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NOTES DE COURS DE
ANALYSE FINANCIERE
Etats financiers du SYSCOHADA
A l’attention des étudiants de L2 SCA
Ces notes sont destinées aux étudiants de premier cycle des universités et
instituts supérieurs en sciences économiques, de gestion, en sciences commerciales et
financières. Elles peuvent intéresser aussi bien les professionnels, les personnes
assumant des fonctions dans les services financiers des entreprises que tous ceux qui,
en qualité de gestionnaire, ont à porter un jugement sur la qualité de la gestion d’une
entreprise.
L’objectif de ces notes de cours est de fournir aux apprenants et aux autres
usagers, les connaissances de base indispensables à la compréhension de fondements
de la démarche globale et des principaux instruments du diagnostic financier qui
permettent de porter un jugement de valeur sur la santé financière de l’entreprise.
Chapitre I
GENERALITES SUR L’ANALYSE FINANCIERE (A.F.)
C’est donc une démarche qui s’appuie sur l’examen critique des
informations comptables et financières fournies par l’entreprise, ayant pour but
d’apprécier le plus objectivement possible ses performances économique et financière,
sa solvabilité, son patrimoine et les risques qui entourent ses activités.
Ce qui distingue ces deux catégories, c’est la qualité d’informations dont ils
disposent pour mener leurs analyses. En effet, l’analyste financier interne peut disposer
d’un éventail d’informations financières, sous la main et à bout d’œil, pouvant lui
permettre d’affiner l’analyse, il mènera aisément son analyse et aboutira à des
remarques très précises ; alors que l’analyste financier externe n’aura que d’information
limitée souvent obtenue avec beaucoup des contraintes et des suspicions compte tenu
du secret des affaires ; dans certains cas, il doit se contenter des états financiers (Bilan,
Compte de résultat, Tableau Financier des ressources et d’Emplois « TAFIRE », Etat
annexé) publiés pour le public.
Remarque:
Bien que l’A.F. soit nécessaire dans le processus du choix du programme
d’action et dans celui du contrôle de gestion, théoriquement, on peut effectuer une A.F.
(traiter les données financières) n’importe où, à n’importe quel moment, dès l’instant
qu’on a les données à traiter et les moyens de traitements appropriés : moyens
humains : un, deux ou plusieurs personnes selon l’ampleur du travail à effectuer ;
moyens matériels : crayons, stylos, papiers, machines à calculer, ordinateurs, ...
a. Les gestionnaires: qui cherchent à savoir s’ils ont utilisé judicieusement les
fonds mis à leur disposition.
d. Le banquier : qui veut accorder un crédit à une société et veut savoir si celle-ci
est solide financièrement, rentable et solvable.
En clair, les utilisateurs de l’analyse financière sont multiples, leurs intérêts peuvent être
conjoints ou différents, voire divergents dans certains cas. Les principaux utilisateurs de
l’analyse financière avec leurs objectifs respectifs sont présentés dans le tableau
suivant :
Utilisateurs Objectifs
Dirigeants (gestionnaires) Juger les différentes politiques de l’entreprise ;
Orienter les décisions de gestion ;
Assurer la rentabilité de l’entreprise
Associés (actionnaires) Accroître la rentabilité des capitaux ;
Accroître la valeur de l’entreprise ;
Réduire le risque
Salariés Assurer la croissance de l’entreprise
Apprécier le partage de la richesse créée par
l’entreprise et l’évolution des charges de personnel
Prêteurs (établissements Réduire le risque
financiers, fournisseurs…) Apprécier la solvabilité
Investisseurs Accroître la valeur de l’entreprise
Accroître la rentabilité des capitaux.
Concurrents (entreprises – sociétés) Connaître les points forts et les points faibles de
l’entreprise.
Apprécier la compétitivité.
Administration publique juger de l’opportunité et de la nécessité d’apporter
des fonds dans une entreprise (subventions par
exemple)
s’assurer, outre de l’acquittement régulier des
diverses impositions, de la conformité de certaines
opérations avec les textes en vigueur
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’analyse financière poursuit son
évolution en tentant d’adapter ses objectifs aux besoins de ces différents utilisateurs.
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1.6. Typologie d’analyse financière
Dans tous les deux cas, les principes d’analyse sont les mêmes car il est
question d’apprécier les conséquences finales de la gestion financière appliquée au cours
d’un ou de plusieurs exercices. Cependant, si les principes d’analyse sont les mêmes,
l’optique par contre en est différente car les documents de synthèse d’une seule année
donnera une situation de faits alors que plusieurs documents de synthèses successifs (3
ou 5 ans) au moins permettront de déceler les tendances ayant conduit à l’équilibre ou
au déséquilibre de l’entreprise.
Toutefois, les données comptables publiées par l’entreprise dans les états financiers
constituent la principale source d’information de toute analyse financière de l’entreprise.
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CHAPITRE II
- le bilan ;
- le compte de résultat;
- le tableau financier des emplois et des ressources (TAFIRE);
- l’état annexé.
C’est ici le lieu d’indiquer que la RDC a adhéré au traité OHADA et se trouve
dans l’obligation légale d’appliquer le Système Comptable OHADA, en sigle
« SYCOHADA ». Ce référentiel comptable exige des entreprises des Etats-parties, la
production de ces tableaux financiers au plus tard dans les quatre (4) mois qui suivent la
date de clôture de l’exercice (art. 23 de l’Acte Uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises). Les états financiers ou tableaux de
synthèse forment un tout indissociable ; ils sont établis et présentés conformément aux
dispositions des articles 25 à 34.
2.2.1. Le bilan
Dans le langage courant, le terme bilan (en latin Bilancium = balance) revêt
plusieurs significations mais appliqué à l’entreprise, ce terme désigne « un document de
synthèse qui traduit la situation patrimoniale d’une entreprise à un moment donné ».
Cette liste n’est pas exhaustive mais, dans ce cours, nous allons plus insister sur
l’établissement et l’usage des bilans financiers.
Dans son sens étroit, la structure financière est l'ensemble de proportions, qui
existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou
empruntées, permanentes ou provisions.
L’ordre dans lequel les différents postes du bilan apparaissent doit être
conforme aux dispositions du SYSCOHADA. Et, dans le système comptable OHADA, le
bilan se présente schématiquement comme suit :
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISE (Classe 2) CAPITAUX PROPRES (Classe 1)
21 Immobilisations incorporelles 10 Capital
22 à 24 Immobilisations corporelles 10 à 12 Primes et réserves
25 Avances versées s/immobilisations 13 Résultat net de l’exercice
Immobilisations financières Autres capitaux propres
26 Titres de participations 14 Subvention d’investissement
27 Autres immobilisations financières 15 Provisions réglementées
(prêts, titres, immobilisés, dépôts et DETTES FINANCIERES (classe 1)
cautionnements versés, intérêts 16 Emprunts
courus) 17 Dettes de crédit-bail
Immobilisations dont HAO 19 Provisions financières pour risques
et charges
Dont HAO
PASSIF CIRCULANT (classe 4)
Dettes circulantes HAO (48)
ACTIF CIRCULANT (Classes 3 et 4) (Dette d’investissement, dettes sur
Actif circulant HAO (48) Acquisitions de titres etc…)
Stocks (31 à 38)
31 à 38 Marchandises 419 Clients, avances reçues
40 Fournisseurs
Créances et emplois assimilés (40 à 47) 44 Dettes fiscales
409 Fournisseurs, avances versées 42 Dettes sociales
41 Clients 18/47 Autres dettes
42 à 47 Autres créances
TRESORERIE ACTIF (Classe 5) TRESORERIE PASSIF (classe 5)
50 Titres de placement 56 Banque et crédits de trésorerie
52 à 58 Banque, CCP, caisse etc… (découverts, concours bancaires, …)
479 ECART DE CONVERSION PASSIF (classe
478 ECARTS DE CONVERSION ACTIF 4)
(Classe 4) (gain probable de change)
(perte probable de change)
- de l’actif net ;
- du fonds de roulement net ;
- du besoin en fonds de roulement ou besoin de financement;
- de la trésorerie nette.
