imposable de l’exercice 2017 est déterminé comme suit :

- Résultat net enregistré au titre de la période allant du 1er janvier 2017 au 31 Décembre 2017 700.000
-Déduction de la plus value au titre de
∑ Logiciels 15 000
∑ Immeuble 300 000
∑ Equipements 160 000
∑ Immobilisations financières 15 000
∑ Stocks 120 000
-Déduction des provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente 50 000
-Résultat imposable avant déduction des bénéfices d’exploitation 50 000
Au niveau des obligations déclaratives (0.25 points)

La société absorbée va cesser totalement son activité en tant qu’être moral indépendant.

Elle doit déposer sa déclaration de cessation d’activité, dans un délai ne dépassant pas la fin du troisième mois (Mars
2018) à compter de la date de la tenue de la dernière assemblée générale extraordinaire ayant approuvé l’opération de
fusion (31 Décembre 2017).

2
III. En matière de TVA (Article 9 du code de la TVA) (0.5 points)
∑ Aucune régularisation n’est exigible,
∑ Le crédit de la TVA enregistré au niveau de la société « ELECTRO moderne», pour un montant de 13.500 dinars
est transférable à la société «MABKHOUT Industrie».

Question 2 : (1,5 point)

I. Exposer le régime fiscal résultant de l’opération de fusion par absorption pour la société « Mabkhout Industrie »
en matière d’IS, de TVA et de droit d’enregistrement et déterminer les conséquences fiscales chiffrées lorsque les
données le permettent.
I. En matière d’impôt sur les sociétés (article 49 decies du code de l’IRPP et de l’IS) (
a. Au niveau de la détermination de l’assiette imposable

L’article 59 de la loi de finances pour la gestion 2001 prévoit la réintégration de la plus-value d’apport, non soumise chez la
société absorbée, aux résultats imposables de la société absorbante dans la limite de 50% de son montant. La réintégration
ne s’applique pas dans les cas où les plus-values qui auraient été réalisées par la société absorbante lors de la cession des
éléments en question seraient déductibles de l’assiette imposable ou exonérées de l’impôt sur les sociétés en vertu de la
législation en vigueur.

Ainsi, les conséquences de l’opération de fusion sont les suivants :

1. Réintégration de 50% de la plus-value de fusion déduite des résultats imposables de la société absorbée, et ce, à
raison du cinquième par année à compter de l’année de la fusion (0.25 points) : - 50% de la plus-value de
l’immeuble : 150.000D (300.000D × 50%), à raison de 30.000D par an à partir de l’exercice 2018
2. Non réintégration de la plus-value de (0.25 points) :
∑ 15000D et 60 000 au titre des logiciels et équipements car la société absorbée bénéficie de la
déduction de la plus value de cession de ses équipements au même titre que ses bénéfices provenant
de l’activité conformément à l’article 11.1.bis du code de l’IRPP et de l’IS.
∑ 15.000D sur apport d’actions cotés en bourse détenues par la société « ELECTRO moderne» car
ladite plus-value est déductible en cas de cession. En effet, il s’agit d’actions cédées après l’expiration
de l’année suivant celle de leur acquisition ou de leur souscription.
3. Non réintégration des provisions déduites par la société ELECTRO moderne pour les besoins de la fusion et qui
n’ont pas perdu leur objet conformément à l’article 30 de la loi n° 2002-101 du 17 décembre 2002. Ces provisions
doivent être inscrites au bilan de la société «MABKHOUT Industrie» ayant reçu les actifs objets de provisions
dans le cadre de l’opération de fusion. Cependant, les provisions inscrites au bilan de la société «MABKHOUT
Industrie» et devenues sans objet au cours d’un exercice sont réintégrées au résultat de cet exercice (0.25
points).

II. En matière des droits d’enregistrement (numéro 21 de l’article 23 du code des droits d’enregistrement et de
timbre) (0.5 points)

1. Enregistrement de l’acte au droit fixe de 150 dinars. Ce droit s’applique à la prise en charge du passif grevant les
actifs, à condition de non cession des éléments objet de la prise en charge du passif avant la fin de la troisième
année suivant celle de la fusion sauf dans le cas de cession globale ou dans le cadre d’une opération de fusion
(0.25 points) .
2. Les droits suivants sont exigibles (0.25 points) :
∑ 1 % au titre du droit d’inscription foncière ou au titre du droit de mutation et de partage des biens
immeubles non immatriculés.
∑ 3 % pour les immeubles dont l’origine de propriété n’est pas précisée.

III. En matière de TVA (0.25 points)

3
La société «MABKHOUT Industrie» se substitue à la société « ELECTRO moderne» en ce qui concerne la déduction de la
TVA, donc la TVA ou le reliquat de la TVA (crédit de TVA) réglée au titre des biens ouvrant droit à déduction lui est transféré
et ce conformément aux dispositions du paragraphe IV-4 de l’article 9 du code de la TVA.

Il en résulte dans ce cas que la régularisation et la facturation de la TVA par la société « ELECTRO moderne» ne sont pas
exigibles.

Question3 : (0,75 point)

II. Indiquer les avantages fiscaux liés à la participation de la société « Mabkhout Industrie » à l’augmentation de
capital de la société « Industrie de Zaghouan ».
Conformément aux dispositions de l'article 63 du code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les
sociétés, les avantages fiscaux au titre du développement régional sont accordés en phase d'exploitation suite à la
réalisation d'opérations d'investissement direct au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement et qui consistent à :
- La création : toute création d'un projet nouveau et autonome en vue de produire des biens ou de fournir des services,
- L'extension ou le renouvellement : opération réalisée par une entreprise existante dans le cadre du même projet permettant
d'augmenter sa capacité productive, technologique ou sa compétitivité.

Conformément à la note commune 2017-19, ne sont pas considérées opérations d'extension ou de renouvellement, les
opérations qui n'entrainent pas une augmentation de la capacité productive, technologique ou de la compétitivité d'une
entreprise telle que la construction ou l'acquisition de dépôts de stockage ou d'un siège social de l'entreprise.

Par conséquent, la participation de la société « Mabkhout Industrie » à l’augmentation de capital de la société « Industrie
de Zaghouan » n’ouvre pas droit aux avantages fiscaux étant donné que l’investissement correspondant à un
aménagement pour la construction d’un nouveau siège social n’est pas considéré comme opération d'investissement direct
au sens de l'article 3 de la loi de l'investissement.

Question 4 : (0,5 point)

II. Indiquer éventuellement les risques fiscaux en matière d’IS inhérents aux contrats de location conclus par la
société « Mabkhout Industrie ».
Conformément à l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS, « le résultat net est déterminé d'après les résultats d'ensemble des
opérations de toute nature effectuées par l'entreprise y compris notamment la cession de tout élément d'actif, nonobstant
que ces opérations ont été réalisés avec contrepartie ou à titre gratuit.
L’examen des contrats de location relève que :
1. Le second dépôt a été mis gratuitement à la disposition de la société « GMF distribution». Ceci constitue un acte
anormal de gestion. L’application du principe de pleine concurrence se fonde généralement sur une comparaison
entre les conditions d’une transaction entre entreprises associées et celles d’une transaction entre entreprises
indépendantes. Le loyer du quatrième dépôt de stockage ne peut pas être retenu comme comparable fiable étant
donné que les dépôts ne sont pas identiques et que la réalisation des ajustements de comparabilité ne peut pas
être appliquée. Par conséquent, le troisième dépôt loué à la société « ELECTRO RADES » pour un montant de
50000 dinars constitue un comparable fiable pour la détermination du manque à gagner (0,25 point).
2. Les deux contrats de location ont été appliqués à partir du 1 Janvier 2017 et ont comporté une clause
d’augmentation de 5% à partir de la deuxième année. Toutefois, ces augmentations n’ont pas été appliquées (0,25
point).

Reconstitution des revenus de location

4
Prix stipulé dans Prix de pleine Prix de pleine Revenu Minoration
le contrat concurrence concurrence compte comptabilisé de revenus
tenu de
l’augmentation de 5%
Dépôt mis à la disposition 50 000 52 500 0 52 500
de la société « GMF
distribution»
Dépôt a été loué à la 50 000 52 500 50 000 2 500
société « ELECTRO
RADES ».
Quatrième dépôt de 60 000 63 000 60 000 3 000
stockage
Total 168 000 110 000 58 000

Question 5 : (4,25 points)

II. Elaborer le projet du tableau de détermination du résultat fiscal au titre de l’exercice 2018 de la société
« Mabkhout industrie» et déterminer l’assiette imposable en justifiant vos réponses.

Réintégration Déduction Point

Résultat avant impôts et contribution sociale 520 000

I. Les Réintégrations
1. Charges non déductibles
Charges se rapportant aux pénalités de la dette relative à des
cotisations au régime légal de sécurité sociale

Conformément à l’article 14 du code de l’IRPP et de l’IS, ne sont pas admis


en déduction pour la détermination du bénéfice, les transactions, amendes,
confiscations et pénalités de toutes natures mises à la charge des
contrevenants aux dispositions légales régissant les prix, la (0.25
9 000
commercialisation, la répartition de divers produits, le contrôle des changes, point)
l'assiette des impôts, contributions ou taxes et d'une manière générale toute
infraction à la législation en vigueur.

Montant à réintégrer =9 000 DT

Abandon de créance sur un client déclaré en faillite et motivé par un


PV de carence établi par un huissier notaire.

La créance est définitivement compromise ayant abouti à une perte


définitive, étant donné que le débiteur est déclaré en faillite. En outre,
l’insolvabilité est constatée par un procès-verbal de carence établi par un
huissier notaire sur la base d’un jugement. Par conséquent, l’abandon de (0.5
0
créance est déductible. point)

Montant à réintégrer =0 DT

Perte au titre de l’écart d’inventaire sur deux équipements introuvables (0.5


10 350
point)
La perte ainsi que les amortissements correspondants ne sont pas

5
déductibles, étant donné que la société n’a pas tiré avantage de l’utilisation
des équipements en 2018.

∑ Perte à réintégrer =9 000 DT


∑ Amortissement à réintégrer= 1 350 DT

Dons en nature accordés à une entreprise publique

En vertu de la LF2017. sont déductibles totalement les dons et


subventions accordés à L’Etat, les collectivités locales et les entreprises
publiques.
(0.5
0
point)
La déduction susvisée est subordonnée à leur déclaration conformément aux
dispositions du paragraphe II de l'article 59 du présent code de l’IRPP et IS.

Montant à réintégrer =0 DT

Comptabilisation parmi les produits, des dividendes reçus d’une


société implantée au Maroc

Les dividendes perçus de l’étranger sont imposables en Tunisie pour leur


valeur brute.
(0.5
5 000
point)
∑ Montant comptabilisé : 45.000 D net de retenue à la source (10%)
∑ Montant brut : 45.000 x 100/90 = 50.000 D
∑ Réintégration de la différence non comptabilisée: 5.000 D

.
Comptabilisation des revenus de location pour un montant global de 110.000
dinars (hors TVA).

∑ Montant comptabilisé : 110.000 D


58 000
∑ Revenu selon le principe de pleine concurrence= 168000DT
∑ Réintégration de la différence non comptabilisée: 58.000 DT 0.25

Total réintégration 82 350

II. Les Déductions


Comptabilisation d’une Subvention d’investissement pour un montant
de 7.500 dinars
Les subventions accordées aux entreprises et destinées à financer les
investissements immatériels sont à rapporter aux résultats nets de chaque
année durant 10 ans à compter de l’année de leur encaissement. (0.5
-6 750
∑ Produit comptabilisé : 7.500 D point)
∑ Produit imposable: 50.000 x 15% * 10%= 750 D
∑ Déduction de la différence non imposable: 6750 D

Reprise sur provisions pour couverture du risque social de 15.000


(0.5
dinars. -15000
point)

6
La reprise sur provisions entraîne la déduction du montant correspondant,
étant donné que provisions ont été réintégrées dans le résultat de l’exercice
au cours duquel elles ont été constatées. En effet, les provisions pour
couverture du risque social ne sont pas déductibles et les décomptes fiscaux
au titre des exercices antérieurs ont été établis conformément à la législation
en vigueur.

D’où à déduire : 15.000D

-21 750
Total déduction

Résultat fiscal avant déduction des provisions 580 600


Opérations de vente de vidéoprojecteurs à des entreprises totalement
exportatrice en suspension de TVA
(0.25
Il ne s’agit pas de revenus considérés comme export indirect, étant donné 0
point)
qu’il s’agit de vente d’équipements exclue de la définition de l’export indirect.

Bénéfice export=0

580 600
Bénéfice fiscal après déduction des bénéfices au titre de l’exploitation
Réintégration de la plus value sur immeuble
(0.25
30 000
Réintégration du cinquième de la plus-value provenant d’opérations de point)
fusion, (dans la limite de 50%) pour la société absorbante
Résultat fiscal 610 600

0.25 Point est accordé pour l’étudiant qui respecte la méthodologie prévue par la NC2016-26

Question 6 : (2,5 points)

II. Exposer le régime fiscal pour les différents intervenants des prestations d’assistance technique, de certification des
produits et de l’hébergement du site internet, en matière de retenue à la source et en matière de TVA.

1. Frais de la certification des produits


En matière de RS (0.75 point)
Les sommes versées par une société tunisienne au profit d’une société établie en Belgique EDWARD en
contrepartie d’opérations de certification, ne sont pas soumises à l’impôt en Tunisie ni à la retenue à la source, dès
lors que les services rendus ne sont pas réalisés dans le cadre d’un établissement stable en Tunisie (on suppose
que la durée du service est inférieur à six mois) et ne relèvent pas de la définition du terme redevances telle que
prévue par la convention de non double imposition conclue entre la Tunisie et la Belgique.

Cette exonération nécessite la présentation par la société belge d’une attestation de résidence fiscale délivrée par
les autorités fiscales compétentes.

∑ En matière de TVA (0,25 point)


Les services de certification rendus par la société belge sont présumés consommés en Tunisie (étant donné que
tout le chiffre d’affaire est réalisé sur le marché local), elles rentrent dans le champ d’application de la TVA qui est
due au taux de 19 %.
La société tunisienne est tenue de retenir la TVA grevant les services qui lui sont rendus au taux de 100% de son
montant. Cette retenue est libératoire de ladite taxe.

TVA déductible=40000*0.19=7600 DT

7
2. Prestations d’assistance technique
∑ En matière de RS (0.5 point)

La société « CHRISTIAN SERVICE »rend des services d’assistance technique au profit d’une société tunisienne
et elle est considérée exercer son activité dans le cadre d’un établissement stable du fait de la multiplicité et de la
continuité desdits services dans le temps, et est, par conséquent, soumis à toutes les obligations fiscales et
comptables en vigueur, au payement de l’impôt sur les sociétés au taux de droit commun des bénéfices réalisés et
de la TVA au taux de 19%. La retenue à la source de droit commun est applicable.

∑ En matière de TVA (0,25 point)


Les services d’assistance technique rendus par la société belge sont consommés en Tunisie, elles rentrent dans
le champ d’application de la TVA qui est due au taux de 19 %.

TVA déductible=75000*0.19=14250

3. Hébergement du site internet,


En matière de RS (0.5 point)
Les montants payés au profit d’une société résidente en Belgique et non établie en Tunisie en contrepartie de
services d’hébergement de site internet, ne sont pas soumis à l’impôt en Tunisie, ni à la RAS à ce titre, dès lors
que lesdits services ne sont pas réalisés dans le cadre d’un établissement stable en Tunisie ( le fournisseur
d’accés internet est un agent indépendant agissant dans le cadre ordinaire de son activité et ne dispose pas du
pouvoir de conclure des contrats au nom de l’entreprise qu’il héberge) et ne relèvent pas de la définition du terme
redevances telle que prévue par la CNDI Tuniso-Belge. L’exonération de l’impôt nécessite la production par la
société belge d’une attestation de résidence fiscale délivrée par les autorités compétentes en France.

∑ En matière de TVA (0,25 point)


Les services d’Hébergement du site internet, rendus par la société belge sont consommés en Tunisie, elles
rentrent dans le champ d’application de la TVA qui est due au taux de 19 %.
La société tunisienne est tenue de retenir la TVA grevant les services qui lui sont rendus au taux de 100% de son
montant. Cette retenue est libératoire de ladite taxe.

TVA déductible=5000*0.19=950 DT

Question 7 : (1 point)

II. Indiquer le régime fiscal en matière de retenue à la source au titre de la distribution de dividendes proposée à
l’assemblée générale ordinaire de la société « Mabkhout industrie»

Dividendes distribués aux personnes physiques tunisiens

L’article 46 de la loi de finances pour l’année 2018 a augmenté le taux de l’impôt dû au titre des bénéfices distribués de 5% à
10%. Le taux de 10% s’applique aux bénéfices distribués à partir du 1er janvier 2018, même s’ils proviennent de bénéfices
réalisés avant cette date, au profit des personnes physiques résidentes en Tunisie ou des personnes non résidentes
physiques ou morales. La retenue à la source au titre des distributions des bénéfices n’est pas due sur Les bénéfices
distribués à partir des fonds propres figurant au bilan de la société distributrice au 31 décembre 2013 tels qu’ils ont été
mentionnés dans les notes aux états financiers déposées au titre de l’année 2013 (0.25 point).

Selon la doctrine administrative (Note commune 2015-3), la non retenue à la source sur les distributions effectuées à partir
des fonds propres figurant aux états financiers tel que sus-indiqué est subordonnée à la distinction dans le procès verbal de
l’assemblée générale qui a décidé la distribution, entre la part des bénéfices distribués à partir des fonds propres non
imposables et la part des autres bénéfices concernés par la retenue à la source.

