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Unité - Progrès -Justice
CODE Général
des impôts
Edition officielle 2020
CODE Général
des impôts
Avertissement
La présente édition du Code général des impôts du Burkina Faso est une version officielle
réalisée à partir de la loi n°058-2017-2017/AN du 20 décembre 2017 portant Code
général des impôts du Burkina Faso et des textes fiscaux en vigueur.
Elle regroupe les dispositions fiscales à jour à la date de son édition. En cas de doute
sur la disposition d’un article, il est conseillé au lecteur de recourir au texte de loi.
Cette œuvre est la propriété de la Direction générale des impôts. Toute reproduction
intégrale ou partielle faite sans son consentement est illicite et l’auteur s’expose à des
poursuites.
Préface
Les contribuables sont tenus d’arrêter Art.9.- Le bénéfice net est établi sous
chaque année leurs comptes à la date du déduction de toutes charges remplissant
31 décembre, sauf en cas de cession ou les conditions de déductibilité définies aux
de cessation d’activité en cours d’année. articles 53 à 84.
ne soit pas exagéré par rapport aux Art.11.- En ce qui concerne les dépenses
rémunérations des emplois de même mixtes qui se rapportent à la fois à
nature exercés dans l’entreprise ou dans les l’exercice de la profession et aux besoins
entreprises similaires et que l’intéressé soit personnels de l’exploitant, il y a lieu de
affilié à un organisme de sécurité sociale faire une ventilation en vue de déterminer
obligatoire au Burkina Faso. la fraction desdites dépenses qui se rapporte
à l’exploitation. À défaut de pouvoir
En cas d’exagération ou de rémunérations
déterminer précisément cette fraction, il
fictives, l’ensemble des rétributions versées
est retenu forfaitairement deux tiers (2/3)
ne sera pas admis en déduction du bénéfice
du montant desdites charges.
imposable.
Section 5 - Obligations
Art.17.- Les contribuables sont tenues de décembre de l’année précédente, au moyen
déclarer chaque année, au plus tard le 30 d’un formulaire conforme au modèle de
avril, le montant de leur résultat imposable l’administration fiscale.
afférent à l’exercice comptable clos au 31
• a) la liasse des états financiers an- des ventes réalisées au cours de l’exercice
nuels normalisés du système nor- comptable est au moins égal à cinq millions
mal du système comptable OHADA (5.000.000) de francs CFA.
(SYSCOHADA) ou, le cas échéant,
du système comptable particulier La liste doit indiquer pour chaque client le
qui leur est applicable. La liasse est numéro d’identification financier unique
établie en trois (3) exemplaires desti- (IFU), l’identité complète, notamment les
nés respectivement à l’administration nom et prénom (s) pour les personnes
fiscale, à la Centrale des bilans et à physiques, la forme juridique et la raison
la structure nationale en charge de la sociale pour les personnes morales, les
statistique ; adresses géographique et postale, le
• b) la liasse fiscale ; numéro de téléphone et le montant total
des ventes réalisées.
• c) l’état détaillé des comptes de
charges et de produits ; 4) Les personnes morales qui optent
• d) l’état annuel des salaires ; pour l’impôt sur les bénéfices industriels
• e) l’état annuel des commissions, commerciaux et agricoles doivent joindre à
courtages, ristournes, honoraires, leur déclaration annuelle de résultats, copie
droits d’auteur et autres rémunéra- des actes modificatifs de leurs statuts.
tions versées à des tiers ; Elles doivent produire également, dans
• f) l’état annuel des amortissements ; les sept mois de la clôture de l’exercice,
• g) l’état annuel des provisions ; les procès-verbaux des délibérations de
leurs organes statutaires relatifs au dernier
• h) le relevé détaillé des loyers d’im-
exercice clos.
meubles passés en charges, avec in-
dication de l’identité et de l’adresse 5) Les personnes physiques doivent indiquer
des bailleurs. les nom et coordonnées de leurs comptables
3) Les entreprises industrielles, les dans les conditions prévues par l’article 20.
importateurs, les grossistes et les demi-
Les personnes dont la comptabilité est tenue
grossistes doivent joindre à leur déclaration
par un centre de gestion agréé ne sont pas
annuelle de résultats la liste de leurs
concernées par ces dispositions.
clients avec lesquels le montant cumulé
• le salaire du conjoint travaillant effec- deux tiers (2/3) du montant de ces charges
tivement dans l’exploitation à temps sont réputées se rapporter à l’exploitation.
complet, à condition qu’il ne soit pas
exagéré par rapport aux rémunéra- Art.35.- Ne sont pas déductibles les
tions des emplois de même nature dépenses personnelles, les dépenses se
exercés dans l’entreprise ou dans rapportant à une activité exercée à titre
les entreprises similaires et que l’in- bénévole, les dépenses d’agrément ou
téressé soit affilié à un organisme de somptuaires.
sécurité sociale obligatoire au Burki-
Sont également considérées comme non
na Faso. En cas d’exagération ou de
déductibles, les dépenses engagées dans
rémunérations fictives, l’ensemble
l’intérêt de la profession, mais qui ne
des rétributions versées ne sera pas
admis en déduction du bénéfice im- constituent pas des charges, et notamment :
posable ; • les sommes engagées pour l’acquisi-
tion des immobilisations ;
• les impôts déductibles mis en re-
couvrement et payés au cours de • les dépenses ayant pour but l’extinc-
l’exercice à l’exception de l’impôt tion d’une dette en capital ;
sur les bénéfices des professions non • les dépenses ayant le caractère d’un
commerciales ; placement ;
• les amortissements de biens inscrits à • les montants des transactions,
l’actif du bilan et déterminés confor- amendes, confiscations, pénalités et
mément aux règles applicables en majorations de toute nature mises
matière d’impôt sur les sociétés ; à la charge des contrevenants à la
• les primes versées à des sociétés législation fiscale, douanière et so-
d’assurance burkinabè en raison de ciale, à la réglementation des prix,
contrats conclus pour la constitution de circulation ou de consommation
d’indemnités de fin de carrière, de et d’une manière générale aux lois et
décès et d’invalidité, et en raison de règlements de l’État.
contrats d’assurance maladie dans les Art.36.- En ce qui concerne la production
conditions fixées en matière d’impôt littéraire, scientifique et artistique dont les
sur les sociétés ; revenus ne sont pas recueillis annuellement,
• les primes versées à des sociétés le bénéfice imposable peut, à la demande
d’assurance burkinabè en raison de des contribuables, être déterminé en
contrats d’assurance maladie conclus retranchant de la moyenne des revenus des
au profit de l’exploitant dans la limite trois (3) années précédentes la moyenne des
de 0,5 % du montant total des dé- dépenses de ces mêmes années.
penses de l’exercice ;
Les contribuables qui adoptent ce mode
• les charges financières, les libéralités, d’évaluation pour une année quelconque
dons, subventions dans les condi- ne peuvent pas revenir sur leur option pour
tions et limites fixées aux articles 71 les années suivantes.
et 72.
3) Les dépenses mixtes se rapportant à la Art.37.- Si pour une année déterminée,
fois à l’exercice de la profession et aux les dépenses déductibles dépassent les
besoins personnels de l’exploitant doivent recettes, l’excédent peut être reporté sur
être ventilées en vue de déterminer la les bénéfices des années suivantes jusqu’au
fraction de ces dépenses qui se rapporte cinquième exercice qui suit l’exercice
à l’exploitation. À défaut de pouvoir déficitaire.
déterminer précisément cette fraction, les
Section 5 - Obligations
Art.40.- 1) Toute personne passible de ses dépenses professionnelles et le montant
l’impôt à raison des bénéfices réalisés de son bénéfice net de l’année précédente.
dans l’une des professions ou des revenus
Dans les sociétés civiles professionnelles,
provenant de l’une des sources visées à
la déclaration doit être produite dans les
l’article 28 est tenue de produire, au plus
mêmes délais par la société avec indication
tard le dernier jour du mois de février de
de la quote-part de chacun des associés.
chaque année, une déclaration indiquant le
montant de ses recettes brutes, le détail de
• c) les sociétés civiles qui se livrent à Pour être valable, l’option doit être signée
une exploitation ou à des opérations par tous les associés et notifiée au service
de nature commerciale, industrielle, du lieu d’imposition dans les trois (3) mois
artisanale ou agricole, notamment : du début de l’exercice fiscal.
- lorsqu’elles se livrent à des opéra-
Art.44.- Nonobstant les dispositions de
tions d’intermédiaire pour l’achat
l’article 43, les associés ou membres des
ou la vente d’immeubles ou de
sociétés en nom collectif, des sociétés
fonds de commerce, d’actions ou
parts de sociétés immobilières ou en commandite simple, des sociétés en
lorsqu’elles achètent habituelle- participation, des sociétés de fait et des
ment en leur nom les mêmes biens groupements d’intérêt économique sont
en vue de les revendre ; imposables sur option à l’impôt sur les
bénéfices industriels, commerciaux et
- lorsqu’elles procèdent au lotisse- agricoles.
ment et à la vente, après exécution
des travaux d’aménagement et de Pour être valable, l’option doit être signée
viabilisation de terrains acquis à par tous les associés et notifiée au service
titre onéreux ; des impôts du lieu d’imposition dans les
trois (3) mois du début de l’exercice fiscal.
- lorsqu’elles donnent en location
un établissement commercial ou Sous-section 2 - Exemptions
industriel muni du mobilier et du
matériel nécessaire à son exploi- Art.45.- Ne sont pas soumis à l’impôt sur
tation, que la location comprenne les sociétés :
ou non tout ou partie des éléments • 1° les sociétés coopératives de
incorporels du fonds de com- consommation qui se bornent à grou-
merce ou d’industrie. per les commandes de leurs adhé-
• d) les sociétés civiles qui com- rents et à distribuer dans leurs maga-
prennent parmi leurs membres une sins de dépôt les denrées, produits ou
ou plusieurs sociétés de capitaux ou marchandises qui ont fait l’objet de
qui ont opté pour ce régime d’impo- ces commandes ;
sition ; • 2° les établissements publics de
• e) les sociétés de fait ; l’État ou des collectivités territoriales
n’ayant pas un caractère industriel ou
• f) toutes autres personnes morales se commercial ;
livrant à une exploitation ou à des
opérations à caractère lucratif, ou qui • 3° les caisses de crédit mutuel agri-
ne seraient pas assujetties à un autre cole fonctionnant conformément aux
impôt sur les revenus, y compris les dispositions légales qui les régissent ;
sociétés et autres entités non-rési- • 4° les institutions mutualistes ou
dentes disposant d’un établissement coopératives d’épargne et de cré-
stable au Burkina Faso. dit constituées conformément à la
3) Sont imposables sur option : loi n°023-2009/AN du 14 mai 2009
• a) les syndicats financiers ; portant réglementation des systèmes
financiers décentralisés ;
• b) les sociétés civiles professionnelles.
• 5° l’institut d’émission de la mon-
L’option est irrévocable et ne peut être naie ;
exercée par les sociétés de personnes issues
• 6° les sociétés coopératives agri-
de la transformation antérieure de sociétés
coles, associations d’intérêt général
de capitaux.
agricole, sociétés d’assurances et de
• 3° correspondre à une charge effec- les frais de transport aller et retour desdits
tive et être appuyées de justifications personnels, de leurs épouses et de leurs
suffisantes. Les charges qui n’ont pas enfants à charge, à raison d’un voyage
été inscrites dans la comptabilité de par an sont déductibles à condition que le
la société ou qui n’ont pas été comp- voyage ait été effectué.
tabilisées en tant que telles ne sont
pas déductibles ; Art.56.- Les rémunérations de toute nature
versées aux associés dirigeants des sociétés
• 4° entraîner une diminution de l’actif
net de l’exploitation ou de l’entre- de capitaux ou à leurs conjoints pour un
prise ; emploi effectif exercé dans l’entreprise
sont déductibles, à condition qu’elles
• 5° concourir à la formation d’un
ne soient pas exagérées par rapport aux
produit non-exonéré d’impôt sur les
rémunérations des emplois de même
bénéfices ;
nature exercés dans l’entreprise ou dans
• 6° pour les sommes donnant lieu à les sociétés similaires.
une retenue à la source, apporter la
preuve de la déclaration et du paie- En cas d’exagération ou de rémunérations
ment de la retenue correspondante. fictives, l’ensemble des rétributions versées
2) Ne sont pas admises en déduction, les aux associés dirigeants ou à leurs conjoints
charges ne remplissant pas les conditions sera considéré comme des bénéfices
générales de déductibilité définies au distribués et traités comme tels.
paragraphe 1 ci-dessus. Art.57.- Sont déductibles les rémunérations
3) Outre les conditions générales de versées :
déductibilité mentionnées ci-dessus, les • aux gérants majoritaires de sociétés à
responsabilité limitée ;
charges décrites aux articles 54 à 84 sont
soumises à des conditions spécifiques de • à l’associé unique de la SARL ;
déductibilité. • à l’administrateur unique de la socié-
té anonyme ;
C. Charges de personnel et autres • aux gérants associés de sociétés en
rémunérations nom collectif, aux gérants comman-
Art.54.- Les rémunérations allouées aux dités de sociétés en commandite
salariés sont déductibles dans la mesure simple et aux membres des sociétés
où elles correspondent à un travail effectif. en participation ou de sociétés civiles
Cette disposition s’applique à toutes les qui ont opté pour l’impôt sur les so-
rémunérations directes ou indirectes ciétés.
y compris les indemnités, allocations, Art.58.- Concernant les membres des
avantages en nature et remboursements conseils d’administration, sont déductibles :
de frais. • 1° les sommes fixes décidées par les
assemblées générales ordinaires al-
Art.55.- (Loi n°042-2018/AN du 18
louées à titre d’indemnités de fonc-
décembre 2018 art. 15) 1) Les cotisations
tion en rémunération des activités
patronales versées en vue de la constitution des administrateurs ;
de la retraite d’un expatrié et ayant un
caractère obligatoire dans la limite de 20 % • 2° les rémunérations exceptionnelles
allouées conformément aux disposi-
du salaire de base sont déductibles.
tions de l’article 432 de l’acte uni-
2) À l’occasion des congés de leurs forme OHADA relatif au droit des
personnels sous contrat de travail expatrié, sociétés commerciales.
doit être produit lors de la déclaration normes de prudence édictées par l’institut
annuelle de résultats. d’émission de la monnaie.
Art.81.- (Loi n°042-2018/AN du 18
Q. Provisions et dépréciations décembre 2018 art. 21) Ne sont pas
Art.79.- Sont admises en déduction, les
admises en déduction :
provisions constituées en vue de faire • la provision pour propre assureur
face à des pertes ou charges nettement constituée par une entreprise ;
précisées et que les événements en cours
• la provision pour congés payés ;
rendent probables, à condition qu’elles
aient été effectivement constatées dans les • la provision pour indemnités de dé-
écritures de l’exercice et figurent au relevé part à la retraite ;
des provisions. • la dotation aux dépréciations des im-
mobilisations amortissables ;
Art.80.- (Loi n°042-2018/AN du 18
décembre 2018 art. 20) Sont également • la provision pour pertes de change.
déductibles : Art.82.- (Loi n°042-2018/AN du 18
décembre 2018 art. 22) Les provisions et
1) La provision pour sinistres tardifs dépréciations qui en tout ou partie reçoivent
constituée par les entreprises d’assurances un emploi non conforme à leur destination
suivant la méthode de la cadence. ou deviennent sans objet au cours d’un
2) La charge pour dépréciation de créances exercice ultérieur sont rapportées aux
constituée par les banques et établissements résultats dudit exercice, sauf dispositions
financiers en application des normes de réglementaires contraires.
prudence édictées par l’institut d’émission Lorsque le rapport n’a pas été effectué par
de la monnaie. l’entreprise elle-même, l’administration
Ces provisions et dépréciations ne sont peut procéder aux redressements dès qu’elle
pas cumulables avec des provisions constate que les provisions et dépréciations
déterminées forfaitairement. sont devenues sans objet. Dans ce cas, ces
provisions et dépréciations sont, s’il y a lieu,
3) La provision constituée par les banques rapportées aux recettes du plus ancien des
et établissements financiers effectuant des exercices soumis à vérification.
prêts à moyen ou à long terme ainsi que par
les sociétés se livrant à des opérations de R. Reports déficitaires
crédit foncier et destinée à faire face aux Art.83.- Le déficit constaté au cours d’un
risques particuliers afférents à ces prêts ou exercice est considéré comme une charge
opérations. déductible du bénéfice imposable de
La dotation annuelle de la provision ne l’exercice suivant.
peut atteindre 5 % du bénéfice comptable Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la
de chaque exercice, sans que le montant déduction puisse être intégralement opérée,
de ladite provision puisse excéder 5 % du il est procédé à un report déficitaire sur les
total des crédits à moyen ou à long terme exercices suivants jusqu’au cinquième
effectivement utilisés. exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Cette provision n’est pas cumulable Les amortissements régulièrement
avec la charge pour dépréciation des comptabilisés mais réputés différés en
créances constituées par les banques et période déficitaire sont considérés comme
établissements financiers en application des des déficits ordinaires.
Section 5 - Obligations
Art.95.- Les sociétés sont tenues de déclarer, copie de l’ordre de virement.
au plus tard le 30 avril de chaque année,
En ce qui concerne les sociétés d’assurances
le montant de leur résultat imposable
et de réassurances, le délai est fixé au 31
afférent à l’exercice comptable clos au 31
mai de chaque année.
décembre de l’année précédente au moyen
d’un formulaire conforme au modèle de Art.96.- Les sociétés anonymes et les
l’administration fiscale. sociétés par actions simplifiées doivent tenir
un registre des titres nominatifs qu’elles
À cette déclaration, les contribuables
émettent, conformément aux dispositions de
relevant de la Direction des grandes
l’article 746-1 de l’acte uniforme OHADA
entreprises joignent, le cas échéant, une
relatif au droit des sociétés commerciales.
passibles de l’impôt sur les sociétés, y experts chargés de tenir leur comptabilité
compris le bilan et le compte de résultat. ou d’en déterminer ou contrôler les résultats
généraux, en précisant si ces techniciens
Art.100.- Les entreprises industrielles,
font ou non partie du personnel salarié de
les sociétés de téléphonie mobile, les
leur entreprise.
importateurs, les grossistes et les demi-
grossistes doivent joindre à leur déclaration Au cas où ces techniciens ne font pas
annuelle de résultats la liste de leurs partie du personnel salarié de l’entreprise,
clients avec lesquels le montant cumulé ils doivent être inscrits au tableau de
des ventes réalisées au cours de l’exercice l’ordre national des experts comptables et
comptable est au moins égal à cinq millions comptables agréés du Burkina Faso.
(5.000.000) de francs CFA hors taxes.
Les sociétés dont la comptabilité est tenue
La liste doit indiquer, pour chaque client, par les centres de gestion agréés ne sont pas
le numéro d’identifiant financier unique concernées par ces dispositions.
(IFU), l’identité complète notamment
Art.102.- Les sociétés peuvent joindre à leur
les nom et prénom(s) pour les personnes
déclaration les observations essentielles
physiques, la forme juridique et la raison
et les conclusions qui ont pu leur être
sociale pour les personnes morales, les
remises par les experts comptables ou les
adresses géographique, postale, le numéro
comptables agréés chargés par eux, dans
de téléphone et le montant total des ventes
les limites de leur compétence, d’établir,
réalisées.
contrôler ou apprécier leur bilan et leur
Art.101.- Les sociétés doivent indiquer le compte de résultat.
nom et l’adresse du ou des comptables et
Par salaire de base, il faut entendre le salaire travail, exclusion faite des indemnités de
catégoriel tel qu’il résulte du contrat de quelque nature que ce soit.
Section 4 - Obligations
Section 5 - Régularisation
Art.119.- 1) Les traitements, salaires, • inférieur à la somme effectivement
indemnités et émoluments de même due, les droits ou compléments de
source ou de sources différentes, dont le droits exigibles sont perçus au moyen
contribuable a disposé pendant une année des avis d’imposition qui peuvent
déterminée, sont totalisés à l’expiration de être établis et mis en recouvrement
ladite année. dans les conditions et délais prévus
par l’article 616.
2) Si le montant de l’impôt unique sur les
3) Peuvent également être réparées par
traitements et salaires qu’il a supporté est :
voie d’avis d’imposition, dans les mêmes
• supérieur à la somme effectivement
conditions et délais, toutes erreurs
due, le contribuable peut obtenir, par
commises dans l’application de l’impôt.
voie de réclamation adressée au Di-
recteur Général des Impôts avant le 4) Les droits mis en recouvrement en
1er mai de l’année suivante, la resti- exécution du présent article sont établis
tution des droits qu’il a supportés en au lieu du domicile des contribuables
trop ; intéressés.
• 3° les revenus des propriétés non bâ- Pour le bénéfice effectif de cette mesure,
ties de toute nature y compris ceux les intéressés doivent adresser au directeur
des terrains occupés par des carrières général des impôts une demande
et mines. comprenant les pièces justificatives de
Art.122.- (Loi n°042-2018/AN du 18 leur statut ainsi que tout document attestant
décembre 2018 art. 26) Ne sont pas soumis de l’acquisition ou de la construction
à l’impôt sur les revenus fonciers : de l’immeuble pendant la période
1) Les loyers de toute nature d’immeubles d’activité et une copie du contrat de bail
appartenant à des personnes morales dûment enregistré ou de la quittance de
soumises à l’impôt sur les sociétés. renouvellement du bail.
ayant pour principal objet la promotion • aux revenus des immeubles situés au
de l’habitat social peuvent bénéficier de Burkina Faso ;
l’exonération de l’impôt sur les revenus • aux revenus des immeubles situés à
fonciers par décret pris en Conseil des l’étranger lorsque le bailleur réside
Ministres sur proposition du Ministre chargé au Burkina Faso ou y exerce ses ac-
des Finances après avis du Ministre chargé tivités, sous réserve des conventions
de l’Habitat. internationales relatives aux doubles
impositions.
Art.123.- Sauf dispositions expresses
contraires, l’impôt sur les revenus fonciers
s’applique :
Les dividendes distribués par la première 15) Les revenus des institutions mutualistes
société sont, pour chaque exercice, ou coopératives d’épargne et de crédits pour
exonérés de l’impôt sur le revenu des leurs opérations de collecte de l’épargne
capitaux mobiliers dans la mesure du et de distribution du crédit, ainsi que les
montant net, déduction faite de l’impôt rémunérations des parts sociales de leurs
sur le revenu des capitaux mobiliers, des membres ou clients.
produits des actions ou des parts d’intérêts 16) Les revenus distribués par l’institut
de la seconde société touchés par elle au d’émission de la monnaie.
aux membres du conseil d’administration qu’après qu’il ait été statué sur ladite
des sociétés ou entreprises, l’impôt est dû demande.
au plus tard le 20 du mois suivant pour les
Art.156.- À l’appui du paiement de l’impôt
sommes mises en distribution au cours du
sur les rémunérations de l’administrateur
trimestre précédent.
général, ou des membres des conseils
Pour les remboursements ou amortissements d’administration, les sociétés sont tenues de
totaux ou partiels, l’impôt est versé au déposer un état nominatif totalisé, certifié
plus tard le 20 du mois suivant la mise en par leurs représentants légaux et énonçant le
paiement de ces remboursements. montant des sommes distribuées à chacun
des membres des conseils d’administration
Toutefois, si une demande d’exonération
avec l’indication de leur domicile ou de
a été présentée, l’impôt n’est exigible
leur résidence.
Art.179.- Le taux de la taxe est fixé à 10 %. Art.183.- La taxe est perçue dans les
mêmes conditions et sous les mêmes
Ce taux est porté à 20 % si le cédant est procédures de recouvrement, de contrôle,
résident d’un pays non coopératif ou à de prescription, de contentieux et de
fiscalité privilégiée au sens de l’article 65. sanctions que celles prévues en matière
de droit d’enregistrement.
Art.180.- 1) La plus-value imposable est
constituée par la différence entre le prix de
cession et le prix d’acquisition.
matériels de transport, les matériels et de vie n’excédant pas cinq (5) ans et les
mobiliers de bureau ou d’habitation, immobilisations totalement amortis.
les matériels et outillages d’une durée
des professions non commerciales dues 5) Les prélèvements ainsi facturés font
au titre de l’exercice au cours duquel les l’objet, au plus tard le 10 du mois suivant
prélèvements ont été supportés et des celui au cours duquel les prélèvements ont
exercices suivants. été opérés, d’avis de transfert nominatifs de
recettes au profit du service des impôts dont
Art.204.- (Loi n°035-2020/AN du 19
dépend chaque importateur.
octobre 2020 art. 14) 1) Les redevables
doivent délivrer obligatoirement à 6) La Direction générale des douanes
leurs clients une facture mentionnant adresse à la Direction générale des impôts
distinctement le montant du prélèvement. à l’appui des avis de transfert, un état
récapitulatif mentionnant, pour chaque
2) Cette facture doit être conforme aux
importateur, les prélèvements encaissés.
dispositions des articles 562 et suivants.
Cet état est accompagné, pour chaque
Elle doit en outre mentionner le régime
importateur, des bulletins individuels de
d’imposition du fournisseur et le
liquidation du prélèvement.
service des impôts dont il dépend pour
l’accomplissement de ses obligations 7) Le prélèvement qui est soumis à une
fiscales professionnelles. obligation de paiement immédiat ne
bénéficie pas des procédures de règlement
Les factures qui ne comportent pas toutes
particulières aux droits et taxes d’entrée,
les mentions requises ou qui comportent
telles que le crédit d’enlèvement ou le
des mentions inexactes n’ouvrent pas droit
paiement par obligations cautionnées.
à imputation des prélèvements facturés
chez le client. 8) Les contribuables sont tenus, lors du
versement du minimum forfaitaire de
3) Tout prélèvement facturé est dû.
perception ou des acomptes provisionnels,
Les prélèvements facturés par des de remettre au service des impôts les relevés
fournisseurs inconnus de l’administration des prélèvements supportés à l’importation,
fiscale ou qui ne relèvent pas d’un régime accompagnés d’une copie des quittances
du réel d’imposition ne sont pas imputables. délivrées par les services des douanes
et/ou un état détaillé des prélèvements
4) Les importateurs, fabricants et supportés en régime intérieur contenant
commerçants sont tenus de verser au les indications suivantes :
service des impôts de rattachement au plus • nom, prénom (s), ou raison sociale du
tard le 15 de chaque mois, le montant des fournisseur ;
prélèvements facturés au cours du mois
• profession ou activité ;
précédent, au moyen d’une déclaration
établie conformément au modèle prescrit • adresse complète ;
par l’administration. • numéro d’identification financier
unique (IFU) ;
La déclaration doit être déposée dans les
• date des factures ;
mêmes délais lorsque le redevable n’a
effectué au cours d’un mois déterminé • montants des prélèvements.
aucun prélèvement. Art.205.- Les dispositions prévues par les
textes en matière de taxes sur la valeur
Pour les marchandises importées, le
ajoutée s’appliquent au prélèvement à la
prélèvement est encaissé par le service
source à titre d’acompte sur les impôts sur
des douanes pour le compte du service
les bénéfices.
des impôts.
4) La retenue n’est pas due sur les sommes • date et montant des paiements ;
versées aux contribuables relevant de la • retenue opérée.
Direction des grandes entreprises et à ceux 3) La déclaration doit être accompagnée,
bénéficiant d’une exonération totale des pour chaque prestataire précompté, d’une
impôts sur les bénéfices. Pour bénéficier de attestation individuelle de retenue à la
cette exonération, les contribuables doivent source établie conformément au modèle
présenter leur attestation d’exonération prescrit par l’administration.
un seul droit fixe pour l’ensemble des 3) Tableau B : Professions libérales, quelle
établissements dont il dispose dans une que soit la forme juridique de l’entreprise
même collectivité territoriale. • chiffre d’affaires inférieur ou égal à 1
million : 25.000 F
Toutefois, lorsqu’il se livre en plus de ses
• supérieur à 1 million et inférieur ou
activités à celle de transporteur, il est soumis
égal à 3 millions : 35.000 F
à un droit fixe en sus par véhicule, calculé
conformément aux dispositions de l’article • supérieur à 3 millions et inférieur ou
239. égal à 5 millions : 50.0000 F
• supérieur à 5 millions et inférieur ou
Art.239.- (Loi n°042-2018/AN du 18 égal à 10 millions : 100.000 F
décembre 2018 art. 34) 1) Le droit fixe
est déterminé conformément aux tableaux • supérieur à 10 millions et inférieur ou
égal à 15 millions : 150.000 F
ci-après.
• supérieur à 15 millions et inférieur ou
Le chiffre d’affaires à prendre en compte égal à 20 millions : 200.000 F
est celui hors taxes réalisé au cours de
• supérieur à 20 millions et inférieur ou
l’exercice précédant celui au titre duquel
égal à 25 millions : 250.000 F
l’imposition est due. Pour les entreprises
nouvelles, le droit fixe est déterminé d’après • supérieur à 25 millions et inférieur ou
le chiffre d’affaires hors taxes prévisionnel. égal à 30 millions : 300.000 F
• supérieur à 30 millions et inférieur ou
2) Tableau A : Cas général égal à 40 millions : 350.000 F
• chiffre d’affaires inférieur ou égal à 5
• supérieur à 40 millions et inférieur ou
millions : 10.000 F
égal à 50 millions : 400.000 F
• supérieur à 5 millions et inférieur ou
• au-dessus de 50 millions : ajouter
égal à 7 millions : 15.000 F
50.000 F par 10 millions ou fraction
• supérieur à 7 millions et inférieur ou de 10 millions
égal à 10 millions : 25.000 F
4) Tableau C : Grossistes en boissons de
• supérieur à 10 millions et inférieur ou fabrication locale et gérant de stations-
égal à 15 millions : 40.000 F
services et distributeurs agréés de recharges
• supérieur à 15 millions et inférieur ou téléphoniques prépayées, à condition qu’ils
égal à 20 millions : 60.000 F n’exercent pas d’autres activités patentables
• supérieur à 20 millions et inférieur ou dans la même localité dont le chiffre
égal à 30 millions : 85.000 F d’affaires hors taxes excède 10 % de celui
• supérieur à 30 millions et inférieur ou de l’activité principale.
égal à 50 millions : 125000 F • inférieur ou égal à 5 millions : 5.000 F
• supérieur à 50 millions et inférieur ou • supérieur à 5 millions et inférieur ou
égal à 75 millions : 175.000 F égal à 10 millions : 10.000 F
• supérieur à 75 millions et inférieur ou • supérieur à 10 millions et inférieur ou
égal à 100 millions : 250000 F égal à 20 millions : 20.000 F
• supérieur à 100 millions et inférieur • supérieur à 20 millions et inférieur ou
ou égal à 150 millions : 325.000 F égal à 30 millions : 30.000 F
• supérieur à 150 millions et inférieur • supérieur à 30 millions et inférieur ou
ou égal à 200 millions : 400.000 F égal à 50 millions : 70.000 F
• au-dessus de 200 millions : ajouter • supérieur à 50 millions et inférieur ou
100.000 F par 100 millions ou frac- égal à 100 millions : 120.000 F
tion de 100 millions
Section 4 - Paiement
Art.245.- 1) Tous les contribuables ayant été 2) Dès l’émission de l’impôt de l’année en
imposés à la contribution des patentes sont cours et quelle que soit la date, le solde
tenus de verser un acompte provisionnel restant dû est exigible dans le délai légal
égal au quart de l’impôt de l’année de deux (2) mois après la date de mise en
précédente. recouvrement de l’impôt.
La date de règlement de l’acompte 3) Le contribuable qui estimera ne pas
provisionnel est fixée au plus tard le 28 être imposable au titre d’une année ou
février de l’année au titre de laquelle la être redevable d’une somme inférieure à
patente est due. l’acompte peut demander, à son service
des impôts de rattachement, un sursis au
Le non-paiement de l’acompte dans les
paiement dudit acompte. Ce sursis est
quinze (15) jours suivant la date d’exigibilité
accordé au vu d’une requête motivée
subit une majoration de 10 %.
que le redevable devra produire auprès
Pour les entreprises nouvelles, l’acompte du service des impôts de rattachement au
n’est pas dû pour la première année moins trente jours avant la date prévue pour
d’exercice. Il en est de même pour les le versement.
entreprises nouvellement soumises à la
contribution des patentes.
Section 5 - Obligations
Art.246.- Lorsqu’un contribuable dispose Les contribuables soumis au régime du
de plusieurs établissements dans lesquels bénéfice réel doivent déposer avant le
il exerce son activité, il est tenu d’effectuer 30 avril de chaque année, au service
une déclaration indiquant pour chacun des impôts dont dépend l’établissement,
des établissements, le montant du chiffre une déclaration indiquant les bases de la
d’affaires réalisé et la valeur locative des patente.
locaux professionnels.
Une déclaration récapitulative doit être
Toute modification apportée à l’activité souscrite par les entreprises à établissements
devra faire l’objet d’une déclaration dans multiples auprès du service des impôts dont
les mêmes conditions. dépend le principal établissement dans les
mêmes délais.
Art.251.- Il est établi au profit des budgets En cas de bail à construction, la taxe est
des collectivités territoriales une taxe due par le propriétaire du sol.
foncière des sociétés, due par les sociétés
Art.253.- Sont exemptés de la taxe :
anonymes, les sociétés par actions
• les sociétés par action qui ont pour
simplifiées, les sociétés à responsabilité
objet exclusif l’achat et la vente d’im-
limitée, les sociétés d’économie mixte et
meubles, sauf en ce qui concerne
les sociétés d’État à raison des immeubles
ceux de leurs immeubles qu’elles ex-
qu’elles possèdent. ploitent ou qui ne sont pas destinés à
Art.252.- La taxe est due, pour l’année être vendus ;
entière, par le propriétaire ou l’usufruitier • la société nationale des postes du
au 1er janvier de l’année d’imposition. Burkina Faso (SONAPOST).