Le bilan normalisé se présente sous forme d’un diptyque dont les deux
volets ACTIF et PASSIF sont toujours égaux.
S’agissant du passif
Schématiquement :
ACTIF PASSIF
Val. Immobilisées nettes ou actif Cap. Permanents ou passif acyclique :
acyclique - Capitaux propres ± 55%
± 40 à 60% II - Dettes durables ± 25 à 35%
Actif cyclique: I
- Stocks ± 25 à 35%
-Créances et emplois assimilés Passif cyclique ou Total du passif
- Actif de trésorerie circulant
IV ± 10 à 25%
III
Le volume de chaque rubrique l’est afin de pouvoir maintenir l’équilibre financier, c’est-
à-dire les coefficients acceptables pour une bonne gestion de l’entreprise.
Le respect de ce volume permet de protéger la survivance de l’entreprise et de
garantir la sécurité des tiers.
Les rubriques de l’actif et du passif du bilan sont regroupées en vue de former des
masses cohérentes des capitaux, susceptibles d’apporter un maximum de renseignements utile à
l’analyste financier. Ce regroupement se fonde sur les origines ou les sources de financement des
ressources, les délais pendant lesquels elles sont mises à la disposition de l’entreprise et la nature
des emplois qui en sont faits.
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1. Les masses d’actif
b. L’actif circulant
Cette rubrique regroupe l’ensemble des actifs qui ne sont pas destinés à
rester durablement dans l’entreprise ; il s’agit des avoirs qui se transforment les uns
dans les autres suivant le cycle d’exploitation. L’actif circulant se subdivise en :
c. l’actif de trésorerie
Sur le plan juridique, les capitaux propres constituent la garantie des tiers. C’est
pourquoi les banquiers ou les créanciers de l’entreprise attachent une grande
importance à la part que représentent les capitaux propres dans le total des
ressources de l’entreprise.
Le bilan OHADA peut se présenter sous forme des grandes masses suivantes :
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISE RESSOURCES STABLES
………………………………. * Capitaux propres
ACTIF CIRCULANT * Dettes financières
………………………………. ……………………………….
TRESORERIE ACTIF PASSIF CIRCULANT
……………………………….
TRESORERIE PASSIF
L’on ajoute ensuite au bas du bilan OHADA (et non dans les grandes masses) :
c) la trésorerie (trésorerie actif – trésorerie passif) qui doit équilibrer le fonds de roulement et le
besoin de financement par l’équation : Trésorerie = Fonds de roulement – Besoin de financement.
Somme toute, le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple juxtaposition
d'encours, la superposition contingente d'éléments disparates. Il constitue bien de
relations significatives et des ajustements favorables entre les composantes du
patrimoine.
Remarques:
- La marge brute sur marchandises (1321) est la différence entre le prix de vente des marchandises
(hors taxes 701) et le prix d’achat des marchandises (hors taxes 601) corrigée de la variation de
stock des marchandises (6031)
- La marge brute sur matières (1322) est la différence entre la production de la période (703, 703, 704,
705, 706 ; 72 et 73) et le prix d’achat des matières (602), corrigée de la variation de stocks des
matières (6032)
- La valeur ajoutée (133) se mesure par la différence entre la production de la période et les autres
consommations de biens et services nécessaires à cette production : (1321, 1322) + (707 ; 71 ; 75) –
(61, 62, 63, 64, 65)
- L’excédent brut d’exploitation (EBE 134) est la différence entre la valeur ajoutée (133) et les charges
du personnel (66)
- Résultat d’exploitation (135) = EBE (134) + (791, 798) – (68.1, 691), c’est-à-dire l’excédent brut
d’exploitation augmenté des reprises sur amortissements d’exploitation (798) et sur provisions
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d’exploitation (791) et diminué de dotations aux amortissements d’exploitation (681) et aux
provisions d’exploitation
La somme résultat d’exploitation (RE) et résultat financier (RF) donnera le résultat des
activités ordinaires (RAO), tandis que les hors activités ordinaires aboutiront au RHAO.
Le résultat des activités ordinaires (RAO) ajouté au résultat hors activités ordinaires
(RHAO) donnera le résultat net compte tenu des participations des salariés et des impôts
sur société.
2.2.3. Le tableau financier des ressource et des emplois « TAFIRE »
1. Définition et objectifs
2. Structure du TAFIRE
La C.A.F.G. est calculée dans le tableau par la méthode dite soustractive à partir de
l'excédent brut d'exploitation (E.B.E.) par addition des produits "encaissables" restant
après l'E.B.E. et soustraction des charges décaissables.
Par ailleurs, à titre de contrôle, il est utile de reconstituer la C.A.F.G. par la méthode dite
additive.
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L'autofinancement (A.F.) est obtenu en retranchement de la C.A.F.G. les
distributions effectuées durant l'exercice (dividendes de l'exercice N-1 et acomptes sur
dividendes N, le cas échéant).
Ces variations sont calculées directement à partir des montants (nets) des postes des
deux bilans N et N-1, la variation étant, algébriquement, toujours la différence: Montant
(N) - Montant (N-1).
La deuxième partie est un tableau de deux colonnes : les ressources durables et les
emplois à financer.
Ce tableau est destiné à expliquer le haut du bilan et à éclairer sur la manière avec
laquelle les capitaux stables ont financé les investissements stables. La deuxième partie
du TAFIRE se donne pour objectifs de recenser le volume des ressources dont a disposé
l’entreprise au cours de l’exercice et expliquer l’utilisation qui en a été faite ; de
permettre de mesurer l’incidence de l’investissement sur la structure financière de
l’entreprise. Elle structurée comme le haut du bilan dont elle est censée expliquer les
variations. Elle est donc scindée en deux parties :
1. Principe de l’importance relative. Les états financiers doivent révéler toutes les
opérations dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.
2. Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence. Les transactions et les autres
événements de la vie de l’entreprise doivent être enregistrées et présentées
conformément à leur nature et à la réalité financière sans s’en tenir uniquement à
leur apparence juridique.
Mais ce bilan ne répond pas exactement aux objectifs d’un financier qui est,
plus préoccupé par le présent et le futur que par le rapport du passé.
En effet, le bilan comptable tel qu’il nous est fourni par les entreprises
présente une multiplicité des comptes inadaptés à un diagnostic financier.
La déflation ;
L’affectation du résultat ;
Les redressements et corrections certains postes du bilan.
3.2.1. La déflation
1. Notions:
- la méthode bancaire ;
- la méthode logarithmique ;
- la méthode des indices de prix ;
Dans ce support, nous retenons la méthode bancaire qui fait appel au cours
de change.
2. Procédure
Ils sont à transférer dans l'actif à moins d’un an dans la rubrique « clients et
emplois assimilés » (principe général) ou à retrancher des Capitaux Propres, si
la perte n’est pas couverte par une provision pour risque de change.
En principe, ce sont de véritables créances à rattacher aux créances à moins d'un an. Si
elles sont incertaines, alors, par prudence, elles peuvent être considérées comme des
non valeurs et éliminées de l’actif et donc déduites des capitaux propres. Les
retraitements doivent être effectués en fonction des informations disponibles.
Le fonds de commerce, dont la valeur est basée sur le critère de rentabilité (clientèle et
chiffre d’affaires), peut par prudence être considéré comme une non-valeur et
donc éliminé de l’actif.