8
Toutefois, le PV de l’AGO n’a pas distingué entre la part des bénéfices distribués à partir des fonds propres provenant de
l’exercice 2013 et la part des autres bénéfices concernés par la retenue à la source. Par conséquent, la retenue à la source
au taux de 10% est due sur le montant total distribué. (0.5 Point)

Dividendes distribués aux personnes physiques résidentes en belgique (0.25 point)

En application des dispositions de la CNDI tuniso-belge, les dividendes distribués par une société tunisienne au profit d’une
personne physique résidente en Belgique sont soumis à l’impôt par voie de retenue à la source au taux de 15%. En
revanche, et en application du droit interne tunisien, les dividendes revenant à des personnes physiques non-résidentes sont
soumis à une retenue à la source au taux de 10% pour les distributions effectuées postérieurement au 1er janvier 2018. Par
conséquent, les dividendes distribués au profit d’une personne physique résidente en Belgique sont soumis au taux le plus
favorable de 10%.

9
Partie 2

Question 1 : (3,25 point)

I. Identifier les risques fiscaux dont s’exposent les sociétés « GMF distribution» et « ELECTRO RADES » en
justifiant vos réponses et déterminer les conséquences fiscales chiffrées lorsque les données le permettent.

1. Risque lié au paiement espèce (0.75 point)


∑ Risque pour la société GMF distribution
La société « ELECTRO RADES » procède chaque mois à un virement ou un versement en compte bancaire de la société
« GMF Distribution», pour le règlement des factures d’achat.
Conformément à la doctrine administrative le paiement via un dépôt dans un compte bancaire, est considéré comme étant
un paiement en espèce au sens des articles 34 et 35 de la LF2014. (0.25 point)
La société GMF distribution s’expose au risque de paiement d’une amende fiscale administrative égale à 8% des montants
supérieurs ou égaux à 5.000 dinars hors taxe sur la valeur ajoutée, recouvrés en espèces, en contrepartie de
l’approvisionnement des clients de biens ou de services, et ce, en cas de non déclaration de l’identité desdits clients et des
montants recouvrés en espèces au niveau de la déclaration de l’employeur. (0.25 point)

∑ Risque pour la société « ELECTRO RADES » (0.25 point)


Les achats effectués par la société « ELECTRO RADES » d’une valeur supérieure ou égale à 5.000 dinars hors taxe sur la
valeur ajoutée et dont la valeur est payée en espèces, sont exclus, pour la détermination de l’assiette de l’impôt sur les
sociétés et du droit à déduction la TVA.
Les dispositions des articles 34 et 35 susvisés s’appliquent aux opérations commerciales dont la valeur est égale ou
supérieure à 5.000 dinars hors taxe sur la valeur ajoutée et dont le paiement a été fractionné même si chaque montant payé
est inférieur au plafond susvisé.
2. Risque lié au prix de transfert (0.75 point)

Risque lié aux opérations commerciales entre la société GMF distribution et « ELECTRO RADES » (0.75 point (0.25
point pour le risque, 0.25 point pour les conditions d’application et 0.25 point pour les sanctions)

La société « GMF distribution» s’est mis d’accord avec sa filiale « ELECTRO RADES » travaillant exclusivement avec cette
dernière que les prix de vente appliqués sont calculés de manière à couvrir approximativement les charges fixes et variables
de la société « ELECTRO RADES ». Ceci n’est pas conforme avec la théorie des prix de transfert qui repose sur le
principe selon lequel les transactions commerciales et financières internationales entre sociétés liées doivent se conclure
dans des conditions de pleine concurrence au même titre que celles qui seraient réalisées entre entités indépendantes.
L’article 48 septies du code de l’IRPP et de l’IS stipule que : « lorsqu’il est établi pour les services fiscaux l’existence de
transactions commerciales ou financières entre une entreprise et d’autres entreprises ayant une relation de dépendance,
qui, pour la détermination de leur valeur, obéissent à des règles qui différent de celles qui régissent les relations entre des
entreprises indépendantes, la minoration des bénéfices découlant de l’adoption de ces règles différentes est réintégrée dans
les résultats de ladite entreprise. »

Les deux conditions exigées pour l’application de l’article susvisé sont remplies :
∑ La démonstration par l’administration fiscale tunisienne de l’existence d’un lien de dépendance entre l’entreprise
concernée par le redressement et l’entreprise bénéficiaire du transfert : La société « ELECTRO RADES » est la
filiale de la société « GMF distribution»

∑ L’identification d’un avantage particulier constitutif d’un transfert de bénéfices ayant entrainé une diminution de
l’impôt dû et ne relève pas de la gestion normale de l’entreprise : La société « GMF distribution» a réalisé au titre

10
de l’exercice 2018 un résultat bénéficiaire de 350.000 dinars, alors que le résultat réalisé par la société
« ELECTRO RADES » est déficitaire pour un montant de 30.000 dinars, ce qui laisse présumer que le transfert de
bénéfice ayant entrainé une minoration de l’impôt due notamment si la société GMF distribution a transféré a payé
moins d’impôt suite au transfert de bénéfice.

La répression du transfert de bénéfice permet à l’administration fiscale d’imposer les manques à gagner au niveau de la
détermination du résultat fiscal suite à la réintégration :
-du chiffre d’affaires minoré par rapport au chiffre d’affaires déterminé en appliquant comme prix de vente le prix de pleine
concurrence
-Des achats exagérés par rapport au montant des achats déterminés en appliquant comme prix de vente le prix de pleine
concurrence.

Risque lié aux opérations entre la société GMF distribution et « « Mabkhout industrie » (0.25 sans que la note totale
dépasse 0.75)

La société « MABKHOUT Industrie» détient une participation dans la société « GMF distribution ». La société « GMF
Distribution», s’approvisionnement essentiellement de la société « Mabkhout industrie. Ces achats doivent se conclure
dans des conditions de pleine concurrence au même titre que celles qui seraient réalisées entre entités indépendantes.
L’énoncé ne précise pas si les prix appliqués sont conformes aux prix de pleines concurrences ni le taux de participation de
la société « MABKHOUT Industrie» dans la société « GMF distribution ». Par conséquent, les conditions d’application
de l’article 51 de la LF2010 ne peuvent pas être vérifiées. Toutefois, il y a une présomption que l’article susvisé n’est
pas applicable étant donné que les résultats des deux entreprises sont bénéficiaires.

3. Risque pénal lié à la facturation (0.5 point)


La majoration ou de minoration des montants facturés exposent les représentants légaux des sociétés « GMF Distribution»,
et « ELECTRO RADES » au risque d’une sanction d’emprisonnement de 16 jours à 3 ans et d’une amende fiscale pénale
de 1000 dinars à 50 000 dinars conformément à l’article 94 du CDPF.

4. Risque lié aux opérations financières entre la société GMF distribution et « ELECTRO RADES » (0.5 point
sans que la note totale de la question 1 dépasse 3.25 )
Deux factures de vente de la société « GMF distribution» datant de l’exercice 2016 ne sont pas encore payées au 31-12-
2018 pour un montant global de 35.000 dinars. Conformément à la doctrine administrative, cette situation est assimilée à un
compte courant.

La créance non réglé expose la société « GMF distribution» au risque de redressement et à la prise en compte d’un intérêt
créditeur égal à 8% pour la détermination du résultat imposable de la société. Les intérêts non décomptés dans ce cadre
sont soumis également à la TVA au taux de 7%.

5. Risque lié au non facturation de l’avance de 1% (0.75 point)


La société « GMF Distribution», exerçant l’activité de commerce de gros, vend les produits à des commerçants détaillants
dont certains sont soumis au régime forfaitaire. Le montant facturé en 2018 correspond au montant HT et au montant de la
TVA au taux de 19%, en sus d’un droit de timbre pour un montant de 500 millimes par facture. Ainsi, la société « GMF
Distribution» n’a pas facturé une avance au taux de 1% sur leurs ventes au profit des personnes physiques soumises à
l’impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou sur la base
d’une assiette forfaitaire dans la catégorie des bénéfices des professions non commerciales. La société « GMF
Distribution», s’expose au risque de paiement d’une amende égal aux avances non facturées.

6. Risque lié au Droit de timbre (0.5 point)


Le montant facturé par la société « GMF Distribution», en 2018 correspond au montant HT et au montant de la TVA au taux
de 19%, en sus d’un droit de timbre pour un montant de 500 millimes par facture. Cette situation n’est pas conforme avec la

11
LF 2018 qui a relevé le droit de timbre sur les factures de 500 millimes à 600 milles. Ainsi, la société « GMF Distribution»,
s’expose au risque de redressement pour un montant égal à la minoration des droits de timbres en sus des pénalités de
retard.

Question 2 : (3,25 point)


II. Déterminer le revenu imposable et les impôts dus par M. Mohamed au titre de l’exercice 2018 et indiquer les
obligations déclaratives au titre de ces revenus.

1. Calcul de l’IRPP (1.25 point)


Désignation Montant points
Traitement et salaire

∑ Salaire brut annuel net de cotisations sociales=30000 dinars


∑ Frais professionnels = 2000 dinars
∑ Salaire imposable = 28000dinars
28000 0.25

Les frais professionnels fixés forfaitairement à 10% du Salaire brut annuel net de cotisations
sociales et sans que la déduction dépasse 2.000 dinars par an.

Revenu foncier

∑ Revenu brut= 20000 (17000/0,85) étant donné que monsieur Mohamed n'est pas
soumis à la TVA au titre d'une autre activité
∑ Déduction 20% des recettes TVA comprise au titre des charges de gestion, des
rémunérations de concierge, des assurances et des amortissements=4000 dinars 15400 0.25
∑ Déduction des frais de réparation justifiés=600 dinars
∑ Revenu net imposable= 20000-4000-600=15400 dinars

Les frais d’assurances ne sont pas déductibles du revenu foncier.

Revenu de valeurs mobilières

Revenu brut= 300000*0,05=15000

0 0.25
Les dividendes reçus sont soumis à une retenue à la source libératoire au taux de 10% et ne sont
pas par conséquent soumis à l'IRPP

Revenu soumis à l'IRPP=0


Revenu imposable avant déductions communes 43400
Déductions communes
1285 0.25
Chef de famille: 150
Enfants à charge: 1000+75+60=1135

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Sont considérés comme étant à la charge du contribuable, à la condition de n'avoir pas de
revenus distincts de ceux qui servent de base à l'imposition de ce dernier, ses enfants ou les
enfants adoptés âgés de moins de 20 ans au 1er janvier de l'année d'imposition.

La déduction pour enfants à charge est portée à 1 000 dinars par enfant poursuivant des études
supérieures sans bénéfice de bourse et âgé de moins de 25 ans au 1er janvier de l'année
d'imposition même si les études sont poursuivies à l'étranger.

1Revenue net global 42115


IRPP due
0,25
15000*0,26+10000*0,28+12115*0,32=10576,8 dinars
10576,8
La retenue à la source sur dividends n’est pas deductible de l’IRPP car le montant de dividends
dépasse 10000 dinars

2. La plus-value immobilière (0.75 point)

Il s’agit d’opération de cession de biens acquis par donation entre ascendants et descendants ou entre époux : Le
prix de revient est constitué par leur valeur à la date de leur possession par le premier donateur. La durée de détention est
calculée, aussi, à partir de la date de possession par le premier donateur.

L’immeuble n’est pas affecté à l’actif d’une exploitation soumise au régime réel d’imposition.

Désignation Montant points

Prix d'acquisition: 150000 150000

Période de détention : du 3 Septembre 2006 au 3 Mars 2018 : 11ans et 6 mois soit :


(11 x 360) + 6 x 30 = 4140 jours 0.5

Actualisation du prix d’achat 322500


150.000 D + 150.000 x 4140/360 x 10% = 322500 D

Détermination de la plus-value imposable


450000 D – 322500 D = 127500 D 127500

0.25

Calcul de l’impôt sur le revenu au titre de la plus-value immobilière 12750


Du fait que la période de détention dépasse 5 ans, l’impôt est calculé au taux de 10% soit : 127500 D x 10% =
12750 D

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3. La plus-value mobilière (0.75 point)

Désignation Montant points

Plus value mobilière exonéré


La plus value de 10.000 dinars au titre d’actions cotées en bourse acquises en Mars 2016 est
exonéré de l’impôt sur la plus-value étant donné que leur cession a lieu après l’expiration de l’année
suivant celle de leur acquisition;

Plus value mobilière imposable


La plus value de 40.000 dinars au titre d’actions cotées en bourse acquises en Janvier 2017 n'est
exonéré de l’impôt sur la plus-value étant donné que leur cession a lieu avant l’expiration de l’année 40 000
suivant celle de leur acquisition;

Moins value déductible


La moins value de 16.000 dinars au titre de parts sociales acquises en Décembre 2010 est déductible
étant donné qu'elle découle de la cession de parts sociales dont la plus value éventuelle n'est pas - 16 000
exonérée de l’impôt conformément à la législation en vigueur (les donnés ne mentionnent pas que les
parts sociales ont été acquis à travers une SICAR).

Détermination de la plus-value imposable


La plus value imposable est égale à la différence entre le prix de cession des titres et leur coût
d’acquisition diminuée de la moins value enregistrée au cours de la même année et de 10.000D du 14 000
reliquat. 0,25
Plus-value imposable: 40000-16000-10000=14000

Taux d’imposition:
La plus value provenant de la cession par les personnes physiques résidentes d’actions et de parts
sociales non rattachées à un actif professionnel est soumise à l’impôt sur le revenu au taux libératoire
de 10%.

Calcul de l’impôt sur le revenu au titre de la plus-value mobilière 1 400


L’impôt sur le revenu au titre de la plus-value mobilière= 14000*0,1=1400

L’étudiant qui prend par hypothèse que la plus est réalisé sur une bourse étrangère et elle est imposable
obtient la note complète

4. Obligations déclaratives (0.5 point) (0.25 point pour chaque deux réponses justes)
∑ En vue de l'établissement de l'impôt sur le revenu, M. Mohamed est tenue de souscrire selon le modèle établi par
l'administration une déclaration annuelle de ses revenus et des déclaration distinctes de plus values mobilière et
immobilière et de les déposer à la recette des finances du lieu d'imposition. La déclaration comprend
obligatoirement tous les revenus et bénéfices quelque soit leur régime fiscal y compris les revenus soumis à une
retenue à la source libératoire (dividendes)

∑ M. Mohamed doit joindre à ses déclarations annuelles de l’impôt sur le revenu une déclaration des éléments de
leur train de vie y compris ceux concernant les personnes à leurs charges et qui ne déclarent pas leur propre
revenu, et ce, selon un modèle établi par l’administration.

∑ Le dépôt de la déclaration annuelle de l'impôt sur le revenu des personnes physiques ou de l'impôt sur les
sociétés, même en cas d'exonération totale dans le cadre des avantages fiscaux, doit s'effectuer dans les délais
suivants :
o Jusqu’au 25 février pour les revenus de valeurs mobilières ou des revenus fonciers. Ce délai s’applique
pour la plus-value mobilière.

14
o Jusqu'au 25 mai pour les personnes qui exercent plusieurs activités ou qui réalisent plus d'une seule
catégorie de revenu.
o Jusqu'au 5 décembre pour les salariés et les bénéficiaires de pensions ou de rentes viagères et ce, pour
les salaires, pensions et rentes viagères de source tunisienne et étrangère.
Ainsi, M. Mohamed doit déposer sa déclaration annuelle de revenus avant le 25 Mai 2019

∑ La déclaration de l’impôt sur la plus-value immobilière doit être effectuée au plus tard à la fin du troisième mois
suivant celui de la réalisation effective de la cession (30 juin 2019).
∑ La déclaration de l’impôt sur la plus-value mobilière doit être effectuée Jusqu’au 25 février 2019.

Question 3 : (1,5 point)


II. M. Mohamed n’a pas déposé la déclaration relative à la vente de l’immeuble en date du 3 Mars 2018. Quelle est
la procédure régulière que doit suivre l’administration fiscale pour régulariser la situation fiscale de M. Mohamed ?

La procédure régulière que doit suivre l’administration fiscale pour régulariser la situation fiscale de M.
Mohamed est comme suit :
1. Mise en demeure du contribuable, conformément aux procédures prévues par l'article 10 du CDPF suite au défaut
de dépôt par M. Mohamed, des déclarations fiscales prescrits par la loi pour l'établissement de l'impôt (0.75 point)
2. La taxation d'office, et ce, dans un délai maximum de trente jours à compter de la date de sa mise en demeure.
(0.75 point) (0.5 point pour la taxation d’office et 0.25 point pour le délai)

15
RÉPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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CERTIFICAT D’ÉTUDES SUPERIEURES DE REVISION COMPTABLE

----------------------------------------------------------------------------------
SESSION DE DÉCEMBRE 2018
----------------------------------------------------------------------------------

EPREUVE DE FISCALITÉ

Durée : 4 heures

Le sujet se présente sous la forme de TROIS parties


indépendantes :
Première partie : 8 points Page 2
Deuxième partie : 6,5 points Page 4
Troisième partie : 5,5 points Page 6

Notes :
1. Aucun document n’est autorisé.
2. Matériel autorisé : une calculatrice de poche à fonctionnement autonome, sans
imprimante et sans aucun moyen de transmission, à l’exclusion de tout autre élément
matériel.
3. Le sujet comporte 10 pages (y compris la page de garde), et en annexe figure le texte
de la convention de non double imposition de l’UMA.
4. Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.
5. Il n’existe pas de convention de non double imposition ratifiée avec le Japon.

