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Université IBN ZOHR ENCG - AGADIR

Mémoire de fin d’étude

THEME :

L’IMPACT DES NORMES IAS/IFRS SUR LA CONSOLIDATION ET L’ANALYSE


FINANCIERE DES ETATS CONSOLIDES GROUPE CL

Stage effectué à :
Groupe Centrale Laitière

Période de stage:
Du 04/02/2013 au 04/05/2013

Réalisé par: Encadré par :

Mlle. Fatima-zahra ABDOURAFIQ M. Tami JANAH


Option : Gestion Financière et Comptable Chef de projet(responsable
norme IAS /IFRS et
Consolidation groupe CL)

Dr. Youssef EL WAZANI


Enseignant chercheur

Année universitaire : 2012/2013


Projet de fin d’étude

REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier mon encadrant pédagogique

Dr. Youssef EL WAZANI, pour son encadrement et ses conseils constructifs.

Mes vifs remerciements vont également

M. Tami JANAH, Chef de projet au sein de la DFCG

pour son aide, sa disponibilité, son encadrement et ses recommandations.

Je voudrais remercier également

M. Khalid ABDELBAKI, Directeur de la Finance et du Contrôle de Gestion,

et M. Mustapha NAJJAT Directeur du Département Comptable et Financier qui m’ont

donné l’accord pour effectuer ce stage.

Enfin, je tiens à remercier également tous ceux qui m’ont aidé de prés ou de loin à la

réalisation du présent mémoire.

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Projet de fin d’étude

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL

I. Eude conceptuelle de la consolidation des comptes........................................................ 7


1. Généralités ................................................................................................................... 7
2. Périmètre de consolidation .......................................................................................... 8
3. Les méthodes de consolidation .................................................................................. 12
4. Processus de consolidation ........................................................................................... 13

DEUXIEME PARTIE : L’IMPACT DES NORMES INTERNATIONALES IAS/IFRS

I. présentation du terrain de recherche.................................................................................. 17


1. Secteur d’activité .......................................................................................................... 17
2. Présentation du Groupe Centrale Laitière ..................................................................... 17
3. Présentation de la DFCG de La Centrale Laitière ........................................................ 23

II. L’impact des normes IFRS sur les états financiers .......................................................... 25
1. La consolidation des états financiers du Groupe Centrale Laitière ........................... 25
1.2. Processus de consolidation .................................................................................... 26
2. l’incidence des normes IFRS sur les états financiers ................................................ 40

III. L’impact des normes comptables internationales sur l’analyse financière ............... 54
1. Les objectifs de l’analyse financière des comptes consolidés ................................... 54
2. L’influence des normes IFRS sur l’analyse financière .............................................. 55
3. L’analyse financière des états financiers du Groupe Centrale Laitière ..................... 57

IV. Synthèse : ....................................................................................................................... 79

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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Projet de fin d’étude

INTRODUCTION

L’agroalimentaire marocain est l’un des secteurs les plus anciens et les plus actifs de
l’économie marocaine, ainsi il est considéré le premier secteur manufacturier du pays, loin
devant le textile et l’énergie. Actuellement, il représente 3O% de la production industrielle
totale marocaine, valorisé par de nombreux atouts et avec un tissu d’entreprises composé de
PME, de groupes nationaux et de multinationales. Sans oublier, le Maroc bénéficie de sa
proximité géographique de l’Europe et la modernisation du secteur qui a été engagé avec le
Plan Maroc Vert.

Centrale Laitière, entreprise des plus dynamiques du secteur alimentaire au Maroc depuis
1940, est porteuse d’une mission claire : apporter une nutrition de qualité au plus grand
nombre. Avec plus de 4.000 collaborateurs, 120.000 éleveurs partenaires, 70.000 points de
ventes desservis quotidiennement et plus de 60% de parts de marché, Centrale Laitière est un
acteur incontournable du paysage socioéconomique marocain.

Au Maroc, le développement qui connu le domaine de la consolidation des comptes a poussé


la Direction Financière et Contrôle de Gestion (DFCG) du groupe à un changement véritable
d’où la conversion aux normes IFRS. Ce changement est porteur de multiples incidences
impliquant l’ensemble des fonctions (Direction Générale, Directions Opérationnelles,
Direction Financière, Contrôle de Gestion, Système d’Information, Ressources Humaines,
Communication…).

Le choix du sujet de ce mémoire s’est basé essentiellement sur son actualité ainsi que sur
l’opportunité que le groupe Centrale Laitière m’a offerte pour participer au passage aux
normes IFRS. Ce travail à été alors conçu pour interpréter de façon concrète et pratique les
normes internationales et mettre en évidence leurs incidences sur l’élaboration des comptes
consolidés ainsi que sur l’analyse financière.

C’est dans ce cadre que Centrale Laitière m’a accueillie au sein de son Siège basé à
Casablanca pour une durée de douze semaines allant du 04/02/2013 au 04/05/2013 dont la
problématique étant : Quel est l’impact des normes IAS/IFRS sur les comptes consolidés du
groupe, ainsi, sur l’analyse financière de ces états consolidés ?
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Projet de fin d’étude

Etant étudiante en cinquième année à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Agadir,


ce stage m’a permit une découverte concrète des champs professionnels. Ainsi, ses objectifs
s’inscrivent dans une logique par laquelle notre école encourage ses étudiants à appréhender
les conditions de travail, à affronter les difficultés y associées, d’entrer en contact avec
le personnel de l’organisation et de vérifier l’interconnexion et la liaison entre mes acquis
théorique et leurs perspectives de mise en application dans le domaine du travail. Sans oublier
l’objectif qui s’agit dans l’amélioration de l’image de l’école ainsi que celle de l’université.

La méthodologie adoptée dans ce travail est composée en principal de trois phases : phase de
préparation s’agit d’une recherche documentaire afin d’identifier les différents concepts,
points de vue et interprétations dans le but de collecter les informations pertinentes
disponibles, ainsi d’une prise de connaissance du terrain de travail. La deuxième phase est la
réalisation de la mission qui consiste à identifier l’influence des normes IFRS sur
l’élaboration des états financiers du groupe Centrale Laitière, ainsi leur impact sur l’analyse
de sa situation financière. Et la dernière phase est la conclusion qui présente une synthèse du
diagnostic qui englobe les points forts, les points faibles du groupe et les recommandations
proposées.

Les préoccupations du groupe Centrale Laitière sur ce sujet étant de différentes natures, j’ai
souhaité aborder l’analyse des incidences des normes IFRS sous deux angles différents :

- Une première partie présentera, dans un cadre conceptuel, les principes généraux de
consolidation des comptes et la normalisation internationales IAS/IFRS
- La seconde partie portera, en plus d’une présentation de l’entreprise d’accueil Centrale
Laitière, sur l’impact des normes IFRS sur les travaux d’élaboration des états
financiers consolidés et l’analyse financière.

Ce travail a été mené en donnant plus d’importance aux normes utilisées par le groupe
Centrale Laitière compte tenu de sa nature d’activité et ses données structurelles et
organisationnelles.

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Projet de fin d’étude

PREMIERE PARTIE : CADRE

CONCEPTUEL

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Projet de fin d’étude

I. Eude conceptuelle de la consolidation des comptes

1. Généralités

1.1. Introduction à la notion de comptes consolidés :

Selon la norme IAS 27 : « Une filiale est une entreprise contrôlée par une autre entreprise
(appelée mère). Une société mère est une entreprise qui a une ou plusieurs filiales. Un Groupe
est formé d’une mère et de toutes ses filiales. Les états financiers d’un Groupe présentés
comme ceux d’une entreprise unique ».

Etablir les comptes consolidés d’un Groupe consiste donc à présenter son patrimoine, sa
situation financière et les résultats de l’ensemble des entités le constituant comme s’il
s’agissait de ceux d’une seule et même entreprise.

1.2. Cadre légal de la consolidation

Au MAROC, il y a absence d’un cadre légal réglementant la consolidation. Cependant la loi


17-95 relative à la SA sans faire référence aux notions du Groupe et des comptes consolidés, a
précisé dans son article 142 les informations à publier par les sociétés possédant des filiales.

Pour combler ce vide, un avant projet de loi relative aux comptes consolidés a été établi en
date du 25 mai 1998 pour préparer l’adoption d’une loi marocaine en la matière qui va rendre
la consolidation obligatoire.

L’article 144 du projet de loi 17-95, stipule comme principe général, l’établissement des
comptes consolidés et un rapport de gestion du Groupe par les sociétés commerciales appelées
sociétés consolidantes qui contrôlent une ou plusieurs filiales sociétés.

1.3. L’intérêt de la consolidation des comptes

Les comptes consolidés permettent de donner une meilleure information :

 D’une part, une information d’ensemble, apurée des évaluations à caractère fiscal ;
 D’autre part, les lecteurs des états financiers ont besoin d’une information financière
pertinente et fiable.
Aussi, la consolidation peut être vue comme un instrument de gestion :

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Projet de fin d’étude

 La consolidation facilite la gestion des sociétés du Groupe :

La mise en place de procédures de consolidation conduit à disposer d’un circuit


d’information normalisée, maîtrisée et contrôlable. Ceci permet notamment :

 Une décentralisation tout en maintenant le dialogue sur la base d’un langage commun ;
 L’établissement des prévisions sur une base normalisée ;
 Le contrôle au niveau de la société mère sur la base de documents fiables ;
 Le diagnostic sur la base d’informations valides.

 La consolidation améliore la connaissance du Groupe :

De manière plus globale, les comptes consolidés et les documents qui en résultent permettent
aux dirigeants de mieux comprendre :

 L’évolution du Groupe en matière du chiffre d’affaire, de bénéfice, d’investissement, de


développement et ceci par branche d’activité ;
 La situation financière du Groupe ;
 Le poids et la rentabilité globale du Groupe par rapport à d’autres groupes.

 La consolidation permet la définition des options stratégiques du Groupe :

L’établissement des données prévisionnelles consolidées permet aux dirigeants :

 De définir et chiffrer les grandes options du Groupe ;


 De rechercher les meilleurs financements ;
 De répartir de manière rationnelle les ressources disponibles ;
 De dialoguer avec les sociétés du Groupe.

2. Périmètre de consolidation

Les comptes consolidés comprennent toutes les entreprises qui sont contrôlées par la
mère ; en effet, le contrôle est présumé exister lorsque la société mère détient directement ou
indirectement, à travers ses filiales, plus de la moitié des droits de vote dans une entreprise. Il
convient en premier lieu de définir quelques notions élémentaires dans la consolidation.

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Projet de fin d’étude

2.1. La notion du périmètre de consolidation

On appelle périmètre de consolidation l’ensemble des entreprises à consolider. D’après la


norme IAS 27, il est formé d’une société mère consolidante et des entreprises sur lesquelles la
société mère exerce un contrôle ou une influence notable. Le périmètre contient aussi bien sur
des entreprises nationales qu’étrangères, quel que soit leur forme juridique ou leur secteur
d’activité.

2.2. Les différents pourcentages

a. Le pourcentage de détention directe

Il représente la part du capital d’une société détenue directement par le Groupe. Il sert de
pourcentage d’intégration dans le cas d’une intégration proportionnelle.

b. Le pourcentage d’intégration

Il représente le pourcentage de reprise dans le journal de consolidation des comptes sociaux


des sociétés consolidées.

c. Le pourcentage de contrôle

Il représente la capacité d’un Groupe à contrôler une société, directement ou indirectement,


grâce aux droits de vote détenus.

d. Le pourcentage d’intérêt

Il représente la part du Groupe, directe ou indirecte, dans les capitaux propres d’une société.
Ce pourcentage est celui qui servira dans toutes les écritures de consolidation, que ce soit des
écritures d’élimination ou de retraitement.

2.3. Les différents types de contrôle

Dans la pratique, le périmètre de consolidation est essentiellement déterminé à partir des


pourcentages de contrôle. Sont à inclure dans le périmètre de consolidation, les sociétés sur
lesquelles la société consolidante exerce :
 Soit un contrôle exclusif
 Soit un contrôle conjoint
 Soit une influence notable
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Projet de fin d’étude

2.3.1. Le contrôle exclusif

Il est le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d’une entreprise afin
de tirer avantage de ses activités. Il existe deux types de contrôle exclusif :

 Contrôle exclusif de droit : détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote ;
 Contrôle exclusif de fait : désignation pendant 2 exercices successifs de la majorité des
membres des organes d’administration.

2.3.2. Le contrôle conjoint

Le contrôle conjoint est défini comme un partenariat, résultant du partage entre les
partenaires de la direction des politiques financière et opérationnelle d’une entreprise.
Les deux critères à respecter sont :
 un nombre limité d’associés ou d’actionnaires partageant le contrôle,
 un accord contractuel, qui prévoit les modalités d’exercice du contrôle conjoint et qui
définisse le type de décisions à prendre en commun.

2.3.3. L’influence notable

Ce type de contrôle est décrit à la norme IAS 28 : « L’influence notable est le pouvoir de
participer aux décisions de politique financière et opérationnelle de l’entreprise détenue, sans
toutefois exercer un contrôle sur ces politiques »

2.4. L’établissement des comptes consolidés

L’établissement des états financiers consolidés exige en principe, l’application de méthodes


comptables uniformes au sein du Groupe, qu’il s’agisse de celles de la maison mère, des
normes IASC, des USGAAP ou de tout autre référentiel. Toutes les filiales étrangères se
trouvent ainsi obligées d’établir deux séries de comptes ; l’une conforme aux règles locales
pour répondre aux obligations juridiques et fiscales ; l’autre selon les principes retenus en
consolidation.

La première façon de le faire serait d’imposer les règles de la société mère à toutes les filiales,
ceci permettra d’établir les comptes consolidés directement à partir des chiffres des états
financiers individuels. Lorsque cette solution est utilisée, il appartient à chaque filiale de
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Projet de fin d’étude

retraiter ses comptes pour les rendre conformes aux exigences locales et aux règles fiscales
locales.

L’autre solution serait de laisser aux sociétés du Groupe l’entière autonomie comptable.
Chaque filiale établit ses états financiers selon les règles locales, comme le ferait une
entreprise indépendante ; ces comptes seront par la suite retraités par les services comptables
du siège pour les rendre conformes aux principes adoptés en consolidation. Cela suppose que
les services centraux suivent l’évolution des règles comptables dans les pays des principales
filiales et que les informations qui leur sont envoyées sont suffisamment détaillées pour leur
permettre d’effectuer les retraitements nécessaires.

Pour l’établissement des comptes consolidés selon le référentiel IAS, les comptes individuels
de la société mère et de ses filiales sont combinés ligne par ligne en faisant la somme des
éléments de même nature, qu’il s’agisse des actifs, des passifs, des capitaux propres, des
produits ou des charges.

Afin que les comptes consolidés présentent l’information financière du Groupe comme celle
d’une entreprise unique, la démarche ci-dessous doit être suivie :

 Les soldes et transactions intergroupes et les bénéfices non réalisés qui en découlent
doivent être intégralement éliminés.
 Les comptes consolidés doivent être préparés en utilisant des méthodes comptables
uniformes pour des transactions ou événements semblables se produisant dans des
circonstances analogues.
 Les intérêts minoritaires doivent être présentés dans le bilan consolidé séparément des
dettes et des capitaux propres. La part des intérêts minoritaires dans le résultat du Groupe
doit également être présentée séparément.

Selon les normes comptables marocaines, la consolidation consiste en l’ensemble des


opérations conduisant à l’établissement des états de synthèse consolidés, lesquels doivent
présenter, comme ceux d’une seule entreprise le patrimoine, la situation financière et les
résultats de la société mère et de toutes les filiales, dans le cadre d’une intégration globale,
mettant ainsi en évidence les « intérêts minoritaires ».

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Projet de fin d’étude

Dans ces états de synthèse, le montant des titres de participation correspondant aux sociétés
associées, se voit substituer dans le bilan, à la part des capitaux propres ; et dans le CPC, à la
part du résultat net revenant au Groupe, dans le cadre de la méthode de « mise en
équivalence».

Il en est de même des filiales dont les activités est si différente de celles des autres sociétés du
Groupe que leur intégration serait de nature à empêcher l’obtention d‘une image fidèle du
Groupe. Dans ce cas les filiales font simplement l’objet d’une « mise en équivalence ».

Dans les états de synthèse consolidés, les postes de l’actif, de passif, de produits et de charges
de la société mère et des filiales sont cumulés ligne par ligne ; il s’agit de la méthode dite
d’intégration globale.