Section 3 - Obligations
Art.257.- Pour la détermination des valeurs consistance des locaux qui leurs
locatives, les propriétaires ou usufruitiers le sont loués, le montant du loyer prin-
cas échéant, sont tenus de fournir avant le cipal et, s’il y a lieu le montant des
1er novembre de chaque année, par écrit, charges ;
aux agents chargés de l’assiette de l’impôt • 2° les nom (s) et prénom (s) ou rai-
et sur un formulaire conforme au modèle son sociale de chaque occupant à
de l’administration fiscale, une déclaration titre gratuit et la consistance du local
indiquant au jour de sa production : occupé ;
• 1° les nom (s) et prénom (s) ou rai- • 3° la consistance des locaux vacants.
son sociale de chaque locataire, la
Section 3 - Obligations
Art.266.- Les personnes imposables sont trois (3) mois de l’entrée en jouissance du
tenues de se faire enregistrer auprès du local imposable.
service des impôts de leur lieu de résidence
Art.267.- La déclaration visée à l’article
par souscription d’une déclaration
précédent souscrite par les salariés est
comportant les renseignements suivants :
• nom, prénoms, emploi et adresse transmise par l’employeur au service des
géographique de la résidence ; impôts compétent.
• caractéristiques de l’habitation : Les ordonnateurs, ordonnateurs délégués
- matériaux de construction utili- ou sous ordonnateurs des budgets de
sés ; l’État, des collectivités territoriales et
des établissements publics transmettent
- alimentation en eau ; les mêmes déclarations souscrites par le
- électricité ; personnel qu’ils administrent.
Section 5 - Obligations
Art.279.- Les personnes imposables sont déclaration sur un formulaire conforme au
tenues de souscrire, auprès du service des modèle de l’Administration.
impôts territorialement compétent, une
Section 3 - Obligations
Art.284.- Tout détenteur d’une arme l’objet d’une nouvelle déclaration sous
soumise à la taxe est astreint, si elle n’a peine des sanctions édictées pour défaut
jamais été recensée, à en faire la déclaration de déclaration.
au fonctionnaire chargé de l’établissement
Art.287.- Si le détenteur d’une arme
des fiches d’imposition au lieu de sa
imposable transfère sa résidence d’une
résidence.
collectivité territoriale à une autre, ou quitte
Cette déclaration doit être faite dans un le Burkina Faso, il doit faire la déclaration,
délai de quinze (15) jours, soit à partir dans le premier cas au responsable de la
de l’entrée en possession, soit à partir de collectivité territoriale d’où il part et à celui
l’arrivée au lieu de résidence. où il va se fixer, et, dans le second cas, au
responsable de la collectivité territoriale où
Art.285.- En cas de cession d’armes,
il résidait.
le transfert sera déclaré au chef de la
circonscription administrative de l’ancien Art.288.- Les responsables des collectivités
propriétaire. territoriales établissent chaque année,
au mois de janvier, la liste générale des
Le cédant devra justifier du paiement de la
détenteurs d’armes ; ils dressent, en outre
taxe pour l’année en cours.
à la fin de chaque trimestre une liste
Art.286.- Lorsqu’une arme est mise hors supplémentaire sur lequel sont compris
d’usage, le détenteur ne pourra obtenir les assujettis omis sur la liste générale ou
sa radiation de la liste des contribuables possesseurs d’armes nouvellement acquises
qu’autant qu’il en aura fait constater le ou introduites et n’ayant pas encore été
délabrement par le chef de la circonscription soumises ou introduites et n’ayant pas
administrative dont dépend le lieu où il encore été soumises à la taxe dans le
habite. courant de l’exercice.
Cette radiation n’entraîne en aucun cas Les avis d’imposition sont établis et mis en
décharge du paiement de la taxe pour recouvrement, les poursuites sont exécutées
l’année en cours si l’arme était en usage, et les réclamations sont présentées,
au 1er janvier. Si l’arme réparée est remise instruites et jugées, comme en matière de
en usage, elle doit obligatoirement faire contributions directes.
Art.292.- Il peut être institué, dans les Toute tentative ou manœuvre tendant à
limites des communes du territoire national, dissimuler à l’administration tout ou partie
une taxe perçue au profit des budgets du montant des recettes réalisées donne
municipaux sur les spectacles payants, lieu à l’application d’une pénalité égale à
notamment les cinémas, vidéo clubs, deux (2) fois le montant de la taxe ou des
théâtres, concerts, réunions sportives, droits compromis.
courses hippiques ou galas.
Art.294.- La taxe sur les spectacles est versée
La taxe est calculée suivant un taux mensuellement à la caisse du receveur
proportionnel, qui ne peut dépasser municipal sur ordre de recette établi par la
15 % du montant brut des recettes, après Mairie au vu d’une déclaration souscrite
déduction des droits de timbre payés au dans les quinze (15) premiers jours de
service des impôts. chaque mois par les exploitants ou gérants
de spectacles et indiquant le montant brut
Pour les cinémas, en plus du taux
des recettes effectuées au cours du mois
proportionnel tel qu’il est défini ci-dessus,
précédant. Un double de cette déclaration
les communes peuvent instituer un droit
est envoyé au service des impôts.
fixe, applicable aux places de première
et de seconde dont le montant ne peut Tout redevable qui n’a pas souscrit ses
dépasser vingt-cinq (25) francs CFA par déclarations dans le délai imparti sera
place. Ce droit est déduit du montant brut passible d’une pénalité fixée à cinq mille
des recettes, au même titre que les droits (5.000) francs CFA.
de timbre.
Après expiration du délai légal, l’intéressé
Art.293.- Tout exploitant ou gérant de est invité par le Maire, par lettre
spectacles est tenu de délivrer à chaque recommandée avec accusé de réception,
spectateur, contre paiement de la place, un à déposer sa déclaration. Si, dans le délai
billet de contrôle numéroté et d’un modèle de huit (8) jours à compter de la réception
différent selon le prix des places. de la lettre par le redevable la déclaration
n’a pas été souscrite, la taxe est calculée
Avant d’être utilisés, les carnets et rouleaux
d’office à raison des recettes effectuées au
de billets doivent être estampillés par le
cours du mois précédant et les droits sont
régisseur municipal.
doublés. La taxation d’office donne lieu à
une émission d’un titre exécutoire dont le • bals : 1.000 francs CFA ;
recouvrement est poursuivi par toutes les • grand tam-tam : 400 francs CFA ;
voies de droit.
• petit tam-tam : 200 francs CFA.
Art.295.- Les bals et tam-tams donnent lieu La taxe est versée par décades à la caisse
à la perception d’une taxe dont les tarifs du receveur municipal.
ne peuvent dépasser les maxima ci-après :
Section 2 - Assujettis
Art.300.- Sont assujetties à la TVA, les établissements publics sont assujettis de
personnes physiques ou morales qui plein droit à la TVA pour leurs activités à
réalisent des affaires imposables et relevant caractère industriel ou commercial.
du régime d’imposition du réel normal,
Art.301.- (Loi n°051-2019/AN du 5
selon les seuils fixés aux articles 527 et
décembre 2019 art. 23) Sont assujettis à la
suivants.
TVA par option, les exploitants agricoles, les
L’État, les collectivités territoriales et leurs planteurs, les éleveurs, les sylviculteurs, les
pêcheurs, quel que soit leur chiffre d’affaires domicilié au Burkina Faso, il doit faire
annuel et les entreprises de transport routier accréditer auprès d’un service des impôts
de personnes et de marchandises relevant un représentant domicilié au Burkina
du régime du réel normal d’imposition Faso qui s’engage à remplir les formalités
uniquement pour leur activité de transport. incombant à ce redevable et à acquitter la
taxe à sa place.
L’option est irrévocable et prend effet à
compter du premier jour du mois au cours À défaut, la taxe et le cas échéant les
duquel elle est exercée. pénalités, sont exigées de la personne
destinataire de l’opération imposable.
Art.302.- Lorsqu’un redevable n’est pas
Section 3 - Territorialité
Art.303.- Sont soumises à la TVA, les 2) Les prestations de services exécutées au
opérations réalisées au Burkina Faso, non Burkina Faso mais utilisées dans un autre
comprises dans la liste des exonérations pays sont assimilées à des exportations
prévues aux articles 307 et 308, même de services et ne sont pas imposables au
lorsque le domicile ou le siège social du Burkina Faso.
redevable réel est situé en dehors des limites
3) Le lieu d’imposition des prestations de
territoriales du Burkina Faso.
services est réputé se situer :
Art.304.- Le lieu d’une livraison de bien est • pour les prestations de services se rat-
réputé situé au Burkina Faso dès lors que le tachant à un bien immeuble, à l’en-
bien s’y trouve au moment de la livraison. droit où le bien est situé ;
• pour les prestations de nature artis-
En cas de transport du bien, le lieu de
tique, culturelle ou sportive, au lieu
livraison du bien est réputé situé au Burkina
où elles se sont matériellement dé-
Faso au moment du départ de l’expédition
roulées.
ou du transport à destination de l’acquéreur.
4) Le lieu d’imposition des travaux
Si le bien fait l’objet d’une installation ou immobiliers est situé au Burkina Faso
d’un montage par le fournisseur ou pour lorsque ceux-ci y sont effectués.
son compte, le lieu de la livraison est réputé
se situer à l’endroit où est fait l’installation Art.306.- Les commissions sont réputées
ou le montage. perçues au Burkina Faso à l’occasion des
ventes de titres de transport par les agences
Art.305.- 1) Les prestations de services sont de voyage immatriculées au Burkina Faso,
imposables au Burkina Faso lorsqu’elles quel que soit la destination ou le mode
y sont exécutées. Toutefois, lorsque la de transport ou le siège de la société de
prestation, bien qu’exécutée dans un autre transport.
pays, est utilisée ou exploitée au Burkina
Faso, l’imposition est faite au Burkina Faso.
Section 4 - Exonérations
Art.307.- (Loi n°051-2019/AN du 5 1) Sous réserve de l’option prévue aux
décembre 2019 art. 24) (Loi n°035-2020/ articles 301 et 530 :
AN du 19 octobre 2020 art. 19) Sont • a) les ventes, les prestations de ser-
exonérés de la TVA : vices et les travaux immobiliers effec-
• e) les intérêts sur des prêts consen- • une copie du titre d’occupation ;
tis aux personnes physiques pour la • une copie du bulletin de salaire ;
construction ou l’acquisition de la • une copie légalisée de la pièce
première maison ou du premier ap- d’identité ;
partement destiné à leur habitation
• trois formulaires d’engagement sur
principale lorsque la valeur hors
l’honneur légalisés et timbrés
taxes de cette habitation ne dépasse
pas un montant fixé par arrêté du Mi- Art. 4. Le prêt doit être exclusivement
nistre chargé des finances. affecté à l’investissement ou à l’acquisition
de la première maison ou du premier
[NB - Voir l’arrêté n°2018-209/MINEFID/
appartement et destiné à l’habitation
SG/DGI du 26 avril 2018 fixant les
principale.
modalités d’application de l’exonération
de la TVA sur les intérêts des prêts Le non respect de cette condition, dûment
pour la construction ou l’acquisition de constaté par l’administration fiscale,
l’habitation principale] entraîne le rappel des droits assorti de
pénalités et expose le requérant à des
Art. 1er. Le présent arrêté fixe les modalités
poursuites pénales pour fraude fiscale.
d’application du point e) du paragraphe
13 de l’ article 307 du Code général des Art. 5. Les présentes dispositions abrogent
impôts. toutes dispositions antérieures contraires,
notamment celles de l’arrêté n°2008-28/
Art. 2. En application des dispositions du
MEF/SG/DGI du 04 février 2008 portant
point e) du paragraphe 13 de l’article 307
conditions d’application de l’article 16 de la
du Code général des impôts, les intérêts des
loi n°0033-2007/AN du 06 décembre 2007
prêts contractés par les personnes physiques
portant loi de finances pour l’exécution du
auprès des établissements de crédit en vue
budget de l’Etat, gestion 2008, relatif à
de l’acquisition de leur première maison
l’exonération de la TVA due sur les intérêts
ou de leur premier appartement destiné
de prêts immobiliers et son modificatif.
à leur habitation principale sont exonérés
de TVA, à la condition que le montant des 14) a) Les affaires effectuées par les
investissements ou de l’acquisition projetée entreprises d’assurance et de réassurance
n’excède pas dix millions (10.000.000) et qui sont soumises à la taxe unique sur
francs CFA hors taxe. les assurances.
Art. 3. Les requérants doivent adresser au b) Les opérations effectuées par les courtiers
Directeur général des impôts une demande en assurances.
comprenant les pièces et les informations
suivantes : 15) a) Les consultations médicales, soins et
• un devis estimatif et descriptif de l’in- autres prestations présentant un caractère
vestissement ou de l’acquisition pro- médical qu’ils soient au bénéfice de la
Cependant, les frais de transport sont sur la différence entre le prix de vente et le
exclus de la base d’imposition à condition prix de revient, la TVA ayant grevé le prix
que la vente soit conclue aux conditions d’acquisition des biens revendus n’étant pas
« départ » et que le transport soit à la charge admise en déduction.
de l’acquéreur et rémunéré distinctement.
L’option prend effet à compter du 1er
2) Les indemnités n’ayant pas le caractère janvier de l’année qui suit la date de
de dommages et intérêts. l’accusé de réception de la demande par
le service des impôts. Lorsque l’option
3) Les subventions et abandons de créance
ne porte pas sur l’ensemble des affaires
qui représentent l’unique contrepartie d’une
réalisées, l’entreprise est astreinte à tenir
opération imposable ou qui constituent
une comptabilité distincte selon le mode
un complément direct du prix d’une telle
de facturation et à établir les factures
opération ou sont destinées à compenser
adéquates en conséquence.
globalement l’insuffisance des recettes
d’exploitation d’une entreprise. Sont considérés comme biens d’occasion,
les biens ayant fait l’objet d’une utilisation
Art.312.- Les éléments à exclure de la base
et qui sont susceptibles de réemploi en l’état
d’imposition sont les suivants :
ou après réparation.
• 1° les escomptes, remises, rabais, ris-
tournes et autres réductions de prix Art.314.- Pour les opérations d’entremise
consentis sur facture aux clients et effectuées par les agences de voyages et
dans les normes habituelles de l’ac- les organisateurs de circuits touristiques,
tivité concernée ; la base d’imposition est constituée par la
• 2° les sommes perçues lors des li- différence entre le prix total hors TVA payé
vraisons d’emballages consignés à par le client et le prix hors TVA déductible
condition que la TVA afférente à ces facturé à l’agence ou à l’organisateur, par
sommes ne soit pas facturée ; les entrepreneurs de transport, les hôteliers,
• 3° les indemnités ayant le caractère les restaurateurs, les entrepreneurs de
de dommages et intérêts ; spectacles et les autres assujettis qui
• 4° les primes et subventions d’équi- exécutent matériellement les services
pement affectées au financement utilisés par le client.
d’un bien d’investissement et les La TVA facturée par les entrepreneurs de
aides à caractère financier entre en- transport, les hôteliers, les restaurateurs, les
treprises ; entrepreneurs de spectacles et les autres
• 5° les débours dûment justifiés. assujettis qui exécutent matériellement
Art.313.- Les ventes de biens d’occasion les services utilisés par le client n’est pas
réalisées par les négociants peuvent sur admise en déduction.
option donner lieu au paiement de la TVA
Chapitre 4 - Taux
Art.317.- Le taux de la TVA est fixé à 18 %. Lorsque la liquidation fait apparaître des
fractions de francs, les sommes résultant
Ce taux est réduit à 10% pour les prestations
de cette liquidation sont arrondies au franc
d’hébergement et de restauration fournies
inférieur.
par les hôtels, les restaurants et organismes
assimilés agréés.
Section 2 - Exclusions
Art.319.- Est exclue du droit à déduction • affectés à l’enseignement de la
la TVA afférente aux biens et services conduite.
suivants : L’exclusion s’applique également aux
1) Les acquisitions de véhicules conçus parties et pièces détachées ainsi qu’aux
pour le transport des personnes ou de accessoires desdits véhicules.
véhicules à usage mixte dont le nombre 2) Les dépenses exposées pour assurer le
de places assises, y compris celle réservée logement ou l’hébergement à l’exception
au conducteur, est supérieur ou égal à trois de celles profitant au personnel chargé de
(3) et inférieur à dix (10). la surveillance ou de la sécurité des unités
Cette exclusion ne concerne pas la TVA industrielles ou des chantiers de travaux.
afférente aux véhicules : 3) Les dépenses de réception, de restaurant,
• destinés à être revendus en l’état ; de spectacles et de déplacement à
• acquis par des loueurs professionnels l’exclusion des dépenses de transport
ou des sociétés de crédit-bail et utili- engagées en vertu d’un contrat permanent
sés pour la location ; de transport conclu pour conduire le
• affectés au transport public de per- personnel sur le lieu de travail et des
sonnes ; dépenses exposées pour la satisfaction des
• affectés au transport de la clientèle besoins collectifs du personnel sur le lieu
des établissements hôteliers ; de travail.
4) Les objets mobiliers de décoration autres valeur unitaire inférieure à dix mille
que ceux ayant le caractère de mobilier et (10.000) francs CFA hors TVA.
matériel commercial ou industriel, ou de
6) L’essence d’aviation, le super carburant,
mobilier et matériel de bureau.
le gas-oil et le bio carburant.
5) Les biens cédés et les services rendus
7) Les services de toute nature portant sur
gratuitement ou à un prix sensiblement
des biens exclus du droit à déduction de
inférieur au prix de revient à titre de
la TVA.
commission, salaire, gratification, rabais,
bonification, cadeau, quelle que soit la Art.320.- Toute TVA facturée est due.
qualité du bénéficiaire.
La TVA illégalement facturée n’est pas
Ne sont toutefois pas concernés par cette déductible.
exclusion les objets publicitaires d’une
Section 4 - Modalités
- les copies des factures fournis- 1) Pour les biens autres que des
seurs, des déclarations de mise à immobilisations, le montant de la taxe
la consommation et des quittances déduite lors de l’acquisition de ces biens
de paiement des droits pour les im- doit être régularisée à concurrence de
portations ; la partie restant en stock à la date de
- le justificatif de paiement des biens l’événement motivant la régularisation de
et services acquis en régime inté- la taxe.
rieur. 2) Pour les immeubles, la régularisation
Art.331.- La demande reconnue fondée correspond à une fraction égale à la
donne lieu à l’établissement d’un certificat différence entre le montant de la taxe qui
de détaxe par le Directeur général des a grevé le coût et le produit du dixième de
impôts dans les deux (2) mois suivant le cette taxe par le nombre d’années écoulées
dépôt du dossier. depuis l’acquisition du bien.
Le remboursement s’effectue dans un délai 3) Pour les biens non amortissables et
de trente (30) jours à compter de la date pour les biens amortissables et non encore
d’établissement du certificat de détaxe. amortis, la régularisation correspond à
une fraction égale à la différence entre le
Les modalités d’application des dispositions
montant de la taxe qui a grevé le coût et
des articles 327 à 331 seront précisées par
le produit du cinquième (1/5) de cette taxe
arrêté du Ministre chargé des finances.
par le nombre d’années écoulées depuis
l’acquisition du bien.
Sous-section 3 - Régularisation
Art.332.- La TVA ayant grevé l’acquisition Art.333.- La TVA perçue à l’occasion de
des biens doit être reversée en cas : livraisons de biens ou de prestations de
• de cessation d’activités ; services qui par la suite sont résiliées,
• de destruction de biens ; annulées ou impayées, peut être
• de cession séparée à titre gratuit ou imputée sur la taxe due au titre d’affaires
à un prix sensiblement inférieur à la réalisées ultérieurement. L’imputation
valeur vénale d’éléments d’actif ; est subordonnée à la justification de la
rectification préalable de la facture initiale.
• de perte de la qualité d’assujetti à la
TVA ; La TVA antérieurement déduite sur achats
• d’affectation d’un bien à une activité de biens ou services qui par la suite sont
ou à un usage n’ouvrant pas droit à résiliés, annulés ou impayés, doit être
déduction. reversée dans les délais prévus à l’article
334.
résidents, la TVA est retenue à la source par ou les prestations de services rendues par
l’organisme payeur. des non résidents, la TVA est autoliquidée
sur la déclaration mensuelle.
3) Pour les importations de biens immatériels
une déclaration de leurs opérations du mois Ils reversent la taxe correspondante auprès
précédent auprès du service des impôts du receveur des impôts dans les mêmes
compétent. délais.
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux transport aérien, les agences de voyage et
voyageurs en transit. autres structures redevables du prélèvement
sont tenues de déclarer, au plus tard le 15 de
Art.345.- La contribution est perçue au
chaque mois, sur un formulaire conforme
moment de l’achat du titre de transport.
au modèle de l’administration fiscale, la
Art.346.- (Loi n°042-2018/AN du 18 situation des billets émis le mois précédent
décembre 2018 art. 41) Le produit du au Burkina Faso vers l’étranger.
prélèvement est reversé au budget de l’État.
Cette déclaration, adressée au receveur des
Art.347.- (Loi n°035-2020/AN du 19 impôts territorialement compétent, doit être
octobre 2020 art. 22) Les entreprises de accompagnée du paiement de la taxe due.
Pour les emballages et sachets plastiques direct des produits manufacturés, la taxe
biodégradables ou non biodégradables est assise sur les valeurs déterminées
utilisés pour le conditionnement industriel conformément au tableau ci-dessous.
Sont assimilés à des cessions, les • super carburant : 125 francs CFA ;
prélèvements effectués par les entreprises • gas-oil : 50 francs CFA.
importatrices pour leurs besoins propres.
Les produits pétroliers autres que ceux
2) Le fait générateur et l’exigibilité de énumérés ci-dessus sont exonérés de la
la taxe sont constitués par la mise à la taxe.
consommation ou par le prélèvement en
4) La liquidation et le recouvrement de
cas de livraison à soi-même.
la taxe sont effectués comme en matière
3) Le tarif au litre de la taxe est le suivant : douanière.
Art.381.- 1) La taxe sur les noix de colas, 3) Le fait générateur est constitué par la mise
perçue au profit du budget de l’État, à la consommation de la marchandise au
frappe les importations de noix de colas sens douanier du terme.
destinées à la vente et celles réservées
4) La taxe est assise sur la valeur en douane
à la consommation personnelle de
des marchandises.
l’importateur.
5) Le taux applicable est fixé à 10 %.
2) Le redevable de la taxe est le propriétaire
de la marchandise ou le déclarant en 6) La liquidation et le recouvrement de
douane. la taxe sont effectués comme en matière
douanière.
Section 4 - Taxe sur les véhicules de tourisme dont la puissance est égale
ou supérieure à 13 chevaux
Art.382.- 1) L’importation de véhicules Par véhicule de tourisme, il faut entendre
de tourisme d’une puissance égale ou les véhicules conçus pour transporter des
supérieure à treize (13) chevaux est soumise personnes, à l’exclusion des véhicules
à une taxe perçue au profit du budget de destinés au transport public de voyageurs.
l’État.
2) Sont exonérés, les véhicules acquis par : 4) La base imposable est constituée par
• les missions diplomatiques et consu- la valeur en douane majorée des droits et
laires, les organisations internatio- taxes perçus par les services de la douane, à
nales ; l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée.
• les associations et les organisations
5) Le taux de la taxe est fixé à 5 %.
non gouvernementales ;
• les projets et programmes. 6) La liquidation et le recouvrement de
la taxe sont effectués comme en matière
3) Le fait générateur de la taxe est constitué
douanière.
par l’importation pour la mise à la
consommation.
Section 2- Assujettis
Art.-392-3.- Sont assujettis à la taxe : 3- les opérateurs de change ;
1- les banques et établissements financiers 4-les personnes physiques ou morales
agréés au Burkina Faso ; réalisant des opérations de transfert
2- les personnes physiques ou morales d’argent.
réalisant de l’intermédiation financière ;
Section 3 - Exonérations
Art.-392-4.- Sont exonérées de la taxe sur bancaires au titre de leurs activités
les activités financières (TAF) : agro-sylvo-pastorales ;
- les agios afférents à la mobilisa- - les opérations réalisées par l’institut
tion par voie de réescompte ou de d’émission de la monnaie ;
pension des effets publics ou pri-
- les intérêts et commissions sur
vés figurant dans les portefeuilles
prêts et avances consentis à l’Etat et
des banques, des établissements
aux collectivités territoriales ;
financiers et dans les organismes
publics ou semi publics habilités à - les intérêts sur des prêts consentis
réaliser des opérations d’escompte aux personnes physiques pour la
ainsi que ceux afférents à la pre- construction ou l’acquisition de la
mière négociation d’effets destinés première maison ou du premier
à mobiliser les prêts consentis par appartement destiné à leur habi-
les mêmes organismes ; tation principale lorsque la valeur
hors taxes de cette habitation ne
- les opérations de refinancement
dépasse pas un montant fixé par
des institutions mutualistes ou coo-
arrêté du Ministre en charge des
pératives d’épargne et de crédit,
finances ;
constituées conformément à la loi
n°023-2009/AN du 14 mai 2009 - les intérêts et commissions sur les
portant réglementation des sys- opérations de collecte de l’épargne
tèmes financiers décentralisés, au- et de distribution du crédit effec-
près des banques et établissements tuées par les institutions du sys-
financiers ; tème financier décentralisé, telles
que définies par la loi portant ré-
- les intérêts servis par les établisse-
glementation des systèmes finan-
ments financiers sur les comptes
ciers décentralisés;
d’épargne des personnes physiques
et des associations légalement au- - les intérêts et commissions perçus
torisées ; sur les opérations de financement
agricole réalisées par la Banque
- les opérations de crédits dits crédits
agricole du Faso ;
de masse ou crédits collectifs oc-
troyés aux organisations paysannes - les opérations relatives au mandat
par les établissements financiers ou postal.
Section 5- Taux
Art.-392-7.- Le taux de la taxe sur les du bénéfice réel normal d’imposi-
activités financières est fixé à 17%. tion (RNI), selon les seuils fixés à
l’article 527 ;
Ce taux est réduit à 15% pour :
- les entreprises relevant du régime - le refinancement interbancaire.
Section 3 - Territorialité
Art.397.- 1) Sont obligatoirement soumis à en dehors du Burkina Faso, sont dispensés
la formalité et aux droits d’enregistrement de la formalité de l’enregistrement au
au Burkina Faso, les actes passés à l’étranger Burkina Faso.
et portant :
• sur des immeubles, fonds de com- Art.398.- 1) Sont soumis aux droits de
merce ou droit au bail sis au Burkina mutation par décès les fonds publics,
Faso ; actions, obligations, parts d’intérêts,
créances et généralement toutes les valeurs
• sur des titres miniers de droit burki-
mobilières étrangères de quelque nature
nabè ;
qu’elles soient, dépendant d’une succession
• sur des titres de sociétés immatricu- assujettie à déclaration au Burkina Faso,
lées au Burkina Faso. quelle que soit la nationalité du défunt.
2) Les actes passés au Burkina Faso et
2) Lorsqu’elles s’opèrent par acte passé au
portant sur des immeubles, des fonds de
Burkina Faso ou par acte passé à l’étranger
commerce, un droit au bail, un titre minier
dont il est fait usage au Burkina Faso, les
ou des titres de sociétés sis ou immatriculés
transmissions entre vifs à titre gratuit de les mêmes conditions que si elles avaient
biens mobiliers sis hors du Burkina Faso, pour objet des biens de même nature sis
sont soumises aux droits de mutation dans au Burkina Faso.
Pour déterminer la valeur de la nue- fixe, il est estimé aux deux dixièmes (2/10e)
propriété, il n’est tenu compte que des de la valeur de la propriété entière pour
usufruits ouverts au jour de la mutation de chaque période de dix (10) ans de la durée
cette nue-propriété. de l’usufruit, sans fraction et sans égard à
l’âge de l’usufruitier.
3) Pour les mutations à titre gratuit, si
l’usufruit est constitué pour une durée
Chapitre 3 - Tarif
Art.406.- À l’exception des actes enregistrés Art.407.- Les actes et déclarations exemptés
gratis, il ne peut être perçu moins de six mille de la formalité sont soumis au droit fixe
(6.000) francs CFA pour l’enregistrement de six mille (6.000) francs CFA en cas de
des actes dont les sommes et valeurs ne présentation volontaire à la formalité et sur
produiraient pas six mille (6.000) francs réquisition.
CFA de droit proportionnel.
toutes les charges en capital, ainsi que contrat sont soumises au droit fixe de six
toutes les indemnités stipulées au profit mille (6.000) francs CFA en sus de celui
du cédant, à quelque titre et pour quelque exigé au titre de l’adjudication ou du
cause que ce soit, ou par une estimation contrat initial.
d’experts.
Si la déclaration est faite en dehors de ce
Lorsque la mutation porte à la fois sur un délai, un nouveau droit de mutation à titre
immeuble par nature et des immeubles onéreux est exigible en sus de celui exigé au
par destination, ces derniers doivent titre de l’adjudication ou du contrat initial.
faire l’objet d’un prix particulier et d’une
Art.412.- 1) Les personnes physiques ayant
désignation détaillée.
acquis par voie de location-vente leur
Les droits de mutation d’immeubles premier appartement ou première maison
exigibles à l’occasion d’une opération de destiné à leur habitation principale peuvent
crédit-bail sont liquidés sur la base du prix bénéficier d’un droit de mutation réduit à
de cession stipulé au contrat. 3 % si :
• le prix de vente de la maison ou de
Art.410.- 1) Les mutations à titre onéreux l’appartement ne dépasse pas dix
d’immeubles ou de droits réels immobiliers millions (10.000.000) de francs CFA
sont soumises à un droit de 8 %. indépendamment du prix du terrain ;
Sont assimilées à des immeubles, les • le contrat de location-vente est
sociétés à prépondérance immobilière, conclu pour une durée égale ou su-
telles que définies par l’article 161. périeure à dix (10) ans ;
• la formalité de l’enregistrement est
2) En cas de vente à réméré, les droits
accomplie dans les délais légaux.
proportionnels ne sont dus qu’au moment
de la vente initiale. Si le vendeur exerce Le bénéfice de l’application du taux réduit
son droit de retrait dans les délais est subordonné à la souscription d’une
conventionnels et au maximum sous un demande adressée au service des impôts
délai de cinq (5) ans suivant la date de la compétent pour l’enregistrement de l’acte.
vente initiale, l’enregistrement est dû au La réponse motivée de l’administration doit
droit fixe de six mille (6.000) francs CFA. parvenir sous 7 jours ouvrés à compter du
dépôt de la demande ; passé ce délai, la
3) Pour les échanges d’immeubles, le droit demande d’application du taux réduit est
est perçu sur la valeur la plus grande des réputée acceptée.
deux immeubles. Les parties sont tenues
de préciser dans l’acte de vente, la valeur 2) Si le locataire acquéreur s’acquitte du
de chaque immeuble ainsi que celle de prix total de l’immeuble moins de dix (10)
l’éventuelle soulte. ans après la date du contrat, la liquidation
des droits de mutation se fait au taux de
4) Pour les adjudications à la folle enchère droit commun et le complément des
d’immeubles ou de droits réels immobiliers, droits est exigible dans le mois suivant le
l’assiette des droits est constituée par la remboursement du solde.
valeur qui excède le prix de la précédente
adjudication si le droit en a été acquitté. Si 3) Le bénéfice du taux réduit de 3 % peut
le droit n’a pas été acquitté, l’assiette est être accordé à toute personne physique qui
celle définie par l’adjudication définitive. acquiert auprès de promoteurs immobiliers :
• le premier terrain viabilisé et destiné
Art.411.- Les déclarations de command ou à la construction de maisons à usage
d’ami faites dans le délai de trois (3) jours d’habitation ;
suivant l’adjudication ou la signature du
Section 2 - Baux
Art.421.- 1) Pour les baux, sous-baux • les sous-baux et prorogations
et prorogations de baux d’immeubles, conventionnelles ou légales de baux
l’assiette des droits est déterminée par le de même nature.
prix annuel hors taxes exprimé, augmenté Ce droit est ramené à 3 % pour les baux
des charges imposées au locataire ou sur portant sur des immeubles ou parties
la valeur locative réelle des biens loués si d’immeubles à usage d’habitation.
cette valeur est supérieure au prix augmenté
des charges. 2) Les baux à vie de biens immeubles
et ceux dont la durée est illimitée sont
Si le prix du bail ou de la location est stipulé assujettis à un droit de 8 %.
payable en nature ou sur la base du cours de
certains produits, le droit proportionnel est 3) L’acte constitutif de l’emphytéose est
liquidé d’après la valeur au jour du contrat, soumis au droit de 5 %.
déterminée par une déclaration estimative 4) Les contrats de location-gérance sont
des parties. soumis au droit de 5 %.
2) Si le montant du droit est fractionné, 5) Les concessions de droits de propriété
cette estimation ne vaut que pour la intellectuelle et industrielle sont soumises
première période. Pour chacune des au droit de 5 %.
périodes ultérieures, les parties sont tenues
de souscrire une nouvelle déclaration 6) Sont enregistrées au droit fixe de six
estimative de la valeur des produits au jour mille (6.000) francs CFA, les cessions,
du commencement de la période qui sert subrogations, rétrocessions de baux de
de base à la liquidation des droits. biens de toute nature.
3) Pour les contrats de location gérance, Art.423.- 1) Pour les baux dont la durée
l’assiette des droits est le montant total des est limitée, l’assiette est constituée par le
redevances majoré des charges imposées montant cumulé des loyers de toute la
au locataire. période.
à période, le droit peut être fractionné (10) fois le prix annuel charges comprises,
conformément aux dispositions de l’article en y ajoutant de même les deniers d’entrée
447. et les autres charges.
2) Pour les baux dont la durée est illimitée, 4) Pour l’emphytéose, le droit est liquidé
l’assiette est déterminée par un capital formé sans fractionnement, sur le montant cumulé
de vingt (20) fois le prix annuel charges des redevances pour toute la durée du
comprises, y compris le droit d’entrée s’il bail, augmenté des charges additionnelles
en est stipulé. stipulées au bail, sur déclaration estimative,
s’il y a lieu.
3) Pour les baux à vie, la valeur est
déterminée par un capital formé de dix
Section 3 - Partages
Art.424.- 1) Les partages de biens meubles Art.425.- Lorsque le partage comporte
et immeubles entre copropriétaires, une soulte ou une plus-value, l’impôt est
cohéritiers et coassociés, à quelque titre perçu au taux prévu pour les mutations à
que ce soit, sont soumis à un droit de 0,5 %. titre onéreux applicable au bien concerné,
au prorata, le cas échéant, de la valeur
Le droit est liquidé sur le montant de l’actif
respective des différents biens compris dans
net partagé.
le lot grevé de la soulte ou de la plus-value.
2) Toutefois :
Art.426.- En cas de retour de partage, le
• les partages d’exploitations agricoles
droit exigible est celui des mutations à titre
d’une valeur inférieure à deux mil-
onéreux applicable au bien concerné.
lions (2.000.000) de CFA sont enre-
gistrés gratis ; Art.427.- Les licitations et cessions mettant
• les partages de communauté de ma- fin à une indivision, sont liquidées sur la
riage sont enregistrés au droit fixe de valeur des biens sans soustraction de la part
six mille (6.000) francs CFA. de l’acquéreur, au taux des droits exigibles
sur le bien concerné.
