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République Tunisienne

Ministère de l'Enseignement Supérieur et

De la Recherche Scientifique

Université de Sfax

Institut des Hautes Études Commerciales de Sfax

AU 2021/2022 Projet de Fin d’Études


Pour l’obtention du diplôme de Licence Nationale en sciences
comptables

Les normes comptables du


secteur public « IPSAS »

Élaboré par :Mariem Zaoui

Encadré par : Mme Samah Rebai


Dédicaces

Je dédie ce travail
À ma mère, Zohra
Si, Dieu a mis le paradis sous les pieds des mères, ce n’est pas pour rien.
Que ce travail soit le fruit de toutes les années d’efforts et de sacrifices.
Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin
dans leur vie et leurs études.

À mon père, Mohamed Fadhel


Veilles trouver dans ce modeste travail, le résultat de tes sacrifices ainsi que
l’expression de ma profonde affection et reconnaissance.

À mes belles sœurs, Ikhlas et Rahma


Aucune dédicace ne peut exprimer mon amour et ma gratitude de vous avoir. Je ne
pourrais jamais imaginer ma vie sans vous.

À mon cher ami, Salem.


Merci de me motiver à chaque fois que j’en ai besoin.
Merci pour tous ces moments simples qui sont devenus inoubliables grâce à toi.

Que Dieu vous protège tous et vous laisse près de moi.


Remerciement

Mes remerciements à Dieu le tout puissant de m’avoir donné la santé, la volonté et


l’énergie pour terminer ce travail.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance toute particulière à Madame Samah Rebai


qui, malgré ses lourdes charges et les contretemps qu’elle a rencontré au cours de
cette année, elle a accepté l’encadrement de mon projet et m’a guidé par ses précieux
conseils.

Je tiens à remercier les membres de jury qui ont bien voulu m’honorer par leur
présence en vue de juger mon travail.

Finalement, je ne manquerais pas de remercier du font de mon cœur toutes les


personnes qui m’ont aidé de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.
Liste des abréviations

• IPSAS: international public sector accounting standards


• IPSASB: international public sector accounting standards board
• IFRS: international financial reporting standards
• IFRSB: international financial reporting standards board
• IFAC: international federation of accountants
• IAS: international accounting standards
• IASC: international accounting standards committee
• Pwc: PricewaterhouseCoopers.
• PSC: public sector committee
Sommaire

Chapitre1 : Introduction aux normes IPSAS


• Section1 : présentation des normes IPSAS.
• Section2 : Les origines des normes IPSAS.
• Section3 : Rôle des IPSAS à l’harmonisation des systèmes
comptables.

Chapitre2 : Informations pratiques sur l’adoption des normes


IPSAS
• Section1 : Des statistiques sur l’adoption des IPSAS par les pays
Africains, les pays développés et les pays en développement.
• Section2 : Exemple d’application des IPSAS au sein d’un
établissement public
Introduction
Les établissements publics et les administrations sont dans un défi continu pour produire une
information financière ayant la même qualité que celle produite par le secteur privé.

En fait, l’article 3 du code tunisien de la comptabilité publique prévoit que « sont seules
considérées comme appartenant à la gestion et au budget correspondant, les recettes encaissées et
les dépenses ordonnancées dans les douze mois de l’année budgétaire ». Aussi, l’article 10 du
même code prévoit que « les comptables publics sont chargés de recouvrement des recettes, du
paiement des dépenses…. Ils sont chargés également du contrôle de la régularité des recettes et
des dépenses desdits organismes ainsi que de la régularité de la gestion de leur patrimoine ». On
peut comprendre de cet article que la comptabilité utilisée dans le secteur public en Tunisie est
une comptabilité bornée seulement au suivi des recettes et des dépenses, à savoir la comptabilité
de caisse. Le seul intérêt de cette méthode de comptabilisation est de suivre les transactions
réalisées instantanément d’une façon simple qui s’appuient seulement sur l’entrée et la sortie des
flux de trésorerie.

Cependant, cette comptabilité de caisse n'assure pas l'exhaustivité de l'information publique qui
aide à l’évaluation de la reddition des comptes et de prise de décisions en matière d’allocation des
ressources ou en matière politique et sociale. En effet, l'information produite par le secteur public
en appliquant les principes de la comptabilité générale présente plusieurs anomalies au niveau
d'évaluation du patrimoine et des risques. Par suite, il y'a une insuffisance d'informations sur la
situation financière des établissements publics.

Pour cela, inspiré par les normes internationales « International Financial Reporting Standards,
(IFRS) » relative aux secteurs privés, de nouvelles normes ont été publiées en 1997, à savoir les
normes ‘International Public Sector Accounting Standards (IPSAS)’, ayant pour but
l’amélioration de la fiabilité et de la transparence de l'information financière dans les institutions
publiques nationales, régionales, locales et toutes entités du secteur public sauf les entreprises
publiques ayant un caractère commercial.

Ces normes ont été élaborées et publiées par l'IPSASB ‘International Public Sector Accounting
Standards Board’, un organe indépendant de l'IFAC ‘International Federation of Accountants’. Il
présente comme objectif de servir l'intérêt général en élaborant des normes comptables et des

1
publications destinées à être utilisées dans la préparation des états financiers à caractère général.

À l'égard des IFRS, l'IPSASB élabore des IPSAS selon la méthode de comptabilité d'engagement
tout en s'adaptant aux différents facteurs affectant le secteur public dans le but d'encourager ce
secteur de passer d'une comptabilité de trésorerie à une comptabilité d'engagement. Pour mieux
assurer la réalisation de son objectif, l'IPSASB a même publié une norme IPSAS bien détaillée à
propos de la comptabilité de trésorerie qui insiste sur la divulgation d’informations obligatoires et
facultatives. En outre, il a rendu la publication des états financiers selon la méthode de
comptabilité d'engagement comme une option pour les entités de secteur public qui optent pour la
méthode de comptabilité de caisse.

L’État tunisien a placé la modernisation de la gestion des finances publiques comme étant une de
ses priorités. Il a ainsi décidé de lancer une vaste réforme des finances publiques sous le nom de
gestion budgétaire par objectifs qui englobe entre autres, la modernisation de la comptabilité de
l’État. La normalisation du système comptable à travers la conception et la mise en œuvre des
nouvelles normes comptables de l’État est un véritable défi compte tenu du nombre d’acteurs
impliqués (dimension interministérielle) et des expertises à mobiliser. C’est pourquoi l’article 87
de la loi de finances pour 2014 a prévu la création du Conseil National des Normes des Comptes
Publics (CNNCP) et la révision du système comptable de l’État, des Collectivités locales et des
établissements publics soumis au code de la comptabilité publique.

Ainsi et dans le but de construire un référentiel national de comptabilité publique qui se


rapproche du contexte international, notamment des principes de bonne gouvernance des finances
publiques, il s’avère indispensable que les futures structures responsables de la conception et la
mise en place dudit référentiel soient suffisamment outillées en termes de normes comptables
internationales pour le secteur public IPSAS qui sont considérées comme exigence minimale
pour concevoir le référentiel comptable tunisien.

Quels sont les objectifs des normes IPSAS et quel rôle jouent-ils dans l’harmonisation des
systèmes comptables des entreprises et établissements publics ?