Page 1/10
Première partie

«STUMAS-Industrie» est une société anonyme soumise à l’impôt sur les sociétés dans les
conditions de droit commun et dont les exercices coïncident avec l’année civile, Son siège social et
son usine sont sis à la zone industrielle Borj Cédria, 2055 Bir El Bey-Tunisie. Fondée en 1995, la
société «STUMAS-Industrie» était à l’origine fabricant de profils en acier utilisés en couverture
sèche et bardage pour bâtiments industriels.

En 1998, la société «STUMAS-Industrie» est marquée par le démarrage d’une unité de fabrication
de «panneaux sandwich» (éléments autoportants remplissant simultanément les fonctions de
couverture et d’isolation thermique), qu’elle vend à des grossistes en Tunisie comme à l’étranger.
Ayant connu de belles années de développement, la société anonyme «STUMAS-Industrie» a
diversifié ses activités en prenant des participations dans d’autres sociétés.

Aujourd’hui, «STUMAS-Industrie» est une entreprise industrielle innovante, ayant pour activité
principale la fabrication et la commercialisation de «panneaux sandwich» pour l’isolation des
bâtiments, des panneaux frigorifiques pour l’isolation du froid, de profils en acier, de portes
frigorifiques et de chambres froides, dédiée à tous les segments de marché.

I-Au cours de l’année 2017, la société «STUMAS-Industrie» a fait l’objet d’une vérification
approfondie de la situation fiscale émanant de l’Unité de Contrôle National et des Enquêtes
Fiscales, qui a démarré en date du 23 mars 2017, portant sur les exercices 2014 et 2015 au titre de
l’impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et la retenue à la source. Ladite vérification
conduit les vérificateurs chargés du dossier à notifier, les rectifications de la situation fiscale de la
société, en date du 22 juin 2017 portant notamment sur les points suivants :

Point 1 : La société «STUMAS-Industrie» a cédé en début février 2015 à la société anonyme


«STUMAS-Commerciale» (filiale résidente en Tunisie détenue à 70% par la société
«STUMAS-Industrie») la participation qu’elle détenait dans le capital de la société «MAC-Steel»
[(40%) : 20.000 actions de 100 dinars l’une]. La cession des titres «MAC-Steel» a fait apparaitre
une moins-value de 220.000 dinars déduite du résultat imposable de la société
«STUMAS-Industrie». L’administration fiscale estime que la moins-value réalisée n’est pas
déductible du fait que la valeur mathématique des titres «MAC-Steel» au 31 décembre 2014 de 105
dinars, dépasse sa valeur nominale (100 dinars). En conséquence, elle a procédé à la réintégration
d’un montant total de 320.000 dinars au niveau du résultat fiscal au titre de l’exercice 2015.

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Point 2 : La société «STUMAS-Industrie» détient une participation de 20% au capital d’une société
résidente en Tunisie dénommée «ACIER». Cette dernière est en difficulté passagère à la suite de la
perte d’un marché important. La société «STUMAS-Industrie» a décidé début 2015 de consentir un
abandon de créance au profit de la société «ACIER» à hauteur de 80.000 dinars, c’est-à-dire
d’abandonner le compte courant qu’elle détenait dans la société «ACIER». L’administration fiscale
a contesté la déductibilité de l’abandon et réintègre la perte dans le résultat de l’exercice 2015.

Point 3 : La société «STUMAS-Industrie» détient une participation de 30% dans le capital d’une
société dont le siège de direction effective se trouve en Algérie dénommée «STUMAS-Algérie». La
société «STUMAS-Industrie» a déduit lors de l’élaboration de son décompte fiscal au titre de
l’exercice 2015 les dividendes pour un montant de 120.000 dinars, distribués par les organes
compétents de la société «STUMAS-Algérie». L’administration fiscale a contesté la déductibilité
des dividendes malgré que la société ait expliqué au cours de la vérification fiscale que ladite
déduction est conforme à la convention de non double imposition de l’UMA.

Point 4 : La société «STUMAS-Industrie» a accordé début janvier 2014 un prêt a un associé pour
un montant de 800.000 dinars. Aucun intérêt n’a été comptabilisé durant les exercices 2014 et 2015.
L’administration fiscale procède à la réintégration des intérêts non décomptés pour un montant de
64.000 dinars au titre de chaque exercice 2014 et 2015, ainsi que la réclamation d’une TVA
calculée à un taux de 6%, soit un montant de 3.840 dinars au titre de chaque exercice.

Point 5 : La société «STUMAS-Industrie» n’a pas déclaré des recouvrements en espèces pour un
montant de 75.000 dinars au titre de l’année 2015 au niveau de la déclaration de l’employeur,
conformément à la réglementation fiscale en vigueur. L’administration fiscale notifie l’application
d’une amende fiscale administrative au taux de 8% de la valeur des montants recouvrés au niveau
des résultats de la vérification approfondie.

Point 6 : La société «STUMAS-Industrie» a bénéficié au titre de l’exercice 2015 d’une déduction


des bénéfices réinvestis dans l’acquisition des parts de fonds d’amorçage tels que prévus par la loi
n°2005-58 du 18 juillet 2005 pour un montant de 20.000 dinars. L’administration fiscale a contesté
cet avantage fiscal du fait que la société n’a pas présenté à l’appui de la déclaration annuelle de
l’impôt sur les société de l’année 2015 une attestation de souscription et de paiement des parts
délivrée par le gestionnaire du fonds d’amorçage.

II-Au cours de la vérification fiscale approfondie, les vérificateurs ont constaté, que la société
«STUMAS-Industrie» a facturé et collecté le 30 décembre 2014 une TVA pour un montant de
13.000 dinars, sans la déclarer au niveau de la déclaration mensuelle. Les vérificateurs ont établi, un
procès-verbal au titre de ces faits, conformément aux dispositions légales en vigueurs.

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Deuxième partie

I- La société «MAC-Steel» est une société anonyme spécialisée dans l’industrie des fils métalliques
(fils galvanisés) créée en 2004 avec un capital de 1.000 000 dinars. Au titre de l’exercice 2017, la
société a réalisé un chiffre d’affaires de 11.500.000 dinars dont 30% provenant des exportations et
un bénéfice comptable avant impôt de 230.000 dinars. Ce bénéfice a été déterminé compte tenu des
opérations et informations décrites ci-après :

 Les dotations aux provisions au titre de l’exercice 2017 enregistrent une provision pour la
couverture du risque lié à l’indemnisation de trois employés licenciés et une provision pour
des créances douteuses (affaires devant les tribunaux au 31 décembre 2017) pour
respectivement 140.000 dinars et 95.000 dinars ;
 Parmi les charges figure un montant de 154.000 dinars au titre des mécénats accordés afin de
promouvoir la création et à l’entretien des espaces verts et des parcs familiaux et ruraux dans
le cadre des conventions conclues à cet effet avec le ministère chargé de l’environnement. Ce
montant a été déclaré avec les dons et les subventions, dans un relevé détaillé indiquant
l’identité des bénéficiaires et les montants qui leur ont été accordés, à l’appui de la déclaration
annuelle au titre de l’exercice 2017. Ce montant se détaille comme suit :

Juste valeur des mécénats en


Mécénats en numéraire
nature

100 000 54 000


 Comptabilisation d’une perte de 30.000 dinars subie par la société «MAC-Steel» du fait
d’opération de vol de marchandises sur la base d’un procès-verbal rédigé par les autorités de
la sécurité nationale. Au 31 décembre 2017, aucun jugement définitif n’a été prononcé au
profit de la société sinistrée ;
 Comptabilisation des intérêts de retard au titre d’un emprunt bancaire non honoré par la
société «MAC-Steel» dans les délais impartis. Le montant porté en charge de l’exercice 2017
est de 17.500 dinars ;
 La société «MAC-Steel» a signé une convention avec les sociétés du même groupe, selon
laquelle elle pratique des prix de vente pour le groupe inférieurs de 20% par rapport a celui
généralement pratiqué hors groupe. Les ventes de marchandise durant l’exercice 2017 à la
société «STUMAS-Commerciale» totalisent un montant de 225.000 dinars. Les comptes de la
société «STUMAS-Commerciale» à la fin de l’exercice 2017 ont révélé que les fonds propres
sont devenus en deçà de la moitié de son capital ;

Page 4/10
II- Les dirigeants de la société «STUMAS-Industrie» visent la diversification des activités au sein
du groupe. Après une étude de rentabilité des investissements dans le secteur de promotion
immobilière, ils ont crée en début janvier 2015 une société de promotion immobilière dénommée
«STUMAS-Immobilière». La nature et le planning des projets à réaliser par la société nouvellement
créée se présentent comme suit :

Prix de vente
superficie en Prix de revient
année projet Nature prévisionnel du
m² du m² en dinars
m² en dinars
Usage exclusif
P1
d'habitation 3 000 1 750,000 1 100,000
2016
Usage d'habitation 2 000 1 800,000 1 000,000
P2
Usage professionnel 1 000 2 900,000 900,000
Usage d'habitation 2 500 1 850,000
2017 P3 1 300,000
Usage professionnel 1 500 2 900,000

 Les acquisitions auprès de ses fournisseurs et nécessaires au fonctionnement de la société


nouvellement créée seront :
1. Pour l’exercice 2015 :
 Acquisition des équipements pour un montant de 30.000 dinars ;
 Acquisition des matériels informatiques pour un montant de 20.000 dinars ;
 Acquisition auprès d’un lotisseur immobilier de 3 lots de terrains dont la valeur de
chacun est de 950.000 dinars (sachant que la destination des terrains n’est pas connue
lors de l’acquisition) ;
 Acquisition d’un siège social auprès d’un promoteur immobilier pour 250.000 dinars ;
 Frais généraux pour un montant de 17.500 dinars ;
2. Pour les exercices 2016 et 2017 :
 Les frais généraux par année sont estimés à 25.000 dinars ;
 Un complément de coût direct pour le projet P2 est de 250 dinars par m² pour les deux
types de locaux ;
 Les ventes de la société ont commencé à partir du mois de juin 2017 comme suit :

superficie prix de
Projets Opérations
en m² vente du m²
Vente 1 120
P1 1 825,000
promesses de ventes 500
Vente des locaux d'habitation 1 800 1 850,000
P2
Vente des locaux professionnels 800 3 100,000

Page 5/10
Troisième partie

I- Au cours de l’exercice 2017, la société «STUMAS-Industrie» a accompli les opérations


suivantes :

 Paiement fin décembre 2017 d’un montant de 210.000 dinars en contre partie d’un service
d’assistance technique et de conseils, réalisé par deux salariés de la société
«STUMAS-Algérie» et ayant une large expérience dans le domaine d’industrie des
panneaux sandwich. Cette mission s’étalait sur une période allant du 01ier mars 2017
jusqu’au 31 Mai 2017. Les informations comparables disponibles indiquent que le prix de
pleine concurrence de ce service est de 190.000 dinars.

 Le volume des exportations de la société «STUMAS-Industrie» vers le Japon s’est multiplié


ces dernières années. Ainsi, le recouvrement des créances dépend de nombreux facteurs
notamment de la relation avec les clients. Cependant, un risque de non recouvrement des
créances à l’étranger est compliqué contrairement à un recouvrement local. Parfois, les
règles sont différentes, il est toujours conseillé de prévoir des stratégies de recouvrement
international en donnant un mandat de gestion à une agence de recouvrement de créances.
Dans ce cadre, la société a signé un contrat avec une société de recouvrement de créances
dénommée «Nomura-Shakkin» dont le siège de direction effective se trouve au Japon en
vue de l’assistance au recouvrement de ses créances clients. Le montant transféré au titre de
l’exercice 2017 est de 32.000 dinars.

 Paiement début Février 2017 d’une somme d’argent de 220.000 dinars à une société
résidente au Maroc dénommée «Weebly-Maroc» au titre d’un service de création d’un site
web et d’assistance à la prise en main du site à travers des communications téléphoniques et
la réponse à des questions par voie électronique (e-mails). Ce montant est conforme au
principe de pleine concurrence.

II- Durant le deuxième semestre de l’année 2018, la société «MAC-Steel» a fait l’objet d’une
vérification fiscale approfondie par un service fiscal compétent portant sur l’impôt sur les sociétés
et la retenue à la source au titre des exercices 2016 et 2017. Les vérificateurs ont constaté que la
société «MAC-Steel» a signé en Janvier 2016 un contrat pour une durée de trois ans renouvelable
par tacite reconduction selon lequel des prestations d’assistance technique et la communication des
connaissances et expériences particulières réalisées par une société liée et résidente au Maroc
dénommée «GAMAI-Steel» moyennant une rémunération mensuelle calculée à un taux de 12% du
chiffre d’affaires toutes taxes comprises.

Page 6/10
La société «MAC-Steel» ne possède pas l’original de ce contrat et les seules pièces fournies aux
vérificateurs pour justifier la charge comptabilisée sont des NOTES DE DEBIT (au nombre de 12)
émanant de la société «MAC-Steel» elle-même. Il est à noter que l’administration fiscale tunisienne
ne possède aucune information sur la société non résidente et non établie en Tunisie
«GAMAI-Steel».

La société «MAC-Steel» ayant qualifié cette rémunération comme une redevance, a procédé à une
retenue à la source libératoire lors de chaque paiement selon le taux prévu par la convention de non
double imposition de l’UMA. Le chiffre d’affaires toutes taxes comprises réalisé par la société
«MAC-Steel» au titre des exercices 2016 et 2017 est respectivement 11.850.000 dinars et
12.949.000 dinars. A chaque paiement, la taxe sur la valeur ajoutée est déduite sur la base de
chaque NOTE DE DEBIT. La TVA retenue à la source au taux de 100% est reversée conformément
aux dispositions de l’article 19 du code de la TVA.

III- La société «STUMAS-Commerciale» a réalisé un bénéfice fiscal de 250.000 dinars au titre de


l’exercice 2017, elle compte bénéficier des avantages fiscaux tels que prévus par la loi n° 2017-8 du
14 février 2017 portant refonte du dispositif des avantages fiscaux, et ce par la souscription au
capital initial d’une société visée par l’article 63 du code de l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les
sociétés (installée dans une zone de développement régionale, 1ier groupe) pour un montant de
150.000 dinars.

Page 7/10
Travail à faire
Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie. Toute
information fournie et/ou calculée devrait être justifiée.

Première partie 8 points


NB : 1-La société «MAC-Steel» n’a pas distribué des bénéfices durant l’exercice 2015.
2-La société «STUMAS-Industrie» n’a exercé aucune activité en Algérie durant les
exercices 2014 et 2015.

Question 1 : (3 points)

Indiquer, en justifiant votre position, si les six propositions de rectification de l’administration


fiscale sont fondées.

Question 2 : (0,5 point)

La société «STUMAS-Industrie» vient de recevoir la rectification de sa situation fiscale.


Qu’est ce qu’elle doit- faire et vis-à-vis de quelle administration ? Dans quel délai ?

Question 3 : (1 point)

En supposant que les vérificateurs décident de maintenir intégralement la rectification de la


situation fiscale de la société «STUMAS-Industrie». De quelle voie de recours contentieuse
dispose-t-elle ? Dans quel délai doit-elle être exercée ? Sous quelle forme ? À qui incombe la
charge de preuve ?

Question 4 : (1 point)

Si cette première phase contentieuse n’aboutit pas, quelle est la juridiction contentieuse
compétente à saisir ? Dans quel délai doit-elle être saisie et sous quelle forme ?

Question 5 : (1 point)

Indiquer la procédure régulière à suivre par l’administration fiscale concernant le point 5 ?

Question 6 : (0,5 point)

La société «STUMAS-Industrie» vous demande de lui indiquer les conditions de validité du


procès-verbal au titre de la TVA facturée et non déclarée ?

Question 7 : (1 point)

Indiquer les conséquences découlant, sur le plan de la procédure fiscale pénale du procès-
verbal établi par les vérificateurs à l’encontre de la société «STUMAS-Industrie» ?

Page 8/10
Deuxième partie 6,5 points
NB : 1-Tous les chiffres présentés dans cette partie sont exprimés en hors TVA.
2- La société «MAC-Steel» est assujettie totale à la TVA.
3-La société «MAC-Steel» a accordé une remise de 20% à un client hors groupe pour une
transaction très importante et exceptionnelle au titre de l’exercice 2017.
4-Les notes aux états financiers de la société «MAC-Steel» indiquent que le résultat
comptable de l’exercice 2017 enregistre un gain exceptionnel pour un montant de 25.500
dinars (20.500 dinars suite à la cession d’un immeuble bâti à une société du même
groupe et 5.000 dinars suite à un abandon de créances).
5-Le coût des projets P1 et P2 est déterminé sur la base d’une comptabilité analytique.
6-Le projet P3 est réalisé par un entrepreneur selon un contrat de sous-traitance, fixant le
coût par m² facturé par l’entrepreneur.
7-Il a été décidé en janvier 2016 d’affecter un terrain à chaque projet P1, P2 et P3.
Question 1 : (2,25 points)
Calculer le résultat fiscal imposable et l’impôt dû de la société «MAC-Steel» au titre de
l’exercice 2017.
Question 2 : (0,75 point)
Calculer le prorata prévisionnel général de déduction à appliquer par la société durant
l’exercice 2015. Déterminer le montant de la TVA déductible au titre de l’exercice 2015.
Question 3 : (1,25 points)
Calculer le prorata spécifique prévisionnel pour le projet P2 au titre de l’exercice 2016.
Déterminer le montant de la TVA déductible au titre de l’exercice 2016 pour les projets P1 et
P2. A votre avis, y’a-il des régularisations à faire ?
Question 4 : (0,75 point)
Calculer le prorata spécifique prévisionnel pour le projet P3 au titre de l’exercice 2017.
Déterminer le montant de la TVA déductible au titre de l’exercice 2017 pour le projet P3. A
votre avis, y’a-il une régularisation à faire ?
Question 5 : (0,5 point)
Calculer le prorata définitif général des projets P1 et P2. Déduire le montant de la TVA à
reverser.
Question 6 : (0,5 point)
Calculer le montant de TVA collectée au titre de l’exercice 2017.
Question 7 : (0,5 point)
Quel serait le régime fiscal au titre de la TVA de la société «STUMAS-Immobilière» à partir
du 1ier janvier 2018 ?

