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GESTION FINANCIERE INTERNATIONALE

(International Financial Management)

Statut de l’enseignement : Option Fondamentale (optionnel fondamental)

Cours Dispensé Par: François NGONGO MPOSHI,

Chef de travaux.

0. INTRODUCTION

Le domaine financier étant un domaine d’incertitude, il convient de maitriser


ces aléas, pour se préoccuper de l’avenir de l’entreprise sur le plan
international.

Raison pour laquelle le cours de gestion financière internationale avait été


inscrit au programme de première année de licence gestion financière, pour
approfondir les notions des finances et les décisions financières sur le plan
international.

0.1 DEFINITION DE LA GESTION FINANCIERE INTERNATIONALE


Il n’est pas aisé de retrouver une définition acceptable par plusieurs
gestionnaire de la gestion financière, car vue le pouvoir d’imposition
de cet énoncer dans la vie active, beaucoup des scientifiques et
vulgaires pensent que la gestion financière c’est l’argent.
Dans le sens controverses la gestion financière internationale est
l’ensemble des méthodes et techniques d’analyse, d’outils pour
s’assurer une insertion efficace dans leurs environnement financier
(actif financier).

0.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES ET GENERAUX DE L’ENSEIGNEMENT

L’étudiant ayant largement approfondi la gestion financière a CT qui est la


gestion prévisionnelle et la gestion financière a MT qui est la gestion des
investissements, il doit aussi maitriser la gestion financière a LT pour
veuillez a la maximisation de la valeur de l’entreprise sur le plan
international.

Ceci étant, l’objectif primordial de la gestion financière internationale


est l’insertion efficace de l’organisation dans l’environnement financier
c’est –à-dire minimiser les effets de contraintes financières et
maximiser les effets offerts par les opportunités, pour maintenir la
solvabilité, risque financiers, et maintenir le niveau de performances.

Cours de gestion financière Internationale destiné aux étudiants de première licence gestion
financière, Cours dispensé Par : Chef de travaux François NGONGO MPOSHI/UNIKAL
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Les entreprises évoluant dans un espace financier international (exportation


et importation) qui leur offre des contraintes pour les exposés aux risques de
change, c’est pourquoi dans ce présent cours Le futur gestionnaire des
entreprises doit veiller comment procéder pour financer ces activités
internationales, en arrêtant des décisions financières pour contribuer à créer
de la valeur en maximisant la rentabilité des actifs dans lesquels sont investi
les capitaux propres et les capitaux emprunter, en minimisant le cout de
financement et le risques financiers.

C’est pourquoi à l’issue de ce présent cours, l’étudiant qui m’aurait bien


suivi sera capable de :

- Présenter l’environnement financier international de la firme (banque,


Entreprise, société d'assurance, fond d'investissement),
- Identifier et gérer les risques associés à l’activité internationale de
l’entreprise leurs sortes et nature juridique ainsi que leurs incertitudes
financières sur le plan international. (Risque de change,
Risque de crédit, risque de taux d'intérêt),
- Connaître les modalités de financement de l’activité
Internationale des entreprises (exportations, importations, investissements
internationaux,
Financement de projet).

- Maitriser plusieurs sortes de positions de change.


- Maitriser les diverses formes des marches de change ainsi que leurs
modalités de fonctionnement sur le plan international.
- Maitriser les relations de taux de change et la modalité de Ficher
international.
- Maitriser la gestion externe des risques de change.
- Maitriser les financements financiers internationaux, moyen de
paiement international, Financements et placements internationaux
Ainsi que le financement des investissements à l’étranger.

Pour réaliser nos objectifs décrits susmentionnés, nous nous proposons d’un
plan du cours détaillé à suivre chronologiquement de la manière ci-après :

0.3 CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT


CHAP I. LE RISQUE DE CHANGE

1. Définition

2. Types de risque de change : risque de transaction, risque de traduction et


risque financier

3. Nature du risque de change : aléatoire, conditionnel et réel


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CHAP II. LA POSITION DE CHANGE

1. Définition et objectif
2. Les différents types de position: opérationnelle, structurelle, trésorerie,
à échéance donnée, globale
CHAP III. LE MARCHE DES CHANGES
1. Le marché des changes au comptant et le marché des changes à terme
2. Les marchés de gré à gré et les marchés organisés
3. Les intervenants
4. Le fonctionnement

CHAP IV LES RELATIONS FONDAMENTALES DES TAUX DE CHANGE

1. La relation de parité des pouvoirs d’achat : taux de change et taux d’in


flation
2. La relation de Fisher internationale : taux d’intérêt et taux d’inflation
3. La relation de parité des taux de change à terme : taux de change à ter
me, taux de change au comptant et taux d’intérêt
4. La relation des anticipations des taux de change à terme : taux de cha
nge à terme et taux de change au comptant futur anticipé

CHAP V GESTION DU RISQUE DE CHANGE


1. La gestion interne du risque de change : compensation, termaillage,
escompte, organisation économique
2. La gestion externe du risque de change : swaps de devises, contrats
à terme et options
CHAP VI LES FINANCEMENTS FINANCIERES INTERNATIONALES
1. Moyens de paiement internationaux
2. . Financements et placements internationaux
3. .financement des investissements à l’étranger.

0.4 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.


1. Daniel Dutil, Gestion des risques pour les nuls, éd ; SPI LINK
Montréal 2003.
2. Melyon, Gestion financière, 4eme éd Bréal paris 2007.
3. Guy, J. Les diagnostics financiers des entreprises, éd la découverte,
Bordeaux 2003.
4. Lochard, J. Les ratios qui comptent, 2eme éd EYROLLES
organisation, paris 2008.
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5. M.CHEWEL et M. Le Gall, évaluation économique des projets, paris


1976.
6. ONUDI. Manuel de préparation des études de faisabilité industriel,
new York 1976.
7. Mallet, V. & Cie, Le contrôle de gestion, 3eme éd DUNOD Paris 2008.
8. Y. Simon – D. L’Autier. Finance internationale, 10e éd.,
Economica, 2006 ;
9. Y.Simon-D.Lautier. Finance Internationale. Questions et exercices
corrigés. 5e ed. Economica, 2003. Copeland
10. L.S., Exchange Rates and International Finance, FT Prentice
Hall, 2005.
11. Eun C.S and Resinck B.G, International Financial
Management, Mc Graw Hill, New York, 1998.
12. Mathis J., Marchés internationaux de capitaux, 3ème édition,
Economica, 2001.

0.5 PRE-RECQUIS DE L’ENSEIGNEMENT

Pour bien comprendre le cours de gestion financière internationale nous


devons avoir des connaissances antérieures dans le cours de :

- Gestion financière à court terme (Cfr troisième année de graduat)


- Analyse Financière (Cfr troisième année de graduat)
- Mathématique Financière (Cfr première année de graduat)
- Economie Financière (Cfr première année de Licence)
- Documents Commerciaux (Cfr première année de graduat)
- finance d’entreprise

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CHAP I. LE RISQUE DE CHANGE

1.1DEFINITION : Le risque de change est défini comme l'incertitude entoura


nt les variables économiques et financières de l'entreprise liée aux fluctuatio
ns des cours de change des devises.

Le risque de change résulte de deux éléments:

 Un élément interne dépendant de l'entreprise L’élément interne peut pr


endre différentes formes : - Une opération commerciale (vente à crédit
à un client libellée en devise étrangère par exemple), - Une opération fi
nancière (emprunt en devise étrangère par exemple), - Un investisseme
nt à l'étranger (rapatriement des dividendes et des redevances des filial
es par exemple), - Le domaine d'activité (domaine concurrentiel à l'éch
elle internationale).
 Un élément externe indépendant de l'entreprise Il s’agit des fluctuation
s des taux de change des devises par rapport à la devise nationale (dev
ise de référence)Ces fluctuations peuvent être favorables ou défavorabl
es à l'entreprise. Le risque de change est en quelque sorte une
incidence de la volatilité (constatée ou latente) des conditions d’affaires
dans un pays sur les revenus attendus de l’investissement

Risque : couverture ex ante et ex post

1.2 TYPES DE RISQUE DE CHANGE

1.2.1 RISQUE DE TRANSACTION

Le risque de transaction correspond au risque de change portant sur les


Flux de l’entreprise.

1.2.2RISQUE DE TRADUCTION

Le risque de traduction correspond au risque de change portant sur les enc


ours de l’entreprise.

LIEN ENTRE LES DEUX RISQUES

La différence entre le risque de transaction et le risque de traduction est liée


à l’horizon fixé par l’entreprise. Exemple: le 10 octobre, une entreprise franç
aise accorde un délai de paiement de deux mois à un client américain et un
délai dequatre mois à un autre client américain (les factures sont libellées en
dollar). Si l’horizon correspond à la date d’arrêt des comptes fixée au 31 déc
embre, de quelle nature sont le risque sur la première opération et le risque
sur la deuxième opération.

Exemple: encaissement d’une vente à crédit à l’exportation libellée en dollar


américain pour une entreprise française (comptes en euro). Exemple: bilan d’

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une filiale au Brésil pour un groupe français ou une caution souscrite par la
maison mère pour une de ses filiales à l’étranger.

1.2.3 RISQUE DE COMPETITIVITE

Le risque de change peut avoir un impact indirect sur l’activité de l’entrepris


e si celle-ci appartient à un secteur concurrentiel à l’échelle internationale.

Exercice: donner des exemples d’entreprises françaises ayant une activité p


urement nationale mais qui sont pourtant soumises au risque de change.

Exemple: un impact sur la part de marché de l’entreprise.

1.2.4 RISQUE ALEATOIRE : pas encore d’engagement ferme et définitif


1.2.5 RISQUE CONDITIONNEL : engagement irréversible de l’un des
contractants, l’autre ne s’étant pas engagé
1.2.6 RISQUE REEL : engagement irréversible et réciproque

1.2.7 RISQUE FINANCIER

Le maintien de risque financier. Plus les risques sont moindres et le projet


sera rentable, un risque est un événement perturbateur, incertain ou
probable.

Un risque financier : désignes les risques qui guettent les financier de


l’entreprises ou de toute autres organisation, ces risques financiers trouvent
son fondement dans l’instabilité ou la volubilité (incertitude) qui entourent
les résultats attendu de l’entreprises.

La gestion finance a pour mission d’étudier et de maitriser les instabilités


liées à certains opérations ces situations comme les risques d’exploitation
(est au niveau des stocks) les risque du cout de financement (variabilité du
taux d’intérêt).

Tout en essayant de contrôler également les risques liés à l’environnement et


à des ruptures brutales de l’environnement institutionnel.

De manière globale ne peut saisir ces risque par utilisation des probabilités
subjectives attachées aux résultats attendus (rendement) donc c’est
l’utilisation de l’ESPERENCE MATHÉMATIQUE DE LA VARIANCE ET DE
L’ÉCART TYPE (sont des risques).