Le présent projet s’articule autour de deux chapitres. Le premier chapitre est consacré à la
présentation des fondements et des objectifs des normes IPSAS ainsi que son rôle vers
l’harmonisation de système comptable.

2
Le second chapitre offre des informations pratiques sur l’adoption des normes IPSAS.

3
Chapitre I :
Présentation générale des
normes IPSAS

4
Chapitre 1
Dans ce chapitre, nous présentons les fondements et les objectifs des normes IPSAS d’une
part, et son rôle vers l’harmonisation de système comptable d’autre part. Il est ainsi structuré
autour de trois sections. Une première section consacrée principalement à la présentation des
normes IPSAS et plus spécifiquement l’organisme qui élabore ces normes à savoir l’IPSASB.
Une deuxième section présente les origines et les facteurs poussants à l'élaboration des
normes IPSAS. Finalement, une troisième section s’intéresse également à la place des IPSAS
dans l’uniformatisation du système comptable à travers la présentation du cadre conceptuel, le
contenu de ces normes et la présentation des états financiers selon les IPSAS.

Section 1 : Présentation des normes IPSAS.

1-Fondation :

À l’égard de l’IASC, l’IFAC (the international federation of accountants) est un organisme de


doctrine comptable internationale, créé le 7 octobre 1977. Comme prévu dans ses statuts, la
mission de l’IFAC consiste à « servir l’intérêt public en contribuant au développement, à
l’adoption et à la mise en œuvre des normes internationales et de guides pratiques de hautes
qualité ; de contribuer au développement d’organisations professionnelles comptables et de
firmes d’audit et d’expertise comptable fortes, et à des pratiques des professionnels
comptables de haute qualité ; à promouvoir la valeur des professionnels comptables à travers
le monde ; en s’exprimant sur des problématiques d’intérêt public des lesquelles l’expertise de
la profession comptable est particulièrement pertinente. »

Dans le but de réaliser cette mission, l’IFAC, a organisé l’IPSASB comme un organe
indépendant fonctionnant sous ses principes.

L’IPSASB a remplacé depuis 2005 le PSC (Public Sector Committee), qui a été chargé de
l’élaboration des IPSAS entre 1997 et 2004 et qui a publié vingt différentes normes pour le
secteur public.

À la fin de l’année 2004, l’IFAC a décidé de modifier l’organisme du PSC par l’IPSASB dont
le rôle est la publication des nouvelles normes destinées aux établissements publics et de
mettre à jour les normes IPSAS déjà publiées par le PSC.

5
2-Organisation :

L’organisme IPSASB est structuré comme suit :

18 membres dont 15 proviennent de l’organisme IFAC et les 3 autres membres proviennent


du public e ayant une expertise dans l’information financière du secteur public.

Des observateurs comme :

*Le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, le programme de développement


des Nations Unies et la Banque de développement Asiatique. Ces observateurs assurent le
financement de processus d’élaboration des IPSAS.

*L’Union européenne, l’IASB et l’Organisation internationale des institutions supérieures de


contrôle des finances publiques.

Ces observateurs doivent présenter les compétences techniques nécessaires pour participer
aux débats et assister aux réunions des IPSASB, maintenir la bonne qualité d’informations sur
les sujets courants.

Un groupe consultatif dont la mission est d’assurer un forum permettant l’IPSASB de rédiger
et discuter les différentes parties intéressées au sujet de son programme de travail et les
différentes questions qui se posent à propos le processus d’élaboration et les techniques
nécessaires.

Ce groupe n’a pas le droit ni au vote sur les normes IPSAS ni sur les autres publications.

3-Objectifs :

Selon le manuel des normes comptables internationales du secteur public volume 1, « les
objectifs de l’IPSASB consistent à servir l’intérêt public en élaborant des normes comptables
et d’autres publications destinées à s’appliquer aux entités du secteur public à travers le
monde, utilisées pour la préparation des états financiers à usage général. »

En outre, l’IPSASB cherche à faciliter la convergence des normes internationales et nationales


et à améliorer la qualité et la conformité de l’information financière dans le monde à travers :

• Publication des normes comptables internationales du secteur public (IPSAS).

• Assurer la convergence internationale pour ces normes.

6
• La publication des autres documents contenant des commentaires sur les
problématiques qui peuvent naitre lors de l’application de ces normes.

• La publication des recommandations pour les bonnes pratiques à suivre dans le secteur
public.

• Des rapports de recherches périodiques dans le but de fournir les informations


nécessaires à l’amélioration des connaissances au sujet du reporting financier et le
développement du secteur public.

4-Réunion :

Les réunions des IPSASB sont soumises à un quorum d’un minimum égal à 12 membres
désignés. La présence peut être en personne ou à travers un moyen de télécommunication
simultané.

Le but des réunions des IPSASB c’est d’examiner l’avancement de l’élaboration des normes
IPSAS ou d’autres publications et de leur approbation.

Les procès-verbaux des réunions des IPSASB ainsi que les documents d’ordre de jour doivent
être publiés sur le site web de l’IPSASB.

5-Champs d’application :

Selon le manuel des normes comptables internationales du secteur public volume 1 « Les
IPSAS sont destinées à s’appliquer aux entités du secteur public qui répondent aux critères
suivants :

• Sont responsables de la délivrance de services au bénéfice du public et de la


redistribution de ressources ou de richesses.

• Financent principalement leurs actions, directement ou indirectement, par les taxes


et/ou des transferts en provenance d’autres structures publiques, par des prélèvements
sociaux, ou des dettes.

• N’ont pas pour objectif premier de faire du profit. »

Selon l'article 8 de la loi n°98-9 du 1er février 1989 relative aux participations, les IPSAS sont
applicables aux états financiers à usage général de toutes les entités de secteur public sauf les

7
entreprises publiques qui sont obligées de tenir une comptabilité conforme au celle prévu par
la loi relative au système comptable des entreprises n°96-112du 30 décembre 1996.

Les entités du secteur public comprennent des gouvernements nationaux, régionaux, les
collectivités locales comme les villes et les communes et finalement les administrations et les
services et commissions.

6-Les caractéristiques des IPSAS :

L’IPSASB a élaboré 40 différentes normes IPSAS : 39 normes relatives à la comptabilité


d'engagement et une norme relative à la comptabilité de caisse.

Les normes relatives à la comptabilité d'engagement indiquent que les comptes annuels
doivent comporter des états financiers spécifiques, à savoir :

• L'état de la situation financières. (Ipsas1)

• L’état de la performance financière. (Ipsas1)

• Le tableau de flux de trésorerie. (Ipsas2)

• L’état de variation de l'actif net et de la situation nette. (Ipsas1)

• Les notes aux états financiers/ annexes (ipsas1).

Par contre, la norme relative à la comptabilité de caisse indique que les comptes annuels
doivent comporter un seul document financier à savoir l'état de recettes et de paiement en
trésorerie.

7- Procédure d’élaboration des normes :

La procédure de l'élaboration des normes IPSAS suit les étapes suivantes :

1. L’IPSASB publie un appel à commentaire dans le but de collecter des différents avis
de toutes les parties intéressées par le projet.

2. Suite à l'approbation de 2/3 des membres de l'IPSASB sur le projet se fait le lancement
d'un exposé sondage pour collecter les commentaires.