Chapitre 4 - Recouvrement
Section 1 - Délais pour enregistrer
Art.433.- (Loi n°051-2019/AN du 5 - les mutations à titre onéreux et les
décembre 2019 art. 35) 1) Les actes visés baux portant sur des biens sis au
à l’article 394 doivent être enregistrés dans Burkina Faso, lorsque l’acte est
le délai d’un (01) mois à compter de leur passé hors du Burkina Faso.
date. Pour les baux, le délai d’un mois
• 3° les délais pour l’enregistrement
court à compter de leur date ou de celle des déclarations que les héritiers, do-
de l’entrée en jouissance lorsqu’elle est nataires ou légataires ont à souscrire
antérieure à la date du contrat de bail ou des biens à eux échus ou transmis par
en cas de renouvellement du contrat de décès sont :
bail, notamment par tacite reconduction,
- de six (6) mois, à compter du jour
à compter du début de la nouvelle période.
du décès lorsque celui dont on re-
Pour les commandes publiques, l’acte doit cueille la succession est décédé au
être enregistré à compter de sa notification. Burkina Faso ;
- d’une (1) année pour les autres cas.
2) Toutefois :
• 1° doivent être enregistrés dans le Art.434.- À défaut d’actes, les mutations
délai de quinze (15) jours à compter à titre onéreux et les baux font l’objet
de leur date de signature les actes des dans le mois de l’entrée en possession, de
huissiers et assimilés ayant pouvoir déclarations détaillées et estimatives sur
de faire des exploits et procès-ver- lesquelles seront calculés les droits.
baux. Si ces actes ont été passés à
l’étranger, le délai est porté à trois (3) Art.435.- Lorsqu’un délai est exprimé en
mois. jours, le jour de l’acte, de l’événement, de
• 2° doivent être enregistrés dans le dé- la décision ou de la notification qui le fait
lai de trois (3) mois : courir ne compte pas.
- les testaments déposés chez les no- Lorsqu’un délai est exprimé en mois ou en
taires ou par eux reçus à compter année ce délai expire le jour du dernier
du décès des testateurs, à la dili- mois ou de la dernière année qui porte
gence des héritiers, donataires, lé- le même quantième que le jour de l’acte,
gataires, ou exécuteurs testamen- de l’événement, de la décision ou de la
taires ; notification qui le fait courir. À défaut d’un
Le droit afférent à chaque période suivante 3) Les intérêts sur les droits différés sont
est payé dans le mois du commencement calculés au taux de 0,75 % par mois, tout
de la nouvelle période à la diligence mois commencé comptant pour un mois
du propriétaire ou du locataire. Il est entier.
perçu d’après le tarif en vigueur au
4) La demande de délai est adressée au
commencement de la nouvelle période.
service des impôts où la succession doit
Art.448.- Le droit proportionnel exigible être déclarée. Elle n’est recevable que si
sur les commandes publiques, en vertu de elle est accompagnée d’une déclaration de
l’article 428 est fractionné d’office : succession complète et régulière et si les
• 1° s’il s’agit d’un marché à durée fixe, redevables offrent des garanties suffisantes.
en autant de paiements qu’il y a de
Chapitre 5 - Obligations
Section 1 - Obligations des redevables
Art.450.- 1) Dans tout acte ayant pour objet 2) Le notaire qui reçoit un acte visé au
une mutation à titre onéreux entraînant paragraphe 1 est tenu de donner lecture
l’application d’un droit proportionnel aux parties de ce paragraphe ainsi que
d’enregistrement chacun des vendeurs, des articles 786 et 789. Il est tenu de
acquéreurs, échangistes, co-partageants, mentionner cette lecture dans l’acte et y
tuteurs ou administrateurs légaux, est tenu affirmer qu’à sa connaissance cet acte n’est
de terminer l’acte ou la déclaration par modifié ou contredit par aucune contre-
une affirmation manuscrite ainsi conçue : lettre contenant une augmentation du prix
« La partie soussignée affirme, sous les ou de la soulte.
peines édictées par le Code pénal, que le
3) Les dispositions du présent article
présent acte ou la présente déclaration,
ne s’appliquent pas aux adjudications
exprime l’intégralité du prix ou de la soulte
publiques.
convenue ».
délivrer extrait ou copie, avant qu’il ait été Art.456.- Le notaire qui dresse un inventaire
enregistré, alors même que le délai pour après décès est tenu, avant la clôture,
l’enregistrement ne serait pas encore expiré. d’affirmer qu’au cours des opérations il
Cette interdiction ne vise pas les exploits et n’a constaté l’existence d’aucune valeur
autres actes de cette nature qui se signifient ou créance autres que celles portées dans
à parties par affiches et proclamation. l’acte, ni d’aucun compte en banque
hors du Burkina Faso, soit d’un compte
Les notaires peuvent toutefois faire des actes
individuel de dépôt de fonds ou de titres,
en vertu ou en conséquence d’actes dont
soit d’un compte indivis ou collectif avec
le délai d’enregistrement n’est pas encore
solidarité.
expiré, mais sous la condition que chacun
de ces actes soit annexé à celui dans lequel Sous-section 2 - Répertoire des
il se trouve mentionné, qu’il soit soumis notaires, huissiers, greffiers,
en même temps que lui à la formalité commissaires-priseurs
de l’enregistrement et que les notaires
soient personnellement responsables, non Art.457.- Les notaires, huissiers, greffiers
seulement des droits d’enregistrement et de et commissaires priseurs tiennent des
timbre, mais encore des amendes auxquels répertoires à colonnes sur lesquels ils
cet acte peut se trouver assujetti. inscrivent, jour par jour, sans blanc ni
interligne et par ordre de numéros les
Art.452.- Il est défendu à tout notaire ou mentions suivantes :
greffier, de recevoir un acte en dépôt sans • 1° pour les notaires, tous les actes et
dresser acte de dépôt. contrats qu’ils reçoivent ;
Art.453.- Il est fait mention, dans toutes • 2° pour les huissiers, tous les actes et
les expéditions des actes publics, civils ou exploits de leur ministère ;
judiciaires qui doivent être enregistrés, de • 3° pour les greffiers et assimilés, tous
la quittance des droits par une transcription les actes et jugements qui doivent
littérale et entière de cette quittance. être enregistrés ;
Pareille mention est faite dans les originaux • 4° pour les commissaires-priseurs, les
des actes publics, civils, judiciaires ou procès-verbaux de vente de meubles
extrajudiciaires, qui se font en vertu d’actes et de marchandises et les actes faits
en conséquence de ces ventes.
sous seing privé ou passés hors du Burkina
Faso et qui sont soumis à l’enregistrement. Les conditions particulières de tenues de
ces répertoires sont fixées par les règles
Art.454.- Tout acte portant sous-bail, propres à chaque profession.
subrogation, cession ou rétrocession de
bail, doit contenir la reproduction littérale Art.458.- Chaque article du répertoire doit
de la mention d’enregistrement du bail cédé contenir :
en totalité ou en partie. • 1° son numéro ;
• 2° la date de l’acte ;
Art.455.- Toutes les fois qu’une
condamnation est rendue sur un acte • 3° sa nature ;
enregistré, le jugement ou la sentence • 4° les nom (s) et prénom (s) des par-
arbitrale en fait mention et énonce le ties et leur domicile ;
montant du droit payé, la date du paiement • 5° l’indication des biens, leur situa-
et l’indication de la recette compétente tion et le prix, lorsqu’il s’agit d’actes
en matière d’enregistrement où il a été qui auront pour objet la propriété,
acquitté. l’usufruit ou la jouissance de biens ;
ou de succession, s’il existe ou non des Art.470.- Sauf preuve contraire, sont
donations antérieures consenties par le réputés, faire partie de la succession, les
donateur ou le défunt à un titre et sous une titres et les valeurs dont le défunt a perçu
forme quelconque et, dans l’affirmative, les revenus ou à raison desquels il a effectué
le montant de ces donations, les nom, des opérations quelconques moins d’un an
prénom(s), qualités et résidence des avant son décès.
officiers ministériels qui ont reçu les actes
Art.471.- Tous les titres, sommes ou valeurs
de donation et la date de l’enregistrement
existant chez les dépositaires désignés à
de ces actes.
l’article 487 et faisant l’objet de comptes
Sous-section 2 - Dispositions propres indivis ou collectifs avec solidarité, sont
aux mutations par décès considérés, pour la perception des droits,
comme appartenant conjointement aux
déposants et dépendant de la succession
A. Présomption de propriété de chacun d’eux pour une part par tête,
Art.469.- Sauf preuve contraire, sont réputés sauf preuve contraire réservée tant à
faire partie de la succession de l’usufruitier l’administration qu’aux redevables. Pour ces
tout bien meuble ou immeuble appartenant derniers, la preuve résulte des énonciations
pour l’usufruit au défunt et, pour la nue- du contrat de dépôt, soit des titres prévus
propriété, à ses héritiers présomptifs, par le point 2° de l’article 475.
donataires ou légataires institués même par
Art.472.- Les sommes, titres ou objets
testament postérieur ou à des personnes
trouvés dans un coffre-fort loué
interposées, à moins qu’il y ait eu donation
conjointement à plusieurs personnes sont
régulière et que cette donation, si elle
réputés, à défaut de preuve contraire, et
n’a pas été constatée dans un contrat de
seulement pour la perception des droits,
mariage, ait été consentie plus de trois (3)
être la propriété conjointe de ces personnes
mois avant le décès.
et dépendre pour une part par tête de la
Sont réputées interposées les personnes succession.
suivantes :
• les père et mère ; Art.473.- Les sommes, rentes ou émoluments
quelconques dus par un assureur, à raison
• les enfants et descendants ; ou à l’occasion du décès de l’assuré, c’est-
• le conjoint de la personne incapable ; à-dire de la personne sur la tête de laquelle
• les enfants de l’un ou l’autre conjoint. l’assurance a été contractée, ne donnent
Toute réclamation de ce chef est prescrite ouverture aux droits de mutation par décès
dans un délai de cinq (5) ans, à compter de que si le capital est réputé faire partie de la
l’ouverture de la succession. succession selon les règles du droit civil.
Section 3 - Obligations
Art.484.- Les testaments faits hors du Art.485.- 1) Tout acquéreur de droits réels
Burkina Faso ne peuvent être exécutés sur immobiliers ou de fonds de commerce
les biens situés au Burkina qu’après avoir situés au Burkina Faso et dépendant d’une
été enregistrés à la recette compétente en succession, ne peut se libérer du prix
matière d’enregistrement du domicile du d’acquisition, si ce n’est sur la présentation
testateur. d’un certificat délivré sans frais par le
service des impôts compétent constatant, les actes de l’état civil doivent fournir
soit l’acquittement, soit la non exigibilité dans le courant des mois de janvier, avril,
de l’impôt de mutation par décès. juillet et octobre, au service des impôts
territorialement compétent, les relevés par
2) Quiconque a contrevenu à cette
eux certifiés des actes de décès du trimestre
obligation, y compris le notaire devant
écoulé.
qui une telle vente serait passée, est
personnellement tenu des droits et pénalités Art.487.- Les administrations publiques,
exigibles, sauf son recours contre le les établissements ou organismes
redevable. quelconques soumis au contrôle de
l’autorité administrative, les banques,
3) Le receveur de la publicité foncière ne
officiers publics ou ministériels qui seraient
peut inscrire la vente dépendant d’une
dépositaires, détenteurs ou débiteurs de
succession que sur présentation du même
titres, sommes ou valeurs dépendant d’une
certificat. À défaut, il est personnellement
succession qu’ils sauraient ouverte, doivent
tenu des droits et pénalités exigibles, sauf
adresser, soit avant le paiement, la remise
son recours contre le redevable.
ou le transfert, soit dans la quinzaine qui
Art.486.- Les maires, chefs de suit ces opérations, au service des impôts de
circonscriptions administratives ou autres leur résidence, la liste de ces titres, sommes
agents publics compétents pour recevoir ou valeurs. Il en est donné récépissé.
Art.493.- Sont solidaires pour le paiement articles 496 et suivants, les timbres sont
des droits de timbre et des amendes : payables intégralement préalablement à
• les redevables des droits d’enregistre- leur apposition.
ment ;
Art.495.- Il est fait défense à tout service
• tous les signataires, pour les actes sy-
des impôts :
nallagmatiques ;
• d’enregistrer un acte qui n’est pas re-
• les prêteurs et les emprunteurs, pour vêtu du timbre prescrit ;
les obligations ;
• d’admettre à la formalité de l’enre-
• les officiers ministériels qui ont reçu gistrement les protêts d’effets négo-
ou rédigé des actes énonçant des ciables, sans se faire présenter ces
actes ou livres non timbrés. effets en bonne forme.
Art.494.- Sous réserve des dispositions des
francs CFA, effectués en grande ou prévus par les conventions et textes relatifs
en petite vitesse, le droit de timbre à l’organisation du service des colis postaux
des récépissés, bulletins d’expédition est fixé, y compris le droit de la décharge
ou autres pièces en tenant lieu, déli- donnée par le destinataire, à cent (100)
vrés par les administrations des voies francs CFA pour chaque expédition de colis,
ferrées ou sociétés de transports aux quel qu’en soit le poids.
expéditeurs, lorsque ces derniers ne
demandent pas de lettre de voiture. Les organismes publics ou privés chargés
des postes assurent le timbrage régulier des
Art.524.- Le droit de timbre des récépissés,
bulletins ou feuilles d’expédition au moyen
bulletins d’expédition ou autres pièces en
de timbres fiscaux de la série unique, qu’ils
tenant lieu, délivrés pour les transports
oblitèrent par le cachet de leur service.
3) L’option prend effet à compter du 1er moment par l’administration fiscale en cas
janvier de l’année au cours de laquelle de manquements aux obligations prescrites
elle est agréée. Elle est irrévocable durant par les articles 561 et suivants.
trois (3) ans. Au terme de cette période de
Art.531.- Les contribuables soumis au
trois (3) ans, l’option peut être dénoncée
régime du bénéfice réel simplifié doivent
chaque année au cours du mois de janvier
tenir une comptabilité conforme aux
par le contribuable par lettre adressée au
dispositions prévues par le système normal
Directeur général des impôts.
du SYSCOHADA.
4) L’option peut être dénoncée à tout
1) classes
Chiffre d’affaires annuel ou recettes annuelles (en FCFA) Classe
0 à 1 500 000 8
Supérieur à 1 500 000 et inférieur ou égal à 3 000 000 7
Supérieur à 3 000 000 et inférieur 5 000 000 6
Supérieur ou égal à 5 000 000 et inférieur ou égal à 7 000 000 5
Supérieur à 7 000 000 et inférieur ou égal à 9 000 000 4
Supérieur à 9 000 000 et inférieur ou égal à 11 000 000 3
Supérieur à 11 000 000 et inférieur ou égal à 13 000 000 2
Supérieur à 13 000 000 et inférieur à 15 000 000 1
3) tarifs
Classe/zone 1 2 3 4 5 6 7 8
A 200 000 160 000 120 000 80 000 60 000 30 000 20 000 10 000
B 160 000 120 000 80 000 60 000 42 000 20 000 12 000 6 000
C 120 000 80 000 54 000 42 000 30 000 12 000 9 000 2 500
D 80 000 48 000 30 000 18 000 14 000 6 000 3 500 2 000
Section 3 - Obligations
Art.539.- (Loi n°035-2020/AN du 19 octobre plus tard le 31 mars de chaque année au
2020 art. 37) Les contribuables soumis à la service des impôts de rattachement, une
contribution des micro-entreprises doivent déclaration sur un formulaire conforme au
souscrire une déclaration d’existence au modèle de l’administration fiscale au titre
service des impôts de leur ressort territorial du dernier exercice clos.
dans les trente (30) jours du début de leurs
Art.540.- 1) Tout contribuable soumis à
activités.
la contribution des micro-entreprises doit
Ils sont en outre astreints à la tenue d’une être détenteur d’une carte d’imposition des
comptabilité selon le système minimal de micro-entreprises.
trésorerie faisant ressortir les recettes et les
2) La « carte d’impôt des micro-entreprises »
dépenses et à la délivrance de factures.
constitue une pièce d’identité fiscale qui
Les contribuables relevant de la CME- doit être présentée à toute réquisition des
régime déclaratif doivent déposer au agents habilités notamment au moment du
Section 3 - Obligations
Art.552.- (Loi n°035-2020/AN du 19 acquittée dans le même délai au vu de cette
octobre 2020 art. 42) 1) Pour toute vente déclaration.
à l’exportation d’un des produits visés ci-
Art.553.- (Loi n°035-2020/AN du 19
dessus, une déclaration doit être souscrite
octobre 2020 art. 43) Les contribuables
auprès des services des douanes compétents
dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur
par l’exportateur en vue de la liquidation et
à 15 000 000 de FCFA, entrant dans le
du paiement de l’impôt.
champ d’application de cette contribution
2) Les producteurs de bétail, de volaille, de et ayant pour activité unique la production
peaux brutes, les pêcheurs et les aquaculteurs de bétail, de volailles, de peaux brutes, des
doivent déposer, auprès du service des produits de la pêche et de l’aquaculture,
impôts dont ils relèvent dans les trente (30) sont dispensés de toutes autres obligations
jours suivant la fin de chaque trimestre civil, fiscales liées à cette activité.
une déclaration sur un formulaire conforme
Pour les autres contribuables, la contribution
au modèle de l’administration fiscale, au
du secteur élevage est considérée comme
titre des opérations intervenues pendant
un minimum et un acompte déductible de
le trimestre précédent. La contribution est
l’impôt sur les bénéfices.
2) Les sociétés ou autres entités non (30) jours suivant ledit remplacement ou
résidentes disposant d’un établissement changement.
stable au Burkina Faso doivent déclarer le
3) Une déclaration est également obligatoire
lieu de leur principal établissement ainsi
dans les mêmes délais en cas de cession,
que les noms, prénoms, identifiant financier
cessation ou modification de l’activité.
unique et adresse de leur représentant au
Burkina Faso. 4) Le défaut de déclaration prévue au
présent article est sanctionné par une
En cas de remplacement de ce représentant,
amende fiscale de cent mille (100.000)
ou de changement du lieu de l’établissement
francs CFA.
susvisé, les sociétés non résidentes doivent
en faire la déclaration dans les trente
impôts, en même temps que la déclaration cice précédent revenant à chaque as-
annuelle de résultats un état indiquant : socié gérant ainsi qu’à chaque copar-
• a) les nom, prénom (s) et domicile ticipant exploitant personnellement
des associés ; une entreprise ou exerçant une pro-
• b le nombre de parts sociales ap- fession dans les produits de laquelle
partenant en toute propriété ou en entre sa part de bénéfices ;
usufruit à chaque associé ; • c) le montant des bénéfices distribués
• c) les sommes versées à chacun des aux autres coparticipants au cours de
associés au cours de l’exercice pré- l’année précédente.
cédent à titre, soit de traitements, 4) Les sociétés anonymes et les sociétés par
émoluments, indemnités et autres actions simplifiées sont tenues de joindre
rémunérations, soit d’intérêts, divi- à l’appui de leur déclaration annuelle de
dendes ou autres produits de leurs résultats, un état indiquant :
parts sociales. • a) le montant des sommes versées
3) Les gérants des sociétés en participation au cours de l’année précédente aux
sont tenus de fournir au service des impôts, membres de leur conseil d’adminis-
en même temps que la déclaration annuelle tration et passibles de l’impôt sur le
de résultats un état indiquant : revenu des capitaux mobiliers dans
• a) les nom, prénom (s), profession et les conditions prévues en matière
domicile des associés gérants et des d’impôt sur les salaires ;
coparticipants ; • b) les nom, prénom(s) ou raison so-
• b) les parts des bénéfices de l’exer- ciale et adresses des actionnaires.
Section 4 - Téléprocédures
Art.561-1.- (Loi n°042-2018/AN du 18 entreprises sont tenus de souscrire auprès de
décembre 2018 art. 59) (Loi n°051-2019/ l’administration fiscale, leurs déclarations
AN du 5 décembre 2019 art. 38) (Loi fiscales par procédés électroniques.
n°035-2020/AN du 19 octobre 2020 art.
Art.561-2.- (Loi n°042-2018/AN du 18
44) 1) Les contribuables peuvent souscrire
décembre 2018 art. 59) 1) Peuvent être
auprès de l’administration fiscale, par
souscrites par procédés électroniques, les
procédés électroniques, leurs déclarations
demandes des contribuables au titre des
fiscales dans les conditions fixées par arrêté
impôts, droits et taxes prévus par le présent
du Ministre en charge des finances.
Code.
Ces télédéclarations produisent les mêmes
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
effets juridiques que les déclarations
3 de l’article 208 et du paragraphe 3 de
souscrites par écrit sur ou d’après un
l’article 634 du code général des impôts,
imprimé-modèle de l’administration et
peuvent être délivrés par procédés
prévues par le présent Code.
électroniques, les attestations de situation
2) Les contribuables peuvent effectuer auprès fiscale, les attestations individuelles de
de l’administration fiscale par procédés retenue à la source, les attestations de
électroniques les versements prévus par le domiciliation fiscale, les fiches de décompte
présent code dans les conditions fixées par fiscal, les certificats d’imposition ou de non-
arrêté du Ministre en charge des finances. imposition, les attestations ou certificats
Toutefois, les contribuables relevant de la d’exonération d’impôts et taxes et autres
Direction des grandes entreprises et des services demandés par les contribuables
Directions de moyennes entreprises sont au titre des impôts, droits et taxes prévus
tenues d’effectuer les versements prévus par par le présent Code.
le présent code suivant les mêmes procédés.
Les attestations et documents délivrés
Ces télépaiements produisent les mêmes produisent les mêmes effets juridiques que
effets juridiques que les paiements prévus ceux délivrés par écrit sur ou d’après un
par le présent code. imprimé de l’administration.
3) Nonobstant les dispositions du 3) Pour les demandes, attestations et autres
paragraphe 1) ci-dessus, les contribuables documents soumis au droit de timbre, les
relevant de la Direction des grandes droits peuvent être réglés par procédés
entreprises et des Directions des moyennes électroniques.
Art. 1er. Le présent arrêté fixe les modalités Les bordereaux de réception ne concernent
d’application de l’article 564 du Code que les achats auprès des agriculteurs pour
général des impôts. la vente bord champs de leur production.
Art. 2. En application des dispositions de Art. 5. 1) Les factures pré-imprimées
l’article 564 du Code général des impôts, il destinées aux contribuables visés au
est institué deux (02) régimes d’édition et paragraphe 2 de l’article 2, présentées sous
de sécurisation des factures normalisées : forme de carnets, sont établies en double
1) Le régime général de la facture feuillet au moins, auto carboné, en format
normalisée personnalisée, ouvert A5 ou A4.
à toutes les entreprises relevant du 2) Les factures normalisées pré-imprimées
régime du bénéfice réel normal sont acquises sur le réseau de distribution
d’imposition ; desdites factures. Elles sont sécurisées par
2) Le régime particulier de la facture l’apposition d’un sticker.
normalisée pré-imprimée, ouvert
Art. 6. Lors de tout achat de carnets de
aux entreprises qui ne relèvent pas
factures pré-imprimées ou de stickers, les
du régime du bénéfice réel normal
contribuables concernés doivent présenter
d’imposition notamment les entreprises
leur certificat d’immatriculation à l’IFU et
relevant du régime du bénéfice réel
d’autres pièces dont la liste est fixée par note
simplifié d’imposition, du régime de
du Directeur général des impôts.
la contribution des micro-entreprises
et de la contribution du secteur Art. 7. Les tarifs applicables au titre de
boisson lorsque celles-ci exercent à la vente des stickers et des factures pré-
titre principal l’activité de revente de imprimées sont fixés par arrêté du Ministre
boisson de fabrication locale. en charge des finances.
Art. 3. Les factures normalisées Art. 8. 1) Les stickers et les carnets de
personnalisées doivent : factures pré-imprimées sont destinés à
• être établies en double feuillet au l’usage exclusif des acquéreurs. Ils ne
moins suivant le format A4 ou A5 au doivent faire l’objet d’aucune forme de
choix du contribuable : transaction.
- les factures de format A4 doivent
avoir pour dimensions 29,7 cm sur 2) les pertes et les vols de stickers ou
21 cm ; de carnets de factures pré-imprimées
- les factures de format A5 doivent doivent être déclarés auprès des autorités
avoir pour dimensions 14,85 cm compétentes pour recevoir ces déclarations.
sur 21 cm. Une copie desdites déclarations est
transmise au Directeur Général des Impôts
• être sécurisées au moyen de l’apposi- à toutes fins utiles.
tion d’un sticker.
En cas de destruction de stickers ou de
Art. 4. Des bordereaux de réception,
carnets de factures pré-imprimées, le
conformes à un modèle établi par
Directeur général des impôts doit également
l’administration et tenant lieu de factures
en être informé.
normalisées personnalisées, peuvent être
établis par les entreprises soumises au 3) En cas de cessation d’activités, les stocks
régime du bénéfice réel normal d’imposition de stickers ou de carnets de factures pré-
pour attester de leurs achats auprès de imprimées disponibles dans l’entreprise
personnes physiques qui ne peuvent doivent être restitués au service des impôts
délivrer de factures appropriées. de rattachement.
qui paient des salaires, des honoraires et de l’intervention et le cas échéant par un
des rémunérations de toute nature, qui Officier de police judiciaire.
encaissent, gèrent ou distribuent des fonds
Si l’inventaire sur place présente des
pour le compte de leurs adhérents.
difficultés, les pièces et documents saisis
À cette fin, les personnes et organismes sont placés sous scellés. L’occupant des
concernés, notamment les organisations lieux ou son représentant est avisé qu’il peut
non gouvernementales, les organisations assister à la levée des scellés qui a lieu en la
de la société civile et autres associations présence d’un Officier de police judiciaire ;
à but non lucratif, doivent présenter à l’inventaire est alors établi.
l’administration fiscale, sur sa demande,
Dans le cas où la saisie porte sur des
les livres de comptabilité et pièces annexes
données dématérialisées, les fichiers
dont ils disposent ainsi que les documents
saisis sont sécurisés et traités suivant des
relatifs à leur activité.
modalités fixées par arrêté du Ministre
Sous-section 4 - Droit de visite chargé des finances.
Les assurés auprès d’assureurs n’ayant au qui, sans relever d’un tel ordre ou statut,
Burkina Faso ni établissement, ni agence, interviennent dans des prestations, des
ni succursale, ni représentant responsable, transactions à caractère juridique, financier
sont tenus de communiquer à toute ou comptable ou qui détiennent des fonds
réquisition des mêmes fonctionnaires, ou des biens pour le compte de tiers.
leurs polices concernant les conventions
Il s’exerce également à l’égard des
en cours, y compris celles renouvelées par
groupements, collectivités et associations,
tacite reconduction ou venues à expiration
même à but non lucratif.
depuis moins de dix (10) ans.
Art.609.- Dans toute instance devant morale qui fait profession de payer des
les tribunaux, le ministère public peut intérêts, dividendes, revenus et autres
donner communication des dossiers à produits de valeurs mobilières ou dont la
l’administration fiscale. profession comporte à titre accessoire des
opérations de cette nature, ne peut effectuer
L’autorité judiciaire doit donner
de ce chef aucun paiement, ni ouvrir
connaissance à l’administration fiscale
aucun compte sans exiger du requérant la
de toute indication qu’elle peut recueillir
justification de son identité et l’indication
de nature à faire présumer une fraude
de son domicile réel.
commise en matière fiscale ou une
manœuvre quelconque ayant pour objet Elle est en outre tenue de remettre au
ou ayant eu pour résultat, de frauder ou de service des impôts compétent le relevé
compromettre un impôt, qu’il s’agisse d’une des sommes payées par elle sous quelque
instance civile ou commerciale ou d’une forme que ce soit. Ce relevé indique, pour
information criminelle ou correctionnelle chaque bénéficiaire, ses nom(s), prénom(s),
même terminée par un non-lieu. son domicile réel et le montant net des
sommes perçues à cet égard.
Dans la quinzaine qui suit le prononcé de
toute décision rendue par les juridictions Les mêmes obligations incombent aux
civiles, consulaires, administratives ou du collectivités territoriales pour les dividendes
travail, les pièces restent déposées au greffe et intérêts de leurs propres actions, parts ou
à la disposition des services des impôts. obligations qu’elles paient à des personnes
ou sociétés autres que celles qui sont
Art.610.- 1) Toute personne physique ou
chargées du service de leurs coupons.
2) Les coupons présentés sont, sauf preuve Les avis sont établis sur des formulaires dont
contraire, réputés propriété du requérant. le modèle est arrêté par l’administration ; ils
Dans le cas où celui-ci présente des indiquent les nom(s), prénom(s) et adresses
coupons pour le compte de tiers, il a la des titulaires des comptes. Ils sont envoyés
faculté de remettre à l’établissement dans les dix (10) premiers jours du mois qui
payeur une liste indiquant outre ses nom(s), suit celui de l’ouverture ou de la clôture des
prénom(s) et domicile réel, les nom(s), comptes. Il en est donné récépissé.
prénom(s) et domicile réel des propriétaires
Chaque année, avant le 1er février, les
véritables ainsi que le montant des coupons
établissements visés au premier paragraphe
appartenant à chacun d’eux.
du présent article sont tenus d’adresser au
L’établissement payeur annexe cette liste au service des impôts le relevé des coupons
relevé en exécution du deuxième alinéa du portés au cours de l’année précédente, au
paragraphe 1 du présent article. crédit des titulaires des comptes de dépôt
de titres, valeurs ou espèces, comptes
Les livres, pièces et documents de nature à
d’avances, comptes courants ou assimilés.
permettre la vérification des relevés prévus
au présent article qui ne sont pas soumis Les contraventions aux dispositions du
à un délai de conservation plus étendu présent article sont punies d’une amende
doivent être conservés jusqu’à la fin de la fiscale de vingt mille (20.000) francs
quatrième année suivant celle au cours de CFA pour chaque nature d’omission ou
laquelle les paiements correspondants ont d’inexactitude.
été effectués.
Art.612.- Les officiers d’état civil doivent
Art.611.- Les sociétés, agents de change, communiquer dans les mois de janvier,
banquiers, escompteurs, officiers publics avril, juillet et octobre au service des
ou ministériels, associations et toutes impôts, les relevés des actes de décès
personnes recevant habituellement en établis au cours du trimestre.
dépôt des valeurs mobilières sont tenus
Art.613.- Les relevés visés à l’article
d’adresser au service des impôts, avis de
précédent sont délivrés sur papier non
l’ouverture et de la clôture de tout compte
timbré et sont certifiés par les officiers d’état
de dépôt de titres, valeurs ou espèces,
civil compétents. Il en est donné récépissé.
comptes d’avances, comptes courants ou
assimilés.
Art.617.- 1) Pour la taxe sur la valeur ajoutée doivent justifier du montant de la taxe
et les autres taxes indirectes, le droit de déductible et du crédit de taxe dont ils
reprise de l’administration s’exerce jusqu’à entendent bénéficier, par la présentation
la fin de la troisième année qui suit celle de documents même établis antérieurement
au cours de laquelle la taxe est devenue à l’ouverture de la période soumise au droit
exigible conformément aux dispositions de reprise de l’administration.
visées à l’article 316.
3) Dans l’hypothèse d’un crédit de taxe
Ce délai est prolongé de vingt-quatre (24) sur la valeur ajoutée, né au cours d’une
mois en cas de contrôle des prix de transfert période prescrite et reporté sur la période
ou en cas de mise en œuvre de la procédure non prescrite, l’administration dispose
d’échange de renseignements prévue par de la possibilité de vérifier les éléments
les conventions d’assistance réciproque ayant permis la constitution du crédit
en matière d’assiette, de contrôle et afin de s’assurer de sa validité. Le cas
de recouvrement de l’impôt ou par les échéant, l’administration peut procéder à
conventions bilatérales ou multilatérales l’annulation totale ou partielle du report
d’échange de renseignements à des fins du crédit sur la période prescrite. En aucun
fiscales. cas, cette extension de la vérification ou
du contrôle sur une période prescrite ne
2) En ce qui concerne la taxe sur la valeur
peut avoir pour conséquence la notification
ajoutée déductible dans les conditions
de redressements afférents à cette même
fixées à l’article 318, les redevables
période prescrite.
Lorsque des biens n’ont pas été mentionnés Art.621.- L’action visant à prouver la
dans une déclaration de succession dûment simulation d’une dette dûment constatée
enregistrée, le délai de reprise est de dix par acte authentique, non échue à la date
(10) ans, décompté à partir du jour de de l’ouverture d’une succession, se prescrit
l’enregistrement. par cinq (5) ans à compter du jour de la
déclaration.
Toutefois, et sans qu’il puisse en résulter
Le secret s’étend à toutes les informations Lorsqu’une plainte régulière est portée par
recueillies à l’occasion de ces opérations. l’administration contre un contribuable et
qu’une information est ouverte, les agents
Art.625.- La Direction générale des
de l’administration sont déliés du secret
impôts, la Direction générale du trésor et
professionnel vis-à-vis du juge d’instruction
de la comptabilité publique, la Direction
qui les interroge sur les faits faisant l’objet
générale des douanes, l’Inspection
de la plainte.
générale des affaires économiques et de
la coordination nationale de lutte contre Les receveurs chargés de l’enregistrement
la fraude sont tenues de se communiquer et de la publicité foncière ne peuvent
tous les renseignements utiles à l’exercice délivrer d’extraits de leurs registres que
de leurs missions. sur ordonnance du Président du Tribunal
de grande instance, lorsque ces extraits ne
Art.626.- La Direction générale des impôts
sont pas demandés par l’une des parties
peut échanger des renseignements avec
contractantes ou leurs ayants cause. Cette
l’institut d’émission de la monnaie et les
disposition cesse d’être applicable aux
organes de contrôle de l’État.
registres terminés depuis plus de cent (100)
La Direction générale des impôts peut ans, lesquels registres sont obligatoirement
échanger des renseignements avec les versés au dépôt d’archives du Burkina Faso.
administrations fiscales des États avec
Art.629.- La Direction générale des impôts
lesquels le Burkina Faso a conclu une
et la Caisse nationale de sécurité sociale
convention d’assistance réciproque en
(CNSS) échangent les renseignements
matière d’assiette, de contrôle et de
nécessaires au recensement, à l’assiette, au
recouvrement de l’impôt ou une convention
recouvrement et au contrôle des cotisations
bilatérale ou multilatérale d’échange de
sociales et fiscales.
renseignements à des fins fiscales. À cette
fin, elle met en œuvre les procédures Art.630.- La Direction générale des
prévues aux articles 573 à 579 et 600 à 614. impôts est tenue de communiquer aux
institutions de l’État chargées de médiation
Toutefois, elle ne peut fournir des
et de contrôle, à leur demande, les
renseignements qui révéleraient un secret
renseignements nécessaires à l’exercice
commercial, industriel ou professionnel, ou
de leur mission.
dont la divulgation serait de nature à porter
atteinte à la sécurité ou à l’ordre public. Art.631.- Les collectivités territoriales et
l’administration fiscale se communiquent les
Art.627.- La Direction générale des
informations nécessaires à l’établissement
impôts peut communiquer à la structure
des impositions.
nationale en charge de la statistique et aux
autres administrations les renseignements Les agents et les élus des collectivités visées
utiles à l’établissement des statistiques, à sont soumis aux mêmes obligations de
l’exclusion de ceux présentant un caractère secret à raison des informations transmises.
personnel.