Page 9/10
Troisième partie 5,5 points
NB 1-Tous les chiffres présentés dans cette partie sont exprimés en hors TVA, sauf ceux
présentés en II.
2-La société «STUMAS-Commerciale» a reçu un état de liquidation émanant de la
caisse nationale de sécurité sociale suite à une insuffisance de sa contribution à au titre
de l’exercice 2015. L’affaire a fait l’objet d’un contentieux dans la phase finale.

Question 1 : (3 points)

Déterminer le régime fiscal au titre des impôts sur les sociétés découlant des opérations
accomplies par la société «STUMAS-Industrie».

Question 2 : (1,5 points)

Exposer la procédure pertinente et vraisemblable à déclencher par l’administration fiscale,


avant la notification des résultats de vérification approfondie, en vue de s’assurer des risques
associés découlant du contrat signé en Janvier 2016 avec la société «GAMAI-Steel».

Question 3 : (1 point)

La souscription réalisée par la société «STUMAS-Commerciale» ouvre-t-elle droit à un


dégrèvement financier au titre du bénéfice fiscal de l’exercice 2017 ?

Bonne chance

Page 10/10
RÉPUBLIQEE TU~ISIENNE

I\lINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CERTIFICA T D'ÉTl'DES SrPERlEl'RES DE REVISION COMPTABLE

SESSION DE MARS 2018

EPREUVE DE FISCALITÉ
1
Durée: 4 heures

Le sujet se présente sous la forme de trois parties indépendantes:


Première partie: JO.75points
Delccième partie: ";.25 points
Troisième partie: 5 points

Notes:
1. Aucun document n'est autorisé.
2. Alatériel autorisé: une calculatrice de poche à fonctionnernent autonome, sans
imprimante et sans aucun moyen de transmission, à l'exclusion de {out autre élément
matériel.
3. Le slljet comporte 8 pages (y compris la page de garde), et en annexefigure le texte
de la convention de non double imposition Tuniso-Francaise.
4. Il vous est dernandé de vérifier que le slg'et est complet dès sa mise à votre disposition.

5. Il n'existe pas de convention de non double imposition avec lirlande


1Première partie

I. La Société «New Fashion» est une société anonyme de droit tunisien, partiellement
exportatrice, crée en 2014 avec un capital de 750.000 dinars. Elle a pour objet la fabrication de
vêtements pour enfants. Son siège social et son usine sont implantés dans la zone industrielle du
Kram à Turus.

En Janvier 2017, la société a été contactée par la firme ({ Bovanet », résidente en France afin de
sous- traiter une partie de sa production avec une conunande fenne de ] 000 pièces par journée.
N'ayant pas la capacité de satisfaire cette commande et considérant la rentabilité de ce marché, la
société «New Fashion» envisage dans le cadre d'une opération d'extension, d'adopter l'une des
deux solutions suivantes:

Première solution:
o Achat d'équipements de production auprès de la société tunisienne «Tunisia Industry»
pour un montant HT de 200.000 dinars.
a Importation d'équipements de production, n'ayant pas de similaires fabriqués localement,
auprès d'une société résidente en France pour un montant de 150.000 dinars. le fournisseur
français assurera le montage pour un coût HT de 30.000 dinars, durant une période de deux
mOlS.

a Acquisition d'un local dans le cadre d'lm contrat de leasing, afin de mettre en place la
deuxième chaine de production et versement d'une échéance mensuelle de 5.000 dinars HI.

Pour financer ces acquisitions la société envisage:

o Une augmentation de capital en numéraire pour un montant de 100.000 dinars qui sera
souscrite par divers actionnaires.
o Avance en compte courant pour un montant de 30.000 dinars par des actionnaires, personnes
morales, qui s'engagent à laisser les fonds à la disposition de la société pendant une durée
minimale de 2 ans moyennant un intérêt de 9%.
o Un crédit auprès d'une banque française pour un montant de ]70.000 dinars avec un taux
d'intérêt de 7%. La banque a exigé la constitution d'une garantie réelle sur le siège social de
la société. Un contrat de constitution d'hypothèque portant garantie d'un prêt contracté
auprès de la banque française sera conclu en Janvier 2017.

Page 2/8
o Cession d'équipements non perfonnants pour un montant de 50.000 dinars. Ces
équipements ont été acquis le premier Janvier 2015 et ont été financés à moitié par une
subvention d'investissement.

Deuxième solution:
D Location d'équipements auprès d'une société tunisienne exerçant une activité concurrente
pour un montant mensuel de 10.000 dinars. Le reliquat des équipements nécessaires sera
acquis dans le cadre d'un contrat de leasing.
D Conclusion d'un contrat avec une société de services de sous-traitance de main-d'œuvre,
installée à Tunis pour la mise à disposition d'ouvriers qualifiés. Le montant global facturé
représente le remboursement des salaires y compris toutes les charges sociales et fiscales
engagées par ladite société de services à ce titre, majoré d'une marge bénéficiaire.
D Acquisition d'un local dans le cadre d'un contrat de leasing, afin de mettre en place la
deuxième chaine de production et versement d'une échéance mensuelle de 5.000 dinars HI.

II ~ En juillet 2017, la société "New Fasbion tI a réalisé les opérations suivantes:


o Paiement d'une commission d'apport de clientèle à M. Luc, résident en France pour un
montant HT de 20.000 dinars. Ce dernier a recommandé la société "New Fashion !I au
nouveau client « Bovanet ». Un contrat a été conclu à cet effet en France entre les deux
parties.
D Paiement à une société française un montant HT de 5.000 dinars au titre des services de
formation en ligne.
D Paiement à une société irlandaise un montant HT de 15.000 dinars en contrepartie des
opérations de publicité à distance.
o Paiement à une société française, qui n'a pas présenté une attestation de résidence fiscale,
des honoraires d'assistance technique (durée estimée de deux mois) pour un montant HT de
20.000 dinars.
o Paiement à un avocat résident en France, des honoraires pour un montant HT de15.000
dinars afin de représenter la société auprès des tribunaux Français, suite à un litige avec un
des clients de la société "New Fashion Il en France.

Page 3/8
III- Les revenus de Monsieur «Ridlza », nouveau directeur de production de la société « New
Fashion}; au titre de l'exercice 2017 se détaillent comme suit:
U Encaissement en 2017 d'intérêts sur bons de trésor pour un montant de 6.000 dinars, sachant
que 25% de ces intérêts sont relatifs à l'exercice 20] 6.
U Encaissement de jetons de présence au titre d'un mandat dans le conseil d'administration de
la société «Tunisia Industry», pour un montant de 12.000 dinars.
o Encaissement d'un loyer d'un fonds de commerce pour un montant de 5.000 dinars, sachant
que le locataire exerce une activité commerciale « régime forfaitaire ».
o Salaire annuel brut net de cotisations sociales de 36.000 dinars. La société a communiqué à
Monsieur «Ridha », une attestation de retenue à la source pour un montant de 7.879 dinars.
o Encaissement de dividendes provenant d'un pays africain n'ayant pas conclu de convention
de non double imposition avec la Tunisie, pour un montant net de 45.000 dinars suite à
l'application d'une retenue à la source de 10% dans le pays africain.
o Cession des parts sociales pour un montant de 30.000 dinars. Ces parts sociales ont été
acquises en Mars 2014 pour un montant de 13.000 dinars.

Par ailleurs, Monsieur «Ridha, » est chef de famille avec deux enfants à charge.

1 Deuxième partie

Au titre de l'exercice 2017, la société« Tunisia Industry», fournisseur d'équipements de la société


« New fashion », société anonyme crée en 2006 avec un capital de 3.500.000 dinars, implantée au
Bardo et exerçant l'activité de fabrication d'équipements industriels, a réalisé un chiffre d'affaires
TTC sur le marché local s'élevant à 7.510.000 dinars et un bénéfice comptable avant impôt de
80.000 dinars.

Ce bénéfice a été déterminé compte tenu des opérations suivantes;

A. Comptabilisation parmi les charges:


o Une perte de JO.OOO dinars subie par la société suite à une opération de vol de marchandises.
La société a présenté un procès-verbal rédigé par la police judicaire.

Page 4/8
o Dons à une association de lutte contre la pauvreté pour un montant de 9.500 dinars et à une
collectivité locale pour un montant de 9.000 dinars. Les obligations déclaratives seront
accomplies au niveau de la déclaration d'impôt sur les sociétés.
o Facture de loyer pour un montant de 12.000 dinars, ayant été payée en décembre 2017. Le
propriétaire du local exige de ne pas mentionner cette opération au niveau de la déclaration
d'employeur de la société« Tunisia Industry».
o Provisions pour dépréciation de stocks de produits finis pour un montant de 90.000 dinars.
Le coût de revient de ces stocks s'élève à 120.000 dinars.
o Charge d'amortissement de 65.000 dinars.

B. Comptabilisation parmi les produits


o Dividendes pour un montant de 225.000 dinars dont 180.000 dinars reçus d'une société
Tunisienne et 45.000 dinars provenant d'une société algérienne.
Q Plus value de cession de parts sociales d'une société installée dans une zone de

développement régional pour un montant de 15.000 dinars. Ces parts sociales ont été
acquises en 2010.

C. Renseignements divers
Q La société a acquis et payé en espèces le premier Juillet 2013, un matériel de transport pour

un montant de 21.000 dinars. Le matériel de transport est amorti au taux de 20%.


o La société a acquis et payé le premier Juillet 2016 des équipements de bureaux pour un
montant de 18 000 dinars HT Ces équipements ont été réglés par versement en espèce au
compte bancaire du fournisseur pour un montant de 9.000 dinars. Le reliquat a été réglé par
chèque. Le taux d'amortissement pratiqué par la société au titre des équipements de
bureaux est de 25%

Page 5/8
[TrOiSième partie

I. L'entreprise« Tunisia Industry» a reçu un avis de vérification approfondie de sa


situation fiscale émanant du centre régional du contrôle des impôts de Tunis II.

La vérification, préV1.le par l'avis de vérification pour le 2 février 2017, a été reportée au
22 février 2017 suite à un échange de correspondances entre la société et le centre de
contrôle des impôts ..
La vérification s'est basée sur la comptabilité et sur les présomptions de fait et de droit. Elle
couvre la période de 2012 à 2015 en matière d'impôts sur les sociétés, de TVA et de TCL ainsi
que le report déficitaire remontant à 2010.
Le 24 févTier 2017, le chef du centre de contrôle des impôts, adresse des demandes aux
établissements financiers leur demandant de lui fournir les relevés de comptes de la société
durant la période de la vérification.
:..l'ayant pas répondu aux demandes jusqu'au 10 mars 2017, le vérificateur a établi des procès­
verbaux pour défaut de réponse auxdits établissements.
Une demande de renseignements et de justifications a été notifiée en application de l'article 41 du
CDPF à l'entreprise « Tunisia Industry» le 10 mars 2017. Cette dernière a répondu le 10 mai
2017.
Le 10 Septembre 2017, le centre de contrôle des impôts notifie à la société les résultats de la
vérification fiscale qui comportent une TVA à payer au titre de la période de 20 l 0 à 2015 et ce
outre l'impôt sur les sociétés et la TeL de 2012 à 2015.
Par ailleurs, les vérificateurs chargés du dossier, ont établi un procès-verbal pour non reversement
de la TVA au titre des mois de janvier et février 2012. Le PV a été notifié à la société le 10 mai
2017.

II. Au cours de l'exercice 2015, la société « Tunisia Industry}> a encaissé en espèces un


montant de l3.000 dinars en contre partie de la cession d'un matériel industriel à un client dont
l'identité n'a pas été révélée à l'administration fiscale lors du dépôt de la déclaration d'employeur.

Page 6/8
1 Travail à faire

Il vous est demandé d'apporter un soin particulier à la présentation de votre copie. Toute
information calculée devra être justifiée.

Première partie 10. 75 points

NB : Toutes les opérations prévues dans le cadre des opérations d'extension sont supposées
être réa/L<;ées en Janvier 2017
NB: La société «New Fashion» envisage de re5lpecter les conditions prévues par le Cl! pOlir
bénéficier des avantages fiscau. x

Question 1 :
1. Exposer le régime fiscal applicable aux différents intervenants au titre des opérations
indiquées dans chacune des solutions envisagées et détenniner les conséquences fiscales
chiffrées lorsque les données le pennettent.

Question 2 :
II. Exposer le régime tlscal en matière de retenue à la source, de TVA et d'IS au titre des
paiements effectués par la société «New Fasllion» en Juillet 2017.

III. Question 3 :
A Déterminer le revenu net global imposable de Monsieur «RidJuw au titre de l'année 2017 et
indiquer pour chaque élément de revenu réalisé la catégorie correspondante d'après la
classification tel que prévue par l'article 8 du code de l'IRPPIS.

B. Calculer l'impôt dû par Monsieur <<Ridlla>f, au titre de ses revenus de l'année 2017 ainsi que
l'impôt à payer sachant que les retenues à la source ont été effectuées conformément à la
législation en vigueur.

C. Indiquer les obligations déclaratives au titre des revenus de M. Ridha.

Page 7/8

Delcdème partie 4.25 points

Question 1 :

Détenniner l'assiette imposable et rIS due de la société ({ Tunisia Industry» au titre de l'exercice

2017 en justifiant vos réponses.

Question2 :

Déterminer les acomptes provisionnels devant être payés par la société «Tunisia Industry» en

2018.

Troisième partie 5 points

Question l :
1. La société « Tunisia Ind ustry » vous demande de donner votre avis sur:
o La régularité de l'actÎon de l'administration fiscale aussi bien au niveau des procédures de la
vérification que de l'action pénale.
o Les effets de la notification des résultats de la vérification ainsi que les moyens de s'opposer
à ces résultats.

Etant précisé que la société « Tunisia Industry» a déposé toutes les déclarations échues.

Question 2 :
II. Préciser la procédure à suivre par l'administration fiscale relative au recouvrement en
espèce du prix de cession de l'équipement industriel.

Bonne chance

Page 8/8

RÉPUBLIQUE TUl,lSIENNE

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNE:\lENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CERTIFICAT D'ÉTUDES SUPERIEURES DE REVISION COl\IPTABLE

SESSIO:-; DE DECEMBRE 2017

,
.E.PREUVE DE FISCALITE

Durée: 4 heures

Le sujet se présente SOIIS laforme de TROIS parties


:
Première partie: 8 points Page 2
Deuxième partie: 4 points Page 5
Troisième partie: 8 points Page 7

Notes:
1. Aucun doCl/ment n'est aZltorisé.
2. A1atériel autorisé: une calculatrice de poche à fonctionnement autonome, sans
imprimante et sans aucu}] moyen de transm iss Îon, à l'exclusion de tout olltre élénzent
matériel.
3. Le slget comporte 10 pages !Y compris la page de garde), et en annexejigure le texte
de la convention de non double imposition Tuniso-Italienne.
4. Il VOllS est demandé de vérifier que le szget est complet dès sa mise à votre disposition.

5. n n'existe pas de convention de non double imposition avec la Russie.

Page 1110
Première partie

société ((j1fODA Pllls» est une Holding soumise au du droit commun et aux dispositions
de l'article 463 du code sociétés commerciales. Son objet social est principalement la gestion
(hm portefeuille valeurs mobilières. liste des sociétés ainsi que liens de participation
existant entre elles se présentent comme suit:

Pou rcen tnge de


État ùe !

Société contrôle de ln société Activité


résidence
«;UODA. PlI/Si>

«l);fODA Pllls» - Tunisie Holding

Commerce de
«Commerce AfODERJVE» 75% Tunisie vêtements prêt-à-porter
1--­
Gestion de b de
...

données et autres
«INFODENT» 49,99% Italie serVIces connexes

Etudes et assistance
{<Khoroshiy» 49% Russie technique

1- Un aVIS de vérification approfondie de la situation fiscale a notifié à la société


«Cornmerce Al0DERNE» le 31 octobre 2016 émanant de l'Unité de Contrôle National et des
Enquêtes Fiscales portant sur les exercices 2013, 2014 et 2015 au titre de l'impôt sur les sociétés, la
taxe sur la valeur ajoutée, la retenue à la source, la taxe sur les établissements à caractère industriel,
commercial ou professionnel (TeL), la taxe de formation professionnelle et la contribution au fonds
de promotion des logements pour les salariés. Ledit avis comporte toutes les mentions obligatoires
prévues par le code des droits et procédures fiscaux, dont notamment, la date du commencement de
la vérification pour le 16 novembre 2016 ainsi que le nom de l'agent vérificateur chargé de
l'opération de vérification fiscale.

L'agent vérificateur relève, au cours de la vérification, des discordances importantes entre le chiffre
d'affaires déclaré en matière d'impôt sur les sociétés et celui déterminé selon la méthode basée sur
encaissements, pour un montant de 363.600 dinars au titre de l'exercice 2013. vue de
demander précisions sur sa situation fiscale, une demande de renseignements, éclaircissements
et justifications a été notifiée à la société «Commerce ft-fODERNE» en date du 1ier décembre 2016
portant sur ces écarts et appelle à leurs justifications.