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Cependant, il peut être conservé dans l'actif immobilisé lorsqu’il a été acquis. Dans ce
cas, il a une valeur vénale réelle et justifiée.
Cependant, si un délai de réalisation est nécessaire (titres non cotés par exemple), elles
sont à rattacher aux créances à moins d'un an.
Leur origine se situe au niveau des créances détenues sur les clients. Leur négociation
(escompte) en banque, a transféré leur propriété au profit de l’endossataire d’où leur
sortie du patrimoine de l’entreprise.
Or, par principe de solidarité, l’entreprise peut se trouver engagée en cas d’impayé à
l‘échéance. Par conséquent, ils sont à :
Ce poste doit être éliminé de l'actif et des capitaux propres (actif fictif).
Cependant, si un versement doit avoir lieu dans moins d'un an, alors il doit être
transféré dans les créances à court terme.
Les consommations mensuelles d’un stock sont données par le tableau suivant pour
l’année 2000 :
Consommations mensuelles en quantité
Mois Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Consommation 600 600 800 900 800 700 450 500 550 600 700 800
Sachant que le délai d’obtention de la commande est d’une semaine (0,25 mois) et que
le temps de consommation est 2 semaines (0,50 mois), déterminez le point de
commande et le niveau de sécurité ou stock outil.
1. Capitaux propres.
Ils doivent être évalués après répartition des bénéfices. Les retraitements consistent
donc à :
Le montant de l’imposition latente est à transférer dans les dettes à plus d'un an ou à
moins d’un an selon les échéances fiscales.
L’actif fictif amortissable peut générer une économie d’impôt due à la déduction de la
charge.
Elle augmente la valeur de l’actif net.
Elles ont été constituées, par respect du principe de prudence, dans l’hypothèse de
charges et donc de dettes ultérieures probables.
Si elles ne sont pas justifiées, elles sont considérées comme des réserves occultes
et doivent être transférées dans les capitaux propres.
Si elles sont justifiées et selon la date probable de réalisation du risque ou de la
charge, il faut les transférer soit :
Ce sont des apports effectués par les associés pour une période plus ou moins longue.
Lorsqu'ils sont bloqués ou stables, ils doivent être transférés des dettes financières vers
les capitaux propres.
Ils sont considérés comme des dettes à court terme (moins d'un an).
6. Impôts latents.
Calculés sur des réintégrations ou des reprises ultérieures, ils sont considérés comme
des dettes à moins d’un an ou à plus d’un an selon l’année prévue de leur échéance.
Après ces retraitements, quels sont les contenus des grandes masses du bilan financier ?
· Immobilisations incorporelles,
· Immobilisations corporelles,
· Immobilisations financières, évaluées à leur valeur nette comptable,
après déduction des amortissements et des dépréciations.
· Frais de Recherche et de Développement si les projets sont réalisables,
· Les avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisations,
· Stock-outil éventuel.
Elles incluent :
2.1. Stocks.
Il s’agit de la valeur nette des stocks et des en-cours, diminuée de la valeur du stock-
outil.
· disponibilités,
· valeurs mobilières de placement immédiatement négociables et liquides,
· effets de commerce immédiatement négociables ou escomptables.
Ils comprennent:
· le capital social,
· les réserves et report à nouveau, après répartition des bénéfices,
· les provisions pour risques et charges sans objet réel ou non justifiées
(considérées comme
des réserves occultes),
· les Comptes courants d'associés bloqués ou stables.
Elle comprend :
· les effets escomptés non échus (EENE),
· les concours bancaires courants (CBC),
· les soldes créditeurs de banque (SCB).
Ou encore
Remarque:
3. Tableau de cristallisation
Actif : Passif :
1. A l’actif
2. Au passif
Déduire des exigibles à CT, la part des avances et acomptes reçus des clients qui
a déjà été déduite (fausses dettes)
4. Graphique de visualisation
N.B. : Lorsque le bilan est subdivisé en zones, il est possible d’établir un tableau appelé
« graphique de visualisation » qui peut se présenter comme suit :
Dans ce graphique, les fausses créances viennent tout juste après les
valeurs d’exploitations (non pas dans les valeurs réalisables) car ces créanciers seront
transformés en stocks, de même aussi pour les fausses dettes qui viennent après les
capitaux permanents.
- Le redressement
Peut être défini comme étant une opération par laquelle, l’analyste financier
modifie les chiffres du comptable. Il consiste donc à identifier l’actif réel en retirant les
actifs fictifs, les non-valeurs (frais de premier établissement, les brevets, les
immobilisations incorporelles …) Ainsi, les actifs apparaîtront déduits des
amortissements et provisions tandis qu’au passif, les charges à étaler viennent en
déduction des fonds propres. Les emprunts à long et moyen terme échus ainsi que les
provisions pour charges et pertes certaines sont considérées comme des dettes à court
terme.
- Le reclassement
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Cette opération consiste à ramener les montants redressés à leurs
rubriques bilantaires respectives. A titre d’exemple, une dette à long et moyen terme
échue sort dans la classe des « emprunts à long et moyen terme » et entre dans la
classe des « dettes à court terme ».
- La restructuration
Par cette opération, les comptes seront rangés dans le bilan selon la
conception du financier. C’est-à-dire par cycles financiers.
- L’homogénéisation
- La condensation
- La cristallisation
Application
ACTIF PASSIF
Rubriques Montants bruts Amort. & prov. Montant nets Rubriques Montants nets
Actif immobilisé 200.000 Capitaux propres
Brevet .000 150.000.0000 50.000.000 Capital 2.400.000.000
Terrains 45.000.000 45.000.000 Réserves 519.000.000
Immobilisations corp. 1.300.000.000 50.000.000 1.250.000.000 Report à nouveau. 100.000.000
Immobilisations financ. 3.800.000.000 1.000.000.000 2.800.000.000 Résultat net de 60.000.000
Autres immob l’exercice
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Actif à CT Dettes financières 200.000.000
Stocks 600.000.000 30. 000.000 570.000.000 Provisions pour risques
Clients 2.000.000.000 300. 000.000 1.700.000.000 et charges 1.180.000.000
Autres créances 325.000.000 25.000.000 300.000.000
Passif à C T
Actif de trésorerie Fournisseurs 2.760.000.000
Banque 375.000.000 375.000.000
Caisse 70.000.000 70.000.000
Ecarts de conversion du 21.000.000
Ecarts de conversion passif
de l’actif 80.000.000 80.000.000
Sachant que, les immobilisations financières comportent une partie à moins d’un an qui se monte à 30.000.000 constituée
des prêts au personnel , les stocks comprennent le stock outil qui se chiffre à 70.000.000 , les créances sur clients
comprennent 20.000.000 à plus d’un an , le bénéfice de l’exercice est à affecter, à raison de 2/3 aux associés et le reste
mis en réserve, les provisions pour risques et charges comprennent une partie exigible à moins d’un an qui se monte à
750.000.000 et les dettes envers les fournisseurs comprennent une partie convertie en exigible à plus d’un an qui s’élève à
1.400.000.000, présentez les bilans financiers.
