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Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

SOMMAIRE
DEDICACE ...........................................................................................................III

REMERCIEMENTS.................................................................................................................IV

AVANT-PROPOS....................................................................................................V

INTRODUCTION GENERALE..................................................................................1

PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES 3


INTRODUCTION DE LE PREMIERE PARTIE............................................................4

CHAPITRE I : LE CREDIT BANCAIRE..................................................................4

SECTION 1 : LES GENERALITES SUR LES INSTITUTIONS FINANCIERE ..................5

SECTION 2 : LES CREDITS.....................................................................................................9

SECTION 3 : LES RISQUES ET LES GARANTIES....................................................12

CHAPITRE II : MONTAGE ET ETUDE D’UN DOSSIER DE CREDIT


D’INVESTISSEMENT.............................................................................................20
SECTION 1 : CONSTITUTION DU DOSSIER DE CREDIT D’INVESTISSEMENT.........20

SECTION 2 : ANALYSE TECHNICO-ECONOMIQUE........................................................23

SECTION 3 : ANALYSE FINANCIERE ET ETUDE DE LA RENTABILITE.....................27

CONCLUSION PARTIELLE...............................................................................................46

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS.......................................47


INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE...................................................................48

CHAPITRE1 : PRESENTATION DU PROJET...............................................................48

SE CTION 1 : INDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE.....................................................50

SECTION 2 : LES MODALITES D’EXPLOITATION DU PROJET..............................51

SECTION 3 : LES BILANS PREVISIONNELS................................................58

CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DU PROJET..................................................61


SECTION 1 : ANALYSE FINANCIERE A PARTIR DE L’EQUILIBRESTRUCTUREL...61

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

SECTION 2 : ANALYSE FINANCIERE A PARTIR DES RATIOS.....................................66

SECTION 3 : ANALYSE DE LA RENTABILITE A PARTIR DE LA VAN ET DU TRI..70

CONCLUSION DU CAS PRATIQUE........................................................................72

CONCLUSION GENERALE.............................................73
ANNEXES...................................................................................................................................I

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS (Acronymes).........................................................I

BILBLIOGRAPHIE .................................................................................................................III

TABLES DES MATIERES......................................................................................................IV

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

DEDICACE
Je dédie ce présent travail à :

Mon Seigneur et protecteur le Dieu tout puissant maitre des temps et


circonstances qui pourvoir a toutes choses.

Mon défunt père KOUADIO N’GORAN et a ma mère BROU N’GORAN


AGNES

Mon patron monsieur OSSEIRAN RAMY qui n’a jamais cessé de


m’accorder de son temps ,son soutien moral et financier , reconfort , aide
matériel et surtout pour les conseils qu’il m’a prodigué pour l’obtention de
ce diplôme. Je lui dédie ce travail ;

Toutes les âmes généreuses et sensibles qui de près ou de loin m’ont soutenue
moralement, spirituellement.

Que les bénédictions coulent à flot sur vous tous !

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

REMERCIEMENT
 Qu’il me soit permis avant toute chose d’exprimer ma reconnaissance envers
toutes les personnes qui de près ou de loin m’ont soutenu dans mes efforts et ont
contribué ainsi à la réalisation de ce mémoire.

Tous mes frères et sœurs en particulier mon grand frère KINIMO GILBERT pour
leur soutien physique, moral et financier et surtout a ma future épouse N’GUESSAN
BEATRICE pour son soutien indéfectible et a touts le collège des professeurs de ITA
MARCORY et le personnel, mes collaborateurs (en particulier le collège des
directeurs et directrices unités donc j’en fais parti) de la micro finance DAN MEC CI
MARCORY ;.

Je tiens à remercier très sincèrement M. ACHILLE N’GORAN qui a été pour moi un
soutient quant au choix thème et la rédaction mémoire de soutenance en tant
qu’encadreur.

La rédaction du présent document a été redu possible grâce au soutien et la volonté de


M. GNEFANGA (Professeur encadreur) de me voir réussir un jour, et la
disponibilité du personnel de la DAN MEC – CI.

Nous tenons au nom de notre famille et en mon nom propre à vous remercier très
sincèrement et QUE Dieu notre père en commun vous le redent en Grâces et
bénédictions au de-là de vos attentes.

Toute la DAN MEC-CI

Tout le personnel de la DAN MEC de MARCORY en particulier :

M. AMANI BIENVENUE, le Directeur Général (maitre de stage)

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

AVANT-PROPOS
Le Groupe ITA INGENIERIE (SA) est une Ecole – Entreprise. Elle a pour objectif
majeur d’assurer une carrière professionnelle
Aux élèves et étudiants qui ont choisi de se former dans ce lieu du Savoir et de la
Connaissance. Le groupe ITA INGENIERIE SA allie la qualité de la technologie
moderne à l’efficacité des opérations tenues par des programmes conséquents, garantit
une formation professionnelle sérieuse et complète exigée de nos jours aussi bien par
les apprenants que les Entreprises. En la matière, les convictions des dirigeants sont
certaines, incompressibles et inébranlables pour accomplir la mission globale,
exaltante et délicate :
Eduquer et Former.
De nos jours, les Audits et Contrôle de Gestion sont incontournables pour l’émergence
et le développement harmonieux des Entreprises et des activités de la société. Les
dirigeants souscrivent à cette logique en suivant l’évolution technologique. C’est
pourquoi les formations sont basées pour l’essentiel sur les travaux pratiques et les cas
de simulation d’entreprise.
 Le GROUPE ITA INGENIERIE SA s'est engagé dans une forte transformation
pour être plus compétitif sur le plan sous régional et continental. Il doit aujourd'hui
relever trois grands défis :

 >>>Le défi international

Dans un contexte international très compétitif, le GROUPE ITA INGENIERIE  SA


doit faire reconnaître la réputation de ses programmes de formation en BTS, DTS,
LICENCE ET MASTER, attirer les meilleurs étudiants, enseignants et chercheurs de
la sous région ; et multiplier les partenariats à très haut niveau avec les entreprises.

 >>>Le défi scientifique

En s'appuyant sur ses valeurs fondamentales, le GROUPE ITA INGENIERIE  SA 


veut être un haut lieu scientifique d'enseignement, de recherche et d’innovation.

 >>>Le défi de responsabilité sociale

Il est au cœur de l'héritage d'une longue tradition de qualité au service de l’excellence


pour le progrès et l’essor de la science en Cote d’ivoire. Le Groupe ITA Ingénierie SA
défend l'égalité des chances au cœur de la société du savoir.

Dans cet environnement concurrentiel et de chômage accru, une formation de qualité


est nécessaire pour être compétitif sur le marché de l’emploi.

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de
votre vie » disait, Confucius ; c’est fort de cette maxime que j’ai choisi de réaliser mon
envie de faire des études dans le domaine de la finance, car cela a toujours été pour
moi, plus qu’une ambition un rêve. Pour joindre l’utile et l’agréable, j’ai poursuivi le
diplôme « La licence professionnelle en Audit et Control de Gestion  » afin de réaliser
mon ambition et d’augmenter significativement mes chances de trouver un emploi.

Le choix du thème «  la politique d’octroi et gestion de credit dans une micro finance »
n’est pas fortuit car face au grand chômage que vit notre pays, la Côte d’Ivoire, le
crédit dans une micro finance constitue une issu résolutoire à la récrudescence du
chomage pour aider le sans emplois à entrer dans le tissu économique et pour les
entreprises à améliorer leur performance et créer des emplois. financer le petit
commerce ,les projet de l’ entreprenariat .

En s’intéressant à ce thème nous voulons apporter notre contribution à l’essor du crédit


dans une micro finance en donnant des informations au public sur le processus de
montage et le mode de traitement et d’analyse d’un dossier de crédit bancaire, qui
pourrait intéresser toute personne en quête de financement.

KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE i


Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

INTRODUCTION GENERALE
La Côte d’Ivoire à l’instar de toutes les puissances du monde rencontre des
difficultés à créer des emplois et éradiquer le taux elevé du chômage sans cesse
grandissant. Dans ce contexte, l’aide à l’investissement devient une option
sinequanon pour essayer de relancer l’économie ivoirienne voire mondiale.
Alors, lorsque les besoins de financement sont ressentis par des personnes
physiques (ménages) pour leur consommation, ou par des personnes morales
(entreprises privées ou publiques) pour assurer en permanence le
fonctionnement, le suivi et le développement de leurs entreprises celles-ci
peuvent faire appel à des ressources externes qu'elles trouvent sur le marché
monétaire .

Dans ce cas, elles s'orientent vers un financement par fonds ou par crédits,
tel que les crédits financiers. En effet,de nos jours la micro finance est un organe
essentiel dans la vie économique car elle joue un rôle d'intermédiaire entre les
détenteurs de capitaux et les demandeurs de crédits .De là, on peut dire que la
micro finance constitue un chaînon entre les épargnants qui cherchent à
fructifier leurs disponibilités et les emprunteurs qui sont à la recherche de
capitaux. De ce fait, elle assume un rôle très important dans le développement
de l'économie nationale en venant en aide aux entreprises et particuliers pour la
réalisation de leurs projets d'investissements, et le financement de leurs cycles
d'exploitation ou leur consommation.

Il est important de signaler que la micro finance fait face à un espace


économique ouvert où tous les clients utilisateurs de crédits sont des partenaires
à risques .De même, dans son fonctionnement, elle sera confrontée à des
difficultés de tous genres telles que la défaillance de l’emprunteur qui se traduit
soit par la perte en capital,soit par l’immobilisation des fonds c'est-à-dire le non
recouvrement des fonds et le non respect du délai de remboursement. En effet,
ces difficultés peuvent être dues à la mauvaise foi de l’emprunteur, à son
décès ,à l’atmosphère socio- politique du pays, etc. Ceci peut même entrainer la
faIllite de la micro finance.Dans le souci de réduire les risques ci-dessus, la
micro finance se voit obligée d'appliquer et de mettre en place certaines
conditions pour assurer la finalité de ses opérations de crédits. A cet effet, on
parle de la notion de sécurité qui impose à la micro finance de sélectionner
judicieusement ses débiteurs.

VII
Kouadio Kouakou jean marc M .GNEFANGA DIRECTEUR DE MEMOIRE
I
Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

De ce fait, découle l'importance accordée à l'étude de crédit sur le plan


comptable et financier pour un meilleur gage de sécurité. L’objectif principal de
ce travail est la politique d’ootroi et gestion de credit. Les objectifs secondaires
sont les suivants :

-faire une étude technico-économique


-faire une analyse financière à partir de l’équilibre et à partir des ratios

-faire une analyse de la rentabilité du projet à partir de la VAN et du TRI


-faire une appréciation générale.
Le montage et l’étude d’un dossier de crédit est très important dans la mesure
où il leur permet de réduire considérablement le risque d’immobilisation des
fonds, de perte en capital, et celui de la faillite.

En tant qu’étudiant en Audit et control de gestion ,cette étude me permet de


maîtriser les outils de l’analyse financière et d’avoir un aperçu du quotidien de
l’univers des institutions micro financiere . Aussi,épousant la politique
d’entreprenariat de notre gouvernement, cette étude me permet d’avoir toutes les
informations necessaires pour la recherche de financement auprès institution
financiere.

Notre étude comporte deux grandes parties ;

-la première partie présente quelques notions sur les institutions financiere et les
crédits, la politique d’octroi de credit a savoir le montage et l’étude d'un dossier
de crédit .EN occurrence le credit d'investissement sans oublier d’exposer
brièvement les risques et les garanties liés à l’octroi d’un crédit.

- la deuxieme partie, quant à elle, présente un cas pratique afin d'illustrer les
principes théoriques abordés au niveau de la premières partie.

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PREMIERE PARTIE :
FONDEMENTS
THEORIQUE

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INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE

Cette prémiere partie, intitulée fondements théoriques, comporte deux chapitres


qui sont : le crédit bancaire, la politique d’octroi et gestion de credit autrement
dit le montage et l’étude d’un dossier de crédit bancaire.

Dans Le chapitre1, nous essayerons de donner les définitions, les différentes


informations sur la micro finance et le crédit. Nous donnerons aussi les risques
courus par la micro finance quand elle octroie un crédit ainsi que les garanties
qu’elle demande à ses clients pour se prémunir de ces risques.

Dans le chapitre 2, nous verrons les différents élements qui constituent un


dossier de crédit bancaire et les analyses qui sont effectuées par le banquier dans
le cas d’un crédit d’investissement.

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CHAPITRE I : LE CREDIT BANCAIRE

Dans ce chapitre, nous définirons la micro finance, son rôle essentiel ainsi que
les différentes opérations effectuées par cette institution. Nous verrons ensuite
le crédit à travers sa définition, ses objectifs et les différentes sortes de crédit
plus particulièrement le crédit d’investissement. Enfin, nous verrons les risques
et les garanties liés à l’octroi de crédit.

SECTION 1- NOTIONS SUR LA MICRO FINANCE

1-1DEFINITION
1-1-1-Définition économique :

L’activité principale des micro finances consiste à exercer, à leur propre risque,
le rôle d’intermédiaire entre les agents économiques qui disposent d’un surplus
financier et ceux qui souffrent d’un déficit. Les premiers prêtent leur argent à la
banque qui s’en sert pour financer les seconds. L’intervention des micro-
finances a pour effet d’optimiser l’utilisation des ressources en rapprochant
l’offre et la demande et d’augmenter ainsi l’efficience de l’économie.

1-1-2-Définition juridique :

Il ressort de l’article 2 de l’ordonnance n° 2009-385 du 1er décembre 2009


portant réglementation bancaire que « sont considérées comme établissements
de crédit, les personnes morales qui effectuent, à titre de profession habituelle,
des professions de banque ». L’alinéa 2 du même article dispose plus loin
que « constituent les opérations de banque, au sens de la présente ordonnance, la
réception de fonds public, des opérations de crédit, ainsi que la mise à
disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement ».

Enfin, toujours selon le même article (alinéa 3), « les établissements de crédit


sont agréés en qualité de banque ou d’établissement financier à caractère
bancaire ».

