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Cours de Décision d'investissement -Approfondissement, Master 1 Finance/ Master 1

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET-BOIGNY

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE


DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

NIVEAU DU COURS : L3 FINANCE / L3 COMPTABILITE

ANALYSE FINANCIERE

Mme KANON Née OSSONON

Docteur en Sciences de Gestion


Enseignant-Chercheur
Université Félix Houphouët –Boigny, UFRSEG
Contacts : 07 78 60 11 41 / 05 05 78 57 25
E-mail : claudinekanon19@gmail.com

Mme KANON née OSSONON, Docteur en Sciences de Gestion, Ufrseg, Université Félix Houphouet Boigny
1
UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET-BOIGNY Année universitaire : 2023-2024

UNITE DE FORMATION ET DE
RECHERCHE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET DE GESTION

SYLLABUS DU COURS

INTITULE DU COURS : ANALYSE FINANCIERE


Code :
Type : CM et TD
Volume horaire : 21 H
UE de rattachement :
Niveau du cours : Licence 3 Finance / Licence 3 Comptabilité
Semestre : …………………………2……………………………………........................
Nombre de crédit : 3 crs
Nom de l’enseignant : Dr OSSONON
Epse KANON

Cel : 0778601141
E-mail : claudinekanon19@gmail.com
Les objectifs

Objectif général
L’objectif de ce module est d’initier les étudiants à l’utilisation des techniques
et des méthodes de l’analyse financière en vue de porter un jugement sur la
santé financière d’une entreprise, à partir de ses états financiers. Autrement dit,
l’objectif de ce module est de mettre à la disposition des étudiants une
méthodologie claire et efficace pour mener à bien une analyse financière en
vue de porter un diagnostic sur la performance et la situation financière de
l’entreprise.

Objectifs spécifiques
A l’issue de la formation, l’étudiant doit être capable de :
Faire le diagnostic de la rentabilité :
 Expliquer la formation du résultat à partir des soldes intermédiaires de gestion
 Analyser la performance de l’entreprise
 Analyser la rentabilité globale à partir des surplus monétaires (CAFG, AFG)
Faire le diagnostic du risque :
 Analyser le risque d’exploitation
 Analyser le risque financier
 Analyser le risque de faillite à travers l’analyse fonctionnelle et l’analyse
patrimoniale de la structure financière

Les prérequis
Comptabilité financière
Comptabilité de gestion

Plan du cours

Introduction Générale
Chapitre 1- L’organisation de l’analyse financière
Section 1-Définition et Objectifs de l’analyse financière
Section 2-Les sources d’information
2.1-L’information comptable
2.2- Les Autres sources d’information
Section 3 – Les utilisateurs de l’analyse financière

Chapitre 2- Diagnostic de la rentabilité : analyse fonctionnelle des


résultats de l’entreprise, les soldes significatifs et les soldes financiers
Section 1-Analyse du processus de formation du résultat
Section 2-Analyse de la performance de l’entreprise
Section 3- Les soldes financiers et la rentabilité globale : La CAFG et l’AF
Cas pratique

Chapitre 3- Diagnostic du risque d’exploitation et du risque financier


Section1- Analyse de la rentabilité
Section2- Risque d’exploitation de l’entreprise
Section3- Risque financier de l’entreprise
Cas pratiques

Chapitre 4- Analyse statique du risque de faillite : analyse de la structure


financière
Section1- Analyse fonctionnelle de la structure financière
Section 2- Analyse patrimoniale de la structure financière
Section 3- Les autres méthodes
Cas pratiques
Chapitre 5-Analyse dynamique du risque de faillite par les tableaux de
flux
Section 1-Les flux de trésorerie
Section 2- Les tableaux de flux de trésorerie

Chapitre 6- Approche qualitative du diagnostic financier


I-Historique de l’entreprise
II-La direction et le personnel
III-Le produit, le marché et la stratégie
IV-Les moyens matériels
V-L ’environnement juridique

Méthodes et stratégies pédagogiques


C’est une méthode participative qui consiste à éveiller l’attention de l’étudiant
pour faciliter l’appréhension et la compréhension de l’objet de la matière
enseignée. A partir d’un support de cours, les explications appuyées par des
exemples pratiques sont données aux étudiants. Certains cas d’exercices
d’entraînement sont résolus sous le contrôle de l’enseignant. D’ailleurs, les
travaux dirigés donnés et conduits par l’enseignant pour une meilleure
familiarisation de la théorie et de la pratique.
Langue d’enseignement : Français

Les références bibliographiques

Grandguillot Francis et Grandguillot Béatrice (2023), Analyse financière, Gualino,


27 ème édition.
Grandguillot Francis et Grandguillot Béatrice (2023), Analyse financière : 43
Exercices corrigés détaillés, Gualino, 27 ème édition.
Jacqueline Delahaye et Florence Delahaye (2016), DCG 6, Finance d’entreprise :
manuel et
Applications, corrigé du manuel ; Dunod, 6ème édition

Marion Alain (2015), Analyse financière : concepts et méthodes, Dunod, 6 ème


édition
Meunier-Rocher Béatrice (2011), L'essentiel du diagnostic financier, Editions
d’Organisation, 5 ème édition
Parienté Simon et Martinez Isabelle (2020) Diagnostic financier de l'entreprise :
Méthodologie et stratégies gagnantes, Dunod
Pascale Recroix (2022), DCG 6 - Finance d'entreprise : Cours et applications
corrigées, Gualino, 12 ème édition
Pascale Recroix (2023), 200 calculs pour réussir un diagnostic financier : Toutes
les formules de calcul d'un diagnostic financier : SIG, bilans fonctionnel et
financier, ratios, tableaux de flux, BFR normatif, Gualino, 5ème Edition.
Thibierge Christophe (2016), Analyse financière, Vuibert, 6ème édition.

INTRODUCTION
Une entreprise est d’abord un projet économique dont le déroulement dans le temps est exposé à un risque
multiforme. Ce projet implique la mise en œuvre de ressources dont l’ensemble constitue le capital
économique de la firme. Les conditions de mise en œuvre du capital économique viennent compliquer les
choses car elles font référence à un montage juridico-économique souvent complexe entre diverses parties
prenantes.
La théorie financière moderne présente l’organisation économique comme un nœud de contrats entre
ayants droit. Ces contrats ont pour objet le contrôle des ressources mises en œuvre et surtout la répartition
de la richesse créée. Les parties prenantes, au premier rang desquels figurent les actionnaires et les
prêteurs, ont par contrat des droits reconnus sur cette richesse. L’analyse financière de l’entreprise est
donc l’analyse financière que ces parties prenantes font de la richesse de l’entreprise à la lumière de leurs
objectifs et de leurs droits contractuels.

L'analyse financière vise à porter un jugement sur les entreprises à partir d'un diagnostic établi grâce aux
comptes de synthèse (Bilan, Compte de Résultat, Annexes).
Ou encore, l'analyse financière consiste à étudier l'information comptable et financière relative à une
entreprise, afin d'émettre un diagnostic. L'analyse doit aboutir à un diagnostic, donc conclure quant à la
performance de l'entreprise étudiée et permettre d'en comprendre les déterminants ; en particulier, si cette
performance apparaît médiocre. Une telle démarche suppose l'existence de normes et une définition
préalable de la notion d'équilibre financier, qui peut être la suivante : l'équilibre financier est réalisé si les
apporteurs de capitaux, actionnaires et créanciers financiers, sont rémunérés à concurrence du risque
qu'ils encourent. On en conclut que les deux dimensions fondamentales du diagnostic financier sont la
rentabilité et le risque.

Le diagnostic, au sens large, consiste en la formulation d’un jugement sur l’état de santé d’une personne à
partir d’une analyse cohérente. En finance, le diagnostic consiste en l’évaluation des forces et des
faiblesses de l’entreprise à partir de ses états financiers (son carnet de santé). Il porte généralement sur les
questions suivantes:
• L’activité : comment a évolué le chiffre d’affaires ? quelle est la croissance de l’entreprise ?
Quelle est la situation concurrentielle de l’entreprise et son évolution ?
• La rentabilité : quelle est la rentabilité économique des capitaux investis ? quel est le poids de la
dette financière sur l’EBE ? La rentabilité financière est-elle satisfaisante?
• L’investissement : quel est le volume d’investissement productif ? quelle est la nature des
investissements ? la structure financière est-elle satisfaisante ?
• La trésorerie : d’où vient la trésorerie ? est-elle satisfaisante ? comment est-elle utilisée ?

Le diagnostic situe l’entreprise dans le temps et dans l’espace. La situation dans le temps est réalisée à
l’aide de tableaux de flux rétrospectifs (TAFIRE) et prospectifs (Plan de Financement). La situation dans
l’espace consiste à appréhender l’entreprise dans son secteur grâce aux informations provenant de la
centrale des bilans. Le diagnostic financier s’intègre dans un diagnostic d’ensemble, c’est pourquoi il est
indispensable, avant toute analyse, de situer l’entreprise dans son milieu économique, social et juridique
dont il faut tenir compte sur l’ensemble de la démarche.
L’analyste doit connaître les éléments suivants :
• La nature des marchandises, des produits ou des services vendus ;
• La nature des opérations réalisées : activités industrielles et/ou commerciales, exécution totale ou
partielle du processus de fabrication, modalités d’exécution (sous-traitance…)

• Les conditions d’achat : nature des approvisionnements, nature et nombre des fournisseurs,
contrats juridiques avec les fournisseurs (licence, concession,)
• Condition de vente : circuit de distribution, classification et nombre des clients, importance des
marchés à l’exportation, liens juridiques avec les clients….
• Moyens d’exploitation : implantations industrielles, conditions juridiques de leur détention
(propriété, crédit-bail, location simple,)
• Caractéristiques sociales : effectif salarié, répartition fonctionnelle et hiérarchique, grille des
rémunérations, rotation du personnel, climat social,
• Relations juridiques avec d’autres entreprises : filiale, société mère (dans ce cas tenir compte des
données consolidées), prise de participation,
• Stratégie du groupe : diversification, intégration, spécialisation abandon de pan d’activités, …

Le Diagnostic financier fait appel à diverses méthodes ou techniques :


• La méthode des ratios : elle consiste en un calcul de rapports entre deux grandeurs significatives
extraites des documents de synthèse de fin d’exercice établis à un instant t (analyse statique)
• La méthode de description des flux : elle repose sur une analyse dynamique des documents
comptables
Le but de l’analyse financière est de rechercher dans quelle mesure l’entreprise est assurée de maintenir
son niveau financier à court, moyen et long terme et de faire des prévisions afin d’améliorer sa santé
financière. Les informations que fournit le diagnostic financier sont intéressantes pour diverses catégories
de personnes qui sont des partenaires de l’entreprise. Il s’agit notamment :
• Des dirigeants de l’entreprise pour orienter leurs décisions de gestion ;

• Des prêteurs pour leur permettre de se prononcer sur l’opportunité, les conditions et les limites
des concours financiers qu’ils envisagent consentir à l’entreprise ;
• Des investisseurs pour guider leurs opérations d’achat et de vente des titres ;

• Le personnel pour son information sur le marché de l’entreprise et l’exercice de ses droits en
matière d’intéressement au bénéfice ;
• L’Etat dans le cadre de son rôle économique et de ses actions de contrôle fiscal.

L’utilisation finale d'une analyse financière peut varier ; ainsi, selon que cette analyse est faite à la
demande d'un banquier, d'un gérant de portefeuille, du dirigeant de l'entreprise étudiée ou de celui d'une
entreprise concurrente, les éléments-clés du diagnostic peuvent revêtir une intensité différente et l'analyse
peut être plus ou moins approfondie. Cependant, tout diagnostic financier s'articulera finalement autour
des deux dimensions précédemment énoncées : la rentabilité et le risque.
CHAPITRE 1-L’ORGANISATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

Elie Cohen définit l’analyse financière comme un ensemble d’instruments et de méthode de diagnostic
qui visent à énoncer une appréciation concernant la situation financière et les performances de
l’entreprise. Parmi ces instruments, certains permettent une analyse statique de la situation de l’entreprise.
Il s’agit essentiellement de compte de résultat et du bilan. Et d’autres contribuent à une analyse
dynamique (le Tableau des Flux de Trésorerie). De même, il faut reconnaître que la vie de l’entreprise est
caractérisée par une dynamique qui superpose des cycles d’opérations différents selon leur objet.
SECTION 1-OBJECTIFS ET SOURCES D’INFORMATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

1.1 Définition et Objectifs de l’analyse financière

L’analyse financière peut être également définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant
des informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité et à porter
un jugement sur sa performance, sa situation financière, ses risques.
L’objectif premier de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise, elle est une
aide à la prise de décision. En effet, elle permet de :

Apprécier la situation patrimoniale de l'entreprise à une date déterminée.


Avoir une vision synthétique de l’entreprise au travers des documents de synthèse.
Faire une comparaison de cette situation aux situations précédentes.
Faire un constat d’une évolution sur plusieurs exercices.
Faire une comparaison de la situation à celle des entreprises du même secteur d'activité.
Analyser les équilibres financiers et les performances.
Analyser le risque de faillite de l’entreprise
Amélioration de la gestion de l’entreprise
En somme, la finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à recenser
les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa performance et sa situation
financière, en se plaçant dans la perspective d’une continuité de l’exploitation.

1.2 Les sources d’information


Pour mener à bien l’analyse financière de l’entreprise, l’analyse doit connaître l’ensemble des sources
d’information (internes, externes, comptables et autres) dont il peut disposer, les comprendre, savoir les
interpréter et les exploiter.

1.2.1-L’information comptable

L’analyse financière est menée, essentiellement, à partir de l’information comptable et particulièrement à


l’aide des comptes annuels : bilan, compte de résultat, Tableau des flux de trésorerie, les notes annexes

1.2.1.1 Le bilan

 Définition
Le bilan fait partie des quatre états financiers obligatoires que doit fournir toute comptabilité à la fin de
chaque exercice. Il présente à un moment donné les biens (emplois) et les dettes (ressources) de
l’entreprise. Du point de vue financier, le bilan décrit à date donnée, l’ensemble des ressources
financières (passif) que l’entreprise s’est procurée et l’utilisation des ressources (actif) dont elle dispose.
En d’autres termes, il récapitule la situation financière d’une entreprise à une date donnée. Photographie
de l’entreprise à un moment donné, le bilan permet d’apprécier le patrimoine de l’entreprise.

 Structure du bilan
Le bilan comptable est un tableau à deux parties :

La partie gauche appelée Actif, regroupe l’ensemble des biens que possède l’entreprise à
un moment donné ou l’ensemble des emplois.
La partie droite appelée Passif, regroupe l’ensemble des dettes de l’entreprise à un
moment donné ou les ressources de financement.
ACTIF
BILAN COMPTABLE SYSTEME NORMAL PASSIF
Eléments EXERCICE N EXO N-1 Eléments EXO N-1
N
Réf Réf
Brut Am&Pro Net Net Net Net

AD Immobilisation incorporelle ………. ……… ……… CA Capital ……..


AE Frais de développement et prosp ………. …….. ……. CB Actionnaire, capital non appelé ……
AF Brevets logiciel ……….. ……….. ……. CD Primes liées au capital social …
AG Fonds de commerce ……… ………. ……… CE Ecarts de réévaluation ……
AH Autre immobilisation incorporelle ………. ……….. ……… CF Réserves indisponibles …
CG Réserves libres
AI Immobilisation corporelle …….. ………. ………. CH Report à nouveau ……..
AJ Terrains ……… ………. ……… CJ Résultat net de l’exercice
AK Bâtiments ………. …… ……… CL Subvention d’investissement ……
AL Installation & agencement ……… ………. ……… CM Provisions réglementées …
AM Matériel & mobilier ……… ………. …….. ……
AN Matériel de transport ………. ……….. ……. ….
……
AP Avances versées sur immo …….. ………. ……… ….
……
AQ Immobilisations financières ……… ………. ………. …
AR Titres de participation …….. ………. ……… ……
AS Autres immobilisation financières …….. …….. ……….. …
……
….

CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ……


DA Emprunts et dettes finan diverse ……..


DB Dettes de location-acquisition
DC Provisions financières pour …….
risques et charges
……

DD TOTAL DETTES FINANCIERE …….
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ ………. ……… …….. DF TOTAL RESSOURCES STABLES ……..

BA Actif circulant H AO ……… ………. …….. DH Dettes circulantes H.A.O ……



BB Stocks et Encours ………. ………… …….. DI Clients, avances reçues
……
BG Créances et emplois assimilés ……… ………… ……… DJ Fournisseurs d’exploitation ….

BH Fournisseurs avances versée ……… ……….. …….. DK Dettes fiscales et sociales ……..

BI Clients ……… ……….. ……… DM Autres dettes ……


….
BJ Autres créances ……… ………. …….. DN Risques provisionnés
……

……

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT …….. ……… …….. DP TOTAL PASSIF CIRCULANT ……

BQ Titres de placement ……. ………. ………. DQ Banques, crédits d’escompte ……



BR Valeurs à encaisser ……… ……….. ……… DR Banques, crédit de trésorerie
……
BS Banque, CCP, Caisse et assimi ……… …….. ……… …

BT TOTAL TRESORERIE -ACTIF ……….. ………. ……… DT TOTAL TRESORERIE - PASSIF

BU Ecarts de conversion-actif ……. …….. …….. DV Écart de conversion-passif …..

BZ TOTAL GENERAL ……… …….. ……. DZ TOTAL GENERAL …….

ACTIF PASSIF

BILAN COMPTABLE EN MASSE

ACTIF PASSIF

ELEMENTS MONTANT % ELEMENTS MONTANT %

Immobilisation incorporelle Capitaux propres

Immobilisation corporelle

Immobilisation financière Dettes financières


Actif immobilisé Capitaux permanents (R.S)

Actif circulant H.A.O Dettes circulantes H.A.O

Actif circulant A.O Dettes circulantes A.O

▪Stock ▪Fournisseur d’exploitation

▪Créance ▪ Fiscale et sociale

Actif circulant Passif circulant

Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

BILAN COMPTABLE CONDENSE

ACTIF PASSIF

ELEMENTS MONTANT ELEMENTS MONTANT

Actif immobilisé Capitaux permanents (R.S)


Actif circulant Passif circulant
Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

1.2.1.2 Le Compte de résultat

 Définition
Le compte de résultat fait partie avec le bilan et des notes annexes des documents comptables obligatoires
de fin d’exercice. Le compte de résultat permet au dirigeant d’analyser et de comprendre le résultat réalisé
par son entreprise. C’est l’élément central de l’analyse de la performance réalisée par une entreprise sur
une période donnée. Il récapitule pour un exercice donné l’ensemble des charges et des produits de
l’entreprise en vue de déterminer le résultat de la période. Les charges et les produits sont classés dans le
compte de résultat par nature et par fonction.

 Présentation du Compte de Résultat


Le Compte de Résultat est un tableau à deux parties :

 la partie de gauche regroupe l’ensemble des charges supportées par l’entreprise au titre de
l’exercice écoulé ;
 la partie de droite regroupe l’ensemble des produits dégagés par l’exploitation de
l’entreprise au titre de l’exercice écoulé.
Les Charges
Elles sont classées par nature et par fonction. On distingue :

 Les charges d’exploitation : ce sont toutes les charges nées de l’exploitation de


l’entreprise (comptes de 601 à 66 et ; 68 et 69) ;
 Les charges financières : elles sont liées à l’activité financière de l’entreprise
 Les charges d’exploitation et les charges financières constituent les charges de l’activité
ordinaire de l’entreprise.
 Les charges exceptionnelles : elles sont liées à l’activité non ordinaire de l’entreprise
(HAO)
 Impôts sur les bénéfices et Participation des salariés
Les Produits
Ils sont classés également par nature et par fonction :

 Les produits d’exploitation : ce sont les produits d’exploitation courante : chiffre


d’affaires, subvention d’exploitation, autres produits, reprise de provision et transfert de
charge.
 Les produits financiers : ils naissent de l’activité financière de l’entreprise
 Les produits d’exploitation et les produits financiers constituent les produits de l’activité
ordinaire.
 Les produits exceptionnels : ils sont liés à l’activité non ordinaire (HAO)
COMPTE DE RESULTAT SYSTEME NORMAL
REF LIBELLES Exo 31/12/N
Montant net
TA Ventes de marchandises
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
XA Marge commerciale : MC (TA-RA+/-RB)
Ventes de marchandises
TB Ventes de produits fabriqués +
TC Travaux, services vendus +
TD Produits accessoires +
XB Chiffre d’affaires : CA (TA+TB+TC+TD)
Chiffre d’affaires
TE Production stockée ou déstockage (SF – SI) +/-
TF Production immobilisée +
TG Subvention d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d’exploitation +
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées +/-
RE Autres achats -
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements +/-
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC Valeur Ajoutée : VA (XB +TE+TF+TG+TH+TI -RA+/-RB -
RC+/-RD-RE+/-RF-RH-RI-RJ)
RK Charges de personnel -
XD Excèdent Brut d’Exploitation : EBE (XC - RK)
TJ Reprise d’amortissement et provisions +
RL Dotations aux amortissements aux provisions et dépréciations -
XE Résultat d’Exploitation : RE (XD + TI – RL)
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprise de provisions financières +
TM Transfert de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilées -
RN Dotations aux amortissements et provisions financière -
XF Résultat financier : RF (TK+TL+TM - RM - RN)
XG Résultat des Activités Ordinaires : RE (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations +
TO Autres Produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations -
RP Autres charges HAO -
XH Résultat Hors Activités Ordinaires (TN + TO - RP - RO)
RQ Participation des salariés -
RS Impôt sur le résultat -
XI Résultat Net : RN (XG + XH - RQ - RS)

1.2.1.3 Le tableau des flux de trésorerie

 Définition

Le Tableau des flux de trésorerie fait partie des états financiers annuels obligatoires. Il constitue
un état qui décrit la manière dont au cours d’un exercice, les ressources dont a disposé
l’entreprise lui ont permis de faire face à des besoins. Il explique les variations d’emplois et de
ressources survenus pendant un exercice. Il complète le diagnostic de l’entreprise par une
approche plus globale (méthode des flux) et plus dynamique. Autrement dit, le tableau des flux
de trésorerie a pour but d’expliquer la variation de la trésorerie entre deux dates de bilan et de
mesurer la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie.
Il est un outil financier qui démontre la capacité d’une société à fonctionner à court et à long
terme grâce à une trésorerie suffisante. D’ailleurs, c’est un outil de prévision qui permet
d’évaluer la santé financière de l’entreprise ainsi que sa croissance interne.

NB : En entreprise, la trésorerie désigne l’ensemble des ressources financières mobilisables dont


dispose l’entreprise à un moment donné. En effet, la trésorerie désigne les sommes d’argent que
l’entreprise possède à un instant T. Il s’agit donc des sommes liquides disponibles en caisse, des
sommes disponibles sur les comptes bancaires de l’entreprise. Cette trésorerie disponible permet
de régler les charges de l’entreprise (salaires, fournisseurs, ...).

 Objectifs du tableau des flux de trésorerie


Il permet de suivre l’évolution du patrimoine et facilite l’analyse des décisions stratégiques mises
en œuvre par l’entreprise. En outre, le Tableau des flux est un outil d'analyse stratégique
révélatrice de la politique financière suivie par les dirigeants de l'entreprise. Il permet aussi de
visualiser les flux de trésorerie de l'entreprise au cours de l'exercice. Le tableau des flux participe
du désir d’expliquer et d’analyser les mouvements intervenus entre deux bilans au cours d’une
période.

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

LIBELLES Mt
Trésorerie 1er Janv N =Trésorerie Dec N-1(TA N-1 - TP N-1) (A) ………
Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) …….
- Variation de l'actif et passif circulant HAO .……
- Variation du besoin de financement d’exploitation (A.O) ……..

= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (B) …….

+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisation incorporelles ……


+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisation corporelles ……
+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisations financières ……
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations incorporelles ……
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations corporelles …..
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations financières …..

= Flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement (C) ……


+ Augmentation de capital par apports nouveaux ……
+ Subvention d’investissement ……
+ Emprunt ……
- Distribution de dividendes …….
- Remboursements des emprunts et autres dettes financières …….

= Flux de trésorerie provenant des activités de financement (D) …….

VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE (N) = B+C+D …….


Trésorerie nette au 31 Décembre N = A+B+C+D (…..+…….+……..+………) …..

Contrôle par le bilan : Trésorerie N : = TAN – TPN = ……… - ………=

1.2.1.4- Les notes annexes

 Définition
Les notes annexes font partie des quatre documents comptables obligatoires de fin d’exercice.
Les notes annexes expliquent, complètent et commentent les informations fournies par le bilan et
le compte de résultat. Les notes annexes sont en quelque sorte le mode d'emploi et complément
nécessaire à la compréhension des autres états financiers dont il est une partie intégrante. Il
concourt à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise en indiquant par exemple les modes d'évaluations, l'état des provisions et des
amortissements.
L’Etat annexé est un outil précieux pour l’analyse financière de l’entreprise car il est composé
d’une suite de tableaux et de commentaires nécessaires à la compréhension du compte de résultat
et du bilan. Les notes annexes font partie des comptes annuels et forment un tout indissociable
avec le compte de résultat et le bilan.
1.2.2 Les autres sources d’information

D’autres sources d’information financière sont exploitées, telles que : le rapport de gestion,
le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels

1.2.2.1 Le Rapport de gestion

Le rapport de gestion est un document de synthèse établi, à la fin de l’exercice comptable, par les
dirigeants. Ce rapport inclut généralement des informations sur la situation financière, les
performances opérationnelles, les projets en cours, les risques, les pratiques de responsabilité
sociale et environnementale. Il est plus ou moins étendu selon la nature juridique de la société et
sa taille. Il présente les informations sur le plan social, sociétal, environnemental, pertinentes et
utiles à la compréhension de la situation de l’activité. En outre, il constitue un moyen pour les
dirigeants de communiquer avec les actionnaires, les partenaires commerciaux et d’autres parties
prenantes sur la santé et la gestion de l’entreprise.

1.2.2.2 Le Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels

Ce rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels est une évaluation indépendante
effectuée par un expert-comptable externe, le commissaire aux comptes, sur la fiabilité et la
conformité des comptes annuels d’une entreprise. En effet, le commissaire aux comptes examine
les états financiers de l’entreprise, s’assure de leur conformité aux normes comptables en vigueur
et émet une opinion sur leur sincérité et leur image fidèle de l’entreprise.
Le rapport peut également signaler des irrégularités ou des préoccupations concernant la gestion
financière. L’objectif est d’apporter une assurance indépendante aux parties prenantes quant à la
qualité et à la transparence des informations financières fournies par l’entreprise.

SECTION 2-LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière d’une entreprise est menée soit en interne, soit par des personnes
extérieures, pour le propre compte de l’entreprise ou pour un tiers.
Les utilisateurs de l’analyse financière sont multiples, leurs intérêts peuvent être conjoints ou
différents, voire divergents dans certains cas.
Les principaux utilisateurs de l’analyse financière avec leurs objectifs respectifs sont présentés
dans le tableau suivant :

Utilisateurs Objectifs
Dirigeants  Juger les différentes politiques de l’entreprise.
 Orienter les décisions de gestion.
 Assurer la rentabilité de l’entreprise.

Associés  Accroître la rentabilité des capitaux.


 Accroître la valeur de l’entreprise.
 Réduire le risque.
Salariés  Assurer la croissance de l’entreprise
 Apprécier le partage de la richesse créée par
l’entreprise et l’évolution des charges de personnel.

Prêteurs  Réduire le risque.


(établissements  Apprécier la solvabilité.
financiers,
fournisseurs…)
Investisseurs  Accroître la valeur de l’entreprise.
 Accroître la rentabilité des capitaux.

Concurrents  Connaître les points forts et les points faibles de


l’entreprise.
 Apprécier la compétitivité

CHAPITRE 2-DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITE : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA


PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE

Le diagnostic de la rentabilité ou l’analyse de la rentabilité est une évaluation approfondie des


performances financières d’une entreprise. Il implique l’examen des revenus, des coûts, des marges
bénéficiaires et d’autres indicateurs clés pour évaluer la rentabilité globale d’une entreprise. Ce processus
permet de déterminer l’efficacité des opérations et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations
pour maximiser les résultats de l’entreprise. Le résultat peut être défini comme la différence entre le
montant des charges et les divers produits de l’entreprise. Du point de vue de l’analyse financière, le
résultat est ce qui va permettre de porter un jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les
dirigeants de l’entreprise ; autrement dit, il permet d’apprécier la rentabilité de l’entreprise. Cette voie
d’appréciation de la rentabilité passe l’analyse du processus de formation du résultat à partir des soldes
significatifs de gestion, l’analyse de la performance et des surplus monétaires (ou soldes financiers :
CAFG, AF).

SECTION 1 – ANALYSE DU PROCESSUS DE FORMATION DU RESULTAT

L’analyse du processus de formation du résultat permet d’expliquer la formation du résultat de l’exercice


grâce à la décomposition du résultat en soldes significatifs de gestion selon la présentation du compte de
résultat en liste préconisée par le SYSCOHADA ou selon le compte de résultat présenté à partir de la
balance en fonction de la nature de l’activité de l’entreprise (présentation du compte de résultat en T).

1.1 Les soldes intermédiaires de gestion à partir du compte de résultat en liste

Le SYSCOHADA préconise de présenter le compte de résultat en liste pour analyser les soldes
intermédiaires de gestion et expliquer de façon détaillée la formation du résultat. Cette analyse détaillée
des performances opérationnelles de l’entreprise permet d’identifier les causes d’inefficacité et les s
leviers d’amélioration à l’effet de faciliter la prise de décision. D’ailleurs, les soldes intermédiaires de
gestion constituent des résultats intermédiaires permettant d’analyser la performance d’une entreprise à
différentes étapes du processus opérationnel.
.

REF LIBELLES Exo 31/12/N


Montant net
TA Ventes de marchandises
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
XA Marge commerciale : MC (TA-RA+/-RB)
Ventes de marchandises
TB Ventes de produits fabriqués +
TC Travaux, services vendus +
TD Produits accessoires +
XB Chiffre d’affaires : CA (TA+TB+TC+TD)
Chiffre d’affaires
TE Production stockée ou déstockage (SF – SI) +/-
TF Production immobilisée +
TG Subvention d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d’exploitation +
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées +/-
RE Autres achats -
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements +/-
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC Valeur Ajoutée : VA (XB +TE+TF+TG+TH+TI -RA+/-RB -
RC+/-RD-RE+/-RF-RH-RI-RJ)
RK Charges de personnel -
XD Excèdent Brut d’Exploitation : EBE (XC - RK)
TJ Reprise d’amortissement et provisions +
RL Dotations aux amortissements aux provisions et dépréciations -
XE Résultat d’Exploitation : RE (XD + TI – RL)
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprise de provisions financières +
TM Transfert de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilées -
RN Dotations aux amortissements et provisions financière -
XF Résultat financier : RF (TK+TL+TM - RM - RN)
XG Résultat des Activités Ordinaires : RE (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations +
TO Autres Produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations -
RP Autres charges HAO -
XH Résultat Hors Activités Ordinaires (TN + TO - RP - RO)
RQ Participation des salariés -
RS Impôt sur le résultat -
XI Résultat Net : RN (XG + XH - RQ - RS)
Le compte de résultat

Variations de stocks de matières et marchandises = SF-SI


Productions stockées = SF-SI

 Les achats consommés et la variation de stocks

Le SYSCOHADA définit la variation de stocks de marchandises, de matières et fournitures liées comme


la différence entre le stock final et le stock initial (V.S = SF – SI)
Ce qui n’est qu’une simple disposition destinée à faciliter la distinction entre :
 Une augmentation de stock (si SF – SI > 0 ou SF > SI)
 Une diminution de stock (si SF – SI < 0 ou SF < SI)

Pour obtenir l’achat consommé, il faut retrancher la variation de Stock

Achat consommé = Achats – (+/- variation de stock) ; ou tout simplement :


Achat consommé = Achats + [+/- (SI – SF)]

1.2 Utilité des soldes significatifs de gestion

Les SIG sont des outils clés dans l’analyse financière fournissant une compréhension approfondie de la
formation du résultat et de la performance économique d’une entreprise et facilitant la prise de décisions
optimales par les dirigeants et les parties prenantes. En outre, ces soldes permettent :

Évaluation de la rentabilité
Analyse de la performance opérationnelle
Gestion des coûts
Mesure de la richesse créée
Communication financière
Prise de décision

1.2.1 La marge brute sur marchandises

La mare brute sur marchandises représente la différence entre les ventes de marchandises et le coût
d’achat des marchandises vendues dans l’exercice.
Elle ne concerne que l’achat et la revente des marchandises en l’état.
Pour ce faire, elle représente le revenu économique de base de l’entreprise commerciale et la branche de
négoce des entreprises industrielles.
Le calcul de la marge brute sur marchandises peut se faire soit à partir de la balance, soit à partir du
compte de résultat.

 A partir du compte de résultat

Marge brute sur marchandises (TB) = Ventes de marchandises (TA)


-Achats de marchandises (RA)
+ Variations de stocks de marchandises (RB) (1)
(1) Variation de stock = Stock initial – Stock final

 A partir de la balance

Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
601 Achats de marchandises 701 Vente de marchandises
6031 Variations de stocks de 6019 Rabais, remises et ristournes
marchandises obtenus (non ventilés)
Total (1) Total (2)
Marge commerciale = (2) – (1)
La marge commerciale, élément fondamental du tableau de bord de l’entreprise commerciale, est
généralement exprimée en pourcentage du chiffre d’affaires.

 Indicateur : En tant qu’indicateur, la marge commerciale permet d’apprécier la performance


d’une activité commerciale. Pour les entreprises commerciales, les ressources proviennent
fondamentalement de l’excédent des ventes sur les achats. Ainsi, la faiblesse de cette marge
signifie que l’entreprise ne bénéficie pas de conditions avantageuses : prix d’achat élevé, coût
de stockage élevé, pas de réduction commerciale intéressante …
Cet indicateur donne une idée de la politique commerciale pratiquée par l’entreprise.

1.2.2 La valeur ajoutée

En tant qu’indicateur, la valeur ajoutée permet de mesurer la création de valeur apportée par l’entreprise
et l’efficacité des facteurs de production qui doit comprendre :
 Le personnel (travail)
 Le capital (emprunts, capital technique ou investissement, capitaux propres),
 L’Etat (services publics et institutionnels)
C’est un critère important de mesure de la dimension d’une entreprise et son degré d’intégration. La
valeur ajoutée mesure également la contribution de l’entreprise à l’économie et la rémunération des
facteurs de production.
La valeur ajoutée se calcule à partir de deux méthodes différentes : l’approche soustractive et l’approche
additive

1.2.2.1Approche soustractive de la valeur ajoutée

Dans cette même approche, la valeur ajoutée (V.A.) apparaît comme la différence entre la production au
sens économique et les consommations de biens et services.

V.A. = Production de biens et services – Consommations de biens et services

 Production de biens et services


Production de b. et s. = Production vendue (comptes n° 702 à 707)
+ Production stockée (compte n° 73)
+ Production immobilisée (compte n° 72)
+ Subvention d’exploitation (compte n° 71)
+ Autres produits de gestion courante (compte n° 75)

Remarque :
 les subventions d’exploitation sont considérées dans l’optique gestion comme des compléments
correctifs des ventes, donc faisant partie intégrante de la production
 Par simplification les autres produits sont inclus dans la « production gestion »

 Consommations de biens et services

 Dans l’entreprise commerciale, il s’agit des consommations de biens et services autres que les
achats consommés de marchandises (fournitures administratives, énergies, services extérieurs,
…)
 Dans l’entreprise industrielle, cette consommation est formée des achats de matières et
approvisionnements réellement consommés, donc corrigés des variations de stocks ; des divers
achats de services extérieurs marchands y compris les services bancaires (frais sur titres,
commissions, locations de coffres forts, …) ; des impôts et taxes (services publics et
institutionnels non marchands) et des autres charges de gestion (redevances)

Consommations de b. et s. = Achats de matières premières (comptes n° 602 + 6032 – 6029)


+ Achats d’autres approvisionnements (comptes n° 604 à 605 et 608 + 6033 – 6049
– 6059 – 6089)
+ Transports (compte n° 61)
+ Services extérieurs (copte n° 62 et 63)
+ Impôts et taxes (comptes n° 64)
+ Autres charges de gestion courante (compte n° 65)
Valeur ajoutée = Production de b. et s. + MB/March. – Consommations intermédiaires

Remarque :
 Le poste « Autres charges » dont le contenu est défini par le SYSCOA est à l’image du poste de
produits « Autres produits », ajouté à la « consommation » pour simplification et pour
parallélisme de forme. Ces deux postes sont inclus dans la « production de gestion » et considérés
comme des charges décaissables et des produits encaissables de court terme.
 Le personnel extérieur est exclu de la valeur ajoutée.

 Détermination à partir de la balance et du compte de résultat

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
604 Achats stockés de matériels et fournitures 1321 Marge brute sur marchandises
consommables 1322 Marge brute sur matières
605 Autres achats 707 Produits accessoires
608 Achats d’emballages 71 Subventions d’exploitation (2)
6033 + Variations de stocks d’autres 75 Autres produits (1)
approvisionnements 6049, 6059 Rabais, remises, ristournes d’autres
61 Transports approvisionnements
62, 63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges (1)
Total (1) Total (2)
Valeur ajoutée (2) – (1)
(1)
Par simplification ces deux postes sont inclus dans la « production de gestion »
(2)
La subvention d’exploitation est considérée comme complément correctif des ventes (optique
gestion)
 Production de l’exercice

Eléments Montant
Vente de produits finis
Produits accessoires
+ Variations de stocks de produits finis
Services vendus
+ Variations de stocks de services en-cours
Travaux facturés
Subventions d’exploitation reçues
Production immobilisée
Autres produits
Production de biens et services de l’exercice
 Consommations de l’exercice

Eléments Montant
Achats de matières premières
Rabais, remises, ristournes obtenus
+ Variations de stocks de matières premières
Achats d’autres approvisionnements
+ Variations de stocks d’autres approvisionnements
Autres achats
Transports
Services extérieures
Impôts et taxes
Autres charges de gestion courante
Consommation de biens et services de l’exercice

1.2.2.2 Approche additive de la valeur ajoutée

D’après cette approche, la valeur ajoutée déterminée dans la première approche permet de rémunérer les
facteurs de production ayant contribué à son processus productif :
- Le personnel : salaires, charges sociales, participation
- L’Etat : services publics et institutionnels, rémunérés globalement par les impôts et taxes ;
- Les apporteurs de capitaux
 Le capital étranger (prêteurs divers) ;
 Les capitaux propres (associés, exploitants) : bénéfice ou pertes ;
- L’entreprise elle-même : le capital technique (investissement) par le biais des amortissements.

Elle est donc égale à la somme des coûts des différents facteurs.

Calcul de la valeur ajoutée par la méthode additive :

Eléments Montant
Résultat (rémunération des capitaux propres) X
+ Charges de personnel X
+ Frais financiers (intérêts et pertes de change) X
+ Dotations aux amortissements et provisions X
+ Charges provisionnées financières X
+ Impôt sur le résultat X
+ Participation des travailleurs X
+ Charges HAO X
-Produits financiers (intérêts et gains de change) X
-Produits HAO X
-Reprises de provisions et amortissements (sauf 759) X
-Reprises de subventions X
-Transferts de charges x
Valeur ajoutée x

Résultat de l’exercice
Valeur Ajoutée
Charges de personnel

Charges financières

Dotations aux
Amortissements et
Produits financiers
Provisions

Produits HAO
Participation
Reprises de provisions et
d’amortissements

Impôts sur les sociétés Transferts de charges

Charges HAO
1.2. 2.3 Signification économique de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée mesure la contribution que l’entreprise et son personnel apportent à l’économie du pays.
Elle représente ainsi un bon indicateur de poids économique de l’entreprise :
 Elle permet de classer les entreprises selon un critère de taille ;
 De mesurer l’importance relative des diverses activités exercées dans l’entreprise ;
 D’apprécier le développement ou la régression de l’activité de l’entreprise

1.2.2.3 Partage de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée produite par l’entreprise est partagée entre :


- Le personnel de l’entreprise : les charges de personnel représentant la part de la valeur ajoutée
attribuée au personnel de façon directe (salaires) et indirecte (charges sociales) ;
- L’Etat : les impôts sur les bénéfices représentent la valeur de la V.A. attribuée à l’Etat ;
- Les apporteurs de capitaux : la valeur ajoutée rémunère :
 Les prêteurs en leur versant des intérêts ;
Les associations en leur versant des dividendes ;
-l’entreprise elle-même : la part de la valeur ajoutée revenant à l’entreprise permet de compenser la
dépréciation et l’usure des éléments d’actif par les dotations aux amortissements et aux provisions.

On calcule pour ce faire, les proportions des montants de ces facteurs en prenant pour base la valeur
ajoutée.

Facteurs de production
Le personnel Charges de personnel/V.A.
L’Etat Impôts sur les résultats/V.A. (*)
Les associés Dividendes/V.A. (**)
Les prêteurs Intérêts des dettes/V.A.
L’entreprise elle-même Autofinancement/V.A. ((***
(*)
L’Etat est à la fois prestataire de service public et facteur de production. Donc la partie des impôts
et taxes au compte 64 est exclue du partage
(**)
Il s’agit des dividendes distribués en cours d’exercice N (ceux en général de N-1)
(***)
Se détermine par différence.

1.2.3 L’excédent brut d’exploitation

L’EBE est obtenu après soustraction des « charges de personnel » de la valeur ajoutée.
Comme on le constate l’EBE (ou IBE) est le résultat avant amortissements, provisions, charges
financières, impôts sur le bénéfice. Il représente ce qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux
dans le partage de la valeur ajoutée.
Il est certainement l’un des concepts les plus importants de l’analyse du résultat car il est engendré par les
seules opérations cycliques d’exploitation et à ce titre il est indépendant de :
 La politique de financement de l’entreprise (charges financières),
 La politique d’amortissement (charges d’amortissement) et de dotations aux provisions (69) et
charges provisionnées (679),
 La politique fiscale (impôt sur les sociétés),
 Des évènements extraordinaires (charges HAO)
 Indicateur : Il indique la performance économique « pure » de l’entreprise car il représente le
résultat « authentique » permettant des comparaisons utiles et significatives entre les sociétés
d’une même branche d’activité ou dans le temps ; l’aptitude de l‘entreprise à maintenir et à
développer son outil de production et à rémunérer les capitaux investis (capitaux propres et
capitaux empruntés). Sa comparaison avec la V.A. souligne la politique de personnel sur les
résultats.

EBE = Valeur ajoutée – Charges de personnel

Remarque :

L’EBE intègre les charges provisionnées d’exploitation (dotations courtes) et les valeurs comptables
nettes des cessions courantes (comme des charges décaissables) d’une part, les reprises de charges
approvisionnées d’exploitation (reprises courtes) et les produits de cessions courantes (comme des
produits encaissables), d’autre part.
- En cas de retraitement du loyer du crédit-bail en amortissement et charge d’intérêt, les redevances
virées au compte 672 sont exclues du calcul de l’EBE.

1.2.4 Les résultats par niveau d’activité et le résultat net après impôt et participation

Les quatre derniers soldes résultent du découpage en quatre niveaux des charges et des produits :
 Niveau d’exploitation : résultat d’exploitation,
 Niveau financier : résultat financier,
 Niveau hors activités ordinaires : résultat hors activités ordinaires,
 Niveau global : résultat net.

1.2.4.1 Le résultat d’exploitation (RE)

Le résultat d’exploitation mesure la performance de l’entreprise sur le plan purement commercial et


industriel, indépendamment de la politique financière et fiscale. Ce solde permet également d’apprécier la
politique d’investissement de l’entreprise qui s’est financée au moyen des capitaux propres
exclusivement. Il facilite la comparaison des performances des entreprises dont les politiques financières
sont différentes.

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
681 Dotations aux amortissements 134 Excédent brut d’exploitation
d’exploitation 791 Reprises de provisions d’exploitation
691 Dotations aux provisions Reprises d’amortissements d’exploitation
d’exploitation 798 Transferts de charges d’exploitation

781
Total (1) Total (2)
Résultat d’exploitation = (2) – (1)

 Indicateur : Il mesure la performance industrielle ou commerciale de la firme, les ressources


dégagées par les opérations d’exploitation ou de gestion courante.
Remarque : Pour être considéré comme représentatif du résultat économique, le R.E. doit incorporer les
produits financiers qui proviennent des actifs financiers (composant de l’actif économique)

1.2.4.2 Le résultat financier

C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières. Il est calculé à partir de la
balance de la façon suivante

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amortissements à 787 Transferts de charges financières
caractère financier 797 Reprises de provisions financières
697 Dotations aux provisions à caractère
financier
Total (1) Total (2)
Résultat financier = (2) – (1)

1.2.4.3 Le résultat des activités ordinaires (R.A.O)

Le résultat des activités ordinaires comprend le résultat d’exploitation et le résultat financier, c’est-à-dire
les charges et les produits correspondants à une activité permanente. Il est considéré comme le résultat
récurrent normal de l’entreprise. Ce résultat met en évidence l’influence de la politique financière sur le
résultat de l’entreprise.