Art.632.- Tous avis et communications
Art.628.- La Direction générale des impôts échangés entre les agents de l’administration
communique, sur réquisition préalable, fiscale ou adressés par eux aux contribuables
toutes informations aux instances judiciaires et concernant les impôts, droits et taxes dont
dans le cadre des procédures qu’elles sont la Direction générale des impôts assure
amenées à diligenter. l’assiette, le recouvrement et le contrôle,
doivent être transmis sous plis fermé.
Section 2 - Transaction
Art.640.- Dans le cadre d’une procédure de • avant la mise en recouvrement des
redressement, une atténuation d’amendes pénalités et des droits rappelés ;
fiscales ou de majorations d’impôts peut • après la mise en recouvrement des
être sollicitée par voie de transaction sur pénalités et des droits rappelés,
demande du contribuable : lorsque ceux-ci sont encore suscep-
tibles de faire l’objet d’un recours • s’il a fait obstacle à la mise en œuvre
contentieux. du contrôle dans les conditions pré-
La demande est adressée au Directeur vues aux articles 573 et 583.
général des impôts lorsque le montant Art.641.- Lorsqu’une transaction a été
des amendes fiscales et majorations conclue, aucune autre transaction ni
d’impôt n’excède pas trois cent millions aucune procédure contentieuse ne peut
(300.000.000) de francs CFA ; au-delà de être sollicitée, engagée ou reprise par le
trois cent millions (300.000.000) de francs contribuable à raison des pénalités et des
CFA, la décision appartient au Ministre droits visés dans l’acte de transaction.
chargé des finances qui peut toutefois
Le contribuable s’engage également à
déléguer ce pouvoir au Directeur Général
s’acquitter des droits et pénalités selon
des Impôts.
les modalités arrêtées par les services
La transaction est sanctionnée par un compétents.
engagement écrit co-signé par les deux
Art.642.- En cas de non-respect total ou
parties.
partiel des obligations mises à la charge
Aucune transaction ne peut avoir lieu : du contribuable, la transaction devient
• si le contribuable est taxé d’office caduque. L’administration poursuit alors
parce qu’il a commis des omissions le recouvrement intégral et immédiat des
ou inexactitudes graves ou répétées droits et des pénalités légalement exigibles.
constatées dans la comptabilisation
des opérations effectuées ;
d’imposition qui n’étaient pas dues, ainsi au Directeur général des impôts pour suite
que des mutations d’imposition et des à donner.
transferts de droits.
Art.664.- Les dégrèvements contentieux et
Art.663.- Les dégrèvements, mutations les mutations d’imposition ou transferts de
d’imposition et transferts de droits prévus droits portant sur les contributions directes
à l’article 662 peuvent être proposés par les entraînent de plein droit les dégrèvements,
agents des impôts chargés de l’établissement mutations d’imposition ou transfert
des impositions. correspondants de taxes établies, d’après
les mêmes bases au profit de l’État ou des
Les propositions sont portées sur des états
collectivités territoriales.
de dégrèvements d’office qui sont transmis
du solde dû, sauf dans des circonstances sous le contrôle des comptables publics
justifiées et appréciées par le Directeur de rattachement dans le ressort de leur
général des impôts. circonscription territoriale.
3) Des agents collecteurs ambulants et Art.674.- Les dispositions du présent livre
agents intermédiaires dûment mandatés relatives au droit de communication sont
peuvent être commis au recouvrement, applicables au recouvrement de l’impôt.
Section 3 - Exigibilité
Art.678.- Sauf dispositions expressément • la vente volontaire ou forcée ;
édictées par le présent livre, les impôts • la cessation de l’activité ;
directs et taxes assimilées sont exigibles et
• le décès ;
payables spontanément à l’échéance.
• la faillite, le règlement préventif, le
Les émissions consécutives à des redressement judiciaire, la liquida-
redressements notifiés par les services de la tion des biens ;
Direction générale des impôts sont exigibles • la déclaration tardive ou insuffisante
immédiatement. motivant des pénalités dans l’assiette
Art.679.- Entraînent également l’exigibilité de l’impôt ;
immédiate : • le déménagement hors du territoire
national.
Section 4 - Poursuites
Art.680.- Tout contribuable qui n’a pas Les receveurs des services des impôts et les
acquitté à l’échéance réglementaire le personnes dûment habilitées sont d’office
montant exigible de ses impositions est agents de poursuites dans les limites de leur
passible de poursuites portant sur la totalité ressort territorial.
des sommes dues.
Le Directeur général des impôts est autorisé
À cet effet, les receveurs des services des à recourir aux services d’huissiers de justice
impôts et les personnes dûment habilitées ou d’avocats.
préviennent le contribuable retardataire
Les voies d’exécution forcée dont dispose
par un avis de mise en recouvrement
l’administration pour parvenir au paiement
remis, par lettre recommandée avec
des sommes dont elle est créancière sont,
accusé de réception ou directement par
tant du point de vue du fond que de la
registre de transmission, au siège de son
forme, celles prévues par le présent Code.
établissement, à son domicile ou à celui
de son représentant.
Sous-section 1 - Frais de poursuites
Le contribuable doit se libérer de sa dette
Art.683.- Les frais de poursuites à la
dans un délai de huit (8) jours à partir de
charge des contribuables retardataires sont
la date de réception de l’avis de mise en
calculés sur le montant des termes échus,
recouvrement.
conformément au barème suivant, avec un
Art.681.- À défaut de paiement des minimum de perception de 10.000 F :
sommes mentionnées sur l’avis de mise en • mise en demeure : 5 %
recouvrement dans le délai visé à l’article • saisie : 7 %
680, les receveurs des services des impôts • récolement de saisie : 2 %
et les personnes dûment habilitées notifient
• signification de vente : 2 %
au contribuable une mise en demeure
contenant sommation de payer dans un • affiches : 2 %
délai de cinq (5) jours pour compter de la • récolement après-vente : 2 %
date de remise de la notification. • procès-verbal de vente : 2 %
L’avis de mise en demeure est signé et En cas de saisie interrompue par un
rendu exécutoire par les receveurs des versement immédiat du contribuable à la
services des impôts et les personnes dûment caisse de l’agent chargé du recouvrement,
habilitées. Il est envoyé au contribuable le tarif des frais est réduit à 2 %. Il en est
dans les mêmes conditions que l’avis de de même dans le cas où le contribuable
mise en recouvrement. se libère dans un délai d’un jour franc à
compter de la saisie. Toutefois, le montant
Art.682.- Le recouvrement forcé des impôts
de ces frais ne peut être inférieur à deux
directs et taxes assimilées est exercé par des
mille cinq cents (2.500) francs CFA.
porteurs de contraintes, agents assermentés,
commissionnés par le Ministre chargé Art.684.- Les frais de poursuites sont
des finances et remplissant les fonctions recouvrés par les receveurs des services
d’huissier. des Impôts et les agents dûment habilités.
La contrainte est matérialisée par un Sous-section 2 - Avis à tiers détenteur
document signé par les personnes
compétentes. Elle revêt le caractère d’une Art.685.- Les dépositaires, détenteurs
contrainte administrative. ou débiteurs de sommes appartenant ou
devant revenir aux redevables d’impôts, que les créances à exécutions successives
de pénalités et de frais accessoires dont le sont, immédiatement ou au fur et à mesure
recouvrement est garanti par le privilège de leur entrée à la disposition du tiers ou
du Trésor public sont tenus, sur demande de leur échéance, versées au comptable
qui leur en est faite sous forme d’avis à saisissant, nonobstant toute contestation.
tiers détenteurs, notifié par le comptable
Le versement ainsi effectué libère le tiers
chargé du recouvrement, de verser en lieu
détenteur vis-à-vis du redevable.
et place des redevables, les fonds qu’ils
détiennent ou qu’ils doivent, à concurrence Art.690.- Les dispositions des articles 685
des impositions dues par ces redevables. à 689 s’appliquent également aux gérants
administrateurs, directeurs ou liquidateurs
Art.686.- La notification de l’avis à
des sociétés pour les impositions dues par
tiers détenteur doit s’effectuer par lettre
celles-ci.
recommandée avec accusé de réception
ou par tout autre moyen laissant trace écrite. Art.691.- Le tiers détenteur qui ne défère pas
à la sommation prévue ci-dessus, devient
Cette notification, comportant référence de
personnellement responsable sur ses biens
l’avis de mise en demeure, porte sommation
de la dette du contribuable à l’égard du
faite au tiers détenteur d’avoir à verser entre
Trésor public et ce, à concurrence des
les mains du comptable public ou l’agent
sommes dont il est débiteur, détenteur ou
dûment habilité et selon les modalités
dépositaire à l’égard du redevable majorée
fixées par celui-ci, les sommes dont il est
d’une amende de cinq cent mille (500.000)
débiteur, détenteur ou dépositaire envers le
francs CFA par jour, à moins que, dans le
redevable, et ce, à concurrence de la dette
délai de trois (3) jours ouvrables qui suit la
de ce dernier.
notification de l’avis à tiers détenteur, il ait
Art.687.- Lorsque la saisie est effectuée signifié au comptable public ou à l’agent
auprès d’une banque, d’un système dûment habilité, par lettre recommandée
financier décentralisé, d’un établissement ou par lettre remise directement, qu’il ne
financier ou de toute autre personne faisant se reconnaît pas débiteur, détenteur ou
profession de tenir des deniers, il lui est dépositaire de sommes appartenant au
fait obligation de communiquer, séance redevable.
tenante, par écrit et sans frais, à l’agent
Cette lettre fait connaître les moyens dont
d’exécution, la nature du ou des comptes
se prévaut le tiers détenteur, notamment
du débiteur poursuivi ainsi que, relevé de
l’inexistence de la dette, la prescription ou
compte à l’appui, leur solde au jour de la
la compensation.
saisie.
À la suite de la notification du tiers détenteur
Art.688.- L’avis à tiers détenteur appréhende
supposé, le comptable public chargé du
toutes les sommes dont le tiers est détenteur
recouvrement ou l’agent judiciaire du
ou débiteur au moment où il le reçoit
Trésor public peut assigner le tiers détenteur
ainsi que toutes celles dont il deviendra
devant le Tribunal de grande instance pour
détenteur ou débiteur dans les trois (3) mois
le faire déclarer débiteur du redevable. Ce
qui suivent la date de réception.
dernier est mis en cause dans l’instance.
Il s’étend aussi aux créances à exécutions
Art.692.- Lorsqu’une personne est
successives.
simultanément destinataire de plusieurs
Art.689.- Les sommes qui sont dues ou avis, établis au nom du même redevable,
détenues par le tiers au moment de la saisie émanant de plusieurs comptables publics
ou dans les trois (3) mois qui la suivent ainsi ou agents dûment habilités, elle doit, en cas
d’insuffisance des fonds, exécuter ces avis peut constituer un gardien présentant toutes
en proportion de leurs montants respectifs. garanties, il peut appréhender les objets
saisis pour les déposer dans les locaux
Art.693.- Les frais de poursuites sont ceux
administratifs spécialement désignés au
prévus à l’article 683.
procès-verbal de saisie, après accord du
receveur des services des impôts. Dans
Sous-section 3 - Compensation
ce cas, l’agent de poursuites est constitué
Art.694.- La compensation légale prévue gardien.
par les articles 665 et suivants s’applique en
Les véhicules automobiles de toute nature
matière de recouvrement de l’impôt.
ayant fait l’objet d’une saisie peuvent être
Elle consiste, pour le comptable public se appréhendés et conduits en dépôt en un
trouvant débiteur d’une somme d’argent lieu faisant office de garage administratif
au profit d’un contribuable, à affecter cette de la circonscription. Le responsable du
somme en tout ou partie à l’apurement de garage est constitué gardien. Il ne libère les
la dette fiscale de ce dernier. véhicules que sur mainlevée du receveur
des services des impôts.
En revanche, les contribuables ne peuvent
se prévaloir d’une créance sur le Trésor Art.698.- Le détournement d’objets saisis
public pour refuser d’acquitter leurs impôts est un délit sanctionné par les dispositions
ou en différer le règlement. du Code pénal.
Elle ne peut avoir lieu que huit (8) jours Sous-section 5 - Assistance
au moins après cette autorisation, sauf administrative en matière de
autorisation spéciale lorsqu’il y a lieu de recouvrement
craindre le dépérissement des objets saisis
Art.701.- Dans le cas où le contribuable
ou tout autre cas de force majeure.
retardataire n’est ni domicilié ni représenté
La vente est effectuée par le commissaire ad au Burkina Faso mais y possède des biens
hoc dans les formes prévues pour la vente mobiliers, la contrainte est remise au
aux enchères publiques des biens reformés chef de circonscription administrative ou
de l’État. au maire de la localité. Les poursuites
continuent dans la forme ordinaire aux
Si le produit de la vente est supérieur au frais du contribuable.
montant de la créance augmentée des
frais calculés conformément aux textes en Lorsque le contribuable est domicilié ou
vigueur et à l’article 683, l’excédent est réside dans un État avec lequel le Burkina
reversé au contribuable saisi. Faso a passé des accords d’assistance
ou de coopération en matière fiscale,
La vente est interrompue dès que le les poursuites s’exercent dans les formes
produit est suffisant pour solder la dette du prévues par le présent texte.
contribuable.
le paiement des impôts locaux s’exerce payer directement les contributions qui
immédiatement après celui des impôts se trouveraient dues avant de procéder à
directs perçus au titre du budget de l’État. la délivrance des deniers et les quittances
desdites contributions sont délivrées à leur
Art.707.- Les créances fiscales, objet du
nom.
privilège du Trésor peuvent être publiées
sans frais au Registre du commerce et du Les dispositions de l’article 709 et du
crédit mobilier dans les six (6) mois de leur présent article s’appliquent également aux
exigibilité sauf disposition expresse prévue liquidateurs des sociétés dissoutes.
par la loi en matière commerciale.
Art.711.- Tous fermiers, locataires,
Sous-section 2 - Hypothèque légale receveurs, économes et autres dépositaires
du Trésor public et débiteurs de sommes provenant du chef
des redevables et affectées du privilège
Art.708.- Pour le recouvrement des du Trésor public sont tenus sur simple
contributions directes et taxes assimilées, demande qui leur est faite par une des
le Trésor public bénéficie d’une hypothèque personnes visées à l’article 710 de payer
légale sur tous les biens immeubles des en l’acquit des redevables et sur le montant
redevables. des fonds qu’ils doivent ou qui sont entre
leurs mains jusqu’à concurrence de tout
Cette hypothèque prend rang à la date de
ou partie des contributions dues par ces
son inscription à la recette de la publicité
derniers.
foncière.
Les quittances du Trésor public pour les
Elle ne peut être inscrite qu’à partir de la
sommes légitimement dues leur sont
date à laquelle le contribuable a encouru
allouées en compte.
une majoration ou une pénalité pour défaut
de paiement ou a reçu une notification de Les dispositions du présent article
redressement. s’appliquent aux gérants, administrateurs,
directeurs ou liquidateurs de sociétés pour
Sous-section 3 - Obligations et les impôts dus par celles-ci.
responsabilité des tiers
En vertu du privilège du Trésor public,
Art.709.- L’avis ou tout autre titre les comptables des services du Trésor
d’imposition régulièrement mis en public sont habilités à retenir, par voie de
recouvrement est exécutoire non seulement précompte, le montant des contributions
contre le contribuable mais aussi contre ses exigibles sur tout titre de paiement soumis
représentants ou ayants cause. à leur visa ou présenté en paiement à leur
Art.710.- Les huissiers, commissaires- caisse.
priseurs, notaires, séquestres et autres Toutefois, ces retenues ne sont exercées que
dépositaires publics de deniers ne peuvent dans la limite de la proportion saisissable
remettre aux héritiers, créanciers et autres des traitements et salaires des fonctionnaires
personnes ayant droit de toucher les ou agents de l’administration.
sommes séquestrées et déposées qu’en
justifiant du paiement des contributions Art.712.- En cas de cession d’une entreprise
directes dues par les personnes du chef industrielle, commerciale, agricole ou
desquelles lesdites sommes sont convenues. minière, qu’elle ait lieu à titre onéreux ou
gratuit, qu’il s’agisse d’une vente forcée ou
En tant que de besoin lesdits séquestres volontaire, le cessionnaire peut être rendu
et dépositaires sont même autorisés à responsable solidairement avec le cédant
du paiement des impôts portant sur les peut être rendu responsable solidairement
bénéfices réalisés par ce dernier pendant avec son prédécesseur.
l’année de l’exercice de la cession jusqu’au
Les dispositions du présent article sont
jour de celle-ci ainsi que sur les bénéfices
applicables dans le cas de décès de
de l’année ou de l’exercice précédent,
l’exploitant. Les renseignements nécessaires
lorsque la cession étant intervenue dans le
pour l’établissement de l’impôt sont alors
délai normal de déclaration, des bénéfices
produits par les ayants cause du défunt dans
n’ont pas été déclarés par le cédant avant
les six (6) mois suivant la date du décès.
la date de la cession.
Lorsque l’administration juge que la
Toutefois, le cessionnaire n’est responsable
créance de l’État peut être en péril, elle se
que jusqu’à concurrence du prix du fonds
réserve le droit d’établir immédiatement les
de commerce, si la cession a été faite à titre
impositions dues.
onéreux ou de la valeur retenue pour la
liquidation du droit de mutation entre vifs, Art.713.- Le propriétaire d’un fonds de
si elle a eu lieu à titre gratuit, et il ne peut commerce est solidairement responsable
être mis en cause que pendant un délai de avec l’exploitant de cette entreprise des
trois (3) mois qui commence à courir du impôts directs établis en raison même de
jour de la déclaration si elle est faite dans ce fonds.
les délais impartis ou du dernier jour de ce
délai, à défaut de déclaration, du jour de Art.714.- Chacun des époux, lorsqu’ils
la seconde publication au Journal recevant vivent sous le même toit, est solidaire du
des annonces légales. paiement de la taxe de résidence établie au
nom de son conjoint.
Les dispositions qui précèdent sont
applicables en cas de cession à titre Art.715.- Les héritiers ou légataires peuvent
onéreux, soit d’une charge ou d’un office, être poursuivis solidairement à raison des
soit d’une entreprise ou du droit d’exercer contributions de ceux dont ils ont hérité
une profession non commerciale, soit de et auxquels ils ont succédé tant que la
tous biens meubles et immeubles servant de mutation n’a pas été opérée sur les avis
base à l’assiette de l’impôt. Le successeur d’imposition.
Section 2 - Poursuites
Art.721.- Les receveurs des services des impôts notifie au redevable un avis de mise
impôts sont chargés des poursuites en vue en demeure contenant sommation de payer
du recouvrement des impositions établies dans un délai de cinq (5) jours pour compter
par les services de la Direction générale des de la date de notification.
impôts, ainsi que des amendes et pénalités
L’avis de mise en demeure ainsi que l’avis
y afférentes.
de mise en recouvrement sont adressés au
Les dispositions de l’article 682, prévues en redevable par lettre recommandée avec
matière de recouvrement forcé des impôts accusé de réception ou directement par
directs sont applicables aux impôts indirects registre de transmission, au siège de son
et taxes assimilées. établissement, à son domicile ou à celui
de son représentant, par le porteur de
Art.722.- À défaut de paiement dans les
contrainte ou par un agent dûment habilité.
délais légaux, le receveur des services
Ils sont signés et rendus exécutoires par le
des impôts notifie un avis de mise en
receveur des services des impôts ou par un
recouvrement à tout redevable des droits
agent dûment habilité.
et taxes dont le recouvrement lui incombe.
Passés les délais indiqués aux paragraphes
Le redevable notifié doit se libérer de sa
précédents, le redevable défaillant est
dette dans un délai de huit (8) jours à partir
passible des poursuites prévues par les
de la date de remise de l’avis.
textes en vigueur.
L’avis de mise en recouvrement constitue le
Art.724.- Les voies d’exécution forcées
point de départ des délais de recouvrement
dont dispose l’administration pour parvenir
et de prescription, et marque le début de la
au recouvrement des sommes dont elle
période de trois (3) ans sur laquelle porte le
est créancière sont, tant du point de vue
privilège du Trésor public.
du fond que de la forme, celles qui sont
Art.723.- (Loi n°042-2018/AN du 18 prévues par les dispositions du présent livre
décembre 2018 art. 67) À défaut de paiement en matière d’impôts directs.
des sommes de toute nature mentionnées
Art.725.- Les dispositions des articles 685
sur l’avis de mise en recouvrement dans le
et suivants relatives à l’avis à tiers détenteur
délai susvisé, le receveur des services des
s’appliquent aux impôts indirects et taxes détenteur porte sur le montant des arriérés
assimilées. et taxes dus par les redevables concernés,
augmenté des taxes normales dues à raison
Art.726.- Par dérogation aux dispositions de
de l’opération imposable taxée ou rectifiée
l’article 725, dans le cas de saisie-arrêt faite
d’office.
dans le cadre des dispositions du chapitre
5 du titre 1 du présent livre, l’avis à tiers
Section 1 - Oppositions
Art.730.- Les poursuites exercées par les le calcul même de l’impôt.
comptables publics peuvent faire l’objet
Toute contestation portant sur l’existence
de réclamations de la part du contribuable
de l’obligation, sa quotité ou son exigibilité
quelle que soit la nature de l’impôt dû. Les
constitue une opposition à contrainte.
réclamations revêtent la forme soit d’une
opposition à l’acte de poursuite, soit d’une La réclamation visée au premier paragraphe
opposition à la contrainte administrative. doit, à peine de nullité, être formée dans
le mois de la notification de l’acte de
L’opposition aux actes de poursuites ne peut
poursuite à laquelle elle se rapporte et, s’il
être fondée que soit sur l’irrégularité en la
s’agit d’une opposition à contrainte, dans
forme de l’acte, soit sur la non exigibilité de
le mois de la notification du premier acte
la somme réclamée résultant du paiement
qui procède de cette contrainte.
effectué ou de la prescription acquise
postérieurement à l’expiration du délai Les dispositions des articles 731 et
imparti pour former l’opposition au titre suivants relatives au sursis à paiement sont
de recouvrement, ou de tout autre motif applicables à toutes les oppositions.
ne remettant pas en question l’assiette ou
Titre 4 - Sanctions
Les amendes prévues au présent article sont 3) Si la déclaration n’est pas déposée dans
doublées lorsque les infractions relevées ne les trente (30) jours suivant une mise en
sont pas régularisées dans les trente (30) demeure, la majoration encourue est de
jours suivant la réception d’une mise en 100 % des droits dus avec un minimum de
demeure. cent mille (100.000) francs CFA.
droits mis à la charge du contribuable est • 25 % des droits dus en cas de décla-
assorti d’une majoration de 25 % en cas de ration tardive ;
bonne foi, de 50 % lorsque la mauvaise foi • 50 % des droits dus en cas de taxa-
est établie ou 100 % en cas d’agissements tion d’office.
constitutifs de manœuvres frauduleuses.
Art.759.- Toute autre infraction donne lieu
En cas de récidive dans le délai de répétition à l’application d’une pénalité de 25 % des
visé à l’article 616, la majoration est droits compromis.
doublée.
Sous-section 2 - Impôt unique sur les
Art.756.- Le défaut ou l’insuffisance dans le traitements et salaires (IUTS)
paiement ou le versement tardif de l’impôt
sur les bénéfices industriels, commerciaux Art.760.- 1) Tout employeur qui n’a pas fait
et agricoles, de l’impôt sur les bénéfices les retenues ou qui a opéré des retenues
des professions non commerciales ou insuffisantes, est passible d’une amende
de l’impôt sur les sociétés donne lieu au fiscale égale à 50 % du montant des
versement d’une majoration de 10 % du retenues non effectuées, majoré de 1 % par
montant des droits différés, augmentés d’un mois de retard ou fraction de mois de retard.
intérêt de retard au taux de 1 % par mois ou 2) La même amende est applicable :
fraction de mois écoulé entre la date limite • aux personnes domiciliées au Burki-
visée aux articles 15, 39 ou 92 et celle de na Faso qui, ayant reçu des sommes
versement tel qu’il est dit à l’article 671. imposables de débiteurs domiciliés
ou résidents hors du Burkina Faso,
Art.757.- 1) Une amende fiscale de
n’ont pas fait les versements auxquels
deux cent mille (200.000) francs CFA est
elles sont tenues en vertu des disposi-
applicable au contribuable qui n’a pas
tions prévues à l’article 114 ;
souscrit aux obligations imposées par les
articles 18 et 19, aux paragraphes 2, 3 et 4 • aux contribuables qui reçoivent des
de l’article 21, au paragraphe 2 de l’article traitements, indemnités, émoluments
40 ou aux articles 95 à 98. et salaires de missions diplomatiques
et organisations internationales éta-
2) Cette amende est portée à : blies au Burkina Faso et qui n’ont pas
• cinq cent mille (500.000) francs CFA effectué les versements auxquels ils
pour les contribuables dont l’exploi- sont tenus en vertu des dispositions
tation a été déficitaire ; de l’article 114.
• un million cinq cent mille (1.500.000) Art.761.- 1) Tout employeur qui, ayant
francs CFA pour les entreprises effectué les retenues de l’impôt unique sur
conventionnées ou bénéficiant d’un les traitements et salaires, verse celles-ci
régime temporaire d’exonération. à la recette des impôts dans les soixante
3) Toute infraction aux dispositions des jours qui suivent l’expiration du délai fixé à
articles 20, 21 (paragraphe 5) ou 101 est l’article 116 est frappé d’une pénalité égale
sanctionnée d’une amende de cinq cent à 25 % du montant des sommes dont le
mille (500.000) francs CFA. En cas de versement a été différé par mois ou fraction
récidive, l’amende est portée à un million de mois de retard.
(1.000.000) de francs CFA.
2) Cette pénalité est portée à 100 % si le
Art.758.- Le non-respect des obligations paiement a lieu plus de 60 jours après
prévues aux articles 26 et 92 entraîne à l’expiration de ce délai, majoré d’un intérêt
l’encontre des contribuables concernés égal à 1 % par mois ou fraction de mois
une pénalité égale à : de retard.
3) Si l’employeur a opéré des retenues intérêt liquidé au taux de 1 % par mois ou
mais n’effectue aucun versement, il est fraction de mois de retard.
personnellement imposé par voie d’avis
2) Toute inexactitude ou omission entraînant
d’imposition d’une somme égale aux
un préjudice pour le Trésor public donne
retenues non versées, majorées d’une
lieu au paiement d’une pénalité égale à
pénalité égale à 200 % du montant des
100 % des droits simples exigibles, sans
retenues et d’un intérêt égal à 1 % par mois
pouvoir être inférieure à vingt-cinq mille
ou fraction de mois de retard.
(25.000) francs CFA.
Art.762.- Les infractions aux prescriptions
3) Toute déclaration inexacte concernant
des articles 115 à 117 et 191 donnent lieu
la qualification des rémunérations versées
à l’application d’une pénalité fiscale égale
aux administrateurs visées au paragraphe
à 25 % du montant des droits éludés avec
11 de l’article 134 donne ouverture à une
un minimum de vingt-cinq mille (25.000)
amende égale à 200 % de l’impôt éludé.
francs CFA.
4) Toute autre contravention en matière
Sous-section 3 - Impôt sur les revenus d’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers
fonciers est punie d’une amende de vingt-cinq mille
Art.763.- Le non-respect des obligations (25.000) francs CFA.
de l’article 127 entraîne à l’encontre des Art.766.- En matière de déclaration des
bailleurs concernés : revenus mobiliers :
• une pénalité égale à 25 % des droits • les infractions aux dispositions du pa-
dus en cas de déclaration tardive. ragraphe 1 de l’article 610 et de l’ar-
Cette pénalité est doublée en cas de ticle 611 sont punies d’une amende
taxation d’office ; fiscale de vingt mille (20.000) francs
• une pénalité égale à 50 % des droits CFA par omission ou inexactitude ;
compromis en cas d’omission ou • toute infraction aux dispositions du
d’insuffisance des bases déclarées ; dernier alinéa de l’article 610 est
• une pénalité égale à 10 % des droits sanctionnée par une amende de cinq
dus majorée de 1 % des droits dus cent mille (500.000) francs CFA.
par mois ou fraction de mois de re-
tard pour ce qui concerne le paie- Sous-section 5 - Retenues et
ment. prélèvements à la source
Art.764.- Tout bailleur d’immeuble qui n’a
pas effectué la déclaration prévue à l’article A. Prélèvement à la source
219 est frappé d’une amende égale à un (1) Art.767.- 1) Toute facturation illégale du
mois de loyer par immeuble. prélèvement à la source est sanctionnée par
une amende égale à 200 % du montant des
En cas de retard de déclaration, l’amende
sommes indûment facturées.
est égale à 25 % du montant des loyers.
2) Le défaut de facturation ou l’omission
Sous-section 4 - Impôt sur le revenu de la facturation séparée du prélèvement
des capitaux mobiliers ou toute autre irrégularité dans les libellés
Art.765.- 1) Tout retard dans le paiement de des factures sont passibles d’une amende
l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers égale à 100 % du prélèvement dû sans
entraîne l’application aux sommes exigibles préjudice des dispositions du paragraphe 2
d’une pénalité de 10 % augmentée d’un de l’article 204 relatives à la non imputation
des prélèvements.
d’un véhicule saisi au cours des contrôles • les agents dûment habilités de la Di-
effectués après le 31 mars pour défaut de rection générale des impôts ;
paiement de la taxe est astreint au paiement • les agents des services de police et de
du droit simple majoré de 25 %. gendarmerie dans le cadre de l’exer-
cice de leurs fonctions.
Le véhicule est immobilisé et mis en
fourrière jusqu’au paiement intégral de Les infractions aux dispositions précitées
la taxe et de la pénalité. Sont habilités à sont constatées au moyen de procès-verbaux
constater les infractions aux dispositions énonçant la nature de la contravention
précitées : relevée.
• les maires ;
Art.798.- Toute infraction aux dispositions Ces sanctions ne font pas obstacle à la mise
de la contribution du secteur élevage est en œuvre des actes de poursuite reconnus
sanctionnée d’une amende égale à 20 % aux administrations fiscale et douanière.
des droits compromis.
de un million (1.000.000) de francs CFA impôts sur les bénéfices, et s’est abstenu
à dix millions (10.000.000) de francs CFA de les déclarer dans les délais légaux,
et d’un emprisonnement de deux (2) ans à est passible d’une amende de cinq cent
cinq (5) ans ou de l’une de ces deux peines mille (500.000) francs CFA à dix millions
seulement et peut être privé en tout ou en (10.000.000) de francs CFA et d’un
partie, pendant cinq (5) ans au moins et emprisonnement de un (1) mois à douze
dix (10) ans au plus, de ses droits civiques. (12) mois ou de l’une de ces deux peines
seulement.
L’affichage et la publicité du jugement
peuvent être ordonnés. Art.810.- Est passible des sanctions édictées
par l’article 807 :
Art.807.- Quiconque par voie de fait,
menaces ou manœuvres concertées a 1) Quiconque, par voie de fait, menaces
organisé ou tenté d’organiser le refus ou manœuvres concertées a dissuadé ou
collectif de payer l’impôt ou de s’opposer tenté de dissuader une personne d’exécuter
à l’exercice du droit d’enquête visé à les obligations fiscales mises à sa charge
l’article 614 et du contrôle des impôts de par la loi, notamment en ce qui concerne
toute nature, est puni d’une amende de un la retenue à la source d’impôts, droits et
million cinq cent mille (1.500.000) francs taxes pour le compte du Trésor public et le
CFA à cinq millions (5.000.000) de francs versement au Trésor public de sommes en
CFA et d’un emprisonnement de un (1) mois exécution d’avis à tiers détenteur.
à six (6) mois ou de l’une de ces deux peines
2) Quiconque a exercé ou tenté d’exercer,
seulement.
directement ou par personne interposée,
Art.808.- Les personnes qui sont des représailles, quelles qu’en soient la
condamnées comme complices de nature et la forme, à l’encontre d’une
contribuables s’étant frauduleusement personne en raison de l’exécution par elle
soustraits ou ayant tenté de se soustraire d’obligations fiscales qui lui incombaient
frauduleusement au paiement de leurs légalement, notamment en matière de
impôts, soit en organisant leur insolvabilité, retenue à la source d’impôts, droits et
soit en mettant obstacle par d’autres taxes pour le compte du Trésor public, ou
manœuvres au paiement de l’impôt sont d’exécution d’avis à tiers détenteur émis
passibles des peines édictées aux articles par un comptable public.