3. L’approbation définitive de la norme par le 2/3 des membres.

Il est à noter que les normes définitivement approuvées doivent être officiellement publiées
sur le site officiel de l'IPSASB et doivent mentionner sa date d'entrée en vigueur.

8
Section 2: Les origines des normes IPSAS.

Il est fondamental de connaitre les facteurs qui ont poussé l'IFAC de nommer une entité
indépendante pour élaborer des normes spécifiques au secteur public, voire les IPSAS.

1-Les raisons de développement des IPSAS

Parmi les principales raisons de l'élaboration des normes internationales du secteur public on
peut citer :

La qualité de l'information financière :


En fait, l'information financière produite par le secteur public a une grande importance car les
différentes entités de ce secteur représentent un intérêt pour le gouvernement et pour les
citoyens, ce qui explique l'effet néfaste de l'inexactitude et de l'infidélité des informations
financières sur la prise de décisions chez les gestionnaires.

De plus, une information financière fiable et exhaustive permet de refléter une image fidèle
des entités du secteur public et par suite permet aux gouvernements le bon jugement de la
gestion de ces entités.

Aussi, l'information financière présente un moyen pour prouver la bonne ou la mauvaise


gestion des dirigeants et permet la décision de les sanctionner ou de les remplacer par des
nouveaux dirigeants.

Vu l'importance de garantir une information financière de bonne qualité, l'IPSASB a élaboré


des normes IPSAS qui répondent principalement à ce besoin.

En effet, ces normes assurent la haute qualité et la cohérence des informations financières
publiées par les entités du secteur public et aussi la réalité de leurs situations financières et
leurs performances.

b- Le patrimoine et les droits constatés :

La comptabilité pratiquée par les entités du secteur public est une comptabilité à partie simple.
Elle comptabilise chaque opération dans un journal ou un registre au moyen d’une entrée par
opération. Ce type de système comptable ne tient pas compte des droits constatés comme les
dettes et les créances qui consistent à rattacher les charges et les produits à un exercice dès
leur fait générateur.

9
Aussi, cette comptabilité ne reflète pas la réalité de patrimoine des entités. En effet, les
immobilisations sont considérées comme des dépenses sans amortissements car on suppose
qu’elles vont être consommées dans le même exercice.

La situation patrimoniale doit être déterminée en prenant en compte les dépréciations


réversibles et irréversibles des immobilisations.

Les problèmes communs avec un système en partie simple sont les suivants :

1. Les actifs ne sont pas suivis, donc ils peuvent plus facilement être perdus ou volés.

2. Les dettes ne sont pas suivies, ce qui peut causer des problèmes en ce qui a trait aux
renseignements sur le paiement.

3. Il n’est pas possible de mener un audit approprié dans un système en partie simple.

4. Les erreurs sont plus courantes que dans un système en partie double.

5. La quantité de renseignements disponibles aux fins de production de rapports est bien


moindre.

Donc, la situation financière de l’entité doit inclure, d’une manière exhaustive, le patrimoine,
les dettes et les créances pour présenter sa performance à travers l’enregistrement exhaustive
des charges et des revenus relatives à l’exercice.

2-Les exigences de la comptabilité publique moderne

« L’amélioration globale de la comptabilité publique est fondamentalement due à une plus


grande demande pour afficher les responsabilités (rendre des comptes) dans la démocratie et
l’économie de marché »1.

En fait, la comptabilité modernisée se focalise sur certaines notions et principes fondamentaux


qui assurent la production d’une information financière plus efficace.

a-Notion de performance

Pour le secteur public, la performance est la bonne gestion de ressources pour assurer un
service quelconque. En d’autres mots, c’est la rationalisation dans l’exploitation des
ressources pour la réalisation d’un service.

1
CHAN James L. (2004), « Quel avenir pour la comptabilité publique ? »

10
Dans le secteur privé, la notion de performance signifie la rationalisation dans l’utilisation des
ressources pour la réalisation de maximum de profit.

La notion de performance fait appel à d’autres notions aussi, à savoir l’efficacité et


l’efficience. L’efficacité est tout simplement l’obtention d’un résultat satisfaisant en
fournissant le minimum d’effort possible, alors que l’efficience est l’optimisation des
ressources utilisées dans la production d’un résultat.

Aussi, « la conformité au contexte international de normalisation en matière de comptabilité


publique est capable d’améliorer la traçabilité des opérations en plus d’une marge de
comparabilité plus importante en matière de contrôle budgétaire »2.

Donc, pour mesurer la performance, il faut réduire l’écart entre les charges courantes et les
produits courants de l’entité. En appliquant les normes IPSAS, les gestionnaires des entités
publiques seront capables de mesurer cette performance car les IPSAS assurent des outils de
gestion performants.

Par exemple, les biens immobilisés comme les constructions, les terrains et les matériels
informatiques seront considérés comme actifs qui facilitent les tâches réalisées par l’entité et
non seulement une dépense d’investissement.

Ces immobilisations doivent faire l’objet d’un inventaire physique annuel, amortis
annuellement sur une durée d’utilité bien définie et aussi dépréciés lorsqu’ils subissent une
perte de valeur.

b- La comptabilité à partie double:

« Suite au développement qui a envahi le monde du commerce et de l’industrie, et à la


prolifération de l’actionnariat, il a fallu distinguer entre le capital investi et les revenus
générés et bien déterminer les profits et les pertes »3.

En effet, la comptabilité classique était à partie simple. Elle consistait seulement à enregistrer
les opérations d’encaissement et de décaissement dans un ou plusieurs registres. Cette
comptabilité ne s’harmonise pas avec l’évolution progressive de l’économie et du commerce
car, comme on a mentionné avant, elle ne prend pas en considération les dettes et les créances
et ne reflète pas la réalité patrimoniale de l’entité.

2
AUDINET Tunisie (2010), « Quand le système comptable public tunisien s’internationalise ? »
3
Achraf Trabelsi « l’application des IPSAS dans les établissements universitaires ».

11
Tout cela a mené à l’élaboration d’une nouvelle méthode de comptabilisation appelée la
comptabilité à partie double qui se base sur la représentation fidèle de la situation financière
des entités par des comptes annuelles et l’enregistrement des opérations comptables dans au
moins deux de ces comptes ; un débité et l’autre crédité.

Cette technique permet de prendre en considération les opérations financières et les opérations
différées dans le temps comme les prêts, les emprunts et les provisions. L’enregistrement des
opérations dans les comptes adéquats se fait d’une manière systématique de façon d’avoir le
même montant dans les deux comptes sauf que l’un est enregistré au débit et l’autre au crédit.

Cette façon permet de conserver l’histoire de la valeur monétaire de l’entité qui représente un
moyen de preuve de sa variation au cours d’une période déterminée.

Section3 : Rôle des IPSAS à l'harmonisation des


systèmes comptables
Les normes IPSAS présentent une lueur d’espoir pour le secteur public pour être harmonisé.
Car grâce au cadre conceptuel, au contenu et aux états financiers qu’elles présentent, ces
normes cherchent à améliorer la qualité et la transparence des rapports financiers des entités
du secteur public dans le monde entier.