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1-2- ROLE DE LA MICRO FINANCE

1-2-1-Rôle économique de la micro finance :

Les micro finances récoltent l’argent sous forme de dépôts de leurs clients:
particuliers/ménages, entreprise.
Elles transforment ces dépôts en crédits pour le financement des besoins des
particuliers/ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.

1-2-2- fonction de la micro finance:

Les fonctions de la micro finance, dans toutes leurs formes sont relativement les
mêmes et se présentent comme suit :

-La collecte de ressources ;


-La distribution de crédits ;
-Les opérations financières ;
-Les opérations de trésorerie ;
 La collecte de ressources :

Elle s'opère généralement grâce :

 Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises sans
rémunérations.
 Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises avec
rémunérations.
 Aux dépôts à terme des bons de caisse avec rémunérations.
 Aux souscriptions des bons de caisse avec rémunérations.

Sachant que la durée de détention des ressources au niveau de la micro finance


varie, soit à vue, soit à terme, la micro finance les adapte à des emplois
correspondants. Pour les dépôts à terme, elle doit les restituer à terme (à
échéance) en plus de leurs rémunérations. Quant aux dépôts à vue, la micro
finance est tenue de les restituer après avoir assuré la garde des présentations du
déposant.

 La distribution de crédits :

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On peut définir le crédit comme « tout acte par lequel un établissement habilité à
cet effet, met ou promet de mettre temporairement et à titre onéreux des fonds la
disposition d'une personne morale ou physique en contractant pour le compte de
celle-ci un engagement par signature ».

L'opération des crédits par signature se reconnaît à la réunion de trois éléments.

 Une avance en monnaie

 Une rémunération du créditeur ;

 La restitution du fond prêté.

Et le crédit prend trois formes :

 Crédit d'exploitation ;
 Crédit d'investissement ;
 Crédit par signature.
 Les opérations financières :

La banque intervient souvent pour conclure des opérations financières :

-Soit pour le compte de ses clients moyennant une rémunération qui


est matérialisée par des commissions sur l'opération elle-même.
-Soit pour son propre compte.

En général, il est recensé les opérations financières suivantes :

-L'émission d'obligations et leurs négociations


-L'émission d'actions et leurs négociations
-Les opérations de changes entre les différentes devises.
-Les opérations de placements.
-La gestion et le suivi d'un portefeuille de valeur pour le compte de
sa clientèle et /ou pour son propre compte

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 Les opérations de trésorerie :

L'activité de la micro finance est basée sur la monnaie dont les mouvements sont
de différents sens. C'est pour ces raisons que la notion de trésorerie est
fondamentale dans son activité et sa gestion. Afin de prendre les opérations de
trésorerie au sens large, il faut inclure les opérations effectuées par la micro
finance au niveau des marchés monétaires en tant qu'offreurs ou demandeurs de
fonds.

1-2-3-La clientèle de la micro finance:

Parmi les clients de la micro finance on peut distinguer :

 Les particuliers : ce sont les individus, homme ou femme, disposant de


revenus qu'ils emploient en consommation et en épargne.
 Les entreprises : ce sont des individus (personnes physique) ou des
groupements d'individus (personnes morales) considérés dans l'exercice
de leur activité ; celle-ci consistant :
 Des regroupe des corps de métiers, ce sont des individus, des agents et
operateurs économique a faible revenu.
 Soit à acheter des produits pour les revendre dans le même état, le cas
des commerçants détaillants.
 Soit à les revendre après transformation (artisans et industriels).
 Soit à vendre certains services (compagnie d'assurance, agences de
voyage, etc.).

1-2-4-Les services proposés par la micro finance:


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Pour attirer et maintenir ses clients, la micro finance leur propose un certain
nombre de services qui répondent à leurs besoins.
En effet, c'est parce que la micro finance apporte une solution à certains de leur
problèmes que des personnes (particuliers ou entreprises) deviennent clients de
la micro finance. Les personnes cherchent d'abord la sécurité pour l'argent
qu’elles possèdent (suppression des risques de pertes ou de vol), et un moyen
commode et sûr pour régler leurs dépenses et encaisser leurs recettes, sans avoir
à transporter des fonds. En outre, certaines d'entre elles cherchent à placer les
sommes qu'elles ont épargnées afin d'en tirer un revenu .Elles peuvent choisir
parmi les diverses formules de placement que la micro finance met à leur
disposition. D'autres, au contraire, ont besoin de capitaux pour réaliser leurs
projets : à ces personnes, la micro finance peut procurer un crédit c'est à dire la
possibilité de disposer immédiatement ou après une ancienneté de fonds qu'elles
devront rembourser dans un délai plus ou moins long.

SECTION 2 : LE CREDIT

2-1-DEFINITIONS ET OBJECTIF DU CREDIT

2-1-1- Définitions :

 Définition économique :
Le crédit est un acte qui permet à une personne de mettre des fonds à la
disposition d'une autre personne, avec une rémunération du service rendu
et des risques encourus. Le crédit est l'essence de la création de richesse,
il contribue à l'expansion de l'activité économique en général, et pour cela,
on peut dire que le crédit a un effet multiplicateur sur l'activité humaine.
En général, le crédit exige l'existence ou la rémunération des quatre
supports indispensables et dépendant l'un de l'autre à savoir le temps, la
confiance, le risque et les garanties.

 Définition juridique :

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Le crédit se définit comme étant tout titre onéreux par lequel une personne met
ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne et prend
dans l'intérêt de celle- ci un engagement par signature tel qu’un aval, un
cautionnement ou une garantie. Sont assimilées aux opérations de crédit les
opérations de location assorties d'opérations d'achats ou notamment les crédits-
bails.

2-1-2-L'objectif du crédit :

L'objectif du crédit en général, est le financement des investissements des


entreprises et des particuliers. Le crédit d'investissement, en particulier, a pour
objet le financement de la production d'un bien déterminé. Son remboursement
viendra du bénéfice résultant de la vente de ce bien. Ainsi, il peut subvenir aux
besoins d'équipements des particuliers qui anticipent la possibilité d'épargne
future par le crédit. Le seul objectif du banquier accordeur du crédit est d'avoir
des gains, mais à condition de pouvoir couvrir ses frais et s'assurer un bénéfice
On ne peut pas manquer de signaler qu'il y a un risque couru par le banquier,
donc il sera obligé de le prévoir et le limiter.

Il existe 3 sortes de crédit bancaire qui sont :

-Le crédit aux particuliers,

-Le crédit d’exploitation

-Le crédit d’investissement.

Dans le cadre de notre étude, nous verrons uniquement le crédit


d’investissement.

2-2- Le crédit d’investissement

Les crédits d'investissement sont destinés à financer la partie haute du bilan, les
immobilisations, l'outil de travail de l'entreprise, et le remboursement de ces
crédits ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices. Les crédits
d'investissement se substituent en crédit à moyen et long terme.

2-2-1 Le Crédit à Moyen Terme (CMT) :

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« Le crédit à moyen terme d'investissement s'inscrit dans la fourchette 2 à 7 ans.


Il est essentiellement accordé pour l'acquisition de biens d'équipement
amortissables entre 8 ans et 10 ans... ».

L'octroi d'un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l'objet d'une étude
poussée, car le risque provient de la durée et de l'importance du prêt. Il faut
étudier les incidents sur le marché de mise en place de cet équipement et prévoir
la situation financière de l'entreprise, compte tenu de son nouvel outil de
production et de ses charges nouvelles.

Ceci nécessite l'élaboration d'un plan prévisionnel de financement pluriannuel


qui mettra en parallèle l'ensemble des ressources et emplois de l'emprunteur,
afin de dégager les possibilités futures de l'entreprise à faire face à ses dettes et
s'assurer le dénouement normal de l'opération de crédit.

2-2-2 Le Crédit à Long Terme (CLT) :

Le crédit à long terme s'inscrit dans la fourchette 8 à 20 ans. Il finance les


immobilisations lourdes, notamment des constructions.
Les banques accordent peu de crédits de ce type en raison
de son long délai de remboursement. Toutefois, les banques font de la
transformation en affectant des ressources à court terme dans des financements à
long terme, dans l'espoir qu'il y aurait toujours de nouveaux dépôts même à vue
qui viendraient en substitution à ceux immobilisés dans les crédits à long terme.

Ce genre de crédit est surtout octroyé aux particuliers sous forme de crédits
immobiliers, pour l'acquisition de logement.

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SECTION 3 : LES RISQUES ET LES GARANTIES

3-1-LES RISQUES

3-1-1- Quel est le risque de la micro finance?

Un crédit se clôture de deux façons : le remboursement intégral par l'emprunteur


dans les conditions convenues ou bien le contentieux.
Le contentieux signifie que le débiteur ne peut pas rembourser sa dette (risque
de perte en capital) ou bien la rembourse avec un décalage par rapport au
calendrier prévu, ce qui oblige la micro finance à se refinancer pendant cette
période (risque d'immobilisation des fonds).
L'analyse du risque de défaillance de l'emprunteur à laquelle procède toute
institution financière préalablement à l'octroi d'un crédit, vise donc à déterminer
le risque d'occurrence d'un recouvrement difficile ou impossible.

Chaque crédit est soumis à des risques : «Le risque zéro n'existe pas », qui
peuvent être différents d'un crédit à un autre. Ainsi, l'étude des risques présente
une importance particulière pour le banquier qui cherche à prévoir les risques de
chaque crédit, pour qu'elle prenne les précautions nécessaires qui se traduisent
par des garanties et des conditions.

3-1-2-Typologie des risques de crédit :

On peut les classer en trois types à savoir :

-Le risque client


-Le risque commercial
-Le risque financier
 le risque client

Comment analyser le risque client ?

Questions directes au client, Enquêtes auprès du voisinage et de l’entourage,


Observation du comportement du client et de tout autre indice. Grâce à ces
investigations, le banquier peut avoir des informations pertinentes pour se faire
une bonne idée du client.

Ainsi, il pourra juger de :

 La moralité du client
 La réputation du client

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 L’historique du client
 La stabilité du client
 l’état de santé du client
 Compétences et expérience du client
 Sa capacité de faire face a ces engagements vis-à-vis de la micro finance.
 Le risque commercial

Il permet au banquier ou la micro finance de comprendre l’activité et évaluer les


risques liés à la nature de l’activité exercée : éligibilité, règlementation et
autorisation spécifiques, accessoirement la politique sécurité environnement
(PSE). Dans le cadre D’une activité qui s’exerce dans le formel.

Inscrire l’analyse du client dans le contexte plus large de l’évaluation de la


stratégie commerciale de l’entreprise, de la santé et du dynamisme de son
secteur d’activité et de la concurrence qui y règne.

Pour se faire six (6) éléments pourront être étudiés par le banquier :

-La Conjoncture
-L’Implantation
-La Concurrence
-La Clientèle
-L’Approvisionnement
-L’Objet du crédit

La conjoncture :

Eléments de contexte (économique, politique, climatique, etc.) pouvant impacter


favorablement ou défavorablement l’activité de l’entrepreneur pendant la
période de remboursement.

La concurrence :

-Evaluer la concurrence existante par rapport à l’activité du client


(nombre de concurrents, type de concurrents, avantages et désavantages
actuels et futurs)
-Evaluer la perception par le client de la concurrence et évaluer sa
stratégie

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Déterminer s’il y a des éléments de différenciation entre le client et ses


concurrents

L’implantation :

-Décrire l’emplacement du lieu de vente de façon précise


-Juger de la qualité de cet emplacement : adéquation de l’emplacement
avec les ambitions commerciales de la clientèle.

En général les critères suivants peuvent être utilisés pour évaluer une
implantation : emplacement physique, la facilité d’accès, la stabilité de cet
emplacement, la légalité de celui-ci, lieu/capacité de stockage, etc.

La clientèle :

-Décrire et analyser la clientèle de l’entrepreneur de façon qualitative et


quantitative
-Se prononcer sur le risque lié à la nature de la clientèle de l’entrepreneur
et sur la régularité des entrées d’argent (part des plus importants clients
dans le CA, fidélité et solvabilité des clients, régularité des revenus, etc.)

L’approvisionnement :

-Décrire la façon dont le client gère son approvisionnement


-Evaluer la probabilité d’incidents liés au circuit d’approvisionnement

Cette étude permettra de répondre aux questions suivantes :

Où et avec qui s’approvisionne le client ?

Le nombre de fournisseurs ?, la fréquence d’approvisionnement ?, le montant


moyen des approvisionnements ?, les crédits fournisseurs ?, la capacité de
stockage ?, etc.

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L’objet du crédit :

 Décrire précisément l’utilisation que l’entrepreneur souhaite faire


du crédit.
 Pour un financement du besoin en fond de roulement (BFR), le type
de marchandises à financer, le prix et les quantités doivent être
soigneusement décrits.
 Le coût total de l’objet du financement doit être calculé et renseigné
par le chargé clientèle.
 Indiquer, s’il existe, le montant de l’apport personnel contribuant au
financement de l’objet.
 Autres sources de financement éventuelles : provenance, montant,
conditions.

In fine, le banquier ou la micro finance veut savoir si le projet a été


mûrement réfléchi par l’entrepreneur et si celui-ci sera en mesure de
respecter ses engagements c’est-à-dire rembourser le crédit en suivant les
échéances convenues.

Le risque financier

Le risque financier est lié à une éventuelle perte d’argent à l’issue d’une
opération financière ou économique comme un prêt. Pour minimiser ce
risque l’institution financière va analyser méticuleusement les états financiers
du client ou entrepreneur de même que la rentabilité réelle du projet grâce
aux outils d’évaluation et au calcul de ratios énoncés plus haut.

3-2-LES GARANTIES DE CREDITS

L'octroi du crédit comporte inévitablement des risques, l’institution financière de


son banquier recueille des garanties qui lui servent de couverture, de sécurité en
cas de réalisation de ces risques.

Le travail du banquier ou la micro finance consiste à cerner et à limiter au


maximum ces risques qui n’empêchent pas de prendre des garanties chaque fois.