3. Les méthodes de consolidation

Selon la norme IAS 27 : « Il existe 3 méthodes de consolidation, l’intégration globale,


l’intégration proportionnelle et la mise en équivalence. »

3.1. L’intégration globale :

Selon la norme IAS 27 : « L’intégration globale consiste à :

 Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments des comptes des
entreprises consolidées, après retraitements éventuels ;
 Répartir les capitaux propres et le résultat des entreprises consolidées entre les intérêts
de l’entreprise consolidante et les intérêts des autres actionnaires ou associés, dit
« intérêts minoritaires » ;
 Eliminer les opérations et comptes entre l’entreprise intégrée globalement et les autres
entreprises consolidées… ».

3.2. L’intégration proportionnelle

A compter de 2013, avec les nouvelles normes IAS28 et IFRS11, et sous réserve
d’approbation par l’UE, la mise en équivalence sera la principale méthode pour les
contrôles conjoints, et l’intégration proportionnelle réservée à certains cas particuliers
d’activités conjointes. Tout dépend de l’accord contractuel.

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Projet de fin d’étude

3.3. La mise en équivalence

Selon la norme IAS 28 : « la mise en équivalence consiste, d’une part, à substituer à la valeur
comptable des titres détenus, la quote-part des capitaux propres, y compris le résultat de
l’exercice, déterminée d’après les règles de consolidation. D’autre part, elle consiste à
éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise mise en équivalence et les autres
entreprises consolidées »

Cette méthode est applicable aux entreprises sous influence notable et aux entreprises sous
contrôle conjoint.

4. Processus de consolidation

L’élaboration des comptes consolidés comprend différentes étapes qui peuvent résumées
comme suit :

4.1. Détermination du périmètre de consolidation et des méthodes de consolidation


applicables :

Il s’agit d’arrêter la liste des sociétés retenues pour l’élaboration des comptes consolidés et de
définir pour chaque société la méthode qui sera appliquée pour la consolider.

4.2. Homogénéisation des comptes individuels :

Les comptes individuels (comptes sociaux arrêtés par chaque société incluse dans le
périmètre) doivent être évalués et présentés selon les principes et méthodes retenues par le
Groupe, ce qui conduit à des retraitements et/ou reclassement.

4.3. Conversion des comptes en devises :

Pour les traduire dans la monnaie de consolidation (le plus généralement la monnaie de la
société consolidante), la conversion pouvant concerner les comptes sociaux ou les comptes
retraités

4.4. L’élimination des opérations interne au Groupe

Afin que les comptes consolidés donnent une image fidèle de la situation financière et de
l’activité d’un Groupe, il convient de ne retenir que les opérations réalisées avec des tiers
extérieurs au Groupe. Pour ce motif, les comptes consolidés ne comprennent que :
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Projet de fin d’étude

– les actifs ou passifs à l’égard des tiers extérieurs au Groupe ;


– les seules transactions réalisées avec des tiers ;
– les seuls résultats réalisés avec des tiers.

En définitive, les comptes consolidés sont établis comme ceux d’une entre-prise individuelle
où des transactions entre établissements ou unités ne donnent pas lieu à reconnaissance de
produits ou charges, ni actifs ou passifs.

Pour la construction des états financiers consolidés, il convient donc d’éliminer ces opérations
internes au Groupe qui relèvent de deux catégories :

 les opérations avec incidence sur le résultat du Groupe ;


 les opérations sans incidence sur le résultat du Groupe.

4.5. Les impôts différés

L'impôt différé est une correction apportée à la charge d'impôt et/ou à la situation nette de la
période dans le but de gommer l'effet des différences temporaires d'imposition. Ces
différences temporaires qui trouvent leur origine dans un exercice et s’inversent dans un ou
plusieurs exercices ultérieurs (exemples : retraitements liés aux IAS 16 - IAS2 - IAS 17 - IAS
21….)

4.6. Les opérations de consolidation :

À ce stade du processus de consolidation s’effectuent les opérations de cumul, de partage des


capitaux propres des entités consolidés et d’élimination des titres. Ces opérations se réalisent
selon les modalités propres à chaque méthode de consolidation.

4.7. Présentation des comptes consolidés :

Bilan, compte de résultat et ETIC, ainsi que tout tableau ou document voulus par le Groupe.

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Projet de fin d’étude

Cette démarche peut être schématisée ainsi :

Schéma 01 : Démarche de consolidation des comptes

Organigramme et définition du
C F
périmètre
O I
N S
V C
E A
R Homogénéisation des comptes : retraitements et L
S reclassements I
I T
O E
Cumul des comptes
N
D
Elimination des comptes réciproques, résultats I
internes et titres et capitaux propres. F
F
E
Présentation des états consolidés R
E
E
Source : Mémoire : L’harmonisation des comptes sociaux marocains avec le référentiel IFRS

Cette démarche suppose une organisation préalable. Quelle que soit la taille de l’ensemble à
consolider, l’établissement des comptes consolidés nécessite de la part du Groupe une
organisation et des travaux préparatoires qui peuvent de résumer ainsi :

 Définitions des principes et méthodes comptables appliquées aux comptes consolidés ;


 Mise en place des procédures destinées à obtenir des données harmonisées au sein du
Groupe ;
 Mise en place d’une structure spécifique permettant de coordonner les moyens à mettre
en œuvre pour élaborer les comptes consolidés.

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Projet de fin d’étude

DEUXIEME PARTIE :

L’IMPACT DES NORMES


INTERNATIONALES IAS/IFRS

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Projet de fin d’étude

I. présentation du terrain de recherche

1. Secteur d’activité

L’agroalimentaire est le secteur leader du Maroc. Il présente un tiers du PIB industriel, 8% du


PIB national et 7,5 Mds € de la production totale, cette forte croissance du secteur est due à la
bonne tenue de la demande.

Au Maroc, il existe 2050 établissements et 108 000 emplois sont dédiés à l’industrie de
transformation. Ainsi, il représente 23% de la valeur totale des exportations marocaines soit
un chiffre de 1,17 Mdhs.

Le graphe ci-dessous présente la structure de l’industrie agroalimentaire au Maroc, dont on


trouve la transformation céréalière, l’industrie du poisson, des produits laitiers et des corps
gras font partie des branches les plus productives.

Source : Fédération Nationale de l’Agroalimentaire (FENAGRI)

2. Présentation du Groupe Centrale Laitière

2.1. Présentation de la société mère : Groupe DANONE

En Juin 1994, le Groupe BSN a abandonné son nom et s’appeler GROUPE DANONE dan le
but de bénéficier de la puissance de la principale marque « DANONE » et qu’elle était
connue dans tous les continents. Sa volonté de mondialisation ne l’a amené à adapter en
profondeur ses modes de gestion, tout en restant fidèle à son double projet.

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Projet de fin d’étude

Chiffres clés :

• Numéro 1 mondial des produits laitiers frais


• Numéro 1 européen de la nutrition médicale
• Numéro 2 mondial des eaux embouteillées et de la nutrition infantile
• Chiffre d’affaires en 2011 : 19,318 Milliards d’Euros
• Bénéfice net courant : 1 749 millions d'euros
• Résultat opérationnel 2011 : 2 843 millions d'euros

Les principales marques du Groupe DANONE sont les quartes suivantes :

• Produits Laitiers Frais


• Eaux en bouteille
• Nutrition infantile
• Nutrition médicale

2.2. Historique du Groupe Centrale Laitière

• 1940 : Création de l’entreprise,


• 1953 : Première franchise internationale de Danone
• 10 Octobre 1974 : Introduction en Bourse
• 1 Septembre 1997 : Création de la Fromagerie des Doukkala
• 24 Décembre 2007: Création de la Fondation Centrale Laitière pour la Nutrition de
l’Enfant et lancement du programme « Nutrition & Développement »
• 27 Février 2008 : Création de Lait Plus, 1ère ferme laitière intégrée
• Mars 2011 : Retrait ONA du capital de Centrale Laitière en faveur de la SNI
• Mars 2011 : Lancement du projet « Fermes Laitières Imtiyaz »
• Juin 2012 : Signature d’un protocole d’accord entre SNI et Danone, autour du quel ce
dernier devient actionnaire majoritaire à hauteur de 67%
• 22 Février 2013 : La SNI a finalisé la cession de Centrale Laitière à Danone

La centrale laitière dispose d’une solide implantation nationale comptant :


 4 unités de production situées à SALE, MEKNES, EL JADIDA et FKIH BEN
SALEH.
 6 zones de collecte du lait : TADLA, DOUKKALA CHAOUIA, GHARB, SAISS et
HAOUZ
 Et 26 agences commerciales
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Projet de fin d’étude

2.3. Fiche technique de la Centrale laitière

Les informations financières ci-dessous sont relatives à l’exercice 2011

Raison Sociale CENTRALE LAITIERE

Groupe DANONE

Capital Social 94.200.000,00 MAD

Forme Juridique Société Anonyme

Date de Création 20/06/1959

Secteur d’activité Agroalimentaire / Production

Siège Social Twin Center Tour A – 6ème étage Casablanca

Président Directeur Général M. Jacques PONTY

Chiffre d’Affaires 6 609 500 000,00 MAD

Nombre d’actions 9 420 00

Résultat Net 458 300 000,00 MAD

Téléphone (212) 0522 95 81 95 / 96

Fax (212) 0522 95 81 87 / 022 95 81 89

Site internet www.centralelaitiere.com

Source :http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/SocieteCote.aspx?codeValeur=3900

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Projet de fin d’étude

2.4. Organisation du Groupe :

Figure 01 : Organigramme des différentes directions du Groupe Centrale Laitière

2.4.1. Direction Achat et Production Laitière

Elle regroupe en plus des zones de collectes 3 divisions :

• La division ramassage et réception ;


• La division qualité ;
• La division génisses et aliments.

Chacune des zones de collecte est dirigée par un chef de zone assisté par des techniciens, des
ouvriers et des chauffeurs. Elle fonctionne indépendamment des autres zones et dispose de ses
propres moyens de transports, d’entretien et de réfrigération.

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Projet de fin d’étude

2.4.2. Direction Industrielle :

Elle renferme deux départements à savoir :

• Travaux neufs et investissements ;


• Approvisionnement.

2.4.3. Direction Qualité Totale, Sécurité de l’environnement & Recherche et


Développement :

Cette direction assure les missions suivantes:

• La maitrise de la qualité des produits


• Sécurité de l’environnement
• Recherche et développement

2.4.4. Direction Supply Chain :

Elle a pour but d’assurer à l’entreprise la possibilité de satisfaire en tout temps et toute
circonstance la demande du marché au moindre coût et aux meilleures conditions exigées par
l’ensemble des partenaires impliqués dans le processus de production et de distribution.

Pour atteindre ce but, la logistique s’efforce de coordonner et de régler tous les flux matériels
et immatériels générés par les besoins de consommation. A la Centrale Laitière, la logistique
relève du niveau décisionnel le plus élevé car elle intervient dans tout le processus de collecte,
de production et de distribution.

2.4.5. Direction Commerciale :

Leur rôle est de :

• Développer la promotion des ventes ;


• Superviser, organiser et optimiser le circuit de distribution par l’intermédiaire des
agences commerciales qui constituent la Locomotive de vente et qui sont au nombre
de Gérer, animer et recruter la force de vente considérée comme le volet
d’intervention via les inspecteurs et les chauffeurs ;
• Analyser et prévoir les ventes ;
• Faire des observations sur les produits, gérer les commandes ;
21
Projet de fin d’étude

• Recueillir l’information par le biais des inspecteurs commerciaux sur le marché ;


• Participer par l’élaboration de la stratégie commerciale ;
• Mener des enquêtes ponctuelles sur le terrain.

2.4.6. Direction Marketing :

Elle dresse des plans stratégiques, détecte les opportunités et menaces liées à son
environnement, s’occupe du sponsoring des activités culturelles et sportives, définissent le
mixe marketing idéal par produit et suit les attentes du consommateur à travers des études…

2.4.7. Direction des Ressources Humaines :

Elle est chargée de l’élaboration et de la mise en place d’une politique de gestion du personnel
garantissant l’emploi optimal en tenant compte des orientations stratégiques de la société.

Elle met à la disposition des autres directions des moyens généraux dont elles ont besoin et
elle assure en outre, l’entretien des locaux et la défense des intérêts de la société.

2.4.8. Direction organisation et système d’information :

Le service informatique peut être considéré comme un noyau de la Centrale Laitière puisqu’il
entre en relation avec tous ses départements, tous ses sites et toutes ses agences commerciales.
Sa tâche principale est de mettre à la disposition des utilisateurs des outils d’aide à la décision
aptes à leur organiser et faciliter le traitement de l’information. Il peut s’agir de logiciels
acquis ou de projets développés par le service informatique de la Centrale Laitière.

2.4.9. Direction Financière et Contrôle De Gestion :

Cette direction prend en charge les fonctions suivantes :


• Le suivi des arrêtés mensuels par l’intermédiaire du département comptabilité ;
• Suivi des flux financiers par l’intermédiaire du service trésorerie ;
• Suivi des opérations achats laits ;
• Le suivi des budgets et des Reporting mensuels par l’intermédiaire du service contrôle
de gestion.

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Projet de fin d’étude

2.5. Filiales de la Centrale Laitière :

Centrale laitière

Fromagerie Des AGRIGENE Lait Plus


DOUKKALA

La Centrale laitière détient le contrôle à 100% des trois filiales à savoir : Fromagerie des
DOUKKALA, AGRIGENE et Lait Plus.

2.5.1. Fromagerie des DOUKKALA :

C’est une filiale de la Centrale Laitière crée en association avec le Groupe français
BONGRAIN en 1997, dont l’activité est la production des fromageries ; notamment les deux
marques : Cœur de Lait et Carré Crème. La comptabilité de cette filiale s’effectue dans le
siège de la Centrale Laitière par le service autonome FDD et qui a comme dirigeant le chef de
service comptabilité générale de la Centrale Laitière.

Ce service a pour mission de faire le suivi comptable et extracomptable des flux générés par
cette filiale

2.5.2. AGRIGENE

En 2006, le Groupe a crée la société AGRIGENE spécialisée dans la commercialisation des


génisses, aliments de bétails et autres intrants.

2.5.3. Lait Plus

Est une filiale créée en 2008 et qui s’occupe de la gestion d’une ferme à Kenitra, cette
dernière a pour fonction la production laitière et l’élevage.

3. Présentation de la DFCG de La Centrale Laitière

Afin d’assurer pleinement sa mission, la Direction Financière et Contrôle de Gestion se


compose de trois principales pole, à savoir : Financier, Analytique et Contrôle de gestion.
23
Projet de fin d’étude

3.1. Pole Financier

3.1.1. Présentation du service Comptabilité

 Service comptabilité générale

Sa mission principale est d’optimiser la gestion comptable en veillant sur le contrôle et


l’analyse des différents comptes (charges, produits, comptes de personnels,…) et superviser
les différentes opérations comptables effectués par les autres services afin de fiabiliser le
système d’information comptable et produire des états financiers qui permettent de présenter
une image fidèle de la situation financière de la société.

 Service comptabilité fournisseurs

Il a pour rôle la tenue de comptabilité des deux catégories de fournisseurs : locaux et étrangers
en procédant au suivi et traitement des dossiers fournisseurs et en effectuant les différentes
régularisations afin de présenter à chaque fin du mois des comptes analysés et apurés.

 Service comptabilité amont laitier

Il a pour mission le suivi de la comptabilité amont laitier, le paiement des fournisseurs de lait
ainsi que la comptabilité de la filiale AGRIGENE.

 Service suivi des caisses principales et commerciales

Chargé de la tenue de comptabilité des caisses (dépenses et recettes), contrôle des imputations
comptables effectués par les caissiers des agences et usines.

3.1.2. Présentation du service Trésorerie

 Service comptabilité clients et analyse du BFR

Sa mission est le suivi, analyse et optimisation du besoin en fonds de roulement, suivi des
règlements fournisseurs, comptabilisation des recettes clients (virements et chèques des
différents clients : grandes et moyennes surfaces, clients à crédits,… etc.)

 Service trésorerie

La mission assurée par le service trésorerie est le suivi des flux divers ; et la gestion des
excédents et les déficits de la trésorerie.
24
Projet de fin d’étude

 Risque de changes
Le suivi et l’analyse quotidienne des risques de changes résultant des fluctuations des cours.

 Rapprochement bancaire :

La mission est contrôler l’exactitude des écritures figurant sur les relevés bancaires et les
écritures comptables afin de justifier les différences de soldes.

3.2. Pole comptabilité analytique

Le département de la comptabilité analytique assure les missions suivantes :

Comptabilité commerciale/marketing ;

• Activité supply chain ;


• Amont laitier ;
• Suivi/gestion des stocks ;
• Analyses des marges.

Le pole comptabilité analytique organise un inventaire physique avec la participation des


agents de la direction financière et contrôle de gestion et autres directions. Cet inventaire a
pour objectif d’assurer la mise à jour du suivi de la situation des stocks et l’optimisation de la
gestion et le contrôle budgétaire des différentes composantes du patrimoine de la société et
d’analyser les écarts détectés.