En effet ne sait que l’ESPERENCE MATHÉMATIQUE notée E(R)

Tandis que l’ÉCART TYPE et L’AVARIENCE indique la dispersion ou la


volatilité ou le risque en d’autre mots il faut tenir à la fais l’espérance
mathématique ou la variance d’un profit d’investissement ou d’une activité

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Exemple : une entreprise est en face d’elle 2 projets d’investissement A et B


dont les éléments ou les rendements anticipés sont consignés dans les 2
tableaux ci-après :

Projet A Projet B

Probabilité (pj) Rendement attendu Probabilité (pj) Rendement attendu


Rj en % Rj en %
0,20 -15 0,20 -15
0,20 -2 0,20 -2
0,20 4 0,20 4
0,20 10 0,20 10
0,20 18 0,20 10
1,00

Projet A

PRO (Pj) Rj en % Rj probs= Pj . Rj ∑(Rj – )2 . Pj = Pj (Rj – E(Rj)2


0,20 -15 -3 0,20 (-15-3)2 = 64,8
0,20 -2 -0,4 0,20 (-2-3)2 = 5
0,20 4 0,8 0,20(4-3)2 = 0,2
0,20 10 2,0 0,20(10-3)2 = 9,6
0,20 18 3,6 0,20(18-3)2 = 45

R = ∑Pj Rj = ER = 3 б2 = ∑Pj(Rj – )2 = 1243


б = 11,7

PRO (Pj) Rj en % Rj probs= Pj . Rj ∑(Rj – )2 . Pj = Pj (Rj – E(Rj)2

0,20 -32 -6,4 0,20 (-32-3,6)2 = 253,472


0,20 -12 -2,4 0,20 (-12-3,6)2 = 48,672
0,20 6 1,2 0,20 (6-3,6)2 = 1,52
0,20 15 3 0,20(15-3,6)2 = 25,992
0,20 41 8,2 0,20(41-3,6)2 = 279,752

R∑Pj Rj = E(R) б2 = ∑Pj(Rj – )2


R = 3,6 б2 = 109,04

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б = 24,6782

Projet B

PROJET RENDEMENT RISQUE


Ř = 3 ou encore
A = 18 – (-15) = 33 11,17
Ř = 3,6 ou encore
B = 41 – (- 32) = 73 24,672

- Le projet A a un rendement inferieur par rapport à celui de B mais avec


peut des risque.
- Et le projet B a un rendement supérieur mais avec beaucoup de risque en
définitive si n’est veut pas minimiser l’effet risque, on investit dans le
projet A : car ce projet minimise ses risques.

1.2.8 LE RISQUE DE TAUX D’INTERET

Le loyer de l’argent est l’intérêt pour en jouir. Cet intérêt s’exprime mieux en
% c’est-à-dire sous forme d’un taux. Ce taux ne reste pas forcement fixe
durant toute la durée de l’emprunt (du prêt).avec les flottements généraliser
des monnaies, le taux d’intérêt nominal doit varier pour compenser les effets
inflationnistes afin que le taux d’intérêt réel (taux d’intérêt nominal-taux
inflationniste) reste positif pour les préteurs. Ce taux d’intérêt nominal peut
varier aussi à la suite d’autres éléments du marché.

La variation de ce taux d’intérêt fait passer un risque appelé risque de taux


d’intérêt. Ce risque qui menace l’emprunteur consiste à l’augmentation
probable de la charge de la dette due à l’augmentation de taux d’intérêt.
Cependant, il faut se garder de croire que seules les entreprises
emprunteuses sont concernées par les risques de taux d’intérêt. Ce dernier
concerne également les investisseurs ou placeurs financiers, tous les
opérateurs détenant des titres à des revenus fixe ainsi que les intermédiaires
qui opèrent sur le marché financiers surtout secondaire (boursiers)

DEFINITION DU RISQUE DE TAUX D’INTERET


 Le prix d’une monnaie exprimé dans une autre monnaie est appelé
taux de change.
 La monnaie étrangère est appelée la devise et l’on parle du cours d’une
devise étrangère, c’est-à-dire son prix en monnaie nationale.
 Lorsque la valeur d’une monnaie augmente elle connaît une
appréciation (la réciproque est la dépréciation).
 C’est la conséquence des variations de taux d’intérêt sur le cours de
titres financiers à revenu fixe. Cette conséquence peut-être sur le
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cours des titres financiers à revenu fixe. Cette conséquence peut-être


une plus ou moins-value. Nous savons que le prix (cours) d’un titre
financier à revenu fixe est égal la somme actualisée des Cash-flow
générés par ce titre financier, Exemple : Le 8 novembre, 1 euro vaut
1,08 dollar américain (USD)
 Le 4 janvier, 1 euro vaut 1,23 dollar
Calcul de l’évolution du taux de change
 L’euro s’est apprécié de 13,8% par rapport au dollar (soit (1,23-
1,08)/1,08)
 A l’inverse le dollar s’est déprécié de 11,9% (soit (0,92-0,81)/0,92)

soit
Pn

RQ : Lorsque l’Euro s’apprécie, les biens étrangers deviennent moins


coûteux pour les européens alors que les biens européens deviennent plus
coûteux pour les étrangers. Et réciproquement Impact négatif pour les
entreprises exportatrices et impact positif pour les consommateurs de biens
étrangers, Le prix d’une monnaie par rapport à une autre résulte de la
confrontation entre l’offre d’une monnaie et sa demande, comme n’importe
quel bien, Lorsque l’Euro baisse par rapport au dollar, c’est que le dollar a
été plus demandé que l’euro et inversement.

 Le 8 novembre, 1 euro vaut 1,08 dollar américain (USD)


 Le 4 janvier, 1 euro vaut 1,23 dollar
Calcul de l’évolution du taux de change :
 L’euro s’est apprécié de 13,8% par rapport au dollar (soit (1,23-
1,08)/1,08)
 A l’inverse le dollar s’est déprécié de 11,9% (soit (0,92-0,81)/0,92)
Les cycles des taux de change influencent l’économie (et
inversement)
Lorsque l’Euro s’apprécie, les biens étrangers deviennent moins coûteux
pour les européens alors que les biens européens deviennent plus
coûteux pour les étrangers. Et réciproquement
Impact négatif pour les entreprises exportatrices et impact positif
pour les consommateurs de biens étrangers. Comment se fixe le
taux de change ?
 Le prix d’une monnaie par rapport à une autre résulte de la
confrontation entre l’offre d’une monnaie et sa demande, comme
n’importe quel bien.
 Lorsque l’Euro baisse par rapport au dollar, c’est que le dollar a été
plus demandé que l’euro et inversement
PRIX ET TAUX DE CHANGE
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 Loi du prix unique : produit identique = prix identique.


La concurrence aligne les prix. Hypothèses de cette loi : information
parfaite, pas de coûts de transports ni de transaction.
Exemple : Acier fabrique aux US : 100$
Acier fabrique au Japon : 10 000 yens, Selon la loi du prix unique : le
taux de change doit être 1$=100 yens. Supposons que le taux de change
soit différent de 1$=100 yens. On suppose ainsi qu’1$=200 yens ou 1yen=
(1/200) de $
Cela signifie que le japon vend son acier aux US 50$ (soit 10000/200),
soit deux fois moins cher que la production aux US. A l’inverse, la
tonne produite aux US se vend 20000 yens (Soit 100*200). Dans le
cadre de la loi du prix unique, il n’y a plus de demande pour l’acier
américain. Car personne ne va acheter une tonne d’acier deux fois
plus cher.
La demande reste nulle jusqu’à ce que le prix redevienne attractif. Si le
prix de production reste inchangé c’est le prix relatif de la monnaie qui
va varier.
 Loi du PPA (la parité du pouvoir d’achat)
La PPA est une application de la loi du prix unique au niveau
général des prix plutôt qu’au seul prix d’un bien spécifique dont :Le
niveau des prix entre deux monnaies est leur taux de change et Le
niveau général des prix dans un pays est l’inflation.
Hypothèse : Si la tonne produite au japon passe de 10000 yens à 11 000
yens. Loi du prix unique au niveau général des prix prédit alors que le
dollars doit s’apprécier de 10% (pour respecter le prix unique)
 Cette loi suggère notamment qu’un pays qui voit son niveau
général des prix augmenter relativement à un autre pays connaît
parallèlement une dépréciation de sa monnaie. La PPA envisage
donc l’influence de 4 facteurs sur le taux de change :
 Niveau général des prix relatif
 La productivité
 Les barrières commerciales
 la demande d’importation et d’exportation.
Autre utilité de la PPA : sous ou surévaluation d’une monnaie?
 La PPA permet de pouvoir apprécier de façon rapide la surévaluation ou
la sous-évaluation probable d’une monnaie par rapport à une autre à
partir d’un produit standard.
 Un étalon reconnu est le prix du hamburger.

Hamburger comme standard de référence : Big Mac aux US : 2.71 dollars Big
Mac en Espagne : 2.71 Euros, taux de change taux de change implicite (PPA)
est d’un. Or le taux de change sur le marché réel est d’environ 1 euro pour

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1.25 dollar. L’euro est « plus cher » sur le marché des changes que sur la base
du prix du Big Mac. Il est donc surévalué de 25% selon ce critère.

1.3. NATURE DU RISQUE DECHANGE

Le risque de change peut être de nature aléatoire, conditionnelle ou réelle.


• Risque de change aléatoire : Il n'y a pas d'engagement ferme entre l'entre
prise et une autre partie

• Risque de change conditionnel :Il y a un engagement ferme de l'une des


parties seulement
• Risque de change réel :Il y a un engagement ferme de la part des deux par
ties . le risque de change Résulte de la variation des devises et de la position
de change interne de l’entreprise.
– Opérations commerciales

– Opérations financières

– Investissements directs

– Risque de compétitivité

Question: quelle est la nature du risque d'une entreprise française dans le ca


s d'un appel d'offre à l'étranger? La nature du risque de change a des conséq
uences sur la décision de couverture du risque de change. Ces conséquences
sont à deux niveaux: - La définition de la date d'apparition du risque qui dét
ermine la date de la mise en place de la couverture Exemple: vente à crédit
avec un importateur.

RISQUE DE CHANGE ET MONNAIE DE REFERENCE

Pour analyser le risque de change, il est nécessaire dans un premier temps d


e définir la monnaie de référence (par rapport à laquelle sont mesurées les va
riations des cours devises). Exercice: pour un particulier, la monnaie de référ
ence est la monnaie du pays dans lequel il consomme. Qu’en est-il d’une ent
reprise?

RISQUE DE CHANGE ET ACTIONNAIRES

Plusieurs questions se posent : - L’entreprise doit-elle se préoccuper du risqu


e dechange? - Si oui, qui doit s’occuper de la couverture du risque de change
? L’entreprise ou les actionnaires ?

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CHAP II. LA POSITION DE CHANGE

II.1.DEFINITION

La position de change d'une entreprise peut être définie comme un documen


t recensant, par échéance et par devises, le montant des devises à recevoir et
à livrer des différents engagements de l'entreprise. Ces engagements peuven
t être commerciaux ou financiers, présents ou futurs, et inscrits au bilan ou
au hors bilan.

II.1.OBJECTIF

L'objectif de la position de change est d'apprécier l'exposition au risque de c


hange de l'entreprise. L'appréciation se fait à un niveau agrégé car les mouve
ments relatifs à une devise sont globalisés, et seul le solde est retenu.

POSITION OPERATIONNELLE

La position de change opérationnelle (ou position de change de transaction)


regroupe l'ensemble des transactions d’origine commerciale ou financière do
nnant lieu dans un avenir proche et prévisible à des flux en devises.

POSITION STRUCTURELLE

La position de change structurelle (ou position de change de consolidation) r


egroupe l'ensemble des éléments constituant des investissements à plus ou
moins long terme (investissements immobiliers, titres financiers détenus à lo
ng terme, investissement dans les filiales) qui ne doivent normalement pas d
onner lieu dans un avenir proche et prévisible à des flux en devises.

POSITION DE TRESORERIE

La position de change de trésorerie ne retient que les créances et les dettes d


e l'entreprise liquides à très court terme (dépôt à vue et découvert)

POSITION A UNE ECHEANCE DONNEE

La position de changeà une échéance donnée ne retient que les flux encaiss
és ou décaissés jusqu’à cette échéance.

POSITION GLOBALE

La position de change globale retient les flux encaissés ou décaissées toutes


échéances confondues.