Solution
a. Retraitements de l’actif
Pour l’actif immobilisé
Déduire des provisions pour risques et charges la partie devenue exigible à moins d’un an (750.000.000). D’où :
1.180.000.000 – 750.000.000 = 430.000.000
Augmenter les dettes financières de 1.400.000.000 des fournisseurs à plus d’un an (1.400.000.000) ;
200.000.000 + 1.400.000.000 = 1.600.000.000
ACTIF
PASSIF
Rubriques Montants Rubriques Montants
ACTIF
PASSIF
Rubriques Montants Rubriques Montants
Actif Passif
Total Total
100 % 100 %
Graphique de visualisation
Zone de risque
Créances
CHAPITRE IV
35
ANALYSE DES PRINCIPALES GRANDEURS FINANCIERES OU
INDICATEURS FINANCIERS OU ENCORE AGREGATS DE L’EQUILIBRE FINANCIER
2. Projeté dans le bilan, cela signifie que l’équilibre financier d’une entreprise
sera parfait, lorsque :
- les immobilisations seront financées par les fonds propres ou les ressources
stables de financement ;
- les stocks et travaux en cours ou produits en cours (valeurs d’exploitation) seront
financés par l’excédent des capitaux permanents ou stables (Fonds propres + LT
& MT) ;
- les valeurs réalisables et disponibles seront financées par les dettes à court terme
(exigible à court terme).
Il n’apparaît pas prudent de s’en tenir à la règle d’un strict équilibre entre
les capitaux permanents et les immobilisations ou entre les actifs circulants et les dettes
à court terme.
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Il doit exister un excédent des capitaux permanents sur les immobilisations nettes.
Autrement dit il faut pourvoir l’entreprise d’un fonds de roulement net positif.
Il arrive que la rotation des certains capitaux circulants qui doivent secréter l’argent ou
disponibilités est devenue lente, et cause ainsi des difficultés à l’entreprise qui doit faire
face aux engagements immédiats (paiement du personnel, l’Etat, fournisseurs, etc.), un
fonds de roulement positif va remédier à tous ces aléas de gestion. Voilà pourquoi un
fonds de roulement positif est synonyme de la sécurité financière de l’entreprise.
Ce mode de calcul met l’accent sur l’origine du FRN et sur les véritables
déterminants de ce fonds. Il s’agit d’une analyse qui permet d’expliquer la valeur du FRN
à une date donnée. A l’inverse, comme on le verra, le mode de calcul par le bas, s’il
conduit au même résultat numérique, ne pet que « constater » la valeur du FRN sans
l’expliquer car les opérations qui touchent les postes du bas du bilan n’ont pas
d’incidente sur le FRN.
Aussi, on peut conclure que, le meilleur mode de calcul du FRN est celui du haut du bilan
car le FRN est un élément d’appréciation de l’équilibre financier à LT (permet de voir
comment l’entreprise à financer ses investissements).
Le calcul du FRN par le bas du bilan traduit mieux l’utilisation du FRN, il met
l’accent sur la finalité du FRN qui est le financement de l’actif circulant. C’est en effet, à
partir de ce mode de calcul qu’on prévoit les besoins en fonds de roulement (BFR).
A. Le FR net (FRN)
B. Le FR propre (FRP)
C. Le FR étranger (FRE)
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Il correspond à la partie de l’actif immobilisé financée par des dettes
financières et ressources assimilées.
a. Le FR positif
Le FRN est dit « pléthorique » lorsqu’il couvre (finance) au-delà des valeurs
d’exploitation.
Stocks
Créances
Passif de trésorerie
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On considère dans ce cas qu’il y a immobilisation des capitaux, car
l’excédent du FRN sur les valeurs d’exploitation représente une part des capitaux mal
utilisés et qui ne se fructifient pas et ne sont pas rentabilisés.
Stocks
b. Le FR nul
Stocks
Passif circulant
Créances
Passif de trésorerie
Actif de trésorerie
c. Le FR négatif
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Le FR est négatif lorsque :
Stocks
Passif circulant
Créances
Passif de trésorerie
Actif de trésorerie
Cette situation indique qu’une partie des immobilisations est financée par
les dettes à court terme, ce qui constitue une violation de la règle de l’équilibre financier
minimum. Le risque est dans ce cas trop grand parce que qu’il faudra réaliser (vendre)
une partie des immobilisés pour payer les dettes à court terme.
Remarque :
L’existence du FR constitue le critère de l’équilibre d’une bonne ou
mauvaise gestion financière de l’entreprise. Elle nous montre si la règle de l’équilibre
financier minimum est respectée.
Cependant, son importance dépend de la nature même de l’activité dans les
entreprises industrielles, il faut un FR suffisant, le cycle d’exploitation est long et il y a
existence des encours de production important et les versements des avances et
acomptes des clients alors que dans les entreprises commerciales où la rotation des
stocks est rapide, le FR servira uniquement à financer le stock non couvert par le crédit
fournisseur, on peut même se passer aisément du FR si les crédits à court terme
suffisent amplement pour couvrir tous les stocks.
En effet pour :
- Entreprise industrielle : il faut qu’il y ait un FRN suffisant, surtout pour les
entreprises qui produisent sur commande. Ce genre d’entreprise sont
caractérisées par des encours de production importants ; des versements
d’acompte par les clients et des crédits spécialisées. Généralement les avances
des clients ne suffisent pas pour couvrir la totalité des dépenses d’exploitation et
les crédits spéciaux ne sont consentis que moyennant une structure financière
saine et solide, nous verrons plus loin, les différents critères qu’on doit tenir
compte pour apprécier la solidité financière.
41
Les banquiers s’en servent pour voir si oui ou non ce client mérite d’être aidé
sans risques.
Les seules opérations qui ont une incidence sur le FR sont celles qui
modifient les postes du haut du bilan, c’est-à-dire les capitaux permanents et les
immobilisations du bilan corrigé.
Le FR reste donc insensible aux variations des postes du bas du bilan ; c’est
ainsi par exemple que, le fait de payer un fournisseur à 90 jours au lieu de le payer à 60
jours ne modifie pas la valeur du FR alors qu’il modifie celui du poste fournisseur et par
suite celui des BFR.
Comme nous l’avons indiqué ci-avant, les variations des postes d’actif
circulant ou des dettes à court terme ne changent pas le FR puisqu’un accroissement
d’un poste d’actif circulant par exemple, entraîne soit une diminution d’un autre poste
42
actif circulant, soit un accroissement d’un autre poste du passif à court terme (vente
des marchandises à crédit au comptant).
Le FR augmente
FR
Année
0
Le FR diminue
Année
0
43
Le FR reste stationnaire
Année
0
N.B. : il est parfois intéressant d’étudier les variations du FR en valeur relative (en %),
en cela permet de calculer son taux de variation (croissance ou décroissance).
Δ FRx 100
Taux de variation du FR=
FRn
On peut aussi faire recours à la méthode d’indice, en utilisant la formule
suivante :
FR de l'exercice x 100
Indice du FR =
FR année de base
Le FR, quelle que soit son importance, n’est pas la seule notion à prendre en compte
pour porter un jugement sur la situation financière d’une entreprise. Aussi doit-on
compléter son étude en le comparant aux besoins de financement du cycle
d’exploitation. On recourt pour cela à un concept plus dynamique le besoin en fonds de
roulement « BFR ».
M.P.
Production
Achat
Disponibles P.F.
Vente cash
Mais il faut ajouter que, les entreprises, par le fait même qu’elles vivent,
doivent faire face à un certain nombre de besoins : locaux, matériels, stocks MP et PF …,
par ailleurs, du fait que les créances sur leurs clients ne sont pas immédiatement
mobilisables, elles ont fatalement à leur charge une partie de ses créances.
les besoins dont l’existence est directement liée au cycle d’exploitation et qui se
renouvelle au rythme de celui-ci (stocks, clients, …) on les désigne sous le terme de
« besoins cycliques ». En terme comptable, les besoins cycliques correspondent à
ce que l’on appelle « actif circulant hors trésorerie » c’est-à-dire les valeurs
d’exploitation et les valeurs réalisables.
Les besoins nécessaires à l’exploitation mais dont l’existence n’est pas directement
liée au cycle d’exploitation. Ils sont constitués par les moyens de production
(locaux, matériels et machines, participations, …) on les désigne sous le terme de
« besoins acycliques ». En terme comptable, les besoins acycliques constituent ce
que l’on appelle immobilisations (incorporelles, corporelles et financières).
