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République Tunisienne

Ministère de l'Enseignement Supérieur et


de la Recherche Scientifique
Université de Sfax
Institut des Hautes Etudes Commerciales de Sfax

MEMOIRE DE MASTERE
Pour l’obtention du diplôme en
Master Professionnel en
Expertise Comptable Digitalisé

Les spécificités juridiques


et fiscales des sociétés de
commerce électronique :
Cas d’audit de la société
« JUMIA »

Élaborer par : BELHSSAN Mohamed


Encadrer par : Mme KHEMAKHEM Maha
Mr BELHADJ Wael

Année universitaire 2021-2022


Dédicaces
À ma très chère mère
Quoi que je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier
comme il se doit. Ton affection me couvre, ta bienveillance me
guide et ta présence à mes côtés a toujours été ma source de
force pour affronter les différents obstacles.
À mon très cher père
Tu as toujours été à mes côtés pour me soutenir et
m’encourager. Que ce travail traduit ma gratitude et mon
affection.
À mes très chers frères Mahmoud et Mokhless pour avoir mis
tout leur espoir en moi
À tous les membres de ma famille, spécialement mon cousin
Ahmed
À tous mes amis pour m’avoir poussé là où je suis
maintenant, spécialement Yasmine
Que ce travail soit l'accomplissement de vos vœux tant
allégués, et le fuit de votre soutien infaillible, Merci d'être
toujours là pour moi.
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au
succès de mon stage et qui m’ont aidée lors de déclaration de
ce rapport.
Je voudrais adresses mes vifs remerciements à ma chère
encadrante MAHA KHEMAKHEM, maître assistante à
l’institut des hautes Études commerciales de Sfax, pour sa
patience sa disponibilité et surtout ses conseils judicieux, qui
ont contribué à alimenter ma réflexion.
Je tiens remercier, également, tout l’équipe pédagogique de
l’institut des hautes Études commerciales de Sfax et les
intervenants professionnels responsables de ma formation.
Je tiens à témoigner, aussi, toute ma reconnaissance à
Monsieur WAEL BELHADJ, Manager chez « Ernst &
Young » qui m’a encadré, tout au long de mon stage. Il a
partagé, avec moi, ses connaissances et expériences, tout en
m’accordant sa confiance et une large indépendance dans
l’exécution de missions valorisantes.
Sommaire

INTRODUCTION GÉNÉRALE : .................................................................................................................. 1


PARTIE 1 : ÉTUDE THÉORIQUE SUR LES SOCIÉTÉS E-COMMERCE ............................................. 3
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LES ENTREPRISES E-COMMERCE : ......................................... 4
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4
SECTION 1 : CARDE GÉNÉRAL D’UNE ENTREPRISE E-COMMERCE : ............................................ 4
SECTION2 : CARACTÉRISTIQUES DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE ......................................... 12
SECTION 3 : AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU E-COMMERCE .............................................. 14
CONCLUSION : ........................................................................................................................................... 18
CHAPITRE 2 : CADRE RÉGLEMENTAIRE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE EN TUNISIE : .... 19
INTRODUCTION : ...................................................................................................................................... 19
SECTION1 : RÉGLEMENTATION JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE : .................... 19
SECTION 2 : RÈGLEMENTATION FISCALE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE EN TUNISIE : . 32
CONCLUSION : ........................................................................................................................................... 42
PARTIE 2 : ................................................................................................................................................... 43
LES SOCIÉTÉS E-COMMERCE : PRÉSENTATION DE CAS PRATIQUE ........................................... 43
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU CABINET ET DES PRINCIPALES TÂCHES EFFECTUÉES ... 44
INTRODUCTION : ...................................................................................................................................... 44
SECTION 1 : PRÉSENTATION DU LIEU DE STAGE : .......................................................................... 44
SECTION 2 : DÉROULEMENT DU STAGE : ........................................................................................... 52
CONCLUSION : ........................................................................................................................................... 59
CHAPITRE 2 : AUDIT D’UNE SOCIÉTÉ E-COMMERCE : QUELQUES SPÉCIFICITÉS DE LA
SOCIÉTÉ « JUMIA » ................................................................................................................................... 60
INTRODUCTION : ...................................................................................................................................... 60
SECTION 1 : IDENTIFICATION DES RISQUES DE LA SOCIÉTÉ E-COMMERCE « JUMIA » ET
APPROCHE D’AUDIT : .............................................................................................................................. 60
SECTION 2 : AUDIT DE LA SECTION REVENU D’UNE ENTREPRISE E-COMMERCE : ................ 72
CONCLUSION : ........................................................................................................................................... 80
CONCLUSION GÉNÉRALE ....................................................................................................................... 81
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 83
ANNEXES ........................................................................................................................................................... 88
Liste des abréviations
ANCE : Agence National de Certificat Électronique

CCP : Compte Courant Postale

CNUDCI : Commission des Nations Unies pour le Droit Commerciale International

DIP : Droit International Privé du commerce électronique

FAI : Fournisseur d’Accès Internet

FSCE : Fournisseur de Service de Certificat Électronique

GL : Grand Livre

HMT : Hydraulique Matériel et Technologie

ICP : Infrastructure à Clé Publique

ICT : Information et Communication Technologique

ITGC : information technologie général control

OCDE : Organisation de coopération de Développement Économique

OMC : Organisation Mondiale de Commerce

OMD : Organisation Mondiale de la Douane

OPCVM : Organisation Public Collectif de Valeur Mobilière

PSP : Contrôle de Substance Primaire

S/R : Souscription & Rachat

SARL : Société à Responsabilité Limité

SMT : Société Monétique Tunisienne

SOX : Sarbanes Oxley Act

SPS : Serveur de Paiement Sécurisé

SUARL : Société Unipersonnel à Responsabilité Limite

VL : Valeur Liquidative

VRN : Valeur Réalisation Nette


Liste des figures

FIGURE 1 : LES DIFFÉRENTS TYPES DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE ..................................... 11


FIGURE 2 : LES PROCESSUS D'INSCRIPTION DANS LE SYSTÈME « SPS »................................. 22
FIGURE 3 : LA CRYPTOGRAPHIE SYMÉTRIQUE ........................................................................ 26
FIGURE 4 : LA CRYPTOGRAPHIE ASYMÉTRIQUE ..................................................................... 27
FIGURE 5 : LOGO « EY ».......................................................................................................... 45
FIGURE 6 : LES CHIFFRES CLÉS CONCERNANT « EY » ........................................................... 46
FIGURE 7 : LES SERVICES OFFERTS PAR « EY » ...................................................................... 48
FIGURE 8 : LA STRUCTURE DE GRADE CHEZ « EY » ............................................................... 50
FIGURE 9 : FRAIS DE GESTION FIXES ....................................................................................... 54
FIGURE 10 : VALORISATION DES COURS AUTOMATIQUES....................................................... 55
FIGURE 11 : ATTESTATION NOMBRES DE PARTS ..................................................................... 56
FIGURE 12 : SOUSCRIPTIONS & RACHATS ............................................................................... 57
Liste des tableaux

TABLEAU 1 : TABLEAU SIGNALÉTIQUE D'EY TUNISIE ............................................................ 47


TABLEAU 2 : MISSION AUDIT DES « OPCVM » ....................................................................... 52
TABLEAU 3 : MISSION D'AUDIT INDUSTRIEL ............................................................................ 58
TABLEAU 4 : LES RISQUES ASSOCIÉS CONCERNANT LE PROCESSUS DE VENTE ...................... 77
Introduction Générale

Introduction générale :

Avec la révolution numérique, le monde a évolué. Non seulement les gens sont de plus en plus
connectés, mais également les industries se tournent davantage vers des collaborations entre
elles et l’utilisation de systèmes « intelligents », on parle ainsi de l’industrie 4.0. Au niveau du
commerce, l’évolution est aussi présente. On constate que les consommateurs utilisent
maintenant davantage l’e-commerce, soit le commerce en ligne.

Aujourd’hui, ce secteur est en plein essor et avec les nouvelles technologies, qui permettent
d’être facilement connectées à l’Internet, les opportunités d’actes d’achats en ligne sont de plus
en plus aisées. L'e-commerce est donc un sujet actuel, dont l’importance ne cessera de croître
dans les années à venir, d’où l’intérêt d’avoir un aperçu de la situation présente et de ses
perspectives.

Au cours de ces dernières années, le commerce de détail (Retail Trade, en anglais) a connu de
nombreux changements. En effet, le développement des nouvelles technologies et les avancées
dans le secteur des TIC ont permis l’éclosion d’un nouveau circuit de distribution, qui est l’e-
commerce. Celui-ci a, considérablement, modifié les comportements des distributeurs mais
également ceux des consommateurs. Les premiers ont dû repenser leur service commercial et
les derniers ont revu leur manière d’acheter, en s’informant davantage.

L’autre grand bouleversement qu’a engendré l’e-commerce est l’ouverture à l’international. En


effet, avec l’e-commerce, les frontières physiques n’existent plus et les consommateurs ou
entreprises peuvent commander leurs produits ou biens partout dans le monde. Toutefois, nous
verrons que la plupart des acheteurs en ligne préfèrent acheter sur leur marché national plutôt
qu’en transfrontalier, notamment à cause des coûts de livraison...

Aujourd’hui, le commerce en ligne est un secteur en pleine expansion avec une croissance
annuelle à deux chiffres. Si l’e-shopping s’est, quelque peu, banalisé au sein de la population
européenne, nous verrons qu’il y a encore des barrières qui freinent son évolution et que la
Commission Européenne travaille, actuellement, sur ce thème pour créer un marché numérique
commun (Digital Single Market, en anglais) au sein de l’Union Européenne, qui devrait être
un moteur de croissance pour l’économie européenne dans le futur.

L’Internet est devenu en quelques années un vecteur de vente dans la plupart des secteurs
marchands. Les craintes liées à l’acte d’achat sur Internet se sont dissipées, les banques
proposant des mécanismes de paiement sécurisés tant pour le vendeur que pour l’acheteur.

1
Introduction Générale

Ce phénomène s’est amplifié avec l’arrivée et le développement rapide des places de marché
électroniques « marketplace » qui occupent le meilleur classement des audiences du e-
commerce. Une place de marché électronique est un espace virtuel en ligne sur lequel se
rencontrent des acheteurs et des vendeurs pour effectuer des transactions de biens et/ou de
services. Cette plateforme contribue à faciliter l’échange entre les vendeurs et les acheteurs, en
leur évitant des démarches fastidieuses de recherche d’informations, d’évaluation des
alternatives et de négociations longues pour connaître les meilleurs partenaires. Cependant,
cette nouvelle façon d’organiser les affaires met à la charge de l’expert-comptable de nouvelles
diligences en matière d’audit pour éviter les risques liés à digitalisation des transactions. Dans
ce mémoire nous nous proposons de répondre aux questions suivantes :

C’est quoi le commerce électronique ? quelle sont ses caractéristiques de ce secteur ?


quelles sont les diligences accomplies par l’expert-comptable dans sa mission d’audit des
comptes d’une entreprise e-commerce ?

Pour répondre à ses questions le plan du mémoire s’articule en deux parties :

- La première partie sera consacrée aux aspects théoriques du commerce électronique


« E-commerce », sa définition, ses caractéristiques, ses avantages et inconvénients,
aussi bien que son cadre règlementaire (juridique et fiscal).

- Dans la seconde partie on va présenter une étude pratique décrivant une démarche
méthodologique permettant à l’auditeur de prendre connaissance de l’entité e-commerce
et de son risque d’anomalies d’une part, et d’apprécier les protections mises en place
par la plateforme pour y faire face d’autre part. Cette démarche mettra en évidence les
procédures « critiques » de contrôle interne sur lesquelles le commissaire aux comptes
peut s’appuyer.

2
Partie 1 :
Étude théorique sur
les sociétés
E-Commerce

3
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

Chapitre 1 : Généralités sur les entreprises E-commerce :

Introduction
Le présent chapitre traite les généralités d’une entreprise du commerce électronique « E-
commerce » il est reparti en trois sections. La première section situe la définition et l’objectifs
du commerce électronique aussi bien ses types. Les caractéristiques du commerce électronique
doivent être présentés dans la deuxième section. La troisième section est réservée à la
présentation des avantage et inconvénients de ce secteur.

Section 1 : Carde général d’une entreprise E-commerce :

1.1. Définitions du E-commerce :

Le commerce électronique » (ou E-commerce) est l’utilisation d’un média électronique pour la
réalisation de transactions commerciales. La plupart du temps il s’agit de la vente de produits à
travers le réseau internet, mais le terme d’e-commerce englobe aussi les mécanismes d’achat
par internet.

Le commerce électronique désigne en général toutes les formes de transactions commerciales,


associant les particuliers et les organisations, qui reposent sur le traitement et la transmission
de données numérisées, notamment texte, son et image et qui ont lieu sur des réseaux ouverts.1
Une transaction de commerce électronique est la vente ou l’achat de biens ou de services,
effectués sur des réseaux informatiques par des méthodes spécifiquement conçues pour recevoir
ou passer des commandes. Les biens ou services sont commandés par ces méthodes, mais le
paiement et la livraison finale des biens ou services n’ont pas à être effectués en ligne. Une
transaction de commerce électronique peut être effectuée entre des entreprises, des ménages,
des particuliers, des administrations publiques et d'autres organisations publiques ou privées.2
Le commerce électronique comme l'ensemble des opérations commerciales qui s'effectuent à
travers les échanges électroniques.3

La définition du commerce électronique peut être prise dans son sens restreint, à savoir vendre
ou acheter des produits, des services ou des informations à travers un réseau de
télécommunication. Cependant, il est préférable de s'en tenir à une définition plus large à

1 OCDE (1997)
2 OCDE, 2011, p. 72
3 Loi n° 2000-83 du 9 août 2000 relative au commerce et aux échanges électroniques. (En Tunisie)

4
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

savoir : tous les échanges et toutes les transactions qu'une entreprise peut être amenée à faire
au travers d'un média électronique et d'un réseau.4

Le commerce électronique permet de ‘faire des affaires électroniquement. Il est fondé sur le
traitement électronique et la transmission de données, y compris textuelles, sonores et vidéo. Il
couvre des activités multiples et diverses, et notamment le commerce des biens et services, la
livraison en ligne d’informations numériques, les transferts électroniques de fonds, les activités
boursières électroniques, les enchères commerciales, etc…5

Dans toutes ces définitions, le concept de commerce électronique présente


nécessairement les trois caractéristiques suivantes :
- Échange à des fins commerciales.
- Diversité de la nature de l'échange : non seulement l'échange des biens eux-mêmes, mais aussi
tout échange qui atteint le but d'acheter ou de vendre.
- Utilisation des technologies de l'information, en particulier de la technologie Internet.

1.2. L’objectifs du E-commerce :

Le nombre de sites de commerce électronique ne cesse de croître et les objectifs du commerce


électronique changent constamment.

Les sites Web commerciaux doivent comprendre ces objectifs et développer des stratégies pour
les atteindre afin de développer leur activité. Dans ce paragraphe en va présenter les principaux
objectifs du commerce électronique.

1.2.1. Acquisition de prospects :

En fait, l'un des principaux objectifs du commerce électronique est d'augmenter les ventes. Pour
ce faire, vous devez acquérir de nouveaux prospects avant de devenir client. Ils doivent donc
accroître leur visibilité.

Pour augmenter le trafic, le commerce électronique doit d'abord établir une position sur le
marché. Par conséquent, s'il sait à quel groupe de personnes il veut parler, il peut orienter toute
la communication vers cet objectif.

4 M Zouheir Trabelsi, ex-DGA de l'Agence tunisienne d'Internet (ATI)


5 Commission européenne (1997)

5
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

L'augmentation du nombre de visiteurs sur les sites de vente en ligne peut être due à la publicité,
aux backlinks vers des sites externes que vous visitez, ou à la communication de l'entreprise sur
les réseaux sociaux.

1.2.2. Le degré de fidélité de l'action d'achat au même client :

Pour continuer leur activité, les e-commerçants essaient de fidéliser leurs clients. Pour atteindre
cet objectif, ils doivent d'abord s'assurer que leurs clients vivent une expérience d'achat positive.

Pour assurer la meilleure livraison, l'e-commerçant doit s'assurer que les différentes étapes de
la chaîne d'approvisionnement sont contrôlées et optimisées. De cette façon, vous pouvez
réduire les délais et les coûts de livraison et offrir à vos clients une expérience d'achat positive
en cas d'imprévus.

Il est également possible pour le propriétaire de la boutique en ligne d’effectuer des contrôles.
Par exemple, après avoir reçu une commande, vous pouvez envoyer un sondage à vos clients
pour évaluer leur expérience.

Un autre aspect de la capacité des e-commerçants à fidéliser leurs clients est d'adapter leurs
produits à leur public cible. En bref, vous devez analyser le profil de l'acheteur pour fournir un
produit qui répond aux attentes et aux besoins de l'acheteur. Connaître le profil de l'acheteur
peut également vous aider à cibler et à ajuster votre site Web et votre communication en
conséquence.

1.2.3. Augmenter son panier moyen :

Dans le cas d'un e-commerçant, augmenter le panier moyen de ses clients permet d'augmenter
son chiffre d'affaires sans dépenser plus en publicité. Pour atteindre cet objectif, il doit trouver
des stimulateurs qui inciteront les clients à augmenter le prix de leur commande.
À cet effet, il est possible de proposer aux clients des promotions en leur proposant par exemple
une livraison pour un certain montant. Une autre option consiste à afficher les articles sur la
page du panier liés à ce que vos clients achètent. Ainsi, ils les incitent à consommer grâce aux
propositions d'articles qui les intéressent.

6
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

1.2.4. Réduire le nombre d’abandons de panier :

Les abandons de panier peuvent être fréquents si trop de restrictions sont imposées au
consommateur pour finaliser la commande. En effet, il est possible que le e-commerçant
demande trop d'informations pour enregistrer ou confirmer la commande, ou que les options de
paiement ou les modes de livraison soient insuffisants.

Pour réduire le nombre de paniers abandonnés, l'e-commerçant peut simplifier les moyens de
paiement. Il peut également offrir plus d'options de paiement ou plus de points de livraison et
plus de conditions différentes. Grâce à cela, le consommateur pourra personnaliser son
expérience d'achat en fonction de ses besoins.

Le dernier levier qui peut être utilisé pour réduire le nombre d'abandons est de contacter les
clients potentiels qui n'ont pas terminé leur commande. En cas de telles relances, il est possible
d'envoyer un courriel ou d'afficher un pop-up sur le site vous rappelant que la commande n'a
toujours pas été passée.

1.2.5. Transformation du visiteur en client :

Une fois que les clients potentiels sont attirés sur le site Web du vendeur, il est important que
le vendeur en ligne transforme ce visiteur en client. Le site d’e-commerce doit être attractif pour
atteindre cet objectif. Les visuels doivent être de bonne qualité et les informations recherchées
par le visiteur doivent être facilement accessibles. Il est également important pour le e-
commerçant de donner confiance aux visiteurs. Les informations importantes et le processus de
paiement doivent être clairs et le site doit être sécurisé.