POSITIONLONGUE / POSITION COURTE

Une position est dite longue si elle positive, et courte si elle est négative. Exer
cice: une entreprise a une position de trésorerie longue à trois mois pour un
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million de dollar américain et une trésorerie à six mois courte pour un millio
n de dollar. Donner la position de change (opérationnelle) de l’entreprise. Qu
el est le risque auquel est soumise l'entreprise si aucune opération de chan

ge n'est engagée?

Conséquences
Evolution des cours
sur le résultat

Hausse des cours Perte


Courte
(Dettes > Créances)
Baisse des cours Gain

Hausse des cours Gain


Longue
(Créances > Dettes)
Baisse des cours Perte

 Protection d’une position longue : devises à recevoir

– Cas d’un exportateur qui a soumis une offre.


– L’offre peut être acceptée, l’opération est réalisée
– L’offre peut être rejetée, l’opération n’est pas réalisée
– Hypothèse : le cours spot à la soumission est de

 1 USD = 0.77 EUR.

 Protection d’une position courte : devises à livrer

– Cas d’un importateur qui a budgété l’achat d’une machine aux


USA.
– Le budget peut être accepté, l’opération est réalisée
– Le budget peut être rejeté, l’opération n’est pas réalisée
– Hypothèse : cours spot du budget :

 1 USD = 0.77 EUR

 Principe :

– Une entreprise peut vouloir encadrer son taux de change à


l’issue de son opération avec l’étranger.

– Elle joue sur l’achat et la vente d’options dont les prix d’exercice
et les primes varient.
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 Hypothèses :

– Importateur doit livrer des $ dans trois mois


– Achat de call, PE = 0.77 (cours spot à la livraison) Prime
= 0.015

– Vente put, PE=0.75, Prime = 0.010


– Prime nette à verser : 0.015 – 0.010 = 0.005

spot absence achat vente


Resultat
echeance couverture call put
0.720 0.050 -0.015 -0.020 0.015
0.730 0.040 -0.015 -0.010 0.015
0.740 0.030 -0.015 0.000 0.015
0.750 0.020 -0.015 0.010 0.015
0.760 0.010 -0.015 0.010 0.005
0.770 0.000 -0.015 0.010 -0.005
0.780 -0.010 -0.005 0.010 -0.005
0.790 -0.020 0.005 0.010 -0.005
0.800 -0.030 0.015 0.010 -0.005
0.810 -0.040 0.025 0.010 -0.005
0.820 -0.050 0.035 0.010 -0.005
0.830 -0.060 0.045 0.010 -0.005
0.840 -0.070 0.055 0.010 -0.005
0.850 -0.080 0.065 0.010 -0.005
0.860 -0.090 0.075 0.010 -0.005
0.870 -0.100 0.085 0.010 -0.005

Source : Nous même à partir de Notre exercice.

REMARQUES PRATIQUES L'entreprise construit autant de positions de cha


nge qu'il y a de devises concernées. Comme pour les plans de trésorerie, il fa
ut préciser la fréquence et l'horizon de la position de change. Le choix du typ
e de position de change dépend de la politique de couverture du risque de ch
ange choisie par l'entreprise.

Position courte
Position longue (exportateur)
(importateur)

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15

- créance en devise - dettes en devises

- Flux futur positif de devises - Flux futur négatif de devise

Risque : baisse de la devise Risque : hausse de la devise

Vente de contrats à terme Achat de contrats à terme

CHAP III. LE MARCHE DES CHANGES

Le marché des changes comprend deux composantes principales :

Le marché des changes interbancaire et les marchés organisés.

LES FONCTIONS DE MARCHE DE CHANGE

Système dans lequel les participants :

 Transfèrent un pouvoir d’achat entre deux pays

 Offrent ou demandent du crédit pour faire du CI

 Réduisent leur vulnérabilité au risque de variation des cours

LE MARCHE INTERBANCAIRE

Est un marché de gré à gré entre banques (marché interbancaire). Il n’a pas
de localisation précise mais regroupe l’ensemble des banques qui font des tra
nsactions de change. Ces transactions ne sont pas standardisées. Il n’y a pa
s de lieu physique comme une bourse où sont centralisées les transactions e
t les cotations. Ce marché comprend différents segments : le change au com
ptant (échange des devises dans le présent), le change à terme (échange des
devises dans le futur) et les de change (contrat d’échange).

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16

Le marché de gré à gré est celui ou les contractants sont libre des clauses
du contrat et lesquelles clauses n’obéissent obligatoirement à certains
standard pour se protéger contre les risques de taux d’intérêt, sur ce marché
ont recours à deux instruments :

- Le Forward-Forward
- Le Forward rate agreement.
a) LE FORWARD-FORWARD

Le F.F (opération à terme) consiste pour une entreprise ou un investisseur


désirant emprunter ou prêter à une date future et sur une période bien
déterminer de fixer dès maintenant le cout d’un emprunt ou l’endettement
d’un placement grâce à une transaction réalisée auprès d’une banque ou
d’une institution financière avec laquelle cette opération a été initiée.

Le Forward-Forward peut prendre deux formes :

- Le Forward-Forward emprunt : dans lequel la banque ou l’institution


financière prend l’engagement de réaliser un prêt à une entreprise ou à
un emprunteur pour un montant et une période donné, à un taux
préalablement garanti.
-
- Le Forward –Forward Placement : dans lequel l’investisseur prend
l’engagement d’effectuer auprès de la banque ou de l’institution financière
un placement pour un montant et une période déterminée à un taux
préalablement garanti.
b) Le Forward rate agreement(FRA)

Le Forward rate agreement est un instrument par lequel une entreprise ou


un investisseur désirant emprunter ou prêter à une date et sur une période
déterminé de couvrir sa future position de taux auprès d’une banque ou
d’une institution financière.

Le FRA se démarque du FF à plusieurs points :

- Dans Le FRA l’opérateur n’est pas contraint de réaliser l’opération


d’emprunt ou de prêt avec la banque ou l’institution financière auprès de
laquelle il s’est ouvert. cet opérateur garde la possibilité de réaliser son
emprunt ou son prêt auprès de n’importe quelle banque ou institution
financière, voir sur un marché de capitaux.
- Dans Le FRA il n’Ya pas d’engagement sur les liquidités dans la fixation
du taux de l’emprunt ou du rendement. en d’autres termes, dans le FRA
c’est le versement d’un différentiel de taux qui compte, il n’ya pas un
autre mouvement de capitaux.

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17

LES SWAP DE TAUX D’INTERET

Un Swap de taux d’intérêt est un échange ou un troc de taux d’intérêt soit


un taux fixe contre un taux flottant.

Dans un Swap, les co-contractants exploitent leurs avantages comparatif, en


empruntant sur le marché financier, sur lesquels ils bénéficient des
meilleurs conditions et procède à l’échange du devise de leurs dollars, ils
procèdent à cet échange s’ils profitent d’un avantage supérieur à celui dont
ils auraient bénéficié en l’absence dudit échange.

LES MARCHES ORGANISES

Comme l’International Money Market créé par le Chicago Mercantile Exchan


ge en 1972 traitent les contrats à terme et les options.

FONCTIONNEMENT

Le marché des changes se tient tous les jours ouvrables. Le marché est conti
nu et fonctionne 24 H sur 24 (Zürich/Paris/Londres, puis New York, puis To
kyo). En termes de volume de transaction, les principaux pays sont : Royau
me-Uni, Etats-Unis, Japon, Singapour, Suisse, Allemagne et France. Les tra
nsactions sont conclues par téléphone et sont confirmées par télex ou par le
réseau SWIFT (Society for Worldwide International Financial Telecommunica
tions) pour les correspondants étrangers.

TYPES D’ORDRES

Il existe une vingtaine de types d’ordres proposés par les banques. Les princi
paux ordres sont : les ordres au prix du marché et les ordres à cours limité.

Swaps futures.

LES ACTEURS DU MARCHE DES CHANGES

Les principaux intervenants sur le marché des change (au comptant et à ter
me) sont :

 Les banques commerciales

 Les transactions commerciales et financières des particuliers et des


entreprises

 Les spéculateurs et les arbitragistes

 Les banques centrales et les trésors publics

Les banques (qui font le marché), les courtiers, les banques centrales et les c
lients (entreprises, particuliers, etc.).
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LES BANQUES

Les cambistes des banques jouent le rôle de teneurs de marché. Ils intervie
nnent pour le compte de leur institution. A tout moment, les cambistes prop
osent un prix acheteur et un prix vendeur qu'ils fournissent sur simple appel
téléphonique.

Les cambistes clientèle sont des vendeurs chargés de répondre à la demand


e des entreprises (conseils et produits).

Les banques interviennent sur le marché des changes pour le compte de

Leur clients ou pour leur propre compte (couverture de leur risque de chang
e, spéculation ou arbitrage)

Question: comment les cambistes sont-ils rémunérés? Quels risques support


ent-ils?

COURTIERS

Les courtiers sont des intermédiaires (1) qui interviennent pour le compte de
leurs clients.

Les courtiers centralisent les offres d'achat et de vente des

Clients et proposent la meilleure offre à l'achat et la meilleure offre à la vent


e. Le fait de passer par un courtier permet de préserver l’anonymat. Leur ré
munération est de l’ordre de 0,01% du montant de la transaction.

LES BANQUES CENTRALES

Les banques centrales interviennent pour soutenir la valeur de leur monnaie


(politique économique externe, respect d’accords de change).

Trader smarket makersalesbrokers

ENTREPRISES / PARTICULIERS / AUTRES INSTITUTIONS FIANNCIERES

Les particuliers et les entreprises (entreprises exportatrices et importatrices,


entreprises d’investissement comme les sociétés de gestion, banque de taille
modestes, etc.) utilisent le marché des change pour convertir certaines som
mes en devise nationale ou en devise étrangère pour leurs opérations comme
rciales, d’investissement ou de financement. Elles peuvent passer par un
Intermédiaire financier (agence bancaire) ou s'adresser directement au
Marché (cambiste "clientèle").
EXPRESSION DES COURS DE CHANGE AU COMPTANT

DEVISE COTANTE DEVISE COTEE

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19

La cotation d'une devise se fait par rapport à une autre devise. La première
est appelée devise cotée, et la deuxième devise cotante (ou devise directrice o
u numéraire).

CODE DES DEVISES(Le procédé SWIFT)

C’est un réseau de banques Américains et européennes qui s’occupe des


paiements financiers internationaux par système informatique.

Les codes SWIFT des principales devises sont: EUR pour l’euro, USD pour le
dollar des Etats-Unis, GPB pour la livre sterling et JPY pour le yen.

NOTATIONS

Deux notations sont utilisées pour les cours de change:

- La notation scientifique: “1,1235 USD/EUR” qui signifie qu'il faut 1,123


5 Dollars américain pour acheter 1 euro,
- La notation des professionnels: “USD/EUR 1,1235” qui signifie la même
chose.

VS Exemple : dans les cotations de l’euro contre les autres devises, l’euro est
la devise cotée et les autres devises les devises cotantes.

– COTATION SUR LE MARCHE DES CHANGES,

Les devises sont cotées avec un certain nombre de chiffres après la virgule (U
SD/EUR 1,1779, JPY/EUR 127,61, CHF/EUR 1,5631 et GBP/EUR 0,6978)
et une certaine quantité de devises (1 euro). On trouve des cotations pour
certaines « paires » de monnaies importantes : EUR/GBP, EUR/JPY,
GBP/JPY, etc.

Pour un couple de devises donné, le marché cote deux cours de change au

Comptant: un cours à la vente et un cours à l’achat. La différence entre les


deux prix affichés s'appelle la fourchette.