II. L’impact des normes IFRS sur les états financiers

1. La consolidation des états financiers du Groupe Centrale Laitière

1.1. Le contexte actuel de CENTRALE LAITIERE

Depuis le 13 Octobre 2005, le Groupe Centrale Laitière prépare ses états financiers consolidés
en conformité avec les normes comptables internationales adoptées selon l’Union
Européenne.

Les normes comptables internationales comprennent les IFRS (International Financial


Reporting Standards), les IAS (International Accounting Standards) et leurs interprétations
SIC et IFRIC (Standards Interpretations Committee et International Financial Reporting
Interpretations Committee).
25
Projet de fin d’étude

Au delà du 22 Février 2013, la DFCG de la Centrale Laitière remonte ses comptes consolidés
selon les normes IAS/IFRS mensuellement au Groupe DANONE suite à sa prise de contrôle

Le reporting mensuel au sein de Centrale laitière se base sur les indicateurs de résultat et de
bilan, ainsi le Groupe établit un budget annuel.

1.2. Processus de consolidation

La construction des comptes consolidés repose sur un processus comptable. L’objectif de


cette partie est de présenter le processus suivi par le Groupe afin de préparer ses états
financiers consolidés et l’incidence des normes IFRS sur l’élaboration de ces états.

1.2.1. Le périmètre de consolidation

Le périmètre de consolidation de Centrale Laitière est composé de quatre sociétés : Centrale


laitière, Fromagerie Des Doukkala, Agrigene et Lait Plus. Les comptes consolidés de Centrale
Laitière sont publiés semestriellement dans la Bourse de Casablanca.

Tableau 01 : Périmètre de consolidation au 31/12/2012

% % Type de Méthode de
Filiales
d'intérêt contrôle contrôle consolidation

CENTRALE LAITIERE 100% 100% Exclusif Intégration globale

FROMAGERIE DOUKKA. 100% 100% Exclusif Intégration globale

LAIT PLUS 100% 100% Exclusif Intégration globale

AGRIGENE 100% 100% Exclusif Intégration globale

1.2.2. Les retraitements d’homogénéisation

Il existe le plus souvent des différences significatives dans les règles d’évaluation et de
présentation des comptes individuels des différentes entités consolidées. En effet, les comptes
individuels de chaque entité du Groupe Centrale Laitière sont établis en conformité avec les
règles de la normalisation comptable marocaine.

26
Projet de fin d’étude

Les retraitements des comptes individuels ont pour objet de corriger, par des écritures
comptables, ces différences entre les méthodes utilisées dans les comptes individuels et les
méthodes applicables aux comptes consolidés afin d’assurer une homogénéité. Lorsque les
comptes consolidés sont établis dans le référentiel comptable international (IAS/IFRS), toutes
les entreprises consolidées doivent établir leurs comptes dans le référentiel choisi et en
appliquant également les règles d’évaluation et de présentation retenues par le Groupe. Ce
principe d’homogénéité vise toutes les entreprises consolidées quelle que soit la méthode de
consolidation utilisée.

27
Projet de fin d’étude

Le tableau 02 : les principaux retraitements de consolidation

Domaine Objectif de retraitement Exemples

Retraitements Rendre homogènes les • Méthodes et durées d’amortissement ;


d’harmonisation méthodes d’évaluation • Méthodes et règles de dépréciation des
stocks et créances clients ;

• Méthodes de valorisation des stocks.

Retraitements liés Constater des actifs ou passifs • Constatation des frais de développement
à l’actif ;
à la reconnaissance non reconnus dans les
de nouveaux actifs comptes individuels • Activation des contrats de location
financement ;
ou passifs
• Constatation des engagements de retraite
au passif.

Retraitements liés Inscrire les actifs ou passifs à • Évaluation des actifs de transaction au
cours de clôture
à la mise en œuvre la juste valeur dans les
de la juste valeur comptes consolidés • Évaluation des actifs et passifs d’une
entité à la juste valeur suite à une entrée
dans le périmètre de consolidation

Retraitements lié Éliminer dans les comptes • Élimination des provisions réglementées
aux écritures consolidés les écritures (provisions pour hausse des prix,
amortissements dérogatoires…)
d’origine fiscale comptables enregistrées pour
la seule application des • Immobilisation des frais accessoires sur
acquisition d’immobilisations
législations fiscales dans les
comptes individuels

Retraitements liés Tenir comptes des impôts • Constatation d’une créance d’impôt au
à la constatation différés dans les comptes titre d’un déficit reportable
d’impôts différés consolidés non constatés dans • Constatation d’un impôt différé sur les
les comptes individuels écarts d’évaluation entre le bilan fiscal et
consolidé

Source : Ouvrage de Bruno BACHY & Michel SION ; Analyse financière des comptes
consolidés, Normes IFRS.

28
Projet de fin d’étude

Le Groupe Centrale Laitière établit des retraitements selon les normes IFRS compte tenu de
son activité, on site ci-dessous les retraitements les plus applicables:

 « IAS 2 » Stocks :

Sont habituellement inscrits en stocks les pièces de rechange et le matériel d’entretien


dont l’utilisation n’est pas immédiate. Leur comptabilisation en charge s’effectue au moment
de leur consommation.

Les pièces de rechange stratégique « grande utilité »doivent êtres isolées, dont la valeur est
significative et dont la durée de vie sur machine est supérieure à un exercice et qui :

- Constituent les stock s non stratégique de sécurité ( pièces dont l’utilisation est
irrégulière, dont la disponibilité pour l’entreprise doit être immédiate et qui ne
constituent pas un composant à part entière) ;
- Ne peuvent être utilisées qu’avec une immobilisation corporelle.

Ces pièces de rechange sont alors, selon les normes IFRS, inscrites en immobilisations
corporelles et amorties sur une période qui ne dépasse pas la durée d’utilité du bien auquel
elles sont rattachées.

Par ailleurs, le Groupe a opté pour les règles de gestion suivant es en ce qui concerne
l’amortissement des pièces de rechange spécifiques immobilisées. En effet , les pièces
de rechange principales et le stock de pièces de sécurité utilisables sur plus d’un
exercice sont à inscrire au niveau du post e « Installations techniques, Matériels et
Outillages - ITMO» et doivent être amorties selon la règle suivante :

- Les pièces de rechange présentant une valeur unitaire brute inférieure ou égale
à 10 KDH peuvent être amorties, par lots, sur la base d’une durée moyenne à définir
par l’entité ;
- Les pièces de rechange présentant une valeur unitaire brute supérieure à 10
KDH doivent être amorties pièce par pièce sur la base de la durée d’utilité propre à
chaque pièce.

A cet effet, les retraitements à constater annulation de la comptabilisation en charges et stock


puis par un enregistrement de la dotation aux amortissements des pièces de rechange
stratégique, ces retraitements vont impacter le résultat.
29
Projet de fin d’étude

 « IAS 16 » Immobilisation corporelle :

Le traitement comptable des immobilisations corporelles des filiales du Groupe Centrale


Laitière se fait de la manière suivante :

- Les immobilisations corporelles sont amorties sur les durées fiscales sans tenir compte
des valeurs résiduelles ;
- Un ensemble d’immobilisations est identifié au niveau du système d’information de la
société comme étant totalement amorti et encore utilisé.

Alors qu’en norme IFRS, l’amortissement des constructions, des installations techniques et du
matériel roulant servant au convoyage et à la distribution des produits laitiers, dont la mesure
où les composants éventuels de ce matériel ont des durées d’utilité différentes, y compris les
immobilisations financées par leasing sont calculés par l’application de l’approche par
composants sur la base des durées d’utilité propres à chaque composant ;

Ainsi qu’en raison de l’application des taux fiscaux pour le calcul des dotations aux
amortissements, il y a lieu d’effectuer un retraitement rétrospectif des amortissements au titre
du bilan d’ouverture.

 « IAS 17 » Contrat de location :

Selon la comptabilité générale des filiales du Groupe, Les contrats de locations y compris les
contrats de crédit bail donnent lieu à la comptabilisation de loyers ou redevances annuels ainsi
que les frais financiers. Alors que selon les normes IFRS, ces immobilisations financées par
les contrats de location seront comptabilisées en amortissements selon l’approche par
composants.

A cet effet, les retraitements liés à cette opération seront d’une part l’annulation des écritures
des redevances et des frais et d’autre part la comptabilisation de l’amortissement de
l’immobilisation.

1.2.3. L’élimination des opérations internes au Groupe

Dans le but de donner une image fidèle de la situation financière et de l’activité du Groupe, il
convient de ne retenir que les opérations réalisées avec des tiers extérieurs. A cet effet, les
comptes consolidés ne comprennent que :

30
Projet de fin d’étude

- les actifs ou passifs à l’égard des tiers extérieurs au Groupe ;


- les seules transactions réalisées avec des tiers ;
- les seuls résultats réalisés avec des tiers.

En définitive, les comptes consolidés sont établis comme ceux d’une entreprise individuelle
où des transactions entre établissements ou unités ne donnent pas lieu à reconnaissance de
produits ou charges, ni actifs ou passifs.

En plus, la norme IAS 27 précise que: « Les soldes et transactions intragroupe, y compris les
produits, les charges et les dividendes, sont intégralement éliminés. Les résultats découlant
des transactions intragroupes compris dans les actifs tels que les stocks et les immobilisations
sont intégralement éliminés. Les pertes intragroupe peuvent indiquer une dépréciation
nécessitant une comptabilisation dans les états financiers consolidés »

Pour la construction des états financiers consolidés, il convient donc d’éliminer ces opérations
internes au Groupe qui relèvent de deux catégories :

- Les opérations avec incidence sur le résultat du groupe ;


- Les opérations sans incidence sur le résultat du groupe.

1.2.3.1. Élimination des opérations avec incidence sur le résultat du Groupe

Ces éliminations de profits internes doivent être réalisées quelle que soit la méthode de
consolidation retenue. Ces éliminations ne donnent pas lieu à l’information dans les états
financiers sauf lorsque leur importance justifie une mention en annexe en application du
principe général d’information.

 Dividendes
Lorsqu’une société consolidée verse un dividende à une autre société du groupe cela
représente au niveau des comptes individuels une diminution des capitaux propres pour
l’entreprise qui verse le dividende et un produit financier pour l’entreprise qui le reçoit.

Conformément aux normes IFRS (IAS 27-IAS 28-IAS 31-IAS 33) la totalité des dividendes
enregistrés en produits financiers chez l’entité bénéficiaire doit être éliminée quelque soit la
méthode de consolidation utilisée.

31
Projet de fin d’étude

Cette élimination consiste à sortir les dividendes reçus du résultat et les imputés en réserves
pour leur montant net d’impôt.

 Plus-value de cession interne :

La vente d’une immobilisation entre deux entités consolidées génère une plus ou moins value
dans la société vendeuse si elle n’est pas réalisée à la valeur nette comptable. S’il s’agit d’une
plus-value, l’opération conduit à réévaluer l’actif et à constater cette réévaluation directement
dans le résultat de la société vendeuse.

Dans les comptes consolidés, cette plus-value est éliminée chez le vendeur et l’immobilisation
est ramenée à sa valeur historique chez l’acquéreur. Cette élimination est obligatoire et il
n’existe pas de possibilité de déroger au principe général de retour au coût historique
consolidé.

 Provisions internes au Groupe :

Dans leurs comptes individuels les entreprises doivent parfois enregistrer des provisions pour
dépréciation et éventuellement pour risques afin de couvrir le risque de défaillance d’une
participation consolidée.

Ces provisions sur sociétés du Groupe sont obligatoirement à éliminer parce que :

- Pour les provisions pour risques et charges : l’évidence qu’il n’y a des risques ni
charges dans une seule et même entité.
- Pour les provisions pour dépréciation des titres : l’évidence qu’elles feraient double
emploi avec la reprise des comptes sociaux des entreprises concernées et donc de leur
actif net ;
- Pour les provisions pour créances douteuses intragroupe, puisque l’on doit éliminer les
créances et dettes, on doit donc naturellement éliminer les provisions attachées. Par
ailleurs, dans le cadre de la consolidation du groupe, la notion de créance douteuse
disparait, car il n’y a pas de risques de non paiement dans une seule et même entité.

Les provisions internes au groupe ne sont pas éliminées si elles constatent une dépréciation ou
un risque au niveau de l’ensemble consolidé. Il convient de s’interroger sur l’origine de la
provision et de chercher ce qu’il adviendrait si la provision était constituée dans une
entreprise unique.
32
Projet de fin d’étude

1.2.3.2.Élimination des opérations sans incidence sur le résultat du Groupe :

Les sociétés appartenant à un même groupe entretiennent fréquemment des relations entre
elles, ces relations peuvent être commerciales ou financières.

Ces opérations commerciales ou financière sont enregistrées dans les comptes individuels de
chaque entreprise en sens opposé. En effet si Lait Plus vend des marchandises à la Centrale
Laitière, cette filiale enregistre une vente et détient une créance sur la société mère, alors que
Centrale Laitière enregistre un achat et une dette vis-à-vis de Lait Plus.

Ces comptes réciproques de créances et dettes ainsi que de charges et produits sont éliminés.
Ces éliminations portant sur des montants identiques sont sans incidence sur le résultat
d’ensemble du groupe. L’élimination de ces opérations permet au groupe de n’afficher dans
ses états financiers que les seules transactions à l’égard de tiers.

Le Groupe Centrale Laitière applique comme méthode de consolidation l’intégration globale,


donc les créances et dettes ainsi que les produits et charges sont éliminés dans leur totalité.

1.2.4. Les impôts différés

Le Groupe comptabilise les impôts différés pour l’ensemble des différences temporelles
existantes entre les valeurs fiscales et comptables des actifs et des passifs du bilan, à
l’exception des goodwill.

Les impôts exigibles et/ou différés sont comptabilisés au compte de résultat de la période.

La comptabilisation des impôts différés consiste à tenir compte dans l’évaluation de la charge
d’impôt sur les bénéfices du Groupe des incidences fiscales, à cet effet les impôts différés
résultent :

• du décalage temporaire entre la constatation comptable d’un produit ou d’une charge


et son inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice ultérieur ;
• des aménagements et éliminations imposés par la consolidation, de l’élimination de
l’incidence sur les comptes des écritures passées pour la seule application des
législations fiscales ;
• des déficits fiscaux reportables des entreprises comprises dans la consolidation dans la
mesure où leur imputation sur des bénéfices fiscaux futurs est probable.

33
Projet de fin d’étude

Les écritures de retraitement des impôts différés ont été passées lors des retraitements des
comptes individuels, des écritures qui se traduisent par une augmentation ou une diminution
des charges ou des produits enregistrés dans le compte de résultat et nous avons tenu compte
de l’effet impôt correspondant en contrepartie d’un compte d’impôt différé actif ou passif.

1.2.5. La conversion des comptes en devises :

Les comptes des entreprises consolidées établis en devises étrangères doivent être convertis
dans la monnaie de présentation des comptes de l'entreprise consolidante. La méthode de
conversion a une incidence sur les états financiers consolidés et conduit à l’apparition d’une
rubrique écart de conversion dans les capitaux propres.

Dans le cas de la Centrale Laitière, cette dernière n’applique aucune conversion des comptes
parce qu’elle ne contrôle aucune filiale étrangère donc la monnaie de consolidation est la
même des comptes individuels.

1.2.6. Les opérations de consolidation :

À ce stade du processus de consolidation s’effectuent les opérations de cumul, de partage des


capitaux propres des entités consolidés et d’élimination des titres. Ces opérations se réalisent
selon les modalités propres à la méthode de l’intégration globale appliquée par le Groupe
Centrale Laitière.

Ces opérations s’effectuent sur la base des capitaux propres retraités des entités consolidées.
Les retraitements et éliminations peuvent conduire à de fortes disparités entre le simple cumul
des états financiers individuels et les états financiers consolidés.

1.3. La présentation des états financiers du Groupe Centrale Laitière :

Les états financiers sont une représentation structurée de la situation financière et de la


performance d’un Groupe. Ils ont pour objectifs d’informer sur la structure financière, la
performance financière et les flux de trésorerie pour la prise de décisions économiques et ils
montrent également les résultats de la gestion.

La norme « IAS 1 » définit la composition des états financiers comme étant : « un jeu
complet d’états financiers comprend : un bilan, un compte de résultat, un tableau des
variations des capitaux propres, un tableau de flux de trésorerie et des notes contenant un
résumé des principales méthodes comptables et les autres notes explicatives. »
34
Projet de fin d’étude

1.3.1. Bilan consolidé ou tableau de la situation financière

Les normes IFRS n’imposent pas un cadre défini pour le bilan. Il peut être présenté sous
forme de listes ou de tableaux, à condition qu’il contienne un certain nombre d’éléments qui
peuvent aussi être présentés dans un ordre non imposé.