Si l’écart constaté entre le nombre de clients et le nombre de visiteurs est vaste, il est nécessaire
d’analyser pourquoi. Souvent, si une publicité ou une publication intéresse un client potentiel,
il ira sur la page. S'il ne devient pas client, c'est qu'il a voulu trouver autre chose sur la page en
cliquant sur le lien.6

Cette transformation de visiteur en client est très importante. Il faut attirer du trafic, mais
pour que le e-commerce se développe, ce trafic doit être transformé en facturation.

6 https://www.e-logik.fr/blog/2021/06/01/quels-sont-les-principaux-objectifs-des-e-commercants/

7
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

1.3. Typologie du E-commerce :

Si une nouvelle entreprise de commerce électronique va être crée, il y’a de fortes chances qu'elle
appartient au moins à l'une des types de E-commerce, ils ont tous leurs propre forces et défis.

Or, Savoir dans quel créneau les grandes lignes se situent aidera l’entreprise à réfléchir de
manière créative à ses opportunités et ses obstacles éventuels.

En effet, il existe quatre types traditionnels de commerce électronique, à savoir B2C (entre
entreprise et consommateur), B2B (entre entreprises), C2B (entre consommateur et entreprise)
et C2C (entre consommateurs).

Il existe aussi d’autres types tel que : B2A (Entre l’administration et les entreprises), C2A (entre
le client et l’administration), B2E (entre l’entreprise et les employés).

1.3.1. B2C (entre entreprise et consommateur) :

Il s'agit du modèle de vente le plus populaire sur le Web.


Le B2C présente toutes les transactions effectuées entre une entreprise et des consommateurs
particuliers, donc les entreprises commerciales vendent en direct à des clients.
Le client est le consommateur final du produit ou du service offert.
Les relations B2C peuvent se faire via des sites de commerce électronique limités aux activités
de vente ou via des plateformes Web proposant des services généraux pouvant être financés par
des espaces publicitaires ou des abonnements.
Voici quelques exemples de sites e-commerce B2C : Amazon, Vente-privée, Leboncoin,
Groupon, Leroy Merlin...

D'ailleurs, lorsque on achète des robes auprès d'un magasin de vêtements en ligne (pour les
porter vous-même ou pour les offrir), il s'agit bien d'une transaction commerciale électronique
entre une entreprise vendeuse et un consommateur.

1.3.2. B2B (interentreprise) :

Le B2B est un type de commerce interentreprises.

Par exemple, cela peut impliquer une relation commerciale entre un fabricant et un détaillant.

Le B2B n'est pas dirigé vers le client final, il ne traite que des bases de données d'entreprise.

Les produits achetés et l’expérience de vente ne sont donc pas les mêmes.

8
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

Cette forme de E-commerce intègre différents types d’articles comme des matières premières,
pouvant ensuite être reconditionnées ou combinées avant d'être vendues aux clients.

En B2B, le processus d'achat et de négociation est généralement plus long. En effet, il intègre
très souvent plus d'acheteurs.

L'achat a tendance à être plus rationnel et basé sur des données tangibles, spécifiques et
mesurables. L'acheteur cherche avant tout à rationaliser son achat, pour ensuite en retirer la
meilleure rentabilité possible.

1.3.3. C2B (entre consommateur et entreprise) :

En C2B, les particuliers mettent leurs produits ou services à leurs prix et à disposition des
acheteurs commerciaux via des outils ou un logiciel dédié.
Ainsi, si une entreprise décide de croire en un projet, il lui suffit d'y investir en échange d'une
participation dans l'entreprise ou d'une collecte de données.
Par exemple le modèle istockphoto est une présentation parfaite du C2B.
Sur cette plateforme, des photographes mettent sur site différents types de photos. Elles peuvent
ensuite être achetées par des entreprises, pour décorer un réseau de magasins physiques ou pour
illustrer une page d’accueil d’un logiciel électronique par exemple.
Certains consommateurs proposent d’exposer et de réaliser de la publicité pour des marques
notamment avec des liens d’affiliation. Cela permet aux entreprises d’augmenter leurs
visibilités et leur permet de pousser les consommateurs aux produits de plateforme spécifique
plutôt que d’autres car ils seront payés s’ils le font, par exemple Amazon, Associates, Ezoic ads
Google AdSense.

1.3.4. C2C (entre les consommateurs) :

Ce type concerne la gestion de produits ou de services entre les internautes eux-mêmes.

Il s'agit d'une forme de magasin en ligne et qui ne nécessite pas de magasin physique.

Le principe est très simple, le client a un objet à vendre et il suffit de déposer une annonce sur
des sites spécialisés pour qu'un autre acheteur le contacte et achète le produit affiché.

Le Web a considérablement changé la donne en matière de seconde vie d'objets.

Désormais, les choses dont vous ne vous servez plus ne sont plus mises à la poubelle. Elles se
revendent et servent à d'autres consommateurs.

9
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

Le principal avantage du C2C est qu'il n'y a pas d'intermédiaires et donc des prix plus bas, ce
qui offre de nombreuses opportunités de bonnes affaires.

Le marché C to C devient de plus en plus populaire auprès des vendeurs cherchant à maximiser
leur potentiel de vente en se connectant avec des clients qui ne sont peut-être pas accessibles
par les méthodes de vente traditionnelles.

1.3.5. B2A (entre l’administration et l’entreprise) :

Cette forme d'e-commerce se rapproche quelque peu du B2B et ne s'adresse pas directement
aux consommateurs finaux.

Il s'agit de transactions réalisées entre les entreprises et les administrations en ligne et peut
s'appeler aussi B2G « Business to Gouvernment ». Il s'agit exactement du même modèle.

Le Business to Administration (ou B to Gov) concerne l'utilisation de supports électroniques


pour tout ou partie des échanges d'information entre des entreprises et des administrations
publiques en vue de l'établissement et de l'exécution de marchés publics.

Si cette forme s'est beaucoup développée ces dernières années, c'est d'abord parce que les
entreprises et les autorités traitent de plus en plus en ligne pour accélérer et améliorer les
procédures.

L'électronique a augmenté son efficacité, donc B2A continue de gagner en popularité.


Différents outils et formulaires sont désormais téléchargeables directement en ligne, le
paiement des impôts se fait également par Internet.

Par exemple, Lorsqu’une entreprise doit s'acquitter d'impôts tels que la taxe sur la valeur ajoutée
ou la taxe foncière des entreprises, l'administration lui adresse une notification par un service
dédié sur Internet. Une fois que l'entreprise a reçu l'avis d'imposition, elle paie l'impôt dû à
l'État, il s'agit bien d'un échange commercial entre une entreprise et l'administration, comme
entre une boutique en ligne et un service public. Donc, c'est vraiment une solution de commerce
électronique B2A.

1.3.6. C2A (entre l’administration et le consommateur) :

En C2A, les utilisateurs particuliers vendent directement des produits ou des solutions en ligne
aux administrations. Par exemple, il peut concerner de solutions de consulting pour l'élaboration
de plans de formation, pour l'éducation nationale ou pour la préparation de déclaration de
revenus sur site.

10
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

De même, certaines administrations peuvent parfois apporter des rédacteurs ou des spécialistes
du design pour élaborer leurs pages Internet ou leurs contenus.
Le C2A se concentre essentiellement sur l'amélioration de l'efficacité et de la qualité au sein
des administrations et du gouvernement, ceci est accompli par l'usage des nouvelles
technologies d'information et support de communication.

1.3.7. B2E (entre entreprise et employé) :

Le B2E est une plateforme que les entreprises utilisent pour maintenir une relation de
communication interne avec leurs employés et restent en contact avec eux.
Pour mettre en œuvre ce type de E-commerce, on utilise une plate-forme intranet en ligne qui
fonctionne comme un site Web d’entreprise. Ainsi, l’utilisation du processus de communication
se fait en interne pour rendre les tâches de l'entreprise plus efficaces dans sa relation avec les
employés et peut être utilisé comme plateforme commerciale entre eux.
Son utilisation est plus centrée sur la partie travail, donc la partie commerciale est un aspect
secondaire.
En effet, ce qui est espéré est de minimiser les coûts dans les processus administratifs de
l'entreprise, plus précisément dans l'utilisation du temps, les flots de papiers administratifs et
des procédures lourdes.
Cette implémentation s'intéresse à rendre les entreprises plus productives et plus elles sont
productives, plus les ressources peuvent être économisées. Car être plus productif, c'est produire
plus en minimisant les ressources donc le temps, les efforts et l'argent peuvent être
automatiquement minimes.

F IGURE 1 : LES DIFFÉRENTS TYPES DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE

11
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

Section2 : Caractéristiques de l’entreprise E-commerce 7

Le commerce électronique s’appuie sur les outils et méthodes utilisés dans le commerce
traditionnel. Il prend place dans le paysage existant sans nécessairement expulser ses
devanciers.

Toutefois, les caractéristiques d’Internet en font un support qui recèle des paradoxes qui en font
un vecteur commercial spécifique nécessitant des adaptations des méthodes traditionnelles.
Ainsi, toute entreprise désireuse de se lancer dans le cyberspace doit avoir conscience
des particularités du commerce en ligne.

2.1. La rapidité :

Des interactions entre entreprises et particuliers « B-to-C » ou interentreprise « B2B » sont plus
rapide que jamais.

La durée des échanges écrits, contrats ou autres, ne se mesure plus en jours mais en heures,
voire en minutes. La possibilité de converser en temps réel permet aux entreprises de prendre
connaissance des besoins et des problèmes de leurs clients.

Rapidité et efficacité réduisent le temps des transactions, ce qui est apprécié à la fois des clients
et des fournisseurs.

De plus, Internet et à partir le commerce électronique (electronic commerce) rend le commerce


plus démocratique, en effort aux plus petites entreprises la possibilité de rivaliser avec
d’énormes groupes.

2.2. Adaptabilité :

Des sites de commerce de détail en ligne peuvent être actualisés toutes les heures, par exemple
si un producteur change le prix de l’un de ses articles les plus demandés. Il peut simplement la
valeur corrigée, les catalogues en revanche ne peuvent être récupérés pour être mis à jour après
leur envoi.

En plus, les courriels et les forums permettent de satisfaire immédiatement les préférences des
consommateurs.

7 https://wikimemoires.net/2010/05/le-commerce-electronique-def-formes/

12
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

2.3. La communication :

L’objectif principal d’Internet est de permettre une connexion entre les différents utilisateurs.
Les entreprises doivent profiter de cette opportunité pour pouvoir, elles aussi, favoriser leur
communication et atteindre l’objectif final à long terme : une rentabilité élevée et constante.

2.4. Égalité :

Internet offre aux petites entreprises : la démocratisation c’est –à-dire la possibilité d’être un
peu plus les égaux des grands.

La facilité et le moindre coût de la publicité sur le Web permettent à chaque entreprise d’entrer
en ligne.

2.5. Globalité et localité :

L’accessibilité de la globalisation est une des caractéristiques essentielles du réseau.


En permettant aux petites et moyennes entreprises d’atteindre le marché mondial, le Web a
considérablement contribué à concrétiser cette nouvelle donnée.

En effet, l’avantage primordial du réseau et de permettre un contact direct entre le client et


l’entreprise indépendamment de leur localisation géographique, les sociétés qui l’utilisent
peuvent donc développer leurs activités à l’échelle planétaire de façon extrêmement efficace.

Néanmoins, opérer à l’échelle mondiale nécessite une certaine organisation et une connaissance
des réglementations douanières.
Cependant, les vitrines commerciales crées sur le Web ne tiennent pas compte des frontières
nationales ou régionales, d’où, la globalisation du commerce.

2.6. Le travail à distance :

L’invention du téléphone et du fax avaient, en leur temps, permis de travailler plus rapidement
et efficacement à distance. Aujourd’hui, l'éclatement technologique accélère considérablement
les échanges et facilite le contact en éliminant la contrainte géographique. Les employés d’une
firme peuvent rester connectés au siège durant un déplacement et dans d’autres occasions ces
employés peuvent travailler hors du siège et maintenir un contact direct, instantané et proche
du réel. Grâce à l'internet, les employés gardent le contact direct entre eux d’une façon
instantanée et en temps réel.

13
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

Section 3 : Avantages et inconvénients du E-commerce


3.1. Avantages du E-commerce :

3.1.1. Les magasins en ligne sont ouverts 24h/7j

La vente à des moments inhabituels est un facteur majeur pour passer du commerce traditionnel
aux commerce électronique. Le E-commerce offre aux clients l’opportunité d’acheter en jours
fériés et dimanche car les magasins de commerce électronique sont toujours ouverts.

Le commerce électronique permet de vendre à des internautes qui sont occupés pendant le jour
et d’obtenir des commandes la nuit.

3.1.2. Réduction des coûts opérationnels

Le commerce électronique avec le progiciel de gestion intégré permet d’économiser l’argent,


cela est réalisé par l’automatisation des opérations commerciales clés comme le traitement des
commandes, la facturation, la gestion des stocks et des clients.

Cette transformation assure la réduction des erreurs humaines et libère les employés pour se
concentrer sur les ventes et la croissance de l’entreprise.
Donc l’E-commerce assure :

-Traitement accéléré des commandes et de la facturation

-Gestion des stocks automatisée

-Élimination des erreurs

-Optimisation des heures de travail de l’entreprise

3.1.3. Connaître la clientèle

Le comportement d’achat en ligne de vos clients peut être analysé à partir l’intégration de
plateformes d’analyse comme Google Analytics dans les boutiques en ligne.

Cela permet de personnaliser la boutique pour chaque visiteur (par exemple par emplacement),
ce qui est difficile à faire dans un environnement physique.

En comprenant les mesures comportementales en ligne des clients, telles que la façon dont ils
ont trouvé le magasin, où ils se trouvaient, quels termes de recherche ils ont saisis pour trouver
les produits, combien de temps ils ont passé dans le magasin, les pages qu'ils ont visitées et

14
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

leurs paniers abandonnés, l’entreprise électronique peut améliorer et perfectionner ses efforts
de marketing avec le plus haut niveau de précision.

L’E-commerce facilite la reconnaissance des clients :


-Obtenir des informations clés sur la démographie des clients et le comportement en ligne
- Utiliser une vaste base de données pour le ciblage et le reciblage
-Optimiser votre stratégie marketing basée sur des méthodes efficaces
- Performances des produits, valeur moyenne des commandes, taux de conversion, etc.
3.1.4. Une expérience utilisateur personnalisée

L’E-commerce permet de personnaliser l’expérience des consommateurs qui visitent la


boutique en ligne. Même si le côté humain fait défaut, l’entreprise électronique peut utiliser
d'autres alternatives pour résoudre les problèmes de ses clients, comme utiliser un chatbot et
offrir des bons de réduction aux clients qui ont visité le site, etc...

Avec ces outils, les visiteurs auront tendance à être plus engagés sur le site et cela augmente les
chances qu’ils achètent les produits par la suite.

3.1.5. Vendre à l’international

Le commerce électronique est mondial, sa couverture est très complète, le monde entier est un
terrain de jeu, donc ici se montre le pouvoir des sites de commerce électronique.

Élargir le parc des clients aux États-Unis, en Amérique du Sud, voire même d’un coin du monde
reculé tous les clients peuvent facilement commander un produit en quelques clics.

Suite à la montée des drones de livraison, il devient plus pratique pour les clients de trouver
les bons articles sans aller au magasin et attendre en caisse pour acheter le produit.

3.1.6. Développement e-marketing

La diffusion des articles permet de développer la notoriété et d’augmenter l’audience de l’E-


commerce. L’intégration des vidéos dans le blog, permet d’engendrer plus de trafic et des ventes
sur le commerce électronique sans dépenser beaucoup d’argent.
Par contre, la boutiques en ville doit être située dans une zone de forte chalandise pour attirer
des clients et encourager les visites pour vendre le produit.
Le e-commerce se distingue par son image de marque et réseau de l’enseigne. Mais il existe
d’autres façons pour produire du trafic sur un site E-commerce par une création de contenu
riche dans le but de convaincre les clients d’arriver sur ce site.

15
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

3.1.7. Présentation du catalogue sur un site commerce électronique

Le magasin traditionnel donne une quantité d’informations qui peut être limitée donc il est
difficile pour le vendeur de diffuser les informations techniques sur tous les articles.
En contrepartie les sites en ligne offrent un catalogue qui peut afficher des informations
supplémentaires et présente une fiche produite qui sont facilement accessibles aux clients.

3.2. Inconvénients du E-commerce :

L’E-commerce ne présente pas seulement des avantages. Ce business model présente aussi des
inconvénients.

3.2.1. Manque de contact personnel

L’appréciation de la touche personnelle par certains clients les conduit à faire des visites sur
place dans un magasin physique car ils préfèrent l’interaction avec les commerciaux.

En fait, les consommateurs souhaitent non seulement acheter des produits, mais sentir
également une bonne expérience au cours du processus, donc la touche personnelle est
importante pour les entreprises qui vendent surtout des produits de haute gamme.

3.2.2. Prix et comparaison de produits

Les clients des sites E-commerce peuvent comparer plusieurs produits et choisir le meilleur et
à bas prix, ce qui oblige de nombreux marchands à lutter contre la concurrence du prix et
s’oblige à réduire la marge bénéficiaire.

Les consommateurs en lignes prudents cherchent toujours les meilleures offres ce qui présente
une menace pour les E-commerçants

3.2.3. Besoin d’une bonne connexion Internet

Les clients ont besoin d’un accès Internet car c’est un facteur primordial pour le processus
d’achat en ligne.

En effet plusieurs plateformes de commerce électronique présentent des fonctionnalités qui


nécessitent un accès Internet haut débit pour assurer une expérience client optimisé,

D'où il est possible que les consommateurs qui ont connexions lentes seront exclus de ce
processus.

16
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

3.2.4. Problèmes de sécurité informatique

De nos jours, plusieurs entreprises et organisations sont devenues des victimes de pirates
informatiques néfastes qui ont volé des informations des clients dans leur base de données.

Cette cyberattaque engendre des implications juridiques et financières, plus que ça elle diminue
la confiance des clients envers cette organisation.

3.2.5. La concurrence est rude

Les derniers années, l’activité de l’internet est bien développée ce qui conduit à la multiplication
du nombre de E-commerçants. Or le marché du E-commerce permet de trouver plusieurs
articles, moins cher et sans la nécessité de se déplacer, d’où ces deux critères obligent les
sociétés de E-commerce à faire une économie d’échelle et se développer rapidement.

Lorsque la croissance augmente, le marché de E-commerce va se concentrer et devient


oligopole ce qui rend la concurrence très rude dans ce domaine et les marges seront très bas,
donc les entreprises doivent anticiper les éléments de différenciation et d’optimisation qui sont
nécessaire pour demain (technologies, comportement d’achat).

3.2.6. L’expédition peut être imprévisible

Parmi l’un des plus gros inconvénients du e-commerce est les délais d'expédition, en fait le
client est impatient pour recevoir sa commande.

Si le client a envie d’un article immédiatement, il préfère d’aller à une boutique traditionnelle
pour l’acheter pour qu’il peut l’avoir rapidement.

Par contre, lorsque le consommateur fait un achat sur internet il sera obligé d’attendre la
préparation de l’article puis son expédition, et bien sûr on ajoute les délais postaux.

Si les acheteurs sont pressés d'avoir leurs achats en leur possession, ils deviennent souscrits à
des services payants d'abonnement et de livraison rapide.

D’autre problème qui se pose, c’est que les colis peuvent être perdus, volés ou cassés. Peu
importe la qualité ou la rapidité de l’emballage des produits, rien ne garantit que l’article atteint
sa destination dans les meilleurs délais ou à la perfection.