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Politique d’octroi et gestion de crédit dans une micro finance

Avant de voir les différentes garanties que peut recueillir le banquier, il convient
de signaler que parmi les règles de gestion d'une banque, il y a l'application des
règles prudentielles éditées par l'autorité monétaire. Celles-ci délimitent la
fonction crédit de la banque ainsi elles limitent le risque que peut encourir une
institution des micros finances. Elles déterminent aussi les règles de provision
des crédits selon les risques qu'ils encourent.

Mais dans notre cas, on s'intéresse aux garanties liées directement au montage et
l'étude du dossier de crédit.

3-2-1-Les garanties personnelles :

Les garanties personnelles concernent tous les engagements pris par une tierce
personne, autre que le débiteur principal, d'honorer les engagements de celui-ci,
s'il ne satisfait pas à ses obligations. Les créanciers disposent ainsi d'un droit de
poursuite contre cette personne autre que le principal obligé. On distingue dans
les garanties personnelles le cautionnement et l'aval.

 Le cautionnement :

C'est l'acte par lequel une tierce personne appelée caution s'engage envers la
banque à rembourser le montant du crédit si à l'échéance l'emprunteur ne peut ou
ne veut pas le faire lui-même.

L’établissement de la micro finance qui met en place le cautionnement doit


suivre une procédure précise, en particulier, en ce qui concerne l’information de
la personne qui se porte caution.

Quand un emprunteur ne rembourse plus son prêt immobilier par exemple,


l'établissement bancaire réclame à la caution qu'elle rembourse la somme
restante due à la place de l'emprunteur.

L'engagement de la caution dépend du type de cautionnement choisi :

 caution simple : le créancier engage d'abord des poursuites contre


l'emprunteur avant de s'adresser à la personne qui se porte caution,
 caution solidaire : la personne qui se porte caution est engagée à
payer la dette du débiteur dès le premier incident de paiement.

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Cette dernière formule est généralement privilégiée par les établissements


bancaires. Seul un cautionnement pris en écrit est valable, il n'y a pas de
présomption dans le cautionnement.

 L'aval :

L’aval est une garantie pratiquée principalement dans le cadre des prises de


garantie portant sur les effets de commerce. Il est, en tant que garantie, beaucoup
plus rarement demandé par une institution financière. Il est davantage le fait des
créanciers recevant en attente de règlement, un effet de commerce (lettre de
change ou billet à ordre) dont ils souhaitent renforcer la garantie de paiement. Ils
demandent alors au client cédant (le débiteur) de renforcer la sécurité de l’effet
de commerce par l’aval d’une autre personne qui s’engage également au
paiement.

Le principe de l’aval consiste pour une personne à s'engager à garantir le


paiement d'une tierce personne sur un effet de commerce (lettre de change, billet
à ordre,…).
Celui qui donne son aval (l’avaliste) s’engage donc à payer le porteur d’un effet
de commerce, par exemple la micro finance, en cas de non paiement par le
débiteur de l’effet à l’échéance. L'aval peut être donné directement sur la lettre
de change. La signature de l’avaliste doit apparaitre au dos de l’effet de
commerce précédée de la formule "bon pour aval".

3-2-2-Les garanties réelles :

Les garanties réelles sont constituées par l'affectation d'un bien meuble ou
immeuble jusqu'au paiement de la créance. En les comparants avec les garanties
personnelles, elles apparaissent plus faciles à mettre en œuvre puisque la banque
peut prendre le bien, si à l'échéance l'emprunteur se trouve défaillant.

On distingue deux formes de garanties réelles :

· L'hypothèque ;

· Le nantissement.

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 L'hypothèque :

Une hypothèque est une sûreté, c'est-à-dire un droit accordé à un créancier (par
exemple une micro finance) sur un bien immobilier (ou exceptionnellement sur
un bien meuble assimilable à un immeuble tel un navire) en garantie d'une dette,
sans que le propriétaire du bien qui constitue la garantie en soit dépossédé. Un
bien hypothéqué est un bien qu'un créancier peut faire saisir si le débiteur ne
remplit pas l'obligation principale (par exemple les échéances ne sont pas
payées), afin de le mettre en vente, et d'être remboursé par préférence sur le
prix de vente.

 Le nantissement :

Le nantissement est un contrat par lequel une personne s'oblige pour la garantie
de sa dette ou celle d'une tierce personne choisie par les parties, à mettre en gage
un objet sur lequel elle constitue, au profit du créancier un droit réel en vertu
duquel celui-ci peut retenir l'objet jusqu'au paiement de sa créance et peut se
faire payer sur le prix de cet objet en quelque main qu'il passe par préférence
aux créanciers chorégraphiques ou aux créanciers inférieurs en rang.

Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en


garantie de sa créance. Si le bien remis en garantie est meuble, on parle de «
gage » ; s’il s’agit d'un immeuble, on parle « d'antichrèse ».

Notons par ailleurs qu’il existe deux catégories de nantissement : le


nantissement avec dépossession et le nantissement sans dépossession

Quelles que soient les garanties offertes, le banquier ne doit pas perdre de vue
qu'une bonne garantie n'est qu'une précaution supplémentaire et ne doit pas être
le support d'un mauvais risque.

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La décision doit reposer sur la qualité du dossier et non sur l'importance des
garanties. La mesure du risque de crédit pose des problèmes. La connaissance
des encours de crédit (total des prêts accordés) ne suffit pas pour évaluer le
risque. Les pertes potentielles dépendent non seulement des engagements mais
également de la probabilité de défauts de contre parties. Or, cette probabilité de
défaut n'est pas aisément quantifiable, car elle ne suit pas les lois statistiques
habituelles. Le financement d'entreprise est un exercice risqué mais encore plus
lorsqu'il s'agit de création d'entreprise car la micro finance dispose de beaucoup
moins d'informations pour établir son jugement que dans le cas d'entreprises
existantes.
Un certain nombre des outils habituels d'analyse ne sont pas disponibles
(analyse tendancielle c'est-à-dire sur plusieurs exercices antérieurs) et la micro
finance ne peut donc s'appuyer que sur des comptes prévisionnels dont elle sait
par expérience qu'ils sont souvent trop optimistes.

Pour conclure ce chapitre il faut dire que l'étude des projets d'investissements
implique des compétences techniques et stratégiques. Leurs évaluations s'inscrit
dans une démarche stratégique de l'entreprise. Néanmoins un investissement ne
peut être réalisé que s'il présente un intérêt certain pour l'entreprise en terme de
profit et de rentabilité.

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CHAPITRE II : MONTAGE ET ETUDE D’UN DOSSIER DE CREDIT


INVESTISSEMENT

Le rôle de la micro finance étant principalement l'intermédiation


financière, elle s'expose au risque de transformation et devra veiller à ce qu'il y
ait constamment une parfaite harmonie dans le temps et l'espace entre les projets
d'épargnes et les projets d'investissements. Nous nous intéresserons en
particulier au crédit d’investissement que estimons un aspect très pertinent de
l’activité des institutions financière car comportant beaucoup de risque.
Toutefois le risque faisant partie intégrante du métier, le banquier ou la micro
finance se devra d'étudier un bon nombre de critères et de conditions
préalablement à toute opération de crédit. Pour cela, il est important de
s'interroger sur les points suivants :

- En quoi consistent le montage et l'étude d'un dossier de crédit ?

- Quelles en sont les étapes ?

- Quelles sont les mesures préventives des risques afférents aux crédits ?

SECTION 1 : CONSTITUTION DU DOSSIER DE CREDIT


D'INVESTISSEMENT

1-1-Définition de l'investissement

L'investissement peut se définir comme l’acte d’acquisition d’un bien qui n’est
pas détruit par l’acte de production à la différence d’une simple consommation
intermédiaire. Il s’évalue comme étant l’accroissement du stock brut de capital.
L’investissement est un concept de flux, à mettre en relation avec le capital, qui
est un concept de stock correspondant à l’accumulation des investissements.

1-2-Le dossier de crédit

Le dossier de crédit constitue l'une des cartes maîtresses qui permet au banquier
ou la micro finance (l’institution financière) de mieux situer et de connaître son
client.

A cet effet, ce dossier doit porter un maximum de renseignements relatifs au


client (promoteur) ainsi qu'à son projet. Ces renseignements peuvent se
présenter sous forme de documents, pièces, bilans... etc., qui se regroupent en :

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1-2-1-La demande de crédit :

Emprunter, ce n'est pas qu'une question d'argent, c'est aussi une affaire de
formalités. Pour obtenir un prêt, l’entrepreneur doit constituer un dossier à
présenter à la banque. Il contient toute une série de documents et de justificatifs.
Ces derniers concernent notamment l’état-civil, les revenus, mais aussi l’affaire
à financer de façon précise.

1-2-2-Documents administratifs et juridiques :

Pour les personnes physiques :

Un justificatif d’identité et des photos d’identité récentes

Pour les personnes morales :

 Copie légalisée des statuts

 Procès verbal de l’assemblée générale désignant les mandataires

 Copie légalisée du registre de commerce

 Une copie légalisée du titre de propriété, acte administratif ou bail de


location du terrain et/ou du local d'exploitation

 Copie certifiée conforme de la CNI des dirigeants

1-2-3-Documents comptables et fiscaux :

-Bilans et CR prévisionnels, étalés sur la durée du crédit sollicité, qui doivent


être signés par un responsable habilité ;

-Les bilans définitifs et les comptes de résultats (CR)

-Copie légalisée de la déclaration fiscale d’existence

1-2-4-Documents économiques et financiers :

-Une note sur l'opportunité du projet ;

-La structure des coûts ;

-La structure de financement ;

-La nature des crédits ;

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-Factures pro format des contrats commerciaux récents pour les équipements à
acquérir;

-Etat descriptif et estimatif des travaux de génie civil et de bâtiments restant à


réaliser établit par un bureau d'architecture agrée ;

-Tout justificatif des dépenses déjà réalisées dans le cadre du projet.

1-2-5-Documents techniques :

Les documents techniques sont généralement relatifs au foncier et à


l'infrastructure d'entreprise, on les résume en :

-Permis de construction en cours de validation ;

-Plan de masse et de situation de projet (situation géographique)

-Plan de localisation domicile

1-3-Documents à établir par le banquier de la micro finance :

1-3-1- Le compte rendu de la visite sur le site de l'entreprise :

Il est effectué lors d'une première demande de crédit de l'entreprise (client ou


promoteur) auprès de la banque, autrement dit s'il s'agit d'un nouveau client de la
banque, une visite sur son site doit être effectuée par le directeur de l'agence de
la banque ou par ses collaborateurs. Dans le cas où il s'agit d'un ancien client de
la micro finance, le rapport de la dernière visite est recommandé. Mais si la
dernière visite remonte à plus de 6 mois et si l'entreprise a effectué des
modifications où elle a introduit de nouveaux éléments dans cet intervalle, une
nouvelle visite intervient.

La visite sur le site constitue une pièce importante dans la constitution du


dossier de demande de crédit.

1-3-2- Le compte rendu de la conversation avec le client :

Il apporte un ensemble d'informations complémentaires que peut donner le client


lors de sa discussion avec le banquier.

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1-3-3- La fiche entreprise :

La fiche entreprise correspond à une pièce d'identité économique de l'entreprise,


elle regroupe toutes les caractéristiques de cette dernière. Elle doit être
soigneusement établie et régulièrement actualisée à chaque renouvellement de
crédit.

Remarque : Parmi les documents précités à remettre par le client, on distingue


des documents obligatoires tels que :

-Les bilans et comptes annexes ;

-La situation fiscale et parafiscale.

- Le tableau de financement : qui est une pièce indiquant l'évolution des fonds de
roulement, et permettant l'appréciation des fonds ou besoins futurs de
l'entreprise ;

- Un plan de trésorerie : qui permet de vérifier la conformité et la fiabilité des


montants avancés par le client ;

- L'état des bâtiments, du matériel et outillage ;

- La copie de l'acte de propriété ;

- Et les bilans prévisionnels.

SECTION 2 : ANALYSE TECHNICO-ECONOMIQUE

Une fois que le banquier a rassemblé les différents documents concernant le


client et son projet, il procède à l'étude détaillée des aspects technico-
économiques, à l'étude financière, à l'étude de la rentabilité et enfin à
l'appréciation générale et la décision du projet.

L'analyse technico-économique est un document qui reprend l'ensemble des


éléments se rapportant au projet d'investissement. On citera notamment :

- La présentation générale du projet ;

- L'étude économique du projet ;

- L'étude technique du projet.

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2-1- Présentation générale du projet :

Elle reprend les éléments suivants :

- Présentation de l'entreprise : forme juridique, capital social, siège social et la


description de son activité ;

- Présentation des associés ;

- L'objet de l'investissement : il s'agit de l’extension, renouvellement, ou projet


de création avec des commentaires sur la capacité de production avant et après
la réalisation de l'investissement ;

- La construction envisagée pour des équipements à acquérir ;

- Le mode de financement envisagé.

2-2- L'étude économique du projet :

Cette étude se base sur l'opportunité économique du projet à travers l'étude de


l'environnement où il est appelé à évoluer.

Cette étude porte surtout, sur le produit ou la prestation du projet à travers


l'étude du marché. Le banquier ou l’institution financière) cherche à trouver des
réponses à des questions qu'il se pose :

- Quelle est la taille du marché et quel est son taux de développement ?

- Quelles quantités peut-on envisager de produire et à quel prix ?

- Quelles sont les conditions générales de commercialisation du produit ?

- Quelle sera l'évolution dans le temps des différents facteurs ?

Le processus d'analyse du marché comporte les rubriques suivantes :

- Analyse de la demande passée et présente ;

- Analyse de la demande future ;

- Analyse du choix de l'objectif de production.

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2-3-L'étude technique de projet :

Cette étude correspond à l'étude détaillée sur le choix du promoteur et les


différentes composantes du projet.

2-3-1- Le processus technologique :

Il met en évidence :

- Le choix du matériel de production, sa performance, ses caractéristiques


techniques, modalités d'acquisition, la garantie du fournisseur etc ;

- Le processus de production envisagé ;

- Les capacités techniques de l'unité.