 Cotations interbanques: Cotations directes ou indirectes

– Directe : nombre d'unités de monnaie locale nécessaires à


l'achat d'une unité de monnaie étrangère

– Indirecte : nombre d'unités de monnaie étrangère nécessaires à


l'achat d'une unité de monnaie locale

– Cours croisés : pour certaines autres couples, il est nécessaire


de calculer le cours en utilisant la méthode dite de cours croisé,

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20

c'est à dire en se servant du cours de chacune des devises


contre une autre monnaie commune (en général le Dollar).

En revanche, pour certaines autres couples, il est nécessaire de calculer le


cours en utilisant la méthode dite de cours croisé, c'est à dire en se servant
du cours de chacune des devises contre une autre monnaie commune (en
général le Dollar).

COTATION AU CERTAIN : Si les devises étrangères sont prises comme nu


méraires, la cotation est dite au certain. C'est le cas des pays de la zone euro
, du Royaume Uni et de certains pays du Commonwealth.

COTATION A L'INCERTAIN :Si la devise nationale est prise comme numéra


ire, la cotation est dite à l'incertain. C'est le cas de la plupart des places fina
ncières.bidaskbid-ask spread Exemple: "USD/EUR 1,1779/82" signifie que l'
on obtient 1,1779 dollar en vendant 1 euro et qu'il faut 1,1782 dollar pour a
cheter 1 euro. Exemple : l’euro étant coté au certain, on connaît la quantité
de monnaie étrangère qu’il faut pour acheter 1 euro. Il faut 1,1782 dollar am
éricain pour acheter 1 euro. Exemple : avant l’introduction de l’euro, à Paris,

Le franc français était coté à l’incertain. « DEM/FRF 3,50 » indiquait qu’il fal
lait 3,50 francs pour 1 mark allemand. A Frankfort, le mark était aussi coté
à l’incertain. «FRF/ DEM 0,29 » indiquait qu’il fallait 0,29 mark pour 1 franc

ARBITRAGE SUR LE MARCHE DES CHANGES AU COMPTANT COTATION

SUR DIFFERENTES PLACES :La cotation d'une devise contre une autre dev
ise peut prendre deux formes: devise 1 / devise 2 et devise 2 / devise 1. Mat
hématiquement, le cours de change devise 1 / devise 2 est égale à l'inverse d
u cours de change devise 2 / Devise 1.

ARBITRAGE ENTRE PLACES : L'équivalence des cours cotés sur deux place
s différentes revêt aussi une réalité économique: si les cours ne satisfaisaient
pas cette relation, il y aurait alors une possibilité de tirer profit de l'écart de
cotation. En d'autres termes, il y aurait la possibilité de réaliser un arbitrage
DÉFINITION D'UN ARBITRAGE : Un arbitrage est une opération permettant
de faire un profit sans risque et sans mise de fonds. Exercice: décrire l'opéra
tion d'arbitrage avec un dollar coté 1,30CHF/USD à Zürich et 0,80USD/CHF
à New York. Que vont engendrer ces opérations d'arbitrage?

ARBITRAGE TRIANGULAIRE : Une autre forme d'arbitrage peut faire interv


enir trois couples de devises. Exercice: déterminer une opération d’arbitrage
qui permette de tirer profit de la situation suivante: 1,17USD/EUR, 0,69GBP
/USD et 0,70GBP/EUR.

Exemple: 1,1779 USD/EUR équivaut à 0,8490 EUR/USD.


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INFORMATION SUR LES COURS DE CHANGE AU COMPTANT VISUALISA


TION DU MARCHE

Les cotations des principaux participants au marché des changes au compt


ant (ou contributeurs) sont reprises par des entreprises spécialisées en systè
mes d'information (Reuter, Telerate et Bloomberg). Sur Reuters, les principal
es pages concernant le marché des changes sont: - la page FXFX pour les co
urs de change des principales devises contre le dollar américain, - les pages
FXFX pour les cours de change des principales devises contre une devise do
nnée, - la page WXWX pour les cours de change croisés , - les pages des cont
ributeurs.

CHAP IV. LES RELATIONS FONDAMENTALES DE TAUX DE CHANGE


(LES MARCHES DES DEPOTS)

Les marchés des dépôts (prêts et emprunts) sont importants car ils intervien
nent dans la construction des contrats à terme (change à terme).

Il existe deux types de marché de dépôt:

- les marchés nationaux,


- et les marchés euro.

4.1 LES MARCHES NATIONAUX

Les marchés nationaux sont les marchés internes à chaque pays.

4.2 LES MARCHES EURO

Les marchés euro sont des marchés externes aux différents pays.
Ils concernent des fonds placés dans des banques situées en dehors du Pays
d'origine de la devise concernée. Ces marchés sont apparus à la fin des ann
ées 1950 quand des banques de Londres ont accepté des dépôts libellés en d
ollar américain. Parmi les raisons de leur apparition et de leur développemen
t, on note le développement de nouveaux produits par des banques britanniq
ues, la volonté des pays socialistes d'éviter l’embargo de leurs avoirs aux Eta
ts- Unis, et la possibilité d'échapper aux contraintes réglementaires imposée
s aux banques américaines aux Etats-Unis.

OPERATIONS SUR LES MARCHES DE DEPOT

Les banques opérant sur ces marchés cotent des taux pour plusieurs échéa
nces: 1 semaine, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois, 9 mois et 1 an. Pour une éc
héance donnée, les banques cotent deux taux d'intérêt:

Un taux emprunteur auquel le client peut emprunter des fonds à la banque


et un taux prêteur auquel le client peut prêter des fonds à la banque.
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Exemple: le marché interbancaire en France.

LA RELATION DE PARITE DES POUVOIRS D’ACHAT

La relation de parité des pouvoirs d’achat relie le taux de change au compta


nt, au comptant futur (anticipé) et les taux d’inflation de chaque pays. Cette
relation repose sur l’hypothèse suivante:

Un même bien doit avoir le même prix dans tous les pays.

Question: sous quelles conditions cette hypothèse est-elle vérifiée?

FORMALISATION: date future considérée: taux de change au comptant prés


ent (date 0) représentant «devise nationale / devise étrangère», prix du bien à
la date 0 et à la date : prix du bien à la date 0 et à la date dans le pays étran
ger: taux de change au comptant futur (date)

Relation à la date 0 : = ∙Relation à la date : ∙ (1+) = ∙ (1+) ∙Relation de parité

Des pouvoirs d’achat (sous forme réalisée) :+ + = 1 1

LA RELATION DE FISHER INTERNATIONALE

La relation de Fisher internationale relie les taux d’intérêt nominaux, les tau
x d’intérêt réels et les taux d’inflation de chaque pays. La relation de Fisher i
nternationale se déduit des relations de Fisher au niveau national:

(1+) = (1+)∙(1+E()) et (1+) = (1+)∙(1+E()). A l’équilibre, les taux d’intérêt réels d


ans les deux pays doivent être égaux. En cas d’inégalité, des mouvements de
capitaux tendraient à égaliser ces taux.

LA RELATION DE PARITE DES TAUX D’INTERET

(1) La relation de parité des taux d’intérêt relie le taux de change à terme,
le taux de change au comptant et les taux d’intérêt de chaque pays.

(2) PROBLEMATIQUE DE L’ENTREPRISE : Une entreprise française a ve


ndu des marchandises à un client américain. La facture est libellée en
dollar et s'élève à 1.000.000 dollars. L'entreprise française accorde un
crédit de trois mois à son client américain. L'entreprise française est s
oumise à un risque de change (baisse du dollar par rapport à l’euro d'i
ci trois mois) et voudrait l’éliminer en fixant dès le moment de la vente
le montant en euros qu'elle recevra dans trois mois. Au moment de la
vente, le taux de change au comptant est de 1,10 USD/EUR. Le taux d
'intérêt (annuel) sur l’euro à trois mois est de 12%. Le taux d'intérêt (a
nnuel) sur le dollar à trois mois est de 8%.

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23

DECOMPOSITION DE L’OPERATION DE COUVERTURE

La solution du problème comprend trois opérations au moment de la vente:

1) L'entreprise française se débarrasse de sa créance en dollar en emp


runtant 1.000.000 dollars sur trois mois (nominal à l’échéance). Ell
e reçoit: 1.000.000/(1+0,02) = 980.392 dollars.
2) L'entreprise française change ces dollars en euros sur le marché de
s changes an comptant.
Elle obtient: 980.392⋅1,10 = 1.0782.431 euros.

3) L'entreprise française place ces euros à trois mois. Au bout de trois


mois, elle recevra: 1.0782.431⋅(1+0,03) = 1.110.784 EUR. En concl
usion, dans trois mois, l'entreprise française recevra de façon
Certaine 1.110.784 EUR au lieu de 1.000.000 USD
LA RELATION DE PARITE DES TAUX D’INTERET

(2) DECOMPOSITION DE L’OPERATION DE COUVERTURE


Le taux de change à terme (trois mois) implicite dans cette opération
Est donc égal à: 1.110.784/1.000.000 = 1,1108 USD/EUR. En pratiq
ue, l'exportateur n'effectue pas lui-même toutes ces opérations d'empr
unt, de change au comptant et de placement, mais il demande à son b
anquier de lui échanger 1.000.000 dollars contre des euros par une v
ente à terme de dollars à trois mois.
FORMALISATION DU CHANGE A TERME: la période considérée (le t
erme): taux de change au comptant devise nationale / devise étrangère
dans le présent (date 0): taux d'intérêt de la devise nationale sur la pé
riode
[0,] (taux période): taux d'intérêt de la devise étrangère sur la période
[0,] (taux période): taux de change à terme devise nationale / devise ét
rangère déterminé dans le présent (date 0) TTT Remarque: T S r Tr TF

LA RELATION DE PARITE DES TAUX D’INTERET

(3) Le banquier achète 1 unité de devise étrangère à terme au prix deunité d


e devise nationale. Pour ne pas courir de risque de change, le banquier doit:
- Emprunter 1/(1+) de devise étrangère à la date 0, - Changer ces 1/(1+) de d
evise étrangère contre/(1+) de devise nationale à la date 0, - Prêter ceux-ci à
la date 0 pour recevoir/(1+)⋅(1+) de devise nationale à terme à la date. En l'ab
sence d’opportunité d’arbitrage, le taux à terme devra être tel que la somme r
eçue à terme en devise nationalepar le banquier soit égale à la somme placée
en devise nationale/(1+)⋅(1+). Cette condition implique la relation:1 1 ⋅ REPO
RTDEPORT La formule liant, et
peut se mettre sous la forme:Ces quantités représentent la différence entre le
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24

taux de change à terme et le taux de change au comptant en valeur absolue


et en valeur relative.Elles sont appelées report,
si elles positives. Elles sont appelées déport, si elles négatives.

LA RELATION DE PARITE DES TAUX D’INTERET COTATION DES COUR


S DE CHANGE A TERME.

Le cours de change est coté en fonction des expressions financière


internationales suivantes :

 Cours : prix d’une monnaie exprimé au moyen d’une autre

 Cotation : annonce publique du cours sur un marché.

 Cote : réunit les cours cotés sur un marché organisé

Pour un couple de devises donné, le marché cote des cours de change à ter
me pour plusieurs échéances: 1 semaine, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois, 9
mois et 1 an. Pour une échéance donnée, le marché cote deux cours de chan
ge à terme: un cours à la vente (1) et un cours à l'achat (2). Les cours vendeu
rs et acheteurs à terme et
dépendent des cours acheteur et vendeur au comptant,
et, des taux d'intérêt emprunteur et prêteur sur la devise domestique,
et des taux d'intérêt emprunteur et prêteur sur la devise étrangère.