17
Chapitre1. Généralités d’une entreprise E-commerce

3.2.7. Les pannes technologiques

Un grand problème réside lorsque le site de E-commerce est lent, tombe en panne ou être
indisponible à cause du réseau ce qui rend impossible de passer des ventes.

Ces pannes des site E-commerce et les défaillances technologiques peuvent endommager les
relations avec les consommateurs et avoir une incidence négative sur les résultats financiers de
l’entreprise.

Conclusion :

On a constaté que le commerce a connu de nombreux changement, du traditionnelle à


l’électronique grâce à l’utilisation excessive de l’internet et le développement des nouvelles
technologies. On peut conclure donc que cette évolution a produit beaucoup de types d’échange
électronique qui possèdent plusieurs caractéristiques. On peut mentionner aussi, que ce type de
commerce a des avantages et des inconvenants, non seulement pour les consommateurs, mais
aussi pour les vendeurs.

18
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

Chapitre 2 : Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en


Tunisie :

Introduction :

Dans ce chapitre, on va présenter la réglementation juridique et fiscale d’une entreprise de


commerce électronique. On va détailler dans la première section les législations à suivre pour
la création d’une entreprise d’E-commerce et la réglementation juridique des litiges. Puis, on
va présenter les règles territoriales de la TVA et la politique fiscale à établir pour ce secteur,
dans la deuxième section.

Section1 : Réglementation juridique de l’entreprise E-commerce :

1.1. La création de l’entreprise de commerce électronique :

La création des entreprises E-commerce n’est pas plus délicate que celle d’une entreprise
traditionnelle et requiert les mêmes démarches préalables puisque les objectifs sont les mêmes.
Les entreprises E-commerce sont une roue de plus dans le mécanisme de la mondialisation de
l’Économie.

Pour assurer le bon déroulement des travaux d’une entreprise E-commerce, le législateur
tunisien donne des lignes directrices à travers la Loi n°83-2000 du 09 août 2000 relative aux
échanges et au commerce électronique.
Cette loi et les décrets et Arrêtés qui suit sa promulgation forment le cadre légal de l’agence
nationale de certification électronique. Cette agence se présente selon leur site-web8, « L'agence
nationale de certification électronique TUNTRUST est l’autorité de certification racine en
Tunisie. Elle représente le plus haut niveau de confiance dans le domaine de la certification
électronique et de la sécurité des transactions et des échanges électroniques tels que : e-
commerce, e-Banking, e-gouvernement. ».
D’après cette présentation, on déduit que l’ANCE est le tremplin de la création d’une entreprise
E-commerce à travers ces services qui consiste à 9 :

8 https://www.tuntrust.tn/fr/content/presentation
9 Loi n°200-83 du 9 août 2000, relative aux échanges et au commerce électronique

19
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

- L'octroi de l'autorisation d'exercice de l'activité de fournisseur de services de certification


électronique sur tout le territoire de la République Tunisienne.
- Le contrôle du respect par le fournisseur de services de certification électronique des
dispositions de la présente loi et de ses textes d'applications.
- La fixation des caractéristiques du dispositif de création et de vérification de la signature.
- La conclusion des conventions de reconnaissance mutuelle avec les parties étrangères.
- L'émission, la délivrance et la conservation des certificats électroniques relatifs aux agents
publics habilités à effectuer les échanges électroniques. Ces opérations peuvent être effectuées
directement ou à travers des fournisseurs de services de certification électronique publics.
- La participation aux activités de recherche, de formation et d'étude afférentes aux échanges et
commerce électroniques.
Et d'une manière générale, toute autre activité qui lui a été confiée par l'autorité de tutelle en
rapport avec le domaine de son intervention.
L'agence est soumise à la tutelle du ministère chargé du secteur.

Bref, les importantes étapes pour la création d’une entreprise E-commerce en Tunisie sont :

1.1.1. La constitution juridique de l’entreprise E-commerce :

Le choix du statut juridique pour un projet E-commerce est souvent tourné vers deux solutions :

a. La Société unipersonnelle à responsabilité limitée “SUARL” :

- Statut de la personnalité morale dès l’immatriculation de la société au registre du commerce,


- Capital minimum : 1 000 dinars
- La responsabilité de l’associé unique est limitée aux apports.
- Direction de la société : Gérant (s) associé(s) ou non
- L’associé a le devoir d’établir le rapport de gestion, l’inventaire et les comptes annuels.
 Si vous êtes plusieurs associés, vous avez le choix de :

b. La Société à responsabilité limitée “SARL” :

- Immatriculation obligatoire au registre du commerce.


- 2 associés minimum (sans dépasser 50) – les parts sociales ne sont pas librement cessibles.
- Ne peuvent pas se créer sous cette forme les sociétés d’assurance, de capitalisation et
d’épargne, les banques et les établissements de crédit.
- Capital social minimum de 1 000 dinars.

20
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

- Le prix d’une part sociale ne peut pas être inférieur à 5 dinars.


- La responsabilité des associés est limitée aux apports.
- Direction de la société : Gérant (s) associé(s) ou non.
- La part de l’associé n’est cessible qu’avec le consentement de tous les autres associés

1.1.2. Choix des méthodes de paiements :

Les essentielles modes de paiements qui existent en Tunisie sont :

a. Le mode de paiement par carte bancaire de la Société Monétique Tunisie


« Serveur de Paiement Sécurisé : SPS » :

Le SPS permet d’offrir les autorisations sur les cartes bancaires dans un environnement
sécurisé. La fonction du SPS est d’assurer le paiement sécurisé : identifier le commerçant,
prendre en charge les informations de la transaction, adresser à la Société Monétique Tunisie
une demande d’autorisation et en fournir au consommateur un reçu et au commerçant un
acquittement pour livrer la marchandise. Le serveur du commerçant reçoit en ligne une
confirmation du paiement. Cette solution de paiement est commercialisée par toutes les banques
de la place.

Pour s’inscrire dans le système SPS il faut suivre les procédures suivantes :

- Prendre l’attache de la banque pour signer un contrat d’affiliation commerce


électronique et récupérer les informations relatives à l’adhésion.
- Remplir le formulaire d’adhésion.
- Remplir la fiche technique.
- Envoie par la banque à la SMT des documents remplis par le commerçant.
- Déclaration par la SMT du commerçant dans son environnement de test.
- Prise de contact de la SMT par le commerçant pour entamer les différents scénarios de
test.
- La SMT informe la banque du bon déroulement et de l’achèvement de la phase des tests
avec le commerçant.
- La banque déclare le commerçant dans l’interface de production du système
d’autorisation Base 24.
- La SMT inscrit le commerçant dans la base de données du Serveur de Paiement
Sécurisé.

21
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

- La banque ajoute un ou plusieurs utilisateurs pour consulter les transactions du


commerçant sur l’interface web d’administration du Serveur de Paiement Sécurisé.
Le schéma ci-dessous explique le processus SPS.

F IGURE 2 : LES PROCESSUS D 'INSCRIPTION DANS LE SYSTÈME « SPS »

22
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

b. La solution de paiement e-DINAR de la Poste Tunisienne :

La Poste Tunisienne offre une solution de paiement électronique sécurisée sur Internet. Il s’agit
d’une plate-forme de paiement électronique sur Internet basée sur les cartes bancaires et les
cartes prépayées.

Le rôle de la poste réside dans la gestion de la relation entre les 3 intervenants aux différents
niveaux :
- Fournir au commerçant une composante logicielle (kit marchand) à intégrer dans le site
marchand et permettant l'accomplissement du paiement en ligne.
- Assister le commerçant dans l'intégration du kit marchand.
- Fournir une référence de paiement pour chaque transaction payée, afficher pour le client
un reçu de paiement et communiquer au site marchand la validation du paiement.
- Garantir la sécurité et la confidentialité des informations échangées entre le client, le
commerçant et la Poste moyennant les techniques de chiffrement et de cryptage.
- Répondre aux réclamations des clients concernant les transactions effectuées sur
Internet.
- Assister les commerçants dans la procédure d'adhésion à la plate-forme.
- Assurer le transfert des montants des paiements effectués sur les sites marchands au
profit des comptes des commerçants.

Les moyens de paiements acceptés dans la poste sont les carte e-Dinar, les cartes bancaires de
la poste VISA Électron, les cartes VISA international, les cartes Mastercard international.

Cependant pour être inscrit dans le système de paiement de la poste il faut suivre les étapes
suivantes :

• Volet administratif :
- Formuler une demande d'adhésion (voir annexe) à télécharger depuis le site web de la
poste Tunisienne.
- Ouvrir un compte courant postal « CCP » : pour la compensation financière des
transactions de paiement.
- Signer un contrat d'adhésion qui régit la relation entre les 3 intervenants ; le
commerçant, la Poste et le client.

23
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

• Volet technique :
- Développement du site marchand,
- Développement de la gestion des commandes et des clients,
- Acquisition d'un certificat électronique auprès de l'Agence Nationale de Certification
Électronique ANCE : pour la sécurisation des communications entre le client et le site
marchand,
- Acquisition et intégration d'un kit marchand de test relatif au moyen de paiement choisi
pour l'acceptation des paiements de transactions, (Les manuels d'installation et
d'intégration nécessaires à cette tâche sont fournis par la Poste.)
- Validation de l'intégration du kit marchand conjointement avec l'équipe technique de la
Poste Tunisienne.
1.1.3. La certification électronique :

Aux termes de l’article 710 de loi type sur le commerce électronique, toute méthode ou procédé
technologique qui permet de réaliser les fonctions juridiques d’identification de l’auteur et
d’approbation du contenu de l’acte avec un degré de fiabilité suffisante sera reconnue par la loi
comme la signature. La loi type confère au juge le pouvoir d’apprécier la fiabilité de la méthode
utilise.

L’Agence Nationale de Certification Électronique, met à votre disposition des solutions de


cryptage à base de ICP (Infrastructure à clé publique) pour vous permettre d’échanger sur le
web en toute confiance. Le certificat délivré par l’ANCE, fait donc office de pièce d’identité
électronique sur Internet. L’identité de son propriétaire est donc garantie par l’ANCE. Un
certificat spécifie le nom d’une personne, société ou entité et certifie qu’une clé publique,
incluse dans le certificat lui appartient.

Les solutions proposées par l’ANCE vous permettent aussi de signer électroniquement vos
documents. Au même titre que la signature manuscrite, la signature électronique est un procédé
qui permet l’authentification d’un signataire ainsi que la manifestation de son consentement par
rapport au contenu d’un acte signé. Elle procure, en plus, l’intégrité des documents et la non-
répudiation, ce qui signifie qu’elle empêche l’expéditeur de contester ultérieurement qu’il a
bien émis cette information.

10 Article 7 de la loi type CNUCDI

24
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

L’application de la certification a pour vocation de sécuriser les échanges électroniques. Elle


touche des domaines divers tels que le e-commerce, e-gouvernement, e-banking, e-finance ….
Il est aujourd’hui possible de consulter son compte et d’effectuer sa déclaration fiscale sur
Internet et en toute sécurité.
 On peut conclure que pour réussir un contrat électronique il faut que les contractant soient
diligents à respecter les règles de jeux :
- En premier lieu, sur les dispositifs de création de signature, dont la conformité aux conditions
réglementaires de sécurité et aux caractéristique et normes internationales de sécurisation de
la technologie de l’information sera certifiée par le fournisseur de certification électronique.
- En second lieu, sur les certificats électroniques, sachant que la loi 2000-83 ne prévoit pas
que le signataire puisse apposer sa signature sans être certifié par un fournisseur de
certification.
- Finalement, sur les prestataires de services de certification électronique eux-mêmes, qui
devront offrir diverses garanties tenant notamment aux moyens utilisés, et aux dispositifs de
sécurité mis en place

Pour des raisons de sécurité et de fiabilité, une telle signature doit être assimilée à une signature
manuscrite, sans que le juge puisse en contester la valeur probante. Toutefois, lorsque l'une des
parties met en doute la crédibilité d'une signature électronique, la partie souhaitant utiliser une
signature électronique doit prouver la crédibilité du procédé utilisé. La notion de signature
électronique ne fait pas référence au mécanisme de signature électronique, mais à diverses
technologies (code secret, signature numérique, signature biométrique, etc.)
Appliquant le principe de neutralité technique énoncé dans la loi type sur le commerce
électronique, le législateur tunisien ne mentionne pas les signatures numériques, mais ne
dispose que de signatures électroniques.

Cependant, de nos jours, une signature numérique basée sur une cryptologie à clé
asymétrique avec l'utilisation de certificats électroniques garantit une fiabilité et une sécurité
incomparables aux autres types de signature électronique, il est donc utile de décrire son
fonctionnement.

25
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

a. La cryptographie :

« La cryptographie est l’une des branches de la science de cryptologie ; elle signifie


traditionnellement l’étude des méthodes permettant de transmettre des données de manière
confidentielle. Afin de protéger un message, on lui applique une transaction qui le rend
incompressible, c’est ce qu’on appelle le chiffrement qui, à partir d’un texte en clair, donne un
texte chiffré ou cryptogramme. Inversement, le déchiffrement est l’action qui permet de
reconstruire le texte en clair à partir d’un texte chiffré. Dans la cryptographie moderne, les
transformations en question sont des fonctions mathématiques appelées algorithmes
cryptographiques qui dépendent d’un paramètre appelé clés. »11

Le législateur tunisien définit le cryptage dans l’article 2 alinéa 6 de la loi du 9 aout 2000
comme étant « l’utilisation de codes ou signaux incompressibles aux tiers ou utilisation de
codes et signaux indispensables à la lecture de l’information ».

On distingue deux types de cryptographie, elle peut être soit symétrique (clés secrètes) soit
asymétrique (clés publiques/privées) :

• La Cryptographie symétrique (à clé secrète) : fonctionne selon le principe que la


même clé est utilisée pour chiffrer et pour déchiffrer l’information. Une difficulté
essentielle est de pouvoir transmettre de façon sécurisée la clé à son correspondant et de
la conserver secrète.

F IGURE 3 : LA CRYPTOGRAPHIE SYMÉTRIQUE

11G. LABOURET, « Introduction à la cryptographie » : Support de cours du cabinet Hervé SCHAUER Consultants
(HSC), 9 février 2001, p. 3.

26
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

• La cryptographie asymétrique (à clé publique) : son principe consiste en la présence


de deux clés différentes qui servent à chiffrer et à déchiffrer. L’utilisateur, dans cette
méthode fonctionne par le biais de deux clés : une clé publique et une clé privée. La clé
publique est publiée elle sert à chiffrer les messages destinés à l’utilisateur mais
l’utilisateur garde secrète la clé privée qui lui sert à déchiffrer les messages qui lui sont
envoyés.
 La cryptographie asymétrique semble le mode idéal pour la sécurité des transactions dans
le commerce électronique.

F IGURE 4 : LA CRYPTOGRAPHIE ASYMÉTRIQUE

b. La signature électronique (ou numérique) :

La signature électronique correspond à la transposition dans le monde numérique de la signature


manuscrite. Il s’agit d’un mécanisme d’engagement fiable faisant appel à des techniques
cryptographiques. L’engagement du signataire est irrévocable. Le document est inaltérable, il
ne peut pas être modifié.

Ce procédé est prévu par le droit tunisien et sa validité est reconnue. Il exprime le consentement
du signataire dans le cadre d’un contrat électronique.

27
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

La signature consiste à opposer de la propre main du contractant un nom ou un signe spécial


intégré à l'écrit auquel il se rapporte. Lorsque la signature est électronique, elle consiste en
l'utilisation d'un procédé d'identification fiable garantissant le lien entre ladite signature
et le document électronique auquel elle se rattache.12
Le document électronique est l'écrit composé d'un ensemble de lettres et chiffres ou autres
signes numériques y compris celui qui est échangé par les moyens de communication à
condition qu'il soit d'un contenu intelligible, et archivé sur un support électronique qui garantit
sa lecture et sa consultation en cas de besoin. Le document électronique fait preuve comme
acte sous seing privé s'il est conservé dans sa forme définitive par un procédé fiable et
renforcé par une signature électronique. 13
 Il ressort de ces dispositions que la signature électronique a la même valeur juridique que
la signature manuscrite, elle dispose donc des mêmes prérogatives et engage le
consentement des signataires de la même façon.

Un mécanisme de signature numérique doit présenter les propriétés suivantes :


• Il doit permettre au lecteur d'un document pour identifier la personne ou l'organisme qui
a apposé sa signature (propriété d'identification).
• Il doit garantir que le document n'a pas été altéré entre l'instant où l'auteur l'a signé et le
moment où le lecteur l’a consulté (propriété d'intégrité).
Pour cela, les conditions suivantes doivent être réunies :
• Authentique : l'identité du signataire doit pouvoir être retrouvée de manière certaine.
• Infalsifiable : la signature ne peut pas être falsifiée. Quelqu'un ne peut se faire passer pour
un autre.
• Non réutilisable : la signature n'est pas réutilisable. Elle fait partie du document signé et
ne peut être déplacée sur un autre document.
• Inaltérable : un document signé est inaltérable. Une fois qu'il est signé, on ne peut plus
le modifier.
• Irrévocable : la personne qui a signé ne peut le nier.

12 L’article 453 alinéa 2 du Code des Obligations (COC) et des Contrats


13 L’article 453 bis du Code des Obligations et des Contrats (COC)

28
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

c. Autorité de certification :

Contrairement au droit européen, le recours à la certification un caractère obligatoire en droit


tunisien et es, des lors, une condition de validité de la signature numérique. Selon l’Article 5 de
la loi 2000 « Chaque personne désirant apposer sa signature électronique sur un document
peut créer cette signature par un dispositif fiable dont les caractéristiques techniques
seront fixées par arrêté du ministre chargé des télécommunications. »14

D’après la CNUDCI, le terme certificat désigne « un message de données ou un autre


enregistrement émis par une autorité de certification et suppose confirmer l’identité ou
une autre caractéristique importante d’une personne ou d’une entité détenant une paire
de clés particulière ».

D’après l’article 17 de loi du 9 aout 2000 Le fournisseur de services de certification


électronique émet des certificats conformes aux exigences de sécurité et de fiabilité. Les
données techniques relatives au certificat et sa fiabilité seront fixées par arrêté du Ministère
chargé des télécommunications.15

Ce certificat comprend notamment :

- L'identité du titulaire du certificat,

- L'identité de la personne qui l'a émis et sa signature électronique,

- Les éléments de vérification de la signature du titulaire du certificat,

- La durée de validité du certificat,

- Les domaines d'utilisation du certificat.

Un destinataire de certificat, souhaitant se fier à une signature numérique crée par le signataire
indique dans le certificat, peut utiliser la clé publique figurant dans le certificat pour vérifier
que la signature numérique a bien été créée avec la clé privée correspondante.

Les certificats numériques sont publiés par le FSCE dans des registres électroniques des
certificats, accessibles en permanence. L’article 2 de la loi 2000-83 16définit la FSCE comme
étant « toute personne physique ou morale qui émet, délivre, gère les certificats et fournit
d’autre services associés à la signature électronique ».