1-Le cadre conceptuel des IPSAS :

Le cadre conceptuel de la comptabilité financière est un guide pour l’élaboration des normes
et leur interprétation. En effet, le cadre conceptuel établit les concepts fondamentaux à suivre
lors de l’élaboration de l’information financière. Le cadre conceptuel de l’information
financière à usage général pour les entités du secteur public établit les concepts qui sous-
tendent l’information financière des entités publiques qui adoptent la comptabilité
d’engagement.4

Cependant, à la différence des normes IFRS, le cadre conceptuel des IPSAS n’est pas
explicite. C’est-à-dire qu’il ne fournit pas des dispositions normatives relatives à
l’information financière du secteur public qui adoptent les normes IPSAS.

4
Manuel des normes internationales du secteur public (2018) volume1

12
Néanmoins, c’est à l’intérieur des normes IPSAS où se manifestent les méthodes de
comptabilisation, d’évaluation et de présentation des transactions et évènements représentés
dans les rapports financiers à usage général (GPFR).

Aussi, l’IPSASB a commencé depuis 2006 le projet d’élaboration du cadre conceptuel.

Selon Trabelsi (2017), il y’a quatre niveau dans le processus d’élaboration du cadre
conceptuel :

1. La revue des commentaires et des réponses parvenues


2. La discussion des questions concernant la comptabilisation.
3. L’évaluation des actifs et des passifs
4. La discussion sur la manière de présentation et de communication de
l’information financière.

2-Le contenu des normes IPSAS

Comme on a mentionné ci-dessus, les normes IPSAS fixent les méthodes de représentation
des états financiers, les modalités de traitement et d’évaluation de l’information à fournir pour
les entités du secteur public.

Jusqu’aujourd’hui, l’IPSASB a publié 40 différentes normes IPSAS : une relative à la


comptabilité de caisse appelée « IPSAS caisse » et trente-neuf autres normes adoptées par les
entités publiques en appliquant la comptabilité d’engagement dont certaines convergent avec
les normes IFRS et autres divergent.

A- Les normes IPSAS qui convergent avec les IFRS/IAS

L’élaboration des IPSAS a été inspirée principalement par les normes IFRS et c’est pourquoi
il y’a plusieurs normes IPSAS n’ont pas présentés des différences par rapport celle des IFRS.

Aussi, les principes de comptabilité d’engagement et la continuité d’exploitation et autres ont


été inspiré par le référentiel international IFRS.

Les convergences entre IFRS et IPSAS sont récapitulées dans le tableau suivant :

Intitulé n° IPSAS N° IAS/IFRS


Présentation des états financiers 1 1
Tableau de flux de trésorerie 2 7
Méthodes comptables, changement 3 8
d’estimation comptables et erreurs.

13
Effet de variation des cours des 4 21
monnaies étrangères
Coût d’emprunt 5 23
Produit des opérations avec 9 18
contrepartie directe.
Information financière dans les 10 29
économies hyperinflationnistes
Contrat de construction 11 11
Les stocks 12 2
Contrat de location 13 17
Évènements postérieurs à la date de 14 10
clôture
Immeubles de placement 16 40
Immobilisations corporelles 17 16
Informations sectorielle 18 14
Provisions, passifs éventuels et actifs 19 37
éventuels
Information relative aux parties liées 20 24
Dépréciation d’actifs non générateurs 21 36
de trésorerie.
Dépréciation d’actif générateurs de 26 36
trésorerie
Agriculture 27 41
Instruments financiers 28 32
Instruments financiers : 29 39
comptabilisation et évaluation
Instrument financier : informations à 30 IFRS 7
fournir
Immobilisations incorporel 31 38
Première adoption des normes IPSAS 33 IFRS 1
fondée sur la comptabilité d’exercice
État financiers individuels 34 27
État financiers consolidées 35 IFRS 10
Participation dans des entreprises 36 28
associées et coentreprises
Partenariat 37 IFRS 11
Informations à fournir sur les intérêts 38 IFRS 12
détenus dans d’autres entités
Avantages des personnel 39 19
Regroupement des entités du secteurs 40 IFRS 13
publique
Source: IPSAS meeting (mars 2021) IPSAS-IFRS Alignment Dashboard
B- Les normes IPSAS qui divergent aves les IFRS/IAS
Une grande différence se présente au niveau de la notion de performance dans le secteur privé
et celle dans le secteur public. En effet, la première cherche à maximiser le profit et la
deuxième cherche à réaliser des services efficaces et efficients.

14
Il y a quelques normes IPSAS qui convergent avec les IFRS mais présentent quelques
différences et d’autres qui n’ont pas d’équivalents en matière d’IFRS.

On peut citer comme exemple :

• IPSAS 22 : Présentation d’informations financières sur le secteur d’administration


publique.
• IPSAS 23 : Produit des opérations sans contrepartie directe.
• IPSAS 24 : Présentation de l’information budgétaire dans les états financiers.
• IPSAS « caisse » : Information financière sous la méthode de comptabilité de caisse.

C- IPSAS « caisse » :
« Les normes IPSAS sont élaborés pour être appliquées par des entités adoptant la méthode de
la comptabilité d’exercice et par des entités adoptant la méthode de comptabilité de caisse »5.

C’est pourquoi l’IPSASB a élaboré une norme complète « IPSAS caisse » qui fournit des
informations financières sous la méthode de comptabilité de caisse c’est-à-dire les
transactions ne sont comptabilisées que lorsqu’il y’a entrée ou sortie de trésorerie.

La norme « IPSAS caisse » prévoit que les étapes de passage d’une comptabilité de caisse à
une comptabilité d’engagement sont dans l’ordre qui suit :

1. Le passage d’une comptabilité de caisse à une comptabilité de caisse modifiée


2. Le passage d’une comptabilité de caisse modifiée à une comptabilité d’engagement
modifié
3. Le passage d’une comptabilité d’engagement modifiée à une comptabilité
d’engagement.

La différence entre la comptabilité de caisse et la comptabilité de caisse modifiée est que cette
dernière prend en considération dans les recettes, les opérations qui seront réglées dans les
trois mois qui suivent.

L’avantage de la comptabilité d’engagement modifiée c’est le fait qu’elle permet de


comptabiliser les immobilisations, les amortissements, les créances, les dettes et les stocks
mais elle ne prend pas en compte les provisions.

5
La norme « IPSAS caisse »

15
3- Les états financiers IPSAS :

Les états financiers sont destinés à être utilisés par : les créanciers, les fournisseurs, les
membres de personnel, les contribuables … et doivent être préparés par les entités publiques
au moins une fois par an.

Le référentiel des IPSAS impose de fournir un ensemble des états financiers comportant :

a) Un état de la situation financière.


b) Un état de la performance financière.
c) Un état de variation de la situation nette/ actif net.
d) Un tableau des flux de trésorerie.
e) État de comparaison des montants budgétaires et montants réels.
f) Les notes aux états financiers.

Dans la partie qui suit on va présenter chaque élément des états financiers avec détails.

a- L’état de la situation financière

L’état de la situation financière ou bien le bilan comporte des différents éléments qui sont :

• Les actifs courants et non courants.


• Les passifs courants et non courants.
• Les capitaux propres.

a1- Distinction entre actifs courants et actifs non courants :


Un actif représente une ressource contrôlée par l’entité dont elle s’attendait des avantages
économiques futurs.