R.A.O = R.E + R.F

1.2.4.4 Le résultat hors activité ordinaire

Ce résultat regroupe :
 Les charges et les produits ne correspondant pas à l’activité courante de l’entreprise en raison de
leur caractère inhabituel,
 Les charges et les produits générés par des évènements extraordinaires (incendie du magasin de
stockage, expropriation d’actif, etc…)

Son calcul est indépendant des soldes précédents


Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
81 Valeurs comptables des cessions 82 Produits des cessions des immobilisations
d’immobilisations Produits HAO (sauf 848)
83 Charges HAO 84 Transferts de charges HAO
85 Dotations HAO 848 Reprises HAO
86 Subventions d’équilibre
88
Total (1) Total (2)
Résultat HAO = (2) – (1)

 Le résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP)

RCAIP = R.A.O + R.H.A.O

1.2.4.5 Le résultat net après impôt et Participation

Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
1379 Perte A.O 1371 Bénéfice A.O
1389 Perte H.A.O 1381 Bénéfice H.A.O
87 Participation des travailleurs
89 Impôts sur le résultat
Total (1) Total (2)
Total (2) – (1)

 Le résultat fiscal et imposition du résultat (bénéfice)

Le résultat fiscal = RCAIP + Réintégrations – Déductions


Impôt sur les sociétés = Taux × Résultat fiscal arrondi.
Résultat net = RCAIP – Impôt

Tableau récapitulatif des soldes significatifs de gestion [Entreprise industrielle]

N° de Charges Montant N° de Produits Montant


compte compte
601 Achats de marchandises (-6019) 701 Ventes de marchandises
6031 + Variations de stocks (SI-SF)
Marge brute sur marchandises (+/-)=
6021 à Achats de matières premières 702 à 704
6024 Et fournitures liées 705 Ventes de produits fabriqués
6029 -RRR obtenus 706 Travaux facturés
6032 +Variations de stocks (SI-SF) 72 Services vendus
73 Production immobilisée
Variation de stocks de b. et s.
produits
Marge brute sur matières (+/-)=
604 Achats stockés (-6049) 1321 Marge brute sur marchandises
605 Autres achats (-6059) 1322 Marge brute sur matières
608 Autres approvisionnements (-6089) 707 Produits accessoires
6033 + Variations de stocks (SI-SF) 71 Subventions d’exploitation
61 Transports 75 Autres produits
62,63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
Valeur ajoutée (+/-)=
66 Charges de personnel 133 Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation (+/-)=
681 Dotations aux amortissements 134 Excédent brut d’exploitation
d’exploitation 791 Reprises de provisions
691 Dotations aux provisions d’exploitation d’exploitation
798 Reprises d’amortissements
781 Transfert de charges d’expl.
Résultat d’exploitation (+/-)=
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amortissements à caractère 787 Transferts de charges fin
financier 779 Reprises de charges
697 Dotations aux provisions financières provisionnées fin
797 Reprises provisionnées fin
Résultat financier (+/-)=
1359 Perte d’exploitation 1351 Bénéfice d’exploitation
1369 Perte financière 1361 Bénéfice financier
Résultat des activités ordinaires (+/-)=
81 Valeurs comptables de cessions 82 Produits des cessions
83 Charges HAO 84 Produits HAO (sauf 848)
85 Dotations HAO 848 Transferts de charges HAO
86 Reprises HAO
88 Subventions d’équilibre
Résultat hors activité ordinaires (+/-)=
1379 Perte activités ordinaires 1371 Bénéfice activités ordinaires
1389 Perte HAO 1381 Bénéfice HAO
Résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP) (+/-)=
Perte comptable avant impôt et part Bénéfice comptable avant
87 Participation des travailleurs impôt et participation
891 Impôts sur le bénéfice
Résultat net (+/-)=
701 Ventes de marchandises
702 à 704
705 Ventes de produits fabriqués
706 Travaux facturés
707 Services vendus
Produits accessoires

Chiffre d’affaires =

Tableau récapitulatif des soldes de gestion SYSCOA [Entreprise commerciale]

N° de Charges Montant N° de Produits Montant


compte compte
601 Achats de marchandises (-6019) 701 Ventes de marchandises
6031 + Variations de stocks (SI-SF)
Marge brute sur marchandises (+/-) =
604 Achats stockés de matières et de F.C. 1321 Marge brute sur marchandises
605 Autres achats 707 Produits accessoires
608 Autres approvisionnements (-6089) 71 Subventions d’exploitation
6033 + Variations de stocks (SI-SF) 75 Autres produits
61 Transports
62,63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
Valeur ajoutée (+/-) =
66 Charges de personnel 133 Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation (+/-) =
681 Dotations aux amortissements d’expl. 134 Excédent brut d’exploitation
691 Dotations aux provisions d’expl. 791 Reprises de provisions
d’exploitation
798 Reprises d’amortissements
781 Transfert de charges d’expl.
Résultat d’exploitation (+/-)=
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
Dotations aux amortissements à caractère 787 Transferts de charges fin
687 financier 779 Reprises de charges
Dotations aux provisions financières provisionnées fin
697 797 Reprises provisionnées fin
Résultat financier (+/-)=
1359 Perte d’exploitation 1351 Bénéfice d’exploitation
1369 Perte financière 1361 Bénéfice financier
Résultat des activités ordinaires (+/-)=
81 Valeurs comptables de cessions 82 Produits des cessions
83 Charges HAO 84 Produits HAO (sauf 848)
85 Dotations HAO 848 Transferts de charges HAO
86 Reprises HAO
88 Subventions d’équilibre
Résultat hors activité ordinaires (+/-)=
1379 Perte activités ordinaires 1371 Bénéfice activités ordinaires
1389 Perte HAO 1381 Bénéfice HAO
Résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP) (+/-)=
Perte comptable avant impôt et part Bénéfice comptable avant impôt
87 Participation des travailleurs et participation
891 Impôts sur le bénéfice
Résultat net (+/-)=
701 Ventes de marchandises
707 Produits accessoires

Chiffre d’affaires =
NB : LA PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT RECOMMANDE PAR LE
SYSCOHADA EST LA PRESENTATION EN LISTE.

SECTION 2-ANALYSE DE LA PERFORMANCE PAR LES RATIOS DE PERFORMANCE

Ce sont des ratios liés à l’activité et aux résultats de l’entreprise. Ils traduisent la capacité de l’entreprise à
obtenir le meilleur rendement de son exploitation ainsi qu’à utiliser ses actifs de la manière la plus
rationnelle et partant, la plus efficace.

2.1 Analyse de l’évolution de l’activité

L’évolution de l’activité s’analyse à partir des ratios d’activité. Les ratios d’activité comparent l’activité
actuelle de l’entreprise avec :
 Son activité de l’année précédente : c’est le taux de croissance ;
 Ou l’activité des entreprises concurrentes : c’est la part de marché

2.1.1 Le taux de croissance

Le taux de croissance exprime l’évolution de l’activité de l’entreprise par rapport à l’année précédente. Il
peut être mesuré par :

 Le taux de variation annuel de la valeur ajoutée :

TVACA = (VAN-VAN-1) / VAN-1


 Ou le taux de variation annuel du chiffre d’affaires :
TVACA = (CAN-CAN-1) / CAN-1
2.1.2 La part de marché

La part de marché (PM) d’une entreprise compare l’activité de l‘entreprise à l’activité des entreprises
concurrentes. Elle se mesure par le rapport suivant :

Part de marché (PM)= Part de marché de l’entreprise / Part de marché du secteur d’activité

2.2 Analyse de la profitabilité : Les ratios de profitabilité

Les ratios de profitabilité mettent en relation une marge ou un profit avec le niveau d’activité mesuré par
le chiffre d’affaires. Ils permettent d’apprécier le rendement à différents stades de la formation du résultat.

Le Ratio de marge commerciale


Le ratio de marge bénéficiaire

Utilité: Il mesure la capacité d’une entreprise à générer du bénéfice à partir du chiffre d’affaires

Les ratios de profitabilité de l’exploitation

On préfère généralement l’EBE pour mesurer la profitabilité car il est indépendant de la politique de
financement et de la réglementation fiscale. Il mesure bien les performances industrielles et commerciales
de l’entreprise, notamment sa capacité bénéficiaire.

Utilité : Une amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité s’il n’est pas simple
conséquence de l’augmentation de la marge brute.
Une baisse de ce ratio face à un taux de marge stable, témoigne d’un alourdissement relatif des coûts de
facteurs.

Pour les entreprises dont l’activité est essentiellement commerciale, on préfère calculer le ratio de marge
brute.

L’examen de ce ratio conduit à :


-
- les autres charges (salaires, frais généraux, etc…) ne seront couvertes que partiellement et donc le
recours à d’autres formes de distribution permettent une réduction des coûts de main-d’œuvre et
d’économie d’échelle sur les charges de transport, de stockage (libre-service, grandes surfaces,
…). Une marge commerciale importante autorise des frais généraux plus élevés et donc un
meilleur service à la clientèle (grands magasins de centre-ville, boutiques de luxe, etc.) ;

- L’appréciation de l’influence des contraintes du marché et de la politique de prix de vente. C’est


ainsi qu’une augmentation du prix, du taux de marge accompagnée d’une diminution du chiffre
d’affaires signifie probablement que l’entreprise essaie de préserver ses mares en augmentant ses
prix de vente.

Au contraire, un ratio de marge en baisse accompagné d’une forte croissance du chiffre d’affaires signifie
probablement que l’entreprise a choisi une baisse du prix de vente pour augmenter ses parts de marché.
Le cas où l’augmentation du taux de marge est accompagnée d’augmentation du chiffre d’affaires,
signifie probablement que l’entreprise a mis en vente des produits plus performants ou qu’elle a acquis
une position concurrentielle forte.

2.3 Analyse de la rentabilité : Les ratios de rentabilité


La rentabilité d’un capital est son aptitude à rapporter un profit. Il se définit comme le rapport entre un
profit et les moyens en capitaux ayant permis de l’obtenir.

2.3.1La rentabilité économique

La rentabilité économique exprime la rentabilité moyenne de l’ensemble des capitaux investis dans
l’entreprise (capitaux propres et capitaux empruntés).
La rentabilité économique intéresse les prêteurs car elle conditionne la capacité de remboursement de
l’entreprise.

La rentabilité économique se mesure à partir du ratio suivant :

(1) Résultat économique ou résultat ne considérant que les éléments de l’exploitation (RE, EBE, …)
(2) Ensemble des moyens mis en œuvre (y compris éventuellement le BFE) pour assurer l’activité de
l’entreprise. Ces moyens sont qualifiés d’actif économique ou de capital économique.
La rentabilité économique peut être mesurée par les ratios généraux suivants :

 Rentabilité économique net

Utilité : Ce ratio mesure les performances de l’entreprise après prise en compte des amortissements et des
provisions d’exploitation. Cependant, ce ratio est influencé par les charges calculées (dotations aux
amortissements et aux provisions) dont le montant répond souvent à des considérations fiscales
qu’économiques.
Aussi, préfère-t-on actuellement mesurer la rentabilité économique au moyen de l’EBE (ou rentabilité
brute).

 Ratio de rentabilité économique brute

Utilité : Ce ratio mesure l’aptitude du capital économique à générer des ressources potentielles de
trésorerie.

Remarque : Ces deux ratios sont calculés en particulier, quand il s’agit de suivre dans le temps de
l’évolution de l’efficacité économique de l’entreprise ou de comparer rentabilité économique et coût des
dettes.

 Le ratio de rentabilité des capitaux investis

C’est un indicateur de création de valeur par l’entreprise. Il rapporte le résultat d’exploitation net d’impôt
à l’ensemble des capitaux engagés à savoir les capitaux propres et les dettes financières.
RCI = Résultat d’exploitation net d’impôt / Capitaux propres + Dettes financières

Utilité : Ce ratio mesure l’aptitude du capital économique à assurer son renouvellement et sa


rémunération. Il exprime la performance de l’exploitation et doit permettre des comparaisons dans le
temps et dans l’espace.

2.3.2-La rentabilité financière

En général, la rentabilité financière exprime le rendement des capitaux investis par les bailleurs de fonds
de l’entreprise (actionnaires, prêteurs).
Les ratios de rentabilité financière les plus fréquemment utilisés sont les suivants :

 Le taux de rendement des capitaux propres mesure la rentabilité du point de vue des associés. En
effet, le bénéfice représente le profit que les associées (ou l’exploitant) obtiennent de l’entreprise.
Ils sont donc intéressés par le ratio de rentabilité financière :

(*)
Le résultat est exclu du montant des capitaux propres (ou ressources propres)

Si le ratio de rentabilité financière est élevé et, notamment, s’il est supérieur au taux d’intérêt pratiqué sur
le marché financier, l’entreprise n’aura pas si nécessaire, à augmenter ses capitaux propres et
inversement.

 Cependant ce taux risque d’être biaisé par les résultats hors activités ordinaires (exemple : une
plus-value de cession qui ne se reproduira pas à l’avenir).
Aussi peut-on préférer mesurer la rentabilité financière à partir du résultat des activités ordinaires.

Rf = Résultat Net / Capitaux propres

2.4 Les ratios de productivité

Une entreprise industrielle met en œuvre des moyens physiques (machines, personnel) pour assurer la
production. La productivité d’un matériel ou d’un personnel est le rapport existant entre la production et
la quantité de matériels ou de personnels nécessaires pour obtenir cette production.

Parfois la productivité du travail est mesurée d’un point de vue financier car la mesure du facteur de
travail est loin d’être simple.
Utilité : C’est un indicateur du rendement apparent de la main-d’œuvre.

Ce ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet :


 D’une meilleure qualification du personnel (mesure du rendement apparent de la main-d’œuvre)
 D’une meilleure augmentation du travail

Ce dernier ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet d’une amélioration de la performance de
l’équipement.

SECTION 3- LES SOLDES FINANCIERS ET LA RENTABILITÉ GLOBALE DE


L’ENTREPRISE : LA CAFG ET L’AUTOFINANCEMENT GLOBAL

L’analyse du résultat conduit à une première approche de l’étude de la rentabilité de l’entreprise par la
détermination de l’EBE qui ne prend en compte que les flux de trésorerie (encaissables et décaissables)
générés par l’exploitation ; mais dans l’étude de la rentabilité globale on s’intéresse aux surplus de
liquidités considérés comme étant générés par la non-rémunération immédiate de deux facteurs de
production :
 L’immobilisation dont les amortissements dans les coûts se retrouvent dans le prix de vente, puis
dans le surplus de liquidité ;
 Les capitaux investis qui, à priori laissent le bénéfice dans l’entreprise

Ce surplus de liquidité qui résulte du déroulement de toute l’activité ; si toutes les opérations
(exploitation, financière et hors activités ordinaires) en suspens étaient réglées (y compris l’impôt sur les
sociétés), l’entreprise disposerait d’un surplus de liquidité potentielle appelé Capacité
d’autofinancement globale (CAFG).

3.1La capacité d’autofinancement globale


3.1.1 Définition

La CAFG peut être définie comme l’excédent des produits encaissables, générateurs de recettes et les
charges décaissables entraînant les dépenses.

La CAFG correspond donc à un concept de flux de trésorerie qui exprime (en dehors de tout décalage de
temps) le solde des produits encaissés et des charges impliquant une sortie de trésorerie.
En conséquence, la CAFG est une source permanente de financement que l’entreprise sécrète elle-même,
par son activité propre, sans avoir à faire appel aux associés ou aux capitaux empruntés.

3.1.2 Principe de détermination de la CAFG

On distingue deux méthodes de calcul possibles :


 A partir des éléments encaissables et décaissables ou méthode soustractive
 A partir du résultat de l’exercice et des éléments calculés (charges et produits calculé) ou
méthode additive.
3.1.3 La méthode soustractive : calcul à partir de l’EBE

Puisque l’EBE est entièrement constitué de produits encaissables et de charges décaissables, le calcul de
la CAFG peut prendre l’EBE comme point de départ.

Il est à observer qu’à propos de la définition de base de la CAFG :


 Tous les produits ne sont pas encaissables
 Toutes les charges ne sont pas décaissables
 Les produits des cessions d’éléments d’actif posent un problème particulier

Les charges non décaissables comprennent :


 Les dotations aux amortissements
 Les dotations aux provisions

Les charges non décaissables sont qualifiées de « charges calculées »

Les produits non encaissables comprennent :


 Les reprises sur amortissements et provisions
 La quote part des subventions d’investissement virée au compte de résultat de l’exercice
 Produits des cessions HAO

Les produits non encaissables qualifiés de « produits calculés »

 Formule générale

EBE
+ Produits encaissables restants
-Charges décaissables restantes (après EBE)
=CAFG

 CAFG

EBE
+Produits encaissables restants (après EBE)
-Charges décaissables restantes (après EBE)
= CAFG

A partir du compte de résultat, le calcul de la CAFG se présente comme suit :

Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676 (2)) 134 EBE
676 Pertes de change 781 Transferts de charges d’exploitation (1)
83 Charges HAO Revenus financiers (sauf 776) (3)
87 Participation 77 Gains de change
89 Impôts sur les résultats 776 Transferts de charges financières
787 Produits HAO (sauf 848)
84 Transferts de charges HAO
848
Total (1) Total (2)
CAFG SYSCOA = (2) – (1)
(1) Il est assimilé à un flux de produits (son rôle est d’annuler les flux de charges)
(2) A inclure les « charges provisionnées financières » (compte 679)
(3) A inclure les « reprises de charges provisionnées financières » (compte 779)
Les comptes 679 et 779 constituent les dotations et reprises courtes considérées comme des charges
décaissables et des réductions de décaissement dans un proche avenir.

Remarque : Si exceptionnellement l’entreprise reçoit une subvention d’équilibre (compte 88), il faudrait
en tenir compte dans le calcul de la CAFG par l’approche soustractive.

2-2. La méthode additive : calcul à partir du résultat net

Le calcul de la CAFG à partir de l’EBE révèle sa nature profonde. L’approche additive par le résultat
constitue un élément de vérification du calcul proposé par l’approche soustractive.

Formule générale de la CAFG

CAFG = Résultat net


+ Charges non décaissables
- Produits non encaissables
- Produits des cessions
+ Valeurs comptables des cessions

CAFG par la méthode additive :

Eléments Montant
Résultat net X
+ Dotations aux amortissements et provisions (68, 69, 85) X
- Reprises d’amortissements et de provisions (798, 86 sauf 865) X
- Produits des cessions HAO d’éléments d’actif (82) X
+ Valeurs comptables des cessions HAO (81) X
-Reprises de subventions d’investissement (865) X
X
CAFG x

3.1.4La destination de la CAFG

La CAFG ainsi calculée correspond à un « surplus monétaire » potentiellement dégagé par l’activité de
l’entreprise, qui a permis ou permettra de financer plusieurs besoins possibles :
 Rémunérer les actionnaires ou associés ;
 Financer de nouveaux investissements ;
 Rembourser les emprunts en cours.

3.2 L’autofinancement global


3.2.1 Définition

L’autofinancement est le reliquat de la CAFG disponible après distribution des dividendes aux associés
(ou retrait de bénéfices par l’exploitant).
C’est par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance.

3.2.2 Calcul de l’autofinancement global (AFG)

L’autofinancement correspond aux ressources secrétées par l’exploitation et conservées par l’entreprise
après distribution des bénéfices aux associés.

En fait, lorsque la société décide de verser des dividendes aux associés, ceux-ci sont prélevés sur la
CAFG.
(*)
AFG = CAFG – Dividendes (*) Il s’agit des dividendes mis en paiement au cours
de l’exercice, donc intéressant le plus souvent le
résultat de l’exercice précédent et le cas échéant les
acomptes sur dividendes de l’exercice.

L’autofinancement global comprend deux parties répondant à des buts différents. Il s’agit de :

 L’autofinancement de maintien
C’est la partie de l’autofinancement global utilisée pour maintenir le patrimoine de l’entreprise au niveau
déjà acquis. En d’autres termes, il permet de renouveler l’outil de production.
Peuvent être considérées comme autofinancement de maintien :
 Les dotations aux amortissements ;
 Les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ;
 Les dotations aux provisions pour risques et charges (litiges, garanties données aux clients, etc.) à
long terme.

AF de maintien = Dotations aux amortissements et aux provisions de l’exercice

 L’autofinancement d’expansion ou d’enrichissement

C’est la partie de l’autofinancement utilisée pour augmenter le patrimoine de l’entreprise. Cet


autofinancement est constitué sous les formes suivantes :
 Les réserves constituées à partir de bénéfices ;
 Les dotations aux provisions pour risques et charges sans objets réels ou avec un objet très
aléatoire (réserves déguisées) ;
 Les réserves latentes occultes d’une sous-évaluation au bilan des postes d’actif ou d’une
surévaluation de postes de passif ;
 Les dotations aux provisions réglementées (y compris les amortissements dérogatoires).

AF d’expansion = AFG – Dotations aux amortissements et aux provisions de


l’exercice
3.3-Les ratios en relation avec la Capacité d’autofinancement

Nature Formules Interprétation


Capacité de Dettes financières/CAF L’endettement ne doit pas excéder 4 fois la
remboursement CAF.
Autofinancement Autofinancement/Valeur Il mesure la part de la valeur ajoutée
Ajoutée consacrée à l’autofinancement.

Points à retenir

1-Le diagnostic de la rentabilité a pour objectif d’analyser la performance de l’entreprise en vue


d’apprécier l’efficacité de la gestion conduite par la direction générale.
2-Les différentes étapes du diagnostic de la rentabilité sont :
-l’analyse du processus de formation du résultat au travers des soldes intermédiaires de gestion
(Chiffre d’affaires, Marge commerciale, valeur ajoutée, Excédent Brut d’Exploitation, Résultat
d’exploitation, Résultat financier, Résultat des Activités Ordinaires, Résultat Hors Exploitation,
Résultat Courant Avant Impôt et Participation des salariés, Résultat Net) ;
-l’analyse de la performance à travers les ratios de performance (ratios d’activité, ratios de
profitabilité, ratios de rentabilité et de productivité) ;
-l’analyse de la rentabilité globale à l’aide des surplus monétaires (CAFG, AFG).

EXERCICE

Vous disposez du tableau suivant :

Soldes intermédiaires de
Informations gestion
Analyser le résultat correspondant
EBE, RE, RAO, RHAO, RN

Mesurer la performance RAO


des activités
d’exploitation et
financières
Mesurer le résultat des RHAO
opérations non courantes

Mesurer la performance EBE


industrielle et
commerciale
Analyser l’activité CA

Mesurer la richesse VA
créée par l’entreprise
Mesurer le bénéfice RN
ou la perte de l’exercice

Mesurer la rentabilité RE
économique

Mesurer la ressource dégagée parMC


l’activité commerciale

Mesurer le poids économique de VA


l’entreprise

Mesurer l’ensemble de l’activité Production de l’exercice


de production

Mesurer le surplus monétaire EBE


potentiel généré par l’activité
d’exploitation de l’entreprise

Etude de Cas – Cas de la société FLORAL

La balance après inventaire de la société FLORAL se présente comme suit au 31/12/N (en milliers
de francs).