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1
En c1ate du 26 décembre 2016, les services de l'unité de Contrôle National et des EnC]uêtes Fiscales
reçoin~nt une réponse l110ti\'ée de la part du contribuable au stuet de la demande de renseignements,
éclaircissements et justifications appuyée par éléments de preuves suivants:
• L'agent vérificateur n'a pas pris en considération rencaissement d 'un emprunt contracté au
cours de l'exercice 2013 auprès d'une banque pour un montant de 300.000 dinars. La société
a présenté une copie du contrat de prêt ainsi que l'échéancier de remboursement.
• agent 'vérificateur n'a pas pris en considération le retour d'effets impayés, et n'a pas annulé
les doubles encaissements pour un montant total de 40.000 dinars. La société a présenté à cet
effet tous les éléments probants et appropriés.
• Pour le montant de 23.600 dinars, la société n'a pas présenté de justificatifs et a indiqué
simplement que cet écart représente un pourcentage trop faible par rapport au chiffre
d'affaires déclaré au titre de l'exercice 2013.

Les résultats de la vérification approfondie de la situation fiscale ont été notifiés à la société
«Commerce ,,"fODERNE)), comportant toutes les mentions obligatoires, comme suit:
• En premier lieu, la notification partielle des résultats de la vérification approfondie de la
situation fiscale au titre de l'exercice 2013, en date du 30 décembre 2016. Les chefs de
redressements retenus par l'administration fiscale se détaillent comme suit:
,/ Réintégration de l'écart entre le chiffre d'affaires déclaré en matière d'impôt sur les
sociétés et celui détenniné selon la méthode basée sur les encaissements d'un montant de
20.000 dinars, jugé non justifié par l'agent vérificateur.
,/ Réclamation d'un complément de la taxe sur la valeur ajoutée d'un montant de 3.600
dinars au titre d'un chiffre d'affaires non déclaré.
,/ Réclamation d'un complément de taxe sur les établissements à caractère industriel,
commercial ou professionnel pour un montant de 47,200 dinars.
,/ Réclamation d'un montant de 450 dinars au titre de la contribution conjoncturelle
exceptionnelle au profit du budget de l'État de l'année 2014, tel que prévu par la loi
n° 2014-54 du 19 aoüt 2014, portant loi de finances complémentaire pour l'année 2014.
• En second lieu, la notification complémentaire des résultats de la vérification approfondie de
la situation fiscale au titre des exercices 2014 et 2015 en date du 15 mai 2017 réclamant une
retenue à la source au titre d'une assistance technique d'un montant de 17.500 dinars payée en
2015 à la société «Klzoroslûy». Les montants réclamés sont: Une retenue à la source
(principale: 3.642 dinars) et une amende fiscale au titre de la TVA due par les non résidents
et non établis en contrepartie de services consommés en Tunisie (3.150 dinars).
• Réclamation dans les deux notifications des résultats de vérification approfondie des pénalités
de retard calculées conformément aux disposi tions des articles 81 et 82 du CD PF.

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II- Les déclarations des reWl1US catégoriels nets au titre 2014 et 15 telles que

déposées, dans les délais impartis par monsieur « Fayça!» , résident en Tunisie et PDG la société
«COlllmerce lUODElùYE» et détenant 20% se son capital, conformément aux dispositions du code
de 1'TRPPIS, dégagent informations suivantes:

2014 2015
1

Traitements et salaires 150000 1 170 000

Revenus fonciers 20000 21 000

Revenus de cilpitaux mobiliers 18000 20.000

Revenu global net catégoriel 188000 211 000

Déductions communes 240 240

Revenu gl~bal net imposable J 187760 210760

IRPP 61 241 69291

Revenu net d'IRPI) 126519 i 141469


Les revenus de monsieur «Fayça!» au titre de l'exercice 2016 se détaillent comme suit:
• Un revenu salarial qui s'élève à 120.000 dinars, aucune cotisation sociale n'a été payée;
• Encaissement auprès d'un particulier d'un loyer d'immeuble ayant fait l'objet d'tme
acquisition en 2013. Le montant de loyer est de 22.050 dinars. Les charges payées au titre de
frais d'assurances sont de 1.500 dinars;
• Encaissement de l'étranger d'un montant de 25.000 dinars suite à une participation dans lm
jeu de grand tirage. Aucun impôt n'a été payé à l'étranger;
• Encaissement d'intérêts d'un compte spécial d'épargne ouvert auprès d'une banque résidente
en Tunisie d'lm montant de 2.400 dinars et des intérêts d'obligations pour un montant de
1.600 dinars;
Monsieur «Fayç([!» a acheté en date du 27 janvier 2017 un terrain dans une zone située dans un
plan d'aménagement urbain auprès d'un particulier. Ledit terrain est inscrit à la conservation de la
propriété foncière, dont l'origine fiscale n'est justifiée, pour une valeur de 600.000 dinars à des
fins de spéculation (la juste valeur dudit terrain est de 700.000 dinars). La formalité de
l'enregistrement de ce contrat a été accomplie conformément aux dispositions du code des droits
d'enregistrement et de timbre. Le paiement de la valeur dudit terrain a été assuré comme suit:
• Crédit bancaire: 50.000 dinars;
• Paiement en espèce: 150.000 dinars;
• Chèque certifié par une banque résidente en Tunisie et tiré sur son compte courant bancaire
persoilllel : 400.000 dinars;

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III- L'opinion avec réserw sur les états financiers de la société «JlJODA PI1f5» au titre de
l'exercice 2016 a été motivée dans le rapport de son commissaire aux comptes, comme suit:

<La valeur m::lthématique de la participation détenue par la société «JlJODA Plus» dans la société

«Commerce ~10DERNE» dégage au 31 décembre 2016 une dépréciation estimée à 160.000

dinars. La dépréciation n'a pas été provisionnée>.

Toutefois, la direction de la société «Commerce jlJODERNE» estime que, les opérations de


développement et de relance projetées ainsi que celles entamées ponnaient avoir des répercussions
positi ves sur les perfom1ances futures.

Suite à cette réserve, il a été .décidé de ne pas déposer le rapport du commissaire aux comptes avec
la déclaration d'impôt sur les sociétés au titre de J'exercice 2016. L'assemblée générale ordinaire a
approuvé les états financiers présentés.

Deuxième partie

La société «Commerce ~fODERNE» est une société anonyme, exerçant une activité de commerce
de vêtements prêt-à-porter, créée en 2006 avec un capital de 500 000 dinars. Son siège social est sis
à l'immeuble SOLARIS, me du lac Malâren, les berges du lac, 1053 Tunis.

1. Au titre de l'exercice 2016, la société a réalisé un chiffre d'affaires total hors TVA de 1.500.000
dinars et un bénéfice comptable avant impôt de 580.000 dinars. Ce bénéfice a été déterminé
compte tenu des opérations et informations décrites ci-après:

• Un virement bancaire en date du 1ier juillet 2016 d'un montant de 400.000 dinars a été
effectué pour le compte de la société holding (c~lODA Plus» servant pour l'acquisition de
titres d'une société résidente en Italie. Le compte courant actionnaire de la société
«~fODA Plus» chez la société «Commerce ivlODERNE» est débiteur du même montant à la
date d' ail'êt des états financiers de r exercice 2016. Vous êtes informé qu'aucun intérêt n'a été
comptabilisé à cet effet.
• La société a accordé un don de 12.000 dinars pour une association d'handicapés. La société
n'a pas foumi à l'appui de la déclaration annuelle déposée dans les délais impartis au titre de
l'exercice clos le 31 décembre 2016 un relevé détaillé des dons et subventions portant
l'identité des bénéficiaires;
• Comptabilisation d'une charge pour un montant de 28.500 dinars au titre de la contribution
conjoncturelle exceptionnelle au profit du budget de l'Etat de l'année 2017 tel que fixée par
les dispositions des articles 48 à 51 de la loi de finances pour la gestion de l'année 2017 ;

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• pour un montant de 7.800 dinars suite il r apurement d'un
compte <<aVémces non justifiée et n'ayant pas été mouvementé depuis
12.
• La société a une pour un montant de 15.000 dinars qui représente sa
quote-part des consolidation états financiers de la société holding «lyJODA Phi'!»
de l'exercice clos le 31 2016 (trayaux comptables, audit et commissariat aux
comptes). Une note de débit a confol111ément à la réglementation fiscale par la
holding.
• La comptabilisation de jetons de d'un montant total de 40.000 dinars servis à parts
égales à cinq administrateurs résidents en Tunisie au titre de leurs participations aux réunions
dans les conseils d'administration. montant de jetons de présence a été fixé comme suit:

Nombre
Montant par
Date de réunion
administrateur
Présent représenté

Il ière
réunion du conseil 1 -
. d'administration 30 juin 2016 4 000 5
éme
1 i réunion du conseil
d'administration a
3 octobre 2016 4 000 • 4 1

La société a déclaré le montant de jetons de que l'identité des administrateurs


au niveau de la déclaration de l'employeur, et ce, conformément aux dispositions de l'article
55-III du code de l'IRPP et de l'ISo Ladite déclaration a déposée en date du 30 avri12017.

II. Au cours du mois de juin 2016, l'assemblée des actionnaires statuant sur les états
financiers de l'exercice 2015 a décidé la distribution dividendes aux actionnaires résidents en
Tunisie (3/4 pour une personne morale et 1/4 pour des personnes physiques). procès-verbal de
l'assemblée générale qui a décidé ladite distribution indique les informations suivantes:

• Dividendes distribués à partir des fonds propres figurant aux états de


l'exercice 2013 d'un montant de 50.000 dinars;
• Dividendes distribués à partir des fonds propres figurant aux états financiers
J'exercice 2014 d'un montant de 100.000 dinars;

Sachant que les fonds propres au titre des états tînanciers de l'exercice clos
31 décembre 2013 ont fait l'objet d'une note aux états tînanciers.

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Troisième partie

I. La société holding «JlfODA Pllls» est propriétaire d'un immeuble à usage administratif.
panie cet immeuble est utilisée comme social, l'autre pat1ie est louée à la société
«Coll1merce jHODERNE». Elle assure pour le compte des sociétés faisant partie du même groupe

services d'assistance administrative (assistance financière, comptable et informatique ainsi que


l'assistance juridique et fiscale courante), selon une conwntion dite mallagement (ees. Il
d'une pratique dont l'usage s'est répandu dans les groupes de sociétés. Le mécanisme est le

suivant <La holding facture, sur le fondement d'une convention, des prestations de management à

ses filiales>.

1. Au cours de l'exercice 2015, la société holding «JHODA PIn}» a réalisé les opérations suivantes:

• Facturation aux sociétés de groupe des et des managements fees comme suit:

Clés d'affectation «MODA Plus» «Commerce I\IODERNE» «INFODENT»


1

Pourcentage d'occupation
60% 1 40% 1
des surfaces
Loyer

Montant -
40000
!

Chiffre d'affaires
Management 1 10% 60% 1
30%
fees Montant (coùt + une
-
marge de 5%)
1200001 60000

• Signature d'une convention avec la société «INFODENT» en 'vue de l'obtention d'un login et
un mot de passe permettant l'accès depuis la Tunisie à une de données. Ladite filiale a
facturé un montant de 60.000 dinars représentant le coût de ce service majoré de 5%. Le
paiement de ce service a réalisé par compensation avec celui de management
2. Au cours de l'exercice 2016, la société mHODA Pllls» visant le développement des activités de la
filiale <dNFODENT» sur le territoire Tunisien, a signé un accord avec elle selon lequel cette
dernière donne accès à d'autres clients indépendants tunisiens et étrangers de sa base de données
moyennant des rémunérations de pleine concurrence. La facturation au sein du groupe au titre de
l'exercice 2016 a été fixée comme suit :

Page 7/10
Divers clients
Clés ct 'a ffectation «l\lODA Plus)) "Commerce î\IODER:\E» «[SFODE/VT,) résiden ts en
Tunisie

Pourcentage
d'occupation 50% 40% 10% -

Loyer des surfaces

-
Montant
1 48000 12000
Chiffre

:Management
d'affaires
10% 60% 30%
fees

120000 60000
Gestion de
base de Montant -
données 10000 70000 50 000

II. La société holding «l1fODA Plus» a contracté au début de l'année 2016 un emprunt auprès d'une
Société d'Investissement à Capital Risque dénommée «ALESSA SICAR» dont le siège de
direction effective se trouve en Italie. conditions de rémunération de l'emprunt ont été fixées
comme suit:

• Le montant de l'emprunt est de 800.000 dinars, rémunéré par des intérêts annuels fixes au
taux de 3,25%. L'emprunt est remboursé par des annuités constantes de fin de période sur 10
ans;
• Les commissions de gestion prévues dans le contrat crédit sont fixées à 0,5% calculées sur
le capital restant dù ;
• Des montants qui seront éventuellement payés à titre de pénalités de retard en cas de paiement
tardif des intérêts et de commissions de gestion;

Page 8/10
Travail à faire
Il VOliS est demandé d'apporter llll soin particulier à la présentatioll de votre copie. TOlite
information calculée devra être j lIstifiée.

Première partie 8 points


Les frais de subsistance par l'adwinÎstrationfiscale à 18.000 ans"
Les revenus déclarés Cil! titre des années antériellres cl 20 J 4 ont servi poZ/r lIlle d'lIl1 immeuble"
Monsieur «Fayçal» a opté pour le dufDlfait d'assiette pOlir la catégorie rel"ellllS fonciers.
Le revellu de monsieur «Fayçal» (//1 titre de l'mmée 2017 sen'ira à la souscription ail capital d'ulle société
éligible à IOÎ ne 20 J7-8 dll 14 février 2017 portant refonte dll dispositif des awmtagesfiscC/ux.

Question 1 : 0.25 points)


Indiquer la régularité des procédures SUlVles par l'administration fiscale tout au long de
l'opération de vérification approfondie de la situation fiscale de la suciété
«Commerce jlfODERNE».
Question 2 : (0.5 point)
Quelles sont les voies de recours possibles contre les notifications des résultats de vérification
approfondie de la société «Commerce J"1.10DERNE».
Question 3 : (0.75 point)
Présenter des arguments pouvant être invoqués par la société «Commerce JVfODERNE»
devant l'administration fiscale chargée du dossier.
Question 4 : 0 point)
Indiquer la procédure à suivre par l'administration fiscale en cas de désaccord définitif avec la
société «Commerce MODERNE» sur les résultats de vérification fiscale approfondie et après
avoir accompli la phase précontentieuse.
Question 5 : (1,5 points)
Détenniner le revenu net global imposable et l'impôt dû par monsieur «Fayçal» au titre de
l'année 2016 et indiquer pour chaque élément de revenu réalisé la catégorie correspondante
d'après la classification tel que prévue par l'article 8 du code de l'IRPPIS.
Question 6 : (2 points)
Liquider les droits d'enregistrement dus au titre de l'acquisition du tcnain. Et préciser tous les
risques fiscaux auxquels est exposé monsieur «FaJlçal» en cas de contrôle fiscal.
Question 7 : (J point)
Indiquer le régime fiscal de la société holding. Et préciser le risque fiscal découlant du non
dépôt du rapport du commissaire aux comptes avec la déclaration de l'impôt sur les sociétés
au titre de l'exercice 2016 par la société «NIODA Plus».

Page 9110
Deuxième partie 4 poillts

JOliS chijji'esprésentés dans cerre partie sont exprimés ell hors TTA.

Question 1 : (3 points)

Calculer le résultat fiscal imposable au titre r exercice 2016 de la société


«Col/lmerce lUODERNE».

Question 2 : (l poillt)

Indiquer les obligations fiscales en matière de retenue à la source à la charge de la


SOC] «Commerce ilIODERNE» au titre de la distribution de dividendes.

Troisième partie 8 poillts

Tous les chijjÎ'es présentés dans cette partie son! exprimés ell hors TVA,

Il est cl noter que la société «Col11merce iYfODERNE» possède une direction administratire,

comptable et finmlcière et une direction commerciale.

Question 1 : (3 points)

Quel est le fiscal des facturations par la société «iYfODA Plm» aux autres filiales du

groupe au titre de la location et du contrat de management fees.

Question 2 : (1.5 points)

Détemùner le régime fiscal en matière d'impôt sur sociétés et de la taxe sur la valeur
ajoutée découlant de la convention en 2015 entre la société wlIODA Plœm et la société
«INFODENT».

Question 3 : (2 points)

Détenniner le régime fiscal en matière d'impôt sur sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et
la retenue à la source découlant de la convention en 2016 entre la société
«ilIODA Plus» et la société «INFODENT».

Question 4 : (l,S points)

DétemlÎner le régime fiscal en matière d'impôt sur les sociétés découlant de l'emprunt
contracté en 2016 entre la société «]}fODA Plus» et la société <<ALESI..~"'A SICAR». préciser
le régime fiscal au titre des montants qui seront éventuellement payés au titre de pénalités de
retard en cas de paiement tardif des intérêts et de commissions gestion.

Bonne chance

Page 10/10
République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur & de la recherche scientifique



CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES


DE REVISION COMPTABLE
Session de décembre 2015
www.revisioncomptable.wordpress.com

EPREUVE DE FISCALITE APPROFONDIE

Durée : 4 heures

Le sujet se présente sous la forme de deux dossiers indépendants :


Dossier 1 : 15 points
Dossier 2 : 5 points

1. Aucun document n’est autorisé.


2. Matériel autorisé : une calculatrice de poche à fonctionnement autonome, sans
imprimante et sans aucun moyen de transmission, à l’exclusion de tout autre élément
matériel.
3. Le sujet comporte 8pages y compris la page de garde, et en annexe figure le texte de
la convention de non double imposition Tuniso-Allemande.

1
Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.
Toute information calculée devra être justifiée.

TOUS LES CHIFFRES SONT EXPRIMES EN HORS TVA

Votre maitre de stage vous remetles deuxdossiers suivantset vous demande d’accomplir
les diligences nécessairesen rapport avec la nature des travaux demandés et en
conformité avec la réglementation fiscale nationale et internationale en vigueur.