Selon les IPSAS, un actif est dit courant s’il satisfait l’un des critères suivants :

a) Il est destiné à être réalisé, vendu ou consommé dans le cadre de cycle


d’exploitation normale de l’entité.
b) Il est détenu principalement aux fins d’être négocié
c) Il est destiné à être réalisé dans les douze mois suivant la date de reporting
d) Il s’agit de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie sauf s’il ne peut être échangé
ou utilisé pour régler un passif pendant au moins douze mois à compter de la date
de reporting6.

6
Achraf Trabelsi « l’application des normes IPSAS dans les établissements universitaires »

16
a2-Distinction entre passifs courants et passifs non courants :

Selon l’IPSAS 1, les passifs représentent les obligations de l’entité suite à une transaction
passée dont l’extinction est conditionnée par la sortie d’une ou plusieurs ressources qui
représentent des avantages économiques futurs ou des potentiels de services.

« Un passif doit être classé en tant que passif courant lorsqu’il satisfait à l’un des critères
suivants :

a) L’entité s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation normal


b) Il est détenu principalement aux fins d’être négocié
c) Il est à régler dans un délai de douze mois suivant la date de reporting
d) L’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement du passif
pour au moins douze mois à compter de la date de reporting.

Tous les autres passifs doivent être classés comme non courants. »7

Il est à noter que les entités peuvent ne pas séparer les courants et les non courants. Dans ce
cas, les actifs doivent être présentés en fonction de disponibilité et les passifs en fonction
d’exigibilité.

a3-Les éléments à présenter dans l’état de la situation financière :

• Les immobilisations corporelles


• Les immobilisations incorporelles
• Les actifs financiers
• Participations en équivalence
• Stocks
• Créances d’opération sans contrepartie
• Créances d’opération avec contrepartie
• Trésorerie et équivalents de trésorerie
• Dettes issues d’opérations avec contreparties
• Taxes et transferts dus
• Passifs non courants
• Provisions
• Actif net
• Intérêts minoritaires

7
IPSAS 1 « présentation des états financiers »

17
b- L‘état de la performance financière :

L’état de la performance financière dans le secteur public signifie l’état de résultat dans le
secteur privé. Il indique le solde de l’exercice, déficitaire ou bénéficiaire.

La performance financière est définie comme la différence entre les produits et les charges.

Les produits sont définis comme « les entrées b.rutes d’avantages économiques ou de
potentiel de service au cours de la période lorsque ces entrées conduisent à une augmentation
de l’actif net, autre que les augmentations relatives aux apports des contributeurs »8.

Les charges sont définies comme « les diminutions d’avantages économiques ou de potentiel
de service au cours de la période sous forme de sorties ou de consommation d’actifs, ou de
survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer l’actif net autrement que par des
distributions en faveur des contributeurs »9

Les postes qui doivent être présents dans l’état de performance au cours de la période sont :

• Les produits des activités ordinaires


• Les charges des activités ordinaires
• Quote-part dans le résultat des entreprises associés et des coentreprises comptabilisées
selon la méthode de la mise en équivalence.
• Profit ou perte avant impôt comptabilisées de la cession des actifs, de l’extinction de
passifs attribuables à des activités abandonnées.
• Le solde

c- L’état de variation de la situation nette/ actif net :

Pour les entreprises qui adoptent les normes IFRS, le tableau de variation des capitaux propres
s’affecte par le changement de la situation nette. En effet, l’augmentation ou la diminution des
capitaux propre de l’entité est identifiable grâce à cet état.

La variation de la situation nette provient du solde de l’exercice ainsi que les montants de
charges et des produits non pris en compte lors de détermination de résultat de l’exercice.

d- Le tableau de flux de trésorerie :

Le tableau de flux de trésorerie met l’accent sue les entrées et les sorties de trésorerie à la date
de clôture avec justification de chaque flux d’entrée ou de sortie.

8
IPSAS1 « Présentation des états financiers »
9
IPSAS1 « Présentation des états financiers »

18
Cet état assure les entités publiques de vérifier leurs conformités avec les réglementations.

Le tableau de flux de trésorerie est composé de 3 parties :

• Flux des activités opérationnelles


• Flux de trésorerie des activités opérationnelles
• Flux des activités de financement.

Remarque : le flux des activités opérationnelles peut être présenté par deux méthodes :

a) La méthode directe ou de référence qui fait l’objet de présenter les principales


catégories d’entrées et de sorties de trésorerie brutes.
b) La méthode indirecte ou autorisée selon laquelle le solde est ajusté par les
opérations n’affectant pas la trésorerie et tout décalage entre les entrées et les
sorties opérationnelles liées à l’exploitation, l’investissement ou le financement.

e- État de comparaison des montants budgétaires et des montants réels :

Cet état financier fait l’objet d’une comparaison entre le budget réellement réalisé et celui
approuvé dans le but de déterminer les défaillances et la non-conformité des deux types de
budgets et par suite trouver les sources de ces défaillances.

Cette comparaison doit être présentée sous forme d’un état financier distinct.

f- Les notes aux états financiers :

Les notes aux états financiers servent à l’explication des principes et des méthodes
comptables utilisées par l’entité du secteur public. Elle permet aux utilisateurs des états
financiers de mieux comprendre les techniques fondamentales utilisées lors de la préparation
de ces états.

L’adoption d’une comptabilité d’engagement par les entités publiques donne à la comptabilité
publique un aspect commercial (Chan, 2004). Cette révolution qui s’inscrit dans un processus
de modernisation des entités publiques, est le reflet d’une idéologie de management, c’est-à-
dire de l’idée de gérer un gouvernement comme une entreprise, avec économie et efficacité
(Olson, Guthrie et Humphrey, 1998). Les IPSAS peuvent aider les Etats qui les appliquent, à
rendre compte des résultats obtenus par rapport aux prévisions budgétaires. La présentation
comparative des budgets et des chiffres réels améliore la transparence financière des états
financiers à usage général et répond à l’obligation de reddition des comptes des entités
publiques. L’obligation de rendre des comptes aux citoyens comme aux contribuables pour les
Etats des pays démocratiques, nécessite une transparence financière fondée sur une fiabilité
19
des comptes, lesquels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du
patrimoine et de la situation financière de l’Etat. Par exemple, la norme IPSAS 23 aborde le
domaine des impôts et transferts qui constituent les spécificités de l’Etat.

20
Chapitre 2
Informations pratiques sur
l’adoption des normes IPSAS

21
Chapitre 2 : Informations pratiques sur l’adoption des normes IPSA
L’objet de ce chapitre est de présenter, dans une première section, les statistiques présentées
dans l’étude de Soulaymanou portant sur l’adoption des normes IPSAS par les pays Africains,
les pays développés et les pays en développement. Dans la deuxième section, nous présentons
un exemple d’application des IPSAS au sein d’un établissement public établi par Trabelsi
(2017).

Section1 : Statistiques sur l’adoption des IPSAS par


les pays Africains, les pays développés et les pays
en développement :

En se basant sur l’étude faite par Soulaymanou, portant sur les normes comptables
internationales du secteur public IPSAS à l’épreuve de l’efficacité de la gouvernance publique
en Afrique, on présente des statistiques sur le degré d’adoption des normes IPSAS par les
États africains, mes pays développés et les pays en développement.