2-3-2- La capacité de production et effectif nécessaire :

Après avoir déterminé le matériel, on se penche sur les capacités d'utilisation de


ce matériel pour dégager les capacités de production qui permettent la
réalisation des chiffres d'affaires envisagés, ainsi que l'effectif nécessaire en
nombre et en qualité, notamment l'adaptation de l'effectif aux conditions de
production de l'entreprise.

2-3-3- La localisation géographique :

Celle-ci peut constituer un élément déterminant pour la réussite du projet. En


effet, la localisation influe directement sur les conditions suivantes :

- Les conditions techniques : l'existence des différentes commodités pour la


réalisation du projet et pour l'exploitation, tel est le cas de l'extension de réseaux
routiers, électricité, eau, le climat...

- Les conditions économiques : concernent la localisation par rapport au marché


de produits finis de l'entreprise et les matières premières.

2-3-4- L'approvisionnement :

Les caractéristiques, les prix et surtout la disponibilité des matières premières


doivent être déterminés pour faciliter leur acquisition et éviter les ruptures de
stocks.

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2-3-5- Le coût de l'investissement :


La description du programme d'investissement doit porter sur l'ensemble des rubriques et doit être
détaillée par l’existant et ce qui reste à réaliser. Un tableau récapitulatif peut présenter en chiffres les
différentes rubriques de l'investissement :

Rubriques PRIX QUANTITE TOTAL REALISES


UNITAIRE
Etudes et frais
préliminaires
Terrains
Bâtiments
Equipements de
production
Matériel de transport
Matériel de bureau
Montage et essais de
mise en œuvre
Formation
Intérêts
Fond de roulement
Démarrage
Autres
Total
2-3-6- Planning de réalisation :

Le promoteur doit présenter un plan de réalisation envisagé, dans lequel il


indiquera le délai nécessaire pour passer en phase d'exploitation.

En cas d'avis favorable, le banquier et le promoteur veillent à ce que le projet se


réalise dans le délai prévu, dans de bonnes conditions car une erreur dans cette
phase peut devenir fatale lors de l'exploitation.

2-3-7- Le financement : Le promoteur doit indiquer la structure de financement


qu'il envisage, il indique le montant de ses apports en numéraires et en natures,
ainsi que toute autre ressource de financement qu'il envisage.

SECTION 3 : ANALYSE FINANCIERE ET ETUDE DE LA


RENTABILITE

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3-1- Analyse des documents comptables :

3-1-1- Le bilan comptable :

« Etat financier de synthèse faisant partie des comptes annuels. Il décrit


séparément les éléments actifs et les éléments passifs et fait apparaitre de façon
distincte les capitaux propres de l’entreprise. Le bilan permet d’apprécier le
patrimoine économique de l’entreprise qu’il décrit, à une date donnée, dans sa
situation… ». Il se compose de deux rubriques qui sont l'actif et le passif.

L'actif est représenté par les biens possédés par l'entreprise, il se compose de
trois classes qui sont :

o Classe 2 « Immobilisations » : qui représente l'ensemble des biens et des


valeurs acquises ou crées par l'entreprise, qui sont des biens durables.
o Classe 3 « Stocks » : qui représentent l'ensemble des biens acquis ou
créés par l'entreprise qui sont destinés à être consommés pour des besoins
de fabrication ou d'exploitation.
o Classe 4 « Créances » : elle contient l'ensemble des droits acquis par
l'entreprise à la suite de ses relations avec les tiers.

Le passif est représenté par les capitaux mis à la disposition de l'entreprise. Il se


compose de deux classes :

o Classe 1 « Capitaux propres » : qui représentent les moyens de lancement


apportés à la disposition de l'entreprise par les propriétaires.
o Classe 5 « Dettes » : elle contient l'ensemble des obligations contractées
par l'entreprise à la suite de ses relations avec les tiers.

3-1-2 Le bilan fonctionnel

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Le bilan fonctionnel est un bilan dont la structure des différentes rubriques et


des postes est conçue sur la base de la fonction économique et financière des
éléments : investissements, financement propres, dettes financières, actifs et
passifs liés au cycle d’exploitation, trésorerie. Il est organisé de façon à
expliquer et à mieux comprendre le fonctionnement économique de l’entreprise.
C’est un bilan établi avant la répartition du résultat de l’entreprise. Il classe les
postes du bilan comptable selon la fonction à laquelle ils se rapportent. C’est
donc une image de fonctionnement de l’entreprise dans laquelle, les ressources
(postes du passif) et les emplois (postes de l’actif) :

-sont évalués à la valeur d’origine des flux de recettes et de dépenses ;

-sont classés selon le cycle investissement, financement ou exploitation.

Des retraitements sont donc nécessaires pour passer du bilan comptable au bilan
fonctionnel.
Schéma de la structure du Bilan fonctionnel condensé :

ACTIF (EMPLOIS) MONTANT PASSIF MONTANT


(RESSOURCES)
EMPLOIS STABLES RESSOURCES
Actifs immobilisés (Mt BRUT STABLES NET
brut) Capitaux propres et
R.A
Dettes Financières et
R.A
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT NET
A.C d’exploitation (ou P.C d’exploitation (ou
A.C des A.O) NET P.C A.O)
A.C hors exploitation P.C hors exploitation
(ou A.C H.A.O)
TRESORERIE-ACTIF NET TRESORERIE- NET
PASSIF
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL
ACTIF PASSIF

3-1-3- Présentation de bilan financier :

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Le bilan financier est l'un des documents de synthèse que l'entreprise établit. Son
analyse intéresse au premier lieu le gestionnaire de l'entreprise, et au second lieu
les tiers (banque, fournisseurs...).

Le bilan financier ou bilan liquidité est un bilan après affectation du résultat et


après retraitements et reclassements de certains postes du bilan comptable. En
effet, construire un bilan financier nécessite un reclassement de certains postes
en fonction du critère « à court et à moyen terme » et des retraitements
spécifiques pour d’autres postes compte tenu des conventions comptables
adoptées par le droit comptable SYSCOHADA. Finalement, le bilan liquidité
ayant pour objet de calculer la valeur du patrimoine, les postes du bilan
comptable doivent être évalués à leur valeur actuelle, c'est-à-dire, en pratique à
leur valeur vénale.

Il peut s'analyser aux deux stades ; structure du passif et structure de l'actif.

a- Structure du passif (ressources) :

Elle contient trois catégories :

-Les capitaux propres : sont les fonds dont l'entreprise dispose à titre
permanent ; c'est-à- dire jusqu'à sa liquidation.

-Les Dettes à Long et à Moyen Terme (DLMT) : sont les soldes que l'entreprise
doit rembourser dans un délai qui est supérieur à une année. Ce sont des dettes
exigibles que l'entreprise n'aura pas à honorer dans le cours de l'exercice présent.
Elles comprennent :

· Les dettes d'investissement.

· Les emprunts à plus d'un an.

· Les comptes d'associés bloqués.

· Les emprunts obligataires.

-Les Dettes à Court Terme (DCT) : sont des dettes que l'entreprise doit
rembourser dans un délai qui ne dépasse pas une année. Elles sont constituées
essentiellement de dettes non- bancaires comme :

· Les dettes fournisseurs.

Les avances reçues des clients.

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· Les emprunts et les dettes envers les associés.

On trouve aussi une autre rubrique qui est «les concours bancaires» ; qui
comprend les différents concours de trésorerie à savoir:

· Les concours bancaires courants.

· Les effets escomptés non-échus.

· Les soldes débiteurs auprès des banques (découverts, facilité de caisse).

b- Structures de l'actif (Emplois) :

Elle contient quatre catégories :

-Valeurs immobilisées: appelées fixes on cycliques, elles concernent des biens


durables.

-Valeurs d'exploitation : cette catégorie de biens est constamment l'objet de


transformation, par conséquent absorbée dans le cycle de l'exploitation. Elles
regroupent les soldes qui sont classés selon le degré de finition dans le cycle de
production.

-Valeurs réalisables : elles contiennent des créances en attente d'être converties


en liquidité au terme d'échéance de règlement fixé.

-Valeurs disponibles : sont les valeurs d'actif les plus liquides détenues par
l'entreprise (banque, caisse...).

Schéma de la structure du bilan financier en grande masse:

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Montant Montant
ACTIF (valeurs PASSIF
réelles)
Actif à plus d’un an Capitaux permanents
(valeurs Immobilisées) (ressources stables)
Passif à plus d’un an
 capitaux propres
 dettes financières
(dettes à plus
d’un an)
Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an
 valeurs (dettes à moins d’un an)
d’exploitation  passif circulant
 valeurs  trésorerie-passif
réalisables
 disponibilités
Total Actif Total Passif

3-1-4- Le compte de résultat (CR) :

Le compte de résultat est un état financier de synthèse qui permet la


détermination du résultat net de l’entreprise à partir des soldes significatifs de
gestion (S.S.G). En d’autres termes, c’est un tableau qui récapitule les éléments
concourant à la formation du résultat global de l’entreprise, à savoir les produits
et les charges de l’exercice. Le CR fait apparaître le résultat
d'exploitation d'un exercice donné.

Les comptes de résultats sont constitués de :

- Compte d'exploitation qui fait apparaître tous les produits de l'entreprise


enregistrés durant l'année. Ainsi que toutes les charges constatées.

 En matière de produits, on a tous les produits hors exploitation, les


produits d'exploitation et le chiffre d'affaires qui sont :

-Ventes de marchandises ;

-Produits vendus ;

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-Production de l'entreprise pour elle-même ;

-Prestations fournies.

 En matière de charges, on a les achats et les frais qui comprennent :

· Marchandises consommées ;

· Transfert de charges de production ;

· Matières et fournitures consommées ;

· Services ;

· Amortissements et provisions ;

· Impôts et taxes

3-2- Les outils d’évaluation :

3-2-1- Les agrégats de l’équilibre structurel

Ils sont également appelés indicateurs de gestion et permettent, une fois mis en
relation, d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise. Ils sont au nombre de
trois. Ce sont :

 Le Fonds De Roulement Net Global (FRNG)


 Le Besoin de Financement Global (BFG)
 La Trésorerie Nette (TN)

a- Le Fond de Roulement (FRNG) :Le FR est la partie des ressources stables


qui concourt au financement de tout ou partie de l’actif circulant après avoir
couvert ou financé les emplois stables ou actifs immobilisés. Il constitue une
marge de sécurité financière pour l’entreprise. Calculé à partir du bilan
fonctionnel, il est dit global : c’est le fonds de roulement net global. C’est un
paramètre essentiel dans l'analyse financière de l'entreprise. C'est une grandeur
calculée et non fournie par un document comptable ; la notion de fonds de
roulement répond à une vision d'équilibre financier à long terme

FRNG = Ressources Stables (RS) – Emplois Stables (ES)

b- Le Fond de Roulement Financier (FRF)

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Le FRF est issu de la comparaison des « blocs » homogènes au regard de la


liquidité des actifs à plus d’un an et de l’exigibilité des ressources à plus d’un an
et les endettements à moins d’un an. Il est calculé à la fois par le haut et par le
bas du bilan.

FRF = Capitaux Permanents (ou RS) – Actif immobilisé ; ou

FRF = (Actif circulant + valeurs disponibles) – Dettes à court terme

c- Le Besoin De Financement Global (BFG) :

Un fond de roulement est nécessaire aux entreprises du fait des décalages dans
le temps entre les flux monétaires et les flux physiques qui résultent d’opérations
d’exploitation, financières ou exceptionnelles : décalages entre les produits
(ventes) et les paiements correspondants qui donnent naissance à des créances ;
décalages entre les achats et les ventes qui entraînent la constitution de stocks.

Ce besoin brut peut être atténué par les crédits obtenus des fournisseurs. Ces
décalages créent un besoin en fonds de roulement (BFR) ou besoin de
financement. Le BFR est le besoin de ressource à court terme manquant pour
financer intégralement les valeurs d'exploitation et les valeurs réalisables. Il se
calcule comme suit :

A partir du bilan fonctionnel, le BFG est égal à la différence entre les emplois
cycliques (EC) ou (actif circulant) et les ressources cycliques (RC) ou (passif
circulant), c’est-à-dire :

BFG = EC (A C) – RC (PC).

Le besoin de financement global est décomposé en deux parties afin de


distinguer les besoins de financement quasi permanents liés à l’activité
principale, des autres besoins de financement indépendants du chiffre
d’affaires ; dès lors la formule du BFG devient :

BFG = BFE + BFHAO, avec

BFE= besoin de financement d’exploitation tel que : BFE= ECE (ACE) - RCE
(PCE)

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BFHAO = besoin de financement hors activité ordinaire ou hors exploitation tel


que :

BFHAO = ECHAO (ACHAO) - RCHAO (PCHAO)

BFR = VE + VR - DCT

Cette forme est valable lorsqu'il n'existe pas de concours bancaire de trésorerie.
Mais lorsqu'il existe, le BFR se calcule ainsi :

BFR = (VE+VR) - (DCT+ Concours bancaires).

d- La Trésorerie Nette (TN) :

Au sens large, la trésorerie de l’entreprise se définit comme l’ensemble des


actifs rapidement transformables en liquidités pour le règlement des dettes à
court terme. Autrement dit, la TN est le montant des disponibilités à vue ou
facilement mobilisables possédées par l'entreprise de manière à pouvoir couvrir
les difficultés des dettes qui arrivent à échéance. Pour honorer ses dettes,
l’entreprise doit toujours conserver un niveau de liquidité suffisant pour pouvoir
faire face en temps utile aux dettes qui viennent à échéance, sinon les difficultés
permanentes viendront entamer son fonctionnement normal. Son importance
peut être chiffrée à un moment donné. Mais celle-ci varie tout au long de
l'année.

La trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement et le besoin de


fonds de roulement à un moment donné : TN = FRNG - BFG (ou BFR),

Ou encore TN = (Trésorerie-Actif) – (Trésorerie-Passif)

3-2-2-L'équilibre financier à travers les ratios

Le ratio est un rapport raisonnable, significatif de la valeur de deux éléments


caractéristiques de la gestion de l'exploitation de l'entreprise.