DOSSIER 1 : (15 points)

I-La société «M-Shipping», une agence maritime qui a pour objet le transport

maritime international et la consignation de navires. Elle a étécréée sous forme d’une


société anonyme avec un capital de 1.500.000 dinars, dans le but de satisfaire les
demandes des importateurs et exportateurs tunisiens en matière de transport
maritime, logistique et des activités annexes.

Le siège social de la société «M-Shipping»est sis à la zone portuaire de Radès, abritant


le personnel commercial, administratif et technique.

La société «M-Shipping» estdétenue à hauteur de 40% par une société mère


dénommée«Goethe-Shipping» dont le siège de direction effective se trouve en
Allemagne.
Dans le cadre de sa stratégie de diversification de ses activités, le conseil
d’administration de la société «M-Shipping», a décidé d’ouvrir, en janvier 2014, une
nouvelle agence au port de Sfax en vue de répondre aux besoins des nouveaux
armateurs étrangers. Les opérations suivantes ont été accomplies :
1. Pour le fonctionnement de la nouvelle agence, la société «M-Shipping» a signé, au
début Janvier 2014, une convention avec la société «Goethe-Shipping» pour la
fourniture des équipements portuaires selon les conditions suivantes :
 L’acquisition des équipements pour un coût total s’élevant à 1.200.000 dinars.
 Les travaux de montage ont été estimés, par la société allemande pour une durée
de 29jours en contrepartie d’un montant s’élevant à 130.000 dinars. Toutefois,
cette opération s’est étalée sur une période allant du 02 février 2014

2
jusqu’au1erAvril2014 à cause d’une grève d’une durée d’un mois.
2. un contrat a été signé en Allemagne, en date du 5 juin 2014 avec la société «Goethe-
Shipping»portant sur l’acquisition d’un droit d’utilisation d’un logiciel informatique
ainsi que divers services informatiques (entretien, réparation des équipements)selon
un forfait fixé comme suit :

Prix de pleine
prix d'acquisition concurrence (juste
valeur)
droit d’utilisation d’un logiciel informatique
140.000 100.000
divers services informatiques
10.000 10.000

3. Un contrat de location de deux navires équipés neufs, l’un servira au transport


international de marchandises et l’autre au transport intérieur de personnes. Il est
prévu dans le contrat,le versement au profit de la société «Goethe-Shipping»d’un
montant trimestriel de 50.000 dinars pour chaque navire. Les deux navires ont été mis à
la disposition de la société à partir du 1er octobre 2014.

Travail à faire :
Préparez une note succinctea adresséà votre maitre de stageindiquant :

1-Le régime fiscal de la société «M-Shipping» au titre de ses activités.

2-Le régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés et de la Taxe sur la Valeur
Ajoutéedes conventions conclues avec la société «Goethe-Shipping».

3-Les conséquences fiscales en matière des droits d’enregistrement de la convention


conclue en Allemagne le 05 Juin 2014avec la société «Goethe-Shipping».

II-Lors de l’établissement des états financiers de l’exercice 2014 de la société «M-

Shipping», vous avez étéchargé d’établir le tableau de détermination du résultat fiscal


dudit exercice.Dans ce cadre, les informations suivantes ont été collectées auprès des
services de la société :

 La société «M-Shipping», a réalisé au titre de l’exercice 2014 un chiffre d’affaires de


2.800.000 dinars dont 1.120.000 dinars proviennent des services rendusà des
sociétés totalement exportatrices.

3
 Le bénéfice comptable avant impôt au titre de l’exercice 2014 servant pour la
détermination du résultat fiscal s’élève à 220.000 dinars, sachant que le comptable
de la société «M-Shipping»n’a effectué aucun retraitement au titre des opérations
suivantes :
 Acquisition à un prix global d’un ensemble immobilier le 1erfévrier 2014 d’un
montant de 420.000 dinars. Le comptable a passé une dotation aux
amortissements d’un montant de 21.000 dinars.A la date de l’inventaire les
données suivantes ont été relevées :

Juste valeur du terrain Juste valeur de laconstruction

200.000 220.000

 Acquisition, le 1ermars 2014, d’une voiture de tourisme d’une puissance fiscale de


9 cheveux, pour un montant global de 120.000 dinars. A la demande du
fournisseur,le règlement de cette acquisition a été fait en espèces. La dotation aux
amortissements est de 20.000 dinars.
 Le 1erfévrier 2015, les résultats de la vérification approfondie de la société
«M-Shipping», effectuée par deux agents de l’unité de contrôle nationale et des
enquêtes fiscales portant sur la période allant du 1erjanvier 2011 jusqu'au 31
décembre 2013, ont été notifiés à la société. La direction a décidé de provisionner
le montant des impôts réclamés en principal et en pénalités, et ce,conformémentà
la norme comptable NCT14 «éventualités et événements postérieursà la date de
clôture». La dotation passée en résultat de l’exercice 2014 est de 185.500 dinars.
 La comptabilisation parmi les charges d’un montant de 32.500 dinars, au titre de
la «surestarie» (pénalité de retard),payé au transporteur étranger sur les
conteneurs détenus pour des périodes excédentaires.
 Le 1erjanvier 2014, extourne de l’écriture comptable d’une perte de change
latente suite à l’actualisation des créances en monnaies étrangères au
31 décembre 2013. Cette perte de change d’un montant de 105.000 dinars a fait
l’objet d’une réintégration au décompte fiscal au titre de l’exercice 2013, et ce,
conformément à la législation fiscale en vigueur.

4
 La société recouvre auprès de ses clients, le montant des «Frets», au titre
d’opérations de transport maritime facturées par des transporteurs maritimes
étrangers (armateurs), pour le compte de ces derniers. Le montant recouvré est
transféré, après contrôle de la Banque Centrale de Tunisie. Ainsi, un contrat signé
avec un armateur étranger, sous contrôle commun, prévoit l’octroi d’une
commission de 2,5% sur les montants recouvrés.Le montant porté en revenus de
l’exercice 2014 totalise 82.000 dinars. Toutefois, les agences maritimes
concurrentes, établies en Tunisie, et qui exercent les mêmes activités et assument
les mêmes risques opérationnels, perçoivent une commission de 5% au titre des
recouvrements de «Frets».
 Parmi les écritures d’ajustement de fin d’exercice, il a été procédé à la
constatation d’un produit exceptionnel correspondant à l’apurement du solde
créditeur d’un sous compte «débiteurs et créditeurs divers» d’un montant
de14.500 dinars. Le comptable de la société, indique que ce solde est figé depuis
plus de dix ans. Les informations collectées auprès la direction indiquent qu’il
s’agit d’un écart entre le montant facturé par un armateur étranger et le montant
transféré en sa faveur (écart sur compte d’escale), et que la société a perdu
contact avec ce dernier de puis cette période.
 Afin de bénéficier des avantages fiscaux prévus par le Code d’Incitation aux
Investissements, les dirigeants de la société «M-Shipping», visant une gestion fiscale
optimale au titre de l’exercice 2014, ont décidé les réinvestissements suivants :
 Participation à une augmentation du capital d’une société de promotion
immobilièreparun apport d’un terrain évalué parun commissaire aux
apportspour un montant de 320.000 dinars.Les dirigeants de la société de
promotion immobilière ont décidé de comptabiliser le terrain parmi les «stocks»,
et ce, conformément à la norme comptable NCT 4.
 La souscriptionaudébut du mois defévrier 2015, à l’augmentation du capital
d’une société industrielleimplantée dans la zone industrielle de Ben Arous pour
un montant de440.000 dinars. La notice d’augmentation du capital prévoyant une
libération du quart à la souscription.Vous êtes, à cet effet, informé que seul le
premier quart a été libéré.

5
Travail à faire :
1- Calculer le résultat fiscal de la société «M-Shipping»en opérant les corrections
nécessaires.
2- Calculer le résultat fiscal imposable et l’impôt dû au titre de l’exercice 2014de la
société «M-Shipping».
3- Calculer l’impôt sur le revenu dû par Monsieur «Mourad», le Président Directeur
Général de la société «M-Shipping» au titre des revenus de l’année 2014. Sachant
qu’il est marié et qu’il n’a pas d’enfants à charge. Il a souscrit une police d’assurance-
vie et un Compte d’Epargne Actions répondant aux conditions exigées pour
bénéficier des déductions correspondantes, et ce, pour les montants des plafonds
autorisés.
En 2014, le revenu salarial de Monsieur «Mourad» s’est élevé à 120.000
dinars,aucune cotisation sociale n’a été payée.
Monsieur «Mourad» a en outre encaissé durant l’année 2014 :
 Des jetons de présence d’un montant de 32.000 dinars ;
 Des dividendes d’un montant de 95.000 dinars ;
 Des revenus du loyer d’un dépôt loué à une entreprise totalement exportatrice
d’un montant total de 42.500 dinars ;
 Un montant de 120.000 dinars correspondant au principal (100.000 dinars) et
intérêts échus d’un emprunt obligataire souscrit en 2012.

DOSSIER 2 : (5 points)

La société « LMD » est une société anonyme dont le capital social totalement libéré
s’élève à 2.000.000 dinars. Elle exerce une activité industrielle partiellement
exportatrice dans le cadre d’une usine sise dans la zone industrielle de MEGRINE. Son
siège social se trouve aux Berges du Lac et relève par conséquent du centre régional de
contrôle des impôts de Tunis 3.

La société « LMD » dépose régulièrement ses déclarations fiscales avant l’échéance


légale afin d’éviter les pénalités de retard. Les déclarations fiscales déposées par la
société « LMD » au titre de l’IS et des acomptes provisionnels se traduisent chaque année
par le paiement d’un complément d’impôt. Les déclarations mensuelles déposées au
titre de la TVA dégagent un crédit chronique depuis la déclaration du mois de janvier
2013. Ce crédit s’élève au 31 décembre 2013 à 580.000 dinars.

6
La société « LMD » a fait l’objet au cours de la période allant du 1erjanvier 2014 au 31
décembre 2014 d’une vérification fiscale approfondie en matière d’IS, des acomptes
provisionnels et de la TVA exigibles au titre de la période allant du 1erjanvier 2009 au 31
décembre 2013.

Les résultats de la vérification ont été notifiés à la société « LMD » par lettre
recommandée en date du 31 décembre 2014. Les résultats en question comportent
toute les mentions obligatoires dont notamment :

-Service fiscal chargé de la vérification : centre régional de contrôle des impôts de


Tunis3

-Période concernée par la vérification : du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2013

-Impôts contrôlés : IS, acomptes provisionnels et TVA

-Méthode d’imposition : basée sur la comptabilité

-Principaux chefs de redressement :

 Réintégration au résultat fiscal des intérêts non précomptés au titre des


sommes mises à la disposition de l’un des associés ;
 Exclusion de la base de calcul du bénéfice déductible au titre des
exportations des gains de changes, des plus-values de cession des titres et
des indemnités perçues auprès d’une compagnie d’assurance ;
 Réintégration à l’assiette de la TVA des ventes en suspension de la TVA
non justifiées par des autorisations valables à la date de facturation.

-Montant des impôts exigibles : Principal : 340.000 dinars, pénalités : 120.000 dinars

- Crédit de TVA confirmé au 31 décembre 2013 : 460.000 dinars

La société « LMD » s’est opposée aux résultats de la vérification le 10 février 2015 en


contestant tous les éléments d’imposition retenus par l’administration fiscale.

Le 20 octobre 2015 la société « LMD » a reçu la réponse de l’administration fiscale par


laquelle elle maintient les résultats de la vérification sans modification par lettre
déposée entre les mains du directeur de l’usine contre décharge.

A défaut de réponse à la réponse de l’administration fiscale, la société « LMD » a reçu le


31 octobre 2015 un arrêté de taxation d’office sur les mêmes bases que les résultats de
la vérification.

7
Travail à faire :

1- La société « LMD » vous consulte pour demander votre avis sur les aspects suivants :

a- Les modalités de recours à l’encontre de l’arrêté de taxation d’office.

b- Les arguments pouvant être invoqués à l’encontre de l’arrêté de taxation


d’office qui vient de lui être notifié.

2- Dans l’hypothèse où le service fiscal ayant en charge le dossier présenterait au


tribunal de 1èreinstance une demande de rehaussement des résultats notifiés à la société
« LMD » en date du 31 décembre 2014 pour les motifs suivants :

-Réintégration au résultat fiscal d’une minoration du chiffre d’affaires déterminée


par référence aux renseignements obtenus auprès de l’un des clients de la société
le 20 octobre 2015 soit avant la date de notification de l’arrêté de taxation
d’office.

-Réintégration au résultat fiscal des amortissements exagérés pratiqués au titre


des immobilisations corporelles réévalués dans le cadre d’une réévaluation libre
en date du 31 décembre 2009.

Donnez votre avis sur la recevabilité de cette demande de rehaussement.

8
République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur & de la recherche scientifique



CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES


DE REVISION COMPTABLE
Session de décembre 2015
www.revisioncomptable.wordpress.com

PROPOSITION DE CORRECTION DE
L’EPREUVE DE FISCALITE

Le sujet se présente sous la forme de deux dossiersindépendants :


Dossier 1: 15 points
Dossier 2 : 05 points

1
Dossier 1
1-Régime fiscal de la société «M-Shipping» au titre de ses activités.[1point]

La société «M-Shipping» estune agence maritime qui opère dans le domaine du transport
maritime international et de la consignation de navires, son régime fiscal peut être
déterminé comme suit :

A- En matière d’impôt sur les sociétés0,25

Elle est soumise à l’impôt sur les sociétés selon le régime du droit commun au taux de 25%,et
ce, à partir de l’année 2014.

B- En matière de la taxe sur la valeur ajoutée 0,25

La société «M-Shipping» estassujettie partielle à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, puisque elle
réalise des opérations exonérées de la dite taxe, et ce, en applicationdes points 28-a et 28-h
du tableau «A» annexé au code de la TVA. On cite notamment, le transbordement dans le
transport maritime international, le transport maritime «fret» et la consignation des navires.
Sur cette base, les commissions revenant à une société exerçant dans le domaine du transport
maritime et de l’acconage demeurent exonérées de la TVA lorsqu’elles se rapportent à :
 Des services rendus directement dans les ports tunisiens au profit des navires avant de
quitter le port vers l’étranger,
 Des services en relation directe avec les opérations d’acconage et de chargement des
marchandises à bord des navires,
 Des services rendus dans les ports tunisiens au moment des opérations de transbordement
pour les navires de transport maritime international.
Elle est assujettie à la TVA au taux de 18% pour les services rendus en Tunisie au titre des
études et assistance en shipping, commissions(commissions afférentes àdes services rendus
à l’entrée des navires aux ports maritimes tunisiens et à des services dedéchargement des
marchandises importées), commissions sur les opérations d’achats et de ventes des frets
maritimes et la surestarie.
Elle est assujettie à la TVA au taux de 12% pour les services rendus en Tunisie au titre de
l’activité de transport.

2
C- En matière d’avantages fiscaux 0,25

L’activité de consignation de navires, affrètement et transport maritime international n’est


pas régie par le CII et non éligibles à ses avantages puis que les « Autres activités et services
non financiers» prévues par l’article premier du code d’incitation aux investissements ne
couvre pas ce type d’activité.

Pour cette raison :

 Le bénéfice réinvesti n’ouvre droit à aucun dégrèvement ;


 Le bénéfice provenant de la nouvelle agence au port de Sfax est soumis à l’IS (au niveau du
bénéfice global de l’entreprise) sans déduction d’aucune sorte ;
 Les avantages liés au développement régional ne sont pas applicables ;
 Pas de prise en charge de la contribution patronale au régime légal de sécurité social ;
 Pas de suspension ou réduction de TVA ;

Toutefois, elle peut bénéficier des avantages prévu par le code de l’IRPPIS au titre des
prestations rendues aux clients totalement exportateur puisque le service réalisé au profit
des entreprises totalement exportatrices est considérée comme étant nécessaire à l’activité
d’exportation.

D- En matière des droits d’enregistrement 0,25/2

La société «M-Shipping» est soumise à la formalité de l’enregistrement pour les actes et


écrits accomplis par elle en exercice de son activité.
On cite a titre d’exemple :
 Les marchés, actes et contrats de cessions conclus ;
 Les PV des AGO et AGEO ;
 Les opérations sur le capital ;
E- Les autres impôts et taxes 0,25/2
 La taxe de formations professionnelle au taux de 2% assise sur les salaires bruts y
compris les avantages en natures.
 Le FOPROLOS au taux de 1% assis sur les salaires bruts y compris les avantages en
natures.
 TCL au taux de 0,2% du chiffre d’affaires brut local et de 0,1% du chiffre d’affaires export.

3
2-Le régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés et de la Taxe sur la Valeur Ajouté des

conventions conclues avec la société «Goethe-Shipping». [4,5 points]

A- acquisition d’équipement portuaire et opération de montage2pts


I. Régime fiscal au titre de la fourniture des équipements portuaires 0,5

En matière d’IS 0,25

La fourniture des équipements portuaires est considérée comme une


opérationd'importation qui n'est passible, le cas échéant, qu'aux impôts et taxes indirectsqui
sont prélevées lors du dédouanement.

En matière de TVA 0,25

L’importation des équipements portuaires est soumise à une TVA au taux de 12%,
conformément aux dispositions du point 3a du tableau B bis, annexé au code de la TVA, s’il
est prouvé que les équipements figurent dans les décrets d’application visés parl’article 9 du
CII, qui est d’application générale, si non la TVA est due au taux de 18%.