Pour faire face à ces besoins (cycliques et acycliques) qui absorbent des
capitaux et pèsent sur leur trésorerie, les entreprises ont à leur disposition un certain
nombre des ressources, les fonds propres, les emprunts à L&MT qu’elles ont pu
contracter. Par ailleurs, les entreprises ne paient jamais leurs dettes rigoureusement
comptant, qu’il s’agisse de dettes envers leurs fournisseurs ou de leurs dettes fiscales ou
parafiscales et, ces dettes en attente de paiement constituent pour elles des ressources.
- les ressources dont l’existence est étroitement liée au cycle d’exploitation et qui
se renouvelle au rythme de celui-ci (fournisseurs, dettes fiscales et parafiscales,
…) et que l’on a coutume d’appeler « ressources cycliques ».
En terme comptable, ces ressources cycliques constituent ce qu’on appelle « le
passif à moins d’un an ou circulant » ou encore « les dettes à CT ».
- Les ressources dont l’existence n’est pas directement liée au cycle d’exploitation
telles que les fonds propres et les emprunts à L&MT. On les désigne sous le terme
de « ressources acycliques »
BESOINS RESSOURCES
Besoins acycliques (V. Immobilisées) Ressources acycliques : capitaux
Besoins cycliques (Actif à moins d’un permanents
an ou val. circulantes) Ressources cycliques : passif circulant
Trésorerie (excédentaire) Trésorerie nette (déficitaire)
Le BFR est défini comme étant la part des besoins cycliques dont le
financement n’est assuré par les ressources cycliques et se trouve, par suite, à la charge
de l’entreprise.
Cette notion des BFR est très délicate, elle découle de l’existence des
ressources cycliques en face des besoins cycliques. En effet, du fait de l’existence de ces
ressources, le financement des besoins liés au cycle d’exploitation n’est pas dans sa
totalité à la charge de l’entreprise puisqu’une partie de ce financement est assurée par
des ressources du cycle d’exploitation.
- Les besoins en fonds de roulement des Activités Ordinaires appelés aussi BFRAO
cyclique « BFRC »
- Les besoins en fonds de roulement hors activités ordinaires appelées aussi
acyclique « BFRHAO »
Le BFRAO peut être positif, négatif ou nul. Il est positif si l’actif circulant
non compris le disponible est supérieur au passif circulant non comprise la trésorerie du
passif. En d’autre terme, il est positif si l’exploitation a généré plus d’emplois que de
ressources : il subsiste donc ce cas un solde résiduel à financer, d’où le terme
« BESOIN ». C’est souvent le cas dans les entreprises industrielles (cycle long).
Inversement, le BFR est négatif (assez rarement) si l’exploitation sécrète plus de
ressources que nécessite l’emploi (les besoins) : on ne peut plus alors parler des
« besoins » (en FR) au sens propre du terme puisque le cycle d’exploitation dans ce cas
produit de la trésorerie au lieu d’en absorber, il y a donc un surplus de financement qui
doit être utilisé ailleurs (placement).
Appelés aussi « Besoins nets HAO » ils représentent la différence entre les
besoins et les ressources hors exploitation c’est-à-dire non liées directement à
l’exploitation. Ils sont généralement peu élevés par rapport aux besoins d’exploitations.
BFRHAO = Besoins HAO – Ressources HAO
On parle des besoins nets HAO ou BFRHAO si les besoins hors exploitation
sont supérieurs aux ressources hors exploitation ; dans le cas contraire, certains auteurs
préfèrent l’expression « ressources nettes HAO ».
Comme l’on peut s’en rendre compte, le calcul des BFR n’est pas aussi
facile qu’on peut le croire, aussi, nous proposons ci-dessous, un mode calcul pratique
des BFR.
Dans certains cas, comme signalé ci-avant, le calcul des BFR peut être plus
complexe car, du fait que dans les comptes d’actif et du passif circulant figurent des
postes qui ne sont pas liés ou ne sont que partiellement liés au cycle d’exploitation et
nécessitent de ce fait des corrections (les considérées comme les valeurs de trésorerie).
Remarque:
La valeur ajoutée
L’accélération de la rotation des stocks diminue les BFR mais lorsque cette
rotation est faible les BFR sont élevés.
Lorsque ce délai est long les BFR seront élevés, dans le cas contraire, ils
seront faibles.
Plus ce délai est long, moins importants seront les BFR, dans le cas
contraire, les BFR seront élevés.
4.3.1. Définition
Mathématiquement, on aura :
Au sens comptable, une autre façon de définir la trésorerie est celle qui
consiste à faire la différence entre la trésorerie active et la trésorerie passive.
lorsque les ressources (FR ou trésorerie active) sont supérieures aux besoins (BFR
ou trésorerie passive), la trésorerie nette est positive ou excédentaire.
L’excédent peut être laissé en caisse ou en banque (ce qui ne constitue pas
toujours la solution la plus avantageuse sur le plan du profit) ; cet excédent peut
aussi être placé de manière à rapporter les intérêts, il peut également servir pour
50
rembourser le crédit ; on peut aussi en sus de ces utilisations, décider de
garder une encaisse minimale (imprévus, …). Plus cet excédent est significatif,
plus la trésorerie de l’entreprise est aisée.
Lorsque les ressources (FR ou trésorerie active) sont inférieures aux besoins (BFR
ou trésorerie passive), la TN est négative ou déficitaire. Ce déficit de trésorerie
doit être comblé ; il l’est le plus souvent par des crédits bancaires. Il est aussi
possible de pallier le manque de trésorerie nette en retardant (après sollicitation
ou non) les paiements des créanciers (fournisseurs, l’état et autres organismes
sociaux ou para-sociaux) ou en accélérant le recouvrement auprès de débiteurs.
Plus ce déficit est significatif, plus la trésorerie de l’entreprise est serrée ou
précaire.
Aussi, pour expliquer (au passé à ou pour prévoir (au futur) les variations
de la TN, durant un intervalle de temps donné, il faut se reporter d’une part aux
variations du FR d’autre part aux variations des BFR (durant cet intervalle de temps) et
en faire la différence.
Il s’agit non seulement d’un mode de calcul ou d’un mode d’évaluation mais
aussi d’un mode d’approche intellectuelle qui se révèle utile dans la pratique.
Il faut signaler que cette notion n’entre pas directement dans le cadre de ce
cours d’analyse financière mais, étant donné le caractère centralisateur de la trésorerie,
(les conséquences de toutes les décisions se retrouvent dans la trésorerie), il ne suffit
donc pas de connaître la situation de la trésorerie, il faut anticiper les mouvements de
placements et le financement éventuel en étudiant les flux des recettes et des dépenses.
Application
Les bilans comptables des exercices 2013 et 2014 d’une entreprise se présentent
comme suit :
Actif circulant
Actif de trésorerie
Emprunts 120.000 -
S/T 120.000
Passif circulant
Fournisseurs 313.915 -
Dettes fiscales 194.414 207.818
Autres dettes 10.000.153 14.920.996
S/T 10.508.482 15.128.814
52
Passif de trésorerie
BFR
32.096.270 -10.508.482 17.350.000 - 15.128.814
Actif circulant – Passif circulant
= 21.587.788 = 2.221.524
TN
7.360.034 - 21.587.788 3.126.570 - 2.221.524 ou
FRN – BFR ou Actif de trésorerie-Passif ou 796.811 - 15.024.565 5.008.615 - 4.103.569
de trésorerie
= - 14.227.754 = 905.046
54
5.1.2. Représentation
Exercices
N N+1 N+2
Rubriques
I/ Emplois
A. Augmentation des postes de l’actif
-
-
B. Diminution des postes du passif
-
-
Total des emplois
II/Ressources
A. Augmentation des postes du passif
-
-
B. Diminution des postes de l’actif
-
-
Total des ressources
5.2.1. Généralités
5.2.2. Définition :
Toute augmentation des valeurs d’actif autres que les avoirs de trésorerie
et toute diminution des valeurs passives ou de passif autres que celles de trésorerie
tendent à un resserrement ou rétrécissement de la trésorerie. Inversement, toute
diminution des valeurs actives autres que les avoirs de trésorerie et toute augmentation
des valeurs passives autres que celles de la trésorerie se traduisent par une
amélioration de la trésorerie.