N° de compte Intitulés de comptes Soldes débiteurs Soldes


créditeurs
101 000 Capital social 59 500
111 000 Réserve légale 5 961
118 000 Autres réserves 5 284
162 000 Emprunts à plus d’un an 49 500
213 000 Logiciels 6 573
235 100 Agencements et installations 17 431
244 101 Matériel de bureau 31 438
244 202 Matériel informatique 65 380
244 403 Mobilier de bureau 18 126
245 000 Matériel de transport 10 008
281 300 Amortissement de logiciels 4 481
283 500 Amortissement des agencements 6 444
284 410 Amortissement du matériel de bureau 21 509
284 420 Amortissement du mat. informatique 12 551
284 500 Amortissement du mat. de transport 7 254
275 100 Dépôts et cautionnement 5 660
311 000 Stocks de marchandises 51 048
391 100 Dépréciations de marchandises 6 000
321 000 Stocks de matières consommables 11 502
411 000 Clients 536 282
421 300 Avances personnel 27 416
449 209 Crédit AIRSI 18 895
401 000 Fournisseurs 305 591
408 100 Fournisseurs, charges à payer 47 482
408 101 Fournisseurs, factures non parvenus 76 938
431 000 CNPS 5 801
441 000 État, impôt sur les bénéfices 18 200
444 100 État, TVA due 104 500
447 200 Impôts sur les salaires 7 922
476 000 Charges constatées d’avance 9 254
503 200 Titres de placement 29 500
513 000 Chèques à encaisser 24 500
521 100 Banques 22 887
571 100 Caisse 5 148
601 000 Achats de marchandises 449 500
602 000 Achats de matières consommables 24 500
603 100 Variations de stocks de marchandises (SI- 23 500
SF)
603 200 Variations de stocks de matières (SI-SF) 16 500
605 100 Frais de consommation d’eau 5 100
605 200 Frais de consommation d’électricité 7 500
605 300 Achats de produits pétroliers 13 500
605 500 Achats de fournitures de bureau 12 500
605 600 Pièces de rechange 5 900
618 000 Autres frais de transport 30 500
621 000 Sous-traitance informatique 39 500
622 200 Loyers professionnels 10 500
623 500 Leasing, locations diverses 7 500
624 200 Entretien et réparation 7 600
625 000 Primes d’assurance 13 500
626 000 Abonnement et documentation 5 000
627 000 Frais de publicité 19 500
628 000 Frais de poste et télécommunication 14 500
631 000 Services bancaires 6 500
632 400 Honoraires conseils 14 500
632 800 Autres services divers 10 900
641 000 Impôts divers 16 000
658 000 Charges diverses 17 300
661 000 Salaires et appointements 194 500
663 100 Indemnités de logement 48 500
663 300 Congés payés et gratifications 44 500
663 800 Indemnités de transport 21 000
664 100 Charges sociales 9 000
667 100 Main-d’œuvre occasionnelle 9 500
671 000 Frais financiers 13 200
681 000 Dotations aux amortissements 24 500
d’exploitation
701 100 Ventes de marchandises non taxables 64 500
701 101 Ventes de marchandises taxables 830 000
706 100 Prestations de services 354 500
707 000 Produits accessoires 7 500
774 000 Revenus des titres de placement 8 300
776 000 Gains de change 5 700
812 000 Valeurs comptables des cessions
d’immobilisations corporelles 5 800
822 000 Produits des cessions des immobilisations
corporelles 6 460
870 000 Participation des travailleurs 10 500
891 000 Impôts sur les bénéfices 25 030

Travail à faire :
1-Présenter le bilan comptable de la société FLORAL.
2- Analyser le processus de formation du résultat de ladite société en mettant en évidence les soldes
intermédiaires de gestion
3-Analyser la performance de la société FLORAL au travers des ratios suivants :
-Ratio de profitabilité
-Ratio de rentabilité des capitaux investis
-Ratio de rentabilité financière. Commenter les résultats obtenus.
4-Calculer la CAFG (méthode soustractive et méthode additive). En déduire l’autofinancement
global sachant que les dividendes s’élèvent à 20.000.000 FCFA
5-Etudier le partage de la valeur ajoutée.
CHAPITRE 3-DIAGNOSTIC DU RISQUE ECONOMIQUE ET DU RISQUE
FINANCIER

L’examen du résultat et des marges est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. Elle doit procéder à l’étude de sa rentabilité, et en particulier, de sa rentabilité économique.
L’activité de l’entreprise étant risquée, l’étude de la rentabilité doit être complétée par celle du risque. La
notion de risque est inséparable de celle de rentabilité et de flexibilité. Le résultat de l’entreprise est
soumis aux aléas qui accompagnent son action dans tous les domaines de l’activité de production et de
distribution et qui sont susceptibles de l’influencer.
D’une manière générale, on appelle risque la possibilité que survienne un fait préjudiciable. Pour une
entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la rentabilité de l’actif et
incidemment celle des capitaux propres. Cette variabilité est d’autant mieux maîtrisée que l’entreprise
garde un certain degré de flexibilité. Le risque lié à l’activité n’est en définitive que l’incapacité de
l’entreprise de s’adapter à temps et au moindre coût, à une variation de l’environnement. Autrement dit, il
y a risque s'il y a possibilité d'écart entre la valeur anticipée d'une grandeur et sa valeur réalisée. Ainsi, un
actif est dit risqué si la rentabilité qu'il permet d'obtenir peut être différente de la rentabilité anticipée par
son détenteur. Le plus souvent, le caractère risqué d'un actif est évalué en mesurant les fluctuations de son
taux de rentabilité au moyen d'un indicateur statistique telle que la variance ou l'écart-type; on mesure en
fait sa variabilité. On évalue ainsi la possibilité d'être déficitaire ou d'être dans l'impossibilité de faire face
par exemple, à des remboursements d'emprunts. Cette dernière vision du risque privilégie la prise en
compte des cas défavorables, alors qu'une mesure de la variabilité tient également compte des cas
favorables et des cas défavorables.
Ces deux acceptions du risque se retrouvent dans les méthodes de diagnostic financier. Ainsi, sous
l'influence des résultats de la recherche financière, l'étude du risque peut se faire selon la typologie
suivante: risque d'exploitation, risque financier et risque de faillite (ou d'illiquidité). Le risque
d'exploitation peut s'appréhender en évaluant la variabilité du résultat économique (ou du taux de
rentabilité économique), ou la possibilité qu'il soit négatif. Le risque financier s'analyse en étudiant la
variabilité du résultat net (ou du taux de rentabilité des capitaux propres) ou la possibilité qu'il soit
négatif. Enfin, l'étude du risque de faillite consiste en l'analyse de la capacité de remboursement des dettes
financières.
Le fondement de cette typologie réside dans la décomposition qui peut être faite des attentes d'un
apporteur de fonds propres en matière de rentabilité. On constate sur les marchés financiers que le risque
est rémunéré; plus l'investissement est risqué, plus il rapporte en moyenne. La valeur des fonds propres
d'un actionnaire varie en fonction des trois types de risque précédemment identifiés En conséquence, le
taux de rentabilité requis par un actionnaire peut être présenté de la façon suivante:
Taux de rentabilité des capitaux propres = Taux de rentabilité sans risque + Prime de risque
d'exploitation + Prime de risque financier + Prime de risque de faillite
Un créancier financier considèrera quant à lui, le risque de faillite, c'est à dire la possibilité de ne pas être
remboursé et en tiendra compte pour établir le taux de son prêt.
Par conséquent, pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité de la rentabilité à un changement du
niveau d’activité ;
-le risque financier qui dépend du poids de l’endettement financier.
-le risque de faillite
Une bonne connaissance de ces risques permet à l’entreprise de connaître sa vulnérabilité en cas de
modification du niveau d’activité et de mieux réagir en conséquence. Elle permet aussi éventuellement
d’étudier et d’entreprendre des actions nécessaires à la réduction de cette vulnérabilité.
C’est ainsi, nous étudierons le risque économique et le risque financier. L’analyse statique du risque de
faillite ainsi que son analyse dynamique feront l’objet des deux prochains thèmes.

SECTION1-ETUDE DE LA RENTABILITE
1. La rentabilité financière (rf)

La rentabilité financière mesure les résultats dégagés par les capitaux propres engagés pour assurer
l’exploitation de l’entreprise. On utilise généralement le ratio de rentabilité financière :
 Rentabilité nette des capitaux propres = Résultat net / Capitaux Propres

Il mesure la rentabilité globale des capitaux propres. L’importance du ratio sera appréciée par référence
au taux moyen de rendement des placements à revenu fixe. Il est admis généralement que
l’investissement dans une activité commerciale ou industrielle doit être rémunéré sur une base égale au
simple loyer de l’argent, à laquelle s’ajoute une prime de risque qui dépend de l’investissement.
La rentabilité financière dépend de la rentabilité économique, de l’incidence de l’endettement sur le
résultat et du poids du passif total par rapport aux capitaux propres (levier financier).
Résultat net RE Résultat net Total Passif
Capitaux propres = Total Actif ‫٭‬ RE ‫٭‬ Capitaux Propres

Rentabilité Rentabilité Incidence Levier


Financière Economique Financière Financier

Impact de l’endettement

Cette décomposition révèle que, dans certaines conditions, l’endettement permet d’améliorer la rentabilité
des capitaux propres. Une autre décomposition de la rentabilité financière permet de mieux appréhender
l’impact de l’endettement :
R F = (1-θ) [RE + (RE – i) D / K]
RF: rentabilité financière; RE: rentabilité économique; i : le coût moyen des dettes financières ; θ : le
taux de l’impôt BIC ; D : dettes financières ; K : capitaux propres
Si RE › i, RF est d’autant plus élevé que D/K est grand ; l’effet de levier joue favorablement
Si RE < i, RF est d’autant plus faible que D/K est grand ; l’effet de levier joue défavorablement.
(1-θ) (RE – i) D / K mesure l’effet de levier, c’est à dire la contribution positive ou négative de
l’endettement à la rentabilité financière. D/K : levier financier
Un fort levier financier (beaucoup de dettes) exagère dans les deux sens l'effet des périodes grasses ou
maigres.
Ainsi, les affaires très endettées :
- en période de forte expansion et de taux intérêts faibles, se développent vite, grâce
au crédit. Elles payent des clopinettes à leurs créanciers par rapport aux gros bénéfices
bien joufflus qu'elles amassent. Elles peuvent en oublier de surveiller les coûts,
tentation classique quand la vie est trop facile. Enfants gâtés, …

- Par contre, en période de marasme et de taux élevés, leurs bénéfices deviennent vite
des pertes.

Par contre, c'est dans ces périodes maigres que les entreprises qui ont de l'argent dans leurs poches
plutôt que des dettes sont les reines du marché, ou du moins survivent quand les autres tombent. Elles
ont trois atouts :
 Pas de dettes à rémunérer et à rembourser,

 Les intérêts perçus sur leurs placements, qui aident à maintenir un minimum de bénéfices,

 La capacité financière de saisir les opportunités au nez et à la barbe des concurrents aux poches
vides (achats d'actifs à bas prix, investissements dans des domaines prometteurs).

La rentabilité financière intéresse surtout les associés. Si elle est élevée et notamment supérieure au taux
d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas à augmenter si nécessaire, ses capitaux
propres… et inversement.
2. La Rentabilité économique (re)

Elle permet d’apprécier le résultat obtenu par rapport aux moyens déployés pour assurer l’activité (actif
économique ou capitaux investis).
2.1Définition
Il s’agit d’un taux qui exprime la performance commerciale et industrielle de l’entreprise
indépendamment de son financement et qui doit permettre des comparaisons dans le temps et dans
l’espace. En général, la rentabilité économique est calculée après impôt.
2.2 Principe général du calcul
On fait le rapport entre un résultat pris avant frais financiers et après impôt sur les sociétés (résultat
économique net d’impôt) et les capitaux qu’il a fallu engager pour obtenir ce résultat. D’une façon
générale, on a donc :
re= Résultat économique net d’IS / Capital engagé (ou actif économique ou capital économique)
Le résultat couramment retenu est le résultat d’exploitation net d’IS. Le capital engagé (ou actif
économique) est déterminé en totalisant les immobilisations nettes d’exploitation et le BFR. On admet
généralement qu’il peut également être obtenu en additionnant les capitaux propres et les dettes
financières (ou l’endettement financier net).
Capital engagé (ou actif économique) = Immobilisations nettes d’exploitation + BFR
= Capitaux propres + Dettes financières
NB : L’endettement financier se distingue des dettes financières qui ne tiennent pas comptent des
concours bancaires courants. Il regroupe l’ensemble des dettes à court, moyen et long terme auprès des
associés et des établissements de crédit.
 Endettement financier = Dettes financières + Concours bancaires courants (CBC)
Ou encore :
 Endettement financier = Emprunts à moyen et long termes + CBC
Et :
 Endettement financier net=Endettement financier - (VMP+ Disponibilités)
= Endettement financier – Trésorerie Actif

2.2 Calcul

Sous réserve de respecter le principe énoncé plus haut, il existe plusieurs façons d’apprécier la
rentabilité économique en fonction des choix faits au niveau du numérateur (Résultat d’exploitation net
d’impôt ou Résultat net + intérêts après impôt) et du dénominateur.
 Calcul courant

Re = Résultat d’exploitation net d’IS /Capitaux propres +Dettes financières


 Calcul de la centrale de bilans

La centrale de bilans calcule notamment le ratio suivant :


Taux de Rentabilité brute du capital d’exploitation = Résultat brut d’exploitation (RBE)/Capital
d’exploitation.
Capital d’exploitation = Immobilisations incorporelles brutes (sauf frais d’établissement)
+Immobilisations corporelles brutes+ Immobilisations en location-financement +BFRE.

SECTION 2- ANALYSE DU RISQUE ECONOMIQUE (OU OPERATIONNEL)


1 – Définition
On appelle risque d’exploitation ou risque économique les variations aléatoires du CAHT qui affectent les
prévisions relatives aux différents critères de gestion (résultat d’exploitation, rentabilité économique et
financière, …). Le risque d’exploitation concerne la solvabilité d’une activité et la sensibilité de son
résultat à une baisse d’activité.
2 – Evaluation du risque d’exploitation ou économique
Le risque économique résulte des fluctuations de la rentabilité économique consécutives aux variations du
niveau d’activité. Toutes choses égales par ailleurs, une baisse du CAHT entraîne celle de la rentabilité
économique. Et ce risque est dépendant de la structure des charges d’exploitation. Le risque
d’exploitation étant fonction de la sensibilité du résultat à une variation de l’activité, peut être évalué par
divers outils :
 Le Seuil de Rentabilité

 Le Levier d’exploitation ou opérationnel

 La Dispersion du Résultat

2-1 Le Seuil de rentabilité (ou point mort ou seuil de profitabilité)


2.1.1 Définition
Le SR correspond au niveau de vente à partir duquel une activité devient rentable. En d’autres termes,
c’est le niveau de chiffre d’affaires pour lequel le résultat est égal à zéro. On l’appelle « point mort »,
« point critique », « point d’équilibre » ou « point zéro ».
2.1.2 Calcul
Soit :
Chiffre d’affaires : CA
Charges fixes : CF
Charges variables : CV
Taux de marge/CV = (CA-CV)/CA=Tm/cv
On a : R= MSCV-CF=0 ↔ MSCV =CF↔ SR ‫ ٭‬Tm/cv =CF ↔ SR=CF/ Tm/cv
SR (en valeur) = [CA x CF / MSCV] = CF / Tm/cv ;
SR (en quantité) = CF / MSCV unitaire
Exemple :
Soit une entreprise ayant réalisé un chiffre d’affaires de 18.000KFCFA pour l’exercice N. Ses frais fixes
s’élèvent à 6000KFCFA et ses charges variables à 5000KFCA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et commenter le résultat obtenu.
3.1.3 Représentation graphique du seuil de rentabilité
Plusieurs représentations graphiques basées sur les relations suivantes permettent de visualiser le
seuil de rentabilité :
- MSCV = CF

- CA = CV + CF

- Résultat = 0

Un seuil de rentabilité trop élevé est synonyme de risque pour l’entreprise qui ne réalise pas
facilement un résultat positif.
2.1.4 Seuil de rentabilité et structure des charges
Pour un même montant de chiffre d’affaires et de charges, le seuil de rentabilité, donc le risque
opérationnel est d’autant plus élevé que la proportion des charges fixes est grande.
Exemple :
Reprenons l’exemple précédent en considérant que les charges fixes sont de 5000KFCFA et les charges
variables de 7000KFCFA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et le représenter graphiquement.
2.1.5 Seuil de rentabilité financier et seuil de rentabilité d’exploitation
Le point mort calculé en incluant les charges financières dans les charges fixes est appelé seuil de
rentabilité financier (ou point mort financier). Si l’on exclut les charges financières des charges fixes,
le point mort trouvé est qualifié de seuil de rentabilité d’exploitation.
2.1.6 Utilité de la notion de seuil de rentabilité
Cette notion complète le diagnostic financier en permettant de mieux évaluer la capacité bénéficiaire de
l’entreprise (qui est d’autant plus grande que son chiffre d’affaires est éloigné du seuil de rentabilité). En
outre, elle permet de comprendre et d’évaluer l’impact d’un changement de la structure des charges sur le
résultat.
2.2 Le levier opérationnel (ou levier d’exploitation)
Une autre mesure du risque opérationnel complète l’analyse précédente. Il s’agit du levier d’exploitation.
2.2.1 Définition
Le levier opérationnel (LO) est un coefficient qui mesure la sensibilité du résultat d’exploitation par
rapport aux variations du chiffre d’affaires. Il permet, alors, de mesurer la volatilité du résultat par rapport
à l’activité. Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le risque supporté est grand. Un levier élevé
signifie qu’une variation donnée du chiffre d’affaires exprimée en valeur relative induit une variation plus
forte du résultat d’exploitation (également exprimée en valeur relative).
Exemple :
Soit un levier opérationnel égal à 4. Si le chiffre d’affaires varie de 10%, le résultat d’exploitation variera
de : 10%40 = 4‫٭‬% (à la hausse ou à la baisse).
3.2.2 Calcul du levier opérationnel
a-A partir des variations relatives du résultat d’exploitation (ΔRE) et des variations du CAHT
(ΔCAHT)
Appelé encore coefficient de volatilité, le LO désigne l’élasticité du résultat par rapport au CA.
LO = [∆RE / RE] / [∆CAHT / CAHT]
b- A partir de la marge sur coûts variables (MCV) et du résultat d’exploitation
α étant le taux de marge sur coûts variable et CFe les charges fixes d’exploitation.
RE = α CAHT – Cfe
∆RE = α ∆CAHT
La relation (1) s’écrit: α ∆CAHT/RE × CAHT/∆CAHT= α CAHT/RE=MCV/RE
LO=MCV/RE (2)
2.2.3 Relation avec le seuil de rentabilité
Le niveau du levier dépend de la structure des charges de l’entreprise.
Plus les charges fixes sont élevées, plus le résultat d’exploitation est sensible à une variation du CAHT,
donc plus le risque économique est élevé.
Il en est de même pour le seuil de rentabilité qui dépend de la structure des coûts. On sait que le seuil de
rentabilité d’exploitation (hors frais financiers) s’obtient en divisant le montant des charges fixes
d’exploitation par le taux de marge sur coûts variables α :
SRe=CFe/ α et RE= α CAHT – CFe (marge/cv-charges fixes d’exploitation).
La relation (2) peut être transformée comme suit :
LE=MCV/RE= α CAHT/ α CAHT – CFe= α CAHT/ α (CAHT – α-1CFe) or α-1CFe= CFe/ α=SR
Alors :
LE=CAHT/ (CAHT-SRe)
On en déduit que :
Le risque d’exploitation est d’autant plus grand que le CAHT est voisin du seuil de rentabilité.
2.2.4 Relation avec l’Indice de sécurité
L’indice de sécurité calculé à partir du SR ou du résultat permet de mesurer la vulnérabilité de
l’entreprise. IS = [(CAHT – SR) / CAHT] x 100.
Plus l’indice de sécurité est élevé, moins l’entreprise est vulnérable.
1/ IS = Tmscv. [CAHT / RE] = MSCV / RE =LE
LE= 1/IS
Plus le levier opérationnel est élevé, plus le résultat est volatile c'est-à-dire trop sensible à la variation du
CA. Dans ces conditions, une conjoncture défavorable peut entraîner une chute drastique du résultat.
Exemple :
Soient deux entreprises A et B telles que :
 A présente un taux de marge sur coût variable de 80% et des charges fixes de
1 000 avec un CA annuel de 6 000

 B présente un taux de marge sur coût variable de 40% et des charges fixes de
2 000 avec un CA annuel de 6 000.

Analyser la vulnérabilité de A et B ainsi que la volatilité de leur résultat.


SRA = 1000 / 0,8 = 1 250 ; SRB = 2000 / 0,4 = 5 000
ISA = [6000 – 1250] / 6 000 = 79,17%; ISB = [6000 – 5000] / 6000 = 16,67%
LOA = 1/ 0,7917 = 1,26 ; LOB = 1/ 0,1667 = 6
Au regard du SR, on constate que l’exploitation de B est plus risquée que celle de A puisqu’elle atteint
difficilement le point d’équilibre.
L’IS indique que B est plus vulnérable que A car une chute relativement faible du CA entraîne un résultat
négatif, ce qui n’est pas le cas chez A.
Le résultat de B est très volatil puisqu’une variation de 1% du CA entraînera une variation de 6% du
résultat.
On peut conclure que l’élasticité du résultat par rapport au CA est d’autant plus forte que :
 les charges fixes sont élevées

 le taux de marge sur coût variable est faible.

2.3 La dispersion du résultat d’exploitation


En Maths, la mesure classique de la dispersion est l’écart type ; la dispersion du résultat, étant le risque
associé à une activité. L’écart-type d’une variable exprime la dispersion de cette variable autour de sa
moyenne appelée Espérance mathématique. Plus l’écart-type de la variable est grand, plus grande est sa
dispersion et donc le risque est plus grand.
Deux outils sont utilisés pour apprécier le risque d’exploitation. Il s’agit de :
-la probabilité de ruine (probabilité que le résultat soit négatif)
-la probabilité d’obtention du seuil de rentabilité (probabilité que le résultat soit positif)
NB : L’écart-type est une statistique qui fait état de la dispersion autour d’une moyenne ou d’un
nombre espéré. L’écart-type1 du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du
risque. Il peut être calculé à partir de données prévisionnelles ou historiques.

Si on désigne par X : le CAHT,


X est caractérisé par E(X) et σX ;
soit α : le Tmscv
RE : résultat d’exploitation ;
CF : charges fixes
RE = αX – CF
E(R) = αE(X) – CF
V(R) = α2V(X)
σR = α σX ; si X suit la normale alors R suit la loi normale et dans ces conditions on peut construire un
intervalle de confiance permettant de situer R : pour un niveau d’erreur de α % ; il y a (100 - α %)
chances sur 100 que R se retrouve dans l’intervalle :
IC = [E(R)- t(1- α/2). σR ; E(R) + t(1- α/2). σR] (intervalle de confiance).
On peut ainsi évaluer le risque d’exploitation en calculant la probabilité de ruine et/ou la probabilité
d’obtention du Seuil de Rentabilité.
Probabilité de ruine : P(R< 0) = P [ (R-E(R)) / σR) < (0 - E(R)) / σR]
La probabilité d’obtention du SR correspond à la probabilité d’avoir un résultat supérieur ou égal à zéro :
P(R › 0) = P [(R – E(R)) / σR › (0- E(R)) / σR] = 1 – P(t)

Exemple : apprécier le risque d’exploitation de A et B à partir de la


Dispersion du résultat en supposant que :
E(CA) = 6 000 et σCA = 2 000.
Entreprise A Entreprise B
TMSCV 0,8 0,4
Charges Fixes 1 000 2 000
CA espéré 6 000 6 000
Espérance mathématique du résultat : 0,8x6000-1000 = 0,4x6000- 2 000 = 400
E(R)
3 800
Ecart type du résultat : σR σ (0,8CA-1000) = σ (0,4CA-2000) =
σ (0,8CA) = 0,8σ(CA) σ(0,4CA)= 0,4σ(CA)=
0,4x2000 = 800
= 0,8x2000 = 1 600
Loi de distribution (normale) N(3800 ; 1600) N(400 ; 800)
Probabilité de ruine :P(R<0) P(R<0) = P(R<0) =
P[t< (0-3800) /1600] = P(t<- P[t<(0-400) /800]= P(t<-
2,375) = 0,5) =
1- P(t<2,375) = 0,87% 1-P(t<0,5)=30,85%
Probabilité d’atteindre le SR : P(R>0) P(R>0) = 1- P(R<0) = P(R>0) =1-P(R<0) = 1- 30,
85%
1 – 0,87% = 99,13%
= 69,15%
Intervalle de confiance à 95% : P(-x < -x = 3800 – 1,96x1600 = 664 -x = 400–1,96x800 = -
R< x) 1 168
x = 3800 + 1,96x1600 = 6 936
X = 400+1,96x800 = 1 968
IC = [664 ; 6936]
IC = [-1168 ; 1968]
Conclusion : les résultats confirment les conclusions précédentes. Le risque d’exploitation de B est
sensiblement plus élevé que celui de A.
4. Facteurs influençant le risque d’exploitation
Ayant trait à l’incertitude entourant la rentabilité d’exploitation, c’est-à-dire le bénéfice que l’entreprise
retire de ses ventes, le risque d’exploitation d’une entreprise peut être influencé par une série de
facteurs :
-La variabilité du chiffre d’affaires en fonction du cycle conjoncturel
-La variabilité des prix de vente des produits
-La variabilité des coûts à engager pour produire les biens et (ou) les services
-La structure des coûts (variables ou fixes)
-L’importance de la firme dans son marché
-L’étendue de la diversification de l’entreprise
-La phase du cycle de vie dans laquelle se trouve l’entreprise

SECTION 3-LE RISQUE FINANCIER


3.1 – Définition
On appelle risque financier l’accroissement du risque d’exploitation dû à l’endettement de l’entreprise. En
d’autres termes, c’est le risque de dégradation de la rentabilité financière (ou rentabilité des capitaux
propres) dû à l’endettement.
Le risque financier est essentiellement évalué au niveau de la rentabilité des capitaux propres (rentabilité
financière).
3.2 – Evaluation du Risque Financier
3.2-1 Mesure du risque financier à partir de l’effet de levier
Variation de la rentabilité financière induite par une variation de la rentabilité économique
D’après la formule de l’effet levier :
 Rf = (1 – θ) re d’où ∆RF = (1 – θ) ∆re ; pour une entreprise non endettée

 Rf = (1 – θ) [re + (re – i) D/K] = (1 – θ) re + (1 – θ) (re – i) D/K

= (1 – θ)[1+ D/K]re – i (1 – θ)D/K


∆Rf = (1 – θ) ∆re + (1 – θ) (D/K) ∆re;
∆Rf: variation globale de Rf;
(1 – θ) ∆re : variation de RF indépendante de l’endettement (risque d’exploitation) ;
(1 – θ) (D/K)∆re : variation de RF liée à l’endettement (risque financier).
Ainsi, l’effet de l’endettement sur la variation de la rentabilité financière a été isolé et l’on voit que cet
effet est d’autant plus grand que l’endettement est plus important.
Exemple :
Analyser les variations de Rf en fonction de D/K pour θ = 25% dans les cas suivants : ∆re = 10% ; ∆re = -
10%,
1er cas : ∆re = - 10%,