1-L’adoption des IPSAS par les États Africains :

Dans son article, Soulaymanou se base sur une étude faite PwC en 2015 sur le degré
d’adoption des normes IPSAS par les différents Pays et qui a révélé que « l’Afrique se place
parmi les derniers de la classe. Sur un échantillon de 120 pays sondés au niveau mondial, 52%
adoptent déjà le modèle de comptabilité d’engagement, et 19% ont déclaré qu’ils sont entrain
de moderniser leur système de comptabilité publique et qu’ils envisagent de passer d’ici
maximum 2020 à une comptabilité d’engagement.et sur un échantillon de 25 pays au niveau
de l’Afrique, 16% adoptent déjà une comptabilité à partie double et 68% déclarent qu’ils
l’adopteront d’ici 2020 »10.

On peut comprendre de ces réponses que les pays africains qui vont vers l’adoption des IPSAS
sont devisés en deux types. Le premier se manifeste par les pays qui adoptent déjà une
comptabilité conforme à celle prévu par les IPSAS comme Ghana et Nigéria et l’autre se
manifeste par les pays comme Égypte et le Maroc qui sont en train de s’adapter à ce référentiel
pour utiliser une comptabilité d’engagement modifiée, et qui affirment qu’ils vont atteindre une
conformité totale avec les IPSAS à partir des années 2020.

10
Les normes comptables internationales du secteur public IPSAS à l’épreuve de l’efficacité de la gouvernance
publique en Afrique

22
L’implémentation d’un système favorable à l’adoption des IPSAS est coûteuse et semble un peu
long. Les spécialistes de domaine estiment une durée de trois à cinq ans qui nécessite des
ressources humaines et financières importantes pour arriver à la conformité totale avec les
IPSAS.

Mais, comme on a mentionné avant, la banque mondiale et le FMI sont toujours prêts à
financer tout projet d’adoption des normes IPSAS à condition que ce projet s’inscrive dans le
cadre de réforme globale du système financier.

Les pays africains qui se sont intéressés au projet d’adoption et à la mise en application
effective des IPSAS sont au nombre de 22 répartis dans le tableau 2 en 4 classes :

(1) adhésion au projet d’adoption ou à la réforme de la comptabilité publique en cours


pour passer aux IPSAS.

(2) normes comptables IPSAS en base trésorerie en cours d'adoption

(3) normes IPSAS en base trésorerie adoptées.

(4) normes IPSAS en base de trésorerie adoptées (en 2006, en 2008) et en transition vers
les IPSAS en base d’engagement.

N° Pays Adoption IPSAS


49 Rwanda* (3) a adopté les IPSAS en comptabilité de trésorerie.
Botswana*(2), Kenya*(2), L'Association Comptable d'Afrique de l'Est et du Sud a
Namibia*(2), inscrit ses membres* à adopter des IPSAS.
72 Swaziland*(2), Zimbabwe*(2),
Malawi*(2), Ile Maurice*(2),
Zambie*(2), Mozambique*(2),
Lesotho*(2), Afrique du Sud*(4),
81 Ghana (3) a adopté les IPSAS en base cash, et est en transition
vers les IPSAS en base d'engagement.
83 Maroc (1) Le projet de réforme des Institutions inclut les IPSAS.
102 Zambie (1) Le gouvernement a mis en œuvre les IPSAS en
comptabilité de trésorerie.
L’adoption des IPSAS en comptabilité de trésorerie par
le gouvernement central est effective en 2008, avec un
106 Tanzanie* (3) plan de migration aux IPSAS en comptabilité
d’engagement en 2010.
112 Algérie (1) Le projet de la World Bank pour la comptabilité
publique et d'autres reformes inclut les IPSAS.
L’adoption des IPSAS en comptabilité de trésorerie est
annoncée pour toutes les transactions du gouvernement
125 Libéria (2) central du Liberia.
L’adoption des IPSAS en comptabilité d’engagement

23
est aussi annoncée.
130 Gambie (2) Les IPSAS en base trésorerie sont en cours d'adoption,
et la Gambie adoptera par la suite les IPSAS en base
d'engagement.
147 Mauritanie (2) Décision prise d’adopter les IPSAS, mise en œuvre
commencée.
150 Nigéria (2) En cours d’adoption des IPSAS en comptabilité de
trésorerie, ensuite procéder à l’adoption de la
comptabilité d’engagement IPSAS.
152 Ouganda* (1) Le gouvernement a adopté les IPSAS.
* Pays membres de l'Association Comptable d'Afrique de l'Est et du Sud

2-L’adoption des IPSAS par les pays développés :

Dans son article, Soulaymanou s’est basé sur l’étude faite par Sabrina Ballanca et Julien
Vandernoot en 2003 qui se sont attachés à dresser un tableau global de l’évolution de la
comptabilité belge en mentionnant les principales modifications apportées par la réforme de
2013. En effet, cette réforme consiste à instaurer une comptabilité à partie double. Cette
réforme fait intervenir d’une façon implicite, les normes IPSAS puisque la comptabilité
générale est liée étroitement à ces normes. Cette étude a permis de mettre en évidence
l’hétérogénéité des systèmes comptables.

Aussi, une autre étude a été faite par Bénito et al. (2007) dans le but d’analyser le degré de
conformité des normes de différents pays avec les normes IPSAS. Les auteurs montrent qu’il
existe une grande diversité entre les pays étudiés en termes de respect des normes comptables.
Ainsi, les pays les plus conformes aux IPSAS utilisent la comptabilité d’exercice intégrale,
transmettent beaucoup d’information (obligations futures, informations sectorielles) et
établissent des comptes consolidés. Toutefois, l’étude menée par Bellanca et Vandernoot
(2013) montre que les systèmes comptables sont très variables d’un pays à l’autre et qu’ils ne
sont pas vraiment adaptés aux IPSAS de manière globale, l’indice de conformité moyen étant
d’environ 60 % pour le gouvernement local et pour le gouvernement central.

3-L’adoption des IPSAS par les pays en développement :

Les niveaux de développement des États africains varient. On peut les distinguer en fonction
des économies (PIB et PNB) les États très moins développés, ceux moyennement moins
développés et ceux un peu mieux développés. Depuis plusieurs années, les études traitant des
systèmes comptables en application dans le secteur public des pays africains (globalement
24
considérés comme en voie de développement) ont insisté surtout sur l’existence des faiblesses
multiples dans ces systèmes et sur la non-pertinence de l’information financière communiquée
par les organisations aux différents concernés.

Sur le plan social, parallèlement, l’émergence des organisations de quartiers populaires et de


la société civile a été favorisée par le processus de démocratisation, depuis pratiquement les
années 1990, et matérialisé, entre autres, par l’adoption et la promulgation de la liberté
d’expression, sur la création des associations ou es GIC, la création des ONG et son décret
d’application, l’amorce du processus de décentralisation. Cette émergence s’est faite au
double plan quantitatif et qualitatif.

Du point de vue économique, les économies en développement ne disposent généralement pas


d’un régime financier de l’État par le truchement des ministères qui apportent leur appui
technique, des épargnes privées à travers les banques et les établissements de micro finance.