Les opérations qui ont affecté les postes des bilans se traduisent par une
diminution du patrimoine c’est-à-dire les variations qui agissent dans le sens de la
diminution du patrimoine dépassent celles qui agissent dans le sens de l’augmentation
du patrimoine. Ainsi, les totaux des variations présentent un écart défavorable qui
affecte les résultats. La balance des mutations de valeurs constitue à elle seule le
meilleur outil pour expliquer, par exemple, un rétrécissement de la trésorerie alors que
l’entreprise à réaliser des bénéfices accrus.
Application
A partir des bilans condensés ci-haut présenter la balance des mutations et interpréter la
variation de la trésorerie et celle du résultat.
SOLUTION
Vérification :
Actif de trésorerie Bilan 1 = 10.020
Actif de trésorerie Bilan 2 = 3.583
Diminution de la trésorerie : 10.020 – 3.533 = 6.437
Preuve :
Résultat net Bilan 1 = 3.760
Résultat net Bilan 2 = 9.100
Amélioration du résultat: 9.100 – 3.760 = 5.340
58
C’est en se fondant sur le diagnostic financier que l’entreprise arrête ses objectifs,
définit sa stratégie ou modifie sa politique à court terme ;
L’investisseur s’y référa pour prendre ses décisions d’achats ou de vente des
titres ;
La décision d’accorder ou de refuser un crédit ou un prêt en dépend ;
Sur le plan général, un bon diagnostic financier permet une meilleure allocation
des ressources aussi bien au niveau micro-économique qu’au niveau macro-
économique.
On donne le nom de « ratio » aux rapports qu’il faut établir entre deux
grandeurs (deux postes ou deux séries de postes) pour en résumer les renseignements.
Cette relation peut s’exprimer :
- par le quotient d’un poste à l’autre ;
- par un %
Leur intérêt est qu’ils facilitent les comparaisons. Le choix des ratios à utiliser et la
détermination des termes du rapport dépendent des problèmes à étudier et des objectifs
poursuivis.
Il est utile d’avoir recours à la méthode des ratios dans l’analyse financière
mais il faut se garder d’attribuer aux ratios une signification trop absolue.
59
Il faut noter que les ratios établis à l’aide des documents de synthèses
publiés dans leur forme strictement légale n’ont pratiquement aucune valeur. Mais,
lorsqu’on a accès à d’autres informations internes à l’entreprise, les ratios établis dans
ces cas ont utilité car ils peuvent servir pour une analyse de l’évolution de l’entreprise
dans le temps par comparaison des documents de synthèse successifs, ils peuvent aussi
être utilisés dans le cadre d’une étude comparative d’entreprises de la même branche.
Chaque ratio donne une information précise sur le rapport et l’évolution des
grandeurs considérées, il doit évoluer à l’intérieur de certaines marges, en dehors
desquelles, l’entreprise présentée devient un signe d’alerte invitant les responsables à
prendre les décisions afin d’éviter le danger signalé ; il faut noter que les ratios ne
présentent pas toujours des normes fixes (fiables) appelant à la prise des décisions
mais, leur appréciation par le responsable d’entreprise est fonction de la politique de
l’entreprise ou du secteur d’activité.
Exemples :
60
Actif Immobilisé net
- Ratio de structure des immobilisées Actif
Exemples :
- Ratio de structure des dettes à court terme Dettes à court terme x 100
(importance des dettes à C T) =
Total passif
Ce ratio aussi peut être supérieur, égal ou inférieur à l’unité. S’il est supérieur ou égal à
un, l’entreprise finance entièrement son actif immobilisé (outil de production) par ses
ressources stables (durables). S’il est < 1, l’équilibre financier est rompu.
Si l’analyste financier souhaite voir quelle est la part de l’actif immobilisé financée par
les capitaux (fonds propres), il va calculer le ratio suivant :
Capitaux propres
Actif immobilisé net
61
Ce ratio peut être supérieur, égal ou inférieur à l’unité. Si ce rapport est
supérieur à 1, cela signifie que le FRP est positif. En d’autres termes, les capitaux
propres couvrent entièrement les immobilisés nets et dégagent en excédent des
capitaux propres appelés « F.R.P ». Ainsi, s’il est ≥ 1, cela signifie que l’entreprise est
entièrement propriétaire de son outil de production.
Formule : FRN
Actif circulant
Ce ratio mesure la part des stocks financés par le FRN. Il ne peut être
calculé que lorsque le FRN est positif.
Ratio de couverture des travaux en cours par les AV&AC reçus de clients
Ces ratios mettent en rapport tout ou une partie des actifs circulants aux
dettes à court terme ; ils permettent de porter un jugement sur la liquidité et la
solvabilité de l’entreprise.
Lorsque ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que l’entreprise est capable de
rembourser les dettes à CT avec les disponibles et la réalisation de ses créances à CT ;
cependant, cette affirmation n’est vraie que si les échéances liées au passif exigible à CT
sont beaucoup plus éloignés à celle relatives au recouvrement des créances à CT.
On distingue :
A. La rentabilité de l’activité
- La rentabilité commerciale
64
- La rentabilité d’exploitation
Résultat net
Ratio d’exploitation =
Production .
B. La rentabilité économique
Bénéfice net
Rentabilité des capitaux engagés = Total actif
Par la politique de qualité des produits dégageant une forte marge mais avec une
faible rotation des ventes ;
Par la politique de bas prix, avec une marge faible, mais une rotation des ventes
importantes.
C. La rentabilité financière
65
C’est le rapport entre le résultat net et les capitaux propres mis en
œuvre pour l’obtenir.
Il permet de mesurer le bénéfice obtenu sur les fonds propres, d’une part
et sur les fonds apportés par les actionnaires (capital social)
Bénéfice net
Taux de rentabilité des capitaux propres =
Cap . Propres
Toutefois, dans l’optique de l’examen de la rentabilité financière des fonds apportés par
les associés (actionnaires), l’analyste financier peut déterminer et apprécier la rentabilité
de la part du bénéfice qui revient aux propriétaires ou associés (bénéfice distribuer).
Ces ratios sont souvent établis par rapport au chiffre d’affaires et ont pour
but de déterminer la vitesse de rotation de certaines grandeurs. Particulièrement
intéressant pour la gestion financière à court terme (stocks, créances, liquidité), ils
donnent des informations utiles pour juger de l’équilibre financier de l’entreprise et de sa
liquidité.
Les crédits accordés par les fournisseurs constituent une part importante de
l’endettement à court terme des entreprises ; ils financent un % plus ou moins
important des stocks selon les secteurs.
Application
Le bilan simplifié d’une société commerciale, après retraitement, se présente comme suit, au 31/12/2012
(en FC)
Actif Montants Amort & Prov Montants nets Passif Montants nets
bruts
Actif Immobilisé 250.000.000 75.000.000 175.000.000 Capital 320.000.000
Stocks 125.000.000 - 125.000.000 Réserves 15.500.000
Créances / clients 75.000.000 5.000.000 70.000.000 Résultat de 12.000.000
Actif de trésorerie 50.000.000 - 50.000.000 l’exercice 30.000.000
Dettes financières 25.000.000
Fournisseurs 7.500.000
Effets à payer 10.000.000
Passif de trésorerie
Total 500.000.000 80.000.000 420.000.000 Total 420.000.000
Le compte des résultats fourni les renseignements suivants : ventes TTC 150.000.000
FC et achats TTC 97.500.000 FC.