D/K 0 1 1,5

∆Rf indépendante de l’endettement = (1 – θ) ∆re

∆Rf liée à l’endettement = (1 – θ) (D/K)∆re

∆Rf Totale = (1 – θ) ∆re + (1 – θ) (D/K)∆re

2e cas : ∆re = 10%,

D/K 0 1 1,5
∆RF indépendante de l’endettement

∆RF liée à l’endettement

∆RF Totale

Conclusion : Si Re augmente, l’endettement amplifie l’augmentation correspondante de la R f ; le


phénomène joue aussi en sens inverse c'est-à-dire si Re diminue, l’endettement amplifie la diminution
correspondante de la Rf.
3-2-2 – Mesure de la dispersion de la Rentabilité Financière
La formule de la rentabilité financière d’après l’effet de levier:
Rf = (1 – θ)[re + (re – i) ]D/K
Rf = (1 – θ)[1+ D/K]re – i (1 – θ)D/K
V(RF) = [(1 – θ)2[1+ D/K]2 V(re) d’où σRF = [(1 – θ)[1+ D/K]σre
Cette relation montre que l’endettement de l’entreprise accroît la dispersion de la rentabilité des capitaux
propres. Elle se décompose comme suit : σRF = (1 – θ) σre + (1 – θ)(D/K)σre
σRF : dispersion totale de RF
(1 – θ) σre : dispersion indépendante de l’endettement (risque d’exploitation)
(1 – θ)(D/K)σre : dispersion due à l’endettement (risque financier)
Remarque : le risque supporté par les associés croît avec l’endettement de l’entreprise
Exemple : Calculer la dispersion totale de la RF en reprenant les données
de l’exemple suivant avec σre = 5% et σre = 10%
1er cas : σre = 10%
D/K 0 1 1,5

σrf indépendante de l’endettement = (1 – θ) σre

σrf liée à l’endettement = (1 – θ) (D/K) σre

σrf Totale = (1 – θ) σre + (1 – θ) (D/K) σre

2e cas : σre = 5%

D/K 0 1 1,5

σrf indépendante de l’endettement

σrf liée à l’endettement

σrf Totale

2-3 – Le risque financier à partir du MEDAF


Le risque financier d’une entreprise cotée peut être mesuré par le modèle d’équilibre des actifs financiers
(MEDAF).
Soient RT : la rentabilité du titre ; RM : rentabilité du marché ; β : le risque du titre par rapport au marché ;
β = Cov(RT ;RM ) / Var(RM). Ce coefficient mesure la sensibilité du titre de l’entreprise par rapport au
marché.
Si β > 1 ; le titre est plus volatile que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est risquée.
β < 1 ; le titre est moins risqué que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est moins risquée.
Pour un investisseur, le risque lié au titre peut être maîtrisé en constituant un portefeuille composé de
plusieurs titres.
Points à retenir
1- Le diagnostic de la rentabilité est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. En raison du risque inhérent à l’activité de l’entreprise, l’étude de la rentabilité doit
être complétée par celle du risque.
2-Pour assurer sa rentabilité et sa flexibilité, l’entreprise doit maîtriser le risque inhérent à son
activité.
3-Pour une entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la rentabilité
de l’actif et incidemment celle des capitaux propres.
4- Pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité du résultat d’exploitation suite
aux variations aléatoires du chiffre d’affaires.
-le risque financier qui traduit la baisse de la rentabilité financière provoquée par l’endettement
financier ;
-le risque de faillite qui analyse la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
5-Les outils d’évaluation du risque d’exploitation :
-le Seuil de rentabilité
-le levier opérationnel
-l’indice de sécurité
-la probabilité de ruine
-la probabilité d’obtention du seuil de rentabilité.
6-les outils de mesure du risque financier :
-la variation relative de la rentabilité financière
-la dispersion de la rentabilité financière
-le Bêta du MEDAF

TEST DE CONNAISSANCES
1-Définissez les notions suivantes :
-rentabilité économique,
- rentabilité financière,
-risque d’exploitation,
-risque financier
-probabilité de ruine
-bêta

2-Quels sont les outils de mesure du risque d’exploitation ?


3-Comment mesurer le risque financier ?
4-Expliquez le MEDAF.

EXERCICES

PARTIE I-TEST

ENONCE 1
On dispose des renseignements suivants :
-CAHT=10.000.000 (10000 unités à 1000FCFA),
-Charges variables unitaires : 300FCFA
-Charges fixes : 3500.000 FCFA
T.A.F : Calculer le seuil de rentabilité (en valeur et en quantité).

ENONCE 2
Le CAHT d’une entreprise suit une loi normale :
E(CA)=20 000 KFCA ; бCA= 4500 KFCFA ; taux de marge sur CV= 65% ; charges fixes=9000 KFCA.
TAF : Déterminer : E(RE) ; бRE ; E(RN) ; бRN.

ENONCE 3
On sait que : re=12% ; i=8% ; Ѳ=25%.
T.A.F :
a-Calculer rf et évaluer l’effet de levier pour les niveaux suivants de D/K :0 ;0,4 ;0,8 ;1,2.
b-Même question avec re=4,5%.
c-Commenter les résultats.

ENONCE 4
On dispose des informations suivantes :
Capitaux propres : 6000000FCFA Taux moyen des dettes : 8%
Dettes : 3000000FCFA Résultat net : 420000FCFA
T.A.F :
a-Evaluer le résultat économique à partir du résultat net. En déduire si l’effet de levier est positif ou non.
b-Calculer le taux de rentabilité financière de deux façons différentes.

ENONCE 5
On sait que le résultat est une variable aléatoire dont les caractéristiques sont les suivantes : E(Rnet)=40
000 000FCFA et бRN=28 000 000FCFA.
T.A.F : Calculer la probabilité que le résultat net soit négatif.

ENONCE 6

Une étude relative au CAHT prévisionnel de la société PREVI a permis de rassembler les informations
suivantes :

CAHT 30000 35000 40000 45000 50000


Probabilité 0,1 0,3 0,3 0,2 0,1
T.A.F : Calculer l’espérance et l’écart type correspondants.

ENONCE 7
On dispose des informations suivantes :
D=20000 ; K=30000 ; re =12% ; i=8%.
TAF : Calculer la diminution de rf consécutive à une baisse de 20% de re, de deux façons
différentes.

CHAPITRE 4- ANALYSE STATIQUE DU RISQUE DE FAILLITE


L'étude du risque de faillite, donc de la capacité d'une entreprise à rembourser ses dettes financières a
donné lieu à l'élaboration de multiples méthodes et est à l'origine même du diagnostic financier. On peut
séparer un peu arbitrairement deux grands types de méthodes, les méthodes fondées sur l'étude du bilan
qu'on peut qualifier de statiques et les méthodes qui s'appuient sur les tableaux de flux, fréquemment
dénommées, méthodes dynamiques. Cette analyse permet de porter un jugement sur les équilibres
financiers fondamentaux. Quoique l'évolution récente de l'analyse financière ait eu tendance à privilégier
les méthodes dynamiques fondées sur les flux, il s'avère en fait que ces deux grandes catégories de
méthodes sont complémentaires et que l'importance accordée actuellement aux méthodes fondées sur les
flux est excessive.
Dans ce chapitre, nous aborderons les méthodes statiques du risque de faillite. Ces méthodes sont fondées
sur l’analyse de la structure financière qui repose sur deux critères essentiels :
 le critère fonctionnel (classification fonctionnelle des postes du bilan),
 le critère de liquidité (classification suivant les délais de séjour du poste.
En fonction de ces deux critères, nous distinguons deux approches qui permettent de faire le diagnostic du
risque de faillite de façon statique. Il s’agit de :
-l’analyse fonctionnelle ou économique de la structure financière
-l’approche patrimoniale ou financière de la structure financière
Il existe également deux autres méthodes que sont la méthode des scores et la notation financière pour
apprécier le risque de faillite.

SECTION 1- ANALYSE FONCTIONNELLE DE LA STRUCTURE FINANCIERE


L’analyse fonctionnelle de la structure financière se fait à partir du bilan fonctionnel.

1.1- Principes du bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel est un bilan obtenu à partir du bilan comptable en classant les postes par fonction, en
rattachant chaque poste à la fonction à laquelle il correspond et qui repose sur une approche économique
des flux d’emplois et ressources accumulés par l’entreprise en retenant deux principes généraux :
l’évaluation à la valeur d’origine et le classement d’emplois et ressources selon leur nature et leur
destination.
1.1.1 Evaluation à la valeur d’origine
Les flux de ressource proviennent concrètement des ventes et autres produits encaissables, des apports en
capital, des subventions d’investissement, des emprunts ou encore des dettes fournisseur, fiscales et
sociales. Elles ont pour effet d’augmenter la trésorerie disponible. C’est en prélevant sur cette trésorerie
de l’entreprise qu’elle finance les emplois. Parmi les emplois, nous trouvons par exemple les charges
décaissables, les acquisitions d’immobilisation, les remboursements d’emprunt, les stocks ou les créances
client. Le bilan fonctionnel présente le cumul de ces flux de ressources et d’emplois échangés depuis la
création de l’entreprise. Pour rendre compte de ces échanges, le premier principe qui préside à la
construction du bilan fonctionnel est l’évaluation à la valeur d’origine des flux de ressources et d’emplois.
1.1.2 Classement en cycles

Le bilan fonctionnel est un bilan obtenu en classant les postes par fonction c’est en rattachant chaque
poste à la fonction à laquelle il correspond. D’une manière générale, les fonctions dont il est question
sont :
- La fonction financement : elle regroupe les postes de capitaux propres, les dettes
financières (quelles que soient leurs échéances) ainsi que les amortissements et les
provisions des éléments d’actif.
- La fonction investissement : elle concerne les immobilisations, incorporelles,
corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie), ainsi les charges à
repartir.
- La fonction d’exploitation : elle regroupe les emplois et ressources circulants, les
disponibilités et concours bancaires concourants.

1.2- Structure du bilan fonctionnel

1.2.1-Présentation Synthétique Du Bilan Fonctionnel


L’actif et le passif du bilan fonctionnel sont séparés en deux grandes masses chacune :
1. Les emplois stables (résultent de la décision d’investissement et correspond à l’actif
immobilisé brut.
2. Les actifs circulants résultent de l’exploitation, on distingue :
a. Les actifs circulants d’exploitation (il correspond au montant brut des stocks,
créances.
b. Les actifs circulants hors exploitation (créances diverses, créances sur
immobilisation….)
c. La trésorerie d’actif (regroupe l’ensemble des valeurs disponibles et liquides)
3. Les ressources stables .Ils résultent de la décision de financement (capitaux propres, les
amortissements et provisions pour dépréciation, les dettes financières. Les amortissements et
provisions pour dépréciation sont assimilés à des ressources de financement car ils rendent
compte d’une dépréciation de l’actif permettant d’en assurer le renouvellement.
4. Les dettes circulantes qui résultent de l’activité de l’entreprise .On distingue :
a. Les dettes d’exploitation (dettes fournisseur, fiscales et sociale, autre dette
d’exploitation…)
b. Les dettes hors exploitation (dettes sur immobilisation, dette Bic …)
c. La trésorerie passive.
La construction du bilan fonctionnel nécessite quelques retraitements de certains postes du bilan.
1.2.2-Détail des Retraitements du Bilan Fonctionnel
Dans sa recherche de l’image fidèle du patrimoine, le SYSCOHADA effectue des retraitements qui
concernent les postes suivants :
1. Le capital souscrit non appelé (CSNA)
De manière générale tant que ces sommes n’ont pas été libérées, elles ne représentent pas une ressource
pour financer un emploi. Ce poste vient en soustraction des capitaux. Le plan comptable SYSCOHADA
présente une vue générale des comptes et de façon détaillée.
Le poste de capital souscrit non appelé est :
 Eliminé de l’actif du bilan
 Retranché des capitaux propres au passif

2. Les primes de remboursement des obligations ; elles sont considérées comme des non
valeurs .Elles sont donc :
 Retirées de l’actif
 Retranchées des dettes financières au passif

3. Les écarts de conversion (active et passive).


L’écart de conversion-actif est le constat de la perte de change latente (dépréciation d’une créance ou
appréciation d’une dette). Un écart de conversion passif est le constat d’un gain de change latent
(appréciation d’une créance d’une dépréciation d’une dette). Pour rendre pertinente au plan économique
l’analyse des emplois et ressources en respectant le principe de la valeur d’origine les écarts de
conversions sont donc éliminés et réintégrés dans les postes correspondants (dettes fournisseurs ou
créance client).
Ainsi les écarts de conversion actifs :
 Sont éliminés au bas du bilan
 Rajouté aux créances concernées
 Ou éliminés des dettes concernées

Les écarts de conversion passifs sont :


 Eliminé du bas du passif et
 Rajoutés soit aux dettes concernées
 Soit retranchés des créances concernées

4. Les effets escomptés non échus,


L’entreprise peut accepter des effets de commerce qu’elle peut escompter auprès de sa banque pour avoir
de la liquidité Juridiquement, l’entreprise reste responsable du paiement des effets escomptés non échus
en cas de défaillance du débiteur. L’OHADA les inclut dans le bilan en les rattachant à l’actif aux
créances client, la contrepartie est rattachée au passif dans les concours bancaires.
Ils sont :
 Ajoutés à l’actif circulant d’exploitation aux créances
 Ajouté en contrepartie aux dettes circulantes dans les soldes créditeurs de banque.

5. Les charges à repartir sur plusieurs exercices


Elles constituent des charges normalement enregistrées en comptabilité et qui sont immobilisées pour être
réparties sur plusieurs exercices. Elles sont donc
 reclassées dans les emplois stables pour leur montant brut reconstitués ; car le
SYSCOHADA les met dans le bilan pour leur valeur nette.
 Le montant cumulé des amortissements sera ajouté également en ressources stables
avec les amortissements pour dépréciation

6. Les concours bancaires courants ou soldes créditeurs de banque


 Retranchés des dettes financières
 Ajoutés aux dettes circulantes à très court terme

7. Les intérêts courus sur emprunt,


Ils sont
 Retranchés des dettes financières
 Ajoutés aux dettes hors exploitation pour les intérêts courus sur emprunt

8. Intérêts courus sur créance d’immobilisation


 Retranchés des immobilisations financières
 Ajouté aux créances hors exploitation

9. TVA déductibles sur les immobilisations sont rangées dans l’actif circulant hors exploitation

10. Les charges et produits constatés d’avance


En l’absence d’informations spécifiques, il est courant de les reclasser :
 Dans l’actif circulant d’exploitation (CCA)
 Ou dans les dettes d’exploitation pour (PCA)

11. Les comptes courants d’associés


 Rattachés aux dettes financières si les comptes courants représentent des fonds
propres dans l’entreprise
 Assimilés à des dettes hors exploitation si les fonds constituent des dépôts
temporaires.

12. Les provisions pour dépréciation d’éléments d’actif circulant.


Dans le respect du principe de prudence, le SYSCOHADA les considère comme ayant un caractère
irréversible donc des charges décaissables :
 Le bilan fonctionnel considère les éléments de l’actif circulant pour leur valeur nette
 Une autre approche conforme au PCG est le caractère non irréversible qui permet
d’intégrer les provisions dans les capitaux propres et les postes correspondants sont
inscrits à l’actif pour leur montant brut.

13. Les provisions pour risques et charges à long terme considérées comme des dettes probables
figurent en dettes financières.

14. Les valeurs mobilières de placement


Selon leur nature, elles sont considérées comme des éléments de l’actif hors exploitation (en cas de
risques de perte des actions, ou si elles sont peu liquides). Considérées comme un élément de la trésorerie
active (si elles sont liquide et sans risque de perte).
15. Le crédit-bail
Le syscohada pose la règle de présomption de « location financement » pour tous contrats de crédit-bail.
Ainsi les biens financés par crédit-bail peuvent être considérés comme immobilisation acquise par
l’entreprise et financée par emprunt. La valeur d’origine du bien est ajoutée aux immobilisations.
L ‘équivalent du montant des biens figure au passif en dettes financières.
1.2.3 –Présentation détaillée du bilan fonctionnel

ACTIF Montant PASSIF Montant


Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé (brut) Ressources propres
Charges immobilisées Capitaux propres
Immobilisations incorporelles +capital social
Immobilisations corporelles +réserves
(y compris des biens pris en crédit-bail si CB ˃ +résultat
5 % TBI +provision réglementée
Immobilisation financière +subvention d’investissement
-prime de remboursement des obligations +amortissement et provision pour
-intérêt courus non échus sur prêt risques et charges
+écart de conversion-actif sur les prêts ou +amortissement comptable
créances immobilisées +provision pour dépréciation de
-écart de conversion passif sur prêt ou créance l’actif immobilisé
immobilisée
+amortissement éventuelle des frais Dettes financières
d’établissements et charges à repartir …. +Emprunts et dettes (hors intérêt
courus)
+emprunt équivalent de crédit-bail
(hors intérêt courus)
+dettes financière diverses
+comptes courant associés (bloqué)
+écart de conversion passif sur
emprunt
-écart ce conversion actif sur
emprunt
-prime de remboursement des
obligations.
Total emplois stables Total ressources stables
Actif circulant d’exploitation (Net) Passif circulant d’exploiation (Net)
+stocks Avances et acomptes reçus sur
Créance client et comptes rattachés commandes
+avances et acomptes versés sur commendes +fournisseurs
+charges constatées d’avance +dettes sociales et fiscales
+écart de conversion actif sur créance +autres dettes d’exploitation
d’exploitation + état tva dues
-écart de conversion passif sur créances +produit constatés d’avance
d’exploitation +compte courant d’associés (non
bloqué)
+écart de conversion passif sur dettes
d’exploitation
+-écart de conversion actif sur dettes
d’exploitation
-impôt sur les sociétés (B.I.C)
Total actif circulant d’exploitation Total passif circualant
d’exploiation
Actif circualnt hors exploitation (Net) Dettes hors exploitation
(net ou brut) +Fournisseur d’investissement
+Stock HAO +dette sur acquisition de titre de
+Créance sur cession d’immobilisation placement
+créance sur cession de titre de placement +capital à rembourser
+charges sur constaté d’avance H.E +versement anticipé
+intérêt courus non échus sur prêt +dividende à payer
+valeur mobilière de placement +impôt sur les sociétés (bic)
+participation des salariés
+produit constaté d’avance
+intérêt couru non échu sur emprunts
Total actif circulant hors exploitation Total passif circulant hors
exploitation
+Chèques et coupons à encaisser +banque, crédit d’escompte
+banques, caisse +banque, crédit de trésoreries
-valeur mobilière de placement +banque, découvert
Total de trésorerie actif Total trésorerie passif
Total général Total général
Le bilan fonctionnel est établi avant répartition de bénéfice

Une telle réorganisation du bilan comptable permet alors d'analyser l'équilibre financier de l'entreprise en
faisant apparaître d'une part le Fonds de roulement de l'entreprise ainsi que son besoin en fonds de
roulement.

1.3- Analyse de la structure financière par les soldes tirés du bilan fonctionnel
L’analyse du bilan fonctionnel permet de mettre en évidence certaines grandeurs caractéristiques :
 Le fonds de roulement net global (FRNG)

 Le Besoin en fonds de roulement (BFR)

 La Trésorerie nette (TN)

1.3.1– Le Fonds de Roulement Net Global


Le fonds de roulement net global représente la partie des ressources stables qui finance autre chose que
les immobilisations, c'est-à-dire qui concourt au financement de l’exploitation.
Le fonds de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entreprise ; plus il est élevé, plus grande est
la garantie.
Le fonds de roulement, pris isolément, n’a pas une grande signification ; il faut toujours le comparer au
besoin en fonds de roulement pour savoir si son niveau est satisfaisant.

1.3.1.1 - Le fonds de roulement et l’équilibre financier


Selon la règle de l’équilibre financier minimum, les emplois stables doivent être financés par des
ressources stables. Le non-respect de cette règle entraînerait des problèmes de trésorerie car le bon sens
voudrait que, les ressources attendues des actifs immobilisés s’étalant sur la durée de leur vie, celles-ci
soient utilisées pour rembourser les financements correspondants.
Le fonds de roulement est un indicateur de l’équilibre financier de l’entreprise. Son intérêt est d’avoir une
signification à l’égard de la solvabilité future.
1.3.1.2 - Mode de calcul
Le calcul du fonds de roulement peut se faire à partir du haut du bilan ou à partir du bas du bilan :
 Par le haut du bilan : F R N G = Ressources Stables – Actif immobilisé

 Par le bas du bilan :

FRNG = (Actif circulant + trésorerie actif) – (Passif circulant + trésorerie passif)


1.3.1.3 - Intérêt du fonds de roulement
Le fonds de roulement sert de base au diagnostic de l’équilibre financier.
L’analyse de l’équilibre financier à partir du fonds de roulement considère 3 cas :
 FRNG = 0 ; dans ce cas RS = AI ; on parle d’équilibre fragile.

Les entrées de fonds garantissent les règlements des emplois à échéance ; la solvabilité à court terme de
l’entreprise semble assurée. La situation de l’entreprise n’est ni alarmante ni préoccupante, cependant des
actions doivent être menées pour corriger l’asymétrie de risque.

 FRNG < 0 ; dans ce cas RS < AI ou (AC +TA) < (PC + TP) ;

on parle d’équilibre financier instable. La situation d’équilibre de l’entreprise est préoccupante. Le


principe d’équilibre financier minimum n’est pas respecté. Cependant avant de s’alarmer, il faut
s’interroger sur le type d’activité de l’entreprise. Les entreprises de négoce et de service peuvent avoir un
fonds de roulement négatif sans être pour autant en difficulté. En effet, dans ces entreprises les clients
règlent essentiellement au comptant, les stocks tournent vite et relativement moins élevés, par contre les
fournisseurs accordent d’importants crédits. Il en résulte que le besoin en fonds de roulement est négatif
et peut être assimilé à une ressource permanente susceptible de financer sans risque des actifs
immobilisés.

 FRNG > 0 ; dans ce cas RS > AI ou (AC +TA) > (PC +TP) ; on parle d’équilibre stable. Dans ce
cas on peut dire que l’entreprise respecte le principe d’équilibre financier minimum. La
solvabilité de l’entreprise semble assurée.

Remarque : quel que soit le type d’équilibre de l’entreprise, l’information donnée par le fonds de
roulement doit être complétée par une information sur la maturité des encours de court terme à l’actif et
au passif et cela afin d’avoir une appréciation plus correcte de la situation de solvabilité de cette
entreprise.
1.3.1.4 - L’amélioration du fonds de roulement Net Global
Le fonds ne peut être amélioré que lorsque les postes retenus pour son calcul le sont. Les actions à mener
à partir du haut du bilan :
 Au niveau des ressources stables :

négocier l’augmentation des capitaux

négocier des subventions d’investissement

négocier des emprunts à long terme (obligataires ; indivis ; ..)

 Au niveau de l’actif immobilisé :

céder les immobilisations non indispensables

revoir les modalités d’encaissement des prêts et créances à long terme

1.3.2– Le Besoin en Fonds de Roulement


1.3.2.1 - Définition
Le BFR est un besoin financier qui naît du décalage temporel entre les encaissements et les décaissements
liés à l’exploitation de l’entreprise.

Exemple : une opération d’achat à crédit de 4 mois est réalisée le 01/01/2006, la durée moyenne de
stockage de la marchandise est de 1 mois. La marchandise est vendue le 01/02/2006 à crédit de 4 mois.
Le 30/04/2006, au moment il est décidé de rembourser le fournisseur l’entreprise ne dispose pas de
liquidité puis le produit de la vente ne sera encaissé que le 31/05/2006. Il lui faut trouver des ressources
additionnelles pour dénouer cette opération à la date prévue. C’est ce besoin qui est né du fait du décalage
entre les encaissements et les décaissements qu’on appelle besoin de financement de l’exploitation.
Si le délai fournisseur était plus long que la somme des délais de stockage et clients, l’entreprise aurait
une ressource de financement de l’exploitation.