806 et 807 et tenus solidairement avec les
Constituent également des représailles au
contribuables au paiement desdits impôts
sens du présent article, la résiliation ou
et de leurs accessoires.
le non renouvellement d’un contrat de
Art.809.- Sans préjudice des sanctions location, ou le refus de location.
fiscales édictées par le présent Code,
3) Quiconque, a de manière délibérée, fait
quiconque a procédé à la facturation de
usage, pour ses opérations à l’importation
la taxe sur la valeur ajoutée ou a opéré les
ou en régime intérieur ou pour le compte
retenues à la source de tout impôt, droit
de tiers, d’un identifiant financier unique
ou taxe, notamment de l’impôt sur les
fictif et/ou falsifié, ou appartenant à un autre
traitements et salaires, de l’impôt sur le
contribuable.
revenu des capitaux mobiliers, de l’impôt
sur les revenus fonciers, du prélèvement sur Il en est de même pour celui qui fait usage
les acquisitions de biens, à titre d’acompte de son identifiant financier unique pour le
des impôts sur les bénéfices, des retenues compte de tiers.
sur les prestations rendues par des résidents
et non-résidents à titre d’acompte sur les Art.811.- Quiconque, de quelle que
manière que ce soit, met les agents chargés d’exercer entraîne l’application d’une
de l’assiette, du contrôle des impôts et amende de cinq cent mille (500.000) francs
de l’exercice du droit d’enquête, dans CFA à cinq millions (5.000.000) de francs
l’impossibilité d’accomplir leurs fonctions CFA et une peine d’emprisonnement de un
est puni d’une amende de vingt-cinq (1) an à deux (2) ans ou de l’une de ces deux
mille (25.000) francs CFA à un million peines seulement.
(1.000.000) de francs CFA.
Art.813.- (Loi n°042-2018/AN du 18
En cas de récidive, le tribunal peut en outre décembre 2018 art. 73) Sans préjudice des
prononcer une peine de six (6) jours à six sanctions fiscales prévues à l’article 776,
(6) mois de prison. le défaut d’établissement des factures, le
défaut de facturation de la taxe sur la valeur
Art.812.- Indépendamment des sanctions
ajoutée ou autres impôts indirects, le défaut
prévues ci-dessus, les contrevenants sont
d’enregistrement des ventes au comptant
passibles de peines accessoires prononcées
et de conservation des bandes de caisses
par les tribunaux.
enregistreuses, sont passibles en cas de
En particulier, ils peuvent se voir interdire récidive, des sanctions suivantes :
l’exercice d’un commerce, d’une • fermeture de l’entreprise ou interdic-
industrie ou d’une profession libérale, tion d’exercer, pour une durée de dix
soit directement, soit par une personne (10) jours à six (6) mois ;
interposée, pour leur propre compte ou • interdiction d’importer ;
pour le compte d’autrui, pour une période • exclusion de toutes les commandes
de un (1) an au moins et de cinq (5) ans publiques de biens et de services des
au plus. secteurs public et parapublic ;
L’inobservation de cette interdiction • ou l’une de ces sanctions seulement.
Dispositions finales
Art.820.- Sont abrogées toutes les • la loi n°08-2010/AN du 29 janvier
dispositions antérieures contraires, 2010 portant création d’un impôt sur
notamment : les sociétés ;
• la loi n°6-65/AN du 26 mai 1965 • les dispositions relatives aux impôts
portant adoption du Code des impôts fonciers de la loi n°42-2000/AN du
directs et indirects ; 20 décembre 2000 ;
• la loi n°26-63/AN du 24 juillet 1963 • la loi n°050-2008/AN du 6 novembre
portant adoption du Code de l’enre- 2008 portant institution d’un prélève-
gistrement, du timbre et de l’impôt ment sur les billets d’avion.
sur les valeurs mobilières (CET) ;
Art.821.- La présente loi entre en vigueur
• la loi n°04-2010/AN du 28 janvier à compter du 1er janvier 2018 et sera
2010 portant institution d’un livre de exécutée comme loi de l’État.
procédures fiscales ;
1. Conventions fiscales
Trois conventions fiscales sont actuellement convention avec la France, la convention
en vigueur au Burkina Faso. Il s’agit de la avec la Tunisie et celle de l’UEMOA
Cette convention signée le 11 août 1965 es où elle séjourne le plus longtemps. En cas
entrée en vigueur le 15 février 1967. Elle de séjour d’égale durée dans les deux Etats,
a fait l’objet d’un avenant signé le 03 juin elle est réputée avoir son domicile dans ce-
1971, entré en vigueur le 01/10/1974. lui dont elle est ressortissante. Si elle n’est
ressortissante d’aucun d’eux, les autorités
Titre 1 - Dispositions générales administratives supérieures des Etats tran-
cheront la difficulté d’un commun accord.
Article 1 :
1) Le terme « personne » désigne : 2) Pour l’application de la présente conven-
a) toute personne physique ; tion, le domicile des personnes morales
est au lieu du siège social statutaire ;
b) toute personne morale ;
celui des groupements de personnes
c) tout groupement de personnes phy- physiques n’ayant pas la personnalité
siques qui n’a pas la personnalité morale au lieu du siège de leur direction
morale. effective.
2) Le terme « France » désigne la France
Article 3 :
métropolitaine et les départements
Le terme « établissement stable » désigne
d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane,
une installation fixe d’affaires où une entre-
Martinique et Réunion).
prise exerce tout ou partie de son activité.
Le terme « Burkina Faso » désigne le ter-
a) Constituent notamment des établis-
ritoire de la République du Burkina Faso.
sements stables :
Article 2 : aa) un siège de direction ;
1) Une personne physique est domiciliée,
bb) une succursale ;
au sens de la présente convention, au
lieu où elle a son « foyer permanent cc) un bureau ;
d’habitation », cette expression dési- dd) une usine ;
gnant le centre des intérêts vitaux, c’est
ee) un atelier ;
ଠdire le lieu avec lequel les relations
personnelles sont les plus étroites. ff) une mine, carrière ou autre lieu
d’extraction de ressources natu-
Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer relles ;
le domicile d’après l’alinéa qui précède, la
gg) un chantier de construction ou
personne physique est réputée posséder son
de montage ;
domicile dans celui des Etats contractants
hh) une installation fixe d’affaires uti- d) Une entreprise d’assurances de l’un
lisée aux fins de stockage, d’expo- des Etats contractants est considé-
sition et de livraison de marchan- rée comme ayant un établissement
dises appartenant à l’entreprise ; stable dans l’autre Etat contractant dès
ii) un dépôt de marchandises appar- l’instant que, par l’intermédiaire d’un
tenant à l’entreprise entreposées représentant n’entrant pas dans la ca-
aux fins de stockage, d’exposition tégorie des personnes visées à l’alinéa
et de livraison ; e ci-après, elle perçoit des primes sur
le territoire dudit Etat ou assure des
jj) une installation fixe d’affaires uti-
risques situés sur ce territoire.
lisée aux fins d’acheter des mar-
chandises ou de réunir des infor- e) On ne considère pas qu’une entre-
mations faisant l’objet même de prise d’un Etat contractant a un éta-
l’activité de l’entreprise ; blissement stable dans l’autre Etat
contractant du seul fait qu’elle y ef-
kk) une installation fixe d’affaires uti-
fectue des opérations commerciales
lisée à des fins de publicité.
par l’entremise d’un courtier, d’un
b) On ne considère pas qu’il y a établis- commissionnaire général ou de tout
sement stable si : autre intermédiaire jouissant d’un
aa) des marchandises appartenant à statut indépendant, à condition que
l’entreprise sont entreposées aux ces personnes agissent dans le cadre
seules fins de transformation par ordinaire de leur activité. Toutefois,
une autre entreprise ; si l’intermédiaire dont le concours
est utilisé dispose d’un stock de mar-
bb) une installation fixe d’affaires
chandises en consignation à partir
est utilisée aux seules fins de
duquel sont effectuées les ventes et
fournitures d’informations, de
les livraisons, il est admis que ce stock
recherches scientifiques ou d’ac-
est caractéristique de l’existence d’un
tivités analogues qui ont pour l’en-
établissement stable de l’entreprise.
treprise un caractère préparatoire.
f) Le fait qu’une société domiciliée
c) Une personne agissant dans un Etat
dans un Etat contractant contrôle ou
contractant pour le compte d’une
est contrôlée par une société qui est
entreprise de l’autre Etat contractant,
domiciliée dans l’autre Etat contrac-
autre qu’un agent jouissant d’un statut
tant ou qui y effectue des opérations
indépendant visé à l’alinéa e ci-après,
commerciales (que ce soit par l’inter-
est considérée comme « établisse-
médiaire d’un établissement stable
ment stable » dans le premier Etat si
ou non) ne suffit pas, en lui-même,
elle dispose dans cet Etat de pouvoirs
à faire de l’une quelconque de ces
qu’elle y exerce habituellement lui
deux sociétés un établissement stable
permettant de conclure des contrats
de l’autre.
au nom de l’entreprise.
Est notamment considéré comme exerçant Article 4 :
de tels pouvoirs l’agent qui dispose habi- Sont considérés comme biens immobiliers,
tuellement dans le premier Etat contractant pour l’application de la présente conven-
d’un stock de produits ou marchandises ap- tion, les droits auxquels s’applique la lé-
partenant à l’entreprise au moyen duquel il gislation fiscale concernant la propriété
exécute régulièrement les commandes qu’il foncière, ainsi que les droits d’usufruit sur
a reçues pour le compte de l’entreprise. les biens immobiliers, à l’exception des
créances de toute nature garanties par gage
4) La convention s’appliquera aussi aux est imputée aux résultats des différents
impôts futurs de nature identique ou établissements stables au prorata du
analogue qui s’ajouteraient aux impôts chiffre d’affaires réalisé dans chacun
actuels ou qui les remplaceraient. Les d’eux.
autorités compétentes des Etats contrac- 4) Lorsque les contribuables dont l’activité
tants se communiqueront, dès leur pro- s’étend sur les territoires des deux Etats
mulgation, les modifications apportées contractants ne tiennent pas une comp-
à leur législation fiscale. tabilité régulière faisant ressortir dis-
5) Si, en raison de modifications interve- tinctement et exactement les bénéfices
nues dans la législation fiscale de l’un afférents aux établissements stables si-
des Etats contractants, il apparaît op- tués dans l’un et l’autre Etat, le bénéfice
portun d’adapter certains articles de la respectivement imposable par ces Etats
convention sans affecter les principes peut être déterminé en répartissant les
généraux de celle-ci, les ajustements né- résultats globaux au prorata du chiffre
cessaires pourront être effectués, d’un d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
commun accord, par voie d’échange de 5) Dans le cas où un des établissements
notes diplomatiques. situés dans l’un ou l’autre des Etats
Article 9 : contractants ne réalise pas de chiffre
Les revenus des biens immobiliers, y com- d’affaires et dans le cas où les activités
pris les bénéfices des exploitations agricoles exercées dans chaque Etat ne sont pas
et forestières ne sont imposables que dans comparables, les autorités compétentes
l’Etat où ces biens sont situés. des deux Etats se concertent pour arrêter
les conditions d’application des para-
Article 10 : graphes 3 et 4 ci-dessus.
1) Les revenus des entreprises industrielles,
minières, commerciales ou financières Article 11 :
ne sont imposables que dans l’Etat sur 1) Lorsqu’une entreprise de l’un des Etats
le territoire duquel se trouve l’établisse- contractants, du fait de sa participation
ment stable. à la gestion ou au capital d’une entre-
prise de l’autre Etat contractant, fait
2) Lorsqu’une entreprise possède des éta-
ou impose à cette dernière, dans leurs
blissements stables dans les deux Etats
relations commerciales ou financières,
contractants, chacun d’eux ne peut im-
des conditions différentes de celles qui
poser que le revenu provenant de l’ac-
seraient faites à une tierce entreprise,
tivité des établissements stables situés
tous bénéfices qui auraient dû norma-
sur son territoire.
lement apparaître dans les comptes de
3) Le bénéfice imposable ne peut excéder l’une des entreprises, mais qui ont été
le montant des bénéfices industriels, de la sorte transférés à l’autre entreprise,
miniers, commerciaux ou financiers peuvent être incorporés aux bénéfices
réalisés par l’établissement stable, y imposables de la première entreprise.
compris, s’il y a lieu, les bénéfices ou
2) Une entreprise est considérée comme
avantages retirés indirectement de cet
participant à la gestion ou au capi-
établissement ou qui auraient été attri-
tal d’une autre entreprise notamment
bués ou accordés à des tiers, soit par
lorsque les mêmes personnes participent
voie de majoration ou de diminution
directement ou indirectement à la ges-
des prix d’achat ou de vente, soit par
tion ou au capital de chacune de ces
tout autre moyen. Une quote-part des
deux entreprises.
frais généraux du siège de l’entreprise
Article 12 : Article 14 :
Les revenus provenant de l’exploitation, Une société d’un Etat contractant ne peut
en trafic international, de navires ou d’aé- être assujettie sur le territoire de l’autre
ronefs ne sont imposables que dans l’Etat Etat contractant au paiement d’un impôt
contractant où se trouve le domicile fiscal sur les distributions de revenus de valeurs
de l’entreprise. mobilières et de revenus assimilés (pro-
duits d’actions, de parts de fondateur, de
Article 13 :
parts d’intérêts et de commandites, inté-
1) Sous réserve des dispositions des articles
rêts d’obligations ou de tous autres titres
15 à 17 ci-après, les revenus des valeurs
d’emprunts négociables) qu’elle effectue du
mobilières et les revenus assimilés (pro-
seul fait de sa participation dans la gestion
duits d’actions, de parts de fondateur, de
ou dans le capital de sociétés domiciliées
parts d’intérêts et de commandites, inté-
dans cet autre Etat ou à cause de tout autre
rêts d’obligations ou de tous autres titres
rapport avec ces sociétés mais les produits
d’emprunts négociables) payés par des
distribués par ces dernières sociétés et
sociétés ou des collectivités publiques
passibles de l’impôt sont, le cas échéant,
ou privées ayant leur domicile fiscal sur
augmentés de tous les bénéfices ou avan-
le territoire de l’un des Etats contractants
tages que la société du premier Etat aurait
sont imposables dans cet Etat.
indirectement retirés desdites sociétés, soit
2) Les dividendes distribués par une socié- par voie de majoration ou de diminution
té française, qui donneraient droit à un des prix d’achat ou de vente, soit par tout
avoir fiscal s’ils étaient reçus par une autre moyen.
personne domiciliée en France, ouvrent
droit à un paiement d’un montant égal Article 15 :
à cet avoir diminué de la retenue à la 1) Lorsqu’une société ayant son domicile
source calculée au taux de 15 % sur le fiscal dans l’un des Etats contractants
total constitué par le dividende mis en s’y trouve soumise au paiement d’un
distribution et cet avoir fiscal, lorsqu’ils impôt frappant les distributions de re-
sont payés à une personne physique ou venus de valeurs mobilières et de re-
à une société domiciliée au Burkina Faso venus assimilés (produits d’actions, de
remplissant les conditions prévues aux parts de fondateur, de parts d’intérêts
paragraphes 3 et 4 ci-dessous. et de commandites, intérêts d’obliga-
tions ou de tous autres titres d’emprunts
3) Une personne physique ayant son do-
négociables) et qu’elle possède un ou
micile fiscal au Burkina Faso ne peut
plusieurs établissements stables sur le
bénéficier du paiement prévu au pa-
territoire de l’autre Etat contractant à
ragraphe 2 ci-dessus que si elle inclut
raison desquels elle est également sou-
le montant de ce paiement comme un
mise dans ce dernier Etat au paiement
dividende dans l’assiette de l’impôt visé
d’un même impôt, il est procédé à une
au paragraphe 4 de l’article 26.
répartition, entre les deux Etats, des re-
4) Une société ayant son domicile fiscal au venus donnant ouverture audit impôt,
Burkina Faso ne peut bénéficier du paie- afin d’éviter une double imposition.
ment prévu au paragraphe 2 ci-dessus
2) La répartition prévue au paragraphe qui
que si le dividende payé par la société
précède s’établit pour chaque exercice
française ainsi que le paiement susvisé
sur la base du rapport :
sont compris dans l’assiette de l’impôt • A/B pour l’Etat dans lequel la société
sur le revenu auquel cette société est n’a pas son domicile fiscal,
assujettie au Burkina Faso.
• (B-A) /B pour l’Etat dans lequel la so- concernant l’établissement stable situé
ciété a son domicile fiscal, dans le premier ou dans le second Etat,
• la lettre A désignant le montant des chacun desdits Etats applique à ces bé-
bénéfices comptables provenant à la néfices distribués, dans la mesure où ils
société de l’ensemble des établisse- proviennent du produit des participa-
ments stables qu’elle possède dans tions régies par sa législation interne,
l’Etat où elle n’a pas son domicile fis- les dispositions de cette législation en
cal, toutes compensations étant faites même temps qu’il taxe la partie desdits
entre les résultats bénéficiaires et les bénéfices qui ne provient pas du pro-
résultats déficitaires de ces établis- duit de participations, dans la mesure où
sements. Ces bénéfices comptables l’imposition lui en est attribuée suivant
s’entendent de ceux qui sont réputés les modalités prévues au paragraphe 2
réalisés dans lesdits établissements ci-dessus.
au regard des dispositions des articles
10 et 11 de la présente convention, Article 16 :
• la lettre B, le bénéfice comptable to- 1) Quand, à la suite de contrôles exercés
tal de la société, tel qu’il résulte de par les administrations fiscales compé-
son bilan général. tentes, il est effectué, sur le montant
des bénéfices réalisés au cours d’un
Pour la détermination du bénéfice comp- exercice, des redressements ayant pour
table total, il est fait abstraction des résultats résultat de modifier la proportion défi-
déficitaires constatés pour l’ensemble des nie au paragraphe 2 de l’article 15, il
établissements stables de la société dans est tenu compte de ces redressements
un Etat quelconque, toutes compensations pour la répartition, entre les deux Etats
étant faites entre les résultats bénéficiaires contractants, des bases d’imposition af-
et les résultats déficitaires de ces établis- férentes à l’exercice au cours duquel les
sements. redressements interviennent.
Dans le cas où le bénéfice comptable total 2) Les redressements portant sur le montant
d’un exercice est nul ou négatif, la réparti- des revenus à répartir, mais n’affectant
tion s’effectue sur les bases antérieurement pas la proportion des bénéfices réalisés
dégagées. dont il a été tenu compte pour la répar-
tition des revenus faisant l’objet desdits
En l’absence de bases antérieurement dé-
redressements, donnent lieu, selon les
gagées la répartition s’effectue selon une
règles applicables dans chaque Etat, à
quotité fixée par commune entente entre les
une imposition supplémentaire répartie
autorités compétentes des Etats contractants
suivant la même proportion que l’impo-
intéressés.
sition initiale.
3) Lorsque les bénéfices distribués com-
Article 17 :
prennent des produits de participations
1) La répartition des bases d’imposition
détenues par la société dans le capital
visées à l’article 15 est opérée par la
d’autres sociétés et que ces participa-
société et notifiée par elle à chacune des
tions remplissent, pour bénéficier des
administrations fiscales compétentes,
régimes spéciaux auxquels sont sou-
dans le délai qui lui est imparti par la
mises les sociétés affiliées, les condi-
législation de chaque Etat pour déclarer
tions exigées en vertu de la législation
les distributions de produits imposables
interne soit de l’Etat du domicile fiscal
auxquelles elle procède.
de la société, soit de l’autre Etat, se-
lon qu’elles figurent à l’actif du bilan A l’appui de cette répartition, la société
stable que ce bénéficiaire posséderait dans Cette retenue est néanmoins considé-
l’autre Etat contractant. rée pour le calcul soit de l’impôt sur le
revenu des personnes physiques, soit
Article 26 :
des autres impôts dans les bases des-
Il est entendu que la double imposition est
quels ces revenus se trouvent com-
évitée de la manière suivante :
pris, comme ayant été effectivement
1) Un Etat contractant ne peut pas com- acquittée au taux normal applicable
prendre dans les bases des impôts sur aux revenus de même nature ayant
le revenu visés à l’article 8 les revenus leur source en France ;
qui sont exclusivement imposables dans b. les intérêts visés à l’article 19 prove-
l’autre Etat contractant en vertu de la nant de source burkinabè et qui ont
présente convention ; mais chaque Etat été soumis à l’impôt sur le revenu
conserve le droit de calculer l’impôt au des capitaux mobiliers au Burkina
taux correspondant à l’ensemble des re- Faso donnent droit en France à un
venus imposables d’après sa législation. crédit d’impôt de 16 % au profit du
2) Les revenus visés aux articles 13, 15, 18 bénéficiaire de ces intérêts domici-
et 19 ayant leur source au Burkina Faso liés en France. Ce crédit s’impute soit
et perçus par des personnes domiciliées sur la taxe complémentaire et, le cas
en France ne peuvent être imposés au échéant, sur l’impôt sur le revenu des
Burkina Faso qu’à l’impôt sur le revenu personnes physiques, soit sur l’impôt
des capitaux mobiliers. sur les sociétés.
Réciproquement, les revenus de même na- 4) Les revenus de capitaux mobiliers et les
ture ayant leur source en France et perçus intérêts de source française visés aux ar-
par des personnes domiciliées au Burkina ticles 13, 15, 18 et 19 et perçus par des
Faso ne peuvent être imposés en France personnes domiciliées au Burkina Faso
qu’à la retenue à la source sur le revenu ne peuvent être assujettis dans cet Etat
des capitaux mobiliers. qu’à l’impôt progressif sur le revenu.
n’est applicable aux dettes visées au pa- meubles et les actes ou jugements consta-
ragraphe 1 que dans la mesure où ces tant une cession de droit à un bail ou au
dettes ne sont pas couvertes par l’impu- bénéfice d’une promesse de bail portant sur
tation prévue à ce paragraphe. tout ou partie d’un immeuble ne peuvent
3) Les dettes non visées aux paragraphes être assujettis à un droit de mutation que
1 et 2 sont imputées sur les biens aux- dans celui des Etats contractants sur le ter-
quels sont applicables les dispositions ritoire duquel ces immeubles ou ces fonds
de l’article 32. de commerce sont situés.
4) Si l’imputation prévue aux trois para- Les dispositions du premier alinéa du pré-
graphes qui précèdent laisse subsis- sent article ne sont pas applicables aux
ter dans un Etat contractant un solde actes constitutifs de sociétés ou modifica-
non couvert, ce solde est déduit des tifs du pacte social. Ces actes ne donnent
autres biens soumis à l’impôt dans ce lieu à la perception du droit proportionnel
même Etat. S’il ne reste pas dans cet d’apport que dans l’Etat où est situé le siège
Etat d’autres biens soumis à l’impôt ou statutaire de la société. S’il s’agit de fusion
si la déduction laisse encore un solde ou d’opération assimilée, la perception est
non couvert, ce solde est imputé sur les effectuée dans l’Etat où est situé le siège de
biens soumis à l’impôt dans l’autre Etat la société absorbante ou nouvelle.
contractant.
Article 36 :
Article 34 : Les actes ou effets créés dans l’un des Etats
Nonobstant les dispositions des articles 28 contractants ne sont pas soumis au timbre
à 33 chaque Etat contractant conserve le dans l’autre Etat contractant lorsqu’ils ont
droit de calculer l’impôt sur les biens héré- effectivement supporté cet impôt au tarif ap-
ditaires qui sont réservés à son imposition plicable dans le premier Etat, ou lorsqu’ils
exclusive, d’après le taux moyen qui serait en sont légalement exonérés dans ledit Etat.
applicable s’il était tenu compte de l’en-
semble des biens qui seraient imposables Titre 3 - Assistance administrative
d’après sa législation interne.
Article 37 :
Chapitre 3 - Droits d’enregistrement 1) Les autorités fiscales de chacun des Etats
autres que les droits de succession - contractants transmettent aux autorités
Droits de timbre fiscales de l’autre Etat contractant les
renseignements d’ordre fiscal qu’elles
Article 35 : ont à leur disposition et qui sont utiles
Lorsqu’un acte ou un jugement établi dans à ces dernières autorités pour assurer
l’un des Etats contractants est présenté à l’établissement et le recouvrement ré-
l’enregistrement dans l’autre Etat contrac- guliers des impôts visés par la présente
tant, les droits applicables dans ce dernier convention ainsi que l’application, en
Etat sont déterminés suivant les règles pré- ce qui concerne ces impôts, des dispo-
vues par sa législation interne, sauf imputa- sitions légales relatives à la répression
tion, le cas échéant, des droits d’enregistre- de la fraude fiscale.
ment qui ont été perçus dans le premier Etat, 2) Les renseignements ainsi échangés,
sur les droits dus dans l’autre Etat. qui conservent un caractère secret, ne
Toutefois, les actes ou jugements portant sont pas communiqués à des personnes
mutation de propriété, d’usufruit d’im- autres que celles qui sont chargées de
meubles ou de fonds de commerce, ceux l’assiette et du recouvrement des impôts
portant mutation de jouissance d’im- visés par la présente convention. Aucun
renseignement n’est échangé qui révéle- de l’autre Etat contractant de prendre les
rait un secret commercial, industriel ou mesures conservatoires que la législation
professionnel. L’assistance peut ne pas ou la réglementation de celui-ci autorise.
être donnée lorsque l’Etat requis estime
Article 40 :
qu’elle est de nature à mettre en danger
Les mesures d’assistance définies aux ar-
sa souveraineté ou sa sécurité ou à por-
ticles 38 et 39 s’appliquent également au
ter atteinte à ses intérêts généraux.
recouvrement de tous impôts et taxes autres
3) L’échange des renseignements a lieu soit que ceux visés par la présente convention,
d’office, soit sur demande visant des cas ainsi que, d’une manière générale, aux
concrets. Les autorités compétentes des créances de toute nature des Etats contrac-
Etats contractants s’entendent pour dé- tants.
terminer la liste des informations qui
sont fournies d’office.
Titre 4 - Dispositions diverses
Article 38 :
Article 41 :
1) Les Etats contractants conviennent de se
1) Tout contribuable qui prouve que les
prêter mutuellement assistance et appui
mesures prises par les autorités fiscales
en vue de recouvrer, suivant les règles
des gouvernements contractants ont en-
propres à leur législation ou réglemen-
traîné pour lui une double imposition en
tation respectives, les impôts visés par
ce qui concerne les impôts visés par la
la présente convention ainsi que les ma-
présente convention peut adresser une
jorations de droits, droits en sus, indem-
demande soit aux autorités compétentes
nités de retard, intérêts et frais afférents
de l’Etat sur le territoire duquel il a son
à ces impôts lorsque ces sommes sont
domicile fiscal, soit à celles de l’autre
définitivement dues en application des
Etat. Si le bien-fondé de cette demande
lois ou règlements de l’Etat demandeur.
est reconnu, les autorités compétentes
2) La demande formulée à cette fin doit être des deux Etats s’entendent pour éviter
accompagnée des documents exigés par de façon équitable la double imposition.
les lois ou règlements de l’Etat requérant
2) Les autorités compétentes des gouverne-
pour établir que les sommes à recouvrer
ments contractants peuvent également
sont définitivement dues.
s’entendre pour supprimer la double
3) Au vu de ces documents, les significa- imposition dans les cas non réglés par
tions et mesures de recouvrement et de la présente convention, ainsi que dans
perception ont lieu dans l’Etat requis les cas où l’application de la convention
conformément aux lois ou règlements donnerait lieu à des difficultés.
applicables pour le recouvrement et la
3) S’il apparaît que pour parvenir à une
perception de ses propres impôts.
entente, des pourparlers soient oppor-
4) Les créances fiscales à recouvrer béné- tuns, l’affaire est déférée à une commis-
ficient des mêmes sûretés et privilèges sion mixte composée de représentants,
que les créances fiscales de même na- en nombre égal, des gouvernements
ture dans l’Etat de recouvrement. contractants, désignés par les Ministres
des finances. La présidence de la com-
Article 39 :
mission est exercée alternativement par
En ce qui concerne les créances fiscales
un membre de chaque délégation.
qui sont encore susceptibles de recours, les
autorités fiscales de l’Etat créancier, pour Article 42 :
la sauvegarde de ses droits, peuvent de- Les autorités compétentes des deux gouver-
mander aux autorités fiscales compétentes nements contractants se concerteront pour
déterminer, d’un commun accord et dans Toutefois, à partir du 1er janvier 1971, cha-
la mesure utile, les modalités d’application cun des gouvernements contractants peut
de la présente convention. notifier à l’autre son intention de mettre fin
à la présente convention, cette notification
Article 43 :
devant intervenir avant le 30 juin de chaque
1) La présente convention sera approuvée
année. En ce cas, la convention cessera de
conformément aux dispositions consti-
s’appliquer à partir du 1er janvier de l’an-
tutionnelles en vigueur dans chacun des
née suivant la date de notification, étant
deux Etats. Elle entrera en vigueur dès
entendu que les effets en seront limités :
que les notifications constatant que de • en ce qui concerne l’imposition des
part et d’autre il a été satisfait à ces dis- revenus, aux revenus acquis ou mis
positions auront été échangées, étant en paiement dans l’année au cours
entendu qu’elle produira ses effets pour de laquelle la notification sera inter-
la première fois : venue ;
• en ce qui concerne les impôts sur les
• en ce qui concerne l’imposition des
revenus, pour l’imposition des reve-
successions, aux successions ou-
nus afférents à l’année civile 1963 ou
vertes au plus tard le 31 décembre de
aux exercices clos au cours de cette
ladite année ;
année. Toutefois, pour ce qui est des
revenus dont l’imposition est réglée • en ce qui concerne les autres droits
par les articles 15 à 18, la convention d’enregistrement et les droits de
s’appliquera aux distributions qui au- timbre, aux actes et aux jugements
ront lieu postérieurement à l’entrée intervenus au plus tard le 31 dé-
en vigueur de la convention ; cembre de ladite année.
• en ce qui concerne les impôts sur les En foi de quoi les soussignés, dûment au-
successions, pour les successions de torisés à cet effet, ont signé la présente
personnes dont le décès se produira convention, établie en deux exemplaires
depuis et y compris le jour de l’entrée originaux.
en vigueur de la convention ;
Protocole
• en ce qui concerne les autres droits Au moment de procéder à la signature de la
d’enregistrement et les droits de
convention entre le Gouvernement français
timbre, pour les actes et les juge-
et le Gouvernement burkinabè tendant à
ments postérieurs à l’entrée en vi-
éliminer les doubles impositions et à établir
gueur de la convention.
des règles d’assistance mutuelle adminis-
2) Les dispositions de la convention trative en matière fiscale, les signataires
conclue les 31 janvier et 20 mars 1956 sont convenus des déclarations suivantes
entre le Gouvernement français et le qui font partie intégrante de la convention :
Gouvernement général de l’Afrique
occidentale française en vue d’élimi- 1) L’expression « montant brut » figurant
ner les doubles impositions et d’établir à l’article 26 de la convention doit
des règles d’assistance mutuelle admi- s’entendre du montant des revenus
nistrative pour l’imposition des revenus imposables avant déduction de l’impôt
de capitaux mobiliers sont abrogées à auquel ils ont été soumis dans l’Etat de
compter de l’entrée en vigueur de la la source.
présente convention. 2) Pour l’application de l’article 40 de la
convention, sont considérées comme
Article 44 :
accord réalisé au sens de l’article 42
La convention restera en vigueur sans limi-
les dispositions de la convention du 15
tation de durée.
7) Le fait qu’une société qui est un résident n’exerce son activité dans l’autre Etat
d’un Etat Contractant contrôle ou est Contractant par l’intermédiaire d’un
contrôlée par une société qui est un établissement stable qui y est situé. Si
résident de l’autre Etat Contractant ou l’entreprise exerce son activité d’une
qui y exerce son activité (que ce soit par telle façon, les bénéfices de l’entreprise
l’intermédiaire d’un établissement stable sont imposables dans l’autre Etat mais
ou non) ne suffit pas en lui-même, à faire uniquement dans la mesure où ils sont
de l’une quelconque de ces sociétés un imputables audit établissement stable.
établissement stable de l’autre. 2) Lorsqu’une entreprise d’un Etat Contrac-
tant exerce son activité dans l’autre Etat
CHAPITRE III : IMPOSITION DES Contractant par l’intermédiaire d’un éta-
REVENUS blissement stable qui y est situé, il est
imputé, dans chaque Etat Contractant,
Article 6 : Revenus immobiliers à cet établissement stable, les bénéfices
1) Les revenus provenant de biens immo- qu’il aurait pu réaliser s’il avait consti-
biliers sont imposables dans l’Etat tué une entreprise distincte exerçant des
Contractant où ces biens sont situés. activités identiques ou analogues dans
des conditions identiques ou analogues
2) L’expression « biens immobiliers» est
et traitant en toute indépendance avec
définie conformément au droit de l’Etat
l’entreprise dont il constitue un établis-
Contractant où les biens considérés sont
sement stable.
situés. L’expression englobe en tous cas
les accessoires, le cheptel mort ou vif 3) Pour la détermination des bénéfices d’un
des exploitations agricoles et forestières, établissement stable, sont admises en
les droits auxquels s’appliquent les dis- déduction les dépenses engagées aux
positions du droit privé concernant la fins de l’activité de cet établissement
propriété foncière, l’usufruit des biens stable, y compris les dépenses effectives
pour l’exploitation ou la concession de de direction et les frais généraux réels
l’exploitation de gisements minéraux, d’administration ainsi engagés soit dans
sources et autres richesses du sol. l’Etat Contractant où est situé cet établis-
sement soit ailleurs.
Les navires, bateaux et aéronefs ne sont
pas considérés comme biens immobi- Toutefois, aucune déduction n’est ad-
liers. mise pour les sommes qui seraient, le
cas échéant, versées par l’établissement
3) Les dispositions du paragraphe 1 s’ap-
stable au siège de l’entreprise ou à l’un
pliquent aux revenus provenant de
quelconque de ses autres établisse-
l’exploitation directe, de la location ou
ments comme redevances, honoraires
de l’affermage, ainsi que de toute autre
ou autres paiements analogues au titre
forme d’exploitation de biens immobi-
de licences d’exploitation, de brevets
liers.
ou d’autres droits, comme commis-
4) Les dispositions des paragraphes 1 et sions (autre que le remboursement de
3 s’appliquent aux revenus provenant dépenses réelles effectuées) pour des
de biens immobiliers d’une entreprise et services rendus ou pour une activité
de biens immobiliers servant à l’exercice de direction ou, sauf dans le cas d’une
d’une profession indépendante. entreprise bancaire, comme intérêts sur
des sommes prêtées à l’établissement
Article 7 : Bénéfices des entreprises
stable.