Sachant que le stock initial se monte à 45.000.000 et que les statuts prévoient d’affecter
le résultat net l’exercice moitié aux associés et le reste aux réserves libres, déterminez
et interprétez :
68
Ratios Eléments des calculs Résultats
1 Ratio de financement des Capitaux permanents 371.500.000 2,12 > 1
immobilisations par les Capitaux Actif immobilisé net 175.000.000
Permanents
2 Ratio de couverture de stock par FRN 196.500.000 1,57 > 1 FRN
le FRN Stocks 125.000.000 positif mais
pléthorique
3 Ratios de liquidité
2,47 > 1
réduite Créances + Trésorerie 120.000.000
Total Passif circulant 48.500.000
1,03 > 1
immédiate Actif de trésorerie 50.000.000
Total passif circulant 48.500.000
4 Ratio de trésorerie Actif de trésorerie 50.000.000 1,03 > 1
Total passif circulant 48.500.000
5 Ratio de rentabilité économique Résultat net x 100 12.000.000 x 100 2,85 % positif mais
Total Actif 420.000.000 faible
6 Ratio de rentabilité des capitaux Résultat net x 100 12.000.000 x 100 3,51%
propres (rentabilité financière) Capitaux propres 341.500.000
Durée de rotation des stocks Stock moyen x 360 j 85.000.000 x 360 j 364 jours. Durée très
Achats HT 84.051.724 longue
9 Vitesse de rotation des crédits Ventes TTC 150.000.000 2,14
clients Clients+ ER + E Esc 70.000.000
du passif circulant (DCT) Total passif circulant x 100 48.500.000 x 100 11,55%
Total du passif 420.000.000
70
7.1.1. Définition
Le point mort est donc le volume ou la valeur des ventes à partir duquel ou
de laquelle une activité est rentable, la totalité des coûts étant couverte par le produit
des ventes obtenues.
Chiffre d’affaires.................................. XX
Coûts variables…................................- XX
Marge/coûts variables = XX
Coûts fixes..................................... - XX
Résultat.......................................... XX
Lorsque la MS/CV est égale au total des coûts fixes, l’entreprise atteint son
seuil de rentabilité ; à partir du seuil que la marge (différence) commence à donner un
bénéfice.
72
Algébriquement, le chiffre d’affaire critique s’obtient par la formule
suivante :
C . A .TTCxCF CF
C . A . C .= =
MS /CV MS/CV unitaire
CF CF C. A.C.
Qs= = =
PVU −CVU MS/CV en % PVU
MS/CV
MS/CV
Fig. 1
73
S
CF CF
CA
0 CAC
Fig. 2
CF
CA
0 CAC
La relation entre le chiffre d’affaires, les charges et le volume de production.
CA
Q
Remarque
il donne une indication sur le niveau d’activité minimale nécessaire pour que
l’entreprise dégage des bénéfices ;
il permet, sous différentes hypothèses, d’anticiper les profits ;
il indique dans quelle mesure une baisse des bénéfices est due à une baisse des
ventes, une augmentation des coûts fixes ou des coûts variables.
etc.
74
L’analyse du seuil de rentabilité permet également de déterminer le point mort ou
la date à laquelle il est atteint, mieux la durée d’atteinte du seuil de rentabilité, les
quantités vendues et la marge de sécurité à couvrir par l’entreprise :
Une entreprise dont le chiffre d’affaires est largement supérieur à son seuil
de rentabilité est moins dépendante d’un ralentissement d’activité, elle moins risquée.
Par contre, une entreprise dont le chiffre d’affaires est proche du seuil de rentabilité est
plus risquée.
Enfin, d’une façon générale, il n’est pas bon pour une entreprise de se
trouver trop près de son point mort car c’est une situation extrêmement risquée.
Application
Sur base des éléments d’exploitation de l’exercice comptable 2000 des entreprises A, B, C et D repris ci-
dessous, déterminez le seuil de rentabilité le point mort et la marge de sécurité de chaque entreprise
Entreprises A B C D
Rubriques
Chiffres d’affaires 1.200.000 1.200.000 1.080.000 1.080.000
Charges proportionnelles 600.000 1.000.000 540.000 900.000
Charges de structure 500.000 100.000 500.000 100.000
Total des charges 1.100.000 1.100.000 1.040.000 1.000.000
Solution
Entreprises A B C D
Rubriques
Chiffres d’affaires 1.200.000 1.200.000 1.080.000 1.080.000
Charges proportionnelles -600.000 -1.000.000 -540.000 -900.000
Marge sur coûts variables 600.000 200.000 540.000 180.000
Taux de marge sur C V 0,5 0,16666666 0,5 0,16666666
Seuil de rentabilité :
C.A x Coûts fixes 1.000.000 600.000 1.000.000 600.000
Marge su CV
ou Coûts fixes
Taux de marge su CV
Marge de sécurité
C.A. – S. R
Ce coefficient de levier d’exploitation est donc un coefficient d’élasticité qui varie selon
les niveaux de production (un CLE de 2,5 signifie qu’un accroissement de 1% de la
production entraîne une augmentation de 2,5% du résultat d’exploitation).
Application :
Sur base des éléments d’exploitation de l’exercice comptable 2000 des entreprises A, B,
C et D repris ci-dessous, déterminez le coefficient de volatilité du résultat d’exploitation
de chaque entreprise
Entreprises A B C D
Rubriques
Chiffres d’affaires 1.200.000 1.200.000 1.080.000 1.080.000
Charges proportionnelles 600.000 1.000.000 540.000 900.000
Charges de structure 500.000 100.000 500.000 100.000
Total des charges 1.100.000 1.100.000 1.040.000 1.000.000
Solution
Entreprises A B C D
Rubriques
Chiffres d’affaires 1.200.000 1.200.000 1.080.000 1.080.000
Charges proportionnelles -600.000 -1.000.000 -540.000 -900.000
Marge sur coûts variables 600.000 200.000 540.000 180.000
Résultat d’Exploitation 100.000 100.000 40.000 80.000
(C. A. – total charges)
S =√ 1 ∑ ( x- x )2
n-1
S =√ 1 ∑ ( x- x )2
n
Ainsi, en se basant sur les informations fournies par l’écart-type, on peut
mesurer également le risque autour de la rentabilité espérée, à travers le Coefficient
de Variation de la Marge d’Exploitation qui de calcule comme suit :
77
CVME = SX / Ε (X) E(x) ou X
Plus ce coefficient (CVME) est grand, plus le résultat futur est incertain et
donc, plus le risque d’exploitation est élevé.
Sx (Ecart-type) = √ Variance
RF = RE + (RE - i ) x D
CP
L’effet de levier peut être positif, neutre ou négatif, il est positif lorsque le
taux de rentabilité des actifs est supérieur au coût de la dette et négatif dans le cas
inverse.
Rés . NetOù.
à affecter
Taux de rentabilité économique =
Capital économique
79
Rés . Net à affecter
Taux de rentabilité des capitaux propres =
Capitaux propres
L’entreprise peut donc théoriquement s’endetter tant que son indice de
levier financier est supérieur à l’unité car cet endettement lui permet d’obtenir un taux
de rentabilité des capitaux propres élevé.
Si :
Le taux de rendement des actifs est respectivement de 2%, 14% et 20% selon
que la conjoncture est mauvaise, moyenne ou bonne.