14 L’article 5 de la loi 2000


15 L’article 17 de loi du 9 aout 2000.
16 L’article 2 de la loi 2000-83.

29
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

Les FSCE sont organisées hiérarchiquement, en une infrastructure à clé publique (ICP ou PKI
: Public Key Infrastructure), de la sorte qui suit :

• Une autorité supérieure unique : L’agence nationale de certification électronique qui


accrédite les FSCE. L’ANCE entretient le milieu de confiance en contrôlant que chaque
entité de l’ICP se conforme aux pratiques fixées par la loi.
• Les FSCE, placées en dessous de l’ANCE, qui délivrent les certificats directement aux
abonnées.

À vrai dire, le FSCE est devenue un acteur essentiel du développement de signature


électronique et de commerce électronique. Or, s’agissant d’une activité nouvelle s’exerçant
dans un paramètre économique difficile, les opérateurs doivent s’assurer de la rentabilité de
cette activité en mesurant de façon précise la responsabilité qui est associe le FSCE.

1.2. Le règlement juridique des litiges :

1.2.1. Les lois à appliquer :

Le choix de la loi à appliquer se caractérise par la liberté. La loi choisie par les parties, ne peut
pas faire obstacle à la mise en œuvre des lois appelés les lois de police17 qui sont les lignes
directrices régissant la situation et misent en classement la concurrence et la protection des
consommateurs.

La loi applicable au commerce électronique aux termes de la loi du 21 juin 2004 : « L'activité
de commerce électronique est soumise à la loi de l’Etat membre sur le territoire duquel la
personne qui l’exerce est établie, sous réserve de la commune intention de cette personne
et celle à qui sont destinés les bien et les services ». La mise en œuvre de cette disposition n’a
pas l’effet de dépouiller un consommateur habitant sur le territoire national de la protection que
lui assurent les dispositions impératives de la loi française relatives aux obligations
contractuelles qui sont conformes aux engagements internationaux souscrits par la France.

On conclut de cet article la relativité des dispositions entre les obligations contractuelles et les
éléments du contrat, y compris les droits de consommateur.

17 Sont des dispositions impératives liées au territoire qu’elles couvrent. Elle s’impose de manière impérative sur le
territoire du pays qui les mises en vigueur, même des contrats internationaux dont le droit choisi par les parties est
étranger. Pour rendre nulle une clause contraire à une loi de police, il faut que cette clause soit considérée comme illégale
dans le pays de lieu d'exécution

30
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

1.2.2. Tribunal compétant :

Chaque pays détermine sa législation nationale et les pouvoirs de ses tribunaux. Dès lors, le
demandeur doit systématiquement se renseigner sur les règles de compétence édictées par le
pays où le juge entend saisir.

En droit tunisien, outre les règles générales prévues à l'article 3 du code DIP et confirmant la
compétence des tribunaux tunisiens si le défendeur réside en Tunisie, l'article 5 du code établit
également les règles spécifiques au contrat suivantes : « Les juridictions tunisiennes
connaissent si l’action est relative à un contrat exécuté ou devant être exécuté en Tunisie,
sauf clause attributive de compétence en faveur d’un for étranger ».

Toutefois, le lieu d'exécution de l'obligation litigieuse s'avère difficile à déterminer lorsque


l'exécution se fait en ligne, par exemple dans le cas du téléchargement d'un logiciel. Ce
règlement précise le critère du lieu d'exécution en distinguant la vente de marchandise de la
fourniture de service. Le lieu d'exécution des services est celui où, en vertu du contrat, les
services ont été ou auraient dû être fournis. Partant de là, dans l'hypothèse d'une exécution en
ligne, les juristes tirent le constat suivant « est compétent le juge du lieu depuis lesquelles ont
été envoyées18 ».

Du moment où les règles de compétence judiciaire sont des règles à vocations nationales, des
disparités éventuelles pouvant paraître sont susceptibles de rendre incertaine la détermination
des tribunaux compétents. Face à ce problème, les partis ont intérêt à convenir d'une
contractuelle déterminant la cour compétente pour traiter de leur différend.

18 Maitre Thibaut Verbiest « Droit International privé et commerce électronique »

31
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

Section 2 : Règlementation fiscale de l’entreprise E-commerce en Tunisie :

La transformation technologique modifie rapidement le mode de fonctionnement des


entreprises, et de nombreux nouveaux modèles commerciaux ne nécessitent pas une présence
physique dans un pays pour fournir des services à ses résidents. Si cette évolution a permis
d’accéder à des marchés plus vastes et de réduire les coûts, elle suppose également des défis
importants en matière de fiscalité internationale car les lois fiscales existantes ont été conçues
pour s’appliquer aux entreprises ayant une présence physique.

Par conséquent, les concepts de base des règles territoriales et de la fiscalité ne peuvent pas être
bien adaptés à cette nouvelle forme d'entreprise. Dans le contexte de cette nouvelle
internationalisation et dématérialisation, la répartition internationale des revenus entre les
juridictions fiscales peut être perturbée et la souveraineté fiscale des pays peut être compromise.

2.1. Les règles de la territorialité de la TVA :

2.1.1. Le commerce électronique indirect :

Selon le constat fait par le rapport Lorentz19, lorsqu'il « s'agit de livraison de biens matériels,
la perspective du développement des utilisations de l'internet ne crée pas de problème sur
le plan législatif et réglementaire ».

Dans le commerce électronique indirect, les marchandises sont commandées via Internet, mais
la livraison se fait par les canaux traditionnels. Les règles de taxation du commerce et le
mécanisme de taxation existant pour le commerce international des marchandises n'ont pas
causé de difficultés particulières. En effet, les autorités douanières devraient contrôler les
marchandises lors de leur passage en douane et déterminer le montant de la taxe sur la valeur
ajoutée pour chaque importation.

2.1.2. Le commerce électronique direct :

Dans le commerce électronique direct, non seulement les biens et services peuvent être
commandés via Internet, mais ils peuvent également être livrés numériquement. Cette nouvelle
méthode commerciale est une révolution dans le commerce international, et elle pose les
problèmes suivants :

19 Rapport de Francis LORENTZ,1998 « Le commerce électronique : une nouvelle donne pour les Consommateurs »

32
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

a. La qualification des opérations :

La numérisation autorise la dématérialisation de certains biens et services. Elle comprend les


services et les produits immatériels, et sa valeur réside principalement dans son contenu, comme
les logiciels, les livres, les journaux, etc. Non seulement ces produits peuvent être commandés,
mais ils peuvent également être téléchargés en ligne sans transport physique.

Ils sont appelés « biens virtuels » et font référence à des produits qui sont traditionnellement
livrés sous forme physique mais peuvent prendre une forme immatérielle.

L'éligibilité au service a un impact particulier sur le régime des droits de douane 20 lié au
traitement des transactions de taxe sur la valeur ajoutée. En effet, l'éligibilité fiscale des
transactions dépend des règles territoriales de TVA, des événements opérationnels et des taux
d'imposition applicables.

b. La localisation des acteurs :

Le commerce électronique pose également le problème de la localisation des participants, et la


norme pour la localisation du prestataire de services est le siège social, ou s'il n'y a pas de siège
social, il s'agit d'un établissement stable.

La notion d'établissement stable n'est pas clairement définie dans le code de la taxe sur la valeur
ajoutée, elle n'est pas non plus devenue l'objet de la jurisprudence tunisienne. La jurisprudence
européenne est la première à préciser le sens de la notion d'établissement stable en matière de
taxe sur la valeur ajoutée et ce dans l'arrêt Bergholtz en 1985. D'après cet arrêt, une exploitation
a le caractère d'établissement stable si elle « comporte une réunion permanente de moyens
humains et techniques nécessaire aux prestations d’en cause et si prestations ne peuvent
pas être utilement rattachées au siège de l'activité économique du prestataire ». Cette
jurisprudence revient qu'en l'absence d'une présence humaine permanente, ni un site web ni un
serveur ne peuvent constituer un établissement au regard de la TVA.

20 Quelques biens dématérialisés correspondent à des produits qui ne sont pas exempte du droit de douane

33
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

c. La détermination du lieu de consommation :

Les services immatériels, de par leur nature immatérielle, sont les services qui sont
naturellement destinés à être fournis dans le cadre du commerce électronique. Les services
matériels (éducation, culture, etc.) qui peuvent être fournis à distance deviennent sans
importance lorsqu'ils sont fournis via Internet. En plus de ces services, des services spécifiques
au commerce électronique (abonnement à des réseaux de type Internet, hébergement de sites
Web, téléchargements de logiciels, etc.) ont également été ajoutés.

Ces services, qui peuvent être transmis par voie électronique, ont posé le problème de la
localisation de leurs lieux de consommation. En effet, étant donné le caractère immatériel des
biens et services numériques, ils peuvent être reçus à un endroit donné puis utilisés n'importe
où.

2.2. Les politiques fiscales :

Partant du constat que les règles et concepts fiscaux ne sont pas adaptés au commerce
électronique, les pays s'inquiètent de la possibilité de fraude et d'évasion fiscale et d'une
répartition inéquitable des revenus.

De la réflexion internationale sur la fiscalité du commerce électronique, deux idées ont émergé
: la première est qualifiée “parcellaire”, qui cherche à résoudre les problèmes d'une manière
différente du cadre consensuel de la fiscalité actuelle. La seconde est considérée “globale” car
elle cherche des réponses globales valables à la fois pour le e-commerce et le commerce
traditionnel.

2.2.1. Les solutions à adopter :

L'insuffisance des règles et concepts territoriaux a conduit certains auteurs à proposer des
régimes fiscaux spécifiques au commerce électronique.

a. Le consensus sur le moratoire douanier sur le commerce électronique


direct :

L'ancien président des USA Bill Clinton a proposé le 1er juillet 1997 à l'OMC de créer une
zone de libre-échange mondiale pour le commerce électronique des biens immatériels, à
l'exclusion des biens commandés sur internet mais livrés physiquement. La franchise des biens
immatériels porte seulement sur les droits de douane à l'exclusion des taxes sur la

34
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

consommation. Cette proposition a été adoptée par l'union européenne dans un accord-cadre
sur le commerce électronique, conclu avec les Etats Unis le 9 décembre 1997.

L'exemption de droit de douane fait en revanche l'objet d'un consensus au sein de l'OMC. La
déclaration du 20 mai 1998 sur le commerce électronique global adoptée par la conférence
ministérielle tenue à Genève les 18-20 mai a décidé un moratoire douanier (TVA non comprise)
du commerce électronique en ligne pendant une période expirant fin 1999.

L'engagement de l'OMC a fait l'objet de controverses et n'a pas été confirmé par la conférence
de Seattle de décembre 1999. Toutefois la déclaration de l'OMC à Doha en novembre 2001 a
décidé le prolongement de ce moratoire.

b. Une visualisation des règles spécifiques au commerce électronique :

- Imposition exclusive dans le pays de la résidence :

Partant du constat qu'il est difficile d'appliquer la notion traditionnelle de source dans le
cyberespace pour rattacher des revenus (actifs ou passifs) à n'importe quel territoire, et
considérant que chaque contribuable a un domicile quelque part, et en principe une retenue à la
source à la charge, désormais dépassée21.

- Imposition exclusive dans le pays de source :

Au sein de l'OCDE, il a été proposé d'appliquer au commerce électronique les règles fiscales
spécifiques appliquées aux artistes et sportifs. L'article 17 du modèle de convention prévoit
l'imposition de ces revenus dans l'État de la source, même en l'absence d'établissement stable.
Cette règle est justifiée par le fait que, même en l'absence d'établissement stable, les artistes et
sportifs peuvent percevoir des revenus autres que celui de leur résidence. Cette proposition a
été, de principe, rejetée par l'OCDE au motif que le commerce électronique ne consiste pas une
catégorie particulière d’activité, mais, plutôt, un nouveau mode commerce.

- Imposition partagée :

Partant du principe que les entités économiques doivent avoir intérêt à se conformer aux règles
fiscales, afin de rétablir les droits d'imposition du pays de la source, le professeur
« Doernberg » recommande que les clients prélèvent une retenue à la source sur tout paiement,
quelle que soit sa catégorie (qu'il s'agisse de ventes, services, redevances, etc.).

21 “Selected Tax policy implications of global electronic commerce”, 21st November 1996

35
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

Cette retenue à la source sera créditée dans un autre pays (le pays de résidence du fournisseur).
Le client ne peut déduire le paiement que s'il apporte la preuve qu'il a payé la retenue à la source
à l'État de la source. Cependant, les sanctions non déductibles ne peuvent être appliquées aux
particuliers, l'application de la proposition reste limitée aux entreprises traditionnelles.

2.2.2. L’adoption des règles de territorialité pour une solution globale :

Le commerce électronique a par essence une dimension internationale. Dans ce contexte, les
participants à la conférence organisée par l'OCDE en 1997 ont appelé pour une approche
coordonnée au niveau international. Il est par ailleurs apparu que l'OCDE était l'organisme
international le mieux placé coordonner et faire progresser les travaux concernant la fiscalité,
en liaison avec l'union européenne sur les questions relatives à la TVA et avec l'organisation
mondiale des douanes (OMD) sur les livraisons transfrontières de produits matériels. Un
consensus s'est dégagé, au niveau de l'OCDE, sur les conditions cadres pour l'imposition du
commerce électronique, dont les principales conclusions :

- Les principes fiscaux qui guide les gouvernements en ce qui concerne le conventionnel
doivent également les guider en ce qui concerne le commerce électronique ;

- Les règles existantes en matière de fiscalité permettent d'appliquer ces principes. Cette
approche n'exclut pas de nouvelles mesures administratives ou législatives concernant le
commerce électronique, ni des modifications des dispositions existantes, à condition que ces
mesures soient destinées à faciliter l'application des principes fiscaux en vigueur et ne visent
pas à imposer un traitement fiscal discriminatoire des transactions du commerce électronique.

a. Les principes directeurs des politiques fiscales en matière de commerce


électronique

• Neutralité fiscale :

Ce principe dispose que : « la fiscalité devrait viser à assurer la neutralité et l'équité entre les
différentes formes de commerce électronique et entre les formes conventionnelles et les formes
électroniques de commerce, et à éviter ainsi la double imposition ou la double exonération
involontaire. Les décisions devraient être motivées par des considérations économiques et non
fiscales. Les contribuables qui se trouvent dans des situations similaires devraient être soumis
à des niveaux d'imposition similaires ».

36
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

La neutralité de l'impôt a été retenue comme premier principe de base assurant l'efficacité de
tous les dispositifs fiscaux. Les thèses libérales sont favorables à la recherche d'une certaine
neutralité économique du dispositif fiscal qui est parfois accusé d'introduire des distorsions dans
le libre jeu des marchés.

Il s'agit donc d'instaurer un dispositif fiscal qui n'avantage aucune forme de commerce au
détriment d'une autre. Donc, le taux d'imposition doit être le même quel que soit le type de
l'activité économique, ou le type du produit : bien matériel, bien matériel ou prestation de
service.

• Sécurité juridique :

Selon la commission de la communauté européenne « la certitude juridique, en vertu de laquelle


les obligations sont claires, transparentes et prévisibles, est indispensable au développement du
commerce électronique ». La sécurité juridique permet au commerce d’être exercé dans un
environnement où les règles sont claires et cohérentes réduisant les risques d'assujettissement
imprévu à l’impôt et les conflits.

• Efficience et efficacité :

Le principe d'efficience stipule que : « Les coûts de la discipline fiscale pour les contribuables
et pour l'administration devraient être réduits autant que possible ».

Ce qui implique de mettre un dispositif efficient permettant la liquidation et recouvrement au


moindre coûts des impôts et taxes. Du point de vue des gestionnaires des finances publiques, «
un impôt est efficace si ses recettes sont abondantes et si son coût de recouvrement est faible22».
Donc, tout nouveau dispositif fiscal doit prendre en compte de la capacité financière et
technique des contribuables ciblés à s'y conformer.

En matière d'efficacité il a été souligné que : « l'imposition devrait procurer le montant


approprié de d'impôt à la date voulue. Il faut réduire au maximum les possibilités de fraude et
d'évasions fiscales, tout en veillant à ce que les contre-mesures soient proportionnées aux
risques encourus ». Ainsi, l'existence d'un système fiscal efficace repose sur l'existence d'un
contrôle fiscal impartial et équitable visant à lutter contre la fraude et l'évasion fiscale
préjudiciable à l’équité et l'efficacité du système.

22Cité par BETOINE Alain, dans Jacques LE CACHEUX (2008), Les Français et l’impôt, La documentation fran-
çaise, 2008, pp. 124-125.

37
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

• Certitude et simplicité :

Selon le principe de la certitude et de la simplicité :« les règles fiscales devraient être claires et
simples à comprendre de façon à ce que les contribuables puissent anticiper les conséquences
fiscales d'une transaction, notamment sur le point de savoir ce qui doit être imposé ainsi que la
date et le mode d'évaluation de l'impôt ».

D'après le dictionnaire Larousse, la certitude est : « le sentiment d'être sûr de quelques choses,
ce qui est réel, qu'on ne peut pas mettre en doute ». Dans ce sens, le dispositif fiscal doit être
explicite pour que le contribuable sache à quoi s'en tenir. Il est essentiel pour un acteur
économique de savoir si son activité va être imposée, et si pour tel cas quel est le montant de
l'impôt dû et la date d'exigibilité. Aussi, le mode d'évaluation de l’impôt doit être facilement
calculable et ne pas nécessiter l'utilisation de formule complexe.

• Équité :

Pour être équitable, l'imposition devrait procurer le montant normal de l'impôt. Il en découle
que contribuable effectuant des transactions de commerce électronique doit supporter la même
charge s'il les effectuait dans le commerce traditionnel.

• Flexibilité :

D'après ce principe : « Les systèmes d'imposition devraient être flexibles et dynamiques de


manière à suivre le rythme de l'évolution des techniques et des transactions commerciales ».

D'une façon générale, force est de constater que la loi est toujours à la traîne face à la
technologie. Ainsi, pour faire face à ce phénomène, le système fiscal doit être conçu pour être
flexible et toujours applicable en dépit des évolutions rapides des technologies. Le risque
d'obsolescence des dispositifs fiscaux doit être minimisé autant que possible.

En résumé, nous avons vu ces principes sont interdépendants les uns des autres. Un système
fiscal équitable est utopique sans que ce système soit neutre, efficace, efficient, simple mais
aussi flexible.

En relation avec ces principes, des conditions cadres ont été identifiées dont l'objectif est de
faciliter leur interprétation et leur mise en application.

38
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

b. L'établissement stable E-commerce

L'OCDE a conservé le concept traditionnel et a clarifié l'application de sa définition dans ce


nouveau cadre en révisant ses commentaires sur les conditions d'application des articles 5 et 7
du Modèle de convention aux sites Web et aux serveurs. Il s'agit du consensus sur le commerce
électronique, c'est-à-dire l'interprétation des conditions selon lesquelles les activités
commerciales des entreprises situées dans un pays/une région spécifique sont menées par
l'intermédiaire d'un établissement stable. Le consensus couvre certains points que le site lui-
même ne peut pas constituer un établissement stable, et le contrat d'hébergement sur le site ne
sera pas transformé en un établissement stable de l'entreprise exerçant les activités de
l'entreprise. L'agence intermédiaire de ce site Internet, sauf circonstances très particulières, le
fournisseur d'accès Internet ne dépend pas d'une autre société, il ne peut donc pas constituer un
établissement stable de cette société. Cependant, des incertitudes subsistent.