Nous pouvons donc définir le ratio comme étant un rapport établi entre deux
grandeurs (masses caractéristiques) homogènes permettant d'aboutir par un
raisonnement dialectique à l'estimation de l'importance d'une valeur par rapport
à une autre.

Les ratios s'appliquent à :

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- Une même grandeur à deux dates différentes (évolution des SIG telle la
production) ;

- Un sous-ensemble par rapport à une totalité ;

- Deux paramètres financiers liés (la part de la valeur ajoutée allouée à l'Etat par
exemple)

Il existe un grand nombre de ratios. Toute fois, nous aborderons ceux qui du
point de vue du banquier sont liés à la fonction financière de l'entreprise.

Il est nécessaire de signaler qu'un ratio pris de façon isolée ne présente que peu
d'intérêt, il doit être complété, renforcé et nuancé par d'autres ratios. C'est cette
étude comparative qui permet au banquier d'extraire les renseignements
souhaités.

a- Les Ratios de Financement des Investissements ou des Immobilisations


(RFI)

Ils se composent de deux types de ratios qui sont :

 Le Ratio de Couverture des Emplois Stables (RCES)

RCES = Ressources stables / Emplois stables

Lorsque RCES > 1, la couverture des emplois stables par les ressources stables
est assurée.

Lorsque RCES < 1, l’entreprise est en évidente fragilité, sauf si les besoins en
fonds de roulement liés à l’exploitation sont structurellement négatifs (ce qui
correspond à une ressource de financement durable).

 Le ratio de couverture des capitaux investis (RCCI) :

RCCI = Ressources stables / (Emplois stables + BFE)

Lorsque RCCI <1 alors que RCES > 1, l’entreprise doit recourir aux crédits
bancaires courants pour pouvoir financer le BFE. Pour ce faire, l’on peut
calculer un troisième ratio de financement bancaire de l’exploitation (RFBE). Il
est déterminé par le rapport suivant :

RFBE = Trésorerie-Passif / BFE

Ce ratio permet d’apprécier :

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-le risque bancaire dû au non renouvellement des crédits bancaires courants

-le financement des besoins permanents de l’exploitation par le renouvellement


des concours bancaires courants.

b- Le Ratio d’Indépendance Financière (RIF) :

RIF = Dettes / Ressources propres, avec

Dettes = dettes financières retraitées + trésorerie-passif du bilan fonctionnel, et,

Ressources propres = Capitaux propres du bilan comptable + Provisions du bilan


fonctionnel + Amortissements du bilan fonctionnel

c- Les ratios de liquidité :

La liquidité est l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses échéances à tout


instant. C’est l’aptitude de l’entreprise à disposer de moyens financiers pour le
remboursement de ses dettes arrivées à échéance ou c’est la capacité d’une
entreprise à faire face à ses dettes à moins d’un an à l’aide de son actif à moins
d’un an.

 Le Ratio de Liquidité Générale ou Globale (RLG) :

Ce ratio fournit des renseignements sur la capacité de l’entreprise à payer ses


dettes à court terme. Les banques exigent habituellement que RLG soit supérieur
à 1 (RLG . Ce qui signifie que le fond de roulement financier est positif.

RLG

 Le Ratio de Liquidité Réduite (RLR) ou Ratio de Trésorerie Globale


(RTG)

RLR ou RTG

En général, s’il est > 1, il peut être considéré comme satisfaisant mais des
disparités entre numérateur et dénominateur peuvent lui ôter tout intérêt.

 Le Ratio de Liquidité Immédiate (RLI):

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Ce ratio caractérise la liquidité à vue de l’entreprise. Il est pratiquement toujours


inférieur à 1, compte tenu des échéances des dettes circulantes d’exploitation qui
sont 60 à 90 jours. On le calcule comme suit :

RLI

d- Les ratios de solvabilité:

Par solvabilité, il faut entendre l’aptitude de l’entreprise à régler ses dettes par la
réalisation de ses actifs. Autrement dit, la solvabilité est l’aptitude de
l’entreprise à faire face à ses engagements financiers.

 Le Ratio de Solvabilité Générale (RSG)

RSG

Ce ratio permet de répondre à la question suivante : l’entreprise pourra t- elle


payer ses dettes si l’on procédait à sa liquidation compte tenu des estimations du
bilan.

 Le Ratio d’autonomie Financière (RAF) :

On le calcule comme suit : RAF

Ce ratio doit être en général supérieur ou égal à 0,5 (1/2)

Ce ratio permet d'apprécier le niveau de dépendance (autonomie) de l'entreprise


vis-à-vis de sa dette à long terme. Il mesure les capacités d'endettement de
l'entreprise.

e-Les ratios d’endettement :

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Ces ratios calculés à partir du bilan financier, visent à porter un jugement sur le
niveau d’endettement de l’entreprise. On distingue principalement trois (3)
ratios qui sont : le ratio d’endettement global (REG), le ratio d’endettement
financier (REF) et le ratio de financement bancaire de l’exploitation (RFBE)

 Le Ratio d’endettement Global (REG) :

REG

 le ratio d’endettement financier:

REF avec :

-Dettes financières = dettes à plus d’un an (y compris les provisions pour risques
et charges à plus d’un an justifiés)

-Capitaux propres = capitaux propres comptables + plus values – moins values


(issus des retraitements)

L’appréciation du niveau d’endettement d’une entreprise repose sur l’écart entre


la valeur observée des ratios d’endettement et la valeur limitée fixée par le
créancier (en particulier les banques et établissements financiers).

f-Ratios de gestion :

Cette famille de ratios traduit la vitesse de rotation des stocks, des encours
clients et des délais fournisseurs.

 Ratio de rotation des stocks :

La rotation des stocks évoque l'alternance ou le remplacement des stocks. Le


ratio de rotation des stocks indique donc le nombre de fois que les stocks sont
remplacés ou renouvelés dans l'année. Plus ce ratio est élevé, plus souvent les
stocks sont renouvelés, ce qui correspond à une vente rapide de ceux-ci. Il peut
se calculer ainsi :

(stocks/achats) x nombre de jours (30 ou 360) selon qu’on veut connaitre la


rotation mensuelle ou annuelle.
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 Ratio de rotation des produits finis

Le ratio de produits finis mesure la vitesse d'écoulement des produits finis après
leur fabrication.

 ratio de rotation des encours

X 30 ou 360 jours

Ce ratio exprime la durée du cycle d'exploitation des produits.

En principe, d'année en année, il doit aller en diminuant. Si une augmentation est


enregistrée, celle-ci peut être expliquée par un renouvellement de l'outil de
production non encore maitrisée ou alors par la vétusté des équipements.

 Délai moyen de règlement des créances clients

X 30 ou 360 jours

Ce ratio représente la durée moyenne des crédits accordés par l'entreprise à son
client. L'idéal serait de réduire ce délai car toute augmentation engendre un
accroissement en BFR.

Cette augmentation peut être due soit à une mauvaise gestion des créances
clients soit à la mauvaise qualité de la clientèle.

Toutefois, elle peut provenir de la politique commerciale adoptée par l'entreprise


pour gagner des parts de marché.

 Délai moyen de règlement des dettes fournisseurs

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X 30 ou 360 jours

Celui-ci permet de connaître la politique que suit l'entreprise en matière de


crédits fournisseurs.

Il doit être supérieur au ratio des délais clients dans le cas d'une entreprise
commerciale.

g- Ratios de rentabilité :

« La rentabilité d'une entreprise est l'aptitude d'un capital à gagner un bénéfice.


Selon le point de vue adopté son calcul diffère ».

Cette famille de ratios montre l'aptitude de l'entreprise à gagner des résultats par
rapport aux moyens mis en œuvre.

Pour l'entreprise, la rentabilité s'évalue en comparant le montant de


l'investissement et celui du résultat dégagé indépendamment du mode de
financement : c'est la notion de rentabilité économique qui se calcule ainsi :

3-3-Etude de la rentabilité du projet :

Après avoir collecté toutes les informations et étudié les aspects techniques et
financiers du projet, le banquier procède à l'étude de la rentabilité.

L'étude de la rentabilité s'opère en deux phases complémentaires :

- La première consiste en la construction des tableaux Emplois/Ressources, qui


représente les dépenses et recettes pour en déterminer les soldes des périodes.

- La deuxième phase consiste au calcul d'indicateurs de rentabilité à partir des


soldes dégagés dans la première phase. Il s'agit du délai de récupération du
capital (DRC), la valeur actuelle nette (VAN), l'indice de rentabilité (IR) et le
taux de rentabilité interne (TRI).

3-3-1- Construction des tableaux emplois/Ressources :

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Le tableau Emplois/Ressources, fait confronter les emplois de l'entreprise avec


ses ressources pendant une certaine période pour faire ressortir des soldes
annuels appelés « cash-flows » de trésorerie qui servent dans le calcul de la
rentabilité de l'entreprise.

Le banquier établit deux tableaux Emplois/Ressources :

a- Le tableau Emplois/Ressources avant financement :


Il est construit sans prendre en considération le schéma de financement du projet, ensuite on calcule
les différents indicateurs de rentabilité sur les cash-flows dégagés

Années
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubriques

Ressources

Total ressources
Emplois

 Investissement

 Variation du BFR

Total emplois

Ressources – Emplois

Cumul des flux (R-E)

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b- Tableau Emplois/Ressource après financement du projet :


Il est construit en prenant en considération le schéma de financement du projet :

Années
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Rubriques

Ressources

Total ressources
Emplois

 Investissement

 Variation du BFR

 Annuités de
remboursement

Total emplois

Ressources – Emplois

Cumul des flux (R-E)

Cette démarche permet de voir la capacité du projet à supporter ses coûts sans
aucune ressource extérieure, seulement avec les CAF dégagées par l'activité de
cette entreprise. Cette démarche permet aussi de voir l'impact de l'endettement
sur la rentabilité du projet, en comparant les indicateurs de rentabilité calculés
sur les deux tableaux, car après financement, les remboursements des emprunts
figurant comme emplois et les CAF seront pénalisées par des frais financiers.

3-3-2- Calcul de la rentabilité du projet :

Pour calculer la rentabilité d'un projet, on dispose de plusieurs méthodes qui


utilisent des données actualisées, c'est-à-dire des valeurs prévisionnelles
affectées d'un coefficient d'actualisation de manière à les rendre comparables à
la date de l'étude. La formule permettant d'obtenir le coefficient d'actualisation
(An) est la suivante :

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An= T : taux d'actualisation qui, dans l'optique bancaire est assimilé

au taux d'intérêt débiteur. n : nombre d'années.

On peut citer les principales méthodes suivantes :

a- Le Délai de Récupération du Capital (DRC) :

Le DRC, en anglais « pay-back period », représente le temps nécessaire pour


récupérer le montant de l'investissement.

Il peut être déterminé :

- Soit par les cash-flows simples, qui donnent le temps d'égalité entre le cumul
des cash- flows simples et le coût de l'investissement.

-Soit par les cash-flows actualisés, qui déterminent le temps pour que le cumul
des cash- flows actualisés soit égal au coût de l'investissement.

Pour le banquier, ce délai est apprécié favorablement s'il est inférieur à la durée
du crédit.

b- La Valeur Actuelle Nette (VAN) :

C'est la comparaison entre les dépenses initiales de l'investissement et les


revenus attendus pendant la durée de l'investissement.

VAN=

- : Montant de l'investissement initial (supposé engager en début de période).

-CF : Cash-flow (flux de trésorerie).

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-n : durée de crédit.

- Si la VAN est positive, le projet est rentable.

- Si la VAN est négative, le projet n'est pas rentable.

La valeur actuelle nette (ou VAN) est utilisée par exemple pour juger si l'on doit
accepter un investissement ou non.
Son but est donc de savoir si investir dans le projet est bien le choix le plus
rentable que l’entreprise puisse faire.
Pour cela elle doit donc comparer la valeur actuelle du retour sur investissement
(= le retour actualisé suivant un taux d'intérêt choisi) avec la valeur actuelle de
son investissement (= l'investissement puisqu'il s'agit de la même date).
Si la valeur actuelle nette est positive (= la valeur actuelle du retour sur
investissement est > à la valeur actuelle du montant investi), alors l'entreprise a
intérêt à investir (théoriquement, mais il y a d'autres facteurs qu'il faudra prendre
en compte...).

c- L'indice de profitabilité (IF) :

L'indice de profitabilité ou de rentabilité est égal au ratio de la valeur actuelle


nette des flux de trésorerie d'exploitation sur la valeur actuelle nette des flux
d'investissement. Il est souvent ramené (pour le projet qui ne demande qu'un
investissement initial) au ratio de la valeur actuelle nette des flux de trésorerie
d'exploitation sur l'investissement initial.

Un projet d'investissement sera sélectionné à condition que l'indice de rentabilité


soit supérieur à 1.

L'indice de rentabilité exprime une rentabilité relative par rapport au montant de


l'investissement, ainsi, il permet de comparer plusieurs projets d'investissement
de montants différents. Il peut également être comparé à la norme de l'entreprise.

d- Le taux de rentabilité interne (TRI) :

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Le taux de rentabilité interne (TRI ou TIR) est un taux d'actualisation qui annule
la valeur actuelle nette d'une série de flux financiers (en général relatif à un
projet avec un investissement initial suivi de flux de trésorerie positifs).
Autrement dit, c'est le taux pour lequel le cumul des cash-flows actualisés est
exactement égal au coût de l'investissement.

Interprétation du TRI :

La mesure d'un projet d'investissement par le TRI nécessite que l'entreprise fixe
« une normal minimal », c'est -à- dire un taux de rentabilité minimal appelé «
taux de rejet ». Tous les projets ayant un TRI inférieur au taux de rejet, seront à
priori rejetés. Généralement, on prend le taux d'actualisation choisi dans le
calcul de la VAN comme taux de rejet.

- Si le TRI > taux de rentabilité minimum imposé par l'entreprise, le projet va


améliorer la rentabilité globale de l'entreprise.