1.3.2.2 - Mode de calcul


BFE (AO) = Actif Circulant – Passif Circulant
= (Stocks + Créances) – dettes à court terme
BF (HAO) = Actif circulant HAO – Passif Circulant HAO

BFG = BFE (AO) + BF (HAO)

1.3.2.3- Intérêt du Besoin de Financement d’Exploitation


Le BFR permet d’apprécier le risque lié à l’exploitation de l’entreprise. La comparaison FRNG et BFR
permet d’avoir la trésorerie nette qui un indicateur essentiel d’appréciation de la liquidité de l’entreprise.
 Si le BFR > 0, alors l’entreprise a un besoin à financer. Dans ce cas, il est indispensable de
comparer le BFE au fonds de roulement lorsque celui-ci est positif afin d’apprécier le degré de
liquidité de l’entreprise :

un FRNG > BFR est synonyme de liquidité de l’entreprise, c'est-à-dire qu’elle est
capable d’honorer tous ses engagements de court terme. On dit que l’entreprise dégage
une trésorerie nette positive

BFR
600 000 FRNG 1 000
000
TN
400 000
TN = FRNG – BFR = 1 000 000 – 600 000 = 400 000 > 0 (liquidité assurée)
Le BFR est entièrement financé par des ressources permanentes dont l’importance permet de dégager des
disponibilités.
un FRNG < BFR traduit le fait que l’entreprise n’est pas liquide, elle a donc une
trésorerie nette négative.

1er cas : FR > 0


FRNG 600
000
BFR
TN
1000000
- 400 000

TN = FRNG – BFR = 600 000 – 1 000 000 = - 400 000 (liquidité non assurée).
Le BFR set financé en partie par des ressources permanentes en partie par des concours bancaires
courants. Il faut apprécier l’importance du risque bancaire.
2eme cas : FRNG < 0
FRNG
-600 000 TN
BFR - 1 000 000
400 000
TN = FRNG –BFR = - 600 000 – 400 000 = - 1000 000 (liquidité non assurée)
Les concours bancaires courants couvrent la totalité du FRNG, du BFR et les disponibilités. C’est une
situation mauvaise qui doit être corrigée très rapidement.
 Si le BFR < O, alors l’entreprise dégage des ressources. Dans ce cas il n’y a pas de besoin à
financer.

Si le FRNG > 0, alors la liquidité est assurée

FRNG 600
000
TN
BFR
1000000
- 400 000

TN = FRNG – BFR = 600 000 – (- 400 000) = 1 000 000


Les ressources induites par l’exploitation s’ajoutent à un excédent de ressources permanentes pour
dégager un excédent de liquidité important.
Si le FRNG < 0 et si le BFR couvre entièrement le FRNG alors la liquidité de l’entreprise
est assuré, autrement dit elle a une trésorerie nette positive.

FRNG
-600 000 BFR
TN - 1 000 000
400 000
TN = FRNG – BFR = - 600 000 – (-1000 000) = 400 000.
Les ressources issues de l’exploitation financent le cycle mais également une partie des immobilisations.
Un renforcement des ressources stables est à examiner.

Si le FRNG < 0, BFR ne couvre pas entièrement le FRNG alors la liquidité de


l’entreprise n’est pas assurée, elle présente dans ce cas une trésorerie nette négative.

BFR
FRNG - 600 000
-1000000 TN
- 400 000
TN = FRNG – BFR = - 1000 000 – (- 600 000) = - 400 000
La dépendance financière externe de l’entreprise est grande car elle a recourt aux concours bancaires pour
financer une partie des immobilisations ainsi que le cycle d’exploitation.
1.3.2.4- Comment réduire le besoin de financement d’exploitation
Différentes actions peuvent être menées en vue de réduire le BFE :
 Renégocier les délais contractuels de paiement des clients à la baisse

 Négocier des avances avec les clients notamment lorsque les coûts engagés sont importants

 Relancer les mauvais payeurs à l’aide d’une balance âgée

 Réduire les délais administratifs : le circuit des documents doit être le plus rapide possible à
l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.

 Confier ses créances à une société d’affacturage : l’entreprise peut céder son poste client à un
factor qui en échange et moyennant une rémunération lui fournit immédiatement la liquidité. Elle
peut utiliser cette liquidité pour négocier des règlements anticipés auprès des fournisseurs en vue
de bénéficier d’escompte.

 Faire intervenir une société de financement auprès de ses clients leur permettant d’obtenir un
financement extérieur pour leurs opérations auprès de notre entreprise.

 Négocier ses délais fournisseurs à la hausse


 Limiter les stocks, on pourrait transférer les stocks chez le fournisseur en prenant en compte le
risque sur la chaîne de production.

1.3.3– La Trésorerie Nette


C’est la différence entre le FRNG et le BFR. Elle indique la capacité de l’entreprise à honorer ses
engagements à court terme.
TN = FRNG – BFR
= Trésorerie Actif – Trésorerie Passif

Schéma de synthèse de la structuration fonctionnelle du bilan :


1.3.4-Des exemples de situation divers
 Structure financière schématique
Différent configurations peuvent se présenter en fonction de l’importance respective du fond de
roulement, besoin en fond de roulement, et la trésorerie. Elles traduisent chacune des situations
financières différentes. Nous présentons six situations susceptibles de se présenter dans une analyse
financière.
 Situation 1

Diagnostic : Les BFR constatés sont entièrement financés par les ressources permanentes dont
l’importance permet de dégager des disponibilités .Cette situation est apparemment la plus favorable.
Préconisation : il convient de s’interroger sur la rentabilité des excédents de trésorerie qui peuvent être
trop importants ou mal placés.
 Situation 2

Diagnostic : Les BFR sont financés, en partie par des ressources permanentes, en partie par des excédents
des concours bancaires courants sur les disponibilités. Cette situation est courante au sein des entreprises.
Préconisation : Il convient d’apprécier l’importance des risques bancaires. Pour réduire le niveau des
concours bancaires, l’entreprise peut augmenter son FR en accroissant les ressources propres ou les
dettes financières. Par ailleurs, elle peut réduire le BFR par une diminution des stocks, une réduction des
créances client ou une augmentation des dettes fournisseurs.
 Situation 3

Diagnostic : Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes, les BFR et les
disponibilités. Cette situation est mauvaise.
Préconisation : l’entreprise doit restructurer son FR en augmentant les financements long et en
améliorant sont autofinancement .Elle peut également diminuer son BFR.
 Situation 4

Diagnostic : les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excèdent de ressources
permanentes pour dégager un excédent de liquidité important. Cette situation est exceptionnelle
(entreprise de distribution).
Préconisation : l’entreprise se doit de surveiller les modalités de gestion de sa trésorerie (existe-t-il un
sous emplois des capitaux).
 Situation 5

Diagnostic : les ressources issues du cycle d’exploitation couvrent un excédent de liquidité


éventuellement excessive mais encore une partie de l’actif immobilisé. Les fournisseurs et les avances de
la clientèle financent le cycle mais aussi une partie des immobilisations (grande distribution)
Préconisation : l’entreprise risque d’être dépendante de ses fournisseurs .Il convient donc de s’interroger
sur l’insuffisance de FR (conjoncturel ou structurel).Un renforcement des ressources stables est examiné.

 Situation 6
Diagnostic : Les ressources permanentes ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur
insuffisance est compensée par les fournisseurs, les avances clientèle et les concours bancaires courant.
Préconisation : de manière générale il s’agit d’une situation précaire pour l’entreprise .Elles est
dépendante de ses fournisseurs et de ses banques .Le risque est cependant important dans le cas d’une
entreprise industrielle.
 Croissance de l’entreprise et risque de déséquilibre

L’analyse de la structure financière est rarement indépendante de la situation de l’entreprise au regard de


son cycle de vie. L’analyste doit notamment être attentif à certaines difficultés associées à la croissance
au déclin de l’activité qui peuvent avoir des répercussions importantes sur la structure financière et son
interprétation.
 Risque n° 1 : Croissance trop rapide et non maitrisée

Les productions de biens et services de l’entreprise rencontrent un réel succès. Voulant répondre à la forte
demande qui lui est adressée les dirigeants voient leur chiffre d’affaire augmenté de façon considérée.
Ainsi les besoins en fond de roulement augmentent très rapidement au rythme que le chiffre d’affaires si
aucune action n’est faite sur les délais client et fournisseurs. Si les ressources stables n’augmentent pas
l’équilibre FR/ BFR se détériore et l’entreprise connait des problèmes de trésorerie.
 Risques n° 2 : Croissance insuffisante

Pour développer ses ventes et accroitre son volume d’activité, l’entreprise accepte de prolonger les délais
accordés aux clients pour régler leurs factures. Le BFR augmente rapidement et l’entreprise connait
également des problèmes de trésorerie.
 Risque n° 3 : Retard d’investissement

L’entreprise n’a pas procédé aux investissements qui auraient été nécessaires durant les dernières
années .Confrontés à une diminution de productivité et à une mévente des produits pour cause de moindre
qualité ou devant faire face à une sous capacité de production, les dirigeants décident de rattraper leur
retard technologique en investissant massivement dans l’outil de production. Si l’investissement est
autofinancé, les ressources stables n’augmentent pas alors que les emplois stables progressent. Le fond
roulement net global diminue et entraine des problèmes de trésorerie.
 Risques n° 4 : Pertes accumulées

L’accumulation des pertes durant plusieurs années consécutives vient diminuer les ressources stables .Le
fond de roulement se dégrade et entraine de problème de trésorerie.

 Risque n° 5 : Paradoxe du déclin

Pour différentes raisons possibles, l’entreprise voit ses ventes diminuer de manière sensible. Les
composantes du BFR diminuent également mais les créances client diminuent plus rapidement que les
dettes fournisseur. Le BFR diminue, entrainant une amélioration de la trésorerie. Cette amélioration est
illusoire et temporaire dans la mesure où la baisse des résultats va entrainer une diminution des ressources
stables, donc du FRNG et de la trésorerie.
SECTION 2-ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Cette analyse se fait à partir du bilan financier.
2.1-Principes du bilan financier
Encore appelé bilan patrimonial ou bilan de liquidité, le bilan financier est aujourd’hui supplanté par
l’approche fonctionnelle et reste plus simple et complémentaire de la vision économique. L’objectif est
l’étude de la solvabilité immédiate (liquidité) et la solvabilité à long terme de l’entreprise. Il s’agit donc
d’analyser la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes grâce à la liquidation de ses actifs.

Le bilan financier informe les actionnaires et les tiers sur la solvabilité et la liquidité de l’entreprise.
Actif net = actif réel – dettes. C’est le patrimoine de l’entreprise.
= capitaux propres – actif fictif
De ce fait, le bilan financier est construit selon deux principes fondamentaux :
 L’évaluation à la valeur d’usage
 Et le classement des éléments du bilan selon leur degré de liquidité (actifs) ou
d’exigibilité (passifs)

1. Evaluation à la valeur d’usage


Le bilan financier a pour objectif de déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise dans une optique
de prudence patrimoniale. Les postes sont donc évalués à leur valeur réelle ou d’usage. La valeur d’usage
est la valeur à laquelle un bien est susceptible d’être vendu dans les conditions normales de marché.
Dans les faits, cela signifie que l’analyste peut être amené à diminuer la valeur nette des stocks par
exemple s’il dispose d’informations lui permettant de juger de l’insuffisance des montants des montants
provisionnés par l’entreprise pour ces stocks.
2. Classement en termes de liquidité et d’exigibilité
Dans une optique liquidative le prêteur cherche à s’assurer qu’en cas d’arrêt d’activité l’ensemble des
dettes de l’entreprise peuvent être remboursé par la réalisation de l’ensemble des actifs.
Le deuxième principe de réalisation du bilan financier est le classement de postes de l’actif en termes de
liquidité et des postes du passif en termes de d’exigibilité. En effet, la liquidité d’un bien se définit
comme l’aptitude d’un bien à être transformé en moyen de paiement sans perte de valeur. L’exigibilité est
le délai courant jusqu’à l’échéance de remboursement d’une dette.
En pratique, il s’agit de classer les différents postes du bilan à plus ou moins un an

3 – Les objectifs du Bilan Financier

Le bilan financier est construit d’un point de vue du prêteur. La préoccupation du prêteur est double :
- Evaluer la solvabilité de l'entreprise : L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des
biens est-elle solvable ? La solvabilité est la capacité d'une entreprise à rembourser la totalité des dettes
d'un coup en vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation).
- Evaluer la liquidité de l'entreprise : L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des biens
ou des services est-elle liquide ? La liquidité est la capacité de payer les sommes dues aux échéances
prévues.
4 - Les principes de valorisation des postes du bilan

Le bilan est reconstruit pour qu'il donne des informations sur la solvabilité et la liquidité de l'entreprise.
En conséquence :

- Les postes sont évalués à la valeur la plus proche possible de leur valeur de remboursement, de
revente ou de liquidation,
- Les postes de l'actif sont classés par ordre de liquidité croissante et les postes du passif sont classés
par ordre d'exigibilité croissante de telle sorte qu'on pourra facilement comparer les masses d'actif et de
passif d'échéance identique.

II. STRUCTURE DU BILAN FINANCIER

A-PRESENTATION SYNTHETIQUE DU BILAN FINANCIER


L’actif et passif du bilan financier sont séparés en quatre grandes masses chacun
a) Les postes dont l’échéance est à plus d’un an
a1. Il s’agit des actifs à plus d’un an ou actifs immobilisés (pour leur valeur nette)
a2. Les capitaux propres et les dettes à plus d’un an (capitaux permanents)

b) Les postes dont l’échéance est à moins d’un an


b1 .Les actifs à moins d’un an ou actifs réalisables à court terme (les stocks et les en-cours, les
créances à moins d’un an d’échéance pour leur valeur nette et les valeurs disponibles.
b2. Les dettes à moins d’un an d’échéance
Dans tous les cas, une présentation détaillée nous permet d’appréhender l’essentiel des postes
II – LES RETRAITEMENTS DU BILAN FINANCIER

Les retraitements sont des ajustements préalables qui ont pour objet de corriger les insuffisances des
documents comptables de façon à assurer l’homogénéité de l’analyse financière. Le but étant de vérifier
le contenu des postes du bilan comptable, de les évaluer et de les reclasser suivant les critères de liquidité
et d’exigibilité.
Cette analyse vise à obtenir un bilan faisant apparaître des relations significatives entre les grandes
masses en vue du diagnostic financier.

1-Les retraitements de l’Actif

o Les Charges Immobilisées :

Frais d'établissement, Charges à répartir, primes de remboursement des obligations


Poste à traiter Classement Valeur retenue
Frais d'établissement Actif fictif, sans valeur. Nulle
Charges à répartir
A éliminer de l’actif et à déduire des
capitaux propres
Primes de remboursement des
obligations

Quelle est l'origine de ces postes?


Ce sont des dépenses qui ont été effectuées à l'occasion de la création de la société; de l’émission d’un
emprunt ou à d’autres occasions. Ces charges n'ont pas été inscrites en charges dans le compte de résultat
de l'année pour éviter de fausser le résultat de cette année-là. Elles sont inscrites au bilan pour être
réparties par amortissement sur plusieurs années.

Quel est leur degré de liquidité ?


Des frais d'établissement, des Charges à répartir et des primes de remboursement des obligations ne se
vendent pas. Elles n'ont aucune réalité concrète et marchande. Ce sont des non-valeurs ou des actifs
fictifs. Valeur = 0.

o Les immobilisations Incorporelles


Les brevets, licences, concessions
Poste à traiter Classement Valeur retenue
Actif à long terme
Sauf la partie cessible à moins valeur comptable nette
Brevets, licences, concessions
d'un an est reclassée en Actif ou valeur réelle
Circulant

Quelle est l'origine de ce poste ?


L'entreprise a acheté à un particulier ou une entreprise le droit d'exploiter une invention, un actif pendant
une durée fixée.

Quel est leur degré de liquidité ?


Un brevet ou une licence peut être revendu. Il existe donc une valeur de liquidation. A défaut
d'information particulière, on retient comme valeur le montant net comptable.
Si on a des raisons de penser que la valeur réelle de revente est différente, on retient cette valeur réelle.
Exemple : un brevet qui comptablement a une certaine valeur mais qui correspond à un procédé obsolète
doit être considérée comme ayant une valeur nulle.

Fonds commercial

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Actif à long terme
valeur comptable nette
Fonds commercial Sauf la partie cessible à moins
ou valeur réelle
d'un an est reclassée en Actif
Circulant

Quelle est l'origine de ce poste?


Le fonds commercial figure au bilan quand l'entreprise a acheté une autre entreprise ou fait l’objet
d’évaluation. Il correspond à la valeur monétaire du droit de jouir d'une clientèle déjà constituée, d'un
nom, une réputation, une qualité d'emplacement etc...

Quel est son degré de liquidité ?


A défaut d'information particulière, on prend la valeur comptable nette car on la suppose la plus proche de
la valeur réelle.
Cependant cette valeur comptable est rarement la valeur réelle. D'une part parce que les éléments
constitutifs de la valeur du fonds ont pu changer, d'autre part parce qu'une entreprise qui nait ex- nihilo
(création à partir de rien) n'a rien acheté et donc aucun fonds commercial ne figure au bilan. Il faudra dans
ces cas évaluer la valeur réelle et la prendre en compte dans le bilan financier.

NB : En cas de liquidation de l’entreprise et donc d'arrêt de l'exploitation, la valeur du fonds commercial


est nulle. Dans ce cas on le considère comme un actif sans valeur.

o Les Immobilisations Corporelles

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Terrain Actif à long terme

Construction Sauf la partie cessible à valeur comptable nette


moins d'un an est reclassée ou valeur réelle du marché
Matériels et Outillages en Actif Circulant

Quel est leur degré de liquidité ?


Ce sont des actifs à long terme car un terrain, un bâtiment ou un matériel n'est pas destiné normalement à
être revendu dans l'année. S'il y a un projet sérieux de vente, on peut le considérer comme un actif à court
terme.

Leur valeur réelle du terrain est souvent différente de la valeur comptable. Dans le bilan financier on les
évalue à leur valeur de marché si on la peut la connaître. En contrepartie, il faudra également relever ou
diminuer le montant des capitaux propres de l’écart car les propriétaires sont finalement plus riches ou
plus pauvres que ce qu'indiquent les capitaux propres comptables.

o Les Immobilisations Financières

Titres de participation

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Actif à long terme. Valeur comptable nette
Titres de participation
Sauf la partie destinée à la ou
vente dans l'année qui doit être Cours boursier ou valeur
Titres Immobilisés
reclassée en Actif Circulant intrinsèque

Quelle est l'origine de ces postes?


Ce sont des titres (actions, obligations,…) que l'entreprise possède et qui lui donne un contrôle sur des
sociétés filiales ou un droit de créancier pendant plusieurs années.
Quel est leur degré de liquidité ?
C'est un actif à long terme car ces titres de propriété ne sont pas destinés normalement à être revendus
dans l'année. S'il y a un projet sérieux de vente, on peut le considérer comme un actif à court terme.

Prêts

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Actif à long terme
Sauf la partie dont
Prêts Valeur comptable nette
l’encaissement est prévue dans
l'année

Quelle est l'origine de ce poste?


Ce sont des prêts consentis à une autre entreprise ou à des salariés. Le prêt accordé à un tiers est considéré
comme une immobilisation.

Quel est son degré de liquidité ?


Tout dépend de l'échéance de remboursement. La part du prêt qu'il est prévu de récupérer dans l'année est
classée dans les actifs à court terme en Actif Circulant.
La part du prêt qui sera encaissée au-delà de 1 an est un actif à long terme.
En l'absence d'informations particulières sur les échéances, on peut considérer la totalité du prêt comme
un actif à long terme.

o L’Actif Circulant

Les stocks

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Actif Circulant
Sauf la partie permanente du
Valeur comptable nette ou Valeur
Stocks stock appelée "stock-outil" qui
Réelle
est reclassée en Actif
Immobilisé

Quel est son degré de liquidité ?


Les stocks sont des actifs à court terme, car normalement un stock est destiné à être vendu à court terme.
Cependant, on peut quelquefois considérer qu'il existe un niveau de stock en dessous duquel il est
impossible de fonctionner. On l'appelle "stock outil" ou stock de sécurité". Ce niveau a donc un caractère
permanent. On peut considérer ce stock-outil comme un actif à long terme.

Créances clients et comptes rattachés

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Créances clients Actif Circulant Valeur comptable nette
Sauf la partie de la créance doit
Autres Créances être récupérée au-delà de 1 an
reclassée en Actif Immobilisé

Quel est son degré de liquidité ?


Les créances clients résultent des délais de paiement accordés aux clients. Ces créances sont en général
destinées à être encaissées dans les semaines ou les mois suivants leur constatation. C'est du court terme.
La part de la créance qui sera encaissée au-delà de 1 an est un actif à long terme.

Les effets à recevoir

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Actif Circulant
Sauf la partie effets
Effets à recevoir Valeur comptable nette
escomptable à tout moment est
reclassée en Trésorerie - Actif

Quel est son degré de liquidité ?


Les effets à recevoir résultent des créances sur les clients formulées sous forme de reconnaissance de
dette. Ces effets sont en général destinés à être utilisés comme instruments de trésorerie. C'est du court
terme. La part des effets qui sera escomptée facilement devient quasi liquidité.

Charges constatées d'avance

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Selon l'échéance
Charges constatées d'avance Valeur comptable nette
en actif à LT ou en CT
Quelle est l'origine de ce poste?
Les charges constatées d'avance correspondent à la partie des charges qui ont fait l'objet d'une facturation
au cours de l'exercice et qui seront consommées au cours de l'année suivante.
Ex: une quittance d'assurance annuelle payée d'avance

Quel est le degré de liquidité ?


En général, on considère que ces charges constatées d'avance sont des créances à court terme car ce sont
des charges qui sont consommées au cours de l'exercice suivant.

Remarque: certains analystes estiment qu’en cas de liquidation de l'entreprise, il est illusoire de penser
pouvoir récupérer le montant des charges non consommées. Aussi, les considèrent-ils comme des actifs
sans valeur.

o La Trésorerie – Actif

Titres de Placement

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Titres de placement Actif à très court terme en Valeur comptable nette
Valeurs disponibles
Sauf la partie qui ne peut être
vendue dans l’année qui est Ou Cours boursier
reclassée en Actif Immobilisé

Quelle est l'origine de ce poste?


Les valeurs mobilières de placement sont des placements de trésorerie. Ils correspondent à des achats de
titres, des placements en bons de trésor effectués dans un objectif de gestion de trésorerie.

Quel est son degré de liquidité ?


Par définition, il s'agit de placement à court terme destinés à être transformés en liquidité dans les
semaines ou les mois à venir. Les mêmes titres achetés avec un objectif de placement à plus d'un an, sont
classés en immobilisations financières.

Disponibilités

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Trésorerie - Actif
Sauf la partie bloquée
Banque Valeur comptable nette
Qui est reclassée en Actif
Circulant ou Actif Immobilisé

Quelle est l'origine de ce poste?


Ce poste indique le solde des comptes bancaires.

Quel est son degré de liquidité ?


Liquidité parfaite sauf la partie qui fait l’objet d’un dépôt à terme qui devient Actif circulant ou Actif
Immobilisé.

o Ecart de conversion –actif

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Ecart de conversion actif actif fictif, sans valeur nulle

Quelle est l'origine de ce poste?


Ce poste intervient quand une entreprise a effectué des opérations qui ont été libellées en devises
étrangères.
L'écart de conversion-actif correspond à une diminution d'une créance ou à une augmentation d'une dette
consécutive à une variation du cours de la devise dans laquelle a été libellée cette créance ou cette dette.

Quel est son degré de liquidité ?


Ce poste ne correspond à aucun actif réel; c'est un actif fictif.

2 - Le Retraitement du Passif
o Les Capitaux Propres
Résultat Net
Poste à traiter Classement
A partager selon les décisions d'affectation du
bénéfice:
- la part non distribuée (réserves) reste dans les
Résultat Net de l'exercice capitaux propres
- la part distribuée est reclassée dans les Dettes
Financières ou au Passif Circulant selon
l'échéance du versement.

Quelle est l'origine de ce poste?


Le résultat de l'exercice mesure l'augmentation du patrimoine net engendrée par l’exercice.