CHANGE A TERME ET SWAPS DE TRESORERIE

La mise en place par un cambiste d'une opération de change à terme nécess


ite trois opérations différentes: l'emprunt (ou le prêt) d'une devise,

La vente (ou l'achat) de cette devise sur le marché au comptant contre une

Autre de devise, et le prêt (ou l'emprunt) de l'autre devise. La mise en place


par la banque d'une opération de change à terme présente en pratique des in
convénients: - Comme les trois opérations sous-jacentes ne peuvent être réal
isées instantanément, il y a un risque pour la banque que les cours ayant se
rvi de base à la cotation proposée au client varient pendant le laps de temps.
- Les prêts présentent un risque de contrepartie pour la banque. - Comme le
s prêts et les emprunts se retrouvent dans le bilan de la banque, cela peut av
oir des conséquences sur le capital réglementaire. Ces problèmes sont évités
en utilisant des de trésorerie (encore appelés de change ou cambistes).

Le contant de swap permet d'échanger des flux.

EXEMPLE DE TRESORERIE Le swap de trésorerie est composée de deux op


érations de change: l'une au comptant et l'autre à terme. USD EUR Au comp
tant +1 -1,1789 A terme -1 +1,1895 Il n’y a pas d’échange d’intérêts, mais un
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iquement des échanges de devises au début et à la fin du swap. Ces deux op


érations de change peuvent toutefois s'analyser comme un emprunt sur le do
llar au taux de 0% et un prêt sur l’euro au taux de (1,1895-1,1789)/1,1789,
soit 0,90% sur trois mois (taux période). Swaps swaps swaps SWAP.

LA RELATION DES ANTICIPATIONS DE TAUX DE CHANGE A TERME

La relation des anticipations de taux de change à terme relie le taux de chan


ge à terme et le taux de change au comptant futur anticipé. A l’équilibre, le

Taux de change à terme doit être égal au taux de change au comptant futur
anticipé. La validité de cette relation repose aussi sur le fait que les investiss
eurs ne demandent pas de prime de risque (le taux de change au comptant
futur étant incertain). Cette relation peut aussi se mettre sous la forme:
ce qui permet de faire le lien entre la relation de parité des taux d’intérêt et
la relation de parité des pouvoirs d’achat.

FINANCEMENTS INTERNATIONAUX MARCHÉ DES EURO-CRÉDITS

Les banques proposent aux entreprises des produits contenant de nombreu


ses options (choix des devises empruntées et choix des modes de financemen
t). Les prêts sont en général accordés par des syndicats de banques. Les entr
eprises ayant une bonne réputation peuvent émettre des billets de trésorerie
sur les marchés euro. Ces instruments sont liquides car il existe un marché
secondaire organisé par des teneurs de marché.

BILLETS DE TRESORERIE PLACEMENTS INTERNATIONAUX DEPOTS A


TERME

Les dépôts à terme sont des prêts. La période peut varier de quelques jours
à plusieurs mois. Le taux peut être fixe ou variable (la référence étant l’EURI
BOR ou le LIBOR). CERTIFICATS DE DEPOT Les certificats de dépôt (CD) ém
is par les banques sont négociables. Le taux des CD sont donc légèrement in
férieur au taux des dépôts à terme correspondants.

Exemples: les RUF (Revolving Underwriting Facility), les NIF (Note Issuance
Facility) et les MOF (Multi Option Financing Facility).euro-commercial paper
market maker

CONDITIONS BANCAIRES POUR LES OPERATIONSINTERNATIONALES

Les banques prélèvent deux types de commissions liées aux opérations inter
nationales: la commission de change et la commission de transfert.

COMMISSION DE CHANGE : Cette commission est perçue sur toutes opérat


ions l'achat et de vente de devises. En général, le barème est dégressif (avec
un montant minimum par opération) - - Exercice: calculer le montant de la
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26

commission de change pour une opération d’achat de 100.000 USD sachant


que le cours de change appliqué par la banque est 1,1560USD/EUR.

COMMISSION DE TRANSFERT VERS L'ÉTRANGER : Cette commission


est perçue sur tous les transferts vers l'étranger effectués en euros ou en
devises.

Elle remplace souvent la commission de mouvement qui ne portegénéraleme


nt que sur les opérations domestiques.

La commission dépend souvent du mode de paiement : montant fixe pour les


virements et montant en pourcentage pour les chèques.

Exercice: calculer le montant de la commission de transfert pour un chèque


de 100.000 USD sachant que le cours de change appliqué par la banque est
1,1560USD/EUR.

Exemple: 0,05% jusqu'à 76.000 euros (minimum : 12,80 €) 0,025% au-delà


de 76.000 € Exemple: 10,70 € pour un virement 0,15% du montant pour un
chèque (montant minimum : 31,50 € et maximum : 64,00 €)

MOYENS DE REGLEMENTA L'INTERNATIONAL TRANSFERTS

Les transferts internationaux de fonds sont assurés par les banques. La tran
smission de l'ordre de transfert se fait via un système de transmission électr
onique mis au point par le système bancaire international. Ce système s'app
elle SWIFT et comprend un millier d'affilié dans le monde. MT 101 et MT 94
0 LE SYSTEME DES CORRESPONDANTS Society for World
wide Interbank Financial Télécommunication.

LES OPTIONS DE CHANGE :

 Définition :

– L’option de change est un contrat qui donne le droit, et non


l’obligation, d’acheter (call) ou de vendre (put) un montant
déterminé de devises (sous-jacent) à un cours fixé (prix
d’exercice), à une certaine date (européenne) ou pendant une
certaine période (américaine), moyennant un prix (prime).

 Précisions :

– Le sous-jacent étant une devise, le call donne le droit d’acheter


des $ contre des €, il donne donc le droit de vendre des € contre
des $, l’option devient un put.

– Dans ce cas, on parle de call $ / put €.

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27

– Une option s’échange, il y a donc un acheteur et un vendeur.

– Les options sont soit d’achat (call), soit de vente (put)

– Il y a donc des acheteurs de call et des vendeurs de call et des


acheteurs de put et des vendeurs de put….

CHAP V GESTION DU RISQUE DECHANGE

Il existe deux approches pour la gestion du risque de change pour l’entrepri


se: l’approche interne et l’approche externe.

L’APPROCHE INTERNE L’approche interne résulte de la mise en place d’une


nouvelle organisation de l’entreprise. Elle ne fait pas appel à l’extérieur (mar
chés, banques, etc.). Cette approche cherche d’une part à réduire le volume
des dettes et des créances libellées en devises (compensation) et d’autre part
à agir sur les délais de paiement.

L’APPROCHE EXTERNE L’approche externe repose principalement sur l’utili


sation des produits dérivés (contrats à terme et options) achetés auprès des
banques ou d’organismes spécialisés.

COUVERTURE INTERNE DU RISQUE DE CHANGE LA COMPENSATION

La technique de compensation consiste à organiser entre les sociétés d’un m


ême groupe, une compensation des flux de trésorerie (encaissements et décai
ssements) résultant des opérations commerciales et financières. Cette techni
que réduit le montant des transferts et donc les commissions bancaires asso
ciées (commission de transfert et commission de change) et les couvertures à
mettre en place pour gérer le risque de change résiduel.

REORGANISATION DE L’ACTIVTE Afin de limiter le risque de change, l'entre


prise peut délocaliser sa production pour que les ventes, les achats et les ch
arges soient dans la même monnaie; Le risque ne porte alors plus que sur le
résultat (au lieu du montant des ventes). Cette couverture naturelle est souv
ent limitée à cause du coût de délocalisation et des économies d'échelle obte
nues en concentrant la production sur un même lieu.

 LE TERMAILLAGE : Le termaillage (leads and lags) : faire varier les


termes des paiements afin de bénéficier de l’évolution des cours.

– Leads : paiements anticipés

– Lags : paiements différés

La technique de termaillage consiste avancer ou retarder la date de paiemen


t pour profiter des anticipations sur l’évolution des Taux de change.

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 L’ESCOMPTE : : l’exportateur accorde un escompte pour règlement


anticipé à son client.

– Evite le risque de change

– Accroît la trésorerie

– Supprime risque de crédit

Une entreprise exportatrice peut accorder un escompte pour paiement antici


pé. La réduction du montant encaissé représente le coût de couverture du ri
sque de change ainsi que le gain en intérêts financiers correspondant à la ré
ception anticipée des fonds.

COUVERTURE EXTERNE DU RISQUE DE CHANGE

Deux stratégies peuvent être poursuivies pour gérer le risque de change de l’


entreprise de façon externe: - Fixer définitivement le cours de change, - Proté
ger le cours de change (en fixant une valeur plancher ou une valeur plafond).
FIXATION DU COURS DECHANGE : La première stratégie peut être mise e
n œuvre avec les instruments suivants :

- Les contrats à terme (ou),

- Les avances en devises.

PROTECTION DU COURS DE CHANGE

La deuxième stratégie peut être mise en œuvre avec les instruments suivants
: - Les options classiques de type et, - Les combinaisons d’options classique
s (tunnel) et les options exotiques (options à barrière) qui permettent de limit
er le coût de la couverture et de prendre en compte des anticipations avancé
es. Les trésoriers d’entreprises peuvent acheter ces produits auprès des banq
ues. La Coface propose aussi des couvertures sur mesure aux entreprises.

LE COURS DE CHANGE A TERME

 Le cours à terme est très généralement différent du cours au


comptant.

 Si différence positive : report

 Si différence négative : déport

 Cours à terme = cours au comptant + report – déport

 Différence s’exprime en « points de terme » ou « points de swap »,


cotées au 1/10 000.

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- Exportateur

 Détenteur d’une créance en $

 Vend les $ à terme et connaît ainsi le montant d’€ qu’il aura à


l’échéance

- Banque

 reçoit un ordre de vente à terme de $ vs €

 emprunte aujourd’hui des $, les vend vs € et place les €

 A l’échéance, rembourse les $ avec ceux de l’exportateur et


donne à ce dernier les € de son placement.

- Application numérique :

 Exportateur vend 1 000 000 $ à trois mois vs €.

 Au comptant : 1 $ = 0.77278 €

 Taux préteur euro-dollars : 6% / an, taux emprunteur marché


monétaire Euroland : 4,5%

 Banque emprunte de quoi payer exportateur à l’échéance, soit la


valeur actuelle des $ à 6% :

 1 000 000 / (1 + (0.06 x 90/360)) = 985 221.67 $.

 La banque change au comptant les $ empruntés :

 985 221.67 x 0.77278 = 761 359.60 €

 Elle les place sur le marché monétaire Euroland et obtient au


bout de 3 mois :

 761 359.60 x (1+(0.045x90/360)) = 769 924.89 €

 Le cours du change à terme déterminé par le banquier est donc :

 769 924.89 / 1 000 000 = 0.76992, Importateur :

 Il achètera à terme les $ pour payer son fournisseur américain à


qui il doit 126 231 $ dans 6 mois.

 Le taux de change spot est de 1$ = 0.82456 €

 Le taux préteur Euro$ est 6.3%

 Le taux emprunteur Euroland est 3.78%


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 Quel est le taux de change à terme?

 A vous de jouer….

- Réponse :

 La banque veut acquérir aujourd’hui de quoi livrer les $ à


l’importateur dans 6 mois, ces $ seront placés à 6.3%, il lui faut
donc aujourd’hui :

 126 231 / (1+ (0.063 x 180/360)) = 122 376.15 $

 Il lui faut donc emprunter :

 122 376.15 x 0.82456 = 100 906.47 €

 Elle emprunte les € à 3.78%, il lui faudra rembourser :

 100 906.47 x (1+ (0.0378x180/360)) = 102 813.61 €

Le taux de change à terme est : 102 813.61 / 126 231 = 0.8145


€ pour 1 $.