Ces incertitudes peuvent présenter des opportunités de planification fiscale.

Il convient de souligner que les modifications apportées aux commentaires ne concernent que
la définition de l'établissement stable figurant actuellement à l'article 5 du modèle de convention
fiscale de l'OCDE, de sorte qu'elles n'apportent pas de réponse plus complète à la question de
savoir si la modification doit être apportée ou si l'établissement stable doit être abandonné.

Le commerce électronique constitue un défi majeur pour les autorités fiscales confrontées à des
formes d'entreprise initialement insaisissables.
c. Les défis qui se présentent à l’administration fiscale en matière de
commerce électronique

L’administration fiscale dans le cadre du commerce électronique est devenue incertaine car
l’Internet a posé le problème de l'identification des participants et des transactions concernées.
« Les autorités fiscales devraient maintenir leur capacité d'accéder à des renseignements
fiables et vérifiables afin d'identifier les contribuables et d'obtenir les informations
nécessaires pour gérer leur système d'imposition. »23

À des fins de gestion fiscale, les autorités fiscales doivent être en mesure d'identifier les
contribuables des transactions de commerce électronique et le pays dans lequel ils opèrent.
L'identité du contribuable et des informations détaillées aideront à déterminer les impôts

23 Conditions cadre pour l’imposition du commerce électronique, OCDE page 5

39
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

pertinents, évitant ainsi la double imposition et la non-imposition involontaire. Cependant,


l'utilisation d'Internet rend difficile l'identification et la localisation des contribuables.
Habituellement, le contribuable est le fournisseur. Cependant, l'identité du propriétaire du site
Internet qui effectue des transactions sur Internet n'est pas suffisamment fiable en termes d’«
identité électronique » (nom de domaine ou URL) et d'identité physique de l'entreprise (le nom
social de la société enregistrée) en termes du degré de certitude exigé par l'administration
fiscale. De plus, en termes de nom de domaine (notamment la correspondance entre le nom de
domaine d'en-tête générique « gTLD »24 et le lieu où l'entreprise exerce ses activités), la
localisation du propriétaire du site est aléatoire.

L'OCDE précise à cet égard « si la majorité des entreprises effectuent des transactions de
commerce électronique identifient de manière appropriée l'entité juridique qui exploite
le site internet, un pourcentage faible mais significatif de sites internet n'est pas identifié
de manière appropriée en vue de l'imposition. Les autorités fiscales réclament des
mécanismes appropriés pour permettre de retrouver la trace de l'entité juridique qui
effectuent des transactions commerciales par l'intermédiaire d'un site internet (par
exemple au moyen d'enregistrements des attributions de numéros IP »25

- Difficulté d’identification des transactions :

La trajectoire des transactions e-commerce est aléatoire. En effet, les fournisseurs peuvent
transmettre et stocker les informations qu'ils souhaitent cacher à l'administration fiscale sur des
serveurs privés auxquels l'administration fiscale n'a pas accès. Envisager d'obliger le FAI à
conserver et à déclarer le contenu des informations transmises et les adresses des parties
concernées. Cependant, une telle solution est impensable car d'une part, le FAI est très coûteux
en termes de stockage, et d'autre part, il s'agit de porter atteinte à la vie privée de ses clients.
Dans les transactions électroniques impliquant des procédures de paiement telles que l'EST, les
banques deviennent une autre source d'information. Cependant, avec la monnaie électronique,
ces intermédiaires ont disparu. Avec l'utilisation de la monnaie électronique, la transaction ne
laisse aucune trace matérielle et permet une vérification postérieure.

L'invisibilité et l'absence de traces des transactions de commerce électronique indiquent une


évasion et une fraude fiscale.

24 Generic Top-Level Domain


25 Commerce électronique : document de travail sur les questions fiscales. OCDE, page 15

40
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

- Les moyens disponibles aux autorités fiscales :

De toute évidence, l'utilisation commerciale d'Internet augmente la possibilité d'évasion fiscale


et d'évasion fiscale pour les contribuables. Paradoxalement, l'ICT nationale est une opportunité
saisie par le fisc pour conforter sa position.

Garantir la possibilité d'un contrôle fiscal efficace sur les transactions électroniques est une
condition pour que les autorités fiscales réussissent à gérer le commerce électronique. Pour cette
raison, ils peuvent être guidés pour ajuster les méthodes de contrôle pour s'adapter à ce nouvel
environnement technologique.

• Accès aux données :

Avant de pouvoir vérifier des données, le fisc doit être en mesure d'y accéder. Or, le commerce
électronique pose au fisc le problème d'accessibilité aux données qui servent à l'établissement
d'impôt. « Il s'agit de risque que des données susceptibles d'être vérifiées puissent se
trouver dans un pays autre que celui du concerné »26, dès lors que les réseaux permettent de
localiser facilement les informations, sur des serveurs à n'importe quel endroit du globe. La
capacité technique de l'administration fiscale à mener des contrôles électroniques à distance se
trouve dès lors mise en jeu.

« L'analyse des techniques actuelles d'accès à distance et de leurs avantages montre


qu'elles représentent à la fois un gain de temps et une plus grande commodité pour le
client, elles pourraient également faciliter la tâche de vérificateur et se traduire par des
économies en limitant ses besoins de déplacement et peut être aussi la durée de sa
mission»27. Toutefois, il y a plusieurs limites à l'accès à distance à des données pour les besoins
de contrôle fiscal. D'une part, cette alternative sort du cadre légal institué avec le contribuable
et non pas à distance28. D'autre part, l'accès à distance aux données empêcherait de procéder à
certains contrôles de validation fondés sur l'observation (évaluation des stocks, par exemple).

26 Report by the professional data assessment technical advisory group, OCDE, 30th April 2001
27 https://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_d%27acc%C3%A8s_aux_donn%C3%A9es
28 Aux termes de l’article 40 du code des droits et procédures fiscaux, la vérification approfondie de la situation fiscale

se déroule sur place dans les locaux de l’entreprise ou dans les bureaux de l’administration fiscale sur demande écrite
de l’entreprise ou à l’initiative de l’administration fiscale en cas de nécessité. Le contrôle à distance est donc exclu.

41
Chapitre2. Cadre réglementaire de l’entreprise E-commerce en Tunisie

• Adaptation des méthodes de vérification et formation des vérificateurs

L'intérêt de l'administration fiscale réside dans la notion de formulaires de contrôle dans le cadre
du commerce électronique. L'intégration des processus déclenchés par le commerce
électronique amène les gens à s'interroger sur le concept de contrôle fiscal. Ce mouvement
d'intégration se traduit par l'intégration des processus de vente en ligne dans le système
d'information de l'entreprise. La preuve de la validité des écritures comptables repose
généralement sur des documents électroniques.

Dans ce nouveau contexte, l'OCDE recommande que tant les autorités fiscales que les auditeurs
adoptent une approche technologique. Cette méthode comprend la vérification de la fiabilité du
système et l'utilisation d'outils techniques tels que la technologie de surveillance assistée par
ordinateur pour effectuer des tests de vérification. À cette fin, l'OCDE recommande que les
auditeurs reçoivent la formation nécessaire pour mieux comprendre cet environnement, utiliser
les outils et techniques informatiques d'audit appropriés et être capables de réaliser des audits
de systèmes.

Conclusion :
Suite au succès des places de marché électroniques en Tunisie, le législateur tunisien a instauré
un cadre juridique et fiscal propice pour bien contrôler les transactions via internet et les
sécuriser mais les défaillances de cyberattaque et la reconnaissance juridiques de certaines
transactions virtuelles peuvent encore poser des problèmes. Le commissaire aux comptes devra
être très vigilant dans ses travaux de certification des comptes lorsqu’il s’agit de revenus
générés par les transactions via internet. Ceci sera développé dans la seconde partie de ce
mémoire.

42
Partie 2 :
Les sociétés E-Commerce :
présentation de cas pratique

43
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

Chapitre 1 : Présentation du cabinet et des principales tâches


effectuées

Introduction :

Afin d’obtenir mon diplôme en Expertise Comptable Digitalisée « ECD », je suis tenu
d’effectuer un stage pour préparer mon mémoire de fin d’études. Ce stage m’a donné
l’opportunité de prendre une idée sur la vie professionnelle et avoir une expérience pratique sur
terrain.

Dans ce cadre, j’ai effectué, d’une façon exceptionnelle, un stage de 4 mois dans le cabinet
d’experts comptables « EY » et ce rapport est le reflet de mon expérience.

Section 1 : Présentation du lieu de stage :


Dans cette section, nous allons présenter l’historique du cabinet, sa description, les services
qu’il offre à ses clients, et finalement l’organisation et les services de son département d’audit.

1.1. Historique du cabinet :

La genèse du cabinet EY remonte aux années 1890 lorsque deux hommes ont partagé leurs
visions, passions et ont repoussé les limites de leur métier au service d’une même ambition
« BUILDING A BETTER WORKING WORLD ».

En 1890, Arthur Young, diplômé en droit, a donné une nouvelle orientation à sa carrière et a
poursuivi ses études en comptabilité.

1906, Young a fondé à Chicago avec son frère Stanley un bureau de comptabilité « Arthur
Young & Company ».

En 1903, Alwin C.Ernst possédant plusieurs années d’expérience en tant que comptable, a fondé
à Cleveland avec son frère Théodore un petit cabinet de comptabilité « Ernst & Ernst ».

Dès 1924, l’entreprise « Arthur Young & Company » n’a pas tardé à dominer le marché
mondial et il se fusionne avec un autre cabinet britannique « BroadsPaterson & Company ».

En 1979, le cabinet « Ernst & Ernst » s’est allié avec les firmes de comptabilité et de conseil
« Whinney Murray » et « Turquands Barton Mayhew » pour former le quatrième plus important
cabinet d’audit mondial « Ernst&Whinney ».

44
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

Ces alliances n’étaient pas les seules mais elles ont été les premières d’une longue liste pour les
deux cabinets. Ce qui leur a permis d’ouvrir des bureaux dans le monde entier aux services de
leurs clients internationaux.

L’histoire veut qu’Arthur Young et Alwin C.Ernst ne se soient jamais rencontrés dans la vie.
Toutefois, en 1989, leurs philosophies se sont unies pour fonder un seul cabinet
« Ernst&Young ». La fusion de ces deux cabinets répond à une volonté de croissance rapide,
de diversification des activités et d’internationalisation du réseau.

1.2. La description du lieu de stage « EY » :

ERNST&YOUNG (qui est nommé par son acronyme EY) est l’un des Big Four (les quatre plus
grands cabinets d’audit du monde) et le troisième réseau mondial en termes de chiffre d’affaires
(après Deloitte et Price Waterhouse Coopers). C’est une société à responsabilité limitée (SARL)
implantée dans plus de 150 pays. Son siège social est situé à Londres, Royaume-Uni.

F IGURE 5 : LOGO « EY »

45
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

F IGURE 6 : LES CHIFFRES CLÉS CONCERNANT « EY »

46
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

TABLEAU 1 : TABLEAU SIGNALÉTIQUE D 'EY TUNISIE

Raison sociale AMC Ernst&Young


Slogan Building a Better working world
Forme SARL
juridique
Capital social 2 850 000 DT
Date d’entrée Mai 1987
en activité
Siège social Immeuble EY, Boulevard de la Terre Centre Urbain Tunis
Superficie RDC+SS+3étages
Téléphone +216 70 749 111
Fax +216 70 749 045
E-mail tunisoffice@tn.ey.com
Site web www.ey.com/tn

EY Tunisie se situe au centre urbain nord. Ce cabinet a été créé par quatre experts comptables
tunisiens (Ben Zaied Ridha, Cherif Mohamed Zine Elabdine, Hajji Noureddine et Zaoui Sami)
en 1987. Avec plus de 400 professionnels en Tunisie et plus de 34 ans d’expérience, EY occupe
une position prédominante dans le marché et joue un rôle déterminant dans le développement
de l’économie. En effet, il possède plus de 400 clients comprenant des sociétés cotées, les
principaux groupes Tunisiens privés et les filiales locales des principaux groupes
internationaux.

Le cabinet rassemble des professionnels d’audit, conseil en transactions, fiscalité et droit, afin
d’offrir un large éventail de services professionnels et des services innovants aux entreprises.

47
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

1.3. Les services offerts par le cabinet :

Audit Fiscalité & Droit Transaction Conseil


► Lead advisory
► Business tax ► Performance
► Assurance services ► Valuation and
► Human capital Improvement
under - International business modeling
► International tax ► Risk Advisory
GAAP, US GAAP and ► Transaction support
► Indirect tax ► Information
IFRS ► Transaction tax
► Transaction tax Technology
► FIDS - Fraud ► Other transaction
► Advance Pricing ► Advisory for
Investigation and services
Agreement Financial Services
Dispute Services ► Working Capital
► Estate Planning for ► Business Perfmance
► FAAS – Financial Management and
Family Business Management
Accounting Advisory Restructuring
► IT Transformation
Services Advisory
► CSR Advisory
► ACR – Accounting, ► HR Transformation
Payroll, Reporting and
Corporate Secretarial
Services

F IGURE 7 : LES SERVICES OFFERTS PAR « EY »

Audit : comprend plusieurs évaluations, investigations et vérifications afin de détecter les


risques et parvenir à des contrôles meilleurs.

Conseil : un travail d’analyse sur la stratégie, le marketing, l’innovation, la performance


financière, les systèmes d’information et la technologie d’une entreprise pour pouvoir donner
des recommandations qui servent à améliorer sa situation.

Droit et fiscalité : traiter les affaires et problèmes liée à la fiscalité, le droit des affaires et le
droit social des entreprises.

Transactions : traiter les opérations d’investissement pour les entreprises.

48
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

1.4. L’organisation et les services du département d’audit :

1.4.1. Les services du département d’audit :

Le département « Audit » comprend les services suivants :


Audit Financier
► Comprendre l’activité et analyser les enjeux.
► Définir la stratégie d’audit.
► Exécuter les procédures d’audit.
► Conclure et rédiger le rapport d’audit.
Conseil comptable et financier
► Résolution de difficultés comptables.
► Conversion IFRS/US GAAP/IPSAS.
► Comptabilité de fusion, scission et intégration.
► Amélioration et fiabilisation des processus de clôtures.
► Assistance en matière de refonte de reporting financier, tableaux de bords et
comptabilité analytique.
► IPO et refinancement.
Investigation de fraudes
► Revue du dispositif de prévention des risques de fraude.
► Revue de transactions ayant un caractère anormal au sein des processus.
► Mise en œuvre de procédures d’investigation.
Support dans le cadre de conflits
► Évaluation de dommages et des préjudices.
► Expertise financière dans le cadre d’un litige.
Support dans les domaines de l’environnement et du développement durable
► Identification et valorisation des actions environnementales et sociales.
► Assistance à la mise en œuvre de la stratégie, des plans d’action et de la communication
développement durable.
► Amélioration des performances en matière de développement durable.

49
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

1.4.2. L’organisation du département d’audit :

Le cabinet est organisé selon la structure suivante :

Partenaire directeur

Partenaire

Associée partenaire

Séniors managers

SM1 SM2 SM3

Managers

M1 M2 M3

Séniors

S1 S2 S3

Assistants

A1 A2 A3

F IGURE 8 : LA STRUCTURE DE GRADE CHEZ « EY »

50
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

• Senior Managers : sont chargés de la prospection des clients par l’intermédiaire des
réponses aux appels d’offre et l’attribution des missions remportées à chaque collaborateur
(plus de 10 ans d’expérience).

• Managers : gèrent tous les aspects pratiques d’une mission pour assurer son bon
déroulement (5 à 10 ans d’expériences).

• Seniors : sont les chefs de mission. Ils planifient, organisent et répartissent les différentes
tâches entre les membres de l’équipe (4 à 5 ans d’expériences).

• Assistants : exécutent la mission qui leur a été attribuée sous la responsabilité de seniors
(1 à 3 ans d’expériences).

51
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

Section 2 : Déroulement du stage :

Dans ce paragraphe, on va présenter les tâches qui ont été effectuées ainsi que les apports du
stage.

2.1. Les tâches effectuées :

2.1.1. Mission Audit des OPCVM :

T ABLEAU 2 : MISSION AUDIT DES « OPCVM »

Mission Durée de la Tâches (test) Description des tâches


mission

L’objectif de ce test est de valider le calcul de frais de gestion


Audit des De 01 février Frais de fixes de chaque part des OPCVM durant la période auditée.
OPCVM 2022 au 18 Gestions Fixes Il faut :
février 2022 « Figure N°9 » - Rapprocher le JUSCOM (justificatif des commissions) avec
le montant des charges comptabilisées dans les comptes de
classe 61 et comparer les écarts éventuels avec le SAD (c’est
un seuil à partir duquel l’auditeur propose un ajustement et
c’est au client d’accepter ou de refuser ; s’il accepte, il doit
ajuster le compte sinon l’auditeur sera obligé de rédiger un
rapport sous réserves de certification).
- À partir des états su-mentionnés et l’historique de la valeur
liquidatif, calculer le taux de frais fixes de gestion appliqué
par jour pour chaque part de l’OPCVM.
- Comparer les taux calculés avec chaque taux maximum
mentionné dans le prospectus.

L’objectif de ce test est de s’assurer que le taux de change


Valorisation utilisé est correct.
des cours Après la préparation de la liste des devises figurantes au
automatiques niveau du portfolio de l’OPCVM et les cours utilisés à la date
« Figure N°10 » d’arrêté, il faut :
- Récupérer les cours de change de clôture à partir d’une
source externe.
- Comparer les cours utilisés par le gestionnaire avec les cours
de la source externe et conclure selon les écarts trouvés.
(Comparer l’écart a 1% pour l’ensemble des devises et des
fonds).

L'objectif est de s'assurer de l'exactitude du nombre de parts


Attestations des OPCVM.
de nombres de Comparer le (10.1) Relevé passif avec le (10.4) l’inventaire
parts à la date d'arrêté.
« Figure N°11 » En cas d'écart, récupérer le journal S/R post-clôture (10.1.1)
afin de justifier la différence entre les deux états sous-
mentionnés.

52
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

L'objectif est de vérifier que les taux de commissions acquises


Souscriptions- prélevés lors des souscriptions/rachats (S/R) ne dépassent pas
rachats les seuils fixés dans le prospectus.
« Figure N°12 » Pour les souscriptions et pour les rachats :
* Récupérer le journal des S/R (incluant les commissions de
S/R acquises)
* Procéder au calcul du taux des commissions sur S/R en
utilisant l'historique VL (∑ des frais / le montant de S/R)
* Enfin, comparer le taux calculé au taux fixé dans le
prospectus.

L’objectif de ce test est de s’assurer que toutes les écritures


sont rattachées au bon exercice.
Cut off Il faut procéder comme suit :
- Récupérer les relevés subséquents pour toutes les devises.
- Vérifier la conformité du solde à la date de clôture.
- Vérifier qu’il n’existe pas de mouvements en post-clôture
qui se rattachent à la période auditée.