Quel est son degré d'exigibilité ?


- Classement dans les capitaux propres pour la partie du bénéfice qui est affectée aux réserves et au report
à nouveau,
- Classement en dettes pour la part du bénéfice qui est distribuée; généralement classement en dettes à
court terme sauf si des dispositions prévoient que les comptes courants associés sont bloqués.

Les Subventions d’investissement

Poste à traiter Classement


A partager en deux parts:
- La part correspondant à l'impôt latent est
classée dans les Dettes Financières pour la partie
Subventions d'investissement à plus d’un an et au Passif Circulant pour la
partie à moins d’un an
- Les subventions d'investissement nettes d'impôt
latent restent dans les capitaux propres
Quelle est l'origine de ce poste ?

Ce sont les subventions dont bénéficient l'entreprise en vue d'acquérir ou de créer des valeurs
immobilisées (subventions d'équipement) ou de financer des activités à long terme.

Quel est son degré d'exigibilité ?

L'entreprise doit échelonner sur plusieurs exercices la constatation de l'enrichissement que constitue la
subvention d'investissement; le montant de la subvention est viré dans le compte de résultat par tranche
annuelle "quote part de subvention d'investissement viré au compte de résultat". Il en résulte qu'à chaque
virement, le résultat fiscal augmente et donc l'impôt sur le bénéfice.
En définitive, le montant de la subvention d'investissement doit être partagé:
- La part correspondant à l'impôt latent constitue une dette (à CT ou LT selon l'échéance de l'impôt latent)
- La subvention d'investissement nette d'impôt latent reste dans les capitaux propres.

Les provisions réglementées

Poste à traiter Classement


Provisions réglementées A partager en deux parts:
- La part correspondant à l'impôt latent est
classée dans les dettes (LT ou CT selon
l’échéance)
- Les provisions réglementées nettes d'impôt
latent restent dans les capitaux propres

Quelle est l'origine de ce poste?

Sous leurs diverses particularités, les provisions réglementées ont un point commun: elles ont le caractère
de réserves non libérées d'impôt.
- Elles sont constituées en vertu de textes particuliers destinés à donner "un cadeau fiscal" à certains types
d'entreprise qui s'engagent dans des opérations que l'Etat veut encourager; le cadeau fiscal réside dans la
baisse de l'impôt qui résulte de l'inscription en charge d'une dotation pour provision réglementée.
- Ce cadeau n'est cependant pas complet ou définitif; en effet, au bout d'un certain temps prévu par les
textes, l'entreprise devra annuler la provision par une "reprise sur provision" qui constitue un produit; à
l'occasion de cette reprise, le résultat augmentera et l'impôt sur le bénéfice augmentera.

Quel est son degré d'exigibilité ?


Le montant des provisions réglementées doit être partagé en deux:
- La part correspondant à l'impôt latent constitue une dette (à CT ou LT selon l'échéance de l'impôt latent)
- Les provisions réglementées nettes d'impôt latent restent dans les capitaux propres.

Emprunt et dettes auprès des établissements de crédit

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Dettes à long terme pour
l'essentiel
Emprunt et dettes auprès
Sauf la partie remboursable Valeur de bilan
d’établissements de crédit
dans l’année qui est reclassée au
Passif Circulant
Quelle est l'origine de ce poste?
Ce poste comprend :
- Le poste "Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit comprend toutes les dettes financières
y compris l'échéance à payer dans l'année qu'il faut considérer comme une dette à court terme ;
- Les intérêts courus non échus: il s'agit de la part des intérêts sur les dettes financières dues au cours de
l'année et dont l'échéance intervient l'année suivante. Cette part est calculée au prorata du temps. Le
paiement de ces intérêts intervient lors de l'échéance à venir dans l'année; c'est une dette à court terme.
- Les emprunts obligataires

Quel est son degré d'exigibilité ?

C'est du long terme sauf ce qui est du court terme la part à moins d'un an des dettes financières

Provisions pour risques et charges

Poste à traiter Classement


Provisions pour risques et charges - Dettes (à LT ou à CT) pour la part
correspondant à un risque réel
- Dettes (à LT ou à CT) pour l'impôt latent lié à
la part de la provision sans risque réel
- Capitaux propres pour la part de la provision
sans objet nette d'impôt latent

Quelle est l'origine de ce poste?

Une provision pour risques et charges est destinée à comptabiliser en charges des risques ou des charges,
nettement précisés quant à leur objet, que des événements survenus ou en cours rendent probables.

Les provisions pour risques sont inscrites pour diminuer le résultat du montant des risques inhérents à
l'activité de l'entreprises, tels que
- Des garanties données aux clients et qu'il faudra probablement honorer,
- Des amendes ou des pénalités qu'il faudra probablement payer,
- Des litiges qui se concluront probablement au désavantage de l'entreprise,
- Des pertes de change qu'il faudra probablement supporter...

Les provisions pour charges sont inscrites pour diminuer le résultat du montant de charges nettement
précisées quant à leur objet et que des événements survenus ou en cours rendent probables. Les
entreprises inscrivent en charges:
- Les provisions en matière de pensions, compléments de retraite, d’indemnités..
- Les provisions pour impôts
- Les provisions pour renouvellement des immobilisations (entreprises concessionnaires)
- Les provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices
- les provisions pour charges sociales et fiscales sur congés payés.

Quel est son degré d'exigibilité ?

Tout dépend de la réalité du risque ou de la charge.

1- Si la provision correspond à un risque ou une charge réelle, l'entreprise aura à payer le montant du
risque ou de la charge. On peut donc assimiler le montant de la provision à une dette, qu'on classera à
long terme ou à court terme selon l'échéance à laquelle on aura à payer la charge en question.

2- Si la provision ne correspond pas à un risque ou à une charge réelle ou si elle devient sans objet,
l'entreprise aura à réintégrer la provision dans le compte de résultat (annulation de la provision par une
reprise sur provision); le résultat fiscal augmentera; ce qui aura pour effet, d’une part d'augmenter l'impôt
sur le bénéfice et d’autre part d'augmenter les capitaux propres.
Ainsi, la provision pour risque et charge non réelle doit être partagée en deux:
- La part de l'impôt latent sur la provision doit être reclassée en dettes (à CT ou à LT selon l'échéance)
- Le reste (provision nette de l'impôt latent) doit être reclassé dans les capitaux propres.

 Le Passif Circulant

Les dettes fournisseurs

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Dettes fournisseurs Dette à court terme valeur du bilan
sauf la partie remboursable à
plus d’un an reclassée en Dettes
Financières

Quelle est l'origine de ce poste?


Les dettes fournisseurs résultent des délais accordés à l'entreprise par les fournisseurs pour le paiement
des achats de marchandises, matières ou de services.

Quel est son degré d'exigibilité ?


En règle générale, les délais de paiement sont courts. Ce sont des dettes à court terme.

Les Dettes fiscales et sociales

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Dettes à court terme sauf
Dettes fiscales et sociales valeur du bilan
indication contraire
Quelle est l'origine de ce poste?
Les dettes fiscales résultent des décalages dans le temps entre la date qui constitue l'obligation de payer
un impôt ou une taxe à l'Etat (taxe, TVA, impôt sur le bénéfice ...) et la date à laquelle cet impôt ou cette
taxe est effectivement payée.
Les dettes sociales résultent des décalages dans le temps entre la date qui constitue l'obligation de payer
une charge de personnel ou une charge sociale (salaire, cotisation sociale ...) et la date à laquelle cette
charge est effectivement payée.

Quel est son degré d'exigibilité ?


En règle générale, ce sont des dettes à court terme

Dettes sur immobilisations

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Dettes à court terme sauf
Dettes sur immobilisation Valeur du bilan
indication contraire

Quelle est l'origine de ce poste?


Les dettes sur immobilisation sont des dettes commerciales qui sont dues à des fournisseurs à qui on a
acheté des immobilisations

Quel est son degré d'exigibilité ?


Comme tout fournisseur, le fournisseur d'immobilisation attend à être payé rapidement. C'est une dette à
court terme.

Autres dettes

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Dettes à court terme sauf
Autres dettes Valeur de bilan
indication contraire

Quelle est l'origine de ce poste?


Sont notamment portées sur ce poste :
- Les soldes créditeurs des comptes individuels des clients; il s'agit par exemple des dettes dues aux
clients du fait d'avoirs, de rabais, remises et ristournes que l'on doit payer aux clients;
- Les dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement

Quel est son degré d'exigibilité ?


Sauf indication contraire, ce sont des dettes à court terme

Produits constatés d'avance

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Produits constatés d'avance Dettes à court terme Valeur du bilan
Quelle est l'origine de ce poste?
Les produits constatés d'avance correspondent à des produits perçus ou comptabilisés au cours de
l'exercice et dont la prestation ou la fourniture aura lieu au cours de l'année suivante.
Ex: un loyer perçu d'avance

Quel est le degré d'exigibilité ?


En général, on considère que ces produits constatés d'avance sont des dettes à court terme car si l'activité
devait s'arrêter, l'entreprise serait tenue de rembourser le produit qui aura été perçu pour un service qu'en
définitive elle ne rendrait pas.

Ecart de conversion Passif

Poste à traiter Classement Valeur retenue


Ecart de conversion Passif
Capitaux propres Valeur comptable nette

Quelle est l'origine de ce poste?

Ce poste intervient quand une entreprise a effectué des opérations qui ont été libellées en devises
étrangères.
L'opération libellée en devise étrangère a été comptabilisée sur la base du cours constaté à la date de
l'opération. Au moment de la clôture de l'exercice, le cours de la devise a pu changer. On modifie alors la
valeur de la dette ou de la créance pour tenir compte de cette modification du taux de change. Le poste
"Ecart de conversion" est la contrepartie de cette modification.
L'écart de conversion-Passif correspond à l'augmentation d'une créance ou à la diminution d'une dette
consécutive à une variation du cours de la devise dans laquelle a été libellé cette créance ou cette dette.

Quel est son degré d'exigibilité ?

C'est un produit latent qui deviendra définitif quand le paiement de la créance ou de la dette interviendra.
A cette date, il sera porté au compte de résultat où il augmentera le résultat fiscal et donc sera frappé de
l'impôt sur le bénéfice.

En définitive, le poste "Ecart de conversion Passif" doit être partagé en deux parties:
- la part correspondant à l'impôt latent doit être considérée comme une dette (à court terme ou à long
terme selon l'échéance attendue)
- le reste "Ecart de conversion Passif, net d'impôt latent" doit être intégré dans les capitaux propres
financiers.
Une analyse plus simple consiste à intégrer le montant dans les capitaux propres.

Remarque: Une attitude plus prudente peut consister à considérer que l'évolution du cours de la devise
peut se retourner; dans ce cas, l'écart de conversion Passif est réintégré dans le montant de la dette ou
déduite du montant de la créance qui en est l'origine. Ce retraitement correspond à une attitude de
prudence.

3- Présentation schématique du bilan financier

ACTIF Montant PASSIF Montant

Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an

Immobilisations incorporelles Capitaux propres


+immobilisations corporelles +capital social
Immobilisations financières +réserves
-charges immobilisées (actifs fictifs) +report à nouveau
+créance à plus d’n an +provision réglementée nette d’impôt
+stocks à plus d’un (stock outils) +subvention d’investissement nette
d’impôt
+valeur mobilières difficilement négociables
+écart de réévaluation
+provisions pour risques et charges à
plus d’un net d’impôt
-écart de conversion actif
+écart de conversion passif
-charges immobilisées (actif fictifs)
-charges constatées d’avance (actif
fictif)
+produit constaté d’avance passif
fictif
+créances fiscales latentes

Total actif à plus d’un an Total capitaux propres

Actifs réalisables à moins d’un an (valeur Dettes à plus d’un an


nette)
+emprunt à plus d’un an
Actifs circulant HAO (à moins d’un an)
+provision pour risques
+stocks d’exploitation
+dettes fiscales latentes
+Créances et comptes rattachés -créance fiscale latente
+autres créances -écart de conversion actif sur prêt et
emprunt
+immobilisation dont l’échéance est moins d’un
an +écart de conversion sur prêt et
emprunt
-créance à plus d’un an
-stocks à plus d’un an (stocks outils)
Total des dettes à plus d’un an
-encours d’escompte (remise à l’escompte)
-effets escomptables facilement (plafond
d’escompte)
-charges constatées d’avance

Total Actif à moins d’un an Total capitaux permanents

Valeurs disponibles (liquide) Dettes à moins d’un an


+VMP facilement négociables +dettes HAO (à moins d’un an)
+disponibilité (banque, caisse, ccp ,effet remise +dettes d’exploitation à moins d’un
à l’escompte ou autres valeurs à encaisser etc … an
+effet escomptable facilement (plafonds +banque, crédit d’escompte
d’escompte)
+banque découvert
-VMP difficilement négociables
+produit constaté d’avance normal
+emprunt à moins d’un an
+provision pour risques et charges à
moins d’un an
+impôt exigible sur provision sans
objet
+dividendes à payer
-produit constaté d’avance
-écart de conversion actif sur client et
fournisseur
Total Valeur disponible Total dette à moins d’un an

Total général Total général

III – LES SOLDES FINANCIERS TIRES DU BILAN FINANCIER


Le fonds de roulement et le besoin de financement peuvent être déterminés à partir du bilan financier.

 Le fonds de roulement financier (FR)

 Le Besoin en fonds de roulement financier (BFR)

 La Trésorerie nette (TN)

Tous les commentaires faits sur ces indicateurs dans le fonctionnel sont valables pour le bilan financier.
1 – Le Fonds de roulement financier
Le fonds de roulement financier (FRF) est issu de la comparaison de «blocs» homogènes au regard de la
liquidité des actifs à plus d’1an et de l’exigibilité des ressources à plus d’1an et de l’exigibilité des
ressources à plus d’1 an et les endettements à moins d’un an. Il est calculé à la fois par le haut et par le
bas du bilan :

 Par le haut du bilan : FR financier = Capitaux permanents – Actif à plus d’un an


 Par le bas du bilan : FR financier = (Actifs réalisables à court terme +Valeurs
disponibles (liquidité)) – Dettes à court terme

Au regard de la liquidité, le FR financier par le bas du bilan est pertinent. Le fonds de roulement constitue
une garantie de liquidité de l’entreprise ; plus il est élevé, plus grande est la garantie.
Le fonds de roulement peut être scindé :
-en fonds de roulement propre (FRP) : il correspond à la partie de l’actif circulant financée par les
capitaux propres. Il permet d’apprécier l’autonomie dont l’entreprise fait preuve en matière
d’investissement physique, financier et immatériel.
FRP= Capitaux propres-Actif à plus d’un an
-en fonds de roulement étranger (FRE) : il correspond à la partie de l’actif circulant financée par les dettes
à long et moyen terme.
FRE=FRF- FRP ou FRE=Dettes à plus d’un an
2-Le besoin en fonds de roulement financier et la trésorerie nette
Le besoin en fonds de roulement financier est dénaturé puisque les opérations de correction le privent
d’une partie des postes d’exploitation et hors activités ordinaires, tandis qu’elles lui imputent une fraction
des postes qui relèvent des fonctions financement et investissement.
BFR financier = Actif à moins d’un an – Passif à moins d’un an (sans l’actif et le passif de trésorerie).
Trésorerie nette= FR financier – BFR financier
Elle indique la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme.
IV – DIAGNOSTIC PAR LES RATIOS TIRES DU BILAN
Un ratio est rapport entre deux grandeurs significatives (masse du bilan, compte de résultat indicateur de
gestion ….) ayant pour objectif de fournir des informations utiles et complémentaires aux données
utilisées pour son calcul. Les ratios sont des outils de mesure et de contrôle de l’évolution dans le temps
et dans l’espace d’un phénomène étudié en analyse financière. Pour être révélateur, ses ratios ne doivent
pas être étudiés individuellement mais en batterie.
L’étude des ratios permet :
 de suivre et mesurer l’évolution des performances économique et financière ainsi que
des structures de l’entreprise dans le temps et aussi des défaillances.

 d’effectuer des comparaisons interentreprises de secteur d’activité identique ou par


rapport aux usages de la profession

 de se référer à des ratios standards

En analyse financière, les ratios sont classés en général en trois groupes :


 les ratios de structure (ils mettent en relation des données du bilan afin de
d’apprécier les équilibres financiers)

 Les ratios d’activité (ils mettent en rapport les postes du bilan et du compte de
résultat pour analyser l’évolution de l’activité de l’entreprise).

 les ratios de rentabilité (ils mettent en rapport les résultats, le chiffre d’affaire, les
capitaux propres afin de mesurer les rentabilités économique et financière de
l’entreprise.

Le diagnostic à partir du bilan porte sur l’analyse des ressources stables et de l’endettement global de
l’entreprise.
1 – Analyse de la structure de l’Actif
La composition du capital de l’entreprise est étroitement liée à sa nature d’activité et au secteur auquel
elle appartient. La part relative des principales catégories de biens détenus constitue une première série de
ratios appelés ratios de préférence technique ou ratios de structure.

 Ratio des actifs immobilisés = [Total AI / Total Actif] x 100

Il représente le taux des éléments patrimoniaux qui servent à l’entreprise d’une manière permanente. Il
indique l’importance des emplois à long terme par rapport aux emplois à court terme.

 Ratio des immobilisations corporelles =[Immob.Corpo./Total AI] x100

L’importance de ce ratio est fonction de la nature de l’activité. Il donne une idée de l’option stratégique
de l’entreprise.

 Ratio des immobilisations financières = [Immob. Fin / Total AI] x 100


Il exprime l’intensité des liaisons financières avec d’autres entreprises, principalement dans le cas d’une
croissance externe. La valeur peut être fonction de la taille de l’entreprise

 Ratio des actifs circulants = [Actif Circulant / Total Actif] x 100

Il représente le pourcentage des actifs circulants dans le total du bilan.


On pourra calculer en plus les ratios de créances commerciales et de stocks.

 Ratio des disponibilités = [Trésorerie Actif / Total Actif] x 100

En raison des variations journalières de la disponibilité, ce ratio n’est pas trop fiable. Toutefois, lorsqu’il
est élevé, il traduit une situation favorable en termes d’équilibre financier, mais également, le signe de la
détention des ressources insuffisamment utilisées.

2 – Analyse de la structure du passif


Cette analyse consiste en un calcul de ratios permettant d’apprécier la politique financière de l’entreprise,
par la mise en évidence de certains aspects concernant la stabilité, et l’autonomie financière et la capacité
d’endettement de l’entreprise.
2-1 – Analyse de la stabilité financière et de l’autonomie financière de l’entreprise
Cette analyse consiste à apprécier l’indépendance de l’entreprise à l’égard de ses prêteurs. Selon
l’orthodoxie financière, le montant des dettes financières ne doit pas excéder celui des capitaux propres.

 Ratio de la stabilité financière = [Capitaux Permanents/Total Passif] x100


Il reflète le rapport entre le capital permanent dont dispose l’entreprise d’une manière durable et le total
des dettes.
 Ratio d’autonomie financière = [Capitaux propres / Total Passif] x100
Le poids des capitaux propres dans le total du passif est fonction directe de la politique financière de
l’entreprise, de l’efficacité de ses décisions financières.
Un ratio > 1/3 est jugé satisfaisant pour l’entreprise du point de vue de l’équilibre financier. En effet,
l’existence d’un capital propre supérieur ou égal au tiers du passif de l’entreprise constitue l’expression de
son autonomie financière. Ce ratio est calculé également comme suit :
Ratio d’autonomie financière = [Capitaux Propres/Capitaux Permanents] x100
Il est plus significatif que le précédent car il permet des appréciations plus exactes par l’implication de la
structure des capitaux permanents. L’autonomie est assurée si ce ratio est > 50%, dans le cas contraire, les
prêteurs supporteraient la majeure partie du risque de l’entreprise, toute chose qui les inciterait à avoir un
droit de regard sur sa gestion ; ce qui constitue une perte d’autonomie
On peut aussi calculer le ratio de levier = Dettes Financières / Capitaux Propres ;
Il exprime le degré d’indépendance financière de l’entreprise. Cette indépendance est assurée si ce ratio <
1. Ce ratio (D/K) influence la rentabilité financière : il s’agit de l’effet de levier c'est-à-dire l’incidence
positive ou négative de l’endettement de l’entreprise sur la rentabilité de ses capitaux propres (sa
rentabilité financière).
Cette analyse consiste à apprécier l’indépendance de l’entreprise à l’égard de ses prêteurs. Selon
l’orthodoxie financière, le montant des dettes financières ne doit pas excéder celui des capitaux propres :
R F = (1-θ) [RE + (RE – i) D / K]
Ainsi, le ratio d’autonomie financière [Dettes financières / Capitaux Propres] doit être toujours
inférieur à 1. Dans le cas contraire, les prêteurs supporteraient la majeure partie du risque de l’entreprise,
toute chose qui les inciterait à avoir un droit de regard sur sa gestion ; ce qui constitue une perte
d’autonomie.
Le ratio d’autonomie financière (D/K) influence la rentabilité financière : il s’agit de l’effet de levier.
On appelle effet de levier, l’incidence positive ou négative de l’endettement de l’entreprise sur la
rentabilité de ses capitaux propres (sa rentabilité financière).
R F = (1-θ) [RE + (RE – i) D / K]
Si l’entreprise n’est pas endettée (D=0), RF = (1-θ) RE
Si l’entreprise est endettée ; (1-θ) (RE – i) D / K, mesure la contribution positive ou négative de
l’endettement à la rentabilité financière.
L’analyse de la structure du passif conduit également à la détermination de la capacité théorique de
l’endettement de l’entreprise. Elle mesure l’aptitude de l’entreprise à obtenir de nouveaux concours
externes de financement à moyen et long terme.
Capacité théorique d’endettement = K – D
Le taux d’autofinancement [AF/ (investissement de l’exercice + variation du BFR)]
Mesure la capacité de l’entreprise à financer elle-même ses investissements et son BFR.
2 –2 Analyse de l’endettement Global
Cette analyse vise à comparer l’endettement global aux capitaux propres et à la CAFGG, et à étudier la
fraction des concours bancaires courants dans l’endettement.
Endettement global = Dettes à l’égard des associés + dettes financières classiques + CBC (y
compris les EENE)
[Endettement global / Capitaux propres], indique également l’autonomie financière de l’entreprise. Il
indique l’importance relative de l’endettement global par rapport aux capitaux propres. (Ne pas excéder 2
fois les capitaux propres)
[Endettement Global / CAFGG] ; indique l’importance de l’endettement global par rapport à la CAFG.
Il ne doit pas dépasser 3 c'est-à-dire que la durée de remboursement de l’endettement global à partir de la
CAFG ne doit excéder 4 ans. Plus il est faible, plus l’entreprise a la possibilité de s’endetter.
[CBC / Endettement Global]; indique la part des CBC dans l’endettement global.
Une forte proportion des CBC dans l’endettement peut signifier une situation de vulnérabilité qui tient à
la précarité de principe de ce type de ressources et à son coût.
[CBC / BFR] ; il mesure le financement bancaire de l’exploitation. Il permet d’apprécier le risque
bancaire dû au non renouvellement des CBC.
3 – Une Approche Synthétique
L’approche synthétique consiste à calculer les ratios en combinant les éléments de l’actif et du passif.
Elle permet d’apprécier, entre autres, la trésorerie et l’équilibre financier de l’entreprise.
3-1 Les Ratios de liquidité
Actif circulant net (à moins d’un an)
 Ratio de liquidité générale =
Dettes à moins d’un an et CBC

Créances à moins d’un an + disponibilités


 Ratio de liquidité réduite =

Dettes à moins d’un an et CBC


Disponibilités
 Ratio de liquidité immédiate =

Dettes à moins d’un an et CBC


3-2 – L’équilibre Financier
L’équilibre financier d’une entreprise est satisfaisant si :

 Le financement des emplois stables est assuré par les ressources stables (règle de l’équilibre
financier minimum). Le ratio de couverture des capitaux investis permet d’apprécier le respect de
cette règle.