LES AVANCES EN DEVISES.

 3 étapes :

– Emprunt en devises auprès de la banque

– Conversion des devises en € au cours spot

– Remboursement des devises lorsque le client paye.

 Mécanisme :

– L’emprunt est du montant de la créance ou légèrement inférieur


pour couvrir les intérêts.

– La devise est celle de la créance (possibilité d’une autre devise si


taux très élevés sur le marché monétaire de la devise mais re-
créé un risque de change!)

– Échéance emprunt = échéance créance + délai réglement

 Exemple :

– Créance de 500 000 $, échéance 60j.

– Taux emprunteur euro$ : 5.36 %, commissions bancaires :


0.35% du nominal + 50 €

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– Cours spot : 1$ = 0.7823 €, avance demandée de 75j.

 Solution intérêts non couverts :

– L’entreprise emprunte 500 000 $.

– Elle encaisse 500 000 x 0.7823 = 391 150 € moins les


commissions (50 + 0.0035 x 391 150 = 1 419 €) soit 389 731 €.

– Elle remboursera :

 500 000 x (1 + (0.0536 x 75 / 360) = 505 583 $.

– Son client lui verse 500 000 $, il lui faudra se procurer 5 583 $,
il y a risque de change pour ce montant.

 Solution intérêts couverts :

– L’entreprise emprunte de quoi payer le capital ET les intérêts


avec les 500 000 $ que son client lui versera.

– Elle doit donc emprunter :

 500 000 / (1+ (0.0536 x 75 / 360)) = 494 478 $,

– Elle encaissera donc :

 494 478 x 0.7823 = 386 830 € moins les frais, donc :

 386 830 – (386 830 x 0.0035 + 50) = 385 426 €

Il faut comparer (389 731 – 385 426 =) 4 305 € encaissés en


moins aujourd’hui et ce que pourraient devenir les 5 583 $ qu’il
faudra payer dans 75 j.

LES CONTRATS A TERME

Les contrats sont des contrats de gré à gré qui permettent de couvrir les bes
oins spécifiques des entreprises (devise, montant et échéance). Exercice: rap
peler les avantages et les inconvénients des contrats. LES CONTRATS Les co
ntrats portent sur des quantités de devises standardisées et des échéances fi
xes. Ils sont cotés contre le dollar américain. Exercice: étudier les caractéristi
ques d’un contrat futures (à télécharger à partir d’un site Internet).

FORWARD forward forward FUTURES futures

Exemple : l’International Monetary Market (IMM) créé par la bourse de matiè


re première de Chicago propose ce type de contrat.

LES AVANCES EN DEVISES Les avances en devises s’apparentent à des


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Crédits à court terme (comme l’escompte pour les opérations domestiques).

L’avance en devise à l’exportation comprend trois étapes :

1) Un emprunt en devises auprès de la banque, Terminologie :

– Lorsque le prix d’exercice est égal au cours spot, l’option est dite
« à la monnaie » (« at the money »)

– Lorsque l’option permet à son titulaire de s’enrichir, elle est « in


the money »

– Sinon, Elle Est « out of the money ».

2) La conversion des devises au cours au comptant,

3) Le remboursement des devises empruntées auprès de la banque au mome


nt du paiement du client. Le taux d’intérêt de l’avance en devise est égal à la
somme du taux d’intérêt dans la devise concernée majorée d’une marge repr
ésentant la commission de la banque. L’avance en devise à l’exportation cons
titue à la fois un moyen de financement et un moyen de couverture contre le
risque de change.

Exercice: une entreprise française possède une créance de trois millions de d


ollars américains sur une entreprise étrangère payable à six mois. Sa banqu
e lui propose une avance en devise au taux de 5%. Le taux de change est 1,1
5 USD/ERU. Quel montage conseiller à l’entreprise? Indiquer les flux aux dif
férentes dates.

LES OPTIONS CLASSIQUES

En fixant dès aujourd’hui la valeur d’un cours de change pour une opération
future, les contrats à terme privent l’entreprise d’une évolution favorable po
ssible du taux de change. Les options (classiques) permettent de profiter d’u
ne évolution favorable du taux de change tout en protégeant l’entreprise cont
re une évolution défavorable. Les options peuvent porter sur les devises (opti
ons comptant) ou sur les contrats de sur devises. Exercice: quel est le princi
pal inconvénient des options classiques pour les trésoriers d’entreprise?
Futures

LES OPTIONS A BARRIERE

Une option à barrière fonctionne comme une option classique mais son cont
rat précise un niveau prédéterminé qui, s’il est atteint, active ou désactive.
l’option à barrière peut être de type ou. La barrière peut être activante (1) ou
désactivante (2). La barrière peut être au-dessus (3) ou en-dessous (4) du pri
x d’exercice de l’option. Il y a donc huit combinaisons possibles.
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Exercice: étudier l’effet de la barrière selon que le cours du sous-jacent

L’a franchi ou pas. Effet de la barrière Type d’option Type de barrière Franch
ie Non franchie Down and out Down and in Up and out Call Up and in Down
and out Down and in Up and out Put Up and in Question: quels sont les ava
ntages et les inconvénients des options à barrières (coût, risque, anticipation
, etc.)?Call putknock-inknock- outupin

LES OPTIONS A PRIME ZERO

PROBLEMES AVEC LES OPTIONS CLASSIQUES

Le coût des options est souvent considéré comme élevé par les trésoriers d’en
treprise. De plus payer pour un produit qui dans certains cas ne sera pas uti
lisé (si l’option finit en dehors de la monnaie) peut être difficile à justifier.

LES TUNNELS : Afin d’éviter ce coût, le trésorier peut gérer son risque de

change à l’aide d’options à prime zéro (sans coût initial) appelés «tunnels »

Qui garantissent au trésorier un cours de change à l’échéance entre deux lim


ites : un cours de change planché (1) et un cours de change plafond (2).

Exercice: une entreprise française doit recevoir dans trois mois en paiement
d’une vente à crédit un montant d’un million de dollars américains. Elle s’est
couverte contre le risque de change en achetant auprès de sa banque une o
ption tunnel (même montant et même échéance) sur le cours USD/EUR avec
un taux plancher de 0,90USD/EUR et un taux plafond 0,95USD/EUR. Repr
ésenter graphiquement le montant en euros en fonction du cours USD/EUR.
En déduire une décomposer de l’option tunnel en options simples.

LA PREVISIONS DES COURS DE CHANGE IMPORTANCE DES PREVISIONS

Les entreprises non financières ont besoin de prévoir les cours de change fut
ur (pour l’établissement des budgets ou pour les décisions de couverture par
exemple). Il existe des consensus qui sont régulièrement publiés (sondages a
uprès des économistes des banques ou des trésoriers d’entreprise).

LES MODELES DE PREVISION


Les modèles économiques Les modèles économiques reposent sur des théorie
s qui aboutissent à des équations qui sont estimées à partir de données empi
riques.

• L’analyse technique L’analyse technique repose sur l’analyse des cou


rbes et la détection de figure qui indique des renversements de tendance.

• Les modèles statistiques Les modèles statistiques essaient de détecte


r une relation entre les taux de change passé et la variation de taux de chan
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ge future. Le approches graphique et statistique ne suppose pas l’efficience d


es marchés.

Exemple : la variation du taux de change entre deux pays sur une période p
eut dépendre de la du différentiel de croissance des masses monétaire ou du
différentiel de taux d’intérêt :

Note : LES DIFFERENTES TRANSACTIONS

 Transactions au comptant (spot)


 Transactions à terme (forward)
 Transactions réciproques et simultanées (swap)

LES SWAPS DE DEVISES

Les de devises (ou CRS) consistent en un échange de dettes en devises : le m


ontant emprunté, les intérêts et le remboursement sont réellement échangés.
Les intérêts sont calculés à partir d’un taux fixe. Il existe aussi des swaps d
e change et de taux (ou CIRCUS) qui donnent lieu à un échange d’intérêts à t
aux variable dans une devise contre des intérêts à taux fixe (ou un autre tau
x variable) dans une autre devise. Les de devises permettent d’échanger des
conditions de financement. Ils permettent aussi de couvrir le risque de chang
e.

Une des particularités des de devises par rapport aux autres produits de cou
verture est leur maturité qui peut être très longue (les de change sont toujou
rs à court terme).

EXEMPLE Une entreprise française souhaite financer un investissement aux


Etats-Unis pour 120 millions de dollars. Compte tenu de sa notoriété sur le
marché domestique, elle bénéficie de bonnes conditions de financement en F
rance (taux de 5%) mais de condition moins intéressante aux Etats-Unis (tau
x de 7%). Par ailleurs, de façon symétrique, une entreprise américaine a beso
in de 100 millions d’euros pour ses activités en France. Elle peut emprunter
au taux de 4% dans son pays et au taux de 6% en France. Chacune a donc
un avantage comparatif dans son pays. Une banque va donc organiser un de
devises entre les deux entreprises. Le swap a une durée de 5 ans (durée des
deux emprunts). LE taux de change est de 1,20 USD/EUR. Exercice: calcule
r les flux financiers pour l’entreprise française et mettre en évidence les avan
tages du.

Swapscurrency rate swapscombined interest rates and currency swaps swa


ps swaps swaps swapswap

LA COFACE

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La Coface (Compagnie Française d’Assurance pour le commerce Extérieur) es


t une filiale cotée en bourse du groupe Natexis Banques Populaires. La Cofac
e a pour mission de faciliter le commerce entre les entreprises, notamment le
commerce extérieur. Les deux métiers historiques de la Coface sont l’assura
nce-crédit (domestique ou export) et les services de credit management (l’info
rmation d’entreprise, la notation du risque de crédit,

le recouvrement et la gestion de créances). Les autres métiers complémentair


es incluent l’assurance caution, le marketing “BtoB” et le financement du po
ste clients.

COUVERTURE DU RISQUEDE CHANGE

Auparavant, avec le contrôle des changes, la Coface permettait aux entrepri


ses de se couvrir contre le risque de change, ce qui n’était pas possible avec l
es techniques précédentes. Cet avantage a disparu et le Coface se trouve dés
ormais en concurrence directe avec les autres banques. Actuellement, la Cof
ace propose des couvertures classiques pour son propre compte et des couve
rtures pour le compte de l’Etat destinées à soutenir les exportations français
es (service public géré par la Coface) : - L'assurance change négociation avec
une couverture à hauteur de 100% de la perte de change, - L'assurance cha
nge négociation avec intéressement qui permet de bénéficier de 50 ou 70% d
e la hausse pendant la négociation commerciale. Le taux d'intéressement est
fixé dès la souscription de la garantie. L’offre est proposée pour huit devises
: Vous pouvez remettre une offre dans 8 devises : le dollar américain, le dolla
r canadien, le yen japonais, le franc suisse, la couronne danoise, la couronne
suédoise, la couronne norvégienne et la livre Sterling (et au cas par cas pour
le dollar australien, le dollar de Singapour et le dollar de Hong-Kong). La Cof
ace propose aussi d’assurer des courants d’affaires d’exportation et d’import
ation (nombreuses transactions sur une longue
période). Dans ce cas, l’entreprise couvre son chiffre d’affaires anticipé.

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CHAPITRE IV. LE FINANCEMENT DES ACTIVITES INTERNATIONALES

Les activités internationales des entreprises sont nombreuses mais les


plus connues et fréquentes sont les importations. A côté de ces deux grandes
activités internationales des entreprises, viennent l’investissement à
l’étranger fait par les entreprises et d’autres activités diverses.