- Calcul des seuils : Selon la nature du OPC (Investit dans des


Balance actions, obligations, monétaire, diversifié ...)
d’ouvertures - Contrôle de l'actif net :
* S'assurer que la valeur de l'actif net issue de l'inventaire est
conforme à l'actif net recalculé à l'aide de la balance générale,
* S'assurer que les comptes ont été correctement repris au
niveau de la balance d'ouverture en le comparant avec l'actif
net en fin de période.
* Calculer la différence entre l'actif net de l'inventaire et l'actif
net comptable (classes 1, 6, 3) de la balance fine de la période
et en début de la période suivante.
- Contrôle de la VL : S'assurer de la conformité des VL des
différentes Parts entre l'historique VL et celle du 10.4
Portfolio.

53
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

Figure : 12.1 - Prospectus

F IGURE 9 : FRAIS DE GESTION FIXES

54
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

Date de clôture 31/12/2021

F IGURE 10 : VALORISATION DES COURS AUTOMATIQUES

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Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

F IGURE 11 : ATTESTATION NOMBRES DE PARTS

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Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

F IGURE 12 : SOUSCRIPTIONS & RACHATS

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Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

2.1.2. Mission Audit industriel :

TABLEAU 3 : MISSION D'AUDIT INDUSTRIEL


Mission Durée de mission Lieux d’affectation Tâches (test)
de la mission
Audit
industriel De 07 mars 2022 au California GYM Section Cash
25 mars 2022 « CAC »

De 28 mars 2022 au Sté MG « CAC » Récap Fiscal


22 avril 2022

De 25 avril 2022 au Sté TFC « CAC » Récap Fiscal


27 mai 2022
Section Cash

Récap Fiscal :
Traitement des déclarations mensuelles d’impôts :
Il s’agit de faire une récapitulation fiscale afin de :

- Remplir un tableau récapitulatif à partir des déclarations mensuelles qui contiennent tout ce
que l’entreprise doit payer en matière de retenue à la source, TFP, FOPROLOS, TVA, TCL etc.

Pour remplir ce tableau il faut :

- Rapprocher les comptes d’État avec les déclarations d’impôt.


- S’assurer que le chiffre d’affaires déclaré est conforme au chiffre d’affaires comptable.
- S’assurer que toutes les taxes régissant l’activité de la société sont déclarées.
Audit de la section cash :
La rubrique liquidités et équivalents de liquidités comprend le traitement et l’audit de la section
banque.

Pour cela, il faut :

- Importer des comptes de trésorerie de la balance dans un extrait appelé le lead.


- Vérifier que le solde banque chez l’entreprise est conforme à celui chez la banque à travers
l’envoi des lettres de circulaires aux banques.
- S’assurer que les soldes inscrits au niveau des états de rapprochement bancaires correspondent
au solde comptable et relevés bancaires et investiguer les écarts s’ils ont eu lieu.
- Vérifier les comptes bancaires en devises étrangères qui doivent être passés avec un cours de
change qui correspond au cours de la banque centrale de Tunisie.
- S’assurer que les comptes de virements internes bancaires sont soldés à la fin de l’exercice.

58
Chapitre1. Présentation du cabinet et des principales tâches effectuées

2.2. L’évaluation de stage :

Pendant la période de stage que j’ai passé au sein du cabinet EY, j’ai eu l’occasion d’enrichir
mes connaissances, mon savoir-faire ainsi que mon savoir-être aussi.

À travers cette expérience, j’ai pu :

- Appliquer les connaissances académiques acquises.


- Apprendre comment s’adapter aux problèmes affrontés.
- Améliorer mes connaissances en EXCEL.
- Développer le sens de travail en équipe et la manière d’accepter les remarques et les points
de vue différents.
- Apprendre à gérer le temps pour arriver à achever les tâches qui m’ont été confiées.
 Ce présent stage malgré sa rupture, a été quand même une expérience enrichissante tant
sur le plan personnel que sur celui professionnel évidemment.

Conclusion :

Lors de mon stage, j’ai mis en pratique mes connaissances théoriques. Après ma rapide
intégration, j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs tâches dans le cadre des missions effectuées.
Ce stage était une expérience professionnelle valorisante et fructueuse pour mon avenir.

59
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »

Chapitre 2 : Audit d’une société E-commerce : quelques


spécificités de la société « JUMIA »

Introduction :

Ce chapitre est réservé à la présentation d’une étude pratique de la société E-commerce


« JUMIA », on va présenter dans une première section la présentation de la société, les risques
identifiés et la démarche d’audit qui doit être utilisée, et dans la deuxième section on va se
focaliser sur l’audit de la section revenu de cette entreprise.

Section 1 : Identification des risques de la société E-commerce « JUMIA » et


approche d’audit :

1.1. Présentation de la société E-commerce « JUMIA » :

JUMIA E SERVICES SARL « Jumia » exploite une plate-forme de commerce électronique


composée d'un site Web et d'une application mobile « Marketplace », ainsi qu'une infrastructure
de services logistiques et de paiement, pour la vente et l'achat de divers produits de
consommation en Tunisie « Territoire ».

JUMIA E SERVICES SARL, est une Société à responsabilité limitée, au capital de 50.000
Dinars, titulaire de l’identifiant unique numéro : 1559963C, dont le siège social est sis aux
Berges du Lac, la Marsa, Tunis, Tunisie.

1.1.1. « JUMIA » activités de groupe :

Jumia Technologies AG et ses filiales offrent une large gamme de services à travers différents
modèles d’affaires. Le Groupe s’est engagé à lancer et à gérer des initiatives Internet sur le
continent africain, notamment au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Nigéria et au Sénégal, en Algérie,
en Égypte, au Maroc et en Tunisie, en Afrique du Sud, au Kenya et en Ouganda ; les services
comprennent :

- Plateforme de marché : qui relie les vendeurs avec les consommateurs : Jumia est un
site d’achats en ligne pour un large éventail d’appareils électroniques, de mode,
d’appareils électroménagers et d’articles pour enfants de marques internationales. Jumia

60
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
utilise à la fois un modèle de détail (uniquement en Afrique du Sud) et un modèle de
marché (dans tous les pays sauf en Afrique du Sud). Jumia Food est une plateforme en
ligne et mobile où les clients peuvent commander de la nourriture dans les restaurants
les plus populaires de leur ville. Les clients peuvent commander leurs aliments préférés
dans toutes les villes et se tourner vers Hello Food pour un large choix de cuisines et de
prix.
- Service de logistique : qui permet l’expédition et la livraison des colis des vendeurs
aux consommateurs : Jumia Services fournit une plate-forme complète d’exécution d’e-
commerce à travers un réseau de Jumia propre-géré et tiers d’entreposage, de traitement
des commandes et de fournisseurs de services logistiques.
- Service de paiement (JumiaPay et JumiaOne) : qui facilite les transactions entre les
participants actifs sur notre plate-forme dans certains marchés : les clients peuvent
acheter en ligne et payer avec « JumiaPay » ou en espèces à la livraison. Le service de
paiement permet aux vendeurs et aux consommateurs de faire des transactions en
utilisant une variété de méthodes de paiement. Dans le but de stimuler l’adoption des
paiements mobiles par les consommateurs, l’application « JumiaOne » a été lancée. Il
permet aux consommateurs d’accéder à une vaste gamme de services numériques offerts
par des fournisseurs tiers (par exemple, recharge du temps d’antenne ou paiement des
services publics).

1.1.2. Le rôle de Jumia en tant que Marketplace (plateforme de


marché) :

• « JUMIA » reconnaisse qu’elle :


- Ne confirme pas l'identité de tous les utilisateurs de leur Marketplace, ne vérifie pas leur
solvabilité ou leur bonne foi, et dans tous les cas, ne les contrôle pas ;
- Ne vérifie pas, n’audite pas et ne contrôle pas toutes les informations contenues dans
les listes et les descriptifs des produits vendus sur leur Marketplace ;
- N’est partie à aucun contrat de vente ou d'achat de produits listés sur la Marketplace,
dans la mesure où leur rôle est de faciliter les transactions réalisées entre les acheteurs
et les vendeurs. Par conséquent, n’assume aucune responsabilité ayant pour origine un
tel contrat de vente et ne présente ni l’agent ni le mandataire des vendeurs et ces derniers
sont responsables des ventes des produits et des réclamations ou tout autre problème
survenant ou lié au contrat de vente entre eux et les acheteurs ;

61
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- N’est impliqués dans aucune transaction entre un acheteur et un vendeur de quelque
manière que ce soit, sauf qu’elle facilite les transactions sur la Marketplace pour les
acheteurs et les vendeurs et traitons les paiements et le cas échéant la livraison au nom
des vendeurs.
• « JUMIA » ni garantit, ni représente :
- L’exhaustivité ou l'exactitude des informations publiées sur son Marketplace ;
- Que toute information, élément ou contenu publié sur son Marketplace est à jour ;
- Que leur Marketplace fonctionnera sans faute ou erreur en tout temps ;
- Que leur Marketplace ou tout service sur leur Marketplace restera disponible en tout
temps.

1.2. Identification des risques liées à la société E-commerce « JUMIA » :

- La suspicion de corruption, de fraude ou de violation des lois et règlements relative au client


a été signalée publiquement (facteur de risque : risque élevé)

- Risque fiscal : manque d'intégration avec les fonctions financières et comptables/position


fiscale incertaine (facteur de risque plus élevé)

- défaillance du système de contrôle interne de l'entreprise se rapportant à l'environnement de


l'information financière (facteur de risque moyen)

- Manque de connaissances, de compétences et d'expertise dans les fonctions comptables et


financières (facteur de risque moyen)

- Nombre élevé de transaction en Afrique (facteur de risque moyen)

- Complexité de l'audit affectée par un environnement informatique complexe (facteur de risque


moyen)

- Rapport d'audit ou un autre rapport d'assurance pour une entité du groupe située dans un pays
différent du pays d'origine.

 Nous avons pris en compte les risques ci-dessus lors de la détermination du risque de
fraude, du risque matériel et du risque inhérent et avons adopté notre approche d'audit
pour faire face à ces risques.
 Nous avons terminé les notations indépendantes jusqu'au 30 septembre 2021.

62
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
1.3. Évaluation du contrôle interne au niveau de la société E-commerce
« JUMIA » et risque de fraude :

1.3.1. Évaluation de contrôle interne :

Notre méthodologie d'audit repose sur l'hypothèse que l'environnement de contrôle favorise la
prévention ou la détection et la correction des anomalies significatives.

D’après nos procédures d'enquêtes, d'observations et de contrôles en lien avec le processus


d'évaluation, de surveillance et de communication des risques, nous avons relevé la présence
des caractéristiques suivantes :

- L’engagement de la direction : le PDG a pris conscience de l'importance du contrôle


interne et il a placé la culture de contrôle interne en tête de son agenda.
- L'audit interne : est très actif et a un rôle critique envers la haute direction, avec des
rapports formels périodiques et structurés communiqués au comité d'audit sur les risques
et les faiblesses du contrôle interne et les mesures prises par la direction.
- Contrôle Interne : une nouvelle fonction et une nouvelle équipe mise en place en 2020
pour mettre en œuvre les recommandations émises par l'audit interne ; l'équipe de
contrôle interne récupère la liste des faiblesses identifiées par l'audit interne et collabore
avec la direction pour y remédier.
- Pilotage par le Comité d'Audit des risques et le Conseil de Surveillance : très forte
implication du Comité d'Audit des risques à travers un suivi actif de l'action/réponse de
la Direction aux faiblesses et aux non-conformités identifiées par l'audit interne, le
conseil et l'équipe Finance. Le président du RAC (comité gestion des risques) est
activement impliqué dans la mise en œuvre de SOX 404.
- Mettre en place une politique de dénonciation active utilisée par l'audit interne et le
comité d'audit en cas de risques signalés.
- Centralisation des processus et des contrôles sur les processus clés (revenus, Cos,
dépenses marketing, coûts informatiques) et mise en place d'analyses et de revues de
suivi des transactions effectuées par l'équipe centrale des finances ou une équipe dédiée
travaillant sous la supervision directe de la direction générale.
- Implication de la haute direction : les directeurs financiers et les dirigeants sont
activement impliqués dans les activités de contrôle et de surveillance (par exemple,
analyses de la rentabilité des fournisseurs, discussion avec les experts sur la mise en

63
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
place de processus JumiaPay pour garantir la conformité aux réglementations locales,
approbation des taux de commission avec les vendeurs).
- Les compétences sont globalement adéquates avec des profils clés influençant les
rapports financiers (Business Intelligence et Finops, l'équipe d'audit interne, le directeur
financier, les PDG ont une solide connaissance des affaires et la capacité de relier les
besoins opérationnels aux exigences de contrôle financier).

Sur la base de nos enquêtes, de l'observation et des tests opérés, nous avons retiré les points
suivants :

- L’entité dispose de politiques et de procédures appropriées relatives à la séparation des


tâches, à l'autorisation, à la sauvegarde des actifs et à la responsabilité des actifs qui sont
appropriées à sa nature et à sa taille.
- L’environnement de contrôle prend en charge la prévention, la détection et la correction
des anomalies significatives, et

Nous avons toutefois noté que l'environnement de contrôle interne est encore à ses débuts.
Jumia a finalisé la mise en œuvre de la matrice de contrôles SOX cette année et la conception
des contrôles clés sur certains processus non routiniers est toujours en cours de mise à jour, car
la direction met un accent particulier sur les processus opérationnels clés. : par conséquent, nous
pourrions nous attendre à ce que certains contrôles ne fonctionnent pas efficacement tout au
long de la toute l'année, mais les lacunes pourraient être corrigées d'ici la fin de l'année. De
plus, du point de vue des compétences en matière de reporting financier, le Groupe reste
dépendant d'experts tiers sur des sujets très complexes. Les actes réalisés sur le travail du
spécialiste de la direction feront l'objet de fiches dédiées.

Dans le cadre de leur stratégie globale, EY Primary équipe à travers une équipe de coordination
SOX dédiée se sont réunis pour clarifier le périmètre SOX ainsi que les matrices centrales
(RCM) des processus retenus dans le périmètre SOX pour 2021.

1.3.2. Risques de fraude et risques significatifs :

a. Évaluation du risque de fraude :

Nous avons discuté et évalué les risques de fraude en prenant en considération l’expérience
d'audit de l'année précédente avec le client, les résultats des procédures de maintien du client et

64
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
de la mission, les pressions/incitations /de la direction, leur attitude et leur probabilité de
commettre des fraudes par manipulation des états financiers.

Nous avons donc évalué comment la direction serait en mesure de perpétrer une fraude afin de
fausser significativement les états financiers.

En plus les procédures spécifiques ci-dessus destinées à répondre aux risques d'audit identifiés,
nous mettrons en œuvre les procédures d'audit suivantes sur le chiffre d'affaires :

- Exécution de procédures pas à pas pour valider la conception et la mise en œuvre des
processus sur chaque flux de revenus au sein du Groupe
- Identification des risques et des principaux contrôles d'atténuation en place (sur la base
des matrices de contrôle des risques préparées par le Groupe) sur chaque flux de revenus
- Pour les plates-formes opérationnelles clés où les contrôles étaient initialement
inefficaces en 2020, nous testerons le plan de remédiation de la gestion et mettrons à
jour notre test de contrôle
- Tests d'échantillons représentatifs (tests d'occurrence et mesure des revenus par le biais
d'encaissements sur les relevés bancaires).

À la fin de l'année, nous réévaluerons l'environnement de contrôle interne et les risques de


fraude et les résultats seront résumés dans un fichier de travail.

b. Les risques significatifs :

La direction de Jumia a identifié, avec la fonction d'audit interne, les principaux risques
auxquels l'entreprise est confrontée. La société a en outre lancé diverses activités d'atténuation
des risques contre ces menaces.

Dans le cadre de notre audit, nous avons examiné chaque risque identifié et évalué l'impact sur
notre stratégie d'audit. La direction a identifié les risques suivants :

- Cybersécurité et ITGC inefficaces ou inefficaces : cela a été identifié comme un risque


critique. Nous avons testé l'efficacité opérationnelle de l'ITGC pour toutes les
applications/systèmes identifiés.
- Exploitation sans permis couvrant tout le périmètre des activités locales : Ceci a été
identifié comme un risque critique. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct
sur notre audit. Toutefois, dans le cadre de notre audit, nous examinerons tous les
rapports d'audit interne, les rapports de conformité, les procès-verbaux du Conseil de

65
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
Surveillance et du Comité d'Audit qui pourraient faire état de l'existence de non-
conformité dans certains pays.
- Adéquation d'un plan de continuité des activités et de reprise après sinistre : Cela a été
identifié comme un risque très élevé. Nous avons testé l'efficacité opérationnelle de
l'ITGC pour toutes les applications/systèmes identifiés.
- Environnement réglementaire et juridique volatil : Cela a été identifié comme un risque
très élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit. Toutefois,
dans le cadre de notre audit, nous examinerons tous les rapports d'audit interne, les
rapports de conformité, les procès-verbaux du Conseil de Surveillance et du Comité
d'Audit qui pourraient décrire l'existence de risques juridiques dans certains pays et
évaluerons l'impact sur nos états financiers (en termes de provisions ou de divulgations)
- Données et confidentialité : Ceci a été identifié comme un risque très élevé. Ce risque
est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre test d’audit.
- Non-respect des exigences fiscales (y compris l'incapacité à concevoir et à mettre en
œuvre des flux de recharge intra-entreprise conformes et optimisés) : cela a été identifié
comme un risque très élevé.
- Instabilité politique entraînant une perturbation des activités : cela a été identifié comme
un risque très élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit.
- Précautions insuffisantes en matière de santé, de sécurité et d'environnement : cela a été
identifié comme un risque très élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct
sur notre audit.
- Blanchiment d'argent, sanctions et financement du terrorisme : cela a été identifié
comme un risque très élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur
notre audit.
- Contrôle insuffisant sur les partenaires commerciaux (vendeurs, Jforce, 3PL, clients) :
cela a été identifié comme un risque élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact
direct sur notre audit.
- Défaut de produire des indicateurs de performance clés et des rapports financiers et non
financiers précis et non-respect des exigences SOX : cela a été identifié comme un
risque élevé. Nous avons testé l'efficacité opérationnelle des contrôles SOX clés mis en
œuvre sur tous les processus matériels au 31 décembre 2021.
- Détournement d'espèces : Ceci a été identifié comme un risque élevé. Nous testerons
l'efficacité opérationnelle des contrôles SOX clés mis en œuvre sur tous les processus

66
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
importants ayant un impact sur la trésorerie au 31 décembre 2021. Nous effectuerons
également des contrôles de substance sur tous les comptes bancaires du Groupe, y
compris les confirmations bancaires.
- Gestion des talents, départ massif de personnes clés : cela a été identifié comme un
risque élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit.
- Endommager la marque (expérience client médiocre, expérience fournisseur, campagne
marketing inappropriée, communication d'entreprise, etc.) : cela a été identifié comme
un risque élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit.
- Réserves excessives de monnaies locales sujettes à dévaluation : Cela a été identifié
comme un risque élevé. Dans le cadre de notre audit, nous examinerons le calcul de
l'ajustement de conversion monétaire et du gain/perte de change.
- Dévolution inappropriée des pouvoirs (séparation des tâches et matrice d'autorité) : Cela
a été identifié comme un risque élevé. Nous veillerons à la séparation des tâches dans
le cadre de nos tests de contrôles SOX sur les différents processus.
- Ventes et promotion de biens et services illégaux/interdits : cela a été identifié comme
un risque élevé. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit.
- Pots-de-vin et corruption : Cela a été identifié comme un risque moyen. Dans le cadre
de notre audit, nous examinerons tous les rapports d'audit interne, les rapports de
conformité, les procès-verbaux du Conseil de Surveillance et du Comité d'Audit qui
pourraient décrire l'existence de pots-de-vin et de corruption dans certains pays et
évaluerons l'impact sur nos états financiers.
- Définition et exécution inappropriées de la stratégie : Ceci a été identifié comme un
risque moyen. Ce risque est opérationnel et n'a pas d'impact direct sur notre audit.

c. Problèmes d'audit significatifs :

• Transactions avec les parties liées (équipe centrale – principale) :

Examiner les transactions inhabituelles avec des parties liées pour une approbation par l'organe
de gouvernance compétent.