Ratio = Ressources Durables / emplois stables. Il indique la nature des ressources destinées au
financement des immobilisations. S’il est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise finance ses emplois
stables par des ressources stables (FR › 0) ; dans le cas contraire, l’entreprise se trouverait en évidente
fragilité, sauf si le BFR est négatif (une ressource) et supérieur en valeur absolue au FR.
Cependant, le fait que ce ratio soit supérieur à 1 ne met pas l’entreprise à l’abri d’éventuels problèmes de
trésorerie.

 Il existe une cohérence entre le niveau du fonds du roulement et celui du BFR.

La cohérence entre le FR et le BFR est appréciée par le biais du ratio de couverture des capitaux investis.
Ratio = Ressources Durables / capitaux investis
(Capitaux investis = emplois stables + BFR).
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise dégage un fonds de roulement positif qui couvre
l’ensemble du besoin d’exploitation et lui permet d’avoir une trésorerie nette positive. Dans le cas
contraire, l’entreprise est obligée de recourir aux CBC pour pouvoir financer l’excédent du BFR non
financé par les ressources stables.

V– LES RATIOS DE GESTION


L’évolution du BFR entraîne des conséquences souvent fâcheuses sur la trésorerie de l’entreprise. Le
BFR évoluant avec le niveau d’activité, il est indispensable de gérer au mieux les délais des différents
postes retenus pour son calcul.

1 – Les ratios de rotation des postes de l’Actif Circulant


Rotation des stocks de marchandises = [SM / CAMV] x 360
Rotation des stocks de matières 1ère = [SM / CAMPU] x 360
Rotation des stocks de Produits finis = [SM / CPPFV] x 360
Rotation des créances = [Créances clients / CA TTC] x 360
Plus ces ratios sont élevés, plus l’entreprise est exposée à des difficultés de trésorerie.

2 - Les ratios de rotation des postes du Passif Circulant


Il s’agit essentiellement du crédit fournisseur :
Rotation de la dette fournisseur = [Dettes fournisseurs / Achats TTC] x 100
Plus il est faible, plus l’entreprise est exposée à des difficultés de trésorerie.

3- Tableau de synthèse des ratios

3.1 Les ratios de structure

Nature Formule Interprétation

Financement des Ressources stables /emplois stables Il mesure la couverture des


emplois stables emplois stables par les
ressources stables

Autonomie Capitaux propres/ total dettes Il mesure la capacité de


financière l’entreprise à s’endetter

Capacité de Dette financière /CAF L’endettement ne doit pas


remboursement excéder 4 fois la CAF

Autofinancement Autofinancement/valeur ajoutée Il mesure la part de la valeur


ajouté consacrée à
l’autofinancement

Couverture de FRNG/actif circulant Il indique la part de fond de


l’actif circulant roulement net global qui
par le FRNG finance l’actif circulant

Evolution du FRNG/chiffre d’affaire x360 j Il mesure la marge de sécurité


FRNG financière en nombre de jours
de chiffres d’affaire

Solvabilité Total actif /(dette à plus d’un an +dette à Il mesure la capacité de


générale moins d’un an ) l’entreprise à payer l’ensemble
de ses dettes par l’ensemble de
ses actifs

Liquidité Actif à moins d’un /passif à moins d’un an Il mesure la capacité de


générale l’entreprise à payer des dettes à
court termes par ses actifs à
court terme

Liquidité (créance à moins d’un an Il mesure la capacité de


l’entreprise à payer ses dettes à
restreinte +disponibles)/passif à moins d’un an court terme en utilisant les
créances et les disponibles

Liquidité Disponible/passif à moins d’un an Il mesure la capacité de


immédiate l’entreprise à payer ses dettes à
court termes en utilisant les
disponibles

Endettement à capitaux propres /dettes à plus d’un an Il mesure l’autonomie


Long terme financière de l’entreprise

3.2 Les ratios d’activité

Taux de (CAn –CAn-1)/CAn-1 L’évolution du chiffre d’affaire


croissance du permet de mesurer le taux de
CA HT croissance de l’entreprise

Taux de marge Marge commerciale/vente de m/se ht Il mesure l’évolution de la


commerciale performance commerciale de
l’entreprise

Taux de (VAn –VAn-1)/ VAn-1 L’évolution de la valeur ajoutée


croissance de la est indicateur de croissance
valeur ajouté

Taux VA/Chiffre d’affaire ht Il mesure le taux de


d’intégration l’intégration de l’entreprise
dans le processus de production
ainsi que le poids des charges
internes

Partage de la Charges de personnel /VA Il mesure la part des richesses


valeur (facteur de qui sert à rémunérer le travail
travail) des salariés

Partage de la EBE/VA Il mesure la part de la richesse


valeur (facteur qui sert à rémunérer les
capital) apporteurs de capitaux et
renouveler le capital investi

Poids de Charges d’intérêt /EBE Il mesure le poids de


l’endettement l’endettement l’entreprise
Rotation des Stocks moyen de marchandise/coût d’achat Il mesure la durée d’écoulement
stocks de m/se vendues x 360 des stocks .Une augmentation
(entreprise de cette durée entraine une
commerciale) augmentation du BFRE.

Rotation des Stock moyen de matière première/coût Il mesure la durée


stocks entreprise d’achat des matières premières d’écoulement des stocks .Une
industrielle consommées x 360 augmentation de cette durée
entraine une augmentation du
BFRE
Stocks moyen de produits finis /coût de
production des produits vendus x 360

Durée moyenne (Créance client et compte rattachés encours Il mesure la durée moyenne en
de crédit client de production)/CTT ht x360 jour du crédit consenti par
l’entreprise à ses clients

Durée moyenne Dettes fournisseur et comptes rattaché Il mesure la durée moyenne en


de crédit /consommations en provenance des tiers jours du crédit obtenu par
fournisseurs TTC X l’entreprise de la part de ses
fournisseurs .Il doit être
supérieur au ratio crédit client

3. Les ratios de rentabilité

Nature Formule Interprétation

Taux de marge brut EBE /CA ht Il mesure la capacité de


l’entreprise à générer une
rentabilité à partir du CA

Taux de rentabilité financière Résultat net /capitaux propres Il mesure l’aptitude de


l’entreprise à rentabiliser les
fonds apportés par les associés

EBE /ressources Il mesure la capacité de


l’entreprise à rentabiliser les
Taux de rentabilité fonds apportés par les associés
économique et les prêteurs

Taux de marge nette Résultat de l’exercice /CA ht Il mesure la capacité de


l’entreprise à générer un
bénéfice net à partir du chiffre
d’affaires

SECTION 3- LES AUTRES METHODES D’ANALYSE STATIQUE DU RISQUE DE FAILLITE

1. La méthode des scores


C’est une méthode qui consiste à combiner un certain nombre de ratios significatifs en vue d’obtenir un
résultat (score) prédictif de la vulnérabilité de l’entreprise. Elle s’attache à synthétiser l’ensemble des
éléments du diagnostic afin de mesurer le risque de défaillance. Cette méthode apparue aux états unis
dans les années 65 -70 a été développée en France et surtout par la banque de France (82-83) qui en a
proposé un modèle simplifié.
Elle a été conçue pour classer les entreprises emprunteuses en plusieurs catégories :
 les entreprises solvables pour lesquelles une ligne de crédit maximum sera accordée
 les entreprises non solvables pour lesquelles le crédit sera refusé
 les entreprises ne présentant pas toutes les garanties requises, pour lesquelles un crédit
raisonnable sera accordé moyennant des précautions
L’analyse traditionnelle par les ratios permet de porter un jugement sur la liquidité, la rentabilité, la
structure financière de l’entreprise sans avoir une vue générale. La méthode des scores retient parmi tous
les ratios les plus discriminants, c'est-à-dire qui statistiquement, permettent distinguer les entreprises.
D’une manière générale, la fonction score se présente comme suit :
Z + a1R1 + a2 R2 + …..+ a3R3 + k
Avec ai : coefficient de pondération ; Ri : ratios ; k : une constante
La fonction que nous étudions est celle de la banque de France :
100 Z = -1,255R1 +2,003R2 – 0,824R3 + 5,221R4 – 0,689R5 – 1,164R6 + 0,706R7
+1,408 R8 – 85,544
R1 = [Frais financiers / EBE] x100 ;
R2 = [Ressources Stables / Capitaux Investis] x 100
Capitaux investis = Immobilisations brutes + BFE;(couverture des capitaux investis)
R3 = [CAFG / Endettement global] x 100; (capacité de remboursement)
R4 = EBE / CA HT] x 100 ; (taux d’E B E)
R5 = [Dettes commerciales / Achats TTC] x 360 ; (délai crédit – fournisseur)
Dettes commerciales = fournisseurs + EAP ;
R6 = Taux de croissance de la VA ;
R7 = [Créances clients + EENE / CA HT] x 360 ; (délai découvert – clients)
R8 = Investissements Physiques / VA.
La fonction Z peut être calculée par le biais du tableau suivant :

Contribution des
Valeur des ratios ratios au score
Ratios Coefficients des 1 x (2 – 3)
ratios de la De l’entreprise Valeur pivot
fonction (1) (2) (3)
R1 - 1,255 62,8
R2 + 2,003 80,2
R3 - 0,824 24,8
R4 + 5,221 6,8
R5 - 0,689 98,2
R6 - 1,164 11,7
R7 + 0,706 79
R8 + 1,408 10,1
100 Z =
Z=
L’utilisation de la fonction conduit à identifier trois zones où l’on pourrait situer l’entreprise par rapport
au risque de défaillance :
 Zone défavorable : Z < - 0,25 ; les entreprises qui se situent dans cette zone présente un risque de
défaillance élevé.
 Zone d’incertitude : - 0,25 ≤ Z ≤ 0,125 ; la situation de l’entreprise n’est pas parfaitement lisible
 Zone favorable : Z > 0,125 ; l’entreprise se trouve dans une situation normale.

Le tableau suivant indique la probabilité de défaillance associée au score :

Pouvoir prédictif de la fonction Probabilité d’être une entreprise en difficulté (%)

Z < - 1,875 100


- 1,875 ≤ Z < - 0,875 95,6
- 0,875 ≤ Z < - 0,25 73,8
- 0,25 ≤ Z < 0,125 46,9
0,125 ≤ Z < 0,625 33,4
0,625 ≤ Z 9,5

La méthode de score n’est pas un moyen de gestion ; elle offre simplement une indication sur le degré de
vulnérabilité de l’entreprise. Toutefois, cette méthode présente des limites en ce sens qu’elle sélectionne
les ratios à utiliser ; elle ne rend donc pas compte de la totalité des phénomènes. Elle doit toujours être
appuyée par un diagnostic d’exploitation, financier,…Le diagnostic des ratios fournit des informations
statiques calculées à une date donnée. L’étude des flux financiers apportera un éclairage plus dynamique
et plus évolutif du diagnostic.

2.La notation financière


La notation financière (rating en anglais) désigne le processus d’évaluation de la solvabilité d’une
entreprise réalisé par un organisme indépendant (une agence de notation). Le rôle des agences de notation
est d’apprécier la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes. Pour ce faire, les agences de notation
réalisent une analyse financière approfondie à partir d’informations comptables fournies par l’entreprise
en intégrant l’éclairage des données sectorielles et concurrentielles. Toutefois, ces agences n’effectuent
pas un travail d’audit financier qui les conduirait à se prononcer sur la fiabilité des comptes.

POINTS A RETENIR
1-Intérêt du bilan fonctionnel
-l’établissement du bilan fonctionnel

TD N° 4- ANALYSE FONCTIONNELLE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

CAS N°1- L’ENTREPRISE SUCCES

L’entreprise SUCCES a pour activité principale la confection de sacs à dos. Sa clientèle se compose
de grossistes et de magasins spécialisés. Le Directeur Général, M. KOFFI est préoccupé par la
situation financière de l’entreprise dont il assure la gestion. Il vous confie l’analyse de la situation
financière de ladite structure et vous remet à cet effet, en annexe1 son bilan comptable ainsi que des
informations complémentaires en annexe 2.

Mission :
1-Etablir le bilan fonctionnel
2- Etablir le bilan fonctionnel condensé
3-Calculer le Fonds de Roulement Net Global, le Besoin en Fonds de roulement Global et la
Trésorerie Nette ; exprimez la relation existant entre les indicateurs calculés précédemment.
4-Calculer les ratios de couverture des immobilisations et d’indépendance financière de
l’entreprise.
5-Commenter la situation financière de l’entreprise SUCCES et proposer des solutions.

ANNEXE 1 – BILAN COMPTABLE AU 31 DECEMBRE 2017

Actif (en milliers de francs FCFA) Montant brut Amortissements Montant net
& provisions

Charges immobilisées
-frais d’établissement 20.000 - 20.000
-charges à répartir 175.000 - 175.000
-prime de remboursement d’obligations 100.000 - 100.000
Immobilisations incorporelles
-frais de recherche et développement 4.000 2.000 2.000
-brevets 15.000 12.500 2.500
-fonds commercial 60.000 - 60.000
Immobilisations corporelles
-terrains 1.300.000 - 1.300.000
-bâtiments 4.500.000 3.750.000 750.000
-installations et agencements 5.400.000 1.450.000 3.950.000
-matériel 1.100.000 225.000 875.000
-immobilisations en cours 150.000 - 150.000
Immobilisations financières
-titres de participations 520.250 25.000 495.250
-prêts 30.000 - 30.000

Total actif immobilisé 13.374.250 5.464.500 7.909.750

Actif circulant HAO


-créances sur cessions 350.000 - 350.000
d’immobilisations
Actif circulant A.O
3.000.000 40.000 2.960.000
-stock de matières premières
200.000 - 200.000
-stock d’en cours de produits finis
1.500.000 125.000 1.375.000
-stock de produits finis
140.000 - 140.000
-fournisseurs, avances et acomptes
2.898.500 67.250 2.831.250
-Créances - clients
45.000 - 45.000
-charges constatées d’avance

Total actif circulant 8.133.500 232.250 7.901.250

Titres de placement 300.000 - 300.000


Banque 12.500 - 12.500
Caisse 1.500 - 1.500

Total trésorerie - actif 314.000 - 314.000

Ecarts de conversion- Actif 60.000 60.000

Total général 21.881.750 5.696.750 16.185.000

Passif (en milliers de francs CFA) Montant

Capitaux propres
-capital social 5.000.000
-capital souscrit non appelé -750.000
-prime d’émission 600.000
-réserve légale 150.000
-autres réserves 2.000.000
-RAN créditeur 7.500
-Résultat de l’exercice 1.230.000
-subvention d’exploitation 210.000
-provisions réglementées 65.000

Total des capitaux propres 8.512.500

Dettes financières
-emprunts obligataires 2.250.000
-emprunts SGBCI 1.150.000
-provisions pour risques et charges 145.000

Total dettes financières 3.545.000

Total ressources stables 12.057.500

Passif circulant HAO


-fournisseurs d’investissement 250.000
Passif circulant A.O
-fournisseurs 2.730.000
-clients, avances et acompte 80.000
-Etat, impôt BIC 925.000
-Produits constatés d’avance 2.500
-Risques provisionnés 20.000
d’exploitation

Total passif circulant 4.007.500

Trésorerie-passif
-Banques, crédit d’escompte -
-Banques, crédit de trésorerie -
-Banques, découverts -

Total Trésorerie -passif -

Ecarts de conversion-passif 120.000


Total général 16. 185.000

ANNEXE 2 : INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES


1. Existence d’ICNE sur prêt d’un montant de 300 000 FCFA.
2. Les ECA concernent :
- Créances-Clients : 25.000 000 FCFA
- Fournisseur d’exploitation : 20.000 000FCFA
- Emprunts : 10.000 000 FCFA
- Prêts : 5. 000 000 FCFA
3. Les ECP concernent :
- Créances-clients : 80.000 000 FCFA
- Prêts : 40.000 000 FCFA
4. Des ICNE sur emprunts sont estimés à 500 000 FCFA.
5. Les amortissements cumulés :
- Des frais d’établissement : 2.000 000FCFA
- Des charges à repartir : 5.000.000FCFA
6. Les EENE valent 5.000 000 FCFA.
7. Les concours bancaires courants figurant dans les emprunts valent : 800 000 FCFA.
8. L’entreprise SUCCES a financé au début de l’exercice 2016 un matériel industriel par un
financement par crédit - bail aux conditions suivantes:
- Valeur d’origine du matériel : 800.000.000 FCFA.
- Durée du contrat 5 ans (amortissement linéaire).

CAS N°2 – LA SOCIETE TUBOX

La société TUBOX, fabricant de tubes en acier, connaît actuellement un développement de son


activité qui d’après les prévisions devraient se poursuivre.
Ses dirigeants souhaiteraient analyser la structure financière de l’entreprise pour vérifier son
équilibre et connaître les possibilités d’endettement afin de programmer de nouveaux
investissements.
Vous disposez en annexe des trois derniers bilans fonctionnels et de renseignements
complémentaires en millions de FCFA.

ANNEXE 1- RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES EN MILLIONS DE FCFA

Éléments N–2 N–1 N

Chiffre d’affaires 2 184 2 445 2 664


Capacité d’autofinancement 74 90 68

Les investissements prévus sont de 500 0 0 0 0 0 0 F C FA sur deux ans.


ANNEXE 2 : BILANS FONCTIONNELS EN MILLIONS DE FCFA

Bilans fonctionnels

Actif N–2 N–1 N Passif N–2 N–1 N

Emplois stables Ressources stables


• Actif immobilisé brut 864 1200 1500 • Capitaux propres 240 228 180
284 442 593
• Amortissements, dé-
516 532 584
préciations et
864 1 200 1 500 1 040 1 202 1 357
provisions
• Dettes financières
12 120 144
520 697 877
11 12 12
4 5 6
Actif circulant
1 080 1 287 1 418 Passif circulant 904 1 285 1 561
• Actif circulant
1 944 2 487 2 918 • Passif d’exploitation 1 944 2 487 2 918
d’exploi- tation
Mission :
1-Évaluer le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement d’exploitation, le besoin
en fonds de roulement hors exploitation et la trésorerie nette, puis commenter leur évolution.
2-Calculer et interpréter les ratios suivants :
– couverture des capitaux investis ;
– financement des emplois stables ;
– capacité de remboursement ;
– poids du besoin en fonds de roulement d’exploitation en jours de chiffre d’affaires hors
taxes.

TD N°5-ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

CAS N°1- SARL VITRAIL-CI

La société SARL VITRAIL-CI fabrique et commercialise des fenêtres et des baies vitrées en
aluminium pour des particuliers et des professionnels. L’exercice comptable coïncide avec l’année
civile. La gérante de la société, Madame KOUA souhaite connaître la situation financière de
l’entreprise VITRAIL-CI. En consultant les annexes 1 et 2, elle vous demande d’analyser cette
situation à partir du bilan fonctionnel de l’entreprise.

ANNEXE 1: Renseignements complémentaires


- Les terrains sont évalués à 9 000 000 F.

- Le matériel de transport est estimé à 5 000 000 F.

- Les titres de participation sont constitués par 950 « actions SIVOP ». La valeur actuelle à la
B.R.V.M. de l’action est de 20 000 F.
- Le matériel de bureau est estimé à 4 500 000 F.

- Le stock de sécurité de matière première a une valeur présente de 1 500 000 F.

- La provision financière concerne un procès que l’entreprise est certaine de perdre. L’issue
du procès sera connue d’ici deux mois.
- Le poste ‘‘Créances clients et comptes assimilés’’ comprennent des effets à recevoir pour un
montant de 20 000 000 F qui sont considérés comme très facilement négociables.
- 4 500 000 F d’emprunt seront remboursés en N + 1.

- La répartition de bénéfice est la suivante : réserve légale (12%) ;


5 000 000 F de dividendes seront versés aux actionnaires ; réserve facultative 1 500 000 F ; le
reliquat est reporté à nouveau.
- Une créance douteuse de 1 000 000 F est irrécouvrable

- Une créance douteuse de 5 000 000F.


Travail à faire
1) Présenter le bilan financier
2) Etablir le bilan financier condensé en valeurs.
3) Calculer les fonds de roulement Financier et Etranger
4) Analyser la situation financière de l’entreprise en calculant les ratios suivants :
Ratios Moyenne de la branche d’activité
Ratio d’autonomie financière 0,85
Ratio de financement permanent 1,30
Ratio de liquidité réduite 0,70
Ratio de liquidité générale
Ratio de liquidité immédiate
5) Faites un commentaire succinct sur la situation financière de l’entreprise. Quelles
solutions doit-on envisager pour améliorer cette situation ?

ANNEXE N°2 – Bilan comptable de la société VITRAIL-CI au 31 décembre 2016


CAS N°2- LA SOCIETE DECOR

Vous êtes conseiller (e) d’entreprise à la banque IVOIRBANK. Un de vos clients, la société
DECOR, distributeur de peinture et revêtements murs et sols, a constitué un dossier de demande de
prêt d’un montant de 100.000KFCFA pour l’implantation d’un nouveau magasin.
Le dossier comprend les trois derniers bilans financiers.

Bilans financiers (en KFCFA)

ACTIF N N-1 N-2 PASSIF N N-1 N-2

Actif à plus d’un an 588 400 488 475 Passif à plus d’un an
(1)
000 200
Capitaux propres 290 288 458
400 000 568

Actif à moins d’un Dettes financières 380 346 16


an 400 000 632

Stocks et en cours 59 200 80 61 670 634 589


800 280 800 880 280

Créances à moins 70 000 73 71 Passif à moins d’un 119 85 76


d’un an 600 360 an 200 280 800

EENE 10 000 - - Dettes fournisseurs 89 200 65 62


280 800

Disponibilités 62 400 77 58 Fournisseurs, effets à 20 000 15 10


700 240 payer 000 000

201 600 232 190 Dettes fiscales 10 000 5000 400


160 880 0

TOT 790 000 720 666 TOTAL 790 720 666


AL 160 080 000 160 080
(1) dont 300.000KFCFA d’investissements productifs

Compte de résultat N (en KFCFA)

CHARGES Montant PRODUITS Montant

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Achats de marchandises 100 000 Ventes de marchandises 300 000

Variation de stocks 30 000 Autres produits 200.000


d’exploitation

Transports 60 000 Produits financiers 5 000

Services Extérieurs 20 000 Produits exceptionnels 10 000

Impôts et taxes 10 000

Autres charges 50 000

Charges de personnel 80 000

Dotation aux 20 000


amortissements
Charges financières 15 000

Charges exceptionnelles 20 000

Impôt sur les bénéfices 27 500

TOTAL 432 500 TOTAL 515 000

Résultat Net de l’exercice : 82 500

Informations complémentaires
- La Valeur Ajoutée de l’exercice N-1 est de 130 000FCFA.
-TVA = 18%

-Les ratios significatifs de la fonction score Z de la banque de France :


R1 = [Frais financiers / EBE] x100 ;
R2 = [Ressources Stables / Capitaux Investis] x 100
Capitaux investis = Immobilisations + BFE;(couverture des capitaux investis)
R3 = [CAFG / Endettement global] x 100; (capacité de remboursement)
R4 = EBE / CA HT] x 100 ; (taux d’E B E)
R5 = [Dettes commerciales / Achats TTC] x 360 ; (délai crédit – fournisseur)
Dettes commerciales = fournisseurs + Effets A Payer ;
R6 = Taux de croissance de la VA ;
R7 = [Créances clients + EENE / CA HT] x 360 ; (délai découvert – clients)
R8 = Investissements Productifs / VA.

QUESTIONS :
1-Analyser l’évolution des bilans financiers ainsi que celle du fonds de roulement financier.
2-Calculer et interpréter les ratios de solvabilité, d’autonomie financière et de liquidité.
3-Prenez la décision d’accepter ou de rejeter la demande de prêt.
4-Analyser le risque de faillite de la société DECOR par la méthode des scores en se servant du
bilan et du compte de résultat de l’exercice N :
a-Ecrire la fonction score de la banque de France.
b-Calculer les ratios significatifs de la fonction score de la banque de France.
c-Calculer Z et préciser la zone de risque de défaillance de la société DECOR.
d-Déterminer la probabilité d’être en difficulté de cette société. Commenter.

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