Toutefois, il sied de noter qu’il s’agisse des importations ou des


exportations, des investissements à l’étranger et des autres activités
étrangères, ils nécessitent de moyens de paiements internationaux.

4.1 LES MOYENS DE PAIEMENT INTERNATIONATIONAUX

Les paiements utilisés dans les activités internationales des


entreprises précitées sont nombreux et diversifiés en raison de la nature des
échanges et surtout de la confiance réciproque que se font les parties
internationales.

Nous pouvons seulement les regrouper en 4 catégories :

- Les moyens de paiement et de crédit ;


- Les moyens de paiement ;
- Les moyens de paiement documentaires ;
- Le procédé Swift.

4.1.1. LES MOYENS DE PAIEMENT ET DE CREDIT

Il s’agit des instruments qui jouent deux rôles à la fois c’est-à-dire


comme instruments de paiement et comme instrument de crédit, ils sont
instruments de crédit, car on peut les négocier auprès d’une banque pour
disposer de liquidités avant l’échéance.

Il s’agit :

- De la lettre de change et
- Du billet à ordre.
A) La lettre de change (LDC)

Dans ce cadre du commerce international, la LDC est un écrit par


lequel l’exportateur (fournisseur) donne l’ordre à l’importateur (client) de
payer une certaine somme à une certaine date.

Le bénéficiaire peut être l’exportateur lui-même ou une tierce personne.

B) Le billet à ordre

Le billet à ordre est un écrit par lequel l’importateur s’engage à payer


une somme déterminée, à une date donnée et à l’ordre de l’exportateur.
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Le billet à ordre est négociable comme la LDC, cependant, il est moins utilisé
qu’elle dans le commerce international.

4.1.2. LES MOYENS DE PAIEMENT

Il s’agit des instruments qui remplissent seulement le rôle


d’instrument de paiements internationaux. Ces instruments de paiement
internationaux peuvent se regrouper en quatre rubriques :

- Le chèque ;
- Les moyens de paiement bancaire à vue ;
- Le virement bancaire international ;
- Le mandat postal international .
A) Le chèque

Dans le commerce domestique, le chèque est souvent à vue c’est-à-dire


il suffit de le présenter à la banque et il est payé le jour même sauf s’il s’agit
d’un chèque à encaisser. Mais dans le commerce international, le chèque est
un moyen de paiement peu rapide car, émis par l’importateur, il est envoyé à
l’exportateur qui le remet à sa banque.

Celle-ci le présente pour règlement à la banque de l’importateur sur laquelle


il a été tiré.

Le montant du chèque est alors débité du compte de l’importateur et crédité


au compte de l’exportateur sous réserve de l’application d’un nombre de
jours de valeur c’est-à-dire le nombre de jours au bout duquel le chèque
présenté peut être payé.

De ce qui précède, on peut noter que le recours au chèque dans le


commerce international est sujet à trois grands risques.

D’abord, le chèque peut se perdre ou peut même être volé (s’il est au
porteur). Ensuite, il court le risque de non-paiement. Enfin, le chèque fait
courir le risque de charge si la monnaie dans laquelle il est libellé est
différente de celle dans laquelle, elle est payable.

B) Le virement bancaire international

C’est un moyen de paiement le plus simple et le plus rapide utilisé au


niveau international. Il résulte d’un ordre donné par l’importateur à son
banquier de débiter son compte pour créditer celui de l’exportateur. Le
virement bancaire international très rapide s’il effectue par télex que par
courrier.

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Si le virement bancaire international est rapide et peu coûteux, il a


l’inconvénient de ne pas offrir de garantie en cas de non-paiement car, ne
reposant sur aucun document.

C) Le mandat postal international


Le mandat postal international est utilisé par les postes uniquement
pour les personnes privées et pour de sommes modestes. C’est le cas
souvent des travailleurs immigrés qui recourent au mandat postal
international pour faire des transferts de fonds vers leurs pays d’origine.
D) Les moyens de paiement à vue

Il s’agit des instruments internationaux de paiement immédiat. Il y e a trois :

1. Les espèces ou liquidités que l’importateur remet à l’exportateur. Ceci


ne valable que pour des petits montants et pour des cas où
l’importateur et l’exportateur se rencontrent physiquement, ce qui est
très rare.
2. Le chèque de voyage ou traveler’s chèque qui est sans valeur s’il n’est
pas contresigné et n’est négociables. Le traveler’s chèque est presqu’un
paiement en espèces car, payable dès l’arrivée.
3. La carte de crédit est un moyen de paiement très sécurisant car basé
sur la technologie électronique d’informatique. Elle évite au détenteur
d’un compte en banque de transporter des liquidités et d’émettre des
chèques.

4.1.3. LES MOYENS DE PAIEMENT DOCUMENTAIRES

Ce sont les moyens de paiement conditionnés par remise de documents ad


hoc exigés par l’exportateur. Il s’agit :

- De la remise documentaire et
- Du crédit documentaire,
- De la lettre de crédit

A) La remise documentaire

C’est une opération par laquelle un exportateur après avoir expédié


les marchandises, confie à une banque des documents convenus avec
l’importateur et destinés à être remis à l’importateur contre paiement ou
acceptation d’un effet de commerce qui les accompagne. Il peut s’agir de
documents de transport comme le connaissement, la lettre de voiture,…

Il peut également s’agir de documents comptables comme la facture


commerciale.

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Dans la remise documentaire, la banque est tout simplement chargée


de l’encaissement à ses guichets des paiements au profit de l’exportateur soit
à l’immédiat, soit après l’échéance de l’effet de commerce accepté.

B) Le crédit documentaire

Le crédit documentaire est un moyen de paiement conditionnel et un


instrument de crédit par signature accordée par une banque à son client
importateur. A proprement parler, le crédit documentaire n’est pas une
opération de crédit, mais une garantie de paiement émise par une banque
faveur d’un exportateur. Il répond au besoin de sécurité du commerce
international éprouvé aussi bien par l’importateur que l’exportateur.

En effet, l’exportateur cherche comment minimiser le risque de


paiement de l’acheteur (importateur). L’importateur lui se pose multiples
questions dont : Est-ce que l’exportateur (vendeur) livrera les marchandises
selon les prescriptions et spécifications convenues ?

Le crédit documentaire est la seule méthode universellement admise


qui permette de réaliser un compromis acceptable entre les préoccupations
de l’importateur et de l’exportateur. C’est ainsi que le crédit documentaire
est un engagement écrit pris par une banque et remis au vendeur
(exportateur) qui en est bénéficiaire à la demande et conformément aux
instructions (exigences) de l’importateur (acheteur/donneur d’ordre) d’opérer
ou de faire opérer un règlement, soit en effectuant un paiement, soit en
acceptant ou en négociant des effets de commerce jusqu’à concurrence d’un
montant spécifié, ceci dans un délai et sur présentation de documents
prescrits.

De ce qui précède, on peut dégager que le crédit documentaire peut se


réaliser de 3 façons différentes :

1) Crédoc comme règlement par paiement dans lequel une de banques du


pays de l’exportateur modifie ou confirme le crédit émis par une de
banques du pays de l’importateur. Cette confirmation par la banque ne
signifie pas qu’elle s’engage à payer le vendeur (exportateur), mais elle
s’engage plutôt à payer (à négocier) sans recours contre le vendeur ; à
condition que les documents soient en ordre et au complet ;
2) Le Crédoc comme règlement par acceptation dans lequel il y a une
avance de fonds par la banque qui a certifié le Crédoc. Il s’agit d’une
avance de fonds (une véritable opération de crédit) car, cela se fait alors
que le délai de paiement converti par l’exportateur à l’importateur jusqu’à
l’échéance de la traite n’a pas encore expiré ;

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40

3) Le Crédoc comme règlement par négociation, dans cette formule les


documents relatifs aux marchandises expédiées par l’exportateur sont
accompagnés d’un effet de commerce (LDC) tiré par ce dernier sur
l’importateur et lequel effet de commerce est escompté (négocié) par la
banque de notification et confirmation et qui à son tour, adresse les
documents accompagnés de la traité (effet de commerce) tirée par
l’exportateur sur l’importateur à la banque émettrice.

Toutefois et sur le plan de garantie, on distingue trois types de Crédoc :

a) Le Crédoc révocable qui peut être amendé ou annulé à tout moment sans
avis ou notification préalable à l’exportateur (vendeur). Compte tenu de
son caractère très aléatoire, ce type de Crédoc n’est pas utilisé dans le
commerce international sauf entre société mères et leurs filiales.
b) Le Crédoc irrévocable qui ne peut être amendé ou annulé qu’avec l’accord
de toutes parties concernées y compris le bénéficiaire.
c) Le Crédoc irrévocable confirmé est un Crédoc irrévocable confirmé par la
banque notificatrice.

C. La lettre de Crédit

La lettre de crédit fait pratiquement l’inverse du Crédoc. En effet, elle


est émise en faveur de l’exportateur par la banque de l’importateur qui, par
ce geste, autorise l’exportateur à tirer sur elle ou sur une autre banque
désignée par elle une traite documentaire.

N.B : lorsque le paiement se fait aux guichets de la banque émettrice, on ne


parle plus de lettre de crédit mais, de la lettre de crédit commercial.

4.1.4. Le procédé SWIFT

C’est un réseau de banques américaines et européennes qui s’occupe


des paiements financiers internationaux par système informatique.

Ce procédé est basé sur la commutation de messages qui interdit à deux


correspondants de dialoguer en direct. E.a.m. ce sont les ordinateurs qui
communiquent entre aux (en réseau) par acheminement des messages et
ordres de transfert de la clientèle de banques.

En résumé, procédé SWIFT a 4 ordinateurs principaux (2 Bruxelles,


Amsterdam et Culpeper) avec un ordinateur périphérique par pays.

4.2. FINANCEMENT DES EXPORTATIONS

Le commerce international est un domaine de concurrence par


excellence les entreprises se disputent le marché le Toyota cavahit le marché
automobile américain.
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41

La maison PHILIPS se bat sur le marché des appareils électroniques ou


électro ménagers contre les maisons SONY, NIKAÏ, SAMSUNG,… Les
entreprises ne sont pas les seules à se battre sur le plan du marché
international. Les Etats eux aussi et surtout pour assurer le marché à leurs
entreprises, se mêlent également à la danse de la recherche et de gain de
marché.

C’est ainsi que pour obtenir de contrats ou gagner les marchés, les
entreprises ont trouvé que le crédit est indispensable ou commerce
international, car les délais et les conditions de paiement constituent un
élément capital pour arracher contrats ou marchés sur le plan international.

En d’autres termes, les modalités financières dans le commerce international


sont devenues un élément fondamental ou déterminant dans les
exportations des produits à côté de la qualité de ceux-ci.

Ces modalités financières dans les exportations différentes suivant la durée


et la nature des opérations commerciales. Cependant, on peut les regrouper
en :
- Le crédit à court terme ;
- Le crédit à moyen et long terme ;
- Les modalités non conventionnelles de financement des exportations ;
- Les modalités particulières de financement des exportations.

L’ensemble de ces éléments forment les modalités conventionnelles de


financement des exportations.

4.2.1. Modalités conventionnelles de financement des exportations

Il s’agit du crédit à court terme et du crédit à moyen et long terme qui


sont les modalités principales de financement des exportations.

4.2.1.1. Crédit à court terme et financement des exportations

Le crédit à court terme est celui remboursable en principe dans moins


d’un an et lequel crédit est accordé par les banques commerciales pour
faciliter le développement du commerce extérieur. Ce crédit à court terme
peut être accordé en monnaie nationale ou en devises étrangères. Il permet à
l’exportateur de continuer ses activités pendant les recettes de ses
exportateurs ne lui sont pas encore arrivées.