Par ailleurs, dans le référentiel IFRS, le bilan est obligatoirement présenté avant répartition du
résultat.

Selon la norme IAS 1, la présentation du bilan consolidé du Groupe Centrale Laitière,


respecte le classement courant et non courant des actifs et passifs. Cette présentation permet
d’évaluer plus rapidement le besoin de fonds de roulement lié à l’activité courante et
d’informer sur les actifs réalisables au cours du cycle d’exploitation en cours ainsi que sur les
passifs qu’elle devra payer au cours de ce même cycle.

Lors de l’élaboration du bilan consolidé de Centrale Laitière le classement courant / non


courant appelle quelques précisions :

 Actifs courants sont les actifs qui satisfirent l’un des critères suivants:
– Actifs pouvant être réalisés, vendus ou consommés dans le cadre du cycle
d’exploitation normal de l’entreprise ;
– Actifs détenus essentiellement à des fins de transaction ;
– Actifs que l’entreprise s’attend à réaliser dans les 12 mois suivants la clôture ;
– Trésorerie ou équivalent de trésorerie, dont l’utilisation n’est pas soumise à
restrictions.
 Passifs courants sont les passifs qui satisfirent l’un des critères suivants:
– Passifs réglés dans le cadre du cycle d’exploitation normal de l’entreprise ;
– Passifs détenus essentiellement à des fins de transaction ;
– Passifs réglés dans les 12 mois suivants la clôture ;
– Passifs pour lesquels l’entité n’a pas, à la clôture, de droit inconditionnel de reporter le
règlement au-delà de 12 mois.

 Tous les autres actifs / passifs sont classés en non courant

35
Projet de fin d’étude

Ainsi le bilan doit comporter au minimum les éléments suivants :

Tableau 03 : les éléments qui le bilan consolidé du Groupa Centrale Laitière

Actifs Passifs

- Immobilisations corporelles - Fournisseurs et autres créditeurs

- Immobilisations incorporelles - Provisions

- Immeubles de placement - Passifs financiers

- Actifs financiers - Intérêts minoritaires

- Actifs d’impôt - Capital émis

- Participations mises en équivalence - Réserves

- Actifs biologiques

- Stocks

- Clients et autres débiteurs

- Trésorerie et équivalents de trésorerie

Le bilan consolidé contient quelques rubriques spécifiques par rapport au bilan individuel :

– Écart d’acquisition (ou goodwill) : il apparaisse sur la ligne « immobilisation


incorporelles » et il représente la différence entre le prix d’acquisition des titres et la
quote-part des capitaux propres retraités au jour de l’acquisition. Cet écart est positif
lorsque le coût d’acquisition des titres est supérieur à la quote-part des capitaux propres.
– Intérêts minoritaires : quote-part des capitaux propres d’une société consolidée selon la
méthode de l’intégration globale qui revient aux associés ou actionnaires extérieurs au
Groupe. Cette rubrique figure obligatoirement dans les « capitaux propres ».
– Les immeubles de placement, les actifs biologiques : ils sont à présenter sur une ligne
distincte.

36
Projet de fin d’étude

– Les actifs et passifs d’impôt : il y a obligation en IFRS de faire apparaitre sur une ligne
distincte, celle des dettes et créances d’impôts exigibles et les dettes et créances d’impôt
différés.
– Les actifs et passifs d’impôt différés sont classé en actifs ou passifs non courants.
– Lorsqu’une immobilisation ou un groupe d’actifs est destiné à être cédé, la norme IFRS5
impose une classification et un traitement comptable particulier.

1.3.2. Compte de résultats

La norme IAS 1 laisse le choix entre une présentation des charges classées par nature ou
regroupées par fonctions (ou destination). Centrale Laitière présente son compte de résultats
par destination et fournit en annexe le montant des principales natures de charges
(amortissements, frais de personnel). La présentation par destination permet de mesurer la
performance et laisse une part importante au jugement.

Depuis que le Groupe Danone a pris le contrôle, Centrale Laitière présente cet état par nature
et par destination conformément à la méthode suivie par la Bourse de Casablanca et par le
Groupe Danone.

La norme IAS 1 impose également des rubriques minimales à présenter sur le compte de
résultat :

– Produit des activités ordinaires


– Charges financières
– Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des co-entreprises mises en
équivalence
– Résultat avant impôt des cessions d’actifs ou règlements de passifs lors d’abandon
d’activités
– Charge d’impôt sur le résultat
– Résultat net de l’exercice (après impôts)
– Résultat net de l’exercice - part des minoritaires
– Résultat net de l’exercice - part du Groupe
– Résultat par action, de base et dilué.

37
Projet de fin d’étude

1.3.3. Tableau de variation des capitaux propres

Le Groupe Centrale Laitière doit présenter comme une composante séparée des états
financiers un état représentant la variation des capitaux propres. Ce document doit expliquer
la variation globale des capitaux propres c’est-à-dire à la fois la part du groupe et la part des
intérêts minoritaires. Mais, à compter du 31/12/2012, le Groupe présente seulement la
variation des capitaux propres relative au groupe à raison qu’il a pris le contrôle intégral de
toutes ces filiales comme il est indiqué dans « le tableau O1 : périmètre de consolidation ».

Cet état de variation constitue également un document synthétique pour apprécier


l’augmentation ou la diminution de la valeur du Groupe entre deux dates de clôture.

1.3.4. Tableau de flux de trésorerie consolidé

Selon la norme IAS 7 : « un tableau des flux de trésorerie, lorsqu’il est utilisé de concert avec
le reste des états financiers, fournit des informations qui permettent aux utilisateurs d’évaluer
les changements de l’actif net d’une entreprise, sa structure financière (y compris sa liquidité
et sa solvabilité) et sa capacité à modifier les montants et l’échéancier des flux de trésorerie
pour s’adapter aux changements de circonstances et d’opportunités. Les informations relatives
aux flux de trésorerie sont utiles pour apprécier la capacité de l’entreprise à dégager de la
trésorerie et des équivalents de trésorerie. Elles renforcent également la comparabilité des
informations sur la performance opérationnelle de différentes entreprises car elles éliminent
les effets de l’utilisation de traitements comptables différents pour les mêmes opérations et
événements. »

La réglementation internationale impose la présentation des flux de trésorerie selon trois


catégories qui représentent les trois activités du Groupe Centrale Laitière: les activités
opérationnelles (ou l’exploitation), les activités d’investissement, les activités de financement.
La classification des flux de trésorerie dans chacune de ces trois rubriques répond à des
définitions précises :

 Flux de trésorerie générés par les activités opérationnelles

Les activités opérationnelles correspondent aux activités génératrices de revenus ainsi


qu’à celles qui n’appartiennent pas aux deux autres catégories. Les flux de trésorerie classés

38
Projet de fin d’étude

dans cette catégorie incluent l’argent reçu des clients et celui payé aux fournisseurs, y compris
les fournisseurs internes de services que sont les salariés.

Le Groupe Centrale Laitière utilise comme mode de présentation la méthode indirecte suivant
laquelle le résultat net est ajusté des transactions sans effet sur la trésorerie (amortissements,
provisions), des décalages ou régularisation et des éléments de produits ou charges liés aux
flux d’investissement ou de financement.

 Flux de trésorerie générés par les activités d’investissement

Les activités d’investissement sont l’acquisition et la sortie d’actifs à long terme et les
autres placements autres que des placements de trésorerie. Les flux de trésorerie liés aux
activités d’investissement informent sur les dépenses effectuées par le Groupe pour maintenir
et développer ses capacités de production et donc accroitre ses ressources futures.

 Flux de trésorerie générés par les activités de financement

Les activités de financement correspondent à celles qui modifient les capitaux propres et
les capitaux empruntés (souscriptions et remboursements d’emprunts).

Cette décomposition des flux de trésorerie permet d’aboutir à l’explication de la variation de


la trésorerie entre le début et la fin de l’exercice.

Enfin n’oublions pas que l’annexe fournit nécessairement des informations complémentaires
utiles, il suffit de prendre connaissance des notes annexes qui font l’objet d’un renvoi dans le
tableau de flux de trésorerie.

1.3.5. Les notes annexes aux états financiers

Elles ont deux objectifs :


- informer sur les méthodes d’évaluation comptables utilisées pour la préparation des
états financiers ;
- fournir et compléter l’information utile au jugement du lecteur des états financiers afin
de répondre au principe d’image fidèle.

Les normes IAS/IFRS conduisent à des notes annexes volumineuses et détaillées, notamment
en ce qui concerne l’information sectorielle.

39
Projet de fin d’étude

La présentation des notes annexes se présente normalement dans l’ordre suivant:


- une déclaration de conformité aux normes comptables internationales ;
- l’énoncé des bases d’évaluation et des méthodes comptables appliquées ;
- des informations supplémentaires pour les éléments présentés dans les états financiers;
- d’autres informations en particulier sur les engagements ou des éléments non
financiers.

Ces informations sont usuellement classées en deux parties : la première partie décrit les
principes généraux et normes comptables, la seconde partie est organisée sous forme de notes
aux états financiers.

Les notes annexes aux états financiers doivent faire l’objet d’une présentation organisée de
façon systématique. Chacun des postes du bilan, du compte de résultat et du tableau des flux
de trésorerie doit renvoyer à l’information correspondante dans les notes annexes. Ces notes
annexes comportent des descriptions narratives ou des analyses plus détaillées des montants
contenus dans chacun de ces documents comptables.

L’information sectorielle est une composante des notes annexes, elle offre une description fine
de la performance et des capitaux engagés dans chacune des activités et zones géographiques
où le Groupe opère.

Ces notes sont particulièrement importantes pour l’analyste car elles comportent des risques
potentiels auxquels le Groupe est exposé et qui ne sont pas intégrés dans les évaluations des
actifs et passifs à la clôture.

2. l’incidence des normes IFRS sur les états financiers

La mise en œuvre des normes IAS/IFRS laisse la place à un modèle comptable et financier de
culture anglo-saxonne qui crée sur certains aspects des ruptures par rapport au code de la
normalisation comptable marocaine.

Les normes comptables internationales ne sont pas neutres sur l’analyse financière qui va se
trouver affectée pour différentes raisons :
– une présentation des états financiers différente ;
– une évaluation économique des actifs et passifs conduisant à l’utilisation de techniques
financières comme l’actualisation des cash flows futurs ;

40
Projet de fin d’étude

– l’absence de retraitements préalables à l’analyse des états financiers car ils sont censés
procurer d’emblée une vision économique de l’entreprise ;
– une volatilité accrue du résultat mais également de la structure financière en raison de
l’évaluation à la juste valeur de certains éléments ;
– une modification des indicateurs financiers.

Cette partie sera consacrée d’une part aux divergences d’approche, et d’autre part, à
l’incidence des normes comptables internationales sur les principaux aspects comptables les
plus significatifs au niveau du groupe Centrale Laitière.

2.1. Divergences d’approche

Comparées au CGNC, les normes IFRS comportent quatre grandes différences d'approche :
 la primauté du bilan sur le compte de résultat,
 la généralisation de la notion de juste valeur (full fair value),
 la mesure de la perte de valeur et la dépréciation des actifs (test de dépréciation),
 l'introduction d'un état des performances à la place du compte de résultat.

2.1.1. Importance du bilan

Dans l'optique "Investisseur", le bilan devient un élément essentiel dans les états IFRS. En
effet, si le compte de résultat représente l'exploitation, le bilan lui, représente le potentiel de
l'entreprise.

2.1.2. La notion de juste valeur

Les normes IFRS ont consacré le concept anglo-saxon de « juste valeur » qui s’oppose aux
principes fondamentaux de la comptabilité marocaine, à savoir les principes du coût
historique et de prudence.

Les coûts historiques correspondent aux prix réels d’achat. La juste valeur se réfère à une
évaluation de la valeur actuelle sur le marché d’aujourd’hui.

2.1.3. Mesure de la dépréciation des actifs

Les normes IFRS prévoient des tests de dépréciation avec prise en compte de la dépréciation
ou de la réestimation de la valeur d'un bien qui modifie sa base amortissable.

41
Projet de fin d’étude

2.1.4. L’état des performances

Les nouvelles orientations des normes IFRS ont consacré l’état des performances au détriment
du compte de résultat. L’objectif de l’état des performances est de mesurer la performance en
tant que variation entre deux bilans.

Le nouvel état, qui n’est pas encore défini de façon précise et qui suscite encore des débats,
distinguerait les éléments suivants :

 d’une part le résultat opérationnel et le résultat financier ;


 d’autre part, les variations de valeur du bilan concernant les actifs évalués à la juste
valeur, (dépréciation ou réévaluation d’immobilisations corporelles, variation des
goodwills).

Les valeurs nettes seraient directement fournies sans passer par les dotations et les reprises de
provisions.
La comptabilité doit ainsi constituer un système d'information performant, et organiser une
communication comptable fréquente et fiable afin de donner les outils qui permettront de
prendre les bonnes décisions et de mesurer la capacité future de l'entreprise.

2.2. L’évaluation des actifs (Hors instruments financiers)

Nous présentons dans cette partie les principales normes qui introduisent des nouveautés
significatives dans l’approche comptable.

2.2.1. Immobilisations incorporelles

2.2.1.1. Identification d’un actif incorporel

Les actifs incorporels sont identifiés dans le cas où ils répondent aux deux conditions :

 Satisfaire aux trois critères, donnés par la norme IAS 38, définissant un actif
incorporel :
– La notion d’identifiable signifie que l’actif est séparable individuellement de
l’entreprise ;
– L’actif est contrôlé signifie que l’entreprise à le pouvoir d’obtenir les avantages
économiques futurs liés à cet actif ;

42
Projet de fin d’étude

– L’actif génère des avantages économiques sous forme de produits ou


d’économies de coûts qui doivent être chiffrables.
 Répondre aux critères de reconnaissance :
– il est probable que les avantages économiques futurs liés à cet actif iront à
l’entreprise ;
– le coût de cet actif peut être mesuré de façon fiable.

Dans ce cas de figures on distingue :

 les immobilisations incorporelles acquises :

– lorsque l’actif est acquis séparément auprès d’un tiers les deux conditions sont
remplies a priori systématiquement ;
– lorsqu’il est acquis dans le cadre d’une entrée de périmètre, si l’actif respecte la
définition d’un actif incorporel et les critères de reconnaissance, cet actif sera
inscrit à sa juste valeur.

 les immobilisations incorporelles générées en interne :

Les normes internationales interdisent explicitement la reconnaissance à l’actif des


marques, fichiers clients créés en interne car le développement de ces actifs ne peut
généralement pas être séparé du développement global de l’entreprise. Il y a des situations où
l’entreprise perçoit des revenus d’actifs incorporels développés en interne (par exemple, de
brevets ou de marques) qui ne sont pas immobilisés.

Ceci montre que les normes IAS/IFRS ne permettent pas d’inscrire au bilan la totalité de la
valeur de l’entreprise lorsque cette dernière réalise son développement en interne.

En ce qui concerne la comptabilisation des frais de recherche et développement, la norme


« IAS 38 » distingue :

 la recherche qui se définit comme une investigation originale et programmée en vue


d’acquérir une compréhension et des connaissances scientifiques ou techniques
nouvelles;
 le développement qui correspond à l’application des résultats de la recherche ou
d’autres connaissances à un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux,

43
Projet de fin d’étude

dispositifs, procédés, systèmes ou services nouveaux ou substantiellement améliorés,


avant le commencement de leur production commerciale ou de leur utilisation.

Les frais de recherche sont des charges par contre les coûts de développement doivent être
comptabilisés à l’actif en tant qu’immobilisation incorporelle sous réserve de satisfaire à
certaines conditions, puis amortis sur leurs durées d’utilités.

2.2.1.2. Valeur d’entrée et d’inscription au bilan

Les immobilisations incorporelles figurent au bilan le plus souvent pour leur coût
d’acquisition ou de production diminué des amortissements et dépréciations éventuels.
Toutefois, l’entreprise peut opter pour l’évaluation à la juste valeur de tout ou partie des
immobilisations incorporelles ce qui la conduit à ajuster la valeur de ces immobilisations
annuellement, à la hausse comme à la baisse.

2.2.1.3. Amortissement et dépréciation

Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle dont la durée de vie est


déterminable doit être réparti de façon systématique sur sa durée d’utilité. Ce qui fait appel à
plusieurs remarques :
 les immobilisations incorporelles ne sont pas toutes amortissables, celles dont la durée
de vie est indéfinie ne sont pas amorties et font l’objet d’un test de dépréciation
annuel ;
 le mode et la durée d’amortissement doivent normalement refléter le rythme de
consommation des avantages économiques. En pratique, la méthode linéaire est celle
utilisée par Centrale Laitière ;
 le mode et la durée du plan d’amortissement doivent être réexaminés périodiquement.