II. Régime fiscal au titre de l’opération de montage1,5

En matière d’IS1 pt

En vertu de l’article 5-2-g de la convention de non double imposition Tuniso-


Allemande,l’expression établissement stable désigne un chantier de construction, ou des
opérations de montage, ou des activités de surveillances’y exerçant, lorsque ce chantier,
cesopérations ou ces activités ont une durée supérieure à six mois ou lorsque ces
opérations demontage ou activités de surveillance faisantsuite à la vente de machines ou
d’équipementont une durée inférieure à six mois et que lesfrais de montage ou de
surveillance dépassent10 % du prix de ces machines ou équipements.

En vertu de l’article 5-2-g de la convention de non double imposition Tuniso-Allemande, la


société «Goethe-Shipping» est considérée comme étant établie en Tunisie, et ce, du faite que :

 L’opération de montage des équipements portuaires s’étalait sur une période allant du

02 février 2014 au 01Avril 2014 (une durée de 59 jours <6 mois), peu importe la période

d’interruption temporaire des opérations de montage ;

 Frais de montage égale 130.000 dinars> 10% du prix des équipements (1.200.000 ×

10% = 120.000 dinars) ;

4
La société Allemande est considérée comme établie en Tunisie, elle est donc, soumise à
toutes les obligations comptables et fiscales prévues par la législation en vigueur.

Toutefois, et du fait que la durée des travaux de montage (59 jours) ne dépasse pas 6 mois, le
régime d’imposition de la société «Goethe-Shipping» est déterminé comme suit :

1. Imposition par voie de retenue à la source libératoire

L’impôt sur les sociétés est payé par voie de retenue à la source libératoire au taux de 10%
du montant brut de la rémunération. Cette retenue à la source doit être opérée par la société
«M-Shipping».

La retenue à la source en question doit être opérée par la société «M-Shipping»et ce à


l’occasion de chaque paiement qu’il soit à titre d’avance oud’acomptes ou de règlement
définitif des prestations déjà effectuées.

Régime d’imposition par voie de retenue à la source libératoire: 130.000 x 1,18 x 10% =
15.340 dinars.

2. Imposition sur la base des revenus ou bénéfices nets réalisés

La société résidente en Allemagne «Goethe-Shipping» à la possibilité d'opter pour le


paiement de l’impôtsur la base des bénéfices nets réalisés au titre des services de montage.
L’optionpour l’imposition sur cette base est exercée par voie d’une demande qui doit
êtredéposée à cette fin par la société Allemandeauprès du bureau du contrôle desimpôts
compétent et ce lors du dépôt de sa déclaration d’existence.

En cas d’option pour le paiement de l’IS sur la base des bénéfices netsréalisés, la société
Allemandesera soumise à toutes les obligations fiscales etcomptables incombant aux
personnes établies en Tunisie dont notamment latenue d’une comptabilité conforme à la
législation comptable des entreprises, ledépôt de la déclaration d’existence, des déclarations
mensuelles et desdéclarations annuelles relatives à l’IS.

La retenue à la source est effectuée dans ce cas par la société «M-Shipping»selon le taux de
1,5% pour les travaux de montage. Cette retenue à lasource est déductible de l’IS dû, par la
société Allemande.

Toutefois, et selon la doctrine administrative, à défaut de production par l’intéressé dela


5
demande d’option visée par les services du contrôle fiscal, la société «M-Shipping»est tenue
d’effectuer la retenue à la source au taux de 10%.

En cas de non respect des obligations comptables et fiscales, la société « M-Shipping » est
tenue de payer l’impôt au taux de 10% sur le CA TTC et qui constituera un minimum d’impôt.

En matière des autres impôts, droits et taxes 0,5

Les autres impôts, droits et taxes y compris la TVA sont dus par voie de dépôt de
déclarations. Dans ce cas la TVA est du selon le taux de 18% : 130.000 x 0,18 = 23.400 dinars.

B- acquisition d’un droit d’utilisation de logiciels informatiques ainsi que divers


services informatiques1,75
I. acquisition d’un droit d’utilisation de logiciel informatique1,25
 En matière d’IS1 pt

Les droits portant sur un logiciel constituent une forme de propriété intellectuelle. En
Tunisie, ces droits sont protégés par le biais de la loi sur les droits d'auteur. Le transfert de
droits se fait sous diverses formes allant d'une disposition de tous les droits à la vente d'un
produit dont l'utilisation est sujette à un certain nombre de restrictions. La contrepartie du
transfert peut aussi prendre différentes formes. Ces facteurs peuvent rendre difficile la
distinction entre les versements concernant les logiciels qui constituent véritablement des
redevances et d'autres types de versements.

l’acquisition d’un droit d’utilisation de logiciels informatiques moyennant le paiement d’une


rémunération différente de celui de pleine concurrence, constitue, en absence d’un établissement
stable et en vertu du paragraphe 2-a de l’article 12 de la convention de non double imposition
Tuniso-Allemande qui stipule que «Toutefois, ces redevances peuvent être imposées dans l’Etat d’où
elles proviennent et selon la législation de cet Etat, mais l’impôt ainsi établi ne peut excéder : a) 10 %
du montant brut des redevances payées en contrepartie de l’usage ou du droit à l’usage de droits
d’auteur sur les œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques», un cas de redevance. les
rémunérations payées à ce titre sont imposable, de ce fait, en Tunisie par le bais d’une retenue à la
source au taux prévu par la convention de non double imposition, sans toutefois dépasser le taux de
droit commun 15%.

Ceci étant, et en cas de défaut de retenue, la société est tenue de payer la retenue non opérée, selon la
formule de prise en charge, c'est-à-dire, au taux de 17,64%.

En vertu du paragraphe 5 du même article de la convention de non double imposition Tuniso-


Allemande si, par suite de relations spéciales existant entre le débiteur et le créancier ou que l’un et
6
l’autre entretiennent avec de tierces personnes, le montant des redevances payées, compte tenu de la
créance pour laquelle elles sont versées, excède celui dont seraient convenus le débiteur et le
créancier en l’absence de pareilles relations, les dispositions du présent article ne s’appliquent qu’à
ce dernier montant. En ce cas, la partie excédentaire des paiements reste imposable conformément
aux législations nationales des Etats contractants et compte tenu des autres dispositions de la
présente convention.

Dans ce cas, l’imposition des redevances servis se fait par voie d’une retenue à la source
libératoire calculée comme suit :

 Selon le taux prévue par la convention de non double imposition Tuniso-Allemande, soit
10%, et ce, sur la partie jugée normale (prix de pleine concurrence ou juste valeur)
= 100.000 × 1,12 × 10% = 11.200 dinars
 Selon le taux prévue par le droit commun soit 15%, et ce, sur la partie jugée exagérée
= 40.000 × 1,12 × 15% = 6.720 dinars
 Selon la formule de prise en charge : 140.000 x 17,64% = 24.696 dinars
 En matière de TVA 0,25
Les rémunérations sont la contrepartie d’un service consommé en Tunisie,elles entrent donc
dans le champ d’application territoriale de la TVA qui estdue au taux de 12 %.

Etant non établie en Tunisie, la société résidente en Allemagnesera soumise à la retenue à la


source au titre de la TVA au taux de 100%, et ce, conformément aux dispositions de l’article
19 du code TVA qui stipule : «en cas de réalisation par les personnes morales et les personne
physiques n’ayant pas d’établissement en Tunisie d’opérations soumises à la taxe sur la
valeur ajouté, leurs clients sont tenus de retenir la taxe sur la valeur ajoutée dû au titre de
ces opérations. Cette retenue est libératoire de ladite taxe».

La TVA retenue à la source est déterminée comme suit = 140.000x 0,12= 16.800 dinars.

Cependant, la société «Goethe-Shipping» peut toujours opter pour sonassujettissement à la


TVA selon le régime de droit commun. Dans ce cas, ellebénéficie de la déduction de la TVA
ayant grevé les marchandises et les servicesnécessaires à la réalisation des opérations
soumises à ladite taxe. En casd’apparition d’un crédit de taxe, ce dernier est restituable
conformément à lalégislation en vigueur.

II. divers services informatiques0,5

7
 En matière d’IS0,25

A l’inverse des logiciels informatiques qui relèvent des redevances,l’administration fiscale à


retenu que les autres services informatiques (entretien, réparation des équipements, etc.),
ne relève pas de la définition des redevances et ne peuvent donner lieu à imposition dans
l’Etat de la source que lorsqu’ils sont réalisés dans le cadre d’un établissement stable.

 En matière de TVA 0,25

Les rémunérations sont la contrepartie d’un service consommé en Tunisie,elles entrent donc
dans le champ d’application territoriale de la TVA qui estdue, selon le point II-12 du tableau
B bis annexé au code de la TVA au taux de 12 %.

Etant non établie en Tunisie, la société résidente en Allemagnesera soumise à la retenue à la


source au titre de la TVA au taux de 100%, et ceux conformément aux dispositions de
l’article 19 du code TVA qui stipule : «en cas de réalisation par les personnes morales et les
personne physiques n’ayant pas d’établissement en Tunisie d’opérations soumises à la taxe
sur la valeur ajouté, leurs clients sont tenus de retenir la taxe sur la valeur ajoutée dû au
titre de ces opérations. Cette retenue est libératoire de ladite taxe».

La TVA retenue à la source est déterminée comme suit = 10.000x 0,12= 1.200 dinars.

Cependant, la société «Goethe-Shipping» peut toujours opter pour sonassujettissement à la


TVA selon le régime de droit commun. Dans ce cas, ellebénéficie de la déduction de la TVA
ayant grevé les marchandises et les servicesnécessaires à la réalisation des opérations
soumises à ladite taxe. En casd’apparition d’un crédit de taxe, ce dernier est restituable
conformément à lalégislation en vigueur.

C- contrat de location de deux navires équipés neufs0,75


I. En matière d’IS0,5
 Location destinée au transport international de marchandises 0,25
L’article 3 du code de l’IRPPIS stipule que l’impôt n’est pas du sur les rémunérations pour
affrètement de navire ou d’aéronefs affectés au trafic international.
 Location destinée au transport national de personnes 0,25
L’article 3 du code de l’IRPPIS exonère seulement les rémunérations pour affrètement de
navire ou d’aéronefs affectés au trafic international.
Le paiement, sauf disposition contraire prévue par les conventions de non double imposition
servi au titre de la location de navire destinée au transport national de personnes est
8
imposable en Tunisie.
Toutefois, l’article 12 de la convention de non double imposition Tuniso-Allemande ne
prévoit pas l’imposition de l’usage ou la concession del’usage d’un équipement industriel,
commercial, portuaire ou scientifique.

II. En matière de TVA (0,25 point)

En vertu du contrat de location, les deux navires loués sont exploités en Tunisie, il en résulte
que cette opération est territorialement rattachée à la Tunisie. La TVA est donc due sur
lemontant brut des loyers au taux de 18%.

Elle est payée par voie de retenue à la source au taux de100% qui doit être opérée par la
filiale «M-Shipping»et elle est en principe libératoire à l’égard de la société «Goethe-Shipping».

La TVA retenue à la source est déterminée comme suit = (50.000x 2) x 0,18= 18.000 dinars.

Cependant, la société «Goethe-Shipping» peut toujours opter pour sonassujettissement à la


TVA selon le régime de droit commun. Dans ce cas, ellebénéficie de la déduction de la TVA
ayant grevé les marchandises et les servicesnécessaires à la réalisation des opérations
soumises à ladite taxe. En casd’apparition d’un crédit de taxe, ce dernier est restituable
conformément à lalégislation en vigueur.

3- Les conséquences fiscales en matière des droits d’enregistrement de la convention


conclue en Allemagne le 05 Juin 2014 avec la société «Goethe-Shipping».(0, 5 point)
La convention signée en Allemagne, en date du 05 Juin 2014 avec la société mère «Goethe-
Shipping» est qualifiée comme marché de biens et de services destinés à être utilisés ou
exécutés en Tunisie. D’après les articles 50 et 51 de la loi de finances pour 2013, le droit
d’enregistrement exigible sur les marchés et concessions est liquidé sur la base de 0,5% de
leur valeur y compris tous droits et taxes exigibles conformément à la législation en vigueur.
Toutefois, ce marché est dispensé des droit de timbre, et ce, conformément aux dispositions
de l’article 117 du code des droits d’enregistrement et du timbre

I-1- Détermination du résultat fiscal de la société «M-Shipping»[5 points]

9
réintégrations déductions note

Bénéfice comptable avant impôt 220.000

L’article 15 du code de l’IRPPIS stipule que n’est pas


admis en déduction pour la détermination du bénéfice
fiscal, l’amortissement des terrains.
Une écriture comptable de dissociation entre terrain et
constriction selon leurs justes valeurs est appropriée.
cout historique terrain = 200.000 dinars. 10.916,667 1

cout historique de la construction = 220.000 dinars.


amortissement déductible de l’année = 220.000 x 5% x
11/12 = 10.083,333 dinars.
amortissement non déductible = 21.000 – 10.083,333 =
10.916,667 dinars.

Les amortissements et les dépenses relatives à une


voiture de tourisme d’une puissance fiscale <ou = à 9 CV
sont déductibles du résultat fiscal.
Toutefois, les articles 34 et 35 de la loi de finances pour
la gestion de l’année 2014,portant rationalisation des
opérations commerciales effectuées en espèceprévoit la
réintégration des amortissements des actifs dont le coût
d’acquisition est supérieur ou égale à 20.000 dinars et
20.000 0,5
dont la contre partie est payée en espèces.

En application des dispositions des points 3 et 4 de 185.500 0,5

10
l’article 12 du code de l’IRPPIS, seules les provisions
pour créances douteuses pour lesquelles une action en
justice est engagée, les provisions pour dépréciation des
stocks destinés à la vente et pour dépréciation des
actions cotées en bourse, sont déductibles, et ce, dans la
limite de 50% du bénéfice imposable.
Dans ce cas il s’agit des provisions pour risques et
charges constituéesconformément à la norme
comptable n°14 «éventualités et événements postérieurs
à la date de clôture» qui n’ouvre pas droit a aucune
déduction : réintégration définitive.

L’article 14-8 du code de l4IRPPIS exclue la déduction


des transactions, amendes, confiscations et pénalités de
toute nature.

L’exclusion du droit a déduction ne couvre pas les


pénalités contractuelles. En effet, de telles pénalités
sont qualifiées, à juste, par les normes comptables, de
simples réductions de prix.

Dans le cas d’espèces la «surestarie» est une


indemnisationpayée au transporteur étranger sur les
RAS RAS 0,5
conteneurs détenus pour des périodes excédentaires, il
s’agit d’une amende qui découle de l’exercice de l’activité
opérationnelle de la société.
Souvent prévu par des contrats, elle est donc déductible
de l’assiette imposable lorsqu’elle est appuyée par des
pièces probantes.
Aucune rectification au niveau du tableau de
détermination du résultat fiscal.

L’extourne de l’écriture comptable à la date d’ouverture 105.000 0,5

11
de l’exercice 2014 d’une perte de change latente suite à
l’actualisation des créances en monnaies étrangères au
31 décembre 2013 est qualifié comme une reprise de la
dite perte.
La perte de change d’un montant de 105.000 dinars a
fait l’objet d’une réintégration lors de la détermination
du résultat fiscal au titre de l’exercice 2013, et ce,
conformément à la législation fiscale en vigueur.
La reprise est déductible du résultat fiscal de l’année de
sa constatation.

L’article 48 septies du CIRPPIS a prévu des mesures


visant à rationaliser les transactions entre les sociétés
ayant des liens de dépendance, et ce, en matière de
détermination de leur assiette imposable. L’article en
question étend cette réintégration aux cas suivants :

 Dans les cas où il est établi que le prix des


transactions appliqué par la société concernée diffère
des prix des transactionsappliqués à l’égard de ses
autres clients ou des prix des transactions adoptés par
les entreprises indépendantes et exerçant une activité
analogue et ; 82.000 1
 Lorsqu’il est établi la constatation de charges au titre
d’opérations non justifiées et qu’il a résulté de ces
opérations ou transactions une réduction dans le
paiement de l’impôt du.

Cette nouveauté prévue par l’article 51 de la loi de


finances pour l’année 2010 est donc, subordonné à la
satisfaction d’unedouble condition, à savoir :

 L’administration fiscale doit prouver la dépendance


entre l’entreprise résidente et l’entreprise
bénéficiaire du transfert et ;

12
 L’administration fiscale doit prouver que le transfert
de bénéfice entre ces entreprises a entrainé une
diminution de l’impôt du ;

Dans le cas précis, étant donnée que les agences


maritimes concurrentes, établies en Tunisie, et qui
exercent les mêmes fonctions et assument les mêmes
risques opérationnels, que la société «M-
Shipping»facturela même commission au taux de 5% au
titre des recouvrements de «Frets».

La société doit facturer cette commission au même taux


que celui pratiqué par les concurrents.

Réintégration d’une commission au taux de 2,5%

Selon les articles 11 et 48 du code de l’IRPPIS le résultat


net est déterminé d’après le résultat d’ensemble des
opérations de toutes natures effectuées par l’entreprise
y compris notamment la cession de tout élément d’actif.

En absence d’une justification du solde d’ouverture du


compte «débiteur et créditeur divers», le solde créditeur
figé d’un montant s’élevant à 14.500 dinars doit faire RAS RAS 1
l’objet d’une écriture d’apurement par le biais d’un
produit exceptionnel.

Ce produit exceptionnel est à exclure de la base de calcul


du bénéfice provenant des exportations, et ce,
conformément aux articles 11-I-bis et 48-VII decies du
CIRPPIS.