Sur le plan administratif, une généralisation de la corruption qui se manifeste par les
détournements de fonds, la partition des marchés publics, un faible respect des procédures de
marchés publics. Ce qui entraine sérieusement une perte de confiance de la part des citoyens
face à l’incapacité des communes à résoudre les problèmes de la population.

Section 2 : Exemple d’application des IPSAS au


sein d’un établissement public

S’inspirant des travaux de Trabelsi (2017), nous essayons de rappeler dans cette section la
présentation des états financiers à usage général par un établissement universitaire selon les
normes IPSAS tels que traitées au niveau de la section 3 du premier chapitre. De plus, nous
exposons quelques méthodes comptables applicables aux établissements conformément aux
normes IPSAS.

25
1-Présentation d’un exemple d’états financiers selon les IPSAS :
État de situation financière

Entité du secteur public – État de situation financière au 31 décembre 20X2


(en milliers d’unités monétaires)
20X2 20X1
ACTIFS
Actifs courants
Trésorerie et équivalent de trésorerie
Créances
Stocks
Paiements anticipés
Autres actifs courants
Actifs non courants
Créances
Participations dans des entreprises associées
Autres actifs financiers
Immobilisations corporelles
Terrains et constructions
Immobilisations incorporelles
Autres actifs non courants
TOTAL ACTIFS
PASSIFS
Passifs courants
Montants à payer
Emprunts à court terme
Partie courante des emprunts à long termes
Provisions à court terme
Avantages de personnel
Régimes sur complémentaires
Passifs non courants
Montants à payer
Emprunt à long terme

26
Provisions à long terme
Avantages de personnel
Régime sur complémentaires
TOTAL PASSIFS
ACTIFS NET
ACTIFS NET/SITUATION NETTE
Capital apporté par d’autres entités publiques
Réserves

Soldes cumulés
Intérêts minoritaires
TOTAL ACTIF NET/SITUATION NETTE

2-Les méthodes comptables applicables aux établissements


universitaires selon les IPSAS

La présente section est dédiée à la présentation de quelques méthodes comptables mises en


application par un établissement universitaire et ce en se basant sur les travaux de Trabelsi
(2017).

a-Comptabilisation des charges :


Une fois consommées, les charges sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice
selon le principe de rattachement des charges aux services faits.

Les charges sont de différentes natures et chaque entité publique possède sa façon de présenter
ses charges dans ses états financiers selon sa nature.

b-Comptabilisation des produits :


Les produits sont comptabilisés dans les états financiers de l’exercice à la date d’acquisition.

Les ventes des biens ou des services sont comptabilisés à la livraison ou à l’exécution de
service.

« Les critères de comptabilisation de la présente norme sont en général appliqués séparément


à chaque transaction. Toutefois, dans certaines circonstances, il est nécessaire d’appliquer les
critères de comptabilisation à des éléments d’une transaction unique identifiables séparément
afin de refléter la substance de cette transaction. Par exemple, lorsque le prix d’un produit
comprend un montant identifiable au titre de services ultérieurs, ce montant est différé et

27
comptabilisé en produits sur la période au cours de laquelle le service sera exécuté. A
l’inverse, les critères de comptabilisation sont appliqués à deux ou plusieurs opérations
regroupées lorsque celle-ci sont liées de telle façon que leurs incidences ne peuvent en être
comprises sans faire référence à l’ensemble des opérations considérées comme un tout. Par
exemple, une entité peut vendre des biens et, dans le même temps, conclure un accord distinct
visant à racheter ces biens à une date ultérieure, niant de la sorte, l’effet réel de cette
transaction. Dans ce cas, les deux transactions sont traitées conjointement »11.

c-Comptabilisation des immobilisations :


Les immobilisations sont bien évaluées et inventoriées dans le bilan d’ouvertures dans le but
de mieux gérer le patrimoine de l’entité.

La réalisation de l’inventaire des immobilisations se fait dans la démarche suivante :

➢ Identification des immobilisations concernées pour connaitre l’ensemble des biens qui
doit faire l’objet d’inventaire.
➢ Classification des immobilisations en familles et catégories dans le but de les affecter
dans les comptes comptables adéquats en respectant la nomenclature de l’entité.
➢ Codification des immobilisations à inventorier pour faciliter leurs distinctions et leurs
séparations
➢ Valoriser chaque immobilisation en faisant recours aux factures d’achat ou bien les
justes valeurs dans le marché.
Cet inventaire doit être réalisé avant la clôture de chaque exercice comptable.

Les immobilisations sont comptabilisées et valorisées par leurs coûts après il faut constater
l’amortissement. Si leur coût ne peut pas être identifiable, dans ce cas il est utile de consulter
des évaluateurs professionnels.

d-Comptabilisation des stocks :


Souvent, l’entité utilise un logiciel pour la gestion de ses stocks.

Pour satisfaire les exigences des normes IPSAS, certaines fonctionnalités doivent être
présentées dans le logiciel :

➢ La valorisation des stocks par la méthode de coût pondéré


➢ Les fiches par articles qui englobent toutes les informations des articles comme les
prix d’achat, le prix de vente, unité de mesure... et qui servent au suivi fiable des
différents articles

11
IPSAS 9 « produits des opérations avec contrepartie »

28
➢ La comptabilisation des stocks qui se base sur l’inventaire physique effectué avant
la clôture de chaque exercice.
➢ La gestion des inventaires pour fixer les inventaires périodiques et leurs
préparations.

e-Comptabilisation des provisions :


Selon la norme IPSAS 9, une provision doit être comptabilisée lorsque :

1. Une entité a une obligation actuelle résultant d’un évènement passé


2. Il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques
sera nécessaire pour régler l’obligation.
3. Le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne doit être comptabilisée.

Les provisions sont des charges futures probables qui doivent être enregistrées dans le passif
de la situation nette.

Le but de la comptabilisation des provisions est de couvrir les obligations nées dans
l’exercice.

À la date de clôture, les provisions déjà constatées doivent être réévaluées afin de procéder à
une actualisation s’il y’a un changement significatif.

f-Comptabilisation des créances et des dettes :


Pour pouvoir évaluer les comptes annuels de l’entité, les créances et les dettes doivent être
rapportés dans le bilan d’ouverture.

La comptabilisation des dettes et des créances présente un engagement envers les tiers. En
effet, la comptabilisation de dettes s’effectue lors de la consommation d’un service ou après la
livraison d’un bien pour être conforme à la méthode de comptabilité d’engagement. C’est
pourquoi, chaque service ou bien reçu mais non réglé doit être comptabilisé aux passifs
courants ou non courants.

29
Conclusion

30
Dans ce travail, nous avons montré que la comptabilité publique ne répond pas aux exigences
de l’information financière qui doit être divulguée pour le secteur public.

En effet, ce type de comptabilité se base sur un système de comptabilisation à partie simple et


sert seulement au suivi budgétaire pendant les différentes phases comme le règlement,
l’engagement ou le recouvrement et ne prend pas en considération les transactions dont le
payement est différé dans le temps comme les créances et les dettes, ou les évènements qui
présentent un tel degré de risque de dépréciation de valeur comme les provisions. Ainsi, les
établissements publics qui tiennent la comptabilité publique présentent plusieurs anomalies au
niveau de suivi patrimonial lors de la préparation de leurs états financiers.