2.2.2. Immobilisations corporelles (IAS 16- IAS 17- IAS 40- IAS 36)

2.2.2.1. Evaluation et amortissement

La norme « IAS 16 » autorise un traitement alternatif au coût historique : l’évaluation à


la juste valeur. Les particularités du dispositif de réévaluation selon la norme « IAS 16 » sont
les suivantes :

– tous les actifs appartenant à une même catégorie (bâtiments, terrains, matériel
industriel…) doivent être réévalués ;

44
Projet de fin d’étude

– les réévaluations doivent être effectuées avec régularité pour que la valeur comptable ne
diffère pas de façon significative de sa juste valeur à la date de clôture.

La réévaluation d’une immobilisation a pour contrepartie un écart de réévaluation inscrit dans


les capitaux propres. Les ajustements ultérieurs à la baisse de cette réévaluation viennent en
diminution de cet écart de réévaluation jusqu’à son annulation. Au-delà, ces ajustements à la
baisse constituent une charge de la période.

L’objectif des normes IAS/IFRS est de privilégier une approche économique de


l’amortissement, cette approche se traduit par une l’énonciation d’un principe général de
l’amortissement dans la norme IAS 16 : « le montant amortissable d’une immobilisation
corporelle doit être réparti de façon systématique sur sa durée d’utilité. Le mode
d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs
liés à cet actif sont consommés par l’entreprise ». Si au sein d’une immobilisation, il existe
des composants qui ont des durées de vie différentes, l’entreprise scindera cette
immobilisation en plusieurs composants. Un plan d’amortissement est alors défini pour
chacun des composants.

2.2.2.2. Immeuble de placement « IAS 40 »

La norme IAS 40 concerne exclusivement les terrains et bâtiments détenus à des fins de
placement, c’est-à-dire possédés dans un but locatif ou pour réaliser une opération financière.
Une entreprise qui procède à ce type d’opération dispose d’un choix comptable entre :

– la valorisation au coût historique : les immeubles de placement figurent au bilan pour


leur coût d’acquisition après déduction des amortissements et pertes de valeur ;
– la juste valeur fondée sur la valeur de marché, les variations de juste valeur sont alors
enregistrées directement dans le résultat de la période.

Le groupe Centrale Laitière opte pour le deuxième choix qui s’agit de la réévaluation à la
juste valeur.

2.2.2.3. Contrat de location « IAS 17 »

Afin de respecter les principes généraux de comptabilisation des contrats de location, il est
nécessaire de procéder en amont à la classification des contrats de location entre « contrats de
location financement » et « contrats de location simple ».

45
Projet de fin d’étude

Un contrat de location est classé en tant que contrat de location-financement s’il transfère au
preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété et contrairement
il est classé en tant que contrat de location simple.

La norme IAS 17 décrit 8 situations représentatives d’un contrat de location financement :

 Le contrat de location transfère la propriété de l’actif au preneur au terme de


la durée du contrat de location ;
 Le contrat de location donne au preneur l’option d’achet er l’actif à un prix qui
devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l’option peut
être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, on ait la certitude
raisonnable que l’option sera levée ;
 La durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie
économique de l’actif même s’il n’y a pas transfert de propriété ;
 Au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiement s
minimaux au titre de la location s’élève au moins à la quasi- totalité de la juste
valeur de l’actif loué ;
 Les actifs loués sont d’une nature tellement spécifique que seul le preneur peut
les utiliser sans leur apporter de modifications majeures.
 Si le preneur peut résilier le contrat de location, les pertes subies par le
bailleur relatives à la résiliation sont à la charge du preneur ;
 Les profits ou pertes résultant de la variation de la juste valeur de la valeur résiduelle
sont à la charge du preneur ( par exemple sous la for m e d'une diminution de
loyer égale à la majeur e partie du produit de cession à la fin du contrat de
location) ;
 Le preneur a la faculté de pour suivre la location pour une deuxième période
moyennant un loyer sensiblement inférieur au prix du marché.
Si le contrat de location analysé se trouve dans l’une des situations décrites. Ce contrat sera
automatiquement classé en tant que contrat de location-financement sauf cas exceptionnel qui
devra être validé par le Département Consolidation & IFRS Groupe.

Les immobilisations utilisées dans le cadre de location-financement doivent être


comptabilisées au bilan du preneur à la fois comme une immobilisation corporelle et comme
une obligation d’effectuer des paiements futurs au titre de la location. Par contre, celle
utilisées dans le cadre d’un contrat de location simple ne sont pat comptabilisées en tant
46
Projet de fin d’étude

qu’immobilisations corporelles et les paiements effectués au titre des ce contrat doivent être
comptabilisés en charges dans le compte de résultat.

2.3. L’évaluation des passifs (Hors instruments financiers)

2.3.1. Avantages du personnel (IAS 19)

Les engagements sociaux du Groupe vis-à-vis de ses salariés après leur départ à la
retraire (avantages postérieurs à l’emploi) sont conformes à la norme « IAS 19 ».

La comptabilisation des avantages accordés au personnel se fait au cours de l’exercice auquel


l’employé obtient ses droits et non lors de leur paiement. A cet effet il est probable de
constater des provisions dans certains cas.

Il existe deux catégories d’avantages postérieurs à l’emploi qui sont totalement différentes au
niveau de leurs comptabilisations, à savoir : les régimes à cotisations définies et les régimes à
prestations définies.

2.3.1.1. Les régimes à cotisations définies

Ce régime s’agit d’un engagement où l’employeur verse des cotisations à un


organisme. Ce type de régime l’employeur est libéré de toute obligation à l’égard des salariés.
Ces cotisations éventuellement augmentées du revenu de leur placement seront reversées sous
forme de rente aux salariés retraités.

Aucun passif au titre de ce régime, les cotisations sont des charges de la période et leurs coûts
doivent figurer dans l’annexe des comptes.

2.3.1.2. Les régimes à prestations définies

Concernant ce type de régime, l’employeur verse aux salariés retraités le montant ou le


niveau de prestations définies par convention. Et par conséquent l’employeur supporte les
risques financiers et actuariels du régime.

Le traitement comptable de cet engagement est complexe parce qu’il consiste à constater une
provision et à l’évaluer sur des bases actuarielles. Ces provisions sont déterminées de la façon
suivante :

 la méthode utilisée pour évaluer la dette actuarielle est la méthode dite des unités de
crédits projetés « projected unit credit method » qui stipule que chaque période de

47
Projet de fin d’étude

service donne lieu à constatation d'une unité de droit à prestation et évalue


séparément chacune de ces unités pour obtenir l'obligation finale. Ces calculs
intègrent des hypothèses actuarielles, financières et démographiques. Les hypothèses
financières portent principalement sur : le taux d’actualisation, le niveau futur des
salaires, les coûts médicaux futurs. Ainsi, les hypothèses démographiques portent sur :
la mortalité pendant et après l’emploi et la rotation du personnel.
 la méthode dite du Corridor est appliquée comme il est indiqué dans le schéma ci-
dessous, seuls les écarts actuariels représentant plus de 10% du montant des
engagements sont comptabilisés et amortis sur l'espérance de durée résiduelle
moyenne de vie active des salariés du régime (DVAR).

Selon le cas de la Centrale Laitière, la méthode adoptée est la première sur la base des
avantages accordés au personnel en période de retraite.

2.3.2. Provisions

Une provision est un passif dont l’échéance ou le montant est incertain, selon la norme « IAS
37 » sa comptabilisation impose des conditions qui doivent être réunies, à savoir :

• Une entité a une obligation actuelle résultant d’un événement passé ;


• Il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques
sera nécessaire pour régler l’obligation ;
• L’estimation du montant de l’obligation est faite d’une façon fiable.

Ces critères très restrictifs permettent de constater des provisions pour risques (litiges,
garanties données aux clients, contrats déficitaires, environnement) et pour charges (impôts,
restructurations).

Le traitement IFRS entraine des changements au niveau de la comptabilisation des provisions


dans le cas du Groupe Centrale Laitière :

• Annulation des provisions ne répondant pas aux critères normatifs (Provisions


réglementées ; partie de la Provision pour garantie de passif ne correspondant pas à
une sortie probable de ressources; autres provisions pour risques et charges concernant
la partie correspondant à des actions non engagées dans le cas où la sortie de
ressources est peu probable; provisions pour perte de change.)

48
Projet de fin d’étude

• Evaluation et comptabilisation d’une provision pour risques environnementaux en


application des textes légaux et réglementaires en matière de protection de
l’environnement et de dépollution en vigueur au Maroc.
• Actualisation des provisions à long terme (si impact significatif).

Ainsi pour chaque catégorie de provision les notes annexes doivent comprendre :

• la valeur comptable à l'ouverture et à la clôture de la période ;


• les provisions supplémentaires constituées au cours d’un exercice, y compris
l'augmentation des provisions existantes ;
• les montants utilisés et non utilisés repris au cours de la période ;
• l'augmentation au cours de la période du montant actualisé résultant de l'écoulement
du temps et de l'effet de toute modification du taux d'actualisation.

2.4. Les instruments financiers

Les instruments financiers sont traités par les normes IAS 32 & 39 et ils signifient tout contrat
qui donne lieu à un actif financier d'une entité et à un passif financier ou à un instrument de
capitaux propres d'une autre entité.

Les instruments financiers de décomposent en instruments financiers non dérivés (créances


d’exploitation, prêts, titres de placement, dettes financières et d’exploitation…) et en
instruments financiers dérivés (swaps, achat ou ventes à terme de devises, matières premières,
options de change ou de taux, futurs…).

2.4.1. Les actifs financiers :

2.4.1.1. Classification et évaluation :

L’évaluation des actifs financiers dans le cas du groupe Centrale Laitière, repose une
méthode :

 La juste valeur : « le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif
éteint, entre parties bien informées, consentantes, et agissant dans des conditions de
concurrence normale. »

49
Projet de fin d’étude

Cette méthode s’applique en pratique par :

– La valeur de marché si l’instrument est coté. Dans le cas d’absence de marché, on


applique une méthode d’évaluation utilisée sur les marchés financiers, par exemple :
méthode des flux financiers futurs actualisés, modèle d’évaluation d’option… .
– Si la détermination de la juste valeur n’est pas fiable, on évalue les actifs financiers à
leurs coûts historiques.

Les actifs financiers du Groupe Centrale Laitière doivent être classés selon les quatre
catégories suivantes :

– Actifs évalués à la juste valeur en résultat : Actifs détenus à des fins de transaction
avec l’objectif d’être vendus dans un terme proche (moins de 3mois) ;
– Actifs détenus jusqu’à l’échéance : se sont des actifs ayans des flux fixes et une date
d’échéance fixe et que l’entreprise a l’intention explicité et les moyens de conserver
jusqu’à leur échéance. Ils sont évalués à leur coût amorti, ainsi les provisions pour
dépréciation éventuelles sont constatées en résultat ;
– Prêts et créances : ils s’agissent des actifs financiers ayant des paiements fixes et qui
ne sont pas cotés sur un marché actif. Cette catégorie est évaluée à son coût amorti,
ainsi les provisions pour dépréciation éventuelles sont constatées en résultat ;
– Actifs disponibles à la vente : se sont les actifs qui n’ont pas été classés dans l’une des
trois catégories d’actifs décrites ci-dessus et ils sont évalués à leur juste valeur avec
variations de juste valeur en capitaux propres, ou en résultat pour provisionner une
dépréciation objective durable (six mois) ou significative (baisse supérieure à 20%) et
dans ce cas toute baisse ultérieure sera portée en résultat tandis que toute hausse
ultérieure sera portée en capitaux propres.

 Autres points :

– Les créances commerciales sont reconnues initialement à leur juste valeur, soit la
valeur actualisée si cette actualisation est significative. En cas de risque avéré sur les
créances commerciales, le taux de provisionnement retenu doit être justifié par une
balance âgée. Les provisions générales ne sont pas autorisées ;

50
Projet de fin d’étude

– Les autres prêts et créances sont reconnus initialement à leur juste valeur calculée au
taux de marché. Si le prêt est émis à des conditions hors marché, la différence entre sa
juste valeur et sa valeur émise impacte le résultat ;
– Les prêts sont enregistrés au coût amorti. En cas de dégradation significative du crédit,
le titre est provisionné sur la base des flux de cash estimés.

2.4.1.2. L’impact sur l’évaluation des actifs financiers :

 Immobilisations financières :

Dans la comptabilité individuelle des filiales de la Centrale Laitière, les immobilisations


financières sont classées selon la durée de détention (titres de participation) et la nature
(dépôts et cautionnements).

Alors qu’en normes IAS/IFRS, les actifs doivent d’une part être reclassés selon les trois
catégories citées ci-dessus et d’autre part ils doivent être inscrits au bilan en actifs non
courants ou parfois courants lorsque l’entreprise a l’intention de les céder dans les 12 mois
suivant la clôture.

Les notes annexes permettent de connaître la composition des actifs financiers et les résultats
qu’ils ont dégagés.

 Actions propres :

Les actions propres désignent les actions de l’entreprise consolidante détenues par elle-même
ou par une entité contrôlée. Dans le cas où l’entreprise rachète ses actions propres, ces
derniers doivent être déduits des capitaux propres. Lors de l’achat, la vente, l’émission ou
l’annulation d’instruments de capitaux propres aucun profit ou perte ne doit être comptabilisé
dans le résultat.

Toute contrepartie versée ou reçue doit être inscrite directement en capitaux propres, et plus
particulièrement en réserves.

 La mobilisation des créances clients :

La cession des créances client permettent à l’entité de se financer, à titre d’exemple :


l’affacturage et la titrisation de créances commerciales.

51
Projet de fin d’étude

Le traitement comptable des créances mobilisées se référent à la norme « IAS 39 » en


fonction de trois critères principaux de dé-comptabilisation des cessions de créances, à
savoir :

– L’expiration ou le transfert des droits contractuels sur les flux de trésorerie liés à
l’actif ;
– Le transfert de la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de
l’actif ;
– La perte du contrôle de l’actif.

 Présence de créances à taux faible et de durée significative :

L’entreprise accorde des prêts sur des durées significatives et avec des taux faibles ou nuls,
par exemple : prêts au personnel, créance client sur une durée significative ne portant pas
intérêt. Ces créances ne doivent pas être comptabilisées à leur valeur nominale parce qu’ils
ont une valeur moindre qu’une créance de même montant au taux du marché. Leur évaluation
donc repose sur leur juste valeur qui devra être approchée par la valeur actuelle des flux
futurs.

2.4.2. Les passifs financiers

Les passifs financiers sont classés selon la norme IAS 32 & 39 en deux catégories :

– Passifs financiers à la juste valeur par le compte de résultat : ils englobent les ventes et
emprunts que l’entité s’engage avec l’intention d’achèvement à brève échéance afin de
dégager un profit. Cette catégorie de passifs s’évalue à leur juste valeur lors de l’arrêté
des comptes.
– Autres passifs financiers : ils s’agissent de toutes les dettes financières sauf celles
classées en « dettes de transaction », par exemple : dettes fournisseurs, emprunts. Ces
passifs sont évalués selon la méthode du coût amorti.

L’application des normes internationales relatives aux passifs financiers ont influencé leur
valorisation, parmi les principales incidences on cite :

 Les frais et primes d'émission viennent influer la valeur à l'entrée et ils sont étalés sur
la durée de vie de l'emprunt via le taux d'intérêt effectif ;

52
Projet de fin d’étude

 Concernant les emprunts obligataires convertibles, aucune spécification dans leur


traitement comptable n’est mentionnée selon le code de normalisation comptable, par
contre les normes IFRS imposent de constater le caractère hybride de cet instrument
financiers en distinguant une composante dette et une composante capitaux propres en
application de la méthode du split-accounting selon deux étapes, à savoir :

- Evaluation à la juste valeur de la composante « dette », correspondant à « la


valeur actuelle des flux de trésorerie futurs contractuels actualisée au taux
d’intérêts appliqué par le marché à cette date aux instruments ayant des
conditions de crédit comparables et offrant pour l’essentiel les mêmes flux de
trésorerie, selon les mêmes conditions, mais sans l’option de conversion » (IAS
32).

- Evaluation de la composante « capitaux propres » par différence entre la juste


valeur de l’instrument considéré dans son ensemble et le montant déterminé
pour la composante passif.

 Les quasi-fonds propres sont des produits intermédiaires entre les dettes financières et
les fonds propres. En normes IAS/IFRS, il n’existe pas de rubriques intermédiaires
entre les capitaux propres et les dettes, ainsi ils sont inscrits en dettes en raison du
caractère systématique de la rémunération de l’investisseur. Ce genre de titres ne
réalise aucun profit pour l’entreprise et aucun dividende ne sera payé.