- Si le TRI < taux de rejet, le projet va détériorer la rentabilité de l'entreprise.

e- Comparaisons entre la VAN et le TRI :

Ces deux méthodes, qui nous semblent équivalentes, toutefois présentent une
divergence qui entraîne dans certains cas des résultats contradictoires.

Cette divergence provient de l'écart existant entre le taux d'actualisation, utilisé


lors du calcul de la VAN, et le TRI, elle résulte de la manière de répartition des
flux nets de trésorerie sur la période de l'étude. Ainsi, cette divergence pose un
problème lors du choix entre deux projets d'investissements.

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La situation, c'est que le TRI est lié au délai de récupération de l'investissement


d'une manière plus importante que la VAN (avec l'hypothèse TRI > au taux
d'actualisation), ainsi, le choix du critère de sélection (VAN ou TRI) entre deux
projets d'investissements dépend de l'investissement lui-même et de sa
pertinence.

Le financement d'entreprise est un exercice risqué mais il l’est encore plus


lorsqu'il s'agit de création d'entreprise car la banque dispose de beaucoup moins
d'informations pour établir son jugement que dans le cas d'entreprises existantes.
Un certain nombre d’outils habituels d'analyse ne sont pas disponibles (analyse
tendancielle c'est-à-dire sur plusieurs exercices antérieurs) ; et la banque ne peut
donc s'appuyer que sur des comptes prévisionnels dont elle sait par expérience
qu'ils sont souvent trop optimistes. Pour conclure ce chapitre, il faut dire que
l'étude des projets d'investissements implique des compétences techniques et
stratégiques. Leur évaluation s'inscrit dans une démarche stratégique de
l'entreprise. Néanmoins, un investissement ne peut être réalisé que s'il présente
un intérêt certain pour l'entreprise en terme de profit et de rentabilité.

CONCLUSION PARTIELLE

Au cours de cette partie : Fondement théorique, nous avons vu dans le chapitre 1


que la banque est une institution financière qui a pour fonction première la
collecte de ressources et la distribution de crédit. Le crédit est un acte qui
permet à un établissement habilité à cet effet de mettre à la disposition d'une
personne morale ou physique, pendant une période donnée, des fonds avec une
rémunération du service rendu. Elle court donc un risque quant au recouvrement
de ses fonds. Pour ce faire, nous avons passé en revue les différents types de

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risques courus par la banque. Ce sont : le risque client lié à l’emprunteur lui-
même ; le risque commercial  lié à son activité et le risque financier lié à une
éventuelle perte d’argent à l’issue d’une opération financière.

Face à cette notion de risque qui est plus ou moins inévitable dans le cadre de
l’octroi de crédit, les institutions des micros finances recueillent des garanties
qui leur servent de couvertures, de sécurité en cas de réalisation de ces risques. Il
en existe deux types : les garanties personnelles que sont le cautionnement et
l’aval, et les garanties réelles qui sont l’hypothèque et le nantissement. Quelles
que soient les garanties offertes, le banquier ne doit pas perdre de vue qu'une
bonne garantie n'est qu'une précaution supplémentaire et ne doit pas être le
support d'un mauvais risque.

Dans le chapitre 2, nous nous sommes intéressés au montage et à l’étude d’un


dossier de crédit bancaire. Un dossier de crédit bancaire est constitué d’une
demande de crédit, de documents administratifs et juridiques, de documents
comptables et fiscaux, de documents économiques et financiers, de documents
techniques en un mot de tout document pouvant contenir des informations dont
a besoin le banquier. Une fois que le banquier a rassemblé les différents
documents concernant le client et son projet, il procède à l'étude détaillée des
aspects technico-économiques, à l'étude financière, à l'étude de la rentabilité et
enfin à l'appréciation générale et la décision du projet. Dans le cadre de notre
étude nous nous sommes intéressés au crédit d’investissement. Les outils
d‘analyse financière passés en relief sont : les agrégats de l’équilibre structurel
(le FR, le BFE et la TN), les ratios (ratio de financement, d’indépendance
financière, de liquidité, de solvabilité, d’endettement ; de gestion et de
rentabilité).

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DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DE CAS

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

INTRODUCTION DE DEUXIEME PARTIE

Après avoir exposé en long et en large sur le thème : la politique d’octroi et


gestion de crédit dans la première partie, nous allons dans cette deuxième partie

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appliquer à travers un cas pratique tous les principes théoriques évoqués ci-
dessus. Dans le chapitre 1, nous présenterons l’entreprise et son projet ensuite
nous procéderons aux différentes analyses dans le chapitre 2.

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU PROJET

Le cas pratique nous est soumis par une micro finance de la place
pour une étude afin d’en tirer les commentaires appropriés.

La demande de crédit formulée par le demandeur consiste à financer un projet


d’élevage en batterie de poules pondeuses pour la production exclusive d’œufs.

Le coût global de l’investissement est de l’ordre de 209 336 000 F, le crédit


sollicité est de 84 136 000 F qui représente 40% du coût global.

SECTION 1 : identification et fiche technique de l’entreprise

1-1Présentation du projet

 Identification de projet
Branche d’activité Avicole

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Objet de l’investissement Elevage en batterie de poules


pondeuses pour production
d’œufs

Localisation et implantation BONGOUANOU

 Présentation et motivation du projet

Le projet porte sur la création d’une ferme moderne destinée


exclusivement à la production d’œufs dotée d’une capacité de 15 000 poules
pondeuses ; d’où la production journalière est de 15 000 œufs.

1-2 Fiche technique de l’entreprise

 Présentation de l’entreprise

Statut juridique Affaire individuelle

Capital social 135 500 000

Gérant et propriétaire M. KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC

Raison sociale Unité avicole

Siège social BONGOUANOU

Gérant et dirigeant M. KOUADIO KOUAKOU JEAN MARC

 Présentation du promoteur et gérant

Nom  : M. KOUADIO

Prénom : KOUAKOU JEAN MARC

Date et lieu de naissance : 19 DECEMBRE 1989

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Situation de famille  : MARIE

Adresse personnelle  : 07 56 93 98

SECTION 2 : Les modalités d’exploitation du Projet

2-1 Coût de l’investissement

Rubrique d’investissement Détail rubrique Total exprimé en

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FCFA

1. Frais préliminaires :

o Frais d’étude de 650 000


recherche et de
1 300 000
faisabilité
o Frais de constitution 650 000

2. Bâtiments 400m 2*104 000 41 600 000

3. Equipement de production
(batterie de poules
101 400 000
pondeuses d’une capacité de
15 000 poules)

4. Matériel de transport :

o Un camion H s /c 13 572  000


plateau
28 964 000 42 536 000
o Un camion H D65
frigo

5. Cheptel (poulettes 15 000*1500 22 500 000


démarrées) 15 000*1500

Total 209 336 000

2-2-Structure du mode de financement du projet

 Financement par banque

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Rubrique Montant Pourcentage % Forme de crédit


d’investissement sollicité

Matériel de 42 536 000 100 % Crédit à moyen


transport terme
41 600 000 100 %
Bâtiments

84 136 000 40 % Par rapport au


projet

 Financement promoteur

Rubrique Montant Pourcentage %


d’investissement

Frais 1 300 000 100 %


préliminaires
101 400 000 100 %
Equipement de
production
22 500 000 100 %
Cheptel

125 200 000 60 % Par rapport au projet

 Tableau de financement global du projet

Source de financement MICRO FINANCE Promoteur

Montant 84 136 000 125 200 000

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Pourcentage % 40 % 60 %

Coût global du projet 209 336 000 100 %

Ce tableau ne ressort que la participation du promoteur M. KOUADIO


KOUAKOU JEAN MARC dans le projet représente 60 % du coût global du
projet soit un montant de 125 200 000 F et souhaite obtenir un crédit à moyen
terme d’un montant de 84 136 000 F qui représente 40 % du coût global du
projet et qui sera remboursable sur 5 ans.

2-3- Les modalités d’amortissement du prêt bancaire


Montant 84 136 000 F.

Durée 5 ans

Différé 1 an

Taux d’intérêt 12 %.

Amortissement = = 21 034 000

Année Capital emprunté Intérêt Amortissement Annuité Capital restant

1 84 136 000 10 096 320 _ 10 096 320 84 136 000

2 84 136 000 10 096 320 21 034 000 31 130 320 63 102 000

3 63 102 000 7 572 240 21 034 000 28 606 240 42 068 000

4 42 068 000 5 048 160 21 034 000 26 082 160 21 034 000

5 21 034 000 2 524 080 21 034 000 23 558 080 -

2-4-Le chiffre d’affaires

L’activité porte sur l’exploitation d’une unité avicole pour la production d’œufs
de consommation à partir d’élevage de poules pondeuses.

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Désignation de Unité Capacité de Taux Production Prix de Recettes


la production mesurée production/jour de effective vente Journalières
perte unitaire

Œufs à la œuf 15 000 750 14 250 65 926 250


consommation

Le chiffre d’affaire sera donc : 926 250*30*9 = 250 087 500 F

Le chiffre d’affaire a été déterminé en tenant compte des paramètres suivants :

 le cheptel aura une production de 9 mois et sera ensuite reformé et


remplacé.

 le prix de l’œuf est fixé à 65F pour toute la durée de production.

Chiffre d’affaire annuel H T 250 087 500 F.

TVA 18 % 45 015 750 F.

Chiffre d’affaire annuel TTC 295 103 250 F

2-5-Les charges

 Consommation de matières

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Désignation des matières Consommation/mois Consommation/an

Cheptel (poulettes démarrées) 22 500 000

Aliments pondeuses 8 529 000 76 761 000

Produits phytosanitaires  260 000 2 340 000

Produits vétérinaires 778 507 7 006 558

Eau-gaz-électricité 845 000 7 605 000

Petit outillage 267 000 2 404 000

Pièces de rechange 845 000 7 605 000

Fournitures de fonctionnement 845 000 7 605 000

Autres 520 000 4 680 000

Total 12 889 507 138 505 558

 Services

Entretiens et réparations 6 500 000 F/an.

Documentation technique 585 000 F/an.

Commissions et honoraires 1 456 000 F/an.

Total services = 8 541 000 F/an.

 Les frais de personnel

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Personnel Nombre Salaire mensuel

Ouvriers spécialisés (en 2 équipes) 2 120 000

Ouvriers polyvalents (en 2 équipes) 2 120 000

Techniciens en maintenance 1 100 000

Vétérinaire 1 150 000

Total mensuel 6 490 000

Soit un total annuel de 490 000 x 12 mois = 5 880 000 F.

 Impôts et taxes
Taxes sur l’activité professionnelle soit 7,5% du chiffre d’affaire.

Versement forfaitaire soit (3%) de la masse salariale.

250 087 500 x 7,5% = 18 756 704 F.

5 880 000 x 3% = 176 400 F.

Total = 18 933 104 F

 Les frais financiers


Première année 10 096 320

Deuxième année 10 096 320

Troisième année 7 572 240

Quatrième année 5 048 160

Cinquième année 2 524 080

Total 35 337 120

 Les frais divers

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Ils sont estimés à :

-assurances multirisques (vol, incendie, explosion, y compris l’assurance


mortalité des volailles) 6 225 518 F.

-autres frais divers 650 000 F.

Total des frais divers = 6 875 518 F.

 Les dotations aux amortissements

Désignation des Valeurs vénales Durée amortissement Annuités


investissements (année)

Frais préliminaires 1 .300 000 5 260. 000

Bâtiments 41. 600 000 10 4 .160 000

Equipements de production 101. 400 000 10 10. 140 000

Matériels de transport 42. 536 000 5 8. 507 200

Cheptel 22. 500 000 - -

Total 209. 336 000 - 23 067 200

2-6- Le compte de résultat

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CHARGES MONTANT PRODUITS   MONTANT


Matières premières et fournitures 138 505 558 Vente de marchandises 250 087 500
Services   8 541 000    
Frais du personnel   5 880 000    
Impôt et taxes   18 933 104    
Frais financiers   10 096 320    
Frais divers   6 875 518    
Dotation aux amortissements 23 067 200      
TOTAL DES
TOTAL DES CHARGES   211 898 700 PRODUITS 250 087 500
RESULTAT     38 188 800      
SECTION 3 : Bilans prévisionnels
Actif 1 2 3 4 5
ACTIFS
IMMOBILISES
-
-frais préliminaires
1 040 000 780 000 520 000 260 000
-bâtiments

-équipements de 37 440 000 33 280 000 29. 120 000 24 960 000 20 800 000
production
91 260 000 81 120 000 70 .980 000 60 840 000 50 700 000

-matériel de transport
34 028 800 25 521 600 17. 014 400 8 507 200 -

Total Actifs 163 768 800 140 701 600 117 634 400 94 567 200 71 500 000
Immobilisés

ACTIFS 22 500 000 23 625000 24 806 250 26 046 562 27 348 891
CIRCULANTS
Stocks

Créances clients 24 700 000 25 870 000 26 650 000 27 300 000 29 250 000

Total Actifs 47 200 000 49 495 000 51 456 250 53 346 562 56 598 891

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Circulants

TRESORERIE 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 000 88 725 000
ACTIF (banque+
caisse)

TOTAL ACTIF 252 412 800 235 228 600 231 451 650 221 454 762 216 823 891

Passif 1 2 3 4 5

CAPITAUX PROPRES

Capital 125 200 000 125 200 000 125 200 000 125 200 000 125 200 000

Résultat de l’exercice 38 188 800 40 179 600 53 848 650 60 805 762 76 478 891

Capitaux Propres 163 388 800 165 379 600 179 048 650 186 005 762 201 678 891

EMPRUNT 84 136 000 63 102 000 42 068 000 21 034 000 -

Total Dettes Financières 84 136 000 63 102 000 42 068 000 21 034 000 _

PASSIF CIRCULANT

Fournisseurs 2 080 000 4 485 000 7 410 000 8 125 000 9 750 000

Dettes d’exploitation 1 508 000 2 262 000 2 925 000 4 290 000 5 395 000

Autres dettes 1 300 000 - - - -

Total Passif Circulant 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

Total passif 252 412 800 235 228 600 231 451 000 219 454 762 216 823 861

La micro finance, après réception d’une demande de crédit d’investissement à


laquelle sont joints tous les documents relatifs au projet à financer, délègue son
représentant pour un contrôle sur le site. Le représentant a pour mission de

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constater, de viser et d’établir un compte rendu de visite ou figurera un certain


nombre d’informations telles que :

 La situation géographique du projet (localisation).