Le taux d’intérêt (coût de la dette) est de 10%.
Le taux d’imposition de bénéfice est de 35%.
Tous les bénéfices sont distribués.
Les résultats du tableau ci-haut montrent que le taux de rentabilité des capitaux propres
(RF = rentabilité financière) est fonction:
RF = RE + (RE – i) x D
CP
81
Le tableau ci-avant montre clairement que le taux de rentabilité des
capitaux propres est influencé par le degré de l’endettement de l’entreprise ; en cas de
conjoncture favorable (le taux de rendement des actifs (14% et 20%) supérieurs au
taux de l’endettement (10%), la rentabilité des capitaux propres est plus élevée pour les
firmes endettées B et C que pour la firme non endettée (A). En d’autres termes, tant
que le taux de rendement des actifs restera supérieur au taux d’intérêts,
l’entreprise a théoriquement intérêt à s’endetter car cela a un effet positif sur
la rentabilité des capitaux propres. Inversement, en cas de conjoncture défavorable
(le taux de rendement des actifs (2%) inférieur au taux d’intérêt de la dette (10%), la
rentabilité des capitaux propres est plus élevée pour la firme non endettée (A) que les
firmes endettées B et C.
Pour exercer son activité, l’entreprise doit d’abord engager des dépenses avant de
percevoir des recettes : réalisation des investissements matériels (terrains, installations,
constructions) ; achats des matières et fournitures, prévoir la rémunération de la main
d’œuvre).
-Investissements incorporels
-Investissements financiers
L’entreprise peut financer ses investissements par ses propres ressources (fonds
propres) ou par des ressources extérieures (ressources étrangères).
a1. L’autofinancement
Autofinancement
= résultat après impôt moins les dividendes,
+ les dotations aux amortissements,
+ les mouvements nets de provisions, c'est-à-dire les dotations moins les reprises.
En ce sens, elle donne à l’entreprise une marge de manœuvre financière lui permettant
de faire face à ses besoins de financement.
Elle n’est autre chose que l’argent qui en fin d’exercice est susceptible de rester dans
l’entreprise une fois déduite toutes les dépenses d’exploitation, y compris les provisions
exigibles et l’impôt sur les sociétés.
Devant un compte de résultat, l’on peut constater que deux postes n’entraînent pas de
décaissement immédiat :
Les dotations (aux amortissements et aux provisions) ;
Cash-flow net
= Capacité d'autofinancement courant
= Cash-flow brut - l'impôt
= M.B.A., la marge brute d'autofinancement
= Epargne brute + dividendes.
Capacité
d’autofinancement
courant
Epargne Brute
= Résultat après impôt sur les bénéfices Cash-flow net
+ Dotations aux amortissements
+ Dotations - reprises de provisions + Dividendes
+ Charges – produits exceptionnels autres
que mouvements de provisions
- Dividendes - charges + produits
exceptionnels sur
l’opération de gestion
Capacité
d’autofinancement
- dividendes
Autofinancement
86
Cette figure nous permet d’éviter la confusion qui pourrait exister entre la
capacité d’autofinancement, l’autofinancement et le cash- flow.
Ce mode de financement est plus rare car il est plus difficile de trouver de
nouveaux apporteurs de fonds que de puiser dans ses propres ressources
(capital risque : pour des PME en forte croissance grâce à des innovations
technologiques).
Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement
externe.
Le Besoin en Fonds de Roulement finance les besoins liés au cycle d’exploitation. Il est
issu des décalages provenant des opérations d’exploitation (achats de
marchandises/ventes de marchandises stock, vente/ paiement reçus créances
a2. La trésorerie
L’exploitation engendre des besoins temporaires de trésorerie. Faire face aux échéances
des règlements exige des liquidités qui ne sont pas toujours disponible. En cas
d’insuffisance, l’entreprise doit s’en procurer à l’extérieur et des ajustements de court
terme sont nécessaires.
b1. Le financement des besoins liés aux délais de règlements des clients
b2. Le fonds de roulement, financement stable
Il s’agit de l’octroi de délais de paiement. Les délais de règlement accordés par les
fournisseurs constituent une forme de crédit inter-entreprises qui permet le financement
des stocks immobilisés et d’une partie des délais de paiement accordés aux clients.
Pour se procurer des liquidités l’entreprise qui a accordé des délais de paiements peut
mobiliser ses créances sans attendre leur échéance :
C’est une avance d’argent consentie par la banque pour financer des déficits de
trésorerie. Ils sont destinés à faire face aux difficultés temporaires de trésorerie :
-découvert bancaire,
-facilité de caisse
-crédits relais
-crédit de campagne
Dans tous les cas, l’entreprise voit son champ de possibilités limité par des contraintes
et critères qu’elle doit respecter pour pouvoir enfin choisir le mode de financement le
plus adéquat.
88
8.2. Le Tableau des ressources et des emplois (tableau de financement)
8.2.1. Généralités
Le bilan n’est qu’un document de synthèse des comptes du patrimoine tandis que le
résultat est une synthèse des comptes de gestion ; mais ils n’expliquent pas de façon
précise ce qui s’est passé entre deux exercices.
Il faudrait donc que le chef d’entreprise puisse avoir l’information sur l’origine des
modifications subies par le bilan de clôture par rapport à celui d’ouverture. Ces
mouvements nous sont indiqués par le tableau de financement.
En effet, le tableau de financement décrit la manière dont, au cours d’un exercice, les
ressources dont a disposé l’entreprise ont permis de faire face à ses besoins. Ce tableau
constitue donc un tableau des emplois et des ressources d’une entreprise au cours
d’une période donnée. Il donne le détail chiffré et la nature des sommes dont l’entreprise
a disposé et l’utilisation de ces ressources.
En règle générale, tout accroissement d’un élément de l’actif (variation positive) et toute
baisse d’un élément du passif (variation négative) constituent des emplois.
Elles comprennent :
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Autofinancement dégagé par l’exploitation ;
Recettes exceptionnelles et notamment procurées par cessions
d’Immobilisations ;
Capitaux fournis par les propriétaires ou les associés ;
Dettes financières ;
Encaissements de prêts dont l’échéance de remboursement est long ou moyen
terme.
Tous les mouvements à court terme qui affectent le Fonds de roulement, à savoir :
Stocks ;
Créances sur les clients et les tiers divers ;
Dettes envers les fournisseurs et les créanciers divers à court terme ;
Trésorerie.
L’augmentation des stocks, le paiement des dettes à court terme, l’octroi de crédits aux
clients ainsi que l’accroissement de la trésorerie constituent des emplois. Les
mouvements de sens inverse étant généralement des ressources.
L’analyste externe, pour construire un tableau de financement, partira des écarts mis en
évidence par un bilan différentiel et des renseignements puisés dans le rapport du
Conseil d’Administration.
Au total des emplois fixes ou de longue durée est ajouté l’accroissement du Fonds de
Roulement Net, s’il y en a et, au total de ressources de financement de l’exercice est
ajouté le prélèvement du Fonds de Roulement Net. Ainsi les deux totaux sont égaux. Le
tableau de variation du Fonds de Roulement Net est divisé en deux :
Variation de trésorerie
A la clôture de l’exercice
A l’ouverture de l’exercice
Variation de trésorerie nette xxx
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13 Paul LURKIN, Nadine DESCENDRE & Danielle LIEVENS, Etats financiers, analyse et
interprétation, Ed. De Boeck-Wesmael, Bruxelles, 1990.
14 Pierre CONSO, Les techniques de l’analyse financière, 7ème édition, Bordas, Paris,
1985
15 VIZZAVONA P., Gestion, Analyse financière, Analyse prévisionnelle, 7ème éd., Tome
I, Atol, Paris, 1989