2.4.3. Les instruments dérivés :

La norme « IAS 39 » définit les instruments dérivés comme étant : « un contrat qui présente
les trois caractéristiques suivantes :
- sa valeur varie en fonction d'une variation d'un taux d'intérêt spécifié, du prix d'un
instrument financier, du prix d'une marchandise, d'un cours de change, d'un indice de
prix ou de taux, d'une notation de crédit ou d'un indice de crédit ou d'une autre
variable (parfois appelée le "sous-jacent") ;

- il ne requiert aucun investissement initial net ou un investissement initial net inférieur


à celui qui serait nécessaire pour d'autres types de contrats dont on pourrait attendre
des réactions similaires aux évolutions des conditions de marché ;

- il est réglé à une date future. »

53
Projet de fin d’étude

Parmi les principaux instruments dérivés il y a les swaps de taux, les options, les contrats
forward. Les instruments dérivés sont comptabilisés au bilan à leur juste valeur sur les lignes
instruments dérivés en actifs financiers courants ou non courants ou passifs financiers
courants ou non courants. L’impact comptable des variations de juste valeur de ces
instruments dérivés peut se résumer de la manière suivante :

Application de la comptabilité de couverture :

• pour les couvertures de juste valeur d’actifs ou de passifs existants au bilan, la


partie couverte de ces éléments est évaluée à sa juste valeur. La variation de cette
juste valeur est enregistrée en résultat et compensée pour la part efficace par les
variations symétriques de juste valeur des instruments dérivés ;

• pour les couvertures de flux futurs de trésorerie, la part efficace de la variation de


juste valeur des instruments dérivés est enregistrée directement en capitaux propres
et la part inefficace impacte les autres produits et charges financiers ;

• pour la couverture d’investissement net à l’étranger, le gain ou la perte résultant de


la couverture sera différé en capitaux propres jusqu’à la cession totale ou partielle
de l’investissement.

Dans le cas où la comptabilité de couverture n’est pas appliquée, la variation de juste valeur
des instruments dérivés est enregistrée en résultat.

III. L’impact des normes comptables internationales sur l’analyse financière

1. Les objectifs de l’analyse financière des comptes consolidés

Seule l’analyse financière réalisée à partir des comptes consolidés permet d’évaluer l’activité,
la profitabilité et la structure financière d’ensemble du Groupe.

Le chiffre d’affaire consolidé mesure l’activité réelle du Groupe car il élimine le chiffre
d’affaires intragroupe. Les opérations intragroupes ne se limitent d’ailleurs pas au seul chiffre
d’affaires. Elles portent également sur des royalties, management fees, mise à disposition de
personnel, intérêts… .

Ainsi certains bénéfices provenant d’opérations réalisées avec d’autres entités du groupe
apparaissent dans les comptes individuels (plus-values de cession, dividendes, provisions…)
54
Projet de fin d’étude

L’élimination de ces opérations dans les comptes consolidés permet de mesurer la profitabilité
de l’ensemble du Groupe.

En ce qui concerne l’analyse de la structure financière, le bilan individuel d’une filiale peut
montrer un déséquilibre de la structure financière qui n’est qu’apparent si le Groupe finance
ces filiales à partir de ressources stables.

Un dernier objectif en faveur des dirigeants du Groupe, les comptes consolidés sont le seul
outil qui leur permet de mesurer la pertinence de leur stratégie et de rendre compte à leurs
actionnaires

2. L’influence des normes IFRS sur l’analyse financière

L’élaboration des états consolidés du Groupe selon les normes IFRS implique certainement
une influence sur l’analyse financière. Dans cette partie, nous allons présenter les points
remarquables de cette influence.

2.1. Manque de soldes intermédiaires de gestion détaillés au compte de résultat

En raison que le compte de résultat ne contient pas des soldes intermédiaires de gestion
détaillés, les analystes exploitent davantage le tableau de flux de trésorerie. Ainsi qu’une
facilité de l’évaluation de la solvabilité à partir de la marge brute d’autofinancement parce que
les produits et charges sans contrepartie sont éliminés dans son calcul. Les flux de trésorerie
générés par l’activité des données globales et non pas des résultats intermédiaires, chose qui
conduit à passer d’une analyse détaillée des marges à une analyse globale de ces flux.

2.2. IFRS 8 « information sectorielle » : outil de mesure de la performance de


l’entreprise

La norme IFRS 8 impose aux Groupes cotés de présenter une information


sectorielle extrêmement détaillée exploitable tout au long de l'analyse. Cette information
permet de mesurer la performance, l’évolution de l’activité, de la profitabilité, des capitaux
investis et des investissements par segment opérationnel et zone géographique.

55
Projet de fin d’étude

2.3. IAS 11 « contrat de construction » et IAS 18 « produits des activités


ordinaires »

Les normes IAS 11 et IAS 18 ont un impact sur les indicateurs d’analyse
d’activité parce qu’il influence le chiffre d’affaire de l’entreprise. L’analyse de la situation
ainsi que les perspectives de l’entreprise reposent en premier sur le chiffre d’affaire, c’est un
indicateur clé dans la communication financière. La plupart des analystes et des investisseurs
prennent en considération ce chiffre comme étant un critère d’évaluation de la
performance.

2.4. IAS 36 « dépréciations des actifs »

Conformément aux dispositions de la norme IAS 36, le Groupe examine au moins une
fois par an les valeurs comptables des immobilisations corporelles et incorporelles à durée
d’utilité définie afin d’apprécier s’il existe un quelconque indice montrant que ces actifs ont
pu perdre de la valeur. Si un tel indice existe, la valeur recouvrable de l’actif est estimée afin
de déterminer, s’il y a lieu, le montant de la perte de valeur. La valeur recouvrable est la
valeur la plus élevée entre sa juste valeur diminuée des coûts de vente et sa valeur d’utilité.
Les goodwill et immobilisations incorporelles à durée d’utilité indéfinie font l’objet d’un test
de dépréciation annuel. Un test de dépréciation complémentaire est réalisé à chaque fois
qu’un indice de perte de valeur a pu être identifié.

Lorsque la valeur recouvrable d’une unité génératrice de trésorerie est inférieure à sa valeur
comptable, une perte de valeur est alors comptabilisée en résultat. Cette perte de valeur est
affectée en premier lieu sur la valeur au bilan du goodwill. Le reliquat est affecté au reste des
actifs inclus dans l’UGT au prorata de leur valeur comptable.

Perte de valeur = valeur comptable – valeur


recouvrable

Ce test annuel nécessite la mise en place d'une procédure de surveillance et de dépréciation de


la valeur des actifs. La méthode de calcul de la dépréciation conduit à intégrer des prévisions
d'activité dans la comptabilité et par conséquent influe sur la valeur des actifs inscrits au bilan.

56
Projet de fin d’étude

2.5. Apport de la norme IAS 24 parties liées

L’objectif de la norme IAS 24 est de s’assurer que les états financiers d’une
entreprise fournissent les informations nécessaires relatives à l’impact sur la situation
financière et les résultats, de l’existence de parties liées et de transactions et soldes avec ces
parties. Alors cette norme est très utile à l’analyste financier qui a toujours besoin
d’informations plus détaillées pour procéder à une analyse plus pertinente de la
situation financière de la firme.

2.6. Apport de la norme IAS 33 « Résultat par Action »

Le résultat par action présente un indicateur important de mesure de la performance de


l’entreprise puisque il permet une comparaison de la performance entre différentes entreprises
cotées dans une période donnée. C’est le chiffre clé le plus consulté par les actionnaires et les
analystes financiers qui le considèrent en tant qu'un indicateur essentiel pour apprécier
la santé financière de l'entreprise. En plus, le résultat par action permet de déterminer le
Price Earnings Ratio (PER) qui constitue une des références majeures des marchés
financiers dans le processus d'évaluation des actions et/ou d'une entreprise.

2.7. La norme IAS 32 & 39 « Instruments financiers »

Cette norme impose d’une part à classer les actifs et passifs financiers au bilan selon
des catégories définies comme nous avons cité ci-dessus, et d’autre part à l’évaluer selon deux
méthodes soit la juste valeur, soit le cout amorti. Ces obligations sont dues à la complexité et
le développement des marchés financiers ainsi que les risques qu’ils génèrent.
En outre, l’application de cette norme contraint le Groupe à effectuer un suivi régulier de ces
instruments et de fournir des informations précises sur les risques encourus pendant une
période.

3. L’analyse financière des états financiers du Groupe Centrale Laitière

Les normes IFRS fournissement une information financière qui est destinée aux investisseurs
et qui permet d’évaluer la solidité financière et la performance financière du groupe à travers

57
Projet de fin d’étude

ses plusieurs documents consolidés (bilan, compte de résultat, tableau de variations de


capitaux propres, tableau de flux de trésorerie et notes annexes).

L’analyse financière des comptes consolidés a un rôle très important pour la direction du
groupe parce qu’il permet de valider sa stratégie de croissance et d’orienter ses perspectives
d’avenir. En outre, l’analyse éclaircit la contribution de chaque filiale à la performance
globale du groupe en les comparants pendant une période donnée.

Suite à une politique de confidentialité des données et des chiffres au sein du Groupe Centrale
Laitière, l’analyse suivante est portée sur des états financiers et des informations publiés pour
la période 2010 et 2012.

3.1. Prise de connaissance du Groupe Centrale Laitière

3.1.1. Information sectorielle

A compter du 1er Janvier 2009, la norme IFRS 8 consacrée à l’information sectorielle


remplace la norme IAS 14 qui impose de fournir en annexe des informations détaillées par
secteur. Cette information sectorielle est utile pour affiner l’analyse de l’activité, de la
profitabilité et de la rentabilité des capitaux engagés. Elle permet d’identifier les secteurs
d’activité et zones géographiques.

 Secteur de l’activité

- La première activité occupée par le Groupe Centrale Laitière est : Production du lait et ses
dérivés

- La deuxième activité exercée dans le Groupe est : Fromage fondu

 Zones géographiques

Le Groupe CENTRALE LAITIERE a retenu une Zone de Vente local qui marque une valeur
de 6609 MMDH en 2011.

58
Projet de fin d’étude

3.1.2. Le périmètre de consolidation

Le tableau 04 : le périmètre de consolidation du Groupe Centrale Laitière jusqu'à le


31/12/2011.

% % Type de Méthode de
Filiales
d'intérêt contrôle contrôle consolidation

CENTRALE LAITIERE 100% 100% Exclusif Intégration globale

FROMAGERIE DOUKKA 80% 80% Exclusif Intégration globale

LAIT PLUS 51% 51% Exclusif Intégration globale

AGRIGENE 100% 100% Exclusif Intégration globale

Au cours de l’année 2012, le groupe Centrale Laitière a pris le contrôle de ses deux filiales
« Fromagerie Doukka » et « Lais Plus » à 100%.

Le niveau élevé de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées indique que le Groupe
CENTRALE LAITIERE est un Groupe fortement intégré au niveau financier.

3.2. Evolution sur la période d’analyse 2010-2012 :

L'analyse financière d'une entreprise consiste à étudier et interpréter sa situation


financière, sans oublier qu’une bonne gestion doit être basée sur une bonne analyse et une
bonne compréhension de l'entreprise et par suite la détection rapide des problèmes éventuels.

3.2.1. Analyse de la structure financière :

L’analyse de la structure d’un Groupe consiste à évaluer les équilibres financiers du bilan.
Dans cette partie nous avons procédé dans un premier point à l’analyse de la structure par le
bilan de liquidité car sa présentation est imposée par les normes IAS/IFRS et le deuxième
point sera consacré à l’analyse du tableau de flux de trésorerie qui va compléter cette analyse
parce que cet état retrace les différents mouvements monétaires.

59
Projet de fin d’étude

3.2.1.1. L’analyse de la structure par le bilan de liquidité

 Fonds de roulement liquidité

L’indicateur clé de l’analyse liquidité est le fonds de roulement parce qu’il permet d’évaluer
la solvabilité de l’entreprise, c'est-à-dire sa capacité à assurer le paiement de ses dettes.

Tableau 05 : Evolution du ratio du fonds de roulement (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

FONDS DE ACTIFS COURANTS - DETTES 238,00 230,00 -207,00


ROULEMENT COURANTES MDHS MDHS MDHS
LIQUIDITE

Selon le tableau ci-dessus, le FDR du Groupe Central Laitière est positif durant la période
2010-2011, ce qui marque un équilibre des financements et pouvoir de remboursement des
dettes à court terme grâce aux encaissements provenant des actifs courants. Un fonds de
roulement liquidité positif constitue donc une garantie de pérennité : c’est un « matelas de
sécurité » protégeant les créanciers du risque d’insolvabilité dû à des pertes sur les actifs
courants.

Par contre, en 2012 on constate un FDR négatif dû à une augmentation importante « des
dettes financières courantes » qui a passé de 187Mdhs en 2011 à 934Mdhs en 2012.

 Ratios de structure
– Autonomie financière

Tableau 06 : Evolution du ratio de l’autonomie financière (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

AUTONOMIE CAPITAUX PROPRES


0,52 0,44 0,34
FINANCIERE CONSOLIDES/TOTAL PASSIF

Ce ratio mesure l’implication des actionnaires dans le financement du Groupe et il doit être
supérieur à 20 ou 25% selon la norme.

60
Projet de fin d’étude

Dans le cas du Groupe Centrale Laitière, on constate que le ratio d’autonomie financière se
dégrade pendant les trois années parce qu’il enregistre 52% en 2010 et 34% en 2012. Mais
puisque il est supérieur à la norme, les fonds de l'entreprise pouvaient intervenir pour son
financement. Ce pourcentage permet au Groupe à avoir des prêts à LMT.

– Degré d’intégration du Groupe :

Tableau 07 : Evolution du ratio d’intégration du groupe (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

CAPITAUX PROPRES, PART DES


DEGRE MINORITAIRES/CAPITAUX
D'INTEGRATION PROPRES 0,03 0,03 0,00
CONSOLIDES (Y
DU GROUPE COMPRIS MINOROTAIRES)

La contribution des actionnaires minoritaires dans le financement en capitaux propres du


Groupe Centrale Laitière est stable durant toute la période et il présente 3%. Ce poids des
minoritaires est faible ce qui montre que ce Groupe est intégré parce qu’il ne fait pas appel
aux actionnaires minoritaires pour financer l’acquisition ou le développement de filiales. Et
pour l’année 2012, le degré d’intégration du groupe est 0% parce que le groupe a pris le
contrôle de toutes ces filiales avec un taux d’intérêt qui est égale à 100%.

En outre, ce ratio est susceptible de fluctuer dans le temps en fonction :


-des variations de pourcentage d’intérêt ;
-de la profitabilité et de la politique de dividendes des entités intégrées comprenant
une part importante de minoritaires.

61
Projet de fin d’étude

– Capacité dynamique de remboursement :


Tableau 08 : Evolution du ratio de la capacité de remboursement (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

CAPACITE EMPRUNT LMT/MARGE


DYNAMIQUE DE BRUTE 0,20 0,24 0,20
REMBOURSEMENT D'AUTOFINANCEMENT

Ce ratio est dit « dynamique » car il intègre un excédent financier, la Marge Brut
d’Autofinancement, qui sert notamment à rembourser les dettes. Selon la norme habituelle,
l’entreprise ne doit pas consacrer plus de la moitié de sa MBA au remboursement de la part en
capital des emprunts à LMT. La MBA a d’autres utilisations essentielles telles que le
paiement des dividendes ou l’autofinancement d’une partie des nouveaux investissements.

D’après le tableau ci-dessus, le Groupe Centrale Laitière a consacré 20% en 2010 et en 2012
et 24% en 2011 de sa MBA pour rembourser ses emprunts LMT. Ce ratio parait favorable au
niveau des comptes consolidés alors qu’une entité peut avoir des difficultés de
remboursement de ses emprunts parce que les entités supportant la plus grande part des
emprunts à LMT ne sont pas nécessairement celles générant la plus grande part de la marge
brute d’autofinancement du Groupe.

 Ratios de liquidité
– liquidité générale

Tableau 09 : Evolution du ratio de la liquidité générale (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

LIQUIDITE ACTIF COURANT/ DETTES


1,29 1,21 0,89
GENERALE COURANTES

62
Projet de fin d’étude

Ce ratio mesure le degré de couverture du passif à court terme par les actifs à court terme. Ce
ratio doit être supérieur ou égale à « 1 ». Pour notre cas d’étude, cet indicateur est supérieur à
1 pour les deux années soit 1,29 en 2010 et 1,21 en 2011. Ainsi, cette constatation, le ratio est
supérieur à la norme 1, peut être expliquée par le fait que les actifs à court terme garantissent
une marge importante de paiement du passif à court terme.