 Les biens immobiliers (hangar et autres…).

 Les équipements.

 L’effectif prévu pour le fonctionnement et l’entretien du projet.

 Le plan de charge.

 L’estimation de la production.

 Le chiffre d’affaire prévisionnel.

La conclusion et appréciation

Au terme de ce chapitre, nous pouvons retenir que nous avons affaire dans ce
cas pratique à un projet de création d’entreprise de commercialisation d’œufs de
poule. En effet, celui-ci consiste en l’élevage en batterie de 15 000 poules
pondeuses pour la production exclusive d’œufs dans la région de
BONGOUANOU. Le cout de l’investissement est de 209 336 000 F CFA dont
un crédit bancaire à hauteur de 84 136 000 F CFA ce qui représente 40% de
l’investissement. Des modalités d’exploitation, il ressort que le chiffre d’affaire
est égal à 250 087 500F CFA et que le résultat de la première année est égal à
38 188 800F CFA.

CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DU PROJET

SECTION 1 : l’analyse financière par l’équilibre structurel

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1-1 Présentation du bilan


 financier
Actif 1 2 3 4 5

Valeurs
Immobilisées (VI)
- bâtiments
37 440 000 33 280 000 29 120 000 24 960 000 20 800 000
- Matériel et outillage 91 260 000 81 120 000 70 980 000 60 840 000 50 700 000

-Matériel de transport 8 507 200 -


34 028 800 25 521 600 17 014 400

Total des 162 728 800 139 921 600 117 114 400 94 307 200 71 500 000
immobilisations

Valeur
d’Exploitation(VE)
22 500 000 23 625000 24 806 250 26 046 562 27 348 891
marchandises
22 500 000 23 625000 24 806 250 26 046 562 27 348 891
Total des VE

Valeurs
Réalisables (VR)
24 700 000 25 870 000 26 650 000 27 300 000 29 250 000
-Créances Clients

Total des VR 24 700 000 25 870 000 26 650 000 27 300 000 29 250 000

valeurs disponibles 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 000 88 725 000
(VD) (banque +
caisse)

Total des VD 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 000 88 725 000

Total Actif 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 216 823
762 891

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Passif 1 2 3 4 5

CAPITAUX
PROPRES
125 200 000 125 200 000 125 200 000 125 200 000 125 200 000
-Capital social

-Résultat de
38 188 800 40 179 600 53 848 650 62 805 762 76 478 891
l’exercice
(1 040 000) (780 000) (520 000) (260 000) -
-frais préliminaires

(n/on valeurs)

Total CP 162 348 800 164 599 600 178 528 650 187 745 742 201 678 891

DLMT 84 136 000 63 102 000 42 068 000 21 034 000 -

Total DLMT 84 136 000 63 102 000 42 068 000 21 034 000 -

DCT

Fournisseur 2 080 000 4 485 000 7 410 000 8 125 000 9 750 000

Dettes en 1 508 000 2 262 000 2 925 000 4 290 000 5 395 000
précompte
1 300 000 - - -
Autres dettes

Total DCT 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

Total passif 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 742 216 823 891

 Bilan en grande masse

Actif 1 2 3 4 5

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VI 162 728 800 139 921 600 117 114 400 94 307 200 71 500 000

VE 22 500 000 23 625000 24 806 250 26 046 562 27 348 891

VR 24 700 000 25 870 000 26 650 000 27 300 000 29 250 000

VD 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 000 88 725 000

Total 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 762 216 823 891

Passif 1 2 3 4 5

Capitaux propres 162 348 800 164 599 600 178 528 650 187 745 742 201 678 891

DLMT 84 136 000 63 102 000 42 068 000 21 034 000 -

DCT 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

Total 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 762 216 823 891

 structure financière des années (%)

Actif 1 2 3 4 5

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VI 64,74 59,68 50,72 42,63 32,98

VE 8,95 10,08 10,74 11,77 12,61

VR 9,83 11,03 11,54 12,35 13,49

VD 16,49 19,21 27,00 33,25 40,92

Total 100 100 100 100 100

Passif 1 2 3 4 5

Capitaux propres 64,58 67,57 77,31 84,88 93,02

DMT 33,47 26,91 18,22 9,51 -

DCT 1,94 2,88 4,47 5,61 6,98

Total 100 100 100 100 100

 fonds de roulement (FR)


FR = (CP + DLMT) - VI

Désignation 1 2 3 4 5

(CP+DLMT) 246 484 800 227 701 600 220 596 650 208 779 742 201 678 891

VI 162 728 800 139 921 600 117 114 400 94 307 200 71 500 000

FR 83 756 000 87 780 000 103 482 250 114 472 542 130 178 891

D’après ces résultats, on constate que cette unité va réaliser son équilibre
financier à long terme, le FR enregistre une hausse pendant les 5 années par la
baisse des VI suite à leurs amortissements.

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Le crédit octroyé ne présente aucun risque pour son remboursement car la


capacité de remboursement est favorable.

 Besoin de fonds de roulement (BFR)

BFR = (VE + VR) - DCT

Désignation 1 2 3 4 5

VE+VR 47 200 000 49 495 000 51 456 250 53 346 562 56 598 891

DCT 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

BFR 42 312 000 42 748 000 41 121 250 40 931 562 41 453 891

Cette unité va réaliser son équilibre financier à court terme pour toutes les
années considérées puisque le BFR est positif.

Les dettes à court terme (DCT) sont entièrement couvertes par les valeurs
réalisables (VR).

 La Trésorerie Nette (TN)

Désignation 1 2 3 4 5

FR 83 756 000 87 780 000 103 482 250 114 472 542 130 178 891

BFR 42 312 000 42 748 000 41 121 250 40 931 562 41 453 891

TN 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 980 88 725 000

On remarque que l’unité  réalise son équilibre financier immédiat puisque la


trésorerie est positive dans les 5 années.

Aussi, on remarque que la liquidité augmente d’année en année.

La trésorerie est excédentaire, donc le client va mobiliser trop de ressources à


l’égard de ses besoins.

La trésorerie est favorable pour répondre à tout engagement immédiat.

SECTION 2 : Analyse à partir des ratios

2-1-les ratios de structure

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2-1-1-ratio de financement

 ratio de financement des immobilisations

Ratio =

Désignation 1 2 3 4 5

(CP+DLMT) 246 484 800 227 701 600 220 596 650 208 779 742 201 678 891

VI 162 728 800 139 921 600 117 114 400 94 307 200 71 500 000

RATIO 1,51 1,63 1,88 2,21 2,82

On remarque que ce ratio est positif et il est croissant d’année en année, cela
implique que les immobilisations sont financées largement par les capitaux
permanents.

 Ratio de financement externe

Ratio =

Désignation 1 2 3 4 5

Dettes 89 024 000 69 849 000 52 403 000 33 449 000 15 145 000

Total Actif 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 762 216 823 891

Ratio 0,35 0,30 0,23 0,15 0,07

Ce ratio diminue d’année en année, cela veut dire que l’entreprise va


commencer à rembourser ses dettes

2-1-2-Ratios de liquidités

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Ratio de liquidité générale =

Ratio de liquidité réduite =

Désignation 1 2 3 4 5

Actif circulant 47 200 000 49 495 000 51 456 250 53 346 562 56 598 891

DCT 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

Liquidité 9,66 7,34 4,99 4,30 3,77


générale

VR + VD 66 144 000 70 902 000 89 011 000 100 841 000 117 975 000

Liquidité 13,53 10,51 8,61 8,12 7,79


réduite

T = FR - BFR

Ces ratios dépassent 100% dans les 5 années donc, avec l’actif
circulant l’entreprise pouvait faire face à plus que la totalité de DCT.
Ces ratios dépassent largement la norme. On constate également que les DCT
sont couvertes par les valeurs réalisables et disponibles.

Ratio de liquidité immédiate =

Désignation 1 2 3 4 5

VD 41 444 000 45 032 000 62 361 000 73 541 000 88 725 000

DCT 4 888 000 6 747 000 10 335 000 12 415 000 15 145 000

Ratio 8,47 6,67 6,03 5,92 5,85

D’après ces résultats, les DCT sont couvertes par les valeurs disponibles
puisque le ratio dépasse la norme (100%).

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2-1-3-Ratios de solvabilité

 Ratio de solvabilité générale

Ratio =

Désignation 1 2 3 4 5

Total Actif 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 762 216 823 891

Dettes 89 024 000 69 849 000 52 403 000 33 449 000 15 145 000

Ratio 2,82 3,35 4,41 6,61 14,32

Ce ratio est supérieur à 100% ce qui montre la crédibilité de l’entreprise vis-à-


vis de tous ses créanciers, ceci signifie que la solvabilité de l’entreprise est
assurée.

 Ratio d’endettement (autofinancement)

Ratio =

Désignation 1 2 3 4 5

CP 162 348 800 164 599 600 178 528 650 187 745 742 201 678 891

Dettes 89 024 000 69 849 000 52 403 000 33 449 000 15 145 000

Ratio 1,82 2,35 3,41 5,61 13,32

Ce ratio est supérieur à 100%, donc l’entreprise est indépendante


financièrement

2-1-4 Ratio de rentabilité


 Ratio de rentabilité financière

Ratio =

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Désignation 1 2 3 4 5

(CP+DLMT) 246 484 800 227 701 600 220 596 650 208 779 742 201 678 891

Bénéfice net 38 188 800 40 179 600 53 848 650 62 805 762 76 478 891

Ratio 0,15 0,18 0,24 0,30 0,38

 Ratio de rentabilité économique

Ratio =

Désignation 1 2 3 4 5

Bénéfice net 38 188 800 40 179 600 53 848 650 62 805 762 76 478 891

Total Actif 251 372 800 234 448 600 230 931 650 221 194 762 216 823 891

Ratio 0,15 0,17 0,23 0,28 0,35

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SECTION 3 : Analyse de la rentabilité à partir de la VAN et du TRI


3-1-Tableau des CFN

ELEMENTS   0 1 2 3 4 5
RN     38 188 800 40 179 600 53 848 650 62 805 762 76 478 891
Amortissement   23 067 200 23 067 200 23 067 200 23 067 200 23 067 200
CAF     61 256 000 63 246 800 76 915 850 85 872 962 99 546 091
Récupération du
BFE     41 453 891
Flux entrants    61 256 000 63 246 800 76 915 850 85 872 962 140 999 982
Cout
d'acquisition 209 336 000    
Variation du
BFE 42 312 000 436 000 -1 626 750 -189 688 522 329  
Flux sortants 251 648 000 436 000 -1 626 750 -189 688 522 329  
CFN   -251648 000 60 820 000 64 873 550 77 105 538 85 350 633 140 999 982
3-2-Calcul de la VAN

Calcul du coût du capital

CMPC= 10,78%

VAN = - 251 648 000 + 60 820 000 (1+10,78%)-1 + 64 873 550 (1+10,78%)-2 +


77 105 538 (1+10,78%)-3 + 85 350 633 (1+10,78)-4 + 140 999 982 (1+10,78)-5

VAN= 54 013 099 F CFA

La VAN de ce projet est positif donc ce projet est rentable.

3-3-Calcul du TRI

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On sait que le TRI est le taux pour lequel la VAN est nulle.

Après une interpolation linéaire entre taux=17% pour lequel la VAN est
négative et

Taux =18% pour lequel la VAN est positive, on a : TRI = 17,86%

Le TRI est largement supérieur au CMPC donc le projet sera rentable

3-4-Comparaison entre la VAN et le TRI

La comparaison entre la VAN et le TRI est pertinente dans le choix d’un projet
lorsqu’on a au moins deux projets et qu’on doit trouver parmi les deux celui qui
est plus rentable.

Concernant les risques liés au projet nous pouvons dire que le promoteur est
solvable et son investissement rentable. Toutefois il faut se méfier d’une
éventuelle augmentation des coûts de matière qui pourraient avoir un impact
négatif sur le chiffre d’affaire.

Les garanties proposées par le client sont constituées de nantissement de


matériel et de terrain d’une valeur estimée après expertise à 95 000 000
FCFA. Ils couvrent donc la valeur du crédit demandé. La micro finance peut
donc financer ce projet.

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CONCLUSION DU CAS PRATIQUE

Dans cette deuxième partie, nous avons mis en évidence le caractère


prééminent que prennent les crédits d'investissement dans la création et la
croissance d’une entreprise. Les politiques de financement préconisées par les
institutions financières, doivent tenir compte de la rentabilité de l'activité de
l'entreprise et l'activité bancaire simultanément. Le financier doit traiter de
manière très rigoureuse les demandes de crédit. L'évaluation financière de
l'entreprise, ainsi que l'évaluation des projets d'investissement devrait nous
donner le niveau du risque qu'encourt le banquier voir l’institution de
financement.

L'évaluation financière de ce projet présente d'une manière générale de


grandes difficultés liées tout particulièrement :

- A l'imprécision des informations qui ont servi à confectionner l'étude


technico-économique du projet.

- A la méconnaissance par le banquier (la micro finance) de l'environnement


de l'entreprise ;

Dans notre cas, après une étude détaillée (analyse financière, étude des
critères financiers de choix d'investissement), nous pouvons conclure que le
projet est rentable. Par conséquent la micro finance peut financer ce projet.

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CONCLUSION GENERALE

La micro finance est une entreprise ou un établissement qui a pour profession


habituelle d’assurer la médiation entre les détenteurs de capitaux et ceux qui ont
besoin de ces derniers par la collecte et la distribution des ressources (les
crédits),la promotion de l’épargne . Le crédit est un acte qui permet à un
établissement habilité à cet effet, de mettre à la disposition d'une personne
morale ou physique, pendant une période donnée, des fonds avec une
rémunération du service rendu. Elle court donc un risque quant au recouvrement
de ses fonds. Les différents types de risques courus par la micro finance sont : le
risque client, risque lié à l’emprunteur lui-même ; le risque commercial, risque
lié à son activité et le risque financier qui est quant à lui lié à une éventuelle
perte d’argent à l’issue d’une opération financière.