1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat
Contractant ne sont imposables que De même, il n’est pas tenu compte, pour
dans cet Etat, à moins que l’entreprise la détermination des bénéfices d’un
d’où proviennent les intérêts, soit une 2) Toutefois, ces redevances peuvent être
activité industrielle ou commerciale imposées dans l’Etat Contractant d’où
par l’intermédiaire d’un établissement elles proviennent si la législation de cet
stable qui y est situé, soit une profes- Etat le prévoit, mais l’impôt ainsi établi,
sion indépendante au moyen d’une base ne peut excéder cinq (5) pour cent du
fixe qui y est située, et que la créance montant brut des redevances.
génératrice des intérêts s’y rattache ef- 3) Le terme «redevances» employé dans
fectivement. le présent article désigne les rémunéra-
Dans ces cas, les dispositions de l’article tions de toute nature payées pour l’usage
7 ou de l’article 14, suivant le cas, sont ou la concession de l’usage d’un droit
applicables. d’auteur sur une œuvre littéraire, ar-
6) Les intérêts sont considérés comme tistique ou scientifique, y compris les
provenant d’un Etat Contractant lorsque films cinématographiques, ou les films
le débiteur est cet Etat lui-même, une et bandes utilisées pour les émissions
subdivision politique, une collectivité radiophoniques ou télévisées, d’un bre-
locale ou un résident de cet Etat. Tou- vet, d’une marque de fabrique ou de
tefois lorsque le débiteur des intérêts, commerce, d’un dessin ou d’un modèle,
qu’il soit ou non un résident d’un Etat d’un plan, d’une formule ou d’un pro-
Contractant a dans un Etat Contractant cédé secrets ainsi que pour l’usage d’un
un établissement stable, ou une base équipement industriel, commercial, por-
fixe, pour lequel la dette donnant lieu tuaire, agricole ou scientifique.
au paiement des intérêts a été contractée 4) Les dispositions des paragraphes l et 2
et qui supporte la charge de ces inté- du présent article ne s’appliquent pas
rêts, ceux-ci sont considérés comme lorsque le bénéficiaire effectif des rede-
provenant de l’Etat où l’établissement vances, résident d’un Etat Contractant,
stable, ou la base fixe, est situé. exerce dans l’autre Etat Contractant
7) Lorsque, en raison de relations spéciales d’où proviennent les redevances, soit
existant entre le débiteur et le bénéfi- une activité industrielle ou commerciale
ciaire effectif ou que l’un et l’autre en- par l’intermédiaire d’un établissement
tretiennent avec de tierces personnes le stable qui y est situé, soit une profession
montant des intérêts, compte tenu de indépendante au moyen d’une base fixe
la créance pour laquelle ils sont payés, qui y est située, et que le droit ou le bien
excède celui dont seraient convenus générateur des redevances s’y rattache
le débiteur et le bénéficiaire effectif effectivement. Dans ces cas, les dispo-
en l’absence de pareilles relations, sitions de l’article 7 ou de l’article 14,
les dispositions du présent article ne suivant le cas, sont applicables.
s’appliquent qu’à ce dernier montant. 5) Les redevances sont considérées comme
Dans ce cas, la partie excédentaire des provenant d’un Etat Contractant lorsque
paiements reste imposable selon la lé- le débiteur est cet Etat lui-même, une
gislation de chaque Etat Contractant et subdivision politique, une collectivité
compte tenu des autres dispositions de locale ou un résident de cet Etat. Toute-
la présente Convention. fois, lorsque le débiteur des redevances,
qu’il soit ou non résident d’un Etat
Article 12 : Redevances
Contractant, a dans un Etat Contractant
1) Les redevances provenant d’un Etat
un établissement stable ou une base fixe
Contractant et payées à un résident de
pour lequel le contrat donnant lieu au
l’autre Etat Contractant sont imposables
paiement des redevances a été conclu et
dans cet autre Etat.
3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18 Dans ce cas, cette déduction ne peut
s’appliquent aux rémunérations versées toutefois excéder la fraction de l’impôt
au titre de services rendus dans le cadre sur le revenu, calculé avant déduction,
d’une activité commerciale ou indus- correspondant aux revenus imposables
trielle exercée par l’un des Etats Contrac- dans cet autre Etat.
tants ou par l’une de ses subdivisions 2) Lorsque, conformément à une disposi-
politiques ou collectivités locales. tion quelconque de la présente Conven-
Article 20 : Etudiants et stagiaires tion, les revenus qu’un résident d’un Etat
1) Les sommes qu’un étudiant ou un sta- Contractant reçoit sont exempts d’impôt
giaire qui est, ou qui était immédiate- dans cet Etat, celui-ci peut néanmoins,
ment avant de se rendre dans un Etat pour calculer le montant de l’impôt sur
Contractant, un résident de l’autre Etat le reste des revenus de ce résident, tenir
Contractant et qui séjourne dans le compte des revenus exemptés.
premier Etat, à seule fin d’y poursuivre Article 23 : Non-discrimination
ses études ou sa formation reçoit pour 1) Les résidents d’un Etat Contractant ne
couvrir ses frais d’entretien, d’études ou sont soumis dans l’autre Etat Contrac-
de formation ne sont pas imposables tant à aucune imposition ou obligation
dans cet Etat, à condition qu’elles pro- y relative, qui est autre ou plus lourde
viennent de sources situées en dehors que celle à laquelle sont ou pourront
de cet Etat. être assujettis les résidents de cet autre
2) En ce qui concerne les bourses et les Etat se trouvant dans la même situation.
rémunérations d’un emploi salarié aux- 2) Les apatrides ne sont soumis dans un
quelles ne s’applique pas le paragraphe Etat Contractant à aucune imposition
1, un étudiant ou un stagiaire au sens du ou obligation y relative, qui est autre
paragraphe 1 aura en outre, pendant la ou plus lourde que celle à laquelle sont
durée de ces études ou de cette forma- ou pourront être assujettis les nationaux
tion, le droit de bénéficier des mêmes de cet Etat se trouvant dans la même
exonérations, dégrèvements ou réduc- situation.
tions d’impôts que les résidents de l’Etat
3) L’imposition d’un établissement
dans lequel il séjourne.
stable qu’une entreprise d’un Etat
Article 21 : Autres revenus Contractant a dans l’autre Etat Contrac-
Les éléments du revenu d’un résident d’un tant n’est pas établie dans cet autre Etat
Etat Contractant qui ne sont pas traités d’une façon moins favorable que l’im-
dans les articles précédents de la présente position des entreprises de cet autre Etat
Convention ne sont imposables que dans qui exercent la même activité.
cet Etat. 4) Les entreprises d’un Etat Contractant,
Article 22 : Méthodes pour éliminer les dont le capital est en totalité ou en
doubles impositions partie, directement ou indirectement,
1) Lorsqu’un résident d’un Etat Contractant détenu ou contrôlé par un ou plusieurs
reçoit des revenus qui, conformément résidents de L’autre Etat Contractant,
aux dispositions de la présente Conven- ne sont soumises dans le premier Etat
tion, sont imposables dans l’autre Etat Contractant à aucune imposition ou
Contractant, le premier Etat accorde sur obligation y relative, qui est autre ou
l’impôt qu’il perçoit sur les revenus de plus lourde que celle à laquelle sont ou
ce résident, une déduction d’un montant pourront être assujetties les autres entre-
égal à l’impôt sur le revenu payé dans prises de même nature de ce premier
cet autre Etat. Etat.
le plateau continental sur lesquels cet qui n’y est pas définie, a le sens qui
Etat exerce conformément au droit in- lui est attribué par la législation dudit
ternational et à sa législation nationale Etat régissant les impôts faisant l’objet
des droits souverains aux fins d’explo- du présent Règlement, à moins que le
ration et d’exploitation des ressources contexte n’exige une interprétation dif-
naturelles, biologiques et minérales férente.
qui se trouvent dans les eaux de la
Article 3 : Résident
mer, le sol et le sous-sol de celle -ci ;
1) Au sens du présent Règlement, l’expres-
c) le terme « personne » comprend les sion « résident d’un Etat membre » dé-
personnes physiques, les sociétés signe toute personne qui, en vertu de
et tous autres groupements de per- la législation dudit Etat est assujettie à
sonnes ; l’impôt dans cet Etat, en raison de son
d) le terme « société » désigne toute domicile, de sa résidence, de son siège
personne morale ou toute entité qui de direction ou de tout autre critère de
est considérée comme une personne nature analogue.
morale aux fins d’imposition ; 2) Lorsqu’aux termes des dispositions du
e) les expressions « entreprise d’un Etat paragraphe 1 du présent article, une
membre » et « entreprise d’un autre personne physique est considérée
Etat membre » désignent respective- comme un résident de chacun des Etats
ment une entreprise exploitée par un membres, sa situation est réglée de la
résident d’un Etat membre et une en- manière suivante :
treprise exploitée par un résident d’un a) cette personne est considérée comme
autre Etat membre ; un résident de l’Etat membre où elle
f) le terme « national » désigne toute dispose d’un foyer d’habitation perma-
personne physique qui possède la nent ; lorsqu’elle dispose d’un foyer
nationalité d’un Etat membre et toute d’habitation permanent dans chacun
personne morale, société de personnes des Etats membres, elle est considérée
et association constituées conformé- comme un résident de l’Etat membre
ment à la législation en vigueur dans avec lequel ses liens personnels et éco-
un Etat membre ; nomiques sont les plus étroits (centre
g) l’expression « trafic international » dé- des intérêts vitaux) ;
signe tout transport effectué à destina- b) si l’Etat membre où cette personne
tion d’un ou plusieurs Etats membres a le centre de ses intérêts vitaux ne
par un navire ou un aéronef exploité peut pas être déterminé, ou qu’elle ne
par une entreprise dont le siège de di- dispose d’un foyer d’habitation perma-
rection effective est situé dans un Etat nent dans aucun des Etats membres,
membre sauf lorsque le navire ou l’aé- elle est considérée comme un résident
ronef n’est exploité qu’entre des points de l’Etat membre où elle séjourne de
situés dans un autre Etat membre ; façon habituelle ;
h) l’expression « autorité compétente c) si cette personne séjourne de façon
» désigne les Ministres chargés des habituelle dans chacun des Etats
Finances des Etats membres ou leurs membres ou qu’elle ne séjourne de
représentants dûment autorisés. façon habituelle dans aucun d’eux,
2) Pour l’application du présent Règlement elle est considérée comme un résident
par un Etat membre, toute expression de l’Etat membre dont elle possède la
nationalité ;
stable dans un autre Etat membre si elle global, ou sur des éléments du revenu,
perçoit des primes sur le territoire de y compris les impôts sur les gains pro-
cet Etat ou assure des risques qui y sont venant de l’aliénation des biens mo-
courus par l’intermédiaire d’un employé biliers ou immobiliers, les impôts sur
ou par l’intermédiaire d’un représentant les salaires ainsi que les impôts sur les
qui n’entre pas dans la catégorie de per- plus-values.
sonnes visées au paragraphe 7 ci-après. Sont considérés comme impôts sur
6) On ne considère pas qu’une entreprise les successions, les impôts perçus par
d’un Etat membre a un établissement suite de décès, sous forme d’impôts sur
stable dans un autre Etat membre du seul la masse successorale, d’impôts sur les
fait de l’achat de marchandises pour le parts héréditaires, de droits de mutation,
compte de l’entreprise. ou d’impôts sur les donations pour cause
7) On ne considère pas qu’une entreprise de mort.
d’un Etat membre a un établissement Sont considérés comme droits d’enre-
stable dans un Etat membre du seul fait gistrement et droits de timbre, les im-
qu’elle y exerce son activité par l’entre- pôts, droits ou taxes perçus sur des actes
mise d’un courtier, d’un commission- civils, judiciaires ou extrajudiciaires
naire ou de tout autre intermédiaire présentés ou soumis à la formalité de
jouissant d’un statut indépendant à l’enregistrement ou du timbre.
condition que ces personnes agissent 3) Les impôts actuels auxquels s’applique
dans le cadre ordinaire de leur activité. le Règlement dans chacun des Etats
8) Le fait qu’une société qui est un ré- membres sont énumérés à l’annexe au
sident d’un Etat membre contrôle ou présent Règlement dont elle fait partie
est contrôlée par une société qui est un intégrante.
résident d’un autre Etat membre ou qui 4) Le présent Règlement s’applique aus-
y exerce son activité, que ce soit par si aux impôts de nature identique ou
l’intermédiaire d’un établissement stable analogue qui viendraient à être établis
ou non, ne suffit pas en lui-même, à faire après sa date d’entrée en vigueur, qui
de l’une quelconque de ces sociétés un s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui
établissement stable de l’autre. les remplaceraient.
Article 5 : Personnes visées Les autorités compétentes des Etats
Le présent Règlement s’applique aux per- membres se communiquent, à la fin de
sonnes qui sont des résidents d’un ou de chaque année, les modifications impor-
plusieurs Etats membres de l’UEMOA. tantes apportées à leurs législations fis-
cales respectives ou à d’autres lois ayant
Article 6 : Impôts visés
une incidence sur leurs obligations en
1) Le présent Règlement s’applique aux im-
vertu du présent Règlement.
pôts sur le revenu, aux impôts sur les
successions, aux droits d’enregistrement Elles en informent la Commission, qui
autres que les droits sur les successions, prend, si nécessaire, les mesures idoines
aux droits de timbre perçus pour le qu’imposent ces modifications.
compte de chacun des Etats membres,
de ses subdivisions politiques et de ses
CHAPITRE II : IMPOSITION DES
collectivités locales, quel que soit le
REVENUS
système de perception.
Article 7 : Revenus immobiliers
2) Sont considérés comme impôts sur le
1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
revenu, les impôts perçus sur le revenu
membre tire de biens immobiliers
2) Lorsqu’un Etat membre inclut dans les 3) Le terme « dividendes » employé dans
bénéfices d’une entreprise de cet Etat le présent article désigne les revenus
et impose en conséquence des béné- provenant d’actions, d’actions ou bons
fices sur lesquels une entreprise d’un de jouissance, de parts de fondateur ou
autre Etat membre a été imposée dans autres parts bénéficiaires à l’exception
cet autre Etat, et que les bénéfices ainsi des créances, ainsi que les revenus as-
inclus sont des bénéfices qui auraient similés aux revenus d’actions par la lé-
été réalisés par l’entreprise du premier gislation fiscale de l’Etat dont la société
Etat si les conditions convenues entre distributrice est un résident.
les deux entreprises avaient été celles 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2
qui auraient été convenues entre deux du présent article ne s’appliquent pas
entreprises indépendantes, l’autre Etat lorsque le bénéficiaire effectif des di-
procède à un ajustement approprié du videndes, résident d’un Etat membre
montant de l’impôt qui y a été perçu sur exerce dans un autre Etat membre dont
ces bénéfices. la société qui paie les dividendes est un
Pour déterminer cet ajustement, il est résident, soit une activité industrielle ou
tenu compte des autres dispositions du commerciale par l’intermédiaire d’un
présent Règlement et, si c’est néces- établissement stable qui y est situé, soit
saire, les autorités compétentes des Etats une profession indépendante au moyen
membres se consultent. d’une base fixe qui y est située et que la
Dans ce cas, les Etats concernés trans- participation génératrice des dividendes
mettent à la Commission, dans un délai s’y rattache effectivement. Dans ces cas,
de trois (3) mois à compter de la date de les dispositions de l’article 8 ou de l’ar-
l’accord intervenu, les résultats de ces ticle 15 du présent Règlement, suivant
consultations. le cas, sont applicables.
3) Les dispositions du paragraphe 2 ne Article 12 : Intérêts
s’appliquent pas lorsqu’à la suite d’une 1) Les intérêts provenant d’un Etat membre
procédure judiciaire, administrative ou et payés à un résident d’un autre Etat
autre procédure légale, une décision fi- membre sont imposables dans cet autre
nale a dit que du fait d’actions entraînant Etat.
un ajustement des bénéfices, une des 2) Toutefois, ces intérêts sont aussi im-
entreprises en cause est passible d’une posables dans l’Etat membre d’où ils
pénalité pour fraude, faute lourde ou proviennent et selon la législation de
défaillance délibérée. cet Etat, mais si la personne qui reçoit
Article 11 : Dividendes les intérêts en est le bénéficiaire effectif,
1) Les dividendes payés par une société l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15
qui est un résident d’un Etat membre à % du montant des intérêts.
un résident d’un autre Etat membre sont 3) Le terme « intérêts » employé dans le
imposables dans cet autre Etat. présent article désigne les revenus des
2) Toutefois, ces dividendes sont aussi créances de toute nature, assorties ou
imposables dans l’Etat membre dont la non de garanties hypothécaires ou d’une
société qui paie les dividendes est un clause de participation aux bénéfices du
résident, et selon la législation de cet débiteur et notamment les revenus des
Etat, mais si la personne qui reçoit les fonds publics et des obligations d’em-
dividendes en est le bénéficiaire effectif, prunts, y compris les primes et lots at-
l’impôt ainsi établi ne peut excéder 10% tachés à ces titres.
du montant brut des dividendes. Les pénalisations pour paiement tardif
effectivement. Dans ces cas, les dispo- dans un autre Etat membre pour l’exer-
sitions de l’article 8 ou de l’article 15 cice d’une profession indépendante,
du présent Règlement, suivant le cas, y compris de tels gains provenant de
sont applicables. l’aliénation de cet établissement stable,
5) Les redevances sont considérées comme seul ou avec l’ensemble de l’entreprise,
provenant d’un Etat membre lorsque ou de cette base fixe, sont imposables
le débiteur est cet Etat lui-même, une dans cet autre Etat.
collectivité locale ou un résident de 3) Les gains provenant de l’aliénation de
cet Etat. Toutefois, lorsque le débiteur navires ou d’aéronefs exploités en tra-
des redevances, qu’il soit ou non un fic international, ou de biens mobiliers
résident d’un Etat membre, a dans un affectés à l’exploitation de ces navires,
Etat membre un établissement stable aéronefs ou bateaux, ne sont imposables
pour lequel le contrat donnant lieu au que dans l’Etat membre où le siège de
paiement des redevances a été conclu et direction effective de l’entreprise est
qui supporte comme telle la charge de situé.
celles-ci, ces redevances sont réputées 4) Les gains provenant de l’aliénation d’ac-
provenir de l’Etat membre où est situé tions ou de parts du capital d’une société
l’établissement stable ou la base fixe. dont les actifs sont constitués directe-
6) Lorsque, en raison de relations spéciales ment ou indirectement pour plus de
existant entre le débiteur et le bénéfi- 50% par des biens immobiliers situés
ciaire effectif ou que l’un et l’autre en- dans un Etat membre sont imposables
tretiennent avec de tierces personnes, le dans cet Etat.
montant des redevances, compte tenu 5) Les gains provenant de l’aliénation de
de la prestation pour laquelle elles tous biens autres que ceux visés aux
sont payées, excède celui dont seraient paragraphes 1, 2, 3 et 4 du présent ar-
convenus le débiteur et le bénéficiaire ticle ne sont imposables que dans l’Etat
effectif en l’absence de pareilles rela- membre dont le cédant est un résident.
tions, les dispositions du présent article
ne s’appliquent qu’à ce dernier mon- Article 15 : Professions indépendantes
tant. Dans ce cas, la partie excédentaire 1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
des paiements reste imposable selon la membre tire d’une profession libérale
législation de chaque Etat membre et ou d’autres activités indépendantes de
compte tenu des autres dispositions du caractère analogue ne sont imposables
présent Règlement. que dans cet Etat. Toutefois, ces revenus
sont aussi imposables dans les autres
Article 14 : Gains en capital Etats membres dans les cas suivants :
1) Les gains provenant de l’aliénation des
a) si l’intéressé dispose de façon habi-
biens immobiliers, tels qu’ils sont définis
tuelle ou permanente dans les autres
au paragraphe 2 de l’article 7 du présent
Etats membres d’une base fixe pour
Règlement, sont imposables dans l’Etat
l’exercice de ses activités ; en ce cas,
membre où ces biens sont situés.
seule la fraction des revenus qui est
2) Les gains provenant de l’aliénation de imputable à ladite base fixe est impo-
biens mobiliers faisant partie de l’ac- sable dans les autres Etats membres
tif d’un établissement stable qu’une ou ;
entreprise d’un Etat membre a , dans
b) si son séjour dans les autres Etats
un autre Etat membre, ou de biens mo-
membres s’étend sur une période ou
biliers constitutifs d’une base fixe dont
des périodes d’une durée totale égale
dispose un résident d’un Etat membre
2) La demande formulée à cette fin doit être assujettis les nationaux de cet autre Etat
accompagnée des documents exigés par se trouvant dans la même situation.
les lois ou règlements de l’Etat membre 2) L’imposition d’un établissement stable
pour établir que les sommes à recouvrer qu’une entreprise d’un Etat membre a,
sont définitivement dues. dans l’un des autres Etats membres, n’est
3) Au vu de ces documents, les significa- pas établie dans cet autre Etat d’une fa-
tions et mesures de recouvrement et de çon moins favorable que l’imposition
perception ont lieu dans l’Etat requis des entreprises de cet autre Etat qui
conformément aux lois ou règlements exercent la même activité.
applicables pour le recouvrement et la 3) Les entreprises d’un Etat membre, dont
perception de ses propres impôts. le capital est en totalité ou en partie,
4) Les créances fiscales à recouvrer béné- directement ou indirectement, détenu
ficient des mêmes sûretés et privilèges ou contrôlé par un ou plusieurs résidents
que les créances fiscales de même na- de l’un des autres Etats membres, ne sont
ture dans l’Etat de recouvrement. soumises dans le premier Etat membre à
une imposition ou obligation y relative,
Article 35 : Mesures conservatoires
qui est autre ou plus lourde que celle à
En ce qui concerne les créances fiscales
laquelle sont ou pourront être assujetties
qui sont encore susceptibles de recours, les
les autres entreprises de même nature de
autorités fiscales de l’Etat créancier, pour la
ce premier Etat.
sauvegarde de ses droits, peuvent deman-
der aux autorités fiscales compétentes de 4) Le terme « imposition » désigne dans le
l’autre Etat membre de prendre les mesures présent article les impôts de toute nature
conservatoires que la législation ou la ré- ou dénomination visés à l’article 6 du
glementation de celui-ci autorise. présent Règlement.
5) Les dispositions du présent Règlement
Article 36 : Contrôle des opérations com-
ne doivent pas faire obstacle à l’ap-
merciales
plication de dispositions fiscales plus
Lorsque deux ou plusieurs Etats membres
favorables prévues par la législation de
éprouvent la nécessité de suivre et de
chacun des Etats membres en faveur des
contrôler des opérations commerciales
investissements.
entre eux, ils conviennent des modalités
d’un tel dispositif. Article 38 : Procédure amiable
1) Lorsqu’un résident d’un Etat membre
Dans ce cas, ils transmettent à la Commis-
estime que les mesures prises par un
sion de l’UEMOA, dans un délai de trois
autre Etat membre entraînent pour lui
(3) mois, le protocole et les mécanismes
une imposition non conforme au présent
dudit dispositif.
Règlement, il peut, indépendamment
des recours prévus par la législation na-
CHAPITRE VI : DISPOSITIONS
tionale de cet Etat, soumettre son cas à
SPECIALES
l’autorité compétente de l’Etat membre
dont il possède la nationalité.
Article 37 : Non-discrimination
1) Les nationaux d’un Etat membre ne sont Le cas doit être soumis dans les trois (03)
soumis dans les autres Etats membres à ans qui suivent la première notification
aucune imposition ou obligation y re- des mesures qui entraînent une imposi-
lative, qui est autre ou plus lourde que tion non conforme aux dispositions du
celle à laquelle sont ou pourront être présent Règlement.
Les impôts visés à l’article 6 du Règlement, • Impôt sur les traitements, salaires,
dans chacun des Etats membres, sont pensions et rentes viagères
énumérés ci-dessous : • Impôt général sur le revenu
République du Bénin : • Impôt sur le revenu foncier
• Impôt sur les bénéfices industriels, • Impôt sur le patrimoine foncier
commerciaux et agricoles
• Impôt sur le revenu des capitaux mo-
• Impôt sur les bénéfices non commer- biliers
ciaux
• Droits d’enregistrement et de timbre
• Impôt sur le revenu des capitaux mo-
République de Guinée-Bissau :
biliers
• Impôt sur le revenu
• Impôt général sur le revenu
• Impôt professionnel
• Taxe foncière unique – Budget natio-
• Impôt foncier
nal
• Droits de timbre
• Impôt progressif sur les traitements et
salaires République du Mali :
• Impôt unique sur les traitements et
• Droits d’enregistrement et de timbre
salaires
• Taxe immobilière sur loyers
• Impôt sur le revenu des valeurs mo-
• Taxe professionnel unique – Budget bilières
national
• Impôt sur les bénéfices commerciaux
Burkina Faso : et industriels
• Impôt sur les bénéfices industriels,
• Impôt sur les revenus fonciers
commerciaux et agricoles
• Impôt sur les revenus des créances et
• Impôt sur les bénéfices non commer-
dépôts
ciaux
• Impôt sur les sociétés
• Impôt sur les revenus fonciers
• Impôt sur les bénéfices agricoles
• Taxe sur les plus-values immobilières
• Taxe sur les plus-values
• Impôt unique sur les traitements et
salaires • Droits d’enregistrement
• Impôt sur le revenu des créances, dé- • Droit de timbre.
pôts et cautionnements République du Niger :
• Impôt sur le revenu des valeurs mo- • Impôt sur les bénéfices
bilières • Impôt unique sur les traitements et
• Droits d’enregistrement et de timbre salaires
République de Côte d’Ivoire : • Impôt sur les revenus des capitaux
• Impôt sur les bénéfices industriels, mobiliers
commerciaux, et agricoles • Taxe immobilière
• Impôt sur les bénéfices non commer- • Droits de succession
ciaux
• Droits d’enregistrement et de timbre.
3. Régime C b) A l’exploitation
a) A l’investissement - Au titre de l’impôt sur les sociétés :
- Au titre des droits et taxes de douanes : • exonération totale pour les quatre
• acquittement du droit de douane de premières années ;
la catégorie 1 du tarif des douanes au • réduction de 50% de l’impôt sur les
taux de 5% sur les équipements d’ex- sociétés (IS) de la 5ème année à la
ploitation et le premier lot de pièces 7ème année ;
de rechange les accompagnant. Cet • à partir de la 8ème année, paiement
avantage s’applique en cas d’exten- intégral de l’impôt sur les sociétés
sion. (IS).
- Au titre de la Taxe sur la valeur ajoutée - Au titre de la patente :
(TVA) :
• exonération pour les entreprises nou- • exonération du droit proportionnel
velles, de la Taxe sur la valeur ajou- pendant sept ans.
tée (TVA) exigible sur lesdits équipe- - Au titre de la taxe foncière des sociétés :
Article 11 : Article 15 :
Les employeurs et travailleurs étrangers Les personnes étrangères qui occupent un
sont assujettis à titre personnel aux droits, emploi dans une entreprise burkinabè ont le
contributions et taxes conformément à la droit conformément à la réglementation en
législation en vigueur. vigueur en matière de change, de transférer
leurs salaires.
Article 12 :
Dans le cadre des accords internationaux, Article 16 :
des lois et règlements Burkinabè, sont Toute entreprise entrant dans le champ
garantis aux personnes et entreprises d’application des dispositions des articles
régulièrement établies notamment : 1 et 2, peut bénéficier d’entrepôt sous
- le droit de disposer librement de leurs douane, conformément au Code des
biens et d’organiser à leur gré leur en- Douanes.
treprise ;
Article 17 :
- la liberté d’embauche, la liberté d’em-
Les matières premières destinées aux unités
ploi et de licenciement ;
industrielles installées au Burkina Faso
- le libre choix des fournisseurs et des sont admises à la catégorie I du Tarif des
prestataires de service ; Douanes.
- la liberté commerciale ;
- le libre accès aux sources de matières TITRE III - REGIMES PRIVILEGIES
premières ;
- la libre circulation à l’intérieur du Bur-
CHAPITRE I : DISPOSITIONS
kina Faso des matières premières, ma- COMMUNES
tières consommables, produits finis et
semi-finis et pièces de rechange. Article 18 :
L’entreprise désirant bénéficier d’un
Article 13 : régime privilégié doit déposer auprès du
Les entreprises étrangères bénéficieront Ministère chargé de l’Industrie, un dossier
de la même protection que les entreprises de demande d’agrément dont les éléments
burkinabè, en ce qui concerne les propriétés constitutifs sont fixés par décret.
commerciales et la propriété intellectuelle. Une Commission Nationale des
Article 14 : Investissements est chargée d’examiner les
Le droit au transfert des capitaux et de leurs dossiers de demande d’agrément.
revenus est garanti aux personnes physiques Article 19 :
ou morales étrangères qui effectuent au Pour chaque entreprise bénéficiaire d’un
Burkina un investissement financé par un régime privilégié, l’arrêté d’agrément :
apport de devises. - indique le type de régime privilégié ac-
Les personnes étrangères qui ont procédé cordé et les avantages concédés ;
à des investissements ont le droit, sous - fixe les conditions particulières en
réserve de la réglementation en matière fonction de la nature du projet ;
de change, de transférer dans la devise - énumère les activités pour lesquelles
cédée au moment de la constitution l’agrément est accordé ;
desdits investissements, les dividendes, - précise les engagements souscrits par
les produits de toute nature des capitaux l’entreprise ;
investis, les produits de la liquidation ou
- détermine en cas de défaillance les
de la réalisation de leurs avoirs.
sanctions applicables à l’entreprise.
tages fiscaux prévu à l’article 32 bis (TVA) exigible sur lesdits équipements
du présent code, les loyers des biens d’exploitation et le premier lot de
susmentionnés sont exonérés de TVA. pièces de rechange les accompagnant ;
- l’exonération pour les entreprises nou-
b) A l’exploitation velles, de la Taxe sur la valeur ajoutée
Au titre de l’impôt sur les bénéfices (TVA) sur les équipements d’exploita-
: tion fabriqués localement ;
- report des reliquats de déficits succes-
- en cas d’extension, le remboursement
sivement jusqu’au 2eexercice après le
de crédit de la Taxe sur la valeur ajou-
terme des reports déficitaires autorisés
tée (TVA) dont dispose l’entreprise à
par la législation en vigueur ;
l’issue d’une période de déclaration
- déduction pour les entreprises nou- dans la limite de la TVA acquittée sur
velles d’une partie des investissements les équipements d’exploitation et le
dont la nature sera définie par décret. premier lot de pièces de rechange les
Le montant des déductions autorisées accompagnant.
est fixé à 50 % du montant des inves-
tissements retenus sans excéder 50 % Dans le cadre d’un contrat de crédit-bail
du bénéfice imposable. assorti de transfert des avantages fiscaux
prévu à l’article 32 bis du présent code,
Ces déductions peuvent s’étaler sur cinq les loyers des biens susmentionnés sont
exercices fiscaux successifs au terme exonérés de TVA.
desquels, le reliquat du crédit d’impôt
autorisé et non utilisé n’est ni imputable, b) A l’exploitation
ni remboursable. Au titre de l’Impôt sur les béné-
fices :
Pour les projets d’extension agréés, pour - un report des reliquats de déficits
chaque exercice fiscal, le montant des successivement jusqu’au 3e exercice
déductions ne pourra dépasser 50% du après le terme des reports déficitaires
bénéfice imposable. autorisés par la législation en vigueur ;
Au titre de la patente : - déduction pour les entreprises nou-
- exonération du droit proportionnel velles d’une partie des investissements
pendant cinq ans. dont la nature sera définie par décret.
Le montant des déductions autorisées
Au titre de la Taxe patronale et est fixé à 50 % du montant des inves-
d’apprentissage (TPA) : tissements retenus sans excéder 50 %
- exonération totale pendant cinq ans du bénéfice imposable ;
de la Taxe patronale et d’apprentissage.
- ces déductions peuvent s’étaler sur six
2. Régime B exercices fiscaux successifs au terme
desquels, le reliquat du crédit d’impôt
a) A l’investissement
autorisé et non utilisé n’est ni impu-
Au titre du droit de douane :
table, ni remboursable ;
- acquittement du droit de douane de
la catégorie 1 du Tarif des douanes au - pour les projets d’extension agréés,
taux de 5% sur les équipements d’ex- pour chaque exercice fiscal, le mon-
ploitation et le premier lot de pièces de tant des déductions ne pourra dépasser
rechange les accompagnant ; 50% du bénéfice imposable.
intervient dans un délai maximal de quinze contenant, entre autres. Les informations
(15) jours ouvrables suivant la date de suivantes :
transmission du projet d’arrêté conjoint. - le détail et le montant des investisse-
ments réalisés ;
CHAPITRE IV : DES ELEMENTS - le détail et le montant des investisse-
D’APPRECIATION ments restant à réaliser ;
- les raisons de la non réalisation du pro-
Article 22 : jet dans les délais ;
La Commission nationale des
- l’état de la mise en place du finance-
investissements, dans l’analyse du dossier
ment.
de demande d’agrément, prend en compte
les éléments ci-après : La prorogation est accordée pour une
1. La valeur ajoutée à l’économie natio- période d’un an. Elle n’est possible que si
nale ; elle est déterminée par : les infrastructures sont réalisées au moins à
- les frais de personnel ; 50%et le financement des investissements
- les frais financiers ; hors fonds de roulement mis en place dans
- les impôts, droits et taxes ; sa totalité. La demande devra être faite au
moins trente (30) jours avant l’expiration
- les bénéfices distribuables ;
du délai initial.
- les dotations aux amortissements.
Article 24 :
Le taux de la valeur ajoutée sur les cinq Les investissements admis en déduction
(5) premiers exercices ne doit pas être au sens de l’article 24 du code des
inférieur à 25% du chiffre d’affaires de la investissements sont les biens mobiliers,
même période ; immobiliers et matériels acquis à l’état neuf
2. Le nombre d’emplois créés ; à l’occasion de la création d’entreprises
3. L’utilisation des matières premières lo- nouvelles ou de projets d’extension agréés.
cales ;
Article 25 :
4. L’effet de l’investissement sur la balance L’exonération prévue par l’article 29 du
commerciale ; code des investissements ne dispense
5. Le mode de financement du projet ; pas les parties de l’accomplissement de
6. Les effets sur l’environnement ; la formalité de l’enregistrement dans les
délais prévus par les textes. La formalité
7. La part du marché susceptible d’être cou- de l’enregistrement est accomplie gratis.
verte par le projet, le cas échéant ;
8. Le manque à gagner de l’État ; Article 26 :
Pour bénéficier de l’exonération ci-dessus
9. Tous autres avantages qu’apporte l’inves- visée, l’investisseur devra présenter un
tissement à l’économie nationale. dossier comprenant, outre les éléments
d’une demande de mutation d’immeuble,
CHAPITRE V : DES DISPOSITIONS
les pièces suivantes :
SPECIFIQUES - une demande adressée au Directeur
général des impôts ;
Article 23 :
- une copie de l’arrêté portant agree-
Les entreprises agréées sollicitant une
ment au code des investissements.
prorogation du délai de réalisation
doivent déposer auprès du secrétariat de la Article 27 :
Commission nationale des investissements Le déficit reportable prévu à l’article 24 du
un dossier de demande de prorogation code des investissements est le déficit fiscal
régulièrement constitué conformément aux fixée par arrêté conjoint des ministres
dispositions de l’impôt sur les sociétés ou chargés de la promotion de l’entreprise et
de l’impôt sur les bénéfices industriels, des finances.
commerciaux et agricoles.