Mais, on constate que ce ratio est en baisse parce que le total actif courant a diminué plus
proportionnellement que les dettes courantes, ainsi qu’il a passé à 0,89 en 2012 cet indicateur
est inférieur à la norme cette chute est due à l’augmentation des dettes courantes et il montre
que l’entreprise n’a pas la capacité d’une liquidité générale.

Pour bien apprécier la liquidité de l’entreprise, on doit recourir à d'autres ratios plus
significatifs.

– Liquidité immédiate :

Tableau 10 : Evolution du ratio de la liquidité immédiate (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

LIQUIDITE
TRESORERIE/DETTES A CT 0,21 0,18 0,34
IMMEDIATE

Ce ratio mesure la liquidité immédiate de l’entreprise c'est-à-dire la capacité de l’entreprise à


financer ses dettes à court terme par ses disponibilités.

D’après le tableau 10, on constate que le ratio de liquidité immédiate a augmenté par 16% au
cours de l’année 2012 et que Le Groupe Centrale Laitière semble pouvoir financer 34% de ses
dettes à court terme par le moyen de ses disponibilités en 2012, ce qui reflète une situation
favorable quant à la liquidité et la solvabilité de l’entreprise.

63
Projet de fin d’étude

– Liquidité réduite :

Tableau 11 : Evolution du ratio de la liquidité réduite (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

ACTIFS COURANTS-
LIQUIDITE (ACTIFS COURANTS A
0,69 0,82 0,59
ROTATION LENTE/DETTES
REDUITE
A CT)

D’après le tableau, on constate que le ratio de liquidité réduite est inférieur à 1 ce qui signifie
que le degré de liquidité rapide est faible. Pour avoir des actifs circulants largement supérieurs
aux dettes à court terme, l’entreprise a accumulé des ressources stables (capitaux propres,
dettes à long et moyen terme) permettant :

– de financer la totalité des actifs immobilisés ainsi que la totalité ou une partie
importante des actifs courants d’exploitation (stocks et clients principalement) ;
– éventuellement, de constituer un excédent de trésorerie permettant de faire face aux
aléas de l’activité.

3.2.1.2. Analyse de la structure financière par le tableau de flux de trésorerie des


trois ans (2010-2012)

Comme le bilan et le compte de résultat consolidé, le tableau de flux de trésorerie présente la


trésorerie cumulée de toutes les entités intégrées. De ce fait, il retrace les flux générés et
employés par l’entreprise au cours de chaque exercice et explique ainsi la variation de
trésorerie constatée au bilan.

Dans cette partie, nous allons analyser l’origine des flux de trésorerie qui concernent les
activités opérationnelles, de financement et d’investissement.

 L’utilité du tableau de flux de trésorerie

Le tableau de flux retrace de véritables flux de trésorerie, indépendants des conventions


comptables. Il procure une information nouvelle par rapport au bilan et au compte de résultat:

64
Projet de fin d’étude

– le bilan est un document statique retraçant l’inventaire des éléments composant le


patrimoine de du Groupe (biens, créances et dettes) à la date de clôture de l’exercice.
L’analyse de son évolution ne montre que des variations de postes (immobilisations,
emprunts…), ces variations masquant des mouvements en sens inverse qu’il est
intéressant d’analyser ;
– le compte de résultat est un document dynamique car il retrace des produits et charges;
– le tableau de flux explique la variation de trésorerie en présentant les flux de trésorerie
intervenus sur la période : apports en capital, remboursements d’emprunt,
investissements… donnant ainsi une vision dynamique du bilan.

 L’analyse financière à partir du tableau de flux de trésorerie

Cet outil d’analyse financière permet de donner une vision de l’ensemble des événements
ayant affecté le Groupe au cours de la période.

– Evaluation du flux de trésorerie opérationnel :

Sachant que la survie de l’entreprise repose sur sa capacité à générer un excédent de trésorerie
par ses activités dans le but de rembourser ses emprunts, de payer les dividendes et
d’autofinancer les investissements. L’augmentation de ce flux de trésorerie repose sur trois
variables essentielles de la gestion financière, à savoir : la croissance de l’activité, l’évolution
de la profitabilité, et la gestion du besoin en fonds de roulement.

D’après le tableau du flux de trésorerie du Groupe Centrale Laitière, on remarque que la


capacité d’autofinancement a passé de 1 087Mdhs en 2011 à 996Mdhs en 2012 ainsi que
l’ensemble des flux net de trésorerie liés aux activités opérationnelles a diminué de 17% entre
2011/2012.

– Evaluation de l’effort d’investissement :

Le flux de trésorerie de l’investissement montre l’importance de l’investissement, à cet effet,


d’après le tableau de flux du Groupe Centrale Laitière permet de définir les caractéristiques
suivantes :

– Les dépenses d’investissement sont régulières, puisque le Groupe réalise des


acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles au cours de la période
d’analyse ;
65
Projet de fin d’étude

– Ces dépenses reflètent une stratégie du Groupe croissante ;


– Le Groupe privilégie un développement interne puisque la variation des actifs
financiers réalise une croissance très importante entre 2010 et 2012 ;
– Comparativement entre les flux d’investissement, on constate que la cession ne
représente pas une importance entre 2010 et 2011, par contre l’année 2012 le flux de
cession d’immobilisations corporelles et incorporelles atteint 65Mdhs ;
– En plus, on constate qu’en 2012 les dividendes reçus est beaucoup plus importantes à
celle reçus en 2011.

– Evaluation de la rentabilité des investissements :

La comparaison des flux de trésorerie opérationnels et d’investissement permet d’évaluer la


rentabilité des investissements dans la durée. En effet, les investissements du Groupe sont
rentable parce qu’ils génèrent sur sa durée de vie un excédent de trésorerie supérieur à la
dépense initiale.
Le Groupe Centrale Laitière est alors dans une dynamique positive, la croissance du flux de
trésorerie opérationnel assurera le remboursement des emprunts, le paiement de dividendes et
l’autofinancement d’une partie des nouveaux investissements.

– Evaluation de la politique financière :

Le flux de trésorerie du financement est tout d’abord la conséquence des flux opérationnels et
d’investissement.

Selon le tableau de flux de trésorerie du Groupe Centrale Laitière, on constate qu’au courant
de l’année 2011 le Groupe a versé des dividendes pour un pourcentage de 96% ce qui
représente la majorité de résultat consolidé.

Tableau 12 : Ratio lié au flux des dividendes versés 2011

FORMULE RESULTAT

DIVIDENDES versés par la société mère en MDH / RESULTAT


96%
CONSOLIDE, part du Groupe N -1 en MDH

66
Projet de fin d’étude

En outre, ce flux permet d’indiquer la proportion des emprunts à LMT dans laquelle le
Groupe a eu recours pour financer les nouveaux investissements, le tableau ci-dessous calcule
cette proportion qui égale à 4,60% :

Tableau 13 : Ratio lié au financement des nouveaux investissements

FORMULE RESULTAT

Emprunts LMT souscrit au cours de la période en


4,60%
MDH/Investissements corporels en MDH

Le total des flux net de trésorerie provenant des activités de financement a augmenté de 2011
à 2012, cette importante évolution est due au flux lié à l’incidence de variations de périmètre
qui égale à 206Mdhs parce que le Groupe a pris le contrôle à 100% de ces deux filiales
Fromagerie DOUKKA et Lait Plus.

3.2.2. Analyse de l’activité

L’analyse de l’activité permet d’expliquer l’évolution du chiffre d’affaires sur la période


d’analyse. Elle constitue un fil conducteur et renseigne sur le contexte du Groupe.

Tableau 14 : Evolution du Chiffre d’affaire consolidé (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

TAUX DE
CROISSANCE CA CAn-CAn-1/CAn-1 0,10 0,07 0,02
CONSOLIDE

Ce tableau résume le ratio principal pour analyser l’activité du Groupe Centrale Laitière. A
cet effet, on ne constate que le taux d’évolution du chiffre d’affaire consolidé s’est diminuée
de 10% en à 7% au cours de la période 2010/2011 et de 7% à 2% entre 2011 et 2012.

Dans le but de localiser cette évolution du chiffre d’affaire, on peut se référer à la norme IFRS
8 « information sectorielle » pour montrer l’évolution du chiffre d’affaires du Groupe par
secteur d’activité et zones géographiques.

67
Projet de fin d’étude

3.2.3. Analyse de la profitabilité

Durant la période entre 2010 et 2011, on constate que l’indicateur de profitabilité se dégrade
par 2% et qu’il reste stable à 7% jusqu’à 2012.

Tableau 14 : Evolution du ratio de profitabilité (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

RESULTAT CONSOLIDE/
TAUX DE 0,09 0,07 0,07
CHIFFRE D’AFFAIRE
MARGE NET

A cet effet il convient d’en expliquer les raisons derrières cette diminution à l’aide de deux
grandes catégories : l’effet ciseau et l’effet point mort.

 L’effet ciseau :

L’effet ciseau correspond à une évolution défavorable du prix de vente par rapport au cout
unitaire d’une charge d’exploitation. Cette décroissance du taux de marge peut être due à
plusieurs causes à savoir :

– une baisse du prix de vente qui peut être voulue par l’entreprise pour accroître sa part
de marché ;
– une hausse du coût d’achat des matières premières ou des marchandises ;
– un effet de change défavorable à l’achat ou à la vente.

Pour bien identifier la cause principale de l’effet ciseau, il est nécessaire de procéder à une
analyse de l’évolution de l’activité exprimée en volume.

 L’effet point mort :

Selon Vernimmen :

« Le point mort (ou seuil de rentabilité) est le niveau d’activité (chiffre d’affaires), pour
lequel l’ensemble des produits couvre l’ensemble des charges. A ce niveau d’activité, le
résultat est donc nul. »

68
Projet de fin d’étude

Vernimmen différencie deux types de point mort:

– Le point mort d’exploitation : il ne tient pas compte de la rémunération des capitaux


investis. En d’autres termes, lors de son calcul, il faut soustraire les charges fixes
financières pour retrouver les charges fixes d’exploitations

– Le point mort financier : celui-ci tient compte des frais financiers de l’entreprise.

L’effet point mort est exprimé selon un ratio qui mesure la position de l’entreprise par rapport
à son point mort :

– Si le chiffre d’affaires de l’entreprise est à plus de 30% de son point mort, alors on
peut dire qu’elle est dans un niveau confortable ;
– Si le chiffre d’affaire est à plus de 20% de son point mort (tout en étant inférieur à
30%), alors on parle d'un niveau stable ;
– Si par contre ce taux est inférieur ou égal à 10%, c’est un niveau dangereux.
La répartition entre charges fixes et variables au compte de résultat conduit à calculer le point
mort d’exploitation et celui financier, comme il est présenté dans le tableau ci-dessous :

69
Projet de fin d’étude

Tableau 14 : Analyse de seuil de la rentabilité (2010-2011)

2010 2011

CHIFFRE D'AFFAIRE 6 174 000 000,00 6 609 500 000,00

CHARGES FIXES
899 000 000,00 978 000 000,00
D'EXPLOITATION

CHARGE FIXES
22 000 000,00 35 000 000,00
FINANCIERES

CHARGES VARIABLES 4 431 000 000,00 4 924 000 000,00

POINT MORT
3 184 409 638,55 3 835 117 769,21
D'EXPLOITATION

POSITION DE LA
CENTRALE LAITIERE % 94% 72%
AU POINT MORT EX

COMMENTAIRES CONFORTABLE CONFORTABLE

POINT MORT FINANCIER 3 262 337 349,40 3 972 366 360,13

POSITION DE LA
CENTRALE LAITIERE % 89% 66%
AU POINT MORT FI

COMMENTAIRES CONFORTABLE CONFORTABLE

Graphique : Position du Groupe Centrale Laitière par rapport au point mort financier et au
point mort d’exploitation

70
Projet de fin d’étude

L’étude de l’effet point mort nous montre que le Groupe Centrale Laitière est dans une
situation confortable parce que son chiffre d’affaire est trop loin du seuil de rentabilité, mais il
s’est dégradé durant la période d’analyse.

3.2.4. Analyse de la rentabilité du Groupe

3.2.4.1. Rentabilité économique

Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis par le Groupe dans ses différentes activités.
Elle peut être calculée à l’aide d’un ratio qui intègre à la fois la rentabilité des capitaux
d’exploitation ainsi que les titres de participation non consolidés excédents de trésorerie
éventuels.
Tableau 15 : Evolution du ROA (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

RESULTAT NET
ROA (Return On CONSOLIDE/ACTIF 0,16 0,11 0,10
Assets) TOTAL

Ce ratio (ROA) montre que la rentabilité économique sur l'ensemble de l'actif du Groupe
Centrale Laitière est moyennement faible durant tous les trois ans.

71
Projet de fin d’étude

Tableau 16 : Evolution du ratio de la rentabilité économique (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

Ratio de rentabilité EBE/RESSOURCES


0,44 0,45 0,46
économique STABLES

Cet indicateur permet d’éclairer aux investisseurs sur la rémunération des capitaux
nécessaires à l’exploitation.

La rentabilité économique des ressources stables a augmenté de 1% suite à la diminution de la


valeur nette des immobilisations. Au cours de la période d’analyse 2010 jusqu’à 2012, on
constate que ce ratio est fort puisque l’excédent brut d’exploitation (EBE) représente presque
la moitié de l’ensemble des ressources stables du groupe.

3.2.4.2. Rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres dont dispose le Groupe.
Elle peut se calculer à plusieurs niveaux : au niveau dans son ensemble ou en distinguant la
rentabilité à destination des actionnaires du Groupe de celle générée par les actionnaires
minoritaires.
Tableau 17 : Evolution du ratio de la rentabilité financière globale (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

RESULTAT

RENTABILITE CONSOLIDE/CAPITAUX

FINANCIERE PROPRES DE 0,30 0,25 0,30

GLOBALE L'ENSEMBLE
CONSOLIDE

Ce ratio mesure le rendement net des capitaux propres confiés par les actionnaires, c’est la
rentabilité financière globale des capitaux propres.

D’après le tableau ci-dessus, le résultat consolidé a augmenté de 5% entre 2011 et 2012, cette
évolution est due à une augmentation du résultat net consolidé et à une diminution des

72
Projet de fin d’étude

capitaux. Cela veut dire que l’entreprise a pu récupérer 30% des capitaux investis au cours de
l’année 2012. Sans oublier, une diminution de 5% constatée entre les deux exercices
2010/2011.

Tableau 18 : Evolution des ratios de la rentabilité financière part du groupe et celle part des
minoritaires (2010-2012)

NATURE FORMULE 2010 2011 2012

RESULTAT NET PART DU


RENTABILITE
GROUPE/CAPITAUX
FINANCIERE PART 0,31 0,26 0,30
PROPRES PART DU
DU GROUPE
GROUPE

RENTABILITE RESULTAT NET PART DES


FINANCIERE PART MINORITAIRES/CAPITAUX
0,12 -0,06 0
DES PROPRES PART DES
MINORITAIRES MINORITAIRES

Durant la période 2010/2011, la rentabilité financière part du groupe a diminué de 5%, ainsi,
celle part des minoritaires a atteint -6% au cours de l’année 2011

L’analyse montre une rentabilité pour les minoritaires qui est inférieure à celle pour les
actionnaires du Groupe Centrale Laitière. Cette différence résulte donc de la stratégie du qui
parvient à associer des minoritaires à ses activités les moins rentables afin de préserver sa
propre rentabilité financière.

En outre, on constate que la rentabilité financière part du groupe de l’année 2012 est égale à la
rentabilité globale parce que le l’entreprise a pris le contrôle globale de toutes ces filiales et
par conséquent, la rentabilité financière part des minoritaires est 0%.

3.3. Synthèse et Recommandations:

L’analyse financière joue un rôle très important dans la prise de décision auprès de la
direction du Groupe. Dans cette partie, nous allons procéder d’une part à une vision globale
du Groupe Centrale Laitière tout en commençant par une description de ses points forts et de
73
Projet de fin d’étude

ses points faibles, du fait que proposer des vraies solutions nécessitent une étude très détaillée
avec une certaine capacité d’avoir toutes les informations nécessaires surtout au niveau de la
norme IFRS 8. Et d’autre part, nous allons ouvrir un débat sur les théories financières qui
tiennent en compte ce qu’on appelle la structure financière et la recherche d’une structure
jugée optimale. A cet effet, nous avons borné le débat sur une théorie qui parait importante et
de grande utilité, à savoir : la théorie de Gouvernance

D’après l’analyse financière des comptes consolidés de la période 2010-2012, la situation


financière de la Centrale Laitière est favorable en dépit de la crise qui avait touché la plupart
des entreprises du monde. Ainsi, cette analyse nous a permit de constater un ensemble des
points forts ainsi que des points faibles présentés ci-dessous.