Face à cette notion de risque qui est plus ou moins inévitable dans le cadre de
l’octroi de crédit, la micro finance recueille des garanties qui lui servent de
couverture, de sécurité en cas de réalisation de ces risques. Il en existe deux
types : les garanties personnelles que sont le cautionnement et l’aval, et les
garanties réelles qui sont l’hypothèque et le nantissement. Quelles que soient les
garanties offertes, le banquier (la micro finance) ne doit pas perdre de vue
qu'une bonne garantie n'est qu'une précaution supplémentaire et ne doit pas être
le support d'un mauvais risque. D’où la politique d’octroi et gestion de crédit
dans une micro finance.

Un dossier de crédit bancaire est constitué d’une demande de crédit, de


documents administratifs et juridiques, de documents comptables et fiscaux, de
documents économiques et financiers et de documents techniques, en un mot, de
tout document pouvant contenir des informations dont a besoin le banquier.
Après que le banquier ait rassemblé les différents documents concernant le
client et son projet, il procède à l'étude détaillée des aspects technico-
économiques, à l'étude financière, à l'étude de la rentabilité et enfin à
l'appréciation générale pour pouvoir prendre une décision concernant un projet.
Les outils d‘analyse financière passés en relief sont : les agrégats de l’équilibre

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structurel (le Fond de Roulement net, le Besoin de Financement de


l’Exploitation et la Trésorerie Nette), les ratios (ratio de financement,
d’indépendance financière, de liquidité, de solvabilité, d’endettement ; de
gestion et de rentabilité).

IL est mis en évidence le caractère prééminent que prennent des crédits


d'investissement dans la croissance de l'entreprise. Les politiques de
financement préconisées par les banques, doivent tenir compte simultanément de
la rentabilité de l'activité de l'entreprise et de l'activité bancaire. Le banquier doit
traiter de manière très rigoureuse les demandes de crédit. L'évaluation financière
de l'entreprise, ainsi que l'évaluation des projets d'investissement devrait nous
donner le niveau du risque qu'encourt le banquier.

Elle présente d'une manière générale de grandes difficultés liées :

- A l’insuffisance des données dans le cas d’un projet de création


d’entreprise où les documents de base de l’analyse financière et de l’analyse
de rentabilité qui sont le bilan et le compte de résultat sont prévisionnels.

- A l'imprécision des informations qui servent à confectionner l'étude


technico-économique du projet

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ANNEXE
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CA Chiffre d'Affaire.
CAF Capacité d'Autofinancement.
CLT Crédit à Long Terme.
CMT Crédit à Moyen Terme.
CP Capitaux propres
DCT Dette à Court Terme.
DG Directeur Général.
DLMT Dette à Long et à Moyen Terme.
DRC Délai de Récupération du Capital.
EBE Excédent Brut d'Exploitation.
EL Effet de Levier.
FD Frais de Divers.
FF Frais Financier.
FP. Frais Personnel.
FRNG Fond de Roulement Net Global .
FRN. Fond de Roulement Net.
IBS Impôt sur le Bénéfice des Société.
IR Indice de Rentabilité.
IT Impôt et Taxe.
MV Moins Value.
RE. Taux de Rentabilité Economique.
RN Résultat Net.
CR. Comptes des Résultats.
TN Trésorerie Net.
TRI Taux de Rentabilité Interne.
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée.
VA Valeur Ajoutée.

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VAN Valeur Actuelle Nette.


VE Valeur d'Exploitation.
VNC Valeur Net Comptable.
VR Valeur Réalisables.

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BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux :

Vincent TREMOLET, L’économie en quinze leçons, éditions ELLIPSES, 2004,


189 pages

Fascicule de cours, Précis de Droit Commercial et du Travail, 3è année ACG-


FINANCES

Fascicule de cours, Gestion Financière : Diagnostic Financier, 3è année ACG-


FINANCES

Mémoires

Mlle BOUZIDI lamia, Etude des conditions d’octroi des crédits aux entreprises,
Mémoire de fin d’étude, Brevet Supérieur de Banque, Ecole supérieure de
Banque Algérie, 2005, 160 Pages.

BELVIDI Gifiane, Traitement d'un dossier de crédit d'exploitation. Cas Banque


extérieure d'Algérie, Licence en sciences commerciales 2010, Université
d'Oran, 

Sites internet

http://www.legis.ci/
codecivipersonnesmaniereproprieteprivilegeshypotheque.php

http://www.ohada.com/actes-uniformes-revises/938/969/section-1-nantissement-
de-creance.html

http://www.apbef-ci.org/index.php?
option=com_content&view=article&id=133&Itemid=232

http://www.bceao.int/Plan-comptable-bancaire-de-l-UMOA.html

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TABLE DES MATIERES

DEDICACE..........................................................................................................iii

REMERCIEMENTS............................................................................................iv

AVANT-PROPOS.................................................................................................v

INTRODUCTION GENERALE...........................................................................1

PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS THEORIQUES 3


INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE......................................................................4

CHAPITRE I : LE CREDIT BANCAIRE............................................................................4

SECTION 1 : NOTION SUR LA MICRO FINANCE...............................................................5

1-1 DEFINITION........................................................................................................................5
1-1-1 DEFINITION ECONOMIQUE................................................................................5
1-1-2 DEFINITION JURIDIQUE......................................................................................5

1-2 ROLE DE LA MICRO FINANCE ......................................................................................6

1-2-1 ROLE ECONOMIQUE.............................................................................................6

1-2-2 FONCTION DE LA MICRO FINANCE...................................................................6

1-2-3 CLIENTELE DE LA MICRO FINANCE.................................................................8

1-2-4 LES SERVICES PROPOSES PAR LA MICRO FINANCE....................................9

SECTION 2 : LE CREDIT.........................................................................................................9

2-1 DEFINITIONS ET OBJECTIFS..........................................................................................9

2-1-1 DEFINITION....................................................................................................................9

2-1-2 L'OBJECTIF DU CREDIT.............................................................................................10

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2-2 LE CREDIT D’INVESTISSEMENT.................................................................................10

2-2-1 LE CREDIT A MOYEN TERME (CMT)......................................................................10

2-2-2 LE CREDIT A LONG TERME (CLT)...........................................................................11

SECTION 3 : LES RISQUES ET LES GARANTIES.............................................................12

3-1- LES RISQUES..................................................................................................................12

3-1-1- QUEL EST LE RISQUE DE LA MICRO FINANCE ?................................................10

3-1-2- TYPOLOGIE DES RISQUES DE CREDITS : ............................................................12

3-2- LES GARANTIES DE CREDITS....................................................................................15

3-2-1- LES GARANTIES PERSONNELLES : .......................................................................16

3-2-2- LES GARANTIES REELLES : ....................................................................................17

CHAPITRE II : ELEMENTS D’ETUDE ET DE MONTAGE DU DOSSIER DE


CREDIT...................................................................................................................................20

SECTION 1 : CONSTITUTION DU DOSSIER DE CREDIT D’INVESTISSEMENT.........20

1-1- DEFINITION DE L’INVESTISSEMENT...................................................................20


1-2- LE DOSSIER DE CREDIT..........................................................................................20

1-2-1- LA DEMANDE DE CREDIT........................................................................................21

1-2-2- DOCUMENTS ADMINISTRATIFS ET JURIDIQUES : ...........................................21

1-2-3- DOCUMENTS COMPTABLES ET FISCAUX : ........................................................21

1-2-4- DOCUMENTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS : ...............................................21

1-2-5- DOCUMENS TECHNIQUES : ....................................................................................22

1-3- DOCUMENTS A ETABLIR PAR LE BANQUIER : .................................................22

1-3-1- LE COMPTE RENDU DE LA VISITE SUR LE SITE DE L’ENTREPRISE : ..........22

1-3-2- LE COMPTE RENDU DE LA CONVERSATION AVEC LE CLIENT : ..................22

1-3-3- LA FICHE ENTREPRISE : ..........................................................................................23

SECTION 2 : ANALYSE TECHNICO-ECONOMIQUE........................................................23

2-1- PRESNTATION GENERALE DU PROJET : ................................................................24

2-2- L’ETUDE ECONOMIQUE DU PROJET : .....................................................................24

2-3- L’ETUDE TECHNIQUE DE PROJET : ..........................................................................25

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2-3-1- LE PROCESSUS TECHNOLOGIQUE : .....................................................................25

2-3-2- LA CAPACITE DE PRODUCTION ET EFFECTIF NECESSAIRE : .......................25

2-3-3- LA LOCALISATION GEOGRAPHIQUE : .................................................................25

2-3-4- L’APPROVISIONNEMENT : ......................................................................................25

2-3-5- LE COUT DE L’INVESTISSEMENT : .......................................................................26

2-3-6- PLANNING DE REALISATION : ..............................................................................26

2-3-7- LE FINANCEMENT : ..................................................................................................26

SECTION 3 : ANALYSE FINANCIERE ET ETUDE DE LA RENTABILITE : .................27

3-1- ANALYSE DES DOCUMENTS COMPTABLES : .......................................................27

3-1-1- LE BILAN COMPTABLE : .........................................................................................27

3-1-2- LE BILAN FONCTIONNEL : .....................................................................................28

3-1-3- PRESENTATION DE BILAN FINANCIER : .............................................................29

a- STRUCTURE DU PASSIF (RESSOURCES) : ........................................................29


b- STRUCTURE DE L’ACTIF (EMPLOIS) : ...............................................................30

3-1-4- LE TABLEAU DES COMPTES DE RESULTATS (TCR) : .......................................31

3-2- LES OUTILS D’EVALUATOIN : ..................................................................................32

3-2-1- LES AGREGATS DE L’EQUILIBRE STRUCTUREL...............................................32

a- LE FONDS DE ROULEMENT (FRNG) : ................................................................32


b- LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER (FRF) : .............................................33
c- LE BESOIN DE FINANCEMENT GLOBAL...........................................................33
d- LA TRESORERIE NETTE (TN) : ............................................................................34

3-2-2- L’EQUILIBRE FINANCIER A TRAVERS LES RATIOS.........................................34

a- LES RATIOS DE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS OU DES


IMMOBILISATIONS (RFI)........................................................................................35
b- LE RATIO D’INDEPENDANCE FINANCIERE (RIF) : ..........................................36
c- LES RATIOS DE LIQUIDITE : .................................................................................36
d- LES RATIOS DE SOLVABILITE : ...........................................................................37
e- LES RATIOS D’ENDETTEMENT : .........................................................................37
f- RATIOS DE GESTION : ............................................................................................38
g- RATIO DE RENTABILITE : .....................................................................................39

3-3- ETUDE DE LA RENTABILITE DU PROJET : .............................................................40

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3-3-1- CONSTRUCTION DES TABLEAUX EMPLOIS/RESSOURCES : ..........................40

a- LE TABLEAU EMPLOIS/RESSOURCES AVANT FINANCEMENT : ................41


b- TABLEAU EMPLOIS/RESSOURCES APRES FINANCEMENT DU PROJET : . 41

3-3-2- CALCUL DE LA RENTABILIE DU PROJET : .........................................................42

a- LE DELAI DE RECUPERATION DU CAPITAL (DRC) : .....................................42


b- LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN) : ...........................................................43
c- L’INDICE DE PROFITABILITE (IF) : ....................................................................43
d- LE TAUX DE RENTABILITE INTERNE (TRI) : ...................................................44
e- COMPARAISON ENTRE LA VAN ET LE TRI : ...................................................45

CONCLUSION PARTIELLE..................................................................................................46

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS.......................................47


INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE...................................................................48

CHAPITRE1 : PRESENTATION DU PROJET....................................................................48

SE CTION 1 : INDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE.....................................................49

PRESENTATION DU PROJET...............................................................................................49

FICHE TECHNIQUE DE L’ENTREPRISE............................................................................49

SECTION 2 : LES MODALITES D’EXPLOITATION DU PROJET....................................51

2-1- COUT DE L’INVESTISSEMENT...................................................................................51

2-2- STRUCTURE DU MODE DE FINANCEMENT DU PROJET......................................52

2-3- LES MODALITES D’AMORTISSEMENT DU PRET BANCAIRE..............................53

2-4- LE CHIFFRE D’AFFAIRES.............................................................................................54

2-5- LES CHARGES................................................................................................................55

2-6- TABLEAU DES COMPTES DE RESULTAT.................................................................58

SECTION 3 : LES BILANS PREVISIONNELS.....................................................................58

CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DU PROJET............................................................................61

SECTION 1 : ANALYSE FINANCIERE A PARTIR DE L’EQUILIBRESTRUCTUREL...61

PRESENTATION DU BILAN.................................................................................................61

SECTION 2 : ANALYSE FINANCIERE A PARTIR DES RATIOS.....................................66

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2-1- LES RATIOS DE STRUCTURE......................................................................................66

2-1-1- RATIO DE FINANCEMENT.......................................................................................66

2-1-2- RATIOS DE LIQUIDITES............................................................................................67

2-1-3- RATIOS DE SOLVABILITE........................................................................................68

2-1-4- RATIO DE RENTABILITE..........................................................................................68

SECTION 3 : ANALYSE DE LA RENTABILITE A PARTIR DE LA VAN ET DU TRI..70

3-1- TABLEAU DES CFN.......................................................................................................70

3-2- CALCUL DE LA VAN.....................................................................................................70

3-3- CALCUL DU TRI.............................................................................................................70

3-4- COMPARAISON ENTRE LA VAN ET LE TRI.............................................................71

CONCLUSION DU CAS PRATIQUE.....................................................................................72

CONCLUSION GENERALE..................................................................................................73

ANNEXE.....................................................................................................................................I

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS (Acronymes).........................................................I

BILBLIOGRAPHIE ................................................................................................................III

TABLES DES MATIERES......................................................................................................IV

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