Le constat de démarrage d ‘activité est
Article 28 : effectué à la demande de l’entreprise
Le crédit d’impôt prévu à l’article 24 du agréée.
code des investissements est constitué par
50% de la valeur de l’investissement dans CHAPITRE VI : DES SANCTIONS
la limite de 50% du bénéfice imposable
de l’exercice. Article 32 :
L’arrêt de l’activité pendant la période
Article 29 :
d’agrément ne donne pas automatiquement
Le cumul des imputations opérées, telles
droit à une prorogation de la durée de
que prévues à l’article 24 du code des
l’agrément.
investissements, ne peut excéder 50% du
montant de la valeur des Investissements La prorogation éventuelle de la durée
initialement déterminés. de l’agrément ne sera accordée qu’au
vu d’un dossier exposant les motifs de
Article 30 :
l’arrêt, déposé auprès du secrétariat de la
Les avantages accordés par le code
Commission Nationale des Investissements.
des investissements ne concernent que
les entreprises nouvelles et les projets Article 33 :
d’extension au sens des dispositions de En cas de violation des obligations constatée
l’article 7 du code des investissements. par les services de contrôle compétents, la
Commission nationale des investissements
En cas de fusion ou d’absorption :
peut prendre à l’encontre de l’entreprise
- le bénéfice de l’exonération de la pa-
défaillante les sanctions suivantes :
tente et de la taxe patronale et d’ap-
- suppression partielle des avantages ;
prentissage est rapporté ;
- retrait d’agrément.
- le délai supplémentaire de report de
déficit ne s’applique qu’au déficit pro- L’entreprise peut être sanctionnée qu’après
venant de l’entité initialement titulaire avoir été invitée par la Commission à
de l’agrément; présenter ses moyens de défense.
- le droit de déduction d’une partie du
Sans préjudice des sanctions ci-dessus
montant des investissements sur le bé-
énumérées, l’entreprise défaillante s’expose
néfice est toutefois conservé.
au rappel des droits liés aux avantages et
En cas de changement de forme juridique, aux remboursements des subventions
n’emportant pas changement de l’objet octroyées.
de l’entreprise agréée, le régime fiscal
Article 34 :
privilégié est maintenu.
Le retrait de l’agrément est prononcé dans
Article 31 : les cas suivants :
Le démarrage de l’activité d’une entreprise - non réalisation de l’activité dans les
agréée au code des investissements est délais légaux octroyés sous réserve des
constaté par un arrêté du ministre chargé dispositions de 1’article 23 du présent
de la promotion de l’entreprise au vu d’un décret ;
procès-verbal dressé par une commission - arrêt des activités pendant la période
interministérielle dont la composition est de l’agrément d’une durée supérieure
- Exonération des impôts directs ci-après : - Exonération totale de l’impôt sur les
sociétés (IS) pendant les sept (7) pre-
• impôt sur les sociétés (IS) ; mières années et application d’un taux
• contribution des patentes (CP) ; de 15% au bénéfice imposable à par-
• taxe des biens de mainmorte (TBM) ; tir de la 8ème année jusqu’à la 12ème
année.
• taxe Patronale et d’Apprentissage
(TPA) ; - Exonération pendant les dix (10) pre-
mières années :
• impôt sur les revenus des créances
(IRC). • du minimum forfaitaire de perception
La période de cette phase d’investissement (MFP) ;
qui court à partir de la date de signature • de la contribution des patentes ;
de la convention d’investissement entre • de la Taxe des biens de mainmorte
la structure de gestion et l’investisseur ne (TBM) ;
saurait excéder trente-six (36) mois en ce
• de la Taxe Patronale et d’Apprentis-
qui concerne les promoteurs privés. En ce
sage (TPA) ;
qui concerne la structure de gestion du pôle
de croissance, le régime fiscal ci-dessus • de l’impôt sur les revenus des valeurs
s’applique de manière permanente aux mobilières.
investissements structurants, notamment Les ventes de biens et de services réalisées
l’aménagement des bassins de production, par la structure de gestion sont exonérées de
des infrastructures de transport, des la taxe sur la valeur ajoutée. Les achats de
infrastructures de fourniture d’énergie, des biens et de services destinés exclusivement
infrastructures et équipements de stockage, au fonctionnement de la structure de gestion
de transformation et de commercialisation. sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée
2) Pendant la phase d’exploitation à l’exclusion de la TVA grevant les biens
- Acquittement des droits et taxes de et services exclus du droit à déduction
douane au taux cumulé de 7,5% sur conformément à la législation fiscale. Les
tous les biens et services importés dans modalités d’application de ce régime de
le cadre du projet pendant toute la du- faveur seront définies par voie réglementaire.
rée de la convention ; La délimitation géographique des pôles de
croissances est précisée par décret pris en
- Exportation des biens et services pro-
duits ou transformés dans le cadre du Conseil des Ministres.
projet en exonération totale des droits
et taxes de douane ;
3. Fiscalité minière
tel qu’il aurait évolué normalement respecte les lois en vigueur et est en
sans la réalisation de ladite activité. accord avec les normes internationales
- Opérations minières : toutes opéra- de comportement, et qui est intégré
tions entièrement, nécessairement et dans l’ensemble de l’organisation et
exclusivement liées à l’activité minière. mis en œuvre dans ses relations.
- Petite mine : l’exploitation minière de - Ressources minérales : la concentra-
petite taille, fondée sur la justification tion de substances minérales identi-
de l’existence d’un gisement, utilisant fiées in situ par des données géo-scien-
selon les règles de l’art, des procédés tifiques.
semi-industriels ou industriels et dont - Réserves : les parties des ressources
la production annuelle en régime de minérales mesurées et indiquées pou-
croisière n’excède pas un certain ton- vant être exploitées économiquement
nage du produit commercialisable tels sous les conditions du marché au mo-
que le minerai, le concentré ou le mé- ment de l’estimation. Les réserves sont
tal. classées en prouvées et en probables.
- Plan de fermeture : le document com- - Recherche : l’ensemble des travaux
prenant notamment l’identification des exécutés en surface, en profondeur ou
risques et leurs évaluations, les études aéroportés pour établir la continuité
et les activités associées à un risque et l’importance ainsi que l’étude des
élevé comme les bassins de retenue conditions d’exploitation et d’utilisa-
des résidus, les terrils de déchets et les tion commerciale et industrielle des
eaux d’exhaure de roches acides, les gîtes découverts afin de conclure à
futurs impacts environnementaux, éco- l’existence ou non d’un gisement.
nomiques et sociaux, ainsi que les me- - Société d’exploitation : la société de
sures d’atténuation et/ou de suppres- droit burkinabè créée en vue de l’ex-
sion de ces risques et impacts négatifs. ploitation d’un gisement.
- Prospection : l’ensemble des investi- - Substances minérales : l’ensemble
gations systématiques et itinérantes de des substances naturelles amorphes
surface par des méthodes géologiques, ou cristallines, solides, liquides ou ga-
géophysiques ou autres en vue de dé- zeuses ainsi que les substances orga-
celer des indices ou des concentrations niques fossilisées et les gîtes géother-
de substances minérales utiles. miques.
- Règlementation minière : l’ensemble - Substances précieuses : l’ensemble
des textes législatifs et règlementaires des métaux précieux, des pierres pré-
minières régissant le secteur minier. cieuses et des pierres fines, désignés
- Résidus de carrières : les rejets, dé- aux points ci-dessous et toutes autres
blais, résidus d’exploitation de subs- substances analogues :
tances de carrières.
• les métaux précieux sont : l’or,
- Responsabilité sociale des entreprises l’argent, le platine et les platinoïdes
(RSE) : la responsabilité d’une organi- tels que l’iridium, l’osmium, le pal-
sation vis-à-vis des impacts de ses dé- ladium, le rhodium et le ruthénium
cisions et activités sur la société et sur à l’état brut ainsi que tout concentré,
l’environnement, se traduisant par un résidu et amalgame qui contiennent
comportement transparent et éthique, de tels métaux ;
qui contribue au développement du-
rable, y compris à la santé et au bien- • les pierres précieuses sont : le dia-
être de la société ; prend en compte mant, l’émeraude, le rubis et le sa-
les attentes des parties prenantes ; phir ;
• les pierres fines sont : l’alexandrite, des infrastructures telles que les voies
le béryl, la topaze, le jade, l’opale et d’accès, la préparation du site, la
certains grenats, andalousites, calcé- construction et l’installation des équi-
doines, quartz, tourmalines, corin- pements d’extraction, de transport et
dons, ainsi que toutes autres curiosi- de traitement nécessaires pour démar-
tés minéralogiques qui ont une forte rer l’exploitation des substances de
valeur marchande. mines, à l’exception des substances de
- Substances minérales radioactives : carrières.
toutes substances minérales qui, spon- - Zone de protection : le périmètre dé-
tanément perdent de leur masse en limité par l’Administration des mines
émettant des particules ou des rayon- et les autorités compétentes autour de
nements électromagnétiques, tels que zones sensibles tels que les villages,
l’uranium, le plomb et le thorium ainsi ouvrages d’art, voies de communica-
que leurs descendants. tion, lieux culturels ou cultuels, aires
- Sous-traitant : la personne morale exé- classées etc. ; à l’intérieur desquelles
cutant un travail qui s’inscrit dans le l’activité minière est soumise à cer-
cadre des opérations minières du titu- taines conditions ou interdite pour des
laire du titre minier. raisons d’utilité publique ou d’intérêt
général.
- Titre minier : l’acte règlementaire
donnant la prérogative d’effectuer la
recherche ou l’exploitation des subs- CHAPITRE 3 : DU REGIME
tances minérales conformément aux GENERAL
dispositions du présent code. Sont des
titres miniers le permis de recherche, Section 1 : Des principes
le permis d’exploitation de grande ou généraux
de petite mine, le permis d’exploita-
tion semi-mécanisée de substances de Article 6 :
mines, l’autorisation d’exploitation in- Les gîtes naturels de substances minérales
dustrielle de substances de carrières et contenus dans le sol et le sous-sol du
l’autorisation d’exploitation semi-mé- Burkina Faso sont, de plein droit, propriété
canisée de substances de carrières. de l’Etat. L’Etat en assure la mise en valeur
- Traitement : l’activité de concentration soit directement soit en faisant appel
et d’enrichissement du minerai extrait notamment au concours de l’initiative
aboutissant à un produit commerciali- privée conformément aux dispositions du
sable. présent code.
- Transfert : la mutation d’un titre minier L’Etat réaffirme son adhésion à toute
ou d’une autorisation par cession, scis- initiative de bonne gouvernance dans le
sion, fusion ou transmission par voie secteur minier notamment, le Processus de
d’héritage ou rachat d’actions majo- Kimberley et l’Initiative pour la transparence
ritaires directement ou indirectement. dans les industries extractives (ITIE).
- Travaux de développement : les tra-
vaux de construction de la mine. Article 7 :
L’Etat a la responsabilité de la mise en place
A ce stade, la société recueille des fonds afin et du renforcement des infrastructures de
de commencer les travaux de construction base, de la création d’un environnement
de la mine. favorable à l’investissement, de la définition
- Travaux préparatoires : l’ensemble d’un cadre juridique, institutionnel et
des activités relatives à la réalisation incitatif garantissant le respect des droits
Article 26 : Article 27 :
Le Fonds minier de développement local est Le Fonds de réhabilitation et de fermeture
affecté au financement des plans régionaux de la mine est destiné à financer les activités
de développement et des plans communaux de mise en œuvre du plan de réhabilitation
de développement. Il est alimenté par la et de fermeture de la mine.
contribution, d’une part de l’Etat à hauteur Il est alimenté par la cotisation annuelle
de 20% des redevances proportionnelles des titulaires de permis d’exploitation
collectées, liées à la valeur des produits industrielle ou semi-mécanisée ou
extraits et/ou vendus et d’autre part des bénéficiaires d’autorisations d’exploitation
titulaires de permis d’exploitation de industrielle de substances de carrières en
mines et les bénéficiaires d’autorisation fonction des coûts prévisionnels de la mise
d’exploitation industrielle de substances de en œuvre du programme de préservation
carrières à hauteur de 1% de leur chiffre et de réhabilitation de l’environnement
d’affaires mensuel hors taxes ou de la valeur tel que défini dans l’étude d’impact
des produits extraits au cours du mois. environnemental et social.
Les titulaires de permis d’exploitation de Les sommes collectées au titre du Fonds
mines et les bénéficiaires d’autorisation de préservation et de réhabilitation de
d’exploitation industrielle de substances l’environnement minier sont en franchise
de carrières valides à l’entrée en vigueur des impôts sur les bénéfices sous réserve
du présent code, sont soumis à l’obligation d’être effectivement utilisées à cet effet.
de contribuer au Fonds minier de Les ministères en charge des mines, de
développement local. l’environnement et des finances produisent
Les ministères en charge des mines et des un rapport annuel conjoint exhaustif et
finances produisent un rapport annuel complet de l’état et de la gestion du Fonds
conjoint exhaustif et complet de l’état de réhabilitation et de fermeture de la mine.
des contributions au Fonds minier de Ce rapport est publié au Journal officiel et
développement local. Ce rapport est publié fait l’objet d’une large diffusion dans la
au Journal officiel du Faso et fait l’objet presse à la fin du deuxième trimestre de
d’une large diffusion dans la presse à la l’année en cours pour l’état de l’exercice
fin du deuxième trimestre de l’année en de l’année antérieure.
cours pour l’état de l’exercice de l’année Article 28 :
antérieure. Le Fonds de réhabilitation, de sécurisation
Les ressources allouées aux collectivités des sites miniers artisanaux et de lutte contre
territoriales au titre du Fonds minier l’usage des produits chimiques prohibés est
de développement local sont inscrites alimenté par 25% de la redevance forfaitaire
dans les programmes d’investissements payée par les bénéficiaires d’autorisation
communautaires des bénéficiaires. d’exploitation artisanale de substances de
mine ou de carrière.
Elles sont prioritairement affectées aux
secteurs sociaux. Article 29 :
Le Fonds de financement de la recherche
L’utilisation des ressources fait l’objet géologique et minière et de soutien à la
de rapports annuels soumis à l’adoption formation sur les sciences de la terre
des conseils municipaux et régionaux, et est alimenté par 15% des redevances
au contrôle des structures compétentes proportionnelles, des taxes superficiaires,
dûment mandatées par l’Etat. Les rapports des droits fixes et des frais de demande
annuels sur l’usage des ressources du Fonds d’agrément d’achat et de vente d’or
font l’objet de large publication. collectés.
Article 37 : Article 40 :
Le titulaire d’un permis de recherche Le permis d’exploitation industrielle de
commence les travaux de recherche à grande ou de petite mine est accordé
l’intérieur du périmètre du permis, dans un de droit, par décret pris en Conseil des
délai maximum de six mois à compter de sa ministres sur rapport du ministre chargé
date de validité et est tenu de les poursuivre des mines.
avec diligence. Article 41 :
Article 38 : La demande du permis d’exploitation
Le titulaire d’un permis de recherche a droit industrielle de grande ou de petite mine
à la libre utilisation des produits provenant est introduite au moins trois mois avant
de la recherche et des essais que celle-ci l’expiration de la période de validité du
peut comporter à condition que les travaux permis de recherche en vertu duquel
de recherche ne revêtent pas un caractère elle est formulée. Elle est accompagnée
de travaux d’exploitation et sous réserve de documents déterminés par voie
qu’il en fasse la déclaration préalable à règlementaire notamment :
l’Administration des mines. - une étude de faisabilité élaborée par
un cabinet agréé, comprenant un plan
de formation et de transfert des compé-
de mines est accordée est définie dans durée de deux ans. Elle est renouvelable
l’autorisation. Son périmètre est de forme par périodes de deux ans, par décision de
carrée ou rectangulaire variant de un à cent l’autorité qui l’a délivrée et dans les mêmes
hectares. formes, si le bénéficiaire a respecté les
obligations qui lui incombent et présenté
Le bénéficiaire d’une autorisation
une demande conforme à la réglementation
d’exploitation artisanale doit procéder
minière, à la condition que le périmètre
à la délimitation de cette superficie par
concerné ne fasse l’objet d’une demande
l’établissement de bornes et repères,
de permis d’exploitation industrielle.
conformément à la réglementation minière.
Si après une mise en demeure, la délimitation Le renouvellement de l’autorisation
n’est pas effectuée, l’Administration des est subordonné à la restauration de la
mines en assure d’office l’exécution, aux superficie déjà exploitée ou abandonnée.
frais du bénéficiaire. Le bornage est établi A cet effet, une caution de réhabilitation
par un géomètre agréé. des sites d’exploitation dont le montant et
les modalités de perception sont fixées par
Article 76 :
arrêté conjoint des ministres en charge des
Le bénéficiaire d’une autorisation
finances, des mines et de l’environnement
d’exploitation artisanale de substances de
est due par le titulaire en vue de garantir
mines exploite les substances minérales
l’exécution de cette obligation.
de façon rationnelle en respectant les
normes de santé publique et de sécurité au Article 79 :
travail, de préservation de l’environnement Le renouvellement de l’autorisation
et de commercialisation des produits d’exploitation artisanale de substances de
conformément à la réglementation en mines se trouvant sur un terrain couvert par
vigueur. un permis de recherche ne peut se faire
qu’avec l’accord écrit du titulaire du permis
Sous réserve des dispositions des
de recherche.
chapitres 2 et 3 du titre III du présent
code, le bénéficiaire d’une autorisation Article 80 :
d’exploitation artisanale ne peut, sauf Les autorisations d’exploitation artisanale ne
entente avec les exploitants agricoles, se sont pas cessibles. Elles sont transmissibles
livrer à des travaux sur les terrains de culture en cas de décès ou d’incapacité personnelle
ni porter entrave à l’irrigation normale des de l’exploitant, sous réserve de l’approbation
cultures. En cas de dommage, il est tenu préalable de l’Administration des mines et
de réparer les préjudices subis par ces du paiement des droits et taxes prévus par le
exploitants. code des impôts en matière de succession.
Article 77 : Article 81 :
Il est interdit d’utiliser des explosifs et La renonciation à l’autorisation
des substances chimiques dangereuses d’exploitation artisanale de substances
notamment le cyanure et le mercure dans de mines est autorisée, sans pénalité
les activités d’exploitation artisanale. ni indemnité. Elle est acceptée sans
préjudice du respect par l’exploitant de
Le travail des enfants est également interdit
ses obligations.
dans les activités d’exploitation artisanale.
Article 82 :
Article 78 :
Les autorisations d’exploitation artisanale
L’autorisation d’exploitation artisanale de
de substances de mines peuvent être retirées
substances de mines est valable pour une
les limites du périmètre et des conditions qui Toutefois, cette période non renouvelable
y sont définies, le droit exclusif d’exploiter ne peut excéder un an.
les substances de carrières s’y trouvant.
Article 91 :
L’autorisation d’exploitation de substances La superficie pour laquelle l’autorisation
de carrières confère également à son d’exploitation de substances de carrières
bénéficiaire le droit, sous réserve de la est accordée est définie dans l’autorisation.
réglementation en vigueur de :
- transporter ou de faire transporter les Le bénéficiaire d’une autorisation
substances de carrières extraites et d’exploitation de substances de carrières
leurs concentrés ou dérivés primaires procède au bornage du périmètre décrit
qui lui appartiennent jusqu’au lieu de dans l’autorisation conformément à la
stockage, de traitement ou de charge- réglementation minière et aux pratiques en
ment ; vigueur. Si après une mise en demeure, le
bornage n’est pas effectué, l’Administration
- disposer de ces produits sur les mar-
chés intérieurs ou de les exporter. des mines désigne d’office un géomètre
agréé qui effectue le bornage à la charge
L’autorisation d’exploitation de substances du titulaire.
de carrières permet également d’établir
des installations de conditionnement et Article 92 :
de traitement primaire de ces substances Le bénéficiaire d’une autorisation
conformément à la réglementation en d’exploitation de substances de carrières, à
vigueur. l’exclusion du bénéficiaire de l’autorisation
d’exploitation artisanale de substances de
Article 90 : carrières, est tenu d’exploiter la substance
L’autorisation d’exploitation industrielle de de carrières en se conformant au plan de
substances de carrières est valable pour cinq développement et d’exploitation et au
ans, à compter de la date de signature de programme de préservation et de gestion
l’arrêté d’attribution. Elle est renouvelable de l’environnement préalablement produits
par période de trois ans, dans les mêmes auprès de l’Administration des mines.
conditions que les titres miniers. Toute modification fait l’objet d’une
autorisation préalable de l’Administration
L’autorisation d’exploitation semi-
des mines après avis du ministre chargé de
mécanisée de substances de carrières est
l’environnement.
valable pour trois ans, à compter de la date
d’attribution. Elle est renouvelable pour la Article 93 :
même période, dans les mêmes conditions Les autorisations d’exploitation
que les titres miniers. industrielle de substances de carrières
et les autorisations d’exploitation semi-
L’autorisation d’exploitation artisanale de
mécanisée de substances de carrières sont
substances de carrières est valable pour
transmissibles et cessibles sous réserve de
deux ans, à compter de la date d’attribution.
l’approbation préalable du ministère chargé
Elle est renouvelable pour la même période
des mines, dans les mêmes conditions que
de deux ans, dans les mêmes conditions
les titres miniers, notamment le paiement
que les autorisations d’exploitation de
de la taxe spécifique sur les transactions de
substances de mines.
titres miniers et autorisations prévues par les
L’autorisation d’exploitation temporaire dispositions du code des impôts.
de substances de carrières est valable
Les autorisations d’exploitation temporaire
seulement pour la période qui y est définie.
de substances de carrières et les autorisations
Si le renouvellement est refusé, les terrains dans un délai de six mois à compter du
couverts par le titre minier sont libérés de décès ou de l’incapacité.
tout droit en résultant à compter de zéro
La mutation du titre minier est faite à leur
heure le lendemain suivant la date de
demande conformément à la règlementation
notification de la décision de refus.
en vigueur.
Article 106 :
Article 109 :
Les droits liés aux titres miniers sont
La taxe spécifique sur les transactions des
cessibles et transmissibles dans les
titres miniers prévue par le code des impôts
conditions prévues par les textes en vigueur.
n’est pas due dans le cas de transmission
Le titulaire du titre minier doit transmettre par le titulaire d’un permis de recherche
au ministre chargé des mines tout contrat à une société de droit burkinabè, dans la
ou accord par lequel il confie, cède ou continuité de l’exploitation, aux conditions
transmet partiellement ou totalement, les prévues à l’article 40 du présent code et
droits et obligations résultant du titre minier. sous réserve que le titulaire du permis de
recherche cède gratuitement le permis
Si le cessionnaire offre au moins les mêmes
d’exploitation à ladite société dès sa
garanties d’exécution des obligations
création.
prévues au présent code que le cédant,
l’accord du ministre chargé des mines est Article 110 :
de droit lorsque le cédant a satisfait aux La renonciation à une partie ou à la totalité
obligations lui incombant en vertu de la de la superficie d’un titre minier ainsi qu’au
réglementation minière et au paiement de titre minier lui-même est en tout temps
la taxe sur les plus-values de cessions. autorisée sans pénalité ni indemnité.
Article 107 : Elle doit cependant être acceptée par
Le contrat ou l’accord par lequel le titulaire l’Administration des mines dans les
d’un titre minier confie, cède ou transmet, conditions prévues par la réglementation
partiellement ou totalement, les droits et minière.
obligations dudit titre, préalablement agréés
L’acceptation par l’Administration des mines
par le ministre en charge des mines, est
intervient après le paiement des sommes
soumis à la formalité de l’enregistrement
effectivement dues et exigibles en fonction
et au paiement de la taxe spécifique sur les
de la période écoulée jusqu’à la date de
transactions de titres miniers et autorisations
la renonciation et à l’issue de l’exécution
prévues par les dispositions du code des
des travaux prescrits par la réglementation
impôts.
minière relative à la réhabilitation des sites
Les plus-values de cessions de droits et les pour la superficie abandonnée.
revenus liés aux formes de transactions
Article 111 :
portant sur lesdits droits donnent lieu à
Toute réclamation ou revendication de
la perception d’un droit spécifique au
l’Etat, suite à la renonciation du titulaire, est
taux de 20% liquidé lors de la formalité
produite dans un délai d’un an à compter
de l’enregistrement conformément aux
de la date de renonciation.
dispositions fiscales en la matière.
Après l’acceptation, les droits et obligations
Article 108 :
du titulaire sont ajustés en fonction de
En cas de décès ou d’incapacité du
la superficie abandonnée lorsque la
titulaire d’un titre minier, les ayants droit
renonciation ne couvre qu’une partie de
en informent le ministre chargé des mines
CHAPITRE 4 : DE LA CHAPITRE 5 : DE LA
STABILISATION DU REGIME DECLARATION POUR
FISCAL ET DOUANIER OPERATIONS DIVERSES
infractions commises en violation des A cette fin, les exploitants miniers sont tenus
dispositions du présent code, le ministère d’alerter sans délai les services compétents
en charge des mines peut transiger en en charge des mines, de l’environnement,
relation avec le ministère en charge des de la santé et de la sécurité publique en
finances en fonction des seuils définis par cas d’accident de nature à engendrer une
les barèmes de transaction. catastrophe écologique ou présentant des
menaces graves pour la santé et la sécurité
Le montant des transactions est acquitté
publique.
dans les délais fixés dans l’acte de
transaction, faute de quoi, il est procédé
aux poursuites judiciaires.
TITRE IX. DES DISPOSITIONS
TRANSITOIRES ET FINALES
Un décret pris en Conseil des ministres sur
rapport du ministère en charge des mines CHAPITRE 1 : DES DISPOSITIONS
fixe le barème des transactions applicables TRANSITOIRES
aux infractions commises en violation des
Article 212 :
dispositions du présent code.
Les titres miniers et les autorisations en cours
de validité à la date d’entrée en vigueur du
Section 2 : Du règlement des présent code restent valables pour la durée
litiges et les substances pour lesquelles ils ont
Article 210 : été délivrés. Ils conservent leur définition
En cas de désaccord entre le titulaire d’un titre pendant toute la durée de leur validité.
minier ou le bénéficiaire d’une autorisation Les conventions minières en vigueur à cette
et l’Etat dans l’exécution du présent code et même date demeurent également valables
de ses textes d’application l’Administration pour la durée de leur période de validité.
des mines et le titulaire ou bénéficiaire
peuvent désigner conjointement un ou CHAPITRE 2 : DES DISPOSITIONS
plusieurs experts indépendants agissant à FINALES
titre consultatif pour tenter de résoudre le
différend. Si le désaccord persiste, tout litige Article 213 :
en résultant est réglé en dernier ressort par Tous rapports et documents établis ou à
les juridictions compétentes du Burkina établir en application ou en vertu du présent
Faso ou par un tribunal arbitral national, code sont rédigés en langue française.
régional ou international.
Article 214 :
Article 211 : La présente loi abroge toutes dispositions
Jusqu’à décision finale, les autorités antérieures contraires, notamment la loi
compétentes peuvent prendre toutes N°031-2003/AN du 08 mai 2003 portant
mesures conservatoires qu’elles jugent code minier au Burkina Faso.
nécessaires pour la protection des
personnes, des biens, de l’environnement
et de l’exploitation.
pendant la première année de validité du mis de recherche est accordé est de deux
permis, ainsi que le budget correspondant. cent cinquante kilomètres carrés.
Article 12 : Lors du deuxième renouvellement du per-
Le permis de recherche confère à son titu- mis de recherche, la superficie du permis
laire, dans les limites de son périmètre, en est réduite du quart. La superficie restante
surface et en profondeur, le droit exclusif est toujours définie par le titulaire.
de recherche des substances minérales de- Le rendu devra comprendre une zone
mandées ainsi que celui de disposer des unique dont la forme sera précisée par la
produits extraits à des fins de recherche réglementation minière.
dans les conditions prévues par le Code
Article 15 :
minier. Le titulaire du permis de recherche
Le titulaire d’un permis de recherche doit
peut demander et obtenir une extension du
exécuter le programme de recherche qu’il
permis de recherche à d’autres substances
a produit au début de chaque année auprès
minérales dans les limites de son périmètre.
de l’Administration des mines et dépenser
Le permis de recherche confère également pour ces travaux le montant minimum au
à son titulaire, le droit exclusif de deman- kilomètre carré prévu par la réglementation
der à tout moment, pendant la validité du minière. Toute dérogation au programme de
permis de recherche, un permis d’exploita- recherche soumis doit faire l’objet d’une
tion lors de la découverte d’un ou plusieurs déclaration auprès de l’Administration des
gisements à l’intérieur du périmètre dudit mines.
permis, s’il a exécuté les obligations qui
Le titulaire d’un permis de recherche doit
lui incombent en vertu du Code minier. Le
commencer les travaux de recherche à
permis d’exploitation ainsi obtenu peut tou-
l’intérieur du périmètre du permis dans un
tefois partiellement couvrir le périmètre de
délai maximum de six mois à compter de
plusieurs permis de recherche appartenant
sa date de validité et les poursuivre avec
au même titulaire, si le gisement découvert
diligence.
englobe certaines parties du périmètre de
ces permis. Article 16 :
L’octroi d’un permis de recherche n’ex- Le titulaire d’un permis de recherche a droit
clut pas l’octroi d’une autorisation relative à la libre utilisation des produits extraits à
aux substances de carrières sur le même l’occasion de la recherche et des essais que
périmètre, à condition que les travaux celle-ci peut comporter à condition que les
de carrières ne gênent pas les travaux de travaux de recherche ne revêtent pas un
recherche et que l’accord du titulaire du caractère de travaux d’exploitation et sous
permis de recherche ait été obtenu au pré- réserve qu’il en fasse la déclaration préa-
alable. lable à l’Administration des mines.
Article 13 :
Section 2 : Permis d’exploitation
Le permis de recherche est valable pour
industrielle
trois ans à compter de la date de l’arrêté
d’attribution. Il est renouvelable de droit Article 17 :
deux fois par période consécutive de trois Le permis d’exploitation industrielle de
ans sous réserve de l’acquittement des grande ou de petite mine est accordé de
droits et obligations prévus par la régle- droit, par décret pris en Conseil des mi-
mentation minière. nistres sur proposition du Ministre chargé
des mines, après avis du Ministre chargé
Article 14 :
de l’environnement et de la Commission
La superficie maximale pour laquelle le per-
nationale des mines, au titulaire du permis qui s’y trouvent dans les conditions prévues
de recherche ayant respecté les obligations par le Code minier.
qui lui incombent en vertu du Code mi-
Article 20 :
nier et présenté une demande conforme
Le permis d’exploitation industrielle de
à la réglementation, au moins trois mois
grande ou de petite mine donne droit, sous
avant l’expiration de la période de validité
réserve de la réglementation en vigueur :
du permis de recherche en vertu duquel
- de posséder, détenir, transporter ou
elle est formulée.
faire transporter les substances mi-
La demande du permis d’exploitation indus- nières extraites, leurs concentrés ou
trielle de grande ou de petite mine doit être dérivés primaires ainsi que les métaux
accompagnée d’un dossier comprenant : et alliages qui sont produits jusqu’au
- une étude de faisabilité et, lieu de stockage, de traitement ou de
- un plan de développement et d’exploi- chargement ;
tation du gisement comprenant entre - de disposer de ces produits sur les mar-
autre une étude ou une notice d’im- chés intérieurs et extérieurs aux cours
pact sur l’environnement selon le cas, mondiaux établis par les marchés
assortie des résultats de l’enquête pu- libres et de les exporter.
blique, d’un plan d’atténuation des im-
pacts négatifs et de renforcement des Le permis d’exploitation industrielle de
impacts positifs et d’un plan de suivi grande ou de petite mine comporte éga-
environnemental. lement l’autorisation d’établir au Burkina
Faso, des installations d’extraction et de
L’attribution d’un permis d’exploitation in- conditionnement, de traitement, de raffi-
dustrielle de grande ou de petite mine en- nage, d’affinage et de transformation de
traîne l’annulation du permis de recherche substances minières.
à l’intérieur du périmètre du permis d’ex-
Il constitue un droit réel immobilier sus-
ploitation. Toutefois, la recherche liée à
ceptible d’hypothèque ou de nantissement.
l’exploitation peut y continuer.
Article 21 :
Article 18 :
Le permis d’exploitation industrielle de
L’octroi du permis d’exploitation indus-
grande mine est valable pour vingt ans à
trielle de grande mine donne lieu à l’attri-
compter de la date du décret d’attribution.
bution à l’Etat de 10 % des parts ou actions
Il est renouvelable de droit, par période
d’apport de la société d’exploitation, libres
consécutive de cinq ans jusqu’à épuisement
de toutes charges. Cette participation de
du gisement.
l’Etat ne saurait connaître de dilution en cas
d’augmentation de capital social. Le permis d’exploitation industrielle de pe-
tite mine est valable pour dix ans à comp-
L’octroi d’un permis d’exploitation indus-
ter de la date du décret d’attribution. Il est
trielle de petite mine n’est pas soumis à
renouvelable de droit, par période consé-
l’attribution à l’Etat de 10 % des parts ou
cutive de cinq ans jusqu’à épuisement du
actions d’apport de la société.
gisement.
Article 19 :
Article 22 :
Le permis d’exploitation industrielle de
La superficie pour laquelle le permis d’ex-
grande ou de petite mine confère à son ti-
ploitation industrielle de grande ou de petite
tulaire, dans les limites de son périmètre, en
mine est accordé est fonction du gisement
surface et en profondeur, le droit exclusif de
dont l’exploitation est envisagée, incluant
recherche et d’exploitation des gisements
les gisements satellites, tel qu’il est défini
qui l’a émise et dans les mêmes formes, qu’elle est entreprise par toute personne
si le titulaire a respecté les obligations qui autre que le titulaire d’un permis d’exploi-
lui incombent et présenté une demande tation ou bénéficiaire d’une autorisation
conforme à la réglementation minière. d’exploitation pour la superficie où se
trouvent ces masses.