Ce crédit à court terme peut prendre les formes suivantes :

- Crédit de préfinancement ;
- Crédit de mobilisation de créances ;
- Escompte de créances en devises ;
- Avance en devises.
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4.2.1.1.1. Les Crédit de préfinancement


Les crédits de préfinancement sont des crédits de trésorerie accordés
par les banques aux exportateurs pour leur permettre de financer les
besoins courants ou exceptionnels résultant de leur activité exportatrice. Il
peut s’agir des frais de transport à payer, les droits de douane de sorties.
On regroupe les crédits de préfinancement en deux grandes rubriques :
- Les crédits de préfinancement spécialisés ;
- Les crédits de préfinancement à taux stabilisé.
A) Les crédits de préfinancement spécialisés

Il s’agit des crédits servant à couvrir le décalage de trésorerie dû


à l’insuffisance des acomptes reçus par l’exportateur (à la signature du
contrat, ou pendant la période de fabrication) pour couvrir les dépenses de
fabrication.
Les crédits de préfinancement spécialisés portent généralement
sur la production sur commande et dont la durée d’exécution est plus ou
moins longue.
On peut donner l’exemple de la fabrication d’un bateau, construction d’une
usine clés en mains,… De cette manière, le crédit accordé au fabricant
exportateur est fonction de la charge de trésorerie supportée par ce dernier.
Il est évalué par un plan de financement mensuel qui recense les acomptes
reçus par l’exportateur et les dépenses occasionnées chaque mois par la
fabrication. Ce crédit peut couvrir une partie ou l’intégralité de décalage de
trésorerie.
Pour rembourser un crédit de préfinancement spécialisé, on peut
y aller de deux façons :
- Si l’exportation est financée par un crédit-acheteur, le crédit de
préfinancement spécialisé est remboursé par le règlement au comptant
de l’acheteur étranger. Cela signifie que dès que le produit fabriqué est
terminé ; on prend des dispositions avec la banque ayant assuré le
préfinancement pour l’importateur ou acheteur étranger paie cash et
on lui livre le produit. De cette manière, la banque récupère son dû.
- Si l’exportation est financée par un crédit fournisseur, le crédit de
préfinancement spécialisé est remboursé par la mise en place d’un
crédit de mobilisation de créance née à moyen ou long terme. Cela
veut dire l’exportateur ayant bénéficié du préfinancement, tire des
effets bancables sur son client étranger au profit de la banque.

B. Les crédits de préfinancement à taux stabilisé

Dans les crédits de préfinancement spécialisé, le taux d’intérêts


applicables se réfère au taux de base bancaire et surtout est variable.

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Cette variabilité du taux d’intérêt est un inconvénient majeur pour


l’exportateur bénéficiant du préfinancement car faisant peser l’incertitude
sur le coût du financement par conséquent, l’exportateur ne sait pas
exactement quel montant des frais financiers inclure dans son prix de vente
à facture au client.

Pour remédier à cet inconvénient, on a développé les crédits de


préfinancement à taux stabilisé dans lequel le taux d’intérêt applicable reste
constant pendant toute la durée du préfinancement quelles que soient les
fluctuations ultérieures du taux de base bancaire.

Pour bénéficier du crédit de préfinancement à taux stabilisé, l’exportateur


doit remplir les conditions suivantes :

- Le chiffre d’affaire de l’exportateur ou l’entreprise exportatrice doit


dépasser un certain minimum par exemple 50 millions de Euros pour
l’union européenne ;
- Le montant du contrat exportateur-importateur doit être au minimum
de 1 million d’Euros pour l’union européenne ;
- Le plan de financement (préfinancement) doit faire ressortir un
découvert (décalage) pendant au moins 12 mois ;
- Le découvert le plus élevé doit représenter au maximum 2° du chiffre
d’affaire de l’exportateur.

4.2.1.1.2 Les Crédits de mobilisation de créances nées

Ces crédits concernent les exportations faites à crédit. Dans la


pratique, il s’agit de cas où les exportateurs accordent un délai de paiement
à leurs clients étrangers (importateurs) mais ce délai ne dépasse pas 18
mois. Alors l’exportateur sollicite le crédit auprès de banques sur base de la
négociation des effets de commerce tiré sur son client importateur. Il ne
s’agit pas d’un préfinancement, car l’exportateur a déjà tout fait jusqu’ à
faire parvenir la marchandise à l’importateur. Il s’agit plutôt d’une simple
mobilisation des créances nées de la vente à crédit avant l’échéance de
paiement accordée au client.

Notons que ces effets peuvent être libellés en monnaie nationale


ou en devises étrangères. Dans ce cas, le risque de change plane toujours et
pour se protéger contre celui-ci, l’exportateur peut recourir au taux de
change au comptant à terme le jour de la créance du dit effet.

4.2.1.1.3 L’escompte de créances en devises

Il s’agit du cas où l’exportateur a réussi à avoir ses créances en


devises sur ses clients importateurs.

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Ainsi, il peut tirer les effets de commerce en devises et disposer des fonds en
devises. La seule différence avec le crédit de mobilisation de créances est que
celui est en monnaie nationale de l’exportateur.

4.2.1.1.4 L’escompte d’acceptation bancaire

Une acceptation bancaire est un effet tiré par un exportateur sur


une banque. C’est un engagement irrévocable signé par un établissement de
crédit, de payer l’effet à son échéance.

Le taux d’escompte appliqué aux acceptations bancaires est en général


inférieur au taux d’escompte appliqué aux créances du fait de la garantie de
paiement apportée par la banque.

4.2.1.1.5 Avance en devise

L’avance en devise est une méthode de protection contre le


risque de change mais elle est en même temps une technique de
financement du commerce international.

Elle est en fait un prêt en devises consenti sans autorisation préalable, aux
exportateurs qui ne mobilisent pas en monnaies nationales auprès de leurs
banques, leurs créances sur l’étranger.

De manière pratique, l’exportateur emprunte auprès de son


banquier le montant de devises correspondant à la créance qu’il possède sur
son client étranger. Cette avance en devise est consentie dans la monnaie
prévue au contrat commercial ou dans toute autre utilisée dans le contrat
commercial, l’exportateur court un risque de change, sauf à s’en couvrir par
une procédure adéquate et autorisée.

Le terme (durée) de l’avance correspond à l’échéance de la créance sur le


client étranger.

Les devises devant être mises à la disposition de l’emprunteur


(exportateur) sont vendues sur le marché des changes au comptant par la
banque afin de permette à cet exportateur de reconstituer sa trésorerie en
monnaie nationale ou de créditer un compte en devises.

Le remboursement de l’avance en devises est assuré par les


recettes provenant de l’exportateur ;

4.2.1.1.6 Crédits spécialisés de trésorerie

Ce sont des crédits accordés aux entreprises pour la recherche


de nouveaux débouchés à l’extérieur. Il s’agit notamment de crédits de
prospection, d’amélioration de la rapidité de livraison.
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4.2.1.1.7 Finances hautes et confirming houses

Ce sont là deux techniques de financement à court terme des


exportations qui ne fonctionnent qu’à Londres :

- La technique d’export finance houses consiste à payer au comptant


l’exportateur et à accorder un délai de paiement à court terme à
l’importateur. Ceci est fait par les filiales spécialisées de banques
britanniques.
- L’export confirming houses consiste à bénéficier de l’export finance
houses mais par le canal d’une institution financière chargée de
représenter les exportateurs nationaux ou étrangers.

4.2.1.2 Les Crédits à moyen et long termes de financement des


exportateurs

Il s’agit de crédit à l’exportation déprenant 18 mois et


concernant essentiellement de biens d’équipement. Ces crédits à moyen et
long terme de financement des exportations ne peuvent prendre que deux
formes :

- Le crédit de fournisseur ;
- Le crédit acheteur.

4.2.1.2.1 Le crédit de fournisseur

Le crédit-fournisseur porte sur des créances dont l’échéance est


supérieure à 18 mois. Si l’échéance est comprise entre 18 mois et moins de 7
ans, le crédit est à moyen terme et au-delà, il est à long terme.

Ce crédit est dit crédit-fournisseur parce que c’est le fournisseur


lui-même qui accorde un délai de paiement à son client étranger mais son
banquier lui accorde le crédit pour couvrir cette échéance. Ce crédit accordé
à l’exportateur par son banquier lui permet d’escompter sa créance et
d’encaisser au moment de la livraison partielle ou totale de l’exportation, le
montant des sommes qui lui sont dues par l’acheteur étranger.

4.2.1.2.2 Le crédit-acheteur

C’est un crédit accordé directement à l’acheteur étranger par


une banque du pays de l’exportateur afin de permettre à cet acheteur
étranger de payer comptant l’exportateur.

4.2.2 Modalités non conventionnelles de finance-exportation

Il s’agit de :

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- Crédits financiers au parallèle ou d’accompagnement ;


- Crédits mixtes ;
- Affacturage ;
- Confirmation de commande ;
- Forfaitage ;
- Leasing ;
- Accords de compensation.
4.2.2.1 Crédits financiers

Ce sont des crédits exigés par les importateurs pour compléter


le financement des exportateurs soit :

- Dans l’objectif de refinancer les acomptes qui représentent entre 15 à


30% du montant du contrat ;
- De financer les fabrications et les dépenses locales qui atteignent
parfois plus de 50% du montant du contrat de financer les dépenses
étrangères (pas plus de 10%)
4.2.2.2 Crédits mixtes

Ces crédits sont mixtes parce qu’étant un dosage, une


combinaison de crédits commerciaux et d’aides publiques. Ces aides
publiques peuvent prendre la forme de dons publics aux exportateurs ou de
prêts de très long termes (20 ans et plus) à des taux d’intérêts inférieurs à
5% et avec un différé de remboursement d’au moins 5 ans.

4.2.2.3 Affacturage ou Factoring

C’est un mode de financement des exportateurs dans lequel


l’exportateur est payé comptant par qui le factor (banque ou établissement
financier spécialisé) prenant à sa charge le risque de non-paiement et le
recouvrement des créances ne dépasse pas 180 jours, perçoit des intérêts ou
commissions convenues avec le dit exportateur.

4.2.2.4 Confirmation de commande

C’est pratiquement le facturage sauf qu’elle porte sur les biens


d’équipement et semi-équipement alors que le dactoring ne concerne que les
biens de consommation et exceptionnel des biens d’équipements légers.

4.2.2.5 Forfaitage ou Rachat forfaitaire des créances

Le Forfaitage ou rachat forfaitaire des créances ou Forfaiting ou


escompte à forfait consiste en l’achat par une banque ou une société
financière des créances détenues sur un débiteur étranger. Il diffère du
factoring par le fait qu’il ne porte pas sur l’ensemble des créances à
l’exportation mais uniquement sur des opérations individuelles.
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On a constaté qu’en pratique, le rachat forfaitaire des créances


est une procédure bien adaptée aux opérations de moyenne importante et
s’adresse particulièrement aux PME/I dont l’expansion sur les marchés
étrangers est difficile à promouvoir en raison de leur taille.

4.2.2.6 Leasing international

Dans le leasing international ou le crédit-bail international,


l’exportateur ne vend pas directement sa marchandise à un client
importateur, mais il vend à une société de leasing qui, à son tour, la loue à
l’acheteur étranger.

4.2.2.7 Accords de Compensation

C’est une forme moderne de troc dans laquelle le vendeur


(exportateur) prend l’engagement de réaliser dans le pays de son client
importateur des achats, des transferts, des services ou toute autre
opération, en échange d’une vente qui n’est conclue qu’à cette condition.

EXEMPLE : Echanger le pétrole nigérian contre les produits industriels


brésiliens.

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