L’IPSASB publie annuellement une série de documents qui visent à informer clairement les
différents intervenants dans la vie publique et les aide à prendre les décisions adéquates. En
effet, la mise en œuvre des IPSAS offre aux entités du secteur public l’opportunité de palier
toutes les déficiences pour garantir le passage d’une comptabilité publique traditionnelle vers
une comptabilité qui assure une meilleure valorisation des situations financières des entités en
introduisant la notion de résultat.

Le degré d’adoption des normes IPSAS par les Etats est en croissance notable d’une année à
une autre. En effet, des certains pays ont commencé à appliquer les IPSAS dans l’élaboration
des états financiers de leurs entités publiques.

Comme ce qui a été mentionné avant, l’instauration de projet des IPSAS est lente et coûteuse
ce qui explique l’adoption progressive et non globalement conforme de certains pays comme
l’Argentine, Ghana et Gambie et d’autres ont passé à l’application globalement conforme aux
IPSAS comme le Canada.

Pour la Tunisie, jusqu’à aujourd’hui le projet d’adoption des normes IPSAS à la comptabilité
des entités publiques tunisiennes est en phase de recherche mais ça n’empêche pas que
certaines entités publiques comme les établissements universitaires ont testé l’application des
IPSAS dans leurs systèmes comptables et ont conclu que le secteur public tunisien ne peut
que tirer profit de l’adoption de ces normes.

Il s’en suit qu’en adoptant les IPSAS, les entités publiques tunisiennes peuvent instaurer des
nouvelles caractéristiques dans la comptabilité publique tunisienne. Aussi, plus d’importance
sera consacrée pour la performance des entités en appliquant la comptabilité à partie double,
en droits constatés et patrimoniale.

31
Enfin, il est fondamental de rappeler que la raison de la croissance rapide de degré d’adoption
des normes IPSAS ne peut être que gage de leur efficacité et impact positif sur les systèmes
comptables déjà suivi. Donc la question qui se pose ici est « à quand notre tour ? ».

32
Bibliographie

33
Ouvrage :
• Achraf Trabelsi, « application des normes IPSAS dans les établissements
universitaires » (2017)
Articles :
• Moez Kaaniche, « Les IPSAS, à quand notre tour ? »
• Sonia chikhaoui, « Les normes IPSAS, pourquoi ? »
• Sonia Chikhaoui, « Les normes IPSAS, un coup d’épée dans l’eau ? »
• Riadh Boujelben, « Le référentiel comptable international applicable pour
le secteur public (Les IPSAS) : Quid de son application en Tunisie »
• Jean-Paul Milot, « Les limites de la comptabilité générale appliquée aux
comptes publics »
• Myriam Ben Yahya, « Nizar yaiche : Nous allons converger vers les
normes comptables internationales du secteur public »
• Soulaymanou, « les normes comptables internationales du secteur public
(IPSAS) à l’épreuve de l’efficacité de la gouvernance publique en
Afrique »
• AUDINET Tunisie (2010), « Quand le système comptable public tunisien
s’internationalise ? »
• CHAN James L. (2004), « Quel avenir pour la comptabilité publique ? »
Textes et documents officiels :
• Code de la comptabilité publique
• Les normes IPSAS
• Les normes IAS/IFRS
• Mannuel des normes comptables internationales du secteur public (2018)
volume1
Sites web :
• https://lexpertjournal.net/fr/
• https://ar.leaders.com.tn/
• https://www.ifac.asso.fr/
• https://www.wikipedia.fr
• https://www.cairn.info/
• https://www.cfraudit.com/

34
Table des matières
Chapitre 1 ...........................................................................................................................................5
Section 1 : Présentation des normes IPSAS. .....................................................................................5
1-Fondation :...............................................................................................................................5
2-Organisation : ..........................................................................................................................6
3-Objectifs :.................................................................................................................................6
4-Réunion : .................................................................................................................................7
5-Champs d’application : .............................................................................................................7
6-Les caractéristiques des IPSAS : ................................................................................................8
7- Procédure d’élaboration des normes : .....................................................................................8
Section 2: Les origines des normes IPSAS. .......................................................................................9
1-Les raisons de développement des IPSAS .................................................................................9
La qualité de l'information financière : ....................................................................................9
b- Le patrimoine et les droits constatés : ................................................................................9
2-Les exigences de la comptabilité publique moderne ............................................................... 10
a-Notion de performance ...................................................................................................... 10
b- La comptabilité à partie double: ........................................................................................ 11
Section3 : Rôle des IPSAS à l'harmonisation des systèmes comptable............................................ 12
1-Le cadre conceptuel des IPSAS : ............................................................................................. 12
2-Le contenu des normes IPSAS................................................................................................. 13
A- Les normes IPSAS qui convergent avec les IFRS/IAS ...................................................... 13
B- Les normes IPSAS qui divergent aves les IFRS/IAS .............................................................. 14
C- IPSAS « caisse » : ............................................................................................................... 15
3- Les états financiers IPSAS : .................................................................................................... 16
a- L’état de la situation financière.......................................................................................... 16
a1- Distinction entre actifs courants et actifs non courants : .............................................. 16
a2-Distinction entre passifs courants et passifs non courants : ........................................... 17
a3-Les éléments à présenter dans l’état de la situation financière : ................................... 17
b- L‘état de la performance financière : ................................................................................. 18
c- L’état de variation de la situation nette/ actif net : ............................................................ 18
d- Le tableau de flux de trésorerie : ....................................................................................... 18

35
e- État de comparaison des montants budgétaires et des montants réels : ............................ 19
f- Les notes aux états financiers : ........................................................................................... 19
Chapitre 2 : Informations pratiques sur l’adoption des normes IPSA ................................................... 22
L’objet de ce chapitre est de présenter, dans une première section, les statistiques présentées dans
l’étude de Soulaymanou portant sur l’adoption des normes IPSAS par les pays Africains, les pays
développés et les pays en développement. Dans la deuxième section, nous présentons un exemple
d’application des IPSAS au sein d’un établissement public établi par Trabelsi (2017). ................... 22
Section1 : Statistiques sur l’adoption des IPSAS par les pays Africains, les pays développés et les
pays en développement : .............................................................................................................. 22
1-L’adoption des IPSAS par les États Africains : .......................................................................... 22
2-L’adoption des IPSAS par les pays développés : ...................................................................... 24
3-L’adoption des IPSAS par les pays en développement : ........................................................... 24
Section 2 : Exemple d’application des IPSAS au sein d’un établissement public ............................. 25
1-Présentation d’un exemple d’états financiers selon les IPSAS : État de situation financière .... 26
2-Les méthodes comptables applicables aux établissements universitaires selon les IPSAS ....... 27
a-Comptabilisation des charges : ........................................................................................... 27
b-Comptabilisation des produits : .......................................................................................... 27
c-Comptabilisation des immobilisations : ............................................................................... 28
d-Comptabilisation des stocks : ............................................................................................. 28
e-Comptabilisation des provisions : ....................................................................................... 29
f-Comptabilisation des créances et des dettes : ..................................................................... 29

36

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