• Conformité réglementaire (équipe centrale – primaire) :

Comme Jumia est soumise aux lois et réglementations locales, elle doit se conformer à ces lois
et réglementations sinon il faut évaluer l'impact sur les informations financières et sur la
continuité d'exploitation. L'équipe centrale doit :

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Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
► Examiner le suivi de la direction des faiblesses/zones de non-conformité identifiées
par l'audit interne sur JumiaPay
► Examiner le suivi des litiges pour les domaines de non-conformité aux lois et
réglementations.
► Lettre d’enquête (avocat externe, General Counsel interne)
► Impliquer un expert en la matière pour l'évaluation de la gestion des éventualités.
• Violation de la réglementation sur le blanchiment d’argent

Le risque que nous avons identifié est le risque découlant de la capacité de l'entreprise à
identifier et à surveiller les transactions sur sa plateforme de marché afin d'atténuer le risque de
blanchiment d'argent.

Notre réponse d'audit consistera en la réalisation des procédures suivantes, que nous avons
codéveloppées avec notre équipe d'experts :

- Compréhension des contrôles de la direction sur l'activité et la rentabilité des


fournisseurs (transactions répétées par un client mettant en évidence une tendance,
n'apparaissant qu'à une certaine période de l'année, notation du risque des clients sur la
base de la fréquence d'achat, valeur monétaire des transactions).

Pour une sélection de fournisseurs :

- Effectuer des vérifications d'antécédents sur le fournisseur (rétention d'informations,


consultation de bases de données spécialisées, vérifications d'antécédents) ;
- Pour une sélection de transactions entre le fournisseur et le client final, effectuez une
vérification des antécédents du client final (et vérifiez l'absence de lien avec le
fournisseur).
- Examiner les procédures mises en œuvre par la direction pour atténuer le risque de
blanchiment d'argent à un niveau acceptable (vérification des antécédents, vérification
de l'identité au moyen de la carte d'identité/actes de constitution/enregistrement de la
licence commerciale).

68
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
1.4. Approche d’audit :

Comme l'exige EY pour les équipes d'audit intégrées basées aux États-Unis, notre approche
d'audit consiste en l'identification des classes importantes de transactions, la compréhension des
contrôles sous-jacents et la détermination d'une stratégie d'audit préliminaire.

Étant donné que Jumia a mis en œuvre les contrôles SOX en 2021 et nous a également impliqués
pour rendre compte de la conception et de l'efficacité du fonctionnement de ces contrôles, nous
avons décidé que la stratégie d'audit préliminaire consistera à utiliser la stratégie de confiance
en matière de contrôle sur les catégories importantes de transactions et nous appliquons la
méthodologie d'audit intégrée.

Cependant, nous prévoyons que l'environnement de contrôle global tout au long de l'année ne
sera pas efficace, en raison de la première année de mise en œuvre des contrôles SOX. Par
conséquent, pour la stratégie d'audit des états financiers, notre champ d'application des
contrôles de substance a été conçu pour obtenir des éléments probants convaincants au niveau
des assertions de chaque compte significatif sans aucun contrôle.

Toutes les procédures et la documentation seront élaborées au niveau du groupe par l'équipe
principale, y compris les procédures d'audit sur les centres de services partagés aux fins de
l'audit du groupe.

Les contrôles de substance suivants, y compris les contrôles de substance primaires (PSP),
seront complétés par l'équipe primaire (EY Luxembourg) :

• Chiffre d'affaires : Analyseur EY Helix sur l'exhaustivité, l'existence, la valorisation


et le D&O :

- Corréler les entrées entre les revenus, les créances et la trésorerie

- Effectuer des tests d'ancrage sur les écritures de journal de trésorerie incluses dans l'analyse
de corrélation

- Effectuer des procédures analytiques sur le sous-livre des créances clients

- Confirmer les créances clients ou effectuer une alternative

- Procédures de fond sur la coupure

- Procédures de fond sur les notes de crédit et autres ajustements

- Évaluer la provision pour créances douteuses

69
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- Effectuer des tests de détails sur les revenus

• Coût des revenus :


- Validation des revenus en multipliant le prix unitaire sur facture par le nombre d'articles.
- PSP - Jumia Pay : Jumia Pay est l'outil de paiement et de portefeuille utilisé par Jumia
pour traiter les paiements effectués sur les sites Web Jumia et sur l'application Jumia
One. Jumia Pay travaille avec des partenaires pour traiter les transactions (telles que
MasterCard, Visa). Ces frais correspondent à un pourcentage appliqué au montant de la
transaction. Le paiement final reçu par Jumia est réduit de ces frais. Ce coût est
déclenché par les paiements reçus via Jumia Pay. Ces frais sont des commissions
externes facturées par les Prestataires de Services de Paiement utilisés pour les
transactions traitées par Jumia Pay. Afin de valider l'occurrence et la mesure de ces
commissions, nous les avons rattachées aux relevés PSP ou à d'autres relevés externes.
- Pour chaque PSP, EY effectuera des enquêtes pour s'assurer qu'il s'agit de parties liées
bien connues et dignes de confiance sur lesquelles nous pouvons compter. La somme
de ces montants réglés peut être retracée via un relevé bancaire lié à Cellulase.
- Objets perdus et endommagés : les objets perdus et endommagés sont liés à l'activité de
la place de marché. Jumia vend pour les vendeurs et se charge de la livraison. Les articles
peuvent être soit endommagés lors du stockage ou de l'expédition, soit perdus avant la
livraison chez le client. Dans les deux cas, Jumia a l'obligation contractuelle de
rembourser le vendeur. Pour chaque élément sélectionné, il existe un
SC_Transaction_No correspondant qui est inclus avec d'autres éléments dans un
SC_Transaction_Statement_No. EY retracera le SC_Transaction_No de notre article
sélectionné jusqu'au SC_Transaction_Statement_No correspondant et au
Amount_incl_VAT. EY calculera le total du SC_Transaction_Statement_No et
l'associera à la preuve de paiement (écran d'impression de la plateforme de paiement).
- Coût des articles non retournés : Ce coût est dû aux articles non retournés pour être
remboursés au client. Comme le coût de l'expédition au retour représente un coût pour
Jumia, ces articles ne sont pas retournés. EY tracera le total et la référence de notre
article sélectionné aux backends correspondants de Jumia. Nous avons également
vérifié le statut de chacun qui doit être "Terminé" sur les écrans.
• Paie : Analyseur EY Helix sur l'exhaustivité, l'existence et l'évaluation (analysez le
salaire par employé ou par heure, comparez les déductions des employés et les coûts de
l'employeur au salaire brut et analysez la masse salariale accumulée).

70
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
• Frais généraux et administratifs / Frais d'exécution / Autres frais de
fonctionnement / Frais de personnel : Nous demanderons le grand livre du compte et
une sélection sera faite de la manière suivante : les transactions dépassant un seuil de
test déterminé pour chaque emplacement et nous les testerons.
• Frais financiers : Réconciliation avec l'échéancier audité des prêts
• Produits financiers : Procédures de fond dans les prêts interentreprises : obtention et
rapprochement des échéanciers de prêts ; audit des tirages et remboursements de l'année
(rapprochement entre échéancier, versement et relevés bancaires) ; et recalcul des
charges d'intérêts sur la base du calendrier des prêts.
• Autres produits d'exploitation : Nous demanderons le GL du compte et la liste des
demandes de subventions / subventions ouvertes auprès des gouvernements ou entités
similaires, avec analyse de la probabilité d'occurrence et de l'ampleur.
• Inventaire : L'analyse VRN de l'inventaire, le rapprochement de l'inventaire avec le
stock comptable, les procédures de coupure, les tests de dépréciation sont effectués par
l'équipe principale.
• Taxe en audit :
- Obtention de toutes les communications reçues de l'administration fiscale directe /
indirecte.
- Obtention de la déclaration fiscale.
- Obtention des fichiers de calcul des impôts et des rapprochements avec les
enregistrements comptables.

71
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »

Section 2 : Audit de la section revenu d’une entreprise E-commerce :

2.1. Objectif et présentation des travaux réalisés au cours de mission :


(présentation générale)

Nous intervenons dans le cadre d’une mission d’Intérim, pour le compte de JUMIA SARL
Algérie.

2.1.1. Objectif de la mission :

L’objectif consiste de passer en revue l’ensemble du cycle des ventes, afin d’identifier les
principaux risques qui résident dans le respect des dispositions de contrôle interne mis en place
et de déterminer leur pertinence.

Les risques principaux résident dans la réalité et le bon rattachement des produits à l’exercice
adéquat (comptabilisation d’une créance et donc un produit afférent dans un exercice alors que
la livraison physique du produit n’a pas eu lieu dans le même exercice ; ou bien une livraison
qui a eu lieu dans l’exercice mais qui n’a pas été comptabilisée ou dont la provision n’a pas été
constatée, la méthodologie de fixation des prix des ventes et les personnes habilitées à le
faire…).

2.1.2. Les travaux réalisés au cours de la mission :

- Description complète du cycle des ventes (clients) : nature des prestations, types de
clients, processus de vente depuis la présentation de l’offre de service jusqu’au paiement
et la comptabilisation, Cette analyse doit permettre d'optimiser notre analyse des risques
et de mieux appréhender nos travaux substantifs éventuels.
- Revue des règles de comptabilisation des factures à émettre pour les ventes.
- Identification des contrôles internes existants ainsi que des risques associés aux étapes
du processus de ventes.
- Compréhension de l’environnement informatique.
- Documentation du test de cheminement.
 Nous avons effectué notre entretien le 06/04/2022 avec :
- Mr « X » : Responsable des opérations ;
- Mr « Y » : Responsable Opération finance manager
- Mr « Z » : Responsable logistique.

72
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
2.2. Identification des risques lors du processus de vente :

2.2.1. Présentation des typologies :

Les types de clients : les clients de « JUMIA » se résument comme suit :

- Fournisseurs ou vendeurs ;
- Client particulier.

Les types de ventes : les ventes de « JUMIA » est comme suite :

- Commande sur internet pour vêtements et habillements téléphonies « vente


MARKET ».
- Commande sur internet pour la restauration « vente FOOD ».

2.2.2. Les processus d’inscription des clients (Fournisseur ou vendeurs)


chez « JUMIA » :

- Toute personnes physique ou moral peux être vendeur chez JUMIA, elle doit s’inscrire
au niveau du site en remplissant les informations (non, prénom, numéro de téléphone,
numéro du RIB et autres).
- Concernant l’activité FOOD, Jade est conventionnée avec des restaurants sur tout le
territoire tunisien dont lesquels les commissions sont définies. Ces commissions sont
variables d’un restaurant à un autre.
- Le client s’inscrit sur le site ou sur l’application de JUMIA, fournit ses informations
personnelles afin de créer un compte.
- Une fois que Jumia reçoit la notification de l’inscription du vendeur, elle l’appel pour
un entretien afin de discuter des conditions.
- Par la suite un e-mail est envoyé à ce dernier afin de l’informer qu’il a été sélectionné
ainsi que le dossier administratif qu’il doit envoyer avant la signature du contrat. Cf.
Vente.1.1 e- mail envoyé au vendeur
- Notons que Jumia ne dispose pas de critère de sélection des vendeurs bien définie.
- JADE services Tunisie est liée avec les vendeurs par des contrats Cf. Vente.1. Contrat
avec vendeur dans lesquels sont prédéfinies les marges qui sont validées par le
responsable commercial.

73
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- Si le vendeur n’honneur pas ses engagements en matière de livraisons des produits ou
de la qualité requise, une pénalité est due. Si l’erreur est répétitive le contrat peut être
resilié.

2.2.3. Les processus de ventes :

a. Vente MARKET :

La prise de commande se fait sur le site JUMIA. Une fois que le client a choisi un article, un
numéro de commande est généré automatiquement sur le système logistique HMT qui permet
au service des opération de Jade de suivre la commande « De la prise de commande à la
livraison ».

• Suivie de la commande :
- Une fois la commande lancée par le consommateur, Cette dernière est systématiquement
validée sur système. Cf. Vente .2. Capture écran commande valider sur système.
- Le « Customer service » contacte le client par téléphone pour plus de détails sur la
commande et pour valider l’article commandé.
- Notons que la commande peut être annulée sur le système si le client ne répond pas à
l’appel, ou s’il contact Jumia pour signaler une erreur de sa part. Cf. Vente 2.1. Capture
écran commande annuler sur système.

Remarque : Le service client ne contacte pas l’ensemble des clients qui passent commande
sauf si l’achat dépasse 3000 TND ou que le client ne passe pas fréquemment des commandes
sur JUMIA.

- Le fournisseur / vendeur, de son coté, est prévenu d’une commande grâce au logiciel
Seller Center, qui lui permet de suivre toutes les commandes et les livraisons effectuées.
• Réception de la commande au sein du siège (JUMIA) :
- Pour la marchandise il existe deux cas de figure, soit la marchandise est au niveau des
locaux de JUMIA ou bien une fois que le fournisseur est notifié sur le logiciel seller
center il se présente au niveau des locaux de JUMIA pour remettre le produit.
- Quand le fournisseur / vendeur livre différents articles avec de grandes quantités dans
les dépôts de l’entreprise, cette dernière est inspectée si elle est conforme. Un bon de
réception est alors établi et validé par le service logistique.

74
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- Quand la marchandise n’est pas au niveau des locaux de JUMIA, le fournisseur prépare
le colis du bien et le dépose au niveau des locaux de JUMIA. Le colis doit être ouvert
pour faciliter la vérification de la conformité de la marchandise avec la commande.
Notons qu’il n’existe aucun bon de livraison pour cette opération.
- Notons que le service logistique peut suivre l’opération de la préparation du colis à sa
livraison au niveau des locaux sur le système seller Center.

Nous n’avons pas reçu de WLT Concernant le suivie de la livraison.

Risque que le produit livré est non conforme à la demande du client :

 Donc EY contrôle et identifie le risque de non-conformité de produit en se référant à


JUMIA pour voir si elle vérifie la conformité de la commande en appelant le client pour
valider cette dernière.
• Livraison de la commande :
- JUMIA fait appel à des entreprises appelées partenaires logistiques « PL » afin de mettre
à la disposition de JUMIA des livreurs.
- Le livreur appelle le client afin de fixer avec lui la date et l’heure de la livraison. Le
livreur remet au client un delivery Instruction qui fait fois d’un bon de livraison. «
Delivery Instruction »
- Chaque J+1, le livreur se présente au niveau des bureaux de JUMIA afin de restituer
l’argent collecté (la recette) et les produits non livrés.
 Aucune pièce n’est remise au livreur à la suite de sa restitution du cash.
- Le versement du cash au niveau de la banque se fait quotidiennement quel que soit le
montant atteint au niveau de la caisse. Le caissier effectue un versement en banque en
contrepartie d’un reçu de versement.
• Règlement fournisseur / vendeur :
- Le paiement des fournisseurs se fait une fois par semaine « chaque mardi », le montant
à payer au fournisseur est extrait à partir du système seller Center. Cf. Vente.6.
Rapprochement avec Paid Out.
- Responsable Opération finance manager fait un suivie en Excel des dettes fournisseur,
le solde au niveau de l’Excel doit boucler avec l’extraction système sur le Paid Out.
- Notons qu’à chaque fois que le caissier accuse réception du cash sur le système le
fournisseur est simultanément notifié qu’il a une créance au niveau de JUMIA.

75
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- Le paiement du fournisseur se fait par virement ou chèque bancaire. Cf ; Vente .7.
Virement Bancaire /vente .7.1. Chèque.
• Facturation et comptabilisation :

La comptabilisation des ventes se fait comme suit :

- Une fois le bien livré, le statut d’article change automatiquement sur le système. Une
écriture comptable de constatation de la vente est automatiquement générée par le
système Navision (écriture comptable intégrée).
- Le livreur ramène le cash au caissier sans avoir passer aucune écriture comptable. Ce
dernier fait un transfert d’argent de caisse vers la banque, cette opération génère une
écriture comptable.
- Le CA de Jumia est constitué principalement de : Commission, frais de shipping (les
frais d’envoi), Pénalité et autres prestations (tel qu’un shooting photo des produits du
vendeur)
 La comptabilisation se fait automatiquement sur Navision.

b. Vente FOOD :

On constate que le processus de vente FOOD se fait comme le processus de vente MARKET
mais on a trouvé quelques différences qui se présente comme suit :

- Les livreurs règlent les restaurants avec leur propre cash (pas d’avance) et récupèrent
un ticket de restaurant qu’ils remettront au client.
- Le livreur récupère la commande du restaurant qui lui-même déduit sa commission lors
de l’édition du ticket, et livre le client.
- Le livreur se présente au niveau de son entreprise « Partenaires logistique » chaque J+2
après livraison afin de remettre le cash collecté à ses responsables.
- Par la suite le responsable de l’entreprise prestataire effectue un virement bancaire au
profit de JUMIA chaque J+4.
- Le service des opérations financières transmet chaque J+3 à l’entreprise prestataire un
fichier Excel de la somme qu’elle doit verser à Jumia. Cf. Vente .10. État de paiement
Food.
- À la fin de chaque mois, le responsable des opérations financières effectue un
rapprochement entre le montant viré par le prestataire et le montant que devait
réellement collecter JUMIA. Cf. Vente .11. Etat de rapprochement du cash collecté.

76
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
- Le chiffre d’affaires FOOD correspond aux commissions, aux frais de livraison (charges
liées aux livreurs) et aux frais de service qui sont fixes.

2.2.4. Les risques associés concernant le processus de vente :

TABLEAU 4 : LES RISQUES ASSOCIÉS CONCERNANT LE PROCESSUS DE VENTE


Les risques associés concernant le processus de vente
Risques Contrôle interne mise en place Personne ou Assertion
service
Chiffre d’affaires :
Le logiciel de gestion Le service informatique effectue un Service Exhaustivité
commercial n’a pas pris rapprochement entre les commandes informatique
en compte l’intégralité enregistrées sur le site internet et les
des commandes commandes déversées dans le
effectuées sur le site logiciel de gestion commerciale
internet « chaque mois »

Des erreurs ont été 1. Le service client effectue un Service Réalité


commises sur la rapprochement mensuel client /
facturation des entre les options cochées sur Directeur
annonceures « erreur du le contrat de partenariat par financier
taux sur commission ». l'annonceur et les factures
correspondantes et toute
erreur est corrigée dans le
logiciel de gestion
commerciale.
Le directeur financier
supervise ces contrôles par
sondage.
2. Les prestations réalisées par
catégorie de revenus sont
revues de manière régulière
et toute variation
significative est justifiée.