Article 27 :
La superficie maximale pour laquelle le Les dispositions de la présente section trai-
permis d’exploitation artisanale semi-mé- tant de l’exploitation artisanale semi-méca-
canisée est accordé est de cent hectares. nisée s’appliquent à ce genre d’exploitation.
Le titulaire d’un permis d’exploitation arti-
sanale semi-mécanisée doit en faire borner
Section 4 : Droits et obligations
le périmètre par un géomètre agréé, confor-
liés aux titres miniers
mément à la réglementation minière et aux Article 30 :
pratiques en vigueur. Le permis de recherche ou d’exploitation est
assorti d’une convention minière que l’Etat
Article 28 :
passe avec le titulaire du permis.
Le titulaire d’un permis d’exploitation ar-
tisanale semi-mécanisée doit exploiter les La convention minière est valable pour une
substances minérales de façon rationnelle, période maximum de vingt-cinq ans. Elle
en respectant les normes de santé publique peut être renouvelée par période de dix ans.
et de sécurité au travail, de préservation de La convention minière s’ajoute aux disposi-
l’environnement et de commercialisation tions du Code minier. Elle précise les droits
des produits conformément à la réglemen- et obligations des parties et peut garantir au
tation en vigueur. titulaire, la stabilité des conditions qui lui
Sous réserve des dispositions des chapitres sont offertes, notamment au titre de la fis-
2 et 3 du titre III du présent Code minier, le calité et de la réglementation des changes.
titulaire d’un permis d’exploitation artisa- Le Ministre chargé des mines a autorité pour
nale semi-mécanisée ne peut, sauf entente signer la convention minière, après avis
à l’amiable avec les exploitants, se livrer de la Commission nationale des mines et
à des travaux sur les terrains de culture ni avec l’autorisation du Conseil des ministres.
porter entrave à l’irrigation normale des Après son entrée en vigueur, la convention
cultures. En cas de dommage, il est tenu minière devient exécutoire et lie les par-
de réparer les préjudices subis par les ex- ties. Elle ne peut être modifiée que dans
ploitants agricoles. les mêmes formes.
Le titulaire d’un permis d’exploitation arti-
Article 31 :
sanale semi-mécanisée doit exploiter le gîte
Tout titulaire d’un titre minier ou bénéfi-
en se conformant à l’évaluation sommaire
ciaire d’une autorisation émise en vertu
et au plan d’exploitation du gîte, fourni pré-
du Code minier, à moins qu’il ne réside
alablement à l’Administration des mines.
lui-même au Burkina Faso, doit y faire
Toute modification doit faire l’objet d’une
élection de domicile et y avoir un repré-
autorisation préalable de l’Administration
sentant dont il fait connaître l’identité et les
des mines.
qualifications à l’Administration des mines.
Article 29 : Le mandataire ainsi désigné doit être suffi-
L’exploitation minière des masses consti- samment informé des activités entreprises
tuées par les haldes, terrils de mines et par pour pouvoir fournir à l’Administration tous
les résidus d’exploitation de carrières, est renseignements requis.
soumise à l’obtention d’un titre minier lors-
Article 38 : Article 39 :
Tout titre minier régulièrement attribué Sous réserve du droit de préemption de
peut faire l’objet de retrait, sans indemni- l’Etat ci-après prévu, en cas de retrait d’un
sation ni dédommagement, dans les formes titre minier ou de déchéance de son titu-
prévues par la réglementation minière. Le laire, le périmètre qu’il couvre se trouve
retrait qui ne peut intervenir qu’à la suite libéré de tout droit et obligations en résul-
d’une mise en demeure de soixante jours tant à compter de zéro heure le lendemain
restée infructueuse, est prononcé dans les de la date de publication de l’arrêté ou du
situations ci-après : décret y relatif.
- le titulaire d’un permis de recherche Dans l’un ou l’autre des cas prévus au
se livre à des activités d’exploitation à présent article ainsi que dans le cas d’une
l’intérieur du périmètre de son permis ; renonciation totale au titre minier, si le ti-
- l’activité de recherche est retardée ou tulaire souhaite vendre les machines, appa-
droit exclusif d’exploitation artisanale tra- der à la délimitation de cette superficie par
ditionnelle des substances minérales qui s’y l’établissement de bornes et repères, confor-
trouvent, dans les limites du périmètre qui y mément à la réglementation minière et aux
est décrit, aux conditions qui y sont définies pratiques en vigueur. Si après une mise en
et jusqu’à une profondeur compatible avec demeure, la délimitation n’est pas effectuée,
la sécurité des travailleurs telle qu’établie l’Administration des mines en assure d’of-
par la réglementation minière. fice l’exécution, aux frais du bénéficiaire.
L’autorisation d’exploitation artisanale Le bornage est établi par un géomètre agréé.
traditionnelle ne confère à son titulaire Article 49 :
aucun droit particulier pour l’obtention Le bénéficiaire d’une autorisation d’ex-
subséquente d’un titre minier. ploitation artisanale traditionnelle doit ex-
L’autorisation d’exploitation artisanale tra- ploiter les substances minérales de façon
ditionnelle ne peut empêcher les activités rationnelle en respectant les normes de
de recherche sur la superficie couverte par santé publique et de sécurité au travail, de
ladite autorisation. En cas d’octroi d’un titre préservation de l’environnement et de com-
d’exploitation couvrant la même superficie, mercialisation des produits conformément
l’autorisation ne sera pas renouvelée, mais à la réglementation en vigueur.
le bénéficiaire aura droit à une indemnisa- Sous réserve des dispositions des chapitres
tion par le nouvel exploitant conformément 2 et 3 du titre III du présent Code minier, le
à la réglementation en vigueur. bénéficiaire d’une autorisation d’exploita-
L’autorisation d’exploitation artisanale tra- tion artisanale traditionnelle ne peut, sauf
ditionnelle constitue un droit immobilier entente à l’amiable avec les exploitants, se
non susceptible d’hypothèque. Elle est amo- livrer à des travaux sur les terrains de culture
diable sur autorisation de l’Administration ni porter entrave à l’irrigation normale des
des mines, dans les conditions définies par cultures. En cas de dommage, il est tenu de
la réglementation minière. réparer les préjudices subis par les exploi-
tants agricoles.
Article 47 :
L’autorisation d’exploitation artisanale Article 50 :
traditionnelle est valable pour deux ans. Les autorisations d’exploitation artisanale
Elle est renouvelable par période de deux traditionnelle ne sont pas cessibles ; elles
ans chacune, par décision de l’autorité qui peuvent être transmissibles en cas de décès
l’a émise et dans les mêmes formes, si le ou d’incapacité personnelle, sous réserve
bénéficiaire a respecté les obligations qui de l’approbation préalable de l’Administra-
lui incombent et présenté une demande tion des mines.
conforme à la réglementation minière, à la
Article 51 :
condition toutefois que le périmètre concer-
La renonciation à l’autorisation d’exploi-
né ne fasse pas l’objet d’une demande de
tation artisanale traditionnelle est en tout
permis d’exploitation industrielle.
temps autorisée, sans pénalité ni indemnité,
Article 48 : sous réserve du respect par l’exploitant de
La superficie pour laquelle l’autorisation ses obligations prévues par la réglementa-
d’exploitation artisanale traditionnelle est tion minière.
accordée, est définie dans l’autorisation.
Article 52 :
Son périmètre est de forme carrée ou rec-
Les autorisations d’exploitation artisanale
tangulaire variant de un à cent hectares.
traditionnelle peuvent être retirées après
Le bénéficiaire d’une autorisation d’exploi- une mise en demeure de trente jours par
tation artisanale traditionnelle doit procé-
l’autorité qui les a émises et dans les mêmes rieurs, par arrêté du Ministre chargé des
formes, pour tout manquement aux obliga- mines, après consultations des autorités ad-
tions incombant à son bénéficiaire en vertu ministratives et des communautés locales
du Code minier. concernées, à toute personne physique
ou morale ayant présenté une demande
Article 53 :
conforme à la réglementation minière.
En cas d’expiration, de renonciation ou
de retrait d’une autorisation d’exploitation L’autorisation d’exploitation temporaire de
artisanale traditionnelle ou de déchéance matériaux de carrières n’intervient qu’après
de son titulaire, le périmètre qu’elle couvre paiement de la taxe d’exploitation afférente
se trouve libéré de tout droit en résultant à au cubage pour lequel elle est demandée.
compter du lendemain de : Le propriétaire du sol est tenu d’obtenir
- la date d’expiration pour les cas d’ex- une telle autorisation s’il souhaite exploi-
piration et ter lui-même une carrière sur son terrain.
- la date de notification pour les cas Toutefois, l’exploitation de carrières par le
de renonciation, de retrait ou de dé- propriétaire du sol à des fins exclusivement
chéance du titulaire. domestiques ne nécessite pas d’autorisation
ou de déclaration préalable. Cette exploita-
tion domestique demeure soumise à la ré-
Section 3 : Autorisation glementation en matière de santé publique
d’exploitation de carrières et de sécurité au travail et d’environnement.
Article 54 : Article 57 :
Les dispositions applicables aux titres L’autorisation d’exploitation permanente
miniers s’appliquent mutatis mutandis à ou temporaire de substances de carrières
l’exploitation des substances de carrières, confère à son bénéficiaire, dans les limites
sous réserve de celles prévues à la présente du périmètre et des conditions qui y sont
section. définies, le droit exclusif d’exploiter les
Article 55 : substances de carrières s’y trouvant.
La recherche de gîtes de substances de car- L’autorisation d’exploitation confère à son
rières est autorisée par l’Administration des titulaire le droit, sous réserve de la régle-
mines conformément à la réglementation mentation en vigueur de :
minière. - transporter ou de faire transporter les
substances de carrières extraites et
Les autorisations d’exploitation de carrières
leurs concentrés ou dérivés primaires
sont de deux types :
qui lui appartiennent jusqu’a lieu de
- l’autorisation pour les carrières perma-
stockage, de traitement ou de charge-
nentes dite autorisation d’exploitation
ment ;
permanente de substances de carrières
et - disposer de ces produits sur les mar-
chés intérieurs et de les exporter.
- l’autorisation pour les carrières tempo-
raires, dite autorisation d’exploitation L’autorisation d’exploitation permet égale-
temporaire de substances de carrières. ment d’établir des installations de condi-
tionnement et de traitement primaire des
Article 56 : substances de carrières conformément à
L’autorisation d’exploitation permanente ou la réglementation en vigueur.
temporaire des substances de carrières soit
à ciel ouvert, soit par galeries souterraines, Article 58 :
est accordée sous réserve des droits anté- L’autorisation d’exploitation permanente
de substances de carrières est valable pour pas été utilisée dans les deux ans suivant sa
cinq ans, à compter de la date de l’arrêté date d’attribution, devient caduque. Quant
d’attribution. Elle est renouvelable par pé- à l’autorisation d’exploitation temporaire,
riode de trois ans, dans les mêmes condi- elle l’est après six mois.
tions que les titres miniers. Aucune carrière ainsi abandonnée ne peut
L’autorisation d’exploitation temporaire de être remise en activité sans une nouvelle
substances de carrières est valable seule- autorisation d’exploitation.
ment pour la période qui y est définie. Cette
Article 62 :
période ne peut excéder un an. Elle n’est
L’exploitation autre que minière des masses
pas renouvelable.
constituées par les haldes, terrils de mines et
Article 59 : par les résidus d’exploitation de carrières est
La superficie pour laquelle l’autorisation soumise à une autorisation d’exploitation
d’exploitation de substances de carrières lorsqu’elle est entreprise par toute personne
est accordée est définie dans l’autorisation. autre que le titulaire d’un permis d’exploi-
Le bénéficiaire d’une autorisation d’ex- tation ou le bénéficiaire d’une autorisa-
ploitation permanente de substances de tion d’exploitation pour la superficie où se
carrières doit procéder au bornage du pé- trouvent ces masses. Toutefois, ce dernier
rimètre décrit dans l’autorisation confor- doit en faire la déclaration à l’Administra-
mément à la réglementation minière et aux tion des mines.
pratiques en vigueur. Si après une mise en Les dispositions de la présente section re-
demeure, le bornage n’est pas effectué, latives aux autorisations d’exploitation de
l’Administration des mines en assure d’of- substances de carrières, s’appliquent à ce
fice l’exécution, aux frais du titulaire. Le type d’exploitation.
bornage est établi par un géomètre agréé.
Article 60 :
Titre 3 - Droits et obligations
Le bénéficiaire d’une autorisation d’exploi-
liés à l’exercice des opérations
tation est tenu d’exploiter la carrière en se
minières ou de carrières
conformant au plan de développement et
Chapitre 1 - Dans les zones
d’exploitation et au programme de préser-
d’interdiction ou de protection
vation et de gestion de l’environnement pré-
alablement produits auprès de l’Adminis-
Article 63 :
tration des mines. Toute modification doit
Sauf dans les conditions établies par la
faire l’objet d’une autorisation préalable de
réglementation minière, aucun travail de
l’Administration des mines.
prospection, de recherche ou d’exploitation
Article 61 : ne peut être entrepris en surface à moins
Les autorisations d’exploitation permanente de cent mètres d ‘une zone de protection
de carrières sont transmissibles sous réserve établie de part et d’autre ou aux alentours
de l’approbation préalable du Ministère des propriétés closes de murs ou d’un dis-
chargé des mines, dans les mêmes condi- positif équivalent, sans le consentement du
tions que les titres miniers. propriétaire ou du possesseur.
Les autorisations d’exploitation temporaire Il en est de même :
de carrières ne sont ni cessibles ni trans- - à l’égard des groupes d’habitations ;
missibles. - des puits, des édifices religieux, des
Toute autorisation d’exploitation perma- lieux de sépulture ou des lieux consi-
nente de substances de carrières qui n’a dérés comme sacrés, sans le consente-
que celles qu’il exploite et dont les travaux d’autorisations d’exploitation ne peuvent
entraînent nécessairement l’abattage. Le s’opposer à l’exécution des travaux et sont
propriétaire du sol peut demander qu’il lui tenus d’y participer aux conditions jugées
soit permis de disposer de ces substances, acceptables par l’Administration des mines.
si elles ne sont pas utilisées par l’exploitant, Ces travaux sont faits aux frais de celui ou
contre paiement d’une juste indemnité s’il de ceux qui en tirent les avantages.
y a lieu, sauf si elles proviennent du trai-
Article 71 :
tement de substances minérales extraites.
Lorsque les travaux d’exploitation d’une
Chapitre 3 - Relations entre mine occasionnent des dommages à l’ex-
exploitants ploitation d’une autre mine voisine, l’auteur
doit réparation.
Article 69 : Lorsque ces mêmes travaux tendent à éva-
Les voies de communication, lignes élec- cuer les eaux des autres mines, en tout ou
triques et autres installations ou travaux en partie, par machines ou par galeries, cela
d’infrastructure appartenant à un exploi- donne éventuellement lieu à indemnisation
tant et susceptibles de faire l’objet d’un d’une mine en faveur de l’autre.
usage commun peuvent être utilisés par
Article 72 :
les établissements voisins et être ouverts
Un massif de protection de largeur suffi-
à l’usage du public, à condition qu’il n’en
sante, doit être établi pour éviter que les
résulte aucun inconvénient pour l’exploi-
travaux d’une mine puissent être en com-
tant et moyennant le paiement d’une juste
munication avec ceux d’une mine voisine
indemnité et la prise en charge des coûts
déjà instituée ou qui pourrait être instituée.
d’utilisation et d’entretien.
Les travaux du massif de protection visés
Toute convention passée entre les exploi-
au présent article sont prescrits s’il y a lieu,
tants voisins doit définir les conditions et
par arrêté du Ministre chargé des mines.
modalités d’ouverture de ces installations
à un usage commun, et toute convention Chapitre 4 - Santé publique et
passée entre l’exploitant concerné, le Mi- sécurité au travail
nistère chargé des mines et tout autre Mi-
nistère concerné, définit les conditions et
Article 73 :
modalités d’ouverture de ces installations
Toute personne physique ou morale exécu-
à l’usage du public.
tant des travaux de recherche ou d’exploi-
Lorsque la préservation de l’environnement tation en vertu du Code minier, est tenue
l’exige, les exploitants ont l’obligation de de les exécuter selon les règles de l’art, de
négocier une telle convention. En cas de façon à garantir la santé publique et la sé-
désaccord, le Ministère chargé des mines curité des personnes et des biens. Les règles
doit intervenir pour établir les conditions de santé publique et de sécurité au travail
d’utilisation en commun des infrastructures. applicables aux travaux de prospection,
de recherche et d’exploitation ainsi qu’au
Article 70 :
transport, au stockage et à l’utilisation de
S’il est reconnu nécessaire d’exécuter des
matières explosives sont fixées par la régle-
travaux ayant pour but, soit de mettre en
mentation en vigueur.
communication des mines voisines pour
l’aérage ou l’écoulement des eaux, soit Article 74 :
d’ouvrir des voies d’aérage, d’assèche- Avant d’entreprendre des travaux de re-
ment ou de secours destinées à des mines cherche ou d’exploitation, le titulaire d’un
voisines, les titulaires de titres miniers ou titre minier ou le bénéficiaire d’une au-
torisation doit, au préalable, élaborer un une notice ou mener une étude d’impact
règlement relatif à la santé publique et à sur l’environnement assortie d’une enquête
la sécurité au travail pour les travaux envi- publique et d’un plan d’atténuation ou de
sagés. Ce règlement est par la suite soumis renforcement des impacts négatifs ou po-
à l’approbation de l’Administration des sitifs.
mines. Une fois le règlement approuvé, le Toute modification des actions prévues doit
titulaire ou le bénéficiaire est tenu de s’y faire l’objet d’une autorisation préalable de
conformer et de le faire respecter. l’Administration des mines.
Article 75 : Article 78 :
Tout accident survenu sur un chantier, Tout titulaire d’un titre minier autre que le
dans une mine, dans une carrière ou dans permis de recherche ou tout bénéficiaire
leurs dépendances et tout danger identi- d’une autorisation d’exploitation à l’ex-
fié, doivent immédiatement être portés à ception de l’autorisation d’exploitation de
la connaissance de l’Administration des carrières est tenu d’ouvrir et d’alimenter
mines par le titulaire du titre minier ou le un compte fiduciaire à la Banque Centrale
bénéficiaire de l’autorisation. des Etats de l’Afrique de l’Ouest ou dans
En cas de péril imminent ou d’accident dans une banque commerciale du Burkina Faso,
un chantier ou une exploitation minière, les dans le but de servir à la constitution d’un
agents assermentés ou mandatés de l’Ad- fonds pour couvrir les coûts de la mise en
ministration des mines ou tout autre agent œuvre du programme de préservation et
dûment mandaté ainsi que les officiers de de réhabilitation de l’environnement. Les
police judiciaire, peuvent prendre toutes sommes ainsi utilisées sont en franchise
les mesures nécessaires pour faire cesser de l’impôt sur les bénéfices industriels et
le danger et en prévenir la suite. S’il y a ur- commerciaux. Les modalités d’opération
gence ou en cas de refus du titulaire du titre et d’alimentation de ce fonds sont établies
minier ou du bénéficiaire de l’autorisation par la réglementation minière.
de se conformer à ces mesures, elles sont
Article 79 :
exécutées d’office aux frais de ces derniers.
Outre les dispositions du Code minier, les ti-
Chapitre 5 - Préservation de tulaires des titres miniers et les bénéficiaires
l’environnement d’autorisations sont également soumis aux
dispositions législatives et réglementaires
de caractère général en vigueur, notamment
Article 76 :
celles relatives à la préservation et la ges-
Les activités régies par le Code minier
tion de l’environnement, aux établissements
doivent être conduites de manière à assurer
classés dangereux, insalubres ou incom-
la préservation et la gestion de l’environne-
modes et à la protection des patrimoines
ment et la réhabilitation des sites exploités
forestier et culturel.
selon les normes, conditions et modalités
établies par la réglementation en vigueur.
Titre 4 - Fiscalité
Article 77 :
Tout demandeur d’un titre minier à l’ex- Chapitre 1 - Taxes et redevances
ception du permis de recherche ou d’une minières
autorisation d’exploitation de carrières,
désireux d’entreprendre sur le terrain un Article 80 :
travail susceptible de porter atteinte à l’en- Le titulaire d’un titre minier ou bénéficiaire
vironnement doit, conformément au code d’une autorisation est assujetti au paiement
de l’environnement, selon le cas, fournir de droits fixes et de droits proportionnels
comprenant une taxe superficialité et une - l’impôt sur les bénéfices industriels et
redevance proportionnelle. commerciaux (BIC) ;
société d’exploitation, sur présentation d’un des intérêts n’excède pas les taux au-
contrat conclu dans le cadre des travaux torisés par la réglementation fiscale en
préparatoires. vigueur ;
- les pertes de change enregistrées à
Chapitre 4 - Avantages fiscaux en la suite de fluctuations du cours des
phase d’exploitation changes ;
- la déduction faite des amortissements
Article 88 : déjà pratiqués, la valeur des matériels
En phase d’exploitation, les titulaires d’un ou des biens détruits ou endommagés
permis d’exploitation ou bénéficiaires d’une et inutilisables ainsi que les créances
autorisation d’exploitation sont soumis à : irrécouvrables et les indemnités ver-
- l’impôt sur les bénéfices industriels et sées aux tiers pour dommages ;
commerciaux (BIC) au taux de droit
- les pertes subies au cours des cinq
commun réduit de dix points ;
années précédentes ne provenant pas
- l’impôt sur les revenus des valeurs mo- d’amortissement ;
bilières (IRVM) au taux de droit com-
- l’amortissement provenant de toutes
mun réduit de moitié.
les dépenses de recherches au Burkina
Faso à l’intérieur du périmètre du per-
Article 89 : mis de recherche ;
En phase d’exploitation, toutes les dépenses
- les provisions régulièrement consti-
faites par les titulaires d’un permis d’exploi-
tuées pour la reconstitution de gise-
tation ou bénéficiaires d’une autorisation
ment ;
d’exploitation dans le but de générer un
revenu sont admises pour fins du calcul - les contributions destinées à alimenter
de l’impôt sur les bénéfices industriels et le fonds de restauration des sites mi-
niers.
commerciaux, notamment :
- le coût des prestations de service et
des approvisionnements fournis aux Article 90 :
entreprises par des tiers ou des sociétés Tout titulaire d’un permis d’exploitation ou
affiliées à condition que, dans ce cas, d’une autorisation d’exploitation bénéficie
les coûts n’excèdent pas ceux norma- d’une exonération pendant sept ans de :
lement fournis par des tiers pour des - l’impôt minimum forfaitaire sur les
prestations similaires ; professions industrielles et commer-
- les amortissements réellement effec- ciales (IMFPIC) ;
tués par l’entreprise dans les limites - la contribution des patentes ;
du bénéfice imposable. Les sociétés - la taxe patronale et d’apprentissage
minières peuvent bénéficier d’amortis- (TPA) et
sements accélérés ;
- la taxe des biens de main morte (TBM).
- les frais généraux afférents aux opéra-
tions, y compris, notamment, les frais Toutefois, pour les exploitations dont la du-
d’établissement, les frais de location rée est inférieure à quatorze ans, la période
de biens meubles et immeubles et les d’exonération ne peut excéder la moitié de
cotisations d’assurance ; la durée prévisionnelle de l’exploitation.
- les intérêts et agios des dettes contrac- Le titulaire d’un permis d’exploitation ou
tées par l’entreprise, y compris les le bénéficiaire d’une autorisation d’ex-
dettes contractées directement ou in- ploitation bénéficie de l’exonération des
directement auprès d’actionnaires ou droits d’enregistrement sur les actes portant
associés, dans la mesure où le montant augmentation de capital. Les exonérations
prévues par le présent article courent à de l’impôt sur les bénéfices industriels et
partir de la date de première production commerciaux, une provision pour la re-
commerciale. Sous réserve des dispositions constitution du gisement. Les modalités de
des conventions fiscales dûment ratifiées, le constitution et d’utilisation de cette provi-
titulaire d’un permis d’exploitation ou le bé- sion sont déterminées par la réglementation
néficiaire d’une autorisation d’exploitation en vigueur.
est tenu de procéder à la retenue à la source
sur les sommes versées en rémunération de Chapitre 5 - Stabilisation du régime
prestation de toute nature à des personnes fiscal et douanier
n’ayant pas d’installations professionnelles
au Burkina et au reversement de ladite re- Article 93 :
tenue conformément aux dispositions du La stabilisation du régime fiscal et douanier
code des impôts. est garantie aux titulaires de permis d’ex-
ploitation et bénéficiaires d’autorisation
Article 91 :
d’exploitation pendant la période de validi-
En phase d’exploitation, à partir de la date
té du permis ou de l’autorisation afin qu’ils
de première production commerciale, tout
ne puissent être pénalisés par tout change-
titulaire d’un permis d’exploitation ou tout
ment ayant comme effet une augmentation
bénéficiaire d’une autorisation d’exploita-
de la charge fiscale. Pendant cette période,
tion est tenu de payer au titre des droits et
les taux, assiettes des impôts et taxes susvi-
taxes, le taux cumulé de 7,5 % prévu pour
sés demeurent tels qu’ils existaient à la date
les biens entrant dans la catégorie I de la
du permis ou de l’autorisation et aucune
nomenclature tarifaire de l’Union Econo-
nouvelle taxe ou imposition de quelque
mique et Monétaire Ouest Africaine (UE-
nature que ce soit n’est applicable au titu-
MOA), lors de l’importation de matériels,
laire ou bénéficiaire pendant cette période
matières premières, matériaux, carburant et
à l’exception des droits, taxes et redevances
lubrifiants destinés à la production d’éner-
minières.
gie et au fonctionnement des véhicules et
des équipements, ainsi que leurs parties et Chapitre 6 - Déclaration pour
pièces détachées durant tout le restant de opérations diverses
la durée de vie de l’exploitation.
Nonobstant ce régime douanier spécial, le Article 94 :
titulaire d’un permis d’exploitation ou le bé- Toute personne physique ou morale se li-
néficiaire d’une autorisation d’exploitation vrant de manière habituelle et répétée à des
peut demander le bénéfice de l’Admission opérations d’achat, de vente, de transport,
Temporaire. de stockage, d’exportation ou d’importa-
Ces avantages s’étendent aux sous-traitants tion de substances minérales régies par le
de la société d’exploitation, sur présenta- Code minier doit en faire la déclaration au
tion d’un contrat conclu dans le cadre de Ministre chargé des mines. Cette obligation
l’exploitation de la mine. de déclaration s’étend également aux opé-
rations de conditionnement, de traitement,
Les conditions d’obtention et d’apurement
de transformation, y compris de l’élabora-
de l’admission temporaire sont déterminées
tion de métaux et alliages portant sur ces
par la réglementation en vigueur.
substances ou leurs concentrés ou dérivés
Article 92 : primaires éventuels. Dans tous les cas, le
Le titulaire d’un permis d’exploitation ou résultat des opérations doit être consigné
bénéficiaire d’une autorisation d’exploita- dans un registre tenu à jour conformément
tion est autorisé à constituer, en franchise à la réglementation minière.
que l’Administration des mines doit tenir. d’application sont régies par le présent titre.
Les pénalités prévues sont prononcées sans
Article 101 :
préjudice de celles relevant des lois visées
Le Ministère chargé des mines est respon-
à l’article 3 du présent code.
sable de l’établissement et de la gestion
d’un centre de documentation et d’infor- Article 106 :
mation dans le but de mettre à la dispo- Est puni d’une amende de cinq cent mille
sition des investisseurs miniers potentiels, (500 000) à cinq millions (5 000 000) francs
tous les documents et informations dont ils CFA et d’un emprisonnement de six mois à
peuvent avoir besoin pour la réalisation de deux ans, ou de l’une de ces deux peines
leurs investissements. Il fait la promotion seulement, quiconque :
des ressources minérales du Burkina Faso. - exploite une carrière pour des besoins
autres que domestiques sans autorisa-
Article 102 : tion sur ses propres terres, sur les terres
Tout sondage, ouvrage souterrain, travail de du domaine public ou sur des terres
fouille, en cours d’exécution, quel qu’en privées ;
soit l’objet, dont la profondeur dépasse
- transporte ou vend des matériaux de
vingt mètres, fait par toute personne dé-
carrières provenant d’une exploitation
tentrice d’un titre minier ou bénéficiaire non autorisée.
d’une autorisation doit faire l’objet d’une
déclaration préalable auprès de l’Admi- La même peine est applicable à tout titu-
nistration des mines et de l’Administration laire d’un permis de recherche qui dispose
locale. de produits extraits au cours de ses travaux
de recherche sans en faire la déclaration à
Article 103 : l’Administration des mines.
L’Administration des mines ou l’autorité
administrative ou les collectivités locales Article 107 :
sont tenues de prendre acte et de répondre Est puni d’une amende de cinq millions
à toute demande d’avis ou d’autorisation (5 000 000) à vingt-cinq millions (25 000
présentée en vertu du Code minier avant 000) francs CFA et d’un emprisonnement
l’expiration d’un délai de trois mois. A dé- de deux ans à cinq ans, ou de l’une de ces
faut, l’avis est réputé acquis et l’autorisation deux peines seulement, tout titulaire d’un
obtenue de plein droit. titre minier ou bénéficiaire d’une autori-
sation qui :
Article 104 : - se livre à des activités régies par le
Avant qu’une action affectant des droits sol- Code minier sans se conformer aux
licités ou acquis en vertu du Code minier, règles relatives à la santé publique et à
ne soit entreprise à l’endroit d’un titulaire de la sécurité au travail et à la préservation
titre minier ou un bénéficiaire d’une auto- de l’environnement ;
risation, par l’Administration des mines, un
- ne se conforme pas aux prescriptions
avis écrit est envoyé à l’intéressé ou publié du règlement relatif à la santé pu-
conformément à la réglementation minière. blique et à la sécurité au travail élaboré
conformément à l’article 73 ;
Titre 7 - Infractions, sanctions et - ne se conforme pas dans les quinze
procédures jours ou, dans les cas d’extrême ur-
gence, immédiatement aux injonctions
Chapitre 1 - Infractions et sanctions
des agents de l’Administration des
mines relatives aux mesures de santé
Article 105 : publique et de sécurité au travail, de
Les infractions au Code minier et à ses textes préservation et de gestion de l’environ-
2) Permis d’exploitation
a) Permis d’exploitation industrielle de mine d’uranium :
- Octroi 25 000 000 FCFA
- Renouvellement 60 000 000 FCFA
- Transfert 75 000 000 FCFA
- Modification du plan d’exploitation et de développement 60 000 000 FCFA
- Extension du périmètre géographique 60 000 000 FCFA
1) Permis de recherche
a) Permis de recherche d’uranium :
- de la première à la troisième année 20 000 FCFA/km2/an
- de la quatrième à la sixième année 40 000 FCFA/km2/an
- de la septième à la neuvième année 60 000 FCFA/km2/an
- en cas de renouvellement exceptionnel unique 200 000 FCFA/km2/an
2) Permis d’exploitation
a) Permis d’exploitation industrielle de mine d’uranium :
- les cinq premières années 10 000 000 FCFA/km2/an
- de la 6ème à la 10ème année 15 000 000 FCFA/km2/an
- à compter de la 11ème année 25 000 000 FCFA/km2/an
Article 13 :
Les titulaires d’autorisation d’exploitation Après une mise en demeure de 60 jours
artisanale de substances de carrières sont francs restée sans suite, il est procédé au
soumis au paiement d’une redevance retrait du titre minier ou de l’autorisation
forfaitaire annuelle fixée à 50 000 FCFA. ou de l’agrément sans préjudice des
poursuites judiciaires qui seront engagées
Article 14 :
pour le règlement des taxes et redevances
Les redevances proportionnelles sur les
impayées.
exploitations de mines sont calculées
en pourcentage de la valeur du chiffre Article 16 :
d’affaires du produit extrait vendu et fixées L’ensemble des droits et redevances prévus
ainsi qu’il suit : au présent décret et recouvrés est reversé
- 8% pour l’uranium ; au Trésor Public.
- 7% pour les diamants et les pierres pré- Toutefois, en application des dispositions
cieuses ; du Code minier :
- 3% à 5% pour l’or en fonction du cours - 20% du montant des taxes superfi-
de l’once d’or fixé par le London Métal ciaires est reversé aux collectivités ter-
Exchange (LME) en raison de : ritoriales abritant les activités minières
dont la répartition sera fixée par arrêté
3% si le cours de l’once est inférieur
conjoint des Ministres chargé des fi-
à 1000$ ;
nances et des mines ;
4% si le cours de l’once d’or est com- - 20% du montant des redevances
pris entre 1000$ et 1300$ ; proportionnelles est reversé au
5% si le cours de l’once d’or est su- Fonds minier de développement local ;
périeur à 1300$. - 25% du montant de la redevance for-
- 4% pour les autres métaux précieux ; faitaire payée par les bénéficiaires
d’autorisations d’exploitation artisa-
- 3% pour les métaux de base et les nale, est reversé au Fonds de réhabili-
autres substances minérales. tation, de sécurisation des sites miniers
Les dispositions ci-dessus s’appliquent aux artisanaux et de lutte contre l’usage de
comptoirs privés d’achat et d’exportation produits chimiques prohibés ;
de l’or. - 15% du montant des redevances pro-
Toutefois, la taxe à l’exportation par le canal portionnelles, des taxes superficiaires,
de la structure de l’Etat habilitée à cet effet des droits fixes et des frais de demande
d’agrément d’achat et de vente d’or, est
est fixée à 200 FCFA/gramme.
reversé au Fonds de financement de la
recherche géologique et minière et de
TITRE III - DES DISPOSITIONS soutien à la formation sur les sciences
DIVERSES ET FINALES de la terre.
Article 15 : Article 17 :
A défaut de paiement dans le délai prévu à La répartition des pénalités de retard
l’article 8 du présent décret, les montants prévues à l’article 15 du présent décret est
des taxes et redevances proportionnelles déterminée par arrêté conjoint des Ministres
dus sont majorés de 10% de pénalités de chargés des finances et des mines.
retard.
TABLEAU DE CONCORDANCE
Abréviations :
• CIDI : Code des impôts directs et indirects (CIDI, loi n°6-65-AN du 26 mai 1965)
• CET : Code de l’enregistrement, du timbre et de l’impôt sur les valeurs mobilières
(CET, loi n°26-63-AN du 24 juillet 1963)
• LPF : Loi n°2010-04 du 28 janvier 2010 portant institution d’un livre de procédures
fiscales
• IS : Loi n°2010-08 du 29 janvier 2010 portant création d’un impôt sur les sociétés