Résultat fiscal ajusté (bénéfice) 413.416,667

I-2- Détermination du résultat fiscal imposable de la société «M-Shipping»[ 2,5 pts ]

13
Résultat fiscal ajusté (bénéfice) 413.416,667

Résultat fiscal base de calcul de bénéfices provenant des exportations.


398.916,667
413.416,667– 14.500 = 398.916,667 dinars.

Résultat fiscal provenant des exportations


159.566,667 0,25
398.916,667x 40% [1.120.000 / 2.800.000 = 40%]

Impôt sur les bénéfices provenant de l’exportation


15.956,600 0,25
159.566x 10%.

minimum d’impôt exigible sur le chiffre d’affaires provenant de


l’exportation
1.120
1.120.000 x 0,1%

Résultat fiscal avant réinvestissement exonéré 413.416 –


253.850
159.566

La participation à une augmentation du capital d’une société de


promotion immobilière parun apport d’unterrain évalué parun
commissaire aux apports pour un montant de 320.000 dinars
n’ouvre pas droit au titre des réinvestissements financiers. RAS 0,5

La société ne bénéficie d’aucune déduction suite à cette


augmentation du capital.

La souscription au capital d’une société industrielle implantée dans


la zone industrielle de Ben Arous pour un montant de 440.000
dinars, ouvre droit aux avantages communs du code CII : 35% avec
min D’impôt prévu par l’article 12 de la loi n°89-114 du 30
novembre 1989, portant promulgation du code d’IRPP et d’IS. 88.847,500 1

La souscription se fait en février 2015, avant la date de dépôt de


déclaration d’impôt su les sociétés au titre de l’exercice 2014 ouvre
droit à la déduction.

14
Montant investi = 440.000 dinars

Montant libéré : 440.000/4 = 110.000 dinars qui ouvre droit à la


déduction

Limite : 253.850× 35% = 88.847,500 dinars<110.000 dinars

bénéfice fiscal soumis à l’impôt au taux de 25% 165.002,500

bénéfice fiscal arrondi au dinar inferieur 165.002

Impôt sur les sociétés au taux 25% 41.250,500

Min d’impôt selon l’art 12 de la loi de promulgation du code IRPP et IS


50.770 0,25
253.850 x 20%

Minimum d’impôt prévu par l’article 49 code IRPP et IS(0.2%


CA local TTC)
3.964,800
1.680.000× 1,18 × 0,2% = 3.964,800 dinars

Impôt sur les sociétés total


16.536,600 + 50.770 = 67.306,600 dinars 67.306,600 0,25

15
3 – I.R dû par Monsieur Mouradau titre des revenus de l’année 2014 :[ 2 points ]

1- revenu au titre des traitements et salaire :


 Revenu brut = 120.000
108.000 0,25
 Revenu net catégoriel = 120.000 × 0,9 = 108.000 dinars

2- revenu au titre des valeurs mobilières: 95.000


 Dividende« exonéré » jusqu’à 31 décembre 2014
0,25
 Jeton de présence 32.000 /0,8 40.000

3- revenu foncier des propriétés bâties:


 Loyerd’un dépôt loué à une entreprise totalement exportatrice
Brut = 42.500
Net = 42.500 × 0,7 29.750 0,25
→La location d’un immeuble n’ouvre pas droit à la déduction
au titre des exportations.

4- revenu des capitaux mobiliers :


 intérêts échus d’un emprunt obligataire 20.000/0,8 0,25
25.000

Revenu global 297.750 -

Déductions communeset revenus exonérés.


 Chef de famille 150 dinars
 La franchise sur les intérêts des obligations 1.500 dinars
0,25
 Assurance-vie 10.000 dinars - 106.650
 Dividendes exonérés 95.000 dinars

revenu global net avantdéduction CEA -


191.100
Déduction CEA 50.000 0,25

Revenu global net après CEA


141.100
Revenu global arrondi au dinar supérieur
141.100 0,5
Impôt sur le revenu = 525 + 1.000 + 2.500 + 9.000 + 91.100×
44.910
35% = 44.910 dinars
Min d’impôt = 60% (IRPP de 191.100) = 60% ×62.410 dinars 37.446

L’impôt dûpar monsieur Mourad est 44.910dinars

16
Partie 2 : (5 points)

1- a- Les modalités de recours à l’encontre de l’arrêté de taxation d’office.(0,5 point)

L’article 55 du CDPF prévoit que le recours, formé contre les services de l’administration
fiscale, est porté devant le tribunal de 1ère instance dans la circonscription de laquelle se
trouve le service de l’administration fiscale en charge du dossier, et ce, dans un délai ne
dépassant pas le 30 décembre 2015, soit60 jours à compter de la date de la notification de
l’arrêté de taxation d’office.

Dans ce cas d’espèces, le recours se fait devant le tribunal de première instance de Tunis,
puisque la société relève de la compétence du centre régional de contrôle des impôts Tunis 3.

Le ministère d’avocat est obligatoire puisque le montant de la taxation d’office est supérieur
à 25.000 dinars. La requête doit établie conformément aux dispositions prévues par le Code
de Procédure Civile et Commerciale. Une copie de cette requête accompagnée des pièces
justificatives et notifiée aux services de l’administration fiscale.

Le délai de comparution à l’audience fixé pour l’affaire ne doit pas être inférieur à trente
jours à compter de la date de la signification à l’administration d’une copie de la requête
introductive d’instance, et ce, conformément à l’article 59 du CDPF.

En application des dispositions de l’article 52 du CDPF, l’arrêté de taxation d’office est


exécutoire nonobstant les actions en opposition y afférentes. L’exécution de l’arrêté de
taxation d’office est suspendue par le paiement de68.000 dinars(20% du montant de l’impôt
en principal) ou par la production d’une caution bancaire pour le même montant.

Sont exclus de la suspension de l’exécution, l’impôt en principal et les pénalités


administratives exigibles en matière de retenue à la source et les amendes fiscales
administratives prévues par les articles de 84 bis à 85 du CDPF. Dans le cas d’espèces,
l’arrêté de taxation d’office ne comporte pas un impôt en principal et des amendes en
matière de retenue à la source.

17
1-b- Les arguments pouvant être invoqués à l’encontre de l’arrêté de taxation
d’office.(4,5 point)

 En ce qui concerne la régularité des procédures suivies par l’administration fiscale:

 Vérification approfondie d’une année prescrite :0,5

Aux termes de l’article 19 du CDPF « l’administration est en mesure de réparer les


omissions, erreurs et dissimilations constatées jusqu’à la fin de la quatrième année
suivant celle au cours de laquelle sont réalisés le bénéfice, le revenu, le chiffre d’affaires,
l’encaissement ou le décaissement des sommes ou toutes autres opérations donnant lieu
à l’exigibilité de l’impôt ».

Etant donnée que la société «LMD» dépose régulièrement ses déclarations fiscales avant
l’échéance légale afin d’éviter les pénalités de retard, etles déclarations fiscales déposées
au titre de l’IS et des acomptes provisionnels se traduisent chaque année par le
paiement d’un complément d’impôt, les délais particuliers de prescription ainsi que le
droit de contrôle des périodes couvertes par la prescription n’est pas requis dans ce
cas d’espèces.

Les résultats de la vérification approfondie couvrant la période allant du 1er janvier


2009 au 31 décembre 2013, ont été notifiés à la société «LMD» en date du 31 décembre
2014. La notification des résultats de vérification arrête la prescription, à cette date
l’exercice 2009 est prescrit.

 Vérification approfondie de la TVA au titre du mois de décembre 2013 non encore

échu : 0,5

Selon les données du cas, la vérification fiscale approfondie couvrant l’IS, les acomptes
provisionnels et de la TVA exigibles portant sur la période allant du 1erjanvier 2009 au
31 décembre 2013. Le commencement de l’opération de la vérification est à partir du 1er
janvier 2014date où la TVA au titre du mois de décembre 2013 n’est pas encore échue.

18
 Notification des résultats de vérification approfondie non conforme
auxdispositions du CDPF et CPCC : 0,5

La notification des résultats de vérification au contribuable s’effectue conformément aux


procédures prévues par l’article 10 du CDPF :

1. Les agents de l’administration fiscale


2. Les huissiers de justice
3. Huissiers de trésor
4. Lettre recommandée avec accusé de réception

La notification obéit aussi aux dispositions des articles 7 à 11 du CPCC.

Les résultats de la vérification ont été notifiés à la société «LMD» par lettre
recommandée en date du 31 décembre 2014, qu’elle devrait être faite soit par Lettre
Recommandée Avec Accusé de Réception

 Notification des résultats de vérification approfondie non conforme à l’article 43


du CDPF : 0,5

Les dispositions de l’article 43 du CDPF prévoit que le résultat de la vérification


comporte notamment :

1. La nature de la vérification fiscale dont a fait l’objet le contribuable ;


2. Les chefs de redressement et la méthode retenue pour l’établissement des
nouvelles bases d’imposition ;
3. Le montant de l’impôt exigible ou les rectifications du crédit d’impôt, du report
déficitaire et des amortissements régulièrement différés ;
4. Les pénalités exigibles
5. L’invitation du contribuable à formuler ses observations, oppositions et
réserves relatives aux résultats de la vérification, dans un délai de trente
jours (ce délai est porté à 45 jours pour les notifications à partir du 01 janvier
2015) à compter de la date de la notification ;

Dans ce cas d’espèces, les résultats notifiés à la société «LMD»en date du


31 décembre 2014 n’ont pas comportésl’invitation du contribuable à formuler ses
observations, oppositions et réserves relatives aux résultats de la vérification, dans un
délai de trente jours.

19
 Dépassement de la durée maximale de la vérification approfondie : 0,5

Aux termes de l’article 40 du CDPF, la durée effective maximale de la vérification


approfondie de la situation fiscale est fixée à 6 mois, lorsque la vérification s’effectue sur
la base d’une comptabilité tenue conformément à la législation en vigueur et à une
année dans les autres cas.

En application du même article, la durée de la vérification approfondie est calculée, à


compter de la date de son commencement mentionnée dans l’avis de la vérification,
jusqu'à la notification des résultats de la vérification prévue par l’article 43 du CDPF.

Etant donnée que la société «LMD» a fait l’objet d’une vérification fiscale approfondie
qui s’écoulée sur une période allant du 1erjanvier 2014 au 31 décembre 2014, soir une
durée de 365 joursmalgré que la méthode d’imposition s’est basée sur la comptabilité.

 Réponse de l’administration fiscale à l’opposition de la société «LMD» non


conforme à l’article 44 bis du CDPF : 0,5

L’article 44 bis du CDPF stipule que «lorsque le contribuable formule son opposition aux
résultats de la vérification fiscale dans les délais prévus par l’article 44 du présent code,
l’administration fiscale doit répondre par écrit à l’opposition du contribuable dans un
délai ne dépassant pas 6 mois à compter de la date de ladite opposition».

La société «LMD» s’est opposée aux résultats de la vérification le 10 février 2015,


l’administration fiscale doit notifier sa réponse à la dite opposition jusqu'à la date limite
du 09 Aout 2015, or dans ce cas d’espèce la réponse de l’administration est intervenue
en date du 20 octobre 2015, soit 72 jours en dépassement.

→L’étudiant qui évoque la question que la société ne peut pas évoquer cette irrégularité,
vu qu’elle a présenté son opposition au résultat de la vérification dans un délai non
conforme aux dispositions de l’article 44 du CDPF, soit en 11 jours de dépassement aura
la note complète. L’obligation de réponse de l’administration fiscale à l’opposition du
contribuable nécessite que cette opposition soit effectuée dans le délai prévu par
l’article 44 du CDPF. Selon la note commune n°15 de l’année 2007, l’administration
fiscale n’est pas tenue de répondre à l’opposition du contribuable en cas d’opposition
aux résultats de la vérification fiscale hors délai.

20
 Notification de la réponse de l’administration fiscale à l’opposition de la société

«LMD» non conforme à l’article 10 du CDPF : 0,5

Les demandes et signification de l’administration fiscale devant recevoir une réponse


dans un délai déterminé, peuvent être notifiées au moyens de ses agents, des huissiers-
notaires, des huissiers du trésor ou par lettre recommandée avec accusé de réception. La
notification obéit aux dispositions du code de procédures civiles et commerciales.

La réponse de l’administration fiscale par laquelle elle maintient les résultats de la


vérification sans modification a été notifiée par lettre déposée entre les mains du
directeur de l’usine contre décharge, qu’elle devrait être faite selon les dispositions de
l’article 10 du CDPF et/ou les articles du 7 à 11 du CPCC.

 Non respect des délaisaccordés aux contribuables pour formuler une réponse à la
réponse de l’administration conformément à l’article 44 bis du CDPF : 0,5

Suite à la notification de la réponse de l’administration à l’opposition du contribuable


aux résultats de la vérification fiscale, un délai de 15 jours est ouvert afin de permettre
au contribuable de formuler par écrit ses observations, ses oppositions et ses réserves à
cette réponse.

L’administration fiscale ne pourrait établir l’arrêté de taxation d’office qu’après


l’expiration du délai de 15 jours prescrit par l’article 44 bis du CDPF.

Puisque la réponse de l’administration fiscale par laquelle elle maintient les résultats de
la vérification sans modification été notifiée le 20 octobre 2015 la société«LMD», l’arrêté
de taxation d’office doit être établie et notifié à partir de la date du 05
Novembre 2015. Dans le cas d’espèces, l’arrêté de taxation d’office a été notifié le 31
octobre 2015, soit avant le délai légal de 4 jours.

 En ce qui concerne le fond de l’arrêté de taxation d’office : 0,5

A partir de 2008 les revenus et bénéfices exceptionnels liés à l’activité principale des
entreprises sont déductibles dans les mêmes limites et conditions prévues par la
législation en vigueur pour les revenus et bénéfices provenant de l’exploitation. Il s’agit :

1. Des primes d’investissement, des primes de mise à niveau et des primes


accordées dans le cadre de l’encouragement à l’exportation.
2. La plus-value provenant de la cession des éléments de l’actif immobilise à
l’exception des immeubles bâtis, des terrains nus et des fonds de commerce. La

21
plus-value provenant de la cession des éléments d’actif immobilises de
l’entreprise exportatrice bénéficie de la mesure dans le cas ou l’opération de
cession des éléments a lieu en dehors de la Tunisie ou au profit des entreprises
totalement exportatrices.
3. Des gains de change relatifs aux ventes et aux acquisitions réalisées par les
entreprises dans le cadre de l’exercice de l’activité principale.
4. Du bénéfice de l’abandon de créances
5. Les primes reçues dans le cadre des interventions du fonds national de
l’emploi. (LF 2011)

Dans le cas d’espèce, parmi les chefs de redressement, exclusion de la base de calcul du
bénéfice déductible au titre des exportations des gains de changes, des plus-values de
cession des titres et des indemnités perçues auprès d’une compagnie d’assurance.

Les gains de change sont considérés comme des produits exceptionnels classés
fiscalement comme des revenus provenant de l’activité.

Sous réserve du respect des règles de procédures régissant l’opposition de la société


«LMD» à l’encontre de l’arrêté de taxation d’office et compte tenu de la nature des
irrégularités commise par le service fiscal chargé du dossier, l’arrêté de taxation d’office
notifié pourrait être annulé par le juge de l’impôt saisi à cet effet.

2- recevabilité de la demande de rehaussementprésentée au tribunal de 1ière


instance.(1 point)

Au terme de l’article 46 du CDPF, l’administration fiscale peut procéder à une réduction


ou à un rehaussement des résultats de la vérification fiscale, et ce, pour réparer les
erreurs matérielles relatives à l’imposition ou lorsqu’elle dispose de renseignements
touchant à l’assiette ou à la liquidation de l’impôt et dont elle n’a pas eu
connaissance précédemment.

Partant de ce principe, l’administration fiscale ne peut déroger au caractère définitif des


résulats de vérification notifiés à la société«LMD»que dans l’une des deux situations
suivantes :

1. La réparation des erreurs matérielles contenues dans la notification des


résultats de la vérification ou dans l’arrêté de taxation d’office ;

22
2. La disposition de renseignements relatifs à l’assiette de l’impôt ou à sa
liquidation et dont l’administration fiscale n’avait pas eu connaissance
précédemment ;

Dans le cas d’espèce, le service fiscal ayant en charge le dossier présenté au tribunal de
1èreinstance une demande de rehaussement des résultats notifiés à la société«LMD»
pour les motifs suivants :

1. Réintégration au résultat fiscal d’une minoration du chiffre d’affaires


déterminée par référence aux renseignements obtenus auprès de l’un des
clients de la société le 20 octobre 2015 soit avant la date de notification de
l’arrêté de taxation d’office.
2. Réintégration au résultat fiscal des amortissements exagérés pratiqués au
titre des immobilisations corporelles réévaluées dans le cadre d’une
réévaluation libre en date du 31 décembre 2009.

La demande de rehaussement des résultats notifiés à la société«LMD»établie


conformément à la loi, est analysée comme suit :

1. La minoration du chiffre d’affaires déterminée par référence aux


renseignements obtenus auprès de l’un des clients, ne constitue pas une erreur à
corriger, mais plutôt un cas de renseignements relatifs à l’assiette de l’impôt ou
à sa liquidation et dont l’administration fiscale n’avait pas eu connaissance
précédemment. Cette demande est recevable par le juge.

2. La réintégration au résultat fiscal des amortissements exagérés pratiqués au


titre des immobilisations corporelles réévalués dans le cadre d’une réévaluation
libre en date du 31 décembre 2009, ne constitue ni une erreur à corriger, ni un
cas de renseignements relatifs à l’assiette de l’impôt ou à sa liquidation et dont
l’administration fiscale n’avait pas eu connaissance précédemment.les dites
informations sont mises a la disposition de l’administration fiscale au moment de
la vérification fiscale.

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