77
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
Le chiffre d'affaires en Le service comptable effectue un Le service Exhaustivité
comptabilité n'a pas pris rapprochement mensuel entre le comptabilité
en compte l'intégralité chiffre d'affaires en comptabilité et
des ventes facturées le chiffre d'affaires facturé issu du
émanant du logiciel de logiciel de gestion commerciale et
gestion commerciale. tout écart est investigué
Le chiffre d'affaires en Les factures émises par le logiciel de Service client Séparation des
comptabilité n'est pas gestion commerciale sont datées du exercices
exhaustif : des ventes ont jour de la validation de la
été décalées sur commande par l'annonceur. Les
l'exercice suivant. écritures correspondantes sont
générées en comptabilité via un
interfaçage semi-automatique.
Les factures ne sont pas Chaque commande émise sur le site Service client Classification
émises au bon client. internet est affectée au compte de
l'annonceur correspondant.
L'interfaçage réalisé avec le logiciel
de gestion commerciale génère
automatiquement une facture au
compte de l'annonceur dès que celui-
ci coche la commande en statut
"livrée"
Fonds reçus dans les comptes de tiers :
Des décalages 1. Le prestataire de service de Service client Existence et
apparaissent entre les paiement transmet à la exhaustivité.
fonds encaissés reçus société les journaux de
des acheteurs et les transactions à un rythme
encaissements quotidien (encaissements et
comptabilisés dans les impayés éventuels).
comptes de tiers 2. Interfacées avec le logiciel
(exemple : de gestion commerciale, ce
encaissements en qui permet de rapprocher le
double, ou paiement à la commande
correspondante, les comptes

78
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
encaissements non de tiers étant auxiliarisés.
comptabilisés)

3. Ces transactions sont ensuite Service


interfacées avec le logiciel comptabilité
de comptabilité : via un
paramétrage effectué en
amont, les écritures
comptables sont alors
générées automatiquement et
dans le journal de
cantonnement pour les fonds
reçus des acheteurs, et dans
le journal de vente pour les
écritures de vente
représentant la facturation
des annonceurs.
4. Les rapprochements Service
bancaires sont effectués comptabilité
régulièrement.

Reversement des fonds aux annonceurs :


Les reversements des 1. Le service client prépare Service client Imputation
fonds nets de mensuellement le fichier des
commissions et de virements à partir du logiciel
services accessoires ne de gestion commerciale.
sont pas correctement Le fichier des virements est
imputés sur le bon ensuite validé par le
compte client. directeur financier avant
d'être transmis à la banque.
Ce fichier est alors interfacé
avec le logiciel comptable
où les écritures de virement
sont enregistrées

79
Chapitre2.Audit d’une société E-commerce : quelques spécificités de la société
« JUMIA »
automatiquement dans le
journal de banque de
cantonnement.

2. Un rapprochement mensuel Service


est effectué entre la balance comptabilité
auxiliaire des annonceurs
émanant du logiciel de
comptabilité et le fichier des
annonceurs émanant du
logiciel de gestion
commerciale et tout écart est
investigué.

Conclusion :

Comme nous l’avons vu, la numérisation de l’économie se caractérise par une multiplication
des boutiques en ligne, et, par voie de conséquence, une difficulté croissante de visibilité pour
les e-commerçants. Les places de marché spécialisées dans le commerce électronique, qui
drainent un trafic d’acheteurs potentiels très important, deviennent alors incontournables. Dans
ce chapitre on a apporté au commissaire aux comptes un guide méthodologique dans sa mission
d’audit légal des places de marché électroniques. Il est accompagné d’outils lui permettant de
mieux appréhender les risques liés à ce secteur

80
Conclusion générale

Conclusion générale

Pour conclure, lors de mon stage, j’ai pu mettre en pratique mes connaissances théoriques
acquises à l’université. Ce stage a été très enrichissant pour moi, car il m’a permis de découvrir
le domaine de la comptabilité, fiscalité, Audit. Il m’a permis de participer à des missions
d’Audit et m’a permis de répondre aux questionnements que j’avais toujours l’esprit pour d’une
entreprise de commerce électronique.

On peut conclure que de nos jours le commerce a réalisé une grande évolution dans le monde,
le commerce a pris une autre forme grâce à l’évolution et l’utilisation massive de la technologie,
cette innovation a transféré le commerce traditionnel vers le commerce électronique. Le
commerce électronique s’est très rapidement développé durant ces dernières années et cela est
dû à l’apparition de nouvelles technologies et surtout l’évolution de l’internet haut débit qui
offre une grande facilité quant à la recherche d’informations de la part des clients d’un côté et
des entreprises de l’autre côté.

On a constaté que l’environnement informatique constitue le cœur d’une plateforme en ligne,


l’entreprise doit avoir un système informatique performant pour arriver à bien gérer sa relation
avec ses clients et surtout garantir une grande transparence qui vise la protection des clients.

On a pu s’apercevoir que la génération actuelle est une génération hyper connectée, donc le
commerce électronique est une source efficace s’il est bien exploité et cela dépendra de
l’entreprise, son budget et sa stratégie logistique qui demeure un levier stratégique permettant
un avantage concurrentiel sur le marché.

Le commerce électronique n’est pas toujours une source d’avantage mais aussi on trouve
plusieurs inconvénients d’une part pour les consommateurs (client) et d’autre part pour les
commerçants (entreprise).

Grâce à cette évolution l’Etat a mis des règlementations juridique et fiscale relative à ce type
de commerce, qui va assurer le bon déroulement des travaux d’une entreprise E-commerce, le
législateur tunisien donne des lignes directrices à travers la Loi n°83-2000 du 09 août 2000
relative aux échanges et au commerce électronique. Elle suppose également des défis
importants en matière de fiscalité internationale car les lois fiscales existantes ont été conçues
pour s’appliquer aux entreprises ayant une présence physique.

81
Conclusion générale

On a constaté que ce type de commerce suit une législation spécifique, et que lors d'une mission
d'audit légal le CAC doit s'adapter à cette réglementation et mettre en place les diligences
nécessaires pour identifier les risques liés au commerce électronique et bien mener sa mission.

Le CAC doit détecter les risques avec une assurance raisonnable. Par conséquent, il doit réaliser
une démarche d'audit intégrée, il doit depuis l’acceptation de la mission et la prise de
connaissance de l’entité identifier les risques les plus importants qui sont intégrés dans le
système informatique qui doit agir sur sa sécurité informatique. Il s’appuie sur le rapport de
l’audit interne et oriente ses travaux vers les zones risquées.

82
Bibliographie

Ouvrage et rapport :

- BETOINE Alain, dans Jacques LE CACHEUX (2008), Les Français et l’impôt, La


documentation française, 2008, pp. 124-125.
- Commerce électronique : document de travail sur les questions fiscales. OCDE, page 15.
- Conditions cadre pour l’imposition du commerce électronique, OCDE page 5.
- G. LABOURET, « Introduction à la cryptographie » : Support de cours du cabinet Hervé.

- Maitre Thibaut Verbiest « Droit International privé et commerce électronique ».


- M Zouheir Trabelsi, ex-DGA de l'Agence tunisienne d'Internet (ATI).
- OCDE, 2011, p. 72.
- Rapport de Francis LORENTZ,1998 « Le commerce électronique : une nouvelle donne pour
les Consommateurs ».
- Report by the professional data assessment technical advisory group, OCDE, 30th April 2001
- SCHAUER Consultants (HSC), 9 février 2001, p. 3.
- Selected Tax policy implications of global electronic commerce, 21st November 1996.

Site web:

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_d%27acc%C3%A8s_aux_donn%C3%A9es
- https://www.tuntrust.tn/fr/content/presentation
- https://wikimemoires.net/2010/05/le-commerce-electronique-def-formes/
- https://www.e-logik.fr/blog/2021/06/01/quels-sont-les-principaux-objectifs-des-e-commer-
cants/

83
Loi :

- Arrêté du 19 Juillet 2001 du Ministre des technologies de la communication et de l’économie


numérique fixant les données techniques relatives aux certificats électroniques et leur fiabilité.
- Arrêté du 19 Juillet 2001 du Ministre des technologies de la communication et de l’économie
numérique fixant les caractéristiques techniques du dispositif de création de la signature
électronique.
- Article 7 de la loi type CNUCDI
- Décret n°2001-1667 du 17 juillet 2001 fixant les procédures d’obtention de l’autorisation
d’exercice de l’activité du fournisseur de services de certification électronique.
- Décret n°2001-1667 du 17 juillet 2001 portant approbation du cahier des charges relatif à
l’exercice de fournisseur de services de certification électronique.
- L’article 17 de loi du 9 aout 2000.
- L’article 2 de la loi 2000-83.
- L’article 453 alinéa 2 du Code des Obligations et des Contrats (COC)
- L’article 453 bis du Code des Obligations et des Contrats (COC)
- L’article 5 de la loi 2000
- Loi n° 2000-83 du 9 août 2000 relative au commerce et aux échanges électroniques. (En
Tunisie)

84
Table de matière
INTRODUCTION GÉNÉRALE : ....................................................................................................................... 1
PARTIE 1 : ÉTUDE THÉORIQUE SUR LES SOCIÉTÉS E-COMMERCE ............................................... 3
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LES ENTREPRISES E-COMMERCE : ........................................... 4
INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 4
SECTION 1 : CARDE GÉNÉRAL D’UNE ENTREPRISE E-COMMERCE : .............................................. 4
1.1. DÉFINITIONS DU E-COMMERCE : ........................................................................................................... 4
1.2. L’OBJECTIFS DU E-COMMERCE : ........................................................................................................... 5
1.2.1. Acquisition de prospects : ............................................................................................................. 5
1.2.2. Le degré de fidélité de l'action d'achat au même client : ........................................................... 6
1.2.3. Augmenter son panier moyen : .................................................................................................... 6
1.2.4. Réduire le nombre d’abandons de panier : ................................................................................. 7
1.2.5. Transformation du visiteur en client : ......................................................................................... 7
1.3. TYPOLOGIE DU E-COMMERCE : ............................................................................................................. 8
1.3.1. B2C (entre entreprise et consommateur) : .................................................................................. 8
1.3.2. B2B (interentreprise) : .................................................................................................................. 8
1.3.3. C2B (entre consommateur et entreprise) : .................................................................................. 9
1.3.4. C2C (entre les consommateurs) : ................................................................................................. 9
1.3.5. B2A (entre l’administration et l’entreprise) : ........................................................................... 10
1.3.6. C2A (entre l’administration et le consommateur) :.................................................................. 10
1.3.7. B2E (entre entreprise et employé) : ........................................................................................... 11
SECTION2 : CARACTÉRISTIQUES DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE ........................................... 12
2.1. LA RAPIDITÉ : ....................................................................................................................................... 12
2.2. ADAPTABILITÉ :.................................................................................................................................... 12
2.3. LA COMMUNICATION : ......................................................................................................................... 13
2.4. ÉGALITÉ : ............................................................................................................................................. 13
2.5. GLOBALITÉ ET LOCALITÉ : .................................................................................................................. 13
2.6. LE TRAVAIL À DISTANCE : .................................................................................................................... 13
SECTION 3 : AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU E-COMMERCE ................................................ 14
3.1. AVANTAGES DU E-COMMERCE : .......................................................................................................... 14
3.1.1. Les magasins en ligne sont ouverts 24h/7j ................................................................................. 14
3.1.2. Réduction des coûts opérationnels ............................................................................................. 14
3.1.3. Connaître la clientèle .................................................................................................................. 14
3.1.4. Une expérience utilisateur personnalisée .................................................................................. 15
3.1.5. Vendre à l’international .............................................................................................................. 15
3.1.6. Développement e-marketing ....................................................................................................... 15
3.1.7. Présentation du catalogue sur un site commerce électronique ................................................ 16
3.2. INCONVÉNIENTS DE-COMMERCE :....................................................................................................... 16
3.2.1. Manque de contact personnel ..................................................................................................... 16
3.2.2. Prix et comparaison de produits ................................................................................................ 16
3.2.3. Besoin d’une bonne connexion Internet .................................................................................... 16
3.2.4. Problèmes de sécurité informatique .......................................................................................... 17
3.2.5. La concurrence est rude.............................................................................................................. 17
3.2.6. L’expédition peut être imprévisible ........................................................................................... 17
3.2.7. Les pannes technologiques .......................................................................................................... 18

85
CONCLUSION : ................................................................................................................................................. 18
CHAPITRE 2 : CADRE RÉGLEMENTAIRE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE EN TUNISIE : .... 19
INTRODUCTION : ............................................................................................................................................ 19
SECTION1 : RÉGLEMENTATION JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE : ..................... 19
1.1. LA CRÉATION DE L’ENTREPRISE DE COMMERCE ÉLECTRONIQUE : ................................................... 19
1.1.1. La constitution juridique de l’entreprise E-commerce : .......................................................... 20
a. La Société unipersonnelle à responsabilité limitée “SUARL” : .................................................. 20
b. La Société à responsabilité limitée “SARL” : ............................................................................... 20
1.1.2. Choix des méthodes de paiements : ........................................................................................... 21
a. Le mode de paiement par carte bancaire de la Société Monétique Tunisie « Serveur de
Paiement Sécurisé : SPS » : .................................................................................................................... 21
b. La solution de paiement e-DINAR de la Poste Tunisienne : ........................................................ 23
1.1.3. La certification électronique : .................................................................................................... 24
a. La cryptographie :........................................................................................................................... 26
b. La signature électronique (ou numérique) :.................................................................................. 27
c. Autorité de certification : ............................................................................................................... 29
1.2. LE RÈGLEMENT JURIDIQUE DES LITIGES :........................................................................................... 30
1.2.1. Les lois à appliquer : ................................................................................................................... 30
1.2.2. Tribunal compétant : .................................................................................................................. 31
SECTION 2 : RÈGLEMENTATION FISCALE DE L’ENTREPRISE E-COMMERCE EN TUNISIE : . 32
2.1. LES RÈGLES DE LA TERRITORIALITÉ DE LA TVA : ............................................................................. 32
2.1.1. Le commerce électronique indirect : ......................................................................................... 32
2.1.2. Le commerce électronique direct :............................................................................................. 32
a. La qualification des opérations : .................................................................................................... 33
b. La localisation des acteurs :............................................................................................................ 33
c. La détermination du lieu de consommation : ............................................................................... 34
2.2. LES POLITIQUES FISCALES : ................................................................................................................. 34
2.2.1. Les solutions à adopter : ............................................................................................................. 34
a. Le consensus sur le moratoire douanier sur le commerce électronique direct : ........................ 34
b. Une visualisation des règles spécifiques au commerce électronique : ......................................... 35
2.2.2. L’adoption des règles de territorialité pour une solution globale : ......................................... 36
a. Les principes directeurs des politiques fiscales en matière de commerce électronique ............ 36
b. L'établissement stable E-commerce............................................................................................... 39
c. Les défis qui se présentent à l’administration fiscale en matière de commerce électronique ... 39
CONCLUSION : ................................................................................................................................................. 42
PARTIE 2 : .......................................................................................................................................................... 43
LES SOCIÉTÉS E-COMMERCE : PRÉSENTATION DE CAS PRATIQUE ............................................. 43
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU CABINET ET DES PRINCIPALES TÂCHES EFFECTUÉES ... 44
INTRODUCTION : ............................................................................................................................................ 44
SECTION 1 : PRÉSENTATION DU LIEU DE STAGE : ............................................................................. 44
1.1. HISTORIQUE DU CABINET :................................................................................................................... 44
1.2. LA DESCRIPTION DU LIEU DE STAGE « EY » :...................................................................................... 45
1.3. LES SERVICES OFFERTS PAR LE CABINET : .......................................................................................... 48
1.4. L’ORGANISATION ET LES SERVICES DU DÉPARTEMENT D’AUDIT : ..................................................... 49
1.4.1. Les services du département d’audit : ....................................................................................... 49
1.4.2. L’organisation du département d’audit : .................................................................................. 50
SECTION 2 : DÉROULEMENT DU STAGE : ............................................................................................... 52

86
2.1. LES TÂCHES EFFECTUÉES : .................................................................................................................. 52
2.1.1. Mission Audit des OPCVM : ...................................................................................................... 52
2.1.2. Mission Audit industriel : ........................................................................................................... 58
2.2. L’ÉVALUATION DE STAGE : .................................................................................................................. 59
CONCLUSION : ................................................................................................................................................. 59
CHAPITRE 2 : AUDIT D’UNE SOCIÉTÉ E-COMMERCE : QUELQUES SPÉCIFICITÉS DE LA
SOCIÉTÉ « JUMIA » ......................................................................................................................................... 60
INTRODUCTION : ............................................................................................................................................ 60
SECTION 1 : IDENTIFICATION DES RISQUES DE LA SOCIÉTÉ E-COMMERCE « JUMIA » ET
APPROCHE D’AUDIT : .................................................................................................................................... 60
1.1. PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ E-COMMERCE « JUMIA » : ............................................................. 60
1.1.1. « JUMIA » activités de groupe :................................................................................................. 60
1.1.2. Le rôle de Jumia en tant que Marketplace (plateforme de marché) : .................................... 61
1.2. IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉES À LA SOCIÉTÉ E-COMMERCE « JUMIA » :.............................. 62
1.3. ÉVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE AU NIVEAU DE LA SOCIÉTÉ E-COMMERCE « JUMIA » ET
RISQUE DE FRAUDE : ......................................................................................................................................... 63
1.3.1. Évaluation de contrôle interne : ................................................................................................. 63
1.3.2. Risques de fraude et risques significatifs : ................................................................................ 64
a. Évaluation du risque de fraude :.................................................................................................... 64
b. Les risques significatifs : ................................................................................................................. 65
c. Problèmes d'audit significatifs : ..................................................................................................... 67
1.4. APPROCHE D’AUDIT : ........................................................................................................................... 69
SECTION 2 : AUDIT DE LA SECTION REVENU D’UNE ENTREPRISE E-COMMERCE : ................ 72
2.1. OBJECTIF ET PRÉSENTATION DES TRAVAUX RÉALISÉS AU COURS DE MISSION : (PRÉSENTATION
GÉNÉRALE) .......................................................................................................................................................
72
2.1.1. Objectif de la mission :................................................................................................................ 72
2.1.2. Les travaux réalisés au cours de la mission : ............................................................................ 72
2.2. IDENTIFICATION DES RISQUES LORS DU PROCESSUS DE VENTE : ........................................................ 73
2.2.1. Présentation des typologies : ...................................................................................................... 73
2.2.2. Les processus d’inscription des clients (Fournisseur ou vendeurs) chez « JUMIA » : .......... 73
2.2.3. Les processus de ventes :............................................................................................................. 74
a. Vente MARKET : ........................................................................................................................... 74
b. Vente FOOD : .................................................................................................................................. 76
2.2.4. Les risques associés concernant le processus de vente : ........................................................... 77
CONCLUSION : ................................................................................................................................................. 80
CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................................................ 81
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 83
ANNEXES ........................................................................................................................................................... 88

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Annexes
ANNEXE 1 : LOI N° 2000-83 DU 9 AOUT 2000, RELATIVE AUX ÉCHANGES ET AU COMMERCE
ÉLECTRONIQUES

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ANNEXE 2 : PRÉSENTATION ET AUDIT DE LA SOCIÉTÉ « JUMIA »

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103
104
105
ANNEXE 3 : LA LOI N° 2000-57 DU 13 JUIN 2000

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