3.1.1. Les points forts :

Les points forts ressortis à partir de mon projet sont les suivantes :

 Le Groupe Centrale Laitière est un leader national de la santé et la nutrition et il


occupe une forte part de marché qui atteint 65% ;

 Le Groupe évolue rapidement et augmente son activité, ce qui se traduit par la


variation positive de ses chiffres ;

 L’augmentation de 2% du chiffre d’affaire du groupe en 2012 par rapport à lannée


précédente ;

 les investissements du Groupe sont rentable parce qu’ils génèrent sur sa durée de vie
un excédent de trésorerie supérieur à la dépense initiale ;

 Le Groupe Centrale Laitière est un Groupe fortement intégré au niveau financier du


fait du niveau élevé de pourcentage d’intérêt dans ses filiales;

 Le FDR du Groupe est positif durant la période 2010-2011, ce qui marque un équilibre
des financements durant cette période et pouvoir de remboursement des dettes à court
terme grâce aux encaissements provenant des actifs courants ;

 Le Groupe dispose d’une grande autonomie financière du fait que le total passif
présente 34% des capitaux propres ;

74
Projet de fin d’étude

 L’étude de l’effet point mort montre que le Groupe Centrale Laitière est dans une
situation confortable parce que son chiffre d’affaire est trop loin du seuil de
rentabilité ;

 Le Groupe Centrale Laitière est dans une dynamique positive parce que la croissance
du flux de trésorerie opérationnel assurera le remboursement des emprunts, le
paiement de dividendes et l’autofinancement d’une partie des nouveaux
investissements ;

 Le Groupe réalise une forte rentabilité économique, puisque l’excédent brut


d’exploitation représente 46% des ressources stables en 2012 ;

 L’indicateur de liquidité générale est supérieur à la norme 1 pour les deux exercices
2010 et 2011, ce qui explique que les actifs à court terme garantissent une marge
importante de paiement du passif à court terme. Ainsi que la liquidité immédiate a
augmentée de 16% au cours de l’année 2012.

3.1.2. Les points faibles :

Les points faibles de ce Groupe se limitent au niveau financier, puisqu’on n’a pas des
informations sur le niveau commercial, le niveau ressources humaines et celui managérial.
L’analyse financière qu’on a élaboré à partir des comptes consolidés du Groupe Centrale
Laitière n’a ressortit que quelques points faibles, on les présente ci-dessous :

 Une perte de profitabilité parce que le taux de marge brut s’est dégradé au cours de la
période ;

 La liquidité générale réalisée en 2012 est inférieur à la norme, c'est-à-dire que la


totalité des actifs courants ne peuvent pas couvrir les dettes courantes ;

 L’évolution de l’entreprise se traduit par une rentabilité faible, puisque le Résultat Net
part du groupe passe de 584 Millions de dirhams en 2010 à 459 Millions de dirhams
en 2011 ;

 Le Groupe réalise un FDR négatif en 2012, ce qui signifie un déséquilibre des


financements et qu’il n’a pas le pouvoir de rembourser ses dettes courantes par le biais
des encaissements provenant des actifs courants ;

75
Projet de fin d’étude

 Le Groupe réalise une rentabilité financière générale faible parce qu’il est inférieur à 1
et qu’elle est en diminution au cours de la période 2010/2011.

3.3.3. Recommandations :

Après avoir relevé les points forts et les points faibles du Groupe, dans le but d’améliorer sa
situation Centrale Laitière doit mettre en œuvre des moyens d’action qui sont résumés dans
les points suivants :

 Améliorer la rentabilité économique par des projets d’investissement à forte


rentabilité ;

 Modifier la structure financière en rendant les excédents de trésorerie aux


actionnaires ;

 Faire jouer l’effet de levier en empruntant pour financer des investissements


rentables ;

 L’entreprise doit essayer de maintenir sa politique de financement pour garantir


l’évolution de ses chiffres par rapport aux changements du marché national et
international.

3.3.4. Théorie de Gouvernance :

La théorie financière a pour objectif principal l'explication et la compréhension des


différents phénomènes financiers, par exemple la création de valeur par les entreprises. Son
champ d'investigation ne se limite pas à l'étude des seuls marchés financiers ; il inclut
également une étude approfondie des différentes décisions financières de l'ensemble des
agents économiques et notamment des firmes. A ce dernier titre, la théorie financière devrait
jouer à terme le même rôle, vis-à-vis de la gestion financière, que la science physique par
rapport à l'art de l'ingénieur et conduire à l'élaboration d'une technologie financière. L’une des
questions importantes et majeurs de la finance est la possibilité ou la capacité d’atteindre une
structure financière optimale que pas mal de théories ont essayé de la répondre (théorie
d’équilibre financier, modèles actuariels, l’apport de Modigliani et Miller 1958, …etc.).

Les théories qui ont essayé d’expliquer les phénomènes financiers sont nombreuses et
différentes, ce qui a donné naissance à des divergences entre ces théories. Les explications

76
Projet de fin d’étude

philosophiques et idéologiques sont contradictoires, émanant des auteurs tels que Machiavel,
Kant, ou encore Locke et Marx. Chacun de ces penseurs donne sa propre conception selon ses
préférences, ses objectifs, et ses appartenances. Malgré cette diversité, on compte exposer la
théorie jugée d’actualité et qui est : la théorie de Gouvernance qui trouve ses origines dans
d’autres théories plus anciennes.

Durant la période 1985-1996, la gouvernance apparaît en effet comme un thème


relevant plus particulièrement de la stratégie. En revanche, entre les années 1997 et 2001, la
majorité des articles associe la gouvernance à la finance. Quant à l'année 2002, suite à la
falsification de certains comptes de sociétés américaines, elle fait de la gouvernance une
thématique rattachée principalement à la comptabilité, et accessoirement à la finance.
Dans un article publié en 1976, Jensen & Meckling intégrant la théorie de l'agence, la
théorie des droits de propriété et la théorie financière afin d'aboutir à une théorie de la
structure de propriété de la firme, a inspiré la plupart des recherches menées ultérieurement
dans une optique financière. L'orthodoxie retient comme objectif assigné au dirigeant (agent)
la maximisation de la richesse de l'actionnaire (principal), et la nécessité de contrôler le
dirigeant afin de limiter l'expression de son opportunisme (Williamson 1985). En réaction à ce
courant de pensée, Freeman et Reed (1983) recommandent d'élargir le cadre d'analyse de
l'agence, trop focalisé sur le seul intérêt des actionnaires, et ce, afin de mieux orienter la
stratégie de la firme. L'entreprise est alors censée servir non pas l'intérêt exclusif des
actionnaires, mais aussi celui de la société toute entière. Les dirigeants sont alors incités à
prendre en considération les intérêts, parfois contradictoires, de toutes les parties prenantes,
c'est à- dire, selon l'acception la plus large, l'ensemble des groupes ou individus identifiables
pouvant affecter ou être affectés par la poursuite des objectifs de la firme. D'autres
chercheurs, spécialisés en 'organizational behavior', ont élaboré, à partir de 1989, la théorie
dite de l'intendance ('stewardship theory'), plus particulièrement centrée sur la question des
motivations du dirigeant (Donaldson & Davis 1989, Donaldson 1990).

S’il existe de nombreuses études sur l’impact de la bonne (ou de la mauvaise)


gouvernance financière disons sur le patrimoine des actionnaires, rares sont celles qui sont
consacrées aux créanciers. Certes, actionnaires et créanciers ont souvent le même intérêt :
celui de voir croître la valeur de l’entreprise. Ce n’est que dans certaines circonstances que
leurs intérêts divergent véritablement. C’est le cas des acquisitions. C’est aussi le cas lorsque
l’entreprise est en difficulté : tous les raisonnements optionnels sont alors particulièrement

77
Projet de fin d’étude

pertinents pour analyser la répartition de la valeur de l’entreprise entre ses différents


pourvoyeurs qui ont apportés leurs fonds. L’étude de cette problématique a fait l’objet d’une
recherche menée et présidée par Michael BRADLEY, et George DALLAS et autres (the
relation between corporate governance and credit risk, bond yields and firm valuation).

Une autre manière de voir la gouvernance est celle proposée par Mr. Gérard
CHARREAUX39, qui essaie de montrer l’intérêt des approches comportementales surtout
celle liée à la Finance Comportementale, c'est-à-dire trouver une réponse à ce conflit
d’intérêts entre investisseurs propriétaires et managers, Mr. CHARREAUX est l’un des
chercheurs très actifs dans la matière. Dans un autre séminaire organisé par le FARGO en
Septembre 2005, avec la participation de CHARREUX et Alain SCHATT40, les deux auteurs
disent que souvent retenue comme référence, la « corporate governance » est regroupée avec
la « corporate finance » (la finance d’entreprise) dans une rubrique globale. Cette proximité
avec la finance, qui s’explique par des raisons historiques en matière de recherche, fait que la
« corporate governance » est souvent considérée – de façon restrictive – comme une
composante de la finance.

Cette association de la « corporate governance » à la finance est principalement due à


l’article généralement considéré comme fondateur du domaine sur le plan international, celui
de Jensen et Meckling publié en 1976 dans le Journal of Financial Économics, « Theory of the
Firm: Managerial Behavior, Agency Costs and Ownership Structure ». Cet article, qui
constituait le premier jalon du projet très ambitieux des auteurs de construire une nouvelle
théorie des organisations, fondée sur la théorie de l’agence, proposait également une nouvelle
explication de la structure de financement (et de la structure de propriété). Sa publication dans
une revue de finance et l’attention portée au problème de la structure de financement optimale
allait associer la « corporate governance » à la finance. L’idée centrale de la contribution de
Jensen et Meckling était, cependant, de montrer que les formes organisationnelles pouvaient
s’expliquer comme autant de réponses aux problèmes posés par les conflits d’intérêts entre
parties prenantes à la firme. La théorie de la structure de financement et de la structure de
propriété contenue dans l’article ne constitue qu’une simple application de cette démarche très
générale, centrée sur la résolution des conflits entre dirigeants et investisseurs financiers.

78
Projet de fin d’étude

IV. Synthèse :

Après avoir effectué les retraitements et reclassements du passage aux normes IFRS
sur les états de synthèse du Groupe Centrale Laitière, nous constatons que ce passage aux
normes internationales IFRS comporte au moins quatre changements significatifs d’approche,
à savoir : l’importance du bilan, la notion de juste valeur, la mesure de la dépréciation des
actifs ainsi que le nouvel état des performances.

En outre, lors des traitements IFRS relatifs à la consolidation des comptes de la Centrale
Laitière, on trouve de nombreuses normes qui introduisent des nouveautés significatives au
niveau de la comptabilité du groupe. Les principales changements ont concerné l’évaluation
des actifs (Immobilisations incorporelles et corporelles), l’évaluation des passifs (Avantages
du personnel, provisions) et les instruments financiers actifs et ainsi passifs.

Concernant l’analyse financière, l’élaboration des états consolidés du Groupe selon les
normes IFRS implique certainement une incidence au niveau des présentations comptables,
ainsi qu’au niveau des indicateurs de mesure de l’évolution. Les normes IFRS fournissement
une nouvelle information financière qui est destinée aux investisseurs et qui permet d’évaluer
la solidité financière et la performance financière du groupe à travers ses plusieurs documents
consolidés (bilan, compte de résultat, tableau de variations de capitaux propres, tableau de
flux de trésorerie et notes annexes).

Cependant ces impacts de la transition vers les normes internationales ne sont pas uniquement
d’ordre financier et comptable. Les normes IAS/IFRS auront des impacts majeurs sur les
structures de gestion, les systèmes d’information et le management du groupe. Le passage aux
normes internationales IAS/IFRS constituera un changement global et structurel de la culture
et des règles de gestion et d’administration stratégiques et opérationnels du groupe.

Sans oublier, les normes IFRS évoluent constamment ainsi que les responsabilités des
collaborateurs au sein de l’entreprise. A ce titre, des actions de formation aux IFRS doivent
être programmées de manière régulière, afin, d’une part d’en suivre les évolutions mais
également de permettre à chaque collaborateur de toujours avoir les compétences nécessaires
pour réaliser son travail dans les conditions les plus efficientes. Ici encore, en fonction des
opportunités et des coûts, l’entreprise aura à choisir entre le recours à des formateurs externes
ou internes.

79
Projet de fin d’étude

Par ailleurs, un suivi du déploiement permet d’une part de s’assurer de la mise en place des
formations tant en termes de logistique que de qualité et, d’autre part éventuellement proposer
des solutions à des besoins complémentaires pour les années suivantes.

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Projet de fin d’étude

CONCLUSION

Les normes IFRS sont devenues un des principaux piliers du Département


Consolidation & IFRS du Groupe. Il vise à fournir aux investisseurs une information
autosuffisante, fiable et comprise sur la valeur des actifs détenus. A cet effet, j’ai choisi
comme thème l’impact de cette normalisation internationale sur la comptabilisation et
l’analyse financière des comptes consolidés.

Pour cette raison, ce travail s’est réalisé suite à une méthodologie qui porte sur trois phases, à
savoir : la première phase est de préparation, la seconde c’est la réalisation et la dernière
concerne la conclusion.

En outre, comparé au référentiel marocain, les normes IAS/IFRS comporte quatre grandes
différences d’approche. Ainsi, sur le plan comptable, les incidences des normes IFRS sont
plus nombreuses du fait que chaque norme entraine un impact au niveau de sa
comptabilisation et sa présentation.
A titre d’exemple, en voici quelques-unes qui peuvent donner une idée de ces changements :
 La norme IAS 2 : suppression de la méthode LIFO comme méthode de détermination
du coût des stocks ;
 La norme IAS 16 : apporte des précisions sur l’approche de la comptabilisation par
composants ;
 La norme IAS 19 : concerne les avantages sur personnel et impose la comptabilisation
de provisions notamment au titre des régimes à prestation ;
 La norme IAS 39 porte sur l’évaluation des actifs et passifs financiers à la juste valeur.
L’impact des normes internationales sur les états financiers a introduit plusieurs concepts,
notamment celui de la juste valeur. Ainsi, ce référentiel international a porté un changement
surtout au niveau des dépréciations d’actifs, des provisions, de la comptabilité des régimes de
retraite, des avantages au personnel, des regroupements d’entreprises et du goodwill.

Au-delà des implications strictement comptables, le passage aux IFRS est porteur de
modifications méthodologiques dans le travail des analystes financiers avec des effets
bénéfiques mais également des défis nouveaux pour la qualité du diagnostic formulé.
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Projet de fin d’étude

Les apports du nouveau langage comptable en matière d’analyse financière portent


notamment sur une information comptable plus rigoureuse, plus transparente et plus détaillée.
En outre, l’intégration dans les comptes d’une série d’éléments d’appréciation du risque de
crédit de l’entreprise (entités ad hoc, produits dérivés, avantages sociaux, valeurs de marché
de certains actifs,...) est de nature à alléger le travail préparatoire de l’analyste financier en
rendant inutiles certains retraitements opérés et en en précisant d’autres.

Les normes IFRS n’ont pas influencé la méthodologie générale de l’analyse financière, mais
ont impacté les outils de base utilisés, à savoir :

 Une modification du contenu des états financiers présentés dans une vision beaucoup
plus économique et financière ;
 Une modification des paramètres des ratios d’analyse financière ;
 Une absence de retraitements préalable à l’analyse des états financiers.

En effet, C’est un changement culturel considérable qui ne concerne pas seulement le champ
de la comptabilité, mais qui a aussi des impacts majeurs sur les systèmes d’information, sur la
communication financière et les compétences à l’intérieur de l’entreprise.

Le groupe devra être conscient des enjeux soulevés par le passage aux normes IAS/IFRS et
qui doit être élaboré dans un contexte de coordination entre les différents services au sein de
l’organisation. Cela nécessitera un fort besoin en formation vu, ainsi, l’évolution de ces
normes.

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Projet de fin d’étude

BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE

 Ouvrage : Bruno BACHY, Michel SION, « Analyse financière des comptes consolidés,
Normes IFRS », Dunod, 2009.
 Mémoires :

- Zahira BOUAOUDA, « La mise en place du système de consolidation dans les


groupes marocains : proposition d’une démarche pratique », 2005.

- Sabrina BARZIRE, Marie-Noeel MAFFON, « Impacts de la mise en place des


normes IFRS sur les capitaux propres », 2005.

 Documents interne du Groupe :

- Projet IFRS : « Mise en place des IAS/IFRS, Diagnostic IFRS Centrale


Laitière », 2007.

- La plaquette institutionnelle 2012

 Sites Web :

@ www.FocusIFRS.com

@ www.iasb.org.uk

@ www.deloitte.fr

@ www.experts-comptables.com

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Projet de fin d’étude

ANNEXES

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